Depuis quelques ann&eacute;es, Hydroclean propose un chariot &agrave; mousse dont l&rsquo;innovation&nbsp;repose sur un injecteur &agrave; trois positions (lavage, d&eacute;tergence et d&eacute;sinfection) associ&eacute; &agrave;&nbsp;une t&ecirc;te g&eacute;n&eacute;ratrice de mousse.

L&rsquo;injecteur permet d&rsquo;aspirer le d&eacute;tergent pur dans un bidon de 20 litres (et le d&eacute;sinfectant dans un autre), &eacute;vitant ainsi les manipulations fr&eacute;quentes (d&eacute;visser le flacon, le remplir sans verser &agrave; c&ocirc;t&eacute;, le revisser&hellip;). Le dosage est aussi plus pr&eacute;cis. Il est r&eacute;gl&eacute; par un gicleur choisi en fonction du couple d&eacute;bit-pression du nettoyeur et du pourcentage d&rsquo;incorporation souhait&eacute;.

L&rsquo;op&eacute;rateur sait ainsi le temps qu&rsquo;il lui faudra pour projeter l&rsquo;&eacute;mulsion avec la t&ecirc;te &agrave; mousse sp&eacute;ciale &agrave; placer sur la lance. Il peut donc ajuster sa cadence de travail. Quand il veut rincer le d&eacute;tergent, il remplace la t&ecirc;te par une buse normale et tourne la manette en position lavage.

Un flexible de 35&nbsp;m&egrave;tres au maximum est utilis&eacute; pour obtenir une belle qualit&eacute; de mousse. La d&eacute;sinfection se d&eacute;roule sur le m&ecirc;me principe.

En fin d&rsquo;utilisation, il est recommand&eacute; de rincer les deux circuits (buse et tuyaux) ayant aspir&eacute; les produits, &agrave; l&rsquo;aide du bidon de rin&ccedil;age propos&eacute;. Il faut compter un investissement de l&rsquo;ordre de 1750 euros avec le flexible de 35&nbsp;m&egrave;tres.

Depuis un an, un kit de lavage des lignes en U est aussi propos&eacute;.&nbsp;Muni de trois buses r&eacute;glables en hauteur et largeur, il peut &ecirc;tre fix&eacute; &agrave; l&rsquo;avant du chariot mousse, sur un quad,&nbsp;etc.&nbsp;Compter 800&nbsp;euros suppl&eacute;mentaires.

Le fabricant Hydroclean a conçu un chariot qui permet de déterger et de désinfecter son bâtiments avec la bonne dose de produits, dans de bonnes conditions de travail.

Un chariot à mousse pratique et efficace pour nettoyer ou désinfecter son bâtiment

L'Amoma&nbsp;23, Association des Membres de l'Ordre du M&eacute;rite Agricole de la Creuse, &agrave; l'origine de cette manifestation, a renouvel&eacute; son partenariat avec le Lyc&eacute;e Agricole Defumade d'Ahun et la Banque Alimentaire&nbsp;23. Une action &agrave; but humanitaire et p&eacute;dagogique qui s'est concr&eacute;tis&eacute;e par la mise en culture de pommes de terre sur une surface de 1 ha et 20 ares environ. La moiti&eacute; de la r&eacute;colte sera offerte &agrave; la BA&nbsp;23, et l'autre moiti&eacute; conserv&eacute;e par le Lyc&eacute;e pour la consommation des &eacute;l&egrave;ves. Des plants en grande partie offerts assurent le succ&egrave;s de cette entreprise, citons&nbsp;: le grossiste &laquo; Mon Jardin &raquo;, M. et Mme&nbsp;Conrairie, de Saint-Victor&nbsp;(03), pr&egrave;s de Montlu&ccedil;on, vari&eacute;t&eacute;s SAFRANE et Alaska ; Sementis/Grocep &agrave; Lauri&egrave;re&nbsp;(87), vari&eacute;t&eacute;s Cephora ; et le Gaec Mazeron de Landogne, Pontaumur&nbsp;(63), vari&eacute;t&eacute; Dalida. L'entretien de la culture a &eacute;t&eacute; r&eacute;alis&eacute; par les b&eacute;n&eacute;voles de l'Amoma, notamment par Claude Aulong.
Civisme, humanit&eacute;, solidarit&eacute; et b&eacute;n&eacute;volat Cette ann&eacute;e, en raison des conditions sanitaires impos&eacute;es par l'&eacute;pid&eacute;mie de covid19, les &eacute;l&egrave;ves n'ont pas pu participer &agrave; la plantation et &agrave; la r&eacute;colte. Toutefois, une pr&eacute;sentation de l'op&eacute;ration leur a &eacute;t&eacute; faite sur le terrain, par Alain Parrain, pr&eacute;sident d'honneur de l'Amoma et Didier Bignet, co-pr&eacute;sident de la BA23, une occasion de les sensibiliser &agrave; des notions de civisme, d'humanit&eacute;, de solidarit&eacute; et de b&eacute;n&eacute;volat au service de personnes en difficult&eacute;.
Une arracheuse de&nbsp;pommes de terre performante Les travaux d'arrachage ont toujours &eacute;t&eacute; l'occasion de pr&eacute;senter diff&eacute;rentes techniques de r&eacute;colte. Cette ann&eacute;e, ils ont &eacute;t&eacute; r&eacute;alis&eacute;s en utilisant une arracheuse pr&ecirc;t&eacute;e par Victor Gaumer, exploitant agricole &agrave; Parsac, que l'Amoma remercie particuli&egrave;rement. Il s'agit d'une machine moderne, &eacute;quip&eacute;e d'une tr&eacute;mie d&eacute;versant les pommes de terre directement dans les palox, mais n&eacute;cessitant l'intervention de quatre personnes pour assurer manuellement le tri, entre les tubercules et les pierres, au soleil et dans la poussi&egrave;re. Dans le contexte de situation sanitaire et de confinement au moment de la plantation des pommes de terre, l'Amoma 23 a su mobiliser des valeurs de solidarit&eacute; qui font sa grandeur. Par sa participation, le Lyc&eacute;e Agricole concoure &agrave; aider la jeunesse qu'il accueille &agrave; se trouver et &agrave; se forger un id&eacute;al citoyen. La Banque alimentaire saura optimiser l'op&eacute;ration en partageant les produits aux personnes en situation de pr&eacute;carit&eacute;.
Une solidarit&eacute; omnipr&eacute;sente Lors de la pr&eacute;sentation officielle de cette op&eacute;ration Patates Solidaires, le pr&eacute;sident de l'Amoma, Camille Carcat a remerci&eacute; l'ensemble des partenaires qui se sont mobilis&eacute;s pour sa r&eacute;ussite&nbsp;: les &eacute;l&egrave;ves, les professeurs en poste et retrait&eacute;s, l'&eacute;quipe de direction, les responsables et les salari&eacute;s de l'exploitation du Lyc&eacute;e Agricole ; l'&eacute;quipe des b&eacute;n&eacute;voles de la Banque Alimentaire et de l'Amoma ; ainsi que les sponsors. Le directeur de l'EPLEFPA Jean-Pierre Lafaye et le co-pr&eacute;sident de la BA23 ont eux aussi insist&eacute; sur l'esprit de solidarit&eacute; tr&egrave;s pr&eacute;sent cette ann&eacute;e encore. 
Les sponsors&nbsp;: Anciens &Eacute;l&egrave;ves Lyc&eacute;e Agricole Ahun ; CER France ; Chambre d'Agriculture ; Conseil d&eacute;partemental de la Creuse ; Conseil r&eacute;gional Nouvelle-Aquitaine ; Cr&eacute;dit Agricole Centre France ; Gaec Mazeron Landogne 63 ; Grocep &agrave; Lauri&egrave;re, 87 ; Groupama ; MSA du Limousin ; Laiterie Chavegrand 23 ; M. et Mme&nbsp;Conrairie - Monjardin 03 ; Soci&eacute;t&eacute; Sementis 87.

