Il faut remonter en 1978 pour trouver le premier magasin de producteurs en France, Uniferme. C'est dans la r&eacute;gion lyonnaise en bord de route que sept producteurs de fruits et l&eacute;gumes ont d&eacute;cid&eacute; de se r&eacute;unir pour vendre leurs productions.&nbsp;&laquo;&nbsp;Notre objectif visait &agrave; valoriser au juste prix nos productions mal r&eacute;mun&eacute;r&eacute;es en circuits longs mais aussi &agrave; cr&eacute;er du lien avec les consommateurs de nos produits&nbsp;&raquo;, explique G&eacute;rard Lhopital, co-fondateur d'Uniferme (Mornant, 69). Face au succ&egrave;s de leur initiative, une boutique a vu le jour assez rapidement au sein de laquelle une gamme &eacute;largie &agrave; d'autres productions a &eacute;t&eacute; propos&eacute;e.&nbsp;&laquo;&nbsp;Cela a permis &agrave; certains producteurs de d&eacute;velopper leurs surfaces d'exploitation et, &agrave; d'autres, de nous rejoindre&nbsp;&raquo;, poursuit-il. Apr&egrave;s une d&eacute;cennie compliqu&eacute;e, la boutique enregistre des croissances spectaculaires &agrave; deux chiffres suite notamment aux crises sanitaires successives dont celle de la vache folle. Jusqu'&agrave; la fin des ann&eacute;es 2010, la boutique g&egrave;re la p&eacute;nurie. Depuis, elle regroupe 18 producteurs pour faire face &agrave; la demande.&nbsp;Plus globalement en France, ces deux derni&egrave;res d&eacute;cennies ont particip&eacute; au d&eacute;veloppement de la vente en circuits courts, de plus en plus pl&eacute;biscit&eacute;e par les consommateurs. Actuellement &agrave; l'&eacute;chelle nationale, environ 67&thinsp;000 paysans commercialisent tout ou partie de leurs productions en circuits courts et pr&egrave;s de 10&nbsp;% d'entre eux ont fait le choix de cr&eacute;er des magasins de producteurs ou de s'y impliquer (Agreste RA 2010). Un ph&eacute;nom&egrave;ne qui s'acc&eacute;l&egrave;re depuis une dizaine d'ann&eacute;es.<h4 style="text-align:justify;">Un choix &eacute;thique</h4>&laquo;&nbsp;Lorsqu'un producteur fait le choix d'adh&eacute;rer &agrave; un magasin de producteurs, c'est pour affirmer ses valeurs militantes. Ensemble avec nos consommateurs, nous militons pour un mode d'alimentation durable&nbsp;&raquo;, indique Herv&eacute; Parain, pr&eacute;sident du r&eacute;seau Boutiques Paysannes d'Occitanie. Mais, c'est aussi pour renforcer les liens entre producteurs et d&eacute;gager des revenus suppl&eacute;mentaires via la mutualisation des ressources et du temps consacr&eacute; &agrave; la commercialisation que se sont d&eacute;velopp&eacute;s ces magasins.&nbsp;&laquo;&nbsp;Un magasin de producteurs, c'est avant tout l'aboutissement d'une dynamique collective engageante au sein de laquelle des producteurs se retrouvent autour de valeurs communes&nbsp;&raquo;,&nbsp;poursuit-il. Ce mode de commercialisation exige un investissement humain et financier important mais &eacute;galement des connaissances et des capacit&eacute;s de gestion nouvelles. Les conditions de son succ&egrave;s et son impact sur les exploitations et les territoires restent en partie &agrave; pr&eacute;ciser.&nbsp;&laquo;&nbsp;Si nous nous retrouvons tous autour d'une m&ecirc;me philosophie, il &eacute;tait important de travailler ensemble pour trouver des solutions en vue de d&eacute;velopper les magasins et p&eacute;renniser leur activit&eacute; dans un contexte o&ugrave; la concurrence se durcit. Il y a une vraie attente et un r&eacute;el besoin d'&eacute;changer entre les magasins de producteurs d&eacute;j&agrave; existants&nbsp;&raquo;,&nbsp;explique Franck Deygas, pr&eacute;sident du r&eacute;seau Terre d'envies. Ce que nombre d'entre eux ont fait en participant au projet national Magpro.<h2>Cr&eacute;er des r&eacute;f&eacute;rences technico-&eacute;conomiques</h2>D&eacute;velopp&eacute; sur la p&eacute;riode 2014-2018, ce projet national et multi-partenarial Casdar Magpro a r&eacute;uni 18 partenaires du d&eacute;veloppement agricole et rural, de l'enseignement et de la recherche. L'objectif de Magpro est d'explorer ce mode de commercialisation en plein essor en vue de produire des r&eacute;f&eacute;rences technico-&eacute;conomiques, financi&egrave;res et organisationnelles utiles au d&eacute;veloppement des magasins de producteurs. Les 5 et 6&nbsp;f&eacute;vrier &agrave; Anduze (30), &agrave; l'occasion d'une rencontre des magasins de producteurs du grand Sud organis&eacute;e par les r&eacute;seaux Trame, Boutiques Paysanne d'Occitanie et Terre d'envies, les r&eacute;sultats de l'&eacute;tude ont &eacute;t&eacute; pr&eacute;sent&eacute;s. Une douzaine de fiches abordant des probl&eacute;matiques aussi diverses que l'approvisionnement d'un rayon fruits et l&eacute;gumes, la gestion d'un fichier clients, la construction des prix, la gestion des mouvements d'associ&eacute;s... sont disponibles et t&eacute;l&eacute;chargeables sur le site www.magasindeproducteurs.org.&nbsp;&laquo;&nbsp;Ce projet a permis &agrave; des partenaires de travailler ensemble, &agrave; des magasins de producteurs d&eacute;j&agrave; f&eacute;d&eacute;r&eacute;s en r&eacute;seau ou individuels de se retrouver en vue d'&eacute;changer et porter un projet commun. L'opportunit&eacute; &eacute;conomique n'est pas suffisante pour la r&eacute;ussite et la p&eacute;rennisation de notre r&eacute;seau, nous allons devoir aller plus loin dans sa structuration&nbsp;&raquo;, indique Franck Deygas, pr&eacute;sident du r&eacute;seau Terre d'envies.<h4 style="text-align:justify;">Un objectif &eacute;conomique</h4>Outre un militantisme assum&eacute; visant &agrave; d&eacute;fendre un mod&egrave;le alimentaire alternatif et la volont&eacute; pour certains de sortir de l'isolement, les producteurs adh&eacute;rents &agrave; un magasin mettent en avant deux &eacute;l&eacute;ments cl&eacute;s : la mutualisation et la ma&icirc;trise de la commercialisation de leurs produits.&nbsp;&laquo;&nbsp;En portant ce projet de cr&eacute;ation d'un magasin de producteurs en lien avec un mara&icirc;cher et un vigneron sur le domaine o&ugrave; nous sommes tous les trois install&eacute;s, nous voulons nous doter d'un circuit de commercialisation suppl&eacute;mentaire sans que ce soit trop chronophage pour nous. La mutualisation de l'investissement constitue &eacute;galement un point cl&eacute; de la faisabilit&eacute; de notre projet&nbsp;&raquo;, explique Maximilien Molle, un jeune paysan boulanger install&eacute; en 2016 &agrave; Assas (34). De son c&ocirc;t&eacute;, Franck Deygas, co-fondateur du magasin la Main paysanne cr&eacute;&eacute;e en 1997 &agrave; Annonay (07), r&eacute;alise 60&nbsp;% de ses ventes via la boutique. Un choix de commercialisation qui a port&eacute; ses fruits.&nbsp;&laquo;&nbsp;De 55 ch&egrave;vres au moment de mon installation, mon cheptel en compte trois fois plus. Ce d&eacute;veloppement est &eacute;troitement li&eacute; &agrave; celui des ventes du magasin qui, aujourd'hui, affiche un chiffre d'affaires de plus d'un million d'euros pour 17 associ&eacute;s&nbsp;&raquo;, conclut-il.&laquo;&nbsp;S'engager dans un magasin de producteurs, c'est d'abord accepter de vivre une aventure humaine."&nbsp;Florian Pascal, pr&eacute;sident du r&eacute;seau des magasins de producteurs de PACA<h2>Vers une marque nationale de r&eacute;f&eacute;rence</h2>La commercialisation en circuits courts ne cesse de capter de nouveaux consommateurs. Selon une r&eacute;cente &eacute;tude conduite dans le cadre du Codia, 42&nbsp;% des consommateurs ont recours au moins une fois par mois aux circuits courts pour leurs achats alimentaires. Ils y consacrent 25&nbsp;% de leur budget alimentaire. Ils sont majoritairement issus des classes les plus ais&eacute;es et les plus dipl&ocirc;m&eacute;es, mais une frange toujours plus &eacute;tendue de la population est concern&eacute;e. Evalu&eacute;e aujourd'hui &agrave; 3&nbsp;% des d&eacute;penses alimentaires globales, la demande en produits locaux affiche un potentiel estim&eacute; &agrave; 10&nbsp;%. Une opportunit&eacute; que les enseignes de la grande distribution ont exploit&eacute;e avec une tr&egrave;s grande r&eacute;activit&eacute; en d&eacute;veloppant des initiatives qui viennent bousculer les magasins de producteurs. Sur le terrain, des tassements de chiffre d'affaires sont constat&eacute;s d&egrave;s lors qu'un magasin dit de "proximit&eacute;" s'implante.&nbsp;&laquo;&nbsp;S'il est difficile d'affirmer que nous sommes menac&eacute;s, notre r&ocirc;le est d'anticiper cette concurrence. Ces nouveaux magasins capitalisent sur nos valeurs et nos outils&nbsp;&raquo;, indique Herv&eacute; Parain, pr&eacute;sident du r&eacute;seau Boutiques Paysannes d'Occitanie. Unanimement, les producteurs constatent une pression concurrentielle croissante.<h4 style="text-align:justify;">Agir vite et efficacement</h4>&laquo;&nbsp;Il y a urgence &agrave; nous rassembler en vue de d&eacute;fendre nos valeurs. Nous n'avons plus d'autres choix que de porter un message clair et compr&eacute;hensible jusqu'aux consommateurs&nbsp;&raquo;, compl&egrave;te Franck Deygas, pr&eacute;sident du r&eacute;seau Terre d'envies. La visibilit&eacute; des magasins de producteurs est en jeu. Avec 480 enseignes, le r&eacute;seau Biocoop affiche un chiffre d'affaires de 950&nbsp;M&euro;. L'enseigne Grand Frais et ses 130 magasins atteignent 1&thinsp;000&nbsp;M&euro;, Natur&eacute;o les 92&nbsp;M&euro;. Les trois r&eacute;seaux du Grand Sud, Boutiques Paysannes Occitanie, Terre d'Envies et le r&eacute;seau des magasins de producteurs de PACA comptent 62 magasins pour un chiffre d'affaires de 46&nbsp;M&euro;. Pour acqu&eacute;rir une bonne visibilit&eacute; et parvenir &agrave; d&eacute;fendre leur concept qui pr&ocirc;ne une agriculture responsable, de proximit&eacute; et un juste revenu du travail, les producteurs ont d&eacute;cid&eacute; de cr&eacute;er une marque nationale de r&eacute;f&eacute;rence.&nbsp;&laquo;&nbsp;Son objectif vise &agrave; f&eacute;d&eacute;rer un maximum de magasins de producteurs sur les 300 actuellement recens&eacute;s en France&nbsp;afin d'apporter une vraie visibilit&eacute; &agrave; notre r&eacute;seau ainsi qu'une v&eacute;ritable force de frappe&nbsp;&raquo;, pr&eacute;cise Franck Deygas. D&egrave;s 2024, ils tablent sur une centaine de magasins f&eacute;d&eacute;r&eacute;s autour de la marque et un chiffre d'affaires sup&eacute;rieur &agrave; 200&nbsp;M&euro;.<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 Des agriculteurs locaux peuvent se r&eacute;unir dans un magasin de producteurs afin de commercialiser en circuits courts les produits bruts ou transform&eacute;s de leurs exploitations. Ces produits devant repr&eacute;senter en valeur au moins 70&nbsp;% du volume des ventes total de ce point de vente (selon la loi sur la consommation 2014).
Un point de vente collectif, forme particuli&egrave;re de magasins de producteurs, introduit l&#039;obligation pour les producteurs d&#039;&ecirc;tre pr&eacute;sents &agrave; la vente. A cette condition, les producteurs b&eacute;n&eacute;ficient du cadre de la remise directe.
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Créés il y a une quarantaine d’années, les magasins de producteurs ont désormais le vent en poupe. Et pourtant, des inquiétudes montent… Des initiatives portées par la grande distribution viennent bousculer leur réseau.


