<div>
<p>Le 21&nbsp;juillet, les chefs d&rsquo;&Eacute;tat et de gouvernement de l&rsquo;Union europ&eacute;enne sont parvenus &agrave; un accord sur le cadre financier de l&rsquo;UE pour la p&eacute;riode 2021-2027. <strong>Le montant allou&eacute; &agrave; la PAC s&rsquo;&eacute;l&egrave;ve &agrave; 336,4&nbsp;milliards d&rsquo;euros (Md&euro;)</strong>, dont 258,60&nbsp;Md&euro; pour le premier pilier (paiements directs) et 77,80&nbsp;Md&euro; pour le second pilier (d&eacute;veloppement rural).</p>

<p><strong>En euros courants (prise en compte de l&rsquo;inflation), cela correspond &agrave; une relative stabilit&eacute; de la PAC</strong> par rapport &agrave; la p&eacute;riode pr&eacute;c&eacute;dente. C&rsquo;est donc plut&ocirc;t une bonne nouvelle apr&egrave;s les craintes de baisse drastique des financements destin&eacute;s &agrave; la politique agricole commune. La France conserve un budget PAC d&rsquo;environ 62&nbsp;Md&euro;, dont 11,40&nbsp;Md&euro; pour le second pilier et 51&nbsp;Md&euro; pour le premier pilier (aides directes). Ce dernier perd 1&nbsp;Md&euro; par rapport &agrave; la p&eacute;riode pr&eacute;c&eacute;dente.</p>

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<p>Les discussions vont se poursuivre sur les modalit&eacute;s de mise en &oelig;uvre de la nouvelle PAC, structur&eacute;e autour du Pacte vert, qui inclut notamment <a href="https://www.reussir.fr/grandes-cultures/strategie-de-la-ferme-la-table-la-commission-europeenne-place-la-barre-environnementale-haut" title="Strat&eacute;gie &laquo; de la ferme &agrave; la table &raquo; : Bruxelles place la barre environnementale haut">la strat&eacute;gie &laquo;&nbsp;de la ferme &agrave; la table&nbsp;&raquo;</a>, pour laquelle la Commission europ&eacute;enne doit pr&eacute;senter d&rsquo;ici fin 2020 ses recommandations. Certains ministres craignent que ces derni&egrave;res brident la flexibilit&eacute; promise aux &Eacute;tats membres dans l&rsquo;&eacute;laboration de leur plan destin&eacute; &agrave; d&eacute;cliner nationalement la mise en &oelig;uvre de la PAC.</p>
</div>



Après des négociations marathon fin juillet, les Etats membres sont parvenus à un accord sur le cadre financier de l'UE qui limite très fortement la baisse du budget de la PAC pour la période 2021-2027

Europe : le budget de la PAC finalement préservé

<p><a href="https://www.reussir.fr/bovins-viande/devautop-pour-mesurer-le-degre-dautonomie-en-proteines">L&rsquo;outil Devautop</a> a &eacute;t&eacute; d&eacute;velopp&eacute; dans le cadre de suivis de fermes des r&eacute;gions Bretagne et Pays-de-la-Loire ayant un haut niveau d&rsquo;autonomie prot&eacute;ique. Les 16 &eacute;levages pilotes bovins viande ont permis de tirer des enseignements sur le sujet. &laquo;&nbsp;Tout d&rsquo;abord, ces exploitations pr&eacute;sentent un tr&egrave;s bon niveau d&rsquo;autonomie en prot&eacute;ines par rapport aux autres fili&egrave;res. En moyenne, l&rsquo;autonomie oscille entre 80 et 97 %. Les naisseurs sont autonomes &agrave; 91 %, les naisseurs-engraisseurs &agrave; 87 %, p&eacute;nalis&eacute;s par l&rsquo;engraissement des jeunes bovins. Chez les engraisseurs, il est difficile de d&eacute;passer ce taux. Ceux qui l&rsquo;am&eacute;liorent r&eacute;duisent les achats de compl&eacute;mentaire azot&eacute; pour l&rsquo;engraissement des jeunes bovins, en int&eacute;grant de l&rsquo;herbe ou des prot&eacute;agineux dans leur ration&nbsp;&raquo;, remarque Denis Follet de la Chambre d&rsquo;agriculture de Bretagne.</p>

<p>&nbsp;</p>

<p>Lire aussi : <a href="https://www.reussir.fr/bovins-viande/le-projet-4ageprod-livre-ses-enseignements-sur-les-fourrages-riches-en-proteines">Le projet 4AGEPROD livre ses enseignements sur les fourrages riches en prot&eacute;ines</a></p>

<p>&nbsp;</p>

<h3>L&rsquo;autonomie baisse avec la part de ma&iuml;s</h3>

<p>Les surfaces mobilis&eacute;es pour produire 10 tonnes de viande vive (surface n&eacute;cessaire en fourrages et concentr&eacute;s &ndash; produits et achet&eacute;s) varient entre 17 hectares pour les naisseurs-engraisseurs et 29 hectares pour les naisseurs. Une part faible des surfaces est li&eacute;e aux achats de concentr&eacute;s, aux alentours de deux hectares pour les deux syst&egrave;mes. La majorit&eacute; des syst&egrave;mes allaitants est autonome au niveau des fourrages.<strong> &laquo;&nbsp;La part des prot&eacute;ines import&eacute;e n&rsquo;est pas toujours optimis&eacute;e dans les &eacute;levages qui ont &eacute;t&eacute; suivis.</strong> Elle devrait &ecirc;tre inf&eacute;rieure dans les syst&egrave;mes herbagers en r&eacute;coltant des fourrages plus riches en MAT et en utilisant des c&eacute;r&eacute;ales de l&rsquo;exploitation&nbsp;&raquo;, souligne Silv&egrave;re Gelineau, Chambre d&rsquo;agriculture des Pays-de-la-Loire</p>

<p><strong>Les &eacute;levages avec une part de ma&iuml;s importante ont des besoins cons&eacute;quents en correcteur azot&eacute;. </strong>La substitution par des prot&eacute;ines nationales, type colza, ou des &eacute;volutions de r&eacute;gimes finition, type c&eacute;r&eacute;ales avec herbe de qualit&eacute; peuvent permettre une forte r&eacute;duction des prot&eacute;ines import&eacute;es. A contrario, ce sont les syst&egrave;mes valorisant bien l&rsquo;herbe o&ugrave; l&rsquo;autonomie prot&eacute;ique est la plus haute.</p>

<p><strong>Les &eacute;levages suivis et les plus autonomes en prot&eacute;ines ont &eacute;galement de bonnes performances technico-&eacute;conomiques</strong> (Marge brute naisseurs de 6&nbsp;502 &euro;/UGB et une production de viande vive de 307 kg/UGB/ Marge brute naisseur-engraisseur de 675 &euro;/UGB et une production de viande vive de 358 kg/UGB).</p>

<p>&nbsp;</p>

<p>Lire aussi : <a href="https://www.reussir.fr/bovins-viande/du-soja-pour-faire-le-dernier-pas-vers-lautonomie-proteique">Du soja pour faire le dernier pas vers l&rsquo;autonomie prot&eacute;ique</a></p>

<p>&nbsp;</p>

<h3>Des leviers qui tournent autour de l&rsquo;herbe</h3>

<p><em>&laquo;&nbsp;Les leviers actionn&eacute;s tournent principalement autour de la modification et de l&rsquo;optimisation de l&rsquo;alimentation et de la composition des prairies temporaires (associations et l&eacute;gumineuses). Viennent ensuite la r&eacute;colte pr&eacute;coce de l&rsquo;herbe, la gestion optimis&eacute;e du p&acirc;turage, l&rsquo;utilisation des d&eacute;rob&eacute;s, l&rsquo;introduction de m&eacute;langes c&eacute;r&eacute;aliers ou prot&eacute;agineux&nbsp;&raquo;</em>, ajoute Silv&egrave;re Gelineau.</p>

<p><strong>En viande bovine, l&rsquo;adaptation et l&rsquo;ajustement de la conduite alimentaire notamment dans le choix de p&eacute;riodes de v&ecirc;lages appropri&eacute;es, de rations ajust&eacute;es aux besoins des animaux, d&rsquo;un niveau de finition adapt&eacute; aux b&ecirc;tes sont essentiels. </strong></p>

<p>&laquo;&nbsp;L&rsquo;herbe repr&eacute;sente la premi&egrave;re ressource de prot&eacute;ines, il faut donc la valoriser au mieux soit avec le p&acirc;turage, soit avec la r&eacute;colte de fourrages de qualit&eacute; (en privil&eacute;giant les prairies avec associations voire, une part de l&eacute;gumineuses pures). Elle constitue &eacute;galement et avant tout un fourrage de haute valeur alimentaire. Les r&eacute;coltes pr&eacute;coces permettent de disposer d&rsquo;un fourrage plus concentr&eacute; en prot&eacute;ines pour les animaux en b&acirc;timents. Enfin, l&rsquo;engraissement est un poste gourmand en prot&eacute;ines avec des r&eacute;gimes peu remis en cause. <strong>Des pistes de progression possibles sont mises en place dans certains &eacute;levages. Elles reposent sur l&rsquo;introduction de fourrages riches en MAT ou de prot&eacute;agineux (travaux 4AgeProd)&nbsp;</strong>&raquo;, conclut Silv&egrave;re Gelineau.</p>

<p>&nbsp;</p>

<p class="note">Plusieurs partenaires ont particip&eacute; aux travaux globaux du projet Terunic et ont &eacute;t&eacute; notamment impliqu&eacute;s dans le d&eacute;veloppement de cet outil (Seenovia, BCEL Ouest et Eillyps, Chambres d&rsquo;agriculture de Bretagne et des Pays-de-la-Loire, R&eacute;seaux Civam, et Institut de l&rsquo;&eacute;levage).</p>

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<p class="encadre"><strong>Mesurer son degr&eacute; d&rsquo;autonomie avec Devautop</strong></p>

<p class="encadre">L&rsquo;outil multi-fili&egrave;res de diagnostic de l&rsquo;autonomie prot&eacute;ique Devautop a &eacute;t&eacute; d&eacute;velopp&eacute; dans le cadre du projet Terunic qui visait &agrave; &eacute;valuer les leviers et les cons&eacute;quences d&rsquo;une augmentation de l&rsquo;autonomie prot&eacute;ique des &eacute;levages via le suivi de pratiques d&rsquo;&eacute;leveurs ayant renforcer cette autonomie et ce, &agrave; diff&eacute;rentes &eacute;chelles (exploitation, territoire, fili&egrave;res).</p>

<p class="encadre">&laquo;&nbsp;Simple d&rsquo;utilisation, il permet un diagnostic rapide entre 30 minutes et 1 heure. Les indicateurs ainsi obtenus (niveau d&rsquo;autonomie massique et prot&eacute;ique, r&eacute;partition des besoins et sources de MAT, co&ucirc;t de la d&eacute;pendance en MAT, nombre d&rsquo;hectares utilis&eacute;s pour produire 10 tonnes de viande vive&hellip;) permettent de discuter, de se comparer et de se projeter gr&acirc;ce &agrave; des simulations de changements de pratiques ou de mises en &oelig;uvre d&rsquo;innovations. Le volet simulation permet de mesurer les marges de man&oelig;uvre de l&rsquo;exploitation et d&rsquo;obtenir une liste de r&eacute;flexions ou de solutions adapt&eacute;es &agrave; l&rsquo;&eacute;levage, avec des calculs de cons&eacute;quences sur les impacts potentiels sur le technique, l&rsquo;&eacute;conomique, l&rsquo;autonomie et le travail&nbsp;&raquo;, souligne Silv&egrave;re Gelineau.</p>

