Les c&eacute;r&eacute;ales &agrave; paille peuvent &ecirc;tre colonis&eacute;es &agrave; plusieurs &eacute;poques par des pucerons de diff&eacute;rentes esp&egrave;ces. Sur jeunes plantules, que ce soit pour les semis d'automne ou de printemps, les pucerons - m&ecirc;me en faible quantit&eacute; - peuvent entra&icirc;ner de forts d&eacute;g&acirc;ts suite &agrave; la transmission de virus. Les c&eacute;r&eacute;ales sont d'autant plus affect&eacute;es par la jaunisse nanisante de l'orge (JNO) que l'inoculation virale a lieu au d&eacute;but de leur cycle de d&eacute;veloppement. Sur les cultures de printemps, la vigilance est &agrave; porter en priorit&eacute; sur les orges de printemps, plus sensibles que le bl&eacute; tendre et le bl&eacute; dur. Les parcelles sem&eacute;es en janvier sont encore en p&eacute;riode de risque. Au printemps, sur les semis d'automne, les populations de pucerons peuvent se d&eacute;velopper sur les feuilles, parfois en quantit&eacute;, sans que leur nuisibilit&eacute; n'ait &eacute;t&eacute; mise en &eacute;vidence. Seuls les pucerons qui passeront sur &eacute;pis seront nuisibles : un diagnostic sera &agrave; faire &agrave; ce moment-l&agrave;.<h2>Les esp&egrave;ces de pucerons potentiellement pr&eacute;sentes</h2>Diff&eacute;rentes esp&egrave;ces de pucerons peuvent actuellement &ecirc;tre pr&eacute;sentes dans les parcelles, avec parmi elles&nbsp;: - Metopolophium dirhodum (puceron des feuilles de gramin&eacute;es)&nbsp;:ce puceron se d&eacute;veloppe essentiellement sur les feuilles au printemps et ne passe pas sur les &eacute;pis. Dans nos travaux historiques, m&ecirc;me lors de fortes pullulations au printemps sur c&eacute;r&eacute;ales d'hiver, sa nuisibilit&eacute; n'a jamais &eacute;t&eacute; mise en &eacute;vidence. Sur jeunes plantules, ce puceron peut transmettre le virus de la JNO. - Sitobion avenae : il se d&eacute;veloppe essentiellement sur &eacute;pi mais&nbsp;peut coloniser le limbe des feuilles sup&eacute;rieures.&nbsp;Il n'y a pas d'&eacute;l&eacute;ment, ni dans la&nbsp;bibliographie ni dans nos r&eacute;f&eacute;rences historiques, qui indique que sa pr&eacute;sence en quantit&eacute; importantes sur feuilles entra&icirc;ne forc&eacute;ment une pullulation sur &eacute;pis. En revanche, ce puceron peut &ecirc;tre porteur des virus de la JNO : vigilance donc pour les c&eacute;r&eacute;ales de printemps. - Rhopalosiphum padi : ce puceron se rencontre sur feuilles ou gaines, rarement sur &eacute;pis. Sa pr&eacute;sence sur feuilles au printemps est un risque seulement pour les jeunes c&eacute;r&eacute;ales de printemps encore sensibles &agrave; l'infection JNO. D'autres esp&egrave;ces vectrices constituent &eacute;galement un risque JNO sur les jeunes c&eacute;r&eacute;ales &agrave; paille, comme par exemple Rhopalosiphum maidis, ou encore Schizaphis graminum (recens&eacute;s &agrave; l'automne sur plantules d'orge). &nbsp;Attention&nbsp;!&nbsp;Myzus persiscae, le puceron vert de p&ecirc;cher, n'est pas un vecteur de JNO. Tr&egrave;s pr&eacute;judiciable pour d'autres cultures, il est possible de l'observer sur c&eacute;r&eacute;ales &agrave; paille mais ce puceron ne peut pas inoculer le virus de la JNO et n'a donc pas de nuisibilit&eacute; directe reconnue sur ces cultures. La r&eacute;partition des diff&eacute;rentes esp&egrave;ces sur le territoire n'est pas homog&egrave;ne. Elle&nbsp;subit des variations annuelles et saisonni&egrave;res.<h2>Quand observer ? </h2>Les journ&eacute;es ensoleill&eacute;es pr&eacute;vues cette semaine seront d'une aide pr&eacute;cieuse pour les observations. Toutefois, les temp&eacute;ratures annonc&eacute;es &eacute;tant fra&icirc;ches, celles-ci sont &agrave; r&eacute;aliser aux heures les plus chaudes.<h2>Que faut-il faire ?</h2><h4>Sur c&eacute;r&eacute;ales d'hiver</h4>Ne rien faire. Une visite peu de temps avant l'&eacute;piaison est &agrave; pr&eacute;voir.Vis-&agrave;-vis des diff&eacute;rentes esp&egrave;ces de pucerons vectrices de JNO, les recommandations sont &agrave; ce jour les m&ecirc;mes que celles sur les c&eacute;r&eacute;ales &agrave; l'automne. Le traitement insecticide est recommand&eacute; jusqu'au stade tallage en pr&eacute;sence de 10&nbsp;% de plantes habit&eacute;es par au moins un puceron, ou en dessous de ce taux, si les pucerons sont encore observ&eacute;s au bout de 10&nbsp;jours.<h4>Sur c&eacute;r&eacute;ales de printemps</h4>Vis-&agrave;-vis des diff&eacute;rentes esp&egrave;ces de pucerons vectrices de JNO, les recommandations sont &agrave; ce jour les m&ecirc;mes que celles sur les c&eacute;r&eacute;ales &agrave; l'automne. Le traitement insecticide est recommand&eacute; jusqu'au stade tallage en pr&eacute;sence de 10&nbsp;% de plantes habit&eacute;es par au moins un puceron, ou en dessous de ce taux, si les pucerons sont encore observ&eacute;s au bout de 10&nbsp;jours.<h2>Suivez l'installation des auxiliaires...</h2>Malgr&eacute; des temp&eacute;ratures matinales fra&icirc;ches, les auxiliaires, notamment des coccinelles, commencent &agrave; &ecirc;tre observ&eacute;es dans les parcelles pr&eacute;sentant des populations importantes de pucerons dans les zones les plus au sud de notre r&eacute;gion. Une fois install&eacute;s, ces insectes pr&eacute;dateurs des pucerons vont op&eacute;rer une r&eacute;gulation qui est parfois spectaculaire. L'observation, &agrave; l'aide du tableau 1, va permettre de v&eacute;rifier que la r&eacute;gulation se met en place.<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 Pour en savoir plus sur les diff&eacute;rentes esp&egrave;ces de pucerons, cliquez ICI.
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La présence de pucerons est signalée dans certaines parcelles de céréales. La surveillance est de mise pour les jeunes plantules d’orges ou de blés de printemps, surtout dans les zones où la jaunisse nanisante de l’orge a été signalée. A noter, l’arrivée progressive des auxiliaires, observée notamment dans les secteurs sud de la région.Les céréales à paille peuvent être colonisées à plusieurs époques par des pucerons de différentes espèces.


