+44% en Centre Val de Loire, + 43% dans le Grand-Est, +40% en en Ile-de-France et en Pays de la Loire, +38% en Bourgogne Franche-Comt&eacute;&nbsp;: tels sont les exc&eacute;dents de pousse enregistr&eacute;s cette ann&eacute;e, des exc&eacute;dents g&eacute;n&eacute;ralis&eacute;s &agrave; toutes les r&eacute;gions administratives et &agrave; 92% des r&eacute;gions fourrag&egrave;res, repr&eacute;sentatives de 96% de surfaces hexagonales en prairies permanentes. En moyenne nationale, l&rsquo;exc&eacute;dent s&rsquo;&eacute;l&egrave;ve &agrave; +31% selon le bilan statistique final du minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/6/1/4/6/6436416-1-fre-FR/617afd79aadf-courbe1-png" alt="Evolution de la production des prairies permanentes au 20 novembre (Source : INRAE, M&eacute;t&eacute;o-France &ndash; Agreste)" height="788" width="1868" /><figcaption>Evolution de la production des prairies permanentes au 20 novembre (Source : INRAE, M&eacute;t&eacute;o-France &ndash; Agreste)</figcaption></figure>

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Merci la pluie, &agrave; la fois <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/une-pluviometrie-excedentaire-de-40-en-octobre-les-normales-annuelles-deja-depassees" target="_blank">fournie et relativement bien distribu&eacute;e tout au long du cycle v&eacute;g&eacute;tatif</a>, parfois excessive au point de perturber les chantiers de r&eacute;colte sinon la valorisation au p&acirc;turage. Au cours de cette ann&eacute;e 2024 marqu&eacute;e par des mauvaises r&eacute;coltes en <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/moisson-2024-des-rendements-moyens-en-baisse-pour-les-recoltes-d-automne" target="_blank">grains</a> et en <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/en-2024-la-2eme-vendange-la-plus-faible-depuis-1945" target="_blank">raisins</a>, l&rsquo;herbe est la rare production &agrave; tirer son &eacute;pingle du jeu, avec une exception notable dans les <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/en-octobre-les-nappes-au-bleu-fixe" target="_blank">Pyr&eacute;n&eacute;es-Orientales</a>, marqu&eacute;es par une s&eacute;cheresse que n&rsquo;ont pas att&eacute;nu&eacute;e les pluies automnales. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/9/1/4/6/6436419-1-fre-FR/e58057231c8f-barres-png" alt="Indicateur de rendement des prairies permanentes par r&eacute;gion au 20 novembre 2024 (Source : INRAE, M&eacute;t&eacute;o-France &ndash; Agreste)" height="784" width="1872" /><figcaption>Indicateur de rendement des prairies permanentes par r&eacute;gion au 20 novembre 2024 (Source : INRAE, M&eacute;t&eacute;o-France &ndash; Agreste)</figcaption></figure>

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Les estimations sont issues du mod&egrave;le de simulation (STICS-Prairies) associant M&eacute;t&eacute;o-France, l&rsquo;INRAE et le service statistique du minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture, calculant les quantit&eacute;s de mati&egrave;re s&egrave;che cumul&eacute;e par hectare sur un pas de temps journalier et sur un total de 209 r&eacute;gions fourrag&egrave;res couvrant la quasi-totalit&eacute; du territoire m&eacute;tropolitain.

La production cumulée des prairies permanentes est supérieure de 31% à la moyenne observée sur la période 1989-2018, la deuxième meilleure performance en 35 ans, après 2007.

En 2024, l’herbe jamais plus verte, ou presque

Conjoncture &ndash; La semaine du Black Friday et le Cyber Monday enregistrent une masse gigantesque de transactions pour les achats de No&euml;l. Sur cette p&eacute;riode, les ventes de d&eacute;tail progressent de fa&ccedil;on tr&egrave;s significative avec 7&nbsp;Fran&ccedil;ais sur 10&nbsp;qui ont profit&eacute; des belles promotions pour faire des achats qui se concentrent sur les produits technologiques, la mode ou la beaut&eacute;. En contrepartie, les ventes alimentaires ralentissent et la viande est l&rsquo;un des produits les plus touch&eacute;s. Les caddys se remplissent de cadeaux et non de viande.Les industriels g&egrave;rent un trop-plein de disponibilit&eacute; d&rsquo;aloyau &agrave; cette p&eacute;riode de l&rsquo;ann&eacute;e. Les promotions de viande &agrave; griller sont nombreuses dans les magasins, mais la saison est plus au pot-au-feu qu&rsquo;&agrave; la c&ocirc;te de b&oelig;uf grill&eacute;e. Avec l&rsquo;&eacute;pisode neigeux de la semaine pass&eacute;e, les animaux sont rentr&eacute;s dans les b&acirc;timents pour l&rsquo;hiver. Les &eacute;leveurs, qui vont arr&ecirc;ter leur activit&eacute; au 31&nbsp;d&eacute;cembre, vendent leurs derniers animaux souvent dans le secteur maigre. Les bonnes femelles viand&eacute;es, ne sont pas en suroffre sur le march&eacute;, avec des op&eacute;rateurs conscients de la n&eacute;cessit&eacute; de maintenir des niveaux de prix corrects pour maintenir le niveau de production chez les &eacute;leveurs.C&rsquo;est dans ce paysage un peu tendu, que vont d&eacute;buter les grands concours d&rsquo;animaux de boucherie, les vendeurs font le tour de leurs client&egrave;les pour conna&icirc;tre leurs besoins pour les f&ecirc;tes de fin d&rsquo;ann&eacute;e. Rien ne filtre, au niveau des distributeurs, m&ecirc;me si les magasins habitu&eacute;s au haut de gamme feront encore une mise en avant de ces animaux pour renforcer leur communication afin de doper leurs ventes de fin d&rsquo;ann&eacute;e. La viande de b&oelig;uf restera pour de nombreuses familles un incontournable, avec les volailles festives sur la table du r&eacute;veillon ou des f&ecirc;tes de famille qui vont entourer No&euml;l.La majorit&eacute; des concours se d&eacute;roule entre le 28&nbsp;novembre et le 7&nbsp;d&eacute;cembre. Achet&eacute;s environ trois semaines avant les f&ecirc;tes pour une bonne maturation, ces bovins d&rsquo;exception devraient offrir des viandes succulentes pour les f&ecirc;tes de fin d&rsquo;ann&eacute;e. Au niveau, commercial, il ne faut rien attendre d&rsquo;exceptionnel, mais le recul des volumes devrait permettre de confirmer la bonne tenue des prix de P&acirc;ques avec des tarifs compris entre 6,50 et 9,00&euro;/kg selon les cat&eacute;gories (hors grand prix). Il devrait y avoir pr&egrave;s de 2000 animaux haut de gamme qui devraient &ecirc;tre commercialis&eacute;s pour les f&ecirc;tes de fin d&rsquo;ann&eacute;e.Sur le march&eacute; de la viande bovine et ovine, de nombreux op&eacute;rateurs sont tr&egrave;s pr&eacute;occup&eacute;s de l&rsquo;impact des maladies vectorielles (FCO et MHE) sur l&rsquo;&eacute;volution du cheptel fran&ccedil;ais. La d&eacute;croissance, d&eacute;j&agrave; tr&egrave;s prononc&eacute;e, va s&rsquo;accro&icirc;tre avec de tr&egrave;s gros impacts r&eacute;gionaux. La r&eacute;gion du Sud-Ouest et des Pays de la Loire sont impact&eacute;s par la MHE, le Nord du pays par la FCO3, et les d&eacute;partements du Cantal et de l&rsquo;Aveyron par la FCO8. La surmortalit&eacute; des vaches adultes est estim&eacute;e entre 31 et 33&nbsp;% sur ces r&eacute;gions tr&egrave;s impact&eacute;es. Les d&eacute;g&acirc;ts sur la mortalit&eacute; de veaux, la perte de croissance et de fertilit&eacute; sont &eacute;galement tr&egrave;s importants.Dans un pays o&ugrave; la consommation baisse moins vite que le cheptel, l&rsquo;autosuffisance alimentaire reste aux c&oelig;urs des pr&eacute;occupations des industriels. Si &agrave; un moment, les importations &eacute;taient le fruit d&rsquo;une concurrence tarifaire, le futur sera-t-il celui de la couverture de la demande&nbsp;? La renationalisation de la production de jeunes bovins &oelig;uvre dans le renforcement de la production nationale, mais la disparition du cheptel m&egrave;re est beaucoup moins rassurante.<a href="https://www.pleinchamp.com/les-cours/betail-vif">Cliquer ici pour retrouver tous vos cours sur le b&eacute;tail vif </a>

Les animaux de haute qualité bouchère sont achetés environ trois semaines avant les fêtes pour une bonne maturation. Ces bovins d’exception vont offrir des viandes succulentes pour les fêtes de fin d’année.

