Pouvez-vous nous rappeler les recommandations des derni&egrave;res &eacute;tudes de l&rsquo;ADEME concernant la lutte contre le gaspillage alimentaire&nbsp;?Depuis 2016 l&rsquo;ADEME (Agence de l'environnement et de la ma&icirc;trise de l'&eacute;nergie) essaie, &agrave; travers ses &eacute;tudes, de comprendre pourquoi le gaspillage alimentaire persiste malgr&eacute; la conviction commune qu&rsquo;il s&rsquo;agit d&rsquo;un ph&eacute;nom&egrave;ne inacceptable. Juste un chiffre&nbsp;: 8 millions de tonnes de CO2, c&rsquo;est l&rsquo;&eacute;conomie que nous pourrions faire si nous divisions le gaspillage alimentaire par deux d&rsquo;ici 2030. Ce n&rsquo;est pas hors de port&eacute;e. &nbsp;Pour ce faire, nous accompagnons les diff&eacute;rents professionnels de la chaine alimentaire pour une prise de conscience des volumes perdus &agrave; chaque &eacute;tape et les aidons &agrave; d&eacute;velopper les actions les plus efficaces pour les r&eacute;duire.Globalement les recommandations consistent toujours &agrave; rappeler qu&rsquo;on ne pourra pas diminuer sensiblement les pertes et gaspillages sans que les acteurs modifient collectivement leurs pratiques. Avec l&rsquo;arriv&eacute;e des Projets Alimentaires Territoriaux qui permettent de regrouper autour de la table tous les acteurs en lien avec le syst&egrave;me alimentaire, nous voyons &eacute;merger de tr&egrave;s belles actions &agrave; une &eacute;chelle territoriale qui se r&eacute;v&egrave;le naturellement pertinente. J&rsquo;ai par exemple en t&ecirc;te l&rsquo;association&nbsp;&laquo;&nbsp;<a href="https://leconome.org/">l&rsquo;&eacute;conome&nbsp;</a>&raquo; en PACA qui collecte les fruits et l&eacute;gumes les invendus des producteurs et des march&eacute;s, assure une transformation sur place via une conserverie mobile avec une redistribution locale tout en assurant une sensibilisation des habitants du territoire.Constatez-vous une &eacute;volution dans la prise en compte des enjeux de lutte contre le gaspillage alimentaire&nbsp;au sein du secteur agroalimentaire&nbsp;Malgr&eacute; la Loi EGALIM de 2018 qui a rendu obligatoire la r&eacute;alisation de diagnostic des pertes et gaspillages dans ce secteur, nous avons encore une mauvaise visibilit&eacute; de ce qui est effectivement r&eacute;alis&eacute;. Si l&rsquo;ADEME a propos&eacute; des outils pour assister les diff&eacute;rentes professions et pour aider &agrave; estimer les pertes financi&egrave;res associ&eacute;es, on sent bien que cela ne suffit pas &agrave; int&eacute;grer cette probl&eacute;matique de fa&ccedil;on syst&eacute;matique dans les suivis de performance au m&ecirc;me titre que d&rsquo;autres indicateurs. Avec l&rsquo;arriv&eacute;e, l&rsquo;ann&eacute;e prochaine, du &laquo;&nbsp;Label anti-gaspillage alimentaire&nbsp;&raquo; d&eacute;di&eacute; au secteur de la transformation, j&rsquo;ai espoir que les distinctions des bons &eacute;l&egrave;ves puissent tirer en avant toute l&rsquo;activit&eacute;&nbsp;!Quel regard portez-vous sur l&rsquo;implication plus pr&eacute;cis&eacute;ment des acteurs agricoles ?Le secteur agricole a un r&ocirc;le d&eacute;terminant dans le cycle de vie du produit. En 2021, l&rsquo;ADEME a pilot&eacute; une <a href="https://librairie.ademe.fr/consommer-autrement/4857-operation-temoin-fruits-et-legumes-des-solutions-pour-reduire-les-pertes-et-gaspillages-alimentaires.html">&eacute;tude</a> pour accompagner plus sp&eacute;cifiquement les producteurs de fruits et l&eacute;gumes et proposer des pistes d&rsquo;actions tr&egrave;s vari&eacute;es allant de l&rsquo;optimisation de l&rsquo;ordonnancement et de l&rsquo;agr&eacute;age &agrave; la valorisation des produits non conformes. Cependant, m&ecirc;me avec toute la bonne volont&eacute; des agriculteurs, tous les fruits et l&eacute;gumes produits ne finissent pas syst&eacute;matiquement dans l&rsquo;assiette. C&rsquo;est pourquoi, avec l&rsquo;appui de nos directions r&eacute;gionales, nous encourageons SOLAAL &agrave; la cr&eacute;ation

"Même avec toute la bonne volonté des agriculteurs, tous les fruits et légumes produits ne finissent pas systématiquement dans l’assiette. C’est pourquoi, avec l’appui de nos directions régionales, nous encourageons SOLAAL à la création d’antennes locales pour permettre une proximité et une réactivité permettant un don efficace." Sylvain Waserman, président de l'ADEME