Les magasins de producteurs contre-attaquent

Selon Axema, l'Union des industriels de l'agro&eacute;quipement, les immatriculations de tracteurs neufs ont recul&eacute; de 18 % en avril, ce qui porte la baisse &agrave; 19,8 % sur les quatre premiers mois de l'ann&eacute;e. Aucune cat&eacute;gorie n'est &eacute;pargn&eacute;e. Les immatriculations de tracteurs standards reculent de 17,9 %. Du c&ocirc;t&eacute; des tracteurs sp&eacute;cialis&eacute;s pour vignes et vergers, la baisse atteint 30,3 % pour les mod&egrave;les interligne et 7,4 % pour les enjambeurs. Les tracteurs pour espaces verts voient quant &agrave; eux leurs immatriculations baisser de 54 % sur le mois d'avril et de 47 % sur les quatre premiers mois de l'ann&eacute;e. Pour m&eacute;moire, les immatriculations de tracteurs standards avaient baiss&eacute; de 0,3 % en 2017 (22&nbsp;586 unit&eacute;s). Du c&ocirc;t&eacute; des sp&eacute;cialis&eacute;s, les interlignes avaient r&eacute;gress&eacute; de 5,3 % (3964 unit&eacute;s) tandis que les enjambeurs avaient progress&eacute; de 2,5 % (480 unit&eacute;s).


Les immatriculations de tracteurs neufs sont en retrait de 19,8 % depuis le 1er janvier toutes catégories confondues. Les espaces verts ne sont pas épargnés.


Les marché des tracteurs reste atone

Avec ce texte "pour l'&eacute;quilibre des relations commerciales dans le secteur&nbsp;agricole et alimentaire et une alimentation saine et durable" port&eacute; par le&nbsp;ministre St&eacute;phane Travert, "marcheur" de la Manche et ex-socialiste,&nbsp;"l'agrir&eacute;volution est en en marche", vante le rapporteur et &eacute;leveur&nbsp;Jean-Baptiste Moreau. "Nous allons inverser la construction du prix en partant du co&ucirc;t de revient&nbsp;des agriculteurs. C'est une r&eacute;volution", assure &eacute;galement M. Travert dans Le&nbsp;Journal du Dimanche. "Celui qui refuse les nouvelles r&egrave;gles de&nbsp;contractualisation sera sanctionn&eacute; financi&egrave;rement", pr&eacute;vient-t-il.&nbsp;&nbsp;Signe de la mobilisation des &eacute;lus et des lobbies, l'afflux d'amendements&nbsp;(quasiment 2.500) est tel que la dur&eacute;e globale des discussions, jusqu'au mardi&nbsp;suivant, sera limit&eacute;e. Trente heures de "temps l&eacute;gislatif programm&eacute;" seront&nbsp;partag&eacute;es entre les sept groupes politiques, les &eacute;lus corses ou Emmanuelle&nbsp;M&eacute;nard (extr&ecirc;me droite) jugeant certaines sensibilit&eacute;s "musel&eacute;es". Premier volet de la r&eacute;forme du secteur agroalimentaire promise par&nbsp;l'ex&eacute;cutif, le texte de 18 articles est n&eacute; dans le sillage des cinq mois&nbsp;d'"Etats g&eacute;n&eacute;raux de l'alimentation" (EGA). Il doit &ecirc;tre vot&eacute; d&eacute;finitivement&nbsp;au plus tard en septembre et &ecirc;tre effectif pour les n&eacute;gociations commerciales&nbsp;2018-2019.&nbsp;&nbsp;<h2>Inversion</h2>L'objectif est notamment "que cesse une guerre des prix g&eacute;n&eacute;ratrice de&nbsp;destruction de valeur et d'appauvrissement des producteurs", selon le&nbsp;gouvernement. Le texte mise sur trois leviers: inversion de la construction du prix pay&eacute;&nbsp;aux agriculteurs, jusqu'&agrave; pr&eacute;sent d&eacute;termin&eacute; par les distributeurs; encadrement&nbsp;des promotions parall&egrave;lement au rel&egrave;vement du seuil de revente &agrave; perte;&nbsp;regroupement des producteurs. Mais "un peu comme Saint-Thomas", Laure de la Raudi&egrave;re (LR) "attend de&nbsp;voir", "dubitative quant &agrave; la capacit&eacute; d'un texte de loi &agrave; moraliser les&nbsp;relations commerciales entre agriculteurs, industriels et distributeurs".&nbsp;&nbsp;Pointant, &agrave; l'unisson d'autres groupes,&nbsp;"un d&eacute;calage entre les attentes&nbsp;consid&eacute;rables exprim&eacute;es" aux EGA et le projet de loi, les socialistes, qui&nbsp;comptent dans leurs rangs l'ex-ministre St&eacute;phane Le Foll, souhaitent&nbsp;"l'enrichir autant que possible". "Il va falloir le muscler (...) le rendre moins lib&eacute;ral", selon S&eacute;bastien&nbsp;Jumel (PCF). Outre une "souris l&eacute;gislative", Fran&ccedil;ois Ruffin (LFI) a &eacute;pingl&eacute;&nbsp;en commission "une contradiction flagrante entre la volont&eacute; de r&eacute;guler un peu&nbsp;ce secteur et le fait de n&eacute;gocier des accords comme le Ceta" ou avec le&nbsp;Mercosur. En commission, les d&eacute;put&eacute;s ont pr&eacute;vu la publication obligatoire des&nbsp;sanctions pour pratiques commerciales d&eacute;loyales ("name and shame") ou des&nbsp;sanctions accrues des groupes agro-alimentaires ne publiant pas leurs comptes&nbsp;annuels, apr&egrave;s les cas Lactalis ou Bigard.<h2>Du bio et des poules</h2>De "la fourche &agrave; la fourchette", le projet de loi se veut aussi promoteur&nbsp;d'une alimentation plus saine et durable et d'un respect du bien-&ecirc;tre animal,&nbsp;certains comme LR s'inqui&eacute;tant de "nouvelles charges" pour les agriculteurs. Un volet partiellement renforc&eacute; en commission, par exemple pour que les&nbsp;repas dans la restauration collective publique comprennent, au plus tard en&nbsp;2022, au moins 50% de produits bio ou int&eacute;grant la pr&eacute;servation&nbsp;environnementale. Et "chacun, ici, mange au moins trois fois par jour et a ainsi la&nbsp;possibilit&eacute; de servir l'agriculture fran&ccedil;aise", a gliss&eacute; le ministre en&nbsp;commission. En revanche, les d&eacute;put&eacute;s ont repouss&eacute; pour l'heure l'interdiction de la&nbsp;vente d'oeufs provenant d'&eacute;levages en cage et l'&eacute;levage de lapins en cage.&nbsp;&nbsp;Hors de l'Assembl&eacute;e, mais avec des relais &agrave; l'int&eacute;rieur, plusieurs camps&nbsp;cherchent &agrave; peser. "Le texte sur la table ne nous convient pas", a pr&eacute;venu&nbsp;jeudi la pr&eacute;sidente de la FNSEA Christiane Lambert. "Les agriculteurs ont des inqui&eacute;tudes fortes sur l'efficacit&eacute; des&nbsp;dispositifs pour am&eacute;liorer les niveaux de prix" sachant qu'"il y a des vents&nbsp;contraires, notamment des distributeurs", a-t-elle expliqu&eacute;. D'autant que le&nbsp;texte entra&icirc;ne pour les agriculteurs "des charges nouvelles" li&eacute;es aux&nbsp;phytosanitaires, a-t-elle plaid&eacute;. 50 organisations de la soci&eacute;t&eacute; civile ont elles jug&eacute; mercredi ce projet&nbsp;"sans grande ambition", comme sur les phytosanitaires ou la sant&eacute;&nbsp;environnementale. Des "marcheurs" rest&eacute;s sur leur faim comptent revenir &agrave; la&nbsp;charge dans l'h&eacute;micycle.