Alerte pucerons dans les céréales de printemps

Pour &eacute;couler leur production face &agrave; la perte de plusieurs d&eacute;bouch&eacute;s, comme la restauration ou les march&eacute;s de plein vent, les producteurs am&eacute;nagent et diversifient leurs modes de vente. Les livraisons &agrave; domicile ont explos&eacute;, de m&ecirc;me que les ventes en &laquo; drive fermiers &raquo;, ces points-relais o&ugrave; les consommateurs r&eacute;cup&egrave;rent les produits pr&eacute;command&eacute;s aupr&egrave;s des agriculteurs. Preuve de cet engouement : dans les 45 &laquo; drive fermiers &raquo; du r&eacute;seau Bienvenue &agrave; la ferme des Chambres d'Agriculture, le panier moyen est ainsi pass&eacute; de 40 &agrave; 60 euros depuis le d&eacute;but de la crise.&laquo; Pour faire face a&#768; la demande croissante depuis le de&#769;but du confinement, une vingtaine de projets de cre&#769;ation sont en pre&#769;paration sur l'ensemble du territoire : nouveaux points de retraits, sites de e-commerce individuels ou de&#769;marches collectives Drives fermier &raquo;, indique-t-on au sein du r&eacute;seau Bienvenue &agrave; la ferme.Si certaines d&eacute;marches peuvent se mettre en place rapidement, comme les regroupements &eacute;ph&eacute;m&egrave;res de producteurs ou la livraison &agrave; domicile, d'autres, comme la cr&eacute;ation d'un site internet, demandent davantage d'investissement en terme de temps. La vente en ligne peut cependant devenir un canal de vente int&eacute;ressant sur le long terme, m&ecirc;me au-del&agrave; de la crise actuelle.<h2></h2>Parmi les recommandations sanitaires encadrant la vente de produits au public, les paiements par carte bancaires et sans contact sont recommand&eacute;s. Beaucoup d'agriculteurs en vente directe sont d&eacute;j&agrave; &eacute;quip&eacute;s d'un terminal de paiement &eacute;lectronique pour l'encaissement &agrave; la ferme.Pour ceux souhaitant mettre en place l'encaissement &agrave; distance (par t&eacute;l&eacute;phone par exemple, afin de g&eacute;rer les commandes par livraison), qui n&eacute;cessite l'installation d'un logiciel sp&eacute;cifique, le Cr&eacute;dit Agricole fait savoir que l'installation de ce logiciel est possible &agrave; distance. L'activation des options pour l'encaissement en dehors de la ferme ou pour le sans-contact est &eacute;galement propos&eacute;e. La banque invite ses clients &agrave; contacter leur conseiller afin de v&eacute;rifier les aspects techniques.D'autre part, pour les producteurs ayant subi un arr&ecirc;t de leur activit&eacute; en raison du confinement, le Cr&eacute;dit Agricole propose le remboursement de l'abonnement mensuel de location du terminal de paiement &eacute;lectronique. Parmi les activit&eacute;s d'agritourisme, de fermes p&eacute;dagogiques et d'accueil &agrave; la ferme, des pertes de chiffre d'affaire de plusieurs milliers d'euros sont &agrave; d&eacute;plorer.


Livraisons à domicile, dépôts en points-relais, regroupements de producteurs, vente en ligne… de nombreuses démarches de producteurs se mettent en place pour écouler les produits en manque de débouchés. L’offre des solutions monétiques s’adapte elle aussi.


Vente directe et coronavirus : l’encaissement à distance est possible

Mais la cacophonie des r&eacute;glementations, qui semblent favoriser les grandes cha&icirc;nes aux d&eacute;pens des petits producteurs et cr&eacute;er des in&eacute;galit&eacute;s entre d&eacute;partements, s&egrave;me l'inqui&eacute;tude et la col&egrave;re au sein de la fili&egrave;re. Habituellement, &agrave; cette &eacute;poque de l'ann&eacute;e, les 50% des Fran&ccedil;ais poss&eacute;dant balcon, jardin ou potager se pressent pour choisir l&eacute;gumes, fleurs, arbres et arbustes fruitiers et d'ornement."La pleine saison de production et de commerce de l'horticulture va du 15 mars &agrave; fin mai. Comme tous les magasins sont ferm&eacute;s depuis les mesures de confinement on n'a rien vendu", d&eacute;plore Emmanuel de Chaumont, dirigeant de Frimont horticulture, bas&eacute;e en Gironde.La crise sanitaire&nbsp;"tombe en plein boom pour l'activit&eacute;", constate aussi le pr&eacute;sident en Nouvelle Aquitaine du Syndicat national des producteurs horticoles et p&eacute;pini&eacute;ristes (SNPHP), Antoine Daganaud, d&eacute;plorant que "tous les jours des horticulteurs sont oblig&eacute;s de jeter" des produits&nbsp;"&agrave; maturit&eacute; en une quinzaine de jours maximum".Au d&eacute;but du confinement, le minist&egrave;re de l'Agriculture a d&eacute;cr&eacute;t&eacute; que seules les enseignes vendant de la nourriture ou des aliments pour animaux, d&eacute;clar&eacute;s produits de premi&egrave;re n&eacute;cessit&eacute;, &eacute;taient autoris&eacute;es &agrave; ouvrir, autorisant de facto les jardineries mais excluant les horticulteurs ind&eacute;pendants.Mais le 1er avril, la Secr&eacute;taire d'&Eacute;tat aupr&egrave;s du ministre de l'&Eacute;conomie et des Finances, Agn&egrave;s Pannier-Runacher, a autoris&eacute; aussi "la vente des semences et de plants potagers consid&eacute;r&eacute;s comme un achat de premi&egrave;re n&eacute;cessit&eacute;".<h2></h2>Une d&eacute;cision consid&eacute;r&eacute;e comme une "petite victoire face &agrave; une injustice" par Micka&euml;l Mercier, pr&eacute;sident de Val'Hov, l'interprofession de l'horticulture, de la fleuristerie et du paysage (53.000 entreprises, 170.000 emplois).Mais ceux qui ne vendent pas d'alimentation animale ne savent plus sur quel pied danser, par manque de directives claires sur le type de magasins concern&eacute;s. "Les producteurs d&eacute;taillants sont vent debout, ils ne comprennent pas pourquoi ils ne peuvent pas ouvrir alors que leurs produits sont d&eacute;sormais consid&eacute;r&eacute;s de premi&egrave;re n&eacute;cessit&eacute;. Ce n'est pas clair du tout", s'agace M. Mercier.Le pr&eacute;sident du SNPHP, Julien Legrix, conseille &agrave; ses adh&eacute;rents de se tourner vers les pr&eacute;fectures qui "ont pris la libert&eacute; d'apporter des cadrages plus clairs qu'au niveau national". Ainsi selon lui, des producteurs ind&eacute;pendants ont pu ouvrir leurs serres, effectuer des livraisons ou organiser des syst&egrave;mes de drive. Il dit attendre "une communication du minist&egrave;re" afin d'"assainir des situations de concurrence d&eacute;loyales entre d&eacute;partements".Reste que les semences potag&egrave;res ne repr&eacute;sentent qu'une infime partie - 5% - des revenus, l'essentiel &eacute;tant g&eacute;n&eacute;r&eacute; par les fleurs, arbustes ou arbres fruitiers. Cette vente autoris&eacute;e de plants et semences potag&egrave;res, bulbes et autres plantes aromatiques est&nbsp;"une bonne nouvelle mais &ccedil;a ne va pas tout changer", reconna&icirc;t Etienne Bodin, pr&eacute;sident de la F&eacute;d&eacute;ration des m&eacute;tiers de la jardinerie (FNMJ) regroupant 600 enseignes.N&eacute;anmoins, il assure que ses adh&eacute;rents "respecteront" les autorisations officielles, et ne vendront pas de plantes ornementales, m&ecirc;me si les jardineries s'estiment elles aussi l&eacute;s&eacute;es face aux supermarch&eacute;s qui ont gard&eacute; leur rayon jardinage. Micka&euml;l Mercier esp&egrave;re que "les directives vont s'assouplir avec la fin du confinement". D'autant, dit-il, que "les jardineries sont ouvertes totalement en Belgique, en Allemagne, aux Pays-Bas et m&ecirc;me depuis vendredi en Italie".


