Arriv&eacute;s peu avant 5h, plusieurs dizaines de manifestants venus des Bouches-du-Rh&ocirc;ne, du Var et du Vaucluse ont bloqu&eacute; pendant plusieurs heures les acc&egrave;s &agrave; la plateforme de frais de la centrale Lecasud situ&eacute;e au Luc (Var) avec des tracteurs, camions et bottes de paille, afin de d&eacute;noncer "<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/l-opacite-regne-en-maitre-lors-des-negociations-entre-grande-distribution-et-agro-industriels" target="_blank" title="">un syst&egrave;me dont le seul gagnant est la grande distribution</a>". "TOUTe PAYSANne M&Eacute;RITE REVENU", "Plus de paysans, moins d'agrobusiness": de grandes banderoles avaient &eacute;t&eacute; accroch&eacute;es sur des tracteurs ou camions-bennes install&eacute;s en travers de l'entr&eacute;e et de la sortie du site, qui dessert en produits frais les magasins et drive Leclerc de la r&eacute;gion Paca. Des palettes enflamm&eacute;es &eacute;taient entass&eacute;es devant les grilles.<h2>Battre la campagne avant les &eacute;lections</h2><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/elections-des-chambres-d-agriculture-demarrage-de-la-campagne-officielle" target="_blank" title="">Cette action de la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne</a>, troisi&egrave;me syndicat agricole en France derri&egrave;re la FNSEA et la Coordination rurale, mais deuxi&egrave;me dans le Var, survient en pleine campagne pour les &eacute;lections aux chambres d'agriculture qui se tiendront du 15 au 31 janvier. "On refuse les conditions de la grande distribution qui autorise les ventes &agrave; perte pour les paysans, On veut des prix r&eacute;mun&eacute;rateurs pour pouvoir payer nos charges, nos cotisations sociales et d&eacute;gager un revenu", a expliqu&eacute; &agrave; l'AFP Vincent Arcusa, jeune paysan-boulanger &agrave; Tourves, t&ecirc;te de liste de la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne dans le Var. "Contrairement aux autres syndicats, on ne r&eacute;clame pas moins de charges parce qu'on veut cotiser. On ne veut pas moins de normes environnementales parce qu'on veut produire qualitativement. On ne veut pas pouvoir utiliser de produits interdits, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/colere-des-agriculteurs-les-ecologistes-sur-une-ligne-de-crete" target="_blank" title="">on ne veut pas revenir en arri&egrave;re !</a>", insiste-t-il, en r&eacute;f&eacute;rence aux revendications des deux principaux syndicats agricoles qui r&eacute;clament l'acc&egrave;s &agrave; des pesticides aujourd'hui interdits en France mais autoris&eacute;s par l'UE.<h2>"Vendre &agrave; perte"</h2>Post&eacute;e avec quelques coll&egrave;gues sur une autre entr&eacute;e de la plateforme Lecasud, bloqu&eacute;e l&agrave; aussi par un tracteur et des ballots de paille, Gwena&euml;lle Le Bars, vigneronne &agrave; Bras (Var) au coeur de la Provence verte, dit vouloir "<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/genevard-a-l-agriculture-la-fnsea-et-les-ja-appellent-a-tenir-les-promesses-la-conf-a-des-changements-structurels" target="_blank" title="">d&eacute;fendre des fermes humaines, pas l'agrobusiness de la FNSEA</a>". Elle accuse la grande distribution d'"imposer ses prix sur le vin en vrac, de faire tra&icirc;ner les n&eacute;gociations chaque ann&eacute;e et de ne pas respecter les contrats". "Nous sommes pour l'assouplissement de certaines normes administratives, mais nous ne sommes pas d'accord avec l'assouplissement des normes environnementales, qui garantissent notre qualit&eacute;", ajoute-t-elle aussi.Pour Nina Lejeune, install&eacute;e depuis cinq ans comme &eacute;leveuse de poules pondeuses bio &agrave; Sillans-la-Cascade (Var), "la grande distribution se gave sur le travail des paysans. Ils n&eacute;gocient les prix toujours &agrave; la baisse", accuse-t-elle, affirmant que "le milieu agricole est le seul o&ugrave; on peut vendre &agrave; perte". "On d&eacute;nonce aussi <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/le-traite-ue-mercosur-conclu-la-france-toujours-opposee-les-agriculteurs-furibonds" target="_blank" title="">les accords de libre-&eacute;change</a> car dans les rayons des supermarch&eacute;s on trouve des produits venant de pays qui ne respectent pas nos r&eacute;glementations sociales et environnementales", explique-t-elle, estimant que ces accords "ne sont pas bons non plus pour les paysans de ces pays car, par exemple en France, on exporte notre surproduction de lait qui va concurrencer les producteurs laitiers des pays du sud !"; "Le syst&egrave;me actuel n'est b&eacute;n&eacute;fique ni pour les producteurs&nbsp;ni pour les consommateurs. Le seul gagnant, c'est la distribution qui continue d'augmenter ses marges et fait de plus en plus de b&eacute;n&eacute;fices", ass&egrave;ne-t-elle. "Nous, on se bat pour une campagne vivante avec des fermes &agrave; taille humaine et des paysans et paysannes heu-reux !", lance-t-elle en &eacute;clatant de rire. A la mi-journ&eacute;e, le blocus avait &eacute;t&eacute; lev&eacute; par les militants, permettant ainsi l'&eacute;branlement de la longue file de camions frigorifiques qui patientaient depuis le d&eacute;but de matin&eacute;e pour sortir du site.

Revenu décent, fermes à taille humaine, respect des normes sociales et environnementales : la Confédération paysanne a fait entendre sa différence mercredi dans la campagne des élections aux Chambres d'agriculture, en bloquant une importante plateforme logistique du groupe Leclerc dans le Var.

"Le seul gagnant est la grande distribution" : la Confédération paysanne bloque un Leclerc

Le mardi 18 novembre, 63 &eacute;quipes provenant de 16 Caisses r&eacute;gionales ont d&eacute;but&eacute; la deuxi&egrave;me &eacute;dition du challenge national Roots of Tomorrow, organis&eacute; par le Cr&eacute;dit Agricole pour les lyc&eacute;es agricoles. Ce challenge se d&eacute;roule sur le jeu de simulation Roots of Tomorrow, d&eacute;velopp&eacute; par Gamabilis, dont le Cr&eacute;dit Agricole est partenaire.Le principe du jeu : Roots of Tomorrow est un jeu ax&eacute; sur l&rsquo;agro&eacute;cologie. Les participants incarnent de jeunes agriculteurs reprenant une exploitation agricole.Objectif du challenge : Sur une p&eacute;riode de 10 ans, les participants doivent g&eacute;rer leur exploitation en tenant compte de trois crit&egrave;res de performance : &eacute;conomique, social et environnemental. Le but est de d&eacute;velopper une agriculture durable en prenant des d&eacute;cisions strat&eacute;giques.D&eacute;roulement du challenge : Le challenge se d&eacute;roule d&rsquo;abord au niveau r&eacute;gional. Chaque &eacute;quipe gagnante par r&eacute;gion participera ensuite au challenge national, o&ugrave; l&rsquo;&eacute;quipe gagnante recevra un ch&egrave;que de 1000 euros lors de la remise des prix au Salon International de l&rsquo;Agriculture.

Incarnez un jeune agriculteur et tentez de remporter le concours !

Lancement de la 2ème édition du Challenge National Roots of Tomorrow

Changement climatique, réchauffement climatique, dérèglement climatique ? Quand devons-nous utiliser ces termes et sont-ils les plus adéquats ?

Dérèglement climatique, un terme trompeur

&nbsp;<figure style="text-align: left;">
 <iframe type="text/html" width="640" height="360" src="https://www.youtube.com/embed/yaOooDzDJpA?autoplay=0"
 frameborder="0"></iframe>
 <figcaption>CNIEL</figcaption>
</figure>
La production laiti&egrave;re est actuellement peu dynamique dans les grands bassins exportateurs mondiaux. En France, apr&egrave;s plusieurs ann&eacute;es de baisse, la production laiti&egrave;re a repris un peu de vigueur depuis la fin de l&rsquo;ann&eacute;e 2023. Le prix unitaire des charges dans les &eacute;levages laitiers diminue apr&egrave;s une p&eacute;riode de forte augmentation. Selon l&rsquo;enqu&ecirc;te mensuelle laiti&egrave;re de FranceAgriMer, le prix standard du lait de vache conventionnel se situe au-dessus du niveau d&rsquo;octobre 2023. Les prix des produits laitiers vendus en magasin &eacute;voluent de fa&ccedil;on mod&eacute;r&eacute;e depuis le second semestre 2023. Le beurre et le lait liquide affichent de faibles progressions, tandis que les fromages et les yaourts sont en l&eacute;ger recul. La situation globale des march&eacute;s &eacute;volue actuellement de fa&ccedil;on mod&eacute;r&eacute;e, aussi bien pour les produits laitiers industriels que pour les produits de grande consommation.