La cinquième édition des « Patates Solidaires » s'est déroulée au Lycée Agricole d'Ahun, dans la chaleur et la poussière : une récolte d'environ 30 tonnes de tubercules.

Opération réussie pour les Patates Solidaires

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&Ecirc;tre pay&eacute; sur sa contribution &agrave; r&eacute;duire les &eacute;missions de gaz &agrave; effet de serre (GES)&thinsp;: la soci&eacute;t&eacute; de conseil agronomique <a href="https://www.soilcapital.com/fr/">Soil Capital</a> propose cette solution pour les agriculteurs avec un paiement de 27,50&nbsp;&euro;/t de carbone en &eacute;quivalent CO2 s&eacute;questr&eacute; par hectare et par an. &laquo;&nbsp;Le principe repose sur la d&eacute;livrance de certificats carbone correspondants aux r&eacute;sultats obtenus par les pratiques des agriculteurs. Ces certificats sont commercialis&eacute;s par une soci&eacute;t&eacute; sp&eacute;cialis&eacute;e, South Pole, aupr&egrave;s d&rsquo;entreprises qui s&rsquo;engagent dans la neutralit&eacute; carbone des mati&egrave;res premi&egrave;res qu&rsquo;elles produisent&nbsp;&raquo;, explique Chuck de Liedekerke, directeur de Soil Capital, entreprise bas&eacute;e en Belgique.

<div class="sequence">Lire aussi : <a href="https://www.reussir.fr/grandes-cultures/lagroecologie-facon-agriculture-de-conservation-des-sols">L'agro&eacute;cologie fa&ccedil;on agriculture de conservation des sols</a></div>

Bien s&ucirc;r, pour parvenir &agrave; ce bilan carbone positif, l&rsquo;agriculteur doit s&rsquo;engager dans des pratiques vertueuses pour le sol. &laquo;&nbsp;L&rsquo;agriculture r&eacute;g&eacute;n&eacute;rative - l&rsquo;agriculture de conservation des sols (ACS) en est une traduction - permet &agrave; un exploitant de stocker plus de GES qu&rsquo;il n&rsquo;en &eacute;met, explique Nicolas Verschuere, co-fondateur de Soil Capital et agriculteur en Belgique. Un producteur qui applique des techniques de sols peu ou pas travaill&eacute;s et de couverture v&eacute;g&eacute;tale maximale peut rejoindre notre d&eacute;marche.&nbsp;&raquo;

<h3>R&eacute;mun&eacute;ration de plusieurs milliers d&rsquo;euros par an pour l&rsquo;agriculteur</h3>

Soil Capital r&eacute;alise alors un bilan de l&rsquo;exploitation de l&rsquo;agriculteur et en tire une analyse pour mettre la priorit&eacute; sur les actions qui am&eacute;lioreront son impact en GES tout en assurant sa rentabilit&eacute;. L&rsquo;outil <a href="https://coolfarmtool.org/coolfarmtool/">Cool Farm Tool (CFT)</a> est utilis&eacute; pour calculer le bilan carbone sur l&rsquo;exploitation. La d&eacute;marche r&eacute;pond aux exigences de la <a href="https://www.iso.org/fr/standard/66454.html">norme internationale ISO 14064-2</a> sur les GES.

<div class="sequence">Lire aussi : <a href="https://www.reussir.fr/grandes-cultures/defauts-et-qualites-du-labour">des sp&eacute;cialistes font le point sur les avantages et inconv&eacute;nients du labour</a></div>

L&rsquo;agriculteur s'engage pour cinq ans aupr&egrave;s de Soil Capital avec 980&nbsp;euros de frais annuel. &laquo;&nbsp;Une exploitation de grandes cultures de 100 hectares peut s&eacute;questrer jusqu&rsquo;&agrave; 2&nbsp;t/ha de CO2 &eacute;quivalent carbone par hectare et par an, estime Chuck de Liedekerke, ce qui lui rapporterait 5500 euros chaque ann&eacute;e.&nbsp;&raquo; 20&nbsp;% de cette somme est mise de c&ocirc;t&eacute;, avec un placement en r&eacute;serve d&rsquo;assurance pour 10 ans.

&laquo;&nbsp;Nous avons un r&eacute;seau de 20 agriculteurs actuellement. Nous visons 150 producteurs &agrave; la fin de l&rsquo;ann&eacute;e et 10&thinsp;000 en 2025 pour accompagner les agriculteurs sur la r&eacute;g&eacute;n&eacute;ration d&rsquo;1&nbsp;million d&rsquo;hectares en Europe, ambitionne Chuck de Liedekerke. Du c&ocirc;t&eacute; des entreprises, nous avons 500&thinsp;000&nbsp;euros engag&eacute;s avec deux groupes pour le moment, l&rsquo;international Cargill et la soci&eacute;t&eacute; de biotechnologies belge IBA.&nbsp;&raquo; Au-del&agrave; de la construction &laquo;&nbsp;d&rsquo;un march&eacute; cr&eacute;dible du carbone&nbsp;&raquo;, l&rsquo;objectif de Soil Capital se veut agronomique et environnemental.
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À destination des producteurs en agriculture de conservation des sols, la société Soil Capital lance un programme de paiement carbone affiché comme « le premier en Europe pour les agriculteurs et par les agriculteurs ». Explications.

