&gt;&gt; Quelle m&eacute;thodologie avez-vous mise en place ? &Eacute;ric Hatteville : La FNPL a &eacute;tabli un prix plancher, qui prend en compte la marge des industriels et des distributeurs, en dessous duquel il est impossible de r&eacute;mun&eacute;rer le producteur, dans l&rsquo;esprit de la loi Egalim et de France terre de lait (voir encadr&eacute;). Nous sommes all&eacute;s relever les prix, en bin&ocirc;me JA - FDSEA. Les GMS ont &eacute;t&eacute; pr&eacute;venues par un courrier, quinze jours avant, o&ugrave; nous leur indiquions les prix planchers. Alban Courtecuisse : Pour ma part, je suis all&eacute; tout seul dans un magasin. Je n&rsquo;avais pas pr&eacute;venu le responsable, mais tout s&rsquo;est bien d&eacute;roul&eacute;. Je tiens d&rsquo;ailleurs &agrave; saluer toutes les personnes qui se sont impliqu&eacute;es dans cette action. &gt;&gt; Quel constat faites-vous ? A. C. : Le point noir, ce sont les marques de distributeurs (MDD). Les GMS ne respectent pas la loi Egalim et ne r&eacute;percutent pas les co&ucirc;ts de production. Sur les MDD, nous avons du mal &agrave; faire avancer les choses. Il faudrait aussi savoir quelles sont les laiteries qui les fournissent, car elles ont leur part de responsabilit&eacute;. Mais les GMS ont valid&eacute;, &agrave; travers France terre de lait, le fait que le revenu des agriculteurs soit un enjeu majeur de la fili&egrave;re laiti&egrave;re. Elles ne respectent pas leur parole. E. H. : Le constat est cinglant. Alors que nous avions pr&eacute;venu les structures, je suis surpris qu&rsquo;il y ait autant d&rsquo;irr&eacute;gularit&eacute;s. Nous avons trouv&eacute; 66 produits non conformes en prix. Il y a une grosse bagarre sur les prix des yaourts nature, souvent des produits d&rsquo;appel pour les consommateurs. Ce sont aussi des produits qui font du volume. On a vu du lait en promotion &agrave; 0,74 &euro;/l tout pile (prix indiqu&eacute; par la FNPL, ndlr). Les relev&eacute;s montrent surtout des probl&egrave;mes sur les MDD. &gt;&gt; Y a-t-il eu des bonnes surprises&nbsp;? A. C. : Dans le magasin o&ugrave; je suis all&eacute;, alors que je n&rsquo;avais pas pr&eacute;venu de mon passage, les deux tiers des produits respectent les prix estim&eacute;s par la FNPL. E. H. : Oui, sur les camemberts de marque qui respecte les prix. N&rsquo;avons pas trouv&eacute; de promotions abusives, rien n&rsquo;est ill&eacute;gal. &gt;&gt; Quelle suite donnez-vous &agrave; l&rsquo;op&eacute;ration ? E. H. : Les relev&eacute;s ont &eacute;t&eacute; envoy&eacute;s &agrave; la FNPL. On v&eacute;rifiera si les engagements pris au sein de France terre de lait sont respect&eacute;s. Les directeurs de magasins ont dit qu&rsquo;ils feraient remonter les informations, car ce ne sont pas eux les d&eacute;cideurs. S&rsquo;il y a beaucoup de remont&eacute;es, on peut esp&eacute;rer qu&rsquo;il y aura un impact. Aller voir r&eacute;guli&egrave;rement les GMS les fait se sentir surveill&eacute;es. A. C. : On peut se servir de ces donn&eacute;es pour prouver que les GMS ne mettent pas tout en &oelig;uvre pour am&eacute;liorer le revenu des producteurs. L&rsquo;inflation est repartie pour les produits du quotidien, le bois, la ferraille&hellip; pour tout sauf la viande et le lait. &Ccedil;a ne peut pas continuer comme &ccedil;a si on veut installer des jeunes. Nous devons garder des fermes transmissibles. Il en va de la p&eacute;rennit&eacute; de la fili&egrave;re. <div class="encadre">France terre de lait France terre de lait est n&eacute;e en 2017, &agrave; la suite des EGA. France Terre De Lait est l&rsquo;engagement de l&rsquo;interprofession &agrave; garantir pour chaque litre de lait et chaque produit laitier fran&ccedil;ais son origine France, le haut standard de qualit&eacute; de la fili&egrave;re laiti&egrave;re fran&ccedil;aise et le savoir-faire de chacun de ses acteurs.</div>

En avril, la FDSEA et les JA ont comparé les prix des produits laitiers dans les GMS avec ceux préconisés par la FNPL pour assurer une juste rémunération du producteur. Sur 80 produits, 14 respectent les prix planchers. L’interview d'Alban Courtecuisse et d'Éric Hatteville, responsables lait JA et FDSEA.

Prix : " Le point noir, ce sont les marques de distributeurs "

<h1>Alerte &eacute;chauffement en cas de balles denses de jeune foin trop humide</h1><h2>&nbsp;</h2><h5>VISER UNE TENEUR EN MATI&Egrave;RE S&Egrave;CHE DU FOIN D&rsquo;AU MOINS 84 % AU PRESSAGE</h5>La conservation des balles rondes et rectangulaires de foin sans risque d&rsquo;&eacute;chauffement implique un pressage du fourrage d&egrave;s lors que sa teneur en MS est sup&eacute;rieure &agrave; 84 %Au champ, l&rsquo;appr&eacute;ciation visuelle et le toucher du fourrage permettent d&rsquo;estimer de mani&egrave;re plus ou moins pr&eacute;cise sa teneur en MS mais requiert de l&rsquo;exp&eacute;rience. Un fourrage prairial &agrave; 82-84 % MS se caract&eacute;rise en premier lieu par des feuilles cassantes et des tiges s&egrave;ches. Au toucher, aucune sensation d&rsquo;humidit&eacute; ne doit &ecirc;tre ressentie, sur le dessus, &agrave; l&rsquo;int&eacute;rieur et au-dessous de l&rsquo;andain en contact avec le sol. Sur les tiges, les n&oelig;uds ne doivent plus comporter de zones de couleur &laquo; vert chlorophylle &raquo;, signe de la pr&eacute;sence r&eacute;siduelle d&rsquo;eau. A ces endroits, les compos&eacute;s solubles (sucres notamment) s&rsquo;y concentrent et retiennent l&rsquo;eau par des forces hygroscopiques.Outre cette estimation sensorielle, des sondes permettent de mesurer l&rsquo;humidit&eacute; des fourrages. Mais elles s&rsquo;utilisent sur un fourrage compact&eacute; et impliquent qu&rsquo;il soit d&eacute;j&agrave; press&eacute; pour disposer de l&rsquo;information. Enfin, l&rsquo;h&eacute;t&eacute;rog&eacute;n&eacute;it&eacute; du s&eacute;chage dans la parcelle, en lien avec le type de sol et les zones de bordures ombrag&eacute;es, complexifie l&rsquo;appr&eacute;ciation de la teneur en MS du fourrage en tout point de la parcelle. Et bien &eacute;videmment, les conditions m&eacute;t&eacute;orologiques r&eacute;elles ne sont pas toujours celles pr&eacute;vues lors de la fauche. L&rsquo;ensemble de ces &eacute;l&eacute;ments peut alors conduire &agrave; r&eacute;aliser le pressage d&rsquo;un foin insuffisamment sec. Les cellules de la plante qui ne sont alors pas compl&egrave;tement d&eacute;shydrat&eacute;es ont un m&eacute;tabolisme ralenti mais toujours actif. Par ailleurs, l&rsquo;eau r&eacute;siduelle favorise &eacute;galement l&rsquo;activit&eacute; m&eacute;tabolique des levures et des moisissures naturellement pr&eacute;sentes sur le fourrage.<h5>UNE TAILLE OU UNE DENSIT&Eacute; DE BALLE &Eacute;LEV&Eacute;E AGGRAVE LE PH&Eacute;NOM&Egrave;NE</h5>Lorsque le foin est trop humide, une densit&eacute; &eacute;lev&eacute;e de fourrage dans la balle est un facteur aggravant les risques d&rsquo;&eacute;chauffement. Cette densit&eacute; ne permet pas une circulation d&rsquo;air dans la balle suffisante pour &eacute;vacuer rapidement l&rsquo;eau r&eacute;siduelle. La chaleur produite par l&rsquo;activit&eacute; des cellules de la plante et des micro-organismes ne peut pas se dissiper et la temp&eacute;rature interne de la balle grimpe. Selon les m&ecirc;mes principes, des balles de grande dimension ou empil&eacute;es les unes sur les autres sont &eacute;galement des facteurs de risque suppl&eacute;mentaires.En r&eacute;sum&eacute;, plus un fourrage est humide et fortement comprim&eacute; au sein d&rsquo;une balle de grande dimension, et plus le risque d&rsquo;&eacute;chauffement est &eacute;lev&eacute; (figure 1). 
<div class="align-center ez-embed-type-image">
 