Conjoncture : Les concours pour Noël se préparent

La &laquo;&nbsp;grande qualit&eacute;&nbsp;&raquo;, la &laquo;&nbsp;saveur&nbsp;&raquo;, le &laquo;&nbsp;respect des normes&nbsp;&raquo; : nous ne sommes pas &agrave; la table des jur&eacute;s du Concours g&eacute;n&eacute;ral agricole qui, dans quelques mois saliveront sur un aloyau de Limousine, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-limousine-race-egerie-du-salon-de-l-agriculture-2025">race &eacute;g&eacute;rie du prochain Salon de l&rsquo;agriculture</a>. Ces louanges, ce sont celles formul&eacute;es cette semaine par Carrefour &agrave; l&rsquo;encontre de la viande bovine br&eacute;silienne. Gare &agrave; la dysphagie. Quelques jours plus t&ocirc;t, le distributeur s&rsquo;&eacute;tait pourtant engag&eacute; &agrave; &laquo;&nbsp;ne commercialiser aucune viande en provenance du Mercosur&nbsp;&raquo;. Motif&nbsp;: le &laquo;&nbsp;risque de d&eacute;bordement sur le march&eacute; fran&ccedil;ais d'une production de viande ne respectant pas ses exigences et ses normes&nbsp;&raquo;.<h2>Un bon point pour la RSE, moins pour l&rsquo;actionnariat</h2>La sortie du PDG de Carrefour a eu pour effet de d&eacute;clencher la menace d&rsquo;un boycott dans les magasins br&eacute;siliens de l&rsquo;enseigne, qui g&eacute;n&egrave;rent le quart (23%) de son chiffre d&rsquo;affaires. La boulette. D&rsquo;o&ugrave; la r&eacute;gurgitation du distributeur, qui se fait le grand chevalier blanc de la viande rouge tricolore (que personnellement j&rsquo;appr&eacute;cie bleue), en revendiquant 96% d&rsquo;origine France, invitant au passage la restauration &agrave; domicile &agrave; se joindre &agrave; son &laquo;&nbsp;engagement&nbsp;&raquo;, &ccedil;a ne mange pas de pain (fran&ccedil;ais). Une viande tricolore sans arri&egrave;re-go&ucirc;t d&rsquo;anabolisants mais peut-&ecirc;tre pas sans celle de tranquillisants, de ceux que les &eacute;leveurs peuvent &ecirc;tre enclins &agrave; avaler, rudoy&eacute;s qu&rsquo;ils sont par <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-vache-laitiere-le-steak-hache-et-l-oligopole-fossoyeurs-de-l-elevage-allaitant-selon-la-fnh" target="_blank">l&rsquo;oligopole de la grande distribution</a>, confinant &agrave; la spoliation des producteurs, sur fond d&rsquo;avachie de pouvoirs publics peu prompts &agrave; faire appliquer ses propres lois.<h2>Concorde politique et syndicale</h2>C&rsquo;est en tout cas ce qu&rsquo;ont d&eacute;nonc&eacute; les s&eacute;nateurs il y a quelques jours dans <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/egalim-1-2-3-appliquer-la-loi-appliquer-la-loi-appliquer-la-loi" target="_blank">un rapport du groupe de suivi des lois Egalim</a>. Sur le front du Mercosur, les m&ecirc;mes s&eacute;nateurs ont cette semaine <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/ue-mercosur-le-senat-dit-non-les-manifestations-se-poursuivent" target="_blank">donn&eacute; quitus au gouvernement</a> pour s&rsquo;opposer au projet d&rsquo;accord de libre-&eacute;change &laquo;&nbsp;en l&rsquo;Etat&nbsp;&raquo;, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/projet-d-accord-commercial-ue-mercosur-une-large-majorite-de-deputes-dit-non" target="_blank">emboitant le pas aux d&eacute;put&eacute;s</a>. Un rare moment de concorde nationale en ces temps politiquement si incertains, auquel s&rsquo;ajoute un encore plus rare consensus syndical, qu&rsquo;il faudrait n&eacute;anmoins nuancer entre une Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne consubstantiellement pourfendeuse de tels accords mais qui se fait doubler par sa droite par les JA, la FNSEA et la CR, lesquels ne s&rsquo;interdisent pas de &laquo;&nbsp;commercer&nbsp;&raquo; moyennant des clauses miroirs et des clauses de sauvegarde. Dans <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/mercosur-pourquoi-la-france-n-impose-t-elle-pas-son-droit-de-veto" target="_blank">ce d&eacute;bat qui pourrait se clore tr&egrave;s prochainement</a>, avec la r&eacute;union du Mercosur &agrave; Montevideo (Uruguay), une voix dissonante et non des moindres s&rsquo;est invit&eacute;e, en la personne d&rsquo;un ancien directeur de l&rsquo;OMC, le Fran&ccedil;ais Pascal Lamy, qualifiant le projet d&rsquo;accord de libre-&eacute;change entre l'UE et des pays du Mercosur de &laquo;&nbsp;<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/ue-mercosur-un-accord-correct-pour-l-agriculture-francaise-selon-l-ex-directeur-de-l-omc" target="_blank">correct pour l'agriculture fran&ccedil;aise</a> &raquo;. Gare &agrave; la dysphagie (bis).<h2>En attendant Trump</h2>L&rsquo;OMC justement, cette organisation moribonde &agrave; laquelle le prochain locataire de la Maison blanche pourrait porter l&rsquo;estocade, sur fond de guerres commerciales &agrave; tout-va. Le pr&eacute;sident am&eacute;ricain &eacute;lu a qualifi&eacute; r&eacute;cemment le droit de douane de &laquo;&nbsp;plus beau mot du dictionnaire&nbsp;&raquo;, faisant peser la menace d&rsquo;une taxe de 10 &agrave; 20% sur les produits europ&eacute;ens entrant aux &Eacute;tats-Unis. Pendant sa campagne &eacute;lectorale, le <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/trump-le-retour-d-un-carnivore-en-politique" target="_blank">carnivore Donald Trump</a> s&rsquo;&eacute;tait m&ucirc; en &eacute;quipier d&rsquo;une c&eacute;l&egrave;bre enseigne de fast-food, distribuant des frites et confectionnant des burgers, des burgers bleu-blanc-rouge cela va sans dire comme les couleurs de la banni&egrave;re &eacute;tasunienne, nantie de 50 petites &eacute;toiles blanches. Pas des Michelin. De celles qui pourraient bien sonner le monde entier &agrave; compter du 20 janvier.

[Edito] Sur fond de concorde politique et syndicale anti-Mercosur, le PDG de Carrefour a dû ravaler une boulette pour s’éviter un boycott au Brésil, son 2ème marché après la France. En attendant le come-back d’un grand carnivore.

UE-Mercosur : la boulette brésilienne, la concorde nationale et le Big Mac trumpien

Des broutards crois&eacute;s &agrave; plus de 4 &euro; le kilo&nbsp;? Que les &eacute;leveurs cantaliens n&rsquo;ont-ils entendu que jamais le prix du maigre ne d&eacute;passerait les 3 &euro;... Deux ans &agrave; peine ont pass&eacute;, la d&eacute;capitalisation redout&eacute;e a fait son &oelig;uvre, tout comme la loi Egalim et voil&agrave; l&rsquo;impossible devenu r&eacute;alit&eacute; avec certaines cat&eacute;gories de bovins tangentant m&ecirc;me les 5 &euro;. &ldquo;Les Italiens comme d&rsquo;autres se battent aujourd&rsquo;hui pour avoir les veaux, la demande est forte aussi pour la repro, preuve de la valeur g&eacute;n&eacute;tique reconnue de nos animaux...&rdquo;&nbsp;: vendredi dernier, lors de la derni&egrave;re session de la mandature de la Chambre d&rsquo;agriculture, Jo&euml;l Piganiol n&rsquo;a pas boud&eacute; sa satisfaction de voir les rapports de force&nbsp; s&rsquo;inverser dans la fili&egrave;re bovin viande et des animaux enfin pay&eacute;s &agrave; des cours proches de leur co&ucirc;t de production. Seul b&eacute;mol&nbsp;: le march&eacute; des animaux de boucherie qui plafonne et qui pourrait bien conduire &agrave; des arbitrages strat&eacute;giques des &eacute;leveurs aux d&eacute;triments des fili&egrave;res de finition. Pas question d&rsquo;en rester l&agrave; pour Patrick B&eacute;n&eacute;zit, pr&eacute;sident de la FNB, pour qui il faut continuer &agrave; passer des caps tarifaires et am&eacute;liorer encore la loi Egalim.Non au Mercosur, oui &agrave; la simplification M&ecirc;me constat d&rsquo;un palier sur le prix du lait avec des cours certes mieux orient&eacute;s qu&rsquo;en d&eacute;but d&rsquo;ann&eacute;e mais encore bien en-de&ccedil;&agrave; du prix de revient &eacute;tabli par le Cniel &agrave; 571 &euro;/1 000 l. &ldquo;Il y a aussi un sujet sp&eacute;cifique, celui du taux de transformation fromag&egrave;re sur nos AOP, on s&rsquo;&eacute;tonne de voir celui-ci stabilis&eacute; &agrave; 50 % alors que la collecte a plut&ocirc;t recul&eacute; et que le march&eacute; des fromages se tient quand m&ecirc;me...&rdquo;, a relev&eacute; le syndicaliste FDSEA. Se f&eacute;licitant d&rsquo;une ann&eacute;e 2024 enfin favorable pour la constitution de stocks fourragers, il n&rsquo;a cependant rien &eacute;lud&eacute; des ravages de la FCO sur les &eacute;levages ovins ni de la menace que fait peser un possible accord UE-Mercosur sur l&rsquo;&eacute;levage bovin tricolore. &ldquo;Notre mobilisation a permis de faire mesurer aux politiques le niveau de risque avec, dans la foul&eacute;e, la proposition d&rsquo;un vote solennel &agrave; l&rsquo;Assembl&eacute;e nationale qui est pertinente&rdquo;, a estim&eacute; le pr&eacute;sident de la FDSEA, pour qui ce projet d&rsquo;accord d&eacute;passe une cause corporatiste et s&rsquo;impose comme une probl&eacute;matique soci&eacute;tale. &ldquo;Les attentes des consommateurs sont &agrave; l&rsquo;oppos&eacute; de ces produits d&rsquo;Am&eacute;rique du sud&nbsp;!&rdquo; &ldquo;On ne peut imaginer une autre issue que la non ratification&nbsp;!&rdquo;, a encha&icirc;n&eacute; Patrick B&eacute;n&eacute;zit. Tout en ajoutant la n&eacute;cessit&eacute; d&rsquo;avancer sur l&rsquo;ensemble des&nbsp; revendications port&eacute;es en d&eacute;but d&rsquo;ann&eacute;e lors des blocages&nbsp;: un plan pour l&rsquo;&eacute;levage mais aussi sur les volets sanitaire, climatique et en faveur de la simplification administrative permettant d&rsquo;entreprendre sereinement en agriculture. Ces deux dossiers, Mercosur et simplification, ont fait chacun l&rsquo;objet d&rsquo;une motion d&eacute;pos&eacute;e par la FDSEA et adopt&eacute;e &agrave; l&rsquo;unanimit&eacute; lors de cette session. Session &agrave; laquelle le pr&eacute;fet Loos assistait pour la premi&egrave;re fois et dont a profit&eacute; Patrick Escure pour remercier l&rsquo;ensemble des &eacute;lus et collaborateurs qui ont permis l&rsquo;accompagnement durant ces six ann&eacute;es de nombreux (futurs) agriculteurs dans leur projet tout autant que la mise en &oelig;uvre de multiples initiatives et d&eacute;marches retrac&eacute;es dans un film et un document de bilan de mandature. Et ce, tout en assurant un - certes d&eacute;licat mais bien r&eacute;el - &eacute;quilibre financier. Dans son intervention finale, Patrick Escure a enfin exhort&eacute; le monde paysan &agrave; rester uni et solidaire.

Les cours de certaines catégories de bovins dépassent en ce mois de novembre leur prix de revient. Une juste rémunération des éleveurs affichée comme l’objectif de la mandature de la Chambre d'agriculture cantalienne.

