Alors que la fin du mois d&rsquo;ao&ucirc;t est proche, les cong&eacute;s se terminent et tous les secteurs reprennent petit &agrave; petit leur activit&eacute;. Pour les march&eacute;s du porc en Europe, cela se traduit diff&eacute;remment selon les zones g&eacute;ographiques. Globalement, dans le Nord, le retour des vacanciers, la r&eacute;ouverture des collectivit&eacute;s s&rsquo;accompagnent d&rsquo;une hausse de la demande. EnAllemagne, apr&egrave;s la baisse de 10 centimes de la semaine pr&eacute;c&eacute;dente, le nombre de porcs propos&eacute;s &agrave; la commercialisation a augment&eacute; et le rapport offre / demande semble plus &eacute;quilibr&eacute;, ce qui a favoris&eacute; la reconduction de la r&eacute;f&eacute;rence officielle. Selon les commentaires allemands, le commerce est fluide pour toutes les gammes de produits.Au Danemark, le prix d&rsquo;acompte se replie de l&rsquo;&eacute;quivalent de 3 cents d&rsquo;euro apr&egrave;s avoir d&eacute;j&agrave; recul&eacute; de 4 cents la semaine pr&eacute;c&eacute;dente. Ces baisses continuent &agrave; entretenir l&rsquo;important &eacute;cart qui existe entre la r&eacute;f&eacute;rence danoise et les autres cotations europ&eacute;ennes (jusqu&rsquo;&agrave; 45 cents du kilo de diff&eacute;rence avec le prix pay&eacute; espagnol selon les calculs de l&rsquo;IFIP).En Espagne, la r&eacute;f&eacute;rence de Mercolleida enregistre une 4&egrave;me baisse en 4 semaines cons&eacute;cutives, avec un repli de 2,7 cents du kilo vif. En abaissant le prix, les abattoirs poursuivent leur qu&ecirc;te d&rsquo;une meilleure comp&eacute;titivit&eacute; notamment sur les march&eacute;s de l&rsquo;export, en Europe ou sur les march&eacute;s des pays tiers. Toutefois, la demande des grands pays importateurs reste faible en raison des offres suffisantes en Chine et de stocks &eacute;lev&eacute;s de viande en Cor&eacute;e du Sud et au Japon sans oublier la forte concurrence des viandes am&eacute;ricaines.En Italie, la situation &eacute;volue peu. Les offres sont faibles d&rsquo;autant plus que les temp&eacute;ratures &eacute;lev&eacute;es ralentissent la croissance des porcs. L&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t des acheteurs se porte &agrave; pr&eacute;sent sur les produits &agrave; destination de la transformation tandis que la fin des cong&eacute;s r&eacute;duit la demande des produits &agrave; griller. Cet &eacute;quilibre pr&eacute;caire maintient la stabilit&eacute; du cours.Aux Etats-Unis, le cours du porc reste r&eacute;solument orient&eacute; &agrave; la baisse. Selon le Daily Livestock Report, les contrats &agrave; terme sur le porc pour l'automne, l'hiver et le printemps se n&eacute;gocient actuellement en dessous du seuil de rentabilit&eacute;, m&ecirc;me en tenant compte de la baisse des prix des c&eacute;r&eacute;ales. Les abattages des r&eacute;centes semaines montrent une augmentation de l&rsquo;ordre de 1,8%, ce qui est sup&eacute;rieur aux estimations de l&rsquo;USDA. &Agrave; en juger par la tendance des poids carcasses, les producteurs ont commercialis&eacute; les porcs de mani&egrave;re plus agressive compte tenu des marges n&eacute;gatives au printemps et au d&eacute;but de l'&eacute;t&eacute;. Les contrats &agrave; terme affichant une forte d&eacute;cote, il est logique que les producteurs cherchent &agrave; faire avancer les porcs.&nbsp;Au 23 ao&ucirc;t, le prix du porc en Chine est &agrave; 17,21 CNY (2,18 euro), stable compar&eacute; &agrave; la semaine pr&eacute;c&eacute;dente.&nbsp;Selon les commentaires chinois, au regard de la demande actuelle, les offres mises sur le march&eacute; sont suffisantes et ne n&eacute;cessitent pas de hausses du prix du porc. Le march&eacute; n&rsquo;est pas encore entr&eacute; dans sa haute saison de consommation. La demande &eacute;tant traditionnellement plus forte au second semestre, WH Group, le plus grand abattoir de porcs en Chine, s'attend &agrave; ce que le niveau des prix au second semestre soit de 10 &agrave; 20 % plus &eacute;lev&eacute; qu'au premier semestre. D&rsquo;autre part, dans ses pr&eacute;visions, l&rsquo;USDA avance une hausse de 2 % de la production chinoise en 2023&nbsp;(56,5 M de T) et une baisse de 1% en 2024 (55,95 M T).Pour 2023, les importations sont fix&eacute;es &agrave; 2,3 millions de tonnes, soit une augmentation de 8% par rapport aux importations de 2,125 millions de tonnes en 2022. (Source : L&amp;F DK)MPB : nouvelle semaine de baisse maximumAu 24 ao&ucirc;t, le cours du porc au MPB s&rsquo;affiche &agrave; 2,109 euros apr&egrave;s une baisse de 0,009 &euro; le lundi 21 ao&ucirc;t et une baisse maximum de 5 centimes le jeudi 24 ao&ucirc;t. Depuis le 31 juillet, le cours a perdu 24,4 centimes sans que les groupements vendeurs puissent s&rsquo;opposer &agrave; ce retournement de tendance. La pr&eacute;sence du f&eacute;ri&eacute; du 15 ao&ucirc;t a laiss&eacute; des reports d&rsquo;enl&egrave;vement et les offres sont par endroit en hausse saisonni&egrave;re. L&rsquo;activit&eacute; de cette avant derni&egrave;re semaine d&rsquo;ao&ucirc;t s&rsquo;est &eacute;lev&eacute;e &agrave; 355 972 porcs abattus, les poids sont toujours en croissance avec 185 g de hausse pour 95,65 kilos.<a href="https://www.marche-porc-breton.com/extranet/extranetMPB/function/afficher_note.php?nom_fichier=nth3423.pdf" target="_blank" title="">Lire la suite de la note ici</a>

