<p>Yoan Aguer, 35 ans, est &eacute;leveur de ch&egrave;vres et fromager &agrave; La Haie-Fouassi&egrave;re, pr&egrave;s de Nantes (Loire-Atlantique). Apr&egrave;s une premi&egrave;re vie professionnelle comme conseiller d'&eacute;levage en Franche-Comt&eacute;, cet ing&eacute;nieur agronome de formation s'installe, en 2016, comme &eacute;leveur caprin&nbsp;: son projet est de conduire un troupeau de taille modeste (50 ch&egrave;vres), dont le lait sera transform&eacute; et vendu en circuits courts (march&eacute;s, Amap, livraisons en points de vente, boutique &agrave; la ferme).&nbsp;</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/1/6/8/4/4154861-1-fre-FR/7ccc6ec5913a-capture-d-e-cran-2021-08-20-a-13-12-46-jpg" alt="L&#039;exploitation fait tr&egrave;s peu de renouvellement et ne garde quelques chevrettes issues des meilleures b&ecirc;tes chaque ann&eacute;e pour progressivement passer de 66 &agrave; 75-80 ch&egrave;vres" height="952" width="1718" /><figcaption>L&#039;exploitation fait tr&egrave;s peu de renouvellement et ne garde quelques chevrettes issues des meilleures b&ecirc;tes chaque ann&eacute;e pour progressivement passer de 66 &agrave; 75-80 ch&egrave;vres</figcaption></figure>

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<p>Le choix de la localisation, pr&egrave;s de Nantes, est li&eacute; aux origines de Marie, son &eacute;pouse, elle aussi ing&eacute;nieure agronome : l'ambition du couple est alors de faire revivre le domaine du Hallay, appartenant &agrave; la famille de Marie, un ensemble de terres et de b&acirc;tis dont les origines remontent au XVIIe si&egrave;cle. Ils veulent lui redonner une vocation agricole, y d&eacute;velopper une activit&eacute; de location d&rsquo;h&eacute;bergements, et organiser des animations agritouristiques.</p><h2>Une s&eacute;curisation &eacute;conomique</h2><p>Le projet agricole est dimensionn&eacute; globalement pour faire vivre le couple, avec Yoan comme exploitant et Marie comme salari&eacute;e. La production du lait de ch&egrave;vre &eacute;tant tr&egrave;s saisonnalis&eacute;e, le choix est fait de produire un peu plus de lait que n&eacute;cessaire et de vendre le surplus de printemps &agrave; la laiterie : l'exploitation dispose ainsi de suffisamment de lait sur le reste de l'ann&eacute;e pour approvisionner ses clients (sauf lors du tarissement des ch&egrave;vres, en janvier-f&eacute;vrier).</p><div class="citation">
    <span>"Nous avons de la chance, car globalement, ils sont toujours en recherche de lait de ch&egrave;vre"</span>
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<p>Lors de sa premi&egrave;re ann&eacute;e de production, Yoan contractualise donc 8000 litres annuels (sur les 25000 litres qu'il produit) avec Agrial. &laquo;&nbsp;<em>Nous avons de la chance, car globalement, ils sont toujours en recherche de lait de ch&egrave;vre</em>, d&eacute;crit le jeune &eacute;leveur. <em>Ils sont souples&nbsp;: je les appelle quand j'ai besoin qu'ils viennent chercher le lait, soit une&nbsp;ou deux&nbsp;fois par semaine en pleine saison</em>&nbsp;&raquo;.</p><h2>Le coronavirus&nbsp;: un dr&ocirc;le d'effet</h2><p>Yoan fonctionne ainsi pendant trois ans, livrant 8000 litres chaque ann&eacute;e, alors que la production s&rsquo;accro&icirc;t (25000 litres, 31000 litres, 40 000 litres). En 2020, quatri&egrave;me ann&eacute;e de production, le troupeau est un peu plus nombreux et un peu plus performant&nbsp;: Yoan aurait bien un peu augment&eacute; ses quantit&eacute;s de lait de printemps &agrave; vendre &agrave; la laiterie. Mais d&egrave;s les premiers signes de la crise sanitaire, Agrial demande aux &eacute;leveurs de ne pas d&eacute;passer les volumes des ann&eacute;es pr&eacute;c&eacute;dentes, soit 8000 litres pour Yoan Aguer.</p><div class="citation">
    <span>"Certains jours, il fallait patienter pr&egrave;s d&rsquo;une heure dans la file d&#039;attente avant de pouvoir acheter son fromage"</span>
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<p>Face &agrave; la fermeture des restaurants et des march&eacute;s, la laiterie anticipe en effet le report des volumes destin&eacute;s &agrave; la vente en circuits courts. C'est aussi ce que redoute Yoan. Cependant, les semaines de confinement strict vont avoir l'effet exactement inverse sur son commerce&nbsp;! &laquo; <em>Les gens &eacute;taient en recherche de producteurs locaux. Ils se sont int&eacute;ress&eacute;s &agrave; ce qui se passait autour de chez eux, ont discut&eacute; avec leurs voisins, ou nous ont trouv&eacute;s sur Facebook et se sont mis &agrave; venir en masse &agrave; la ferme. Certains jours, il fallait patienter pr&egrave;s d&rsquo;une heure dans la file d'attente avant de pouvoir acheter son fromage&nbsp;</em>&raquo;.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/4/6/8/4/4154864-1-fre-FR/af548fecd217-capture-d-e-cran-2021-08-20-a-13-15-58-jpg" alt="Marie et Yoan ont imagin&eacute; un syst&egrave;me de parrainage des jeunes chevrettes, dont les parrains choisissaient le pr&eacute;nom. Ci-dessus Corona, n&eacute;e en f&eacute;vrier 2020" height="1478" width="2674" /><figcaption>Marie et Yoan ont imagin&eacute; un syst&egrave;me de parrainage des jeunes chevrettes, dont les parrains choisissaient le pr&eacute;nom. Ci-dessus Corona, n&eacute;e en f&eacute;vrier 2020</figcaption></figure>