Interview Sylvain Waserman, président de l'ADEME

Suite au retrait de n&eacute;onicotino&iuml;des en 2018 et aux attaques de jaunisse oblit&eacute;rant de 30% la production de betteraves sucri&egrave;res en 2020, le minist&egrave;re de l&rsquo;agriculture avait lanc&eacute; en 2021 le Plan national de recherche et d&rsquo;innovation (PNRI), destin&eacute; &agrave; faire &eacute;merger des solutions alternatives aux n&eacute;onicotino&iuml;des. L&rsquo;Etat avait alors mobilis&eacute; 7 millions d&rsquo;euros sur trois ans, le montant global d&eacute;passant les 20 millions d&rsquo;euros gr&acirc;ce au co-financement de INRAE, de l&rsquo;ITB et des semenciers.<aside class="read-also">
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Parmi les pistes les plus prometteuses &eacute;mergeant du PNRI figurent la traque aux r&eacute;servoirs (repousses au champ et dans les couloirs de d&eacute;terrage, production de semences), les plantes compagne, l&rsquo;emploi de r&eacute;pulsifs &agrave; base de k&eacute;romones ou encore l&rsquo;&eacute;pid&eacute;miosurveillance, en attendant le renfort de la s&eacute;lection g&eacute;n&eacute;tique.Pour conforter ces avanc&eacute;es, le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture annonce le lancement d&rsquo;un PNRI 2, couvrant la p&eacute;riode 2024-2026 et dot&eacute; de 4 millions d&rsquo;euros, sans compter la contribution des autres acteurs.<h2>Les pertes 2023 indemnis&eacute;es</h2>Dans le m&ecirc;me temps, le minist&egrave;re a pr&eacute;cis&eacute; le m&eacute;canisme d&rsquo;indemnisation des pertes dues &agrave; la jaunisse en 2023, une promesse faite en f&eacute;vrier dernier, apr&egrave;s l&rsquo;arr&ecirc;t pr&eacute;matur&eacute;, &agrave; la veille de la 3&egrave;me et derni&egrave;re ann&eacute;e <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/l-etat-donne-des-gages-financiers-aux-betteraviers-en-cas-d-attaque-de-jaunisse" target="_blank">du processus d&eacute;rogatoire pr&eacute;autorisant temporairement l&rsquo;usage des n&eacute;onicotino&iuml;des en traitement de semences</a>.&nbsp;Soumise r&egrave;glement &laquo; de minimis &raquo;, l&rsquo;indemnit&eacute; est fix&eacute;e &agrave; 41&euro;/t et fond&eacute;e sur le rendement 2023, en comparaison des r&eacute;f&eacute;rences individuelles 2017-2019, avec des d&eacute;cotes de 10% et 15% respectivement pour les assur&eacute;s et non-assur&eacute;s. Le r&egrave;glement des dossiers interviendra avant l&rsquo;&eacute;t&eacute; 2024.

Le ministère de l’Agriculture mobilise 4 millions d’euros sur la période 2024-2026 afin de consolider les travaux du Plan national de recherche et d’innovation (PNRI) 2021-2023. Les planteurs ayant subi un préjudice jaunisse en 2023 seront indemnisés à hauteur de 41 euros la tonne.

Jaunisse de la betterave : un PNRI 2 doté de 4 millions d’euros

Comment peut-on d&eacute;pendre &agrave; plus de 50% des importations et voir s&rsquo;accumuler les stocks chez les apiculteurs&nbsp;? &laquo;&nbsp;Avec des prix d&rsquo;achats d&eacute;fiant toute concurrence&nbsp;&raquo;, r&eacute;pond la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne qui, le 30 novembre dernier, organisait &agrave; Paris une manifestation et une vente de miel solidaire, avec le soutien du Syndicat national d'apiculture (SNA) et de l'Union nationale de l&rsquo;apiculture fran&ccedil;aise. Selon l&rsquo;UNAF, la concurrence d&eacute;loyale de &laquo; pseudo-miels &raquo;, import&eacute;s a&#768; tr&egrave;s bas co&ucirc;t, soit 1,80 &euro;/kg pour les miels polyfloraux et moins de 4,00 &euro;/kg pour les miels de cru, &laquo;&nbsp;d&eacute;stabilise totalement le march&eacute;&#769; inte&#769;rieur du miel fran&ccedil;ais&nbsp;vendu en vrac &raquo;.<aside class="read-also">
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<h2>46% des miels import&eacute;s des pays tiers frelat&eacute;s</h2>En 2017, une &eacute;tude r&eacute;alis&eacute;e par l&rsquo;Office europ&eacute;en de lutte antifraude (OLAF) r&eacute;v&eacute;lait que 17% des miels import&eacute;s de pays tiers et mis sur le march&eacute; de l'Union Europ&eacute;enne &eacute;tait suspect&eacute; d&rsquo;&ecirc;tre frelat&eacute;s, coup&eacute;s avec des sirops de sucre &agrave; base de riz, de bl&eacute; ou de betterave sucri&egrave;re afin d'en augmenter le volume, pratique interdite par la r&eacute;glementation europ&eacute;enne. En 2022, le taux de fraude bondissait &agrave; 46%. Or 40% du miel consomm&eacute; dans l&rsquo;UE est import&eacute;, en provenance de Chine, de Turquie, d&rsquo;Ukraine ou encore d&rsquo;Argentine. En France, le d&eacute;ficit est encore plus important. En 2021, selon FranceAgriMer, la France a produit 19.000 tonnes, de miel, consomm&eacute; 45.000 tonnes, export&eacute; 4800 tonnes et import&eacute; 29.300 tonnes, principalement en provenance d&rsquo;Ukraine (22%), d&rsquo;Espagne (19%), d&rsquo;Allemagne (11%) et de Chine (8%).<h2>En attendant la Directive Miel</h2>La France est plut&ocirc;t en avance en mati&egrave;re d&rsquo;information des consommateurs. Paru en avril 2022, un d&eacute;cret&nbsp;rend obligatoire l'indication du nom des pays d'origine sur les miels en m&eacute;lange conditionn&eacute;s sur le territoire national. La liste des pays d&rsquo;origine des miels doit &ecirc;tre indiqu&eacute;e dans l&rsquo;ordre d&rsquo;importance pond&eacute;rale d&eacute;croissante. Mais cette r&eacute;glementation ne concerne pas les m&eacute;langes de miel vendus en France apr&egrave;s conditionnement dans les autres pays europ&eacute;ens. Le 16 novembre dernier, dans le cadre de la proc&eacute;dure de r&eacute;vision de la Directive Miel, la Commission de l&rsquo;agriculture et du d&eacute;veloppement rural au Parlement europ&eacute;en a vot&eacute; pour l&rsquo;obligation d&rsquo;un &eacute;tiquetage exhaustif de l&rsquo;origine du miel, ouvrant la voie &agrave; l&rsquo;harmonisation des pratiques. En attendant la conclusion du processus l&eacute;gislatif, les apiculteurs fran&ccedil;ais r&eacute;clament une aide d&rsquo;urgence.

