<p>Des plants pr&eacute;sentant toutes les garanties d&rsquo;adaptation aux terroirs, au climat et aux pollinisateurs inf&eacute;od&eacute;s aux territoires gr&acirc;ce &agrave; <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/vegetal-local-la-marque-prete-a-relever-le-defi-du-pacte-en-faveur-de-la-haie" target="_blank">la marque V&eacute;g&eacute;tal Local cr&eacute;&eacute;e par l&rsquo;OFB</a>. <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pacte-en-faveur-de-la-haie-a-vos-souris-beches-plantez">Des aides &agrave; la plantation et &agrave; la gestion durable et des haies</a> sous forme d&rsquo;appels &agrave; projet (AAP) mobilisant un budget de 94 millions d&rsquo;euros sur un total de 110 millions cr&eacute;dit&eacute;s pour l&rsquo;ann&eacute;e 2024. La cr&eacute;ation sinon la consolidation de fili&egrave;res de valorisation des haies en bois-&eacute;nergie, bois de construction ou en liti&egrave;re tout en garantissant une gestion durable de la ressource. Telles sont les trois strates du Pacte en faveur de la haie.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/haies-un-pacte-pour-repartir-d-une-feuille-verte" target="_blank" title="">Haies : un Pacte pour repartir d&rsquo;une feuille verte</a>
</aside>
<p>Pr&eacute;sent&eacute; &agrave; l&rsquo;automne 2023, le Pacte entre dans sa phase op&eacute;rationnelle en mars, avec le lancement des premiers appels &agrave; projet dans les r&eacute;gions Nouvelle-Aquitaine, Grand-Est et Martinique, avant de s&rsquo;&eacute;tendre &agrave; l&rsquo;ensemble des territoires. Objectif&nbsp;: accro&icirc;tre de 50.000 kilom&egrave;tres le lin&eacute;aire d&rsquo;ici &agrave; 2030, pour le porter &agrave; 800.000 kilom&egrave;tres.&nbsp;Publi&eacute; en 2023, un un rapport du Conseil g&eacute;n&eacute;ral de l&rsquo;agriculture, de l&rsquo;alimentation et des espaces ruraux (CGAAER) r&eacute;v&eacute;lait que <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-haie-un-objet-encore-trop-largement-enjambe-et-pietine" target="_blank">20.000 km de de haies disparaissaient bon an mal an du paysage agricole fran&ccedil;ais</a>, sous l&rsquo;effet <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/haies-dans-quels-cas-peut-on-les-arracher" target="_blank">d&rsquo;arrachages conformes &agrave; la l&eacute;gislation en place</a>, en d&eacute;pit des dispositifs de soutien existants tels que <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pac-2023-2027-tout-sur-l-ecoregime" target="_blank">le bonus &eacute;cor&eacute;gime</a> et la <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/jachere-la-commission-europeenne-decrete-une-exemption-partielle-pour-2024" target="_blank">BCAE 8</a>.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/9/7/6/9/6679679-1-fre-FR/687d3aad0039-haie0304-jpg" alt="Les plants de la marque V&eacute;g&eacute;tal local pr&eacute;sentent toutes les garanties d&rsquo;adaptation aux terroirs, au climat et aux pollinisateurs inf&eacute;od&eacute;s aux territoires &copy; Karolina Samborska" height="1614" width="2700" /><figcaption>Les plants de la marque V&eacute;g&eacute;tal local pr&eacute;sentent toutes les garanties d&rsquo;adaptation aux terroirs, au climat et aux pollinisateurs inf&eacute;od&eacute;s aux territoires &copy; Karolina Samborska</figcaption></figure>

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<p>L &#700;Afac-Agroforesteries, qui avait lanc&eacute; en 2023 un &laquo;&nbsp;appel de la haie&nbsp;&raquo; &eacute;voque alors &laquo;&nbsp;un tournant historique&nbsp;&raquo; &agrave; propos du Pacte en faveur de la haie, se r&eacute;jouissant notamment du soutien &agrave; l&rsquo;entretien des haies. &laquo; <em>Stopper le d&eacute;clin des haies, c&#700;est avant tout encourager l&rsquo;adoption de pratiques de gestion durable des haies pour qu&rsquo;elles soient en bon &eacute;tat &eacute;cologique et qu&rsquo;elles puissent rendre les services attendus</em>&nbsp;&raquo;, r&eacute;agit son pr&eacute;sident Philippe Hirou.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/ils-replantent-des-haies-sans-rancune-pour-les-anciens-mais-pas-sans-lendemain" target="_blank" title="">Ils replantent des haies, sans rancune pour les anciens, mais pas sans lendemain</a>
</aside>
<p>La haie, sacrifi&eacute;e depuis des lustres par les remembrements et les arasements au nom des gains de productivit&eacute;, allait de nouveau barrer l&rsquo;horizon des mornes plaines, redessiner les paysages, h&eacute;berger des auxiliaires, r&eacute;guler le cycle de l&rsquo;eau, synergiser le rendement des cultures contigu&euml;s, ombrager les troupeaux, temp&eacute;rer le micro-climat alentour, fournir du bois-&eacute;nergie, capter du carbone&hellip; Patatras.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/2/8/6/9/6679682-1-fre-FR/a667abef2066-haistris0324-jpg" alt="La haie, sacrifi&eacute;e depuis des lustres par les remembrements et les arasements au nom des gains de productivit&eacute;, allait de nouveau barrer l&rsquo;horizon des mornes plaines (Cr&eacute;dit photo : R. Lecocq)" height="1334" width="2406" /><figcaption>La haie, sacrifi&eacute;e depuis des lustres par les remembrements et les arasements au nom des gains de productivit&eacute;, allait de nouveau barrer l&rsquo;horizon des mornes plaines (Cr&eacute;dit photo : R. Lecocq)</figcaption></figure>

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<p>A la mi-octobre, lors de l&rsquo;examen du Projet de loi de finances 2025, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-haie-irremediablement-mal-aimee" target="_blank">les d&eacute;put&eacute;s ressortent la tron&ccedil;onneuse de sous leur banc et coupent &agrave; blanc ou presque le Pacte</a> en r&eacute;duisant son budget de 110 &agrave; 30 millions d&rsquo;euros. &laquo;&nbsp;<em>Alors que le budget propos&eacute; par le gouvernement affiche une ambition de stockage carbone accrue et pr&eacute;voit une augmentation de l&rsquo;enveloppe pour la gestion des al&eacute;as en agriculture, la baisse des cr&eacute;dits en faveur des haies reviendrait &agrave; priver les agriculteurs du r&ocirc;le tr&egrave;s important d&rsquo;adaptation aux al&eacute;as climatiques que jouent les haies, ainsi que d&rsquo;un puits de stockage carbone pour notre politique climatique&nbsp;</em>&raquo;, r&eacute;agit l&rsquo;Afac-Agroforesteries.</p><h2>De 14 textes r&eacute;glementaires &agrave; 1&hellip; et finalement 0</h2><p>Il faut dire qu&rsquo;entre mars et octobre, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/dissolution-le-projet-de-loi-d-orientation-agricole-en-jachere" target="_blank">la dissolution de l&rsquo;Assembl&eacute;e nationale</a> est pass&eacute;e par l&agrave; et l&rsquo;ex-majorit&eacute; pr&eacute;sidentielle a subi un coup de rabot qui ne lui permet plus de voir par-dessus la haie. Ratibois&eacute;s aussi <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/projet-de-loi-d-orientation-agricole-l-essentiel-du-texte-adopte-a-l-assemblee-nationale" target="_blank">le projet de loi d&rsquo;orientation pour la souverainet&eacute; agricole et le renouvellement des g&eacute;n&eacute;rations en agriculture</a> et son article 14 qui visait &agrave; agr&eacute;ger les 14 textes r&eacute;glementaires encadrant la gestion des haies pour n&rsquo;en faire qu&rsquo;un. Avec <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/le-gouvernement-barnier-renverse-l-agriculture-atterree" target="_blank">la chute du gouvernement de Michel Barnier</a>, d&eacute;chiquet&eacute; par une motion de censure sanctionnant son projet de loi de finance de la s&eacute;curit&eacute; sociale pass&eacute; &agrave; la fendeuse du 49.3, c&rsquo;est 0 budget et 0 texte. La haie, cette immuable malaim&eacute;e.</p><table border="1" style="width:100%;"><tbody><tr><td><p><strong>Tous les articles de la r&eacute;trospective 2024&nbsp;: </strong></p><p>En janvier, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/retro-2024-en-janvier-les-paysans-sur-le-bitume-le-premier-ministre-sur-la-paille" target="_blank">les paysans sur le bitume, le Premier ministre sur la paille</a></p><p>En f&eacute;vrier, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/retro-2024-en-fevrier-le-soulevement-de-terriens-au-salon-de-l-agriculture" target="_blank">le soul&egrave;vement de terriens au Salon de l&rsquo;agriculture</a></p><p>En mars, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/retro-2024-en-mars-on-plante-des-haies-et-en-octobre-on-plante-le-pacte" target="_blank">on plante des haies et en octobre, on plante le Pacte</a></p></td></tr></tbody></table>


Crédité de 110 millions d’euros pour 2024, le Pacte en faveur la haie entend faire table rase du passé pour faire sortir de terre un gain net de 50.000 km de linéaire de haies d’ici à 2030. En octobre, le budget est amputé des trois-quarts. En décembre, il n’y a plus de budget.