 
 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/4/8/8/9/3999884-1-fre-FR/a17c6f5dc508-arvalis-jpg" alt="" height="407" width="646" /><figcaption>.</figcaption></figure>

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En cas de suspicion d&rsquo;une teneur en MS insuffisante, il sera pr&eacute;f&eacute;rable de r&eacute;aliser des balles de petite dimension et de desserrer au maximum la pression exerc&eacute;e sur le fourrage (cas des presses &agrave; chambre variable). Ce levier n&rsquo;est que partiel mais il diminue le risque d&rsquo;&eacute;chauffement. Apr&egrave;s pressage, la temp&eacute;rature des balles sera suivie durant plusieurs semaines. Si le fourrage parait trop humide, il sera pr&eacute;f&eacute;rable de recourir &agrave; l&rsquo;enrubannage.<h5>UN BON FOIN EST PLUS SENSIBLE &Agrave; L&rsquo;&Eacute;CHAUFFEMENT QU&rsquo;UN MAUVAIS FOIN !</h5>A teneur en MS et densit&eacute; de balle identiques, un fourrage jeune et riche est plus sensible &agrave; l&rsquo;&eacute;chauffement qu&rsquo;un fourrage fauch&eacute; tardivement (stade floraison ou plus tard). Un fourrage jeune se caract&eacute;rise par une forte teneur en mati&egrave;re organiques solubles (sucres, prot&eacute;ines). Or, cette mati&egrave;re organique soluble est le carburant des r&eacute;actions m&eacute;taboliques &agrave; l&rsquo;origine de l&rsquo;&eacute;chauffement.<h5>L&rsquo;&Eacute;CHAUFFEMENT REQUIERT LA PR&Eacute;SENCE D&rsquo;OXYG&Egrave;NE</h5>Bien &eacute;videmment, pour que les ph&eacute;nom&egrave;nes de respiration &agrave; l&rsquo;origine de l&rsquo;&eacute;chauffement puissent avoir lieu, l&rsquo;oxyg&egrave;ne doit &ecirc;tre pr&eacute;sent. Or, l&rsquo;&eacute;l&eacute;ment n&rsquo;est jamais limitant au sein de la balle ou dans un tas de balles empil&eacute;es.<h1>Combien de temps apr&egrave;s le pressage appara&icirc;t l&rsquo;&eacute;chauffement ?</h1>L&rsquo;&eacute;chauffement peut appara&icirc;tre tr&egrave;s rapidement apr&egrave;s le pressage, en quelques heures. Dans cette situation, le ph&eacute;nom&egrave;ne est d&ucirc; &agrave; l&rsquo;activit&eacute; des cellules de la plante encore vivantes.Apr&egrave;s quelques jours (3 &agrave; 10 jours), les cellules de la plante ne sont plus actives. Mais les micro-organismes (levures et moisissures), ont pu se d&eacute;velopper et se multiplier : leur activit&eacute; m&eacute;tabolique intense peut &ecirc;tre &agrave; l&rsquo;origine d&rsquo;&eacute;chauffement, qui peut durer de quelques jours &agrave; quelques dizaines de jours.Il est important de noter que l&rsquo;&eacute;chauffement rapide d&ucirc; &agrave; l&rsquo;activit&eacute; des cellules de la plante n&rsquo;est pas toujours constat&eacute;, m&ecirc;me en situation trop humide au moment du pressage. Parfois, seule l&rsquo;activit&eacute; des levures et moisissures est responsable. Dans d&rsquo;autres situations, les deux pics de mont&eacute;e en temp&eacute;rature sont proches de sorte qu&rsquo;ils peuvent &ecirc;tre confondus. Ceci invite donc &agrave; la prudence quant &agrave; la qualification de l&rsquo;&eacute;chauffement. Le suivi de la temp&eacute;rature des balles &agrave; risque devra donc se faire sur plusieurs jours avec vigilance.<h1>Des cons&eacute;quences sur la valeur alimentaire du foin</h1>Un &eacute;chauffement traduit une perte d&rsquo;&eacute;nergie sous forme de chaleur, c&rsquo;est-&agrave;-dire que le fourrage perd de sa valeur &eacute;nerg&eacute;tique. D&rsquo;un autre c&ocirc;t&eacute;, l&rsquo;&eacute;l&eacute;vation de temp&eacute;rature au-del&agrave; de 40&deg;C provoque la r&eacute;action de Maillard : les prot&eacute;ines se lient aux fibres et deviennent de moins en moins digestibles. Le pr&eacute;judice sur les valeurs &eacute;nerg&eacute;tique et prot&eacute;ique du foin d&eacute;pend de la temp&eacute;rature maximale atteinte et, dans une moindre mesure, de la dur&eacute;e de l&rsquo;&eacute;chauffement.- &lt; 40&deg;C : pr&eacute;judice quasi imperceptible.- 40 &agrave; 60&deg;C : odeur de pomme pourrie, acide. Si l&rsquo;&eacute;chauffement s&rsquo;en arr&ecirc;te l&agrave;, le foin sera gris, poussi&eacute;reux. Cela se traduit par 5 &agrave; 15 % de pertes de valeur &eacute;nerg&eacute;tique et 10 &agrave; 30 % de baisse de digestibilit&eacute; des prot&eacute;ines.- 60 &agrave; 80&deg;C : foin de couleur brun/tabac /caramel. Les pertes sont alors comprises entre 15 et 30 % en valeur &eacute;nerg&eacute;tique et de 30 &agrave; 80 % en digestibilit&eacute; des prot&eacute;ines.- 80 &agrave; 90&deg;C : foin de couleur brun/caf&eacute;/noir. Le risque incendie est alors maximal.Apr&egrave;s &eacute;chauffement, les r&eacute;sultats d&rsquo;analyse de fourrage s&rsquo;interpr&egrave;tent avec pr&eacute;caution. La baisse de digestibilit&eacute; des prot&eacute;ines ne sera pas per&ccedil;ue par les analyses classiques. La prot&eacute;ine est bien pr&eacute;sente dans le fourrage mais sa digestibilit&eacute; est inf&eacute;rieure &agrave; celle indiqu&eacute;e sur le bulletin. Malgr&eacute; une excellente app&eacute;tence lorsque ces foins sont exempts de moisissures, il importe de tenir compte de la plus faible valeur &eacute;nerg&eacute;tique et prot&eacute;ique des foins &laquo; caram&eacute;lis&eacute;s &raquo; dans le rationnement.<h5>Y A-T-IL UN RISQUE SANITAIRE ?</h5>Diff&eacute;rents micro-organismes s&eacute;cr&eacute;tant des agents toxiques peuvent se d&eacute;velopper sur des foins humides. Leurs effets sont peu connus. Les cons&eacute;quences peuvent toucher la sant&eacute; des animaux et des &eacute;leveurs. En cas de doute et si cela est possible, il convient de ne pas distribuer les balles aux animaux.<h1>Que faire en cas d&rsquo;&eacute;chauffement important ?</h1>Tout d&rsquo;abord, si l&rsquo;&eacute;leveur est conscient que la situation est &agrave; risque (foin humide, balle dense), il est judicieux de laisser les balles en ext&eacute;rieur ou sous une surface abrit&eacute;e mais ventil&eacute;e jusqu&rsquo;&agrave; la fin de l&rsquo;&eacute;chauffement.Si le fourrage est stock&eacute; et que sa temp&eacute;rature d&eacute;passe 60&deg;C, il faut soit a&eacute;rer le tas &agrave; partir du sommet ou en le d&eacute;pla&ccedil;ant, soit pr&eacute;voir un extincteur &agrave; proximit&eacute;, et sortir les balles si celles-ci sont stock&eacute;es dans un b&acirc;timent.Au-del&agrave; de 80&deg;C, l&rsquo;incendie est quasi in&eacute;vitable. Il faut avertir les pompiers, sortir le mat&eacute;riel, fermer les portes et ouvertures et ne surtout pas tenter de d&eacute;placer le fourrage, l&rsquo;appel d&rsquo;air pourrait provoquer la combustion.&nbsp;

Attention aux foins récoltés humides, ils sont particulièrement sensibles à l’échauffement durant la phase de conservation. Une teneur en matière sèche insuffisante lors du pressage reste la principale cause d'échauffement des foins, mais d’autres facteurs entrent en jeu. Même sans aller jusqu’à l’incendie, cet échauffement est préjudiciable car il diminue la valeur du fourrage. Eléments de repères pour comprendre les processus en jeu, déceler les situations à risque et adopter les bons réflexes en cas de doute.

