Avec 15 000 nouveaux habitants chaque ann&eacute;e, avec des surfaces en zones humides qui la placent au&nbsp;second rang national, la Loire-Atlantique est aussi un leader dans le domaine agro-alimentaire et&nbsp;dans le d&eacute;veloppement d'une multitude de syst&egrave;mes de production (dont l'agriculture biologique o&ugrave;&nbsp;elle se place au premier rang national des surfaces certifi&eacute;es). Elle a toujours connu des int&eacute;r&ecirc;ts&nbsp;crois&eacute;s sur le foncier mais cela ne l'a jamais emp&ecirc;ch&eacute;e d'&ecirc;tre un d&eacute;partement attractif et d'avoir une&nbsp;agriculture particuli&egrave;rement dynamique. 
Contrairement &agrave; ce que certains voudraient laisser croire, il n'y a pas un mod&egrave;le unique d'agriculture.&nbsp;Il y a une agriculture tourn&eacute;e vers les march&eacute;s de l'agroalimentaire et de la grande distribution, cette&nbsp;derni&egrave;re repr&eacute;sentant deux tiers des achats de produits alimentaires en 2015 (selon l'INSEE). Il y a&nbsp;une agriculture destin&eacute;e &agrave; l'exportation, soit de produits finis, soit de mati&egrave;re premi&egrave;re, qui&nbsp;contribue largement &agrave; l'exc&eacute;dent de notre balance commerciale. Il y a aussi une agriculture vers&nbsp;laquelle se tournent des consommateurs qui veulent privil&eacute;gier un lien direct avec les producteurs. 
Les projets d'installation qui naissent chaque jour dans le d&eacute;partement sont particuli&egrave;rement vari&eacute;s&nbsp;et d&eacute;veloppent leurs syst&egrave;mes de production pour &ecirc;tre en capacit&eacute; de se positionner sur les&nbsp;diff&eacute;rents march&eacute;s qu'ils ciblent. 
Mais quelle que soit l'agriculture dont il est question, il y a effectivement un mod&egrave;le qui pr&eacute;vaut :

<ul>
	<li>celui d'une production de qualit&eacute;, r&eacute;pondant aux standards de s&eacute;curit&eacute; alimentaire et sanitaire, qui&nbsp;assure un revenu juste au producteur qui en est &agrave; l'origine.</li>
</ul>
&Atilde;&euro; Notre Dame des Landes comme ailleurs&nbsp;en Loire-Atlantique et en France, l'agriculture a donc toujours mis en oeuvre les moyens adapt&eacute;s pour&nbsp;parvenir &agrave; cet objectif. La FNSEA 44 et JA 44 continuent &agrave; soutenir et &agrave; d&eacute;fendre ces projets&nbsp;permettant une agriculture viable, vivable et durable dans le d&eacute;partement, qui s'inscrivent d'ailleurs&nbsp;dans les orientations d&eacute;finies par le Sch&eacute;ma Directeur R&eacute;gional des Exploitations Agricoles (SDREA)&nbsp;mis en oeuvre par l'&eacute;tat. Les agriculteurs de Notre Dame des Landes, comme ceux du reste du&nbsp;d&eacute;partement d'ailleurs, n'ont pas de le&ccedil;ons &agrave; recevoir pour r&eacute;pondre aux politiques publiques et aux&nbsp;attentes soci&eacute;tales. Ils le font d&eacute;j&agrave; et continueront &agrave; le faire. 
Si la FNSEA 44 et JA 44 d&eacute;fendent une agriculture r&eacute;solument ouverte et tourn&eacute;e vers l'avenir, cela&nbsp;ne se fera n&eacute;anmoins pas sans coh&eacute;rence et pragmatisme, ni sans respect des r&egrave;gles fondamentales. 
Le d&eacute;bat n'est pas de savoir quel syst&egrave;me de production va se d&eacute;velopper &agrave; Notre Dame des Landes :&nbsp;la question est de r&eacute;gler l'acc&egrave;s au foncier, chaque agriculteur s'inscrira ensuite librement dans le&nbsp;syst&egrave;me qui lui convient comme ce qui se fait d&eacute;j&agrave; ailleurs en Loire-Atlantique. N'oublions pas que&nbsp;des agriculteurs ont toujours &eacute;t&eacute; pr&eacute;sents &agrave; Notre Dame des Landes. M&ecirc;me en 1970 quand a germ&eacute;&nbsp;l'id&eacute;e d'un a&eacute;roport. M&ecirc;me en 2008 quand une D&eacute;claration d'Utilit&eacute; Publique a enclench&eacute; le&nbsp;processus de mise en oeuvre du projet. Et m&ecirc;me dans les ann&eacute;es qui ont suivi quand de nouveaux&nbsp;venus ont pris possession de la zone, sous l'oeil presque bienveillant de l'&eacute;tat et avec le soutien de&nbsp;collectifs dont l'un d'eux est clairement le bras arm&eacute; de la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne. 
Le site de Notre Dame des Landes est un territoire de bocage principalement destin&eacute; &agrave; l'&eacute;levage et &agrave;&nbsp;la polyculture. De mani&egrave;re &eacute;vidente, les exploitations historiquement pr&eacute;sentes dans et aux abords&nbsp;de l'emprise sont les plus adapt&eacute;es si l'on souhaite maintenir de l'&eacute;levage dans cette zone et&nbsp;conserver la biodiversit&eacute; unanimement reconnue mais dont on oublie souvent qu'elle a &eacute;t&eacute; cr&eacute;&eacute;e et&nbsp;maintenue par les pratiques des exploitants historiques. Certains veulent tout balayer d'un revers de&nbsp;main mais il est temps d'arr&ecirc;ter les postures d&eacute;magogiques et partisanes. Notre responsabilit&eacute;&nbsp;collective est de ne pas retenir du pass&eacute; seulement ce qui nous arrange. 
L'abandon du projet d&eacute;cid&eacute; il y a quelques semaines n'autorise pas des occupants ill&eacute;gaux &agrave;&nbsp;s'accaparer les terres de Notre Dame des Landes. Cela n'autorise pas &agrave; des agriculteurs affili&eacute;s &agrave; la&nbsp;Conf&eacute;d&eacute;ration Paysanne, qui avaient d&eacute;j&agrave; franchi un pas en d&eacute;filant aux c&ocirc;t&eacute;s d'associations&nbsp;environnementales et de groupuscules n&eacute;buleux, &agrave; vouloir mettre dehors leurs coll&egrave;gues qui veulent&nbsp;simplement continuer &agrave; exploiter leurs terres. Il ressort souvent des prises de paroles des uns et des&nbsp;autres la question de la l&eacute;gitimit&eacute; : qui est le plus l&eacute;gitime &agrave; exploiter &agrave; nouveau les terres de Notre&nbsp;Dame des Landes ? Mais la question n'a m&ecirc;me pas &agrave; &ecirc;tre pos&eacute;e ! 
Apr&egrave;s la r&eacute;vision d'un document d'urbanisme, une parcelle agricole exploit&eacute;e qui redevient non&nbsp;constructible doit-elle &ecirc;tre confi&eacute;e &agrave; la mairie qui l'a requalifi&eacute;e ou &agrave; l'agriculteur qui a continu&eacute; &agrave;&nbsp;l'exploiter en attendant son changement effectif de destination ? Quand la FNSEA 44 et JA 44&nbsp;obtiennent une victoire syndicale face &agrave; un g&eacute;ant de l'agroalimentaire ou de la distribution, les&nbsp;profits reviennent-ils aux seuls syndicats majoritaires ou &agrave; tous les agriculteurs qui souffrent de ne&nbsp;pas mieux gagner leur vie ? 
La question n'est pas de savoir qui va tirer les lauriers au final. Il s'agit seulement de redonner un&nbsp;avenir aux agriculteurs qui, pendant trop longtemps, ont v&eacute;cu d'abord sous la menace d'un projet&nbsp;destructeur de foncier puis dans la pr&eacute;carit&eacute; en raison des errements de l'&eacute;tat et de son incapacit&eacute; &agrave;&nbsp;faire respecter l'&eacute;tat de droit avant de perdre espoir face aux pressions quotidiennes qu'ils subissent&nbsp;de la part d'opposants qui n'ont aucun scrupule. Ce sont eux les exploitants historiques. Ce sont eux&nbsp;qui appellent &agrave; l'aide depuis des ann&eacute;es. Ce sont eux qu'il faut prot&eacute;ger, accompagner, soutenir. 
La r&eacute;union du comit&eacute; de pilotage sous l'&eacute;gide de Madame la Pr&eacute;f&egrave;te le 19 mars a permis de d&eacute;finir un&nbsp;certain nombre d'orientations. Nous tenons d'abord &agrave; souligner :
<ul>
	<li>La confirmation par Madame la Pr&eacute;f&egrave;te de la position du Premier Ministre pour un retour &agrave; un&nbsp;usage strictement agricole de la zone ;</li>
	<li>&nbsp;La reconnaissance par l'&eacute;tat de l'instance l&eacute;gitime de concertation que constitue le comit&eacute;&nbsp;professionnel anim&eacute; par la Chambre d'agriculture depuis dix ans ;</li>
	<li>&nbsp;La prise en compte d'un certain nombre de propositions valid&eacute;es justement par ce comit&eacute;, et&nbsp;notamment la n&eacute;cessit&eacute; d'un diagnostic pr&eacute;cis de l'&eacute;tat des surfaces agricoles, de la reconstitution&nbsp;des exploitations historiques en tenant compte de leur situation lors de la DUP en 2008 et d'un&nbsp;examen de tous les projets agricoles dans les r&egrave;gles actuelles du droit, notamment par&nbsp;l'application du contr&ocirc;le des structures sous l'&eacute;gide de la Commission D&eacute;partementale&nbsp;d'Orientation Agricole (CDOA) ;</li>
	<li>&nbsp;La p&eacute;rennisation du statut des 611 hectares actuellement en Conventions d'Occupation Pr&eacute;caire&nbsp;(COP) aux profits des exploitants historiques, en attendant de les transformer en bail r&eacute;pondant&nbsp;au statut du fermage ;</li>
	<li>&nbsp;La r&eacute;gularisation de la situation des quatre exploitations expropri&eacute;es en leur proposant &agrave; elles&nbsp;aussi une COP de mani&egrave;re transitoire.</li>
</ul>

