&nbsp;&laquo;&nbsp;Il faut savoir garder les prix sur terre&nbsp;&raquo;&nbsp;: tel est le slogan qui accompagne le &laquo;&nbsp;bouclier anti-inflation&nbsp;&raquo; lanc&eacute; par les Centres E.Leclerc. Du 4 mai au 31 juillet, le distributeur s&rsquo;engage &agrave; bloquer le prix de 120 produits de consommation courante. &laquo;&nbsp;Les &eacute;ventuelles augmentations seront automatiquement compens&eacute;es en Ticket E.Leclerc sur la carte de fid&eacute;lit&eacute; des clients lors de leur passage en caisse&nbsp;&raquo;, pr&eacute;cise l'enseigne dans un communiqu&eacute;.<h2>Du Coca-cola aux &oelig;ufs bio</h2>Grignotage (de marge) et cagnottage (de carte) sont donc les deux mamelles de l&rsquo;enseigne pour lutter contre la hausse des prix &agrave; la consommation, que l&rsquo;Insee &eacute;tablit &agrave; +4,8% sur un an &agrave; fin avril. &laquo;&nbsp;Les consommateurs se retournent vers l&rsquo;Etat pour&nbsp; essayer d&rsquo;avoir un ch&egrave;que alimentaire, nous en tant que distributeur, c&rsquo;est notre m&eacute;tier que d&rsquo;essayer de mod&eacute;rer cette inflation&nbsp;&raquo;, a d&eacute;clar&eacute; Michel-&Eacute;douard Leclerc, pr&eacute;sident du comit&eacute; strat&eacute;gique des Centres E. Leclerc, au micro de France Info le 3 mai.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/cheque-alimentaire-2-3-les-quatre-enjeux-du-futur-dispositif" target="_blank" title="">Ch&egrave;que alimentaire&nbsp;(2/3) : les quatre enjeux du futur dispositif</a>
</aside>
L&rsquo;op&eacute;ration concerne 120 produits de consommation &laquo;&nbsp;parmi les plus achet&eacute;s&nbsp;&raquo; dans les hypermarch&eacute;s de l&rsquo;enseigne ainsi que dans les drives. Ils rassemblent des r&eacute;f&eacute;rences issues de quatre cat&eacute;gories de produits dans les rayons &eacute;picerie (riz, caf&eacute;, farine, sucre, conserves&hellip;), produits frais et primeurs (laits et produits laitiers, &oelig;ufs, charcuterie, poisson, fruits et l&eacute;gumes, plats cuisin&eacute;s&hellip;),&nbsp;boissons (jus de fruits, sirops, eaux&hellip;), d&eacute;tergents et produits d&rsquo;hygi&egrave;ne (couches pour b&eacute;b&eacute;s, protections hygi&eacute;niques, liquide vaisselle&hellip;). L&rsquo;op&eacute;ration inclut des produits de grandes marques (comme le Coca-Cola) ainsi que ceux &agrave; ses marques propres, comme les &oelig;ufs Bio Village par exemple.<div class="citation">
 "On a 4,8% d&#039;inflation avant l&#039;Ukraine et cela va doubler d&#039;ici l&#039;&eacute;t&eacute; ou durant l&#039;&eacute;t&eacute;"
</div>
Pas d&rsquo;huile de tournesol en revanche. &laquo;&nbsp;La liste de produit est &eacute;volutive mais je n&rsquo;ai pas dedans l&rsquo;huile de tournesol et tout ce qui est sp&eacute;culatif&nbsp;&raquo;, a poursuivi Michel-&Eacute;douard Leclerc. Si la sortie de la pand&eacute;mie, la hausse des prix de l&rsquo;&eacute;nergie ou encore la grippe aviaire expliquent en partie l&rsquo;inflation, le distributeur affirme qu&rsquo;il y a &laquo;&nbsp;beaucoup de sp&eacute;culation, d&rsquo;anticipation, contre lesquelles il va falloir lutter car je ne suis pas s&ucirc;r que l&agrave;-dedans, il n&rsquo;y ait que de la justification de la hausse de prix, il y a aussi des effets d&rsquo;aubaine pour des grands groupes de se servir de l&rsquo;Ukraine.&nbsp;Personne n'a trop n&eacute;goci&eacute; et on a accept&eacute; des hausses trop facilement &raquo;. Selon le distributeur, la guerre en Ukraine n&rsquo;a pas encore produit ses effets sur la hausse des prix. &laquo;&nbsp;On a 4,8% avant l'Ukraine et cela va doubler d'ici l'&eacute;t&eacute; ou durant l'&eacute;t&eacute;&nbsp;&raquo;, pr&eacute;dit-il.<div class="citation">
 "C&rsquo;est vrai que la viande augmente, les produits frais augmentent mais pendant cinq ans, personne ne s&rsquo;est plaint que c&rsquo;&eacute;tait en d&eacute;flation"
</div>
Le distributeur justifie la mise en place de son bouclier anti-inflation par l&rsquo;impossibilit&eacute; de rogner sur ses marges, en vertu de la loi Egalim 1 d&rsquo;octobre 2018 imposant une marge minimale de revente de 10%. Mais il n&rsquo;a rien contre Egalim 2 d&rsquo;octobre 2021. &laquo;&nbsp;La derni&egrave;re loi qu&rsquo;a faite Julien Denormandie, &ccedil;a me va, je ne suis pas en rivalit&eacute; avec la FNSEA, avec les agriculteurs, leur part de mati&egrave;res agricoles, elle est dans l&rsquo;inflation, c&rsquo;est une politique assum&eacute;e. Et puis ils &eacute;taient en d&eacute;flation pendant cinq, six ans (...) C&rsquo;est vrai que la viande augmente, les produits frais augmentent mais pendant cinq ans, personne ne s&rsquo;est plaint que c&rsquo;&eacute;tait en d&eacute;flation&nbsp;&raquo;.Le distributeur r&eacute;clame la suspension provisoire de la disposition relative aux 10% de marge,&nbsp;tout comme celle de la loi Climat, qui &agrave; compter du 22 ao&ucirc;t prochain, interdira aux distributeurs de faire la publicit&eacute; des op&eacute;rations de vente de carburant &agrave; prix co&ucirc;tant.

Le distributeur souhaite compenser la hausse des prix en grignotant sur ses marges. Celles des agriculteurs et des industriels ne devraient donc pas en faire les frais, Michel-Edouard Leclerc étant en accord avec Egalim 2, beaucoup moins avec Egalim 1.

Leclerc instaure un bouclier tarifaire sur 120 produits de grande consommation

Lors de la pr&eacute;sentation de ses r&eacute;sultats 2021, le 4 mai, Terrena a publi&eacute; un chiffre d&rsquo;affaires global de 5 Md&euro;, en progression de 242 M&euro; par rapport &agrave; l&rsquo;exercice de l&rsquo;an pass&eacute;. L&rsquo;Ebitda du groupe ressort &agrave; 137 M&euro; (+24 M&euro;) et le r&eacute;sultat net du groupe &agrave; 12,5 M&euro; (+10,4 M&euro;).