Dernière note hebdomadaire : semaine 34 - 2023

[Porcs] : Tendances contrastées en Europe, baisse aux USA, stable en Chine

En 2022, pour la quatri&egrave;me ann&eacute;e cons&eacute;cutive, la production de volailles recule et plus fortement que les ann&eacute;es pr&eacute;c&eacute;dentes : -5,7% en t&ecirc;tes sur un an et -9,9% par rapport &agrave; la moyenne 2017-2021, selon une synth&egrave;se conjoncturelle d&rsquo;Agreste. Exprim&eacute; en tonnes &eacute;quivalent carcasse (tec), le recul de la production atteint 7,8% sur un an et 10,5% par rapport &agrave; la moyenne quinquennale. Si les gallus offrent une relative r&eacute;sistance, avec des reculs de 1,5% et 1,2% sur un et cinq ans, les palmip&egrave;des accusent le coup&nbsp;: -17,2% (sur 1 an) et -23,1% (sur 5 ans) pour les dindes, -33,2% et -40,9% pour les canards. En 2022, ces deux esp&egrave;ces repr&eacute;sentent 31,9% de la production totale de volailles.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-consommation-de-viande-de-nouveau-en-hausse-en-2022" target="_blank" title="">La consommation de viande de nouveau en hausse en 2022</a>
</aside>
L&rsquo;&eacute;pid&eacute;mie d&rsquo;Influenza aviaire, qui a atteint des paroxysmes en 2021-2022, n&rsquo;est pas &eacute;trang&egrave;re &agrave; la situation. Outre les abattages sanitaires massifs (21,8 millions d&rsquo;animaux), l&rsquo;&eacute;pizootie qui a s&eacute;vi comme &agrave; l&rsquo;accoutum&eacute;e dans le Sud-Ouest mais &eacute;galement dans le principal bassin d&rsquo;accouvage que sont les Pays de la Loire, a entrain&eacute; une chute de la production des couvoirs et des &eacute;levages reproducteurs, p&eacute;nalisant le red&eacute;marrage de la production.<h2>La consommation progresse</h2>Pendant ce temps, la consommation de viande de poulet continue de progresser en France&nbsp;: elle s&rsquo;&eacute;tablit en moyenne &agrave; 22,2 kilos par habitant en 2022, en hausse de 3,5% sur un an et de 10,5% par rapport &agrave; la moyenne 2017-2021. Repr&eacute;sentant&nbsp;80% de la consommation totale de viande de volaille, la hausse de la consommation de viande de poulet compense la baisse affectant les autres volailles, qui s&rsquo;&eacute;tablit en moyenne &agrave; 5,6 kilos par habitant en 2022, en recul de 17,6% sur un an.<h2>Le d&eacute;ficit commercial s&rsquo;aggrave</h2>La baisse de la production nationale de viande de poulet, associ&eacute;e &agrave; la hausse de consommation int&eacute;rieure, accro&icirc;t notre d&eacute;pendance aux approvisionnements ext&eacute;rieurs&nbsp;: la part de la viande de poulet import&eacute;e est ainsi pass&eacute;e de 47,7% en 2021 &agrave; 50,6% en 2022.D&eacute;ficitaire depuis 2016, le solde des &eacute;changes ext&eacute;rieurs de viande de volaille se d&eacute;grade de nouveau en 2022, en volume, passant de -61.000 tec en 2016 &agrave; -381.000 tec en 2022. En valeur, le d&eacute;ficit se creuse &eacute;galement, de -170 millions d&rsquo;euros en 2016 &agrave; -1,158 milliards d&rsquo;euros en 2022. La Pologne (+26,4% sur un an) et la Belgique progressent (+12,9%) et repr&eacute;sentent respectivement 27,3% et 26,4% des importations en valeur, devant les Pays-Bas (15,5%), les autres pays de l&rsquo;UE assurant 23,1% des approvisionnements. Le solde est assur&eacute; par les pays tiers, dont le Royaume-Uni (3,3% mais caract&eacute;ris&eacute; par le transit par la France de produits avicoles britanniques &agrave; destination d&rsquo;autres pays de l&rsquo;UE), le Br&eacute;sil (1,3%) et l&rsquo;Ukraine (0,7%).

Sous l’effet de l’Influenza aviaire, la production de viande de volaille a reculé de 7,8% en 2022, portant le déficit commercial à près de 1,2 milliard d’euros, sur fond de hausse de la consommation de viande poulet, importée à hauteur de 50,6%.

Volaille : le déficit commercial s’est aggravé en 2022

Louis Retaud a repris la pisciculture de la Gabri&egrave;re cr&eacute;e en 1983 par son p&egrave;re et son grand-p&egrave;re. Dans leur continuit&eacute;, il p&ecirc;che les &eacute;tangs brennous d&rsquo;octobre &agrave; mars. D&eacute;j&agrave; fort d&rsquo;une exp&eacute;rience acquise aupr&egrave;s de son p&egrave;re, Louis a pass&eacute; un Bac Science et Technique de l&rsquo;Agronomie et du Vivant.&nbsp;A l&rsquo;ann&eacute;e, il travaille avec Thomas, un salari&eacute;. Yohan, un saisonnier, les rejoint lors des p&ecirc;ches. Ces derni&egrave;res sont l&rsquo;occasion de r&eacute;unir des amis du pisciculteur ainsi que des b&eacute;n&eacute;voles qui participent &agrave; la mise &agrave; sec de l&rsquo;&eacute;tang et &agrave; la p&ecirc;che pour &ecirc;tre invit&eacute;s, en &eacute;change, &agrave; chasser par les propri&eacute;taires. &nbsp; &nbsp;La moiti&eacute; du produit de la p&ecirc;che de Louis sont des carpes et l&rsquo;autre des poissons destin&eacute;s &agrave; la p&ecirc;che de loisir. Ses carpes sont majoritairement achet&eacute;es par des Allemands pour en faire des frites ou autres plats tr&egrave;s appr&eacute;ci&eacute;s outre-Rhin. Les gardons, perches, quelques carnassiers comme les brochets sont destin&eacute;s &agrave; des soci&eacute;t&eacute;s de p&ecirc;ches qui les rel&acirc;chent ensuite dans des &eacute;tangs et rivi&egrave;res pour leurs adh&eacute;rents. &nbsp;<h3>UNE ANN&Eacute;E BIEN ROD&Eacute;E</h3>Une ann&eacute;e de travail s&rsquo;articule ainsi pour Louis Retaud : de mars &agrave; octobre il s&rsquo;occupe de ses quelques &eacute;tangs, r&eacute;vise les filets, proc&egrave;de au vide sanitaire de ses bassins, pr&eacute;pare de la farine de ma&iuml;s qu&rsquo;il utilise lors des p&ecirc;ches&nbsp;d&rsquo;&eacute;t&eacute; et qu&rsquo;il vend aux propri&eacute;taires des &eacute;tangs alentours.&nbsp;<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 La farine de ma&iuml;s attire, en effet, les carpes dans un coin de l&rsquo;&eacute;tang o&ugrave; le filet est ensuite pos&eacute;. &nbsp;
</aside>
Il passe &eacute;galement du temps &agrave; l&rsquo;&eacute;closerie, situ&eacute;e pr&egrave;s du Blanc, o&ugrave; ses poissons se reproduisent artificiellement. Il y porte ses g&eacute;niteurs en mars pour qu&rsquo;ils subissent un traitement aux hormones naturelles afin d&rsquo;acc&eacute;l&eacute;rer la f&eacute;condation. Ils sont ensuite mis dans des bassins tr&egrave;s peu profonds. Arriv&eacute;es &agrave; maturit&eacute;,&nbsp;les carpes se frottent entre elles puis frappent leurs queues &agrave; la surface de l&rsquo;eau. Il n&rsquo;y a plus qu&rsquo;&agrave; les extraire de l&rsquo;eau et appuyer sur leurs ventres : les &oelig;ufs sortent tout seuls. Ceux-ci sont alors mis dans des bouteilles de Zoug o&ugrave; ils incubent pendant 3 &agrave; 4 jours avant d&rsquo;&eacute;clore.Une semaine apr&egrave;s les larves sont mises dans les bassins d&eacute;di&eacute;s, pour ensuite &ecirc;tre transf&eacute;r&eacute;es dans les &eacute;tangs 4 semaines plus tard. Une carpe pr&ecirc;te &agrave; &ecirc;tre consomm&eacute;e doit faire entre 1,5 et&nbsp;2,5 kg, poids qu&rsquo;elle atteint &agrave; l&rsquo;&acirc;ge de 3 ans. Certaines, destin&eacute;es &agrave; la p&ecirc;che de loisir, sont &eacute;lev&eacute;es pendant 10 ans. &nbsp;<h3>LA P&Ecirc;CHE : ENTRE TRAVAIL INTENSIF ET FESTIVIT&Eacute;</h3>A partir d&rsquo;octobre et jusqu&rsquo;&agrave; mars, Louis Retaud et ses employ&eacute;s travaillent du lundi au samedi dans les &eacute;tangs avec leurs waders. Un tri du poisson est effectu&eacute; en vue de la p&ecirc;che qui est un moment de convivialit&eacute; important en Brenne. Tous se rassemblent que les &eacute;tangs soient gel&eacute;s ou pas, avant de partager le repas ensemble.&nbsp;<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 Les carpes et autres poissons sont&nbsp;stock&eacute;s dans des bassins aliment&eacute;s en eau continuellement pour les oxyg&eacute;ner, avant d&rsquo;&ecirc;tre vendus aux grossistes.
</aside>
Poss&eacute;der des &eacute;tangs n&rsquo;est pas chose ais&eacute;e en Brenne, certaines des plus grosses fortunes fran&ccedil;aises ach&egrave;tent des propri&eacute;t&eacute;s et &eacute;tangs brennous pour la chasse et pour b&eacute;n&eacute;ficier d&rsquo;avantages fiscaux. Thomas parle de &laquo; guerre de l&rsquo;eau &raquo;. Pour pouvoir acheter le plus de poissons possibles aux propri&eacute;taires, les six piscicultures install&eacute;es en Brenne se livrent une forte concurrence. Louis Retaud a ainsi plus de demandes qu&rsquo;il n&rsquo;a de marchandises.