Mais nous resterons extr&ecirc;mement vigilants sur plusieurs aspects fondamentaux parmi lesquels :

<ul>
	<li>&nbsp;Le refus de voir des COP &ecirc;tre propos&eacute;es &agrave; d'autres qu'&agrave; des exploitants agricoles respectant les&nbsp;normes et les r&egrave;gles qui r&eacute;gissent l'agriculture d&eacute;partementale ;</li>
	<li>&nbsp;La n&eacute;cessit&eacute; de recueillir l'avis de la profession au travers du comit&eacute; professionnel pour toute&nbsp;nouvelle COP sur des surfaces qui n'en disposaient pas jusqu'&agrave; pr&eacute;sent ;</li>
	<li>&nbsp;L'indispensable recours &agrave; la force publique pour ramener l'&eacute;tat de droit sur les 310 hectares&nbsp;occup&eacute;s ill&eacute;galement et pour assurer la s&eacute;curit&eacute; des exploitants historiques qui veulent acc&eacute;der&nbsp;librement &agrave; leurs terres ;</li>
	<li>&nbsp;Une n&eacute;cessaire clarification du positionnement de la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne face aux&nbsp;agissements honteux du collectif dont elle est &agrave; l'origine, qui a g&eacute;n&eacute;r&eacute; des conflits s'&eacute;tendant&nbsp;aujourd'hui sur presque 100 hectares ;</li>
	<li>&nbsp;L'affirmation sans ambig&Atilde;&frac14;it. par l'&eacute;tat que ces surfaces qui sont l'objet de conflits reviennent aux&nbsp;exploitants historiques et que ce ne sera pas une monnaie d'&eacute;change pour acheter la paix sociale.</li>
</ul>

Dans l'attente des prochaines &eacute;ch&eacute;ances, la FNSEA 44 et JA 44 continueront &agrave; contribuer aux travaux&nbsp;du comit&eacute; professionnel anim&eacute; par la Chambre d'agriculture et du comit&eacute; de pilotage pr&eacute;sid&eacute; par&nbsp;l'&eacute;tat. Avec la volont&eacute; affich&eacute;e de redonner un avenir agricole &agrave; cette zone et aux agriculteurs qui y&nbsp;vivent depuis des g&eacute;n&eacute;rations, &agrave; l'image de l'agriculture de Loire-Atlantique.

Micka&euml;l TRICHET, pr&eacute;sident de la FNSEA 44

J&eacute;r&ocirc;me MAILLARD, pr&eacute;sident de JA 44

La FNSEA 44 et JA 44 ont adressé, jeudi 22 mars, une lettre ouverte à l'attention de Edouard Philippe, Premier Ministre. En voici le contenu.

