"En tant que ministre de l'Environnement, je dois prot&eacute;ger le loup et les &eacute;leveurs. Jamais je ne laisserai personne sur le bord de la route", a d&eacute;clar&eacute; &agrave; la presse la ministre, venue dans la petite station d'Ancelle pour "essayer d'&eacute;couter et de construire des solutions".Cette derni&egrave;re n'a pas souhait&eacute; faire d'annonce particuli&egrave;re, mais a indiqu&eacute; avoir "quelques pistes sur diverses mesures de protection" contre le loup, rappelant que le principe de maintenir pour 2021 un plafond de tirs d'abattage de loups de 19% de la population &eacute;tait "act&eacute;", en attendant l'issue des consultations le 13 septembre.La ministre a en revanche clairement exclu la possibilit&eacute; de tirer sur le loup dans les parcs nationaux en g&eacute;n&eacute;ral et celui des Ecrins en particulier. "C'est une r&egrave;glementation claire qui ne bouge pas", a-t-elle expliqu&eacute;. De m&ecirc;me, au sujet des tirs de d&eacute;fense, dont les &eacute;leveurs r&eacute;clament l'assouplissement, Mme Pompili a indiqu&eacute; que "les r&egrave;gles ne changeront pas avant qu'on les regarde de tr&egrave;s pr&egrave;s".<blockquote class="twitter-tweet">Le loup est une esp&egrave;ce prot&eacute;g&eacute;e et le restera. Bien entendu, sa pr&eacute;sence est un d&eacute;fi pour les &eacute;leveurs que je suis venue &eacute;couter aujourd&rsquo;hui dans les Hautes-Alpes. Je veux construire avec eux des solutions qui les prot&egrave;gent et leur permettent de travailler. <a href="https://t.co/DqMXs3Hl78">pic.twitter.com/DqMXs3Hl78</a>&mdash; Barbara Pompili (@barbarapompili) <a href="https://twitter.com/barbarapompili/status/1301180015514615814?ref_src=twsrc%5Etfw">September 2, 2020</a></blockquote> <script async src="https://platform.twitter.com/widgets.js" charset="utf-8"></script>
<h1 class="MsoPlainText">Et le bien-&ecirc;tre des &eacute;leveurs&nbsp;?</h1>"On parle beaucoup du bien-&ecirc;tre animal mais il faut parler du bien-&ecirc;tre des &eacute;leveurs", a r&eacute;agi face &agrave; la ministre Christopher Boyer, jeune &eacute;leveur d'ovins install&eacute; depuis 12 ans avec sa soeur dans la vall&eacute;e du Champsaur, au sud du massif des Ecrins. "J'avais 400 brebis en alpage dans le parc des &Eacute;crins, j'ai eu quatre attaques et il m'en manque 60", s'est-il indign&eacute;.&nbsp;"Ce n'est pas facile, moi je ferai tout ce que je peux pour que les &eacute;leveurs puissent faire leur travail et trouver des solutions &agrave; tous les probl&egrave;mes rencontr&eacute;s", a assur&eacute; la ministre.Selon l'Office fran&ccedil;ais de la biodiversit&eacute; (OFB), la population de loups gris en France est aujourd'hui estim&eacute;e &agrave; 580 adultes, contre 530 un an plus t&ocirc;t, mais le rythme de progression de cette esp&egrave;ce menac&eacute;e a ralenti compar&eacute; &agrave; 2019, les raisons devant encore &ecirc;tre &eacute;tudi&eacute;es. D'apr&egrave;s les donn&eacute;es du minist&egrave;re, 63 loups ont &eacute;t&eacute; tu&eacute;s depuis le d&eacute;but de l'ann&eacute;e.En 2019, 3 742 attaques ont eu lieu contre pr&egrave;s de 12 500 animaux, en majorit&eacute; des ovins, selon les chiffres officiels.

La ministre de la Transition écologique Barbara Pompili a rappelé lors d'un déplacement le 2 septembre auprès d'éleveurs des Hautes-Alpes son obligation de "protéger le loup et les éleveurs".