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<p>D'un cr&eacute;neau par semaine (le samedi apr&egrave;s-midi), l'exploitation passe alors &agrave; trois cr&eacute;neaux d'ouverture de la boutique &agrave; la ferme par semaine. Les ventes s'envolent, et, alors qu'il craignait d'avoir trop de lait, Yoan Aguer ne livre finalement que 2000 litres de lait en 2020 &agrave; la laiterie, sur les 43000 litres produits.</p><p>Pour 2021, le rythme devient un peu moins &laquo;&nbsp;<em>fou</em>&nbsp;&raquo;, mais toujours soutenu&nbsp;: Yoan ne livrera &agrave; Agrial qu&rsquo;un peu plus de 3000 de ses 45 000 litres de lait et n'ouvre plus sa boutique &agrave; la ferme que deux fois par semaine. Les affaires marchent donc toujours bien, avec un volume de lait correspondant &agrave; la demande.</p><h2>Une s&eacute;curisation &laquo;&nbsp;sociale&nbsp;&raquo;</h2><p>Toutefois, l'&eacute;leveur veut encore faire &eacute;voluer son syst&egrave;me. Car ces cinq ann&eacute;es depuis son installation ont &eacute;t&eacute;, certes, une r&eacute;ussite commerciale et technique, mais aussi une &eacute;preuve humaine&nbsp;:&nbsp; Marie a affront&eacute; une longue maladie, Yoan a d&ucirc; recruter en urgence des salari&eacute;s (dont l'une a d&ucirc; s'arr&ecirc;ter pour grossesse), et, m&ecirc;me, si aujourd'hui, l'&eacute;leveur peut compter sur deux salari&eacute;s et des &eacute;tudiants en alternance, il continue de travailler parfois 100 heures par semaine au printemps&nbsp;!</p><div class="citation">
    <span>"Pouvoir livrer plus ou moins &agrave; la laiterie, c&#039;est aussi une soupape&nbsp;en cas de p&eacute;pin"</span>
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<p>&laquo;&nbsp; <em>On court tout le temps&nbsp;! Avec la maladie de Marie, j'ai pris conscience que lorsque l'on monte un projet &agrave; deux, et que l'un des deux a un probl&egrave;me de sant&eacute;, cela devient extr&ecirc;mement difficile&nbsp; pour l'autre&nbsp;; cela peut remettre en cause toute l'exploitation&nbsp;</em>&raquo;. Son projet, &agrave; pr&eacute;sent, serait d'augmenter doucement et graduellement sa production, &agrave; raison de cinq&nbsp;ch&egrave;vres suppl&eacute;mentaires par an, pour atteindre environ 75 ch&egrave;vres en lactation et 53000 litres produits par an. Les volumes livr&eacute;s &agrave; la laiterie seraient plus importants, tandis que les volumes transform&eacute;s augmenteraient aussi, mais pourraient &ecirc;tre plus souples, avec, par exemple, un petit arr&ecirc;t de fabrication au mois d'ao&ucirc;t.</p><p>&laquo;&nbsp;<em>Il nous faut lever le pied&nbsp;</em>&raquo;, exprime l'&eacute;leveur. <em>Avec plus de volumes, on pourrait embaucher une personne suppl&eacute;mentaire, voire deux si on d&eacute;veloppe l'activit&eacute; agritouristique. Avoir plus de main d&rsquo;&oelig;uvre, c'est plus de souplesse dans notre organisation du travail. Pouvoir livrer plus ou moins &agrave; la laiterie, c'est aussi une soupape&nbsp;en cas de p&eacute;pin</em>&nbsp;&raquo;.</p>


Du projet d'installation à sa réalisation, il y a parfois des variations. Les aléas de la vie personnelle, les crises sanitaires, mais aussi les opportunités, peuvent modifier un projet. Yoan Aguer, éleveur caprin, fait évoluer son système en circuits courts en y intégrant une part plus importante que prévu de circuit long. Expérience.

« Le circuit long apporte souplesse et sécurité à mon système en circuits courts »

<p>Les volumes sont moins importants sur les march&eacute;s, et se montrent juste suffisants pour satisfaire la demande en pr&eacute;vision de la rentr&eacute;e. La demande est suivie avec des tarifs en progression sur l&rsquo;ensemble des march&eacute;s dans les agneaux correctement finis. En revanche, la marchandise en manque de finition est peu recherch&eacute;e. En brebis, le commerce reste r&eacute;gulier avec des tarifs qui se tiennent dans les bonnes lourdes.</p><p><strong>Avis d&rsquo;expert&nbsp;: </strong></p><p>La demande sera suivie pour la rentr&eacute;e, mais les volumes vont progresser ce qui devrait permettre un maintien des prix. &nbsp;</p>


[Ovins : analyse commerciale sem 33-2021]

Ovins : commerce fluide

<p>Avec les cong&eacute;s d&rsquo;&eacute;t&eacute; et la fermeture d&rsquo;un certain nombre de march&eacute;s, les volumes ont &eacute;t&eacute; moins importants, cette semaine, ce qui a permis une att&eacute;nuation de la baisse dans les veaux laitiers convenables. Le commerce reste laborieux avec un tri s&eacute;v&egrave;re dans les lots. Les n&eacute;gociants qui font le tampon entre la production et les int&eacute;grateurs sont souvent les r&eacute;cepteurs de l&rsquo;amertume voire de la col&egrave;re des &eacute;leveurs quand ils sont oblig&eacute;s de laisser des veaux sans valeur commerciale. Les veaux maigres et tous les veaux de mauvais croisement et &agrave; faible potentiel g&eacute;n&eacute;tique sont invendables. Les exportations vers l&rsquo;Espagne ont repris, mais avec des tarifs qui suivent la baisse du march&eacute; Fran&ccedil;ais.</p><p>Une forte d&eacute;valorisation est pratiqu&eacute;e sur les crois&eacute;s d&rsquo;engraissement R et O de conformation.&nbsp; En revanche, la modestie de l'offre dans les tr&egrave;s bons m&acirc;les Charolais, Limousins ou crois&eacute;s (Montb&eacute;liards, Blanc Bleu&hellip;), U de conformation ne permet pas aux acheteurs de faire pression sur les prix. </p><p><strong>Avis d&rsquo;expert&nbsp;: </strong></p><p>Les volumes vont progresser et les int&eacute;grateurs vont imposer des quotas &agrave; leurs fournisseurs. Les tarifs seront malmen&eacute;s dans les crois&eacute;s ordinaires.</p><p></p>


[Veaux : analyse commerciale sem 33-2021]

Veaux : Commerce très sélectif

<p style="text-align:justify;"><strong>Broutards &ndash;</strong> Le red&eacute;marrage de l&rsquo;activit&eacute; se fait avec des volumes encore mesur&eacute;s et le commerce de la semaine ne permet pas de tirer dans grand enseignement. N&eacute;anmoins, la revalorisation du prix de la viande en Italie permet un certain optimisme pour la rentr&eacute;e, m&ecirc;me s&rsquo;il ne faut pas s&rsquo;attendre &agrave; une brusque remont&eacute;e des prix. Les &eacute;leveurs ont de la nourriture &agrave; profusion dans les prairies et ne sont pas press&eacute;s pour la vente. Les broutards et les taurillons ont profit&eacute; d&rsquo;un &eacute;t&eacute; tr&egrave;s favorable et sont nettement plus lourds qu&rsquo;&agrave; la m&ecirc;me p&eacute;riode l&rsquo;an pass&eacute;. Les march&eacute;s exports hors UE restent compliqu&eacute;s, car un grand nombre de pays ont de tr&egrave;s grosses difficult&eacute;s &eacute;conomiques avec des monnaies d&eacute;valu&eacute;es. Cela impacte plus s&eacute;rieusement le march&eacute; Espagnol, mais ce dernier compense par une demande plus ferme au niveau europ&eacute;en. Les mises en place sur la France devraient &ecirc;tre un peu plus nombreuses sur le second semestre avec la revalorisation des JB et de tr&egrave;s bonne r&eacute;colte de ma&iuml;s en perspective. Dans les femelles, le niveau &eacute;lev&eacute; des prix par rapport aux m&acirc;les commence &agrave; peser sur la demande. D&rsquo;autre part, les engraisseurs italiens vont pouvoir b&eacute;n&eacute;ficier d&rsquo;une offre un peu plus large en int&eacute;grant des femelles non-vaccin&eacute;es (avec PCR) dans leurs achats. En revanche, le mur de vaccination se rapproche sur l&rsquo;Espagne, avec un march&eacute; qui va s&rsquo;effondrer d&eacute;but septembre dans certaines cat&eacute;gories.</p><p><strong>Bovins d&rsquo;embouche et d&rsquo;&eacute;levage &ndash;</strong> Le red&eacute;marrage de l&rsquo;activit&eacute; est marqu&eacute; par des volumes peu &eacute;toff&eacute;s sur les march&eacute;s. La profusion d&rsquo;herbe n&rsquo;incite pas &agrave; vendre. Les engraisseurs sp&eacute;cialis&eacute;s ont beaucoup de mal pour assurer des rotations, face &agrave; une demande plus forte des abattoirs dans la viande. Les bonnes femelles d&rsquo;embouche avec du poids et du gabarit sont &agrave; des tarifs &eacute;lev&eacute;s. Les engraisseurs se rabattent sur du b&eacute;tail ordinaire et m&ecirc;me sur des animaux longs &agrave; finir.</p><p><strong>Avis d&rsquo;expert&nbsp;: </strong></p><p><strong>Broutards</strong>&nbsp;: La demande devrait se renforcer apr&egrave;s la tr&ecirc;ve estivale. Les volumes ne devraient pas &ecirc;tre tr&egrave;s abondants face &agrave; la profusion de nourriture dans les prairies. &nbsp;&nbsp;</p><p><strong>Bovins maigres +18 mois</strong>&nbsp;: La demande sera ferme avec des tarifs attractifs, faute d&rsquo;offre suffisante sur le march&eacute;</p>


