"Il y a de la place pour tout le monde, pour faire cohabiter le retour de&nbsp;certains anciens agriculteurs sur les terres tout en lan&ccedil;ant des projets&nbsp;collectifs innovants, car globalement les nouveaux projets (propos&eacute;s par les&nbsp;zadistes, NDLR) consomment assez peu de surface", a d&eacute;clar&eacute; mercredi Laurent&nbsp;Pinatel, porte-parole national du syndicat, r&eacute;uni en assembl&eacute;e g&eacute;n&eacute;rale &agrave;&nbsp;Montreuil.&nbsp;"Mais, on est loin d'&ecirc;tre avec un climat suffisamment apais&eacute; pour que les&nbsp;choses se d&eacute;bloquent", a ajout&eacute; M. Pinatel, en appelant &agrave; "un arr&ecirc;t de&nbsp;l'escalade de la violence des deux c&ocirc;t&eacute;s".&nbsp;&nbsp; Les forces de l'ordre doivent arr&ecirc;ter de "tirer des grenades de&nbsp;d&eacute;sencerclement depuis des h&eacute;licopt&egrave;res" sur les manifestants, a-t-il dit. "Et&nbsp;du c&ocirc;t&eacute; des zadistes aussi, il faut une diminution de la violence qui n'est&nbsp;pas acceptable", a-t-il ajout&eacute;.&nbsp;&nbsp;<h2>Plan d'&eacute;vacuation</h2>"Hier soir encore, il y a eu des tirs de lacrymo, l'espace de discussion&nbsp;est tr&egrave;s compliqu&eacute;, on voit bien que l'Etat avait un plan d'&eacute;vacuation et rien&nbsp;d'autres derri&egrave;re", a-t-il estim&eacute;. "Ce qui a pos&eacute; probl&egrave;me, ce n'est pas la r&eacute;partition du foncier apr&egrave;s&nbsp;l'annulation du projet d'a&eacute;roport, c'est un acte d'Etat qui a voulu expulser&nbsp;tout le monde, or seulement 30 hectares sur 1.600 portent un conflit d'usage&nbsp;entre des personnes install&eacute;es sur des parcelles et d'autres personnes qui&nbsp;voudraient les r&eacute;cup&eacute;rer", a pr&eacute;cis&eacute; Dominique Deniaud, pr&eacute;sident de la&nbsp;Conf&eacute;d&eacute;ration rurale en Loire-Atlantique.&nbsp;&nbsp;<h2>Projets</h2>"Pour notre part, nous souhaitons que le foncier puisse rester group&eacute; pour&nbsp;favoriser un maximum d'installations et de nouveaux projets collectifs, nous&nbsp;avons d&eacute;j&agrave; recens&eacute; une quinzaine de personnes diplom&eacute;es qui pourraient&nbsp;d'embl&eacute;e entrer dans le processus classique d'installation agricole", a-t-il&nbsp;ajout&eacute;. Pour la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne, la situation id&eacute;ale serait m&ecirc;me que le foncier reste public, pour "&eacute;viter la vente au d&eacute;tail, ce qui enl&egrave;verait beaucoup de sens aux projets collectifs." Le syndicat est "tout &agrave; fait en phase" avec la demande de la pr&eacute;f&egrave;te qui&nbsp;cherche les noms des personnes qui veulent s'installer, a pr&eacute;cis&eacute; M. Pinatel. Et d'ajouter "sur les 250 occupants, tous n'ont pas de projets mais il y a des personnes qui ont de v&eacute;ritables projets agricoles."&nbsp;La Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne craint que&nbsp;"le climat ne soit&nbsp;passez apais&eacute; pour que les affrontements soient termin&eacute;s."


Le syndicat agricole Confédération paysanne, très impliqué sur le dossier Notre-Dame-des-Landes, estime qu'il est possible de "faire cohabiter" tous les projets agricoles et artisanaux sur le site, à condition que le climat s'apaise localement.


NDDL: tout à fait possible de "faire cohabiter" tous les projets, selon la Confédération paysanne

A vrai dire, cette focalisation sur la pulv&eacute;risation n'est pas nouvelle et pour cause, elle est constitutive de l'IFV. Depuis exactement 70 ans et la cr&eacute;ation de l'Institut technique du vin, devenu l'Institut fran&ccedil;ais de la vigne et du vin en 2007 (fusion avec l'Entav), il est en effet dans les attributions de l'IFV de mener des actions de recherche appliqu&eacute;e avant d'en assurer le transfert aupr&egrave;s des viticulteurs. La pulv&eacute;risation concentre &agrave; elle seule beaucoup d'attention. Le Plan Ecophyto 1, lanc&eacute; en 2008, n'y est pas totalement &eacute;tranger. Il a contribu&eacute; &agrave; &eacute;tablir un constat plut&ocirc;t critique des pratiques en vigueur au vignoble, pointant nombre d'errements li&eacute;s aux performances intrins&egrave;ques des pulv&eacute;risateurs doubl&eacute;es de pratiques pour le moins empiriques dans certains cas, &agrave; l'oppos&eacute; des attentes soci&eacute;tales.<h2>EvaSprayViti et EoleDrift</h2>2013 marquera un tournant. Au Sitevi, l'IFV et L'IRSTEA (Institut national de recherche en sciences et technologies pour l'agriculture et l'environnement d&eacute;crochent une m&eacute;daille d'argent pour EvaSprayViti (ici), un banc constitu&eacute; de collecteurs artificiels mimant les feuilles de vigne, dispos&eacute;es sur 4 rangs de 10 m de long et modulable (d&eacute;but, milieu et pleine v&eacute;g&eacute;tation). EvaSprayViti permet de quantifier en conditions contr&ocirc;l&eacute;es et r&eacute;p&eacute;tables la part de produit r&eacute;ellement d&eacute;pos&eacute; sur le v&eacute;g&eacute;tal, la qualit&eacute; de sa r&eacute;partition et par diff&eacute;rence les pertes au sol et dans l'atmosph&egrave;re, autrement dit la d&eacute;rive. Au Sitevi 2017, les deux instituts d&eacute;crochent une nouvelle m&eacute;daille d'argent pour le banc EoleDrift, lequel permet d'int&eacute;grer un param&egrave;tre tr&egrave;s influent sur la qualit&eacute; d'application&nbsp;: le vent. Le banc permet en effet de reproduire toutes les conditions de vent gr&acirc;ce &agrave; un &laquo; mur de vent &raquo; occupant une surface de 25 m&sup2; (5m de haut et 5 m de long) soufflant perpendiculairement &agrave; quatre rangs de vigne artificielle. Cette standardisation des conditions de mesure offre une meilleure r&eacute;p&eacute;tabilit&eacute; des r&eacute;sultats, indispensable pour comparer de mani&egrave;re fiable les performances des pulv&eacute;risateurs test&eacute;s. L'artificialisation des conditions de mesure permet &eacute;galement de r&eacute;aliser des tests sur une plus large p&eacute;riode de l'ann&eacute;e. La combinaison de la vigne artificielle EvaSprayViti et du mur de vent EoleDrift permet de jauger la performance anti-d&eacute;rive des pulv&eacute;risateurs. L'ensemble de ses travaux devrait d&eacute;boucher &agrave; terme sur une classification des pulv&eacute;risateurs. (ici)<h2>Les 10 r&egrave;gles d'or de la protection du vignoble</h2>Le mat&eacute;riel ne fait pas tout. Et c'est pour cette raison que l'IFV distille r&eacute;guli&egrave;rement et opportun&eacute;ment en d&eacute;but de campagne ses conseils sous forme de documents et fiches pratiques. Apr&egrave;s &laquo; Comment bien choisir et r&eacute;gler son appareil pour prot&eacute;ger sa vigne et l'environnement&nbsp;&raquo; (ici) et &laquo;&nbsp;Optimiser la qualit&eacute; de pulv&eacute;risation en d&eacute;but de v&eacute;g&eacute;tation (ici), l'IFV &eacute;dite &laquo;&nbsp;Les 10 r&egrave;gles d'or de la protection du vignoble&nbsp;&raquo; (ici). Le document ne rev&ecirc;t aucun caract&egrave;re r&eacute;glementaire mais constitue un guide pratique et de bon sens, s'inscrivant dans l'Agenda de Solutions&nbsp;propos&eacute; par&nbsp;l'IFV, dans le cadre de la transition &eacute;cologique.