[Rétro 2024] En mars, on plante des haies et en octobre, on plante le Pacte

<p>Rappelez-vous, c&rsquo;&eacute;tait entre la mi-janvier et la mi-f&eacute;vrier, des milliers d&rsquo;agriculteurs, syndiqu&eacute;s ou pas, d&eacute;laissent les champs pour l&rsquo;asphalte et inondent nos &eacute;crans, nos radios, nos journaux, nos r&eacute;seaux. Les paroles lib&eacute;r&eacute;es dessinent <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/face-au-desarroi-des-agriculteurs-le-devoir-de-tous-les-francais" target="_blank">le portrait d&rsquo;une profession paup&eacute;ris&eacute;e, d&eacute;class&eacute;e, d&eacute;consid&eacute;r&eacute;e, &eacute;pi&eacute;e, harcel&eacute;e</a>, alors qu&rsquo;elle se d&eacute;m&egrave;ne 70 &agrave; 80 heures par semaine pour nourrir trois fois par jour 68 millions de Fran&ccedil;ais, pour pas tr&egrave;s cher et plut&ocirc;t bon, pour ne pas dire pas cher du tout et tr&egrave;s bon. En d&eacute;pit du r&eacute;tr&eacute;cissement de la profession, quelques milliers de tracteurs rappellent &agrave; nos gouvernants et &agrave; nos compatriotes que les agriculteurs ont encore la cl&eacute; du frigo et du resto. Et que leur combat, d&eacute;port&eacute; momentan&eacute;ment sur le bitume, n&rsquo;est pas seulement leur raison d&rsquo;&ecirc;tre, mais une noble et juste cause au service de la Nation toute enti&egrave;re.</p><h2>Aucune fili&egrave;re &eacute;pargn&eacute;e</h2><p>Et pourtant, ils n&rsquo;avaient pas tout vu. A l&rsquo;approche de l&rsquo;&eacute;t&eacute;, les premiers d&eacute;tourages de batteuses pr&eacute;figurent <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/moisson-2024-des-chutes-de-rendement-generalisees-a-toutes-les-especes" target="_blank">une moisson catastrophique</a>, avec des baisses sinon des chutes de rendement affectant peu ou prou toutes les esp&egrave;ces. A la fin de l&rsquo;&eacute;t&eacute;, ce sont les machines &agrave; vendanger qui &eacute;raflent la fili&egrave;re, aux prises &agrave; <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/en-2024-la-2eme-vendange-la-plus-faible-depuis-1945" target="_blank">la plus faible r&eacute;colte depuis 1945</a>. Confront&eacute;e &agrave; un enchainement critique d&rsquo;al&eacute;as climatiques, &agrave; d&rsquo;impr&eacute;visibles soubresauts g&eacute;opolitiques et &agrave; une d&eacute;consommation croissante, la fili&egrave;re viticole s&rsquo;enfonce dans une crise aux impacts &eacute;conomiques et socio-culturels insondables. Et il y a fort &agrave; parier que <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/vigne-des-demandes-d-arrachage-a-hauteur-de-27-452-hectares" target="_blank">les arrachages subventionn&eacute;s</a> feront office de cataplasme sur une gueule de bois. Dans le secteur de l&rsquo;&eacute;levage, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/fco-mhe-les-eleveurs-appellent-a-l-aide" target="_blank">ce sont les maladies vectorielles, FCO et MHE</a>, qui fragilisent des fili&egrave;res bovine et ovine qui n&rsquo;en demandaient pas tant. Dans ce jeu de massacre o&ugrave; <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/une-pluviometrie-excedentaire-de-40-en-octobre-les-normales-annuelles-deja-depassees" target="_blank">le changement climatique est aux avant-postes</a>, la fili&egrave;re laiti&egrave;re est une des rares &agrave; tirer son &eacute;pingle du jeu. Jusqu&rsquo;&agrave; ce que Lactalis annonce, en septembre, sa d&eacute;cision de <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/baisse-programmee-de-la-collecte-lactalis-les-eleveurs-furibonds-le-ministere-au-soutien" target="_blank">r&eacute;duire sa collecte hexagonale de pr&egrave;s de 9% d&rsquo;ici &agrave; 2030</a>.</p><h2>De l&rsquo;activisme &agrave; l&rsquo;errance politique</h2><p>Durant cette ann&eacute;e, le gouvernement sera lanc&eacute; dans une course-poursuite aux rattrapages &agrave; tout-va en mati&egrave;re de reconnaissance, de reconsid&eacute;ration, de revalorisation, de r&eacute;g&eacute;n&eacute;ration, de lib&eacute;ralisation, de non-surtransposition etc. Ils seront consign&eacute;s dans <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/marc-fesneau-2169-jours-et-nuits-1-crise-agricole-xxl-et-67-d-engagements-realises" target="_blank">70 engagements</a>, greff&eacute;s pour certains au <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/loi-d-orientation-pour-la-souverainete-agricole-les-10-principales-mesures-du-projet-de-loi" target="_blank">Projet de loi d&rsquo;orientation agricole</a> adopt&eacute; le 28 mai par l&rsquo;Assembl&eacute;e nationale. Las, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/dissolution-le-projet-de-loi-d-orientation-agricole-en-jachere" target="_blank">la dissolution au soir des &eacute;lections europ&eacute;ennes</a> fait entrer la France dans une errance politique dont on peine &agrave; voir l&rsquo;issue mais pas les dommages et l&rsquo;agriculture, promise &agrave; &ecirc;tre reconnue comme &eacute;tant d&rsquo;un &laquo;&nbsp;<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/retro-2024-en-fevrier-le-soulevement-de-terriens-au-salon-de-l-agriculture" target="_blank">int&eacute;r&ecirc;t g&eacute;n&eacute;ral majeur de la Nation fran&ccedil;aise&nbsp;</a>&raquo;, attendra. Dernier avatar en date&nbsp;: <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/chute-du-gouvernement-les-mesures-agricoles-en-sursis" target="_blank">la censure et la chute du gouvernement de Michel Barnier</a>, qui prive le secteur de 400 millions d&rsquo;euros en subsides social et fiscal. Deux jours plus tard, le 6 d&eacute;cembre, le coup de gr&acirc;ce est port&eacute; par la pr&eacute;sidente de la Commission europ&eacute;enne qui parach&egrave;ve <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/le-traite-ue-mercosur-conclu-la-france-toujours-opposee-les-agriculteurs-furibonds" target="_blank">le trait&eacute; de libre-&eacute;change entre l&rsquo;UE et le Mercosur</a>. Un rayon de soleil&nbsp;? Ben non. La veille de No&euml;l, M&eacute;t&eacute;o-France d&eacute;crit 2024 comme <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/2024-annee-tropicale-et-sans-soleil" target="_blank">l&rsquo;ann&eacute;e la moins ensoleill&eacute;e depuis 30 ans</a>. Encore quelques jours &agrave; tenir.</p>


[Edito] Malmenée par les aléas climatiques et sanitaires, ballotée par les errances politiques avant d’être crucifiée par l’accord de libre-échange entre l’UE et le Mercosur, l’agriculture française aura été particulièrement meurtrie cette année.

L’agriculture, « intérêt général majeur de la Nation française », c’est pour 2025 ?

<p style="text-align:left;">Longtemps son c&oelig;ur a balanc&eacute;. Entre l&rsquo;Australie, les Pays-Bas et la ferme familiale en Loire-Atlantique. Entre un poste de responsable d&rsquo;un troupeau de 800 vaches &agrave; l'autre bout du monde, un travail salari&eacute; dans une ferme laiti&egrave;re hollandaise hyper rationalis&eacute;e, et la suite de son p&egrave;re, en association avec sa m&egrave;re en France.</p><p style="text-align:left;">Thomas Barrault, 29 ans aujourd&rsquo;hui, reconna&icirc;t que le choix n&rsquo;a pas &eacute;t&eacute; facile lorsqu&rsquo;on lui a propos&eacute; en 2021, de rejoindre la ferme familiale situ&eacute;e &agrave; Moisdon-la-Rivi&egrave;re, dans le pays de Ch&acirc;teaubriant. Il &eacute;tait alors, depuis pr&egrave;s d&rsquo;un an, employ&eacute; d&rsquo;un &eacute;levage en Australie, pays qu&rsquo;il avait rejoint apr&egrave;s trois ann&eacute;es de salariat agricole dans des fermes laiti&egrave;res aux Pays-Bas.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/0/0/2/9/6679200-1-fre-FR/0262456f8d70-pcportraitthomas1-jpg" alt="Catherine Perrot" height="2160" width="3840" /><figcaption>A 29 ans, Thomas est install&eacute; depuis 2022 en Loire-Atlantique, apr&egrave;s avoir &eacute;t&eacute; salari&eacute; d&rsquo;&eacute;levages en Australie et aux Pays-Bas. L&rsquo;an dernier, il a re&ccedil;u le prix d&eacute;partemental de l&rsquo;installation d&eacute;cern&eacute; par les Jeunes Agriculteurs.</figcaption></figure>

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<h2 style="text-align:left;">Une exp&eacute;rience de grand troupeau en Australie</h2><p style="text-align:left;">Responsable d&rsquo;un troupeau laitier de 800 vaches dans une ferme de 900 ha en 100 % p&acirc;turage, il y effectuait un travail intense&nbsp;: parfois 20 &agrave; 30 v&ecirc;lages par jour (et autant d&rsquo;ins&eacute;minations 9 mois avant) ainsi que trois &agrave; quatre heures de traite d&rsquo;affil&eacute;e. Mais, il b&eacute;n&eacute;ficiait du confort du salariat avec 2 jours de repos par semaine et un tr&egrave;s bon salaire.</p><p style="text-align:left;">Gr&acirc;ce &agrave; ces exp&eacute;riences australiennes, Thomas Barrault s'est perfectionn&eacute; dans la gestion stricte du p&acirc;turage sur des centaines de parcelles, la rationalisation de l&rsquo;organisation du travail&hellip; mais il y a eu aussi quelques aspects qui heurtent son &eacute;thique d&rsquo;&eacute;leveur, comme l&rsquo;euthanasie des m&acirc;les &agrave; la naissance (faute de fili&egrave;re d&rsquo;engraissement des veaux) ou la gestion des animaux par lots, parfois au d&eacute;triment du suivi de quelques individus.</p><p>C&rsquo;est finalement la ferme familiale qui emporte son choix, autant par raison que par passion&nbsp;: &laquo;&nbsp;<em>&Ccedil;a aurait &eacute;t&eacute; dommage de laisser partir une telle ferme&nbsp;</em>&raquo;, admet Thomas Barrault. &laquo;&nbsp;<em>Nous avons des terres &agrave; fort potentiel, au bord du Don. Sur nos 119 hectares, il y en a 65 regroup&eacute;s autour de la stabulation, c&rsquo;est la situation id&eacute;ale pour le p&acirc;turage. Et notre troupeau de cent vaches figure dans le top 50 de la g&eacute;n&eacute;tique fran&ccedil;aise. Oui, la ferme aurait &eacute;t&eacute; reprise, mais il n&rsquo;est pas certain que les vaches seraient rest&eacute;es</em>&nbsp;&raquo;.</p><h2 style="text-align:left;">&laquo;&nbsp;Pas de vacances depuis mon installation &raquo;</h2><p style="text-align:left;">Fin 2021, c&rsquo;est donc le retour en France pour un stage de parrainage, puis une installation en association avec sa m&egrave;re d&eacute;but 2022. Thomas Barrault n&rsquo;a pas le temps de souffler, entre les proc&eacute;dures d&rsquo;installation, la construction d&rsquo;un nouveau b&acirc;timent, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/elevage~agrandissement-du-troupeau-laitier-opter-pour-un-robot-un-salarie-ou-un-associe" target="_blank" title="">l&rsquo;installation de deux robots de traite </a>&laquo;&nbsp;<em>des Lely forc&eacute;ment, c&rsquo;est ce que j&rsquo;ai vu aux Pays-Bas </em>&raquo;, l&rsquo;achat d&rsquo;un robot repousse fourrage en compl&eacute;ment du robot racleur, la mise en place du drainage de certaines parcelles hydromorphes,<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/accueillir-et-integrer-la-main-d-aeuvre-sur-les-exploitations" target="_blank" title=""> le recrutement d&rsquo;un salari&eacute; d&eacute;di&eacute; aux cultures</a>...</p><p style="text-align:left;">&Ecirc;tre un jeune &eacute;leveur n&rsquo;est pas de tout repos. &laquo;&nbsp;<em>Je n&rsquo;ai pas pris de vacances depuis 2021, seulement des weekends</em>&nbsp;&raquo;, dit-il, tout en reconnaissant que quitter ses vaches est encore difficile pour lui. Thomas Barrault se sent en effet &laquo;&nbsp;<em>&eacute;leveur avant tout&nbsp;</em>&raquo; et cette passion trouve sa racine dans son enfance, aupr&egrave;s de ses parents.</p><p style="text-align:left;">Si Thomas Barrault a fait des &eacute;tudes agricoles, un BTS Acse, puis un certificat de sp&eacute;cialisation en lait, il reconna&icirc;t qu&rsquo;il a beaucoup plus appris au contact de ses parents. &laquo;&nbsp;<em>Mon p&egrave;re est un &eacute;leveur qui &eacute;tait reconnu et respect&eacute; localement</em> &raquo;. Ce dernier a d&rsquo;ailleurs eu du mal &agrave; l&acirc;cher la ferme&hellip; il n&rsquo;a pris sa retraite qu&rsquo;&agrave; 72 ans&nbsp;! Mais aujourd&rsquo;hui, Thomas Barrault a r&eacute;ussi &agrave; s&rsquo;imposer comme chef d&rsquo;exploitation et &agrave; &eacute;tablir la bonne distance avec lui&nbsp;: &laquo;&nbsp;<em>Souvent, je lui demande son avis, pour b&eacute;n&eacute;ficier de ses connaissances et de son exp&eacute;rience. Force est de constater qu&rsquo;il a presque toujours raison&nbsp;!&nbsp;</em>&raquo;.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/7/9/1/9/6679197-1-fre-FR/4370d3fbe941-pcportraitthomas3-jpg" alt="Catherine Perrot" height="2063" width="3140" /><figcaption>Le bien-&ecirc;tre animal est une priorit&eacute; pour le jeune &eacute;leveur. Ici, les taries b&eacute;n&eacute;ficient de cases tout confort, avec vue sur le Don.</figcaption></figure>