[Bovins maigres : analyse commerciale sem 33-2021]

Bovins maigres : lente reprise

<p><strong>Bovins races allaitantes&nbsp;:</strong> Sur les march&eacute;s, la modestie de l&rsquo;offre permet une activit&eacute; commerciale assez fluide, m&ecirc;me si les tarifs ont peu &eacute;volu&eacute; dans les allaitantes. La revalorisation des prix est en revanche plus sensible au niveau des abattoirs aupr&egrave;s de leurs fournisseurs pour couvrir leurs besoins. La fin des vacances r&eacute;duit les besoins des zones de vill&eacute;giatures, mais le report se fait vers les villes pour le r&eacute;approvisionnement des boucheries. Dans les magasins ou chez les bouchers, les rayons laissent encore une large part aux brochettes et viandes assaisonn&eacute;es &agrave; griller (bavettes, viandes hach&eacute;es&hellip;). De nombreuses GMS proposent aujourd&rsquo;hui du jeune bovin dans leurs lin&eacute;aires de libre-service, car la diff&eacute;rence de prix &agrave; l&rsquo;achat reste favorable par rapport aux femelles. L&rsquo;offre en femelles haut de gamme est limit&eacute;e, car une partie de ces animaux attendent les concours qui vont se d&eacute;rouler dans les prochains jours (Saulieu, Saint L&eacute;onard du Noblat, Sancoins, Forges-les-Eaux, Evron, Saint-Christophe en Brionnais&hellip;).&nbsp; Les tarifs restent &agrave; un bon niveau dans les bonnes femelles Parthenaises, Blondes d&rsquo;Aquitaine ou Limousines de qualit&eacute; bouch&egrave;re. Les Charolaises b&eacute;n&eacute;ficient d&rsquo;une lente revalorisation des prix.&nbsp; La tendance est plus ferme dans les vaches R correctement finies. Les animaux d&rsquo;entr&eacute;e de gamme sont &eacute;galement recherch&eacute;s pour la production de minerais de race &agrave; viande. Ils sont moins nombreux que l&rsquo;an pass&eacute; face &agrave; la profusion d&rsquo;herbe.</p><p><strong>R&eacute;formes laiti&egrave;res &ndash;</strong> Les industriels peinent &agrave; couvrir leurs besoins pour couvrir les besoins de la rentr&eacute;e, face &agrave; des disponibilit&eacute;s limit&eacute;es. La situation est identique chez nos voisins europ&eacute;ens. Les bonnes vaches Frisonnes, Normandes ou Montb&eacute;liardes viand&eacute;es enregistrent encore quelques plus-values, mais les &eacute;carts de valorisation se font souvent dans les vaches de milieu de gamme o&ugrave; le poids et la finition ont une grande importance. Les animaux sans viande commercialis&eacute;s directement apr&egrave;s la derni&egrave;re traite ne b&eacute;n&eacute;ficient pas du m&ecirc;me traitement que ceux qui ont &eacute;t&eacute; taris et refaits &agrave; l&rsquo;herbe. La demande est plus r&eacute;guli&egrave;re dans les taureaux.</p><p><strong>Jeunes bovins &ndash;</strong> Le niveau de l&rsquo;offre est insuffisant pour satisfaire une demande plus soutenue sur l&rsquo;ensemble des destinations. Les prix ont progress&eacute; en Allemagne et en Italie, ce qui permet &agrave; nos JB de retrouver le niveau tarifaire plus r&eacute;mun&eacute;rateur, m&ecirc;me s&rsquo;ils sont encore un peu juste pour couvrir les co&ucirc;ts de production notamment pour ceux qui utilisent une alimentation s&egrave;che.</p><p>Avis d&rsquo;expert&nbsp;:</p><p><strong>Bovins races allaitantes</strong>&nbsp;: L&rsquo;&eacute;quilibre commercial sera plus favorable avec une demande plus ferme pour le r&eacute;approvisionnement des magasins pour la rentr&eacute;e.</p><p><strong>Bovins races laiti&egrave;res</strong>&nbsp;: La tendance restera positive faute d&rsquo;offre suffisante.</p><p><strong>Jeunes bovins</strong>&nbsp;: Les &eacute;changes seront plus faciles avec une offre juste suffisante pour les besoins du march&eacute; </p>


[Bovin boucherie : analyse commerciale sem 33-2021]

Bovin boucherie : Les tarifs se détendent dans les Charolaises

<p>Cette nourriture bon march&eacute; par rapport au prix des c&eacute;r&eacute;ales permet d&rsquo;amoindrir les co&ucirc;ts de production, m&ecirc;me si dans ce domaine de tr&egrave;s gros &eacute;carts sont observ&eacute;s d&rsquo;une ferme &agrave; l&rsquo;autre. Malgr&eacute; cette embellie, l&rsquo;&eacute;rosion du cheptel se poursuit avec un tr&egrave;s gros d&eacute;ficit dans la reprise des fermes des &eacute;leveurs qui partent &agrave; la retraite sans succession. Une proportion non n&eacute;gligeable d&rsquo;entre eux ne mettent plus les femelles au taureau pour les engraisser et les vendent &agrave; la viande. Sans renouvellement, c&rsquo;est le vivier de la production qui se vide. Cette orientation inqui&egrave;te les industriels et la fili&egrave;re aval, mais il est un peu tard, car cette inertie va &ecirc;tre difficile &agrave; stopper. Les &eacute;leveurs qui arr&ecirc;tent l&rsquo;&eacute;levage pour la production de c&eacute;r&eacute;ales ne font pas machine arri&egrave;re. </p><p>Au niveau commercial pour cette semaine, si une partie des abattages d&rsquo;ao&ucirc;t a &eacute;t&eacute; consacr&eacute;e &agrave; la pr&eacute;paration des ventes de rentr&eacute;e avec les technologies de conservation des viandes sous vide ou atmosph&egrave;re contr&ocirc;l&eacute;e, les semaines 34 et 35 sont celles des r&eacute;approvisionnements des magasins en frais pour le retour des vacances, mais &eacute;galement pour les restaurants scolaires. Cette rentr&eacute;e 2021 devrait &ecirc;tre assez favorable &agrave; la production face aux faibles disponibilit&eacute;s d&rsquo;animaux sur le march&eacute;. Les disponibilit&eacute;s sont &eacute;galement tr&egrave;s faibles chez nos voisins europ&eacute;ens, notamment en Allemagne o&ugrave; les tarifs sont &agrave; la hausse. Les viandes &agrave; l&rsquo;import sont moins concurrentielles dans les femelles, et le march&eacute; export se porte mieux pour nos jeunes bovins, avec de la demande sur toutes les destinations.&nbsp;&nbsp;&nbsp; </p><p>&nbsp;</p>


[conjoncture sem 33-2021]  L’année 2021 sera certainement à noter dans les annales, car il y a bien longtemps que les éleveurs n’avaient pas bénéficié de conditions climatiques aussi favorables à la pousse de l’herbe.