<p class="encadre">Le calcul du niveau d&rsquo;autonomie prot&eacute;ique se base sur la diff&eacute;rence entre les besoins th&eacute;oriques du troupeau en MAT et la quantit&eacute; de MAT achet&eacute;e pour les nourrir. Le suivi sur plusieurs ann&eacute;es donne le niveau de progression d&rsquo;une ferme.</p>

<p>&nbsp;</p>

<p>Lire aussi : <a href="https://www.reussir.fr/bovins-viande/rechercher-lautonomie-alimentaire-lechelle-du-territoire">Rechercher l&rsquo;autonomie alimentaire&nbsp;&agrave; l'&eacute;chelle du territoire</a></p>

<p>&nbsp;</p>

<p class="outils"><strong>D&eacute;finition&nbsp;:</strong></p>

<ul><li>
	<p class="outils"><strong>Efficience&nbsp;: </strong>repr&eacute;sente la capacit&eacute; &agrave; transformer une quantit&eacute; apport&eacute;e en production</p>
	</li>
	<li>
	<p class="outils"><strong>Efficacit&eacute;&nbsp;:</strong> repr&eacute;sente la capacit&eacute; &agrave; atteindre l&rsquo;objectif demand&eacute;</p>
	</li>
	<li>
	<p class="outils"><strong>Autonomie&nbsp;</strong>: repr&eacute;sente la capacit&eacute; &agrave; produire par soi-m&ecirc;me, c&rsquo;est-&agrave;-dire &agrave; produire sans d&eacute;pendance ext&eacute;rieure et dans ce cas, les achats. Aujourd&rsquo;hui, si on supprime les achats, quelle est notre capacit&eacute; &agrave; produire de fa&ccedil;on autonome&nbsp;?</p>
	</li>
	<li>
	<p class="outils"><strong>Autonomie prot&eacute;ique &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle territoriale</strong> s&rsquo;entend comme le rapport entre la quantit&eacute; de prot&eacute;ines produites et celle de prot&eacute;ines consomm&eacute;es par le b&eacute;tail dont les achats.</p>
	</li>
</ul><p>&nbsp;</p>

<p class="outils"><strong>Le saviez-vous&nbsp;!</strong></p>

<p class="outils">Le ratio moyen de d&eacute;ficit de mati&egrave;res riches en prot&eacute;ines pour la France est autour de 54 %. Le d&eacute;ficit d&rsquo;autonomie, est en particulier, sur une mati&egrave;re riche en prot&eacute;ines, le soja. On en importe en France 3,5 millions de tonnes. Seulement 5 % des tourteaux de soja utilis&eacute;s en alimentation animale sont originaires de l&rsquo;Union europ&eacute;enne et 10 % sont import&eacute;s non OGM.</p>

<p>&nbsp;</p>

<p class="outils"><strong>Pour aller plus loin</strong></p>

<p class="outils"><a href="https://www.vegepolys-valley.eu/projet-sos-protein/" rel="nofollow noopener">Tous ces enseignements sont &agrave; retrouver dans diff&eacute;rents livrables</a> qui prennent la forme de plaquettes ou de fiches de synth&egrave;se r&eacute;alis&eacute;es par fili&egrave;re et reprenant les principaux indicateurs, r&eacute;f&eacute;rences et leviers d&rsquo;action, en fonction des syst&egrave;mes de production, de fiches t&eacute;moignages et de vid&eacute;os.</p>

<p>&nbsp;</p>

<p class="encadre"><strong>Sos Protein</strong></p>

<p class="encadre">Initi&eacute; par les r&eacute;gions Pays-de-la-Loire et Bretagne, le programme de recherche et d&rsquo;exp&eacute;rimentations Sos Protein s&rsquo;est articul&eacute; autour de quatre axes de parties compl&eacute;mentaires, ayant tous la m&ecirc;me finalit&eacute;&nbsp;: renforcer l&rsquo;autonomie prot&eacute;ique des &eacute;leveurs de l&rsquo;Ouest. Le programme Prograilive porte sur la s&eacute;curisation des cultures de pois, lupin et f&eacute;verole, le projet 4Ageprod cible la production des fourrages riches en prot&eacute;ines, DY+ s&rsquo;est pench&eacute; sur l&rsquo;optimisation de l&rsquo;utilisation digestive de la fraction azot&eacute;e et Terunic sur l&rsquo;&eacute;valuation de l&rsquo;impact territorial des diff&eacute;rentes strat&eacute;gies de l&rsquo;autonomie prot&eacute;ique. DY+ a &eacute;t&eacute; pilot&eacute; par Valorial, les autres par Vegepolys Valley. Environ 70 partenaires dans tout l&rsquo;Ouest ont &eacute;t&eacute; mobilis&eacute;s sur une dur&eacute;e de quatre ans, &agrave; compter de 2016. Ces projets ont &eacute;t&eacute; cofinanc&eacute;s par les deux r&eacute;gions et dans le cadre d&rsquo;un projet europ&eacute;en Feader.</p>



Du projet Terunic a émergé un outil multi-filières de diagnostics de l’autonomie protéique, Devautop. Il nous livre ses premiers enseignements chez des éleveurs bovins viande avec un fort niveau d’autonomie.

L'outil de diagnostics de l'autonomie protéique Devautop livre ses premiers enseignements dans les élevages bovins viande

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<h2>1. Du copeau &agrave; disposition dans un <strong>andain central</strong></h2>

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<img alt="" src="https://www.reussir.fr/volailles/sites/aviculture/files/_RAV258_ENELV_TRUCASTUCES_NIV1_B1.jpg" /><strong>Pierrick Le Labourrier, &eacute;leveur de dindes dans le Morbihan, </strong>r&eacute;partit un andain de copeau tout le long de son b&acirc;timent de 1&thinsp;200&nbsp;m<sup>2</sup>, avant de le pailler. Il&nbsp;a ainsi &agrave; disposition de la liti&egrave;re pour le repaillage et n&rsquo;a pas &agrave; en r&eacute;introduire durant le lot. &laquo;&nbsp;<em>&Agrave; part quelques coups de pelle de temps en temps, ce sont les dindes qui se chargent d&rsquo;&eacute;taler les copeaux lors de leurs d&eacute;placements</em>, explique-t-il. J<em>e gagne un temps &eacute;norme (8 &agrave; 10&nbsp;heures par lot).&nbsp;La dinde fait le travail &agrave; ma place.</em>&nbsp;&raquo; Cette organisation a aussi un int&eacute;r&ecirc;t sanitaire&thinsp;: pas d&rsquo;introduction de mat&eacute;riel ext&eacute;rieur ni de liti&egrave;re en cours de lot, pas d&rsquo;ouverture des portails et de risque de perturber les entr&eacute;es d&rsquo;air. Elle &eacute;vite d&rsquo;investir dans un engin de repaillage.&nbsp;L&rsquo;andain&nbsp;sert d&rsquo;enrichissement pour les animaux. Ce syst&egrave;me fonctionne bien en dinde mais peut &ecirc;tre plus contraignant pour&nbsp;d&rsquo;autres esp&egrave;ces en fonction de la disposition du mat&eacute;riel (lignes d&rsquo;abreuvement et d&rsquo;aliment centrales&hellip;). Il ne convient pas non plus pour les poulaillers avec une ligne de radiants centrale. Une alternative est de repartir des bigs bags de liti&egrave;re tout le long du b&acirc;timent. L&rsquo;&eacute;leveur utilise le godet d&rsquo;un tracteur pour former un andain d&rsquo;un m&egrave;tre de haut soit 100&nbsp;m<sup>3</sup> de liti&egrave;re au centre du poulailler. Des barri&egrave;res amovibles bloquent l&rsquo;acc&egrave;s pendant les premiers jours.

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<div class="souspapier">
<h2>2. Un &eacute;pandeur transform&eacute; en <strong>pailleuse</strong></h2>

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<img alt="" src="https://www.reussir.fr/volailles/sites/aviculture/files/_RAV258_ENELV_TRUCASTUCES_NIV1_B2.jpg" /><strong>Beno&icirc;t Cornec</strong>, <strong>&eacute;leveur dans le Finist&egrave;re,</strong> a transform&eacute; un &eacute;pandeur &agrave; fumier en distributrice de liti&egrave;re. Il y a ajout&eacute; une table d&rsquo;&eacute;pandage fix&eacute;e sur le ch&acirc;ssis ainsi qu&rsquo;un car&eacute;nage m&eacute;tallique pour permettre l&rsquo;abattement de la liti&egrave;re vers le bas. Peu co&ucirc;teux, ce mat&eacute;riel permet de r&eacute;aliser un primopaillage, tout en r&eacute;duisant la p&eacute;nibilit&eacute; et en gagnant du temps. &laquo;<em>&nbsp;Il peut &ecirc;tre r&eacute;alis&eacute; seul. Ce mat&eacute;riel&nbsp;est adapt&eacute; &agrave;&nbsp;tout type de liti&egrave;re&nbsp;</em>&raquo;, explique l&rsquo;&eacute;leveur. Il compte 1&thinsp;h&thinsp;30 pour installer la premi&egrave;re liti&egrave;re dans un poulailler de 1 500 m<sup>2</sup>, soit sept&nbsp;chargements de l&rsquo;&eacute;pandeur. Il charge deux bottes de paille avec un t&eacute;lescopique et &eacute;pand sur une largeur de 8 m&egrave;tres (paille) ou 6 m&egrave;tres (copeau). Fix&eacute;e sur des corni&egrave;res, une &eacute;chelle facilite l&rsquo;acc&egrave;s &agrave; la passerelle lat&eacute;rale en bois &agrave; partir de laquelle l&rsquo;&eacute;leveur peut ais&eacute;ment couper les ficelles des ballots sans avoir &agrave; monter dans l&rsquo;&eacute;pandeur. Il faut la pr&eacute;voir large, conseille-t-il pour se d&eacute;placer en s&eacute;curit&eacute;.

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<img alt="" src="https://www.reussir.fr/volailles/sites/aviculture/files/_RAV258_ENELV_TRUCASTUCES_NIV1_B2-2.JPG" />Il faut aussi s&rsquo;assurer que la hauteur de l&rsquo;&eacute;pandeur est adapt&eacute;e &agrave; celle des b&acirc;timents et changer de pneus si besoin pour rabaisseur le dispositif. Il faut compter 1&thinsp;500&nbsp;euros pour l&rsquo;&eacute;pandeur, 2&thinsp;000&nbsp;euros&nbsp;pour la table d&rsquo;&eacute;pandage, 500&nbsp;euros&nbsp;de t&ocirc;les et environ 4&thinsp;000&nbsp;euros&nbsp;selon la quantit&eacute; de mat&eacute;riaux de r&eacute;cup&eacute;ration et quelques heures de bricolage.
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<div class="souspapier">
<h2>3. Une <strong>brouette </strong>pour distribuer les granul&eacute;s de paille</h2>

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<img alt="" src="https://www.reussir.fr/volailles/sites/aviculture/files/_RAV258_ENELV_TRUCASTUCES_NIV1_B3.jpg" /><strong>Pour faciliter le repaillage des zones humides, Beno&icirc;t Cornec</strong>&nbsp;a par ailleurs recours &agrave; une brouette La Buvette<sup> (1)</sup>, d&eacute;tourn&eacute;e de sa fonction d&rsquo;origine de distribution d&rsquo;aliment pour bovins. Elle dispose d&rsquo;une trappe lat&eacute;rale dont l&rsquo;amplitude de l&rsquo;ouverture est contr&ocirc;l&eacute;e depuis les poign&eacute;es de la brouette. Cela permet d&rsquo;atteindre facilement les zones humides sous les pipettes. La brouette reste en permanence dans le poulailler et est remplie &agrave; partir de bigs bags de granul&eacute;s de paille &eacute;galement stock&eacute;s sur place.