Les prix des produits laitiers industriels tendent actuellement à se stabiliser. Le prix du beurre se situe à des niveaux très élevés, tandis que celui de la poudre de lait écrémé oscille reste stable depuis un an.

[Conjoncture laitière décembre 2024] Une fin d’année 2024 marquée par la stabilité des marchés laitiers !

Le SIMA passera donc le cap des 100 ans. A l&rsquo;issue d&rsquo;une <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/sima-show-must-go-on" target="_blank">&eacute;dition du centenaire aux airs de cr&eacute;puscule</a>, en novembre 2022, le doute &eacute;tait patent, ce que <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/le-sima-c-est-fini-pour-2024" target="_blank">l&rsquo;annulation de l&rsquo;&eacute;dition suivante</a>, programm&eacute;e initialement en novembre 2024, n&rsquo;avait pas manqu&eacute; d&rsquo;alimenter. Mais Axema a d&eacute;cid&eacute; de relever le challenge, en constituant un nouvel attelage avec AgriVitiEvents, &agrave; la place de Comexposium. &laquo;&nbsp;La France, 1er pays des agro&eacute;quipements en Europe et 2&egrave;me secteur le plus technologique au monde apr&egrave;s l&rsquo;a&eacute;ronautique, se doit de d&eacute;velopper un &eacute;v&eacute;nement mettant en avant l&rsquo;excellence de son agriculture&nbsp;&raquo;, argue dans un communiqu&eacute; Damien Dubrulle, pr&eacute;sident d&rsquo;Axema.<h2>200.000 visiteurs esp&eacute;r&eacute;s</h2>AgriSIMA se tiendra donc du dimanche 22 au mercredi 25 f&eacute;vrier 2026, un calendrier qui &eacute;vitera le t&eacute;lescopage avec l&rsquo;EIMA, comme en novembre 2022, mais qui co&iuml;ncidera en revanche avec le SIA, ce qui est potentiellement propice &agrave; doper la fr&eacute;quentation. Autant d&rsquo;&eacute;l&eacute;ments propices pour attirer exposants et agriculteurs. Les organisateurs esp&egrave;rent convaincre 1200 marques et attirer 200.000 visiteurs en 4 jours sur 4 halls et 150.000m2, l&agrave; o&ugrave; <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/sima-100-ans-j-1-le-sima-dans-les-starting-blocks" target="_blank" title="">le SIMA 2022</a> avait totalis&eacute; 153.000 entr&eacute;es sur 5 jours, les &eacute;ditions de 2017 et 2019 pointant chacune &agrave; 230.000. Axema et AgriVitiEvents promettent un &laquo;&nbsp;contenu th&eacute;matique qualitatif&nbsp;&raquo;, une convivialit&eacute; &laquo;&nbsp;accrue&nbsp;&raquo; ou encore des tarifs, pour les exposants, &laquo; ma&icirc;tris&eacute;s&nbsp;&raquo;, avec un prix au m2 r&eacute;duit de 20% comparativement &agrave; 2022. Et pas d&rsquo;AgriSIMA sans AgriSIMA Awards.&nbsp;Autant de nobles intentions mais le v&eacute;ritable juge de paix r&eacute;sidera dans la participation des constructeurs, &agrave; commencer par les tractoristes,&nbsp;v&eacute;ritables moteurs d&rsquo;attractivit&eacute; du salon,&nbsp;et, le cas &eacute;ch&eacute;ant, dans le format qu&rsquo;ils adopteront. 
<div class=" ez-embed-type-image">
 
 
 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/6/8/9/7/6687986-1-fre-FR/1bd8fff0b3d9-inte-jpg" alt="Les th&eacute;matiques d&rsquo;AgriSIMA (Source : Axema &ndash; AgriVitiEvents)" height="846" width="1834" /><figcaption>Les th&eacute;matiques d&rsquo;AgriSIMA (Source : Axema &ndash; AgriVitiEvents)</figcaption></figure>

</div>

AgriSIMA, le nouveau SIMA, se tiendra à Paris-Villepinte du 22 au 25 février 2026, en même temps que le Salon de l’agriculture porte de Versailles. Reste à obtenir la participation des majors du secteur pour redonner du lustre et des perspectives à la première édition post-centenaire.