Les apiculteurs dénoncent l’alignement des conditionneurs sur les prix au rabais des miels d’import, dont une récente étude a montré, à l’échelle de l’UE, que 46% des lots étaient frauduleux. En attendant la réforme de l’étiquetage au plan européen, les producteurs réclament une aide d’urgence.

Prix et transparence, la double urgence des apiculteurs

Apr&egrave;s les versions et en 6 et 7m, le Fortis AS est d&eacute;sormais disponible en 9m, moyennant une puissance de traction pouvant flirter avec les 700ch lors des chantiers d&rsquo;ameublissement &agrave; 30cm de profondeur. Le d&eacute;chaumeur lourd aligne quatre rang&eacute;es de dents TerraGrip &agrave; s&eacute;curit&eacute; non-stop et escamotage progressif, susceptible d&rsquo;&ecirc;tre &eacute;quip&eacute;es avec tous type de pointes et d&rsquo;ailerons, pour r&eacute;aliser par exemple du scalpage &agrave; 3 ou 4 cm de profondeur.<h2>Nivellement garanti</h2>La profondeur de travail peut &ecirc;tre ajust&eacute;e m&eacute;caniquement ou hydrauliquement depuis la cabine.&nbsp;L&rsquo;architecture compacte &agrave; 4 rang&eacute;es du Fortis 9 AS r&eacute;duit l&rsquo;espacement entre les dents &agrave; 27 cm tout en garantissant le nivellement. Le porte &eacute;tan&ccedil;on de la 4&egrave;me rang&eacute;e de dents est allong&eacute; de mani&egrave;re &agrave; garantir le passage du flux de terre &agrave; travers le ch&acirc;ssis, au plus pr&egrave;s des disques de nivellement.Comme presque tous les d&eacute;chaumeurs de la marque, le Fortis int&egrave;gre un syst&egrave;me de report de charge pour favoriser la traction. Ce syst&egrave;me transf&egrave;re une charge verticale allant jusqu&rsquo;&agrave; 1,2 t sur l&rsquo;essieu arri&egrave;re du tracteur et r&eacute;duit le patinage.

Le constructeur pousse jusqu’à 9 m la largeur de travail de son déchaumeur polyvalent à dents, capable de scalper en surface comme de travailler jusqu’à 30 cm de profondeur.

Horsch élargit sa gamme de déchaumeurs Fortis AS

Jean-Baptiste Martin, éleveur de brebis laitières dans les montagnes sèches des Hautes-Alpes, cherche au maximum l’autonomie. Le Gaec Eïbans s’est doté d’un système de séchage en grange pour pouvoir aller chercher de l’herbe tôt au printemps et tard en automne.