Comprendre l’origine et les conséquences de l’échauffement du foin

Mardi 8 juin, le Parlement europ&eacute;en a adopt&eacute; une r&eacute;solution sur "la strat&eacute;gie de l&rsquo;UE en faveur de la biodiversit&eacute; &agrave; l&rsquo;horizon 2030" par 515 voix pour, 90 contre et 86 abstentions. Elle est destin&eacute;e &agrave; r&eacute;pondre &agrave; la crise actuelle de la biodiversit&eacute; en Europe et dans le reste du monde.Les d&eacute;put&eacute;s d&eacute;plorent vivement que l&rsquo;UE n&rsquo;ait pas atteint ses objectifs en mati&egrave;re de biodiversit&eacute; pour 2020 et demandent qu&rsquo;un accord, tel que celui de Paris sur le climat, soit conclu pour la biodiversit&eacute; au cours de la conf&eacute;rence des Nations unies d&rsquo;octobre 2021, qui d&eacute;finira les priorit&eacute;s mondiales en mati&egrave;re de biodiversit&eacute; pour 2030 et au-del&agrave;.Sur le volet agricole, ils jugent indispensable &laquo;&nbsp;une transformation de l&rsquo;agriculture de l&rsquo;UE qui la rende durable, garantisse des normes &eacute;lev&eacute;es en mati&egrave;re de bien-&ecirc;tre animal, s&rsquo;inscrive dans les transitions &eacute;cologique et climatique, et r&eacute;duise au maximum l&rsquo;utilisation d&rsquo;intrants d&rsquo;origine fossile et chimique ainsi que de traitements antibiotiques&nbsp;&raquo;. Ils soulignent que l&rsquo;agriculture devrait contribuer &agrave; la protection et &agrave; la restauration de la biodiversit&eacute;. A cette fin, les eurod&eacute;put&eacute;s estiment qu&rsquo;il est imp&eacute;ratif que les agriculteurs soient soutenus, y compris &eacute;conomiquement, et form&eacute;s dans la transition vers des syst&egrave;mes agricoles durables, afin de promouvoir des pratiques agro&eacute;cologiques, innovantes et durables.Le Parlement souligne aussi le r&ocirc;le essentiel de la PAC dans la protection et la promotion de la biodiversit&eacute; des terres agricoles, et regrette que la PAC ne soit pas parvenue &agrave; inverser le ph&eacute;nom&egrave;ne de recul de la biodiversit&eacute;. Il estime que &laquo;&nbsp;les modifications mineures introduites par les diff&eacute;rentes r&eacute;formes de la PAC n&rsquo;ont pas constitu&eacute; un message suffisamment fort poussant les agriculteurs &agrave; modifier leurs pratiques&nbsp;&raquo;. Il rappelle que la productivit&eacute; et la r&eacute;silience de l&rsquo;agriculture d&eacute;pendent de la biodiversit&eacute;.<h2>1 - Agriculture bio</h2>La Parlement exprime son soutien &agrave; l&rsquo;objectif de la Commission pour 2030 consistant &agrave; affecter au moins 25% des terres agricoles &agrave; l&rsquo;agriculture biologique et affirme que ce chiffre devrait &ecirc;tre revu &agrave; la hausse &agrave; moyen et &agrave; long terme. Il rappelle que le d&eacute;veloppement de la production alimentaire biologique doit aller de pair avec le d&eacute;veloppement du march&eacute; et des cha&icirc;nes d&rsquo;approvisionnement ainsi qu&rsquo;avec la stimulation de la demande en denr&eacute;es alimentaires biologiques, notamment au moyen de march&eacute;s publics et d&rsquo;un large &eacute;ventail de mesures de promotion, de recherche, d&rsquo;innovation, de formation, de transfert de connaissances scientifiques et de soutien aux jeunes agriculteurs biologiques, dans le but de garantir la stabilit&eacute; du march&eacute; des produits biologiques et la r&eacute;mun&eacute;ration &eacute;quitable des agriculteurs.<h2>2 - Intrants</h2>Le Parlement salue les objectifs de la Commission visant &agrave; r&eacute;duire de 50% l&rsquo;utilisation des pesticides plus dangereux et chimiques et de 50% les pertes de nutriments lors de l&rsquo;utilisation de fertilisants, avec pour r&eacute;sultat une r&eacute;duction d&rsquo;au moins 20% de l&rsquo;utilisation de fertilisants d&rsquo;ici &agrave; 2030.Il souligne que pour r&eacute;duire les besoins en pesticides et parvenir &agrave; r&eacute;duire encore l&rsquo;utilisation des pesticides chimiques et les risques associ&eacute;s, les agriculteurs doivent avoir &agrave; leur disposition davantage de solutions et de m&eacute;thodes de substitution pour une protection des cultures efficace, abordable et respectueuse de l&rsquo;environnement. Il recommande &agrave; cet &eacute;gard de &laquo;&nbsp;favoriser l&rsquo;adoption de techniques de contr&ocirc;le culturales, physiques et biologiques, de nouveaux pesticides &agrave; faible risque et de biopesticides, de techniques d&rsquo;application plus efficaces facilit&eacute;es par des outils, tels que l&rsquo;agriculture num&eacute;rique et de pr&eacute;cision, les mod&egrave;les &eacute;pid&eacute;miologiques, un &eacute;ventail plus large et am&eacute;lior&eacute; d&rsquo;options de vari&eacute;t&eacute;s r&eacute;sistantes utilisant moins d&rsquo;intrants, et des syst&egrave;mes de formation et de conseil renforc&eacute; en mati&egrave;re de recherche et d&rsquo;innovation, notamment dans les pratiques agricoles agro&eacute;cologiques&nbsp;&raquo;.Les d&eacute;put&eacute;s s&rsquo;opposent &agrave; ce que l&rsquo;utilisation du glyphosate soit renouvel&eacute;e apr&egrave;s le 31 d&eacute;cembre 2022.Ils consid&egrave;rent que la d&eacute;rogation envisag&eacute;e &agrave; l&rsquo;article 53, paragraphe 1, du r&egrave;glement (CE) n&ordm; 1107/2009(87) doit &ecirc;tre clarifi&eacute;e et ne doit &ecirc;tre appliqu&eacute;e que pour des raisons sanitaires et environnementales. Ils d&eacute;plorent que cette d&eacute;rogation soit utilis&eacute;e pour &laquo;&nbsp;affaiblir l&rsquo;interdiction de toutes les utilisations en ext&eacute;rieur de trois n&eacute;onicotino&iuml;des &raquo;, comme celle utilis&eacute;e pour les betteraves.<h2>3 - Haies</h2>Le Parlement invite les &Eacute;tats membres &agrave; mettre en place, au titre de leurs plans strat&eacute;giques relevant de la PAC, les mesures n&eacute;cessaires pour promouvoir les zones riches en biodiversit&eacute;, dont les &eacute;l&eacute;ments de paysage, l&rsquo;objectif &eacute;tant d&rsquo;arriver, en superficie, &agrave; 10% ou plus de zones &agrave; haute diversit&eacute; b&eacute;n&eacute;fiques pour la biodiversit&eacute;, telles que les haies vives, les bandes tampons, les zones dans lesquelles aucun produit chimique n&rsquo;est utilis&eacute; et les terres temporairement mises en jach&egrave;re, ainsi que les terres agricoles extensives consacr&eacute;es &agrave; la biodiversit&eacute; sur le long terme. Il souhaite que les &Eacute;tats membres facilitent l&rsquo;interconnexion entre les habitats et cr&eacute;ent autant de corridors verts que possible, afin d&rsquo;optimiser le potentiel de biodiversit&eacute;.<h2>4 - Abeilles</h2>Les eurod&eacute;put&eacute;s r&eacute;it&egrave;rent leur appel pour que l&rsquo;initiative europ&eacute;enne sur les pollinisateurs soit rapidement r&eacute;vis&eacute;e &laquo;&nbsp;afin d&rsquo;inclure un syst&egrave;me ambitieux qui permettrait leur surveillance &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle de l&rsquo;UE&nbsp;&raquo;. Celui-ci &eacute;tablirait des objectifs et des indicateurs clairs pour arr&ecirc;ter le d&eacute;clin de la population de pollinisateurs, ces derniers &eacute;tant essentiels &agrave; l&rsquo;environnement et &agrave; la s&eacute;curit&eacute; alimentaire. La r&eacute;solution invite les &Eacute;tats membres &agrave; inclure dans leurs projets de plans strat&eacute;giques des mesures ciblant diff&eacute;rents groupes de pollinisateurs.<h2>5 - Loup</h2>Le Parlement se dit conscient des probl&egrave;mes dus &agrave; la coexistence de l&rsquo;&eacute;levage de b&eacute;tail avec les grands carnivores dans certains &Eacute;tats membres. Il invite par cons&eacute;quent la Commission et les &Eacute;tats membres &agrave; &laquo;&nbsp;prendre des mesures ad&eacute;quates pour rem&eacute;dier aux conflits socio&eacute;conomiques li&eacute;s &agrave; la coexistence avec de grands pr&eacute;dateurs, telles que des mesures de pr&eacute;vention et de compensation, et ce afin d'assurer leur protection&nbsp;&raquo;. Il rel&egrave;ve l&rsquo;existence de lignes directrices pr&eacute;cises pour la mise en &oelig;uvre de ces mesures conform&eacute;ment &agrave; la directive 92/43/CEE, dont l&rsquo;hybridation du loup.<h2>6 - Clauses miroir</h2>Le Parlement demande &agrave; la Commission et aux &Eacute;tats membres de garantir que les produits agricoles import&eacute;s de pays tiers r&eacute;pondent &agrave; des normes identiques et font l&rsquo;objet de contr&ocirc;les efficaces.