AgriSIMA 2026 : J-410 avant l’ouverture

Responsable de projets bas carbone au sein de l&rsquo;Institut de l&rsquo;&eacute;levage qu&rsquo;il a rejoint il y a trois ans apr&egrave;s avoir dirig&eacute; Cantal conseil &eacute;levage, Jo&euml;l Guillemin est sp&eacute;cialis&eacute; dans l&rsquo;accompagnement des entreprises laiti&egrave;res dans leur programme de d&eacute;carbonation. C&rsquo;est avec une autre casquette, celle de sapeur-pompier volontaire membre de l&rsquo;ONG Les Pompiers solidaires, qu&rsquo;il est parti en mission en novembre dernier au S&eacute;n&eacute;gal. Dans ce pays d&rsquo;Afrique de l&rsquo;Ouest qui a vu sa population doubler en 20 ans, si le changement climatique et les s&eacute;cheresses sont une dure r&eacute;alit&eacute;, il n&rsquo;&eacute;tait point question de quantifier, r&eacute;duire ou compenser des &eacute;missions de gaz &agrave; effet de serre, la priorit&eacute; &eacute;tant tout autre, primaire&nbsp;: l&rsquo;acc&egrave;s &agrave; l&rsquo;eau et &agrave; des installations minimales en mati&egrave;re d&rsquo;hygi&egrave;ne et d&rsquo;assainissement. &nbsp;Quel &eacute;tait l&rsquo;objet de cette mission&nbsp;? Jo&euml;l Guillemin&nbsp;: &ldquo;Il s&rsquo;agissait d&rsquo;une mission d&rsquo;&eacute;valuation afin d&rsquo;auditer les probl&eacute;matiques rencontr&eacute;es par la population dans diff&eacute;rents villages prospect&eacute;s et d&rsquo;identifier la faisabilit&eacute; d&rsquo;un nouveau programme eau, hygi&egrave;ne, assainissement. L&rsquo;association Pompiers solidaires, qui repose sur l&rsquo;implication de b&eacute;n&eacute;voles, intervient en effet sur plusieurs axes&nbsp;: secours &agrave; des populations sinistr&eacute;es en cas de catastrophes naturelles, conflits, exodes... en d&eacute;ployant son USI(1), et programmes d&rsquo;accompagnement des populations dans diff&eacute;rents pays sur plusieurs th&eacute;matiques. Actuellement, il s&rsquo;agit de l&rsquo;acc&egrave;s &agrave; l&rsquo;eau, l&rsquo;hygi&egrave;ne et l&rsquo;assainissement. Des programmes de d&eacute;veloppement ont ainsi vu le jour en Bosnie, Ha&iuml;ti, au P&eacute;rou,... D&rsquo;autres sont en cours au Liban, au B&eacute;nin, au Togo, et en 2024, la pertinence de tels programmes en C&ocirc;te d&rsquo;Ivoire, en Ouganda et au S&eacute;n&eacute;gal a donc &eacute;t&eacute; &eacute;valu&eacute;e.&rdquo; Faire avec, pas &agrave; la place C&rsquo;&eacute;tait votre premi&egrave;re mission&nbsp;? J. G.&nbsp;: &ldquo;Oui, pour l&rsquo;association. J&rsquo;ai postul&eacute; car je ne connaissais pas du tout l&rsquo;Afrique et que le S&eacute;n&eacute;gal &eacute;tant un pays francophone. M&ecirc;me si je ne suis pas du tout sp&eacute;cialiste de ces questions d&rsquo;eau et d&rsquo;assainissement, mon profil a &eacute;t&eacute; jug&eacute; pertinent car d&egrave;s qu&rsquo;on am&egrave;ne l&rsquo;acc&egrave;s &agrave; l&rsquo;eau potable, derri&egrave;re c&rsquo;est l&rsquo;agriculture - particuli&egrave;rement le mara&icirc;chage - qui se d&eacute;veloppe.&rdquo;Comment une telle mission se pr&eacute;pare&nbsp;? J. G.&nbsp;: &ldquo;Avec les trois autres membres de l&rsquo;association de la mission, nous avons pris des contacts en amont avec des interlocuteurs s&eacute;n&eacute;galais pour planifier notre s&eacute;jour et nos d&eacute;placements, je me suis aussi renseign&eacute; sur les fili&egrave;res locales aupr&egrave;s du Cirad et d&rsquo;&eacute;tudiants s&eacute;n&eacute;galais en &eacute;coles d&rsquo;ing&eacute;nieurs en France. Mais au final, tout s&rsquo;est organis&eacute; sur place, au jour le jour, en fonction des informations et des &eacute;changes que nous avons eus. On a pu par exemple rencontrer la pr&eacute;f&egrave;te de la R&eacute;gion de Kaffrine, ce qui nous a ouvert des portes et donn&eacute; de nombreuses pistes. Partout o&ugrave; nous sommes all&eacute;s, nous avons pris soin de rencontrer les autorit&eacute;s administratives, les chefs de village, les chefs religieux pour leur expliquer notre d&eacute;marche et recueillir leur assentiment. Et en aucun cas, Pompiers volontaires n&rsquo;intervient &agrave; la place de l&rsquo;&Eacute;tat.&rdquo; Explosion d&eacute;mographiqueVu de la France, on a l&rsquo;image de Dakar - et donc d&rsquo;un S&eacute;n&eacute;gal - moderne, globalis&eacute;, ouvert sur le monde. C&rsquo;est une autre r&eacute;alit&eacute; que vous avez trouv&eacute;e sur place&nbsp;? J. G.&nbsp;: &ldquo;C&rsquo;est une image trompeuse car si le quart de la population vit &agrave; et autour de Dakar, les grandes infrastructures mises en place par l&rsquo;&Eacute;tat&nbsp; - les routes, r&eacute;seaux d&rsquo;eau, d&rsquo;&eacute;lectricit&eacute;... - s&rsquo;arr&ecirc;tent aux centres des &ldquo;villages&rdquo; (de plusieurs milliers d&rsquo;habitants) mais pas plus loin. Il faut alors se d&eacute;placer sur des pistes. Le pays affiche en outre une tr&egrave;s forte croissance d&eacute;mographique qui fait que toutes les semaines, les villages qui entourent Dakar voient arriver de nouvelles familles qui s&rsquo;installent comme elles peuvent, sans que les r&eacute;seaux en place soient en mesure de suivre.&rdquo; Vous avez d&rsquo;abord prospect&eacute; des villages dans la zone d&rsquo;expansion de Dakar, dans la zone d&eacute;sertique du nord-est, celle du lac rose avec une probl&eacute;matique sp&eacute;cifique... J. G.&nbsp;: &ldquo;Oui, &ccedil;a a &eacute;t&eacute; le premier &ldquo;choc&rdquo;&nbsp;: nous avons rencontr&eacute; le directeur d&rsquo;une &eacute;cole primaire coupl&eacute;e &agrave; un coll&egrave;ge qui accueille au total 1 156 &eacute;l&egrave;ves, avec 106 &eacute;l&egrave;ves dans la classe la plus charg&eacute;e, le CE1, deux seuls points d&rsquo;eau (non analys&eacute;e) et huit sanitaires pour l&rsquo;ensemble des enfants et des enseignants. Notre objectif &eacute;tait de voir s&rsquo;il &eacute;tait possible de contribuer au financement de l&rsquo;extension du r&eacute;seau d&rsquo;eau et &agrave; l&rsquo;installation de toilettes suppl&eacute;mentaires, en faisant travailler des entreprises locales. On a commenc&eacute; &agrave; recueillir quelques devis et de retour en France, on a mont&eacute; un dossier de demande de financement aupr&egrave;s des agences de l&rsquo;eau(2), partenaires de Pompiers solidaires sur ces programmes.&rdquo; Noy&eacute;s ou rong&eacute;s par l&rsquo;eau sal&eacute;e &ldquo;Dans ce secteur tr&egrave;s plat, l&rsquo;&eacute;l&eacute;vation du niveau de l&rsquo;oc&eacute;an fait que d&egrave;s qu&rsquo;on creuse, on tombe sur de l&rsquo;eau sal&eacute;e, qui remonte de plus en plus dans les terres. Dans une autre zone de delta, on assiste m&ecirc;me &agrave; une inversion des courants et des villages sont inond&eacute;s en permanence, soit par l&rsquo;eau sal&eacute;e qui remonte, soit par l&rsquo;eau douce lors de la saison des pluies, avec des probl&egrave;mes de moustiques. Dans le troisi&egrave;me village de ce secteur que nous avons visit&eacute;, N&rsquo;Dangane, au bord du littoral, tout est mang&eacute; par le sel&nbsp;: les t&ocirc;les, le tableau de l&rsquo;&eacute;cole... Impossible dans ces conditions de faire des forages. C&rsquo;est ce qui nous a pouss&eacute;s &agrave; aller ensuite dans le centre du pays, &agrave; la limite avec la Gambie, une zone semi-aride plus agr&eacute;able.&rdquo; Des sanitaires rudimentairesUn secteur plus recul&eacute; aussi... J. G.&nbsp;: &ldquo;Ces villages de brousse nous ont &eacute;t&eacute; indiqu&eacute;s par la pr&eacute;fecture de R&eacute;gion de Kaffrine mais ne sont pas r&eacute;pertori&eacute;s sur les cartes, nous avons donc &eacute;t&eacute; accompagn&eacute;s par un guide-interpr&egrave;te. Ce sont des villages en terres cuites, aux toits en v&eacute;g&eacute;taux avec toujours un arbre au centre du village o&ugrave; tout le monde se rassemble. Des villages sans &eacute;lectricit&eacute;, avec de l&rsquo;eau issue de puits am&eacute;nag&eacute;s dans les ann&eacute;es 1970 mais qu&rsquo;il faut creuser de plus en plus profond (jusqu&rsquo;&agrave; 86 m&egrave;tres pour certains) pour en retirer, &agrave; la traction manuelle, de l&rsquo;eau, non potable. Dans l&rsquo;un de ces villages, le puits &eacute;tait &agrave; sec depuis plusieurs mois et les habitants devaient qu&eacute;mander de l&rsquo;eau au village d&rsquo;&agrave; c&ocirc;t&eacute;. Malgr&eacute; tout, on y a &eacute;t&eacute; accueillis avec le sourire et en nous offrant des paquets d&rsquo;arachides, la culture locale. Quant aux sanitaires, parfois ils se r&eacute;sumaient &agrave; un trou au milieu de pneus, sans &eacute;vacuation ni papier WC et avec un syst&egrave;me rudimentaire de lavage des mains&nbsp;: un tuyau d&rsquo;eau d&rsquo;o&ugrave; on fait couler un maigre filet car il faut &eacute;conomiser l&rsquo;eau. Ailleurs, c&rsquo;&eacute;tait le plus souvent des dalles fosses.&rdquo;Quel programme pour ces villages et quel suivi sur le long terme&nbsp;? J. G.&nbsp;: &ldquo;Un programme sur plusieurs ann&eacute;es avec des forages &agrave; renforcer, des toilettes &agrave; installer, et un accompagnement &agrave; l&rsquo;hygi&egrave;ne, le tout en s&rsquo;appuyant sur l&rsquo;existant. L&rsquo;USI de l&rsquo;association va suivre les chantiers et dans les 3-4 ans, une nouvelle mission se rendra sur place pour faire un point et r&eacute;ajuster si n&eacute;cessaire. Le but est de transf&eacute;rer aux autorit&eacute;s locales et villageois les investissements r&eacute;alis&eacute;s afin qu&rsquo;ils les g&egrave;rent &agrave; l&rsquo;avenir ; d&rsquo;o&ugrave; l&rsquo;importance de trouver des r&eacute;f&eacute;rents dans chacun de ces villages et de la formation &agrave; la maintenance de ces installations. Le souhait localement est de commencer ces programmes par les &eacute;coles, ce qui nous va tr&egrave;s bien car c&rsquo;est un tr&egrave;s bon levier de sensibilisation.&rdquo;Propos recueillis par Patricia Olivieri (1) Unit&eacute; de secours internationale. (2) Agences de l&rsquo;eau Loire-Bretagne, Adour-Garonne mais aussi financements de R&eacute;gions, D&eacute;partements de l&rsquo;Ouest de la France et de m&eacute;c&egrave;nes priv&eacute;s.

Sapeur-pompier volontaire et responsable de projets à l’Idele, Joël Guillemin était en mission d’évaluation au Sénégal sur un programme d’accès à l’eau, l’hygiène et l’assainissement.