Dans le cadre du plan Terrena 2030 (4 axes et 6 responsabilit&eacute;s d&eacute;clin&eacute;s en objectifs et en indicateurs de mesure et d&rsquo;impacts pr&eacute;sent&eacute;s lors de l&rsquo;Assembl&eacute;e g&eacute;n&eacute;rale de juin 2021), le groupe a multipli&eacute; en 2021 les contrats fili&egrave;res et a mis en place une politique, qui se poursuivra en 2022, permettant d&rsquo;acc&eacute;l&eacute;rer les synergies entre cultures et &eacute;levages,&nbsp;de faciliter l&rsquo;acc&egrave;s aux march&eacute;s, de d&eacute;velopper la contractualisation et de renforcer la performance de l&rsquo;activit&eacute; v&eacute;g&eacute;tale.

<div class="lireaussi">Lire aussi : <a href="https://www.reussir.fr/ladepeche/terrena-2030-un-projet-aux-ambitions-chiffrees" target="_blank" title="&laquo; Terrena 2030 &raquo;, un projet aux ambitions chiffr&eacute;es">Terrena 2030, un projet aux ambitions chiffr&eacute;es</a></div>

L&rsquo;activit&eacute; coop&eacute;rative seule enregistre un chiffre d&lsquo;affaires de 1,73 Md&euro; (+72 M&euro;) avec un r&eacute;sultat net de 1,8 M&euro; (en retrait de 2,5 M&euro; par rapport &agrave; 2020). Le communiqu&eacute; du groupe constate aussi que &laquo;&nbsp;ce bilan est nuanc&eacute;&nbsp;&raquo; avec une &laquo;&nbsp;activit&eacute; c&eacute;r&eacute;ales qui continue en 2021 de souffrir de la faiblesse de la collecte 2020&nbsp;&raquo;.

En 2021, Terrena a lanc&eacute; de nouvelles initiatives en direction des adh&eacute;rents &agrave; travers notamment un programme de nutrition animale&nbsp;pour am&eacute;liorer la marge sur co&ucirc;t alimentaire dans la fili&egrave;re laiti&egrave;re (augmentation de la collecte et baisse des troubles de sant&eacute; des animaux). 
&nbsp;

<h2>Ol&eacute;o bio, collecte de c&eacute;r&eacute;ales, meunerie et prot&eacute;ines v&eacute;g&eacute;tales</h2>

&Eacute;galement au chapitre des r&eacute;alisations en 2021, le d&eacute;veloppement de &laquo;&nbsp;la structuration d&rsquo;une fili&egrave;re de prot&eacute;ines v&eacute;g&eacute;tales bio 100 % fran&ccedil;aises au travers d&rsquo;Oleosyn Bio, en partenariat avec le Groupe Avril&nbsp;&raquo;. L&rsquo;outil de trituration mis en place dans ce cadre a permis, depuis 2020, la valorisation en huiles et tourteaux 60&nbsp;000 t de graines de tournesol et de colza bio produites par 160 adh&eacute;rents de la coop&eacute;rative. Un projet de traitement thermique a aussi &eacute;t&eacute; lanc&eacute; sur le site de nutrition animale de Teill&eacute; dans le Maine-et-Loire pour permettre d&rsquo;optimiser la qualit&eacute; et le renforcement de la s&eacute;curit&eacute; sanitaire de la production d&rsquo;aliments bio.

La campagne de collecte 2021 a &eacute;t&eacute; dans la moyenne (bonne campagne d&rsquo;automne et campagne d&rsquo;&eacute;t&eacute; un peu en-dessous des pr&eacute;visions). La branche &laquo;&nbsp;grains, v&eacute;g&eacute;tal et semences&nbsp;&raquo; a r&eacute;alis&eacute; un chiffre d&rsquo;affaires de 952 M&euro; pour 2&nbsp;275 salari&eacute;s, 7&nbsp;000 agriculteurs apporteurs de c&eacute;r&eacute;ales et 750 multiplicateurs de semences. Le plan Terrena 2030 comprend notamment comme objectif de r&eacute;duire de 50 % les prot&eacute;ines import&eacute;es par le groupe d&rsquo;ici &agrave; 2030.

L&rsquo;activit&eacute; meuni&egrave;re (Terrena Meunerie), &laquo;&nbsp;malgr&eacute; des march&eacute;s assez nerveux&nbsp;&raquo;, a enregistr&eacute; une activit&eacute; d&rsquo;&eacute;crasement de bl&eacute; en l&eacute;g&egrave;re hausse. &laquo;&nbsp;La baguette lanc&eacute;e sous l&rsquo;appellation La Nouvelle Agriculture, commercialis&eacute;e par 150 boulangers, a &eacute;t&eacute; un vecteur de croissance alors que les farines en fili&egrave;re (CRC, label Rouge&hellip;) &eacute;taient bien orient&eacute;es. On a enregistr&eacute; un tassement de l&rsquo;activit&eacute; bio&nbsp;&raquo;

En revanche, l&rsquo;activit&eacute; Inveja concernant les prot&eacute;ines v&eacute;g&eacute;tales &agrave; destination de l&rsquo;industrie agroalimentaire est &agrave; nouveau en croissance.

Concernant la guerre en Ukraine, Terrena indique qu&rsquo;il est encore trop t&ocirc;t pour chiffrer les impacts des hausses drastiques des co&ucirc;ts des mati&egrave;res premi&egrave;res et de l&rsquo;&eacute;nergie.

En 2022, le groupe Terrena va capitaliser sur les initiatives et projets d&eacute;j&agrave; en route et renforcer la mise en &oelig;uvre de son plan Terrena 2030.

<div class="lireaussi">Lire aussi : <a href="https://www.reussir.fr/ladepeche/euralis-terrena-et-vivescia-mecenes-de-la-chaire-germea" target="_blank" title="Euralis, Terrena et Vivescia, m&eacute;c&egrave;nes de la chaire Germea">Euralis, Terrena et Vivescia, m&eacute;c&egrave;nes de la chaire Germea</a></div>

Les indicateurs financiers sont bons pour le groupe et la coopérative de Loire-Atlantique.

Terrena présente ses résultats 2021 et confirme la pertinence de son plan à horizon 2030

<h2>Les d&eacute;rogations</h2>

Flipper est utilisable par d&eacute;rogation jusqu&rsquo;au 20 ao&ucirc;t 2022 contre les pucerons sur cultures de chou-fleur, brocoli, &eacute;pinard, haricot et pois &eacute;coss&eacute; frais, haricot et pois non &eacute;coss&eacute; frais, asperge, c&eacute;leri branche, cucurbitac&eacute;es &agrave; peau non comestible, poivron et lentilles s&egrave;ches. Ce produit s&rsquo;emploie en 5 applications maximum &agrave; la dose de 10 l/ha. Il est autoris&eacute; en bio et figure sur la liste biocontr&ocirc;le.