Les horticulteurs et les jardineries, frappés de plein fouet par le confinement en pleine saison des plantations, ont gagné "une petite victoire" avec le revirement du gouvernement qui vient d'autoriser la vente de plants potagers, qualifiés produits de première nécessité.


Le potager reconnu produit de première nécessité : "petite victoire" des horticulteurs 

La maxime selon laquelle " un &Eacute;tat ne peut pas faire faillite ", d&eacute;j&agrave; mise &agrave; mal lors de la pr&eacute;c&eacute;dente crise &eacute;conomique, l'exemple de la Gr&egrave;ce &eacute;tant encore dans les m&eacute;moires, risque &agrave; nouveau d'&ecirc;tre tr&egrave;s largement discut&eacute;e dans le cercle des &eacute;conomistes. Pour la premi&egrave;re fois de son histoire, le Liban a annonc&eacute; le 7 mars 2020 &ecirc;tre dans l'incapacit&eacute; de rembourser la prochaine &eacute;ch&eacute;ance de sa dette, &eacute;ch&eacute;ance estim&eacute;e &agrave; un milliard d'euros. Le cumul total de la dette libanaise, 81 milliards d'euros soit l'&eacute;quivalent de 170 % de son PIB, va amener le pays &agrave; entamer de profondes r&eacute;formes pour restructurer sa dette, en entamant certainement une longue politique d'aust&eacute;rit&eacute;. Longtemps en d&eacute;licatesse avec le Fonds Mon&eacute;taire International (FMI), l'Argentine se retrouve aussi face &agrave; un besoin de restructurer une partie de sa dette (68,8 milliards de dollars sur un total de 311 milliards) alors que le nouveau Pr&eacute;sident Alberto Fernandez annon&ccedil;ait peu de temps apr&egrave;s son &eacute;lection fin 2019 que le pays se trouvait en d&eacute;faut virtuel de paiement. Annonce suivie depuis d'une mise en place de taxes &agrave; l'exportation sur les c&eacute;r&eacute;ales et le soja allant de 12 &agrave; 33 % afin de retrouver rapidement des liquidit&eacute;s pour l'Etat Argentin.Le Chili, d&eacute;j&agrave; embarqu&eacute; dans une profonde crise sociale, est confront&eacute; &agrave; un risque d'&eacute;puisement de ses ressources financi&egrave;res avec le tr&egrave;s fort ralentissement des achats chinois de sa principale ressource, le Cuivre. Et que dire des suites de la situation du Venezuela. Confront&eacute; &agrave; une crise &eacute;conomique et institutionnelle majeure depuis 2017, le pays se pr&eacute;pare &agrave; subir un nouveau choc avec la chute du prix du p&eacute;trole. Pour rappel, le PIB du pays a recul&eacute; de 35 % en 2019 avec une inflation exponentielle de 10&nbsp;000 % la m&ecirc;me ann&eacute;e (cette derni&egrave;re avait atteint plus de 130&nbsp;000 % en 2018). Environ 5 millions de v&eacute;n&eacute;zu&eacute;liens ont quitt&eacute; le pays depuis le d&eacute;but de cette crise et 2,3 millions des 30 millions de V&eacute;n&eacute;zu&eacute;liens restants sont consid&eacute;r&eacute;s dans un &eacute;tat d'ins&eacute;curit&eacute; alimentaire aggrav&eacute;. L'appareil de production agricole s'est compl&eacute;tement effondr&eacute;, la production de viande et de lait ne couvrant que respectivement 40 et 30 % des besoins des consommateurs. On y fait d'ailleurs &eacute;tat d'importants vols et de trafic de b&eacute;tails, le bolivar ayant perdu toute sa valeur, les animaux sont d'autant plus convoit&eacute;s par la suret&eacute; de leur valeur et dans un pays confront&eacute; &agrave; la p&eacute;nurie alimentaire.L'&eacute;pid&eacute;mie de Covid-19, d'une part par son choc crois&eacute; d'offre et de demande, d'autre part du fait de son effet de contraction sur l'investissement et de crainte quant aux d&eacute;tenteurs de dettes &eacute;trang&egrave;res, contribue donc &agrave; enfermer ces pays dans des trappes de diff&eacute;rentes natures (pauvret&eacute;, endettement, d&eacute;pendance aux exportations de mati&egrave;res premi&egrave;res). Et ce ne sont que les pr&eacute;mices d'un &eacute;v&eacute;nement qui pourrait faire basculer d'autres pays dans des crises similaires au regard de leurs facteurs de fragilit&eacute;s. Il est int&eacute;ressant de voir &agrave; quel point les risques syst&eacute;miques de pand&eacute;mie ont &eacute;t&eacute; n&eacute;glig&eacute;s jusqu'ici, malgr&eacute; l'alerte de certains chercheurs d&egrave;s 2019<a href="#_ftn1">[1]</a> et alors que leur recrudescence &eacute;tait bien r&eacute;elle, mais &eacute;loign&eacute;e de nos fronti&egrave;res (cf. Zika, Ebola). La mondialisation malade de son &eacute;conomie ou l'&eacute;conomie malade de sa mondialisation, le Covid-19 est certainement le r&eacute;v&eacute;lateur d'une pathologie bien plus profonde.Contact&nbsp;: Quentin Mathieu - APCA<a href="#_ftnref1">[1]</a>Outbreak Readiness and Business Impact, Protecting Lives and Livelihoods across the Global Economy, White Paper of the World Economic Forum, January 2019.