Stratégie bas carbone : Soil Capital lance un programme de paiement carbone pour les agriculteurs

C&rsquo;est en d&eacute;cembre 2019 que la nouvelle Commission europ&eacute;enne, dirig&eacute;e par Ursula Von der Leyen, a propos&eacute; le Pacte vert, son vaste programme visant &agrave; r&eacute;duire l&rsquo;impact sur le climat du continent. La d&eacute;clinaison agricole est tr&egrave;s ambitieuse et ce Pacte sera dot&eacute; d&rsquo;un arsenal l&eacute;gislatif contraignant. En contrepartie, l&rsquo;accompagnement financier est cons&eacute;quent.<h2>Vers la neutralit&eacute; carbone &agrave; l&rsquo;horizon 2050</h2>Le projet de Pacte vert, dot&eacute; d'un budget pluriannuel important, vise la protection de l&rsquo;environnement et la neutralit&eacute; carbone pour l&rsquo;Union Europ&eacute;enne &agrave; l&rsquo;horizon 2050. A cette date, les <a href="https://www.cogedis.com/actualites/calculer-son-empreinte-carbone/" target="_blank">&eacute;missions de gaz &agrave; effet de serre</a> de l&rsquo;UE devront &ecirc;tre int&eacute;gralement compens&eacute;es. Cela passera, d&rsquo;une part, par une r&eacute;duction importante des &eacute;missions, et, d&rsquo;autre part, par le d&eacute;veloppement de voies de s&eacute;questration du carbone (puits de carbone: for&ecirc;t, prairies&hellip;) ou d'autres m&eacute;canismes de compensation carbone ainsi que le d&eacute;veloppement des &eacute;nergies renouvelables.Pour parvenir &agrave; l&rsquo;objectif de neutralit&eacute; carbone, tous les secteurs de l&rsquo;&eacute;conomie seront mis &agrave; contribution. Les principaux axes du projet portent sur la d&eacute;carbonation de la production d&rsquo;&eacute;nergie, l&rsquo;am&eacute;lioration de l&rsquo;efficacit&eacute; &eacute;nerg&eacute;tique des b&acirc;timents ou encore le d&eacute;veloppement de modes de transport plus propres et &eacute;conomes. Le Pacte vert s&rsquo;accompagne d&rsquo;un volet l&eacute;gislatif, d&rsquo;un programme financier et de diff&eacute;rentes d&eacute;clinaisons par secteur d&rsquo;activit&eacute;.<h2>De la ferme &agrave; la table : la d&eacute;clinaison agricole et alimentaire du Pacte vert</h2>Le programme &laquo; De la ferme &agrave; la table &raquo; ("Farm to fork") met davantage l&rsquo;accent sur la protection de l&rsquo;environnement (dont la biodiversit&eacute;) que sur le changement climatique. Cela &eacute;tant, les objectifs propos&eacute;s par la Commission sont ambitieux et se traduiront par de nouvelles contraintes pour le monde agricole.Les principales mesures portent sur la r&eacute;duction d&rsquo;intrants d&rsquo;ici 2030 : de moins 50% de l'utilisation de produits phytosanitaires, de moins 20% des engrais de synth&egrave;se ou encore de moins 50% des antimicrobiens en &eacute;levage. En contrepartie, la Commission veut encourager le d&eacute;veloppement de l&rsquo;agriculture biologique dans l&rsquo;UE et de porter, toujours d&rsquo;ici 2030, sa part &agrave; 25 % de la SAU totale (contre 7.5% aujourd&rsquo;hui).Du point de vue de la biodiversit&eacute;, la Commission propose de classer 30% des surfaces terrestres et maritimes de l&rsquo;UE au sein d&rsquo;aires prot&eacute;g&eacute;es et de transformer 10% de la SAU en particularit&eacute;s topographiques &agrave; haute diversit&eacute; biologique (notion qui reste &agrave; pr&eacute;ciser). D&rsquo;autres mesures concernant plus particuli&egrave;rement l&rsquo;alimentation font &eacute;galement partie du programme : &eacute;tiquetage nutritionnel, lutte contre le gaspillage alimentaire etc.Lanc&eacute; en d&eacute;cembre 2019, le Pacte Vert a subi de plein fouet la crise du Covid 19. De ce fait, il est possible qu&rsquo;il soit r&eacute;ajust&eacute; dans les mois &agrave; venir tant du point de vue financier que l&eacute;gislatif.

Initié par la Commission européenne dès 2019, le Pacte vert - ou Green Deal -, vise à engager l’ensemble des acteurs européens dans la transition écologique. Le secteur agricole est bien sûr concerné.