Benevia a re&ccedil;u une AMM 120 jours valable jusqu&rsquo;au 13 ao&ucirc;t 2022 sur melon contre les aleurodes, mouches et thrips. Il s&rsquo;emploie en 2 applications maximum par an tous usages confondus, &agrave; la dose de 0,75 l/ha contre les aleurodes et thrips (0,4 l/ha contre les mouches).

Fox est autoris&eacute; par d&eacute;rogation jusqu&rsquo;au 13 ao&ucirc;t 2022 pour le d&eacute;sherbage des cultures de carotte, c&eacute;leri-rave et scorson&egrave;re. Il s&rsquo;emploie &agrave; la dose de 0,5 l/ha, en une seule application, uniquement en post-lev&eacute;e.

Movento a obtenu une AMM 120 jours valable jusqu&rsquo;au 19 ao&ucirc;t 2022, contre les cochenilles sur cassissier, groseillier et kiwi, et contre les pucerons sur cerisier. Sur cassissier et groseillier, il s&rsquo;utilise en 1 application &agrave; la dose de 0,75 l/ha. Sur kiwi et cerisier, il s&rsquo;emploie &agrave; la dose de 1,5 l/ha en 2 applications.

Source : <a href="https://agriculture.gouv.fr/produits-phytopharmaceutiques-autorisations-de-mise-sur-le-marche-dune-duree-maximale-de-120-jours" target="_blank">minist&egrave;re de l'Agriculture</a>

&nbsp;

<h2>Les produits retir&eacute;s</h2>

Vorax, Vorax MD, Salpha, Mageos MD, Fastac, Crop Zip, Clameur, Cazoalfa, Astor, Astor MD, Alphatar, Alfaplan, Alfac (insecticides &agrave; base d'alpha-cyperm&eacute;thrine) : fin d'utilisation le 30 avril 2022

Alleato 80 WG (fongicide agrumes, cucurbitac&eacute;es, vigne) : fin d'utilisation le 5 mai 2022

Source : <a href="https://ephy.anses.fr/" target="_blank">Anses, plateforme e-phy</a>

Flipper, Benevia, Fox et Movento sont utilisables par dérogation jusqu'en août 2022.

L'actu phyto : Flipper en dérogation contre les pucerons sur cultures maraîchères

AU PROGRAMMED&eacute;monstrations andaineurs &agrave; tapis : Quatre constructeurs seront pr&eacute;sents et mettront en d&eacute;monstration leur mat&eacute;riel : Kuhn, Reiter, Roc et SIP. Ces d&eacute;monstrations seront compl&eacute;t&eacute;es par des retours d&rsquo;utilisateurs. &nbsp; Apports techniques : Les partenaires techniques (F&eacute;d&eacute;ration des cuma, Littoral Normand et Elvup) apporteront leur expertise et r&eacute;f&eacute;rences sur : &bull; qualit&eacute; de la r&eacute;colte &bull; choix d&rsquo;itin&eacute;raire de r&eacute;colte avec retours d&rsquo;essais r&eacute;alis&eacute;s en Normandie &bull; utilisation des conservateurs &bull; approche &eacute;conomique et int&eacute;gration dans la rationRetrouvez-nous le 9 juin &agrave; 14 heures &agrave; le Rouvray 61150 R&acirc;nes dans l&rsquo;Orne &nbsp; <a href="http://www.ouest.cuma.fr/">http://www.ouest.cuma.fr/</a> &nbsp; * Ecosil&rsquo;herbe : am&eacute;liorer la valorisation de l&rsquo;herbe r&eacute;colt&eacute;e du champ &agrave; l&rsquo;auge pour s&eacute;curiser les stocks fourragers face au changement climatique. Projet pilot&eacute; par la FRcuma Ouest en partenariat avec la f&eacute;d&eacute;ration des cuma Normandie Ouest, Littoral Normand et Elvup.

Dans le cadre du projet Ecosil'Herbe*, le réseau cuma et ses partenaires Elvup et Littoral Normand vous invitent à un temps fort le 9 Juin à 14 heures à le Rouvray 61150 Rânes dans l'Orne.

Ecosil'herbe : récolte et démonstrations andaineurs à tapis

Le Parlement europ&eacute;en a adopt&eacute; mardi 3 mai une r&eacute;solution sur le <a href="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/bio-la-commission-europeenne-presente-son-plan-d-actions" target="_blank">plan d&rsquo;action de l&rsquo;Union europ&eacute;enne</a>.

&laquo;&nbsp;Le plan d&rsquo;action biologique de l&rsquo;UE vise &agrave; faire en sorte que l&rsquo;offre et la demande de produits biologiques se d&eacute;veloppent c&ocirc;te &agrave; c&ocirc;te et de fa&ccedil;on uniforme. En d&eacute;finitive, l&rsquo;expansion du bio n&rsquo;est pas seulement une question de climat, d&rsquo;environnement et de bien-&ecirc;tre animal, mais aussi d&rsquo;efficacit&eacute; &eacute;conomique pour nos agriculteurs&nbsp;&raquo;, commente Simone Schmiedtbauer, rapporteuse du texte pour le Parlement europ&eacute;en, dans un communiqu&eacute;.

<div class="lireaussi">Relire aussi&nbsp;:<a href="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/bio-la-commission-europeenne-presente-son-plan-d-actions" target="_blank"> Bio : La Commission europ&eacute;enne pr&eacute;sente son plan d&rsquo;actions</a></div>

Le texte a en revanche d&eacute;&ccedil;u Claude Gruffat, eurod&eacute;put&eacute; vert fran&ccedil;ais et ex-pr&eacute;sident de Biocoop. &laquo;&nbsp; Le texte final ne reprend pas l&rsquo;objectif des 25% de surfaces cultiv&eacute;es en 2030, pr&eacute;sent dans <a href="https://claude-gruffat.eu/agriculture/plan-daction-sur-lagriculture-biologique-un-bon-texte-qui-merite-des-moyens-a-la-hauteur/">la proposition initiale de la Commission</a> et pourtant au c&oelig;ur des strat&eacute;gies europ&eacute;ennes &laquo;&nbsp;<a href="https://claude-gruffat.eu/agriculture/adoption-de-la-strategie-de-la-ferme-a-la-fourchette-une-excellente-nouvelle-pour-nos-assiettes-lenvironnement-et-les-paysan-ne-s/">De la Ferme &agrave; la table</a>&nbsp;&raquo; et sur la biodiversit&eacute; cit&eacute;es par ailleurs&nbsp;&raquo;, d&eacute;plore-t-il sur son blog estimant que le texte manque de souffle.