La pandémie qui touche actuellement le monde a déclenché des premiers effets collatéraux particulièrement dévastateurs pour les pays en état de fragilité économique. Alors que les Etats sont en train de fermer progressivement leurs frontières, certains d’entre eux sont en train de sombrer dans des proportions encore inimaginables .


Quand le covid-19 révèle d’autres maladies

"C'est catastrophique ce qui se passe, c'est hyper inqui&eacute;tant, les r&eacute;percussions sont importantes", explique J&eacute;r&ocirc;me Bauer, pr&eacute;sident de l'Association des viticulteurs d'Alsace (AVA), qui regroupe pr&egrave;s de 4.000 adh&eacute;rents. Apr&egrave;s un d&eacute;but d'ann&eacute;e&nbsp;"plut&ocirc;t bon", avec notamment une&nbsp;"bonne dynamique dans les flux export" d&eacute;but mars, l'&eacute;pid&eacute;mie et le confinement ont tout coup&eacute;, analyse-t-il. Pour le mois de mars, les pertes de chiffre d'affaires s'&eacute;chelonnent ainsi "entre 25 et 90% sur le mois de mars" par rapport &agrave; mars 2019, poursuit M. Bauer, dont le domaine situ&eacute; pr&egrave;s de Colmar essuie lui "85% de pertes". "En avril, &ccedil;a risque de devenir du 100% pour certaines entreprises", s'alarme-t-il.<h2></h2>Les exploitations moyennes ou grandes "qui travaillent avec la grande distribution sortent encore un petit peu de vin" mais "essuient quand m&ecirc;me des pertes", toutefois moindres que les vignerons ind&eacute;pendants qui "travaillent en vente directe et en salons" viticoles, qui ont tous &eacute;t&eacute; annul&eacute;s. "Les restaurants, les magasins sont ferm&eacute;s. Or, ce sont nos clients et cela nous pose des soucis de commercialisation", confirme Alain Renou, directeur du Synvira, le Syndicat des vignerons ind&eacute;pendants d'Alsace (450 adh&eacute;rents). Sauf exceptions, "la plupart de nos circuits de distribution", comme l'export ou l'h&ocirc;tellerie, "sont en +stand by+ en ce moment", poursuit M. Renou. Les ventes au caveau sont toujours autoris&eacute;es "mais le public, avec raison, &eacute;vite les d&eacute;placements", ajoute-t-il.<h2></h2>Et s'il salue les dispositifs d'aide de l'Etat et les coups de pouce des banques&nbsp;"pour limiter les d&eacute;g&acirc;ts &eacute;conomiques", il "redoute" quand m&ecirc;me que cette crise sanitaire ne contraigne des exploitants &agrave; mettre la cl&eacute; sous la porte. En tablant sur un d&eacute;confinement "d&eacute;but mai ou mi mai, il nous faudrait quelques mois pour remettre la machine en route", pr&eacute;vient M. Bauer, qui ne revoit pas un d&eacute;part de l'activit&eacute;&nbsp;"avant septembre, sauf peut-&ecirc;tre pour ceux qui font de la vente directe", en fonction de la reprise de tourisme. Pour M. Renou, les livraisons toujours possibles, notamment &agrave; domicile, pourraient constituer une petite lueur dans ce marasme ambiant : le confinement, "&ccedil;a peut &ecirc;tre l'occasion de se faire plaisir avec une bonne bouteille", glisse-t-il.


La situation des viticulteurs alsaciens est "catastrophique" depuis le début de l'épidémie de coronavirus, les pertes de chiffre d'affaires allant jusqu'à "90%" pour certains, a-t-on appris samedi 4 avril auprès de responsables de la filière.


Coronavirus: situation "catastrophique" pour les viticulteurs alsaciens

Le soufre a d&eacute;montr&eacute; son efficacit&eacute; sur septoriose lors d'attaques faibles &agrave; mod&eacute;r&eacute;es, en l'utilisant seul ou associ&eacute; &agrave; un triazole, en traitement pr&eacute;coce (&agrave; 1-2&nbsp;n&oelig;uds des bl&eacute;s). Formul&eacute; en granul&eacute;s dispersables ou en suspension concentr&eacute;e, il s'utilise &agrave; des doses de 1 &agrave; pr&egrave;s de 3&nbsp;kg/ha. Bien que les risques de bouchage et les difficult&eacute;s de rin&ccedil;age soient moins &eacute;lev&eacute;s que pour les poudres, il convient d'&ecirc;tre vigilant pour ne pas &ecirc;tre confront&eacute; &agrave; ce type de probl&egrave;me, que la formulation soit solide ou liquide.<h6>Ne pas descendre en-dessous de 80&nbsp;l/ha</h6>Une bouillie avec une dose de soufre est plus difficile &agrave; homog&eacute;n&eacute;iser que les produits de synth&egrave;se habituellement utilis&eacute;s. Des exp&eacute;rimentations sont en cours chez ARVALIS pour tester diff&eacute;rents volumes de bouillie et savoir si la concentration en soufre influence la fluidit&eacute; du produit. D'autres essais s'int&eacute;ressent &agrave; l'influence du volume de bouillie sur l'efficacit&eacute; du traitement. Pour ce dernier point, les premi&egrave;res estimations tendent &agrave; conclure qu'un volume minimal de 80&nbsp;l/ha avec des buses &agrave; injection d'air permettent d'assurer une bonne couverture des parties a&eacute;riennes.<h6>Comment limiter les risques de bouchage des buses&nbsp;?</h6>Lors du remplissage du pulv&eacute;risateur, les produits sous forme de granul&eacute;s dispersables sont &agrave; introduire avec un incorporateur sec. La pr&eacute;sence d'eau peut entra&icirc;ner la formation de grumeaux. Si le produit est ajout&eacute; par le trou d'homme, l'agitation doit &ecirc;tre en fonctionnement et il faut le verser progressivement afin d'&eacute;viter la formation d'un amas au fond du pulv&eacute;risateur. Au moment de la pulv&eacute;risation, un soin particulier doit &ecirc;tre apport&eacute; &agrave; la filtration. Il est recommand&eacute; de retirer les filtres de buses, sujets au bouchage et &agrave; de fr&eacute;quentes manipulations. Un filtre &agrave; l'aspiration de la pompe (25 &agrave; 30&nbsp;m&egrave;ches), un autre au refoulement (50 &agrave; 60&nbsp;m&egrave;ches) et un par tron&ccedil;on (80 &agrave; 100&nbsp;m&egrave;ches) suffisent. Par ailleurs, l'angle des buses peut avoir une influence&nbsp;: - avec des buses &agrave; fente classique, privil&eacute;gier un angle de 80&deg;, moins sensible au bouchage qu'un angle de 110&deg;&nbsp;; - les buses &agrave; injection d'air &eacute;tant compos&eacute;es d'une pastille de calibrage, l'angle a moins d'incidence sur le bouchage.<h6>Quelles pr&eacute;cautions prendre lors du rin&ccedil;age&nbsp;?</h6>Lors du rin&ccedil;age, il faut &eacute;viter tout d&eacute;p&ocirc;t de produit sec. Ces r&eacute;sidus seront plus difficiles &agrave; enlever, en particulier dans la tuyauterie, et risquent de se d&eacute;tacher ensuite. Par cons&eacute;quent, il est important de rincer imm&eacute;diatement le circuit d'incorporation apr&egrave;s la pr&eacute;paration de la bouille. De m&ecirc;me, il est recommand&eacute; de rincer le pulv&eacute;risateur apr&egrave;s chaque utilisation de soufre. Lors de la pulv&eacute;risation, au fur et &agrave; mesure que le niveau de bouillie baisse, des d&eacute;p&ocirc;ts blanch&acirc;tres peuvent appara&icirc;tre sur les parois de la cuve. Ces d&eacute;p&ocirc;ts s&egrave;chent et sont difficiles &agrave; remettre en solution avec l'eau de rin&ccedil;age. Par pr&eacute;caution, nous recommandons d'effectuer un rin&ccedil;age dans les deux heures qui suivent l'application. Des exp&eacute;rimentations sont en cours pour d&eacute;finir le temps &agrave; ne pas d&eacute;passer avant une remise en solution.Benjamin PERRIOT (ARVALIS - Institut du v&eacute;g&eacute;tal)