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<img alt="" src="https://www.reussir.fr/volailles/sites/aviculture/files/_RAV258_ENELV_TRUCASTUCES_NIV1_B3-2.JPG" />&laquo;&nbsp;<em>Selon l&rsquo;&eacute;tat de la liti&egrave;re, il faut compter une &agrave; trois recharges de la brouette par repaillage</em>, explique l&rsquo;&eacute;leveur. <em>Il n&rsquo;y a pas de m&eacute;canisation, la p&eacute;nibilit&eacute; est tr&egrave;s faible m&ecirc;me lorsque la brouette est charg&eacute;e (100 litres de capacit&eacute;) et permet un gain de temps.</em>&nbsp;&raquo;

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<div class="note">(1) Environ 380&nbsp;&euro; HT.</div>
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<div class="souspapier">
<h2>4. Deux <strong>&eacute;pandeurs de papier et d&rsquo;aliment</strong> faits maison</h2>

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<img alt="" src="https://www.reussir.fr/volailles/sites/aviculture/files/_RAV258_ENELV_TRUCASTUCES_NIV1_B4.jpg" /><strong>Florent Duffros dans les C&ocirc;tes-d&rsquo;Armor et Julien Brignou dans le Finist&egrave;re</strong> ont tous deux mis au point ou fait fabriquer un dispositif pour mettre en place le papier de d&eacute;marrage et distribuer l&rsquo;aliment en un seul passage. En r&eacute;alisant deux t&acirc;ches &agrave; la fois et &agrave; une seule personne, ils gagnent du temps et r&eacute;duisent la p&eacute;nibilit&eacute;. Chez Florent Duffros, le dispositif est constitu&eacute; d&rsquo;un ancien &eacute;pandeur &agrave; chaux&nbsp;port&eacute; sur un microtracteur. Le plateau de projection et le cardan ont &eacute;t&eacute; retir&eacute;s, deux tiges de m&eacute;tal ont &eacute;t&eacute; soud&eacute;es sur la structure basse sur lesquelles est fix&eacute;e une barre qui soutient le rouleau de papier de d&eacute;marrage.

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<img alt="" src="https://www.reussir.fr/volailles/sites/aviculture/files/_RAV258_ENELV_TRUCASTUCES_NIV1_B4-2.jpg" />L&rsquo;ouverture de la tr&eacute;mie est command&eacute;e par une trappe actionnable depuis le tracteur. L&rsquo;aliment tombe sur le papier qui se d&eacute;roule sous le poids de l&rsquo;aliment et avec l&rsquo;avanc&eacute;e du tracteur.
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<h3>Une tr&eacute;mie sur un t&eacute;lescopique</h3>

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<img alt="" src="https://www.reussir.fr/volailles/sites/aviculture/files/_RAV258_ENELV_TRUCASTUCES_NIV1_B4-3.JPG" /><strong>Chez Julien Brignou,</strong> il s&rsquo;agit d&rsquo;une tr&eacute;mie d&rsquo;une tonne fix&eacute;e au bras d&rsquo;un t&eacute;lescopique. Con&ccedil;ue par un m&eacute;canicien, elle comprend &agrave; l&rsquo;avant une barre m&eacute;tallique pour disposer le rouleau de papier. L&rsquo;ouverture de la trappe est command&eacute;e par un v&eacute;rin hydraulique. L&rsquo;&eacute;leveur l&rsquo;actionne sans descendre de son automoteur et arr&ecirc;te rapidement le versement de l&rsquo;aliment. Une marche sur le c&ocirc;t&eacute; permet &agrave; l&rsquo;&eacute;leveur de voir le fond de la tr&eacute;mie. La capacit&eacute; d&rsquo;une tonne de la tr&eacute;mie est suffisante pour pr&eacute;parer un b&acirc;timent, en l&rsquo;espace de 20 minutes. Il n&rsquo;y a pas d&rsquo;allers-retours &agrave; faire pour recharger. Ce mat&eacute;riel a co&ucirc;t&eacute; 2&thinsp;000&nbsp;euros, main-d&rsquo;&oelig;uvre comprise, et n&eacute;cessite d&rsquo;&ecirc;tre &eacute;quip&eacute; d&rsquo;un t&eacute;lescopique (attention &agrave; la hauteur du plafond).

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<img alt="" src="https://www.reussir.fr/volailles/sites/aviculture/files/_RAV258_ENELV_TRUCASTUCES_NIV1_B4-4.JPG" />Pour l&rsquo;&eacute;quipe avicole des chambres d&rsquo;agriculture, &laquo;&nbsp;<em>le co&ucirc;t du mat&eacute;riel n&rsquo;est pas si &eacute;lev&eacute; au regard de la robustesse de l&rsquo;&eacute;quipement, du gain en efficacit&eacute; et en confort de travail (pas de port de charge, ni de postures contraignantes pour d&eacute;rouler le papier).</em>&nbsp;&raquo; Attention toutefois &agrave; la bios&eacute;curit&eacute; et &agrave; la d&eacute;sinfection de ces mat&eacute;riels, et plus g&eacute;n&eacute;ralement pour tous les engins roulant sur une liti&egrave;re propre.

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</div>

<div class="outils">
<div class="surtitre">
<h3>C&ocirc;t&eacute; biblio</h3>
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<img alt="" src="https://www.reussir.fr/volailles/sites/aviculture/files/_RAV258_ENELV_TRUCASTUCES_NIV1TrucsAstucesvolailles-Couv.jpg" /><strong>Recueil de 33 astuces</strong> en poules pondeuses et volailles de chair r&eacute;alis&eacute; par la chambre d&rsquo;agriculture de Bretagne sera imprim&eacute; durant l&rsquo;&eacute;t&eacute; et disponible gratuitement&nbsp;sur le site&nbsp;synagri dans la rubrique &eacute;levage.

<p>&nbsp;</p>
</div>



La chambre d’agriculture de Bretagne a recueilli, dans un guide, les équipements et les aménagements mis au point par des éleveurs pour améliorer leurs conditions de travail. Voici une sélection des équipements qui facilitent le paillage et la préparation du bâtiment en volailles de chair.

Des astuces d’éleveurs pour faciliter le travail en volaille de chair

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<p>Une <a class="Hyperlink SCXW245206419 BCX9" href="https://www.soslrc.com/wp-content/uploads/2020/06/Bilan-synthe%CC%81tique-du-programme-Fev-2020.pdf" rel="nofollow noopener" target="_blank">&eacute;tude scientifique</a>&nbsp;parue&nbsp;en&nbsp;f&eacute;vrier 2020 &eacute;tablit que les causes de la d&eacute;gradation de la qualit&eacute; des eaux de rivi&egrave;re sont multifactorielles. Mais les producteurs de comt&eacute;, qui repr&eacute;sentent la principale activit&eacute; des bassins versants, ont une part de responsabilit&eacute; &eacute;lev&eacute;e. L'affaire a pris une dimension nationale quand <a href="https://www.lemonde.fr/videos/article/2020/07/27/pourquoi-le-comte-est-accuse-de-polluer-les-prairies-et-rivieres-de-franche-comte_6047374_1669088.html" target="_blank" rel="nofollow noopener"><em>Le Monde</em> en a fait un reportage</a>.</p>

<p><em>&laquo; Les consommateurs et citoyens qui nous visitent et prennent les sentiers de randonn&eacute;e se font une id&eacute;e de notre fa&ccedil;on de travailler ; ils voient que les enjeux environnementaux sont pris en compte par la fili&egrave;re &raquo;</em>, pointe Alain Mathieu, pr&eacute;sident du CIGC, l'interprofession du comt&eacute;.</p>

<h3>Les r&egrave;gles de l'AOP comt&eacute; int&egrave;grent la pr&eacute;servation du milieu naturel</h3>

<p>La fili&egrave;re comt&eacute; sait qu'elle travaille sur un sol karstique qui rend l'environnement fragile. Elle int&egrave;gre la pr&eacute;servation de la ressource en eau dans ses r&egrave;gles de production. <em>&laquo; Depuis 2015, il y a <strong>une limitation de la production laiti&egrave;re par hectare</strong>, ce qui est unique en Europe dans une AOP &raquo;</em>, rappelle Alain Mathieu.</p>

<p>Le<a href="https://www.reussir.fr/lait/la-filiere-comte-valide-des-mesures-complementaires-pour-le-futur-cahier-des-charges" target="_blank"> futur cahier des charges int&egrave;gre plusieurs points qui visent la qualit&eacute; de l'eau</a> : la limitation de la taille des fermes, les r&egrave;gles pour r&eacute;duire les exc&egrave;s de fertilisation, l'interdiction de la destruction chimique des prairies... Pour l'heure, le futur cahier des charges est entre les mains de l'Inao, avant validation par l'Union europ&eacute;enne.</p>

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<h2><strong>La qualité des rivières de Franche-Comté</strong> est dégradée depuis plusieurs années, et des associations de défense de l'environnement accusent l'élevage laitier en s'appuyant sur un rapport scientifique.</h2>

Le comté attaqué par des écologistes

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<p>En 2019, 1&thinsp;148 exploitations caprines sont certifi&eacute;es bio, soit 10&nbsp;% de plus qu&rsquo;en 2018. &Agrave; cela s&rsquo;ajoutent 132 &eacute;levages en conversion. Selon les derniers chiffres compil&eacute;s par l&rsquo;<a href="https://www.agencebio.org/vos-outils/les-chiffres-cles/" target="_blank" rel="nofollow noopener">Agence bio</a>, ces &eacute;levages totalisent plus de 87&thinsp;661 ch&egrave;vres, ce qui repr&eacute;sente pr&egrave;s de 10&nbsp;% du cheptel national. En 2010, seules 3&nbsp;% des ch&egrave;vres &eacute;taient bio.</p>

<p>Cette croissance observ&eacute;e sur la production caprine se retrouve dans toute l&rsquo;agriculture. Ce sont d&eacute;sormais 47&thinsp;200 producteurs qui sont certifi&eacute;s bio&nbsp;en France, 13&nbsp;% de plus qu&rsquo;en 2018. Avec 8,5&nbsp;% de la surface agricole nationale en bio, l&rsquo;espace consacr&eacute; au bio a doubl&eacute; en cinq ans, atteignant 2,3&nbsp;millions d&rsquo;hectares et pla&ccedil;ant la France au deuxi&egrave;me rang europ&eacute;en apr&egrave;s l&rsquo;Espagne.</p>

<h3>Chaque Fran&ccedil;ais d&eacute;pense&nbsp;en moyenne 180&nbsp;euros par an dans le bio</h3>

<p>Cette production est tir&eacute;e par une forte demande. &laquo;&nbsp;<em>&Agrave; quasiment 12&nbsp;milliards d&rsquo;euros en 2019, le march&eacute; bio repr&eacute;sente environ quatre fois le march&eacute; des smartphones ou deux fois le montant des exports de c&eacute;r&eacute;ales de la France&nbsp;</em>&raquo;, compare Philippe Henry, le pr&eacute;sident de l&rsquo;Agence bio. Pour m&eacute;moire, le march&eacute; de la bio n&rsquo;&eacute;tait que de 6,4&nbsp;milliards d&rsquo;euros en 2015. La grande distribution est de plus en plus pr&eacute;sente avec 55&nbsp;% des ventes contre 49&nbsp;% en 2019, laissant 11&nbsp;% &agrave; la vente directe, 28&nbsp;% aux magasins sp&eacute;cialis&eacute;s bios et 6&nbsp;% aux commer&ccedil;ants et artisans. Chaque Fran&ccedil;ais a d&eacute;pens&eacute; en moyenne 178&nbsp;euros dans le bio en 2019.</p>
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Les derniers chiffres publiés par l’Agence bio montrent, une fois de plus, la croissance insolente de la consommation et de la production biologique, en élevage caprin comme dans les autres productions.