<blockquote class="twitter-tweet">
Adoption de la position du Parlement UE sur le plan d'action pour l'agriculture biologique 
Je d&eacute;plore le rejet des AM que j'avais d&eacute;pos&eacute;s notamment l&rsquo;objectif de 25% de surfaces agricoles en bio et celui pour un soutien ambitieux au bio dans les cantines scolaires <a href="https://twitter.com/hashtag/EPlenary?src=hash&amp;ref_src=twsrc%5Etfw">#EPlenary</a> <a href="https://t.co/ExpNreIjEG">pic.twitter.com/ExpNreIjEG</a>
&mdash; Claude Gruffat (@gruffat_claude) <a href="https://twitter.com/gruffat_claude/status/1521478597147602944?ref_src=twsrc%5Etfw">May 3, 2022</a></blockquote>
<script async="" src="https://platform.twitter.com/widgets.js" charset="utf-8"></script>Adopt&eacute; par 611 voix pour (14 voix contre et 5 abstentions), le plan d&rsquo;action de l&rsquo;Union europ&eacute;enne pour l&rsquo;agriculture biologique adopte plusieurs principes importants :

<ul><li>
	Le d&eacute;veloppement et la croissance du secteur biologique doivent &ecirc;tre guid&eacute;s par le march&eacute;. &laquo;&nbsp;Le d&eacute;veloppement et la croissance du secteur et des zones biologiques, comme le pr&eacute;voit la strat&eacute;gie De la ferme &agrave; la table, avec un r&ocirc;le cl&eacute; dans la revitalisation et le maintien de zones rurales dynamiques, doivent &ecirc;tre ax&eacute;s sur le march&eacute; et d&rsquo;accompagner d&rsquo;&eacute;volutions globales de la cha&icirc;ne d&rsquo;approvisionnement, y compris la transformation ainsi que de mesures visant &agrave; stimuler l&rsquo;offre et la demande de denr&eacute;es alimentaires biologiques et &agrave; garantir la confiance des consommateurs&nbsp;&raquo;, peut-on lire dans la r&eacute;solution adopt&eacute;e. L&rsquo;objectif&nbsp;: &laquo;&nbsp;permettre un d&eacute;veloppement &eacute;quilibr&eacute;, conforme &agrave; la capacit&eacute; du march&eacute; &agrave; absorber la production biologique, afin de pr&eacute;server la rentabilit&eacute; future du march&eacute; des produits biologiques et de l&rsquo;agriculture biologique dans l&rsquo;Union&nbsp;&raquo;. 
	&nbsp;

	Permettre un d&eacute;veloppement &eacute;quilibr&eacute; conforme &agrave; la capacit&eacute; du march&eacute; &agrave; absorber la production biologique
	</li>
	<li>&laquo;&nbsp;Il importe de continuer &agrave; augmenter les rendements biologiques&nbsp;&raquo;, et ce afin d&rsquo;&eacute;viter une augmentation de l&rsquo;empreinte &eacute;cologique de la production alimentaire dans les pays tiers alors qu&rsquo;une plus grande conversion au mod&egrave;le de l&rsquo;agriculture biologique a lieu dans les r&eacute;gions de l&rsquo;UE, pointent les d&eacute;put&eacute;s europ&eacute;ens. 
	&nbsp;</li>
	<li>Pour que le plan soit couronn&eacute; de succ&egrave;s, &laquo;&nbsp;il doit stimuler et mobiliser les Etats membres&nbsp;&raquo;, ainsi que les pouvoirs publics locaux et r&eacute;gionaux. Les d&eacute;put&eacute;s europ&eacute;ens incitent ainsi les Etats membres &agrave; &eacute;laborer leurs propres strat&eacute;gies nationales en mati&egrave;re d&rsquo;agriculture biologique. 
	&nbsp;</li>
	<li>Soulignant le potentiel que pr&eacute;sentent les cha&icirc;nes d&rsquo;approvisionnement alimentaires courtes pour l&rsquo;agriculture biologique, la r&eacute;solution du Parlement europ&eacute;en &laquo;&nbsp;invite les Etats membres &agrave; affecter suffisamment de ressources aux investissements qui facilitent le d&eacute;veloppement de cha&icirc;nes d&rsquo;approvisionnement alimentaire courtes, par exemple en augmentant le nombre d&rsquo;abattoirs mobiles ou d&rsquo;infrastructures de transformation situ&eacute;es au sein de l&rsquo;exploitation&nbsp;&raquo; et demande &agrave; ce que &laquo;&nbsp;le recours &agrave; des cha&icirc;nes d&rsquo;approvisionnement locales soit favoris&eacute; dans le cadre des proc&eacute;dures de march&eacute;s publics&nbsp;&raquo;. 
	&nbsp;</li>
	<li>Invite la Commission &agrave; renforcer les contr&ocirc;les douaniers au moyen de m&eacute;canismes de contr&ocirc;les directs et unifi&eacute;s en coordination avec les Etats membres afin de pr&eacute;venir la fraude alimentaire, la falsification et l&rsquo;importation de produits qui ne sont pas conformes aux normes de production biologique de l&rsquo;Union&nbsp;&raquo;. 
	&nbsp;</li>
	<li>&laquo;&nbsp;La recherche et l'innovation dans la production animale ou pour assurer la disponibilit&eacute; des aliments prot&eacute;in&eacute;s, des vitamines et des produits phytosanitaires n&eacute;cessaires sont essentielles &agrave; la durabilit&eacute; du secteur de l'agriculture biologique&nbsp;&raquo;, estiment les d&eacute;put&eacute;s. Ils encouragent donc une approche scientifique et des innovations sur les nouvelles sources de nutriments pour les plantes ainsi que la recherche sur les semences biologiques, tant en &laquo;&nbsp;rappelant que l&rsquo;utilisation de semences g&eacute;n&eacute;tiquement modifi&eacute;es (OGM) n&rsquo;est pas autoris&eacute;e dans l&rsquo;agriculture biologique&nbsp;&raquo;. 
	&nbsp;</li>
</ul><div class="lireaussi">Lire aussi : <a href="https://www.reussir.fr/bio/agriculture-bio-en-crise-la-confederation-paysanne-denonce-lopacite-des-filieres" target="_blank" title="Agriculture bio en crise : la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne d&eacute;nonce l&rsquo;opacit&eacute; des fili&egrave;res">Agriculture bio en crise : la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne d&eacute;nonce l&rsquo;opacit&eacute; des fili&egrave;res</a></div>

<div class="lireaussi">Lire aussi notre dossier : <a href="https://www.reussir.fr/lesmarches/dossier/le-bio-victime-de-la-conjoncture" target="_blank">Le bio victime de la conjoncture</a></div>

Ce rapport d'initiative sur un plan d'action de l'UE pour l'agriculture biologique fait suite au <a href="https://ec.europa.eu/commission/presscorner/detail/fr/ip_21_1275" target="_blank">plan d'action de la Commission pour le d&eacute;veloppement de la production biologique du 25 mars 2021</a>. En 2024, la Commission devrait publier un examen &agrave; mi-parcours du plan d'action.