Si un traitement précoce des blés contre la septoriose s’avérait nécessaire cette année, le soufre a un rôle à jouer. Mais il faut veiller à respecter quelques règles essentielles à sa bonne application.


Utiliser du soufre nécessite quelques précautions d’usage

Chez Amazone, les Cenius d&eacute;signent les cultivateurs &agrave; dents dispos&eacute;es sur 3 ou 4 rang&eacute;es selon les versions et capables de travailler dans un horizon compris entre 3 cm et 30 cm. La gamme compte une dizaine de r&eacute;f&eacute;rences d&eacute;veloppant des largeurs comprises entre 3 m et 8 m.Les versions port&eacute;es &agrave; ch&acirc;ssis rigide h&eacute;ritent d&eacute;sormais d'une nouvelle d&eacute;nomination&nbsp;: Cenio. La gamme compte &agrave; ce jour trois r&eacute;f&eacute;rences (3 m, 3,50 m et 4 m) &agrave; trois rang&eacute;es de dents r&eacute;servant un espace inter-dents de 30 cm. La profondeur de travail, &agrave; r&eacute;glage m&eacute;canique ou hydraulique depuis la cabine du tracteur, est comprise entre 5 cm et 25 cm. Les Cenio peuvent assurer un d&eacute;chaumage superficiel, l'incorporation de r&eacute;sidus ou encore l'ameublissement en profondeur.<h2>S&eacute;curit&eacute; boulon ou non-stop</h2>En version &laquo;&nbsp;Special&nbsp;&raquo;, le Cenio est &eacute;quip&eacute;e d'une s&eacute;curit&eacute; par boulon de cisaillement et d'une s&eacute;curit&eacute; non-stop en version &laquo;&nbsp;Super&nbsp;&raquo;, avec une force de d&eacute;clenchement &agrave; la pointe de 450 kg.Le nivellement derri&egrave;re les dents est assur&eacute; au choix par une rang&eacute;e de lames ou de disques cr&eacute;nel&eacute;s de 410 mm de diam&egrave;tre. La position des lames ou des disques s'adapte automatiquement avec la modification de la profondeur de travail du d&eacute;chaumeur. Dix rouleaux sont disponibles ainsi que diff&eacute;rentes herses-peignes.


Alignant trois rangées de dents réservant un espace inter-dents de 30 cm et une plage de travail comprise entre 5 cm et 25 cm, les Cenio ont proposés en 3 m, 3,50 m et 4 m à châssis rigide.


Cenio, les cultivateurs portés d’Amazone


Chaque semaine FranceAgriMer effectue un suivi précis de l'évolution des marchés ; bovins, ovins et porcins et publie des informations de conjoncture.Voir la pièce jointe : Semaine 13 (du 23 mars 2020 au 29 mars 2020)