Là où l’eau ne coule pas de source...

&laquo; Il y a un mouvement de sympathie, de bienveillance et de compassion quand le monde agricole se mobilise. Quand on compare ce soutien &agrave; d&rsquo;autres conflits sociaux, on voit que les agriculteurs sont toujours en haut de la pile &raquo;, note J&eacute;r&ocirc;me Fourquet, directeur du d&eacute;partement &laquo; Opinion et strat&eacute;gies d&rsquo;entreprise &raquo; de l&rsquo;Ifop , lors des Assises Nationales de l'Agriculture et de l'Alimentation le 14 novembre &agrave; Rennes. Ce ph&eacute;nom&egrave;ne est stable dans le temps : le niveau de soutien est &laquo; tr&egrave;s en phase &raquo; avec ce que l&rsquo;institut observait lors de pr&eacute;c&eacute;dentes crises agricoles.<h1>Une sympathie pour &laquo; des bosseurs &raquo; d&rsquo;autant plus forte que les actions sont &laquo; apais&eacute;es &raquo;</h1>En cause, une tr&egrave;s bonne image des agriculteurs. Les Fran&ccedil;ais se disent que les agriculteurs sont &laquo; des bosseurs, [&hellip;] pas des nantis, et qu&rsquo;ils n&rsquo;arrivent pas &agrave; s&rsquo;en sortir malgr&eacute; tout &raquo;. Ils r&eacute;alisent que les producteurs ne manifestent pas &laquo;&nbsp;de gaiet&eacute; de c&oelig;ur &raquo;, explicite J&eacute;r&ocirc;me Fourquet. Ainsi, 80 % des Fran&ccedil;ais estiment que les agriculteurs ne sont pas assez r&eacute;mun&eacute;r&eacute;s et seulement 16 % de nos compatriotes consid&egrave;rent qu&rsquo;ils ont obtenu ce qu&rsquo;ils recherchaient en se mobilisant l&rsquo;hiver dernier. &laquo; Les Fran&ccedil;ais ont en t&ecirc;te que le gouvernement a [&hellip;] pris des mesures [&hellip;] d&rsquo;urgence, et que les probl&egrave;mes de fond ne sont pas trait&eacute;s &raquo;. D&rsquo;ailleurs, l&rsquo;attractivit&eacute; du m&eacute;tier a chut&eacute; depuis le barom&egrave;tre de l&rsquo;an dernier : 15 % des Fran&ccedil;ais conseilleraient &agrave; leurs enfants de se lancer dans l'agriculture, versus 20 % en 2023. En parall&egrave;le, l&rsquo;inqui&eacute;tude augmente sur le renouvellement des g&eacute;n&eacute;rations : 69 % des sond&eacute;s pensent qu&rsquo;il n&rsquo;y aura pas assez d&rsquo;agriculteurs &agrave; l&rsquo;avenir (pour assurer l&rsquo;alimentation de la population), quand ils &eacute;taient 66 % l&rsquo;an dernier. Le soutien est donc probablement d&rsquo;autant plus motiv&eacute; que la compassion et le respect se combinent &agrave; cette inqui&eacute;tude. En outre, il est &laquo;&nbsp;d&rsquo;autant plus fort aujourd&rsquo;hui que le r&eacute;pertoire d&rsquo;actions est quand m&ecirc;me un peu plus apais&eacute; qu&rsquo;il ne l&rsquo;&eacute;tait par le pass&eacute;&nbsp;&raquo;, souligne J&eacute;r&ocirc;me Fourquet. &nbsp;<h1>9 Fran&ccedil;ais sur 10 pl&eacute;biscitent l&rsquo;origine France</h1>Pour aider les agriculteurs, 91 % des Fran&ccedil;ais privil&eacute;gient l&rsquo;origine France. Mais 59 % des sond&eacute;s se d&eacute;clarent pr&ecirc;t &agrave; payer plus cher leur alimentation, soit 7 points de moins qu&rsquo;en f&eacute;vrier et 10&nbsp;points de moins qu&rsquo;&agrave; la sortie du Covid. Enfin, &laquo; la majorit&eacute; d&rsquo;entre eux est pour des prix de seulement 5 % &raquo;, temp&egrave;re le directeur du d&eacute;partement &laquo;&nbsp;Opinion et strat&eacute;gies d&rsquo;entreprise &raquo;.&nbsp;

Un sondage mené par l’Ifop pour Ouest-France établit que 88 % des Français ont trouvé le mouvement agricole de l'hiver dernier justifié.

Étude Ifop : les Français soutiennent les mobilisations agricoles

Au cours de la premi&egrave;re d&eacute;cade (du 1er au 10) de ce mois de janvier 2025, la France a connu une nouvelle, pour ne&nbsp;pas dire &eacute;ni&egrave;me, p&eacute;riode m&eacute;t&eacute;orologique plut&ocirc;t douce pour la saison mais aussi et surtout humide avec des crues en cours sur la moiti&eacute; Nord de la France et notamment vers la Bretagne.&gt;&gt; A lire aussi :&nbsp;<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/2024-annee-tropicale-et-sans-soleil" target="_blank">2024, ann&eacute;e tropicale sans soleil</a><h2>Les pr&eacute;visions m&eacute;t&eacute;o pour la fin de la semaine</h2>Entre mercredi et vendredi, nous pr&eacute;voyons encore le passage de deux perturbations oc&eacute;aniques v&eacute;hiculant de la douceur (des valeurs maximales de 18&deg;C &agrave; 20&deg;C sont m&ecirc;me pr&eacute;vues du Pays basque au Roussillon vendredi) &agrave; l&rsquo;exception des r&eacute;gions les plus septentrionales, notamment entre la Seine-Maritime et les Hauts de France, o&ugrave;&nbsp;un &eacute;pisode neigeux est attendu entre mercredi apr&egrave;s-midi et jeudi matin. En cons&eacute;quence, du Pays de Caux &agrave; la Picardie et au nord des Ardennes, la couche de neige au sol pourrait atteindre 5 &agrave; 10 cm en moyenne et jusqu&rsquo;&agrave; 15 cm localement.En revanche, la journ&eacute;e du samedi 11 janvier 2025 marquera le d&eacute;but d&rsquo;une nouvelle configuration m&eacute;t&eacute;orologique. En effet, les conditions anticycloniques se r&eacute;tabliront tr&egrave;s rapidement. Toutefois, l&rsquo;humidit&eacute; sera encore importante avec quelques averses r&eacute;siduelles sur les r&eacute;gions m&eacute;ridionales et des flocons sur les diff&eacute;rents reliefs. Le Mistral et la Tramontane se renforceront en M&eacute;diterran&eacute;e. Les temp&eacute;ratures baisseront franchement et seront tout &agrave; fait de saison samedi apr&egrave;s-midi.<h2>Retour d'un temps sec et ensoleill&eacute;</h2>Du dimanche 12 janvier et jusqu&rsquo;au lundi 20 janvier 2025, les conditions anticycloniques se renforceront et persisteront ainsi de fa&ccedil;on durable en France. Le centre de ces hautes pressions devrait osciller entre les &icirc;les britanniques et le centre de l&rsquo;Europe au cours de cette p&eacute;riode.Dans un premier temps, le flux continental nous v&eacute;hiculera une masse d&rsquo;air sec, ce qui favorisera un tr&egrave;s bon ensoleillement. Le Mistral et la Tramontane souffleront toujours autour du golfe du Lion, tout comme le vent de nord-est en Corse. Ailleurs, il s&rsquo;agira d&rsquo;un vent de nord nord-est assez piquant, principalement dimanche. Le vent se calmera en d&eacute;but de semaine. Quant aux temp&eacute;ratures, elles passeront 2 &agrave; 3 degr&eacute;s en-dessous des normales climatiques avec des gel&eacute;es matinales assez fortes en raison de l&rsquo;important rayonnement nocturne. En effet, le peu de chaleur accumul&eacute;e au cours des journ&eacute;es s&rsquo;&eacute;vacuera dans l&rsquo;atmosph&egrave;re au cours des nuits, en raison d&rsquo;un ciel sans nuages. Cela favorisera ainsi la chute des temp&eacute;ratures. 
<div class=" ez-embed-type-image">
 
 
 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/9/1/9/6/6686919-1-fre-FR/617ddd447803-meteojanvier-jpg" alt="" height="214" width="605" /><figcaption>Source : ECMWF https://charts.ecmwf.int</figcaption></figure>