Mieux rémunérer les agriculteurs et alimenter plus sainement les Français: le projet de loi sur l'agriculture censé notamment interrompre la "guerre des prix" va animer à partir de ce mardi les débats de l'Assemblée, où une partie des députés espère semer d'autres avancées.


Manger mieux avec des agriculteurs mieux payés: vers un marathon à l'Assemblée

Le texte, qui compte 18 articles principaux, entend, selon le gouvernement,&nbsp;permettre aux acteurs du secteur de "vivre dignement", "r&eacute;tablir la confiance"&nbsp;et "r&eacute;pondre au nouvelles attentes des consommateurs".&nbsp;&nbsp; <h2>Relations commerciales&nbsp;&nbsp; </h2>- Inversion du processus de construction du prix pay&eacute; aux agriculteurs.&nbsp;D&eacute;sormais, la proposition de contrat &eacute;crit devra &eacute;maner du producteur. Les&nbsp;co&ucirc;ts de production des producteurs deviendront la base de la construction du&nbsp;prix&nbsp;&nbsp; - Incitation au regroupement des producteurs&nbsp;&nbsp; - Possibilit&eacute; de prononcer des sanctions administratives lorsque les&nbsp;producteurs ou les acheteurs commettent des manquements &agrave; leurs obligations&nbsp;contractuelles respectives&nbsp;&nbsp; - Renforcement de la place et du r&ocirc;le du m&eacute;diateur dans l'&eacute;quilibre des&nbsp;relations contractuelles. Il pourra rendre public ses conclusions et&nbsp;recommandations&nbsp;&nbsp; - La publication des sanctions pour pratiques commerciales d&eacute;loyales sera&nbsp;rendue obligatoire, selon la pratique du "name and shame" (nommer et faire&nbsp;honte)&nbsp;&nbsp; - Pour mettre fin &agrave; la "guerre des prix", le gouvernement sera habilit&eacute; &agrave;&nbsp;l&eacute;gif&eacute;rer par ordonnance sur le rel&egrave;vement de 10% du seuil de revente &agrave; perte.&nbsp;Les supermarch&eacute;s seront oblig&eacute;s de revendre un produit alimentaire au minimum&nbsp;au prix o&ugrave; ils l'ont achet&eacute;, major&eacute; de 10%&nbsp;&nbsp; - Fin des promotions excessives&nbsp;&nbsp; - Les groupes agro-alimentaires qui ne publient pas leurs comptes annuels&nbsp;seront davantage sanctionn&eacute;s. La grande distribution sera concern&eacute;e par le&nbsp;renforcement des sanctions&nbsp;&nbsp; <h2>Qualit&eacute; de l'alimentation et bien-&ecirc;tre animal</h2>- Les repas dans la restauration collective publique devront comprendre, au&nbsp;plus tard en 2022, au moins 50% de produits issus de l'agriculture biologique&nbsp;ou tenant compte de la pr&eacute;servation de l'environnement&nbsp;&nbsp; - Les associations de protection des animaux r&eacute;guli&egrave;rement d&eacute;clar&eacute;es auront&nbsp;la possibilit&eacute; de se constituer partie civile &agrave; un proc&egrave;s&nbsp;&nbsp; - Cr&eacute;ation d'un nouveau d&eacute;lit visant &agrave; r&eacute;primer les mauvais traitements&nbsp;envers les animaux commis dans les transports et les abattoirs&nbsp;&nbsp;- Sanctions accrues en cas de mauvais traitements sur les animaux, en les&nbsp;portant &agrave; un an d'emprisonnement et &agrave; 15.000 euros d'amende, soit un&nbsp;doublement par rapport au droit existant&nbsp;&nbsp; - Statut de lanceur d'alerte pour le responsable protection animale dans&nbsp;les abattoirs et sensibilisation au bien &ecirc;tre animal dans la formation des&nbsp;agriculteurs.&nbsp;&nbsp; - Habilitation pour le gouvernement &agrave; prendre, par ordonnances, diverses&nbsp;dispositions pour lutter contre le gaspillage alimentaire&nbsp;&nbsp; - Extension &agrave; la restauration collective et &agrave; l'industrie agroalimentaire&nbsp;du don alimentaire&nbsp;&nbsp; - Interdiction de certaines "pratiques commerciales trompeuses" pour le&nbsp;consommateur, associant des termes comme "steak" ou "saucisse", &agrave; des produits&nbsp;qui ne sont pas uniquement compos&eacute;s de viande&nbsp;&nbsp; - Habilitation du gouvernement &agrave; prendre par ordonnances des mesures pour&nbsp;r&eacute;duire l'utilisation de produits phytopharmaceutiques&nbsp;&nbsp; - Interdiction des remises, rabais et ristournes dans les contrats de vente&nbsp;de produits phytopharmaceutiques sous peine d'amendes administratives&nbsp;&nbsp; - Extension du champ de l'interdiction des n&eacute;onicotino&iuml;des aux substances&nbsp;chimiques qui ont des modes d'action identiques&nbsp;&nbsp; - Renforcement des contr&ocirc;les sanitaires relatifs aux denr&eacute;es alimentaires&nbsp;&nbsp; - Les producteurs de miel doivent indiquer l'ensemble des pays d'origine&nbsp;d'un produit issu d'un m&eacute;lange de miels


Voici les principales mesures du projet de loi"pour l'équilibre des relations commerciales dans le secteur agricole et alimentaire et une alimentation saine et durable", examiné en première lecture à l'Assemblée nationale à partir de mardi.


Projet de loi agriculture et alimentation: principales mesures 

"Ce que j'entends, c'est que +les prix vont gonfler+, que +l'inflation va&nbsp;&ecirc;tre &eacute;norme+, et &ccedil;a ce n'est pas vrai", a assur&eacute; M. Travert lors de l'&eacute;mission&nbsp;"Questions politiques" sur France Inter. Il a n&eacute;anmoins estim&eacute; que le consommateur &eacute;tait "pr&ecirc;t &agrave; payer quelques&nbsp;centimes de plus" pour se nourrir, "d&egrave;s lors o&ugrave; il sait que le produit qu'il&nbsp;va acheter va mieux r&eacute;mun&eacute;rer les agriculteurs, quand il sait que le produit&nbsp;qu'il va consommer va lui permettre de vivre mieux, d&egrave;s lors o&ugrave; il sait que le&nbsp;produit qu'il va acheter va r&eacute;mun&eacute;rer l'&eacute;conomie de son territoire".&nbsp;&nbsp; Le texte vise &agrave; "redonner du revenu aux agriculteurs et faire en sorte que&nbsp;nos concitoyens puissent avoir une alimentation plus s&ucirc;re, plus saine, et&nbsp;accessible &agrave; tous", a rappel&eacute; M. Travert.&nbsp;&nbsp; <h2>R&egrave;gles</h2>Le ministre souhaite ainsi "faire en sorte que la r&eacute;partition de la valeur&nbsp;se fasse correctement entre les agriculteurs, les industries&nbsp;agro-alimentaires, et les distributeurs qui doivent aussi gagner leur vie bien&nbsp;&eacute;videmment". Mais il a r&eacute;p&eacute;t&eacute; dimanche que les acteurs qui ne respecteraient&nbsp;pas les r&egrave;gles &eacute;tablies de concert avec les fili&egrave;res agricoles seraient&nbsp;passibles de "sanctions financi&egrave;res". "Aujourd'hui, ce sont les distributeurs qui captent la plus grande partie&nbsp;de la valeur, qui captent les marges", a-t-il not&eacute;.&nbsp;&nbsp; L'Assembl&eacute;e nationale doit examiner &agrave; partir de mardi ce projet de loi sur&nbsp;l'agriculture cens&eacute; notamment interrompre la "guerre des prix", dans la foul&eacute;e&nbsp;de cinq mois d'"Etats g&eacute;n&eacute;raux de l'alimentation". Il doit &ecirc;tre vot&eacute; d&eacute;finitivement au plus tard en septembre et &ecirc;tre effectif&nbsp;pour les n&eacute;gociations commerciales 2018-2019. Signe de la mobilisation des &eacute;lus et des groupes d'influence, pr&egrave;s de 2.500&nbsp;amendements ont &eacute;t&eacute; d&eacute;pos&eacute;s.