Le Pacte vert : un programme écologique de long terme pour l’UE

Abandon des cages et acc&egrave;s au plein air pour les animaux d&rsquo;&eacute;levage : voici les deux principales mesures agricoles du projet de r&eacute;f&eacute;rendum d&rsquo;initiative partag&eacute;e (RIP) sur la cause animale lanc&eacute; d&eacute;but juillet par trois grands patrons du digital. Des propositions plut&ocirc;t consensuelles et qui recueillent l&rsquo;adh&eacute;sion d&rsquo;une grande partie de la soci&eacute;t&eacute;, sans compter qu&rsquo;elles ne font que prolonger certaines mesures prises par le gouvernement avec la loi Egalim.Mais dans les rangs des syndicats agricoles, l&rsquo;initiative passe mal. M&ecirc;me la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne, pourtant prompte &agrave; d&eacute;fendre le bien-&ecirc;tre animal et la &laquo;&nbsp;d&eacute;sindustrialisation&nbsp;&raquo; de l&rsquo;agriculture, ne voit dans ce RIP &laquo;&nbsp;que des &eacute;l&eacute;ments techniques de bientraitance animale sans prendre en compte le paysan ni les enjeux &eacute;conomiques&nbsp;&raquo;.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/fausse-viande-et-fin-de-l-elevage-pourquoi-le-rip-derange-les-syndicats-agricoles" target="_blank" title="">Fausse viande et fin de l&rsquo;&eacute;levage : pourquoi le RIP d&eacute;range les syndicats agricoles</a>
</aside>
Autre point de crispation&nbsp;: parmi les centaines de startups financ&eacute;es par Xavier Niel, l&rsquo;un des promoteurs du r&eacute;f&eacute;rendum, figurent des entreprises fabriquant de la viande artificielle. La FNSEA y voit un &laquo;&nbsp;m&eacute;lange des genres&nbsp;&raquo; &laquo;&nbsp;terriblement g&ecirc;nant pour notre d&eacute;mocratie&nbsp;&raquo;. Dans un communiqu&eacute; de presse publi&eacute; cette semaine, le syndicat s&rsquo;interroge sur &laquo;&nbsp;l&rsquo;honn&ecirc;tet&eacute;&nbsp;&raquo; de ces &laquo; milliardaires du num&eacute;rique &raquo;, qui, &laquo;&nbsp;se drapant publiquement de vertu pour la cause animale, cherchent en r&eacute;alit&eacute; &agrave; r&eacute;aliser une OPA sur la viande&nbsp;&raquo;.Au final, il semble que la grogne soit &agrave; chercher du c&ocirc;t&eacute; de la personnalit&eacute; m&ecirc;me des initiateurs de ce projet de RIP&nbsp;: trois patrons du digital, riches, influents, soutenus par des dizaines de c&eacute;l&eacute;brit&eacute;s. A l&rsquo;instar du d&eacute;bat public sur la PAC, tout un chacun a un avis, et le donne, sur l&rsquo;avenir de l&rsquo;agriculture.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/134-francais-tires-au-sort-attendus-a-paris-ce-week-end-pour-parler-agriculture-et-pac" target="_blank" title="">134 Fran&ccedil;ais tir&eacute;s au sort attendus &agrave; Paris ce week-end pour parler agriculture et PAC</a>
</aside>
Et le monde agricole dans tout &ccedil;a&nbsp;? Eh bien, il se transforme. Et dans le sens des attentes de la soci&eacute;t&eacute;. Pour en revenir aux cages, rappelons par exemple que la fili&egrave;re &oelig;ufs est d&eacute;j&agrave; engag&eacute;e dans des d&eacute;marches de progr&egrave;s&nbsp;: plus de 50% des &eacute;levages de poules pondeuses sont d&eacute;sormais hors cage, un objectif que la fili&egrave;re avait fix&eacute; &agrave; 2022 et qu&rsquo;elle a atteint avec pr&egrave;s de deux ans d&rsquo;avance.

[Edito] Le projet de référendum d’initiative partagée (RIP) sur la cause animale peine à convaincre les principaux intéressés dans le monde agricole : les éleveurs.

Les éleveurs prennent le RIP en grippe

Avec la s&eacute;cheresse, de nombreux &eacute;leveurs ont rentr&eacute; leurs agneaux en bergerie pour alimenter comme en hiver. M&ecirc;me si les co&ucirc;ts sont plus &eacute;lev&eacute;s, cela permet d&rsquo;assurer une qualit&eacute; de finition qui assure une r&eacute;mun&eacute;ration tr&egrave;s convenable.&nbsp; Le rapport offre/demande reste favorable aux &eacute;leveurs avec des tarifs qui se maintiennent &agrave; un bon niveau. En brebis, la demande se r&eacute;tracte, mais les bonnes brebis restent correctement valoris&eacute;es.Avis d&rsquo;expert : Les bons agneaux resteront demand&eacute;s et correctement valoris&eacute;s.&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; &nbsp;&nbsp;

Bon équilibre offre/demande

Ovin : analyse commerciale sem 39-2020

Veaux&nbsp;: Comme chaque ann&eacute;e &agrave; cette p&eacute;riode de l&rsquo;ann&eacute;e o&ugrave; les v&ecirc;lages sont &agrave; leur maximum, le march&eacute; int&eacute;rieur et export ne peut absorber tous les veaux naissants. Cela entra&icirc;ne de grandes difficult&eacute;s d&rsquo;&eacute;coulement sur les march&eacute;s o&ugrave; le prix devient accessoire compar&eacute; aux volumes accord&eacute;s par les int&eacute;grateurs. Les &eacute;leveurs sont les grands perdants de ce bras de fer commercial avec des tarifs tr&egrave;s faibles pratiqu&eacute;s dans les campagnes. Les tarifs de la semaine se maintiennent dans les veaux Holsteins, Normands ou Montb&eacute;liards, avec un tri tr&egrave;s s&eacute;v&egrave;re et de nombreux veaux m&ecirc;me convenables ne trouvent plus preneur. Les int&eacute;grateurs pratiquent une tr&egrave;s forte pression sur les crois&eacute;s laitiers, jaunes ou Blanc bleus. Les tr&egrave;s bons veaux U de race &agrave; viande sont un peu moins touch&eacute;s, car peu offerts. Les tarifs se tiennent dans les Limousins face &agrave; une offre mesur&eacute;e.&nbsp;Veaux de boucherie&nbsp;: Le coup de chaleur de la semaine derni&egrave;re a &eacute;t&eacute; fortement pr&eacute;judiciable &agrave; la vente. N&eacute;anmoins, le march&eacute; semble retrouver un certain &eacute;quilibre, avec des tarifs qui se redressent l&eacute;g&egrave;rement. La tra&ccedil;abilit&eacute; carbone sera une bonne chose pour la production fran&ccedil;aise qui souffre toujours des volumes import&eacute;s des PayAvis d&rsquo;expert&nbsp;: Veaux d&rsquo;engraissement&nbsp;: Les int&eacute;grateurs vont r&eacute;duire leurs mises en place ce qui devrait conduire &agrave; une tension suppl&eacute;mentaire sur les prix des veaux laitiers ou crois&eacute;s. &nbsp;&nbsp;Veaux de race &agrave; viande&nbsp;: Les tr&egrave;s bons crois&eacute;s et les Limousins vont se tenirVeaux de boucherie&nbsp;: Le commerce sera plus r&eacute;gulier avec une d&eacute;tente tarifaire qui devrait se confirmer. &nbsp;s Bas.