<h3>Retrouvez la r&eacute;solution du Plan d&rsquo;action de l&rsquo;UE pour l&rsquo;agriculture biologique ici&nbsp;:</h3>

Les députés européens ont adopté hier massivement le plan d’action pour le bio de la Commission européenne du 25 mars 2021. Ils n’ont revanche pas repris l’objectif de 25% des surfaces cultivées en bio en 2030 au cœur de la stratégie De la ferme à la table, insistant plutôt sur un développement du bio guidé par le marché.

« Le développement du bio doit être axé sur le marché » selon les eurodéputés

En mati&egrave;re de biogaz, les pouvoirs publics avaient ces derniers temps r&eacute;fr&eacute;n&eacute; l&rsquo;ardeur des op&eacute;rateurs &agrave; coups de restrictions budg&eacute;taires, telles la r&eacute;vision &agrave; la baisse des tarifs de rachat du biom&eacute;thane ou encore la suppression de l&rsquo;exon&eacute;ration de la Taxe int&eacute;rieure sur la consommation de gaz naturel (TICGN). La guerre en Ukraine, r&eacute;v&eacute;latrice de notre d&eacute;pendance au gaz russe (19% de notre approvisionnement), change quelque peu la donne. Annonc&eacute; le 16 mars dernier, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/20-de-biogaz-en-2030-possible-pour-le-syndicat-des-energies-renouvelables" target="_blank">le Plan de r&eacute;silience pr&eacute;voit d&rsquo;acc&eacute;l&eacute;rer et d&rsquo;amplifier le d&eacute;veloppement des &eacute;nergies renouvelables, dont le biom&eacute;thane</a>.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-hausse-des-charges-preoccupe-les-agriculteurs-methaniseurs" target="_blank" title="">La hausse des charges pr&eacute;occupe les agriculteurs-m&eacute;thaniseurs</a>
</aside>
<h2>Trois appels d&rsquo;offres pour un cumul de 1600 GWh</h2>Co&iuml;ncidence ou pas, la Commission de r&eacute;gulation de l&rsquo;&eacute;nergie (CRE) vient de lancer un appel d&rsquo;offres en trois tranches (d&eacute;cembre 2022, juin 2023, d&eacute;cembre 2023) pour la construction de nouvelles unit&eacute;s de production de biom&eacute;thane inject&eacute; g&eacute;n&eacute;rant respectivement une production de 500 GWh/an, 550 GWh/an&nbsp;et 550 GWh/an. Pour chacune des tranches, un quota de 200 GWh/an sera r&eacute;serv&eacute; aux projets produisant moins de 50 GWh/an. Les laur&eacute;ats b&eacute;n&eacute;ficieront d&rsquo;un contrat d&rsquo;obligation d&rsquo;achat sur une dur&eacute;e de 15 ans.Cet appel d&rsquo;offre s&rsquo;inscrit dans la Programmation pluriannuelle de l&rsquo;&eacute;nergie (PPE), laquelle pr&eacute;voit de porter entre 14 et 22 TWh la production de gaz renouvelable &agrave; l&rsquo;horizon 2028, ce qui &eacute;quivaudra &agrave; 7% de notre consommation totale de gaz.<h2>Certificats de production de biogaz</h2>L&rsquo;autre soutien &agrave; la production de biom&eacute;thane est issu de la loi Climat et r&eacute;silience et plus pr&eacute;cis&eacute;ment de son article 95 qui pr&eacute;voit l&rsquo;instauration de certificats de biogaz, dont les fournisseurs de gaz naturel ont d&eacute;sormais l&rsquo;obligation de s&rsquo;acquitter aupr&egrave;s de l&rsquo;Etat, soit en produisant directement du biogaz inject&eacute; dans un r&eacute;seau de gaz naturel, soit en acqu&eacute;rant des certificats aupr&egrave;s de producteurs de biogaz.Le dispositif permet de soutenir les producteurs de biom&eacute;thane ne b&eacute;n&eacute;ficiant pas (ou plus) d&rsquo;un soutien de l&rsquo;&Eacute;tat via un contrat d&rsquo;achat, compl&eacute;tant ainsi les revenus qu&rsquo;ils tirent de la vente physique de biogaz. Le d&eacute;cret du 25 avril 2022 en pr&eacute;cise les modalit&eacute;s de gestion, de restitution ou encore d&rsquo;exon&eacute;ration mais ne fixe pas le montant global de l'obligation annuelle de restitution de certificats. Il sera d&eacute;fini dans un autre d&eacute;cret, en coh&eacute;rence avec les objectifs de production du biom&eacute;thane inject&eacute; fix&eacute;s par la PPE.

Un appel d’offre est lancé pour de nouvelles unités cumulant 1600 GWh, dont 600 GWh réservés à des projets inférieurs à 50 GWh. Un décret précise par ailleurs les modalités d'application des certificats de production de biogaz instaurés par la loi Climat.

La France met les gaz sur l’injection de biométhane

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 <figcaption>DATURA CHAT - Questions/r&eacute;ponses sur le Datura</figcaption>
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Retrouvez toutes les vid&eacute;os d&rsquo;ARVALIS-Institut du v&eacute;g&eacute;tal sur <a href="http://www.youtube.com/">http://www.youtube.com/</a>

Suite à un webinaire organisé par ARVALIS et l’Unilep sur le datura, de nombreuses questions ont été soulevées, comme la durée de vie de la graine, l’effet du travail du sol, l’enfouissement de l’azote et les méthodes de destruction… Même les sangliers se sont invités au débat. Quelques réponses en vidéo.