Des bovins au coût de production : une réalité économique en devenir

<h2 style="text-align:justify;">Meteomatics, un fournisseur fiable dot&eacute; des r&eacute;f&eacute;rences les plus solides</h2>En septembre, nous avons franchi une &eacute;tape importante pour vous offrir <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-meteo-pleinchamp-evolue">le meilleur des pr&eacute;visions m&eacute;t&eacute;orologiques</a> en changeant de fournisseur pour <a href="https://www.meteomatics.com/">Meteomatics</a>, une soci&eacute;t&eacute; suisse dot&eacute;e de solides r&eacute;f&eacute;rences dans de nombreux secteurs d&rsquo;activit&eacute;s&nbsp;: &eacute;nergie, a&eacute;ronautique et bien s&ucirc;r agriculture. Total, Engie, Toyota, la NASA, Cargill, Baywa&hellip; ont fait confiance &agrave; Meteomatics&nbsp;: Pleinchamp est fier de s&rsquo;inscrire &agrave; leurs c&ocirc;t&eacute;s&nbsp;!Leurs pr&eacute;visions sont calcul&eacute;es &agrave; partir des donn&eacute;es m&eacute;t&eacute;orologiques actuelles et historiques provenant de diverses sources dans le monde entier. Elles comprennent des mod&egrave;les m&eacute;t&eacute;orologiques, tels M&eacute;t&eacute;o-France, UK Met Office, Centre europ&eacute;en CEPMMT&hellip;, ainsi que des donn&eacute;es satellitaires, des informations radar sur les pr&eacute;cipitations, des donn&eacute;es oc&eacute;aniques et des observations de stations m&eacute;t&eacute;orologiques.<h2 style="text-align:justify;">Des pr&eacute;visions compl&egrave;tes et enrichies</h2>Service de pr&eacute;visions m&eacute;t&eacute;orologiques professionnelles con&ccedil;u pour les agriculteurs, la m&eacute;t&eacute;o agricole de Pleinchamp fournit des donn&eacute;es essentielles sur la temp&eacute;rature, l'&eacute;tat du ciel, le vent, l'hygrom&eacute;trie et la pluviom&eacute;trie, permettant une planification optimale des travaux agricoles. Ces donn&eacute;es sont disponibles avec des pr&eacute;visions de haute pr&eacute;cision&nbsp;: heure par heure, &agrave; 36 heures et jusqu&rsquo;&agrave; 15 jours.A l&rsquo;occasion de l&rsquo;&eacute;volution de l&rsquo;apparence de notre m&eacute;t&eacute;o, nous avons enrichi de nouveaux param&egrave;tres&nbsp;: le risque de gel, les degr&eacute;s jours de croissance (calcul&eacute;s depuis le 1er janvier), la teneur en eau du sol &agrave; 5 cm et 50 cm, ou encore humectation des feuilles (pr&eacute;sent&eacute;e dans un tableau heure par heure). Ces nouvelles donn&eacute;es viennent compl&eacute;ter l&rsquo;ensemble des informations m&eacute;t&eacute;orologiques que Pleinchamp met &agrave; votre disposition. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/1/5/2/5/6435251-1-fre-FR/fb47d633d6bd-dddz-jpg" alt="Pleinchamp" height="602" width="1553" /></figure>

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Enfin, nos pr&eacute;visions ultra-locales sont actualis&eacute;es plusieurs fois par jour. Elles sont accompagn&eacute;es d&rsquo;un suivi des pr&eacute;cipitations en temps r&eacute;el et pour les 2h30 &agrave; venir gr&acirc;ce &agrave; notre radar de pluie pour vous permettre d&rsquo;&ecirc;tre au plus pr&egrave;s des exploitations ou des parcelles !Cependant, nous rappelons qu&rsquo;il s&rsquo;agit de&hellip; pr&eacute;visions&nbsp;! Bien que nous nous efforcions de les rendre les plus pr&eacute;cises que possible, un &eacute;cart avec une observation &laquo;&nbsp;terrain&nbsp;&raquo; est possible, m&ecirc;me si nous l&rsquo;esp&eacute;rons le plus r&eacute;duit possible. N&rsquo;h&eacute;sitez pas &agrave; nous signaler toute anomalie que vous rel&egrave;veriez, nous appr&eacute;cions vos retours bienveillants.<h2>Des pr&eacute;visions plus lisibles</h2>Gr&acirc;ce aux retours de nos utilisateurs, recueillis &agrave; l&rsquo;occasion d&rsquo;&eacute;changes de vive voix avec des agriculteurs ou via vos prises de contacts avec notre service d&rsquo;assistance, nous avons souhait&eacute; am&eacute;liorer la lisibilit&eacute; de nos tableaux de pr&eacute;visions. En effet, une critique revenait de fa&ccedil;on r&eacute;currente&nbsp;: un manque de contraste dans les tableaux, les rendant difficiles &agrave; lire dans certaines conditions ext&eacute;rieures. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/4/5/2/5/6435254-1-fre-FR/ec94d9f9f0cd-meteo-jpg" alt="Pleinchamp" height="689" width="1732" /></figure>

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Pour am&eacute;liorer votre exp&eacute;rience, nous avons travaill&eacute; avec des sp&eacute;cialistes en ergonomie pour vous offrir une meilleure lecture des donn&eacute;es : chiffres encadr&eacute;s, d&eacute;filement facilit&eacute;, boutons plus visibles, etc. Nous esp&eacute;rons que ces changements vous plairont, d&rsquo;autant plus que nous avons essay&eacute; de ne pas bouleverser vos habitudes de navigation, mais de la faciliter.L&rsquo;ensemble de l&rsquo;&eacute;quipe Pleinchamp a &agrave; c&oelig;ur de vous proposer un service de qualit&eacute; optimale : restez connect&eacute;s, Pleinchamp pr&eacute;pare des nouveaut&eacute;s pour les prochains mois !

Eclairer, valoriser, informer : fidèle à ses valeurs Pleinchamp souhaite offrir le meilleur à son audience. C’est pour cela que l’apparence des prévisions de votre météo agricole vient d’évoluer afin de vous proposer des prévisions encore plus lisibles et complètes !

Pleinchamp fait évoluer sa météo agricole pour un suivi optimal !

Une centaine d'agriculteurs ont &eacute;rig&eacute; ce jeudi 28 novembre, dans le calme, un mur en cartons pour bloquer symboliquement l'entr&eacute;e de l'agence sanitaire Anses &agrave; Maisons-Alfort (Val-de-Marne), apr&egrave;s avoir men&eacute; une action similaire &agrave; l'aube, mais avec des parpaings, &agrave; Paris, devant l'Inrae, l'Institut national de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement.A Nice, des agriculteurs ont d&eacute;vers&eacute; au petit matin du fumier et de la laine de mouton devant les grilles de la pr&eacute;fecture des Alpes-Maritimes pour manifester leur col&egrave;re. A Toulouse, c'est de la paille que les agriculteurs ont d&eacute;pos&eacute;e sur les marches de la cit&eacute; administrative, avant de souder un portail pour bloquer l'acc&egrave;s &agrave; un b<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/les-agriculteurs-mobilises-contre-les-entraves-debat-sur-le-mercosur-a-l-assemblee-nationale" target="_blank" title="">&acirc;timent h&eacute;bergeant une agence de l'eau et l'antenne locale de l'Office fran&ccedil;ais de la biodiversit&eacute; (OFB).&nbsp;</a> "L'administration nous entrave, on les enferme", a comment&eacute; sur Instagram la branche haut-garonnaise de la FNSEA, qui a organis&eacute; ces actions avec le syndicat Jeunes Agriculteurs (JA). <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/toujours-des-mots-rien-que-des-maux-les-1eres-annonces-de-la-ministre-de-l-agriculture" target="_blank" title="">La ministre de l'Agriculture, Annie Genevard</a>, a condamn&eacute; "avec la plus grande fermet&eacute; toute atteinte aux personnes et aux biens, qui nuit aux revendications l&eacute;gitimes des agriculteurs", dans une d&eacute;claration &agrave; l'AFP.<div class="citation">
 "Que des contraintes"
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Des agriculteurs franciliens, emmen&eacute;s par l'alliance syndicale majoritaire, ont d&eacute;pos&eacute; des bo&icirc;tes en carton vides devant le si&egrave;ge de l'Anses pour inciter l'agence "&agrave; d&eacute;m&eacute;nager &agrave; Bruxelles, pour qu'elle arr&ecirc;te de contredire les r&eacute;glementations europ&eacute;ennes", a d&eacute;clar&eacute; &agrave; l'AFP Cyrille Milard, pr&eacute;sident de la branche de la FNSEA dans la Seine-et-Marne.&nbsp; A l'aube, les m&ecirc;mes manifestants avaient exprim&eacute; leur "ras-le-bol" en &eacute;rigeant un mur en parpaings devant l'Inrae, dans le septi&egrave;me arrondissement de la capitale. Tagu&eacute; en orange sur le mur d'environ deux m&egrave;tres de haut, on pouvait lire "INRA escrolos", tandis qu'une banderole affichait: "A vendre, ne sert plus &agrave; rien - Bail &agrave; c&eacute;der - Economie r&eacute;alis&eacute;e: 1,1 Milliard EUR". "On finance un institut national &agrave; un milliard d'euros par an qui ne nous rapporte que des contraintes", a d&eacute;clar&eacute; Donatien Moyson, copr&eacute;sident des JA Ile-de-France Ouest, aupr&egrave;s de l'AFP. "On est l&agrave; pour lutter contre les entraves &agrave; l'agriculture", a-t-il dit. En th&eacute;orie, "des instituts comme l'Inrae peuvent nous donner des moyens de remplir notre fonction de producteurs", or "ce n'est plus le cas. Depuis des ann&eacute;es, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pesticides-au-robinet-2-4-comment-preserver-les-aires-d-alimentation-de-captage" target="_blank" title="">c'est la d&eacute;croissance qui est organis&eacute;e</a>", a lanc&eacute; avec un haut-parleur Pascal Verri&egrave;le, secr&eacute;taire adjoint de la FDSEA Seine-et-Marne. L'Inrae a estim&eacute; dans un communiqu&eacute; que "les critiques" dont il fait l'objet "ne rendent pas compte" des r&eacute;sultats obtenus par ses chercheurs, ing&eacute;nieurs et techniciens, et a assur&eacute; "poursuivre ses recherches au meilleur niveau pour concevoir des syst&egrave;mes de production agricoles et alimentaires durables et r&eacute;mun&eacute;rateurs".<h2>La ministre mobilis&eacute;e</h2>La ministre de l'Agriculture doit recevoir jeudi apr&egrave;s-midi le pr&eacute;sident de l'Institut "pour &eacute;voquer l'enjeu de la simplification pour les agriculteurs, le r&ocirc;le de l'Institut et trouver des r&eacute;ponses communes aux trop nombreuses contraintes administratives", d&eacute;taille son minist&egrave;re. Vendredi matin, elle recevra "&agrave; sa demande les organisations syndicales pour avancer sur des mesures concr&egrave;tes qui visent &agrave; simplifier le quotidien de nos agriculteurs", ajoute son cabinet. Mercredi, 28 actions ont eu lieu dans 24 d&eacute;partements, ont recens&eacute; les autorit&eacute;s, impliquant 1.600 personnes et 479 engins agricoles, et ciblant davantage les b&acirc;timents publics. L'alliance FNSEA-JA avait plac&eacute; sa premi&egrave;re semaine de mobilisation sous le signe de l'opposition <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/ue-mercosur-le-senat-aussi-dit-non-les-manifestations-se-poursuivent" target="_blank" title="">au projet d'accord de libre-&eacute;change entre l'UE et des pays du Mercosur</a>. Mais, pour sa deuxi&egrave;me semaine d'actions coordonn&eacute;es, elle vise plus particuli&egrave;rement ce qu'elle consid&egrave;re comme des "entraves" au travail des agriculteurs: des pr&eacute;fectures, agences de l'eau ou bureaux de l'Office fran&ccedil;ais de la biodiversit&eacute;.&nbsp;

La mobilisation des agriculteurs ciblant des établissements publics se poursuit jeudi, devant les sièges franciliens de l'Anses et de l'Inrae, mais aussi à Nice et à Toulouse, pour demander une halte aux "entraves" administratives.