Bovin: commerce plus favorable aux éleveurs

<p>&laquo;&nbsp;<em>Je condamne avec fermet&eacute; les pratiques inacceptables relay&eacute;es par les vid&eacute;os d&rsquo;un &eacute;levage porcin de l&rsquo;Yonne. Cet &eacute;levage est vis&eacute; par une enqu&ecirc;te depuis le mois de juin dernier, bien avant la vid&eacute;o. Elle permettra de sanctionner les manquements aux r&egrave;glements en vigueur. </em><em>C&rsquo;est toujours avec fermet&eacute; que je r&eacute;ponds &agrave; de tels comportements isol&eacute;s, pr&eacute;cis&eacute;ment pour que jamais ils ne jettent l&rsquo;opprobre sur toute une profession</em>&nbsp;&raquo;.&nbsp;C&rsquo;est par ces mots que le ministre de l&rsquo;Agriculture a r&eacute;agi sur Twitter &agrave; la diffusion de plusieurs vid&eacute;os par l&rsquo;association L214 le 19 ao&ucirc;t.</p><p>Prises par un ancien employ&eacute; de l&rsquo;&eacute;levage, les images d&eacute;voilent des pratiques insoutenables &agrave; l&rsquo;&eacute;gard des animaux, tels que coups et blessures port&eacute;s avec des tournevis et matadors,&nbsp;l&rsquo;utilisation abusive de piles &eacute;lectriques, r&eacute;duction des coins &agrave; la tenaille sans prise en charge de la douleur.</p><h2>Une enqu&ecirc;te suite &agrave; un signalement</h2><p>La Pr&eacute;fecture de l&rsquo;Yonne a fait savoir qu&rsquo;une inspection de cet &eacute;levage de porcs avait &eacute;t&eacute; r&eacute;alis&eacute;e par la Direction D&eacute;partementale de l'Emploi, du Travail, des Solidarit&eacute;s et de la Protection des Populations de l&rsquo;Yonne en juin 2021, suite &agrave; une plainte d&eacute;pos&eacute;e aupr&egrave;s de la gendarmerie. &laquo;&nbsp;<em>Une enqu&ecirc;te a donc &eacute;t&eacute; lanc&eacute;e d&egrave;s cette date et a donn&eacute; lieu &agrave; une inspection de l&rsquo;ensemble des salles et des cases de maternit&eacute; et d&rsquo;engraissement, ainsi que des pratiques de cet &eacute;levage</em>, indique le minist&egrave;re. <em>Des non-conformit&eacute;s ont pu &ecirc;tre relev&eacute;es et font actuellement l&rsquo;objet d&rsquo;une mise en demeure. L&rsquo;enqu&ecirc;te est donc toujours ouverte &agrave; ce jour</em>&nbsp;&raquo;.</p><h2>Fin de la castration &agrave; vif le 1<sup>er</sup> janvier 2022</h2><p>Le minist&egrave;re rappelle que la castration &agrave; vif des porcelets sera interdite en France &agrave; compter du 1<sup>er</sup> janvier 2022. A cette m&ecirc;me date, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/les-eleveurs-devront-designer-un-referent-bien-etre-animal-a-compter-de-2022" target="_blank">chaque &eacute;levage devra nommer un r&eacute;f&eacute;rent du bien-&ecirc;tre animal</a> qui assurera la formation et l&rsquo;encadrement du personnel. Ils seront eux-m&ecirc;mes form&eacute;s selon un parcours dont les modalit&eacute;s seront pr&eacute;cis&eacute;es prochainement par arr&ecirc;t&eacute;. &laquo;&nbsp;<em>La lutte contre la maltraitance animale reste plus que jamais un sujet prioritaire du Gouvernement</em>&nbsp;&raquo;, mart&egrave;le le minist&egrave;re.</p><p>C&rsquo;est aussi le 1er janvier 2022 que <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/elimination-des-poussins-males-le-sexage-in-ovo-obligatoire-des-2022" target="_blank">tous les couvoirs fran&ccedil;ais devront avoir install&eacute; ou command&eacute; des machines de &laquo; sexage in ovo &raquo; des poussins</a>, permettant de mettre fin &agrave; l&rsquo;&eacute;limination des poussins m&acirc;les par broyage ou gazage,</p><p>Pour accompagner l&rsquo;ensemble de ce secteur vers davantage de bios&eacute;curit&eacute; et de bien- &ecirc;tre animal, le plan France Relance a d&eacute;di&eacute; plus de 200 millions d'euros pour investir en &eacute;levage comme en abattoir et permettre ainsi de financer des formations, des audits d&rsquo;am&eacute;lioration et des travaux de modernisation (b&acirc;timents, &eacute;quipements...). Ces dispositifs sont toujours accessibles, pr&eacute;cise le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/plan-de-relance-agricole-2-4-moderniser-les-elevages-et-les-abattoirs" target="_blank" title="">Plan de relance agricole (2/4) : moderniser les &eacute;levages et les abattoirs</a>
</aside>



Les images révèlent des coups et blessures portés avec des tournevis et matadors, l’utilisation abusive de piles électriques ou encore la réduction des coins à la tenaille sans prise en charge de la douleur. Une enquête, ouverte en juin, est toujours en cours.

Julien Denormandie condamne fermement les pratiques révélées par L214 dans un élevage porcin l’Yonne

<p>En ce mois d&rsquo;ao&ucirc;t 2021, il y a les for&ecirc;ts qui flambent un peu partout dans le monde ainsi que les cours des c&eacute;r&eacute;ales, deux ph&eacute;nom&egrave;nes en partie reli&eacute;s par des &eacute;pisodes de s&eacute;cheresse et le changement climatique &agrave; l&rsquo;&oelig;uvre. Baisse de l&rsquo;offre, demande soutenue, faiblesse des stocks&nbsp;: l&rsquo;&eacute;quation est imparable. Chance&nbsp;: la r&eacute;colte fran&ccedil;aise de c&eacute;r&eacute;ales est attendue en hausse de 15%, selon les chiffres du minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture. Apr&egrave;s des ann&eacute;es de disette, les producteurs devraient retrouver un peu d&rsquo;air, &agrave; condition de ne pas &ecirc;tre pris en &eacute;tau et en otage par une grande distribution soucieuse de pr&eacute;server notre pouvoir d&rsquo;achat... dans ses rayons.</p><h2>La loi Egalim &agrave; la moulinette</h2><p>Les fabricants de p&acirc;tes et de semoule ont &eacute;t&eacute; les premiers &agrave; sonner l&rsquo;alerte. Et pour cause, ils op&egrave;rent sur une esp&egrave;ce, le bl&eacute; dur, moins g&eacute;n&eacute;rique que le bl&eacute; tendre. Et &agrave; la diff&eacute;rence des produits meuniers et biscuitiers, le prix de la mati&egrave;re premi&egrave;re p&egrave;se davantage dans le prix de revient final. D&rsquo;o&ugrave; une exposition plus forte aux variations du cours. Les industriels craignent de ne pas pouvoir la r&eacute;percuter dans leur prix de vente &agrave; la distribution. Non sans raison. Il y a quelques ann&eacute;es, et pour cette raison pr&eacute;cise, le fabricant fran&ccedil;ais Alpina Savoie a failli fermer son moulin remontant &agrave; 1844. Nul doute que dans les semaines et les mois &agrave; venir, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-proposition-de-loi-egalim-2-adoptee-a-l-assemblee-nationale" target="_blank">la loi Egalim faire parler d&rsquo;elle et repasser &agrave; la moulinette</a>.</p><p>De quelle augmentation du prix des p&acirc;tes parle-t-on&nbsp;? Chaque Fran&ccedil;ais consomme bon an mal an entre 8 et 9 kilos de p&acirc;tes. En supposant que le bl&eacute; dur &laquo;&nbsp;flambe&nbsp;&raquo; &agrave; 500 euros la tonne (on n&rsquo;y est pas), le surco&ucirc;t &eacute;quivaudrait &agrave; 20 centimes du kilo de p&acirc;tes, soit, en arrondissant &agrave; l&rsquo;euro sup&eacute;rieur (histoire de ne pas faire comme la grande distribution), un ticket de deux euros par personne et par an (on passe sur l&rsquo;&eacute;pargne induite sur la cagnotte fid&eacute;lit&eacute;). Deux euros donc, r&eacute;partis sur douze mois, mais &agrave; multiplier par le nombre de membres du foyer, on est d&rsquo;accord.</p><h2>Soutenir une esp&egrave;ce fragile </h2><p>En plus d&rsquo;&ecirc;tre largement supportable pour tous les m&eacute;nages, la hausse des cours du bl&eacute; dur est, au-del&agrave; de l&rsquo;effet b&eacute;n&eacute;fique sur la tr&eacute;sorerie des exploitations, un excellent signal pour l&rsquo;avenir de l&rsquo;esp&egrave;ce dans l&rsquo;Hexagone. <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pour-en-finir-avec-le-coup-de-mou-du-ble-dur" target="_blank">Entre 2010 et 2020, la sole de bl&eacute; dur a en effet &eacute;t&eacute; divis&eacute;e par deux</a>, un sujet pris tr&egrave;s au s&eacute;rieux par la fili&egrave;re. Compar&eacute; au bl&eacute; tendre, le rapport b&eacute;n&eacute;fices / risques n&rsquo;est pas toujours jug&eacute; suffisamment attractif par les producteurs. L&rsquo;esp&egrave;ce est en effet capricieuse au regard des crit&egrave;res exig&eacute;s, et l&eacute;gitimes, par les transformateurs. Et du reste, pour cette moisson 2021, tous les producteurs ne vont pas b&eacute;n&eacute;ficier de la plus-value potentielle, du fait des probl&egrave;mes qualitatifs engendr&eacute;s par les conditions m&eacute;t&eacute;orologiques. Il y a aussi le cas de ceux qui sont engag&eacute;s sur des contrats pluriannuels et qui ne vont que partiellement capitaliser sur la hausse des cours. Reste &agrave; jauger le rapport entre les bonnes et les mauvaises ann&eacute;es : apr&egrave;s 2007, 2014 et 2021, 2028&nbsp;? On peut aussi transformer, fabriquer et vendre &agrave; la ferme, une tendance qui concerne &eacute;galement&nbsp;les p&acirc;tes alimentaires.</p>