Elevage : retrouvez l'analyse hebdomadaire par France AgriMer semaine 13 

<h2>Alimentation animale : forte volatilit&eacute; des cours des mati&egrave;res premi&egrave;res </h2>Une forte volatilit&eacute; a &eacute;t&eacute; observ&eacute;e sur le prix des c&eacute;r&eacute;ales, des ol&eacute;agineux et des tourteaux, d&egrave;s l'apparition du virus en Chine. L'expansion de l'&eacute;pid&eacute;mie dans d'importants bassins de production et d'exportation de mati&egrave;res premi&egrave;res (Etats-Unis, Am&eacute;rique du Sud, mer Noire), a exacerb&eacute; la volatilit&eacute; des cours.&nbsp;Les annonces de confinement ont entra&icirc;n&eacute; une forte demande des consommateurs pour les produits &agrave; base de bl&eacute; (farine, p&acirc;tes, pain). Les importateurs majeurs (Alg&eacute;rie) ont alors pass&eacute; de nouvelles commandes pour s&eacute;curiser leurs stocks strat&eacute;giques. Ainsi, les prix ont nettement rebondi&nbsp;: +&nbsp;12&nbsp;% sur le march&eacute; d'Euronext entre mi-mars et fin mars.&nbsp;Par ailleurs, l'actualit&eacute; &eacute;volue au jour le jour et de nombreux pays prennent progressivement des mesures pour limiter l'inflation des produits de premi&egrave;re n&eacute;cessit&eacute;. Par exemple, la Russie, premier exportateur mondial de bl&eacute;, a annonc&eacute; la mise en place d'un quota d'exportation de c&eacute;r&eacute;ales jusqu'&agrave; l'arriv&eacute;e de la prochaine r&eacute;colte. L'accumulation de ces d&eacute;cisions politiques promet une volatilit&eacute; des march&eacute;s encore forte dans les prochaines semaines et prochains mois.&nbsp;En revanche, les prix du ma&iuml;s n'ont pas tout &agrave; fait suivi la m&ecirc;me tendance que le bl&eacute;. Aux Etats-Unis, la fili&egrave;re &eacute;thanol repr&eacute;sente plus du tiers des d&eacute;bouch&eacute;s du ma&iuml;s. La chute des cours du p&eacute;trole, coupl&eacute;e &agrave; une moindre demande int&eacute;rieure en carburant, a induit une baisse de l'activit&eacute; des usines am&eacute;ricaines. Plus de volumes sont alors disponibles pour l'export et l'alimentation du b&eacute;tail.&nbsp;Outre les c&eacute;r&eacute;ales, le coronavirus a impact&eacute; la logistique mondiale du soja et du tourteau de soja. Les exportations br&eacute;siliennes et argentines sont perturb&eacute;es par les restrictions logistiques mises en &oelig;uvre pour limiter la propagation du virus. Face &agrave; ces difficult&eacute;s d'approvisionnement, les prix du tourteau de soja sur le march&eacute; fran&ccedil;ais ont bondi (+&nbsp;11,3&nbsp;% en deux semaines sur le march&eacute; de Montoir).&nbsp;En parall&egrave;le, la baisse de la demande en huile v&eacute;g&eacute;tale pour le secteur des biodiesels pourrait conduire &agrave; une r&eacute;duction de l'activit&eacute; des triturateurs fran&ccedil;ais et europ&eacute;ens, et par cons&eacute;quent &agrave; une baisse d'offre en tourteaux de colza et de tournesol. Pour le moment, on n'observe pas d'effet sur les prix de ces mati&egrave;res premi&egrave;res.&nbsp;A l'image des m&eacute;nages qui ont fait des stocks de produits de premi&egrave;re n&eacute;cessit&eacute;, l'industrie de l'alimentation animale a constat&eacute; un ph&eacute;nom&egrave;ne de surstockage de la part des &eacute;leveurs fran&ccedil;ais. Malgr&eacute; une logistique sous tension, on ne constate pas de rupture d'approvisionnement pour l'industrie de l'alimentation animale fran&ccedil;aise. La disponibilit&eacute; en tourteau de soja, d&eacute;pendante des d&eacute;cisions des pays sud-am&eacute;ricains, est toutefois un point de vigilance majeur.<h2>March&eacute; du porc : remont&eacute;e des cours interrompue, entreprises sous contraintes </h2>Dans un contexte de stabilisation de l'offre europ&eacute;enne et de forte demande asiatique, les fondamentaux du march&eacute; du porc restent favorables &agrave; des prix &eacute;lev&eacute;s. Mais les difficult&eacute;s logistiques pour l'acc&egrave;s aux march&eacute;s ext&eacute;rieurs et le manque de main d'&oelig;uvre en abattoirs freinent la demande.&nbsp;Apr&egrave;s d'importantes hausses entre janvier et f&eacute;vrier, les cours europ&eacute;ens sont fortement retomb&eacute;s en mars, en particulier en Allemagne et aux Pays-Bas.L&eacute;gende :&nbsp;prix per&ccedil;us du porc charcutier en Europe (&euro;/kg)Les cours allemand et n&eacute;erlandais ont respectivement perdus 12 et 15 cts/kg entre la premi&egrave;re et la derni&egrave;re semaine du mois de mars.&nbsp;Les abattoirs europ&eacute;ens et les industriels de la transformation tentent de maintenir leur activit&eacute;. Cependant, l'organisation des &eacute;quipes devient de plus en plus difficile. Face au risque de retrait du personnel et aux restrictions de mouvement, des entreprises manquent de main d'&oelig;uvre. L'Allemagne et les Pays-Bas sont particuli&egrave;rement touch&eacute;s par ce probl&egrave;me de main d'&oelig;uvre, certains employ&eacute;s de l'Est n'ayant pu se rendre avant le confinement sur leur lieu du travail. Les baisses importantes du prix du porc sont directement li&eacute;es &agrave; ces contraintes.&nbsp;Outre-Atlantique, la crise sanitaire de Covid-19 a aussi d'importantes r&eacute;percussions sur le march&eacute; du porc. Les abatteurs am&eacute;ricains commencent &agrave; faire face aux m&ecirc;mes probl&egrave;mes de personnel qu'en Europe, alors que l'am&eacute;lioration des conditions d'acc&egrave;s au march&eacute; chinois et l'offre abondante les incite &agrave; accro&icirc;tre encore leur activit&eacute;. Les entreprises restent cependant d&eacute;pendantes de la main d'&oelig;uvre d'origine mexicaine, qui pourrait venir &agrave; manquer faute de d&eacute;livrance de visas.&nbsp;L'&eacute;pid&eacute;mie de Covid-19 met &eacute;galement sous tension le commerce de viande et d'animaux vivants en Europe. Le manque de chauffeurs routiers entraine une hausse des co&ucirc;ts logistiques. Par ailleurs, les d&eacute;lais d'attente aux fronti&egrave;res sont longs, avec des formalit&eacute;s administratives suppl&eacute;mentaires.&nbsp;Sur le march&eacute; de l'export, l'activit&eacute; portuaire reprend progressivement aussi bien en Europe qu'en Asie, apr&egrave;s de fortes perturbations en d&eacute;but d'ann&eacute;e. Le manque de disponibilit&eacute; des conteneurs reste un probl&egrave;me majeur, et les co&ucirc;ts du fret se sont consid&eacute;rablement accrus. Par ailleurs, les grands exportateurs mondiaux, tels que les Etats-Unis et le Br&eacute;sil anticipent un possible arr&ecirc;t de l'activit&eacute; li&eacute; au coronavirus en acc&eacute;l&eacute;rant les flux vers la Chine.<h2>Consommation : hausse des ventes &agrave; domicile, le hors domicile s'organise </h2>La progression de l'&eacute;pid&eacute;mie de Covid-19, et l'instauration des mesures de confinement de la population en France, ont compl&egrave;tement boulevers&eacute; les dynamiques habituelles de consommation. Le secteur de la grande distribution a connu une acc&eacute;l&eacute;ration des ventes, sous l'effet du stockage par les consommateurs.&nbsp;Ainsi, apr&egrave;s un mois de f&eacute;vrier d&eacute;cevant, le porc, viande &eacute;conomique, a enregistr&eacute; de belles performances avec des croissances de 20 &agrave; 30%, notamment en jambon cuit, saucisserie, saucisson sec.Dans le m&ecirc;me temps, les plats cuisin&eacute;s appertis&eacute;s ont vu leurs ventes exploser avec des croissances de plus de 100%.&nbsp;Les ventes alimentaires en GMS devraient se stabiliser dans les prochaines semaines. Ce r&eacute;&eacute;quilibrage devrait s'op&eacute;rer au profit des produits emball&eacute;s du libre-service, aux d&eacute;triments des coupes de la boucherie et de la charcuterie. Les prix se stabilisent pour l'instant, selon les donn&eacute;es Nielsen.&nbsp;Par ailleurs, les entreprises de restauration hors-domicile enregistrent des pertes s&egrave;ches avec un risque majeur &agrave; terme, si la situation devait se prolonger. Une part d'entre elles tente de s'adapter aux fermetures gr&acirc;ce &agrave; la livraison &agrave; domicile.&nbsp;En outre, le secteur du e-commerce attire de nouveaux consommateurs avec, sans surprise, un rebond d'activit&eacute; et de trafic d&eacute;but mars. N&eacute;anmoins, ce secteur reste peu repr&eacute;sentatif en France&nbsp;: fin 2019, la part de march&eacute; en volume est estim&eacute;e &agrave; 4,5% en charcuterie et seulement 1,5% en porc frais selon Kantar World Panel. La croissance du e-commerce sur les derni&egrave;res semaines a profit&eacute; avant tout au drive, qui repr&eacute;sente 81% des recettes du segment contre 19% &agrave; la livraison &agrave; domicile. Toutefois, la livraison &agrave; domicile a aussi fortement augment&eacute;, avec une croissance de 90% selon Nielsen. Ce mode de distribution devrait gagner des parts de march&eacute; significatives, notamment aupr&egrave;s des populations fragiles comme les seniors.&nbsp;M&ecirc;me si la distribution s'organise, le r&eacute;assort pourrait devenir compliqu&eacute; sur les r&eacute;f&eacute;rences &agrave; plus faible rotation, et les enseignes pourraient &ecirc;tre amen&eacute;es &agrave; r&eacute;duire leur assortiment en privil&eacute;giant les produits c&oelig;ur de gamme.<h2>Des perturbations temporaires, vers des effets durables ? </h2>Le march&eacute; du porc dans les mois &agrave; venir sera d'une part influenc&eacute;e par des fondamentaux d'offre et demande globales favorables &agrave; des prix &eacute;lev&eacute;s et d'autre part les perturbations encore largement impr&eacute;visibles du Covid-19 sur les comportements des consommateurs fran&ccedil;ais, l'acc&egrave;s aux march&eacute;s ext&eacute;rieurs et la concurrence internationale.&nbsp;Au premier semestre 2020, l'offre europ&eacute;enne de porc restera stable, voire l&eacute;g&egrave;rement en hausse &agrave; la faveur d'un alourdissement des carcasses. Dans le m&ecirc;me temps, les habitudes adopt&eacute;es par les Fran&ccedil;ais et Europ&eacute;ens dans les conditions du confinement pourraient &ecirc;tre favorables au soutien de la consommation de porc, ses produits trouvant bonne place dans des repas &eacute;conomiques et &agrave; domicile.&nbsp;A l'export, des perturbations toujours li&eacute;es au Covid-19 sont &agrave; pr&eacute;voir dans les prochaines semaines. Mais lorsque la Chine retrouvera une activit&eacute; normale, la demande restera intense. La Chine continuera ainsi d'importer, mais faisant jouer la concurrence entre l'UE, les Etats-Unis et le Br&eacute;sil, afin de contenir les prix.&nbsp;Les exportations europ&eacute;ennes vers l'Asie pourraient toutefois se trouver endigu&eacute;es par l'extension du foyer de FPA &agrave; l'ouest de la Pologne. La contamination dans cette r&eacute;gion ne cesse de cro&icirc;tre avec 209 cas identifi&eacute;s entre le 1er et le 27 mars, soit +46% par rapport &agrave; f&eacute;vrier. Un premier foyer dans un &eacute;levage domestique, de 23&nbsp;700 porcs, a &eacute;t&eacute; identifi&eacute; le 23 mars et jamais un sangler infect&eacute; n'avait &eacute;t&eacute; aussi proche de la fronti&egrave;re allemande (10 km) que celui identifi&eacute; le 27 mars.&nbsp;A plus long terme la crise pourrait &eacute;galement se mat&eacute;rialiser par des effets apparemment contradictoires sur les habitudes de consommation.&nbsp;D'une part les nouvelles habitudes progressivement adopt&eacute;es par les consommateurs durant la crise pourraient s'installer durablement (e-commerce, plats cuisin&eacute;s livr&eacute;s). Elles impacteraient alors les modes de distribution aux d&eacute;pens des points de vente physique et l'offre produit au profit des plats pr&eacute;par&eacute;s, des produits service face &agrave; la viande brute.&nbsp;D'autre part, les lourds impacts &eacute;conomiques de la crise sanitaire affectant le pouvoir d'achat des consommateurs, le prix pourrait resurgir plus fortement comme cl&eacute; d'entr&eacute;e vers les produits et avec lui, le retour des premiers prix, des marques de distributeurs et des concepts hard discount.