Des centaines d'agriculteurs manifestent devant des institutions publiques, dont l'Anses et l'Inrae

Un score de 93% pour les qualit&eacute;s gustatives, 90% pour la s&eacute;curit&eacute; alimentaire, 88% pour la tra&ccedil;abilit&eacute;, 85% pour les pratiques d&rsquo;&eacute;levage&nbsp;: tels sont les scores attribu&eacute;s par les Fran&ccedil;ais &agrave; la volaille fran&ccedil;aise, selon une enqu&ecirc;te r&eacute;alis&eacute;e pour l&rsquo;Anvol par l&rsquo;Institut CSA (1009 individus repr&eacute;sentatifs de la population fran&ccedil;aise, &acirc;g&eacute;s de 18 et plus, du 30 septembre au 7 octobre 2024). Mais ce n&rsquo;est pas tout. Alors qu&rsquo;environ 1 poulet sur 2 est aujourd&rsquo;hui import&eacute; sur le march&eacute; fran&ccedil;ais, 88% de la population s&rsquo;accorde &agrave; dire que les importations de volailles constituent une menace pour le maintien de la fili&egrave;re fran&ccedil;aise et des emplois sur le territoire. Cerise sur le g&acirc;teau&nbsp;: 75% des consommateurs se d&eacute;clarent pr&ecirc;ts &agrave; payer plus cher la volaille tricolore, indentifiable par son logo &laquo;&nbsp;Volaille fran&ccedil;aise&nbsp;&raquo;, connu par 82% des Fran&ccedil;ais et incitatif pour 81% d&rsquo;entre eux.<h2>La consommation progresse toujours</h2>De quoi rassurer la fili&egrave;re &agrave; l&rsquo;heure o&ugrave; <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/mercosur-pourquoi-la-france-n-impose-t-elle-pas-son-droit-de-veto" target="_blank">le projet d&rsquo;accord de libre-&eacute;change entre l&rsquo;UE et le Mercosur</a> est susceptible d&rsquo;ouvrir nos fronti&egrave;res &agrave; <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/ue-mercosur-ce-qu-il-y-a-dans-la-balance-agricole" target="_blank">un contingent de 180.000 tonnes de viande de poulet &agrave; droit de douane r&eacute;duit ou nul</a>, alors que les 300.000 tonnes actuelles (presque exclusivement du Br&eacute;sil) repr&eacute;sentent d&eacute;j&agrave; pr&egrave;s 35 % de la viande de poulet import&eacute;e par l&rsquo;UE.Il faut dire que la consommation ne cesse de progresser. Apr&egrave;s +3,6% en 2023, les neuf premiers mois montrent une acc&eacute;l&eacute;ration de la demande globale de volailles dans le pays, &agrave; +10,2 % comparativement &agrave; la m&ecirc;me p&eacute;riode en 2023. La consommation de viande de volaille (28,8kg/hab/an dont 23 kg/hab/an de poulet) talonne celle de (30,7kg/hab/an, devant le b&oelig;uf et le veau (21,3 kg/hab/an).<h2>La production relanc&eacute;e</h2>Expos&eacute;e de plein fouet aux &eacute;pid&eacute;mies r&eacute;currentes et violentes d&rsquo;Influenza aviaire hautement pathog&egrave;ne,&nbsp;qui ont engendr&eacute; l&rsquo;abattage sanitaire de 25 millions de volaille en 2021-2022 et 3 &agrave; 4 millions en 2022-2023, avant <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/influenza-aviaire-l-etat-commande-68-millions-de-vaccins-subventionnes-a-70">l&rsquo;arriv&eacute;e salvatrice de la vaccination</a>, la production de volailles repart &agrave; la hausse. Apr&egrave;s +2% en 2023, 2024 confirme la reprise, avec une production en hausse de +14,7% sur 9 mois, dont ne profitent pas cependant les poulets sous signes de qualit&eacute;, avec un retrait de 4% (sur 9 mois en 2024) et de 1% pour le bio (sur 10 mois en 2024), comparativement aux m&ecirc;mes p&eacute;riodes de 2023, les reculs respectifs &eacute;tant de 7% et 15% sur deux ans.<h2>L&rsquo;import contenu</h2>Autre motif de satisfaction pour la fili&egrave;re&nbsp;: le tassement des importations. En 2023, 50% des poulets consomm&eacute;s en France &eacute;taient encore issus de l&rsquo;importation. La balance commerciale des volailles &eacute;tait largement d&eacute;ficitaire, &agrave; hauteur 448.000 tonnes &eacute;quivalent carcasse et 1,23 milliard d&rsquo;euros. Sur les neuf premiers mois, gr&acirc;ce &agrave; la reprise de la production en France &agrave; +11,2 % pour les poulets, la proportion diminue l&eacute;g&egrave;rement pour s&rsquo;&eacute;tablir &agrave; 47,8 %. En 2024, Si les importations de volailles ont continu&eacute; leur essor en France sur les neuf premiers mois 2024, &agrave; +2,6 % pour l&rsquo;ensemble des esp&egrave;ces et +3,8 % pour les poulets, le solde de la balance commerciale s&rsquo;am&eacute;liore en raison de la reprise des exportations. A fin septembre, son taux d&rsquo;auto-approvisionnement s&rsquo;&eacute;levait &agrave; 79%, contre 76% sur neuf mois en 2023.<h2>La construction de nouveaux poulaillers approuv&eacute;e</h2>Pour tenter de reconqu&eacute;rir des parts de march&eacute;s, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/volailles-de-chair-le-plan-de-l-anvol-pour-reprendre-20-points-a-l-import">l&rsquo;Anvol veut faire &eacute;merger 80 poulaillers par an pendant 5 ans</a> pour r&eacute;cup&eacute;rer 20 % des volumes de viandes de volaille import&eacute;s. Un projet avalis&eacute; par les Fran&ccedil;ais&nbsp;: selon l&rsquo;enqu&ecirc;te pr&eacute;cit&eacute;e, 79%&nbsp;d&eacute;clarent leur soutien aux projets de construction annuelle. Finies les entraves administratives et soci&eacute;tales&nbsp;?

Selon une enquête de l’interprofession de la volaille de chair, les consommateurs sont massivement attachés à l’origine France. Autres bonnes nouvelles : après les épidémies d’Influenza aviaire, la relance de la production, elle aussi encouragée par les Français, flatte à la marge la balance commerciale de la filière.

Poulet : les Français veulent du Français, même plus cher

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 <figcaption>Pratiques culturales et qualit&eacute; de l&rsquo;eau : visite du dispositif de Saint-Exup&eacute;ry - ARVALIS-infos.fr</figcaption>
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Pour protéger la ressource en eau, ARVALIS - Institut du végétal a mis en place un dispositif de suivi de qualité des eaux sur des sols de graviers à Saint-Exupéry (69). Après huit campagnes d’essais, l’étude confirme que des moyens existent pour limiter les transferts de nitrates et de substances actives vers les eaux souterraines.

[Vidéo] pratiques culturales et qualité de l’eau - Huit ans de suivis en sols filtrants