L’Institut français de la vigne et du vin (IFV) multiplie les opérations de vulgarisation prônant une protection du vignoble responsable et durable. Dernière action en date : l’édition de « 10 règles d’or de la protection du vignoble ».


Vigne : la pulvérisation sous contrôle avec l’IFV

Le concours Talents Gourmands met en avant le concept &laquo; du champ &agrave; l'assiette &raquo; et rassemble 3 cat&eacute;gories de professionnels qui, par leur savoir-faire et leur amour du bon produit, c&eacute;l&egrave;brent les richesses culinaires de leur r&eacute;gion&nbsp;: les agriculteurs (terre et mer), les artisans des m&eacute;tiers de bouche ainsi que les restaurateurs. A travers ce concours, le Cr&eacute;dit Agricole souhaite r&eacute;affirmer son ancrage local et r&eacute;v&egrave;le les hommes et les femmes qui le mettent en lumi&egrave;re. Les 3 premi&egrave;res &eacute;ditions du concours Talents Gourmands Cr&eacute;dit Agricole ont permis &agrave; 3600 candidats de mettre en valeur plus de 700 produits et plats d'excellence ; 227 laur&eacute;ats ont ensuite &eacute;t&eacute; r&eacute;compens&eacute;s par 75 chefs prestigieux.Pour l'&eacute;dition 2018, les candidats pourront s'inscrire gratuitement sur le site&nbsp;www.talents-gourmands.fr, du 15 mars au 31 mai 2018. L'inscription est ouverte aux agriculteurs (viticulture, &eacute;levage, grandes cultures, fruits et l&eacute;gumes, produits de la mer, en individuel ou en coop&eacute;rative agricole), aux artisans des m&eacute;tiers de bouche (bouchers, boulangers, traiteurs, p&acirc;tissiers, chocolatiers... ) et aux restaurateurs (cuisiniers salari&eacute;s ou propri&eacute;taires, sauf restauration rapide et collective) dont le si&egrave;ge social est situ&eacute; sur le territoire de leur Caisse r&eacute;gionale1 de Cr&eacute;dit Agricole.Du 1er au 30 juin 2018, le jury de la Caisse r&eacute;gionale s&eacute;lectionnera 9 finalistes (3 par cat&eacute;gorie). Les candidats seront d&eacute;partag&eacute;s sur leurs qualit&eacute;s professionnelles et leur capacit&eacute; &agrave; travailler et sublimer les produits r&eacute;gionaux.&nbsp;Lors de la finale r&eacute;gionale (du 17 septembre au 16 novembre), le jury d&eacute;signera les 3 laur&eacute;ats qui deviendront les Talents Gourmands 2018 de la Caisse r&eacute;gionale. &Agrave; cette occasion, le Cr&eacute;dit Agricole remettra aux laur&eacute;ats 3000 euros et 1000 euros pour les finalistes. Enfin, tous b&eacute;n&eacute;ficieront de dotations offertes par nos diff&eacute;rents partenaires et d'une publication dans l'&eacute;dition &laquo; Sp&eacute;cial Talents Gourmands &raquo; (janvier 2019).1: Caisse R&eacute;gionales participantes : Alpes-Provence, Aquitaine, Centre-Est, Centre-Ouest, Champagne-Bourgogne, Corse, Des Savoie, Finist&egrave;re, Ille-et-Vilaine, Loire-Haute-Loire, Normandie-Seine, Provence-C&ocirc;te-d'Azur, Pyr&eacute;n&eacute;es-Gascogne, Sud-M&eacute;diterran&eacute;e, Sud-Rh&ocirc;ne-Alpes et Val-de-France.


Le Crédit Agricole, en partenariat avec Bottin Gourmand, lance la 4e édition des Talents GourmandsCrédit Agricole, avec pour objectif la mise à l’honneur de l’ensemble de la filière gastronomique.