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<h2 style="text-align:left;">Un travail g&eacute;n&eacute;tique qui se poursuit</h2><p style="text-align:left;">Thomas Barrault sait aussi qu'il tire profit du travail de ses parents : son troupeau laitier <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pourquoi-les-eleveurs-devraient-miser-sur-la-race-aubrac" target="_blank" title="">est d&rsquo;une qualit&eacute; g&eacute;n&eacute;tique exceptionnelle</a> et le jeune &eacute;leveur poursuit dans ce sens, en choisissant lui-m&ecirc;me ses accouplements avec un maximum de taureaux diff&eacute;rents. Ses &eacute;l&eacute;ments de pilotage&nbsp;: les taux et la maximisation du lait par jour de vie. Ce n&rsquo;est d&rsquo;ailleurs pas sans fiert&eacute; que l&rsquo;&eacute;leveur esp&egrave;re que l&rsquo;une de ses b&ecirc;tes va pouvoir atteindre le fameux cap 100&nbsp;000 litres de lait produits. &laquo; <em>Elle a 9 ans et est d&eacute;j&agrave; &agrave; 85&nbsp;000 litres&nbsp;</em>&raquo;.</p><p style="text-align:left;">Comme il utilise beaucoup de semences sex&eacute;es, Thomas Barrault peut s&eacute;lectionner les vaches qu&rsquo;il garde, tout en vendant de tr&egrave;s bonnes g&eacute;nisses, bien dorlot&eacute;es durant leur croissance. Elles trouvent tr&egrave;s vite preneur. &laquo;&nbsp;<em>On a une bonne r&eacute;putation</em>&nbsp;&raquo; se r&eacute;jouit Thomas qui pr&eacute;f&egrave;re clairement voir partir des animaux en &eacute;levages plut&ocirc;t qu&rsquo;&agrave; l&rsquo;abattoir&hellip;</p><p style="text-align:left;">Depuis <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/elevage~le-robot-contribue-t-il-a-la-qualite-de-vie-au-travail-des-eleveurs-laitiers" target="_blank" title="">la mise en place des robots de traite</a>, volontairement non satur&eacute;s (deux robots pour 100 vaches), Thomas Barrault s&rsquo;est un peu &eacute;loign&eacute; de son id&eacute;al de p&acirc;turage maximum. Ses prochains d&eacute;fis techniques seront donc d&rsquo;augmenter la part de p&acirc;turage (pour l&rsquo;instant, les vaches ne p&acirc;turent que le matin), tout en gardant le bon niveau de production (1,1 million de litres pour 100 vaches). &laquo;&nbsp;<em>C&rsquo;est plus de travail, mais j&rsquo;aime que mes vaches soient dehors</em>&nbsp;&raquo;.</p><h2 style="text-align:left;">Tirer le meilleur de ses diff&eacute;rentes exp&eacute;riences</h2><p style="text-align:left;">De ses exp&eacute;riences &agrave; l&rsquo;&eacute;tranger, il retient la tr&egrave;s haute technicit&eacute; et m&eacute;ticulosit&eacute; hollandaise, qui est un mod&egrave;le dont il se revendique. Il reconnait aussi l&rsquo;expertise des australiens dans la gestion de l&rsquo;herbe &laquo;&nbsp;<em>avec des parcelles &agrave; la demi-journ&eacute;e, qui doivent &ecirc;tre ras&eacute;es lorsque les vaches en sortent. On se rend compte que c&rsquo;est plus facile de g&eacute;rer le p&acirc;turage avec un grand troupeau qu&rsquo;avec un petit&nbsp;</em>&raquo;.</p><p style="text-align:left;">Toutefois, il n'est pas question d&rsquo;augmenter les effectifs de son troupeau&nbsp;: le mod&egrave;le des fermes familiales &agrave; la fran&ccedil;aise, &laquo;&nbsp;<em>&agrave; taille humaine</em>&nbsp;&raquo;, a du bon &laquo;&nbsp;<em>On ne peut pas se plaindre</em>&nbsp;&raquo;. Les prochaines &eacute;tapes pour Thomas Barrault : le d&eacute;part en retraite de sa m&egrave;re qu&rsquo;il a d&eacute;j&agrave; commenc&eacute; &agrave; anticiper avec la robotisation et l&rsquo;embauche d'un salari&eacute; d&eacute;di&eacute; aux cultures. Il compte aussi sur le recrutement r&eacute;cent d&rsquo;un apprenti sur la partie &eacute;levage, car il a tr&egrave;s envie de partager ses connaissances. Et peut-&ecirc;tre, enfin, prendre des vacances&nbsp;?</p>


Après deux ans et demi d’installation comme éleveur laitier à Moisdon-la-Rivière (44), Thomas Barrault, 29 ans, est encore dans le rush des débuts de son aventure agricole. Passionné et perfectionniste, le jeune homme met à profit ses expériences passées aux Pays-Bas et en Australie pour se construire le modèle laitier qu’il souhaite : productif, pâturant et à taille humaine.

Comment la conduite d'élevage à l'étranger a aidé un jeune à reprendre la ferme familiale ?

<p>P&eacute;kin avait ouvert en janvier une enqu&ecirc;te sur les importations de brandy europ&eacute;en apr&egrave;s que la Commission europ&eacute;enne eut ouvert une enqu&ecirc;te sur les subventions d'Etat dont b&eacute;n&eacute;ficient les v&eacute;hicules &eacute;lectriques fabriqu&eacute;s en Chine dont les prix bas faussent la concurrence selon Bruxelles. P&eacute;kin avait initialement indiqu&eacute; que son enqu&ecirc;te sur les brandys europ&eacute;ens serait probablement achev&eacute;e en janvier, mais le minist&egrave;re du Commerce a annonc&eacute; mercredi qu'elle durerait jusqu'au 5 avril. Le minist&egrave;re a n'a pas fourni de d&eacute;tails, se contentant d'affirmer qu'il prolongeait &laquo;&nbsp;<em>le temps de l'enqu&ecirc;te</em>&nbsp;&raquo; en raison de &laquo;&nbsp;<em>la complexit&eacute; de cette affaire</em>&nbsp;&raquo;.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pekin-punit-les-brandys-europeens-et-electrise-la-filiere-cognac" target="_blank" title="">P&eacute;kin punit les brandys europ&eacute;ens et &eacute;lectrise la fili&egrave;re cognac</a>
</aside>
<p>En novembre, la Chine avait annonc&eacute; qu'elle imposerait &laquo;&nbsp;<em>des mesures temporaires antidumping</em>&nbsp;&raquo; sur le brandy import&eacute; de l'UE. En octobre, la Chine avait d&eacute;cid&eacute; d'imposer aux importateurs europ&eacute;ens le d&eacute;p&ocirc;t d'une caution aupr&egrave;s des douanes chinoises.</p><p>Le cognac repr&eacute;sente &agrave; lui seul 95% des brandys europ&eacute;ens. L'Union europ&eacute;enne a contest&eacute; ces mesures devant l'Organisation mondiale du Commerce (OMC). La d&eacute;cision de P&eacute;kin est apparue comme une mesure de repr&eacute;sailles contre Bruxelles apr&egrave;s que l'UE eut impos&eacute; des surtaxes douani&egrave;res suppl&eacute;mentaires sur les v&eacute;hicules &eacute;lectriques fabriqu&eacute;s en Chine et vendus dans l'UE.</p>


La Chine a annoncé mercredi qu'elle prolongeait son enquête antidumping sur les importations de brandys et de cognac en provenance de l'Union européenne en raison de la « complexité » de ce dossier, objet d'un bras de fer sur les taxes douanières entre Pékin et Bruxelles.

Importations de brandys européens : la Chine prolonge son enquête antidumping jusqu’en avril

<p>&laquo;&nbsp;<em>On ne peut pas mener de d&eacute;bat avec des gens qui ne respectent pas le cadre de nos productions, de nos territoires et viennent jeter des cocktails molotov au moment o&ugrave; on construit des r&eacute;serves de substitution, parce que l&rsquo;eau est un moyen essentiel</em>&nbsp;&raquo;. En une phrase, perch&eacute; sur un plateau fourrager porte de Versailles, la veille de l&rsquo;ouverture du Salon de l&rsquo;agriculture, le pr&eacute;sident de la FNSEA ferme la porte au &laquo;&nbsp;<em><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/emmanuel-macron-au-centre-d-un-grand-debat-le-jour-d-ouverture-du-salon-de-l-agriculture" target="_blank">grand d&eacute;bat&nbsp;sur l&rsquo;avenir de l&rsquo;agriculture fran&ccedil;aise et sur la souverainet&eacute; agricole et alimentaire</a></em> &raquo; propos&eacute; par le pr&eacute;sident de la R&eacute;publique.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/sia-2024-video-ouverture-du-salon-journee-sous-pression" target="_blank" title="">[SIA 2024] Vid&eacute;o : ouverture du Salon, journ&eacute;e sous pression</a>
</aside>
<p>La veille de l&rsquo;ouverture, les JA et la FNSEA avaient camp&eacute; porte de Versailles pour maintenir la &laquo;&nbsp;<em>pression</em>&nbsp;&raquo; sur l&rsquo;ex&eacute;cutif apr&egrave;s <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/du-malaise-a-la-pause-les-enseignements-d-une-crise-agricole-inedite" target="_blank">cinq semaines de barrages et autres actions coup de poing</a> &agrave; travers la France, que <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/egalim-ecophyto-revenu-et-statut-des-agriculteurs-le-premier-ministre-fait-le-point" target="_blank">plusieurs salves d&rsquo;annonces gouvernementales</a> avaient temp&eacute;r&eacute;s mais pas &eacute;teints. La Coordination rurale avait de son c&ocirc;t&eacute; fait monter des tracteurs sur Paris depuis la Bourgogne Franche-Comt&eacute;.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/0/1/0/9/6679010-1-fre-FR/63ac2d1f0257-rousseau-0224-jpg" alt="La veille de l&rsquo;ouverture, les JA et la FNSEA avaient camp&eacute; porte de Versailles pour maintenir la &laquo; pression &raquo; sur l&rsquo;ex&eacute;cutif" height="1552" width="2402" /><figcaption>La veille de l&rsquo;ouverture, les JA et la FNSEA avaient camp&eacute; porte de Versailles pour maintenir la &laquo; pression &raquo; sur l&rsquo;ex&eacute;cutif</figcaption></figure>