[Edito] Alors que la faiblesse chronique des cours du blé dur, agronomiquement capricieux, restreint l’attractivité de la culture, la moindre appréciation des prix est qualifiée de « flambée ». En jeu ? Deux euros pour le porte-monnaie de chaque Français, avec paiement étalé sur douze mois.

Des pâtes oui, mais à petit prix

<p>&laquo;&nbsp;<em>La moisson fran&ccedil;aise 2021, encore en cours dans le nord du pays, saura r&eacute;pondre aux besoins des consommateurs, fran&ccedil;ais en particulier&nbsp;</em>&raquo;, indique Interc&eacute;r&eacute;ales dans un communiqu&eacute;. L&rsquo;interprofession anticipe une progression de 15% de la r&eacute;colte, contrastant avec &laquo;&nbsp;<em>une perspective de r&eacute;colte mondiale faible, conduisant &agrave; une augmentation mondiale du prix des c&eacute;r&eacute;ales</em>&nbsp;&raquo;.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/grandes-cultures-le-point-sur-la-recolte-2021" target="_blank" title="">Grandes cultures : le point sur la r&eacute;colte 2021</a>
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<h2>&laquo;&nbsp;Juste r&eacute;mun&eacute;ration&nbsp;&raquo;</h2><p>Selon l&rsquo;interprofession, les perspectives de faibles r&eacute;coltes dans le monde, notamment en Russie, en Am&eacute;rique du Nord et en Europe, expliquent l&rsquo;&eacute;volution &agrave; la hausse, ces derniers mois, des prix des c&eacute;r&eacute;ales. Cette progression est &eacute;galement li&eacute;e &agrave; des stocks historiquement bas en raison d&rsquo;une hausse de la demande de c&eacute;r&eacute;ales, en Asie principalement. Pour Interc&eacute;r&eacute;ales, si les cours mondiaux se maintiennent durablement, ils &eacute;quivaudront &agrave; une &laquo;&nbsp;<em>juste r&eacute;mun&eacute;ration des producteurs d&rsquo;autant plus indispensable apr&egrave;s plusieurs ann&eacute;es extr&ecirc;mement difficiles</em>&nbsp;&raquo;.</p><p>Reste &agrave; faire passer la hausse des cours tout au long de la chaine alimentaire. &laquo;&nbsp;<em>Nous ne pouvons plus collectivement accepter que les acteurs de notre fili&egrave;re - production, commercialisation, transformation -&nbsp;soient toujours pris en otage par la guerre des prix</em>&nbsp;&raquo;, pr&eacute;vient Interc&eacute;r&eacute;ales.</p><p>A cet &eacute;gard, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/grandes-cultures-le-point-sur-la-recolte-2021" target="_blank">les semouliers et pastiers ont d&eacute;j&agrave; sonn&eacute; l&rsquo;alarme</a>, craignant d&rsquo;&ecirc;tre pris en &eacute;tau et en otage entre les cours haussiers du bl&eacute; dur et les prix contraints des p&acirc;tes et semoules en rayon.</p><h2>&laquo;&nbsp;Une fili&egrave;re forte&nbsp;&raquo;</h2><p>Au-del&agrave; de la chaine de valeur se joue une place forte de notre balance commerciale agroalimentaire, les c&eacute;r&eacute;ales g&eacute;n&eacute;rant bon an mal an entre cinq et six milliards d&rsquo;euros de b&eacute;n&eacute;fice, au deuxi&egrave;me rang derri&egrave;re les vins et spiritueux. Tout sauf une rente car la comp&eacute;titivit&eacute; de la France tend &agrave; s&rsquo;&eacute;roder au fil des ans. &laquo;&nbsp;<em>La tension sur les stocks mondiaux, et son impact sur les prix, rappelle l&rsquo;importance d&rsquo;une fili&egrave;re forte, disposant d&rsquo;innovations dans le domaine de la protection des plantes et de la g&eacute;n&eacute;tique afin de s&eacute;curiser les rendements</em> &raquo;, souligne Jean-Fran&ccedil;ois Loiseau, pr&eacute;sident d&rsquo;Interc&eacute;r&eacute;ales.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/competitivite-des-filieres-1-10-les-cereales-sujettes-a-l-ecrasement" target="_blank" title="">Comp&eacute;titivit&eacute; des fili&egrave;res (1/10) : les c&eacute;r&eacute;ales sujettes &agrave; l&rsquo;&eacute;crasement</a>
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Intercéréales anticipe une progression de 15% de la récolte. La hausse des cours mondiaux qui l’accompagne est selon l’interprofession « une juste rémunération des producteurs, après plusieurs années extrêmement difficiles ». A condition qu’elle soit intégrée dans la chaine de valeur.