Lettre ouverte - L'avenir agricole à Notre Dame des Landes à l'image de l'agriculture de la Loire-Atlantique

Si la perspective d'une guerre commerciale entre la Chine et les Etats-Unis&nbsp;fait plonger les places boursi&egrave;res, certaines valeurs tirent leur &eacute;pingle du&nbsp;jeu, dans les secteurs o&ugrave; les repr&eacute;sailles chinoises pourraient soutenir par&nbsp;ricochet la production nationale. C'est le cas du porc, dont la Chine est &agrave; la fois le premier producteur,&nbsp;consommateur et importateur mondial. P&eacute;kin a annonc&eacute; qu'il pourrait taxer &agrave;&nbsp;25% les importations de porc en provenance des Etats-Unis, en r&eacute;ponse aux&nbsp;sanctions adopt&eacute;es par l'administration Trump contre les exportations de la&nbsp;Chine. La nouvelle a fait l'effet d'une bombe &agrave; la Bourse de Shanghai, o&ugrave; le titre&nbsp;de Hunan New Wellful, une entreprise d'&eacute;levage porcin, a bondi de 10% -- la&nbsp;limite maximale de variation sur une s&eacute;ance, sur un march&eacute; en repli de 3,39%. A la Bourse de Shenzhen, la deuxi&egrave;me place de Chine continentale, Guangdong&nbsp;Wens Foodstuff Group, l'un des plus gros &eacute;leveurs du pays, a gagn&eacute; 3,66%, sur&nbsp;un march&eacute; en baisse de 4,49%. "Les &eacute;ventuelles repr&eacute;sailles chinoises se concentrent sur des produits&nbsp;agricoles, donnant aux producteurs locaux une chance d'augmenter leurs&nbsp;ventes", observe Zhang Gang, de la maison de courtage Central China Securities.Gansu Dunhuang Seed, un groupe sp&eacute;cialis&eacute; dans les semences, le coton et&nbsp;l'alimentation, a gagn&eacute; 10%, tandis que le producteur de vin bio Wei Long&nbsp;Grape Wine gagnait 1,38% et le groupe fruitier Xinjiang Korla Pear 4,23%. P&eacute;kin menace de frapper de droits de douane de 10% les importations de&nbsp;fruits frais et de vin am&eacute;ricains. En revanche, &agrave; la Bourse de Hong Kong, WH Group, num&eacute;ro un mondial du porc,&nbsp;a recul&eacute; de 5,17%. Le groupe chinois a rachet&eacute; il y a cinq ans le g&eacute;ant&nbsp;am&eacute;ricain Smithfields Foods, qui lui pourrait p&acirc;tir des sanctions chinoises.


La perspective de sanctions de la Chine contre les importations américaines de viande de porc et d'autres produits agricoles a soutenu vendredi les cours des entreprises chinoises présentes sur ces marchés.


Guerre commerciale: le porc et le vin chinois à la fête

1-<a href="http://www.agri85.fr/V4/rappel-pas-de-taille-de-haies-et-des-arbres-entre-le-1er-avril-et-le-31-juillet-actualite-numero-11342.php">RAPPEL : Pas de taille de haies et des arbres entre le 1er avril et le 31 juillet</a> 
2-&nbsp;<a href="http://www.agri85.fr/V4/milkpintchallenge-apres-les-ja-de-vendee-la-fdsea-de-vendee-releve-le-defi-actualite-numero-12393.php">#MilkPintChallenge - Apr&egrave;s les JA de Vend&eacute;e, la FDSEA de Vend&eacute;e rel&egrave;ve le d&eacute;fi</a> 
3-&nbsp;<a href="http://www.agri85.fr/V4/video-haie-comment-entretenir-les-jeunes-plantations-bocageres-actualite-numero-12410.php">VIDEO&nbsp;Haie - Comment entretenir les jeunes plantations bocag&egrave;res</a>

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Retrouvez, chaque vendredi, le palmarès des actualités que vous avez le plus consultées. 

[Palmarès] Les actualités les plus cliquées de la semaine

L'&eacute;v&eacute;nement illustre parfaitement la place accord&eacute;e par l'Espagne &agrave; la production porcine : L'italien Pini, sp&eacute;cialiste des grandes installations d'abattage et de transformation porcine, pr&eacute;sent notamment en Pologne, construit un abattoir g&eacute;ant &agrave; Bin&eacute;far, dans la Province d'Aragon, avec l'appui des autorit&eacute;s locales qui ont mis &agrave; sa disposition un terrain d'une quinzaine d'hectares. Pr&eacute;vu au d&eacute;part pour abattre 3 millions de porcs, l'outil pourrait &agrave; terme en abattre plus de 6 millions, l'&eacute;quivalent du quart de la production annuelle fran&ccedil;aise...En 2017, pour la premi&egrave;re fois, le nombre de porcs charcutiers sortis des &eacute;levages espagnols a sans doute tr&egrave;s l&eacute;g&egrave;rement d&eacute;pass&eacute; celui de l'Allemagne : les deux pays ont abattu environ 50 millions d'animaux. Mais pour cela, l'Espagne est contrainte de g&eacute;rer un cheptel nettement plus important, car sa productivit&eacute; est moindre. Est-ce un vrai probl&egrave;me si la valeur ajout&eacute;e est au rendez-vous ? L'avenir de la production porcine espagnole semble plut&ocirc;t rose.Un premier constat : la progression de la production espagnole depuis vingt ans est particuli&egrave;rement dynamique. En dix ans (2006-2016), l'Espagne a augment&eacute; sa production de 30 % contre 20 % pour la production allemande et 15 % aux Pays-Bas1. Mis &agrave; part la Grande Bretagne, qui a en r&eacute;alit&eacute; invers&eacute; ces derni&egrave;res ann&eacute;es une forte et ancienne baisse tendancielle, tous les autres pays d'Europe ont vu leur production stagner, voire baisser ces dix ann&eacute;es pass&eacute;es.&Agrave; cela, deux raisons : d'une part une organisation de la production bas&eacute;e sur une int&eacute;gration tr&egrave;s forte, en cheville avec des grosses entreprises d'abattage et de transformation, parfois directement propri&eacute;taires des &eacute;levages. D'autre part une contrainte environnementale encore l&eacute;g&egrave;re et bien g&eacute;r&eacute;e, &agrave; l'inverse des pays du Nord o&ugrave; la limite est aujourd'hui atteinte, tout comme dans le bassin traditionnel de production qu'est la Bretagne. Et puis il y a la volont&eacute; commune et le consensus...La destination principale de la viande porcine espagnole est la charcuterie, en particulier &agrave; l'exportation : pr&egrave;s de la moiti&eacute; de la viande produite est destin&eacute;e aux march&eacute;s &eacute;trangers, pour partie sous forme de pi&egrave;ces, mais principalement sous forme de charcuterie. Les quelques deux millions de tonnes export&eacute;es - plus que la production fran&ccedil;aise - repr&eacute;sentent 86 % des exportations de produits carn&eacute;s, pour une valeur de 4,5 milliards &euro;. Qu'il s'agisse de charcuteries d'appellation, &agrave; base de porc ib&eacute;rique (le &laquo; Pata Negra &raquo;, appellation prot&eacute;g&eacute;e) ou de recettes charcuti&egrave;res certifi&eacute;es comme le Serrano &agrave; base de porc blanc, l'image du porc espagnol reste plus que jamais synonyme de qualit&eacute; et d'authenticit&eacute;.Cet article est extrait de la revue Prisme, l'analyse de la conjoncture et de l'actualit&eacute; agricole et agroalimentaire (mars 2018)Lire&nbsp;tout le dossier&nbsp;:&nbsp;PRISME n&deg; 20 &ndash; mars 2018 - L'analyse de la conjoncture et de l'actualit&eacute; agricole et agroalimentaire


Année après année, l’Espagne progresse vers la première place dans le domaine de la production porcine en Europe. Si l’Allemagne reste encore le premier pays producteur en volume de viande porcine, l’Espagne affiche le premier cheptel de fin d’année depuis 2015 (30,2 millions d’animaux fin 2017 contre 27,6 pour l’Allemagne) et de loin le plus large effectif en truies gestantes. La productivité reste à la traîne mais le pays affiche une remarquable progression de la production et des exportations de charcuterie, conséquence d’une complémentarité entre les méga-structures de l’élevage intensif et la préservation de races à haute valeur ajoutée.