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<p>Pour tenter de conjurer <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/retro-2024-en-janvier-les-paysans-sur-le-bitume-le-premier-ministre-sur-la-paille" target="_blank">le malaise agricole qui s&rsquo;est &eacute;tal&eacute; sur les routes de France et de Navarre et sur tous nos &eacute;crans</a> de la mi-janvier &agrave; la mi-f&eacute;vrier, Emmanuel Macron d&eacute;cide de descendre dans l&rsquo;ar&egrave;ne ou plus exactement sur l&rsquo;un des rings du hall 1, le &laquo;&nbsp;c&oelig;ur vivant&nbsp;&raquo; du Salon de l&rsquo;agriculture, que Gabriel Attal qualifiera de &laquo;&nbsp;F&ecirc;te nationale&nbsp;&raquo;.&nbsp;Parmi les personnalit&eacute;s invit&eacute;es sont pressenties Jean-Paul Bigard, PDG du groupe &eacute;ponyme et c&ocirc;t&eacute; distribution, Michel-Edouard Leclerc, pr&eacute;sident du Comit&eacute; strat&eacute;gique du groupe E.Leclerc et Dominique Schelcher, PDG du groupe Syst&egrave;me U. &laquo;&nbsp;<em>La question du revenu sera centrale</em>&nbsp;&raquo; pr&eacute;dit l&rsquo;Elys&eacute;e. Les acteurs de l&rsquo;industrie et de la grande distribution seront amen&eacute;s &agrave; faire valoir leur position, et une fois n&rsquo;est pas coutume, autrement que &laquo;&nbsp;<em>par m&eacute;dias interpos&eacute;s</em>&nbsp;&raquo;.</p><h2>La goutte d&rsquo;eau</h2><p>Les associations environnementales sont aussi convi&eacute;es et parmi elles les Soul&egrave;vements de la Terre, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/grand-debat-au-salon-de-l-agriculture-arnaud-rousseau-boycotte-l-elysee-retropedale" target="_blank">collectif qualifi&eacute; d&rsquo;&eacute;coterroriste&nbsp;&raquo; par le ministre de l'Int&eacute;rieur G&eacute;rald Darmanin</a>, &agrave; l&rsquo;origine de d&eacute;gradations et de violences sur <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/stockage-de-l-eau-un-coupable-deficit-de-donnees%20%20300323%20%20Stockage%20de%20l%E2%80%99eau%20:%20un%20coupable%20d%C3%A9ficit...%20de%20donn%C3%A9es">les sites des r&eacute;serves de substitution du Poitou</a>. La goutte d&rsquo;eau que <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/grand-debat-au-salon-de-l-agriculture-arnaud-rousseau-boycotte-l-elysee-retropedale" target="_blank">le d&eacute;menti et le r&eacute;trop&eacute;dalage de l&rsquo;Elys&eacute;e</a> n&rsquo;&eacute;pongeront pas. Une heure avant l&rsquo;ouverture et l&rsquo;inauguration par le pr&eacute;sident de la R&eacute;publique, quelques centaines d&rsquo;agriculteurs, arborant des signes distinctifs de la FNSEA, des JA et de la Coordination rurale forcent l&rsquo;entr&eacute;e du salon au moment o&ugrave; Emmanuel Macron s&rsquo;entretenait, comme de tradition, avec les pr&eacute;sidents de la FNSEA et des JA.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/6/1/0/9/6679016-1-fre-FR/064741cee57e-macron-jpg" alt="Emmanuel Macron, le 24 f&eacute;vrier, &agrave; proximit&eacute; d&rsquo;Oreillette, la Normande &eacute;g&eacute;rie de la 60&egrave;me &eacute;dition du Salon de l&rsquo;agriculture" height="1528" width="2406" /><figcaption>Emmanuel Macron, le 24 f&eacute;vrier, &agrave; proximit&eacute; d&rsquo;Oreillette, la Normande &eacute;g&eacute;rie de la 60&egrave;me &eacute;dition du Salon de l&rsquo;agriculture</figcaption></figure>

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<p><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/sia-2024-pour-l-ouverture-un-debat-improvise-et-le-soulevement-de-terriens" target="_blank">Hu&eacute;es, sifflets et appels &agrave; la d&eacute;mission rythmeront les premi&egrave;res heures du salon</a>, qui sera investi par des centaines de membres des forces de l&rsquo;ordre, une premi&egrave;re, pla&ccedil;ant le chef de l&rsquo;Etat sous haute protection durant toute la journ&eacute;e, au prix d&rsquo;une ouverture d&eacute;cal&eacute;e d&rsquo;une heure et d&rsquo;un acc&egrave;s public au hall des animaux &agrave; partir de 15 heures seulement.</p><h2>Un d&eacute;bat improvis&eacute;, de nouvelles annonces</h2><p>Le chef de l&rsquo;Etat d&eacute;battra finalement pendant plus de deux heures avec une vingtaine d&rsquo;agriculteurs repr&eacute;sentatifs de l&rsquo;ensemble des syndicats, un exercice pendant lequel <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/sia-2024-les-principales-annonces-d-emmanuel-macron" target="_blank">Emmanuel Macron fera plusieurs annonces</a>, telles que la mise en place d&rsquo;un &laquo; plan de tr&eacute;sorerie d'urgence &raquo;, l&rsquo;int&eacute;gration de &laquo; prix planchers &raquo; dans une nouvelle loi Egalim ou encore la reconnaissance de notre agriculture et notre alimentation comme un &laquo; <em>int&eacute;r&ecirc;t g&eacute;n&eacute;ral majeur de la nation fran&ccedil;aise</em> &raquo;.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/3/1/0/9/6679013-1-fre-FR/d8e1a5179b7c-conf-jpg" alt="La Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne a r&eacute;ussi le tour de force de mettre les prix planchers dans le d&eacute;bat mais pas &agrave; faire vaciller le libre-&eacute;change" height="1238" width="2004" /><figcaption>La Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne a r&eacute;ussi le tour de force de mettre les prix planchers dans le d&eacute;bat mais pas &agrave; faire vaciller le libre-&eacute;change</figcaption></figure>

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<p>Mais le salon s&rsquo;ach&egrave;vera comme il avait commenc&eacute;&nbsp;: par l&rsquo;expression de la col&egrave;re des agriculteurs. Le 1<sup>er</sup> mars, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/une-action-coup-de-poing-de-la-coordination-rurale-autour-de-l-arc-de-triomphe-a-paris" target="_blank">la Coordination rurale menait une action coup de poing</a> autour de l'Arc de Triomphe &agrave; Paris tandis que des adh&eacute;rents de la FDSEA de Seine-et-Marne, le d&eacute;partement d&rsquo;Arnaud Rousseau, jetaient des &oelig;ufs sur&nbsp;les ministres de l&rsquo;Agriculture et de la Transition &eacute;cologique. Une action que le pr&eacute;sident de la FNSEA a affirm&eacute; sur BFM TV dimanche 3 mars ne pas&nbsp;&laquo;&nbsp;<em>cautionner</em>&nbsp;&raquo; tout en se gardant de la condamner. La Conf&eacute;d&eacute;ration s&rsquo;est montr&eacute;e bien plus sage, satisfaite d&rsquo;avoir (re)mis <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/prix-planchers-une-coalition-conf-cr-et-modef" target="_blank">les prix planchers dans le d&eacute;bat</a>, tout en menant le mardi une action ciblant le stand de <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/baisse-programmee-de-la-collecte-lactalis-les-eleveurs-furibonds-le-ministere-au-soutien">Lactalis</a>.</p><p>Pour d&eacute;montrer son activisme, le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture communiquera &agrave; tout bout de champ et tout au long du printemps sur l&rsquo;&eacute;tat de l&rsquo;avancement des 70 engagements gouvernementaux, auxquels il faut ajouter le &laquo;&nbsp;Plan de simplification en agriculture&nbsp;&raquo;, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/malaise-agricole-les-mesures-d-urgence-de-gabriel-attal" target="_blank">chantier ouvert par Gabriel Attal le 26 janvier</a> &agrave; quelques encablures du barrage de Carbonne (Haute-Garonne) et qui se concr&eacute;tisera par l&rsquo;instauration du <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/simplification-un-controle-unique-par-exploitation-et-par-an" target="_blank">contr&ocirc;le unique</a> en novembre.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/9/1/0/9/6679019-1-fre-FR/cedddd2fb963-cr0224-jpg" alt="Le stand de la Coordination rurale, qui m&egrave;nera une action coup de poing &agrave; l&rsquo;Arc de triomphe le vendredi 1er mars" height="1352" width="2320" /><figcaption>Le stand de la Coordination rurale, qui m&egrave;nera une action coup de poing &agrave; l&rsquo;Arc de triomphe le vendredi 1er mars</figcaption></figure>

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<p>De son c&ocirc;t&eacute;, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-vision-de-macron-pour-l-agriculture-attendra-la-sortie-de-crise-aussi" target="_blank">le pr&eacute;sident de la R&eacute;publique lambinera jusqu&rsquo;au 2 mai</a> pour recevoir les organisations professionnelles, comme promis lors du salon, tout en renvoyant aux <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/apres-les-mobilisations-les-syndicats-rattrapes-par-l-agenda-des-elections-aux-chambres" target="_blank">&eacute;lections des Chambres d&rsquo;agriculture de janvier 2025</a> pour livrer sa &laquo;&nbsp;<em>vision</em>&nbsp;&raquo;. Quelques jours auparavant, sur la base de nouvelles promesses, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/crise-agricole-les-nouvelles-annonces-du-gouvernement-mettent-fin-a-la-mobilisation-de-la-fnsea-et-des-ja" target="_blank">la FNSEA et les JA sonneront le gong de fin de mobilisation</a>.</p><p>Dans un pointage dat&eacute; 13 septembre, le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture fera &eacute;tat de 67% des 70 engagement &laquo; faits &raquo;, 19% &laquo; avanc&eacute;s &raquo; et 14% &laquo; engag&eacute;s &raquo;. Le 23 septembre, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/marc-fesneau-2169-jours-et-nuits-1-crise-agricole-xxl-et-67-d-engagements-realises" target="_blank">Marc Fesneau passera le flambeau</a>, pour ne pas dire le lambeau, &agrave; Annie Genevard. Car entre-temps, une <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/dissolution-le-projet-de-loi-d-orientation-agricole-en-jachere" target="_blank">dissolution</a> est pass&eacute;e par l&agrave; et a emport&eacute; avec elle <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/projet-de-loi-d-orientation-agricole-l-essentiel-du-texte-adopte-a-l-assemblee-nationale" target="_blank">le projet de loi d&rsquo;orientation pour la souverainet&eacute; agricole et le renouvellement des g&eacute;n&eacute;rations en agriculture</a>, v&eacute;ritable <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/ploa-un-projet-en-manque-d-allant" target="_blank">Arl&eacute;sienne du quinquennat</a>.&nbsp;&nbsp;L'&laquo; <em>int&eacute;r&ecirc;t g&eacute;n&eacute;ral majeur de la nation fran&ccedil;aise</em> &raquo; attendra.</p><table border="1" style="width:100%;"><tbody><tr><td><p><strong>Tous les articles de la r&eacute;trospective 2024</strong>&nbsp;:</p><p><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/retro-2024-en-janvier-les-paysans-sur-le-bitume-le-premier-ministre-sur-la-paille" target="_blank">En janvier, les paysans sur le bitume, le Premier ministre sur la paille</a></p><p><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/retro-2024-en-fevrier-le-soulevement-de-terriens-au-salon-de-l-agriculture" target="_blank">En f&eacute;vrier, le soul&egrave;vement de terriens au Salon de l&rsquo;agriculture</a></p></td></tr></tbody></table>


La 60ème édition du Salon de l’agriculture fait la fête à la race normande et à son égérie, Oreillette. Mais quelques centaines d’agriculteurs ont aussi fait la « fête » à Emmanuel Macron, lors d’une inauguration mouvementée, avec un déploiement inédit de forces de sécurité pendues à leur oreillette. La crise ouverte en janvier ne sera toujours pas refermée en décembre.