Selon le dernier bilan en date &eacute;tabli par le minist&egrave;re de la sant&eacute;, relatif &agrave; l&rsquo;ann&eacute;e 2022, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pesticides-au-robinet-1-4-10-2-millions-de-francais-boivent-de-l-eau-non-conforme" target="_blank">10,2 millions de Fran&ccedil;ais ont &eacute;t&eacute; aliment&eacute;s au moins une fois par une eau non conforme</a> aux exigences r&eacute;glementaires vis-&agrave;-vis des pesticides et de leurs m&eacute;tabolites. Si l&rsquo;eau non conforme coule malgr&eacute; tout au robinet, c&rsquo;est parce que les niveaux de pollution outrepassent les capacit&eacute;s des (co&ucirc;teux) dispositifs de traitement. Et c&rsquo;est au prix de (lourdes) proc&eacute;dures d&eacute;rogatoires, engageant la responsabilit&eacute; des pr&eacute;fets, des autorit&eacute;s sanitaires et des personnes responsables de la production et distribution de l'eau (PRPDE). &laquo; La pr&eacute;servation de la qualit&eacute; des ressources en eau est en &eacute;chec pour ce qui concerne les pesticides, &eacute;crivent les experts missionn&eacute;s. La politique de protection des captages est &agrave; refonder. Sans mesures pr&eacute;ventives ambitieuses et cibl&eacute;es, la reconqu&ecirc;te de la qualit&eacute; des eaux est illusoire&nbsp;&raquo;.<h2>Captages prioritaires et points de pr&eacute;l&egrave;vement sensibles</h2>La France compte environ 30.000 captages dont 1398 dits &laquo;&nbsp;prioritaires&nbsp;&raquo; (SDAGE 2022-2027), autrement dit, tr&egrave;s probl&eacute;matiques, faisant l&rsquo;objet de plans d&rsquo;action visant &agrave; la restauration et &agrave; la pr&eacute;servation de la ressource, conform&eacute;ment au Grenelle de l&rsquo;environnement lanc&eacute; en 2009 et o&ugrave; ils &eacute;taient alors au nombre de 507. La liste de captages prioritaires devrait s&rsquo;&eacute;largir sous peu, lorsqu&rsquo;un arr&ecirc;t&eacute; interminist&eacute;riel aura d&eacute;fini la m&eacute;thode pour d&eacute;terminer les points de pr&eacute;l&egrave;vement sensibles institu&eacute;s par la directive 2020/2184. La mission note que ce nombre pourrait &ecirc;tre de l&rsquo;ordre du triple de celui des captages prioritaires. Probl&egrave;me&nbsp;: selon la Direction de l&rsquo;eau et de la biodiversit&eacute;, seuls 60 % des captages prioritaires des SDAGE 2016-2021 disposaient d&rsquo;un plan d&rsquo;action valid&eacute; en 2023. &laquo;&nbsp;En outre, ces plans d&rsquo;action ne sont pas &agrave; la hauteur des enjeux et leur rapport co&ucirc;t-efficacit&eacute; n&rsquo;est pas bon. Lorsqu&rsquo;ils existent, l&rsquo;efficacit&eacute; des plans d&rsquo;action volontaires est faible pour am&eacute;liorer la qualit&eacute; de l&rsquo;eau sur le param&egrave;tre pesticides&nbsp;&raquo;. Selon une &eacute;tude de l&rsquo;INRAE cit&eacute;e dans le rapport, seulement une douzaine d&rsquo;aires d&rsquo;alimentation de captage (AAC) auraient &eacute;t&eacute; restaur&eacute;es en 25 ans sous l&rsquo;effet du changement des pratiques agricoles. Le rapport minist&eacute;riel invite &agrave; mobiliser plusieurs leviers pour renforcer l&rsquo;efficience des mesures pr&eacute;ventives.<h2>Soutenir l&rsquo;AB via un &eacute;cor&eacute;gime revaloris&eacute;</h2>La mission souligne l&rsquo;importance de soutenir fortement toutes les actions en faveur de l&rsquo;agriculture biologique car elle permet &agrave; la fois de pr&eacute;server efficacement les ressources en eau et de r&eacute;duire l&rsquo;exposition aux pesticides de synth&egrave;se par voie alimentaire. &laquo;&nbsp;La conversion &agrave; l&rsquo;agriculture biologique (CAB) est la mesure volontaire la plus efficace pour r&eacute;duire sur les cultures l&rsquo;usage des produits phytopharmaceutiques de synth&egrave;se&nbsp;&raquo;. Le niveau d&rsquo;aide dont b&eacute;n&eacute;ficient les producteurs certifi&eacute;s AB via <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pac-2023-2027-tout-sur-l-ecoregime" target="_blank">l&rsquo;&eacute;cor&eacute;gime</a> (82 &euro;/ha/an, hors cr&eacute;dit d&rsquo;imp&ocirc;t) est inf&eacute;rieur au niveau vers&eacute; sur la p&eacute;riode 2014-2020 pour ceux ayant b&eacute;n&eacute;fici&eacute; de l&rsquo;aide au maintien en agriculture biologique (122 &euro;/ha/an, en moyenne), &laquo;&nbsp;ce qui r&eacute;duit l&rsquo;attractivit&eacute; pour cette certification, alors que c&rsquo;est elle qui emporte les incidences les plus positives&nbsp;pour l&rsquo;environnement&nbsp;&raquo;.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/tout-savoir-sur-l-agriculture-biologique-ab" target="_blank" title="">Tout savoir sur l'Agriculture Biologique (AB)</a>
</aside>
La mission consid&egrave;re que la r&eacute;vision du PSN en 2025 doit &ecirc;tre l&rsquo;occasion de rehausser le niveau d&rsquo;ambition environnementale des aides allou&eacute;es dans le cadre de l&rsquo;&eacute;cor&eacute;gime. &laquo;&nbsp;Les exploitations en agriculture biologique doivent b&eacute;n&eacute;ficier d&rsquo;un montant d&rsquo;&eacute;cor&eacute;gime revaloris&eacute; et significativement plus &eacute;lev&eacute; que celles qui sont simplement certifi&eacute;es HVE&nbsp;&raquo;. Ni plus ni moins qu&rsquo;une <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-bio-et-le-nouveau-gouvernement-une-petite-foi-de-grosses-attentes" target="_blank">revendication maintes fois ressass&eacute;e par la FNAB</a>. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/6/3/2/4/6434236-1-fre-FR/e2662db01a9b-maec-png" alt="MAEC de la programmation Pac 2023-2027 pertinentes pour encadrer l&rsquo;utilisation des produits phytosanitaires et montants unitaires d&rsquo;indemnisation (Source : Chambre d&rsquo;agriculture d&rsquo;Ile-de-France)" height="682" width="1550" /><figcaption>MAEC de la programmation Pac 2023-2027 pertinentes pour encadrer l&rsquo;utilisation des produits phytosanitaires et montants unitaires d&rsquo;indemnisation (Source : Chambre d&rsquo;agriculture d&rsquo;Ile-de-France)</figcaption></figure>

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<h2>Renforcer l&rsquo;attractivit&eacute; des MAEC</h2>La mission a observ&eacute; que les <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/haies-agricoles-les-cles-d-un-entretien-reussi" target="_blank">MAEC</a> &laquo; syst&egrave;me-grandes cultures &raquo; et les MAEC localis&eacute;es &laquo; grandes cultures - phyto &raquo; sont tr&egrave;s peu souscrites, car jug&eacute;es trop risqu&eacute;es et peu r&eacute;mun&eacute;ratrices pour les grandes cultures. De fait, la France est l&rsquo;&Eacute;tat membre de l&rsquo;Union europ&eacute;enne qui alloue aux MAEC la plus faible part du second pilier de la Pac, avec comme objectif 5,9 % de SAU couverte par des MAEC en 2027, contre 6 % en 2020. La mission consid&egrave;re qu&rsquo;il convient, &agrave; l&rsquo;occasion du r&eacute;examen du PSN et sur la base d&rsquo;un retour d&rsquo;exp&eacute;rience des MAEC souscrites en 2023 et 2024, de r&eacute;viser certaines d&rsquo;entre elles pour accro&icirc;tre leur attractivit&eacute; et le cas &eacute;ch&eacute;ant leur efficacit&eacute; dans les secteurs o&ugrave; la reconqu&ecirc;te de la qualit&eacute; de la ressource en eau impose une limitation des usages des produits phytos.<h2>D&eacute;velopper les PSE</h2>Les <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/nous-testons-des-pse-carbone-qualite-de-l-eau-et-biodiversite" target="_blank">Paiements pour services environnementaux</a> (PSE) r&eacute;mun&egrave;rent le service environnemental effectivement fourni. Ils peuvent &ecirc;tre mis en &oelig;uvre et financ&eacute;s par des acteurs publics, associatifs ou priv&eacute;s. Outre le r&eacute;gime &laquo; de minimis &raquo; qui permet de verser des aides aux agriculteurs, hors notification &agrave; la Commission europ&eacute;enne, dans la limite d&rsquo;un plafond de 20.000 &euro; sur 3 ans. Le principal dispositif de PSE financ&eacute;s par des acteurs publics est celui &eacute;labor&eacute; par le minist&egrave;re de la Transition &eacute;cologique et notifi&eacute; en 2020 &agrave; la Commission europ&eacute;enne.Sur l&rsquo;ensemble du territoire, on r&eacute;pertorie 113 projets couvrant 278.684 ha (1% de la SAU totale), dont un peu plus de 20 % situ&eacute;s dans des aides d&rsquo;alimentations de captage. Le montant total d&rsquo;aides attribu&eacute;es est de 131,7 M&euro; sur 5 ans, financ&eacute;es en totalit&eacute; par les agences de l&rsquo;eau, pour r&eacute;mun&eacute;rer les 3041 exploitations engag&eacute;es (entre 75 et 125 &euro;/ha). La mission a constat&eacute; que ce dispositif de PSE a permis de concevoir des projets et des indicateurs adapt&eacute;s aux probl&eacute;matiques de chaque territoire, mais que, seul, il ne suffit pas pour inciter et p&eacute;renniser le changement. Le dispositif a &eacute;t&eacute; prolong&eacute; jusqu&rsquo;en 2027, avec une enveloppe de cr&eacute;dits de 30 M&euro;/an, avec comme cible principale les pratiques agricoles &agrave; bas niveau d&rsquo;intrants dans les AAC.