Les députés européens ont approuvé le 8 juin à une large majorité une résolution sur "la stratégie de l’UE en faveur de la biodiversité à l’horizon 2030". Elle s’inscrit dans la lignée des objectifs de la Commission européenne avec notamment une ambition de 25% de surfaces bio et une réduction de 20% des engrais.

Biodiversité : les 6 objectifs du Parlement européen pour l’agriculture

Durant trois jours, plus de 250 domaines dans toute la France ouvriront leurs portes aux visiteurs. Le principe est simple. Du 18 au 20 juin, les visiteurs emm&egrave;nent leur pique-nique et, accueillis par le vigneron, ils auront le plaisir de d&eacute;guster gratuitement la production du vigneron et de partager avec lui l&rsquo;amour de son m&eacute;tier. Ils d&eacute;couvriront ainsi le domaine, le chai, les vignes mais aussi le savoir-faire du Vigneron Ind&eacute;pendant. Une fa&ccedil;on ludique pour toute la famille de comprendre le m&eacute;tier de vigneron dans toutes ses nombreuses facettes. 
 
L&rsquo;&eacute;dition se d&eacute;roulera cette ann&eacute;e dans le cadre des Journ&eacute;es nationales de l&rsquo;Agriculture cr&eacute;&eacute;es afin de sensibiliser les consommateurs aux enjeux et patrimoines agricoles, dont les Vignerons Ind&eacute;pendants sont partenaires. 
En Loire-Atlantique, quatre vignerons participent &agrave; cette op&eacute;ration. 
Plus d&rsquo;informations sur <a href="http://www.vigneron-independant.com/pique-nique" style="color:#0563c1; text-decoration:underline">www.vigneron-independant.com/pique-nique</a> 
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Pour la 11e année, les Vignerons Indépendants organisent leur grand pique-nique national, ce week-end, du 18 au 20 juin. Les vignerons du pays nantais y participent.

Journées nationales de l’Agriculture

Leclerc a annonc&eacute; dans un communiqu&eacute; du 9 juin avoir conclu avec sa filiale La Scamark (en charge des marques de distributeur), pour une dur&eacute;e de trois ans, un accord de partenariat avec :

Orlait et les coop&eacute;ratives Sodiaal, Lact&rsquo;union et Terra Lacta ;

Lactalis et les organisations de producteurs (OP) de l&rsquo;Unell, l&rsquo;OPLGO (grand Ouest), l&rsquo;OPLB (Bretagne) et les coop&eacute;ratives Ucanel et Unicoolait&nbsp;

Et avec la Laiterie St Denis de l&rsquo;H&ocirc;tel et les &eacute;leveurs de l&rsquo;APLBC (bassin centre).

<h3>Pour le lait de consommation sous MDD</h3>

Ces partenariats concernent l&rsquo;ensemble des volumes de lait de consommation conventionnel UHT, vendus sous marques de distributeur Leclerc, soit &laquo;plus de 200 millions de litres annuels r&eacute;partis sur plus de 25 000 producteurs&raquo;, annonce-t-il. Le distributeur assure qu&rsquo;il s&rsquo;agit &laquo;d'un engagement sur un volume annuel jamais atteint encore par la grande distribution fran&ccedil;aise&raquo;.

Les prix annonc&eacute;s sont de 370 &euro;/1000 litres en prix de base 38/32 et de 385&euro;/1000 litres toutes primes incluses. Ils b&eacute;n&eacute;ficieront d&rsquo;un &laquo;suivi &agrave; minima annuel de l'&eacute;volution des co&ucirc;ts de production&raquo;. Ce contrat tripartite est une premi&egrave;re pour le leader laitier fran&ccedil;ais Lactalis qui dit vouloir gr&acirc;ce ces alliances tripartites &laquo;s&eacute;curiser les revenus de ces producteurs adh&eacute;rents&raquo;.

De son c&ocirc;t&eacute;, Lactalis a communiqu&eacute; sur cet accord tripartite, effectif au 14 juin 2021, avec la Scamark, filiale d&rsquo;E. Leclerc. "Ce contrat concerne le lait de consommation conventionnel UHT des marques propres du distributeur. Il porte sur un p&eacute;rim&egrave;tre de 68 millions de litres de lait de collecte et garantit une hausse de la r&eacute;mun&eacute;ration des &eacute;leveurs &agrave; hauteur de 5 euros/1000 litres, soit 370 &euro;/1000 litres (en 38/32) et 385&euro;/1000 litres toutes primes incluses pour une dur&eacute;e de trois ans."

Ces accords concernent Orlait et les coopératives Sodiaal, Lact’union et Terra Lacta. Lactalis, plusieurs organisations de producteurs (OP) et les coopératives Ucanel et Unicoolait. Laiterie St Denis de l’Hôtel et les éleveurs de l’APLBC (bassin centre).

Lait : Leclerc signe une série d’accords en MDD, notamment avec Lactalis

L&rsquo;occasion pour ses clients d&rsquo;&eacute;changer avec les repr&eacute;sentants de ses diff&eacute;rentes expertises d&eacute;di&eacute;es &agrave; l&rsquo;agriculture qu&rsquo;il s&rsquo;agisse de :<ul><li class="CxSpMiddle">transition &eacute;nerg&eacute;tique pour l&rsquo;accompagnement de projets de m&eacute;thanisation, d&rsquo;&eacute;oliens ou photovolta&iuml;ques&nbsp;&nbsp;</li><li class="CxSpMiddle">financement de mat&eacute;riel avec Agilor</li><li class="CxSpMiddle">pr&eacute;vention de risques avec Nord Est Assur</li></ul>En plus des expertises du Cr&eacute;dit Agricole du Nord Est seront pr&eacute;sents&nbsp;sur le stand<ul><li class="CxSpMiddle">"Agritel" qui animera&nbsp;chaque jour des mini-conf&eacute;rences "le point des march&eacute;s"</li><li class="CxSpMiddle">"Piloter sa ferme" qui pr&eacute;sentera ses solutions digitales pour g&eacute;rer son exploitation et commercialiser sa production&nbsp;"Savoir prendre les bonnes d&eacute;cisions aux bons moments"</li><li class="CxSpMiddle">"Pleinchamp" qui pr&eacute;sentera les nouveaut&eacute;s sur son site sorti en septembre 2020</li></ul>Jeux, quiz, lots &agrave; gagner.....T&eacute;l&eacute;charger gratuitement votre badge : <a href="https://www.lesculturales.com/visiteur/coordonnees.htm" target="_blank" title="ca">votre badge</a>Renseignez-vous sur le pass sanitaire en cliquant&nbsp; : <a href="https://www.lesculturales.com/infos_pratiques/protocole-sanitaire.htm" target="_blank" title="arvalis">Informations sur le pass sanitaire"</a>&nbsp;<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 stand : Stand E 64-66
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Premier banquier-assureur de son territoire, le Crédit Agricole du Nord Est est présent aux 15èmes Culturales ® les 15, 16 et 17 juin. (Espace) Téléchargez votre pass et les informations sanitaires.