Plus de 1 200 exploitations caprines engagées dans l’agriculture biologique


<p>Apr&egrave;s les tracteurs, les cl&ocirc;tures &eacute;lectriques, les citernes &agrave; fuel et &agrave; eau, les compteurs d'eau ou encore les stations m&eacute;t&eacute;o, l'internet des objets gagne les silos &agrave; grain. Objectif&nbsp;: surveiller &agrave; distance la temp&eacute;rature des lots, param&egrave;tre essentiel de la bonne conservation des c&eacute;r&eacute;ales et ol&eacute;o-prot&eacute;agineux.</p><p>D&eacute;velopp&eacute;es en partenariat avec Arvalis, les sondes Javelot sont autonomes en &eacute;nergie et ne requi&egrave;rent pas de connexion internet, gr&acirc;ce aux r&eacute;seaux bas d&eacute;bit, supports de l'internet des objets. Une appli mobile d&eacute;di&eacute;e ou un ordinateur connect&eacute; permettent de visualiser les relev&eacute;s et alertes des sondes, propos&eacute;es en plusieurs variantes. D&eacute;di&eacute;e au stockage &agrave; plat et install&eacute;e dans le tas de grains, la sonde monocapteur assure jusqu'&agrave; 12 points de mesure par jour. Pour les cellules, la sonde multicapteurs aligne plusieurs capteurs le long d'un c&acirc;ble, dont l'un positionn&eacute; dans t&ecirc;te &agrave; l'ext&eacute;rieur du silo. Javelot a &eacute;galement la capacit&eacute; de connecter les sondes verticales d&eacute;j&agrave; en place, qu'elles soient analogiques ou num&eacute;riques.</p><h2>Retour sur investissement</h2><p>A raison d'une sonde pour 100 t de grain, l'investissement s'&eacute;l&egrave;ve &agrave; moins de 300 euros, auxquels s'ajoute un abonnement mensuel de quelques dizaines d'euros. En optimisant la qualit&eacute; du stockage, les sondes connect&eacute;es engendrent potentiellement moins de r&eacute;factions, qui peuvent dans certains cas d&eacute;passer les 10 euros par tonne. Coupl&eacute;es &agrave; un capteur ext&eacute;rieur de temp&eacute;rature, les sondes permettent par ailleurs d'optimiser les p&eacute;riodes et les dur&eacute;es de ventilation. Cette aide au pilotage se traduit par des &eacute;conomies d'&eacute;nergie, la charge la plus importante en mati&egrave;re de stockage. Dernier point&nbsp;: l'am&eacute;lioration de la gestion de la ventilation laisse entrevoir un moindre recours aux insecticides, lesquels font l'objet de remises en question r&eacute;currentes, le tout sur fond de pression parasitaire grandissante, en lien avec le changement climatique.</p><h2>Les fourrages aussi</h2><p>Les grains ne sont pas seuls &agrave; m&eacute;riter la surveillance des producteurs. Les fourrages, et notamment le foin, exigent une attention d'autant plus grande que s'ajoutent, aux menaces de d&eacute;pr&eacute;ciation qualitative, des risques d'incendie. En effet, une humidit&eacute; excessive du fourrage est susceptible d'entrainer un d&eacute;part en sur-fermentation, s'accompagnant d'une mont&eacute;e en temp&eacute;rature. Au-del&agrave; 75&deg;C, l'apport d'oxyg&egrave;ne par courant d'air peut provoquer l'inflammation. Sur le m&ecirc;me principe que les sondes &agrave; grain, les sondes &agrave; fourrage transmettent les relev&eacute;s de temp&eacute;rature visualisables sur une appli mobile sinon sur ordinateur. Outre la pr&eacute;vention des incendies, elles permettent d'op&eacute;rer une s&eacute;lection qualitative des balles.</p>


Des sondes thermométriques connectées permettent de contrôler le stockage à distance et d’optimiser la ventilation des grains. Une assurance à bon compte, qui s’applique aussi aux fourrages.

Les sondes connectées veillent aux grains et fourrages

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<p><strong>Le colza est une culture particuli&egrave;rement vuln&eacute;rable aux limaces.</strong> Selon Terres Inovia, <strong>les attaques les plus pr&eacute;coces sont les plus dommageables</strong>, avec des plantes attaqu&eacute;es qui sont perdues ou d&eacute;finitivement handicap&eacute;es. Par exemple, des cotyl&eacute;dons trop largement entam&eacute;s ne permettent plus une bonne croissance. Les limaces peuvent s&rsquo;en prendre aussi bien aux graines en germination dans le sol qu&rsquo;aux hypocotyles, aux cotyl&eacute;dons et aux jeunes feuilles. <strong>Ce n&rsquo;est qu&rsquo;&agrave; partir du stade 3-4 feuilles que l&rsquo;on peut consid&eacute;rer que les pr&eacute;l&egrave;vements foliaires ne sont plus nuisibles au colza.</strong></p>

<div class="sequence">Lire aussi : <a href="https://www.reussir.fr/grandes-cultures/antilimace-une-rapidite-daction-variable-selon-les-conditions-et-les-produits" title="Antilimace&thinsp;: une rapidit&eacute; d&amp;#039;action variable selon les conditions et les produits">une rapidit&eacute; d'action variable des antilimaces selon les conditions et les produits</a></div>

<p>Des facteurs culturaux comme un sol argileux et motteux avec des r&eacute;sidus de cultures et un semis direct sont particuli&egrave;rement favorables au d&eacute;veloppement des limaces. A contrario, des passages de d&eacute;chaumeur d&eacute;truisent les individus et les pontes. Mais le facteur le plus important de d&eacute;veloppement est le climat, les limaces appr&eacute;ciant particuli&egrave;rement les conditions humides et douces.</p>

<div class="sequence">Lire aussi : <a href="https://www.terresinovia.fr/documents/20126/155905/tableau-antilimaces-colza-2020.pdf/f8864e2a-a257-55f3-dffc-38ab245ea3db?t=1591974252592" target="_blank" rel="nofollow noopener">Le tableau des antilimaces autoris&eacute;s sur colza (Terres Inovia)</a></div>
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Les colzas sont très fragiles face aux limaces. Il convient donc de bien estimer le risque et d'actionner les bons leviers pour limiter les dégâts.

Des colzas très exposés aux attaques de limaces

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<p>La technologie photovolta&iuml;que est tr&egrave;s simple &agrave; mettre en &oelig;uvre, par rapport &agrave; la m&eacute;thanisation, &agrave; l&rsquo;&eacute;olien ou &agrave; l&rsquo;hydraulique. Le d&eacute;lai de r&eacute;alisation du projet est tout &agrave; fait raisonnable. Il faut compter autour de dix-huit &agrave; vingt-quatre mois entre l&rsquo;id&eacute;e et la mise en service. Et une fois l&rsquo;installation en place, le temps de travail que l&rsquo;&eacute;leveur doit fournir se r&eacute;sume &agrave; cinq minutes par jour pour observer la production (ceci peut se faire par t&eacute;l&eacute;surveillance), et &agrave; une op&eacute;ration de maintenance &agrave; organiser en g&eacute;n&eacute;ral une fois par an. L&rsquo;investissement est aussi beaucoup plus s&eacute;curis&eacute; qu&rsquo;il y a dix ans, lors du &laquo;&nbsp;boom photovolta&iuml;que&nbsp;&raquo; des ann&eacute;es 2008 &agrave; 2010, m&ecirc;me s&rsquo;il existe encore sur le march&eacute; des acteurs peu scrupuleux.</p>

<p>Une tr&egrave;s grande proportion des centrales photovolta&iuml;ques install&eacute;es depuis 2010 par des &eacute;leveurs de bovins viande ont une puissance th&eacute;orique juste en dessous du plafond des 100 kWc. C&rsquo;est l&rsquo;effet seuil des tarifs de rachat de l&rsquo;&eacute;lectricit&eacute; sur vingt ans. Cela permet de b&eacute;n&eacute;ficier d&rsquo;un m&eacute;canisme de guichet&thinsp;: une fois le projet d&eacute;pos&eacute;, il est certain de b&eacute;n&eacute;ficier du tarif de rachat en vigueur &agrave; cette date. Pour une puissance sup&eacute;rieure &agrave; 100 kWC, un m&eacute;canisme d&rsquo;appel d&rsquo;offres&nbsp;s&rsquo;applique et le tarif est plus bas (8,28 c./kWh&nbsp;contre 11,19 actuellement en dessous de 100 kWc). Souvent, le b&acirc;timent est dimensionn&eacute; pour &ecirc;tre amorti le plus possible par la vente d&rsquo;&eacute;lectricit&eacute;. <em>"Cet effet seuil oriente la d&eacute;finition du projet,</em> explique Beno&icirc;t Mathieu, directeur d&rsquo;Agrisoleil (1). <em>Pour une puissance th&eacute;orique de 99,9 kWc, on a 570&nbsp;m2 de panneaux solaires, soit 580&nbsp;m2 sous la toiture au sud. Il s&rsquo;agit alors de trouver le meilleur compromis entre la production agricole et la production d&rsquo;&eacute;nergie"</em>. Le second param&egrave;tre qui contraint le projet est le co&ucirc;t de raccordement au r&eacute;seau. Il est en moyenne de 15&thinsp;000&nbsp;euros, mais peut varier de 5&thinsp;000&nbsp;&agrave; 25&thinsp;000 euros, apr&egrave;s application de la subvention de 40&nbsp;%.<em> </em>Ce point reste discriminant entre projets.</p>

<p>Le montant de l&rsquo;investissement pour cr&eacute;er une centrale photovolta&iuml;que est beaucoup moins &eacute;lev&eacute; qu&rsquo;il y a dix ans. Il a &eacute;t&eacute; divis&eacute; par un facteur de cinq ou six. Parall&egrave;lement, le prix des panneaux continue &agrave; ce jour de baisser r&eacute;guli&egrave;rement, en moyenne de 15&nbsp;% par an.</p>

<h3>Le march&eacute; se concentre sur des centrales de 100 kWc</h3>

<p>Le tarif de rachat de l&rsquo;&eacute;lectricit&eacute; sur vingt ans a lui aussi beaucoup baiss&eacute;, dans les m&ecirc;mes proportions et dans le m&ecirc;me temps &agrave; peu pr&egrave;s que le montant de l&rsquo;investissement. Il est revu chaque trimestre par la Commission de r&eacute;gulation de l&rsquo;&eacute;nergie, en fonction de la dynamique des cr&eacute;ations de centrales et des objectifs de production fix&eacute;s par l&rsquo;&Eacute;tat. En g&eacute;n&eacute;ral, il baisse, mais sur&nbsp;2018, pour des installations de moins de 100 kWc, il marque un palier autour des 11 centimes d&rsquo;euro par kWh (de 11,36 &agrave; 11,19 c./kWh). Pour autant, la rentabilit&eacute; d&rsquo;une centrale photovolta&iuml;que est quand m&ecirc;me moins &eacute;lev&eacute;e qu&rsquo;il y a dix ans &mdash; prime &agrave; ceux qui ont investi en 2008 &mdash; et avec le photovolta&iuml;que, on est sur une rentabilit&eacute; longue &agrave; venir. <em>&laquo;&nbsp;Dans le cas d&rsquo;une centrale de 99,9 kWc, le retour sur investissement n&rsquo;intervient pas, au mieux, avant la douzi&egrave;me&nbsp;ann&eacute;e de contrat&nbsp;&raquo;, </em>remarque Jean-Yves Carr&eacute; de la chambre d&rsquo;agriculture de Bretagne. Une donn&eacute;e qui peut varier quand m&ecirc;me selon le gisement solaire, selon que l&rsquo;on soit dans la moiti&eacute; Nord ou la moiti&eacute; Sud de la France.</p>