<h2>Un match MAEC-PSE</h2>Le dispositif PSE est globalement consid&eacute;r&eacute; par les acteurs de terrain comme plus attractif qu&rsquo;une MAEC. Ainsi, 78 % des agriculteurs engag&eacute;s dans un PSE n&rsquo;avaient auparavant jamais souscrit de MAEC. Par ailleurs, les aides de conversion &agrave; l&rsquo;AB (CAB) restent plus r&eacute;mun&eacute;ratrices que les PSE. La mission pr&eacute;conise qu&rsquo;une comparaison des cahiers des charges entre PSE et MAEC soit r&eacute;alis&eacute;e lors de l&rsquo;&eacute;valuation finale du dispositif PSE du minist&egrave;re de la Transition &eacute;cologique. &laquo;&nbsp;Sans anticiper sur cette &eacute;valuation de l&rsquo;exp&eacute;rimentation des PSE, l&rsquo;objectif de massification des changements de pratiques justifierait qu&rsquo;une premi&egrave;re am&eacute;lioration soit apport&eacute;e au dispositif du minist&egrave;re charg&eacute; de la transition &eacute;cologique en ne r&eacute;mun&eacute;rant que les surfaces comprises dans les zones &agrave; enjeux, en premier lieu les AAC les plus prioritaires, pr&eacute;conise la mission. Cela &eacute;viterait de disperser les moyens et inciterait les collectivit&eacute;s &agrave; cofinancer des PSE&nbsp;&raquo;. La mission pr&eacute;conise &eacute;galement de bien calibrer le montant des PSE &agrave; d&eacute;ployer sur les grandes cultures afin qu&rsquo;ils soient suffisamment incitatifs au regard des valeurs ajout&eacute;es constat&eacute;es sur ces syst&egrave;mes de culture dominants sur les AAC les plus prioritaires.<h2>Renforcer les actions d&rsquo;animation et de conseil</h2>La mission rel&egrave;ve que la mobilisation des Chambres d&rsquo;agriculture sur l&rsquo;enjeu de la pr&eacute;servation de la qualit&eacute; des ressources est &laquo;&nbsp;variable&nbsp;&raquo; selon les territoires et juge qu&rsquo;une priorit&eacute; d&rsquo;intervention doit leur &ecirc;tre fix&eacute;e en mati&egrave;re de d&eacute;ploiement du conseil aux agriculteurs sur les AAC les plus sensibles &agrave; la pollution par les produits phytosanitaires.La mission note par ailleurs que collectivit&eacute;s PRPDE (Personnes responsables de la production et distribution de l'eau) se dotent progressivement de moyens d&rsquo;animation afin d&rsquo;aller au-devant des acteurs agricoles pour prot&eacute;ger les aires de captage. Toutefois, compte tenu des moyens humains et de l&rsquo;expertise &agrave; mobiliser, seules les PRPDE de grande taille et bien structur&eacute;es sont en mesure de prendre directement en charge tout ou partie de cette animation agricole. L&rsquo;exemple d&rsquo;Eau de Paris qui m&egrave;ne une strat&eacute;gie de protection efficace sur de grandes AAC en contexte c&eacute;r&eacute;alier (PSE sur 17.305ha via 155 exploitations), montre que le poids politique et financier de la PRPDE ainsi que sa d&eacute;termination dans la dur&eacute;e, sont une condition n&eacute;cessaire pour obtenir des r&eacute;sultats.<h2>Investir dans les techniques alternatives</h2>La mission loue la pertinence des Plans de comp&eacute;titivit&eacute; et d'adaptation des exploitations agricoles (PCAE) inscrits dans le plan strat&eacute;gique national (PSN) de la Pac 2023-2027, &agrave; l&rsquo;initiative des conseils r&eacute;gionaux. Les &eacute;quipements les plus fr&eacute;quemment subventionn&eacute;s sont du mat&eacute;riel de d&eacute;sherbage alternatif et de travail du sol qui permet de supprimer ou de r&eacute;duire l&rsquo;usage et l&rsquo;impact des produits phytosanitaires. Le taux d&rsquo;aide des agences de l&rsquo;eau varie entre 32,5 et 60 %. En compl&eacute;ment, une aide aux agriculteurs qui s&rsquo;engagent &agrave; pratiquer le d&eacute;sherbage m&eacute;canique serait &agrave; envisager, comme le fait Eau 17, afin de faciliter l&rsquo;intervention de prestataires. De mani&egrave;re plus g&eacute;n&eacute;rale, le d&eacute;ploiement des alternatives non chimiques devrait &ecirc;tre soutenu dans les AAC, pr&eacute;conise la mission : vari&eacute;t&eacute;s tol&eacute;rantes et r&eacute;sistantes, produits de biocontr&ocirc;le, lutte biologique, m&eacute;thodes agronomiques, m&eacute;thodes physiques, plantes attractives et r&eacute;pulsives, mosa&iuml;que paysag&egrave;re, etc. &laquo;&nbsp;Les investissements pour r&eacute;duire les transferts de polluants vers le milieu restent minoritaires en proportion des autres dispositifs pr&eacute;ventifs&nbsp;&raquo;, regrette la mission. Dans le cadre du PSN 2023-2027, seulement sept r&eacute;gions ont ouvert la possibilit&eacute; de soutenir des investissements de plantation et entretien de haies, la mise en place de syst&egrave;mes agroforestiers intra-parcellaires, le boisement de terres agricoles, ainsi que les travaux concernant les zones tampons &eacute;puratoires. Les agences de l&rsquo;eau participent au cofinancement de ces programmes en compl&eacute;ment du fonds europ&eacute;en agricole pour le d&eacute;veloppement rural (FEADER), mais certaines d&rsquo;entre elles peuvent &eacute;galement soutenir directement ces investissements non productifs dans des r&eacute;gions qui n&rsquo;ont pas ouvert cette mesure dans le cadre du PSN.<h2>Ma&icirc;triser le foncier pour une protection p&eacute;renne des captages</h2>La mission s&rsquo;est pench&eacute;e sur diff&eacute;rents leviers fonciers de nature &agrave; mettre en place d&rsquo;une gestion agro&eacute;cologique p&eacute;renne de surfaces agricoles, &agrave; commencer par l&rsquo;acquisition de foncier par les PRPDE, qui b&eacute;n&eacute;ficient d&rsquo;un droit de pr&eacute;emption primant sur celui des exploitants et des Safer, en attendant un &eacute;ventuel droit d&rsquo;expropriation, une proposition parlementaire qui &laquo;&nbsp;pourrait utilement &ecirc;tre suivie pour d&eacute;limiter des p&eacute;rim&egrave;tres de protection de taille suffisante pour &eacute;viter les pollutions diffuses&nbsp;&raquo;. Selon la FNSafer, 120 op&eacute;rations portant sur 800 ha ont &eacute;t&eacute; r&eacute;alis&eacute;es en 2021 dans les aires d&rsquo;alimentation de captage.Les acquisitions fonci&egrave;res peuvent aussi &ecirc;tre effectu&eacute;es par des soci&eacute;t&eacute;s fonci&egrave;res solidaires comme Terres de Liens et Fermes en Vie qui ont acquis plus de 10.000 hectares mis en location par un bail environnemental de tr&egrave;s longue dur&eacute;e r&eacute;pondant au cahier des charges de l&rsquo;agriculture biologique. Outre le bail rural &agrave; clauses environnementales, s&rsquo;appuyant sur une liste de 16 pratiques culturales vertueuses, et qui m&eacute;riterait &laquo;&nbsp;une incitation fiscale pour les propri&eacute;taires priv&eacute;s&nbsp;&raquo;, la mission pointe &eacute;galement l&rsquo;outil juridique des obligations r&eacute;elles environnementales (ORE) qui permet &agrave; un propri&eacute;taire de mettre en place une protection environnementale attach&eacute;e &agrave; son bien au moyen d&rsquo;un contrat librement sign&eacute; avec une collectivit&eacute; pour une dur&eacute;e pouvant aller jusqu&rsquo;&agrave; 99 ans. Les mesures sont attach&eacute;es au bien et s&rsquo;imposent aux propri&eacute;taires et d&eacute;tenteurs de droits successifs pendant toute la dur&eacute;e de l&rsquo;ORE.<h2>Une assurance &laquo;&nbsp;z&eacute;ro phyto&nbsp;&raquo;&nbsp;?</h2>Citant le cas de l&rsquo;Italie, qui a mis en place un fonds abond&eacute; par les agriculteurs (&agrave; raison de 3 &agrave; 5&euro;/ha/an) destin&eacute; &agrave; compenser les pertes induites par la r&eacute;duction d&rsquo;usage des produits phytos, les missionn&eacute;s estiment que des m&eacute;canismes assuranciels compl&eacute;mentaires priv&eacute;s pourraient couvrir le risque associ&eacute; &agrave; une agriculture &laquo; z&eacute;ro phyto &raquo;. En France, la Banque des territoires a lanc&eacute; d&eacute;but 2024 une &eacute;tude sur le mod&egrave;le &eacute;conomique et les conditions de mise en place d&rsquo;un fonds de compensation pour s&eacute;curiser la transition vers une agriculture plus &eacute;conome en produits phytosanitaires. &laquo;&nbsp;Cette initiative int&eacute;ressante peut venir utilement compl&eacute;ter les mesures pr&eacute;ventives existantes, a priori avec un bon rapport co&ucirc;t/efficacit&eacute;&nbsp;&raquo;.<h2>A d&eacute;faut, couper le robinet&hellip; des produits phytosanitaires</h2>Comme on peut le constater, les mesures de&nbsp;pr&eacute;vention de&nbsp;pollution&nbsp;des aires d&rsquo;alimentation de captage sont l&eacute;gion. Pour autant, la mission n&rsquo;exclut pas d&rsquo;autre leviers plus radicaux. &laquo; Le retrait de substances du march&eacute; et les restrictions d&rsquo;usage des produits sont un levier efficace&nbsp;&raquo;, lit-on dans le rapport qui &eacute;voque sans plus de fard une fiscalit&eacute; sur l&rsquo;utilisation des produits phytos &laquo;&nbsp;pas suffisante pour r&eacute;duire les usages&nbsp;&raquo; ou encore le levier du contr&ocirc;le des utilisations, &agrave; &laquo;&nbsp;mieux mobiliser&nbsp;&raquo;. A suivre.