[Témoignage] Le séchage en grange pour une meilleure autonomie fourragère

&laquo;&nbsp;Je n&rsquo;ai pas toujours &eacute;t&eacute; encourag&eacute;e dans mon choix de devenir &eacute;leveuse&nbsp;&raquo;, t&eacute;moigne Virginie, 27 ans dans le cadre d&rsquo;une conf&eacute;rence organis&eacute;e au salon Tech&rsquo;&eacute;levage sur le th&egrave;me &laquo;&nbsp;&Ecirc;tre &eacute;leveur fait-il encore r&ecirc;ver les jeunes&nbsp;? &raquo;. &laquo;&nbsp;Les m&eacute;tiers d&rsquo;&eacute;levage n&rsquo;ont pas une tr&egrave;s bonne image&hellip; Des gens m&rsquo;ont dit, &laquo;&nbsp;mais pourquoi tu vas t&rsquo;emb&ecirc;ter&nbsp;?&nbsp;&raquo;. Il faut vraiment croire en ce que l&rsquo;on veut&nbsp;&raquo;.Fille d&rsquo;&eacute;leveurs, Virginie r&ecirc;vait certes d&rsquo;&eacute;levage depuis longtemps. Mais pas n&rsquo;importe lequel et pas n&rsquo;importe comment. D&rsquo;abord, elle ne souhaitait pas reprendre la m&ecirc;me production que ses parents, la volaille&nbsp;: son r&ecirc;ve &agrave; elle, c&rsquo;&eacute;tait plut&ocirc;t les vaches laiti&egrave;res et le travail en ext&eacute;rieur. Ensuite, elle voulait faire ses armes avant de se d&eacute;cider pour une installation, c&rsquo;est-&agrave;-dire disposer d&rsquo;un solide bagage en formation&nbsp;(un BTS ACSE et une licence en productions animales) et d&rsquo;une exp&eacute;rience de salariat en exploitations.<h2>&laquo;&nbsp;Pour s&rsquo;associer, avoir les m&ecirc;mes objectifs de travail &raquo;</h2>C&rsquo;est l&rsquo;an dernier que Virginie a franchi le pas&nbsp;: elle s&rsquo;est install&eacute;e dans un Gaec &agrave; quatre associ&eacute;s, en productions laiti&egrave;re et porcine, &agrave; Montaigu (85). Cette installation, &agrave; 26 ans, est m&ecirc;me plut&ocirc;t au-dessous de l&rsquo;&acirc;ge moyen : selon Bertille Thareau, sociologue &agrave; l&rsquo;&eacute;cole sup&eacute;rieure d&rsquo;agriculture d&rsquo;Angers, qui animait le d&eacute;bat &agrave; Tech&rsquo;&eacute;levage, la moyenne d&rsquo;&acirc;ge installation en &eacute;levage se situe &agrave; 29 ans. Comme Virginie, les jeunes porteurs de projet prennent le temps de se former, voire d&rsquo;exercer d&rsquo;autres m&eacute;tiers avant de se tourner vers l&rsquo;&eacute;levage.<div class="citation">
 "Dans un Gaec, l&rsquo;entente entre associ&eacute;s est primordiale."
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Le Gaec dans lequel Virginie a choisi de s&rsquo;installer &eacute;tait l&rsquo;une des exploitations o&ugrave; elle avait &eacute;t&eacute; salari&eacute;e&nbsp;: elle la connaissait donc bien et y a remplac&eacute; celui qui &eacute;tait son patron. &laquo;&nbsp;Dans un Gaec, l&rsquo;entente entre associ&eacute;s est primordiale. Il faut aussi qu&rsquo;on ait les m&ecirc;mes objectifs de travail&nbsp;: avant de m&rsquo;installer, je leur ai demand&eacute; comment ils voyaient les choses, l&rsquo;organisation du travail, le syst&egrave;me de production&hellip;&nbsp;&raquo;. Mais une fois ce cadre et ces objectifs pos&eacute;s, Virginie appr&eacute;cie d&eacute;sormais la libert&eacute; que lui offre son m&eacute;tier&nbsp;: &laquo;&nbsp;Chaque jour, je choisis les m&eacute;thodes que je veux pour r&eacute;aliser mes t&acirc;ches&nbsp;&raquo;.Pas d&rsquo;installation agricole pr&eacute;vue pour le moment pour Clara, 19 ans, qui est encore en formation, &agrave; l&rsquo;&eacute;cole sup&eacute;rieure d&rsquo;agriculture d&rsquo;Angers. Mais la m&ecirc;me passion et le m&ecirc;me projet de travailler &laquo;&nbsp;au contact des animaux&nbsp;&raquo;. &laquo;&nbsp;Moi, ce qui me plait, c&rsquo;est le c&ocirc;t&eacute; technique, pas trop la gestion d&rsquo;entreprise, c&rsquo;est pour cela que je n&rsquo;ai pas fait de BTS ACSE, mais un BTS productions animales&nbsp;&raquo;, t&eacute;moigne la jeune femme.&laquo;&nbsp;Je souhaite devenir salari&eacute;e, conseill&egrave;re en &eacute;levage. Mon projet, c&rsquo;est aider les agriculteurs &agrave; produire. De nombreux d&eacute;fis techniques attendent les &eacute;leveurs&nbsp;: le changement climatique, la r&eacute;duction des intrants... Je veux les accompagner dans l&rsquo;adaptation &agrave; ces d&eacute;fis. Je trouve que cela a du sens de travailler en &eacute;levage. Il ne faut pas oublier qu&rsquo;il faut nourrir des populations qui vont s&rsquo;accroitre&nbsp;&raquo;.&nbsp; Passionn&eacute;e par l&rsquo;&eacute;levage, Clara veut aussi &laquo;&nbsp;communiquer positivement&nbsp;&raquo; sur ce secteur. Tout comme Virginie, qui &eacute;voque sa volont&eacute; de &laquo;&nbsp;se d&eacute;fendre face &agrave; l&rsquo;agribashing&nbsp;&raquo;.<div class="citation">
 "De nombreux d&eacute;fis techniques attendent les &eacute;leveurs"
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Sur l&rsquo;adaptation au changement climatique, Virginie est aussi bien consciente des d&eacute;fis qui l&rsquo;attendent. &laquo;&nbsp;Oui, il y aura des changements, mais je pense qu&rsquo;il y aura plusieurs moyens de s&rsquo;adapter. Sur le Gaec, nous avons la chance d&rsquo;avoir diff&eacute;rentes g&eacute;n&eacute;rations d&rsquo;&eacute;leveurs, on &eacute;change les points de vue. L&rsquo;associ&eacute; le plus &acirc;g&eacute; a 59 ans, il peut nous faire b&eacute;n&eacute;ficier de son exp&eacute;rience&nbsp;&raquo;.Quant &agrave; &ecirc;tre une femme dans un monde encore assez masculin, Virginie avoue qu&rsquo;&nbsp;&laquo;&nbsp;elle ne s&rsquo;est m&ecirc;me pas pos&eacute; la question&nbsp;&raquo;. Du c&ocirc;t&eacute; de Clara, c&rsquo;est encore mieux&nbsp;: &laquo;&nbsp;Dans mon BTS productions animales, nous sommes 16 filles&hellip; et seulement 7 gar&ccedil;ons&nbsp;&raquo;&nbsp;! <aside class="read-also">
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 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/portraits-cette-nouvelle-generation-qui-s-installe-en-agriculture" target="_blank" title="">Portraits : cette nouvelle g&eacute;n&eacute;ration qui s&rsquo;installe en agriculture</a>
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« Être éleveur fait-il encore rêver les jeunes ? » : c’est autour de cette question qu’une conférence a été organisée le 29 novembre dernier dans le cadre du salon Tech’élevage de la Roche-sur-Yon (85). Parmi les témoins, deux jeunes femmes, Virginie, 27 ans, et Clara, 19 ans. Pour toutes les deux, travailler en élevage est un rêve. Mais elles n’ignorent ni les difficultés, ni les défis qu’il leur faudra relever dans ce domaine. Rencontre.