Moisson 2021 : le satisfecit et les alertes de l’interprofession

<p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Dans la s&eacute;rie 9000, John Deere disposait jusqu&rsquo;&agrave; pr&eacute;sent de quatre mod&egrave;les, d&rsquo;une puissance comprise entre 625 ch et 970 ch, la plus &laquo;&nbsp;petite&nbsp;&raquo; automotrice (9600) &eacute;tant dot&eacute;e du moteur John Deere 6 cylindres contre un V12 de 24,2 litres de Liebherr pour les trois mod&egrave;les les plus puissants.</p><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Le constructeur compl&egrave;te sa gamme avec deux mod&egrave;les int&eacute;grant son tout nouveau moteur 6 cylindres de 18 litres. La 9500 affiche une puissance de 710 ch port&eacute;e &agrave; 776&nbsp;ch avec la surpuissance contre 760 ch et 798 ch pour la 9600. Conforme &agrave; la norme Stage V sans recourir &agrave; la solution d&rsquo;ur&eacute;e, les deux nouveaux mod&egrave;les int&egrave;grent la gestion HarvestMotion Plus, qui offre une augmentation de couple et de puissance &agrave; bas r&eacute;gime, induisant une &eacute;conomie de 10 % de carburant par tonne r&eacute;colt&eacute;e et de 33 % d&rsquo;huile moteur par rapport aux autres machines de m&ecirc;me gamme de puissance, selon John Deere.</p><h2 class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Nouvelle tuy&egrave;re</h2><p class="MsoBodyText" style="text-align:justify;">Les deux machines re&ccedil;oivent une nouvelle tuy&egrave;re d&rsquo;&eacute;jection, allong&eacute;e de 20 cm et dot&eacute;e de contours et d&rsquo;une ligne optimis&eacute;s. &nbsp;Les op&eacute;rations d&rsquo;entretien sont simplifi&eacute;es par la pr&eacute;sence en nombre de trappes d&rsquo;acc&egrave;s</p><p class="MsoBodyText" style="text-align:justify;">Comme l&rsquo;ensemble de la s&eacute;rie 9000, elles sont dot&eacute;es d&rsquo;un canal d&rsquo;alimentation de 850 mm de large. Elles sont par ailleurs sont &eacute;quip&eacute;es d&rsquo;une transmission renforc&eacute;e et d&rsquo;un ch&acirc;ssis am&eacute;lior&eacute;. Le rotor multicouteau Dura-Druma a &eacute;t&eacute; con&ccedil;u pour g&eacute;rer des d&eacute;bits de r&eacute;colte &eacute;normes ind&eacute;pendamment de la longueur de coupe s&eacute;lectionn&eacute;e.</p><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Plusieurs mod&egrave;les de rouleaux d&rsquo;&eacute;clateur &agrave; grains sont disponibles : en dent de scie standard sur les unit&eacute;s Premium KP et en dent de scie standard ou avec le nouveau design XCut&trade; sur les mod&egrave;les XStream KP, qui pr&eacute;sente un rainurage h&eacute;lico&iuml;dal &agrave; la surface du rouleau. Les deux conceptions de rouleaux sont disponibles avec le rev&ecirc;tement ultrar&eacute;sistant et &eacute;prouv&eacute; Dura Line.</p><h2 class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Agriculture de pr&eacute;cision</h2><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Les deux nouvelles automotrices s&eacute;rie 9000 sont disponibles avec la gamme compl&egrave;te de syst&egrave;mes d&rsquo;agriculture de pr&eacute;cision ISG (Intelligent Solutions Group). Le capteur NIR HarvestLab 3000 affiche et documente en temps r&eacute;el les mesures de rendement et d&rsquo;humidit&eacute; de la r&eacute;colte ainsi que d&rsquo;autres composants tels que les prot&eacute;ines, l&rsquo;amidon, les fibres, etc., &agrave; la fois en valeur totale et sur des cartes pratiques sp&eacute;cifiques &agrave; chaque site. Le capteur HarvestLab 3000 permet en outre un r&eacute;glage automatique de la longueur de coupe gr&acirc;ce &agrave; AutoLoc et le dosage en marche d&rsquo;additifs d&rsquo;ensilage en fonction du niveau de mati&egrave;re s&egrave;che. Le m&ecirc;me syst&egrave;me de capteur peut &ecirc;tre utilis&eacute; en mode stationnaire pour l&rsquo;analyse des silos d&rsquo;ensilage afin de g&eacute;rer les rations alimentaires de mani&egrave;re plus pr&eacute;cise, et pour l&rsquo;analyse des composants du lisier (par ex. N, NH4, P et K) lors de l&rsquo;utilisation sur un &eacute;pandeur de lisier. Parmi les autres options figurent le guidage automatique AutoTrac, le syst&egrave;me MachineSync, qui coordonne automatiquement la vitesse et la position de la remorque par rapport &agrave; l&rsquo;ensileuse, le palpeur du syst&egrave;me RowSens, qui guide automatiquement l&rsquo;ensileuse dans les rangs de ma&iuml;s, le syst&egrave;me Active Fill Control (AFC), pour un remplissage automatique des remorques.</p><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Le portail Web John Deere Operations Center permet de g&eacute;rer activement la flotte et de consulter les donn&eacute;es relatives aux machines et aux r&eacute;coltes.</p>


Avec leur 6 cylindres 18 litres, les automotrices 9500 et 9600 développent une puissance respective de 710 ch et 760 ch, sans compter la surpuissance pointant à 776 ch et 798 ch. Elles sont disponibles avec toute une gamme de systèmes d’agriculture de précision, tels les capteurs HarvestLab.

John Deere étrenne son moteur JD18X sur deux nouvelles ensileuses 9000

<h2>Pourquoi parler de p&eacute;nurie alors que la production fran&ccedil;aise sera cette ann&eacute;e au moins deux fois sup&eacute;rieure aux besoins des industriels fran&ccedil;ais&nbsp;?</h2><p>Jean-Philippe Lefran&ccedil;ois&nbsp;: la p&eacute;nurie s&rsquo;entend au plan mondial o&ugrave;, face &agrave; la baisse annonc&eacute;e de la production du Canada, premier producteur mondial, le bl&eacute; dur disponible risque d&rsquo;&ecirc;tre inf&eacute;rieur aux besoins, le tout sur des stocks de reports tr&egrave;s faibles Dans ce contexte, les acheteurs se tournent vers la France, et notamment l&rsquo;Italie, gros importateur de bl&eacute; dur, et confront&eacute;e cette ann&eacute;e &agrave; des probl&egrave;mes de rendement mais aussi de qualit&eacute;, qui n&rsquo;&eacute;pargnent pas la France. D&rsquo;o&ugrave; l&rsquo;alerte lanc&eacute;e par les industriels aupr&egrave;s des pouvoirs publics.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/semouliers-et-pastiers-redoutent-une-penurie-de-ble-dur" target="_blank" title="">Semouliers et pastiers redoutent une p&eacute;nurie de bl&eacute; dur</a>
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<h2>En quoi les pouvoirs publics peuvent-ils influer sur le march&eacute; du bl&eacute; dur&nbsp;?</h2><p>Jean-Philippe Lefran&ccedil;ois&nbsp;: dans le prolongement de la crise du Covid, qui a vu le gouvernement se mobiliser pour pr&eacute;server le potentiel productif de la France et l&rsquo;approvisionnement des Fran&ccedil;ais, nous attendons des pouvoirs publics qu&rsquo;ils jouent le r&ocirc;le de m&eacute;diateur entre les exportateurs et les industriels de fa&ccedil;on &agrave; inciter les premiers &agrave; approvisionner prioritairement les seconds. C&rsquo;est important de le faire d&egrave;s maintenant, parce que les effets de la p&eacute;nurie se manifesteront vers mars ou avril 2022. Je pr&eacute;cise qu&rsquo;une entreprise comme Alpina Savoie s&rsquo;approvisionne &agrave; 100% en bl&eacute;s durs fran&ccedil;ais.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/0/3/9/3/4153930-1-fre-FR/86db39bd36ae-capture-d-e-cran-2021-08-19-a-17-07-07-jpg" alt="Alpina Savoie s&rsquo;approvisionne exclusivement en France et d&eacute;veloppe des gammes sous label bio et Z&eacute;ro r&eacute;sidu de pesticide (Cr&eacute;dit photo : R. Lecocq)" height="1496" width="1906" /><figcaption>Alpina Savoie s&rsquo;approvisionne exclusivement en France et d&eacute;veloppe des gammes sous label bio et Z&eacute;ro r&eacute;sidu de pesticide (Cr&eacute;dit photo : R. Lecocq)</figcaption></figure>