4ème édition du concours Talents Gourmands Crédit Agricole

Le plan loup 2018-2023 publi&eacute; en f&eacute;vrier "comporte des avanc&eacute;es ind&eacute;niables&nbsp;pour les territoires mais demeure tr&egrave;s en de&ccedil;&agrave; des enjeux sociaux,&nbsp;&eacute;conomiques, culturels et psychologiques auxquels sont confront&eacute;s les &eacute;leveurs&nbsp;et les populations", estime la commission de l'am&eacute;nagement du territoire et du&nbsp;d&eacute;veloppement durable, dans un rapport adopt&eacute; mardi et diffus&eacute; mercredi. La Commission souhaite la mise en place d'une politique du loup qui "d&eacute;fende un pastoralisme au service de la biodiversit&eacute;." D'apr&egrave;s le communiqu&eacute; ce nouveau plan loup n'est qu'une r&eacute;ponse partielle &agrave; "un malaise grandissant" en mati&egrave;re de gestion de la population.&nbsp;"La situation n'est plus tenable, ni pour les &eacute;leveurs, ni pour les&nbsp;populations, ni pour les finances publiques. C'est un cercle vicieux de&nbsp;souffrances, de d&eacute;penses et d'incompr&eacute;hensions", a comment&eacute; l'auteur du&nbsp;rapport Cyril Pellevat (LR, Haute-Savoie), cit&eacute; dans un communiqu&eacute;.Mettant en avant la "d&eacute;sesp&eacute;rance du monde pastoral" confront&eacute; &agrave; 12.000&nbsp;brebis tu&eacute;es en 2017, un chiffre en augmentation de 60% depuis 2013, les s&eacute;nateurs r&eacute;clament en particulier la suppression&nbsp;d'une des mesures les plus contest&eacute;es du plan, qui conditionne les&nbsp;indemnisations des &eacute;leveurs &agrave; la mise en place pr&eacute;alable de mesures de&nbsp;protection des troupeaux. Le communiqu&eacute; revient &eacute;galement sur la d&eacute;pense publique consacr&eacute;e &agrave; la pr&eacute;dation du loup, pass&eacute;e de 4 millions d'euros en 2006 &agrave; 26 millions d'euros en 2017, "des chiffres &eacute;loquent."&nbsp;La Commission rappelle que les &eacute;leveurs "ont d&eacute;velopp&eacute; une activit&eacute; qui garantit la conservation et le d&eacute;veloppement d'&eacute;cosyst&egrave;mes pr&eacute;cieux. Paradoxalement, le p&acirc;turage extensif des troupeaux a permis de retrouver un excellent &eacute;tat de biodiversit&eacute;, favorisant le retour du loup. Malgr&eacute; cet apport tr&egrave;s positif, les &eacute;leveurs se sentent abandonn&eacute;s face aux loups."<h2>Viabilit&eacute; de l'esp&egrave;ce</h2>La commission plaide &eacute;galement pour des "mesures alternatives" (pi&eacute;geage&nbsp;non mutilant, fusil &agrave; gros sel...) aux tirs de pr&eacute;l&egrave;vement afin de&nbsp;"r&eacute;apprendre aux loups &agrave; se m&eacute;fier et &agrave; se tenir &agrave; l'&eacute;cart des hommes" et &agrave;&nbsp;une gestion europ&eacute;enne des populations de loups. Elle appelle enfin &agrave; ce que les loups tu&eacute;s dans certaines zones de&nbsp;protection renforc&eacute;e ne soient pas compt&eacute;s dans les quotas de pr&eacute;l&egrave;vements. Le nouveau plan loup, qui n'a r&eacute;ussi &agrave; satisfaire ni les &eacute;leveurs ni les&nbsp;d&eacute;fenseurs de l'environnement, pr&eacute;voit un plafond d'abattage annuel fond&eacute; sur&nbsp;les recommandations scientifiques qui estiment qu'il ne faut pas abattre plus&nbsp;de 10 &agrave; 12% de l'effectif pour assurer la viabilit&eacute; de l'esp&egrave;ce.&nbsp;&nbsp;En 2018, ann&eacute;e de transition, le plafond initial est fix&eacute; &agrave; 40 loups, mais&nbsp;ce nombre sera actualis&eacute; fin avril une fois connus les chiffres pr&eacute;cis de la&nbsp;population au printemps, a pr&eacute;cis&eacute; mardi devant cette m&ecirc;me commission le&nbsp;pr&eacute;fet coordinateur du plan, St&eacute;phane Bouillon. Esp&egrave;ce prot&eacute;g&eacute;e, le loup, qui avait disparu du pays dans les ann&eacute;es 1930,&nbsp;est revenu par l'Italie &agrave; partir de 1992. La France compte environ 360 loups&nbsp;(r&eacute;partis en 52 meutes) et le plan du gouvernement vise une population de 500&nbsp;sp&eacute;cimens d'ici 2023.Pour en savoir plus :&nbsp;Pastoralisme : &laquo; c'est au loup de s'adapter et pas l'inverse &raquo;Retrouvez notre dossier complet :&nbsp;&nbsp;Que contient le Plan loup 2018-2023 ?<h2>Retrouvez le d&eacute;bat de Pleinchamp au SIA : loup et pastoralisme : incompatible ?</h2>&nbsp;<iframe width="560" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/rp7eBG5_kiw" frameborder="0" allow="autoplay; encrypted-media" allowfullscreen></iframe>
<h2>Les 15 propositions du rapport de la Commission de l'am&eacute;nagement du territoire et du d&eacute;veloppement durable :&nbsp;</h2>1. Renforcer la fiabilit&eacute; des donn&eacute;es sur le nombre de loups, de meutes et leur r&eacute;partition g&eacute;ographique en consolidant l'ensemble des informations au sein d'un document trimestriel du groupe national loup.2. am&eacute;liorer la transmission de l'information de l'Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage et des services de l'&Eacute;tat aux &eacute;lus locaux.3. identifier les zones de pr&eacute;sence et de r&eacute;partition naturelle des loups et endiguer la progression du front de colonisation, en pr&eacute;voyant une &eacute;volution du dispositif des zones de protection renforc&eacute;e.4. reconna&icirc;tre aux &eacute;leveurs un droit de l&eacute;gitime d&eacute;fense pour prot&eacute;ger leurs troupeaux en situation d'attaque.5. refondre le syst&egrave;me d'indemnisation des &eacute;leveurs &agrave; un niveau l&eacute;gislatif pour assurer la rapidit&eacute; des paiements et la juste reconnaissance des pr&eacute;judices subis et pr&eacute;voir l'indemnisation des chiens de protection.6.revoir la gouvernance du plan loup.7. envoyer un signal politique fort sur le soutien au pastoralisme, en inscrivant de nouveaux principes au sein du code de l'environnement et en cr&eacute;ant de nouveaux outils de valorisation des espaces pastoraux.8. renforcer la prise en compte des souffrances des animaux de troupeaux dans le code de l'environnement.9. s'appuyer sur des &eacute;l&eacute;ments scientifiques pour d&eacute;finir juridiquement ce qu'est un loup.10. revenir sur la conditionnalit&eacute; des indemnisations &agrave; la mise en place de mesures de protection et reconna&icirc;tre clairement la notion de troupeau non prot&eacute;geable.11.revoir l'utilisation des chiens de protection, am&eacute;liorer la formation et l'information de toutes les parties en contact avec eux, et pr&eacute;voir les pouvoirs de chaque autorit&eacute; (maire, repr&eacute;sentant de l'&Eacute;tat) pour les probl&egrave;mes de s&eacute;curit&eacute; publique aff&eacute;rents.12.r&eacute;investir le terrain aux c&ocirc;t&eacute;s des &eacute;leveurs pour observer les comportements des loups et d&eacute;finir ce qu'est un &laquo; &eacute;tat favorable de conservation &raquo; du loup.13. d&eacute;velopper les mesures alternatives aux tirs de pr&eacute;l&egrave;vement pour r&eacute;apprendre aux loups &agrave; se m&eacute;fier et &agrave; se tenir &agrave; l'&eacute;cart des hommes.14. soutenir le Gouvernement dans une d&eacute;marche visant &agrave; adapter le cadre juridique international et europ&eacute;en de gestion des loups.15. am&eacute;liorer la gestion intra-europ&eacute;enne des populations de loup, avec un pilotage politique pour anticiper les mouvements de population et conna&icirc;tre avec pr&eacute;cision l'&eacute;tat de conservation du loup


La commission de l'aménagement du territoire et du développement durable propose 15 modifications du plan loup pour faire face à la "désespérance du monde pastoral".


Plan loup : le Sénat fait 15 propositions pour mieux prendre en compte la "désespérance du monde pastoral"