Les culturales J-5 : le Crédit Agricole du Nord Est sera présent

Le contr&ocirc;le p&eacute;riodique des pulv&eacute;risateurs, institu&eacute; en France en 2009, ob&eacute;it &agrave; la directive 2009/128/CE du 21 octobre 2009 visant &agrave; conjuguer l&rsquo;usage des produits phytosanitaires avec le d&eacute;veloppement durable. Probl&egrave;me&nbsp;: la r&eacute;glementation fran&ccedil;aise n&rsquo;est pas totalement en phase avec la directive europ&eacute;enne, qui proscrit l&rsquo;utilisation des pulv&eacute;risateurs d&eacute;clar&eacute;s non conformes &agrave; l&rsquo;issue d&rsquo;une l&rsquo;inspection p&eacute;riodique.Le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture pr&eacute;pare un d&eacute;cret destin&eacute; &agrave; rectifier la situation. Mis en consultation publique jusqu&rsquo;au 23 juin, le projet de d&eacute;cret pr&eacute;voit qu&rsquo;un appareil d&eacute;clar&eacute; non conforme &agrave; l&rsquo;issue d&rsquo;une inspection ne puisse &ecirc;tre utilis&eacute; jusqu&rsquo;&agrave; sa r&eacute;paration, laquelle doit intervenir dans un d&eacute;lai de quatre mois suivant l&rsquo;inspection.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/controle-des-pulverisateurs-des-grains-de-sable-dans-les-tuyaux" target="_blank" title="">Contr&ocirc;le des pulv&eacute;risateurs : des grains de sable dans les tuyaux</a>
</aside>
<h2>Les sanctions pr&eacute;vues</h2>Le projet de d&eacute;cret pr&eacute;voit aussi son lot de sanctions pour les contrevenants, qui s&rsquo;exposeraient &agrave; une contravention de 4&egrave;me classe (135 &euro;) ainsi qu&rsquo;&agrave; la suspension de leur Certificat individuel de produits phytopharmaceutiques (Certiphyto) pour une dur&eacute;e maximale de six mois.Pour rappel, depuis le 1er janvier 2021, la dur&eacute;e de validit&eacute; de l&rsquo;inspection p&eacute;riodique est de trois ans. Le premier contr&ocirc;le d&rsquo;un appareil neuf intervient quant &agrave; lui cinq ans apr&egrave;s sa date d&rsquo;achat.Le d&eacute;faut d&rsquo;inspection est passible d&rsquo;une contravention de 5&egrave;me classe (1500 &euro;) et d&rsquo;une amputation des primes Pac pouvant atteindre 3%.

Afin de se conformer à la réglementation européenne, les appareils déclarés non conformes à l’issue de l’inspection périodique pourraient rester cloués sous le hangar, jusqu’à réparation. Le Certiphyto est aussi en jeu.

Durcissement en vue pour le contrôle pulvé

Aller relever des prix dans des supermarch&eacute;s, Alain Blouet, secr&eacute;taire g&eacute;n&eacute;ral adjoint de la FDSEA de la Manche, l&rsquo;a fait en avril. Il n&rsquo;est pas &agrave; sa premi&egrave;re action, lui qui est engag&eacute; syndicalement depuis plusieurs d&eacute;cennies. Il a d&eacute;but&eacute; chez les Jeunes agriculteurs avant de rejoindre la FDSEA de la Manche, notamment comme responsable structure &agrave; Cerisy-la-Salle, et aujourd&rsquo;hui secr&eacute;taire g&eacute;n&eacute;ral adjoint sur les communaut&eacute;s de communes de Coutances Mer et Bocage (CMB), Granville Terre et Mer (GTM) et Villedieu intercom.

<h3>Se mobiliser sur diff&eacute;rents dossiers</h3>

Install&eacute; depuis 1987 &agrave; Notre-Dame-de-Cenilly, rejoint par sa femme, Julie, onze ans apr&egrave;s, il est &agrave; la t&ecirc;te d&rsquo;une exploitation laiti&egrave;re (71&nbsp;ha, 1&nbsp;250 000 l de lait) et avicole (5&nbsp;823 poules pondeuses en Label rouge). Alors, les combats syndicaux ne manquent pas. &laquo; Il y a toujours de quoi remonter &raquo;, assure Alain Blouet. &laquo; Le lait est le nerf de la guerre &raquo;, poursuit-il. Et ce n&rsquo;est pas le seul dossier sur lequel il souhaite que les agriculteurs se bougent. &laquo; Il nous faut avoir un &oelig;il sur le PLUI par exemple parce que c&rsquo;est l&rsquo;agriculture qui entretient la nature. Il y a &eacute;galement les zones vuln&eacute;rables. 61 nouvelles communes sont impact&eacute;es partiellement ou en totalit&eacute; par les mesures qui en d&eacute;coulent. C&rsquo;est sans compter sur la r&eacute;forme de la PAC, la loi Egalim &agrave; faire &eacute;voluer&hellip;&nbsp;&raquo;, pr&eacute;cise le responsable agricole.

<h3>Toujours se justifier</h3>

Il souhaite d&rsquo;un c&ocirc;t&eacute; que ses coll&egrave;gues se mobilisent davantage et que le consommateur soutienne le monde agricole dans des gestes d&rsquo;achat, dans les &eacute;changes&hellip; &laquo;&nbsp;Nous avons trop de contraintes administratives. Et ce n&rsquo;est pas toujours facile de se faire comprendre&nbsp;&raquo;, indique Alain Blouet. Il fait allusion entre autres aux pesticides ou encore aux haies. &laquo; Il y a une explication quand on pulv&eacute;rise &agrave; certains moments de la journ&eacute;e. On ne se cache pas la nuit. L&rsquo;hydrom&eacute;trie est importante &raquo;, note-t-il. Au sujet des haies, il explique avoir replant&eacute;, l&agrave; aussi dans les r&egrave;gles &raquo;, poursuit-il, tout en d&eacute;non&ccedil;ant le fait de devoir toujours se justifier. Alors, il reste convaincu que &laquo; c&rsquo;est en restant solidaire qu&rsquo;on sera plus fort &raquo;, conclut-il. Un message qu&rsquo;il porte avec les r&eacute;f&eacute;rents territoriaux, notamment Patrick Leno&euml;l sur la communaut&eacute; de communes de Coutances Mer et Bocage.

Secrétaire général adjoint du coutançais, du granvillais et de pays sourdin au sein de la FDSEA de la Manche, Alain Blouet souhaite que les agriculteurs se mobilisent sur des sujets tels que l’urbanisme pour faire entendre la voix de la profession.

« C’est en restant solidaire qu’on sera plus fort »

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Le chiffre d'affaires 2020 de la coop&eacute;rative laiti&egrave;re normande Isigny sainte m&egrave;re augmente &agrave; 507 millions d'euros (+12% par rapport &agrave; 2019). Le r&eacute;sultat net est en hausse &agrave; 27,5 millions d'euros (20,3 M&euro; en 2019) et repr&eacute;sente 5,4% du CA. &laquo; Les quatre derniers exercices sont tr&egrave;s satisfaisants en terme de rentabilit&eacute;. Notre rentabilit&eacute; d&eacute;pend de la qualit&eacute; du lait et des produits ; d'o&ugrave; notre grande exigence. Elle est li&eacute;e aussi &agrave; nos efforts de diff&eacute;renciation, que nous poursuivons &raquo;, indique Arnaud Fossey, pr&eacute;sident de la coop&eacute;rative.