</div>
A partir du mercredi 14 janvier, nous pourrions revoir revenir la grisaille, en provenance de la mer du Nord, ce qui aura comme cons&eacute;quence la hausse des temp&eacute;ratures qui rejoindront ainsi les valeurs normales pour une mi-janvier. Toutefois, nous n&rsquo;envisageons pas la persistance de ces nuages bas et le soleil pourrait, d&egrave;s lors, faire son retour d&egrave;s la fin de la semaine prochaine.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/en-2024-l-herbe-jamais-plus-verte-ou-presque" target="_blank">En 2024, l&rsquo;herbe jamais plus verte ou presque</a>
</aside>
Enfin, pour la derni&egrave;re d&eacute;cade de ce mois de janvier 2025, notre derni&egrave;re tendance, &agrave; mettre au conditionnel bien &eacute;videmment, tendrait &agrave; la poursuite de conditions m&eacute;t&eacute;orologiques plut&ocirc;t anticycloniques. Les hautes pressions se d&eacute;caleraient peu &agrave; peu vers le sud de l&rsquo;Europe en garantissant un temps globalement sec sur la France. En cons&eacute;quence, la douceur devrait ainsi s&rsquo;imposer, avec encore de petites gel&eacute;es nocturnes et matinales, et nous pourrions observer le retour progressif de faibles perturbations oc&eacute;aniques sur les r&eacute;gions septentrionales.&gt;&gt; A voir aussi :&nbsp;<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/dossier-l-annee-meteo-2024-douchee-coulee" target="_blank">[Dossier] L&rsquo;ann&eacute;e m&eacute;t&eacute;o 2024 : douch&eacute;e, coul&eacute;e !&nbsp;</a> 
<div class="align-left ez-embed-type-image">
 
 
 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/medium/0/5/8/6/6076850-1-fre-FR/e387be8f14f1-capture-d-e-cran-2024-05-03-a-16-40-27-png" alt="&copy;Nicolas le Friant" height="200" width="162" /></figure>

</div>
"Passionn&eacute; de M&eacute;t&eacute;orologie depuis mon enfance, j&rsquo;ai appris le m&eacute;tier aupr&egrave;s d&rsquo;un M&eacute;t&eacute;orologue professionnel chez M&eacute;t&eacute;o- France. Je travaille depuis 25 ans au sein d&rsquo;entreprises priv&eacute;es de m&eacute;t&eacute;orologie avec, comme sp&eacute;cialit&eacute;s, les m&eacute;dias, les formations et la p&eacute;dagogie. Je suis &eacute;galement titulaire d'un Master en Climatologie (2010), dont le m&eacute;moire de fin d&rsquo;&eacute;tude est ax&eacute; sur le changement climatique en cours et ses&nbsp;cons&eacute;quences sur la hausse du niveau marin."&nbsp;

Après la douceur et l’humidité de ce début janvier, des conditions météorologiques plus froides et sèches arrivent en France.

Météo : quelles sont les prévisions pour janvier 2025 ? La chronique de Nicolas Le Friant, expert météo

<h2>Perspectives Agricoles : Vous &ecirc;tes pr&eacute;sident d&rsquo;Arvalis depuis f&eacute;vrier dernier. Quel regard portez-vous sur l&rsquo;institut, un an apr&egrave;s ?</h2>Jean-Marc Schwartz : Arvalis, c&rsquo;est avant tout une richesse humaine. L&rsquo;institut repose sur 450 experts aux comp&eacute;tences vari&eacute;es, des ing&eacute;nieurs agronomes aux techniciens de terrain, qui travaillent avec passion pour r&eacute;pondre aux besoins des agriculteurs. Leur mission : d&eacute;velopper, tester et mettre &agrave; disposition des solutions concr&egrave;tes. Je tiens &agrave; saluer leur engagement et leur professionnalisme, qui font d&rsquo;Arvalis un acteur cl&eacute; du monde agricole.<h2>PA : &laquo; J&rsquo;ai vu Arvalis s&rsquo;adapter &raquo;, dites-vous dans le dernier rapport d&rsquo;activit&eacute; de l&rsquo;institut. Cette adaptation &eacute;tait-elle n&eacute;cessaire ?</h2>JM. S. : Dans un contexte climatique catastrophique en 2024, il fallait r&eacute;pondre autant que possible aux questions in&eacute;dites de l&rsquo;ann&eacute;e pour amortir le choc. Il &eacute;tait essentiel d&rsquo;&ecirc;tre agile, et les &eacute;quipes d&rsquo;Arvalis ont r&eacute;pondu pr&eacute;sent. Si l&rsquo;agilit&eacute; permet de g&eacute;rer l&rsquo;urgence, il faut &eacute;galement pr&eacute;parer l&rsquo;avenir. C&rsquo;est pourquoi nous orientons nos travaux vers des solutions utiles et durables, qui servent les int&eacute;r&ecirc;ts des agriculteurs et des fili&egrave;res agricoles &ndash; du bl&eacute; au ma&iuml;s, en passant par l&rsquo;orge brassicole, le lin fibre et la pomme de terre. En tant que pr&eacute;sident d&rsquo;Arvalis et agriculteur moi-m&ecirc;me, ma priorit&eacute; est claire&nbsp;: d&eacute;finir un cap qui r&eacute;pond aux attentes des agriculteurs et respecte les exigences r&eacute;glementaires et environnementales. Ce cap repose &eacute;galement sur un ancrage territorial fort. Le maillage de nos ing&eacute;nieurs sur le terrain nous permet d&rsquo;identifier rapidement les probl&egrave;mes et d&rsquo;apporter des solutions adapt&eacute;es.<h2>PA : Face aux difficult&eacute;s des exploitations agricoles, comment l&rsquo;institut contribue-t-il &agrave; leur r&eacute;silience ?</h2>JM. S. : Aujourd&rsquo;hui, les agriculteurs font face &agrave; un manque de solutions pour prot&eacute;ger leurs cultures, ce qui p&egrave;se sur la production et la r&eacute;silience des exploitations fran&ccedil;aises. Ces d&eacute;fis sont exacerb&eacute;s par le changement climatique et une inflation forte, qui affectent directement la comp&eacute;titivit&eacute; des grandes cultures. Les agriculteurs ont besoin d&rsquo;une bo&icirc;te &agrave; outils diversifi&eacute;e, combinant des &eacute;quipements m&eacute;caniques comme les herses &eacute;trilles et bineuses, ainsi que des solutions phytosanitaires raisonn&eacute;es. Mais l&rsquo;ann&eacute;e 2024 a montr&eacute; combien certaines interdictions compliquent la gestion des parcelles. C&rsquo;est pourquoi il est crucial de maintenir un &eacute;quilibre entre innovation et pragmatisme.<h2>PA : Sur quels travaux les agriculteurs peuvent-ils esp&eacute;rer des retomb&eacute;es ?</h2>JM. S. : Notre priorit&eacute; absolue est la ma&icirc;trise des gramin&eacute;es adventices, qui repr&eacute;sentent une menace majeure pour les cultures. C&rsquo;est tout l&rsquo;enjeu du projet &laquo; Parsada grandes cultures &raquo;, qui inclut un plan d&rsquo;action ambitieux compos&eacute; de 32 initiatives concr&egrave;tes pr&eacute;vues d&rsquo;ici 2027. Ce programme vise &agrave; apporter des solutions pratiques et directement applicables sur le terrain. Bien s&ucirc;r, il ne faut pas oublier l&rsquo;apport de la g&eacute;n&eacute;tique qui, sur la dur&eacute;e, est un des principaux leviers d&rsquo;adaptation au changement climatique et aux bio-agresseurs. Parall&egrave;lement, nous concentrons nos efforts sur la gestion des ravageurs &eacute;mergents et la ma&icirc;trise des mycotoxines, qui ont des cons&eacute;quences imm&eacute;diates sur les rendements et la qualit&eacute; des productions. Ces th&egrave;mes prioritaires traduisent notre ambition : proposer des outils efficaces pour garantir la p&eacute;rennit&eacute; des exploitations agricoles et des fili&egrave;res.

Depuis un an à la présidence d’Arvalis, Jean-Marc Schwartz pilote l’institut du végétal avec une vision claire : accompagner les agriculteurs face aux enjeux réglementaires, climatiques et économiques. À travers cet entretien, il revient sur les défis de l’année écoulée, les priorités pour demain et les innovations qui feront la différence.