Le ministre de l'Agriculture Stéphane Travert a écarté dimanche l'idée que l'ambitieuse réforme des relations entre secteurs agricole et alimentaire qu'il va défendre à l'Assemblée à partir de mardi se traduise par une forte hausse des prix pour le consommateur.


Loi alimentation: Travert écarte le spectre d'une hausse des prix "énorme"

Les soci&eacute;t&eacute;s du consortium "reprennent 811 salari&eacute;s directement et&nbsp;proposent des accords de mobilit&eacute; ou de reclassement pour toutes les personnes&nbsp;non reprises directement", selon le tribunal. Les salari&eacute;s avaient exprim&eacute; leur pr&eacute;f&eacute;rence pour l'offre du consortium.&nbsp;Les offres de reprises emmen&eacute;es par le consortium sont "compl&eacute;mentaires,&nbsp;indivisibles, mais non solidaires entre elles", a pr&eacute;cis&eacute; le tribunal. Les soci&eacute;t&eacute;s du consortium "offrent &agrave; la proc&eacute;dure une somme globale de&nbsp;19.803.000 euros (hors valorisation d&eacute;finitive du stock)". Dans un communiqu&eacute; commun, les minist&egrave;res des Affaires &Eacute;trang&egrave;res, de&nbsp;l'&Eacute;conomie, de l'Agriculture et des la Coh&eacute;sion des territoires, ainsi que la&nbsp;R&eacute;gion Bretagne, saluent une "reprise exemplaire et fondatrice pour le&nbsp;volailler Doux".&nbsp;&nbsp; Cette reprise marque l'issue d'un processus de plusieurs mois ayant "permis&nbsp;l'&eacute;mergence de ce projet de reprise qui apporte des solutions &agrave; la totalit&eacute;&nbsp;des emplois du groupe Doux via le maintien de 912 emplois (dont 811 sans&nbsp;conditions) sur les 1.165 du groupe, et la proposition de 401 offres de&nbsp;reclassement, tant en Bretagne qu'en Pays de la Loire", pr&eacute;cisent-ils. "Cette reprise permet ainsi de r&eacute;pondre aux objectifs de tous: le maintien&nbsp;d'un maximum d'emplois, la transformation p&eacute;renne et durable du mod&egrave;le et le&nbsp;renforcement de la fili&egrave;re volaille", estiment les minist&egrave;res et la r&eacute;gion.&nbsp;&nbsp; Le consortium va se retrouver via une nouvelle soci&eacute;t&eacute;, Yer Breizh, &agrave;&nbsp;laquelle la R&eacute;gion Bretagne apportera 20 millions d'euros. La R&eacute;gion va devenir actionnaire de Yer Breizh, qui regroupera les acteurs&nbsp;de la fili&egrave;re amont (&eacute;leveurs, accouveurs et aliments). C'est la premi&egrave;re&nbsp;fois, depuis les r&eacute;centes lois de d&eacute;centralisation, qu'une r&eacute;gion entre au&nbsp;capital d'une entreprise. Le tribunal de commerce de Rennes a salu&eacute;, en rendant sa d&eacute;cision, le&nbsp;s&eacute;rieux de la principale offre concurrente, celle des Ukrainiens de MHP, et&nbsp;regrett&eacute; le d&eacute;lai de deux ans entre l'arr&ecirc;t de l'usine actuelle et la&nbsp;construction d'une nouvelle usine &agrave; Ch&acirc;teaulin (Finist&egrave;re). MHP entendait&nbsp;garder environ 285 postes auxquels se seraient ajout&eacute;s "environ 430 postes" au&nbsp;d&eacute;marrage de la nouvelle unit&eacute; de production.


Le consortium emmené par le leader de la volaille LDC, avec Terrena, actuel actionnaire de Doux mais aussi le groupe de distribution saoudien Al-Munajem, a été choisi par le tribunal de commerce de Rennes vendredi pour la reprise du Groupe Doux en difficulté.


Le consortium emmené par LDC choisi pour reprendre le Groupe Doux

Nature empoisonn&eacute;e, sols b&eacute;tonn&eacute;s, h&eacute;catombe d'abeilles ou d'oiseaux... Le&nbsp;ministre de la Transition &eacute;cologique veut hisser la question de la&nbsp;biodiversit&eacute; au m&ecirc;me plan que celle du climat, et souligne que le combat pour&nbsp;l'un n'ira pas sans l'autre. "La soci&eacute;t&eacute; fran&ccedil;aise doit maintenant &ecirc;tre une soci&eacute;t&eacute; qui prend soin de la&nbsp;nature. La nature a besoin qu'on lui d&eacute;clare la paix", a d&eacute;clar&eacute; l'ancien&nbsp;militant lors d'un discours prononc&eacute; &agrave; Marseille.&nbsp;&nbsp; Il a choisi la cit&eacute; phoc&eacute;enne pour lancer sa strat&eacute;gie nationale de&nbsp;mobilisation pour la biodiversit&eacute;, qui doit aboutir en juillet &agrave; un plan&nbsp;interminist&eacute;riel pour prot&eacute;ger un patrimoine fran&ccedil;ais particuli&egrave;rement riche,&nbsp;avec plus de 16.500 esp&egrave;ces end&eacute;miques (&agrave; 80% en outre-mer).&nbsp;&nbsp; Alors que la disparition d'esp&egrave;ces animales s'acc&eacute;l&egrave;re et met en p&eacute;ril&nbsp;l'humanit&eacute;, "l'heure de v&eacute;rit&eacute;" a sonn&eacute;, et la France doit rentrer dans une&nbsp;d&eacute;marche de r&eacute;paration de la nature, a poursuivi M. Hulot, tr&egrave;s attendu par&nbsp;les associations de d&eacute;fense de l'environnement sur ce sujet.<h2>"Des r&eacute;parateurs du vivant"</h2>"Je veux aujourd'hui (...) lancer ce cri de mobilisation g&eacute;n&eacute;rale. Chacun&nbsp;doit prendre sa part de responsabilit&eacute; et on ne doit pas prendre &ccedil;a comme une&nbsp;t&acirc;che insupportable, ce que l'on donne &agrave; la nature, elle vous le rend mille&nbsp;fois", a-t-il plaid&eacute;. Comme pour la fin des moteurs thermiques, programm&eacute;e pour 2040, M. Hulot a&nbsp;fix&eacute; un objectif de long terme, "que nous soyons capables (...) &agrave; l'horizon&nbsp;2030 de ne plus contribuer &agrave; d&eacute;truire la nature, mais de devenir des&nbsp;r&eacute;parateurs de vivant". "Il faut voir grand, ce n'est pas une question d'ambition, c'est une&nbsp;question de survie", a-t-il ajout&eacute;, en lan&ccedil;ant une consultation publique,&nbsp;ouverte sur internet jusqu'au 7 juin&nbsp;(www.consultation-plan-biodiversite.gouv.fr).&nbsp;&nbsp; Les d&eacute;tails du plan seront fix&eacute;s lors d'un comit&eacute; interminist&eacute;riel, fa&ccedil;on&nbsp;de montrer que tous les ministres sont concern&eacute;s par l'imp&eacute;ratif de protection&nbsp;de la nature. Dans le d&eacute;tail, M. Hulot souhaite favoriser le retour de la nature dans la&nbsp;ville, "dans un monde o&ugrave; le virtuel s'est substitu&eacute; au r&eacute;el". Il fixe&nbsp;&eacute;galement un objectif "z&eacute;ro artificialisation nette des sols", en arr&ecirc;tant&nbsp;"rapidement (notre) consommation insoutenable des terres agricoles". L'artificialisation des sols a fait perdre depuis 2006 &agrave; l'agriculture et&nbsp;aux milieux naturels une surface &eacute;quivalente au d&eacute;partement de la&nbsp;Seine-et-Marne, selon l'Observatoire national de la biodiversit&eacute;.<h2>Loin des sp&eacute;culations</h2>Le ministre veut aussi "mobiliser les acteurs &eacute;conomiques, dont nous avons&nbsp;absolument besoin pour prot&eacute;ger la biodiversit&eacute;", y compris via des&nbsp;modifications de la Politique agricole commune. La France va aussi "prot&eacute;ger les espaces et les esp&egrave;ces" en cr&eacute;ant "de&nbsp;nouvelles aires et r&eacute;serves naturelles, ou en les agrandissant "le plus&nbsp;possible". Sans attendre ce plan, Nicolas Hulot s'est d&eacute;j&agrave; pench&eacute; depuis un an&nbsp;au chevet de deux esp&egrave;ces embl&eacute;matiques : le loup et l'ours.&nbsp;&nbsp; Le ministre a &eacute;galement pr&eacute;sent&eacute; un "calendrier diplomatique international&nbsp;qui va jalonner les trois prochaines ann&eacute;es" en France : r&eacute;union au printemps&nbsp;2019 de la s&eacute;ance pl&eacute;ni&egrave;re de l'IPBES (Plateforme intergouvernementale&nbsp;scientifique et politique sur la biodiversit&eacute; et les syst&egrave;mes &eacute;cosyst&eacute;miques),&nbsp;G7 dont l'un des sujets principaux sera la biodiversit&eacute;, et r&eacute;union &agrave;&nbsp;Marseille du Congr&egrave;s mondial de la nature en 2020. Une r&eacute;union majeure de&nbsp;l'ONU est pr&eacute;vue la m&ecirc;me ann&eacute;e en Chine.&nbsp;&nbsp; Son d&eacute;placement &agrave; Marseille a &eacute;galement &eacute;t&eacute; pour M. Hulot l'occasion de&nbsp;renouer avec son image d'amoureux de la nature, humant une plante rare ou&nbsp;allant &agrave; la rencontre d'&eacute;coliers dans une crique, lors d'une sortie &agrave; la&nbsp;d&eacute;couverte de la faune et de la flore du Parc national des Calanques.&nbsp;&nbsp; Une s&eacute;quence ensoleill&eacute;e, bien loin des sp&eacute;culations sur son avenir au&nbsp;gouvernement, qu'il a lui-m&ecirc;me contribu&eacute; &agrave; relancer en annon&ccedil;ant qu'il ferait&nbsp;le point cet &eacute;t&eacute; sur sa capacit&eacute; &agrave; mettre en place la "transformation&nbsp;soci&eacute;tale" qu'il souhaite.