Les jeunes et l’élevage : le rêve et la réalité

Ovins &ndash; Les abatteurs sont tous dans la m&ecirc;me situation avec un niveau de vente extr&ecirc;mement bas dans les magasins ou vers la RHF, car les niveaux de prix sont compliqu&eacute;s &agrave; r&eacute;percuter. L&rsquo;appel &agrave; l&rsquo;import est plus r&eacute;current, m&ecirc;me si de nombreuses enseignes gardent l&rsquo;agneau fran&ccedil;ais comme r&eacute;f&eacute;rence de vente. Les premi&egrave;res sorties de laitons dans le Poitou/Charentes, activent les ventes avec des tarifs soutenus dans la belle marchandise. Dans le centre, les &eacute;leveurs vendent leurs derniers agneaux gris pour lib&eacute;rer les bergeries, ce qui fait appara&icirc;tre quelques &eacute;carts de valorisation dans la marchandise de second choix. En agnelets, les apports progressent doucement pour cette semaine avec une demande italienne assez soutenue. Les cours sont fermes notamment dans les 12/14 kg. En brebis, le commerce est plus calme, mais les tarifs se tiennent dans les bonnes brebis. Avis d&rsquo;expert&nbsp;: Le commerce restera actif dans les agneaux jusqu&rsquo;&agrave; la fin de l&rsquo;ann&eacute;e. <a href="https://www.pleinchamp.com/les-cours/betail-vif" target="_blank">Cliquer ici pour retrouver tous vos cours sur le b&eacute;tail vif </a>

Ovins – Les bons agneaux restent recherchés.

Veaux d&rsquo;engraissement et d&rsquo;&eacute;levage &ndash; Les mises en place pour la Pentec&ocirc;te fluidifient les &eacute;changes. Les bons veaux Prim&rsquo; Holsteins, Montb&eacute;liards et Normands pour l&rsquo;engraissement sont mieux demand&eacute;s ce qui entra&icirc;ne un tri moins s&eacute;v&egrave;re de la part des acheteurs m&ecirc;me si les grilles de prix restent sans changement. Les veaux Montb&eacute;liards et Prim&rsquo;holsteins lourds se vendent normalement sur l&rsquo;Espagne (avec PCR FCO n&eacute;gatives). Les tarifs sont stables dans les crois&eacute;s laitiers ou mixtes ordinaires. Les bons crois&eacute;s jaunes, Blanc-Bleus/mixtes viand&eacute;s et les Limousins sont mieux demand&eacute;s face au recul de l&rsquo;offre, avec des tarifs facilement reconduits. Veaux de boucherie &ndash; Le niveau de la demande est plus soutenu pour ce d&eacute;but de mois face &agrave; des sorties de juin mesur&eacute;es. Le commerce est fluide et les tarifs se raffermissent que ce soit dans le conventionnel ou les veaux de qualit&eacute;. Avis d&rsquo;expert&nbsp;: Veaux&nbsp;: Le commerce restera assez fluide avec une demande pr&eacute;sente et une offre en replis. Veaux de boucherie&nbsp;: La demande saisonni&egrave;re sera plus ferme avec des tarifs &agrave; la hausse. <a href="https://www.pleinchamp.com/les-cours/betail-vif" target="_blank">Cliquer ici pour retrouver tous vos cours sur le b&eacute;tail vif </a>

Veaux – Commerce plus régulier dans les laitiers.

Bovins d&rsquo;embouche et d&rsquo;&eacute;levage &ndash; Le recul des prix du maigre ne compense pas les pertes engendr&eacute;es par le recul des prix de la viande pour les engraisseurs. Les gros op&eacute;rateurs ont des besoins de rotation amoindris par le recul de la demande des abatteurs. Les acheteurs profitent d&rsquo;un &eacute;quilibre offre/demande plus favorable &agrave; la saison pour peser sur les prix y compris dans le bon b&eacute;tail proche de la finition. Le zonage MHE est &eacute;galement un frein aux &eacute;changes dans le grand Ouest, ce qui engendre une s&eacute;rieuse d&eacute;valorisation des prix dans le cheptel plus commun &agrave; hiverner. Broutards &ndash; Alors que les engraisseurs italiens commencent &agrave; lib&eacute;rer de la place avec les abattages de jeunes bovins pour la fin de l&rsquo;ann&eacute;e, l&rsquo;offre sur le march&eacute; int&eacute;rieur tend &agrave; se r&eacute;tracter avec des sorties qui ont &eacute;t&eacute; avanc&eacute;es par pr&eacute;caution au regard du risque d&rsquo;extension du zonage MHE sur le centre du pays. L&rsquo;activit&eacute; commerciale est un peu plus r&eacute;guli&egrave;re dans les bons lots de Charolais pr&eacute;par&eacute;s pour l&rsquo;export avec ou sans PCR MHE en fonction des r&eacute;gions, mais toujours avec une vaccination FCO. Dans les Limousins, l&rsquo;activit&eacute; est tr&egrave;s contrast&eacute;e avec des &eacute;carts de valorisation importants entre les animaux vaccin&eacute;s avec une PRC MHE n&eacute;gative et ceux non pr&eacute;par&eacute;s pour l&rsquo;export. Sur le grand Ouest, le commerce reste fortement p&eacute;nalis&eacute; par le zonage MHE qui risque de se figer avec le refroidissement des temp&eacute;ratures. Les transactions sont compliqu&eacute;es avec des engraisseurs r&eacute;gionaux tr&egrave;s prudents face au risque sanitaire de grippe &agrave; la saison. Les tarifs sont tr&egrave;s h&eacute;t&eacute;rog&egrave;nes et difficiles &agrave; notifier tant les &eacute;carts peuvent &ecirc;tre importants. Dans les femelles, l&rsquo;affaissement des volumes permet de maintenir une tr&egrave;s bonne activit&eacute; commerciale &agrave; l&rsquo;export pour les Charolaises ou Limousines U de 300/350kg. Les tarifs sont malmen&eacute;s dans les femelles l&eacute;g&egrave;res et non-vaccin&eacute;s notamment quand elles sont issues de mauvais croisement.&nbsp; Avis d&rsquo;expert&nbsp;: Bovins maigres +18 mois&nbsp;: Le commerce restera calme, mais les tarifs vont se stabiliser.Broutards&nbsp;: Le commerce restera tr&egrave;s d&eacute;pendant du statut vaccinal et PRC de l&rsquo;animal. &nbsp; <a href="https://www.pleinchamp.com/les-cours/betail-vif" target="_blank">Cliquer ici pour retrouver tous vos cours sur le b&eacute;tail vif </a>