Jean-Marc Schwartz : Arvalis, innover pour des solutions concrètes

En 2022, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pesticides-au-robinet-1-4-10-2-millions-de-francais-boivent-de-l-eau-non-conforme">10,2 millions de Fran&ccedil;ais ont &eacute;t&eacute; aliment&eacute;s au moins une fois par une eau non conforme</a> aux exigences r&eacute;glementaires vis-&agrave;-vis des pesticides et de leurs m&eacute;tabolites, dont certains comme l&rsquo;atrazine retir&eacute;s sur march&eacute; depuis des d&eacute;cennies&nbsp;: tel est le constat dress&eacute; dans un rapport interminist&eacute;riel (Agriculture, Sant&eacute;, Transition &eacute;cologique) publi&eacute; &agrave; la mi-novembre et consacr&eacute; &agrave; la probl&eacute;matique de la contamination par des pesticides des eaux destin&eacute;es &agrave; la consommation humaine. Le constat est grave pour ne pas dire alarmiste. &laquo;&nbsp;La pr&eacute;servation de la qualit&eacute; des ressources en eau est en &eacute;chec pour ce qui concerne les pesticides (&hellip;) &nbsp;La politique de protection des captages est &agrave; refonder (&hellip;) Les leviers &laquo; r&eacute;galiens &raquo; sont insuffisamment utilis&eacute;s pour r&eacute;duire les usages des produits phytosanitaires (&hellip;) Sans mesures pr&eacute;ventives ambitieuses et cibl&eacute;es, la reconqu&ecirc;te de la qualit&eacute; des eaux est illusoire&nbsp;&raquo;.<h2>Un ph&eacute;nom&egrave;ne qui s&rsquo;amplifie</h2>Entre 1980-2019, 12.500 captages d&rsquo;eau potable, sur les 50.000 existants, ont &eacute;t&eacute; ferm&eacute;s en raison de la d&eacute;gradation de la qualit&eacute; de la ressource en eau, due, dans 41 % des cas, &agrave; des teneurs excessives en nitrates et pesticides. La 4&egrave;me g&eacute;n&eacute;ration de SDAGE (2022- 2027) voit le nombre de captages dit &laquo;&nbsp;prioritaires&nbsp;&raquo;, autrement dit tr&egrave;s probl&eacute;matiques, augmenter de 24% par rapport &agrave; la pr&eacute;c&eacute;dente. Si, initialement, la pollution de l&rsquo;eau &eacute;tait principalement li&eacute;e &agrave; des pollutions ponctuelles, les pollutions diffuses constituent d&eacute;sormais le principal motif de fermeture. &laquo;&nbsp;Si les effets sanitaires de la pr&eacute;sence des pesticides et des m&eacute;tabolites dans les eaux destin&eacute;es &agrave; la consommation humaine sur la sant&eacute; humaine demeurent mal quantifi&eacute;s, il est &eacute;vident que leur absence est un gage de protection des consommateurs, lit-on dans le rapport. L&rsquo;objectif de reconqu&ecirc;te de la qualit&eacute; des eaux est donc, plus que jamais, &agrave; l&rsquo;ordre du jour. Cela impose de r&eacute;duire au maximum la concentration dans les eaux brutes des mol&eacute;cules qui restent autoris&eacute;es&nbsp;&raquo;.<h2>Des pis-aller dans un entonnoir</h2>Si l&rsquo;eau non conforme coule malgr&eacute; tout au robinet, c&rsquo;est parce que les niveaux de pollution outrepassent les capacit&eacute;s des co&ucirc;teux dispositifs de traitement&nbsp;: le surco&ucirc;t du charbon actif est estim&eacute; entre 0,2 et 0,3&euro;/m3 et celui de la nanofiltration entre 0,5 et 1,2&euro;/m3 en fonction des volumes en jeu. Mais c&rsquo;est aussi au prix de lourdes proc&eacute;dures d&eacute;rogatoires, engageant la responsabilit&eacute; des pr&eacute;fets, des autorit&eacute;s sanitaires et des entit&eacute;s responsables de la production et de la distribution de l'eau, que la directive europ&eacute;enne (UE) n&deg;2020/2184, traduite en droit fran&ccedil;ais en 2022, restreint de plus en plus. Le changement climatique, par les tensions qu&rsquo;il exerce sur la ressource, r&eacute;duit quant &agrave; lui le champ des gisements alternatifs et/ou des pratiques de dilution.<h2>L&rsquo;exemple du PSE d&rsquo;Eau de Paris</h2>Reste le changement de pratiques. Las. Selon une &eacute;tude de l&rsquo;INRAE cit&eacute;e dans le rapport, seulement une douzaine d&rsquo;aires d&rsquo;alimentation de captage auraient &eacute;t&eacute; restaur&eacute;es en 25 ans sous l&rsquo;effet du changement de pratiques agricoles. <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pesticides-au-robinet-4-4-eau-de-paris-77-de-phytos-pour-4-centimes-du-m3-grace-au-pse" target="_blank">Le rapport s&rsquo;attarde sur une r&eacute;ussite, celle d&rsquo;Eau de Paris</a>, premi&egrave;re entreprise publique d&rsquo;eau fran&ccedil;aise, qui produit chaque jour 500.000 m3 d&rsquo;eau pour le compte de 3 millions d&rsquo;usagers. En 2020, L&rsquo;&eacute;tablissement public lance un dispositif de protection de la ressource en amont, impliquant 115 exploitations et 17.305 ha, soit 20% de la surface cumul&eacute;e des quatre aires d&rsquo;alimentation de captages. R&eacute;sultats&nbsp;: la quantit&eacute; de pesticides utilis&eacute;e a &eacute;t&eacute; r&eacute;duite de 77% en 2023, &eacute;quivalant &agrave; 55 tonnes de substances actives, tandis que les concentrations maximales annuelles de pesticides ont baiss&eacute; de 50% dans certaines aires, notamment celles o&ugrave; l&rsquo;agriculture biologique est la plus pr&eacute;sente, le taux moyen d&rsquo;AB &eacute;tant de 58% au sein du PSE. A quel prix&nbsp;? En int&eacute;grant l&rsquo;ensemble des co&ucirc;ts et apr&egrave;s d&eacute;duction des aides de l&rsquo;agence de l&rsquo;eau, le co&ucirc;t net de la protection des ressources en eau est de l&rsquo;ordre de 4 centimes d&rsquo;euro au m3 d&rsquo;eau vendu par Eau de Paris, bien moindre que co&ucirc;ts de traitement pr&eacute;cit&eacute;s.<h2>Du pr&eacute;ventif plut&ocirc;t que du curatif&hellip;.