[Rétro 2024] En février, au Salon de l’agriculture, le soulèvement de terriens

<p>Apr&egrave;s un d&eacute;but de recharge des nappes tr&egrave;s actif en octobre, les tendances de novembre sont plus contrast&eacute;es puisque seuls 46% des points suivis observent des niveaux en hausse, selon le Bureau de recherches g&eacute;ologiques et mini&egrave;res (BRGM). Il faut dire que le niveau de recharge a &eacute;t&eacute; exceptionnel entre septembre et octobre. R&eacute;sultat&nbsp;: 15% des points d&rsquo;observation sont sous les normales mensuelles, 20% sont comparables et 65% sont au-dessus contre respectivement 12%, 10% et 78% un mois plus t&ocirc;t. La situation est plus favorable que celle observ&eacute;e l&rsquo;ann&eacute;e derni&egrave;re, en novembre 2023, o&ugrave; seuls 48% des niveaux se trouvaient au-dessus des normales mensuelles</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/4/1/7/8/6678714-1-fre-FR/904cce01adff-carte-jpg" alt="Niveau des nappes et tendances &eacute;volutives en date du 1er d&eacute;cembre 2024 (Source : BRGM)" height="1716" width="1550" /><figcaption>Niveau des nappes et tendances &eacute;volutives en date du 1er d&eacute;cembre 2024 (Source : BRGM)</figcaption></figure>

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<p>Les nappes du Roussillon et de l&rsquo;Aude sont les seules &agrave; voir leur &eacute;tat s&rsquo;am&eacute;liorer entre octobre et novembre 2024. Les niveaux repassent au-dessus des normales mensuelles sur la nappe alluviale de l&rsquo;Aude, apr&egrave;s pr&egrave;s de 3 ans de niveaux d&eacute;ficitaires notamment sur sa partie amont. Cependant, les pr&eacute;cipitations de ces derni&egrave;res semaines sont tr&egrave;s insuffisantes pour compenser les d&eacute;ficits pluviom&eacute;triques accumul&eacute;s depuis plus de 3 ans sur les Pyr&eacute;n&eacute;es-Orientales. Les niveaux restent tr&egrave;s bas sur la plaine du Roussillon et bas sur le Massif des Corbi&egrave;res.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/7/1/7/8/6678717-1-fre-FR/6f0a6c31ca0a-batons-png" alt="Evolution de la situation observ&eacute;e sur les pi&eacute;zom&egrave;tres entre d&eacute;cembre 2023 et novembre 2024 (Source : BRGM)" height="502" width="1190" /><figcaption>Evolution de la situation observ&eacute;e sur les pi&eacute;zom&egrave;tres entre d&eacute;cembre 2023 et novembre 2024 (Source : BRGM)</figcaption></figure>

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Si les situations hydrogéologiques se sont dégradées entre octobre et novembre, elles restent cependant très satisfaisantes puisque 65% des niveaux restent au-dessus des normales mensuelles contre 48% un an plus tôt. L’Aude et les Pyrénées-Orientales font toujours exception.

En novembre, le niveau des nappes toujours favorable

Depuis quelques semaines, le prix de la graine du colza connaît une forte volatilité, non pas à cause de la météo mais d'une écluse endommagée par un cargo. 
Analyse par Alexandre Willekens, consultant chez Argus Media.

Comment expliquer la hausse des prix du colza ?

<p>Le 18 janvier 2024, des agriculteurs entament &agrave; hauteur de Carbonne (Haute-Garonne) le barrage de l&rsquo;autoroute A64 reliant Toulouse (Haute-Garonne) &agrave; Bayonne (Pyr&eacute;n&eacute;es-Atlantiques). Un barrage parmi <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/l-executif-sur-le-qui-vive-face-au-malaise-des-agriculteurs" target="_blank">des centaines pour de pas dire des milliers de blocages routiers et autres manifestations &agrave; travers tout le pays</a> mais qui va devenir un temps l&rsquo;embl&egrave;me de la col&egrave;re agricole, laquelle va submerger les ondes durant toute la deuxi&egrave;me quinzaine de janvier. Le barrage lui-m&ecirc;me sera lev&eacute; &agrave; partir du samedi 27 f&eacute;vrier, au lendemain de la visite sur place du Premier ministre Gabriel Attal.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/8/6/5/8/6678568-1-fre-FR/a11481a207ed-panneau0124-jpg" alt="Dans la soir&eacute;e du 22 octobre 2023, des agriculteurs tarnais retournent quelque 300 panneaux d&rsquo;entr&eacute;e de village aux quatre coins du d&eacute;partement (Cr&eacute;dit photo : JA du Tarn)" height="1366" width="2176" /><figcaption>Dans la soir&eacute;e du 22 octobre 2023, des agriculteurs tarnais retournent quelque 300 panneaux d&rsquo;entr&eacute;e de village aux quatre coins du d&eacute;partement (Cr&eacute;dit photo : JA du Tarn)</figcaption></figure>

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<h2>Le 22 octobre 2023, quelque part le Tarn, &laquo;&nbsp;on marche sur la t&ecirc;te&nbsp;&raquo;</h2><p>A peine nomm&eacute; &agrave; la suite d&rsquo;Elisabeth Borne, Gabriel Attal est en effet happ&eacute; par une crise agricole dont les origines peuvent &ecirc;tre dat&eacute;es et localis&eacute;es dans le Tarn, toujours en Occitanie, quelques mois auparavant. Dans la soir&eacute;e du 22 octobre 2023, des agriculteurs retournent quelque 300 panneaux d&rsquo;entr&eacute;e de village aux quatre coins du d&eacute;partement. L&rsquo;op&eacute;ration <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/on-marche-sur-la-tete-un-an-plus-tard-on-ne-trouvera-pas-un-agriculteur-qui-est-content" target="_blank">&laquo;&nbsp;on marche sur la t&ecirc;te&nbsp;&raquo; est n&eacute;e</a> et s&rsquo;av&eacute;rera terriblement efficace, les agriculteurs r&eacute;ussissant le tour de force de mettre comme rarement les m&eacute;dias et l&rsquo;opinion publique dans leur poche, for&ccedil;ant les pouvoirs publics &agrave; faire preuve de mansu&eacute;tude sur les diff&eacute;rents th&eacute;&acirc;tres d&rsquo;action syndicale, au grand dam des militants &eacute;cologistes tax&eacute;s d&rsquo;&ecirc;tre des &laquo;&nbsp;<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/grand-debat-au-salon-de-l-agriculture-arnaud-rousseau-boycotte-l-elysee-retropedale" target="_blank">&eacute;co-terroristes&nbsp;</a>&raquo; &agrave; la moindre incartade. Factuellement, le barrage de Carbonne est en r&eacute;alit&eacute; un barrage filtrant du fait de la pr&eacute;sence de bretelles de sortie de part et d&rsquo;autre du barrage, qui plus est sur une portion gratuite de l&rsquo;A64.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/4/3/5/8/6678534-1-fre-FR/b05f92ae4690-couv1-jpeg" alt="Le 26 janvier &agrave; Montastruc-de-Salies (Haute-Garonne), non loin du barrage de Carbonne, le Premier ministre Gabriel Attal annonce une premi&egrave;re salve de mesures (Cr&eacute;dit photo : minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture)" height="576" width="1024" /><figcaption>Le 26 janvier &agrave; Montastruc-de-Salies (Haute-Garonne), non loin du barrage de Carbonne, le Premier ministre Gabriel Attal annonce une premi&egrave;re salve de mesures (Cr&eacute;dit photo : minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture)</figcaption></figure>