Comment se porte la&nbsp;production ovine en France ?La conjoncture est plut&ocirc;t favorable&nbsp;pour les &eacute;leveurs ovins&nbsp;fran&ccedil;ais. En cette p&eacute;riode de&nbsp;P&acirc;ques, la consommation est&nbsp;propice &agrave; la viande d'agneau.&nbsp;Cette ann&eacute;e, nous n'avons pas&nbsp;v&eacute;cu le m&ecirc;me effet d&eacute;vastateur&nbsp;sur les march&eacute;s qu'en 2017. Nos&nbsp;produits s'&eacute;coulent bien, il faut&nbsp;dire que la production est en&nbsp;baisse en France et les importations&nbsp;ont &eacute;t&eacute; limit&eacute;es, de fait il&nbsp;manque de l'agneau et comme la&nbsp;demande se maintient, la situation&nbsp;est favorable. Pour l'heure, la&nbsp;concurrence avec l'Angleterre est&nbsp;aussi mesur&eacute;e, je m'en f&eacute;licite &agrave;&nbsp;l'instant T mais je veux rester&nbsp;vigilante sur le moyen-long terme&nbsp;car il s'agit peut-&ecirc;tre de mesures&nbsp;de r&eacute;torsion en vue du Brexit.Qu'en est-il de la&nbsp;consommation ?Je reste tr&egrave;s inqui&egrave;te car nous&nbsp;affichons toujours une baisse&nbsp;(-1%) entre 2016 et 2017. Nous&nbsp;devons &ecirc;tre tr&egrave;s offensifs dans&nbsp;notre communication aupr&egrave;s des&nbsp;nouvelles g&eacute;n&eacute;rations. La FNO a&nbsp;men&eacute; un projet avec les collectivit&eacute;s&nbsp;territoriales pour organiser&nbsp;une journ&eacute;e de l'agneau dans&nbsp;tous les lyc&eacute;es et coll&egrave;ges de&nbsp;France. Ce projet sera construit&nbsp;dans les r&eacute;gions en int&eacute;grant tous&nbsp;les op&eacute;rateurs de la fili&egrave;re.&nbsp;Justement, la table-ronde du&nbsp;congr&egrave;s &eacute;voquera le d&eacute;bouch&eacute;&nbsp;avec la restauration collective.&nbsp;O&ugrave; en &ecirc;tes-vous sur ce projet ?Nous voulons mettre en lumi&egrave;re&nbsp;les exp&eacute;riences qui fonctionnent&nbsp;en faisant t&eacute;moigner par exemple&nbsp;le r&eacute;seau Restau'co &agrave; Paris pour convaincre les op&eacute;rateurs d'aval,&nbsp;notamment les abatteurs, de l'int&eacute;r&ecirc;t&nbsp;de travailler nos produits&nbsp;autrement qu'en carcasses, pour&nbsp;r&eacute;pondre aux attentes des&nbsp;consommateurs. Au-del&agrave; du&nbsp;gigot et du navarin, nous devons&nbsp;proposer des portions &agrave; burger,&nbsp;des nuggets,... des produits&nbsp;simples et rapides &agrave; manger.Quelle est l'actualit&eacute; de la&nbsp;fili&egrave;re ?Nous rencontrons les m&ecirc;mes&nbsp;difficult&eacute;s que dans les autres&nbsp;fili&egrave;res d'&eacute;levage. Lors de notre&nbsp;huis clos au congr&egrave;s, nous parlerons&nbsp;bien s&ucirc;r des bouleversements&nbsp;de l'aide ovine qui d&eacute;sormais&nbsp;exclut le soutien &agrave; la qualit&eacute;&nbsp;et aux jeunes install&eacute;s. Une aberration! Au Pr&eacute;sident Macron, j'ai&nbsp;rappel&eacute; que 85% des brebis&nbsp;&eacute;taient install&eacute;es dans des zones&nbsp;difficiles, l&agrave; o&ugrave; on ne peut pas&nbsp;faire autre chose. Et leur pr&eacute;sence&nbsp;sur ces territoires emp&ecirc;che la&nbsp;d&eacute;prise. On parle d'utilit&eacute; agronomique,&nbsp;d'attractivit&eacute; locale,&nbsp;d'am&eacute;nagement du territoire,&nbsp;d'environnement,... Bien s&ucirc;r nous&nbsp;&eacute;voquerons aussi nos inqui&eacute;tudes&nbsp;suite au Brexit, les discussions&nbsp;sont en cours au niveau europ&eacute;en&nbsp;sur les garanties de contingentement,&nbsp;les droits de douane, les&nbsp;contraintes sanitaires.Et le loup ?Il en sera forc&eacute;ment question au&nbsp;congr&egrave;s, qui se d&eacute;roulera en&nbsp;Aveyron, d&eacute;partement impact&eacute;&nbsp;par ce pr&eacute;dateur. Notre objectif&nbsp;reste : z&eacute;ro attaque et le droit de&nbsp;d&eacute;fendre nos troupeaux hors&nbsp;plafond. La FNO travaille avec la&nbsp;FNSEA, les JA, l'APCA sur un&nbsp;d&eacute;cret d'application du plan loup&nbsp;territorialis&eacute; dans les d&eacute;partements.&nbsp;Nous tenons &agrave; ce que tous&nbsp;les &eacute;leveurs en France soient trait&eacute;s&nbsp;sur un pied d'&eacute;galit&eacute;, qu'ils&nbsp;soient en zone de colonisation ou&nbsp;concern&eacute;s depuis plus de 25 ans.&nbsp;Le loup n'est plus menac&eacute; en&nbsp;France, les &eacute;leveurs n'ont pas les&nbsp;moyens de s'en prot&eacute;ger. Les &eacute;lus&nbsp;nous soutiennent sur ce dossier&nbsp;mais les discussions sont difficiles&nbsp;avec Nicolas Hulot et&nbsp;St&eacute;phane Travert.Quel regard portez-vous sur&nbsp;l'&eacute;levage ovin en Occitanie ?Je suis ravie de ce choix de&nbsp;r&eacute;gion pour notre congr&egrave;s (1), car&nbsp;l'Occitanie &eacute;l&egrave;ve plus de 30% des&nbsp;brebis de France, sur des territoires&nbsp;porteurs de valeur ajout&eacute;e&nbsp;avec de nombreux signes de&nbsp;qualit&eacute; en lait comme en viande,&nbsp;des territoires attractifs gr&acirc;ce au&nbsp;pastoralisme qui entretient les&nbsp;paysages. La production ovine a&nbsp;une vraie carte &agrave; jouer localement.&nbsp;Je veux &ecirc;tre optimiste pour&nbsp;l'avenir m&ecirc;me si les d&eacute;fis &agrave; relever&nbsp;sont nombreux.PROPOS RECUEILLIS PAR EVA DZ(1) 19 et 20 avril &agrave; Rodez


Interview de Michèle Boudoin, Présidente de la Fédération Nationale Ovine.


«La brebis a sa place partout !»