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<h2>Allez-vous pouvoir r&eacute;percuter la hausse du prix du bl&eacute; dur sur vos p&acirc;tes et semoules&nbsp;?</h2><p>Jean-Philippe Lefran&ccedil;ois&nbsp;: dans nos fabrications, le bl&eacute; dur repr&eacute;sente 70% du co&ucirc;t de revient. Il est donc imp&eacute;ratif de r&eacute;percuter la hausse du prix de la seule et unique mati&egrave;re premi&egrave;re. En 2007, notre entreprise a &eacute;t&eacute; plac&eacute;e en proc&eacute;dure de sauvegarde du fait de notre impossibilit&eacute; &agrave; relever nos prix. Depuis, les &Eacute;tats g&eacute;n&eacute;raux de l&rsquo;alimentation sont pass&eacute;s par l&agrave;. Mais les EGA ne sont pas contraignants. Ils imposent l&rsquo;entame de n&eacute;gociations d&egrave;s lors que les cours augmentent mais ils n&rsquo;obligent pas les distributeurs &agrave; rehausser leurs tarifs.</p><h2>Les cours du bl&eacute; dur sont-ils de nature &agrave; soutenir l&rsquo;esp&egrave;ce, que les agriculteurs fran&ccedil;ais tendent &agrave; d&eacute;laisser&nbsp;?</h2><p>Jean-Philippe Lefran&ccedil;ois&nbsp;: chez Alpina Savoie, apr&egrave;s la crise de 2014, nous avons mis en place des contrats pluriannuels avec les agriculteurs, via les organismes stockeurs. L&rsquo;objectif est de se d&eacute;corr&eacute;ler des cours mondiaux, en garantissant aux agriculteurs un prix plancher qui int&egrave;gre leur prix de revient et leur r&eacute;mun&eacute;ration. C&rsquo;est un gros travail qui a &eacute;t&eacute; men&eacute; avec les OS et les Chambres d&rsquo;agriculture. Pour Alpina Savoie, la contractualisation permet de s&eacute;curiser ses approvisionnements en quantit&eacute; et en qualit&eacute; via la mise en place de cahiers des charges. C&rsquo;est aussi un moyen de soutenir le mod&egrave;le agricole fran&ccedil;ais. Deux tiers de nos approvisionnements sont contractualis&eacute;s.</p><h2>Avec la hausse des cours, la contractualisation dessert-elle les agriculteurs&nbsp;?</h2><p>Jean-Philippe Lefran&ccedil;ois&nbsp;: le principe d&rsquo;un contrat, c&rsquo;est de se d&eacute;corr&eacute;ler du cours mondial, ind&eacute;pendamment des fluctuations de ce dernier. Tr&egrave;s logiquement, nous allons payer le prix inscrit dans le contrat. Mais il y aura des discussions sur la part non contractualis&eacute;e car les agriculteurs n&rsquo;engagent pas la totalit&eacute; de leur production, ce qui leur r&eacute;serve des marges de man&oelig;uvre pour profiter des opportunit&eacute;s de march&eacute;.</p><h2>Avec la contractualisation, la mont&eacute;e en gamme est une autre caract&eacute;ristique d&rsquo;Alpina Savoie. Est-elle payante aupr&egrave;s des consommateurs&nbsp;?</h2><p>Jean-Philippe Lefran&ccedil;ois&nbsp;: Alpina Savoie n&rsquo;est pas le pastier qui a la plus grosse influence sur le march&eacute; des p&acirc;tes en France. Nous nous adressons &agrave; des consommateurs engag&eacute;s et nous mettons en avant un mod&egrave;le agricole diff&eacute;rent. La mise en place de la fili&egrave;re bl&eacute; dur 100% France remonte &agrave; 1997. Depuis, nous avons d&eacute;velopp&eacute; des gammes Bio de France et sous le label Z&eacute;ro r&eacute;sidu de pesticides. Si on veut que le monde agricole vive dans de bonnes conditions, tous en respectant l&rsquo;environnement, il faut que les consommateurs acceptent de payer plus, pas trois fois plus, mais un peu plus.</p><h2>Quelle sera l&rsquo;incidence de la hausse des cours sur le prix d&rsquo;un kilo de p&acirc;tes g&eacute;n&eacute;riques&nbsp;?</h2><p>Jean-Philippe Lefran&ccedil;ois&nbsp;: pour un paquet de p&acirc;tes &agrave; un euro le kilogramme, il faut compter 10 centimes de plus au cours actuel. Mais si le cours du bl&eacute; qui est aujourd'hui estim&eacute; &agrave; 400 euros la tonne passe &agrave; 500 euros, la hausse pour le consommateur sera plut&ocirc;t de 20 centimes du kilogramme dans quelques mois.</p>


Face au risque patent de pénurie de blé dur au plan mondial, Jean-Philippe Lefrançois, directeur général d’Alpina Savoie, fabricant de semoule et de pâtes basé à Chambéry (Savoie), attend des pouvoirs publics et des distributeurs des signaux forts pour passer le cap.

Blé dur : « privilégier l’approvisionnement des usines françaises, répercuter la hausse sur les prix en rayon »

<p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Cultiv&eacute;e depuis 6.000 ans, la vigne a d&eacute;montr&eacute; sa capacit&eacute; &agrave; traverser les si&egrave;cles et &agrave; r&eacute;sister aux d&eacute;luges et aux parasites. En 2019, dans l&rsquo;H&eacute;rault et dans le Gard, o&ugrave; la temp&eacute;rature &eacute;tait mont&eacute;e &agrave; 46&deg;C, des ph&eacute;nom&egrave;nes de dess&egrave;chement sur pied avaient &eacute;t&eacute; observ&eacute;s, affectant les jeunes plantations &agrave; l&rsquo;enracinement superficiel mais aussi des parcelles souffrant de d&eacute;ficits hydriques s&eacute;v&egrave;res.</p><h2 class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Radiations thermiques</h2><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Cet &eacute;t&eacute;, le vignoble m&eacute;ridional est cependant est soumis &agrave; rude &eacute;preuve, avec la multiplication des incendies ayant affect&eacute; &agrave; ce jour plusieurs d&eacute;partements dont l&rsquo;Aude, l&rsquo;H&eacute;rault, les Pyr&eacute;n&eacute;es-Orientales ou encore le Vaucluse et le Var cette semaine. Face au feu, qui &agrave; la fois une cons&eacute;quence du changement climatique et une cause de son exacerbation, de par les d&eacute;gagements de gaz qu&rsquo;ils occasionnent, la vigne a deux vertus&nbsp;: elle fait office de pare-feu d&rsquo;une part et en sert de point d&rsquo;appui aux pompiers d&rsquo;autre part. Pour autant, elle ne passe pas totalement au travers des flammes, notamment les bordures de parcelles contigu&euml;s aux incendies.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/2/9/4/3/4153492-1-fre-FR/d315de434344-capture-d-e-cran-2021-08-19-a-10-28-31-jpg" alt="La vigne est davantage victime des radiations thermiques que de l&rsquo;exposition directe aux flammes" height="1348" width="2010" /><figcaption>La vigne est davantage victime des radiations thermiques que de l&rsquo;exposition directe aux flammes</figcaption></figure>