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<h2>&laquo;&nbsp;Sans les agriculteurs, on n&rsquo;est plus la France&nbsp;&raquo;</h2><p>A l&rsquo;occasion de <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/malaise-agricole-les-mesures-d-urgence-de-gabriel-attal" target="_blank">son premier d&eacute;placement &laquo;&nbsp;agricole&nbsp;&raquo; le 26 janvier dans exploitation bovine</a> de Montastruc-de-Salies (Haute-Garonne), au pied d&rsquo;une botte de paille, le Premier ministre ne l&eacute;sine sur les formules, &eacute;non&ccedil;ant une &laquo; <em>agriculture au-dessus de tout</em>&nbsp;&raquo;, le &laquo;&nbsp;<em>d&eacute;but d&rsquo;un sursaut&nbsp;</em>&raquo;, un &laquo;&nbsp;<em>nouveau chapitre&nbsp;que l&rsquo;on va &eacute;crire ensemble </em>&raquo;. &laquo;&nbsp;<em>On ne vous l&acirc;chera pas, je ne vous l&acirc;cherai pas&nbsp;</em>&raquo;, dit encore le Premier ministre.</p><div class="citation">
    <span>"On va se battre &agrave; l&rsquo;international pour refuser des trait&eacute;s de libre-&eacute;change qui sont en r&eacute;alit&eacute; la loi de la jungle"</span>
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<p>&laquo; O<em>n va se battre ici en France</em>&nbsp;&raquo;, &laquo;&nbsp;<em>on va se battre aussi au niveau europ&eacute;en pour faire bouger les lignes&nbsp;</em>&raquo;, &laquo;&nbsp;<em>on va se battre &agrave; l&rsquo;international pour refuser des trait&eacute;s de libre-&eacute;change qui sont en r&eacute;alit&eacute; la loi de la jungle&nbsp;</em>&raquo;, ce que <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/le-traite-ue-mercosur-conclu-la-france-toujours-opposee-les-agriculteurs-furibonds" target="_blank">la finalisation de l&rsquo;accord UE-Mercosur le 6 d&eacute;cembre dernier</a> d&eacute;mentira. &laquo;&nbsp;<em>Sans paysan, il n&rsquo;y a pas de pays</em>&nbsp;&raquo; ou &laquo;&nbsp;<em>sans les agriculteurs, on n&rsquo;est plus la France</em>&nbsp;&raquo;&nbsp;clame encore Gabriel Attal.</p><h2>Un &laquo;&nbsp;choc de simplification&nbsp;&raquo;</h2><p>Le Premier ministre r&eacute;instaure <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/gnr-la-plateforme-de-remboursement-de-la-ticpe-est-ouverte" target="_blank" title="">l&rsquo;exon&eacute;ration fiscale du GNR</a> avec d&eacute;duction en pied de facture, d&eacute;bloque un fonds d&rsquo;urgence de 50M&euro; pour la bio, annonce la prise en charge des frais v&eacute;t&eacute;rinaires li&eacute;s &agrave; la <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/maladie-hemorragique-epizootique-453-foyers-detectes-dans-6-departements-du-sud-ouest" target="_blank">Maladie h&eacute;morragique &eacute;pizootique</a> &agrave; hauteur de 90% cotre 80% auparavant et promet un &laquo;&nbsp;choc de la simplification&nbsp;&raquo; d&rsquo;ici au Salon de l&rsquo;agriculture. &laquo;&nbsp;<em>La v&eacute;rit&eacute; m&rsquo;oblige &agrave; dire que depuis plusieurs ann&eacute;es, les agriculteurs ont le sentiment de faire face &agrave; un Etat qui contr&ocirc;le, plus qu&rsquo;il n&rsquo;accompagne</em>&nbsp;&raquo;, dit Gabriel Attal. &laquo;&nbsp;<em>On simplifie au maximum l&rsquo;administration du quotidien, avec en ligne de mire le projet de loi d&rsquo;orientation, qui va &ecirc;tre enrichi,&nbsp;</em>&eacute;nonce&nbsp;le Premier ministre. <em>Simplifier drastiquement les proc&eacute;dures. Supprimer des normes quand elles n&rsquo;ont pas de sens. &Ccedil;a commence aujourd&rsquo;hui</em>&nbsp;&raquo;.</p><h2>Le &laquo;&nbsp;tope&nbsp;&raquo; avec J&eacute;r&ocirc;me Bayle, &eacute;lectron syndical</h2><p>Dans la soir&eacute;e, le Premier ministre se rend sur le barrage de Carbonne &agrave; un jet de bouse de l&agrave; et obtient de J&eacute;r&ocirc;me Bayle, &eacute;leveur bovin de Montesquieu-Volvestre (Haute-Garonne) et leader local de la contestation, la lev&eacute;e du blocage. Sauf que l&rsquo;&eacute;lectron syndical libre n&rsquo;est pas Arnaud Rousseau, le pr&eacute;sident de la FNSEA, qui d&eacute;clare, trois jours plus tard&nbsp;: &laquo; <em><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/carbonne-liberee-paris-assiegee">Gabriel Attal n&rsquo;a lev&eacute; qu&rsquo;un seul blocage, celui de l&rsquo;A64</a> </em>&raquo;. Le Premier ministre se fendra&nbsp;dans la foul&eacute;e <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/crise-agricole-les-reponses-du-gouvernement" target="_blank">d&rsquo;une seconde salve d&rsquo;annonces &agrave; 360&deg;</a>, visant &agrave; sacraliser la souverainet&eacute; alimentaire, &agrave; redonner du revenu aux agriculteurs et de la valeur &agrave; l&rsquo;alimentation, &agrave; en finir avec les surtranspositions et les situations de concurrence d&eacute;loyale, &agrave; porter Egalim au plan europ&eacute;en ou encore &agrave; assouplir la fiscalit&eacute; entourant la transmission-installation. Un plan de 150M&euro; est attribu&eacute; &agrave; l&rsquo;&eacute;levage en soutien social et fiscal tandis que le plan Ecophyto est mis en &laquo;&nbsp;pause&nbsp;&raquo;. Le r&eacute;pit sera assur&eacute; jusqu&rsquo;au 24 f&eacute;vrier, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/sia-2024-pour-l-ouverture-un-debat-improvise-et-le-soulevement-de-terriens" target="_blank">jour d&rsquo;ouverture (chaotique) du Salon de l&rsquo;Agriculture</a>.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/1/8/5/8/6678581-1-fre-FR/7c7cd529fadf-creve-0124-jpg" alt="&laquo; Agriculteur : enfant, on en r&ecirc;ve, adulte, on ne cr&egrave;ve &raquo; : le slogan va faire flor&egrave;s sur de nombreux lieu de manifestation (Cr&eacute;dit photo : R. Lecocq)" height="1136" width="1998" /><figcaption>&laquo; Agriculteur : enfant, on en r&ecirc;ve, adulte, on ne cr&egrave;ve &raquo; : le slogan va faire flor&egrave;s sur de nombreux lieu de manifestation (Cr&eacute;dit photo : R. Lecocq)</figcaption></figure>

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<h2>Les Fran&ccedil;ais au soutien massivement et durablement</h2><p>Durant toute cette s&eacute;quence hivernale, les <em>t&eacute;moignages </em>et reportages ont donn&eacute; &agrave; voir la r&eacute;alit&eacute; d&rsquo;un m&eacute;tier sous-consid&eacute;r&eacute; et sous-pay&eacute;, et d&rsquo;une profession toujours plus invisibilis&eacute;e, aux prises &agrave; une perte de sens voire &agrave; une crise existentielle. Les Fran&ccedil;ais compatissent, massivement et durablement&nbsp;: au plus fort de la crise, ils sont 89% &agrave; soutenir et &agrave; l&eacute;gitimer les revendications des agriculteurs. Sous l&rsquo;effet d&rsquo;une couverture m&eacute;diatique sans pr&eacute;c&egrave;dent, nos compatriotes ont ainsi pris en pleine face la charge mentale pesant sur une profession brinquebal&eacute;e par les al&eacute;as sanitaires, climatiques et g&eacute;opolitiques, une profession d&eacute;boussol&eacute;e par des injonctions contradictoires &agrave; tout-va, celle des consommateurs et citoyens, mais aussi celles de nos institutions. Il ne suffit de mettre en parall&egrave;le <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/bcae-la-commission-europeenne-propose-de-multiples-assouplissements">les conditionnalit&eacute;s de la Pac</a> avec <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/ue-mercosur-ce-qu-il-y-a-dans-la-balance-agricole">les lib&eacute;ralit&eacute;s du Mercosur</a>&nbsp;pour s'en convaincre.</p><h2>Accident dramatique sur un barrage en Ari&egrave;ge</h2><p>Si les agriculteurs ont battu le bitume pendant plusieurs semaines, le bitume leur aussi tragiquement enlev&eacute; deux des leurs. &laquo;&nbsp;<em>Je n&rsquo;oublie pas au milieu de cette crise agricole immense le coup de t&eacute;l&eacute;phone re&ccedil;u un matin de janvier, c&rsquo;&eacute;tait le 23 janvier &agrave; 6h30, qui m&rsquo;a appris l&rsquo;accident qui avait co&ucirc;t&eacute; la vie &agrave;&nbsp;</em><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/face-au-desarroi-des-agriculteurs-le-devoir-de-tous-les-francais" target="_blank"><em>Alexandra et Camille Sonac en Ari&egrave;ge</em>&nbsp;</a>&raquo;, dira <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/marc-fesneau-2169-jours-et-nuits-1-crise-agricole-xxl-et-67-d-engagements-realises" target="_blank">le ministre de l&rsquo;Agriculture Marc Fesneau le 21 septembre, lorsqu&rsquo;il transmettra le flambeau</a>, pour ne pas dire le lambeau, &agrave; Annie Genevard.</p><h2>Le testament d&rsquo;une jeune &eacute;leveuse de 35 ans</h2><p>La jeune &eacute;leveuse et sa fille de 12 ans ont perdu la vie sur un barrage &eacute;rig&eacute; sur la route nationale 20 &agrave; Pamiers (Ari&egrave;ge). <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/face-au-desarroi-des-agriculteurs-le-devoir-de-tous-les-francais" target="_blank">La veille au soir, Alexandra Sonac t&eacute;moignait sur une radio locale</a>.&nbsp;&laquo;&nbsp;<em>On est l&agrave; aujourd&rsquo;hui parce qu&rsquo;on vient d&eacute;fendre notre m&eacute;tier, trop de contr&ocirc;les, trop de contraintes par rapport &agrave; cette irrigation, par rapport &agrave; cette nouvelle maladie qui est sortie, la MHE.</em> (...) <em>Il y a encore plus de contraintes, de prises de sang &agrave; faire pour pouvoir vendre, c&rsquo;est trop de d&eacute;bordement, un ras-le-bol, la goutte d&rsquo;eau qui fait d&eacute;border le vase</em>&nbsp;(...) <em>On fait quand m&ecirc;me partie du seul m&eacute;tier pour lequel on a des produits o&ugrave; on ne d&eacute;cide pas du prix de vente, chose pour moi qui est inadmissible </em>(...) <em>Moi j&rsquo;ai quand m&ecirc;me une famille &agrave; nourrir et quand on voit qu&rsquo;on peut pas se retirer de salaire ou juste le Smic, pour moi c&rsquo;est pas normal</em> (...) <em>Moi j&rsquo;ai deux enfants &agrave; charge, l&agrave; pour l&rsquo;instant on vit, mais pour elles</em> (...) <em>On part pas en vacances, on n&rsquo;a pas de jour de repos, aucun plaisir avec les enfants&nbsp;</em>&raquo;.</p><p>&nbsp;</p><p><strong>Dossier :&nbsp; Les 12 temps forts de 2024, ann&eacute;e erratique</strong><br><br><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/retro-2024-en-fevrier-le-soulevement-de-terriens-au-salon-de-l-agriculture" target="_blank">En f&eacute;vrier, le soul&egrave;vement de terriens au Salon de l&rsquo;agriculture</a><br><br><strong><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/dossier-les-12-temps-forts-de-2024-annee-erratique" target="_blank" title="">Tous les articles de la r&eacute;trospective 2024</a></strong></p>


La colère qui couvait à bas bruit depuis des mois, sur fond de refiscalisation du GNR et d’émergence de la MHE, connait son point d’orgue à Carbonne (Haute-Garonne) où les tracteurs bloquent durant 10 jours l’autoroute A64, que Gabriel Attal, au coin d’une botte de paille, débloquera partiellement et provisoirement en « topant » avec l’éleveur Jérôme Bayle. C’est aussi sur le bitume que le mouvement va connaitre un drame, avec la mort accidentelle d’une jeune éleveuse et de sa fille en Ariège.

[Rétro 2024] En janvier, les paysans sur le bitume, le Premier ministre sur la paille