Un rapport interministériel prône la massification de pratiques culturales à bas niveau d’intrants en mobilisant la Pac sinon en sanctuarisant le foncier via des acquisitions ciblées ou des baux conditionnés à des pratiques vertueuses. Des mécanismes assuranciels « zéro phyto » sont aussi suggérés. A défaut, un moyen d’action jugé « efficace » consiste tout bonnement à restreindre l’usage des produits incriminés...

Pesticides au robinet (2/4) : comment préserver les aires d’alimentation de captage ?

Par 338 voix sur un total de 348, les s&eacute;nateurs ont apport&eacute; mercredi leur soutien au gouvernement qui refuse, &laquo;&nbsp;en l&rsquo;&eacute;tat&nbsp;&raquo;, &nbsp;la signature de l&rsquo;accord de libre-&eacute;change que la Commission europ&eacute;enne n&eacute;gocie avec le Mercosur (Argentine , Bolivie, Br&eacute;sil, Paraguay, Uruguay) depuis 1999, accord o&ugrave; <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/ue-mercosur-ce-qu-il-y-a-dans-la-balance-agricole" target="_blank">les fili&egrave;res agricoles fran&ccedil;aises</a> ont beaucoup &agrave; perdre, et notamment <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/ue-mercosur-et-viande-bovine-entre-dope-et-dupe" target="_blank">la fili&egrave;re bovine</a>, parmi les plus vuln&eacute;rables. Les s&eacute;nateurs ont ainsi emboit&eacute; le pas aux d&eacute;put&eacute;s qui, la veille, s&rsquo;&eacute;taient prononc&eacute;s &agrave; 484 voix contre 70, LFI se distinguant en refusant son soutien au gouvernement, r&eacute;clamant l'abandon pur et simple du projet d'accord.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/mercosur-pourquoi-la-france-n-impose-t-elle-pas-son-droit-de-veto" target="_blank" title="">Mercosur : pourquoi la France n'impose-t-elle pas son droit de v&eacute;to ?</a>
</aside>
Ce double mandat du Parlement &laquo;&nbsp;est un message fort qui sera entendu&nbsp;&raquo; dans les autres pays europ&eacute;ens, s'est f&eacute;licit&eacute; le ministre des Affaires &eacute;trang&egrave;res, Jean-No&euml;l Barrot, pour qui &laquo;&nbsp;la dynamique va dans notre sens&nbsp;&raquo; avec le ralliement jeudi de la Pologne, autre grande puissance agricole du continent europ&eacute;en. &laquo;&nbsp;La France ne souhaite ni la fin des accords commerciaux, ni la fin des &eacute;changes agricoles&nbsp;&raquo;, mais r&eacute;clame des &laquo;&nbsp;garanties s&eacute;rieuses pour [les] agriculteurs&nbsp;&raquo;, qui se retrouveraient sinon &laquo;&nbsp;confront&eacute;s &agrave; une concurrence insupportable&nbsp;&raquo;, a soulign&eacute; la ministre de l'Agriculture Annie Genevard.<h2>Les manifestations se poursuivent</h2>Ce mercredi, la mobilisation, r&eacute;activ&eacute;e la veille par la FNSEA et les JA, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/crise-s-agricole-s-mercosur-la-france-derriere-les-agriculteurs-mais" target="_blank">apr&egrave;s une premi&egrave;re salve la semaine pass&eacute;e</a>, s&rsquo;est poursuivie, avec aussi &agrave; la man&oelig;uvre la Coordination rurale et dans une moindre mesure la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne.Avec leurs tracteurs ou leurs b&ecirc;tes, des centaines d'agriculteurs ont particip&eacute; &agrave; nouveau mercredi &agrave; des&nbsp;manifestations dans plusieurs&nbsp;d&eacute;partements, comme dans l'Aveyron, o&ugrave; des dizaines d'entre eux ont pris position devant la cath&eacute;drale de Rodez en formant les lettres &laquo;&nbsp;SOS&nbsp;&raquo;. &laquo;&nbsp;Nos champs, nos &eacute;tables, garnissent vos tables&nbsp;&raquo;, proclamait une banderole &agrave; Rodez pendant que les vaches d&eacute;ambulent dans les rues pav&eacute;es. &laquo;&nbsp;Mangeons fran&ccedil;ais&nbsp;&raquo;, invitait une autre pancarte pr&egrave;s de la cath&eacute;drale.&nbsp; A l&rsquo;appel de la FNSEA et des JA,&nbsp; une centaine d'&eacute;leveurs se sont rendus en &laquo;&nbsp;transhumance&nbsp;&raquo; &agrave; pied avec une dizaine de bovins jusqu'&agrave; la pr&eacute;fecture de l'Aveyron.A Villecomtal-sur-Arros (Gers), c'est &agrave; l'appel de la Coordination rurale (CR) qu'une dizaine d'engins agricoles ont continu&eacute; de bloquer l'entr&eacute;e du site de production de Danone, o&ugrave; les agriculteurs se relaient depuis mardi en&nbsp;fin d'apr&egrave;s-midi, a constat&eacute; une journaliste de l'AFP.A la mi-journ&eacute;e mercredi, les autorit&eacute;s ont recens&eacute; 18 actions dans 18 d&eacute;partements impliquant plus de 1100 personnes et 364 engins agricoles, &laquo;&nbsp;des indicateurs en hausse&nbsp;&raquo; par rapport &agrave; mardi.&nbsp;Les agriculteurs contestent notamment le projet d'accord de libre-&eacute;change entre l'UE et des pays du Mercosur, pourtant <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/ue-mercosur-un-accord-correct-pour-l-agriculture-francaise-selon-l-ex-directeur-de-l-omc" target="_blank">qualifi&eacute; mercredi d&rsquo;&laquo;&nbsp;accord correct pour l'agriculture fran&ccedil;aise&nbsp;&raquo; par Pascal Lamy</a>, ancien chef de l'Organisation mondiale du commerce (OMC).<h2>&laquo;&nbsp;Genevard que des bobards&nbsp;&raquo;</h2>Dans l'Aude, une cinquantaine de membres des JA avec une dizaine de tracteurs ont bloqu&eacute; pendant plusieurs heures mercredi matin le troisi&egrave;me port fran&ccedil;ais &agrave; Port-la-Nouvelle, &agrave; une cinquantaine de kilom&egrave;tres au nord de&nbsp;Perpignan, pour demander davantage de soutien &eacute;conomique, a constat&eacute; un journaliste de l'AFP. &laquo;&nbsp;Genevard que des bobards&nbsp;&raquo; ont-ils inscrit sur le bitume, en r&eacute;f&eacute;rence &agrave; la ministre de l'Agriculture Annie Genevard.En Haute-Garonne, des membres de la FDSEA31 ont bloqu&eacute; un rond-point &agrave; Beauzelle, en p&eacute;riph&eacute;rie de Toulouse, o&ugrave; ils ont &eacute;difi&eacute; &laquo;&nbsp;une montagne du ras-le-bol&nbsp;&raquo; avec des bottes de paille, selon Axel Tran Van, membre du conseil d'administration du syndicat.Pr&egrave;s de 600 km plus au nord, &agrave; Nantes, une cinquantaine de tracteurs se sont gar&eacute;s mercredi en milieu de journ&eacute;e devant la pr&eacute;fecture, certains porteurs de banderoles proclamant &laquo;&nbsp;Ne brisez pas mon r&ecirc;ve de prendre la&nbsp;rel&egrave;ve&nbsp;&raquo;, &laquo;&nbsp;Pas de pays sans paysans&nbsp;&raquo; ou &laquo;&nbsp;Petit on en r&ecirc;ve, adulte on en cr&egrave;ve&nbsp;&raquo;. &nbsp;Un mur en parpaings a &eacute;t&eacute; mont&eacute; aux alentours de midi devant l'entr&eacute;e de la pr&eacute;fecture.<h2>&laquo;&nbsp;Rien n'avance&nbsp;&raquo;</h2>&laquo;&nbsp;On est ici pour marquer le coup. On d&eacute;nonce l'exc&egrave;s d'administratif sur tout ce que l'on fait, l'entretien des foss&eacute;s, le stockage de l'eau. (...) On nous fait des promesses mais rien n'avance&nbsp;&raquo;, a affirm&eacute; Mathieu Bouteiller, 34 ans, membre des JA &agrave; Sainte-Pazanne (Loire-Atlantique), qui produit du lait, des c&eacute;r&eacute;ales et de la viande bovine. A Saint-Omer (Pas-de Calais), une centaine de personnes se sont mobilis&eacute;es avec une cinquantaine de tracteurs, interpellant l'institution charg&eacute;e d'entretenir les canaux drainant cette zone de polder, &eacute;tendue de terre gagn&eacute;e artificiellement sur l'eau, o&ugrave; les agriculteurs ont souffert d'inondations historiques il y a un an. &laquo;&nbsp;On trouve que depuis un an, il n'y a pas eu beaucoup de travaux&nbsp;&raquo;, a estim&eacute; Antoine Peenaert, responsable FDSEA du Calaisis, r&eacute;clamant &laquo;&nbsp;un plan de curage sur plusieurs ann&eacute;es, ainsi que des ouvrages pour augmenter les capacit&eacute;s&nbsp;&raquo; d'&eacute;vacuation de l'eau.A Laon (Aisne), selon l'Union des syndicats agricoles de l'Aisne (USAA), affili&eacute;e &agrave; la FNSEA, 250 agriculteurs ont fait une tourn&eacute;e des administrations, plantant notamment des buissons devant l'antenne de l'Office fran&ccedil;ais de la biodiversit&eacute; (OFB) pour rappeler &laquo;&nbsp;qu'il y a en France 14 r&eacute;glementations sur la haie et qu'on n'en veut plus qu'une&nbsp;&raquo;, a indiqu&eacute; Charlotte Vassant, de l'USAA.Apr&egrave;s une manifestation impliquant au moins 150 tracteurs d'agriculteurs &agrave; Montauban mardi soir &agrave; l'appel de la FDSEA et des JA, le pr&eacute;fet a &laquo;&nbsp;condamn&eacute; fermement&nbsp;&raquo; mercredi soir des &laquo;&nbsp;d&eacute;gradations"&nbsp;&raquo; (&laquo;&nbsp;tags visant les services de l'Etat, bris de vitre, projection de fumier et d'huile sur les murs de b&acirc;timents&nbsp;&raquo;...) et annonc&eacute; qu'il &laquo;&nbsp;d&eacute;posera plainte&nbsp;&raquo;.

A une majorité encore plus large qu’à l’Assemblée nationale, les sénateurs ont entériné le refus de Paris de valider l’accord de libre-échange « en l’état ». A la mi-journée mercredi, les autorités ont recensé 18 actions dans 18 départements impliquant plus de 1100 personnes et 364 engins agricoles, « des indicateurs en hausse » par rapport à mardi.