Les croisés restent malmenés

Veau : analyse commerciale sem 39-2020

En broutards&nbsp;et taurillons 12-18 mois&nbsp;: La r&eacute;alisation d&rsquo;un bateau pour le Quatar et un autre pour la Tunisie ont donn&eacute; un peu de fluidit&eacute; dans les &eacute;changes de la semaine, sans pour autant impulser un renversement de tendance face &agrave; un march&eacute; italien et espagnol toujours tr&egrave;s peu actif. Sur l&rsquo;Ouest, les tarifs se d&eacute;gradent face &agrave; un recul des mises en place chez les engraisseurs sp&eacute;cialis&eacute;s. &nbsp;Dans les femelles, l&rsquo;offre reste insuffisante pour la demande avec une tendance positive et des tarifs souvent plus &eacute;lev&eacute;s que les m&acirc;les.&nbsp;En bovins maigres + 18 mois&nbsp;: L&rsquo;activit&eacute; du b&eacute;tail maigre suit de tr&egrave;s pr&egrave;s celle de la viande. Les tarifs se maintiennent dans les Charolaises, les Blondes d&rsquo;Aquitaine ou Limousines lourdes et pr&eacute;par&eacute;es pour un engraissement rapide. &nbsp;Les ventes sont plus compliqu&eacute;es dans le b&eacute;tail entre deux souvent plus maigre et qui va engendrer plus de frais d&rsquo;engraissement. Les tarifs sont &agrave; la baisse dans les animaux trop maigres qui ne trouvent pas toujours preneur et qui sont redirig&eacute;s vers les abattoirs.Avis d&rsquo;expert&nbsp;: Broutards&nbsp;: La demande italienne restera facilement couverte, ce qui ne devrait pas favoriser le commerce. &nbsp;&nbsp;Bovins maigres +18 mois&nbsp;: Les bonnes femelles resteront correctement valoris&eacute;es, mais la vente sera plus difficile dans les animaux l&eacute;gers ou trop maigres.

Commerce un peu plus régulier dans les Charolais

Bovins maigres : analyse commerciale sem 39-2020

Bovins races allaitantes&nbsp;: La pluie de ces derniers jours apporte de la couleur dans les campagnes, mais l&rsquo;absence d&rsquo;herbe reste le quotidien de nombreux &eacute;leveurs. La demande saisonni&egrave;re se replie notamment sur les aloyaux. Les GMS qui pr&ocirc;nent la qualit&eacute; dans leurs rayons axent leurs achats dans le b&eacute;tail de choix secondaire (tarif oblige). Les tarifs se tiennent dans les femelles haut de gamme ou de qualit&eacute; bouch&egrave;re, avec une tr&egrave;s bonne tenue des ventes dans la boucherie traditionnelle. Le commerce est un peu plus compliqu&eacute; dans les Charolaises, avec un recul de la demande. Les tarifs se maintiennent notamment face &agrave; la position de Bigard. Les abattoirs contingentent en revanche leurs achats et font pression d&egrave;s que des animaux non command&eacute;s arrivent dans leurs structures. Les tarifs se maintiennent sur les Rouges des pr&eacute;s, Salers, crois&eacute;es ou Charolaises de moyenne conformation, mais avec un tri plus s&eacute;v&egrave;re et une forte d&eacute;valuation des animaux en manque de finition (1 et 2 d&rsquo;engraissement).R&eacute;formes laiti&egrave;res &ndash; Le commerce est d&eacute;s&eacute;quilibr&eacute; avec une offre qui n&rsquo;est pas en ad&eacute;quation avec les besoins des industriels. Les abatteurs maintiennent leurs prix dans les bonnes vaches Holsteins, Normandes ou Montb&eacute;liardes, correctement finies. Les vaches P1 et P2 qui arrivent dans les abattoirs sont en revanche malmen&eacute;es et tr&egrave;s faiblement valoris&eacute;es. Jeunes bovins &ndash; Les retards de sortie s&rsquo;amenuisent de semaine en semaine face &agrave; un recul de la production. L&rsquo;activit&eacute; commerciale reste tr&egrave;s compliqu&eacute;e &agrave; l&rsquo;export et une partie importante de cette production se retrouve sur le march&eacute; int&eacute;rieur notamment dans les avants. La concurrence espagnole est f&eacute;roce pour servir le march&eacute; italien. Les engraisseurs italiens se plaignent fortement de ces importations m&ecirc;me si leur syst&egrave;me de r&eacute;mun&eacute;ration laisse la priorit&eacute; &agrave; la production int&eacute;rieure pour des tarifs tr&egrave;s convenables compar&eacute;s &agrave; la France (mais pour des co&ucirc;ts de production sup&eacute;rieurs). Les cours se maintiennent dans les jeunes bovins avec une volont&eacute; des industriels de ne pas aggraver la situation mais au tarif actuel, les &eacute;leveurs d&eacute;crochent de plus en plus. Avis d&rsquo;expert&nbsp;: Bovins races allaitantes&nbsp;: La demande sera en repli dans les Charolaises mais les tarifs seront stables. Le tri restera marqu&eacute; dans les vaches en manque de finition.&nbsp;Bovins races laiti&egrave;res&nbsp;: Les industriels vont maintenir la pression sur les vaches P1 et 2. Les bonnes vaches viand&eacute;es vont se maintenir&nbsp;Jeunes bovins&nbsp;: Le commerce restera calme et sans d&rsquo;&eacute;volution positive