"Protéger le loup et les éleveurs", le vœu de la ministre de l’Ecologie

Avec l&rsquo;annonce r&eacute;cente de l&rsquo;annulation du Sommet de l&rsquo;&eacute;levage, on savait que l&rsquo;ann&eacute;e 2020 serait d&eacute;finitivement marqu&eacute;e du sceau du Covid-19, s&rsquo;agissant des grands rendez-vous professionnels. Mais l&rsquo;&eacute;pid&eacute;mie de coronavirus poursuit son travail de sape et entache d&eacute;j&agrave; l&rsquo;ann&eacute;e 2021, &agrave; commencer par le Sima, programm&eacute; du 21 au 25 f&eacute;vrier, qui verra John Deere d&eacute;serter le fond du hall 5B, son antre traditionnel.Motif invoqu&eacute;&nbsp;: la s&eacute;curit&eacute;. &laquo;&nbsp;Afin de garantir la s&eacute;curit&eacute; de ses clients et de ses employ&eacute;s, John Deere annonce ne participer &agrave; aucun salon international de l&rsquo;agriculture et des espaces verts en Europe et la CEI du 1er novembre 2020 au 31 octobre 2021, en raison des nombreux d&eacute;placements internationaux qui en d&eacute;couleraient&nbsp;&raquo;, annonce le constructeur dans un communiqu&eacute;.On rel&egrave;vera au passage que les dates m&eacute;nagent un sursis &agrave; Agritechnica, programm&eacute; du 14 au 20 novembre 2021.<h1>&laquo; L&rsquo;une des plus grandes restructurations organisationnelles des 183 ans d&rsquo;histoire &raquo;</h1>Le constructeur ne se cache pas totalement derri&egrave;re la crise du coronavirus et annonce dans le m&ecirc;me temps un virage en terme de strat&eacute;gie mark&eacute;ting, constatant &laquo;&nbsp;le besoin d&rsquo;une nouvelle approche davantage orient&eacute;e vers le client et plus rationnelle&nbsp;&raquo;. &laquo;&nbsp;Il s&rsquo;agit de l&rsquo;une des plus grandes restructurations organisationnelles des 183 ans d&rsquo;histoire de l&rsquo;entreprise&nbsp;&raquo;, indique John Deere.Le constructeur emploiera un nouveau marketing mix d&rsquo;outils traditionnels et num&eacute;riques pour informer les clients. Et en profite pour lancer un appel aux organisateurs des Agritechnica, Eima, Fima et autre Sima. &laquo; &Agrave; moyen terme, notre entreprise accueillerait favorablement un nouveau calendrier de la part des organisations de salons internationaux, afin de fluidifier le cycle des salons dans toute l&rsquo;Europe&nbsp;&raquo;, d&eacute;clare Andreas Jess, directeur marketing de John Deere, r&eacute;gion 2.Le constructeur soutiendra ses concessionnaires d&eacute;sireux de participer aux salons locaux d&rsquo;agriculture et d&rsquo;espaces verts.

Le constructeur invoque la crise sanitaire, qui s’accommode mal des déplacements internationaux, mais également une évolution de sa stratégie marketing. A ce stade, Agritechnica est épargné. Au-delà de 2021, John Deere « accueillerait favorablement un nouveau calendrier de la part des organisations de salons internationaux, afin de fluidifier le cycle des salons dans toute l’Europe ».

John Deere fait (presque) l’impasse sur les salons européens en 2021

La F&eacute;d&eacute;ration fran&ccedil;aise des producteurs d&rsquo;ol&eacute;agineux et de prot&eacute;agineux (Fop) vient de r&eacute;unir ses administrateurs (les 1er et 2 septembre) pour faire un premier bilan des r&eacute;coltes de l&rsquo;&eacute;t&eacute; 2020 et attirer l&rsquo;attention des pouvoirs publics sur cette fili&egrave;re.

&laquo;&nbsp;Avec 3,3 Mt estim&eacute;es cette ann&eacute;e, la production de colza chute de 5% par rapport &agrave; l&rsquo;an pass&eacute; et de 38 % par rapport &agrave; la moyenne quinquennale 2015/2019&nbsp;&raquo;, constate la Fop dans son alerte aux pouvoirs publics &laquo;&nbsp;sur le bilan d&eacute;cevant de la moisson de colza et des cultures prot&eacute;agineuses (pois, f&eacute;veroles) qui vient de s&rsquo;achever&nbsp;&raquo;. Si elle reconna&icirc;t que &laquo;&nbsp;ce bilan d&eacute;grad&eacute; est li&eacute; en partie aux facteurs climatiques (s&eacute;cheresse &agrave; l&rsquo;implantation, gel printanier&hellip;)&nbsp;&raquo; elle estime aussi que &laquo;&nbsp;la perte des moyens de production est &eacute;galement un facteur aggravant. Si les choses devaient rester en l&rsquo;&eacute;tat, l&rsquo;objectif de souverainet&eacute; alimentaire fix&eacute; par le Pr&eacute;sident de la R&eacute;publique, dont le plan en faveur des prot&eacute;ines v&eacute;g&eacute;tales est un pilier majeur, sera difficile &agrave; atteindre&nbsp;&raquo;.

Dans ce contexte, la FOP &eacute;met trois demandes en direction du gouvernement&nbsp;: la r&eacute;-approbation du Phosmet (insecticide organophosphor&eacute; non-syst&eacute;mique ) &laquo;&nbsp;pour &eacute;viter sa disparation qui aurait des cons&eacute;quences irr&eacute;versibles sur la fili&egrave;re colza avec une baisse des surfaces suppl&eacute;mentaire de 200 &agrave; 300 000 ha&nbsp;&raquo;&nbsp;; l&rsquo;encouragement des instituts techniques dans leurs programmes de recherche et leurs actions de d&eacute;veloppement (modification du prochain plan d&rsquo;action nitrates, possibilit&eacute; d&rsquo;exp&eacute;rimenter en amont une fertilisation plus tardive des colzas en fonction des besoins et un accompagnement pour aider &agrave; &laquo;&nbsp;l&rsquo;engagement des acteurs &eacute;conomiques dans la satisfaction des demandes soci&eacute;tales en favorisant l&rsquo;innovation et la performance&nbsp;&raquo;.