UE-Mercosur : le Sénat aussi dit « non », les manifestations se poursuivent

Pour la 25e fois, les v&eacute;t&eacute;rinaires intervenant en Creuse ont r&eacute;pondu &agrave; l&rsquo;invitation de Philippe MONTEIL, Pr&eacute;sident de GDS Creuse et du Dr Nicolas ATHANASSIADIS, Pr&eacute;sident du Groupement Technique V&eacute;t&eacute;rinaire 23. Avec 30 personnes pr&eacute;sentes, la th&eacute;matique retenue a fortement mobilis&eacute; et a permis des &eacute;changes nourris.Immunit&eacute; et vaccination&hellip;Pour mieux comprendre les diff&eacute;rences de r&eacute;sistance &agrave; ces maladies dans les &eacute;levages, un rappel a &eacute;t&eacute; fait sur les deux branches de l&rsquo;immunit&eacute;. L&rsquo;immunit&eacute; inn&eacute;e permet &agrave; tout organisme d&rsquo;identifier un agent pathog&egrave;ne et de mettre en place rapidement des m&eacute;canismes de d&eacute;fense non sp&eacute;cifiques pour neutraliser l&rsquo;agression. Elle fait intervenir des &laquo;&nbsp;globules blancs&nbsp;&raquo; (neutrophiles, cellules tueuses, macrophages) et des mol&eacute;cules (cytokines, compl&eacute;ment). Elle reste cependant limit&eacute;e et pour mieux se d&eacute;fendre, l&rsquo;organisme active apr&egrave;s quelques jours la deuxi&egrave;me branche, l&rsquo;immunit&eacute; acquise ou adaptative. L&rsquo;agent pathog&egrave;ne ayant &eacute;t&eacute; identifi&eacute;, des m&eacute;canismes se mettent en place&nbsp;: production de lymphocytes B et T, mais surtout de mol&eacute;cules (les anticorps). Cette immunit&eacute; est donc plus tardive mais sp&eacute;cifique, et surtout avec une capacit&eacute; de m&eacute;moire qui permet de r&eacute;agir tr&egrave;s rapidement en cas de nouvelle agression. La vaccination utilise cette capacit&eacute; du syst&egrave;me immunitaire &agrave; se souvenir d&rsquo;un agent pathog&egrave;ne, en exposant l&rsquo;animal &agrave; du virus inactiv&eacute; ou des morceaux de virus afin de le sensibiliser.&hellip; avec des facteurs de variationPour que l&rsquo;organisme r&eacute;agisse en cas d&rsquo;agression ou que la m&eacute;moire se mette en place suite &agrave; une vaccination, il faut que le syst&egrave;me immunitaire soit pleinement fonctionnel. De nombreux facteurs interviennent&nbsp;:<ul><li>La g&eacute;n&eacute;tique, des animaux &eacute;tant naturellement plus r&eacute;sistants, des travaux de recherche sont en cours sur ce point.</li><li>L&rsquo;&acirc;ge, les jeunes &eacute;tant plus vuln&eacute;rables (d&rsquo;o&ugrave; la n&eacute;cessit&eacute; de la prise de colostrum) mais &eacute;galement les animaux &acirc;g&eacute;s qui peuvent pr&eacute;senter des d&eacute;fenses moins performantes.</li><li>Le microbiote (flore pr&eacute;sente avec laquelle l&rsquo;organisme vit en &eacute;quilibre, que ce soit au niveau digestif, respiratoire ou cutan&eacute;) de l&rsquo;animal, qui perturbe l&rsquo;arriv&eacute;e des agents pathog&egrave;nes.</li><li>Le statut sanitaire des animaux, notamment s&rsquo;ils sont parasit&eacute;s ou porteurs d&rsquo;une maladie affectant leur syst&egrave;me immunitaire (paratuberculose par exemple).</li><li>Des facteurs alimentaires au sens large, que ce soit les apports &eacute;nerg&eacute;tiques ou prot&eacute;iques, mais surtout les oligo&eacute;l&eacute;ments et les vitamines. Toute carence aura un impact majeur sur la capacit&eacute; des animaux &agrave; lutter contre une agression.</li><li>Des facteurs environnementaux, trop souvent sous-estim&eacute;s, comme le stress, l&rsquo;ambiance du b&acirc;timent, l&rsquo;hygi&egrave;ne g&eacute;n&eacute;rale du troupeau.</li></ul>FCO et MHE, des virus &eacute;mergents en France&hellip;Le Dr Guillaume CONVERT, v&eacute;t&eacute;rinaire sp&eacute;cialiste de ces maladies, a fait le point sur la FCO et la MHE. Ces virus ont de tr&egrave;s nombreux points communs&nbsp;: famille des orbivirus, transmis par des moucherons du genre culicoides, provoquant des signes cliniques assez similaires sur les ruminants. On les distingue par le num&eacute;ro de leur s&eacute;rotype (plus de 30 pour la FCO et au moins 7 identifi&eacute;s pour la MHE) et on ne peut malheureusement pas compter sur une immunit&eacute; crois&eacute;e entre s&eacute;rotypes. Comme tous les virus &agrave; ARN, ils peuvent facilement muter, entrainant un pouvoir pathog&egrave;ne variable, y compris au sein d&rsquo;un m&ecirc;me s&eacute;rotype. Ils sont end&eacute;miques en Afrique et plus globalement dans les zones tropicales &agrave; subtropicales. &hellip; en lien avec les &eacute;changes internationaux et l&rsquo;activit&eacute; des vecteursPlusieurs &eacute;l&eacute;ments peuvent expliquer l&rsquo;arriv&eacute;e de ces virus en Europe. Les culico&iuml;des ont des capacit&eacute;s de vol limit&eacute;es mais les vents chauds leur ont permis de survoler la mer M&eacute;diterran&eacute;e et ont permis l&rsquo;introduction de la MHE 8 en Espagne et en Sicile. Pour la FCO, l&rsquo;arriv&eacute;e aux Pays-Bas des s&eacute;rotypes 8, puis 3 et enfin 12 est due aux mouvements internationaux et m&ecirc;me si on n&rsquo;a jamais pu identifier pr&eacute;cis&eacute;ment l&rsquo;origine de la contamination, la pr&eacute;sence de moucherons dans des conteneurs de fleurs est une hypoth&egrave;se s&eacute;rieuse. Transmis par des culico&iuml;des africains ou m&eacute;diterran&eacute;ens comme C. imicola, les virus se sont parfaitement adapt&eacute;s aux culico&iuml;des nordiques comme C. obsoletus ou C. pulicaris. Avec le changement climatique, plusieurs facteurs permettent d&rsquo;expliquer la meilleure transmission de ces virus&nbsp;: une temp&eacute;rature moyenne plus favorable &agrave; la multiplication du virus dans l&rsquo;h&ocirc;te, moins de froid et donc une p&eacute;riode d&rsquo;activit&eacute; des moucherons plus importante et des p&eacute;riodes humides tr&egrave;s favorables &agrave; leur reproduction. Les mesures de contr&ocirc;le des vecteurs &eacute;tant tr&egrave;s limit&eacute;es, les seules solutions pour se prot&eacute;ger restent la vaccination et la sant&eacute; globale des troupeaux.Un retour d&rsquo;exp&eacute;rience sur l&rsquo;&eacute;pisode de MHE 8 en 2023Le Dr J&eacute;r&ocirc;me LAFON, v&eacute;t&eacute;rinaire praticien &agrave; Oloron-Sainte-Marie (64) est venu t&eacute;moigner de ce qu&rsquo;il avait observ&eacute; lors de l&rsquo;arriv&eacute;e de la MHE 8 en France &agrave; l&rsquo;&eacute;t&eacute; 2023. Les informations venant d&rsquo;Espagne &eacute;taient contradictoires et globalement, ils ont &eacute;t&eacute; surpris par l&rsquo;ampleur et la violence des sympt&ocirc;mes observ&eacute;s. Le tableau clinique &eacute;tait semblable &agrave; celui de la FCO, avec abattement, l&eacute;sions sur le mufle et dans la bouche, salivation, l&eacute;sions podales et une hyperthermie variable. Rapidement, ils ont mis en place les traitements sur les animaux les plus atteints, principalement des anti-inflammatoires (AINS et cortico&iuml;des) pour les soulager. Pour ceux qui n&rsquo;arrivaient plus &agrave; boire, ils ont &eacute;t&eacute; perfus&eacute;s ou abreuv&eacute;s par drenchage. La maladie a touch&eacute; tr&egrave;s principalement les bovins et si la mortalit&eacute; est rest&eacute;e faible (environ 0,5 %, surtout des animaux &acirc;g&eacute;s), la morbidit&eacute; a &eacute;t&eacute; beaucoup plus importante (13 % des bovins en moyenne) avec les impacts associ&eacute;s&nbsp;: avortements, mise-bas pr&eacute;matur&eacute;es avec vaches sans lait et de nombreux animaux devenus des non-valeurs &eacute;conomiques qu&rsquo;il a fallu euthanasier plusieurs semaines ou mois plus tard. Une &eacute;tude est en cours pour &eacute;valuer l&rsquo;impact sur la reproduction et s&rsquo;il ne semble pas y avoir de probl&egrave;me de st&eacute;rilit&eacute; sur les vaches, les taureaux atteints pr&eacute;sentent souvent des l&eacute;sions testiculaires avec une baisse de la f&eacute;condit&eacute;. Le taux de bovins contamin&eacute;s en 2023 a &eacute;t&eacute; variable suivant les cheptels ce qui peut expliquer la deuxi&egrave;me vague observ&eacute;e en cette fin d&rsquo;ann&eacute;e 2024, d&rsquo;animaux non immunis&eacute;s.Une n&eacute;cessaire adaptation des &eacute;levages &agrave; ces maladies vectoriellesLa journ&eacute;e a &eacute;t&eacute; riche en &eacute;changes, instructive et force est de constater qu&rsquo;il va falloir nous habituer &agrave; vivre avec ces vagues de maladies vectorielles. Elles entrainent des exigences commerciales avec la vaccination ou les PCR pour l&rsquo;exportation, des n&eacute;gociations europ&eacute;ennes sont en cours sur ce sujet. La Creuse n&rsquo;a pas encore &eacute;t&eacute; impact&eacute;e par la FCO 3 ou la MHE 8 (seulement deux foyers d&eacute;clar&eacute;s), plus que jamais la recommandation reste la m&ecirc;me, prot&eacute;gez votre outil de travail&nbsp;! Rapprochez-vous de votre v&eacute;t&eacute;rinaire pour d&eacute;terminer le protocole le plus adapt&eacute; &agrave; votre situation. Et pour avoir un troupeau plus r&eacute;sistant &agrave; tous ces al&eacute;as, la conduite de troupeau reste la principale mesure &agrave; mettre en &oelig;uvre, en g&eacute;rant l&rsquo;alimentation, la min&eacute;ralisation au sens large, la gestion du parasitisme, l&rsquo;alotement... Pour vous aider, votre v&eacute;t&eacute;rinaire et vous pouvez vous appuyer sur la bo&icirc;te &agrave; outils GDS Creuse (kit parasitisme, dosage oligo&eacute;l&eacute;ments, transferts immunitaires&hellip;). Pour plus de renseignements, n&rsquo;h&eacute;sitez pas &agrave; nous contacter ou votre v&eacute;t&eacute;rinaire.Dr Boris BOUBET &ndash; GDS Creuse &ndash; www.gdscreuse.fr&nbsp;

Journée GDS Creuse - GTV 23 : Le 13 novembre 2024, les vétérinaires intervenant en Creuse étaient conviés à la 25e journée GDS - GTV pour échanger sur les maladies vectorielles.

Les maladies vectorielles. Une problématique émergente avec le changement climatique

"C'est plut&ocirc;t un bon&nbsp;accord pour les Europ&eacute;ens et m&ecirc;me un accord correct pour l'agriculture fran&ccedil;aise",&nbsp;assure Pascal Lamy&nbsp;au micro de BFMTV Business, estimant que les industries des vins spiritueux et du fromage avaient &agrave; y "gagner", mais que demeurait un "probl&egrave;me"<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/des-bovins-au-cout-de-production-ce-n-est-plus-une-utopie" target="_blank" title=""> circonscrit &agrave; la fili&egrave;re bovine.</a><h2>Des manifestations en Europe</h2>"Il ne faut pas laisser les Chinois occuper compl&egrave;tement l'Am&eacute;rique latine", a l&acirc;ch&eacute; l'ancien directeur g&eacute;n&eacute;ral de l'OMC et ex-commissaire europ&eacute;en pour le commerce,<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/projet-d-accord-commercial-ue-mercosur-une-large-majorite-de-deputes-dit-non" target="_blank" title=""> qui a exprim&eacute; des r&eacute;serves sur la facult&eacute; de la France &agrave; r&eacute;unir une minorit&eacute; de blocage &agrave; Bruxelles pour emp&ecirc;cher l'entr&eacute;e en vigueur du texte.</a><aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/mercosur-pourquoi-la-france-n-impose-t-elle-pas-son-droit-de-veto" target="_blank" title="">Mercosur : pourquoi la France n'impose-t-elle pas son droit de v&eacute;to ?</a>
</aside>
Les contours de l'accord de l'Union europ&eacute;enne avec <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/dossier-ue-mercosur-un-ocean-de-distorsions-de-concurrence-et-de-differentiels-de-competitivite" target="_blank" title="">des pays du Mercosur (Argentine, Br&eacute;sil, Paraguay et Uruguay)</a>, ont &eacute;t&eacute; arr&ecirc;t&eacute;s en 2019, mais certains pays de l'UE, dont la France et la Pologne, s'y opposent, craignant qu'il affecte leurs secteurs agricoles. "Le probl&egrave;me de la Pologne, ce n'est pas le Mercosur, c'est l'Ukraine", a jug&eacute; M. Lamy.Des agriculteurs polonais ont organis&eacute; samedi le blocage d'un important poste frontalier avec l'Ukraine, pays dont les exportations agricoles sont soutenues par des politiques europ&eacute;ennes dans le cadre de la guerre entre Kiev et Moscou.<h2>La difficult&eacute; pour les Etats-Unis d'imposer leurs taxes&nbsp;</h2>"Il peut y avoir des positions tactiques, donc je ne suis pas s&ucirc;r que la position de la Pologne ne c&egrave;de pas", a ajout&eacute; l'ancien chef de cabinet de Jacques Delors. Interrog&eacute; sur la port&eacute;e des annonces de Donald Trump promettant des hausses de droits de douane contre la Chine, le Mexique et le Canada, Pascal Lamy n'y croit "pas beaucoup" et a relativis&eacute; les effets de ces promesses sur le commerce mondial."M&ecirc;me si on commence dans cette direction, Wall Street est assez puissant sur le pr&eacute;sident des &Eacute;tats-Unis pour lui faire comprendre que &ccedil;a ne fait pas beaucoup de sens", a-t-il &eacute;valu&eacute;. Une augmentation des taxes douani&egrave;res aux Etats-Unis aurait toutefois "un impact sur l'&eacute;conomie mondiale, plut&ocirc;t sur l'inflation", a jug&eacute; M. Lamy,&nbsp;mais "ne va pas faire un incendie pour peu que les membres de l'OMC se comportent conform&eacute;ment aux engagements qu'ils ont pris les uns vis &agrave; vis des autres".&nbsp;

L'ancien chef de l'Organisation mondiale du commerce, Pascal Lamy, a déclaré mercredi 27 novembre que le projet d'accord de libre-échange entre l'UE et des pays du Mercosur, massivement refusé à l'Assemblée nationale française dans un vote symbolique mardi, était un "accord correct pour l'agriculture française".

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