<p>Pour la FNSEA et Jeunes agriculteurs, Mme Genevard, &laquo;&nbsp;<em>consciente de l'urgence de la situation et des attentes, doit honorer les engagements tenus au monde agricole depuis plus d'un an</em>&nbsp;&raquo;, en partie bloqu&eacute;s par <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/dissolution-le-projet-de-loi-d-orientation-agricole-en-jachere" target="_blank">la dissolution&nbsp;de l'Assembl&eacute;e nationale</a> puis <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/le-gouvernement-barnier-renverse-l-agriculture-atterree" target="_blank">la censure du gouvernement Barnier</a>. Sa &laquo;&nbsp;r<em>econduction doit permettre d'assurer une continuit&eacute; sur les dossiers agricoles. Cette nomination est une forme de r&eacute;ponse au besoin de visibilit&eacute; et de coh&eacute;rence exprim&eacute; par les agriculteurs&nbsp;</em>&raquo;, se f&eacute;licitent les deux organisations dans un communiqu&eacute; commun, publi&eacute; apr&egrave;s <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/annie-genevard-reconduite-a-l-agriculture" target="_blank">la reconduction, le 23 d&eacute;cembre, d&rsquo;Annie Genevard au minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture et de la souverainet&eacute; alimentaire</a> dans le gouvernement de Fran&ccedil;ois Bayrou.</p><p>Parmi leurs attentes figurent la concr&eacute;tisation de mesures promises par Mme Genevard : indemnisation d'&eacute;leveurs frapp&eacute;s par <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/fco-3-et-fco-8-ovins-et-bovins-vers-une-generalisation-des-indemnisations-des-pertes-directes" target="_blank">l'&eacute;pizootie FCO-8</a>, ou encore priorisation sous la houlette du minist&egrave;re des travaux de l'Agence de s&eacute;curit&eacute; sanitaire de l'alimentation (Anses) en mati&egrave;re d'autorisation d'intrants.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/simplification-un-controle-unique-par-exploitation-et-par-an" target="_blank" title="">Simplification : un contr&ocirc;le unique par exploitation et par an</a>
</aside>
<p>La FNSEA et les JA demandent la reprise de mesures fiscales figurant dans le projet de loi de finances, et l'inscription de plusieurs projets et propositions de loi notamment de &laquo;&nbsp;<em>simplification</em>&nbsp;&raquo; et &laquo;&nbsp;<em>pour lever les&nbsp;contraintes &agrave; l'exercice du m&eacute;tier d'agriculteur&nbsp;</em>&raquo;. &laquo;&nbsp;<em>Il faut qu'elle p&egrave;se de tout son poids pour tenir le calendrier des textes l&eacute;gislatifs annonc&eacute;s</em>&nbsp;&raquo; notamment, a dit Arnaud Rousseau, pr&eacute;sident de la FNSEA.</p><p>A la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne, on &laquo;&nbsp;<em>attend une ministre qui agisse structurellement pour donner un avenir aux paysan.nes.: revenu, prix minimum, transition face aux al&eacute;as climatiques et sanitaires</em>&nbsp;&raquo;, selon sa porte-parole, Laurence Marandola, contact&eacute;e par l'AFP.&nbsp;La ministre doit agir &laquo;&nbsp;<em>pour tous les agriculteurs&nbsp;&raquo; et faire &laquo;&nbsp;vivre le pluralisme syndical</em>&nbsp;&raquo; en introduisant de la proportionnelle aux <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/apres-les-mobilisations-les-syndicats-rattrapes-par-l-agenda-des-elections-aux-chambres" target="_blank">prochaines &eacute;lections professionnelles agricoles de janvier</a>, a dit dans un message adress&eacute;&nbsp;&agrave; l'AFP Laurence Marandola.</p><p>Le syndicat enfin attend &laquo;&nbsp;<em>qu'elle fasse respecter les d&eacute;cisions de justice en mati&egrave;re d'eau, pr&eacute;l&egrave;vements et m&eacute;ga-bassines</em>&nbsp;&raquo;, souligne-t-il quelques jours apr&egrave;s que <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/sainte-soline-et-trois-autres-reserves-jugees-illegales" target="_blank">quatre &laquo;&nbsp;bassines&nbsp;&raquo;, dont celle de Sainte-Soline, eurent &eacute;t&eacute; d&eacute;clar&eacute;es ill&eacute;gales</a>.<br>Le collectif &laquo;&nbsp;Nourrir&nbsp;&raquo;, port&eacute; par une cinquantaine d'associations de consommateurs, &eacute;cologistes ou du commerce &eacute;quitable, a estim&eacute; &laquo;&nbsp;<em>qu'aucune r&eacute;ponse structurelle n'a &eacute;t&eacute; apport&eacute;e</em> (...) a<em>ux mobilisations agricoles et aux impacts des crises sanitaire et climatique</em>&nbsp;&raquo;. Il appelle la ministre &agrave; &laquo;&nbsp;<em>une nouvelle m&eacute;thode garantissant la&nbsp;participation d&eacute;mocratique de l'ensemble des organisations engag&eacute;es sur les enjeux agricoles et alimentaires</em>&nbsp;&raquo;.</p>


La reconduction d'Annie Genevard (LR) au ministère de l'Agriculture doit permettre d'assurer une « continuité » sur les dossiers agricoles, estime l'alliance FNSEA-JA, quand la Confédération paysanne au contraire appelle la ministre à « agir structurellement pour donner un avenir aux paysans ».

Genevard à l'Agriculture : la FNSEA et les JA appellent à tenir les promesses, la Conf’ à des changements structurels

<p>Ministre d&eacute;missionnaire depuis le 4 d&eacute;cembre dernier et <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/le-gouvernement-barnier-renverse-l-agriculture-atterree" target="_blank" title="">la censure du gouvernement</a>, Annie Genevard a &eacute;t&eacute; reconduite ministre de l&rsquo;Agriculture et de souverainet&eacute; alimentaire dans le gouvernement de Fran&ccedil;ois Bayrou, nomm&eacute; Premier ministre le 13 d&eacute;cembre dernier par Emmanuel Macron. La for&ecirc;t &eacute;choie au minist&egrave;re de la Transition &eacute;cologique, o&ugrave; Agn&egrave;s Pannier-Runacher est &eacute;galement reconduite.</p><blockquote class="twitter-tweet"><p lang="fr" dir="ltr">Tr&egrave;s heureuse de poursuivre ma mission &agrave; la t&ecirc;te du minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture et de la Souverainet&eacute; alimentaire. <br><br>Je remercie le pr&eacute;sident de la R&eacute;publique et le Premier ministre pour leur confiance. <br><br>Les m&ecirc;mes objectifs continueront de guider mon action au service des&hellip;</p>&mdash; Annie Genevard (@AnnieGenevard) <a href="https://twitter.com/AnnieGenevard/status/1871259292373856507?ref_src=twsrc%5Etfw">December 23, 2024</a></blockquote> <script async src="https://platform.twitter.com/widgets.js" charset="utf-8"></script>
<p>L&rsquo;ex-professeur de fran&ccedil;ais et ex-maire de Morteau (Doubs), cadre dirigeante du parti Les r&eacute;publicains (LR) a relanc&eacute; durant son premier minist&egrave;re plusieurs chantiers apr&egrave;s la vacance gouvernementale cons&eacute;cutive &agrave; <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/dissolution-le-projet-de-loi-d-orientation-agricole-en-jachere" target="_blank">la dissolution de l&rsquo;Assembl&eacute;e nationale</a> le 9 juin dernier et &agrave; la parenth&egrave;se des Jeux olympiques et paralympiques.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/annie-genevard-nous-menerons-rapidement-la-loi-d-orientation-agricole-a-son-terme" target="_blank" title="">Annie Genevard&nbsp;: &laquo;&nbsp;Nous m&egrave;nerons rapidement la loi d&rsquo;orientation agricole &agrave; son terme&nbsp;&raquo;</a>
</aside>
<p>La ministre s&rsquo;est notamment attel&eacute;e aux crises sanitaires affectant les fili&egrave;res animales &agrave; commencer par la&nbsp;MHE et la FCO, qui ont fait l&rsquo;objet d&rsquo;un <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/crises-sanitaires-michel-barnier-debloque-une-enveloppe-de-75-millions-d-euros-ciblant-la-fco-3" target="_blank">fonds d&rsquo;urgence de 75 millions d&rsquo;euros</a> annonc&eacute; au Sommet de l&rsquo;&eacute;levage le 4 octobre dernier. En ce qui concerne l&rsquo;Influenza aviaire, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/influenza-aviaire-la-prise-en-charge-de-70-de-la-vaccination-se-poursuit-en-2025" target="_blank">la prise en charge de 70% de la vaccination anti-IAHP a &eacute;t&eacute; prorog&eacute;e jusqu&rsquo;&agrave; la fin de la campagne</a>, en lieu et place du 31 d&eacute;cembre 2024.</p><h2>Les chantiers du premier minist&egrave;re d&rsquo;Annie Genevard</h2><p>Pour soulager les tr&eacute;soreries, mises &agrave; mal par les &eacute;pizooties mais aussi et surtout par des&nbsp;<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/moisson-2024-des-rendements-moyens-en-baisse-pour-les-recoltes-d-automne" target="_blank">r&eacute;coltes en berne en grandes cultures</a>&nbsp;et en&nbsp;<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/en-2024-la-2eme-vendange-la-plus-faible-depuis-1945" target="_blank">vigne</a>&nbsp;sur fond de prix au plus bas, Annie Genevard a port&eacute; deux dispositifs de soutien, &eacute;labor&eacute;s avec les &eacute;tablissements bancaires, et prenant la forme <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/aides-d-urgence-des-prets-bonifies-jusqu-a-50-000-ou-garantis-jusqu-a-200-000">de pr&ecirc;ts assortis d&rsquo;une participation et/ou de garanties de l&rsquo;Etat</a>. La ministre de l&rsquo;Agriculture a par ailleurs mis en &oelig;uvre <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/arrachage-definitif-de-vignes-l-essentiel-du-dispositif" target="_blank">le plan de r&eacute;duction du potentiel viticole</a>, cr&eacute;dit&eacute; de 120 millions d&rsquo;euros et auquel ont souscrit 5418 viticulteurs pour un total de 27.461 hectares, indemnis&eacute;s &agrave; hauteur de 4000&euro;/ha.</p><p>La ministre a par ailleurs act&eacute; la mise en &oelig;uvre du <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/simplification-un-controle-unique-par-exploitation-et-par-an" target="_blank">contr&ocirc;le unique par exploitation et par an</a>, en donnant l&rsquo;instruction aux pr&eacute;fets de coordonner les 17 organismes et services concern&eacute;s, &agrave; l&rsquo;exclusion des contr&ocirc;les relevant du champ judiciaire, fiscal et de l&rsquo;inspection de travail ainsi que de la MSA.</p><h2>Un mandat percut&eacute; par la censure du PLF et par l&rsquo;accord UE-Mercosur</h2><p>De nombreuses mesures sociales et fiscales ont en revanche &eacute;t&eacute; recal&eacute;es par la censure du gouvernement, tomb&eacute; le 4 d&eacute;cembre suite la motion de censure d&eacute;pos&eacute;es par le NFP et le RN apr&egrave;s le recours au 49.3 autour du Projet de loi de finance 2025 et le Projet de loi de finance de la s&eacute;curit&eacute; sociale.</p><p>En l&rsquo;absence de budget, la profession doit en effet renoncer &agrave; la suppression de la trajectoire de hausse du GNR, &agrave; l&rsquo;assouplissement de la d&eacute;duction applicable au stock de vaches laiti&egrave;res et allaitantes, &agrave; l&rsquo;augmentation du seuil d&rsquo;exon&eacute;ration des plus-values en cas de transmission d&rsquo;une exploitation agricole, &agrave; la hausse de 20% &agrave; 30% de l&rsquo;exon&eacute;ration de TFPNB agricole, &agrave; l&rsquo;exon&eacute;ration partielle de la reprise de D&eacute;duction pour &eacute;pargne de pr&eacute;caution, &agrave; la p&eacute;rennisation du TO-DE etc. En jeu&nbsp;: 400 millions d&rsquo;euros. Et il ne faut pas compter sur le projet de &laquo;&nbsp;loi sp&eacute;ciale&nbsp;&raquo;, promulgu&eacute;e le 20 d&eacute;cembre, pour y palier, la loi en question &eacute;tant d&eacute;volue au seul financement des services publics, de la protection sociale et des collectivit&eacute;s territoriales, en attendant la pr&eacute;sentation d'un nouveau&nbsp;projet de loi de finances 2025.</p><p>C&rsquo;est aussi sous le minist&egrave;re d&rsquo;Annie Genevard que <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/le-traite-ue-mercosur-conclu-la-france-toujours-opposee-les-agriculteurs-furibonds">l&rsquo;UE et le Mercosur ont finalis&eacute; le projet de trait&eacute; commercial</a>, ulc&eacute;rant l&rsquo;int&eacute;gralit&eacute; des organisations professionnelles, et contre la volont&eacute; du gouvernement, des parlementaires et du Pr&eacute;sident de la R&eacute;publique.</p>


Nommée le 21 septembre dernier avant de faire les frais de la censure le 4 décembre, Annie Genevard a été reconduite ministre de l’Agriculture et de la souveraineté alimentaire dans le gouvernement de François Bayrou.