&laquo;&nbsp;L&rsquo;expression ferme d&rsquo;une vision politique pragmatique&hellip;offrant des perspectives &eacute;cologiquement tenables, techniquement concr&egrave;tes et &eacute;conomiquement valorisantes&nbsp;&raquo; appel&eacute; par le pr&eacute;sident de la Fop Arnaud Rousseau permettra aux acteurs de la fili&egrave;re de pers&eacute;v&eacute;rer et de d&eacute;velopper des actions autour de solutions qui se dessinent aujourd&rsquo;hui&nbsp;: productions r&eacute;pondant aux enjeux de biodiversit&eacute; et de rotation des cultures se d&eacute;veloppent comme le soja, le tournesol, le pois chiche, la lentille, liens toujours plus &eacute;troits avec l&rsquo;&eacute;levage et l&rsquo;alimentation animale ou encore nouveaux d&eacute;bouch&eacute;s comme le biodiesel B100 ou encore le jet fuel, entre autres&hellip;

Nul doute que l&rsquo;annonce du plan de relance &eacute;conomique de la France pour contrer la crise &eacute;conomique issue de l&rsquo;apparition du Coronavirus sera scrut&eacute;e avec beaucoup d&rsquo;attention par la Fop&nbsp;: il devrait y &ecirc;tre question du plan prot&eacute;ine. A suivre&hellip;

Entre premiers chiffres de production et plan de relance économique, la Fop interpelle le gouvernement.

La Fop appelle le gouvernement à aider la filière oléagineux et protéagineux

NG pour Nouvelle g&eacute;n&eacute;ration&nbsp;: Krone &eacute;toffe sa gamme de presses haute densit&eacute; avec une nouvelle s&eacute;rie estampill&eacute;e NG. Les nouveaux mod&egrave;les reprennent ce qui constitue l&rsquo;ADN des Big Pack apparues sur le march&eacute; il a 25 ans, &agrave; savoir la caissette &agrave; couteaux VariCut, (cassette d&rsquo;un seul tenant, 6 positions de couteaux disponibles, commutation du nombre de couteaux adaptable, Activation hydraulique + Mise en pression de la cassette sur le cha&#770;ssis...), le syst&egrave;me de remplissage variable (VFS) &agrave; quatre bras ameneurs et un bras pousseur, le syste&#768;me haute densite&#769; HDP (+25% de poids), &nbsp;le groupeur de balles BaleCollect ou encore le MultiBale, qui permet de lier neuf petites balles contenues dans une seule grande balle.La nouvelle s&eacute;rie est cependant l&rsquo;occasion d&rsquo;optimiser certaines des technologies embarqu&eacute;es. C&rsquo;est notamment le cas du pick-up,renforce&#769; au niveau des paliers et des roues de jauge. Il est e&#769;galement ouvert sur l&rsquo;arrie&#768;re pour retirer ais&eacute;ment les corps &eacute;trangers ou les dents casse&#769;es.<h2>Indicateur de charge sur l&rsquo;ameneur</h2>Le VFS voit quant &agrave; lui ses intervalles de maintenance rallong&eacute;s. Il h&eacute;rite en prime d&rsquo;un indicateur de charge de l&rsquo;ameneur, dans l&rsquo;objectif de pousser la machine dans ses limites mais sans risques, le r&eacute;glage de la consigne pour le seuil de d&eacute;clenchement s&rsquo;op&eacute;rant depuis le terminal en cabine. Krone introduit par ailleurs le PowerCleaner, compos&eacute; de deux ventilateurs situ&eacute;s au-dessus de la machine et destin&eacute;s &agrave; assurer la propret&eacute; des noueurs.D&rsquo;autres e&#769;volutions ont e&#769;te&#769; apporte&#769;es pour ame&#769;liorer la forme de la balle, pour re&#769;duire l&rsquo;usure en conditions extre&#770;mes, pour limiter la de&#769;pose sur les co&#770;te&#769;s de la machine ou encore augmenter d&lsquo;avantage la densite&#769;, notamment sur la BiG Pack 1270 qui voit sa densite&#769; augmenter jusqu&rsquo;a&#768; 15%. Le canal de pressage des mode&#768;les BiG Pack 1270 et 1290 est de&#769;sormais plus long de 12%. Pour gagner en flexibilite&#769;, l&rsquo;e&#769;jecteur de balles est dore&#769;navant se&#769;parable en deux et facilement pilote&#769;e depuis le panneau de commande pre&#769;sent sur la machine. Celle-ci int&egrave;gre plusieurs pav&eacute;s tactiles destin&eacute;s &agrave; piloter les couteaux, la rampe, l&rsquo;&eacute;jecteur ou encore les boi&#770;tes a&#768; ficelles.<h2>Bo&icirc;tes &agrave; ficelles</h2>Autre nouveaut&eacute; des Big pack NG&nbsp;: les bo&icirc;tes &agrave; ficelles sont d&eacute;sormais int&eacute;gr&eacute;es dans les capots lat&eacute;raux.Elles rec&#807;oivent pour l&rsquo;occasion un concept hydraulique, innovant, comptant deux syst&egrave;mes de repliages. Etanches, elles permettent d&rsquo;embarquer jusque 30 bobines de 15 kg.Parmi les options figurent des boi&#770;tes a&#768; ficelles supple&#769;mentaires, un tank a&#768; additif ou encore des feux a&#768; Led.