<h3>Un haut niveau de ristournes</h3>

Pour l'ann&eacute;e 2020, la coop&eacute;rative a distribu&eacute; aux associ&eacute;s coop&eacute;rateurs l'&eacute;quivalent de 27,19 &euro;/1000 l de compl&eacute;ments de prix, dont 22,15 &euro; de ristournes. Le prix du lait moyen pay&eacute;, en conventionnel, a dont &eacute;t&eacute; de 408,25 &euro;/1000 l. Sur les r&eacute;sultats 2020, l'assembl&eacute;e g&eacute;n&eacute;rale du 4 juin dernier a vot&eacute; 0,1% d'int&eacute;r&ecirc;ts aux parts sociales pour les associ&eacute;s coop&eacute;rateurs et l'&eacute;quivalent de 34,59 &euro; de ristournes, dont 18 &euro; sans conditions, et le reste soumis &agrave; conditions : avoir un lait de haute qualit&eacute; bact&eacute;riologique, avoir plus de 10% de normandes dans le troupeau.&nbsp;

L'ann&eacute;e 2020 a &eacute;t&eacute; chahut&eacute;e par <a href="https://www.reussir.fr/lait/la-demande-en-poudre-de-lait-infantile-est-toujours-forte" target="_blank">le Covid-19, le Brexit, le boycot des produits fran&ccedil;ais dans quelques pays arabes et le risque de taxes am&eacute;ricaines</a> - qui finalement n'ont pas &eacute;t&eacute; appliqu&eacute;es. Les bonnes performances des ventes au d&eacute;tail ont compens&eacute; la chute des march&eacute;s en restauration hors domicile (RHD). &laquo; Globalement, le solde est positif pour la France. Pour l'Europe, 2020 est une mauvaise ann&eacute;e, surtout sur le Grande-Bretagne. Nous avons par contre r&eacute;alis&eacute; une bonne ann&eacute;e au grand export, notamment aux Etats-Unis et en Asie. &raquo;

<h3>Le lait infantile premium se porte bien</h3>

Le march&eacute; des AOP beurre et cr&egrave;me d'Isigny reste porteur. La croissance sur les laits infantiles a &eacute;t&eacute; soutenue sur 2020, sauf sur les deux derniers mois. Le Covid, le boycott, mais aussi une baisse des naissances,&nbsp;en Chine et dans d'autres pays, sont en cause. Gr&acirc;ce &agrave; son positionnement premium, Isigny sainte m&egrave;re continue son d&eacute;veloppement (+17% de CA, +10% en tonnage). En 2020, 45 880 tonnes ont &eacute;t&eacute; commercialis&eacute;es. Laeticia Garnier, PDG du <a href="https://www.reussir.fr/lesmarches/isigny-sainte-mere-vise-la-premiere-place-en-lait-infantile" target="_blank">groupe chinois H&amp;H (anciennement Biostime) et membre du conseil d'administration</a> d'Isigny Sainte M&egrave;re, d&eacute;veloppe : &laquo; Sur 2018 - 2020, <a href="https://www.reussir.fr/lait/en-chine-la-production-laitiere-repart" target="_blank">en Chine, il y a eu une tr&egrave;s forte perc&eacute;e des fabrications locales de laits infantiles</a>, au d&eacute;triment de certains transformateurs &eacute;trangers.&nbsp;&raquo; Dans ce contexte tr&egrave;s bataill&eacute;, H&amp;H Biostime, n&deg;4 chinois de marque de lait infantile, se maintient voire continue de prendre des parts de march&eacute;s dans le haut de gamme et le e-commerce. En France, &laquo; nous sommes devenus n&deg;1 fran&ccedil;ais de marque de lait infantile bio en pharmacie, et nos parts de march&eacute; continuent de progresser (plus de 38% en avril 2021)&nbsp;&raquo;, ajoute Laeticia Garnier. Autre nouvelle rassurante, la Chine a annonc&eacute; un soutien politique au 3e enfant, pour relancer la natalit&eacute;. &laquo; Et les derniers chiffres en France montrent que les naissances repartent.&nbsp;&raquo;

<h3>Deux tours de s&eacute;chage en chantier</h3>

<a href="https://www.reussir.fr/lait/la-demande-en-poudre-de-lait-infantile-est-toujours-forte" target="_blank">Le site U3 de poudre de lait infantile</a> sera op&eacute;rationnel vers le mois d'ao&ucirc;t de cette ann&eacute;e. U3 fabriquera des sp&eacute;cialit&eacute;s nutritionnelles infantiles &agrave; destination de l'Asie, l'Europe, le Moyen-Orient, l'Afrique. En tout, Isigny aura une capacit&eacute; de 70 000 tonnes de produits infantiles annuelles, &laquo; faisant de la coop&eacute;rative l'un des grands acteurs europ&eacute;ens dans ce domaine &raquo;.

La tour U5, construite en 1980, sera remplac&eacute;e par l'unit&eacute; T5 bis. Le chantier devrait s'achever mi-2022. Elle traitera des commodit&eacute;s : lait &eacute;cr&eacute;m&eacute;, s&eacute;rum, babeurre. Pour en faire des commodit&eacute;s am&eacute;lior&eacute;es. Potentiellement, elle pourra fabriquer aussi des solutions nutritionnelles haut de gamme.&nbsp;

Le nouveau haloir pour mimolettes, avec une hausse des capacit&eacute;s de stockage &agrave; 400 tonnes, est op&eacute;rationnel depuis fin 2020.

En 2021, en dehors de T5 bis (environ 50 millions d'euros d'investissement), 3 millions seront investis, pour les pr&eacute;sentations de p&acirc;tes molles &agrave; l'export, et autres adaptations des produits et ateliers de transformation.

<h3>Objectif 100% non-OGM, en 2022</h3>

Pour 2021 et 2022, la coop&eacute;rative poursuit sa diff&eacute;renciation avec les AOP beurre, cr&egrave;me et fromages normands. &laquo; Les AOP sont notre socle de base. Elles nous permettent aussi de valoriser nos autres productions, et nourrisent la marque Isigny &raquo;, souligne Arnaud Fossey.

Environ 80% des producteurs sont engag&eacute;s en non-OGM et l'objectif est d'&ecirc;tre &agrave; 100% en 2022. &laquo; Le bio progresse tout doucement. Nous sommes un peu en pause aujourd'hui en bio ; la demande cro&icirc;t moins vite. Peu de producteurs ont un projet de conversion. &raquo;

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<h3>Lire aussi <a href="https://www.reussir.fr/lait/isigny-sainte-mere-veut-differencier-toute-sa-collecte" target="_blank">Isigny Sainte M&egrave;re veut differencier toute sa collecte</a></h3>
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La coop&eacute;rative pousse toujours plus l'ensemble des producteurs avec un mod&egrave;le d'&eacute;levage qui fournit un lait de haute qualit&eacute; bact&eacute;riologique, avec des normandes, du p&acirc;turage, capable de d&eacute;montrer son respect du bien-&ecirc;tre animal, avec une empreinte carbone qui s'am&eacute;liore et une pr&eacute;servation de la biodiversit&eacute;.

Ces exigences sont r&eacute;compens&eacute;es par tout un syst&egrave;me de primes. Une prime AOP qui va de 10 &agrave; 45 &euro;/1000 l si tous les crit&egrave;res sont remplis. Une prime au lait cru (15 &euro;/1000 l) r&eacute;compense les bons r&eacute;sultats sanitaires des producteurs qu'ils soient en zone AOP ou hors zone. La prime pour des vaches normandes hors zone AOP va de 7 &euro; &agrave; 15 &euro;, et en zone AOP de 12 &agrave; 35 &euro;. La prime non-OGM a &eacute;t&eacute; revaloris&eacute;e au 1er juin dernier, passant de 7 &agrave; 13 &euro;/1000 l, pour faire face &agrave; la hausse des prix des prot&eacute;ines non-OGM.