Porcs : l'Espagne affiche une progression remarquable de sa filière porcine

Elles ont d&eacute;marr&eacute; le 15 mars dans l'Indre et s'ach&egrave;veront le 21 avril en C&ocirc;te d'Or, chez le concessionnaire Avenir motoculture, apr&egrave;s une trentaine d'&eacute;tapes partout en France&nbsp;: ce sont les Journ&eacute;es professionnelles MF, qui marquent au passage le 60&egrave;me anniversaire de la marque, n&eacute;e en 1958 de la fusion entre la soci&eacute;t&eacute; am&eacute;ricaine Massey Harris et la soci&eacute;t&eacute; britannique Harry Ferguson Limited. En 1994, Massey Ferguson int&egrave;grera le groupe Agco qui s'est constitu&eacute; quelques ann&eacute;es plus t&ocirc;t (1990), avec le rachat de Deutz-Allis North America &agrave; l'allemand KHD.<h2>S&eacute;rie S, la d&eacute;clinaison haut de gamme</h2>A Lors du dernier Agritechnica, le constructeur avait pr&eacute;sent&eacute; la d&eacute;clinaison haut de gamme &laquo;&nbsp;S&nbsp;&raquo; appliqu&eacute;e aux mod&egrave;les MF&nbsp;5700&nbsp;S, MF&nbsp;6700&nbsp;S, MF&nbsp;7700&nbsp;S et MF&nbsp;8700&nbsp;S. Outre un changement de style (capot restyl&eacute;, phares et &eacute;clairages, couleurs int&eacute;rieures) et des freins de remorque pneumatiques double ligne de s&eacute;rie ( freinage hydraulique en option), tous les mod&egrave;les S de toutes les gammes peuvent recevoir en option du terminal tactile ISOBUS Fieldstar&nbsp;5, partie int&eacute;grante d'un pack complet d'agriculture de pr&eacute;cision (cartographie, coupure de tron&ccedil;ons automatique, modulation de dose, enregistrement de donn&eacute;es et contr&ocirc;le complet de la machine par t&eacute;l&eacute;m&eacute;trie). Selon les gammes, l'effet S se caract&eacute;rise par diff&eacute;rents &eacute;quipements. Le MF&nbsp;5709&nbsp;S par exemple est propos&eacute; au choix avec la transmission Dyna-4 ou Dyna-6 et est dot&eacute; de la fonction neutre &agrave; la p&eacute;dale de frein ainsi que de l'option AutoDrive. Certains mod&egrave;les offrent &eacute;galement une charge utile et un poids total autoris&eacute; en charge (PTAC) sup&eacute;rieurs. Le PTAC du MF&nbsp;6715&nbsp;S Dyna-4, par exemple, est d&eacute;sormais de 11&nbsp;000&nbsp;kg et celui du MF&nbsp;6718&nbsp;S de 12&nbsp;500&nbsp;kg sur la version Dyna-VT. Les tracteurs de la s&eacute;rie MF&nbsp;8700&nbsp;S sont d&eacute;sormais dot&eacute;s d'une nouvelle suspension de cabine m&eacute;canique active assurant une r&eacute;gulation de l'amortissement en continu (CDC pour Continuous Damping Control). A noter &eacute;galement le lancement des deux nouveaux mod&egrave;les MF&nbsp;5708 &agrave; MF 5711 de 85&nbsp;ch &agrave; 110 ch (s&eacute;rie MF 5700) dot&eacute;s de s&eacute;rie de la transmission Dyna-4 (suspension de cabine en option).<h2>MF 3700, les nouveaux tracteurs vignerons et fruitiers </h2>Du c&ocirc;t&eacute; des tracteurs sp&eacute;cialis&eacute;s, le constructeur pr&eacute;sente les nouveaux MF 3700, comptant 5 mod&egrave;les&nbsp;d'une puissance comprise entre 75 ch et 105 ch : V pour vignobles &eacute;troits traditionnels, 40&nbsp;km/h, S pour les vignobles plus a&eacute;r&eacute;s, avec un ch&acirc;ssis l&eacute;g&egrave;rement plus large et une cabine plus spacieuse,. F pour les vignobles et les vergers plus larges, G surbaiss&eacute; pour le travail sous de petits arbres, dans des tunnels et des vignobles couverts et enfin &nbsp;le WF pour vergers, aux vignes de coteaux mais &eacute;galement exploitations de montagne et travail en &eacute;levage. La s&eacute;rie MF&nbsp;3700 est propos&eacute;e en deux finitions (Essential &agrave; transmission m&eacute;canique 24/24 et d&eacute;bit hydraulique d&eacute;livrant de 95&nbsp;litres/min Efficient &agrave; transmission Power&nbsp;Shuttle 24/12 et d&eacute;bit pouvant atteindre 120&nbsp;litres/mn). Quatre transmissions diff&eacute;rentes sont propos&eacute;es&nbsp;: une transmission 12/12 avec un inverseur m&eacute;canique pour une vitesse maximale de 30&nbsp;km/h, une transmission avec un inverseur m&eacute;canique 24/24 et doubleur Hi/Low m&eacute;canique pour une vitesse maximale de 40&nbsp;km/h, une transmission 24/24 avec un inverseur m&eacute;canique et doubleur Power Hi/Low pour une vitesse maximale de 40&nbsp;km/h et enfin une transmission 24/12 Power&nbsp;Shuttle avec doubleur Power Hi/Low pour une vitesse maximale de 40&nbsp;km/h.<h2>Chargeurs t&eacute;lescopiques MF TH</h2>La gamme de chargeurs t&eacute;lescopiques MF TH a &eacute;galement &eacute;t&eacute; renouvel&eacute;e. Avec leur nouveau design capot et une cabine &agrave; vitre incurv&eacute;e offrent une visibilit&eacute; sur 360&deg;, elle compte cinq mod&egrave;les d'une port&eacute;e comprise entre 6 m et 7 m et d'une capacit&eacute; de charge comprise entre 3 t et 3,8 t avec&nbsp;: le semi-compact MF TH.6030 (5,71 m d'empattement pour 2,1 m en hauteur et en largeur) pour les b&acirc;timents &eacute;troits et poulaillers (6 m, 3 t, 100 ch), le MF TH.6534, anim&eacute; par un moteur de 130 ch, t offrant un d&eacute;bit hydraulique de 190 l/min et capable de lever 3,4 t &agrave; 6,5 m, le TH.7030 (3 t, 7 m), le MF TH.7035 pour lever 3,5 tonnes &agrave; 7 m (100 ch, d&eacute;bit de 100 l/mn) et enfin le MF TH.7038 pour les usages intensifs (3,8 t, 7, 130 ch, 190 l/mn). Le constructeur a recours &agrave; une transmission hydrostatique sur l'ensemble de la gamme de chargeurs (40 km/h sur route), le TH 60.30 offrant une transmission &agrave; 2 vitesses hydrauliques tandis que le reste de la gamme propose une transmission &agrave; 4 vitesses (2 m&eacute;caniques x 2 hydrauliques).<h2>Nouveaux services</h2>Seront &eacute;galement pr&eacute;sent&eacute;es &nbsp;aux journ&eacute;es Pro les nouvelles presses &agrave; balles rondes MF RB comptant trois mod&egrave;les &agrave; chambre fixe de 1,25 m de diam&egrave;tre et deux mod&egrave;les &agrave; chambre variable d'un diam&egrave;tre maxi de 1,6 m ou 1,8 m (liage filet de s&eacute;rie et s Syst&egrave;me Xtracut &agrave; 13, 17 ou 25 couteaux selon les mod&egrave;les) ainsi que les faucheuses &agrave; disques MF DM TL-V (3,1 m et 3,6 m) seront &eacute;galement pr&eacute;sent&eacute;es. Les Journ&eacute;es Pro seront aussi l'occasion de mettre en avant la gamme de services associ&eacute;s aux mat&eacute;riels, &agrave; savoir les solutions de financement, la couverture en r&eacute;paration et l'entretien (MF Care), des outils de t&eacute;l&eacute;m&eacute;trie (MF Connect), des technologies d'agriculture de pr&eacute;cision (MF Technology) et la fourniture de pi&egrave;ces d'origine.