[Vidéo] Le datura en 7 questions/réponses

<blockquote>"Depuis le d&eacute;but de la guerre en Ukraine", fin f&eacute;vrier, la profession&nbsp;observe "une flamb&eacute;e irr&eacute;m&eacute;diable des prix&nbsp;d'aliments porcins impactant&nbsp;fortement le co&ucirc;t de production du kg de porc des &eacute;leveurs". Or, "si le prix&nbsp;du porc a augment&eacute; significativement en mars 2022, il stagne depuis un mois",&nbsp;affirment le 4 mai dans un communiqu&eacute; commun les FRSEA de Bretagne et des Pays&nbsp;de la Loire, qui mettent en cause "l'aval de la fili&egrave;re" (abattoirs et grande distribution, ndlr).&nbsp; Celle-ci, &eacute;crivent-ils, "joue dangereusement avec l'avenir de la production&nbsp;fran&ccedil;aise !". Les syndicats "refusent", poursuit le communiqu&eacute;, qu'une partie&nbsp;des aides vers&eacute;es par l'Etat pour soutenir la fili&egrave;re "soient capt&eacute;es par&nbsp;l'aval en restant d&eacute;connect&eacute;es des autres places europ&eacute;ennes". Fin avril, le prix fran&ccedil;ais, &agrave; 1,691 euro le kilo pour le prix de base en&nbsp;France, &eacute;tait "inf&eacute;rieur de 13 centimes &agrave; la&nbsp;r&eacute;f&eacute;rence allemande et 9 centimes&nbsp;&agrave; la r&eacute;f&eacute;rence espagnole", assurent-ils, estimant que "le co&ucirc;t de production&nbsp;des &eacute;leveurs va atteindre deux euros dans les prochaines semaines". "Messieurs les abatteurs, messieurs les distributeurs, tenez-vous le pour&nbsp;dit : les &eacute;leveurs ont besoin de signes forts pour compenser ce niveau de&nbsp;charges jamais atteint, sans quoi des d&eacute;cisions aux cons&eacute;quences irr&eacute;versibles&nbsp;pour la fili&egrave;re seront prises dans les semaines &agrave; venir !", pr&eacute;viennent les&nbsp;producteurs. "Seul un prix de march&eacute; en coh&eacute;rence avec la dynamique europ&eacute;enne et&nbsp;l'envol&eacute;e des charges contribuera &agrave; maintenir la production pour assurer la&nbsp;souverainet&eacute; alimentaire et le renouvellement des g&eacute;n&eacute;rations", concluent-ils. En f&eacute;vrier dernier, le gouvernement avait octroy&eacute; une aide de 270 millions&nbsp;d'euros pour soutenir la fili&egrave;re.</blockquote>

Les éleveurs de porcs de Bretagne et des Pays de la Loire, qui fournissent près de 70% de la production nationale, réclament une augmentation du prix d'achat de leurs animaux en raison du renchérissement des coûts de production, dû notamment à la guerre en Ukraine.

L'élevage porcin réclame une augmentation du prix d'achat

La DDT de l'Allier compte aujourd'hui 120 personnes r&eacute;parties sur le site d'Yzeure et sur les antennes de Montlu&ccedil;on et de Cusset. Afin de mieux vous conna&icirc;tre, pouvons-nous revenir sur votre parcours ? Nicolas Hardouin : J'ai commenc&eacute; ma carri&egrave;re au sein de la DDT de la Loz&egrave;re comme chef du personnel et des concours en 1998. J'ai rejoint, en 2001, la direction interr&eacute;gionale de Voies Navigables de France au titre d'adjoint au chef d'arrondissement d&eacute;veloppement de la voie d'eau et chef du bureau Affaires Juridiques. En 2004, j'occupe la fonction de conseiller de gestion management aupr&egrave;s de la direction r&eacute;gionale et d&eacute;partementale de l'&eacute;quipement Alsace-Bas-Rhin avant de rejoindre, en 2006, la DDT de la Marne en tant que chef de service. En 2010, j'occupe les m&ecirc;mes fonctions dans le d&eacute;partement du Puy-de-D&ocirc;me et poursuis mon parcours au sein de cette administration mais dans l'Eure-et-Loir comme directeur-adjoint en 2016. La direction de la DDT de la Ni&egrave;vre m'est alors propos&eacute;e en 2018 avant de rejoindre celle de l'Allier en f&eacute;vrier 2022. Quelles sont les missions qui vous ont &eacute;t&eacute; confi&eacute;es ? N. H : Je m'inscris dans un &eacute;cosyst&egrave;me qui existe d&eacute;j&agrave;, qu'il s'agisse de la structure elle-m&ecirc;me ou en externe. Notre travail &eacute;tant d'accompagner la profession agricole sur l'ensemble de ses projets. Nous assurons les versements des aides et en particulier celles en lien avec la Pac. Nous devons &eacute;galement nous assurer que la r&eacute;glementation environnementale est appliqu&eacute;e au b&eacute;n&eacute;fice de tous. Tout cela dans un cadre r&eacute;glementaire qui a &eacute;t&eacute; d&eacute;cid&eacute; par la repr&eacute;sentation nationale. On ne peut pas me demander de ne pas appliquer la r&eacute;glementation bien s&ucirc;r mais j'essaie de faire en sorte que nous utilisions toutes les possibilit&eacute;s que celle-ci offre et d'essayer de trouver des solutions. La culture de la solution est dans notre ADN. Nous ne pouvons rester sur un refus brut en sachant que tout projet est adaptable pour entrer dans le cadre r&eacute;glementaire. Il faut simplement que le porteur de projet ait des ambitions qui soient bien d&eacute;finies. Cela suppose que nous soyons consult&eacute;s le plus en amont possible. Parmi les grandes probl&eacute;matiques agricoles, quelles sont celles auxquelles vous &ecirc;tes plus particuli&egrave;rement attentif ? N. H : La probl&eacute;matique de la ressource et de la gestion de l'eau en est une. Je note l'existence, dans ce d&eacute;partement, d'un Organisme Unique de Gestion Collective (OUGC) g&eacute;r&eacute; par la Chambre d'agriculture de l'Allier autour de l'irrigation avec des volumes d&eacute;finis sur plusieurs ann&eacute;es. &Agrave; ce th&egrave;me, s'ajoute la question des retenues collinaires qui doivent &ecirc;tre am&eacute;nag&eacute;es dans un cadre r&eacute;glementaire. Nous jouons aussi le r&ocirc;le de m&eacute;diateur entre les professionnels de l'agriculture et les chasseurs pour que chacun de leurs droits respectifs soient pr&eacute;serv&eacute;s. Comment concevez-vous les relations avec ces professionnels du monde agricole ? N. H : Dans l'ensemble des d&eacute;partements o&ugrave; j'ai exerc&eacute;, j'ai toujours entretenu de bonnes relations avec les repr&eacute;sentants de la profession agricole. Nous devons encourager le dialogue dans une totale transparence et en toute franchise plut&ocirc;t que dans une confrontation st&eacute;rile. Quels sont les objectifs que vous vous fixez pour les prochains mois, les prochaines ann&eacute;es ? N. H : Ce qui va clairement nous occuper dans les prochains mois ce sera la mise en oeuvre de la Pac 2023. Il y aura &eacute;galement la mise en place du syst&egrave;me de suivi des surfaces &eacute;galement en 2023. Nous sommes en phase de test en partenariat avec trois agriculteurs ainsi qu'avec le lyc&eacute;e agricole du Bourbonnais. Il vise &agrave; permettre aux agriculteurs de v&eacute;rifier leurs surfaces et, ainsi, modifier rapidement leurs d&eacute;clarations en ligne. Un syst&egrave;me bas&eacute; sur la photo-interpr&eacute;tation issue des satellites Sentinelle 1 et 2 avec une r&eacute;solution de dix m&egrave;tres. Si des anomalies sont constat&eacute;es, des alertes sont envoy&eacute;es directement aupr&egrave;s des agriculteurs et &agrave; l'administration. Enfin, en fonction de l'&eacute;volution de la conjoncture internationale, le gouvernement peut d&eacute;cider d'attribuer des aides sp&eacute;cifiques en direction de fili&egrave;res, que nous aurons &agrave; instruire. Nous sommes l&agrave; pour les mettre en oeuvre bien s&ucirc;r mais aussi pour faire remonter nos observations depuis le terrain aupr&egrave;s du Gouvernement.