<h3>Investir dans le bocage normand</h3>

&laquo; Notre projet en cours de pr&eacute;paration est d'encourager le maillage bocager. C'est un tr&eacute;sor, d'un point de vue patrimonial, pour la biodiversit&eacute;, le stockage du carbone. Sur ce point, nos clients nous interrogent et veulent des garanties. La coop&eacute;rative est pr&ecirc;te &agrave; investir sur des projets d'&eacute;leveurs, pour pr&eacute;server et planter de nouvelles haies &raquo;, d&eacute;taille Arnaud Fossey.

<h3>Isigny dessine le mod&egrave;le d'exploitations du futur</h3>

Pour l'avenir, le conseil d'administration r&eacute;fl&eacute;chit &agrave; conditionner les attributions de volume &agrave; la pr&eacute;sentation de garanties : diagnostic carbone, maintien des prairies et du p&acirc;turage, diagnostic bien-&ecirc;tre animal... &laquo; Nous pr&eacute;venons d&eacute;j&agrave; les adh&eacute;rents que ces crit&egrave;res seront regard&eacute;s &agrave; l'avenir &raquo;, indique Arnaud Fossey.
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<div class="outils">
<h2>Chiffres cl&eacute;s</h2>

Collecte 2020 :

252 millions de litres (+4%/2019) en conventionnel et 9,3 Ml (+12%) en bio, aupr&egrave;s de 425 exploitations. 40 Ml d'apports ext&eacute;rieurs (+3%)

65% du Chiffre d'affaires r&eacute;alis&eacute; en poudres infantiles et sp&eacute;cialit&eacute;s nutritionnelles

22% du CA en beurre et cr&egrave;me

13% du CA en fromages

60% du CA est fait &agrave; l'export
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<div class="encadre">
<h2>Prix du lait et primes</h2>

En 2020 : Prix de base 334,97 &euro;/1000 l (- 2,5 &euro;/2019).

Primes qualit&eacute; et richesse : 46,09 &euro;/1000 l (+ 2,6 &euro;)

Compl&eacute;ment butyriques : 2,29 &euro;

Ristournes : 22,15 &euro; (- 4,9 &euro;)

Prix total pay&eacute;, hors bio : 408,25 &euro; (- 4,9 &euro;).

Bio : 470 &euro;/1000 l prix de base.
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Une partie des ristournes a été fléchée vers les producteurs qui ont de bons résultats de qualité bactériologique du lait et/ou plus de 10% de normandes dans leur troupeau.

Isigny sainte mère : Un résultat 2020 en hausse

&laquo;&nbsp;L&rsquo;analyse d&eacute;taill&eacute;e des indicateurs de r&eacute;sultats de la certification environnementale HVE d&eacute;montre que les seuils retenus ne permettent pas de s&eacute;lectionner des exploitations particuli&egrave;rement vertueuses&nbsp;[...]. Cette certification ne devrait pouvoir &ecirc;tre prise en compte dans le cadre de politiques publiques environnementales, ou en tant qu&rsquo;argument de commercialisation sans tromperie du consommateur, qu&rsquo;&agrave; la condition d&rsquo;une r&eacute;vision profonde des crit&egrave;res d&rsquo;&eacute;ligibilit&eacute;&nbsp;&raquo;. Tel est le verdict d&rsquo;une note de l&rsquo;Office fran&ccedil;ais de la biodiversit&eacute; (OFB), qui conforte ainsi les accusations de &laquo;&nbsp;greenwashing&nbsp;&raquo; prof&eacute;r&eacute;es depuis quelques mois par plusieurs organisation agricoles, dont la Fnab et la plateforme &laquo;&nbsp;pour une autre Pac&nbsp;&raquo;.Cette fois, le coup est port&eacute; par le minist&egrave;re de la Transition &eacute;cologique et il contraint <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/vers-une-revision-du-referentiel-hve" target="_blank">le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture &agrave; repenser le cahier des charges</a>, d&rsquo;autant plus que le Plan strat&eacute;gique national (PSN) a fait de la HVE un crit&egrave;re d&rsquo;&eacute;ligibilit&eacute; au futur &eacute;cor&eacute;gime de la Pac 2023-2027. Et pour &ecirc;tre plus pr&eacute;cis, dans l&rsquo;&eacute;tat actuel du PSN, la HVE permettra d&rsquo;&eacute;marger au niveau sup&eacute;rieur de l&rsquo;&eacute;cor&eacute;gime, au m&ecirc;me titre que la certification AB. Une &eacute;quivalence qui rappelle celle pr&eacute;valant pour le cr&eacute;dit d&rsquo;imp&ocirc;t <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pac-2023-2027-la-contre-proposition-de-la-fnab-sur-l-ecoregime" target="_blank">et qui a fini d&rsquo;exasp&eacute;rer les d&eacute;fenseurs de la bio</a>.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/bio-et-hve-stop-aux-guerres-fratricides" target="_blank" title="">Bio et HVE : &laquo; stop aux guerres fratricides &raquo;</a>
</aside>
<h2>Approche th&eacute;matique&nbsp;: des points &laquo;&nbsp;faciles&nbsp;&raquo;</h2>L&rsquo;approche th&eacute;matique du cahier des charges (voie A) attribue la certification HVE lorsqu&rsquo;une exploitation obtient un score sup&eacute;rieur ou &eacute;gal &agrave; 10 points pour chacun des quatre indicateurs suivants : biodiversit&eacute; (6 items), strat&eacute;gie phytosanitaire (8 items), gestion de la fertilisation (5 items), gestion de l&rsquo;irrigation (8 items). &laquo;&nbsp;Si le recours &agrave; des indicateurs de r&eacute;sultats pr&eacute;cis est int&eacute;ressant pour mesurer le caract&egrave;re environnementalement vertueux des exploitations, l&rsquo;analyse pr&eacute;cise de la pond&eacute;ration des diff&eacute;rents items et de la facilit&eacute; d&rsquo;accumuler des points sans forc&eacute;ment que le fonctionnement global de l&rsquo;exploitation soit particuli&egrave;rement vertueux limite la cr&eacute;dibilit&eacute; environnementale de cette voie d&rsquo;acc&egrave;s &agrave; la certification, tranche l&rsquo;OFB. En particulier, certains points li&eacute;s &agrave; la biodiversit&eacute; (prise en compte des haies) et &agrave; la gestion de la fertilisation (bilan azot&eacute;), s&rsquo;ils ont pu avoir une certaine ambition lors de la cr&eacute;ation de la certification ne permettent plus aujourd&rsquo;hui de mesurer un niveau particuli&egrave;rement vertueux de l&rsquo;exploitation par rapport &agrave; la moyenne des exploitations fran&ccedil;aises&nbsp;&raquo;.L&rsquo;OFB juge que les indicateurs de l&rsquo;approche th&eacute;matique doivent &ecirc;tre r&eacute;vis&eacute;s pour mieux r&eacute;pondre aux enjeux environnementaux actuels et garantir un progr&egrave;s par rapport aux r&eacute;glementations existantes.<h2>Approche globale&nbsp;: trompeuse sur la plus-value environnementale</h2>L&rsquo;approche globale de la HVE (voie B) repose sur deux ratios que sont la part des intrants dans le chiffre d&rsquo;affaires, qui doit &ecirc;tre inf&eacute;rieur &agrave; 30% et la part de la SAU en infrastructures agro&eacute;cologiques (IAE), sup&eacute;rieure &agrave; 10%, ou en prairies permanentes, sup&eacute;rieure &agrave; 50%.En ce qui concerne le ratio li&eacute; aux intrants, l&rsquo;OFB juge qu&rsquo;il n&rsquo;est pas discriminant pour les exploitations dont les productions sont &agrave; forte valeur ajout&eacute;e (cas de la viticulture) ou avec un co&ucirc;t de main d&rsquo;&oelig;uvre pr&eacute;pond&eacute;rant (cas du mara&icirc;chage). Pour garantir un niveau d&rsquo;ambition &eacute;quivalent entre les fili&egrave;res, ce seuil devrait donc &ecirc;tre adapt&eacute; selon les productions. &laquo;&nbsp;Cette probl&eacute;matique est particuli&egrave;rement importante pour la cr&eacute;dibilit&eacute; de cette certification, alors que plus de 80% des exploitations certifi&eacute;es HVE sont des exploitations viticoles&nbsp;&raquo;, affirme l&rsquo;OFB. Au 1er juillet 2020, 8218 exploitations &eacute;taient certifi&eacute;es HVE dont 6699 en viticulture.S&rsquo;agissant des IAE, l&rsquo;OFB affirme que le r&eacute;f&eacute;rentiel HVE valorise les haies dix&nbsp;fois plus que le r&eacute;f&eacute;rentiel du verdissement de la Pac depuis 2015 et qu&rsquo;au sein de tous les d&eacute;partements, la part moyenne des haies dans la SAU d&eacute;passe largement le niveau d&rsquo;exigence de ce crit&egrave;re de la certification HVE.En ce qui concerne les prairies permanentes, l&rsquo;OFB reconna&icirc;t la pertinence du crit&egrave;re &agrave; ceci pr&egrave;s que&nbsp;cet indicateur est bas&eacute; sur les prairies permanentes telles que d&eacute;finies dans le cadre de la Pac, c&rsquo;est &agrave; dire un couvert de prairie pr&eacute;sent plus de 5 ans. &laquo;&nbsp;Cette d&eacute;finition n&rsquo;exclut pas la possibilit&eacute; de les labourer pour renouveler artificiellement la prairie, ce qui efface les b&eacute;n&eacute;fices en termes de biodiversit&eacute;&nbsp;&raquo;, juge l&rsquo;OFB, pour qui &laquo;&nbsp;il conviendrait soit d&rsquo;abandonner cette voie d&rsquo;acc&egrave;s &agrave; la certification HVE, soit de r&eacute;viser les modalit&eacute;s de calcul pour tenir compte des sp&eacute;cificit&eacute;s &eacute;conomiques et environnementales des diff&eacute;rentes fili&egrave;res&nbsp;&raquo;.&laquo;&nbsp;C&rsquo;est un point fondamental pour sa cr&eacute;dibilit&eacute;, &eacute;tant donn&eacute; que la plupart des exploitations acc&egrave;dent aujourd&rsquo;hui &agrave; la certification par cette voie sans que les crit&egrave;res utilis&eacute;s ne permettent de traduire une plus-value environnementale des exploitations concern&eacute;es&nbsp;&raquo;, conclut l&rsquo;OFB.