</h2>A l&rsquo;image du PSE Eau de Paris, le rapport pr&ocirc;ne <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pesticides-au-robinet-2-4-comment-preserver-les-aires-d-alimentation-de-captage" target="_blank">la massification de pratiques culturales &agrave; bas niveau d&rsquo;intrants</a>, via le renforcement des diff&eacute;rents dispositifs de la Pac tels que les MAEC et le soutien l&rsquo;agriculture biologique. Les rapporteurs d&eacute;plorent que le montant de l&rsquo;&eacute;cor&eacute;gime sp&eacute;cifique &agrave; l&rsquo;AB soit inf&eacute;rieur &agrave; celui de l&rsquo;ex-aide au maintien. Des &eacute;volutions qui pourraient prendre forme dans la r&eacute;vision du PSN &agrave; l&rsquo;agenda de cette ann&eacute;e 2025. Le rapport passe par ailleurs en revue diff&eacute;rents leviers fonciers de nature &agrave; garantir une gestion agro&eacute;cologique des aires de captage (acquisitions fonci&egrave;res, bail &agrave; obligations r&eacute;elles environnementales&hellip;). Il cite enfin l&rsquo;exemple de l&rsquo;Italie qui a mis en place sur une assurance &laquo;&nbsp;z&eacute;ro phyto&nbsp;&raquo; destin&eacute;e &agrave; compenser les pertes induites par la r&eacute;duction d&rsquo;usage des pesticides.<h2>&hellip; sinon du coercitif</h2>S&rsquo;il existe donc diff&eacute;rents leviers pour pr&eacute;venir la pollution des aires d&rsquo;alimentation de captage, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pesticides-au-robinet-3-4-couper-le-robinet-des-produits-phytos" target="_blank">le rapport n&rsquo;exclut le recours &agrave; des mesures plus radicales</a>. &laquo;&nbsp;Le retrait de substances du march&eacute; et les restrictions d&rsquo;usage des produits sont un levier efficace (&hellip;) La fiscalit&eacute; sur l&rsquo;utilisation des produits phytopharmaceutiques n&rsquo;est pas suffisante pour r&eacute;duire les usages (&hellip;) Les contr&ocirc;les de l&rsquo;utilisation des produits phytosanitaires sont un levier &agrave; mieux mobiliser &raquo; lit-on dans le rapport, qui rappelle que les pr&eacute;fets ont la main sur diff&eacute;rents instruments r&eacute;glementaires &nbsp;tels que les D&eacute;clarations d&rsquo;utilit&eacute; publique (DUP) et les Zones soumises &agrave; contrainte environnementale (ZSCE) pour restreindre l&rsquo;usage des produits, au-del&agrave; du cadre r&eacute;glementaire national et europ&eacute;en.Conform&eacute;ment au <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/plan-eau-stocker-plus-irriguer-plus-et-mieux-et-repenser-les-assolements">Plan eau</a>, d&eacute;voil&eacute; en mars 2023, la <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/objectifs-leviers-indicateur-budget-tout-sur-la-strategie-ecophyto-2030" target="_blank">Strat&eacute;gie Ecophyto 2030</a>, d&eacute;voil&eacute;e en mai 2024, a instaur&eacute; la notion d&rsquo;aires d&rsquo;alimentation de captage &laquo;&nbsp;sensibles et prioritaires&nbsp;&raquo;. Au sein de ces zones, &nbsp;en cas de d&eacute;passement des exigences de qualit&eacute; fix&eacute;es pour les eaux destin&eacute;es &agrave; la consommation humaine par un pesticide toujours utilis&eacute;, des mesures de gestion permettant de juguler le risque peuvent &nbsp;mises en place automatiquement par le pr&eacute;fet, en compl&eacute;ment des mesures du plan de gestion de la s&eacute;curit&eacute; sanitaire des eaux de la collectivit&eacute;.&nbsp;Attendu pour la fin de l&rsquo;ann&eacute;e 2024, l&rsquo;arr&ecirc;t&eacute; d&eacute;finissant les zones en question n&rsquo;a pas encore &eacute;t&eacute; publi&eacute;.&nbsp;&nbsp;Comme un prolongement de <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/crise-agricole-les-reponses-du-gouvernement" target="_blank">la &laquo;&nbsp;pause&nbsp;&raquo; du Plan Ecophyto</a> d&eacute;cr&eacute;t&eacute;e en pleine crise hivernale.<table border="1" style="width:100%;"><tbody><tr><td>Les 12 temps forts de 2024, ann&eacute;e sacrificielle&nbsp;:En janvier, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/retro-2024-en-janvier-les-paysans-sur-le-bitume-le-premier-ministre-sur-la-paille" target="_blank">les paysans sur le bitume, le Premier ministre sur la paille</a>En f&eacute;vrier, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/retro-2024-en-fevrier-le-soulevement-de-terriens-au-salon-de-l-agriculture" target="_blank">au Salon de l&rsquo;agriculture, le soul&egrave;vement de terriens</a>En mars, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/retro-2024-en-mars-on-plante-des-haies-et-en-octobre-on-plante-le-pacte" target="_blank">on plante des haies et en octobre, on plante le Pacte</a>En avril, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/retro-2024-en-avril-la-france-gagne-une-bataille-contre-l-influenza-aviaire" target="_blank">la France gagne une bataille contre l&rsquo;Influenza aviaire</a>En mai, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/retro-2024-en-mai-la-loi-d-orientation-agricole-adoptee-pendant-12-jours" target="_blank">la loi d&rsquo;orientation agricole adopt&eacute;e&hellip; pendant 12 jours</a>En juin, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/retro-2024-en-juin-la-bio-atteint-son-plafond-de-vert">la bio atteint son plafond de vert</a>En juillet, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/retro-2024-en-juillet-la-pire-moisson-depuis-40-ans">la pire moisson depuis 40 ans</a>En ao&ucirc;t, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/retro-2024-en-aout-les-maladies-vectorielles-cernent-la-france-ruminante">les maladies vectorielles cernent la France ruminante</a>En septembre, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/retro-2024-en-septembre-le-loup-perd-une-canine">le loup perd une canine</a>En octobre, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/retro-2024-en-octobre-rien-ne-vin-plus">rien de &laquo;&nbsp;vin&nbsp;&raquo; plus</a>En novembre, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/retro-2024-en-novembre-des-pesticides-au-robinet-de-10-millions-de-francais" target="_blank" title="">des pesticides au robinet de 10 millions de Fran&ccedil;ais</a></td></tr></tbody></table>