L'humanité doit faire "la paix" avec la nature et la France doit montrer la voie pour stopper l'effondrement de la biodiversité qui menace notre survie, a plaidé vendredi Nicolas Hulot en lançant ses premières pistes en la matière.


Hulot veut que la France montre l'exemple pour faire "la paix" avec la nature 

Le gouvernement a demand&eacute; un vote bloqu&eacute; sur le texte, obligeant les&nbsp;s&eacute;nateurs &agrave; se prononcer par un seul vote sur la proposition de loi,&nbsp;amendements du gouvernement compris. Sa version du texte a recueilli 22 voix&nbsp;pour, celles des s&eacute;nateurs LREM, et 252 contre.&nbsp;&nbsp; La Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne a d&eacute;nonc&eacute; "le d&eacute;ni et le m&eacute;pris" du gouvernement,&nbsp;qui "persiste &agrave; refuser toute revalorisation des retraites agricoles &agrave; 85% du&nbsp;SMIC, soit 980 euros". "L'ex&eacute;cutif laisse ainsi la population agricole en plein d&eacute;sarroi avec une&nbsp;pension moyenne de 730 euros par mois, la plus faible de toutes les cat&eacute;gories&nbsp;professionnelles", ajoute la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne.Le Modef (exploitants familiaux) a d&eacute;nonc&eacute; de son c&ocirc;t&eacute; le "m&eacute;pris (...)&nbsp;envers le monde paysan" du gouvernement, auteur d'un "coup de force&nbsp;antid&eacute;mocratique en ins&eacute;rant plusieurs amendements, notamment en revalorisant&nbsp;le montant minimum &agrave; 5% au 1er janvier 2020 soit 27 euros/mois". "Le Modef est scandalis&eacute; par ce sabotage, sachant que les retrait&eacute;s&nbsp;agricoles ont travaill&eacute; toute leur vie pour nourrir la population pour&nbsp;seulement percevoir 750 euros/mois en moyenne, montant tr&egrave;s en-dessous du&nbsp;seuil de pauvret&eacute;", ajoute le syndicat.&nbsp;&nbsp; <h2>Guerre politique</h2>"Au pr&eacute;texte d'une r&eacute;forme globale des retraites &agrave; venir, dont l'effet en&nbsp;termes de revalorisation des pensions agricoles reste bien hypoth&eacute;tique, le&nbsp;gouvernement m&eacute;prise la situation de ces retrait&eacute;-e-s, les privant ainsi d'un&nbsp;ballon d'oxyg&egrave;ne dont ils ont pourtant tant besoin", ajoute la Conf&eacute;d&eacute;ration. Sans aller jusqu'&agrave; utiliser des termes aussi durs, le pr&eacute;sident de la&nbsp;Coordination rurale, Bernard Lannes, a vu dans ce nouvel &eacute;pisode "un mauvais&nbsp;signe envoy&eacute; &agrave; l'agriculture que de repousser &agrave; 2020" la revalorisation de&nbsp;retraites "en-dessous du seuil de pauvret&eacute;". "Les probl&egrave;mes de l'agriculture ne sont pas une priorit&eacute;" de l'action&nbsp;gouvernementale, a estim&eacute; M. Lannes aupr&egrave;s de l'AFP.&nbsp;&nbsp; A l'inverse, la FNSEA, syndicat majoritaire, a estim&eacute; que l'opposition&nbsp;menait une "guerre politique, sur le dos des agriculteurs": "On se sert des&nbsp;retrait&eacute;s agricoles pour faire une guerre politique entre partis", a estim&eacute;&nbsp;Robert Verger, membre du bureau de la FNSEA et interlocuteur r&eacute;gulier de&nbsp;Jean-Paul Delevoye, Haut commissaire &agrave; la r&eacute;forme des retraites. La FNSEA, syndicat majoritaire, est le seul syndicat agricole consult&eacute; dans&nbsp;le cadre des travaux pr&eacute;paratoires &agrave; cette r&eacute;forme. "Nous, on porte le message du monde agricole", a indiqu&eacute; &agrave; l'AFP M. Verger.&nbsp;"On apporte notre pierre &agrave; l'&eacute;difice par notre contribution du monde agricole,&nbsp;mais on est bien dans la r&eacute;forme g&eacute;n&eacute;ralis&eacute;e des retraites", a-t-il conclu.


Plusieurs syndicats agricoles ont dénoncé jeudi le "mépris" du gouvernement après que celui-ci eut fait échouer l'adoption au Sénat d'une proposition de loi communiste destinée à revaloriser les retraites agricoles.


Revalorisation des retraites agricoles: "mépris" du gouvernement (syndicats)