<h2>Une enqu&ecirc;te conduite par des &eacute;tudiants en licence professionnelle</h2>Ce questionnaire d'enqu&ecirc;te&nbsp;a &eacute;t&eacute; r&eacute;alis&eacute; dans le cadre d'un projet d'&eacute;tudiants en licence professionnelle Droit et gestion des entreprises du secteur agricole du CFPPA d'Auzeville (sud de Toulouse). Il est destin&eacute; exclusivement aux salari&eacute;s agricoles de la r&eacute;gion Occitanie et a pour but de faire un &eacute;tat des lieux de la relation existant entre les salari&eacute;s agricoles et leurs employeurs. Il prendra fin le 20 mai 2018.Derri&egrave;re les mots de &laquo;&nbsp;relations humaines&nbsp;&raquo;, est essentiellement envisag&eacute;e ici la qualit&eacute; du dialogue et de la relation, facteur fr&eacute;quemment &eacute;voqu&eacute; comme condition indispensable pour rester sur une exploitation agricole o&ugrave; employeur et salari&eacute; travaillent c&ocirc;te &agrave; c&ocirc;te au quotidien. Il aborde peu d'autres questions telles que le respect du droit o&ugrave; les conditions de travail, en amont desquelles il se situe.<h2>&laquo; Son d&eacute;part, on ne l'avait pas vu venir... &raquo;</h2>C'est bien souvent apr&egrave;s une p&eacute;riode o&ugrave; &laquo;&nbsp;tout allait bien&nbsp;&raquo; que le salari&eacute; annonce un beau jour son d&eacute;part ou que l'employeur lui annonce &laquo;&nbsp;qu'il ne va pas le garder&nbsp;&raquo;. &laquo;&nbsp;Je ne l'avais pas vu venir&nbsp;&raquo; dira l'employeur (ou le salari&eacute;). De part et d'autre, une absence de communication sur des questions cl&eacute;s a fait que certaines questions n'ont pas pu &ecirc;tre r&eacute;gl&eacute;es au fil du temps. Les temps et les lieux ont manqu&eacute; et peut-&ecirc;tre les outils pour aller plus loin que le &laquo;&nbsp;tout va bien&nbsp;&raquo; et anticiper les difficult&eacute;s...L'enqu&ecirc;te propos&eacute;e ici ne pr&eacute;tend pas aborder toutes les questions dans leur complexit&eacute; mais permettre d'obtenir un &eacute;tat des lieux sur le quel construire des actions.Apr&egrave;s une courte pr&eacute;sentation de sa situation et de&nbsp; son emploi, le (ou la) salari&eacute;(e) est invit&eacute;(e) &agrave; r&eacute;pondre &agrave; des questions sur sa charge de travail, son autonomie, la pression au travail, les relations hi&eacute;rarchiques, sa participation aux t&acirc;ches et aux projets, ses sources de motivation ou au contraire ses freins au travail, la reconnaissance, l'information professionnelle, ses besoins de formation...Constitu&eacute; essentiellement de questions ferm&eacute;es, rapides &agrave; r&eacute;pondre, il laisse aussi quelques plages disponibles pour exprimer des ressentis, des exp&eacute;riences, des attentes ou des besoins.Il s'adresse autant &agrave; des salari&eacute;s qui ont une exp&eacute;rience positive et souhaitent la partager qu'&agrave; des salari&eacute;s qui ressentiraient du mal-&ecirc;tre au travail et souhaiteraient l'exprimer dans un cadre de confidentialit&eacute;.<h2>Une collecte de t&eacute;moignages et de situations v&eacute;cues et des fiches destin&eacute;es aux salari&eacute;s</h2>La restitution de l'enqu&ecirc;te est pr&eacute;vue le lundi 28 mai &agrave; Toulouse.Parall&egrave;lement &agrave; ce travail d'enqu&ecirc;te, les associations de salari&eacute;s agricoles du Tarn, du Lot et de l'Aveyron m&egrave;nent un travail de collecte de situations et d'anecdotes sur des difficult&eacute;s v&eacute;cues&nbsp;: une dizaine d'entre elles seront s&eacute;lectionn&eacute;es afin de publier des fiches destin&eacute;es &agrave; mettre l'attention sur des situations fr&eacute;quentes et sur comment les aborder, du point de vue du salari&eacute;.En effet, les conseils en &laquo;&nbsp;management&nbsp;&raquo; ou en &laquo;&nbsp;gestion des salari&eacute;s&nbsp;&raquo; sont le plus souvent destin&eacute;s aux employeurs. Les associations de salari&eacute;s agricoles estiment pour leur part que le salari&eacute; doit &ecirc;tre consid&eacute;r&eacute; comme un interlocuteur &agrave; part enti&egrave;re et b&eacute;n&eacute;ficier aussi de ces conseils en relations humaines et d'un accompagnement sp&eacute;cifique.Ce travail b&eacute;n&eacute;ficie de co-financement du CasDAR, de la DIRECCTE Occitanie et du Conseil R&eacute;gional d'Occitanie&nbsp;Remplir le questionnaire d'enqu&ecirc;teRecevoir les informations mensuelles de l'association des salari&eacute;s agricoles d'Occitanie (Inscrire votre mail dans la colonne de gauche)


L’emploi salarié agricole progresse. Pour la région Occitanie, 30% du travail de production est désormais réalisé par des salariés agricoles. Dans le même temps, ces métiers exigent de plus en plus de compétences et les candidats manquent pour répondre aux offres d'emplois. Il devient essentiel de savoir établir une bonne relation avec son salarié pour le conserver… C’est dans ce contexte que l’association des salariés agricoles d’Occitanie a lancé une enquête en ligne pour réaliser un état des lieux des situations et faire des propositions.


Une enquête sur les relations employeur/salarié auprès des salariés agricoles d’Occitanie

Afin de mieux prendre en charge les maladies professionnelles li&eacute;es aux&nbsp;pesticides, les ministres de la Sant&eacute;, de l'Agriculture, du Travail et de la&nbsp;Recherche "souhaitent approfondir les travaux actuellement men&eacute;s sur les&nbsp;expositions &agrave; ces produits".&nbsp;Pour fournir un appui scientifique &agrave; ces travaux, Agn&egrave;s Buzyn, St&eacute;phane&nbsp;Travert, Muriel P&eacute;nicaud et Fr&eacute;d&eacute;rique Vidal ont missionn&eacute; l'Institut national&nbsp;de la sant&eacute; et de la recherche m&eacute;dicale (Inserm) et l'Agence nationale de&nbsp;s&eacute;curit&eacute; sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail&nbsp;(Anses), pour qu'ils fournissent une &eacute;tude actualis&eacute;e des liens entre&nbsp;pathologies et exposition professionnelle aux pesticides.&nbsp;&nbsp;Un rapport relatif &agrave; la cr&eacute;ation d'un fonds d'aide aux victimes de produits&nbsp;phytopharmaceutiques pr&eacute;conise d'am&eacute;liorer en priorit&eacute; le syst&egrave;me de&nbsp;r&eacute;paration pour les victimes, dans le cadre des r&eacute;gimes accidents du travail&nbsp;et maladies professionnelles, en assurant une meilleure prise en charge des&nbsp;maladies professionnelles. Or, selon les ministres, "cette am&eacute;lioration pourrait passer par la&nbsp;cr&eacute;ation ou l'actualisation des tableaux de maladies professionnelles ou par&nbsp;la diffusion de recommandations &agrave; destination des comit&eacute;s r&eacute;gionaux de&nbsp;reconnaissance des maladies professionnelles (CRRMP) pour harmoniser les&nbsp;d&eacute;cisions de reconnaissance pour les maladies professionnelles ne relevant pas&nbsp;des tableaux".&nbsp;&nbsp;&nbsp;<h2>EPI</h2>En outre, un travail de concertation sera men&eacute; avec les repr&eacute;sentants des&nbsp;organisations agricoles afin d'&eacute;tudier les pistes d'am&eacute;lioration &eacute;ventuelles&nbsp;de la prise en charge des maladies professionnelles pour les exploitants,&nbsp;souligne le communiqu&eacute;. Le minist&egrave;re de l'Agriculture va &eacute;galement lancer une campagne de&nbsp;communication visant &agrave; promouvoir le port d'&eacute;quipements de protection&nbsp;individuelle (EPI) phytopharmaceutiques.La feuille de route du gouvernement en mati&egrave;re de pr&eacute;vention des effets des&nbsp;produits phytopharmaceutiques sur la sant&eacute; est actuellement soumise &agrave;&nbsp;concertation. Elle permettra de mieux conna&icirc;tre les liens entre pathologies et&nbsp;exposition, mais &eacute;galement de d&eacute;velopper les actions de protection des&nbsp;travailleurs et des populations, selon le gouvernement.


Le gouvernement a indiqué vouloir améliorer la reconnaissance des maladies professionnelles liées aux pesticides en approfondissant les travaux sur les expositions à ces produits, dans un communiqué publié mercredi.