C’est le constat établi dans un rapport interministériel, invitant à couper le robinet aux phytos, à défaut de protéger les aires d’alimentation de captages. Celles-ci font justement l’objet d’une attention particulière dans la Stratégie Ecophyto 2030, dévoilée quelques mois plus tôt, après la « pause » décrétée en pleine crise hivernale.

[Rétro 2024] En novembre, des pesticides au robinet de 10 millions de Français

Chaque ann&eacute;e aux alentours de No&euml;l, il se vend en France&nbsp;plus de 6 millions de sapins&nbsp;d&eacute;coratifs. Cette tradition trouve son origine dans la nuit des temps. C&rsquo;est au septi&egrave;me si&egrave;cle que cette tradition pa&iuml;enne, autrefois destin&eacute;e &agrave; marquer l&rsquo;approche du solstice d&rsquo;hiver, a &eacute;t&eacute; int&eacute;gr&eacute;e aux festivit&eacute;s chr&eacute;tiennes.<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 Aujourd&rsquo;hui&nbsp;plus de 5&nbsp;000 hectares&nbsp;sont consacr&eacute;s &agrave; cette culture, ce qui fait que&nbsp;80 % des sapins naturels que nous achetons sont produits en France. Les 20 % restants proviennent soit du Danemark ou de la Belgique, soit des Pays-Bas.
</aside>
Imaginez votre sapin de No&euml;l pr&eacute;lev&eacute; au c&oelig;ur de vastes for&ecirc;ts est un mythe, pratiquement tous ont &eacute;t&eacute;&nbsp;plant&eacute;s et cultiv&eacute;s en p&eacute;pini&egrave;re. On pourrait aussi penser qu&rsquo;ils viennent en priorit&eacute; des grands massifs forestiers du Grand est, bref de l&rsquo;Est de la France. En fait, les grands bassins de productions en France sont par ordre de grandeur, :<ul><li>le Morvan qui a lui tout seul rassemble le quart des surfaces cultiv&eacute;es,</li><li>la Bretagne o&ugrave; s&rsquo;est implant&eacute; le plus grand producteur national, sur 650 hectares produisant ainsi jusqu&rsquo;&agrave; 400&nbsp;000 sapins de No&euml;l par an</li><li>mais aussi en moindre grande quantit&eacute; dans les Vosges, les Alpes, le Limousin &nbsp;etc&hellip;</li></ul><aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 Ce march&eacute; repr&eacute;sente&nbsp;200 millions d&rsquo;euros par an, avec une concentration d&rsquo;achat sur uniquement un mois.
</aside>
Une pousse qui r&eacute;clame de la patiencePatience et longueur de temps font plus que force ni que rage. Ceci pourrait &ecirc;tre la devise des p&eacute;pini&eacute;ristes de sapin de No&euml;l. En effet suivant la taille commercialis&eacute;e, il faut attendre 5 &agrave; 12 ans avant de pouvoir le mettre sur le march&eacute;. Cette culture en plein terre appr&eacute;cie les sols granitiques et acides, d&rsquo;o&ugrave; leur ad&eacute;quation avec les bassins de productions que nous avons cit&eacute;s. Pour&nbsp;favoriser la pousse&nbsp;des engrais sont utilis&eacute;s mais ils sont majoritairement organiques et non de synth&egrave;se. La m&eacute;thode utilis&eacute;e est majoritairement le repiquage de plants &acirc;g&eacute;s de 4 ans. La densit&eacute; varie selon la taille de maturit&eacute; souhait&eacute;e entre&nbsp;6&nbsp;000 et 10&nbsp;000 plants &agrave; l&rsquo;hectare.Il ne suffit pas alors de laisser les sapins pousser. Un&nbsp;entretien r&eacute;gulier&nbsp;est en effet n&eacute;cessaire. Il faut entre autres &eacute;liminer les mauvaises herbes et les v&eacute;g&eacute;taux spontan&eacute;s et concurrents, qui limitent l&rsquo;accroissement du tronc en largeur, l&rsquo;arbre cherchant avant tout la lumi&egrave;re. De plus en plus des&nbsp;pratiques vertueuses&nbsp;la fauche m&eacute;canique inter-rangs, le p&acirc;turage d&rsquo;animaux, notamment les ovins, le paillage ou le d&eacute;sherbage m&eacute;canique sont utilis&eacute;s. Une taille est &eacute;galement souvent pratiqu&eacute;e pour donner &agrave; l&rsquo;arbre une forme &eacute;lanc&eacute;e et harmonieuse.Deux grandes familles<a id="c1122400"></a>Sapins et &eacute;pic&eacute;as, tous deux commercialis&eacute;s comme sapins de No&euml;l font partie de la grande famille des pinac&eacute;es. Une fa&ccedil;on facile de les diff&eacute;rencier est de regarder leurs aiguilles, celles des &eacute;pic&eacute;as sont implant&eacute;es de fa&ccedil;on solitaire et dispos&eacute;es en brosse sur le rameau, et sont de couleur vert fonc&eacute; sur toutes les faces. Contrairement aux sapins, elles ne sont pas aplaties et pr&eacute;sentent une forme quadrangulaire. Les aiguilles de sapins sont plates, ne sont pas piquantes, sont r&eacute;parties de fa&ccedil;on asse sym&eacute;trique de part et d&rsquo;autre du rameau et comportent deux bandes blanches au revers. Longtemps l&rsquo;&eacute;pic&eacute;a plus facile &agrave; cultiver &eacute;tait le plus commercialis&eacute;, il le reste bien entendu, mais le sapin Nordmann certes une peu plus cher est venu le d&eacute;tr&ocirc;ner car il est bien plus r&eacute;sistant &agrave; la chaleur d&rsquo;un foyer et perd ses aiguilles bien plus tardivement. Parmi les vari&eacute;t&eacute;s de sapin commercialis&eacute;es le plus fr&eacute;quemment sous forme de sapin de No&euml;l on trouve donc&nbsp;:<ul><li>Le Nordmann,</li><li>L&rsquo;&eacute;pic&eacute;a,</li><li>Le Douglas,</li><li>Le Nobilis ou sapin royal aux couleurs bleut&eacute;es</li><li>Le Pungens ou sapin bleu</li><li>Le Fraser &agrave; la robe verte argent&eacute;e.</li></ul>Une mani&egrave;re de se diff&eacute;rencier<a id="c1122403"></a>Plusieurs producteurs se sont r&eacute;unis en cr&eacute;ant des marques r&eacute;pondant &agrave; des cahiers des charges de qualit&eacute; bien d&eacute;finis comme L&eacute;gende du Morvan. La production de sapin de No&euml;l du Morvan b&eacute;n&eacute;ficiera certainement tr&egrave;s prochainement de la distinction IGP (Indication g&eacute;ographique prot&eacute;g&eacute;e). &nbsp;Depuis fin 2016, certains sapins de No&euml;l ont &eacute;t&eacute; reconnus Label Rouge, signe officiel qui garantit une qualit&eacute; sup&eacute;rieure.Sapin naturel ou en plastique lequel est le plus vertueux ?<a id="c1122406"></a>De plus en plus de personnes se justifient de se d&eacute;tourner des sapins naturels sous des pr&eacute;textes environnementaux. Mais le sapin en plastique est il tout aussi durable et surtout aussi vertueux qu&rsquo;on serait amen&eacute; &agrave; le penser. Un cabinet d&rsquo;&eacute;tudes qu&eacute;b&eacute;cois en d&eacute;veloppement durable a r&eacute;alis&eacute; une &eacute;tude &agrave; ce sujet.Il faut dire avant tout que le&nbsp;bilan carbone&nbsp;d&rsquo;un sapin en plastique produit et achemin&eacute; en tr&egrave;s grande proportion d&rsquo;Asie n&rsquo;est pas excellent. Selon les &eacute;tudes les quantit&eacute;s de&nbsp;CO2 &eacute;mises&nbsp;par un&nbsp;sapin naturel&nbsp;serait&nbsp;3,1 kg par an contre 8,1 kg pour un sapin artificiel.&nbsp; Le sapin naturel pendant sa phase de pousse absorbe en effet le CO2 de l&rsquo;atmosph&egrave;re alors que le sapin en plastique est un &eacute;metteur net et pas des moindres s&rsquo;il faut compter &eacute;galement le transport. Le sapin artificiel a enfin une dur&eacute;e d&rsquo;utilisation estim&eacute;e &agrave; 3 ans, alors que le sapin naturel est recycl&eacute; et qu&rsquo;il peut servir &agrave; faire du compost ou des copeaux pour paillage en jardinage.

Le sapin est devenu pour beaucoup l’arbre incontournable des fêtes de Noël. 22 % des ménages en France en font l’acquisition en cette période et le dispose ainsi au sein de leur foyer. Mais savez vous que la production de sapin de Noël est considérée comme une activité agricole à part entière et qu’environ 5 000 hectares y sont consacrés en France ?

5 000 hectares dédiés au sapin : chronique d'un patrimoine forestier

Ils &eacute;taient une quarantaine de candidats. Ces jeunes de 16 &agrave; 24 ans issus de formations agricoles (de la Premi&egrave;re jusqu&rsquo;au CS Ovin) ont particip&eacute; &agrave; la finale r&eacute;gionale des Ovinpiades des jeunes bergers Pays de la Loire. La comp&eacute;tition a pris place jeudi 19 d&eacute;cembre au sein d&rsquo;une exploitation de La Remaudi&egrave;re (44). Apr&egrave;s une &eacute;preuve th&eacute;orique le matin sur la connaissance de la fili&egrave;re et la reconnaissance des races, les jeunes ont &eacute;t&eacute; confront&eacute;s &agrave; six &eacute;preuves pratiques dont les jury &eacute;taient compos&eacute;s de techniciens (Moutons Vend&eacute;ens, Terrena, Ovicap, chambre d&rsquo;agriculture), d&rsquo;enseignants et d&rsquo;&eacute;leveurs&nbsp;: le parage des onglons &agrave; l&rsquo;aide d&rsquo;une cage de retournement&nbsp;; le tri des brebis avec un lecteur &eacute;lectronique&nbsp;; l&rsquo;appr&eacute;ciation de la sant&eacute; d&rsquo;une brebis&nbsp;; la manipulation et l&rsquo;&eacute;valuation de l&rsquo;&eacute;tat corporel&nbsp;; l&rsquo;&eacute;valuation de l&rsquo;&eacute;tat d&rsquo;engraissement des agneaux&nbsp;; le choix d&rsquo;un b&eacute;lier qualifi&eacute;. &laquo;&nbsp;L&rsquo;objectif de ce concours est de faire la promotion du m&eacute;tier d&rsquo;&eacute;leveur de brebis et de susciter des vocations. Les jeunes sont l&agrave; pour acqu&eacute;rir les bons gestes, et voir que la fili&egrave;re ovine est dynamique, technique et propose des conditions de travail professionnelles, avec du confort et de la s&eacute;curit&eacute;&nbsp;&raquo;, souligne Sophie Douaud, animatrice Inn&rsquo;ovin pour la r&eacute;gion (comit&eacute; Ouest et Centre). Plusieurs &eacute;tablissements ont pr&eacute;sent&eacute; des candidats tous volontaires&nbsp;: le Lyc&eacute;e Nature et le CFA Nature, l&rsquo;Agricampus Laval (53), le campus de Pouill&eacute; (49) et, pour la premi&egrave;re ann&eacute;e, le LEGTAP Briac&eacute; (44). &laquo;&nbsp;C&rsquo;est la deuxi&egrave;me ann&eacute;e que je participe aux Ovinpiades. J&rsquo;avais envie de d&eacute;couvrir autre chose, explique Baptiste, en Terminale Bac pro CGEA en sp&eacute;cialit&eacute; bovins &agrave; Pouill&eacute;. Il n&rsquo;y a pas de ferme avec des animaux au campus donc je trouve &ccedil;a tr&egrave;s int&eacute;ressant de venir ici pour manipuler et &ecirc;tre au contact des b&ecirc;tes. Je vise un peu mieux que l&rsquo;ann&eacute;e derni&egrave;re&nbsp;: j&rsquo;avais pris la derni&egrave;re place&nbsp;!&nbsp;&raquo; D&rsquo;autres &eacute;taient bien l&agrave; pour les deux premi&egrave;res places, celles qui am&egrave;nent &agrave; la finale nationale qui aura lieu samedi 22 f&eacute;vrier au Salon international de l&rsquo;agriculture &agrave; Paris. C&rsquo;est le cas de L&eacute;a Roussin et Margot Roussin du CFA Nature, grandes gagnantes de cette s&eacute;lection r&eacute;gionale. Elles feront face &agrave; 40 autres candidats.

Vos résultats de recherche

Tous les résultats (17360)

Les actualités (17332)

L'agenda (7)

Les outils (6)

Les guides (15)