<h2>Comment est n&eacute; votre livre &laquo; Le nouveau capitalisme agricole, de la ferme &agrave; la firme &raquo; ?</h2>C'est le r&eacute;sultat d'un certain nombre de travaux men&eacute;s entre 2010 et 2013 dans le cadre du programme Agrifirme, financ&eacute; par l'Agence nationale de la recherche. Des travaux que nous avons ensuite poursuivis gr&acirc;ce &agrave; des financements suppl&eacute;mentaires. Nous avons d&eacute;couvert qu'au moins 10 % des exploitations fran&ccedil;aises pr&eacute;sentent des allures de firme. Ce qui repr&eacute;sente 28 % de l'emploi et 30 % de la Production brute standard (PBS) du secteur agricole.<h2>Quelles donn&eacute;es avez-vous utilis&eacute;es pour vos recherches ?</h2>Nous avons men&eacute; plus de 80 &eacute;tudes de cas dans toute la France. Ce travail d'enqu&ecirc;te approfondi a pris du temps, car il a fallu gagner la confiance des exploitants. Mais cela ne suffisait pas. Pour avoir une id&eacute;e de l'ampleur du ph&eacute;nom&egrave;ne, il nousfallait de l'analyse statistique. Nous nous sommes donc appuy&eacute;s sur les recensements agricoles de 2000 et 2010. Nous aurions bien voulu utiliser les donn&eacute;es des enqu&ecirc;tes structure de 2013 et 2016, mais malheureusement c'est tr&egrave;s compliqu&eacute; d'y avoir acc&egrave;s.<h2>Vous dites que vous vouliez &laquo; entrer dans la bo&icirc;te noire &raquo;. Qu'y avez-vous trouv&eacute; ?</h2>La bo&icirc;te noire en question, c'est la firme agricole. Nous en avions une vague id&eacute;e, mais nous n'en connaissions pas pr&eacute;cis&eacute;ment les contours. Au cours de nos recherches, nous avons d&eacute;tect&eacute; de nombreuses formes organisationnelles complexes, tant du point de vue de la structure que de la gouvernance des exploitations.<h2>Commen&ccedil;ons par la structure de ces firmes agricoles...</h2>Certaines sont des assemblages d'exploitations agricoles, tandis que d'autres int&egrave;grent les maillons amont et/ou aval d'une fili&egrave;re. Je m'explique. L'int&eacute;gration amont-amont fait r&eacute;f&eacute;rence &agrave; la firme invisible. Aujourd'hui, vous avez des propri&eacute;taires fonciers qui ont h&eacute;rit&eacute; d'une exploitation, mais qui ont une autre activit&eacute; professionnelle, ou encore des agriculteurs &agrave; la retraite sans repreneur, qui d&eacute;l&egrave;guent int&eacute;gralement la gestion de leur domaine &agrave; une Entreprise de travaux agricoles (ETA). Du coup, certaines ETA g&egrave;rent plusieurs milliers d'hectares. C'est &ccedil;a, l'int&eacute;gration amont-amont. On sait par exemple que 20 % des exploitations en grandes cultures ont totalement d&eacute;l&eacute;gu&eacute; leur surface &agrave; des ETA.<h2>Et leur mode de gouvernance ?</h2>Les firmes agricoles ont souvent plusieurs centres de d&eacute;cision. Il existe une s&eacute;paration partielle, voire totale, entre ceux qui d&eacute;tiennent le capital et ceux qui g&egrave;rent l'entreprise. Elles reposent sur une tr&egrave;s forte utilisation de la main d'&oelig;uvre salari&eacute;e, permanente ou saisonni&egrave;re. Enfin, elles font appel &agrave; des comp&eacute;tences nouvelles : gestion des ressources humaines, gestion financi&egrave;re, R&amp;D.<h2>Ces firmes sont-elles &eacute;normes, en taille ?</h2>La plus grande firme agricole que nous avons rencontr&eacute;e, dans le secteur des fruits et l&eacute;gumes, r&eacute;alise un chiffre d'affaires de 55 M&euro; par an. C'est assez exceptionnel. Pour vous donner un ordre d'id&eacute;es, les tr&egrave;s grandes firmes agricoles r&eacute;alisent en moyenne 500 000 &euro; de CA et embauchent 8 &agrave; 25 &Eacute;quivalents temps plein (ETP). D'autres exploitations agricoles &agrave; allurede firmes ont la taille d'une TPE, avec un CA annuel de 140 000 &euro;. Pour nous, la taille n'est pas un &eacute;l&eacute;ment discriminant. Ce qui diff&eacute;rencie une firme d'une exploitation familiale traditionnelle, c'est vraiment la complexit&eacute; de la structure organisationnelle et de la gouvernance.Vous dites qu'au moins 10 % des exploitations agricoles fran&ccedil;aises s'apparentent &agrave; des firmes. Il y en aurait donc plus ? Tout &agrave; fait. On a obtenu ce chiffre de 10 % gr&acirc;ce &agrave; une fouille statistique du recensement agricole. Or les liens financiers entre les exploitations n'apparaissent pas dans cette base de donn&eacute;es. Il y a tout un ensemble de firmes agricoles, de type holding, que nous n'avons pas pu identifier.<h2>&Agrave; quoi ressemblent ces holdings ?</h2>Il y a deux formes de holdings : deux entreprises peuvent soit cr&eacute;er une troisi&egrave;me entit&eacute;, soit mettre du capital en commun sans cr&eacute;ation d'entit&eacute;. L'int&eacute;r&ecirc;t est &agrave; la fois fiscal et &eacute;conomique, car ce statut permet de lever des capitaux externes et de d&eacute;velopper des projets financi&egrave;rement autonomes. Ou encore de partager un groupement d'employeurs ou une unit&eacute; de transformation sous la forme de SA. On ne sait pas du tout combien il y en a vu qu'elles sont absentes des statistiques. Mais sur nos 80 &eacute;tudes de cas, nous en avons crois&eacute; beaucoup. Et les agriculteurs qui en font partie nous disent que c'est en plein essor.<h2>Revenons aux firmes agricoles dans leur ensemble : ont-elles le pouvoir de construire la r&egrave;gle du march&eacute; ?</h2>Pour les plus grandes, oui, car elles sont sur tous les march&eacute;s. Prenons l'exemple du groupe italien Bovina (nom d'emprunt), sp&eacute;cialis&eacute; en bovins viande. C'est l'arch&eacute;type de la grosse firme. Bovina d&eacute;tient plusieurs sites de production en France et en Italie. Chaque site fonctionne de mani&egrave;re autonome avec une &eacute;quipe d&eacute;di&eacute;e et cible un march&eacute; diff&eacute;rent : circuit long pour l'export, march&eacute; local ou vente directe. Il est &eacute;vident que Bovina participe &agrave; la construction des normes et des prix. Vous avez aussi des firmes qui sont en r&eacute;seau et qui d&eacute;veloppent elles-m&ecirc;mes leur d&eacute;marche RSE, leur cahier des charges. Petit &agrave; petit, elles aussi influencent le march&eacute;.<h2>Est-ce une bonne ou une mauvaise nouvelle pour l'agriculture fran&ccedil;aise ?</h2>Nous ne sommes pas en mesure de dire si c'est bien ou mauvais, car nous n'avons pas encore men&eacute; de travaux sur la performance &eacute;conomique, financi&egrave;re, environnementale et sociale de ces firmes. En tant que chercheurs, notre objectif est de montrer qu'il se passe des choses qu'on ne voit pas forc&eacute;ment au premier abord. Aujourd'hui, en France, l'exploitation familiale reste le mod&egrave;le dominant. Mais il faut reconna&icirc;tre que d'autres formes apparaissent, comme la firme ou encore des formes paup&eacute;ris&eacute;es d'exploitation. Si on veut que les politiques publiques accompagnent une forme plut&ocirc;t qu'une autre, il faut reconna&icirc;tre cette diversit&eacute; et cette coexistence. Si notre choix de soci&eacute;t&eacute; est de maintenir l'exploitation familiale, il faut savoir que la forme historique &agrave; 2 UTH dispara&icirc;t &agrave; un rythme de 26 % entre 2000 et 2010.Source : jamag n&deg; 745&nbsp;


Économiste, ingénieure agronome de formation et chercheuse à l’INP-Ensat (Toulouse), Geneviève Nguyen a découvert que 10 % des exploitations agricoles françaises présentent des allures de firme. Elle détaille pour le JA mag ce long travail d’enquête, présenté dans son livre « Le nouveau capitalisme agricole, de la ferme à la firme ».


Le nouveau capitalisme agricole, de la ferme à la firme

Avec pas moins de 200 chevaux pr&eacute;sents sur le foirail selon les organisateurs, le temps cl&eacute;ment de ce dimanche aura drain&eacute; de nombreux visiteurs. Mais cette &eacute;dition 2018 aura &eacute;galement trouv&eacute; un large &eacute;cho aupr&egrave;s des forains venus en nombre, malgr&eacute; la r&eacute;organisation des emplacements pour des raisons de s&eacute;curit&eacute; li&eacute;es au plan Vigipirate. Quant au commerce des animaux, avec une conjoncture relativement stable, les juments de r&eacute;forme se sont commercialis&eacute;es sur une base de 2&nbsp;euros/ kg et les poulains entre 2,60 et 2,80&nbsp;euros/kg. Autant dire un march&eacute; soutenu dont quasiment l'ensemble des animaux ont trouv&eacute; preneur. Malgr&eacute; l'&eacute;pid&eacute;mie de rhinopneumonie qui touche actuellement quelques r&eacute;gions fran&ccedil;aises et notamment la Normandie, et dont aucun cas n'a &eacute;t&eacute; d&eacute;tect&eacute; en Creuse, certaines associations de protection animale bien-pensantes&nbsp; souhaitaient interdire purement et simplement cette manifestation. La pr&eacute;sence de la direction d&eacute;partementale des services v&eacute;t&eacute;rinaires, des v&eacute;t&eacute;rinaires lib&eacute;raux et de l'Institut Fran&ccedil;ais du Cheval et de l'&Eacute;quitation&nbsp;(IFCE) a permis de lever les doutes sur les aspects sanitaires et de maltraitance animale en r&eacute;alisant une large op&eacute;ration de communication et d'information aupr&egrave;s des &eacute;leveurs et du grand public. Une foire &laquo; propre pour continuer &agrave; gagner la confiance des &eacute;leveurs et des visiteurs, tel est l'objectif que nous nous sommes assign&eacute; &raquo; a d&eacute;clar&eacute; le pr&eacute;sident du comit&eacute; des foires de Ch&eacute;n&eacute;railles, Thierry Jamot.


L’édition printanière de la foire aux chevaux de Chénérailles s’est déroulée le 13 mai dernier sous l’impulsion du comité des foires de Chénérailles, présidé par Thierry Jamot.