Pesticides : le gouvernement veut améliorer la reconnaissance des maladies professionnelles

<h2>Qui est concern&eacute; ?&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; </h2>Pour les agriculteurs, il existe deux r&eacute;gimes de retraite: celui des&nbsp;anciens salari&eacute;s, et celui des non-salari&eacute;s agricoles (NSA) ou anciens&nbsp;exploitants, qui comprend &agrave; la fois les chefs d'exploitation (44% des&nbsp;effectifs), les conjoints-collaborateurs (10%), les aidants familiaux (16%) et&nbsp;les veufs ou veuves d'exploitants (30%).&nbsp;&nbsp;&nbsp; D&eacute;but 2017, 3,9 millions de personnes b&eacute;n&eacute;ficiaient d'une retraite vers&eacute;e&nbsp;par la MSA (s&eacute;curit&eacute; sociale des agriculteurs): 2,5 millions d'anciens&nbsp;salari&eacute;s agricoles, et 1,4 million de non-salari&eacute;s.<h2>Les anciens exploitants, sous le seuil de pauvret&eacute;</h2>Pour les non-salari&eacute;s, la MSA g&egrave;re &agrave; la fois la retraite de base et le&nbsp;r&eacute;gime compl&eacute;mentaire obligatoire (RCO). &nbsp;La pension globale d&eacute;pend de la dur&eacute;e d'affiliation mais aussi des&nbsp;cotisations, donc des revenus de l'agriculteur. Contrairement &agrave; celle des&nbsp;salari&eacute;s du r&eacute;gime g&eacute;n&eacute;ral, elle n'est pas calcul&eacute;e sur la base des 25&nbsp;meilleures ann&eacute;es mais sur l'ensemble de la carri&egrave;re. Compar&eacute;es aux autres r&eacute;gimes, les retraites des exploitants sont&nbsp;particuli&egrave;rement faibles. Selon un rapport du Conseil d'orientation des&nbsp;retraites (COR), la pension moyenne s'&eacute;tablissait en 2015 &agrave; 730 euros par mois&nbsp;pour une carri&egrave;re compl&egrave;te, contre 1.800 euros pour l'ensemble des Fran&ccedil;ais.&nbsp;Les anciens non-salari&eacute;s agricoles vivent donc, pour beaucoup, sous le seuil&nbsp;de pauvret&eacute; (1.015 euros en 2015, soit 60% du revenu m&eacute;dian). Dans le d&eacute;tail, selon la MSA, les anciens chefs d'exploitation percevaient&nbsp;d&eacute;but 2017, &agrave; carri&egrave;re compl&egrave;te (au moins 150 trimestres cotis&eacute;s,&nbsp;compl&eacute;mentaire comprise), 855 euros par mois en moyenne.&nbsp;&nbsp;&nbsp; Leurs conjoint(e)s, essentiellement des femmes, touchaient 597 euros par&nbsp;mois, et les aidants familiaux, 687 euros. Les veufs et veuves, percevant&nbsp;leurs droits propres et une pension de r&eacute;version, touchaient 1.014 euros. De plus, moins de 30% des anciens exploitants justifient d'une carri&egrave;re&nbsp;compl&egrave;te et moins de la moiti&eacute; b&eacute;n&eacute;ficient de la compl&eacute;mentaire. Une grande&nbsp;part (85,8%) sont n&eacute;anmoins polypensionn&eacute;s, c'est-&agrave;-dire qu'ils ont chang&eacute; de&nbsp;travail au cours de leur carri&egrave;re, et touchent des pensions de plusieurs&nbsp;r&eacute;gimes (97 trimestres &agrave; la MSA en moyenne).&nbsp;&nbsp; Depuis d&eacute;but 2017, un dispositif garantit aux chefs d'exploitation un&nbsp;montant de pension minimal pour une carri&egrave;re compl&egrave;te, &agrave; 75 % du Smic net&nbsp;agricole, soit 871 euros. Les conjoints et aidants familiaux n'y sont pas&nbsp;&eacute;ligibles. Une proposition de loi, vot&eacute;e &agrave; l'Assembl&eacute;e, pr&eacute;voyait de faire passer ce&nbsp;minimum &agrave; 85% du Smic, soit 987 euros en 2018. Adopt&eacute;e en commission par le&nbsp;S&eacute;nat, elle a finalement &eacute;t&eacute; bloqu&eacute;e par le gouvernement et repouss&eacute;e &agrave; 2020.<h2>Des ex-salari&eacute;s aux carri&egrave;res courtes </h2>Les anciens salari&eacute;s agricoles percevaient de la MSA, en 2017 et &agrave; carri&egrave;re&nbsp;compl&egrave;te, 1.085,5 euros par mois. Mais pour les salari&eacute;s, la MSA ne g&egrave;re que&nbsp;la retraite "de base", la compl&eacute;mentaire &eacute;tant g&eacute;r&eacute;e par l'Agirc-Arrco.&nbsp;&nbsp; Leurs carri&egrave;res sont par ailleurs souvent tr&egrave;s courtes (36,5 trimestres en&nbsp;moyenne), et ils sont en tr&egrave;s grande majorit&eacute; polypensionn&eacute;s. La pension&nbsp;moyenne vers&eacute;e par la MSA, toute dur&eacute;es de carri&egrave;res confondues, est donc&nbsp;faible: 187,8 euros par mois.<h2>Le r&eacute;gime des exploitants en d&eacute;ficit</h2>Les deux r&eacute;gimes sont caract&eacute;ris&eacute;s par un d&eacute;s&eacute;quilibre d&eacute;mographique entre&nbsp;pensionn&eacute;s et cotisants. Alors que la branche vieillesse du r&eacute;gime des salari&eacute;s agricoles est&nbsp;exc&eacute;dentaire, celle du r&eacute;gime des exploitants &eacute;tait en d&eacute;ficit de 265 millions&nbsp;d'euros en 2016, selon un rapport de la Commission des comptes de la s&eacute;curit&eacute;&nbsp;sociale.&nbsp;&nbsp; Avec 1,5 million de pensionn&eacute;s, pour 488.000 cotisants en 2016, le r&eacute;gime&nbsp;des exploitants engrangeait seulement 1,1 milliard d'euros de cotisations. Ses&nbsp;recettes (7,5 milliards d'euros) venaient donc essentiellement de transferts&nbsp;entre r&eacute;gimes de base (3,2 milliards d'euros) et produit de taxes affect&eacute;es&nbsp;(2,8 milliards). Le r&eacute;gime RCO est aussi en partie financ&eacute; par la solidarit&eacute; nationale (&agrave;&nbsp;l'aide de taxes affect&eacute;es). Une revalorisation des retraites supposerait donc&nbsp;de trouver de nouveaux financements.


Entre pensions très faibles, souvent inférieures au seuil de pauvreté et carrières courtes et hétérogènes, qui sont les retraités agricoles, combien touchent-ils ? Comment le régime est-il financé ?


Retraites agricoles: de très faibles pensions, un régime déséquilibré

L'&eacute;dition 2018 de l'&eacute;conomie laiti&egrave;re en chiffres est disponible, cliquez ici pour y acc&eacute;der !

L' Édition 2018 de l'économie laitière en chiffres est en ligne !


Pour piloter ses interventions fongicides contre la septoriose du blé, il est important de prendre en compte le stade de la plante, la sensibilité variétale et l’état de contamination du feuillage. Florence Schlageter, ingénieur régional chez ARVALIS – Institut du végétal, nous explique en vidéo les principaux symptômes de cette maladie et les seuils d'intervention.