Bovins maigres – Les écarts de valorisation s’accentuent en fonction des débouchés et du statut sanitaire qui les accompagne.

Bovins de boucherie &nbsp;- L&rsquo;offre en direction des abattoirs est suffisante pour les besoins exprim&eacute;s en cette p&eacute;riode o&ugrave; la priorit&eacute; est donn&eacute;e aux achats de No&euml;l. La demande est normale sans plus dans les femelles haut de gamme ou de qualit&eacute; bouch&egrave;re, avec de nombreux animaux pr&eacute;sent&eacute;s sur les diff&eacute;rents concours de cette semaine. Les tarifs se maintiennent dans les bonnes femelles Blondes d&rsquo;Aquitaine, Limousines, Parthenaises, Aubracs ou Charolaises de qualit&eacute; bouch&egrave;re.&nbsp; La tendance est &eacute;galement au maintien des prix dans les g&eacute;nisses et les vaches Charolaises correctement finies. La pression reste marqu&eacute;e dans les animaux d&rsquo;entr&eacute;e de gamme avec des &eacute;leveurs qui se s&eacute;parent des animaux qu&rsquo;ils ne veulent pas hiverner. R&eacute;formes laiti&egrave;res &ndash; Les disponibilit&eacute;s restent suffisantes pour les unit&eacute;s de transformation. Des stocks en vif ont &eacute;t&eacute; reconstitu&eacute;s pour permettre de repousser l&rsquo;inversion de tendance quand les volumes vont d&eacute;crocher. Le march&eacute; des r&eacute;formes laiti&egrave;res reste marqu&eacute; par la forte concurrence de l&rsquo;import, m&ecirc;me si les &eacute;carts de valorisation s&rsquo;amenuisent. &nbsp;La tendance reste baissi&egrave;re sur l&rsquo;ensemble des vaches Prim&rsquo;Holsteins, Normandes, Abondances ou Montb&eacute;liardes. Les animaux maigres restent malmen&eacute;s face &agrave; une demande qui &eacute;volue dans le steak hach&eacute; du 5% vers le 15% de gras. Jeunes bovins &ndash; Le march&eacute; du jeune bovin a besoin de l&rsquo;export qui repr&eacute;sente plus de 50% de la production des JB de race &agrave; viande. L&rsquo;Italie, l&rsquo;Allemagne et la Gr&egrave;ce restent nos principaux clients chacun pour une gamme de produits cibl&eacute;e. C&rsquo;est souvent l&rsquo;&eacute;quilibre entre ces diff&eacute;rents d&eacute;bouch&eacute;s r&eacute;mun&eacute;rateurs qui assure la progression des prix fran&ccedil;ais sur un march&eacute; toujours tr&egrave;s concurrentiel avec l&rsquo;Espagne. Cette semaine est d&eacute;di&eacute;e aux grosses exp&eacute;ditions vers le march&eacute; italien pour les f&ecirc;tes de fin d&rsquo;ann&eacute;e. On observe &eacute;galement que l&rsquo;Italie qui avait anticip&eacute; des mises en place de JB pour cette p&eacute;riode rel&egrave;ve ses prix &agrave; des niveaux jamais atteints. Mais face &agrave; la concurrence espagnole, les prix des jeunes bovins sont sans grande &eacute;volution sur notre territoire. Avis d&rsquo;expert&nbsp;: Bovins de races &agrave; viande&nbsp;: Le commerce sera calme, mais les tarifs devraient se maintenir dans les bonnes femelles de qualit&eacute; bouch&egrave;re, ainsi que pour Charolaises correctement finies. Bovins de races laiti&egrave;res&nbsp;: Le recul de l&rsquo;offre devrait permettre une stabilisation des prix dans les laiti&egrave;res.&nbsp; Jeunes bovins&nbsp;La demande restera soutenue avec les exp&eacute;ditions sur l&rsquo;Italie pour les f&ecirc;tes de fin d&rsquo;ann&eacute;e. Les tarifs seront plus fermes. <a href="https://www.pleinchamp.com/les-cours/betail-vif" target="_blank">Cliquer ici pour retrouver tous vos cours sur le b&eacute;tail vif </a>

Viande bovine – Le commerce s’anime dans les jeunes bovins.