Après un Bac STAV, Louis Retaud a repris la pisciculture de la Gabrière. Il nous plonge dans le monde bien particulier de la pisciculture brennouse.

Louis Retaud, un jeune pisciculteur qui perpétue une pratique familiale

Pichon et Samson, qui ne font plus qu&rsquo;un depuis 2019 et le rachat du Breton par le Danois, seront pr&eacute;sents &agrave; Innov-Agri (5-7 septembre &ndash; Outarville &ndash; Loiret) et y pr&eacute;senteront quatre mat&eacute;riels. Les &eacute;pandeurs MK23 de Pichon et Flex II 23E de Samson seront visibles en statique tandis que l&rsquo;&eacute;pandeur Samson US 235 (2 essieux, hauteur de chargement de 3,3m) et la tonne &agrave; lisier PG II 28 Genesis se relayeront au champ pour les d&eacute;monstrations d&rsquo;&eacute;pandage.<h2 style="text-align:justify;">Opti-Sensor,&nbsp;l&rsquo;analyseur de fumier embarqu&eacute;</h2>Le groupe pr&eacute;sentera par ailleurs la technologie Opti-Sensor, aur&eacute;ol&eacute;e d&rsquo;&rsquo;une m&eacute;daille d&rsquo;or au Sima 2022. C&rsquo;est le premier capteur NIR (proche infra-rouge) mesurant en temps r&eacute;el le taux de mati&egrave;re s&egrave;che et les valeurs NPK des engrais organiques solides (fumiers, composts...). L&rsquo;innovation doit contribue &agrave; renforcer l&rsquo;efficience des engrais organiques assortie de b&eacute;n&eacute;fices &eacute;conomiques et environnementaux. Le capteur sera visible sur la ridelle d&rsquo;un MK35 de Pichon.

Les deux marques mettront notamment en avant l’épandeur Samson US 235 et la tonne à lisier PG II Genesis sur un espace de démonstration de 400m2. Médaillé au Sima 2022, l’Opti-Sensor sera aussi à l’honneur.