Les animaux 1 et 2 d’engraissement sont malmenés

Bovin de boucherie : analyse commerciale sem 39-2020

Bonne nouvelle pour les &eacute;leveurs, le discours &laquo;&nbsp;anti-viande&nbsp;&raquo; et &laquo;&nbsp;pro v&eacute;g&eacute;tal&nbsp;&raquo; v&eacute;hicul&eacute; par les journalistes devrait avoir tr&egrave;s peu d&rsquo;influence sur le comportement global des consommateurs. C&rsquo;est le r&eacute;sultat d&rsquo;un rapport command&eacute; par le Minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture sur (Comportements alimentaires d&eacute;clar&eacute;s versus r&eacute;els&nbsp;: mesurer et comprendre les &eacute;carts pour am&eacute;liorer l&rsquo;action publique sur le sujet). Le chiffon rouge brandit en permanence par les antisp&eacute;cistes est du pain b&eacute;ni pour faire de l&rsquo;audience et agiter les sph&egrave;res m&eacute;diatiques. Il en ressort qu&rsquo;il n&rsquo;y a pas de corr&eacute;lation entre les messages des m&eacute;dias traditionnels et ceux du grand public sur les r&eacute;seaux sociaux. L&rsquo;activit&eacute; des militants v&eacute;gans sur ces m&ecirc;mes r&eacute;seaux montre qu&rsquo;elle se concentre surtout autour de leur communaut&eacute;. Si la visibilit&eacute; du discours de cette frange minoritaire inqui&egrave;te et irrite les &eacute;leveurs, ils peuvent &ecirc;tre rassur&eacute;s par le constat que l&rsquo;opinion publique est tr&egrave;s septique au regard des arguments avanc&eacute;s par la communaut&eacute; v&eacute;gan. Ce qui est le plus int&eacute;ressant, c&rsquo;est de constater que la consommation de viande progresse quand le d&eacute;bat sur la viande augmente. La pub pour les burgers v&eacute;g&eacute;tals serait-elle un levier pour ceux avec de la viande&nbsp;? &nbsp;En revanche, ce qui peut &ecirc;tre inqui&eacute;tant ce sont les positions des d&eacute;cideurs politiques qui sous une pression m&eacute;diatique bien orchestr&eacute;e, prennent des d&eacute;cisions qui seront lourdes de cons&eacute;quences pour les jeunes g&eacute;n&eacute;rations en bannissant ponctuellement la viande de l&rsquo;assiette des jeunes g&eacute;n&eacute;rations dans les cantines. &nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;Les chiffres parlent d&rsquo;eux m&ecirc;me, car le volume global trait&eacute; chaque semaine par les industriels de la viande n&rsquo;a rien de comparable &agrave; celui de la consommation v&eacute;g&eacute;tale. Quand la start-up &laquo;&nbsp;les nouveaux fermiers&nbsp;&raquo; (dr&ocirc;le de nom pour une production sans animaux) annonce vouloir porter &agrave; 10t/semaine sa production de &laquo;&nbsp;steak v&eacute;g&eacute;tal&nbsp;&raquo;, ce sont pr&egrave;s de 61000 bovins qui agr&eacute;mentent les assiettes des m&eacute;nages.&nbsp;Tous les acteurs de la fili&egrave;re restent attentifs et inquiets de la sant&eacute; de la ferme France face aux d&eacute;g&acirc;ts engendr&eacute;s par la s&eacute;cheresse sur les stocks de fourrage et la tr&eacute;sorerie, mais surtout sur le moral des &eacute;leveurs. La fili&egrave;re qui est en pleine mutation observe les changements dans la fa&ccedil;on de consommer la viande et une progression du flexitarisme. &nbsp;La fili&egrave;re viande n&rsquo;est pas morte pour autant, car ce sont encore 98% de population qui d&eacute;clare consommer de la viande, avec certes une part grandissante des produits transform&eacute;s et un d&eacute;veloppement des repas pris hors domicile. Les &eacute;leveurs sont des passionn&eacute;s, qui ne demandent qu&rsquo;&agrave; s&rsquo;adapter, pour peu qu&rsquo;on leurs donnent une vision de l&rsquo;agriculture de demain. C&rsquo;est l&agrave; que cela coince, car si les industriels demandent depuis de nombreuses ann&eacute;es une r&eacute;duction du poids des carcasses pour mieux correspondre &agrave; la demande des consommateurs, les &eacute;leveurs continuent &agrave; miser sur des animaux de gabarit pour produire des broutards &agrave; fort d&eacute;veloppement. Or, on ne sait pas faire de gros broutards avec des petites vaches&nbsp;!Le climat commercial p&acirc;tit du recul saisonnier des ventes des aloyaux, mais le report des ventes sur les viandes transform&eacute;es se confronte toujours &agrave; la valorisation des parties nobles qui passe au hachoir. Les industriels font de la cong&eacute;lation dans le minerai maigre, signe d&rsquo;un renforcement du d&eacute;s&eacute;quilibre offre/demande dans la qualit&eacute; des laiti&egrave;res. La production de steaks hach&eacute;s &agrave; 15% de MG est stable face aux volumes offerts par les avants de JB ou d&rsquo;allaitantes.

Les français mangent encore de la viande

Bovin : conjoncture sem 39-2020

Dans un<a href="http://www.senat.fr/rap/r19-649/r19-649_mono.html" target="_blank"> rapport d'information</a> pr&eacute;sent&eacute; &agrave; la presse le 24 septembre, le pr&eacute;sident de la commission des Affaires europ&eacute;ennes du S&eacute;nat, Jean Bizet (s&eacute;nateur Les R&eacute;publicains &eacute;lu dans le d&eacute;partement de la Manche) constate que le droit de la concurrence ne prot&egrave;ge pas assez les agriculteurs. Il plaide pour un changement de paradigme.

&laquo;&nbsp;Les objectifs de la Pac doivent primer sur ceux de la politique de concurrence, et il est n&eacute;cessaire d&rsquo;aller au-del&agrave; des avanc&eacute;es du r&egrave;glement Omnibus et de la directive sur les pratiques commerciales d&eacute;loyales.&nbsp;&raquo; Il propose de redonner la primaut&eacute; &agrave; l'agriculture sur le droit &agrave; la concurrence au niveau europ&eacute;en afin de redonner aux agriculteurs un pouvoir de march&eacute;.

&laquo;&nbsp;Les activit&eacute;s collectives men&eacute;es par les organisations de producteurs devraient par principe &ecirc;tre compatibles avec la politique de concurrence. Il y a lieu de d&eacute;velopper les moyens d&rsquo;action des organisations de producteurs en mati&egrave;re de r&eacute;gulation des prix.&nbsp;&raquo; Ce que Bruxelles avec le r&egrave;glement omnibus ne permet actuellement qu&rsquo;en p&eacute;riode de crise, comme lors de la crise du lait en 2016, alors que c&rsquo;est ce que font les agriculteurs am&eacute;ricains depuis le Capper Volstead Act de 1922. Les prix ainsi d&eacute;finis devant, selon ce rapport, &ecirc;tre issus de n&eacute;gociations collectives et permettre une juste r&eacute;mun&eacute;ration de chaque maillon de la fili&egrave;re.