<p>Le photovolta&iuml;que est une &eacute;nergie privil&eacute;gi&eacute;e par les pouvoirs publics. La nouvelle Programmation pluriannuelle de l&rsquo;&eacute;nergie (PPE) a pour objectif un parc de production solaire photovolta&iuml;que multipli&eacute; par cinq &agrave; l&rsquo;horizon 2030. Les annonces de juin&nbsp;2018 laissent penser que les grandes unit&eacute;s photovolta&iuml;ques au sol seront favoris&eacute;es, mais les surfaces de toit d&eacute;tenues par les agriculteurs restent attractives pour les entreprises du secteur. Selon des chiffres de la FNSEA, 13&nbsp;% du parc photovolta&iuml;que fran&ccedil;ais est agricole, et il est r&eacute;parti sur environ 10&thinsp;000 b&acirc;timents.</p>

<h3>L&rsquo;autoconsommation, pas d&rsquo;actualit&eacute; en &eacute;levage bovins viande</h3>

<p><em>&laquo;&nbsp;Contrairement &agrave; d&rsquo;autres types d&rsquo;&eacute;levage, qui ont des besoins en &eacute;lectricit&eacute; importants et constants, comme l&rsquo;&eacute;levage laitier avec robot, l&rsquo;&eacute;levage de veaux de boucherie, l&rsquo;&eacute;levage de porcs, l&rsquo;autoconsommation de l&rsquo;&eacute;lectricit&eacute; produite n&rsquo;a pas d&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t aujourd&rsquo;hui en &eacute;levage bovins viande&nbsp;&raquo;, </em>estime Jean-Claude Moreau, de la chambre d&rsquo;agriculture de Vend&eacute;e. L&rsquo;avenir am&egrave;nera peut-&ecirc;tre aussi d&rsquo;autres opportunit&eacute;s aux &eacute;leveurs de bovins viande. D&rsquo;ici cinq ans a priori, de nouvelles batteries seront abordables et permettront d&rsquo;envisager de stocker l&rsquo;&eacute;lectricit&eacute; avant de la vendre au moment o&ugrave; la demande existe et rapporte le plus. La souscription de contrats de revente totale sera en effet propos&eacute;e par Enedis dans les trois prochaines ann&eacute;es, mais on ne sait pas comment le march&eacute; de l&rsquo;&eacute;lectricit&eacute; photovolta&iuml;que fonctionnera ensuite. Il sera probablement libre. La production d&rsquo;hydrog&egrave;ne &agrave; partir d&rsquo;&eacute;lectricit&eacute; photovolta&iuml;que, pour servir de carburant fabriqu&eacute; &agrave; la ferme, est une autre piste suivie par l&rsquo;Apepha (2) par exemple. Le process fonctionne d&eacute;j&agrave; &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle industrielle, mais il n&rsquo;y a pas de prototype d&eacute;velopp&eacute; &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle d&rsquo;un &eacute;levage. L&rsquo;agrivolta&iuml;sme, qui consiste &agrave; installer des panneaux solaires mobiles dans des champs (mara&icirc;chage, vigne, grandes cultures) mais aussi dans des p&acirc;turages, est &eacute;tudi&eacute; par l&rsquo;Inra de Montpellier et plusieurs entreprises. Cette technique n&rsquo;en est qu&rsquo;au d&eacute;but du stade exp&eacute;rimental.</p>

<p class="note">(1) Groupe mutualiste de 257 agriculteurs ayant environ 300 b&acirc;timents dans le Grand&nbsp;Ouest.(2) Association des agriculteurs producteurs d&rsquo;&eacute;lectricit&eacute; photovolta&iuml;que associ&eacute;s, n&eacute;e en 2012, rassemblant plus de 300 adh&eacute;rents. http://apepha.fr</p>

<p class="accroche">Le photovolta&iuml;que est une &eacute;nergie privil&eacute;gi&eacute;e par les pouvoirs publics</p>
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<h3 class="encadre">Attention avant de signer un contrat</h3>

<p class="encadre">Il est toujours pr&eacute;f&eacute;rable de r&eacute;aliser son installation photovolta&iuml;que avec son propre investissement. Si un op&eacute;rateur propose de financer lui-m&ecirc;me le b&acirc;timent et l&rsquo;installation, il y a lieu d&rsquo;&ecirc;tre tr&egrave;s vigilant sur les clauses du contrat. Il est conseill&eacute; avant tout engagement de faire relire le contrat par un juriste et de v&eacute;rifier qu&rsquo;il est bien sym&eacute;trique entre l&rsquo;&eacute;leveur, porteur du projet, et l&rsquo;entreprise.</p>
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<h2>V&eacute;rifier la qualit&eacute; de la prise de terre et l&rsquo;isolation des onduleurs</h2>

<p><strong>Au niveau des onduleurs, </strong>o&ugrave; le courant devient alternatif, un champ magn&eacute;tique, assez cons&eacute;quent, est g&eacute;n&eacute;r&eacute;. <em>"Il est important que les onduleurs soient install&eacute;s &agrave; l&rsquo;ext&eacute;rieur du b&acirc;timent si des animaux y sont log&eacute;s, dans l&rsquo;id&eacute;al &agrave; au moins dix m&egrave;tres d&rsquo;eux, </em>conseille Olivier Ranchy, g&eacute;obiologue &agrave; la chambre d&rsquo;agriculture des Pays de la Loire. <em>Une armoire &eacute;lectrique de qualit&eacute; garantira une bonne isolation. Surtout, la bonne efficacit&eacute; de la prise de terre est &agrave; faire v&eacute;rifier." </em>Les panneaux photovolta&iuml;ques pour leur part, cr&eacute;ent un courant continu, et le courant est conduit par des fils jusqu&rsquo;aux onduleurs. <strong>Il n&rsquo;y a pas d&rsquo;ondes &eacute;lectromagn&eacute;tiques.</strong> Les panneaux doivent reposer sur un bac acier pour leur &eacute;tanch&eacute;it&eacute;. Le sp&eacute;cialiste consid&egrave;re cependant, selon les principes g&eacute;n&eacute;raux de la g&eacute;obiologie, que loger des animaux sous des panneaux photovolta&iuml;ques <em>"n&rsquo;est pas le top"</em>. <em>"Les panneaux consomment l&rsquo;&eacute;nergie solaire, qui est en cons&eacute;quence moins diffus&eacute;e sur les animaux. Selon la cat&eacute;gorie d&rsquo;animaux, le temps qu&rsquo;ils passent en b&acirc;timent dans l&rsquo;ann&eacute;e, leur niveau sanitaire, cela peut affecter leur &eacute;quilibre &eacute;nerg&eacute;tique. Dans certaines situations, un effet sur l&rsquo;immunit&eacute;, la tol&eacute;rance au stress, est possible."</em> En &eacute;levage allaitant, ce type de probl&egrave;me n&rsquo;est pas document&eacute; &agrave; notre connaissance. Olivier Ranchy conseille de placer si c&rsquo;est possible les panneaux au-dessus des aires de passage des animaux (couloir d&rsquo;alimentation, contention&hellip;) plut&ocirc;t qu&rsquo;au-dessus des aires de couchage.</p>
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<div class="souspapier">
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<h2>La <strong>maintenance</strong> est un cheval de bataille</h2>

<p><strong>Le parc photovolta&iuml;que fran&ccedil;ais vieillit, </strong>dans le sens o&ugrave; &eacute;norm&eacute;ment de b&acirc;timents ont &eacute;t&eacute; &eacute;quip&eacute;s dans les ann&eacute;es 2008-2010, et arrivent au milieu de leur p&eacute;riode de contractualisation de vente d&rsquo;&eacute;lectricit&eacute; avec l&rsquo;&Eacute;tat.<em> "Une installation photovolta&iuml;que doit &ecirc;tre entretenue dans l&rsquo;optique de durer jusqu&rsquo;&agrave; quarante ans", </em>note Beno&icirc;t Mathieu d&rsquo;Agrisoleil. Les panneaux rel&egrave;vent d&rsquo;une technologie simple, et on ne constate pas de baisse de production sensible au cours des dix premi&egrave;res ann&eacute;es selon ce sp&eacute;cialiste. <em>"Il est important de suivre chaque centrale photovolta&iuml;que et de diagnostiquer les pertes de production inf&eacute;rieures &agrave; 1&nbsp;%. Ce sont sur ces aspects que la marge se constitue", </em>note-t-il.</p>

<p>Sur le site de l&rsquo;association Apepha, les adh&eacute;rents peuvent communiquer le relev&eacute; de leur production, ce qui leur permet en &eacute;change de comparer leurs r&eacute;sultats &agrave; celui d&rsquo;installations similaires.</p>

<p>Avec l&rsquo;&eacute;volution du climat, les producteurs s&rsquo;int&eacute;ressent d&rsquo;autre part, de plus en plus &agrave; l&rsquo;effet des fortes chaleurs sur la production d&rsquo;&eacute;lectricit&eacute;. <em>&laquo;&nbsp;Au-del&agrave; de 25&nbsp;&deg;C, la perte de production est de 0,4&nbsp;% par degr&eacute; suppl&eacute;mentaire. Ce ph&eacute;nom&egrave;ne est int&eacute;gr&eacute; dans les calculs pr&eacute;visionnels, mais nous avons pu observer que si le b&acirc;timent est bien ventil&eacute;, on &eacute;vite une bonne partie de cette perte de production&nbsp;&raquo;, </em>explique Jean-Yves Carr&eacute;.</p>

<p>On consid&egrave;re en g&eacute;n&eacute;ral que le lavage des panneaux est &agrave; r&eacute;aliser une fois par an. Cependant Agrisoleil conseille de ne le r&eacute;aliser qu&rsquo;en fonction des pertes de production chiffr&eacute;es. <em>"Certains b&acirc;timents n&rsquo;en ont pas besoin tous les ans."</em> Il peut &ecirc;tre int&eacute;ressant &agrave; l&rsquo;inverse de le faire plus fr&eacute;quemment qu&rsquo;une fois par an si beaucoup de poussi&egrave;res sont fabriqu&eacute;es &agrave; proximit&eacute; (par une fabrication d&rsquo;aliments &agrave; la ferme par exemple, le s&eacute;chage de c&eacute;r&eacute;ales, le paillage m&eacute;canis&eacute;, le passage des tracteurs l&rsquo;&eacute;t&eacute;, ou du fait d&rsquo;un toit en &eacute;cailles). <em>&laquo;&nbsp;Nous conseillons de faire appel &agrave; une entreprise sp&eacute;cialis&eacute;e qui dispose du mat&eacute;riel sp&eacute;cifique, s&eacute;curis&eacute; pour monter sur le toit et ne pas rayer les panneaux ni y d&eacute;poser de calcaire&nbsp;&raquo;, pr&eacute;cise Jean-Yves Carr&eacute;.</em></p>
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<h2>&laquo;&nbsp;Que faire de l&rsquo;&eacute;lectricit&eacute; dans dix ans &agrave; la <strong>fin des contrats</strong>&thinsp;<strong>?&nbsp;&raquo;</strong></h2>

<p class="chapo"><strong>&Agrave; l&rsquo;EARL de Kermaharit dans le Finist&egrave;re,</strong> dans une dizaine d&rsquo;ann&eacute;es, les contrats de revente totale de l&rsquo;&eacute;lectricit&eacute; seront termin&eacute;s. Les &eacute;leveurs commencent d&eacute;j&agrave; &agrave; sonder plusieurs pistes pour le devenir de leurs panneaux.</p>