Pichon et Samson investissent Innov-Agri

Il n&rsquo;est pas issu d&rsquo;une famille d&rsquo;agriculteurs, pourtant il a toujours voulu s&rsquo;installer en &eacute;levage ovin. Apr&egrave;s avoir obtenu un baccalaur&eacute;at et un BTS agricole, il a multipli&eacute; les exp&eacute;riences pour s&rsquo;inspirer des pratiques des autres agriculteurs.&nbsp;Pendant son parcours d&rsquo;installation avec le PAIT et la Chambre d&rsquo;Agriculture, il a trouv&eacute; l&rsquo;exploitation de Cussac. Impossible pour lui de financer un tel projet, il a choisi de faire appel &agrave; <a href="https://www.feve.co/les-feves-financees/cussac" target="_blank">Fermes En ViE (FEVE)</a> pour pouvoir s&rsquo;installer en location avec option d&rsquo;achat.FEVE lui a permis de financer le foncier (les terres agricoles, les b&acirc;timents agricoles et les b&acirc;timents d&rsquo;habitation) et gr&acirc;ce &agrave; une campagne de financement participatif sur <a href="https://bluebees.fr/fr/project/1021-bergerie-de-cussac" target="_blank">Bluebees</a>, il a pu financer l&rsquo;achat de son cheptel de 350 moutons.Ce jeune agriculteur commercialise ses produits en local avec une vente directe &agrave; la ferme mais aussi via des magasins bio de proximit&eacute;. Gabriel souhaite avoir des pratiques plus respectueuses de l&rsquo;environnement et du vivant. Il continue de se&nbsp;former et met l&rsquo;herbe est au c&oelig;ur de son syst&egrave;me pour alimenter ses moutons de fa&ccedil;on saine. Il limite l&rsquo;usage des m&eacute;dicaments et privil&eacute;gie les traitements hom&eacute;opathiques et par les plantes. Son exploitation agricole est en conversion bio et petit &agrave; petit, il met en place des pratiques d&rsquo;agroforesterie pour prot&eacute;ger son troupeau, favoriser la biodiversit&eacute; et am&eacute;liorer la qualit&eacute; de ses sols.En juin 2023, Gabriel accueillait pr&egrave;s de 200 personnes sur sa ferme pour une journ&eacute;e alliant culture et agro&eacute;cologie. Il a pu faire une d&eacute;monstration de conduite de chien de troupeau, pour les plus novices, c'&eacute;tait un spectacle majestueux. Une belle fa&ccedil;on de faire d&eacute;couvrir le m&eacute;tier d'agriculteur et de partager sa passion.<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 Aujourd&rsquo;hui, Gabriel recherche d&rsquo;autres porteurs de projets pour le rejoindre sur sa ferme. Des ateliers de mara&icirc;chage ou de poules pondeuses peuvent &ecirc;tre envisag&eacute;s sur les quelques hectares restant sur la Ferme de Cussac.
</aside>
<a href="https://lagrange.feve.co/fermes-a-pourvoir/24-ferme-de-cussac" target="_blank" title="">Pour rejoindre Gabriel sur sa ferme, c&rsquo;est par ici</a>&nbsp;BON &Agrave; SAVOIR !&nbsp;FEVE aide la nouvelle g&eacute;n&eacute;ration d&rsquo;agriculteurs et d&rsquo;agricultrices &agrave; s&rsquo;installer gr&acirc;ce &agrave; deux leviers :<ul><li>Une fonci&egrave;re solidaire qui permet de financer le foncier (terres agricoles, b&acirc;timents agricoles, b&acirc;timents d&rsquo;habitation) gr&acirc;ce &agrave; l&rsquo;&eacute;pargne citoyenne.</li><li>La Grange, une plateforme digitale gratuite qui regroupe des outils et des guides pratiques pour concr&eacute;tiser son projet d&rsquo;installation agricole.</li></ul><a href="http://feve.co//?utm_source=Plein_Champs&amp;utm_medium=cta" target="_blank" title="">D&eacute;couvrir&nbsp;FEVE&nbsp;</a><a href="https://lagrange.feve.co//?utm_source=Plein_Champs&amp;utm_medium=cta" target="_blank" title="">D&eacute;couvrir La Grange</a>

Gabriel Gendreau est un jeune agriculteur Non Issus du Milieu Agricole (NIMA) passionné, qui a choisi de se lancer pour reprendre la Ferme de Cussac à Saint-Germain-et-Mons à 25 minutes de Bergerac en Dordogne.

[témoignage] Installation d'un NIMA Gabriel 26 ans, éleveur ovin en Dordogne

&laquo;&nbsp;J&rsquo;ai longtemps h&eacute;sit&eacute; avant de me lancer dans la production de fleurs car elle &eacute;tait non alimentaire, et donc peu estim&eacute;e par les agriculteurs. Mais un jour, une coll&egrave;gue maraich&egrave;re m&rsquo;a dit&nbsp;: &laquo;&nbsp;Mais voyons, les fleurs sont la nourriture de l&rsquo;&acirc;me&nbsp;&raquo;. C&rsquo;est l&agrave; que mon aventure florale a commenc&eacute;&nbsp;&raquo;.Cela fait pr&egrave;s de 4 ans que Jos&eacute;phine Mullet, 28 ans, s&rsquo;est install&eacute;e en production de fleurs s&eacute;ch&eacute;es labellis&eacute;es AB, &agrave; Autheuil-en-Valois, dans l'Oise. Pour d&eacute;crire son m&eacute;tier, d&eacute;sormais, elle utilise les termes de paysanne ou d&rsquo;agricultrice, ce qu&rsquo;elle est pleinement aux yeux de l&rsquo;administration. Ce qui ne l&rsquo;emp&ecirc;che pas, parfois, mais de plus en plus rarement, de douter encore : ce fut le cas, pendant le premier confinement du Covid, o&ugrave; elle se sentait &laquo;&nbsp;non essentielle&nbsp;&raquo;&nbsp;; ou lorsque quelques ind&eacute;licats lui disent que les fleurs sont un hobby, pas une production agricole.Dans ces cas, heureusement, elle sait qu&rsquo;elle peut se tourner vers d&rsquo;autres coll&egrave;gues agriculteurs, notamment ceux du r&eacute;seau Initiative paysanne, qui l&rsquo;ont accueillie avec son projet atypique, accompagn&eacute;e pour son installation et qui continuent de le faire dans le cadre de formations, visites d&rsquo;exploitations ou repas festifs.<h2>Le savoir et le savoir-faire de son p&egrave;re</h2>Avant de devenir agricultrice, Jos&eacute;phine a exp&eacute;riment&eacute; le salariat agricole, et, encore avant, elle &eacute;tudiait l&rsquo;agro&eacute;cologie &agrave; l&rsquo;universit&eacute;, discipline dans laquelle elle est dipl&ocirc;m&eacute;e d&rsquo;un master. L&rsquo;installation n&rsquo;&eacute;tait pas son projet initial&nbsp;: &laquo;&nbsp;J&rsquo;avais des bonnes notes, on m&rsquo;a encourag&eacute;e dans les &eacute;tudes, beaucoup de choses me plaisaient&nbsp;&raquo;. Et m&ecirc;me si elle se sentait attir&eacute;e par une activit&eacute; ind&eacute;pendante et au grand air, le d&eacute;clic pour l&rsquo;installation agricole ne s&rsquo;est produit que lorsque son p&egrave;re, lui-m&ecirc;me producteur de fleurs s&eacute;ch&eacute;es en Corr&egrave;ze, a annonc&eacute; qu&rsquo;il allait prendre sa retraite. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/8/5/4/4/5734458-1-fre-FR/2cea5ba948d1-pc-fleurs-se-che-es-2-jpg" alt="La qualit&eacute; des fleurs ne tient souvent qu&rsquo;&agrave; un d&eacute;tail : le moment optimal de cueillette peut ne durer qu&rsquo;une demi-journ&eacute;e. (Cr&eacute;dit photo : Jos&eacute;phine Mullet / Les Immortelles)" height="1146" width="2010" /><figcaption>La qualit&eacute; des fleurs ne tient souvent qu&rsquo;&agrave; un d&eacute;tail : le moment optimal de cueillette peut ne durer qu&rsquo;une demi-journ&eacute;e. (Cr&eacute;dit photo : Jos&eacute;phine Mullet / Les Immortelles)</figcaption></figure>