La nouvelle génération hérite d’un pick-up renforcé, d’un indicateur de charge de l’ameneur, de ventilateurs nettoyeurs de noueurs ou encore d’un canal de pressage optimisé. Les boîtes à ficelles sont aussi revues. La Big Pack NG est proposée en dix modèles couvrant les formats 80X70, 80X90, 120X70 et 120X90.

NG, les nouvelles presses Big Pack de Krone

Le d&eacute;bat public autour de la PAC reprend, apr&egrave;s une pause forc&eacute;e par la crise sanitaire depuis le 3 avril. Toutes celles et tous ceux qui le souhaitent peuvent &agrave; nouveau se rendre sur la plateforme <a href="https://jeparticipe.impactons.debatpublic.fr/" target="_blank">jeparticipe.impactons.debatpublic.fr</a> pour exprimer leur avis sur le futur de la Politique agricole commune. Les d&eacute;bats en public, suspendus pendant le confinement, sont reprogramm&eacute;s du 11 septembre au 28 octobre 2020 dans chaque r&eacute;gion de France.Lanc&eacute; le 23 f&eacute;vrier &agrave; l&rsquo;initiative de la Commission nationale du d&eacute;bat public (CNDP), une instance ind&eacute;pendante saisie par le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture en septembre 2019, ce d&eacute;bat public sur la PAC est le centi&egrave;me d&eacute;bat organis&eacute; par la CNDP, mais le premier sur l&rsquo;agriculture.Les contributions des citoyens pourront &ecirc;tre prises en compte par le gouvernement dans la mise en &oelig;uvre du Plan strat&eacute;gique national (PSN) que la France doit pr&eacute;senter &agrave; la Commission europ&eacute;enne d&rsquo;ici la fin de l&rsquo;ann&eacute;e. <aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualites-generales/actualites/lancement-d-une-vaste-consultation-publique-sur-l-avenir-de-la-pac">Lancement d&rsquo;une vaste consultation publique sur l&rsquo;avenir de la PAC</a>
</aside>
Les premi&egrave;res contributions, r&eacute;colt&eacute;es du 23 f&eacute;vrier au 3 avril, ont &eacute;t&eacute; analys&eacute;es et r&eacute;sum&eacute;es dans <a href="https://impactons.debatpublic.fr/wp-content/uploads/CP_ImPACtons_Compte-rendu_etape.pdf" target="_blank">un compte-rendu d&rsquo;&eacute;tape</a>, remis au minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture. <h1>Des objectifs et des mesures concr&egrave;tes</h1>Les r&eacute;sultats de la hi&eacute;rarchisation des dix objectifs du PSN font ressortir les pr&eacute;occupations environnementales comme la priorit&eacute; principale des r&eacute;pondants. Prot&eacute;ger la biodiversit&eacute;, g&eacute;rer durablement les ressources naturelles et lutter contre le changement climatique sont les trois objectifs jug&eacute;s comme &laquo;&nbsp;tr&egrave;s prioritaires&nbsp;&raquo; &agrave; plus de 80%. Assurer un revenu juste aux agriculteurs, attirer les jeunes agriculteurs et redynamiser les espaces ruraux sont des objectifs qui ressortent &eacute;galement comme prioritaires. En revanche, renforcer la comp&eacute;titivit&eacute; appara&icirc;t comme &laquo;&nbsp;pas du tout prioritaire&nbsp;&raquo; par la majorit&eacute; des votants, tout comme l&rsquo;objectif &laquo;&nbsp;modernisation, transition num&eacute;rique et innovation&nbsp;&raquo;. Les citoyens pouvaient &eacute;galement - et peuvent toujours &ndash; proposer des mesures concr&egrave;tes &agrave; mettre en place. La CNDP en a list&eacute; 127 et demande au minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture de se prononcer sur leur faisabilit&eacute; (en pr&eacute;cisant si elles existent d&eacute;j&agrave;), puis de d&eacute;tailler et expliquer concr&egrave;tement si et comment elles pourraient &ecirc;tre int&eacute;gr&eacute;es au PSN ou dans une autre politique publique. Certaines d&rsquo;entre elles concernent les compensations et la valorisation des zones non trait&eacute;es (ZNT) &agrave; proximit&eacute; des habitations. Fin d&eacute;cembre, la Commission remettra au ministre de l&rsquo;Agriculture et de l&rsquo;Alimentation un compte rendu int&eacute;grant toutes les contributions. Fin mars, le gouvernement aura l&rsquo;obligation de communiquer sur sa d&eacute;cision de suivre ou non l&rsquo;avis des citoyens et la mani&egrave;re dont il proc&eacute;dera.<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 Cr&eacute;&eacute;e en 1995, la CNDP est une autorit&eacute; administrative ind&eacute;pendante dont la mission est d&rsquo;informer les citoyens et de faire en sorte que leur point de vue soit pris en compte. La loi impose que la CNDP soit saisie des plus grands projets d&rsquo;am&eacute;nagement et d&rsquo;infrastructure, ainsi que des politiques publiques : programmation pluriannuelle de l&rsquo;&eacute;nergie, plan national de gestion des mati&egrave;res et d&eacute;chets radioactifs, projet de mine d&rsquo;or en Guyane, projet d&rsquo;extension de l&rsquo;a&eacute;roport Roissy-Charles de Gaulle, etc. 
</aside>
&nbsp;