<h2>Une production qui ne correspond plus aux attentes des consommateurs</h2>

Ce rapport insiste sur le fait qu&rsquo;il ne faut pas pour autant s&rsquo;en remettre exclusivement &agrave; l&rsquo;Union europ&eacute;enne pour sortir de la crise la fili&egrave;re viande bovine fran&ccedil;aise, qui repr&eacute;sente &laquo;&nbsp;un probl&egrave;me sp&eacute;cifique &agrave; notre pays.&nbsp;&raquo; &laquo;&nbsp;Il appartient aux pouvoirs publics fran&ccedil;ais d&rsquo;aller jusqu&rsquo;&agrave; contraindre financi&egrave;rement les producteurs de viande bovine &agrave; sortir du pi&egrave;ge dans lequel ils sont pris.&nbsp;&raquo; 

Ce rapport part du principe que la production de viande bovine ne correspond plus aux attentes des consommateurs et qu&rsquo;il convient de privil&eacute;gier des animaux moins lourds et plus jeunes. Il propose que le versement de l&rsquo;aide aux bovins allaitants (ABA) ne soit int&eacute;gral que si l&rsquo;&acirc;ge des animaux abattus ne d&eacute;passe pas 16 mois.

Le rapport ne donne pas davantage de d&eacute;tail sur la ou les cat&eacute;gorie(s) d&rsquo;animaux qui pourraient &ecirc;tre vis&eacute;e(s) par cette mesure, dans quel p&eacute;rim&egrave;tre elle pourrait s'appliquer entre export de maigre et engraissement de jeunes bovins. En l'&eacute;tat, cette proposition laissera sans aucun doute les &eacute;leveurs pour le moins perplexes. Il ne s'agit pas en tous cas de pointer les races embl&eacute;matiques fran&ccedil;aises.

&laquo;&nbsp;Seul un &eacute;lectrochoc de cette nature serait de nature &agrave; surmonter la force d&rsquo;inertie des acteurs de la fili&egrave;re&nbsp;&raquo; argumente le rapport, qui rappelle qu&rsquo;il faut se placer au niveau du r&eacute;sultat &eacute;conomique de l&rsquo;exploitation et non se focaliser sur le prix pay&eacute; au poids par animal pour appr&eacute;hender cette transition. Le syst&egrave;me de classement &agrave; l&rsquo;abattoir pourrait en m&ecirc;me temps &ecirc;tre am&eacute;lior&eacute; en s&rsquo;enrichissant de donn&eacute;es sur la qualit&eacute; organoleptique de la viande.

&laquo;&nbsp;Parall&egrave;lement, les animaux plus lourds qui continueraient &agrave; &ecirc;tre produits seraient mieux valoris&eacute;s gr&acirc;ce aux signes europ&eacute;ens de qualit&eacute;, en particulier les IGP&nbsp;&raquo; pr&eacute;cise le rapport. En conf&eacute;rence de presse a &eacute;t&eacute; cit&eacute; l'exemple de la fili&egrave;re qualit&eacute; <a href="https://www.reussir.fr/bovins-viande/carrefour-signe-une-filiere-label-rouge-avec-emc2-et-chloe?fbclid=IwAR3hpi3TFrMo8yXP76ZM2ngCGuPgWoSmC-jGtUkR07apYt5_-c_aiIATW8Q" target="_blank">Carrefour</a> qui d&eacute;veloppe massivement en rayon traditionnel le label rouge dans le cadre du plan de fili&egrave;re ou encore la fili&egrave;re Prim'herbe (g&eacute;nisses essentiellement, abattues avant l'&acirc;ge de 18 mois et dont la ration comporte au minimum 35 % d'herbe sous diff&eacute;rentes formes).

&laquo;&nbsp;L&rsquo;ensemble de la fili&egrave;re gagnerait &agrave; une telle segmentation de march&eacute;.&nbsp;&raquo; Le rajeunissement des animaux abattus permettrait &eacute;galement de r&eacute;duire l&rsquo;empreinte carbone de la fili&egrave;re, et participerait au succ&egrave;s de la strat&eacute;gie europ&eacute;enne du Green Deal.

<div alt="Jean Bizet s&eacute;nateur dans la Manche" data-embed-button="media_browser" data-entity-embed-display="media_image" data-entity-embed-display-settings="petite_358_246_" data-entity-type="media" data-entity-uuid="56221897-3e8b-489e-9976-2f76bc938ec1" title="RBV286_jeanbizet" class="align-left embedded-entity" data-langcode="fr"> <img src="https://www.reussir.fr/bovins-viande/sites/bovins-viande/files/styles/petite_358_246_/public/jeanbizet.JPG?h=a58b0bc0&amp;itok=KLKgujfv" width="373" height="257" alt="Jean Bizet s&eacute;nateur dans la Manche" typeof="foaf:Image" /></div>
Le rapport pointe les autres causes de la crise structurelle sans fin de la fili&egrave;re viande bovine fran&ccedil;aise&nbsp;: absence de strat&eacute;gie de d&eacute;veloppement p&eacute;renne &agrave; l&rsquo;exportation, long attentisme de l&rsquo;interprofession, statu quo du mod&egrave;le &eacute;conomique des principaux industriels et distributeurs, mais aussi tendance naturelle &agrave; l&rsquo;individualisme de nombreux &eacute;leveurs.

&laquo;&nbsp;Des difficult&eacute;s qui sont aggrav&eacute;es par le d&eacute;s&eacute;quilibre d&ucirc; &agrave; un acteur majoritaire de l&rsquo;abattage d&eacute;coupe, le groupe Bigard, qui ne consid&egrave;re que la logique de son propre mod&egrave;le &eacute;conomique.&nbsp;Il donne le sentiment de se satisfaire de sa forte position sur le march&eacute; national qui le rendrait peu enclin &agrave; engager un effort p&eacute;renne &agrave; l&rsquo;exportation, au-del&agrave; d&rsquo;op&eacute;rations ponctuelles de &lsquo;d&eacute;gagement&rsquo; d&rsquo;exc&eacute;dents de production.&nbsp;&raquo; 

Ce rapport attribue &laquo;&nbsp;l&rsquo;&eacute;chec pr&eacute;visible&nbsp;&raquo; de la loi Egalim &agrave; des logiques &eacute;conomiques anciennes. &laquo;&nbsp;Depuis la loi Royer de 1973, le l&eacute;gislateur est intervenu &agrave; une dizaine de reprise sans jamais parvenir &agrave; inverser le rapport de force d&eacute;favorable aux agriculteurs fran&ccedil;ais et plus encore aux &eacute;leveurs bovins. Il n&rsquo;y a pas eu manque de volont&eacute; politique, au contraire, mais &agrave; chaque fois les grands acteurs de la distribution sont parvenus &agrave; contourner &agrave; leur profit les contraintes qui leur &eacute;taient impos&eacute;es.&nbsp;&raquo; 