La crise sanitaire impacte le porc, aussi bien sur le marché intérieur qu’à l’international. L’activité des entreprises de la filière connait de sensibles changements. Les prix du porc sont diminués par une moindre demande des abatteurs, affectés par un manque de main d’œuvre et des problèmes d’accès aux marchés extérieurs. La consommation intérieure se modifie, avec des consommateurs qui se ruent dans les grandes enseignes, suite aux mesures de confinement et à la chute d’activité de la restauration hors domicile. Malgré une demande toujours forte à l’export vers les pays tiers, ces nouveaux éléments de contexte contribuent pour le moment à limiter le prix du porc à la production. 


Covid-19 : incertitudes et bouleversements sur les marchés du porc

"En g&eacute;n&eacute;ral nous sommes confront&eacute;s &agrave; un choc d'approvisionnement comme une s&eacute;cheresse ou un choc de demande comme une r&eacute;cession, mais ici ce sont les deux &agrave; la fois", a expliqu&eacute; Arif Husain, &eacute;conomiste en chef du Programme alimentaire mondial (PAM) lors d'une conf&eacute;rence de presse virtuelle depuis Rome le 3 avril.&nbsp;"Les deux &agrave; la fois et &agrave; l'&eacute;chelle mondiale. C'est ce qui fait que c'est vraiment, vraiment in&eacute;dit", a-t-il ajout&eacute;.Chaque ann&eacute;e les &eacute;changes de riz, soja, ma&iuml;s et bl&eacute; permettent de nourrir 2,8 milliards de personnes dans le monde, dont 212 millions en situation d'ins&eacute;curit&eacute; alimentaire chronique et 95 millions en situation d'ins&eacute;curit&eacute; alimentaire grave, selon le PAM. Pour "de nombreux pays pauvres, les cons&eacute;quences &eacute;conomiques seront plus d&eacute;vastatrices que la maladie elle-m&ecirc;me", pr&eacute;vient cette agence onusienne dans un rapport publi&eacute; le 3 avril.L'Afrique, et en particulier l'Afrique sub-saharienne qui a import&eacute; plus de 40 millions de tonnes de c&eacute;r&eacute;ales en 2018, est le continent le plus menac&eacute;. La Somalie et le Soudan du Sud sont les plus expos&eacute;s &agrave; une perturbation des approvisionnements en c&eacute;r&eacute;ales, tandis que d'autres, comme l'Angola, le Nigeria et le Tchad sont tributaires de leurs exportations pour payer les importations de denr&eacute;es alimentaires.<h2></h2>Les pays exportateurs de p&eacute;trole, comme l'Iran et l'Irak, mais aussi le Y&eacute;men et la Syrie en proie &agrave; la guerre, comptent aussi parmi les plus menac&eacute;s par les p&eacute;nuries alimentaires.&nbsp;"Si les march&eacute;s mondiaux des c&eacute;r&eacute;ales de base sont bien approvisionn&eacute;s et les cours globalement bas, les denr&eacute;es doivent voyager des greniers du monde vers leurs lieux de consommation. Les mesures de confinement mises en place pour lutter contre le Covid-19 commencent &agrave; poser des probl&egrave;mes &agrave; cet &eacute;gard", s'alarme le PAM. Les ports d'exportation enregistrent &ccedil;a et l&agrave; des perturbations, dues par exemple &agrave; des mouvements sociaux en Argentine et au Br&eacute;sil.De son c&ocirc;t&eacute;, la fili&egrave;re c&eacute;r&eacute;ali&egrave;re en France "est confront&eacute;e &agrave; des p&eacute;nuries de main d'oeuvre et de camions dans un contexte de demande croissante &agrave; l'export et d'achats de panique", pr&eacute;cise ce rapport. Ces achats massifs dits de panique par d'importants n&eacute;gociants ou des gouvernements craignant une rupture de la cha&icirc;ne d'approvisionnement pourraient faire monter les cours.Pour le moment, les prix des denr&eacute;es alimentaires de base (huiles, c&eacute;r&eacute;ales, viandes, produits laitiers) ont tendance &agrave; nettement baisser, en raison des perspectives de marasme &eacute;conomique, selon l'indice mensuel des prix des produits alimentaires publi&eacute; le 2 avril par l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO).