Lancé le 23 février dernier au Salon de l’Agriculture, le débat public sur l’avenir de la PAC avait été suspendu par la crise sanitaire. La plateforme de participation en ligne est désormais rouverte et les débats publics sont reprogrammés dans toute la France.

Le débat public sur la PAC fait sa rentrée

Alors que le Nutri-Score a montr&eacute; une voie pour mieux informer le consommateur, que de nombreux labels permettent d'acc&eacute;l&eacute;rer l'engagement des entreprises, le collectif Noussommesdemain, dont Max Havelaar est l&rsquo;un des membres, travaille &agrave; la mise en place d&rsquo;un &ldquo;Impact Score&rdquo;&nbsp;: &agrave; la fa&ccedil;on du NutriScore, 17 indicateurs clairs et concrets, bas&eacute;s sur les quatre piliers que sont l&rsquo;impact social, l&rsquo;impact environnemental, le partage des richesses et le partage du pouvoir, &laquo;&nbsp;qui sont pour nous les bases de l&rsquo;&eacute;conomie de demain&nbsp;&raquo; selon le mouvement, permettront aux entreprises volontaires de calculer l&rsquo;impact de leur activit&eacute; et de rendre compte en transparence du positionnement de chaque entreprise dans la transformation &eacute;cologique et sociale.

Cet Impact Score est d&eacute;j&agrave; disponible en version beta (test) et un d&eacute;bat autour de ce type de label a &eacute;t&eacute; organis&eacute; le 27 ao&ucirc;t &agrave; l&rsquo;occasion de la 2e &eacute;dition des Universit&eacute;s d'&Eacute;t&eacute; de l'&Eacute;conomie de Demain &agrave; Paris.

<h3 class="CxSpMiddle">Soutien n&eacute;cessaire des Pouvoirs publics et compr&eacute;hension des consommateurs</h3>

Blaise Desbordes, directeur g&eacute;n&eacute;ral de Max Havelaar France, estime&nbsp;: &laquo;&nbsp;D&egrave;s lors que l&rsquo;on a une r&egrave;glementation, &agrave; quoi &ccedil;a sert d&rsquo;avoir des labels&nbsp;? &ccedil;a sert car les lois et r&egrave;glements sont souvent impuissants &agrave; embrasser les probl&eacute;matiques actuelles. Ces labels &ldquo;Score&rdquo; se situent entre la bonne volont&eacute; des entreprises et les lois. Il faut que le consommateur comprenne qu&rsquo;ils sont non obligatoires et qu&rsquo;il a un r&ocirc;le immense &agrave; jouer de par son choix d&rsquo;achat. Et l&rsquo;aspect tr&egrave;s visuel rend ces labels tr&egrave;s pratiques d&rsquo;utilisation.&raquo;&nbsp; 

&laquo;&nbsp;Pour le plan de relance, il y a un espace pour le changement via les signes de qualit&eacute; et les labels priv&eacute;s, qui sont &agrave; moindre co&ucirc;t pour le gouvernement. On demande simplement que l&rsquo;Etat soutienne le d&eacute;ploiement de ces labels soci&eacute;taux &raquo;, revendique-t-il. 

<h3 class="CxSpMiddle">Entre lobbies et biais protocolaire, des freins subsistent</h3>

Alors qu&rsquo;est-ce qui s&rsquo;oppose au d&eacute;veloppement de ces labels&nbsp;? Serge Hercberg, &eacute;pid&eacute;miologiste et fondateur du Nutri Score, relate&nbsp;: &laquo;&nbsp;Lors de la conception du NutriScore, un fort lobby a &eacute;t&eacute; mis en place pendant quatre ans pour bloquer sa validation au niveau de la loi. M&ecirc;me si on ne peut rendre le Nutri Score obligatoire, il nous fallait la loi, un d&eacute;cret, pour l&rsquo;officialiser. On a donc b&acirc;ti une validation scientifique tr&egrave;s solide et on a fait entrer le sujet dans le d&eacute;bat public. La mobilisation tr&egrave;s forte des acteurs soci&eacute;taux a permis la validation de la mise en place du Nutri Score et l&rsquo;engagement des agro-industriels. De z&eacute;ro en 2014, nous sommes pass&eacute;s &agrave; plus de 350 industriels engag&eacute;s aujourd&rsquo;hui.&nbsp;&raquo;

Un des soucis de l&rsquo;Impact Score est sa transversalit&eacute;. Le NutriScore concerne uniquement la nutrition. D&rsquo;autres labels de notation, comme <a href="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/l-association-la-note-globale-se-lance-dans-les-legumes">la Note Globale</a> ou l&rsquo;Impact Score, prennent en compte de nombreux autres crit&egrave;res.&nbsp;&laquo;&nbsp;L&rsquo;information est donc liss&eacute;e et c&rsquo;est probl&eacute;matique. Il faudrait peut-&ecirc;tre s&eacute;parer visuellement les informations&nbsp;?&nbsp;&raquo;, propose l&rsquo;&eacute;pid&eacute;miologiste.