L’Office français de la biodiversité a examiné les critères d’éligibilité de la certification Haute valeur environnementale (HVE). Résultat : ni l’approche globale, ni l’approche thématique du référentiel ne donnent des gages de réelle plus-value environnementale.

Selon l’OFB, tout le référentiel HVE est à revoir

D&eacute;sormais, l&rsquo;Upra (unit&eacute; nationale de s&eacute;lection et de promotion de la race) aubrac s&rsquo;appellera &ldquo;OS race&nbsp; aubrac&rdquo;, et son nouveau logo devrait &ecirc;tre d&eacute;voil&eacute; dans les prochaines semaines, en m&ecirc;me temps qu&rsquo;une refonte du site internet est en cours avec de nouvelles fonctionnalit&eacute;s. Fin 2020, un groupe de travail avait &eacute;t&eacute; constitu&eacute; pour entamer une r&eacute;flexion sur le nom de l&rsquo;OS, le logo et le site internet, car il avait &eacute;t&eacute; jug&eacute; que &ldquo;le nom Upra aubrac avait fait son temps&rdquo;.&nbsp; Si ces annonces peuvent laisser entrevoir un optimisme prudent pour les prochaines ann&eacute;es au sein de la structure, lors de la pr&eacute;sentation du rapport moral, Yves Chassany, pr&eacute;sident de l&rsquo;Upra, a rappel&eacute; que 2020 a &eacute;t&eacute; une ann&eacute;e difficile pour la race et les activit&eacute;s de l&rsquo;Upra.Une ann&eacute;e 2020 difficile &ldquo;Cette ann&eacute;e 2020 a &eacute;t&eacute; marqu&eacute;e par la pand&eacute;mie de Covid-19, qui a entra&icirc;n&eacute; entre autres la fermeture pr&eacute;matur&eacute;e du Salon international de l&rsquo;agriculture, a rappel&eacute; Yves Chassany. Au niveau des activit&eacute;s de l&rsquo;Upra, les ventes du printemps 2020 &agrave; la station de la Borie ont d&ucirc; &ecirc;tre annul&eacute;es en catastrophe&rdquo;, et sans solution de repli possible. Depuis, l&rsquo;Upra aubrac s&rsquo;est adapt&eacute;e et a propos&eacute; des ventes en ligne, via un site Internet, &ldquo;m&ecirc;me si les prix n&rsquo;ont pas satisfait les vendeurs&rdquo;, a point&eacute; le pr&eacute;sident de l&rsquo;Upra. C&ocirc;t&eacute; ventes, des difficult&eacute;s ont aussi &eacute;t&eacute; relev&eacute;es,&nbsp;qui ont entra&icirc;n&eacute; des ventes difficiles et &ldquo;une baisse des moyennes de prix quelles que soient les cat&eacute;gories de femelles sur le march&eacute; des b&ecirc;tes d&rsquo;&eacute;levage&rdquo;, a relev&eacute; Yves Chassany. Quant aux m&acirc;les destin&eacute;s &agrave; l&rsquo;engraissement, une m&ecirc;me baisse des prix a &eacute;t&eacute; constat&eacute;e en 2020, ainsi que &ldquo;des difficult&eacute;s de d&eacute;gagement&rdquo;. Cependant, tout n&rsquo;est pas noir sur les march&eacute;s puisque, selon Yves Chassany, &ldquo;la viande finie a bien r&eacute;sist&eacute;, avec des prix maintenus et un fort d&eacute;veloppement de la consommation de hach&eacute; (frais ou surgel&eacute;) pendant le confinement ainsi qu&rsquo;un d&eacute;veloppement important des ventes en boucheries&rdquo;. Cependant, la crise sanitaire n&rsquo;a pas arr&ecirc;t&eacute; le d&eacute;veloppement de projets importants pour la race aubrac&nbsp;: cr&eacute;ation de la SAS G&eacute;nobrac, travail sur la g&eacute;nomique et le g&egrave;ne BullDog, l&rsquo;&eacute;laboration de nouvelles formules de recueils de donn&eacute;es en liaison avec les EDE et Bovins croissance, et enfin, &ldquo;la participation &agrave; tous les groupes de travail et commissions nationales o&ugrave; l&rsquo;aubrac est repr&eacute;sent&eacute;e&rdquo;, mais aussi un travail sur les questions soci&eacute;tales telles que les changements climatiques, l&rsquo;agribashing, ou le renouvellement des g&eacute;n&eacute;rations d&rsquo;&eacute;leveurs. Des projets pour redynamiser la fili&egrave;re La SAS G&eacute;nobrac est l&rsquo;un des gros dossiers qui trouve son aboutissement cette ann&eacute;e&nbsp;: c&rsquo;est un rapprochement de l&rsquo;Union aubrac et Auriva, pour permettre la poursuite des investissements g&eacute;nomiques en aubrac avec une volont&eacute; commune&nbsp;: prot&eacute;ger les investissements consentis&nbsp;; mutualiser les efforts pour optimiser les capacit&eacute;s d&rsquo;investissement et mettre en commun les savoir-faire, pour &ldquo;rendre le meilleur service possible aux &eacute;leveurs&rdquo;. Enfin, &agrave; l&rsquo;issue de la premi&egrave;re campagne de recherche du g&egrave;ne BullDog(1), dont le d&eacute;but a eu lieu fin ao&ucirc;t et d&eacute;but septembre sur les veaux et m&egrave;res en station, les r&eacute;sultats montrent que sur 2&nbsp;073 animaux pr&eacute;lev&eacute;s, la fr&eacute;quence de pr&eacute;sence du g&egrave;ne est de 10 %. &ldquo;Une fr&eacute;quence critique, et la d&eacute;cision des pr&eacute;l&egrave;vements prise l&rsquo;an dernier a &eacute;t&eacute; la bonne&rdquo;, ont expliqu&eacute; les techniciens de l&rsquo;Upra aubrac. (1) Anomalie du g&egrave;ne BullDog ou Achondroplasie&nbsp;: entra&icirc;ne la naissance d&rsquo;un veau difforme, le plus souvent mort-n&eacute;, avec une croissance r&eacute;duite des os des membres et de la face. Ce ph&eacute;nom&egrave;ne concerne diverses races de bovins dont l&rsquo;aubrac, la brune, les crois&eacute;es, etc.

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