Stabilité pour le marché du cheval creusois

Le photovolta&iuml;que (PV) est &agrave; la crois&eacute;e de l'enjeu des &eacute;volutions climatiques et de l'utilisation des &eacute;nergies, et l'agriculture au c&oelig;ur du sujet. Sur les 40&thinsp;000 projets solaires actuellement raccord&eacute;s, la moiti&eacute; vient du secteur agricole (chiffres du minist&egrave;re de l'Environnement). Et l'avenir est radieux avec l'ambitieux &laquo;&nbsp;plan solaire&nbsp;&raquo; de 30 gigawatts (GW) d'ici 2035 soit 30&thinsp;000&nbsp;ha de photovolta&iuml;que (1&nbsp;ha de panneau PV =&nbsp;1 m&eacute;gawatt (MW)). Une partie des surfaces n&eacute;cessaires concernera des b&acirc;timents, des parkings, des friches industrielles... L'autre, des terres agricoles ou des espaces naturels, ce qui attise des convoitises de la part d'investisseurs et d'&eacute;lus, mais aussi g&eacute;n&egrave;re certaines inqui&eacute;tudes et oblige au raisonnement de l'am&eacute;nagement du territoire. D'autant que les projets passent &agrave; une nouvelle dimension avec la plus grande ferme photovolta&iuml;que d'Europe, au c&oelig;ur des Landes de Gascogne, qui couvrira 1&thinsp;493&nbsp;ha pour fournir 931&nbsp;MW.<h4 style="text-align:justify;">Un &laquo;&nbsp;deal&nbsp;&raquo; all&eacute;chant pour des producteurs</h4>De fait, l'agrivolta&iuml;que associant activit&eacute;s agricoles et production &eacute;lectrique para&icirc;t une solution vertueuse et a de quoi s&eacute;duire. Les serres PV apparaissent comme une voie royale, ajoutant en plus la cr&eacute;ation d'emplois. L'Ines, l'Inra et Cea tech viennent donc de leur consacrer une&nbsp;conf&eacute;rence intitul&eacute;e &laquo;&nbsp;Photovolta&iuml;que et agriculture, opportunisme ou opportunit&eacute;&thinsp;?&nbsp;&raquo;, le 13&nbsp;mars &agrave; Montpellier. Christine Poncet, Inra institut Sophia Agrobiotech, y a rappel&eacute; le d&eacute;but des serres PV en France en 2007, avec l'arriv&eacute;e en force des porteurs de projets du secteur de l'&eacute;nergie renouvelable en 2008-2009. Le prix de rachat (tr&egrave;s) attractif a ainsi permis d'implanter plus de 150&nbsp;ha en quelques ann&eacute;es sur un parc de serres PV actuellement estim&eacute; &agrave; plus de 400&nbsp;ha, avec des projets en cours.&nbsp;Dans la plupart des cas, il s'agit d'un partenariat sign&eacute; entre producteurs d'&eacute;nergie et agriculteurs&thinsp;: le premier investissant dans la serre PV et empochant les revenus de la vente de l'&eacute;lectricit&eacute;, le second mettant &agrave; disposition son terrain pour une dur&eacute;e de 20 &agrave; 30 ans et disposant de la serre (non &eacute;quip&eacute;e), le plus souvent &agrave; titre gracieux pour assurer une activit&eacute; agricole sur cette dur&eacute;e. Un &laquo;&nbsp;deal&nbsp;&raquo; all&eacute;chant, pour des producteurs disposant d'un &laquo;&nbsp;outil&nbsp;&raquo;, sans en faire l'investissement. L'int&eacute;r&ecirc;t a &eacute;t&eacute; de voir l'arriv&eacute;e de capitaux, autres qu'agricoles, dans un secteur d&eacute;faillant sur le plan des investissements. Diff&eacute;rentes notes et travaux d'exp&eacute;rimentation (Ademe, Inra, Groupe de travail du MAAP) ont mod&eacute;r&eacute; cet enthousiasme en mentionnant le manque de transmission lumineuse des serres PV d&ucirc; &agrave; la couverture du versant sud par les panneaux photovolta&iuml;ques, repr&eacute;sentant souvent 50&nbsp;% de la toiture.&nbsp;&laquo;&nbsp;Nos travaux d'&eacute;valuation et de mod&eacute;lisation du climat ont montr&eacute; des baisses de 46&nbsp;% de transmission lumineuse sous les serres PV&nbsp;de type venlo&nbsp;&raquo;,&nbsp;mentionne Christine Poncet.&nbsp;Apr&egrave;s le rappel par Arianne Grisey, ing&eacute;nieure Ctifl, de l'importance de la lumi&egrave;re -&nbsp;&laquo;&nbsp;1&nbsp;% de perte de luminosit&eacute; =&nbsp;1&nbsp;% de perte de rendement&nbsp;&raquo;&nbsp;- et l'importance de l'a&eacute;ration dans la conduite climatique des serres, on peut s'interroger sur la compatibilit&eacute; entre photovolta&iuml;que et production v&eacute;g&eacute;tale. Les serres photovolta&iuml;ques seraient-elles un non-sens agronomique&thinsp;?<h2>Disposer de r&eacute;f&eacute;rences techniques</h2>Les avis des utilisateurs&thinsp;: mara&icirc;chers, fraisiculteurs, horticulteurs et techniciens sont&nbsp;tr&egrave;s partag&eacute;s, et s'&eacute;valuent au cas par cas selon les choix de cultures, les itin&eacute;raires et le niveau de valorisation des productions (voir page 8). Ces t&eacute;moignages&nbsp;ne doivent pas cacher une r&eacute;alit&eacute; parfois sombre. Selon les observateurs, 80&nbsp;% des serres PV actuelles ne sont pas ou peu productives. Certaines sont des serres &laquo;&nbsp;alibi &raquo; dont l'objectif premier a &eacute;t&eacute; de produire de l'&eacute;lectricit&eacute; sans jamais &ecirc;tre mises en culture. Mais d'autres cas sont plus d&eacute;licats, voire dramatiques, avec des agriculteurs ayant immobilis&eacute; une partie de leur SAU sans pouvoir aujourd'hui en tirer un revenu suffisant.&nbsp;M&ecirc;me si les prix de rachat &eacute;lectricit&eacute; des serres PV ont fortement baiss&eacute;, passant de 60 cts d'euro du kWh au d&eacute;but &agrave; environ 12 cts aujourd'hui, il reste un des plus &eacute;lev&eacute;s sur le march&eacute;. De plus, pour les &laquo;&nbsp;producteurs d'&eacute;nergie&nbsp;&raquo;, la serre PV est toujours tr&egrave;s valorisante avec des crit&egrave;res d'&eacute;valuation permettant de se positionner en bonne place devant la CRE (Commission de r&eacute;gulation de l'&eacute;nergie) qui attribue les projets par appel d'offres.&nbsp;Les entreprises des &eacute;nergies renouvelables sont donc toujours en qu&ecirc;te d'agriculteurs pour &laquo;&nbsp;accr&eacute;diter&nbsp;&raquo; leurs projets. Au cours de la conf&eacute;rence, les t&eacute;moignages des producteurs et techniciens ont largement mentionn&eacute; l'importance de l'innovation en mati&egrave;re de technologie pour une am&eacute;lioration de leur transmission lumineuse mais aussi la n&eacute;cessit&eacute; de disposer de r&eacute;f&eacute;rences techniques sur le choix des cultures, les itin&eacute;raires techniques, les d&eacute;bouch&eacute;s vis&eacute;s... mais par quelle voie&thinsp;?<h2>La r&eacute;alit&eacute; de couplage agrivolta&iuml;que</h2>L'Inra Sophia Agrobiotech, la station r&eacute;gionale de l'Aprel en Provence mais aussi&nbsp;des Chambres d'agriculture, GRCETA, Inra PSh d'Avignon travaillent sur&nbsp;cette "&eacute;tape exp&eacute;rimentale" car&nbsp;les serres PV d&eacute;vraient devenir&nbsp;de vrais "outils" de production agricole. Les repr&eacute;sentants de l'administration (DREAL, DDTM, minist&egrave;re de l'Environnement) ont fait part d'une vigilance accrue. Conscient des d&eacute;rives, la CRE s'est dot&eacute;e d'un comit&eacute; d'instruction charg&eacute; d'&eacute;valuer la r&eacute;alit&eacute; de couplage agrivolta&iuml;que des projets, voire se r&eacute;serve le droit de requalifier le tarif de rachat de l'&eacute;lectricit&eacute; s'il y a d&eacute;faillance d'activit&eacute; agricole. En Sardaigne qui compte environ 200&nbsp;ha de serres PV, les m&ecirc;mes d&eacute;rives ont &eacute;t&eacute; constat&eacute;es.&nbsp;&laquo;&nbsp;Le non-respect de la r&eacute;glementation s'est parfois sold&eacute; par des peines d'emprisonnement&nbsp;&raquo;,&nbsp;t&eacute;moigne Marco Cossu, Universit&eacute; Sassari.&nbsp;&laquo;&nbsp;L'Etat fran&ccedil;ais n'est pas engag&eacute; dans une massification des serres PV et souhaite r&eacute;guler les projets tout en &eacute;tant attentif &agrave; l'innovation&nbsp;&raquo;,&nbsp;ont pr&eacute;cis&eacute; ses repr&eacute;sentants. Selon Christine Poncet,&nbsp;&laquo;&nbsp;il faut passer le cap de l'innovation pour aboutir &agrave; des syst&egrave;mes mixtes de production agricole et photovolta&iuml;que avec un vrai partage des photons&nbsp;&raquo;. Ahmed Baroudi, Directeur g&eacute;n&eacute;ral de la Soci&eacute;t&eacute; d'investissements &eacute;nerg&eacute;tiques du Maroc, a pr&ecirc;ch&eacute; pour&nbsp;&laquo;&nbsp;une matrice de transfert entre Inra et Ines pour faire se rencontrer deux mondes&nbsp;&raquo;. On peut toutefois noter que la fili&egrave;re progresse sous l'impulsion des crit&egrave;res de r&eacute;gulation et l'int&eacute;r&ecirc;t port&eacute; par certains constructeurs. &laquo;&nbsp;Certains nouveaux projets proposent des dispositifs homog&eacute;n&eacute;isation de la lumi&egrave;re &agrave; l'int&eacute;rieur de la serre, l'usage de mat&eacute;riaux anti condensation, des syst&egrave;mes de ventilation redimensionn&eacute;s... Une nouvelle ing&eacute;nierie qui doit encore faire ses preuves&nbsp;&raquo;,&nbsp;pr&eacute;cisent les repr&eacute;sentants des DREAL des r&eacute;gions Occitanie et PACA. Dans l'avenir, le photovolta&iuml;que et l'agriculture pourraient aussi s'orienter vers de nouveaux syst&egrave;mes autres que la serre (voir encadr&eacute;).<h2 style="text-align:justify;">Des producteurs et techniciens t&eacute;moignent</h2>Le retour d'exp&eacute;riences d'agriculteurs&nbsp;et techniciens a &eacute;t&eacute; un moment important de la journ&eacute;e photovolta&iuml;que et agriculture. Guillaume Fouquou, mara&icirc;cher pr&egrave;s de Manosque, s'est montr&eacute; satisfait des 3,5&nbsp;ha de serres PV qu'il exploite depuis 2017 avec&nbsp;une large gamme de l&eacute;gumes&thinsp;: carotte, f&egrave;ve, navet, poivron, tomate, melon, fraise, tous destin&eacute;s &agrave; approvisionner son magasin de producteur.&nbsp;&laquo;&nbsp;Je ne recherche pas la pr&eacute;cocit&eacute; ni le rendement, je valorise bien mes productions&nbsp;et je n'ai pas &agrave; supporter les charges de l'investissement de la serre&nbsp;&raquo;, t&eacute;moigne-t-il. Cette&nbsp;&laquo;&nbsp;production low cost&nbsp;&raquo;&nbsp;participe &agrave;&nbsp;la rentabilit&eacute; de son exploitation avec un projet de construction &agrave; venir. Pour Eric Tovo, fraisiculteur en Lot-et-Garonne, les 2,5&nbsp;ha de serres PV qu'il exploite depuis quatre ans, s'int&egrave;grent dans un parc d'abri plastique d&eacute;di&eacute; &agrave; la fraise. Dans son cas, produire sous serre PV a d'abord &eacute;t&eacute; probl&eacute;matique. &laquo;&nbsp;Il ne faut pas d&eacute;marrer sur des r&eacute;f&eacute;rences techniques d'une serre conventionnelle. Tout doit &ecirc;tre minimis&eacute;, tant le niveau des &eacute;quipements que les densit&eacute;s, avec des rendements aussi r&eacute;duits&nbsp;&raquo;,&nbsp;raconte-t-il. L'agriculteur d&eacute;plore le manque de soutien et d'accompagnement de la part du constructeur.&nbsp;&laquo;&nbsp;J'ai pay&eacute; pour apprendre, en assumant le co&ucirc;t de l'exp&eacute;rimentation&nbsp;&raquo;,&nbsp;rel&egrave;ve-t-il.&nbsp;Benjamin Fourmillier, horticulteur entre Hy&egrave;res et Toulon a produit pour la premi&egrave;re ann&eacute;e des roses sous serre PV. &laquo;&nbsp;J'ai d'abord &eacute;t&eacute; exigeant sur la serre, en veillant &agrave; l'orientation, la hauteur et l'a&eacute;ration.&nbsp;Puis, j'ai adapt&eacute; l'itin&eacute;raire cultural sans chercher &agrave; produire en p&eacute;riode hivernale. Au final, j'ai produit moins de tiges, mais avec plus de rentabilit&eacute;&nbsp;&raquo;,&nbsp;assure-t-il.<h2>Deux &agrave; trois fois moins qu'un abri plastique neuf</h2>L'enthousiasme de Fran&ccedil;ois Viot est all&eacute; en d&eacute;croissant. Producteur de cresson pr&egrave;s d'Agen et pr&eacute;curseur sous serre PV depuis 2011, il fait un constat plus radical.&nbsp;&laquo;&nbsp;Il n'est pas possible de produire dans les serres PV actuelles. Il ne faut pas chercher des adaptations culturales mais tendre vers de l'innovation technologique qui permettra un meilleur partage des photons.&nbsp;Il faut esp&eacute;rer une nouvelle g&eacute;n&eacute;ration de cellule photovolta&iuml;que, laissant passer une partie du spectre lumineux favorable &agrave; la photosynth&egrave;se des plantes. Sans cela, &ccedil;a ne marche pas.&nbsp;&raquo;&nbsp;assure-t-il.&nbsp;Une affirmation consolid&eacute;e par les r&eacute;sultats de Claire Goillon (Aprel) obtenus dans trois serres PV en Provence. Dans une serre couverte &agrave; 50&nbsp;% par des panneaux PV, la transmission lumineuse photosynth&eacute;tique est &eacute;valu&eacute;e selon les saisons entre 20 et 30&nbsp;%, soit deux &agrave; trois fois moins qu'un abri plastique neuf. Les observations agronomiques sur une quarantaine d'esp&egrave;ces ont mis en &eacute;vidence des cycles tr&egrave;s longs avec un retard de r&eacute;colte de trois &agrave; quatre semaines et un rendement affect&eacute; de 50 &agrave; 70&nbsp;%, selon les cultures. De par son exp&eacute;rience, Elie Dunand, consultant sp&eacute;cialis&eacute; en cultures l&eacute;gumi&egrave;res suivant plusieurs serres PV, pense qu'elles peuvent permettre la production de cultures sensibles &agrave; la forte luminosit&eacute; estivale, comme les plantes aromatiques (menthe) et des l&eacute;gumes feuilles (c&eacute;leri, persil). L'asperge peut &eacute;galement &ecirc;tre envisag&eacute;e, mais selon lui, il est difficile d'y produire des l&eacute;gumes fruits.<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 Films souplesLes films photovolta&iuml;ques souples et enroulables de Solar Cloth pourraient &ecirc;tre utilis&eacute;s en tant qu&#039;&eacute;crans d&#039;ombrage mobile dans les serres. Cette technologie &eacute;prouv&eacute;e dans le nautisme (Vend&eacute;e globe) et la recherche stratosph&eacute;rique (CNES) semble tr&egrave;s &eacute;volutive et propose pour l&#039;heure une production de 120 watt/m2.Ombri&egrave;res intelligentesAvec des ombri&egrave;res intelligentes qui s&#039;effacent totalement pour laisser passer la lumi&egrave;re, s&#039;orientant pour mieux la capter et s&#039;&eacute;talant pour r&eacute;duire le risque de gel ou le stress hydrique, Sun&#039;R d&eacute;veloppe le concept d&#039;agrivolta&iuml;sme dynamique. Trois projets concernant l&#039;arboriculture, le mara&icirc;chage et la vigne sont en cours.Radeaux solairesLes plans d&#039;eau pourraient &eacute;galement accueillir des &laquo;&nbsp;radeaux solaires&nbsp;&raquo;. Akuo a pr&eacute;sent&eacute; un projet de ferme photovolta&iuml;que avec des panneaux flottants install&eacute;s sur un plan d&#039;eau d&#039;anciennes carri&egrave;res &agrave; Piolenc. Un prototype de centrale solaire flottante est d&eacute;j&agrave; install&eacute; depuis 2010.
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Les serres photovoltaïques sont entrées dans le paysage professionnel avec beaucoup d’opportunisme et peu de réussite. Leur développement passera par un véritable partage des photons entre la production électrique et les cultures pour permettre une activité agricole rentable.