Max Havelaar a co-animé une conférence, « Éclairer le consommateur pour stimuler les entreprises : du Nutri Score à l'Impact Score » afin de présenter le nouveau Impact Score du collectif Noussommesdemain, et mettre en débat l’importance de ces labels.

Du Nutri Score à l’Impact Score : de l’importance des labels à note pour impliquer entreprises et consommateurs

Glencore Agriculture, sp&eacute;cialiste de la manutention, de la transformation et de la commercialisation de mati&egrave;res premi&egrave;res et de produits agricoles (pr&eacute;sence dans 35 pays et 16&nbsp;000 salari&eacute;s), vient d&rsquo;annoncer l&rsquo;achat du terminal portuaire ukrainien Everi appartenant au Groupe Orexim.

Ce terminal est sp&eacute;cialis&eacute; dans l&rsquo;exportation d&rsquo;huiles v&eacute;g&eacute;tales et est situ&eacute; dans la zone portuaire de Nikola&iuml;ev (Mykolai en ukrainien, &agrave; 400 km au sud de Kiev), en amont de l&rsquo;embouchure du Boug et du Dniepr et reli&eacute; &agrave; la mer Noire par un canal de 65 km.

Everi, construit en 2010 et agrandi en 2018, dispose d&rsquo;une capacit&eacute; de stockage de 160&nbsp;000 t et peut traiter 1,5 Mt d&rsquo;huiles par an.

La zone portuaire de Nikola&iuml;ev poss&egrave;de une longue tradition historique de construction navale et est devenue depuis plusieurs ann&eacute;es un port exportateur de mati&egrave;res premi&egrave;res agricoles de premi&egrave;re importance. Le canal qui relie la ville &agrave; la mer mesure 100 m de large et dispose d&rsquo;une profondeur en eau de 11,20 m. Au 2 septembre, 54 bateaux faisaient escale au port et 15 y &eacute;taient attendus dans les jours &agrave; venir. Nikola&iuml;ev est aussi un noeud ferroviaire important.

Le spécialiste des matières premières agricoles s’installe à Nikolaïev pour l’export d’huiles végétales

Glencore Agriculture se positionne en Ukraine sur les huiles végétales

L&rsquo;agr&eacute;ment de l&rsquo;OS G&egrave;nes Diffusion en race Holstein est intervenu le 31 juillet 2020, faisant suite &agrave; l&rsquo;agr&eacute;ment re&ccedil;u pour la race Charolaise, en date du 19 f&eacute;vrier 2020.

&laquo;&nbsp;L&rsquo;OS G&egrave;nes Diffusion est donc d&eacute;sormais une r&eacute;alit&eacute;, avec des objectifs clairs : orienter la race au service des &eacute;leveurs, construire une g&eacute;n&eacute;tique plus moderne, ma&icirc;triser les co&ucirc;ts pour l&rsquo;&eacute;leveur et insuffler une dimension europ&eacute;enne aux programmes de s&eacute;lection. Quant aux &eacute;quipes, elles ont d&rsquo;ores et d&eacute;j&agrave; &eacute;t&eacute; form&eacute;es et les outils sont op&eacute;rationnels&nbsp;&raquo; informe un communiqu&eacute; du 21 ao&ucirc;t 2020..

Pour en savoir plus sur l'organisation de l&rsquo;OS pour la race Charolaise, rendez-vous sur <a href="https://www.reussir.fr//www.genesdiffusion.com/content/64-fonctionnement-de-l-os-charolais" target="_blank" rel="nofollow noopener">le site</a>.

Lire aussi&nbsp;: <a href="https://www.reussir.fr/bovins-viande/charolais-veut-offrir-de-nouvelles-perspectives" target="_blank">G&egrave;nes Diffusion : Charolais+ veut offrir de nouvelles perspectives&nbsp; </a>

<a href="https://www.reussir.fr/bovins-viande/le-plein-de-nouveaux-taureaux-chez-genes-diffusion" target="_blank">Le plein de nouveaux taureaux chez G&egrave;nes Diffusion</a>&nbsp;

<a href="https://www.reussir.fr/bovins-viande/onze-nouveaux-taureaux-enrichissent-le-catalogue-charolais-univers" target="_blank">Onze nouveaux taureaux enrichissent le catalogue Charolais Univers&nbsp; </a>

<a href="https://www.reussir.fr//www.reussir.fr/bovins-viande/claude-grenier-prend-la-tete-du-groupe-genes-diffusion" target="_blank">Claude Grenier prend la t&ecirc;te du groupe G&egrave;nes Diffusion</a>

L’Union Gènes Diffusion est désormais officiellement agréée «Organisme de Sélection» pour ses deux programmes de sélection en races Charolaise et Holstein.