« La culture de la solution est dans notre ADN »

Nicolas Hardouin : directeur de la Direction Départementale des Territoires de l'Allier

&laquo; La grippe aviaire aura des cons&eacute;quences financi&egrave;res pour Terrena, car la volaille est une activit&eacute; majeure. Mais le groupe n&rsquo;est pas endett&eacute;.&raquo; Lors de la pr&eacute;sentation des r&eacute;sultats le 3 mai, Olivier Chaillou, pr&eacute;sident, et Alain Le Floch, directeur, ont &eacute;voqu&eacute; les lourdes cons&eacute;quences de la grippe aviaire.

<div class="lireaussi">Lire aussi : <a href="https://www.reussir.fr/volailles/galliance-mise-sur-sa-dinde-bronzee-la-nouvelle-agriculture" target="_blank">Galliance mise sur la dinde bronz&eacute;e La Nouvelle Agriculture</a></div>

Sur 5 milliards &euro;d&rsquo;euros (Md &euro;) de chiffre d&rsquo;affaires en 2021, 1 Md &euro; est li&eacute; &agrave; Galliance, p&ocirc;le volaille de Terrena, auquel s&rsquo;ajoute la nutrition animale. &laquo; 880 &eacute;leveurs sont touch&eacute;s, 8000 b&acirc;timents sont &agrave; l&rsquo;arr&ecirc;t. Nos 5 abattoirs de Loire-Atlantique, Vend&eacute;e et Deux-S&egrave;vres fonctionnent &agrave; 30-40 % et vont descendre &agrave; 20-30% ces prochains jours. L&rsquo;activit&eacute; de d&eacute;coupe est fortement ralentie. &raquo; 

Mille six cents salari&eacute;s sont au ch&ocirc;mage partiel et Terrena leur a propos&eacute; 200 postes dans d&rsquo;autres branches. Pour les &eacute;leveurs, la coop&eacute;rative a mobilis&eacute; 15 M&euro; sous forme de report d&rsquo;&eacute;ch&eacute;ances des factures d&rsquo;aliment et d&rsquo;un soutien au revenu.

<h3>Retour en activit&eacute; normale fin 2022</h3>

Dans un contexte marqu&eacute; aussi par la forte hausse des co&ucirc;ts de production, le groupe n&rsquo;envisage pas de retour &agrave; la normale avant fin 2022. &laquo; A partir du mois de juin, nous allons recommencer les mises en place par les poulets, puis les dindes, les canards, pr&eacute;voit Olivier Chaillou. Il manquera des volailles festives en fin d&rsquo;ann&eacute;e. Tout d&eacute;pendra aussi des disponibilit&eacute;s en animaux d'un jour, du rythme de d&eacute;sinfection des b&acirc;timents et de l&rsquo;&eacute;volution de la pand&eacute;mie. &raquo;&nbsp;

&laquo; Une autre difficult&eacute; sera de retrouver nos places dans les lin&eacute;aires des magasins et d&rsquo;augmenter les tarifs, ajoute Alain Le Floch. Nous sommes tr&egrave;s loin de ce qui serait n&eacute;cessaire. &raquo; 

Le groupe s&rsquo;interroge aussi sur les le&ccedil;ons &agrave; tirer. &laquo; Grouper les structures de production pr&egrave;s des abattoirs semblait logique au plan &eacute;conomique, analyse Olivier Chaillou. Mais nous devons r&eacute;fl&eacute;chir &agrave; la densit&eacute; des &eacute;levages, &agrave; la localisation des reproducteurs, au croisement des flux des esp&egrave;ces, au vaccin&hellip; &raquo; 

Malgr&eacute; tout, le groupe garde sa trajectoire. Le nouvel abattoir d&rsquo;Ancenis (44 M&euro; d&rsquo;investissement) devrait &ecirc;tre mis en service &agrave; l&rsquo;automne.

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<h3 class="encadre">Bonne performance de Galliance en 2021</h3>

En 2021, le Groupe Terrena a vu ses r&eacute;sultats progresser, avec 5 Mds&euro; de chiffre d&rsquo;affaires (+242 M&euro;), 137 M&euro; d&rsquo;Ebidta (+ 24 M&euro;) et un r&eacute;sultat net de 12,5 M&euro; (+10.4 M&euro;).

La progression est li&eacute;e notamment &agrave; la croissance de Galliance, dont l&rsquo;Ebitda progresse de 127% gr&acirc;ce &agrave; la ma&icirc;trise industrielle et la bonne performance du bio et des produits &eacute;labor&eacute;s.

169 200 tonnes de volailles vivantes ont &eacute;t&eacute; commercialis&eacute;es. Quatre produits de canard &laquo;&nbsp;La Nouvelle Agriculture&nbsp;&raquo; ont &eacute;t&eacute; lanc&eacute;s.

Outre la construction de l&rsquo;abattoir d&rsquo;Ancenis, Galliance a investi dans la modernisation des installations de d&eacute;coupe et conditionnement du site de Nueil-les-Aubiers (79) et sur une nouvelle ligne de production de produits &eacute;labor&eacute;s au Bignon (44).

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Installée en majorité dans la zone touchée par la grippe aviaire, la filiale volaille de chair du groupe coopératif Terrena est particulièrement impactée par l’épizootie d’influenza H5N1.

Grippe aviaire : Le virus H5N1 coupe la relance de Galliance, second volailler français

Rassurez-vous ! Ce n&rsquo;est pas en mode incognito que la r&eacute;daction de L&rsquo;Agriculteur normand s&rsquo;est rendue au Centre nucl&eacute;aire de production d&rsquo;&eacute;lectricit&eacute; (CNPE) de Flamanville jeudi 28 avril, mais bel et bien en tant que visiteuse curieuse. Car si vous ne le saviez pas, il est tout &agrave; fait possible de d&eacute;couvrir les lieux - &agrave; condition de s&rsquo;y prendre &agrave; l&rsquo;avance et d&rsquo;avoir les bons justificatifs - via l&rsquo;espace d&eacute;couverte propos&eacute; par EDF. Environ 10 000 visiteurs s&rsquo;y pressent chaque ann&eacute;e, souvent en famille. Une matin&eacute;e plac&eacute;e sous haute tension, une plong&eacute;e au c&oelig;ur du nucl&eacute;aire fran&ccedil;ais.