<p>Guy Kergoat et sa femme &eacute;l&egrave;vent une quarantaine de Salers et produisent des volailles de chair &agrave; Pleyber-Christ, sur 50 hectares, dans le Finist&egrave;re. En 2009, puis en 2011, deux unit&eacute;s photovolta&iuml;ques ont &eacute;t&eacute; install&eacute;es sur des b&acirc;timents d&eacute;j&agrave; existants, pour une production totale de 99 kWc. <em>&laquo;&nbsp;&Agrave; l&rsquo;&eacute;poque, nous n&rsquo;avions pas trouv&eacute; de bonne solution pour utiliser la chaleur pour chauffer les poulaillers. Nous avons opt&eacute; pour un contrat de revente totale de l&rsquo;&eacute;lectricit&eacute; sur vingt ans&nbsp;&raquo;, </em>explique Guy Kergoat. Les panneaux fonctionnent tr&egrave;s bien. <em>&laquo;&nbsp;Nous n&rsquo;avons eu aucun probl&egrave;me technique, et la production est un peu sup&eacute;rieure &agrave; ce qui est pr&eacute;vu. L&rsquo;ann&eacute;e 2018 sera probablement l&rsquo;une des meilleures.&nbsp;&raquo;</em></p>

<p>Les &eacute;leveurs r&eacute;fl&eacute;chissent d&rsquo;ores et d&eacute;j&agrave; &agrave; la suite. <em>&laquo;&nbsp;Quels types de contrat seront propos&eacute;s&nbsp;dans dix ans&thinsp;? Seront-ils int&eacute;ressants&thinsp;? C&rsquo;est impossible de le savoir par anticipation. Utiliser sur la ferme l&rsquo;&eacute;lectricit&eacute; que nous produisons nous int&eacute;resse.&nbsp;&raquo;</em> Guy Kergoat et sa femme ont d&eacute;j&agrave; organis&eacute; leur &eacute;levage pour &ecirc;tre autonomes en fourrages, ils ont aussi fait des efforts pour r&eacute;duire le plus possible les consommations de carburant. Utiliser leur propre &eacute;lectricit&eacute; permettrait d&rsquo;aller plus loin dans cette d&eacute;marche. Les besoins en &eacute;lectricit&eacute; pour le troupeau Salers sont bien faibles. Les poulaillers sont en ventilation statique, la consommation d&rsquo;&eacute;lectricit&eacute; pour ces b&acirc;timents n&rsquo;est donc pas stable dans le temps. La piste du s&eacute;chage en grange, en investissant en commun avec d&rsquo;autres &eacute;leveurs, leur pla&icirc;t. Guy Kergoat et sa femme travaillent d&eacute;j&agrave; en Cuma int&eacute;grale avec chauffeur. Une autre voie &agrave; l&rsquo;&eacute;tude est celle d&rsquo;utiliser l&rsquo;&eacute;lectricit&eacute; pour produire du gaz ou de l&rsquo;hydrog&egrave;ne comme carburant pour les v&eacute;hicules de l&rsquo;&eacute;levage.</p>

<p>L&rsquo;autre question qui se pose aux &eacute;leveurs est celle du devenir des panneaux au moment de leur d&eacute;part en retraite. Vaut-il mieux cr&eacute;er une soci&eacute;t&eacute; pour sortir le photovolta&iuml;que de l&rsquo;exploitation, et conserver cette production pour leur retraite&thinsp;? Ou valoriser la reprise de leur exploitation avec cette production d&rsquo;&eacute;nergie&thinsp;? Une &eacute;tude est &agrave; r&eacute;aliser.</p>
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Produire une énergie décarbonée tout en finançant la construction d’un bâtiment, c’est l’opportunité qu’offre le photovoltaïque aujourd’hui aux éleveurs de bovins viande. Cette technologie nécessite peu de temps de travail, et elle est désormais très simple à mettre en œuvre.

Photovoltaïque, une énergie simple à mettre en œuvre


<p>Maladie connue depuis longtemps, toujours pr&eacute;sente, la cysticercose ou ladrerie bovine fait l'objet d'un d&eacute;pistage codifi&eacute; afin de rompre le cycle de contamination bovin-homme.</p><h2><strong>Un cycle bovin-homme</strong></h2><p>La contamination des bovins se fait par ingestion d'&oelig;ufs de T&aelig;nia saginata lib&eacute;r&eacute;s en tr&egrave;s grand nombre dans l'environnement &agrave; partir de personnes h&eacute;bergeant des vers solitaires. Les &oelig;ufs &eacute;closent dans le tube digestif des bovins et lib&egrave;rent de petites larves qui vont se localiser dans les muscles avec des zones d'&eacute;lection : myocarde, muscles masticateurs, langue, paroi musculeuse de l'&oelig;sophage ou diaphragme. Chaque larve prend la forme d'un grain de riz (2 x 6-8 mm), de coloration ros&eacute;e, dispos&eacute; entre les fibres musculaires. Ce type de larve, appel&eacute; cysticerque, est form&eacute; en 3 mois apr&egrave;s ingestion de l'&oelig;uf de T. saginata. La pr&eacute;sence de cysticerques n'a pas de r&eacute;percussion, ni sur l'&eacute;tat g&eacute;n&eacute;ral, ni sur la croissance des jeunes bovins. L'&eacute;leveur ne s'en rend donc pas compte.</p><h2><strong>Une zoonose, le t&aelig;niasis, un &laquo;&nbsp;ver solitaire&nbsp;&raquo; de 5 &agrave; 10 m de long</strong></h2><p>L'Homme peut h&eacute;berger 2 esp&egrave;ces de t&eacute;nias, T. saginata &agrave; partir du bovin et T. solium &agrave; partir de porc. Il s'infeste en consommant de la viande crue ou peu cuite. En 3 mois, la forme adulte du t&aelig;niaest form&eacute;e dans l'intestin gr&ecirc;le, T. saginata atteignant la taille de 5 &agrave; 10 m&egrave;tres. Des segments de 1 cm sont &eacute;limin&eacute;s par voie anale, chacun contenant des milliers d'&oelig;ufs tr&egrave;s r&eacute;sistants et directement infestants pour les bovins. Ces &oelig;ufs peuvent souiller la p&acirc;ture, le fourrage ou l'eau de boisson. Le nombre de t&aelig;niasis humains avoisinerait les 100.000 cas annuels. Ces renseignements constituent un &eacute;l&eacute;ment privil&eacute;gi&eacute; dans le cadre de l'information sur la cha&icirc;ne alimentaire (ICA) relative &agrave; la cysticercose (cf. illustration et article du 25/07/2018). Lors de cas group&eacute;s de cysticercose bovine, une enqu&ecirc;te peut &ecirc;tre diligent&eacute;e dans l'exploitation d'origine.</p><h2><strong>Un dispositif g&eacute;n&eacute;ral de lutte bas&eacute;e sur la rupture du cycle</strong></h2><p>II n'existe aucun traitement de cette maladie sur le bovin. Casser le cycle de la cysticercose implique un contr&ocirc;le sanitaire des viandes pour &eacute;viter l'infestation humaine mais &eacute;galement prot&eacute;ger les bovins de la contamination par des &oelig;ufs de T&aelig;nia saginata. Cela passe par une sensibilisation des &eacute;leveurs et des autres usagers de la nature (chasseurs, randonneurs, ramasseurs de champignon...) au risque qu'ils font courir s'ils d&eacute;f&egrave;quent dans un pr&eacute;. Cela n&eacute;cessite &eacute;galement le d&eacute;pistage et le traitement des personnes parasit&eacute;es, notamment les &eacute;leveurs. Pour les bovins, il faut limiter l'acc&egrave;s aux p&acirc;tures ou aux fourrages provenant de zones &agrave; risques (p&acirc;tures avec dispersion du contenu de fosses septiques, &agrave; proximit&eacute; des voies ferr&eacute;es ou des routes tr&egrave;s fr&eacute;quent&eacute;es) et &eacute;viter l'abreuvement des animaux avec des eaux infest&eacute;es.</p><h2><strong>Un arbre de d&eacute;cision pour les viandes ladres pr&eacute;vu par arr&ecirc;t&eacute;</strong></h2><p>La recherche de la cysticercose &agrave; l'abattoir est r&eacute;alis&eacute;e syst&eacute;matiquement sur les bovins. L'inspection post-mortem s'effectue avec un examen visuel, palpations et, &eacute;ventuellement, incisions sur les lieux d'&eacute;lection des cysticerques&nbsp;:</p><ul><li>Mass&eacute;ters externes (deux incisions parall&egrave;les &agrave; la mandibule de chaque c&ocirc;t&eacute;) et internes, sauf pour les bovins de moins de 6 semaines.</li><li>Langue et &oelig;sophage (examen visuel et palpations).</li><li>C&oelig;ur (examen visuel et palpations, une incision longitudinale).</li><li>Diaphragme (examen visuel).</li></ul><p>Une carcasse atteinte de cysticercose est celle dans laquelle est d&eacute;cel&eacute; un cysticerque vivant ou en voie de d&eacute;g&eacute;n&eacute;rescence, ou une l&eacute;sion calcifi&eacute;e qu'il n'est pas possible de rapporter avec certitude &agrave; une autre cause que la cysticercose. La d&eacute;couverte de telles l&eacute;sions entra&icirc;ne obligatoirement la consigne des viandes, c'est-&agrave;-dire de la carcasse et des abats rouges (c&oelig;ur, langue, &oelig;sophage, t&ecirc;te), puis un examen approfondi (imm&eacute;diat ou apr&egrave;s r&eacute;frig&eacute;ration dans le local de consigne).</p><h2><strong>Un examen approfondi &laquo;&nbsp;renforc&eacute;&nbsp;&raquo; lors de suspicion</strong></h2><p>Cet examen approfondi de la carcasse repose sur des contr&ocirc;les visuels, des palpations et des incisions obligatoires, ainsi que d'&eacute;ventuelles incisions compl&eacute;mentaires. L'examen approfondi a pour but d'appr&eacute;cier le niveau d'infestation de la carcasse (discr&egrave;te ou massive) et de rechercher des cysticerques vivants car ils sont infestants. Il comprend en particulier un examen visuel approfondi des lieux d'&eacute;lection (mass&eacute;ters, langue, &oelig;sophage, c&oelig;ur), ainsi que des hampes et de l'onglet. Le c&oelig;ur, lieu d'&eacute;lection pr&eacute;f&eacute;rentiel de la<sup> </sup>cysticercose et site de d&eacute;tection particuli&egrave;rement efficace des larves, fait l'objet de sections en quatre parties au moins de fa&ccedil;on &agrave; multiplier les surfaces d'examen.</p><p>L'examen approfondi comprend &eacute;galement le contr&ocirc;le visuel de toutes les surfaces musculaires visibles, notamment &agrave; proximit&eacute; des insertions osseuses et des apon&eacute;vroses.</p><h2><strong>Un assainissement par le froid ou une saisie totale</strong></h2><p>Lorsque l'infestation de la carcasse est discr&egrave;te (inf&eacute;rieure &agrave; un cysticerque vivant ou en voie de d&eacute;g&eacute;n&eacute;rescence, ou &agrave; une l&eacute;sion calcifi&eacute;e par dm&sup2;), les organes ou les parties de carcasse porteurs des l&eacute;sions sont saisis &agrave; l'abattoir ou &agrave; l'atelier de d&eacute;coupe. Le reste de la carcasse peut &ecirc;tre assaini par le froid (temp&eacute;rature inf&eacute;rieure ou &eacute;gale &agrave; 10&deg;C &agrave; c&oelig;ur, 10 jours minimum). En revanche, lorsqu'il a &eacute;t&eacute; mis en &eacute;vidence, en quel lieu que ce soit, plus d'une l&eacute;sion par dm&sup2;, la carcasse est retir&eacute;e de la consommation humaine dans sa totalit&eacute;. Le v&eacute;t&eacute;rinaire officiel de l'abattoir s'assure de la transmission &agrave; l'exploitant du secteur alimentaire qui a envoy&eacute; l'animal, de l'information de la pr&eacute;sence d'une ou de plusieurs larves de cysticerques dans les viandes. Le motif port&eacute; sur le certificat de saisie sera &laquo;&nbsp;cysticercose musculaire g&eacute;n&eacute;ralis&eacute;e&nbsp;&raquo;, &laquo;&nbsp;cysticercose musculaire localis&eacute;e, forme d&eacute;g&eacute;n&eacute;r&eacute;e&nbsp;&raquo; ou &laquo;&nbsp;cysticercose musculaire localis&eacute;e, forme vivante&nbsp;&raquo;.</p><h2><strong>La mutuelle sanitaire GDS Creuse et le FAR Nouvelle-Aquitaine</strong></h2><p>Depuis des ann&eacute;es, GDS Creuse indemnisait ses adh&eacute;rents pour cysticercose et tiquetage. Depuis le 01/01/2019, la mutuelle sanitaire fait une prise en charge de 20 % des pertes li&eacute;es &agrave; 7 motifs de saisie, dont la cysticercose, qui peut &ecirc;tre compl&eacute;t&eacute;e par l'indemnisation FAR (cf. article du 29/07/2020). Pour tout renseignement sur le FAR, contactez INTERBEV Nouvelle-Aquitaine (far@interbev-nouvelleaquitaine.fr ou au 05 57 85 40 10). En cas de saisie d'abattoir, vous pouvez &eacute;changer avec votre v&eacute;t&eacute;rinaire pour comprendre le motif de saisie et voir si des mesures sont &agrave; mettre en place, ou vous rapprocher de nos services. Dans la continuit&eacute; de notre s&eacute;rie, le prochain article sera consacr&eacute; au tiquetage musculaire.</p>