La pandémie de Covid-19 menace de pénuries des centaines de millions de personnes dans le monde, majoritairement en Afrique, qui dépendent des importations de denrées alimentaires et des exportations pour les payer, alerte l'ONU.


Coronavirus : la pénurie alimentaire menace dans les pays dépendant des importations

La fili&egrave;re laiti&egrave;re rencontre actuellement des difficult&eacute;s en raison de la pand&eacute;mie de Covid-19 : les exportations sont r&eacute;duites et le march&eacute; fran&ccedil;ais est satur&eacute; du fait de la disparition de certains d&eacute;bouch&eacute;s (restaurants, cantines). Elle va aussi devoir absorber un pic de production de lait saisonnier en avril.Dans ce contexte, la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne appelle &agrave; ce qu'une "r&eacute;duction obligatoire des volumes soit mise en place d&egrave;s &agrave; pr&eacute;sent", dans une lettre ouverte publi&eacute;e le 3 mars. La production de lait doit &ecirc;tre diminu&eacute;e de 18% en avril par rapport au m&ecirc;me mois l'an dernier, une proportion "qui correspond au volume d&eacute;j&agrave; surstock&eacute; ou d&eacute;truit" chaque semaine, explique le syndicat. La semaine pass&eacute;e, 40 millions de litres de lait sur 220 millions collect&eacute;s &eacute;taient en surplus.<h2></h2>Pour l'heure, ce surplus est en partie absorb&eacute; par les stocks sous forme de poudre et de beurre. Mais cette solution "p&eacute;nalise les &eacute;leveurs et &eacute;leveuses" car cette accumulation de produits "se traduira par une chute du prix du lait &agrave; la ferme et ce, durant plusieurs mois voire plusieurs ann&eacute;es apr&egrave;s la crise", estime la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne.Face &agrave; cette situation, l'interprofession laiti&egrave;re, le Cniel, a appel&eacute; les &eacute;leveurs volontaires &agrave; r&eacute;duire leur production du mois de 2 &agrave; 5%, contre une indemnisation de 320 euros les 1000 litres de lait. Elle appelle &eacute;galement les pouvoirs publics &agrave; intervenir. Mais pour la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne, "cette r&eacute;duction n'est pas suffisante puisque 18% du volume laitier est en surplus chaque semaine, et celui-ci risque d'augmenter avec le pic de production printani&egrave;re". Des obligations sont d&eacute;j&agrave; mises en place dans certaines zones, comme dans le Jura (-8% de volume pour les trois mois &agrave; venir), selon le syndicat. La Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne se dit consciente de "l'effort et des sacrifices" demand&eacute;s aux &eacute;leveurs mais consid&egrave;re que c'est "indispensable pour permettre &agrave; la fili&egrave;re laiti&egrave;re fran&ccedil;aise de survivre &agrave; la crise sanitaire". Elle appelle &agrave; la "solidarit&eacute;" entre producteurs et entre entreprises.La fili&egrave;re a rarement d&ucirc; prendre des d&eacute;cisions aussi drastiques. En 2016, les producteurs fran&ccedil;ais de lait avaient volontairement r&eacute;duit leur production dans un contexte de surproduction mondiale et de chute des prix, contre une indemnisation d&eacute;cid&eacute;e au niveau europ&eacute;en.


La Confédération paysanne réclame une réduction obligatoire de la production de lait pour que la filière survive à la saturation causée par la crise sanitaire, après que l'interprofession ait proposé aux éleveurs d'agir sur la base du volontariat.


Lait : pour la Conf’, une réduction obligatoire des volumes s’impose

"L'IGP consacre une production existante li&eacute;e &agrave; un territoire et lui conf&egrave;re ainsi une protection &agrave; l'&eacute;chelle europ&eacute;enne", rappelle cet &eacute;tablissement public sous tutelle du minist&egrave;re de l'Agriculture dans un communiqu&eacute;, en pr&eacute;cisant que la Commission europ&eacute;enne a enregistr&eacute; le 31 mars 2020 le cahier des charges pour cette IGP. "Le kiwi de Corse est le deuxi&egrave;me kiwi fran&ccedil;ais &agrave; recevoir une IGP, apr&egrave;s le kiwi de l'Adour en 2009", pr&eacute;cise l'Inao.Le fruit a pour particularit&eacute; d'&ecirc;tre cueilli &agrave; la main, &agrave; maturit&eacute; optimale et ne subit aucun traitement chimique de conservation apr&egrave;s r&eacute;colte. Il est issu de la vari&eacute;t&eacute; Hayward et se caract&eacute;rise par un go&ucirc;t sucr&eacute;, l&eacute;g&egrave;rement acidul&eacute;, tendre et juteux en bouche. Il est dodu, ferme, &agrave; la chair verte et brillante, pr&eacute;cise l'institut.La production du kiwi de Corse est localis&eacute;e sur 39 communes du d&eacute;partement de la Haute-Corse, principalement dans la plaine orientale de l'&icirc;le. L'IGP "Kiwi de Corse" tire ses caract&eacute;ristiques des conditions climatiques et du savoir-faire en arboriculture fruiti&egrave;re de la Corse qui se caract&eacute;rise par des "vergers de petites tailles, une fertilisation raisonn&eacute;e, une irrigation ma&icirc;tris&eacute;e et de faibles rendements".Le kiwi de Corse est produit sur 173 hectares par 25 producteurs et 800 tonnes ont &eacute;t&eacute; r&eacute;colt&eacute;es en 2019. Cette culture a d&eacute;but&eacute; au d&eacute;but des ann&eacute;es 1970. Les fruits et l&eacute;gumes repr&eacute;sentent 26% de la production agricole corse derri&egrave;re le vin, qui en repr&eacute;sente 39%. La Corse est la premi&egrave;re r&eacute;gion fran&ccedil;aise productrice de cl&eacute;mentines (98% de la production nationale) et d'amandes (27% de la production nationale).


L'Indication géographique protégée (IGP) du kiwi de Corse a été officiellement reconnue par l'Union européenne cette semaine, a annoncé l'Institut national de l'origine et de la qualité (Inao). 


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