Serres photovoltaïques : entre l’ombre et la lumière

&laquo;&nbsp;La France est entr&eacute;e dans une p&eacute;riode de turbulence notamment pour les cultures l&eacute;gumi&egrave;res&nbsp;&raquo;, a estim&eacute; Sophie Szilvasi, experte nationale l&eacute;gumes DGAL/SDQSPV &agrave; l'occasion de la 15e&nbsp;rencontre r&eacute;gionale sur la protection des cultures l&eacute;gumi&egrave;res qui se tenait &agrave; Violaines, le 22&nbsp;f&eacute;vrier dernier. En pr&eacute;ambule de cette r&eacute;union, l'experte a jug&eacute;&nbsp;&laquo;&nbsp;le paysage r&eacute;glementaire europ&eacute;en assez compliqu&eacute;&nbsp;&raquo;. En France, on ne peut que d&eacute;plorer le peu de nouveaut&eacute;s ou alors&nbsp;&laquo;&nbsp;des AMM fugaces comme le Closer&nbsp;&raquo;, des retraits anticip&eacute;s ou programm&eacute;s sur fond de changement d'orientation des soci&eacute;t&eacute;s phytopharmaceutiques et de plans d'actions visant &agrave; r&eacute;duire la d&eacute;pendance de l'agriculture.<h4>R&eacute;&eacute;quiper les semoirs avec des microgranulateurs</h4>La disparition du Pyristar en est un des exemples.&nbsp;&laquo;&nbsp;Avec sa disparition, la mouche des semis risque de devenir le principal ravageur des haricots dans les Hauts-de-France&nbsp;&raquo;,&nbsp;a estim&eacute; Laurent Nivet d'Unilet. Cet insecte (Phorbia platura),&nbsp;&laquo;&nbsp;difficile &agrave; rep&eacute;rer mais tr&egrave;s pr&eacute;sent dans l'environnement&nbsp;&raquo;, a provoqu&eacute; des d&eacute;g&acirc;ts (perte de plantes &agrave; la lev&eacute;e, plants borgnes et ch&eacute;tifs, feuilles trou&eacute;es...) sur les semis tardifs de pois de conserve en 2017. Pour la combattre, les techniciens ne poss&egrave;dent pas beaucoup de solutions.&nbsp;&laquo;&nbsp;Le d&eacute;but de la lutte date de 1990 avec l'emploi du Carater, puis il y a eu le traitement de semences avec l'arriv&eacute;e du Pyristar qui a permis de traiter la totalit&eacute; des surfaces&nbsp;&raquo;, a rappel&eacute; Laurent Nivet.&nbsp;&laquo;&nbsp;En 2018, il faudra utiliser Force 1,5G &agrave; une dose de 10&nbsp;kg/ha. D'homologation r&eacute;cente et uniquement sur haricots non &eacute;coss&eacute;s frais, il n&eacute;cessitera cependant de r&eacute;&eacute;quiper les semoirs avec des microgranulateurs&thinsp;!&nbsp;&raquo;.&nbsp;Dans l'imm&eacute;diat, la solution consiste &agrave; respecter la prophylaxie&thinsp;: &eacute;viter au maximum la pr&eacute;sence de mati&egrave;res organiques non d&eacute;compos&eacute;es dans le sol, le travailler en deux temps permettant de dess&eacute;cher la surface et de la rendre moins attractive et favoriser au maximum une lev&eacute;e rapide des graines.


La mouche des semis est un ravageur significatif sur les pois depuis 2003. Elle risque de redevenir le principal ravageur des haricots avec la disparition du Pyristar.


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