Annie Genevard reconduite à l’Agriculture

<p><strong>L&rsquo;objectif est de faire conna&icirc;tre la diversit&eacute; du monde agricole et viticole :&nbsp;</strong></p><p>- un secteur d'avenir, porteur d'innovations<br>- un secteur cr&eacute;ateur de valeur ajout&eacute;e<br>- un secteur qui propose une grande diversit&eacute; de m&eacute;tiers<br>- une vitrine de l'excellence des savoir-faire de nos d&eacute;partements de l&rsquo;Aisne, des Ardennes et de la Marne</p><p><strong>et de donner envie &agrave; des jeunes de s'installer.&nbsp;</strong></p><p>Lors de la soir&eacute;e du 13 f&eacute;vrier, parrain&eacute;e par Julien Denormandie, 8 &Eacute;toiles seront d&eacute;cern&eacute;es :&nbsp;<br>- l&rsquo;&Eacute;toile de l&rsquo;agriculture circuit-court<br>- l&rsquo;&Eacute;toile de l&rsquo;innovation ou agriculture connect&eacute;e<br>- l&rsquo;&Eacute;toile de la d&eacute;marche &eacute;co responsable<br>- l&rsquo;&Eacute;toile de l&rsquo;installation/transmission<br>- l&rsquo;&Eacute;toile de la pr&eacute;vention/s&eacute;curit&eacute;<br>- l&rsquo;&Eacute;toile de l&rsquo;oenotourisme, de l&rsquo;agrotourisme<br>- l&rsquo;&Eacute;toile de la communication de l&rsquo;ann&eacute;e<br>- l&rsquo;&Eacute;toile Coup de Coeur*</p><p>Toutes les informations sont disponibles sur le site l<a href="https://www.etoiles-agriculture-viticulture.fr/" target="_blank" title="">es &Eacute;toiles de l&rsquo;agriculture et de la viticulture</a></p><p>&nbsp;</p><p><em>*Ne fait pas partie des candidatures mais r&eacute;compense un(e) exploitant(e), une structure rassemblant plusieurs acteurs, et dont la personnalit&eacute;, l&rsquo;activit&eacute;, l&rsquo;engagement au cours de l&rsquo;ann&eacute;e en faveur de l&rsquo;agriculture, de la viticulture m&eacute;rite un &eacute;clairage particulier.</em></p>


À l’initiative de membres du collectif « Agriculture, cœur de nos territoires » (ACDT), dont le Crédit Agricole du Nord Est et en partenariat avec le journal L’Union, ce concours met en lumière les agriculteurs, viticulteurs, éleveurs et autres structures qui ont initié des actions innovantes, pédagogiques ou écoresponsables sur leurs exploitations.

2e édition des Étoiles de l’agriculture et de la viticulture, clôture des candidatures le 10 janvier

<p>&nbsp;Durant les n&eacute;gociations commerciales entre la grande distribution et l'industrie agroalimentaire, il faut se mettre d'accord sur les conditions de ventes des articles comme le Nutella de Ferrero ou les Monster Munch de Vico. Une enseigne peut signer<br>chaque ann&eacute;e plus de 2.000 contrats sur des produits, dont 300 avec les grosses multinationales.<br>Mais ces discussions atteignent un degr&eacute; in&eacute;gal&eacute; de complexit&eacute; en raison de plusieurs facteurs.</p><h2>Baisse de tarif contre services</h2><p>La n&eacute;gociation ne porte pas seulement sur le "<em>simple</em>" achat des denr&eacute;es ensuite vendues en supermarch&eacute;s. Les distributeurs vendent aussi des services &agrave; leurs fournisseurs, comme une bonne place dans leurs rayons.<br>Cette mani&egrave;re de faire baisser la facture correspond, selon un haut cadre de la grande distribution s'exprimant sous condition d'anonymat, aux "<em>fameuses marges arri&egrave;res</em>" des supermarch&eacute;s, r&eacute;guli&egrave;rement fustig&eacute;es par les industriels et les agriculteurs. On peut ainsi, explique-t-il &agrave; l'AFP, "<em>retrancher au prix d'achat brut plusieurs niveaux de remises</em>", pour parvenir "<em>&agrave; une r&eacute;duction globale de l'ordre de 30% entre le prix d'achat brut, le tarif fournisseur et le prix final n&eacute;goci&eacute;</em>".</p><p><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/video-michel-biero-lidl-si-tout-le-monde-vendait-le-lait-a-1-on-n-en-vendrait-pas-un-litre-de-moins" target="_blank" title="">Michel Biero, vice-pr&eacute;sident de Lidl France,</a> temp&ecirc;te r&eacute;guli&egrave;rement contre le droit fran&ccedil;ais qui impose cette mani&egrave;re de n&eacute;gocier.</p><figure  style="text-align: left;">
    <iframe type="text/html" width="640" height="360" src="https://www.youtube.com/embed/iY0AbQwhO8A?autoplay=0"
            frameborder="0"></iframe>
    <figcaption>Michel Biero, lors du Salon international de l&#039;agriculture en 2024</figcaption>
</figure>
<p>Loi Galland en 1996, loi de modernisation de l'&eacute;conomie en 2008, plusieurs lois dites Egalim ... Gouvernements et parlementaires essaient de mieux encadrer ces n&eacute;gociations, d&eacute;fendant tant&ocirc;t les producteurs agricoles, tant&ocirc;t le pouvoir d'achat. Mais le r&eacute;sultat ne satisfait pas grand monde.</p><h2>Services internationaux</h2><p>Les distributeurs vendent aussi des services &agrave; leurs fournisseurs depuis des centrales de services commerciaux bas&eacute;es &agrave; l'&eacute;tranger. Un r&eacute;cent rapport parlementaire s'interroge sur la multiplication de telles prestations, voire sur leur utilit&eacute;, suspectant "<em>un droit d'entr&eacute;e en n&eacute;gociations sans contrepartie &eacute;conomique r&eacute;elle</em>".<br>Ces centrales facturent "<em><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-grande-offensive-des-supermarches-contre-l-inflation" target="_blank" title="">des promotions internationales, des donn&eacute;es</a> (qui ne sont) pas d'&eacute;norme qualit&eacute;, voire des rendez-vous annuels entre &eacute;tats-majors d'entreprises, ce qui est assez lunaire</em>", grince aupr&egrave;s de l'AFP Nicolas Facon, nouveau PDG de l'Ilec, porte-voix en France des gros industriels.<br>Ses 115 adh&eacute;rents se sont acquitt&eacute;s cette ann&eacute;e d'1,1 milliard d'euros aupr&egrave;s de ces centrales, "<em>un chiffre qui augmente de 100 ou 200 millions chaque ann&eacute;e</em>", estime-t-il. Ils n'ont, selon lui,&nbsp;d'autre choix que de payer pour ne pas se priver des gigantesques d&eacute;bouch&eacute;s que repr&eacute;sentent les supermarch&eacute;s de distributeurs, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-grande-distribution-se-reorganise-en-super-centrales-d-achat-europeennes" target="_blank" title="">qui ach&egrave;tent de plus en plus en commun pour d&eacute;multiplier leur pouvoir de n&eacute;gociation.</a><br>Deux experts du secteur risquent une autre explication, sous couvert d'anonymat : et si les grands industriels acceptaient de verser ces sommes pour, en &eacute;change, vendre leurs produits aux supermarch&eacute;s &agrave; des prix diff&eacute;renci&eacute;s en Europe, c'est-&agrave;-dire plus chers dans les pays &agrave; pouvoir d'achat plus &eacute;lev&eacute; ? L'assertion est battue en br&egrave;che par l'Ilec.</p><h2>Probl&egrave;me de contr&ocirc;le</h2><p>Cette internationalisation des n&eacute;gociations est un d&eacute;fi pour leur contr&ocirc;le. L'autorit&eacute; qui en est charg&eacute;e en France, la R&eacute;pression des fraudes (DGCCRF) du minist&egrave;re de l'Economie, a r&eacute;cemment subi un revers. Alors qu'elle voulait contr&ocirc;ler la centrale d'achats de denr&eacute;es que le leader fran&ccedil;ais E.Leclerc partage avec l'allemand Rewe et le belgo-n&eacute;erlandais Ahold Delaize, cette centrale, Eurelec, a rappel&eacute; qu'elle est une soci&eacute;t&eacute; de droit belge. La justice locale lui a donn&eacute; raison, emp&ecirc;chant la DGCCRF de saisir certains contrats.<br>Bercy a toutefois mis &agrave; l'amende r&eacute;cemment les centrales des deux plus importants distributeurs fran&ccedil;ais, E.Leclerc (Eurelec) et Carrefour (Eureca), pour n'avoir pas respect&eacute; la date de fin des n&eacute;gociations 2024. Les distributeurs accusent leurs plus gros fournisseurs de jouer la montre pour obtenir de meilleures conditions.</p><h2>Fournisseurs pas toujours transparents</h2><p><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/dossier-egalim-dans-la-cour-de-ferme-saisons-1-2-3-et-bientot-4" target="_blank" title="">Les lois Egalim visaient &agrave; &eacute;viter</a> que la qu&ecirc;te du prix bas des distributeurs ne p&eacute;nalise en bout de cha&icirc;ne les producteurs.<br>Mais comment d&eacute;terminer la proportion du prix correspondant au travail de l'agriculteur ? L'une des possibilit&eacute;s ("Option 3") consiste, pour les industriels, &agrave; faire certifier le "co&ucirc;t de la mati&egrave;re premi&egrave;re agricole", g&eacute;n&eacute;ralement par un commissaire aux comptes. Mais celui-ci "<em>certifie sur la base d'&eacute;l&eacute;ments fournis par l'industriel</em>", d&eacute;plore un distributeur, pas plus avanc&eacute; pour conna&icirc;tre la part du prix r&eacute;ellement li&eacute;e &agrave; l'agriculture fran&ccedil;aise.<br>Layla Rahhou, d&eacute;l&eacute;gu&eacute;e g&eacute;n&eacute;rale de la f&eacute;d&eacute;ration patronale des supermarch&eacute;s (FCD), voudrait supprimer cette possibilit&eacute; "<em>ubuesque</em>" et "<em>utilis&eacute;e quasi exclusivement</em>" par les multinationales.</p><h2>"Stabilit&eacute;"</h2><p>Faut-il l&eacute;gif&eacute;rer &agrave; nouveau ? La commission des Affaires &eacute;conomiques du S&eacute;nat met en garde contre une &eacute;ni&egrave;me "complexification" du droit. Un raisonnement strictement national semble de toute fa&ccedil;on insuffisant alors que les n&eacute;gociations s'internationalisent. Nicolas Facon appelle &agrave; rediscuter avec toutes les parties prenantes. Une n&eacute;cessit&eacute; face &agrave; des enjeux majeurs tels que "<em>la souverainet&eacute; alimentaire, notre comp&eacute;titivit&eacute;, la relance de la consommation et du pouvoir d'achat</em>" ou la transition environnementale, d&eacute;taille-t-il. Encore faut-il un climat de confiance pour mettre &agrave; plat des probl&egrave;mes aussi &eacute;pineux.</p>


Les négociations annuelles entre la grande distribution et l'industrie agroalimentaire sont cruciales pour le panier de courses des Français, mais demeurent empreintes d'une grande opacité qui ne facilite ni le contrôle des autorités ni la confiance entre les acteurs.

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