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&laquo;&nbsp;J&rsquo;ai pris conscience que tout ce qu&rsquo;il avait acquis, en 35 ans de ce m&eacute;tier, tout son savoir-faire, risquait d&rsquo;&ecirc;tre perdu, et que c&rsquo;&eacute;tait plus que pr&eacute;cieux. La production de fleurs s&eacute;ch&eacute;es, c&rsquo;est un m&eacute;tier rare, pour lequel il n&rsquo;existe ni formation, ni litt&eacute;rature. Avant qu&rsquo;il prenne sa retraite, je lui ai demand&eacute; de passer une saison de production avec lui&nbsp;&raquo;.Son p&egrave;re ne se contente pas de lui transmettre une partie de son savoir, il lui fournit aussi les premiers plants que Jos&eacute;phine tente d&rsquo;acclimater aux sols de l&rsquo;Oise. La jeune femme s&rsquo;installe en 2019, sur une parcelle de 2000 m2 pr&ecirc;t&eacute;e par ses beaux-parents arboriculteurs. &laquo;&nbsp;Ainsi, j&rsquo;ai pu limiter les investissements Je n&rsquo;aurais pas pu m&rsquo;installer sans l&rsquo;aide de nombreux agriculteurs&nbsp;&raquo;.<h2>Un cycle de production classique</h2>Comme ses coll&egrave;gues agriculteurs, Jos&eacute;phine Mullet organise son travail en fonction du cycle de ses productions&nbsp;: de f&eacute;vrier &agrave; mai, ce sont les semis, les repiquages, la surveillance de la croissance des plantes&nbsp;; de juin &agrave; septembre, c&rsquo;est la grosse p&eacute;riode de r&eacute;colte manuelle, avec parfois des cr&eacute;neaux optimaux d&rsquo;une demi-journ&eacute;e, puis de mise au s&eacute;chage, qui pour l&rsquo;heure se fait dans le grenier de sa maison ; d&rsquo;octobre &agrave; d&eacute;cembre, c&rsquo;est la remise en &eacute;tat des parcelles, les semis de certaines esp&egrave;ces et la commercialisation.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/les-herbes-folles-la-pepiniere-qui-vise-l-autosuffisance" target="_blank" title="">&laquo;&nbsp;Les Herbes Folles&nbsp;&raquo;, la p&eacute;pini&egrave;re qui vise l'autosuffisance</a>
</aside>
Comme ses coll&egrave;gues, Jos&eacute;phine veille &agrave; l&rsquo;irrigation (raisonn&eacute;e, au goutte &agrave; goutte), &agrave; la gestion des adventices et des ennemis des cultures (pucerons, doryphores, mildiou&hellip;), et &agrave; la bonne sant&eacute; de sa terre (couverture hivernale, engrais bio, fumiers&hellip;). Et comme eux, elle conna&icirc;t des &eacute;checs, des semis rat&eacute;s, des plantes qui ne font pas de fleurs, ou des impasses techniques faute de traitements bio disponibles.Toutefois, avec 20 &agrave; 25 vari&eacute;t&eacute;s de fleurs diff&eacute;rentes, en g&eacute;n&eacute;ral, les &eacute;checs et les r&eacute;ussites s&rsquo;&eacute;quilibrent. &laquo;&nbsp;Je m&rsquo;&eacute;tais fix&eacute; un objectif comptable de 6000 bottes de fleurs s&eacute;ch&eacute;es par an en rythme de croisi&egrave;re. Pour l&rsquo;instant, sur 4 cycles de cultures, j&rsquo;ai produit entre 4500 bottes et 5200 bottes par an. C&rsquo;est plut&ocirc;t rassurant&nbsp;&raquo;.<h2>&laquo;&nbsp;Une production &agrave; la mode&nbsp;&raquo;</h2>L&rsquo;agricultrice n&rsquo;a aucun mal &agrave; vendre cette production&nbsp;: &laquo;&nbsp;J&rsquo;ai de la chance, les fleurs s&eacute;ch&eacute;es sont &agrave; la mode, ce n&rsquo;&eacute;tait pas le cas il y a 10 ans&nbsp;&raquo;. La commercialisation se fait en grande partie en direct, sur des march&eacute;s d&rsquo;automne.&nbsp;&laquo;&nbsp;Je vois mes clients une fois par an, lorsqu&rsquo;ils viennent renouveler leur bouquet&nbsp;&raquo;. Jos&eacute;phine vend &eacute;galement ses fleurs &agrave; des fleuristes et dans quelques magasins locaux. &laquo;&nbsp;Ils sont int&eacute;ress&eacute;s par l&rsquo;origine France et par la qualit&eacute; apport&eacute;e par le label bio&nbsp;&raquo;. Comme pour les fleurs fra&icirc;ches, les Pays-Bas dominent le march&eacute; des fleurs s&eacute;ch&eacute;es (et c&rsquo;est rarement bio). 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/4/0/9/8/5738904-1-fre-FR/21fe17abc401-couv-fleurs-jpg" alt="Pour le moment, Jos&eacute;phine rapporte du travail &agrave; la maison : c&rsquo;est dans son grenier qu&rsquo;elle fait s&eacute;cher ses bottes de statices, immortelles, pieds d&rsquo;alouette (blanc, bleu, rose), carthames, &eacute;chinops, gypsophiles, rodanthes, accrocliniums&hellip; (Cr&eacute;dit photo : Jos&eacute;phine Mullet / Les Immortelles)" height="1432" width="1956" /><figcaption>Pour le moment, Jos&eacute;phine rapporte du travail &agrave; la maison : c&rsquo;est dans son grenier qu&rsquo;elle fait s&eacute;cher ses bottes de statices, immortelles, pieds d&rsquo;alouette (blanc, bleu, rose), carthames, &eacute;chinops, gypsophiles, rodanthes, accrocliniums&hellip; (Cr&eacute;dit photo : Jos&eacute;phine Mullet / Les Immortelles)</figcaption></figure>