Après Agritechnica, le constructeur met en avant ses dernières nouveautés dans son réseau français. Les services ne sont pas oubliés. Les moissonneuses-batteuses Ideal et presses haute densité feront l’objet d’une autre opération. La marque fête cette année ses 60 ans.


Les nouveautés Massey Ferguson en tournée française


Pluie ou soleil sur les marchés agricoles ? Dans ce rendez-vous mensuel, les experts CACEIS analysent l'évolution des marchés agricoles (céréales et oléoprotéagineux). CACEIS est une filiale du Crédit agricole, dont une partie de ses activités est dédiée à l'exécution et à la compensation sur les matières premières agricoles.


Météo des marchés : Trump va-t-il perturber les cours avec ses mesures protectionnistes ?

Le logiciel de Cainthus utilise un logiciel d'apprentissage automatique et d'imagerie num&eacute;rique pour reconna&icirc;tre les visages et les dessins de la robe des vaches, et ainsi fournir des donn&eacute;es sur la temp&eacute;rature, l'app&eacute;tit, la consommation d'eau et d'autres aspects comportementaux des animaux.Le contr&ocirc;le r&eacute;gulier du cheptel est l'un des aspects les plus importants de la production laiti&egrave;re, car la sant&eacute; et le bien-&ecirc;tre des vaches ont un impact &eacute;norme sur la qualit&eacute; du lait produit. Un changement d'app&eacute;tit ou d'activit&eacute; peut signaler un probl&egrave;me avec la vache, comme une maladie.Obtenir des informations plus pr&eacute;cises sur la sant&eacute; et l'environnement des vaches, correspond &agrave; un vrai besoin car les vaches sont, avant tout, un investissement. Les producteurs laitiers les plus r&eacute;actifs &agrave; un changement d'environnement, et capables de conna&icirc;tre la nature pr&eacute;cise du changement peuvent y rem&eacute;dier sans que la production de lait et le b&eacute;n&eacute;fice global ne soient affect&eacute;s.Le co&ucirc;t de cette solution d&eacute;pend de la taille de l'exploitation et du nombre d'animaux g&eacute;r&eacute;s. Le mat&eacute;riel co&ucirc;te entre 38 et 50 US $ par animal, et l'analyse de donn&eacute;es pour chaque animal 50 US $ par an.Alors que les logiciels de reconnaissance faciale sont difficilement accept&eacute;s par les consommateurs et qu'il existe de nombreuses pol&eacute;miques sur la captation d'images de visages humains, le secteur de l'agriculture et de l'&eacute;levage semble parfaitement adapt&eacute; &agrave; l'utilisation de telles technologies et tout &agrave; fait de nature &agrave; acc&eacute;l&eacute;rer le passage des fermes au num&eacute;rique.Cet investissement de Cargill, qui n'a pas d&eacute;voil&eacute; le montant de sa participation, correspond clairement aux choix strat&eacute;giques du groupe qui a effectu&eacute; d'autres investissements technologiques dans le b&eacute;tail (avec Dairy Enteligen&trade;), la volaille et l'aquaculture (avec iQuatic&trade;).Cet article est extrait de la revue Prisme, l'analyse de la conjoncture et de l'actualit&eacute; agricole et agroalimentaire (mars 2018)Lire&nbsp;tout le dossier&nbsp;:&nbsp;PRISME n&deg; 20 &ndash; mars 2018 - L'analyse de la conjoncture et de l'actualit&eacute; agricole et agroalimentaire


Nouvel exemple des applications possibles autour de la digitalisation et de l’analyse des données, la start-up irlandaise Cainthus utilise l'imagerie prédictive et la reconnaissance des vaches sur 2 critères : les taches sur la peau et les caractéristiques faciales. L’objectif est de surveiller la santé et le bien-être du bétail.