La cysticercose ou ladrerie bovine est due à la présence de larves de cestodes dans la musculature. Ces larves appartiennent à l'espèce Tænia saginata, qui, à l'état adulte, est parasite de l'intestin grêle de l'homme (T. saginata est souvent dénommé « ver solitaire »).

La cysticercose ou ladrerie bovine : une zoonose sous haute surveillance


<p>Le feuilleton &agrave; rallonge des <strong>arr&ecirc;t&eacute;s anti-pesticides</strong> a mis en &eacute;vidence l'&eacute;mergence d'un nouvel acteur dans le d&eacute;bat soci&eacute;tal autours des produits phytosanitaires. &Agrave; l'&eacute;chelle de la commune ou de l'intercommunalit&eacute;, <strong>les collectivit&eacute;s</strong> vont prendre un poids de plus en plus important dans l'orientation des pratiques agricoles sur leur territoire. Si les arr&ecirc;t&eacute;s anti-pesticides ont surtout eu un effet m&eacute;diatique, un autre outil prend de l'ampleur et pourrait concerner &agrave; terme plusieurs milliers d'hectares. Le <strong>bail rural environnemental (BRE)</strong>, ainsi qu'il se nomme, existe depuis 2006. La commune d'Ohain, dans le d&eacute;partement du Nord, illustre bien ce ph&eacute;nom&egrave;ne&nbsp;: apr&egrave;s avoir pris un arr&ecirc;t&eacute; anti-pesticides, son maire a d&eacute;cid&eacute; de passer les 30 hectares d&eacute;tenus par la commune en BRE, comme l'a rapport&eacute; la Voix du Nord le 11 mars 2020.</p><p>Concr&egrave;tement, le principe de cet outil repose sur l'inclusion de <strong>crit&egrave;res environnementaux</strong> dans un bail rural classique. En contrepartie, le bailleur propose un fermage inf&eacute;rieur &agrave; la fourchette permise par l'indice national. Les crit&egrave;res sont multiples, diversifi&eacute;s et peuvent &ecirc;tre plus ou moins contraignants pour le fermier. Dans certains cas, ils sont co-construits avec la profession agricole pour prendre en compte ses contraintes. Il s'agit par exemple du non-retournement des prairies, de la sauvegarde d'une mare ou d'une haie sur la parcelle, voire d'une<strong>&nbsp;labellisation en HVE</strong> ou en agriculture biologique. Certains crit&egrave;res peuvent &ecirc;tre assez originaux, comme &laquo;&nbsp;la pr&eacute;servation des races locales&nbsp;&raquo;.</p><h2>Une mani&egrave;re de garder la main sur le foncier agricole</h2><p>En 2019, la M&eacute;tropole europ&eacute;enne Lilloise (MEL) a vot&eacute; une d&eacute;lib&eacute;ration pour recenser le foncier agricole qu'elle d&eacute;tenait et p&eacute;renniser sa fonction agricole. <em>&laquo;&nbsp;Par exemple, autour de Villeneuve d'Ascq, il reste du foncier acquis au moment de la construction de la ville. Certains agriculteurs sont encore concern&eacute;s par des contrats pr&eacute;caires. Sur ces zones, nous allons refaire des baux ruraux &agrave; longue dur&eacute;e mais y adossant des crit&egrave;res environnementaux&nbsp;&raquo;</em>, explique M&eacute;lanie Lotte, charg&eacute;e de mission agriculture durable - d&eacute;veloppement territorial au sein de la collectivit&eacute;.</p><p>Si la m&eacute;tropole lilloise n'imposera pas ce changement aux fermiers qui ont d&eacute;j&agrave; des baux ruraux en bonne et due forme, certains de ces agriculteurs contactent la collectivit&eacute; de mani&egrave;re spontan&eacute;e pour b&eacute;n&eacute;ficier d'un BRE et de la <strong>r&eacute;duction de fermage</strong> qui en d&eacute;coule. &Agrave; terme, les baux ruraux environnementaux pourraient &ecirc;tre &eacute;tendus aux 713 hectares de foncier agricole d&eacute;tenu par la MEL.</p><p>Sur la m&ecirc;me id&eacute;e de flou entourant les baux actuels, le d&eacute;partement de Loire-Atlantique a attribu&eacute; 32 baux ruraux environnementaux pour une surface de 600 hectares sur l'ancienne ZAD de Notre-Dame des Landes.</p><p>Si la politique de ces collectivit&eacute;s donne une id&eacute;e de l'ampleur que pourrait prendre les BRE, impossible aujourd'hui de faire un chiffrage exhaustif des surfaces concern&eacute;es par les crit&egrave;res environnementaux, faute de recensement. <em>&laquo;&nbsp;Actuellement, il n'y a pas d'observatoire de l'&eacute;volution de ce type bail, mais c'est une mission dont pourrait se charger la Safer, en lien avec ses partenaires agricoles&nbsp;&raquo;</em>, indique Christophe Maillet, directeur des &eacute;tudes du groupe Safer. Selon lui, de plus en plus de collectivit&eacute;s s'int&eacute;ressent &agrave; ce m&eacute;canisme et l'outil se d&eacute;mocratise. <em>&laquo;&nbsp;Aujourd'hui, quand une collectivit&eacute; utilise un BRE pour installer un mara&icirc;cher bio en p&eacute;ri-urbain, il n'y a plus d&eacute;bat&nbsp;&raquo;</em>, ajoute-t-il.</p><h2>Des acquisitions autour des zones de captage</h2><p>Si la m&eacute;tropole lilloise et le d&eacute;partement de Loire-Atlantique mettent en place des BRE sur des zones d&eacute;j&agrave; en leur possession, d'autres collectivit&eacute;s ou organismes poussent la d&eacute;marche jusqu'&agrave; acheter des terres afin d'y installer des baux ruraux environnementaux. Il s'agit g&eacute;n&eacute;ralement de <strong>zones de captage d'eau potable</strong> o&ugrave; la ressource doit &ecirc;tre prot&eacute;g&eacute;e via la mise en place de pratiques agricoles durables. L'exemple le plus embl&eacute;matique et peut-&ecirc;tre le plus ancien concerne la r&eacute;gie des eaux de Paris. Depuis 1995, l'organisme m&egrave;ne une politique amiable d'achat de terre et a d&eacute;j&agrave; acquis 191 hectares via une convention avec la Safer.</p><p>Plus r&eacute;cemment, le syndicat d'eau du d&eacute;partement de la Vienne a mis en place une politique similaire autour de ses 15 secteurs de captages prioritaires. Deux zones d'environ 70 hectares ont d&eacute;j&agrave; &eacute;t&eacute; acquises sur les communes d'Availles-Limouzine et-Curzay sur-Vonne. <em>&laquo;&nbsp;Ce sont des agriculteurs qui partaient en retraite qui nous ont contact&eacute;s car ils savaient qu'on leur donnerait un bon prix. L'objectif est de garder des prairies sur ces zones et donc de maintenir l'&eacute;levage en rendant le foncier accessible&nbsp;&raquo;</em>, explique Lydie Blanchet, animatrice ressource territoriale Eaux de Vienne.</p><h2></h2><p>Mais il existe des endroits o&ugrave; certaines acquisitions de terre ont d&eacute;j&agrave; g&eacute;n&eacute;r&eacute; des conflits. C'est le cas de la commune de Nort-sur-Erdre, en Loire-Atlantique. La collectivit&eacute; s'est positionn&eacute;e pour acheter 1,8 hectare de terres agricoles sur les champs captants que le fermier en place voulait &eacute;galement acqu&eacute;rir. La FNSEA 44 s'est fortement mobilis&eacute;e en mars dernier pour exprimer son d&eacute;saccord. <em>&laquo;&nbsp;Ce n'est qu'un d&eacute;but, ils veulent acheter les 2 400 hectares du p&eacute;rim&egrave;tre de captage&nbsp;&raquo;,</em> s'inqui&egrave;te Nicolas Favry, pr&eacute;sident de la section syndicale locale. Il s'&eacute;tonne de la strat&eacute;gie de la commune alors que de nombreuses actions pour la qualit&eacute; de l'eau sont d&eacute;j&agrave; mises en place par les agriculteurs. <em>&laquo;&nbsp;S'il y avait vraiment urgence et qu'on nous expropriait pour que les terres ne soient plus cultiv&eacute;es, on pourrait comprendre. Mais l&agrave;, ils ach&egrave;tent les terres et ils nous laissent en place sans rien changer, &ccedil;a n'a pas de sens&nbsp;&raquo;</em>, s'exclame-t-il.</p><p>Ce ph&eacute;nom&egrave;ne d'acquisition du foncier agricole pour installer des baux ruraux environnementaux pourrait s'amplifier &agrave; l'avenir. La loi N&deg;2019-1461 du 27 d&eacute;cembre 2019 instaure ainsi un nouveau<strong>&nbsp;droit de pr&eacute;emption</strong> des collectivit&eacute;s pour la pr&eacute;servation des ressources en eau destin&eacute;es &agrave; la consommation humaine sur du foncier agricole. <em>&laquo;&nbsp;Cette loi vient en concurrence directe avec les outils de m&eacute;diation et de ma&icirc;trise du foncier par les Safer,</em> indique Christophe Maillet. <em>M&ecirc;me si elles d&eacute;tiennent un droit de pr&eacute;emption, leurs interventions se font dans 90% des surfaces acquises &agrave; l'amiable et permettent d'engager une r&eacute;elle concertation entre collectivit&eacute;s et profession agricole, dans le cadre d'une gouvernance fonci&egrave;re partag&eacute;e entre tous les acteurs du monde rural&nbsp;&raquo;.</em></p>



Sous l’effet de la pression sociétale sur le sujet des produits phytosanitaires, certaines collectivités commencent à s’intéresser aux baux ruraux environnementaux (BRE) pour maîtriser les pratiques agricoles sur leur territoire. Un phénomène qui s’avère d’autant plus important sur les zones de captage d’eau potable.