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Particularit&eacute;&nbsp;: en g&eacute;n&eacute;ral, Jos&eacute;phine ne confectionne pas de bouquets, mais vend ses fleurs par bottes d&rsquo;une m&ecirc;me esp&egrave;ce. &laquo;&nbsp;Les clients sont d&rsquo;abord un peu surpris, ils n&rsquo;osent pas faire leurs bouquets eux-m&ecirc;mes. Mais &ccedil;a me permet de discuter avec eux, de leur dire qu&rsquo;ils peuvent m&eacute;langer les vari&eacute;t&eacute;s, de leur expliquer ma production, mon mode de s&eacute;chage, sans ajout de conservateurs ou de colorants&nbsp;&raquo;.Cette bonne sant&eacute; du march&eacute; de la fleur s&eacute;ch&eacute;e bio et locale permet &agrave; Jos&eacute;phine d&rsquo;avoir des projets, et ils sont nombreux&nbsp;: elle aimerait pouvoir trouver une parcelle de terre plus grande, pour y implanter ses bandes de fleurs et y construire un b&acirc;timent, o&ugrave; elle pourrait faire s&eacute;cher ses bottes et recevoir ses clients.Elle aimerait aussi s&rsquo;&eacute;quiper un peu plus&nbsp;: par exemple, b&eacute;n&eacute;ficier d&rsquo;un deuxi&egrave;me tunnel en plus de l&rsquo;actuel, qui serait mobile et qui lui permettrait de prot&eacute;ger davantage ses fleurs des &eacute;l&eacute;ments (la pluie favorise les maladies). Elle cherche aussi &agrave; am&eacute;liorer ses m&eacute;thodes de culture, de cueillette et de s&eacute;chage, pour produire des fleurs encore plus belles, plus grandes, plus r&eacute;sistantes. &laquo;&nbsp;J&rsquo;aime produire pour les gens. Lorsque je cultive mes fleurs, je pense toujours &agrave; mes clients, j&rsquo;esp&egrave;re que cela va leur plaire&nbsp;&raquo;.Jos&eacute;phine Mullet ne serait pas contre non plus, apporter un peu d&rsquo;innovation dans ses cultures de statices, immortelles, carthames ou de rodanthe&hellip; &laquo;&nbsp;Il y a tr&egrave;s peu de semenciers qui s&rsquo;int&eacute;ressent &agrave; ce cr&eacute;neau tr&egrave;s sp&eacute;cifique. Mais il y a du potentiel d&rsquo;am&eacute;lioration vari&eacute;tale&nbsp;&raquo;. Enfin le graal pour une productrice de fleurs s&eacute;ch&eacute;es, c&rsquo;est de parvenir &agrave; faire s&eacute;cher des fleurs qui comportent beaucoup de p&eacute;tales, comme la pivoine ou la rose. &laquo;&nbsp;Seuls les producteurs tr&egrave;s exp&eacute;riment&eacute;s y parviennent&nbsp;&raquo;, commente Jos&eacute;phine. Rendre les roses immortelles, elles dont la beaut&eacute; &laquo;&nbsp;ne dure/ Que du matin jusques au soir&nbsp;&raquo;&nbsp;? De quoi faire mentir Pierre de Ronsard et rendre justice &agrave; Cassandre&nbsp;!

A Autheuil-en-Valois, dans l'Oise, Joséphine Mullet est productrice de fleurs séchées depuis 4 ans. Cette production originale, voire marginale, rencontre son marché : les fleurs séchées sont « à la mode » et celles de Joséphine sont locales, bio, et souvent vendues en direct sur les marchés par la productrice elle-même.

Portrait de jeune installée : Joséphine donne vie à des immortelles

Ovins &ndash; Les animations commerciales de rentr&eacute;e et le r&eacute;approvisionnement des magasins auraient d&ucirc; donner un peu de tonus aux &eacute;changes, mais ces derni&egrave;res sont s&eacute;rieusement perturb&eacute;es par la canicule qui provoque un effondrement des ventes en magasin. &nbsp;Seule la modestie de l&rsquo;offre permet de tenir des prix. En brebis, la rentr&eacute;e est plus ferme pour la rentr&eacute;e, ce qui entra&icirc;ne une belle remont&eacute;e des prix.Avis d&rsquo;expert&nbsp;: La demande sera plus r&eacute;guli&egrave;re pour la rentr&eacute;e, mais les magasins ont des stocks dans les frigos apr&egrave;s cette semaine de canicules. <a href="https://www.pleinchamp.com/les-cours/betail-vif">Cliquer ici pour retrouver tous vos cours sur le b&eacute;tail vif </a>

Ovins – La canicule pénalise les ventes.

Veaux d&rsquo;engraissement et d&rsquo;&eacute;levage &ndash; Les disponibilit&eacute;s sont abondantes avec le report des march&eacute;s ferm&eacute;s de la semaine pass&eacute;e. Cela entra&icirc;ne un commerce laborieux malgr&eacute; un nombre de places disponibles plus important au retour des vacances. Les exportations vers l&rsquo;Espagne ont repris, mais elles sont s&eacute;rieusement impact&eacute;es par les fortes temp&eacute;ratures qui perturbent les transports. Les march&eacute;s sont d&eacute;cal&eacute;s tr&egrave;s t&ocirc;t le matin. Les int&eacute;grateurs en profitent pour accentuer la pression sur les prix dans l&rsquo;ensemble des veaux Holsteins, Normands et Montb&eacute;liards. Les veaux l&eacute;gers ou sans potentiel sont de nouveau invendables. Une forte d&eacute;valorisation est pratiqu&eacute;e sur les crois&eacute;s (laitiers ou mixtes) d&rsquo;engraissement R et O de conformation. Les int&eacute;grateurs font &eacute;galement pression sur les bons m&acirc;les Charolais, Limousins ou crois&eacute;s U de conformation.Veaux de boucherie &ndash; &nbsp;Les int&eacute;grateurs attendent la rentr&eacute;e pour &eacute;couler plus de marchandises avec des promotions dans les GMS, mais la canicule amoindrit s&eacute;rieusement les ventes. Les tarifs se redressent l&eacute;g&egrave;rement dans le veau standard. Dans les veaux labels, la demande est plus ferme avec des besoins de r&eacute;approvisionnements des boucheries au retour des vacances.Avis d&rsquo;expert&nbsp;: Veaux&nbsp;: Les tarifs devraient se stabiliser avec un moins d&rsquo;offre sur le march&eacute; et plus d&rsquo;ateliers disponiblesVeaux de boucherie&nbsp;: Apr&egrave;s la canicule la demande devrait &ecirc;tre pr&eacute;sente pour la rentr&eacute;e. &nbsp;<a href="https://www.pleinchamp.com/les-cours/betail-vif">Cliquer ici pour retrouver tous vos cours sur le b&eacute;tail vif </a>