Agriculture numérique : Cargill investit dans Cainthus procédé de reconnaissance faciale des bovins

&laquo;&nbsp;Se faire doubler par la SNCF, ce n'est pas courant &raquo; a ironis&eacute; Christiane Lambert, pr&eacute;sidente de la FNSEA, &agrave; l'occasion d'une conf&eacute;rence de presse. Le texte de loi sur l'alimentation devait &ecirc;tre d&eacute;battu &agrave; l'assembl&eacute;e initialement le 27 mars &laquo;&nbsp;mais pour des raisons certainement politiques et pour g&eacute;rer les mouvements (sociaux, ndlr),&nbsp;le gouvernement a fait le choix d'avancer le passage de la r&eacute;forme de la SNCF &agrave; mars avril.&nbsp;&raquo; La loi Etats g&eacute;n&eacute;raux de l'alimentation est donc repouss&eacute;e au 22 mai. &laquo;&nbsp;Toutes les auditions ont bien eu lieu. Le rythme n'a pas &eacute;t&eacute; ralenti&nbsp;&raquo; explique Christiane Lambert qui pr&eacute;cise avoir eu l'information, il y a 2 semaines.&laquo;&nbsp;Nous le regrettons vivement d'autant que ce qui nous revient des n&eacute;gociations commerciales, au travers des enqu&ecirc;tes anonymes qui ont &eacute;t&eacute; men&eacute;es par diff&eacute;rentes organisations, on voit que les n&eacute;gociations se sont tr&egrave;s, tr&egrave;s mal pass&eacute;es&nbsp;&raquo;, a indiqu&eacute; Christiane Lambert. D'apr&egrave;s la pr&eacute;sidente de la FNSEA &laquo;&nbsp;69% des entreprises ont subi des menaces de d&eacute;r&eacute;f&eacute;rencement&nbsp;et 22% ont subi des d&eacute;r&eacute;f&eacute;rencements &raquo;. Elle insiste &laquo;&nbsp;47% des entreprises ont sign&eacute; avec de&nbsp;la d&eacute;flation&nbsp;&raquo; et au global&nbsp;&laquo;&nbsp;46% des entreprises estiment que les relations commerciales se sont d&eacute;grad&eacute;es. &raquo; &laquo;&nbsp;Des chiffres effrayants&nbsp;&raquo; pour Christiane Lambert, surtout apr&egrave;s des Etats g&eacute;n&eacute;raux de l'alimentation.&nbsp;&laquo;&nbsp;Nous regrettons (ce retard, ndlr) mais nous serons l&agrave;.&nbsp;&raquo;


A l’occasion d’une conférence de presse, la FNSEA a « regretté » que la loi alimentation issue des Etats généraux de l’alimentation ait été « doublée » par la réforme de la SNCF.


La loi alimentation repoussée au 22 mai, « doublée » par la réforme de la SNCF

Les &eacute;lus de la Chambre r&eacute;gionale&nbsp;d'agriculture ont examin&eacute;&nbsp;et rejet&eacute; le projet d'arr&ecirc;t&eacute;&nbsp;pr&eacute;fectoral portant sur le&nbsp;nouveau programme d'actions&nbsp;r&eacute;gional directive nitrates.&nbsp;Pour quelles raisons ?Ce qu'il faut rappeler en pr&eacute;ambule&nbsp;c'est que l'organisation de la&nbsp;directive nitrates est compos&eacute;e&nbsp;du Programme d'Actions&nbsp;National (PAN) renforc&eacute; au plan&nbsp;r&eacute;gional par un plan d'actions&nbsp;(PAR) portant sur 4 mesures : le&nbsp;respect des p&eacute;riodes d'&eacute;pandage,&nbsp;l'&eacute;quilibre de la fertilisation&nbsp;azot&eacute;e, la couverture hivernale&nbsp;des sols et l'implantation de&nbsp;bandes enherb&eacute;es le long des&nbsp;cours d'eau. Le projet d'arr&ecirc;t&eacute;&nbsp;pr&eacute;fectoral qui nous a &eacute;t&eacute;&nbsp;pr&eacute;sent&eacute; lors de la session proposait&nbsp;des mesures sur chacun de&nbsp;ces 4 points. Si certaines avanc&eacute;es&nbsp;sont &agrave; retenir, notamment&nbsp;sur les dates d'&eacute;pandage, en&nbsp;revanche on ne peut que d&eacute;plorer&nbsp;la d&eacute;cision de l'administration r&eacute;gionale de&nbsp;vouloir r&eacute;duire les d&eacute;rogations &agrave;&nbsp;l'implantation des CIPAN(1) qui&nbsp;&eacute;taient jusqu'alors possibles en&nbsp;Auvergne et plus particuli&egrave;rement&nbsp;en Limagne.Plus pr&eacute;cis&eacute;ment, quelle est&nbsp;cette mesure ?Dans le plan d'action r&eacute;gional&nbsp;Auvergne 2014-2018, nous&nbsp;avions la possibilit&eacute; dans le Puy&nbsp;de D&ocirc;me de d&eacute;roger &agrave; l'obligation&nbsp;d'implanter des cultures&nbsp;interm&eacute;diaires d&egrave;s lors que les&nbsp;sols pr&eacute;sentaient un taux d'argile&nbsp;sup&eacute;rieur &agrave; 27%. Or dans le&nbsp;nouveau programme r&eacute;gional&nbsp;2018-2022 &eacute;voqu&eacute; ci-dessus, ce&nbsp;taux a &eacute;t&eacute; rehauss&eacute; de 10%,&nbsp;passant ainsi &agrave; 37%. Tr&egrave;s clairement&nbsp;cela signifie que 20 000 ha&nbsp;de terres des Limagnes seraient&nbsp;concern&eacute;s par l'obligation d'implanter&nbsp;des CIPAN, ce qui&nbsp;entra&icirc;nerait des contraintes techniques,&nbsp;culturales et&nbsp;&eacute;conomiques suppl&eacute;mentaires et&nbsp;remettrait en cause l'implantation&nbsp;des cultures de printemps et&nbsp;en particulier de la betterave.&nbsp;Cette d&eacute;cision est inacceptable&nbsp;en l'&eacute;tat car dangereuse pour&nbsp;l'&eacute;quilibre de nos exploitations !C'est un signe n&eacute;gatif pour les&nbsp;producteurs de la Limagne ?Je dirais que c'est ENCORE un&nbsp;mauvais signe car cette d&eacute;cision&nbsp;vient s'ajouter &agrave; la longue liste&nbsp;des contraintes auxquelles sont&nbsp;confront&eacute;s les producteurs de&nbsp;grandes cultures. Le plus&nbsp;consternant c'est que les projets&nbsp;qui nous sont soumis par l'administration&nbsp;ne tiennent plus&nbsp;compte des particularit&eacute;s locales.&nbsp;Nous sommes pourtant dans un&nbsp;territoire r&eacute;gional tr&egrave;s vari&eacute; avec&nbsp;un climat, des natures de sol, des&nbsp;dispositions en eau et des&nbsp;productions tr&egrave;s diff&eacute;rentes ; des&nbsp;particularit&eacute;s que l'administration&nbsp;s'obstine &agrave; ne plus prendre&nbsp;compte.PROPOS RECUEILLIS&nbsp;PAR C.ROLLE(1) Cultures interm&eacute;diaires pi&egrave;ges &agrave; nitrate


ITW Claude Raynaud, Élu Chambre Régionale Auvergne-Rhône-Alpes 


« L’administration omet nos particularités locales » 