Septoriose : observer pour décider d’une intervention

Tracteurs&nbsp;standards : John Deere, New Holland, Massey FergusonEn 2017, le march&eacute; des tracteurs standards a enregistr&eacute; une l&eacute;g&egrave;re baisse de 0,1% avec 22 570 v&eacute;hicules immatricul&eacute;s contre 22 600 unit&eacute;s en 2016. John Deere gagne 0,2 point de parts de march&eacute; (19,4 %) et reste en t&ecirc;te du classement. New Holland perd 1,5 point (13,1 %) et maintient sa 2&egrave;me place. Massey Ferguson gagne 1,9 point et passe en 3&egrave;me position (12,0 %) devant Claas qui perd 1,4 point (11,2 %).. Suivent Fendt (10,5 %), Kubota (8,2 %), Case IH (7,4 %), Valtra (6,7 %), Deutz-Fahr (4,7 %), McCormick (1,8 %), Landini (1,2 %) et Same (1,1 %).Automoteurs vigne&nbsp;: New Holland, Fendt, SameEn 2017, les immatriculations de tracteurs vignes et vergers ont diminu&eacute; de 5 % pour s'&eacute;tablir &agrave; 3 965 unit&eacute;s. New Holland (21,6 % devance Fendt (17,7 %), Same (9,3 %), landini (8,5 %), Massey Ferguson (8,5 %), Kubota (8,2 %), Claas (6,8 %), Case IH (5,5 %), John Deere (3,3 %)... &nbsp;Les enjambeurs vignerons voient quant &agrave; eux leur march&eacute; l&eacute;g&egrave;rement augmenter de 4 % pour atteindre 485 unit&eacute;s. Les machines &agrave; vendanger automotrices ont aussi diminu&eacute; de 12% (410 unit&eacute;s). Sur ce march&eacute;, le leader historique New Holland se maintient sur la premi&egrave;re place du podium avec 26 % de parts de march&eacute;.Moissonneuses-batteuses&nbsp;: Claas, New Holland, John DeereEn 2017, les immatriculations de moissonneuses-batteuses ont baiss&eacute; de 30%, par rapport &agrave; 2016, avec 1 276 unit&eacute;s. Claas perd 3,7 points de parts de march&eacute; et reste en t&ecirc;te du classement (37,5 %) devant des New Holland qui perd 2,8 points (24,1 %) et John Deere qui gagne 8,7 points (22,8%). Suivent Case IH (7,4%), Deutz-Fahr (2,3 %), Fendt (2,1 %), Laverda (1,9 %) et Massey Ferguson (1,9 %).Presses &agrave; balles rondes&nbsp;: John Deere, Claas, New HollandAvec 19,8 % de part de march&eacute;, John Deere ravit la premi&egrave;re place &agrave; New Holland, troisi&egrave;me avec 13,5 % et devanc&eacute; par Claas (18,8 %). Suivent Lely (10,1 %), rachet&eacute; &agrave; l'automne dernier par Agco, McHale (10,1 %), Kuhn (9,6 %), Krone (5,4 %), Case IH (3,5 %), Deutz-Fahr (2,5 %), Vicon (1,9 %), Feraboli (1,6 %) et Kubota (1,1 %).Remorques autochargeuses&nbsp;: P&ouml;ttinger, Jeulin, StrautmannApr&egrave;s une forte progression ces derni&egrave;res ann&eacute;es, les immatriculations de remorques autochargeuses de fourrage ont diminu&eacute; de 4 % avec 256 unit&eacute;s en 2017. Le leader P&ouml;ttinger se maintient sur la premi&egrave;re place du podium avec 33,2 % de parts de march&eacute;. Il est suivi par Jeulin (10,9%) et Strautmann, qui progresse de 1,9 point sur 2017 pour atteindre 9,4% de parts de march&eacute;. Suivent Supertino (8,6 %), Belair (8,2 %), Lely (7,8 %), Claas (7,0 %), Krone (3,9 %), Schuitemaker (3,9 %), Bonino (3,5 %) et Vicon (2,3 %).M&eacute;langeuses automotrices&nbsp;: Lucas G., RMH, KuhnLes immatriculations de m&eacute;langeuses automotrices ont progress&eacute; de 20 % en 2017 pour atteindre 72 unit&eacute;s. Sur la p&eacute;riode 2016/2017, Lucas G. a largement augment&eacute; ses immatriculations pour s'octroyer 22 % de parts de march&eacute; (contre 3,2% en 2014/2015). Il est suivi par RMH avec 21,2 % (- 10,8 points) et Kuhn avec 17,4 % (+ 2,3 points). Suivent Storti (11,4 %), Faresin (10,6 %), Trioliet (6,8 %), Siloking (6,1 %), Matrix (1,5 %) faccia (0,8 %) et Sgariboldi (1,5 %).D&eacute;chaumeurs &agrave; disques ind&eacute;pendants&nbsp;: Lemken, Horsch, Gr&eacute;goire-BessonEn 2017 le march&eacute; des d&eacute;chaumeurs &agrave; disques ind&eacute;pendants enregistre une baisse de 12 % et atteint 624 unit&eacute;s. Le leader historique dans cette cat&eacute;gorie, Lemken, gagne 0,5 point, avec 17,1% de parts de march&eacute;. Le deuxi&egrave;me de la cat&eacute;gorie, Horsch, gagne 1,2 point et atteint 16,8 %. Gr&eacute;goire-Besson se stabilise &agrave; la troisi&egrave;me place avec 8,8%. Suivent P&ouml;ttinger (8,3 %), Amazone (7,5 %), Agrisem (7,4 %), V&auml;derstad (7,1 %), Kuhn (6,7 %), Bednar (3,4 %), Quivogne (3,2 %), Souchu (2,9 %).Semoirs en ligne semi-port&eacute;s et train&eacute;s&nbsp;: Horsch, Sky, AmazoneEn 2017 le march&eacute; des semoirs c&eacute;r&eacute;aliers baisse de 4 % et atteint 271 unit&eacute;s. Horsch,creuse l'&eacute;cart et gagne 6,4 points pour atteindre 29,2 % de parts de march&eacute;, devant Sky Agriculture 22,5 % et Amazone avec 10,7 %. Suivent P&ouml;ttinger (7,7 %), V&auml;derstad (7,7 %), John Deere (5,9 %), Maschio (5,2 %), Kuhn (3,3 %), Bednar (3,0 %) et Lemken (1,5 %).Pulv&eacute;risateurs automoteurs&nbsp;: Artec, John Deere, Pr&eacute;cicultureEn 2017, le march&eacute; des pulv&eacute;risateurs automoteurs enregistre une forte baisse de 43 % avec 247 unit&eacute;s immatricul&eacute;es, contre 434 unit&eacute;s en 2016. Avec une part de march&eacute; de 33,6 % en 2017, Artec conforte sa place de leader devant John Deere &agrave; 15,0 % de parts de march&eacute; et Preciculture (Berthoud, Caruelle-Sequip, Tecnoma) &agrave; 13,8 %. Suivent Hardi-Evrard (11,3 %), Matrot (9,3 %), Amazone (7,7 %), Challenger d&eacute;sormais aux couleurs Fendt (7,7 %), Agrifac (0,8 %) et Delvano (0,4 %).Remorques, &eacute;pandeurs, tonnes et plateaux&nbsp;: Rolland... et RollandEn 2017, les immatriculations de remorques agricoles en France s'&eacute;l&egrave;vent &agrave; 7 974 unit&eacute;s et connaissent une baisse de 9 %. Dans la famille des bennes monocoque, le march&eacute; baisse de 7 % avec 3 523 unit&eacute;s. Rolland (10,3 %), devance Deves (8,7 %), Siam Gyrax (7,8 %), Demarest (5,2 %), La Campagne (5,2 %), Thi&eacute;vin (4,6 %), Maupu (4,1 %), Jeantil (4,1 %), Gilibert (3,7 %), Chevance (3,1 %). Le march&eacute; des &eacute;pandeurs de fumier baisse de 17 % &agrave; 793 unit&eacute;s. Rolland (19,4 %) devance Sodimac (19,3 %), Jeantil (17,8 %), Deguillaume (5,9 %), Gilibert (4,7 %), LeBoulch (4,0 %), Pichon (4,0 %), Coutand (3,4 %), Joskin (2,6 %....). Les march&eacute;s des plateaux et des tonnes &agrave; lisier baissent respectivement de 11% (2 366 unit&eacute;s) &nbsp;et 18 % (448 unit&eacute;s).Chargeurs t&eacute;lescopiques&nbsp;: JCB, Manitou, MerloLes immatriculations de chargeurs t&eacute;lescopiques ont diminu&eacute; de 15 % par rapport &agrave; 2016. En 2017, le march&eacute; s'&eacute;l&egrave;ve &agrave; 3 403 unit&eacute;s. Apr&egrave;s avoir perdu sa place de leader en 2016, JCB revient sur le devant de la sc&egrave;ne prenant la premi&egrave;re place, avec une forte progression de 7,7 points et 33,4 % de parts de march&eacute;. Manitou perd une place sur le podium et finit l'ann&eacute;e &agrave; 29,8 % de parts de march&eacute;. Merlo conserve sa troisi&egrave;me place et se stabilise &agrave; 14,6 %. Suivent Claas (8 %), Bobcat (4,2 %), Massey Ferguson (2,8 %), Caterpillar (2,6 %), New Holland (1,9 %), Dieci (1,6 %) et Deutz-Fahr (0,5 %).