Veaux –  Forte pression sur les prix

Bovins d&rsquo;embouche et d&rsquo;&eacute;levage &ndash; Le red&eacute;marrage de l&rsquo;activit&eacute; est marqu&eacute; par des volumes peu &eacute;toff&eacute;s sur les march&eacute;s. Les engraisseurs sp&eacute;cialis&eacute;s ont beaucoup de mal pour assurer des rotations, face &agrave; une demande plus forte des abattoirs dans la viande. Les bonnes femelles d&rsquo;embouche avec du poids et du gabarit restent bien valoris&eacute;es. Les engraisseurs se rabattent sur du b&eacute;tail ordinaire &agrave; finir sur l&rsquo;automne. Broutards &ndash; Les &eacute;changes sont s&eacute;rieusement perturb&eacute;s par la canicule qui restreint le transport des animaux sur les grands bassins de production du centre du pays. Les &eacute;leveurs sont pr&eacute;occup&eacute;s par le bien-&ecirc;tre de leurs animaux avec une priorit&eacute; sur l&rsquo;abreuvement. Comme pour les hommes, les mouvements sont &agrave; prescrire sous les fortes chaleurs. Le red&eacute;marrage de l&rsquo;activit&eacute; se fait donc avec des volumes mesur&eacute;s sur les march&eacute;s. La qualit&eacute; est souvent pr&eacute;sente avec des animaux qui n&rsquo;ont pas souffert d&rsquo;un manque de nourriture cet &eacute;t&eacute;. De leur c&ocirc;t&eacute; les engraisseurs italiens ont des besoins avec des ateliers qui se sont vid&eacute;s pour les f&ecirc;tes du 15 ao&ucirc;t, mais la canicule qui les touche &eacute;galement restreint le commerce. L&rsquo;activit&eacute; commerciale est plus r&eacute;guli&egrave;re, avec une bonne tenue des prix dans les bons m&acirc;les Charolais, Limousins ou Blonds d&rsquo;Aquitaine vaccin&eacute;s &agrave; destination de l&rsquo;Italie, mais &eacute;galement sur la France. Les r&eacute;coltes de ma&iuml;s s&rsquo;annoncent tr&egrave;s bonnes, ce qui va amoindrir les co&ucirc;ts de production. &nbsp;Dans les femelles, le niveau des prix reste attractif dans les bonnes Charolaises ou Limousines pr&eacute;par&eacute;es pour l&rsquo;export. Avis d&rsquo;expert&nbsp;: Bovins maigres +18 mois&nbsp;: Les volumes resteront modestes pour une demande soutenue dans les m&acirc;les et femelles de qualit&eacute;. &nbsp; Broutards&nbsp;: L&rsquo;activit&eacute; va retrouver un rythme normal avec une demande soutenue &agrave; l&rsquo;export sur l&rsquo;Italie pour cette rentr&eacute;e. &nbsp; <a href="https://www.pleinchamp.com/les-cours/betail-vif">Cliquer ici pour retrouver tous vos cours sur le b&eacute;tail vif </a>

Bovins maigres – Bonne activité de reprise

Bovins de boucherie &ndash; L&rsquo;activit&eacute; commerciale est plus dynamique. Si la fin des vacances r&eacute;duit les besoins sur les zones de vill&eacute;giatures, le report se fait vers les villes pour le r&eacute;approvisionnement des boucheries, notamment en r&eacute;gion parisienne. Le climat de cette fin d&rsquo;&eacute;t&eacute; reste favorable aux grillades, m&ecirc;me si la canicule a fortement r&eacute;duit les ventes de la semaine. Ce week-end s&rsquo;annonce beaucoup plus cl&eacute;ment. Dans les magasins ou chez les bouchers, les rayons laissent encore une large part aux brochettes et viandes assaisonn&eacute;es &agrave; griller (bavettes, viandes hach&eacute;es&hellip;). Une partie des femelles haut de gamme seront pr&eacute;sentes sur les concours d&rsquo;animaux de boucherie (Saulieu, Saint L&eacute;onard du Noblat, Sancoins, Forges-les-Eaux, Evron, Saint-Christophe en Brionnais&hellip;). Dans les bonnes femelles viand&eacute;es, l&rsquo;offre est en accord avec la demande pour cette reprise, apr&egrave;s un &eacute;t&eacute; en demi-teinte. &nbsp;La demande est plus ferme dans les bonnes femelles Parthenaises, Blondes d&rsquo;Aquitaine, Limousines ou Charolaises de qualit&eacute; bouch&egrave;re, avec des tarifs qui se raffermissent ponctuellement. La demande est &eacute;galement soutenue dans l&rsquo;ensemble des allaitantes R &nbsp;de conformation, mais l&rsquo;offre dans ces gammes de marchandises est s&eacute;rieusement impact&eacute;e par la canicule, notamment dans le centre du pays. Les animaux d&rsquo;entr&eacute;e de gamme sont recherch&eacute;s pour la production de minerais de race &agrave; viande. R&eacute;formes laiti&egrave;res &ndash; La reprise d&rsquo;activit&eacute; est assez sensible face &agrave; des disponibilit&eacute;s peu abondantes que ce soit sur la France ou en Allemagne. Cela n&rsquo;att&eacute;nue pas la concurrence de ce dernier et des autres pays de l&rsquo;UE qui restent tr&egrave;s pr&eacute;sente dans la consommation hors domicile voir dans certaines enseignes de la distribution. L&rsquo;activit&eacute; commerciale est plus fluide avec des tarifs qui se redressent l&eacute;g&egrave;rement dans les vaches, Holsteins, Normandes ou Montb&eacute;liardes convenables. Les animaux sans viande souvent commercialis&eacute;s directement apr&egrave;s la derni&egrave;re traite restent p&eacute;nalis&eacute;s. Jeunes bovins &ndash; Si la demande italienne tend &agrave; ralentir avec la fin des vacances, le niveau de l&rsquo;offre en France comme en Allemagne est mesur&eacute;. L&rsquo;&eacute;coulement est plus r&eacute;gulier avec une stabilit&eacute; des prix dans les Charolais, Limousins, Blonds d&rsquo;Aquitaine ou crois&eacute;s. Une tendance haussi&egrave;re est m&ecirc;me observ&eacute;e en Allemagne, mais leurs tarifs restent tr&egrave;s concurrentiels. La tendance se raffermit dans les JB laitiers.&nbsp;&nbsp;Avis d&rsquo;expert&nbsp;: Bovins de races &agrave; viande&nbsp;: Les volumes seront plus en ad&eacute;quation avec la demande, ce qui va permettre aux abatteurs de stabiliser les prix. Bovins de races laiti&egrave;res&nbsp;: Le commerce restera fluide avec une bonne tenue des prix.Jeunes bovins&nbsp;: Le commerce sera plus r&eacute;gulier avec des tarifs facilement reconduits<a href="https://www.pleinchamp.com/les-cours/betail-vif">Cliquer ici pour retrouver tous vos cours sur le b&eacute;tail vif </a>

Viande bovine – L’offre est insuffisante pour satisfaire la demande de rentrée.