Dans un communiqu&eacute; le minist&egrave;re de l'agriculture a indiqu&eacute; vouloir &laquo;&nbsp;mettre en place une politique plus ambitieuse sur le bien-&ecirc;tre dont certaines mesures figurent dans le projet de loi d&eacute;battu prochainement au Parlement.&nbsp;&raquo; Par ce renforcement, St&eacute;phane Travert souhaite r&eacute;affirmer&nbsp;&laquo; l'importance qu'il attache &agrave; ce sujet dans le cadre de l'&eacute;volution de nos mod&egrave;les agricoles&nbsp;&raquo; pr&eacute;cise le communiqu&eacute;.Le ministre de l'agriculture souhaite &laquo; qu'une attention toute particuli&egrave;re soit port&eacute;e aux engagements en faveur du bien-&ecirc;tre animal dans les plans de fili&egrave;re &eacute;labor&eacute;s par les interprofessions conform&eacute;ment &agrave; la demande du pr&eacute;sident de la R&eacute;publique &raquo;. Pour St&eacute;phane Travert &laquo; le bien-&ecirc;tre animal constitue aujourd'hui un facteur cl&eacute; du mod&egrave;le agricole fran&ccedil;ais.&nbsp;&raquo;Ce renforcement de la politique de bien-&ecirc;tre animal adopt&eacute;e en 2016, s'appuie sur la formation des acteurs, l'information des consommateurs, l'accompagnement des &eacute;leveurs en difficult&eacute;, ainsi que le contr&ocirc;le et les sanctions.


Stéphane Travert souhaite renforcer la stratégie gouvernementale de bien-être animal adoptée en 2016 sur la formation des acteurs, l’information des consommateurs, l’accompagnement des éleveurs en difficulté, ainsi que le contrôle et les sanctions.


Stéphane Travert veut une politique plus ambitieuse pour le bien-être animal

Les Assembl&eacute;es d&eacute;partementales&nbsp;du Puy-de-D&ocirc;me de l'Association&nbsp;des Producteurs de&nbsp;Lait de Montagne (APLM) ont&nbsp;eu lieu les 12 et 13 mars. Tous les&nbsp;administrateurs &eacute;taient pr&eacute;sents. &laquo;En&nbsp;tant qu'administrateur, notre participation&nbsp;est tr&egrave;s importante &raquo;, estime&nbsp;&Eacute;ric Germain, tr&eacute;sorier de l'APLMC,&nbsp;&laquo; pour &ecirc;tre proche des producteurs,&nbsp;pour r&eacute;pondre &agrave; leurs attentes et pour&nbsp;participer aux &eacute;changes, qui ont &eacute;t&eacute;&nbsp;tr&egrave;s fructueux &raquo;. L'int&eacute;r&ecirc;t des producteurs&nbsp;reste intact, puisque le nombre&nbsp;d'adh&eacute;rents est constant : les d&eacute;parts&nbsp;dus aux cessations d'activit&eacute; laiti&egrave;re&nbsp;ou aux d&eacute;parts &agrave; la retraite, sont compens&eacute;s&nbsp;par de nouvelles adh&eacute;sions.En 2017, 7 millions de litres de lait&nbsp;Mont Lait ont &eacute;t&eacute; vendus, soit 4,4 %&nbsp;de la production des adh&eacute;rents &agrave;&nbsp;l'ALPM, pour un retour de 425 000&euro; aux 485 exploitations adh&eacute;rentes.&nbsp;Ce niveau de retour permet une&nbsp;r&eacute;mun&eacute;ration du lait vendu sous la&nbsp;marque Montlait &agrave; 400&euro;/1000l. Les&nbsp;producteurs pr&eacute;sents en assembl&eacute;e&nbsp;sont repartis avec un ch&egrave;que correspondant&nbsp;&agrave; leur part sur le retour&nbsp;sur les ventes.ObjectifPour 2019, l'objectif est de passer &agrave;&nbsp;10 millions de litres. Plusieurs projets&nbsp;doivent contribuer &agrave; l'atteindre&nbsp;notamment la mise en production de&nbsp;la Raclette Mont Lait. Le lancement&nbsp;de sa commercialisation est pr&eacute;vu en&nbsp;octobre 2018, pour le Sommet de l'&eacute;levage.&nbsp;La raclette sera produite par&nbsp;la Soci&eacute;t&eacute; Fromag&egrave;re du Livradois&nbsp;(SFL) qui a &eacute;t&eacute; retenue, pour sa qualit&eacute;&nbsp;de production et son implantation&nbsp;en zone de montagne. Elle sera produite&nbsp;sous contrat de licence, comme&nbsp;pour le lait UHT avec Terra Lacta,&nbsp;permettant un retour &agrave; l'association&nbsp;de 10 centimes par litre de lait.&nbsp;Comme pour le lait, ces 10 centimes&nbsp;sont r&eacute;partis de la fa&ccedil;on suivante : 3centimes pour les producteurs, 3 centimes&nbsp;pour la communication, 3 centimes&nbsp;pour le surco&ucirc;t de collecte en&nbsp;zone de montagne et 1 centime pour&nbsp;le fonctionnement de l'association.&nbsp;La marque Mont Lait utilise le terme&laquo; montagne &raquo; dont l'emploi est r&eacute;gi&nbsp;par une loi datant du 9 janvier 1985&nbsp;pr&eacute;cis&eacute;e par un d&eacute;cret du 17 d&eacute;cembre&nbsp;2000.&nbsp;Depuis sa cr&eacute;ation, l'association&nbsp;respecte un cahier des charges qui&nbsp;pr&eacute;voit que le si&egrave;ge d'exploitation,&nbsp;l'&eacute;levage des vaches et l'atelier laitier&nbsp;de ses adh&eacute;rents producteurs se&nbsp;situent en zone de montagne, que&nbsp;toutes les op&eacute;rations de transformation,&nbsp;de fabrication, d'affinage de ses&nbsp;produits soient r&eacute;alis&eacute;es par des&nbsp;entreprises situ&eacute;es en zone de montagne,&nbsp;et qu'au moins 70% de l'alimentation&nbsp;des vaches en taux de&nbsp;mati&egrave;re s&egrave;che soit constitu&eacute;e de&nbsp;mati&egrave;res premi&egrave;res provenant de la&nbsp;montagne.&nbsp;Afin de donner plus de lisibilit&eacute; au consommateur sur le produit, l'APLM&nbsp;projette de mettre en place une&nbsp;Charte pour la production de lait&nbsp;Mont Lait pour compl&eacute;ter ce cahier&nbsp;des charges, car il ne suffit pas d'avoir&nbsp;un code postal il faut aussi avoir un&nbsp;curriculum vitae !&nbsp;F.A<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 Les Assembl&eacute;es d&eacute;partementales&nbsp;du Puy-de-D&ocirc;me de l&#039;Association&nbsp;des Producteurs de&nbsp;Lait de Montagne (APLM)
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MONT LAIT &gt; À l’occasion de ses assemblées départementales, l’association a présenté le bilan de l’année et ses projets de développement pour l’avenir.