L’Union Gènes Diffusion est désormais agréée pour ses deux races

En cette rentr&eacute;e 2020 si particuli&egrave;re, marqu&eacute;e par la crise sanitaire, le ministre de l&rsquo;Agriculture Julien Denormandie a tenu &agrave; adresser un message d&rsquo;encouragement &agrave; la communaut&eacute; &eacute;ducative de l&rsquo;enseignement agricole. &laquo; Votre mobilisation a &eacute;t&eacute; exemplaire&nbsp;&raquo;, leur d&eacute;clare-t-il <a href="https://agriculture.gouv.fr/video-message-du-ministre-la-communaute-educative-de-lenseignement-agricole" target="_blank">dans une vid&eacute;o</a> publi&eacute;e le 31 ao&ucirc;t. &laquo;&nbsp;Tr&egrave;s bonne rentr&eacute;e &agrave; toutes et tous et [&hellip;] un grand merci pour votre action au quotidien, au b&eacute;n&eacute;fice des apprenants et au b&eacute;n&eacute;fice de la construction de l'avenir de notre pays&nbsp;&raquo;, dit-t-il.Cette semaine, ce sont quelques 138&nbsp;300 &eacute;l&egrave;ves et 35&nbsp;600 &eacute;tudiants qui effectuent leur rentr&eacute;e dans les 823 &eacute;tablissements publics et priv&eacute;s que compte l&rsquo;enseignement g&eacute;n&eacute;ral, technique et sup&eacute;rieur agricole fran&ccedil;ais.<h2>Une voie d&rsquo;insertion professionnelle</h2>&laquo;&nbsp;Alors qu'on estime &agrave; pr&egrave;s d'1,8 million le nombre de jeunes sans dipl&ocirc;me, sans travail et sans qualification dans notre pays, l'enseignement agricole, majoritairement professionnel, offre une palette de cursus et de dipl&ocirc;mes incroyable&nbsp;&raquo;, poursuit le ministre de l&rsquo;Agriculture.Les chiffres de l&rsquo;insertion professionnelle&nbsp;t&eacute;moignent des d&eacute;bouch&eacute;s qu&rsquo;offre le secteur : trois ans apr&egrave;s l&rsquo;obtention de leur dipl&ocirc;me, 82% des bac pro et 90% des BTS ont un emploi. Et pour les jeunes issus des &eacute;coles d&rsquo;enseignement sup&eacute;rieur, le taux d&rsquo;insertion professionnel monte &agrave; 93% un an apr&egrave;s l&rsquo;obtention du dipl&ocirc;me.L&rsquo;enseignement agricole est &eacute;galement &laquo;&nbsp;un &eacute;l&eacute;ment essentiel de la transition vers un mod&egrave;le plus agro&eacute;cologique&nbsp;&raquo;, estime le ministre. Le Plan gouvernemental &laquo;&nbsp;Enseigner &agrave; produire autrement&nbsp;&raquo; vise ainsi &agrave; &laquo;&nbsp;rendre les jeunes acteurs de la transition agro&eacute;cologique&nbsp;&raquo;. La prise en compte du bien-&ecirc;tre animal est &eacute;galement un axe majeur de ce plan.La formation agricole figure ainsi au carrefour de plusieurs d&eacute;fis&nbsp;: &eacute;conomiques et &eacute;cologiques, mais aussi d&eacute;fi d&eacute;mographiques, puisque la moiti&eacute; des agriculteurs partira &agrave; la retraite d&rsquo;ici dix ans.

A l’occasion de la rentrée 2020, le ministre de l’Agriculture a adressé aux enseignants et enseignantes agricoles un message de soutien et rappelé les défis et les opportunités de la formation agricole.

Le soutien de Julien Denormandie au corps enseignant agricole

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En Irlande, avec la croissance du cheptel bovin laitier et du rendement laitier par vache, les rejets azot&eacute;s augmentent et la qualit&eacute; de l'eau commence &agrave; inqui&eacute;ter, notamment au sud de l'&icirc;le. Les &eacute;missions d'ammoniac &eacute;taient de plus de 8 % sup&eacute;rieures en 2018 par rapport &agrave; 1990, selon l'Agence de protection de l'environnement. &laquo; Ils semblent en mauvaise posture pour respecter leur plafond d'&eacute;mission fix&eacute; par la directive NEC &raquo;, estime Sylvain Foray, de l'Institut de l'&eacute;levage.