Conjoncture &nbsp;&ndash; Alors que tous les op&eacute;rateurs sont en pleine phase de pr&eacute;paration de la rentr&eacute;e, la vague de chaleur amoindrit s&eacute;rieusement les volumes disponibles. En dessous d&rsquo;une ligne qui va de la Vend&eacute;e &agrave; l&rsquo;Alsace, tous les d&eacute;partements sont en vigilance orange (quatre sont m&ecirc;me pass&eacute;s en rouge). Dans le centre du pays, les &eacute;leveurs surveillent de pr&egrave;s leurs animaux en leur apportant de l&rsquo;eau en quantit&eacute; et pr&eacute;f&egrave;rent reporter les ventes. Sous de fortes chaleurs, une vache peut consommer 80 &agrave; 100 l d&rsquo;eau par jour. Du c&ocirc;t&eacute; des n&eacute;gociants et des transporteurs, la loi interdit tout transport entre 13 et 18h dans les d&eacute;partements en vigilance orange (sauf si les conditions sont requises pour assurer une temp&eacute;rature inf&eacute;rieure &agrave; 30&deg;C dans les camions). Le ramassage des animaux se fait de nuit. Cette vague de chaleur intervient apr&egrave;s une semaine du 15 ao&ucirc;t marqu&eacute;e par les cong&eacute;s de nombreux op&eacute;rateurs. La remise en marche du commerce est lente avec tr&egrave;s peu de disponibilit&eacute;s dans des &eacute;levages laitiers qui ont vendu pr&eacute;cocement leurs animaux en d&eacute;but d&rsquo;&eacute;t&eacute; pour amoindrir les baisses impos&eacute;es sur le march&eacute; de la viande. Sur une large partie de la Bretagne, de la Normandie ou du nord du pays, les prairies sont encore tr&egrave;s fournies en herbe. Avec ce coup de chaleur, les ensilages de ma&iuml;s ont d&eacute;but&eacute;, mais ils vont s&rsquo;&eacute;taler compte tenu des gros &eacute;carts de murissement entre les r&eacute;gions. Cette p&eacute;riode de gros travaux ne va pas lib&eacute;rer beaucoup d&rsquo;animaux. &nbsp;Au niveau commercial, cette semaine est consacr&eacute;e &agrave; la pr&eacute;paration des ventes de rentr&eacute;e avec des promotions qui ont &eacute;t&eacute; planifi&eacute;es de longue date par les enseignes. Le r&eacute;approvisionnement des magasins donne du tonus aux &eacute;changes avec un &eacute;quilibre offre/demande assez favorable &agrave; la production face aux faibles apports d&rsquo;animaux sur le march&eacute;. Cette situation est identique chez nos voisins europ&eacute;ens, avec des disponibilit&eacute;s &eacute;galement tr&egrave;s faibles en Allemagne o&ugrave; les tarifs sont &agrave; la hausse, m&ecirc;me s&rsquo;ils restent nettement inf&eacute;rieurs aux n&ocirc;tres. L&rsquo;&eacute;rosion du cheptel se poursuit et met de plus en plus la France sous d&eacute;pendance de l&rsquo;import avec la distorsion de concurrence face &agrave; des politiques de chaque pays qui soutiennent avec plus ou moins de force les &eacute;leveurs. Cette orientation inqui&egrave;te les industriels et la fili&egrave;re aval, qui mise sur l&rsquo;engraissement de veaux crois&eacute;s ou de jeunes bovins, pour su&ccedil;oir au manque de vaches. Dans un an, les JO auront besoin de viande, avec un engagement des organisateurs pour que ce soit avec de la viande fran&ccedil;aise. &nbsp;&nbsp;&nbsp;

La vague de chaleur amoindrit sérieusement les volumes disponibles, mais également la consommation.

Coup de chaud pour les opérations de rentrée.

La Planification &eacute;cologique, un des marqueurs du second quinquennat d&rsquo;Emmanuel Macron, va entrer dans sa phase op&eacute;rationnelle, &agrave; travers toute une flop&eacute;e de politiques publiques&nbsp;(non exhaustives)&nbsp;: Loi de programmation quinquennale sur l'&eacute;nergie et le climat (LPEC), Strat&eacute;gie nationale bas carbone (SNBC 3), Programmation pluriannuelle de l'&eacute;nergie (PPE), Strat&eacute;gie nationale de la biodiversit&eacute;, Plan Ecophyto 2030, Strat&eacute;gie nationale de l&rsquo;alimentation, de la nutrition et du climat (SNANC). Avec un d&eacute;nominateur commun&nbsp;: &laquo;&nbsp;moins&nbsp;&raquo;. Moins de gaz &agrave; effet de serre (GES) dans l&rsquo;atmosph&egrave;re, moins d&rsquo;ammoniac et de protoxyde d&rsquo;azote dans l&rsquo;air, moins de phytos et de nitrates dans le milieu (et dans l&rsquo;eau du robinet), moins d&rsquo;arrachage de haies, moins de viande dans nos assiettes etc. Ce n&rsquo;est pas de la d&eacute;croissance&nbsp;: c&rsquo;est juste une question de vivabilit&eacute;.<h2>Vivabilit&eacute; versus &laquo;&nbsp;supportabilit&eacute;&nbsp;&raquo;</h2>Apr&egrave;s avoir tergivers&eacute;, pour ne pas dire procrastin&eacute;, le gouvernement est d&eacute;sormais au pied du mur. Il est rattrap&eacute; par ses promesses, sinon par ses engagements au niveau europ&eacute;en et formalis&eacute;s dans le Green deal&nbsp;avec (non exhaustif) le paquet &laquo;&nbsp;Fit To 55&nbsp;&raquo; sur les &eacute;missions de GES, la loi sur la restauration de la nature, la directive sur la sant&eacute; des sols, le r&egrave;glement SUR relatif &agrave; l&rsquo;utilisation durable des pesticides.... D&eacute;but juillet, &agrave; la veille d&rsquo;un Conseil de la planification &eacute;cologique, le <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/planification-ecologique-la-profession-allante-energisante-mais-vigilante" target="_blank">Conseil de l&rsquo;agriculture fran&ccedil;aise (CAF) s&rsquo;est dit pr&ecirc;t &agrave; embarquer l&rsquo;ensemble des acteurs du monde agricole dans la Planification &eacute;cologique</a>, moyennant la &laquo;&nbsp;supportabilit&eacute;&nbsp;&raquo; des efforts &agrave; consentir, autrement dit, moyennant esp&egrave;ces sonnantes et tr&eacute;buchantes.<h2>Attractivit&eacute; versus radicalit&eacute;</h2>Sauf que le gouvernement est contraint comme jamais &agrave; r&eacute;duire les d&eacute;ficits publics et l&rsquo;endettement, sur fond de hausse des taux d&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t. <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/vers-la-fin-du-gnr-detaxe" target="_blank">La d&eacute;fiscalisation du GNR</a> - 2 milliards d&rsquo;euros par an - devrait en faire les frais. 2 milliards d&rsquo;euros, c&rsquo;est grosso modo le montant requis pour simplement r&eacute;aliser les stress-tests climatiques et les diagnostics carbone de la Ferme France. C&rsquo;est dire si le mur des transitions est raide et ce n&rsquo;est &eacute;videmment pas le meilleur signal donn&eacute; &agrave; des agriculteurs en attente de subsides. Le tout pourrait nourrir du ressentiment, voire de la radicalit&eacute;. On n&rsquo;oublie pas un autre sujet potentiel de crispation, le Plan loup, &agrave; la sortie elle aussi imminente. Le gouvernement a encore dans sa manche le Pacte et la loi d&rsquo;orientation agricole (PLOA). O&ugrave; il est notamment question d&rsquo;attractivit&eacute;, autre d&eacute;fi colossal. Et peu soluble dans la radicalit&eacute;. A chacun sa ligne de cr&ecirc;te.

[Edito] Le gouvernement s’apprête à dévoiler une série d’arbitrages aux effets potentiellement coercitifs, de nature à braquer une profession jusque-là plutôt choyée, impératif de souveraineté oblige. Reste le PLAO pour arrondir les angles.

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