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<p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">C&rsquo;est davantage les radiations thermiques et non les flammes qui sont susceptibles d&rsquo;engendrer la mortalit&eacute; des ceps. On consid&egrave;re que l&rsquo;effet radiant g&eacute;n&egrave;re un effet l&eacute;tal pour la v&eacute;g&eacute;tation &agrave; une distance &eacute;quivalent &agrave; trois fois la hauteur de la v&eacute;g&eacute;tation expos&eacute;e aux flammes. Mais l&rsquo;impact est cependant diff&eacute;rent selon la position de la parcelle par rapport au sens de propagation du feu. Il est moindre lorsque que le front du feu se d&eacute;veloppe parall&egrave;lement &agrave; la vigne et non transversalement. La d&eacute;prise, le d&eacute;faut d&rsquo;entretien des foss&eacute;s et chemins, le recul des activit&eacute;s cyn&eacute;g&eacute;tiques constituent autant de facteurs aggravants.</p><h2>Des incendies aux cons&eacute;quences multiples</h2><p>L&rsquo;effet radiant n&rsquo;est pas le seul m&eacute;fait des incendies. Il faut aussi prendre en compte l&rsquo;exposition aux cendres et aux fum&eacute;es. Celles-ci sont susceptibles d&rsquo;engendrer le d&eacute;classement des raisins produits en AOP tandis que les cendres peuvent modifier le go&ucirc;t du raisin et influer sur son pH. Le raisin suspect doit &ecirc;tre vinifi&eacute; &agrave; part et faire l&rsquo;objet de tests de stabilit&eacute;, avec une attention particuli&egrave;re sur les ar&ocirc;mes soufr&eacute;s et sur l&rsquo;acidit&eacute;. Les d&eacute;versements d&rsquo;eau de mer ou d&rsquo;&eacute;tangs littoraux peuvent aussi engendrer des d&eacute;g&acirc;ts li&eacute;s au sel, en plus des alt&eacute;rations physiques. Enfin, les raisins ayant re&ccedil;u des produits retardants, non toxiques mais d&eacute;nu&eacute;s d&rsquo;usage alimentaire, sont consid&eacute;r&eacute;s comme impropres &agrave; la consommation et doivent &ecirc;tre d&eacute;truits. Dans tous les cas, il est conseill&eacute; de vinifier &agrave; part les parcelles potentiellement &agrave; risques. Il faut &eacute;galement r&eacute;aliser un suivi organoleptique et analytique pour d&eacute;tecter d&rsquo;&eacute;ventuelles d&eacute;viations et op&eacute;rer une stricte s&eacute;paration avec les autres vins, afin de pouvoir garantir l&rsquo;int&eacute;grit&eacute; de ces derniers en cas de probl&egrave;mes commerciaux.</p><h2 class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Les m&eacute;faits du stress hydrique sur la vigne et les raisins</h2><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Face au r&eacute;chauffement climatique et au stress hydrique qu&rsquo;il induit, la vigne rejoint progressivement le cort&egrave;ge de cultures ayant recours &agrave; l&rsquo;irrigation, en r&eacute;ponse au changement qui affecte sa physiologie et les caract&eacute;ristiques organoleptiques des raisins. L&rsquo;augmentation du degr&eacute; d&rsquo;alcool et la baisse de l&rsquo;acidit&eacute; contribuent &agrave; la production de vins instables et sensibles. En ce qui concerne les blancs en particulier, les fortes chaleurs br&ucirc;lent les composants aromatiques et g&eacute;n&egrave;rent des vins plats s&rsquo;&eacute;cartant du go&ucirc;t des consommateurs. Au plan quantitatif, les baisses de rendement constituent une menace pour l&rsquo;&eacute;quilibre de nombreuses exploitations qui peinent &agrave; produire les volumes autoris&eacute;s.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <p class="MsoBodyText" style="text-align:left;"><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/a-l-eau-2050-6-10-dans-l-herault-la-vigne-reclame-a-boire" target="_blank" title="">A l&rsquo;eau 2050 (6/10) : Dans l&rsquo;H&eacute;rault, la vigne r&eacute;clame &agrave; boire</a>
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<h2 class="MsoBodyText" style="text-align:left;">La date butoir en d&eacute;bat</h2><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Selon FranceAgriMer, 4% du vignoble fran&ccedil;ais est irrigu&eacute;. Le taux monte &agrave; 21 % en Espagne, 26 % en Italie et 90 % en Californie. L&rsquo;irrigation du vignoble est un processus tr&egrave;s encadr&eacute;. Selon le d&eacute;cret n&deg; 2017-1327 du 8 septembre 2017, l&rsquo;irrigation des vignes AOC est autoris&eacute;e entre le 1er mai et le 15 ao&ucirc;t, pour peu qu&rsquo;elle soit mentionn&eacute;e dans le cahier des charges des Organismes de d&eacute;fense et de gestion (ODG). Elle reste d&eacute;rogatoire et soumise au strict respect d&rsquo;un protocole r&eacute;gissant les d&eacute;clarations (parcelles, syst&egrave;mes d&rsquo;irrigation&hellip;), la p&eacute;riode (du stade v&eacute;raison au 15 ao&ucirc;t), la charge maximale de raisin &agrave; l&rsquo;hectare, qui ne doit exc&eacute;der la valeur fix&eacute;e dans le cahier des charges de l&rsquo;appellation ou encore l&rsquo;interdiction du Volume compl&eacute;mentaire individuel (VCI).</p>        
<div  class=" ez-embed-type-image">
    
    
        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/0/9/7/3/4153790-1-fre-FR/c2b2020b07c2-capture-d-e-cran-2021-08-19-a-11-05-29-png" alt="L&rsquo;irrigation du vignoble est contrainte par la r&eacute;glementation, l&rsquo;acc&egrave;s &agrave; la ressource et le co&ucirc;t financier" height="1486" width="2442" /><figcaption>L&rsquo;irrigation du vignoble est contrainte par la r&eacute;glementation, l&rsquo;acc&egrave;s &agrave; la ressource et le co&ucirc;t financier</figcaption></figure>

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<p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Apr&egrave;s quelques ann&eacute;es de recul, experts et vignerons s&rsquo;interrogent sur la pertinence de la date butoir du 15 ao&ucirc;t, qui s&rsquo;impose indistinctement &agrave; tout le vignoble, ind&eacute;pendamment des particularismes locaux li&eacute;s &agrave; la g&eacute;ographie, &agrave; la climatologie ou encore &agrave; l&rsquo;enc&eacute;pagement.&nbsp;</p><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Le Comit&eacute; national des vins d&rsquo;Appellation d&rsquo;Origine prot&eacute;g&eacute;e (AOP) de l&rsquo;Institut National de l&rsquo;origine et de la qualit&eacute; (INAO) a cr&eacute;&eacute; un groupe de travail d&eacute;di&eacute;. Il pourrait &ecirc;tre rejoint par le comit&eacute; des vins &agrave; Indication g&eacute;ographique prot&eacute;g&eacute;e (IGP).</p><p class="MsoBodyText" style="text-align:justify;">Parall&egrave;lement la fili&egrave;re viticole &eacute;labore actuellement sa strat&eacute;gie d&rsquo;adaptation et d&rsquo;att&eacute;nuation au changement climatique, en lien avec <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/varenne-agricole-de-l-eau-et-du-climat-trois-chantiers-trois-totems" target="_blank">le Varenne de l&rsquo;eau et du changement climatique dict&eacute; par le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture</a>.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <p class="MsoBodyText" style="text-align:justify;"><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/l-agrivoltaisme-dynamique-souffle-le-froid-et-le-chaud" target="_blank" title="">L&rsquo;agrivolta&iuml;sme dynamique souffle le froid... et le chaud</a>
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Sans en sortir indemne, la vigne restreint la propagation des incendies, exacerbés par le changement climatique. Mais celui-ci modifie son régime hydrique, au point d’en appeler à l’irrigation, au cadre légal évolutif.

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