Aux Pays-Bas et au Danemark, des r&eacute;ductions importantes d'&eacute;missions (-68 % et -44 % respectivement) ont &eacute;t&eacute; obtenues entre 1990 et 2010 gr&acirc;ce aux couvertures de fosses et aux chantiers d'&eacute;pandage moins &eacute;missifs (pendillards, injection), et &agrave; une baisse des effectifs, tous &eacute;levages confondus. Mais aux Pays-Bas, les &eacute;missions d'ammoniac d'origine agricole &eacute;taient en 2015 les plus &eacute;lev&eacute;es des grands pays laitiers europ&eacute;ens, &agrave; 60 kg NH3/ha SAU, contre 43 kg en Allemagne, 26 kg au Danemark, 23 kg en France. Elles ont augment&eacute; encore jusqu'en 2017, date de mise en place de leur plan phosphore avec r&eacute;duction de cheptel bovin. Aujourd'hui, la probl&eacute;matique reste forte. &laquo; Le plan n&eacute;erlandais pour r&eacute;duire les &eacute;missions d'ammoniac pr&eacute;voit que tout projet (route, habitats, agriculture) doit comporter la mise en &oelig;uvre de leviers de baisse des &eacute;missions. Le probl&egrave;me d'eutrophisation des eaux en zone Natura 2000 (combinaison de pollutions venant des routes, habitats, agriculture) a conduit, a priori, &agrave; bloquer les grands projets &raquo;, brosse Sylvain Foray.

En Allemagne, le gouvernement est attaqu&eacute; par une association environnementale pour les programmes mis en place pour r&eacute;duire la pollution atmosph&eacute;rique, insuffisants pour atteindre les objectifs de r&eacute;duction fix&eacute;s par la directive NEC.
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Entre 2014 et 2017, les émissions d'ammoniac d'origine agricole ont augmenté de 2,5 % en Europe, après une baisse de 24 % entre 1990 et le début des années 2010. 

L'ammoniac, un sujet très « chaud » chez nos voisins européens

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La betterave, la jaunisse et les n&eacute;onicotino&iuml;des&thinsp;: ce pourrait &ecirc;tre le nom d&rsquo;une fable. Et, &agrave; certains &eacute;gards, c&rsquo;en est une, tant cette histoire s&rsquo;apparente &agrave; une le&ccedil;on de vie, ce qui est le propre de ces r&eacute;cits. Voici donc qu&rsquo;en 2016, une loi est vot&eacute;e interdisant les n&eacute;onicotino&iuml;des. Promis, jur&eacute;, cela n&rsquo;engendrera aucune impasse technique.

Quatre ans plus tard, pour la deuxi&egrave;me ann&eacute;e d&rsquo;abstinence n&eacute;onicotino&iuml;dique, les betteraves fran&ccedil;aises subissent un assaut de pucerons d&rsquo;une intensit&eacute; in&eacute;dite. On ressort les pulv&eacute;s, on traite et on retraite avec les insecticides autoris&eacute;s, rien n&rsquo;y fait&thinsp;: la jaunisse s&rsquo;&eacute;tend.

&Agrave; la CGB, on s&rsquo;alarme sur l&rsquo;air de &laquo;&nbsp;on vous l&rsquo;avait bien dit&nbsp;&raquo;, et on urge les pouvoirs publics de d&eacute;gainer un plan de soutien pour ne pas assister &agrave; une h&eacute;morragie de planteurs, synonyme de faillite industrielle et de nouveaux ch&ocirc;meurs. Parmi les mesures&thinsp;: permettre &mdash; &agrave; l&rsquo;instar d&rsquo;autres pays europ&eacute;ens &mdash; l&rsquo;usage d&eacute;rogatoire des n&eacute;onicotino&iuml;des honnis, symbole des pesticides tueurs d&rsquo;abeilles.

Le tout frais ministre de l&rsquo;Agriculture acc&egrave;de &agrave; la demande. Au passage, sa coll&egrave;gue de la Transition &eacute;cologique se voit contrainte de justifier l&rsquo;usage de produits qu&rsquo;elle avait contribu&eacute; &agrave; interdire en 2016, renfor&ccedil;ant l&rsquo;image des &laquo;&nbsp;politiques girouettes&nbsp;&raquo;.

Hourra chez les planteurs, consternation chez les opposants au tout phyto. S&rsquo;ensuit la d&eacute;sormais traditionnelle pol&eacute;mique scientifique, chacun justifiant sa position sur la base d&rsquo;arguments attest&eacute;s en laboratoire (&laquo;&nbsp;pas de risque pour les abeilles, les betteraves ne fleurissent pas&nbsp;&raquo;, assurent les uns&thinsp;; &laquo;&nbsp;la r&eacute;manence dans le sol de ces produits sera fatale pour les pollinisateurs&nbsp;&raquo;, r&eacute;torquent les autres).

La morale&thinsp;? C&rsquo;est que l&rsquo;ex&eacute;cutif a d&ucirc; choisir entre deux maux pour cause d&rsquo;impr&eacute;paration. Les pesticides sont mauvais pour l&rsquo;environnement. Mais le monde agricole n&rsquo;est pas encore suffisamment arm&eacute; pour basculer massivement dans l&rsquo;&egrave;re du z&eacute;ro phyto. Entre inertie et pr&eacute;cipitation, difficile de trouver le bon tempo.
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La décision de permettre le retour des néonicotinoïdes sur betteraves a une nouvelle fois suscité de violentes passes d'armes, mettant une fois de plus en évidence le fossé entre les points de vue, et la difficile transition vers une baisse massive de l'usage des produits phytos.

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