Les collectivités friandes de baux environnementaux


<p>Le concours rev&ecirc;t une forme particuli&egrave;re cette ann&eacute;e en raison des conditions sanitaire. C'est &agrave; huis clos, le vendredi 7 ao&ucirc;t 2020, au sein de la mairie de Besse-en-Chandesse qu'une soixantaine de fromages a &eacute;t&eacute; jug&eacute;e. Cette 19&egrave;me &eacute;dition, exceptionnellement, a r&eacute;compens&eacute; uniquement les producteurs fermiers, mettant ainsi en valeur le savoir-faire producteur fermier/affineur. Ils ont &eacute;t&eacute; soumis &agrave; l'&oelig;il expert d'un jury pr&eacute;sid&eacute; par Xavier Beaudiment, chef doublement &eacute;toil&eacute; du restaurant Le Pr&eacute; de Durtol.</p><p>Aspect du fromage dans sa forme et sa cro&ucirc;te, texture de la p&acirc;te et go&ucirc;t, une multitude de crit&egrave;res ont &eacute;t&eacute; &eacute;valu&eacute;s par des jur&eacute;s form&eacute;s et entrain&eacute;s (professionnels de la fili&egrave;re encore en activit&eacute; ou &agrave; la retraite pour certains, ou consommateurs avertis).</p><h2>Paroles de chef &eacute;toil&eacute;</h2><p>Sur les 66 fromages en comp&eacute;tition, 10 fromages sont pass&eacute;s au crible, sous l'&oelig;il avis&eacute; et rigoureux de Xavier Beaudiment, accompagn&eacute; pour l'occasion de St&eacute;phane Mallet, son ma&icirc;tre d'h&ocirc;tel et responsable du service des fromages.</p><p>"&nbsp;J'ai pris beaucoup de plaisir &agrave; participer &agrave; ce concours m&ecirc;me si la d&eacute;cision finale n'a pas &eacute;t&eacute; facile &agrave; prendre. Nous &eacute;tions cinq dans le jury final, c'est vraiment une d&eacute;cision coll&eacute;giale. Pour ma part, j'ai d&eacute;fendu la position du go&ucirc;t. Les deux saint-nectaire que j'ai mis en favoris sont arriv&eacute;s dans les trois premiers. J'en suis d'autant plus content.&nbsp;" confie le chef doublement &eacute;toil&eacute;.</p><aside class="factbox">
    <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
    <p>1er prix : Gaec de Brion Haut &agrave; Compains (63) affin&eacute; par la Fromagerie Soron.2er prix: Gaec du Puy de Montenard &agrave; Saulzet-le-Froid (63) affin&eacute; par France Frais Auvergne.3&egrave;me prix: Gaec des Sonailles &agrave; Valbeleix (63) affin&eacute; par Vaissaire Papon.4&egrave;me prix: Gaec de Broslier &agrave; Valbeleix (63) affin&eacute; par France Frais Auvergne.5&egrave;me prix: Gaec de Boursou &agrave; Saint-Gen&egrave;s-Champespe (63) affin&eacute; par Fromagerie Jaubert.6&egrave;me prix: Philippe Grampeyre &agrave; Besse (63) affin&eacute; par Les Fromageries Occitanes.7&egrave;me prix: Gaec de Rimat &agrave; Chastreix (63) affin&eacute; par Les Fromageries Occitanes.8&egrave;me prix: St&eacute;phane Chazalon &agrave; Valbeleix (63) affin&eacute; par Fromagerie Jaubert.9&egrave;me prix: Gaec de Lambres &agrave; Saint-Nectaire (63) affin&eacute; par SAS Bois Joli.10&egrave;me prix: Gaec de Chautignat &agrave; Murol (63) affin&eacute; &agrave; la ferme.</p>
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Chaque année, l'Interprofession Saint-nectaire organise le concours national du fromage tenu à huis clos cette année en raison des conditions sanitaires.


66 fromages Saint-nectaire font leur concours national à huis clos


<p>Le monde d'apr&egrave;s dans la fili&egrave;re du maigre ressemble bigrement &agrave; celui d'avant... : le sc&eacute;nario se r&eacute;p&egrave;te inlassablement avec des cours des broutards d&eacute;grad&eacute;s en ce d&eacute;but de campagne alors m&ecirc;me qu'une nouvelle fois, les indicateurs de march&eacute; transalpins sont au vert. Les flux commerciaux vers l'Italie restent dynamiques, la consommation dans la p&eacute;ninsule se tient, les ateliers d'engraissement ne sont pas limit&eacute;s par une jauge Covid... et le prix du JB (jeune bovin) &agrave; Mod&egrave;ne affiche 4,14 &euro; du kilo quand les JB engraiss&eacute;s dans l'Hexagone ne d&eacute;passent pas les 3,79 &euro;/kg.&nbsp;</p><h2>"De la place dans les camions &agrave; 16&#8200;F, pas &agrave; 18&#8200;F"</h2><p>&Agrave; l'amont de cette fili&egrave;re historique franco-italienne, dans le bassin allaitant, pas de crise de surproduction. Au contraire&nbsp;: la d&eacute;capitalisation du cheptel enclench&eacute;e depuis trois ans a apur&eacute; les effectifs. Selon les lois de l'offre et la demande, les cours du broutard devraient donc rester fermes.</p><p>Il n'en est rien puisque les m&acirc;les crois&eacute;s de 350 &agrave; 400 kg atteignent p&eacute;niblement les 2,44 &euro;/kg. "Bizarrement, &agrave; 18 F (2,74 &euro;, NDLR), il n'y a pas de places dans les abattoirs italiens, mais &agrave; 16 F, il y en a et les camions partent&nbsp;!", s'agace &Eacute;ric Fabre, membre de la section bovine de la FDSEA qui tenait mardi 18 ao&ucirc;t un bureau commun avec le groupe viande des Jeunes Agriculteurs. Ordre du jour&nbsp;: "Une situation alarmante sur le march&eacute; du maigre avec des prix en berne, en complet d&eacute;calage avec la situation de la fili&egrave;re qui ne justifie absolument pas les prix pratiqu&eacute;s en ferme", abonde Jo&euml;l Piganiol, pr&eacute;sident de la FDSEA et &eacute;leveur limousin. S'il conc&egrave;de &agrave; cette &eacute;poque de l'ann&eacute;e une traditionnelle baisse saisonni&egrave;re, cette derni&egrave;re n'a rien &agrave; voir avec le d&eacute;crochage constat&eacute;.</p><p>"Tout &ccedil;a alors qu'on a une fili&egrave;re extr&ecirc;mement bien organis&eacute;e puisqu'elle s'est concentr&eacute;e avec plus que quatre op&eacute;rateurs qui g&egrave;rent les flux franco-italiens, d&eacute;crit Mathieu Th&eacute;ron, pr&eacute;sident des JA 15 et co-responsable national du groupe viande JA. Avec, qui plus est, une organisation logistique sans faille, parfaitement adapt&eacute;e. Malgr&eacute; tout, la variable d'ajustement tarifaire reste l'&eacute;leveur naisseur&nbsp;!"</p><p>Une strat&eacute;gie que le jeune syndicaliste a d&ucirc; mal &agrave; comprendre&nbsp;: "Dans un contexte o&ugrave; le cheptel allaitant est en d&eacute;croissance, o&ugrave; nombre d'&eacute;leveurs se posent des questions sur la p&eacute;rennit&eacute; de leur exploitation, pourquoi ces structures, qu'elles soient priv&eacute;es ou coop&eacute;ratives, ne se battent-elles pas pour revaloriser le prix du broutard au lieu de cette strat&eacute;gie perdant-perdant&nbsp;? Tout le monde aurait &agrave; y gagner &agrave; vendre plus cher."</p><p>Autour de la table, tous mettent en avant le rapport de force en th&eacute;orie favorable aux animaux maigres tricolores&nbsp;: "Du fait du d&eacute;couplage des aides Pac en Irlande, il y a beaucoup moins d'animaux pour l'export, idem en Pologne qui a mis en place une politique d'engraissement et dont l'offre de maigre s'est tarie. Aujourd'hui, l'Italie reste plus que jamais d&eacute;pendante de l'approvisionnement fran&ccedil;ais", analyse Jo&euml;l Piganiol.</p><h2>Une explication s'impose...</h2><p>Pas question donc pour les responsables syndicaux cantaliens de cautionner un tel d&eacute;vissage&nbsp;: "Les &eacute;leveurs cantaliens s'associent &agrave; l'initiative du Berceau des races &agrave; viande qui souhaite rencontrer fin ao&ucirc;t les op&eacute;rateurs de la fili&egrave;re en relation avec la F&eacute;d&eacute;ration nationale bovine, FNB qui va porter des r&eacute;actions dans les tout prochains jours", affiche Jo&euml;l Piganiol. Concr&egrave;tement, FDSEA et Jeunes agriculteurs du Cantal expriment leur volont&eacute; d'inviter les responsables des "quatre grands groupes"&nbsp;- Deltagro, Eurofeder, Bevimac et Parma France - lors de la premi&egrave;re quinzaine de septembre "pour confronter notre lecture du march&eacute; et &eacute;voquer leur responsabilit&eacute; dans la baisse constat&eacute;e". "Face &agrave; la situation actuelle alarmante, nous ne comprendrions pas leur absence", pr&eacute;vient G&eacute;raud Fruiqui&egrave;re, &eacute;leveur &agrave; Drugeac.</p><p>Comme lui, tous constatent, amers, que malgr&eacute; la loi &Eacute;galim et les incantations n&eacute;es du confinement, leurs ventes se font aujourd'hui &agrave; perte, &agrave; des prix gu&egrave;re plus &eacute;lev&eacute;s qu'il y a 20 ou 30 ans, "quand nos charges ont, elles, flamb&eacute;" (lire encadr&eacute;).</p><aside class="factbox">
    <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
    <p>Stop &agrave; la d&eacute;sinformation&nbsp;: tel est depuis plusieurs mois le leitmotiv de la F&eacute;d&eacute;ration nationale bovine (FNB) pr&eacute;sid&eacute;e par le Cantalien Bruno Dufayet qui a d&eacute;cid&eacute; de diffuser &agrave; son r&eacute;seau et aux m&eacute;dias des indicateurs du march&eacute; de la viande bovine &quot;fiables et objectifs&quot; issus de donn&eacute;es du minist&egrave;re de l&#039;Agriculture et des douanes fran&ccedil;aises, du GEB-Idele, de Normabev, des cotations FranceAgriMer et de Mod&egrave;ne, de l&#039;Insee... (voir en page XX). Afin d&#039;affiner cette analyse, L&#039;union a sollicit&eacute; le r&eacute;seau R&eacute;f&eacute;rences de la chambre d&#039;agriculture du Cantal, qui, sur la base des donn&eacute;es collect&eacute;es sur les &eacute;levages de la r&eacute;gion suivis, a pu &eacute;tablir l&#039;&eacute;volution des charges des &eacute;leveurs-naisseurs depuis pr&egrave;s de deux d&eacute;cennies. En partant d&#039;une base 100 en 2002, on constate une hausse de 33,5 % des charges de concentr&eacute; bovins viande en 2019, une inflation qui d&eacute;passe les 45 % pour les engrais azot&eacute;s alors que les cours des broutards salers crois&eacute;s charolais lourds (330-380 kg) n&#039;ont progress&eacute; sur cette m&ecirc;me p&eacute;riode que de 10,7 %(1). En comparaison, la valeur du Smic horaire entre 2002 et 2019 a &eacute;t&eacute; revaloris&eacute;e de 46,8 %.(1) Donn&eacute;es issues de la publication Rep&egrave;res, CA&#8200;15.</p>
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