Conjoncture &ndash; Cette fin d&rsquo;ann&eacute;e est comme annonc&eacute; tr&egrave;s mouvement&eacute;e sur le front des n&eacute;gociations avec le Mercosur (premier exportateur mondial). La concomitance de pr&eacute;sidence de l&rsquo;Espagne pour l&rsquo;UE et de Lula pour le Mercosur, pousse de toute leur force pour une signature avant la fin de l&rsquo;ann&eacute;e, o&ugrave; ces dirigeants passeront la main. La France reste tr&egrave;s hostile &agrave; cet accord sous la pression des syndicats agricoles. L&rsquo;incertitude r&egrave;gne sur ces accords, et des rebondissements sont encore possibles dans une UE tr&egrave;s divis&eacute;e &agrave; ce sujet.Les impacts d&rsquo;un tel accord seraient catastrophiques pour une fili&egrave;re de l&rsquo;&eacute;levage d&eacute;j&agrave; mal en point. Lors du dernier Grand Angle Viande organis&eacute; par l&rsquo;Institut de l&rsquo;&eacute;levage, Baptiste Buczinski, agro&eacute;conomiste &agrave; l&rsquo;Idele, nous apprend qu&rsquo;en 2023, les importations europ&eacute;ennes depuis les pays tiers ont s&eacute;rieusement progress&eacute; (+3% pour les &Eacute;tats-Unis et le Canada, 7% pour l&rsquo;Argentine et 15% pour le Br&eacute;sil). Ces importations se font &agrave; droit de douane plein sans accord bilat&eacute;ral UE-Mercosur soit 12,8% de la valeur du produit en droit de douane, ainsi qu&rsquo;une taxe de l&rsquo;ordre de 3&nbsp;&euro;/kg pour la viande import&eacute;e hors contingent commercial. Malgr&eacute; ces taxes, les importations restent comp&eacute;titives tant la production est bon march&eacute;. Ces chiffres exprim&eacute;s en pourcentage paraissent importants, mais la viande issue des pays tiers ne repr&eacute;sente que 0,4% de la consommation fran&ccedil;aise. Nos importations se font essentiellement via les autres pays de l&rsquo;UE (Irlande, Pays-Bas&hellip;). Malgr&eacute; tout cela d&eacute;montre la puissance que repr&eacute;sente le Br&eacute;sil, qui, avec ses 4 millions de petits producteurs, est pr&ecirc;t &agrave; investir l&rsquo;UE notamment avec des aloyaux &agrave; bas prix.&nbsp;&nbsp;&nbsp;Or, la France comme les autres pays de l&rsquo;UE (hors Irlande et Espagne) connaissent une forte d&eacute;capitalisation qui semble tr&egrave;s difficile &agrave; enrayer dans les conditions actuelles. Selon certains sc&eacute;narios pr&eacute;sent&eacute;s lors du dernier sommet de l&rsquo;&eacute;levage, la ferme France pourrait passer de 7 &agrave; 5&nbsp;millions de t&ecirc;tes de bovins d&rsquo;ici 2035. Avec des portes grandes ouvertes &agrave; l&rsquo;import.L&rsquo;&eacute;levage est un m&eacute;tier de passion o&ugrave; les hommes et les femmes ne comptent souvent pas leurs heures, les jeunes g&eacute;n&eacute;rations qui sont de plus en plus issues du milieu non agricole sont en revanche plus sensibles &agrave; la gestion du temps libre notamment quand les conjoints travaillent hors de l&rsquo;exploitation. Cela n&rsquo;entame aucunement leur motivation, mais cela accentue les mod&egrave;les de d&eacute;cloisonnement en entraide ou en salariat.Mais ce beau m&eacute;tier n&rsquo;attire pas assez les jeunes g&eacute;n&eacute;rations, avec une image d&eacute;grad&eacute;e en termes de revenu notamment dans le milieu de l&rsquo;&eacute;levage. L&rsquo;agriculture de demain aura besoin de bras et de chef d&rsquo;exploitation performant et de moyen financier, car aujourd&rsquo;hui, une ferme c&rsquo;est une entreprise &agrave; part enti&egrave;re o&ugrave; l&rsquo;&eacute;leveur doit &ecirc;tre technicien, respectueux des contraintes environnementales ou soci&eacute;tales de plus en plus nombreuses, mais &eacute;galement un homme ou une femme d&rsquo;affaires qui doit valoriser ses produits et g&eacute;rer ses achats, sans oublier la gestion des nombreuses t&acirc;ches administratives ou comptables&hellip; C&rsquo;est un tr&egrave;s beau m&eacute;tier qui flatte souvent les papilles de consommateurs exigeants, mais qui doit en retour permettre de vivre d&eacute;cemment et durablement. Le chantier du renouvellement des g&eacute;n&eacute;rations est complexe, mais il ne touche pas uniquement la partie production.Les transformateurs observent &eacute;galement un d&eacute;sint&eacute;r&ecirc;t du travail en abattoir ou en unit&eacute; de transformation avec des m&eacute;tiers durs, m&ecirc;me si les conditions de travail ont consid&eacute;rablement &eacute;t&eacute; am&eacute;lior&eacute;es. Le renouvellement des g&eacute;n&eacute;rations dans la boucherie traditionnelle est inqui&eacute;tant, car sans vrai professionnel pour travailler et vendre notre belle production, &agrave; quoi cela sert de la produire&nbsp;?L&rsquo;&eacute;rosion de la production de viande est catastrophique et met en p&eacute;ril toute une fili&egrave;re. La France a les moyens de puiser dans ses stocks avant d&rsquo;en arriver &agrave; une p&eacute;nurie, mais ce sera au prix d&rsquo;une r&eacute;duction de nos exportations, ce qui n&rsquo;est pas une chose facile quand la demande est soutenue et qu&rsquo;une grande partie des &eacute;leveurs allaitants du centre du pays ont ax&eacute; leur d&eacute;veloppement vers les march&eacute;s exports. La France a besoin principalement de viande basique pour la production de viande hach&eacute;e, le tout dans un &eacute;quilibre tarifaire au niveau de l&rsquo;UE tr&egrave;s instable. Depuis quelques semaines le prix des r&eacute;formes laiti&egrave;res qui avait s&eacute;rieusement progress&eacute; a &eacute;t&eacute; fortement corrig&eacute; pour se rapprocher de nos voisins du nord de l&rsquo;Europe. Le but est de limiter l&rsquo;&eacute;rosion de la consommation observ&eacute;e face &agrave; la flamb&eacute;e des prix, mais &eacute;galement de redonner une bouff&eacute;e d&rsquo;air aux industriels accabl&eacute;s par la hausse des charges. Ce mouvement de d&eacute;croissance tarifaire ne touche pas trop les races &agrave; viande, avec une offre qui reste mesur&eacute;e et en accord avec la demande, m&ecirc;me si cette derni&egrave;re est amoindrie comme beaucoup de produit par le recul du pouvoir d&rsquo;achat des m&eacute;nages.&nbsp;&nbsp;