La fili&egrave;re viande bovine est analys&eacute;e dans ce rapport comme le maillon faible de l&rsquo;agriculture fran&ccedil;aise, qui handicape par ricochet d&rsquo;autres fili&egrave;res agricoles en condamnant la France &agrave; &ecirc;tre sur la d&eacute;fensive, notamment dans l&rsquo;application du Ceta. Et cette situation se r&eacute;p&egrave;te pour tout accord de libre-&eacute;change. &nbsp;

&nbsp;

Un rapport présenté à la presse le 24 septembre propose de redonner la primauté à l'agriculture sur le droit à la concurrence au niveau européen, afin que les organisations de producteurs disposent d’un pouvoir sur les prix. Et de créer « un électrochoc » au niveau national en conditionnant le montant de l’ABA à l’âge d’abattage des animaux.

Le sénateur Jean Bizet appelle la filière viande bovine à sortir de l’immobilisme

Pour 2020, la r&eacute;colte en bl&eacute; dur en France s&rsquo;&eacute;l&egrave;ve &agrave; 1,3 Mt, en baisse de 28 % par rapport &agrave; la moyenne des r&eacute;coltes sur la p&eacute;riode 2015-2019, selon FranceAgriMer. La diminution des surfaces (- 25 % par rapport &agrave; la moyenne quinquennale) et des rendements (- 3 %) expliquent cette baisse. Autres faits marquants de cette campagne&nbsp;: &nbsp;des conditions m&eacute;t&eacute;orologiques difficiles pour bien g&eacute;rer les conditions de culture et une tr&egrave;s forte h&eacute;t&eacute;rog&eacute;n&eacute;it&eacute; des rendements,&laquo;&nbsp;fortement alt&eacute;r&eacute;s&nbsp;&raquo; pour les bassins Sud-Ouest, Ouest-Oc&eacute;an et Sud-Est et &laquo;&nbsp;proches voire sup&eacute;rieurs&nbsp;&raquo; &agrave; la moyenne quinquennale pour le Centre.

En revanche, c&ocirc;t&eacute; qualit&eacute;, FranceAgriMer indique que &laquo;&nbsp;les forts potentiels mis en place en d&eacute;but de remplissage des grains gr&acirc;ce au temps sec et ensoleill&eacute; ont permis d&rsquo;obtenir des poids sp&eacute;cifiques sup&eacute;rieurs &agrave; 77,9 kg/hl en moyenne dans trois des quatre bassins de production. 88 % des bl&eacute;s durs d&eacute;passent ainsi le seuil de 76 kg/hl. En lien avec les conditions s&egrave;ches jusqu&rsquo;&agrave; la r&eacute;colte, les indices de chute de Hagberg sont bons dans les bassins Centre et Sud-Est. Ils ont &eacute;t&eacute; localement d&eacute;grad&eacute;s par des pluies intervenues en fin de cycle dans le bassin Ouest-Oc&eacute;an et dans le bassin Sud-Ouest. Cette ann&eacute;e, le printemps a &eacute;t&eacute; sec, mais les pluies survenues au moment du troisi&egrave;me apport d&rsquo;azote ont permis d&rsquo;obtenir des teneurs en prot&eacute;ines &eacute;lev&eacute;es et homog&egrave;nes sur l&rsquo;ensemble des zones de production. La moyenne nationale s&rsquo;&eacute;tablit &agrave; 14,2 %. La vitrosit&eacute;, qui est tr&egrave;s d&eacute;pendante de la teneur en prot&eacute;ines des grains et de la pluviom&eacute;trie en fin de cycle, est sup&eacute;rieure &agrave; 80 % en moyenne dans les 4 bassins de production. Le taux de grains mouchet&eacute;s est particuli&egrave;rement bas, avec une moyenne nationale &agrave; 1,5&nbsp;&raquo;.

<h3>Teneur en eau, gluten, indices de coloration et vari&eacute;t&eacute;s plant&eacute;es</h3>

Autre &eacute;l&eacute;ment rassurant&nbsp;: la bonne teneur en eau moyenne (12,2 %) qui se r&eacute;v&egrave;le &laquo;&nbsp;favorable &agrave; une bonne conservation des grains&nbsp;&raquo;. On note &eacute;galement un taux de grains bris&eacute;s de 4 % en moyenne &agrave; l&rsquo;entr&eacute;e des silos de collecte. Il est inf&eacute;rieur &agrave; la moyenne des cinq derni&egrave;res ann&eacute;es.

L&rsquo;&eacute;tude de FranceAgriMer pr&eacute;cise aussi que &laquo;&nbsp;tr&egrave;s corr&eacute;l&eacute; &agrave; la teneur en prot&eacute;ines, le gluten humide moyen est de 30,4 %. Les valeurs les plus &eacute;lev&eacute;es sont observ&eacute;es dans le bassin Centre. Au total, 92 % des bl&eacute;s pr&eacute;sentent un gluten humide sup&eacute;rieur &agrave; 28 %&nbsp;&raquo;. Les Gluten Index ressortent &agrave; 42 % en moyenne nationale (51 % pour le niveau le plus &eacute;lev&eacute; sur le bassin Ouest-Oc&eacute;an).

L&rsquo;indice de jaune s&rsquo;&eacute;tablit &agrave; 39,2 en moyenne. C&ocirc;t&eacute; indice de brun, &laquo;&nbsp;dans le sud de la France, les indices sont contenus. Les deux autres bassins affichent des valeurs plus &eacute;lev&eacute;es qu&rsquo;&agrave; l&rsquo;accoutum&eacute;e. Globalement, pr&egrave;s de la moiti&eacute; des bl&eacute;s sont en dessous de 38&nbsp;&raquo;.

Enfin, c&rsquo;est la vari&eacute;t&eacute; Anvergur qui arrive en t&ecirc;te des vari&eacute;t&eacute;s plant&eacute;es (57,5 % de la sole nationale) devant RGT Voilur (19,8 %), Relief (5,6 %), Miradoux (4 %) et Karur (2,1 %).

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