<h3>Se sentir tout petit</h3>

Si le CNPE, vu de l&rsquo;ext&eacute;rieur, se limite &agrave; de grands grillages surplomb&eacute;s par des fils barbel&eacute;s, offrant une vue sur d&rsquo;&eacute;normes parkings et quelques b&acirc;timents lambda, ce n&rsquo;est que la partie visible de l&rsquo;iceberg. Derri&egrave;re se cache en effet un site d&eacute;mesur&eacute; o&ugrave; les ouvriers apparaissent tels de minuscules silhouettes perdues au milieu de gigantesques infrastructures en b&eacute;ton. La centrale, initialement b&acirc;tie &agrave; flanc de falaise, est en activit&eacute; dans le Cotentin depuis 1986. Elle se compose de trois r&eacute;acteurs, dont le c&eacute;l&egrave;bre EPR de Flamanville - le premier du genre en France -, qui devait entrer en service en 2012, mais qui est finalement encore en construction jusqu&rsquo;&agrave; 2023 en raison de travaux plus compliqu&eacute;s que pr&eacute;vus, d&rsquo;un budget colossal : pr&egrave;s de 12 milliards d&rsquo;euros (contre 3 milliards estim&eacute;s). C&rsquo;est ce panorama qui est offert aux visiteurs. Accompagn&eacute; d&rsquo;un guide, le groupe autoris&eacute; parcourt &agrave; pieds un chemin qui surplombe les lieux pour avoir une vision globale sur les diff&eacute;rents b&acirc;timents et leurs fonctions, tels que la digue haute de 17 m&egrave;tres, construite pour r&eacute;sister &agrave; un s&eacute;isme de 5,7 de magnitude sur l&rsquo;&eacute;chelle de Richter et aux vagues d&rsquo;un tsunami pouvant en d&eacute;couler. Tuyauterie, d&ocirc;mes en b&eacute;ton, bassins de refroidissement : tout y passe de mani&egrave;re tr&egrave;s p&eacute;dagogique. Le site est sous haute surveillance et c&rsquo;est rassurant. Contr&ocirc;les d&rsquo;identit&eacute; multiples, portiques de s&eacute;curit&eacute; dignes des plus grands a&eacute;roports, acc&egrave;s limit&eacute;s selon vos fonctions, t&eacute;l&eacute;surveillance en temps r&eacute;el de l&rsquo;espace au sol mais aussi a&eacute;rien et maritime.

<h3>Un secteur qui emploie</h3>

Il existe 56 r&eacute;acteurs &agrave; eau pressuris&eacute;e en France, ce qui conf&egrave;re &agrave; notre pays la 2e place en termes de parc nucl&eacute;aire, &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle mondiale, juste apr&egrave;s les &Eacute;tats-Unis et leurs 65 centrales. Le secteur est donc tr&egrave;s influent en France et notamment dans le Cotentin o&ugrave; plus de 15 000 emplois en d&eacute;coulent, notamment 4 500 postes &agrave; Flamanville, le temps de la construction de l&rsquo;EPR, et 5 000 &agrave; Orano, l&rsquo;usine de retraitement des d&eacute;chets nucl&eacute;aires de La Hague - dont 50% r&eacute;serv&eacute;s aux citoyens locaux qualifi&eacute;s.&nbsp;

<div class="encadre">Que deviennent les d&eacute;chets ? 
Il est possible de coupler sa visite de Flamanville &agrave; une rencontre au Centre de stockage de la Manche (CSM). Situ&eacute; &agrave; une vingtaine de kilom&egrave;tres de la centrale &agrave; deux pas d&rsquo;Orano, le CSM est le premier centre de stockage de d&eacute;chets radioactifs ouvert en France. Cr&eacute;&eacute; en 1969 par le Commissariat &agrave; l&rsquo;&eacute;nergie atomique, il a re&ccedil;u 527 225 m2 de d&eacute;chets radioactifs de faible et moyenne activit&eacute;, entre 1969 et 1994, date &agrave; laquelle les 15 hectares sont arriv&eacute;s &agrave; saturation. D&eacute;sormais, les scientifiques y observent de nombreuses mesures dans les nappes phr&eacute;atiques, sur le gazon qui recouvre les d&eacute;chets enfouis dans la terre, etc. Les d&eacute;chets radioactifs enfouis sur ce site ont une dur&eacute;e de vie jusqu&rsquo;&agrave; 300 ans. Tout le processus est expliqu&eacute; avec transparence aux visiteurs, lesquels &eacute;taient plus de 1700 en 2020.</div>

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<div class="encadre">Pratique 
Pour visiter Flamanville, rendez-vous sur le site d&rsquo;EDF ou par mail :&nbsp;visiteredf-flamanville@edf.fr 
C&ocirc;t&eacute; CSM, rendez-vous sur le site <a href="https://www.andra.fr/" target="_blank">www.andra.fr</a> pour en savoir plus.</div>

Les équipes de L’Agriculteur normand se sont rendues jeudi 28 avril 2022 sur le site du Centre nucléaire de production d’électricité de Flamanville et au Centre de stockage de la Manche dans le Cotentin. Une journée pédagogique au cœur du secteur nucléaire.  Découverte.

L’Agriculteur normand s’infiltre à l’usine de Flamanville

Mercredi 27 avril 2022 &eacute;tait le jour de la prise de fonction officielle du nouveau pr&eacute;fet du Calvados. Thierry Mosimann succ&egrave;de &agrave; <a href="https://www.agriculteur-normand.com/le-nouveau-prefet-du-calvados-aux-champs-pour-pulveriser-les-idees-recues" target="_blank">Philippe Court</a>, parti dans le Val-d&rsquo;Oise.

<h3>L&rsquo;int&eacute;rieur&nbsp;et la Justice</h3>

Le nouveau repr&eacute;sentant de l&rsquo;&Eacute;tat est pass&eacute; par les minist&egrave;res de l&rsquo;Int&eacute;rieur et de la Justice. Il a aussi occup&eacute; les fonctions de pr&eacute;fet d&eacute;l&eacute;gu&eacute; &agrave; l&rsquo;&eacute;galit&eacute; des chances dans le Val-d&rsquo;Oise, a &eacute;t&eacute; pr&eacute;fet de l&rsquo;Aube et des C&ocirc;tes-d&rsquo;Armor - sa derni&egrave;re fonction avant celle occup&eacute;e dans le d&eacute;partement normand.

Thierry Mosimann est le nouveau préfet du Calvados. La cérémonie de prise de fonction officielle était organisée place Foch, à Caen, mercredi 27 avril 2022.

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