Dans son rapport économique relatif à l’année 2017, Axema faisait part d’une hausse de 1,1 % du marché français de l’agroéquipement, à 5,1 milliards €. Ce chiffre est la résultante d’une baisse de la production (- 3,3 %), d’une baisse des importations (- 5 %) et d’une hausse des exportations (+ 3,4 %). Le même rapport dressait le palmarès national des constructeurs pour 11 catégories de matériels. Un palmarès basé sur les immatriculations de véhicules et non sur le chiffre d’affaires.


Le palmarès 2017 pour 11 catégories d’agroéquipements

&laquo;&nbsp;Je ne comprends pas, j'ai 35 hectares p&acirc;turables pour mes 75 vaches, et cette ann&eacute;e je n'ai pas r&eacute;ussi &agrave; d&eacute;brayer un seul paddock&nbsp;!&nbsp;&raquo;. En regardant de plus pr&egrave;s le planning de p&acirc;turage, on rel&egrave;ve sur chacun des 19 paddocks, 10 tours dans l'ann&eacute;e, avec un temps de repos de seulement 14 jours au printemps et en &eacute;t&eacute;. Il s'agit d'un cas d'acc&eacute;l&eacute;ration &agrave; contretemps.Sur le plan &eacute;conomique, c'est un cercle vicieux. D'abord, car la moiti&eacute; du rendement est perdu lorsqu'on fait p&acirc;turer 7 jours trop t&ocirc;t. Andr&eacute; Pochon, &eacute;leveur et co-fondateur du CEDAPA dans les C&ocirc;tes d'Armor, l'a souvent r&eacute;p&eacute;t&eacute;. Un temps de retour de 21 jours est un optimum entre le temps de repos, la quantit&eacute; d'herbe et la qualit&eacute; de la pousse. En Sarthe, la pousse de l'herbe au printemps est en moyenne de 60 kg/ha/j. Un stade d'entr&eacute;e 7 jours trop t&ocirc;t, c'est 420 kg/ha de perdu, soit pour notre &eacute;leveur, environ 15 TMS de perdu sur un unique tour de ses 35 hectares de p&acirc;tures&nbsp;! Pour un autre &eacute;leveur, le surp&acirc;turage a d&eacute;grad&eacute; pr&eacute;matur&eacute;ment la flore de sa prairie, et a accentu&eacute; la perte de productivit&eacute; (porcelles, plantes &agrave; rosettes ...). Les prairies seront cass&eacute;es au bout de 5 ans, bien loin de son objectif initial de 9 ans.Mais alors, que se passe-t-il &agrave; nos pieds ? Les gramin&eacute;es peinent &agrave; taller. Et &agrave; force de faire p&acirc;turer les jeunes repousses, la plante puise dans ses r&eacute;serves racinaires pour reconstituer la partie a&eacute;rienne qui ne parvient pas &agrave; effectuer de photosynth&egrave;se pour reconstituer &agrave; son tour les r&eacute;serves. Elle s'&eacute;puise, se nanifie, les racines s'implantent moins en profondeur, et quand arrivent les premi&egrave;res chaleurs, elle meurt et laisse la place aux esp&egrave;ces ind&eacute;sirables.L'acc&eacute;l&eacute;ration &agrave; contretemps produit l'effet inverse de ce qui est recherch&eacute; chez nos deux &eacute;leveurs. Pour l'un, c'est la volont&eacute; de diminuer son co&ucirc;t alimentaire qui l'a amen&eacute; &agrave; p&acirc;turer sans faiblir. Mais &agrave; terme, de telles pratiques peuvent lui co&ucirc;ter cher, surtout s'il s'agit de retourner pr&eacute;cocement la prairie. Pour l'autre, son choix &eacute;tait motiv&eacute; par la recherche d'autonomie fourrag&egrave;re. &laquo;&nbsp;&Ccedil;a m'emb&ecirc;te de devoir affourager en juin&nbsp;&raquo;, dit-il.&nbsp; Certes, mais cela permettra de p&acirc;turer de plus belle &agrave; l'automne, et de tendre ainsi vers l'autonomie fourrag&egrave;re.Alors, comment se pr&eacute;munir des risques&nbsp;? En premier lieu, les groupes d'&eacute;leveurs herbagers s'accordent &agrave; dire qu'il faut &ecirc;tre rigoureux et m&eacute;thodique dans la gestion de l'herbe. Deux heures pass&eacute;es chaque semaine &agrave; faire le tour de ses prairies pour mesurer les hauteurs d'herbe n'est pas du temps perdu, mais de l'argent gagn&eacute;&nbsp;! Et puis, cotiser au CIVAM est indispensable ! Car en guise de cadeau de bienvenue, le calendrier de p&acirc;turage et le P&acirc;tur'Agenda aideront tous ceux qui cherchent des rep&egrave;res sur l'herbe. Mais rien ne vaut une journ&eacute;e d'&eacute;changes avec un groupe d'&eacute;leveurs du CIVAM pour avoir des r&eacute;ponses pr&eacute;cises &agrave; ses questions, se rassurer, b&eacute;n&eacute;ficier de l'exp&eacute;rience des coll&egrave;gues. Bref, un investissement rentable&nbsp;!


Ne pas laisser un temps de repos suffisamment long entre deux tours de pâturage est doublement pénalisant pour l’éleveur : à court terme, il perd sur la productivité de l’herbe, sur le long terme, il compromet la pérennité de la prairie. Économiquement, il est perdant sur toute la ligne.


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