Le Brésil et ses 4 millions de petits producteurs sont prêts à investir l’UE notamment avec des aloyaux à bas prix.

La France reste opposée aux accords avec le Mercosur

A la demande de JA, avec le CFPPA, Centre de formation professionnel et de promotion agricole, et l&rsquo;&eacute;tablissement La Roque, Claire Verdier, v&eacute;t&eacute;rinaire de formation et formatrice, a anim&eacute; plusieurs journ&eacute;es aux c&ocirc;t&eacute;s de stagiaires de tous niveaux. Mercredi 29 novembre, 7 d&rsquo;entre eux sont venus se former sur la th&eacute;matique du v&ecirc;lage pour am&eacute;liorer le bien-&ecirc;tre de la vache et de son veau.Le matin, Claire Verdier a &eacute;chang&eacute; avec les 7 agriculteurs. En amont, elle travaille avec eux &agrave; distance autour du v&ecirc;lage, les probl&eacute;matiques, les r&eacute;sultats qu&rsquo;ils obtenaient en luttant contre ces probl&egrave;mes.... &laquo; Et donc nous arrivons le matin en salle pendant 2 heures, o&ugrave; nous reprenons nos &eacute;changes en d&eacute;veloppant la th&eacute;orie. Avant d&rsquo;aller se rendre &agrave; la ferme de l&rsquo;Agricampus La Roque pour voir la pratique &raquo;, d&eacute;veloppe Claire Verdier.Pourquoi ce th&egrave;me du v&ecirc;lage et du bien-&ecirc;tre ?&laquo; C&rsquo;est &agrave; la demande des Jeunes agriculteurs. C&rsquo;est un volet cl&eacute; des &eacute;levages, o&ugrave; la connotation bien-&ecirc;tre animal est importante &agrave; prendre en compte. De nos jours, c&rsquo;est une th&eacute;matique qui s&rsquo;inscrit pleinement dans les demandes soci&eacute;tales &raquo;, estime la formatrice.Sur la ferme, Claire Verdier va ainsi d&eacute;rouler son cours de fa&ccedil;on pratique. Et cela commence par des gestes manuels sur des points pr&eacute;cis, notamment au centre du front ou &agrave; l&rsquo;arri&egrave;re du cr&acirc;ne, pour apaiser une vache gestante qui montre des signes de stress ou trop excit&eacute;e. &laquo; Ces points de pression sont importants pour recentrer l&rsquo;animal et le calmer. Il va se recentrer sur ce qui lui arrive &agrave; lui-m&ecirc;me. Sur le front par exemple, je le masse parce que le but c&rsquo;est de transmettre de la chaleur. Ce qui va &eacute;galement &ecirc;tre transmis, c&rsquo;est votre attitude. Il faut &ecirc;tre soi-m&ecirc;me centr&eacute; et calme. Si vous arrivez en trombe, stress&eacute;, ne faites rien. Parce que ce que vous allez faire ne servira &agrave; rien &raquo;, explique la v&eacute;t&eacute;rinaire, tout en manipulant la vache au cornadis.Claire explique &agrave; chaque manipulation dans quel cas un point de pression est important. Avant v&ecirc;lage, stress, apr&egrave;s v&ecirc;lage, calmer les contractions tr&egrave;s fortes, coliques de faux travail... &laquo;Dans ce dernier cas, depuis que je connais le point &agrave; l&rsquo;arri&egrave;re du cr&acirc;ne, en continuit&eacute; au niveau de l&rsquo;oreille, bien souvent je ne donne plus de m&eacute;dication. Avant j&rsquo;&eacute;tais oblig&eacute;e de faire un anti-spasmodique. Maintenant, c&rsquo;est rarement le cas&raquo;, d&eacute;voile-t-elle, en montrant &eacute;galement comment ne pas se faire prendre la main entre la t&ecirc;te de l&rsquo;animal et le cornadis.Pour finir, avant d&rsquo;aller voir les veaux, Claire Verdier va permettre aux stagiaires d&rsquo;utiliser un vaginoscope. &laquo; L&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t par rapport &agrave; une palpation, c&rsquo;est que c&rsquo;est moins invasif et permet un meilleur contr&ocirc;le de ce qu&rsquo;il se passe. Je peux voir jusqu&rsquo;au col avec une petite lampe. Cela permet de voir si les chaleurs sont normales, que tout va bien pour un retour &agrave; la repro. Dans le cas pr&eacute;sent, avec une vache ins&eacute;min&eacute;e deux fois et l&rsquo;impression qu&rsquo;elle revient en chaleur, c&rsquo;est clairement utile d&rsquo;avoir un vaginoscope &raquo;, met en avant la v&eacute;t&eacute;rinaire.L&rsquo;outil ne permet pas de voir si la vache est pleine. Il permet de bien analyser la paroi vaginale, ce que ne permet pas toujours facilement la palpation.&nbsp;&nbsp;

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