Un bilan prometteur et des projets pour l’APLM

Aux premiers jours du printemps, la saison des cl&eacute;mentines, le fruit&nbsp;f&eacute;tiche de l'&icirc;le de Beaut&eacute;, vient de s'&eacute;teindre. Mais pas l'activit&eacute; des&nbsp;chercheurs du centre de l'Institut national de recherche agronomique&nbsp;sp&eacute;cialis&eacute; dans les agrumes, implant&eacute; sur l'&icirc;le, qui a ouvert ses portes cette&nbsp;semaine &agrave; la presse. Leur objectif c'est d'abord de mieux conna&icirc;tre l'origine de ces fruits &agrave;&nbsp;quartiers apparus en Asie il y a six &agrave; huit millions d'ann&eacute;es, leur g&eacute;n&eacute;tique,&nbsp;leur &eacute;volution, mais aussi leur sauvegarde et leur d&eacute;veloppement.&nbsp;&nbsp;&nbsp; Gr&acirc;ce &agrave; un projet "d'innovation participative" avec les agriculteurs&nbsp;agrumicoles de l'&icirc;le, ils souhaitent aussi trouver le fruit du futur. Celui&nbsp;qui s'adaptera &agrave; la terre, au climat de Corse, et au go&ucirc;t des consommateurs. Sous l'impulsion de la recherche publique, la production de cl&eacute;mentines&nbsp;corses, qui avait p&eacute;riclit&eacute; sous l'effet de la concurrence espagnole et touch&eacute;&nbsp;le fond au d&eacute;but des ann&eacute;es 2000 (1.200 hectares plant&eacute;s contre 3.000 dans les&nbsp;ann&eacute;es 1980), est d'ailleurs en train de repartir.<h2>Quatre esp&egrave;ces ancestrales</h2>Aujourd'hui, 1.450 hectares sont plant&eacute;s. Cet hiver, l'&icirc;le a produit 28.000&nbsp;tonnes de cl&eacute;mentines contre 24.000 l'hiver pr&eacute;c&eacute;dent.&nbsp;&nbsp; C&ocirc;t&eacute; recherche, les chercheurs de San Giuliano ont particip&eacute;, d&eacute;but f&eacute;vrier&nbsp;&agrave; une &eacute;tude internationale dans la revue Nature, qui r&eacute;volutionne les&nbsp;classifications botaniques des agrumes en mettant en &eacute;vidence un nouveau&nbsp;"mod&egrave;le &eacute;volutif" de ce genre d'esp&egrave;ces. "Aujourd'hui, on peut dire que toutes les vari&eacute;t&eacute;s d'agrumes cultiv&eacute;es dans&nbsp;le monde sont issues de croisements naturels entre seulement quatre esp&egrave;ces&nbsp;ancestrales: la mandarine, le pamplemousse, le c&eacute;drat, et une autre vari&eacute;t&eacute;&nbsp;appel&eacute;e pap&eacute;da", r&eacute;sume Fran&ccedil;ois Luro, g&eacute;n&eacute;ticien. &nbsp;Mais croisez une fleur de pamplemoussier avec le pollen d'une fleur de&nbsp;cl&eacute;mentinier, et vous cueillerez quelques ann&eacute;es plus tard quasiment autant de&nbsp;fruits diff&eacute;rents que de p&eacute;pins obtenus.&nbsp;&nbsp;Sur une table, M. Luro a dispos&eacute; une soixantaine de petits tas bien&nbsp;align&eacute;s, la descendance de ces deux fruits crois&eacute;s par ses soins: de&nbsp;minuscules fruits jaunes, des gros boursoufl&eacute;s, certains orange vifs, de gros&nbsp;pomelos jaunes &agrave; chair ros&eacute;e. "Un peu comme chez les humains, aucun croisement n'est identique",&nbsp;note-t-il, "il est pratiquement impossible de maintenir un type de fruit, d&egrave;s&nbsp;lors qu'on passe par le croisement sexu&eacute;" chez les agrumes. Du coup, pour cultiver, il faut passer par le clonage, afin d'&ecirc;tre s&ucirc;r de&nbsp;r&eacute;colter toujours le m&ecirc;me fruit. Et pour pr&eacute;server quand m&ecirc;me la biodiversit&eacute;&nbsp;vari&eacute;tale, les chercheurs bichonnent en Corse une collection d'agrumes parmi&nbsp;les plus belles du monde, qui compte plus de 800 vari&eacute;t&eacute;s diff&eacute;rentes.<h2>Paradis terrestre </h2>La visite donne la sensation de traverser une sorte de paradis terrestre,&nbsp;un immense verger o&ugrave; des orangers voisinent avec des citronniers, des c&eacute;drats.&nbsp;Un pamplemoussier a laiss&eacute; tomber ses fruits. On en voit de toutes les&nbsp;tailles, toutes les couleurs faire ployer les branches. Les exp&eacute;rimentations autour d'un nouvel agrume corse sont men&eacute;es en plein&nbsp;champs, par les agriculteurs de l'&icirc;le eux-m&ecirc;mes. Yann Froelicher, qui d&eacute;veloppe le programme d'innovation vari&eacute;tale&nbsp;Innov'agrumes, a d'abord "obtenu" une vari&eacute;t&eacute; qui pourrait plaire. "Le premier crit&egrave;re de choix pour nous a &eacute;t&eacute; celui du go&ucirc;t", explique&nbsp;Vincent Mercadal, qui dirige un des groupements de producteurs de l'&icirc;le. "Ce qu'on cherche, c'est une vari&eacute;t&eacute; end&eacute;mique, un produit identitaire pour&nbsp;la Corse" qui nous permettrait de rallonger la saison des cl&eacute;mentines qui se&nbsp;termine en janvier.Les agrumiculteurs aimeraient aussi pouvoir produire un citron vert corse,&nbsp;"pour les touristes l'&eacute;t&eacute;". "Mais il faut que cela reste un march&eacute; de niche",&nbsp;avertit M. Mercadal. Car la cl&eacute;mentine corse reste ch&egrave;re par rapport &agrave; sa cousine produite en&nbsp;masse en Espagne et en Italie. "Le handicap du transport par la mer", expliquent les producteurs. Et aussi&nbsp;des exigences de production impos&eacute;es par le cahier des charges de l'indication&nbsp;g&eacute;ographique prot&eacute;g&eacute;e (IGP) interdisant par exemple tout stockage. La&nbsp;cl&eacute;mentine corse doit &ecirc;tre mang&eacute;e fra&icirc;che, contrairement aux fruits venant&nbsp;d'Espagne qui passent par des chambres de stockage et des murissoirs &agrave;&nbsp;&eacute;thyl&egrave;ne.


"La sexualité des agrumes, c'est très spécial!" Yann Froelicher, biologiste de l'Inra, parle avec passion des centaines de citronniers, arbres à kumquat et autres bergamotiers autourde lui, qui constituent l'une des plus belles collections du monde à San Giuliano, en Haute-Corse.


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