<h2>Alimentation animale : forte volatilit&eacute; des cours des mati&egrave;res premi&egrave;res </h2>Une forte volatilit&eacute; a &eacute;t&eacute; observ&eacute;e sur le prix des c&eacute;r&eacute;ales, des ol&eacute;agineux et des tourteaux, d&egrave;s l'apparition du virus en Chine. L'expansion de l'&eacute;pid&eacute;mie dans d'importants bassins de production et d'exportation de mati&egrave;res premi&egrave;res (Etats-Unis, Am&eacute;rique du Sud, mer Noire), a exacerb&eacute; la volatilit&eacute; des cours.&nbsp;Les annonces de confinement ont entra&icirc;n&eacute; une forte demande des consommateurs pour les produits &agrave; base de bl&eacute; (farine, p&acirc;tes, pain). Les importateurs majeurs (Alg&eacute;rie) ont alors pass&eacute; de nouvelles commandes pour s&eacute;curiser leurs stocks strat&eacute;giques. Ainsi, les prix ont nettement rebondi&nbsp;: +&nbsp;12&nbsp;% sur le march&eacute; d'Euronext entre mi-mars et fin mars.&nbsp;Par ailleurs, l'actualit&eacute; &eacute;volue au jour le jour et de nombreux pays prennent progressivement des mesures pour limiter l'inflation des produits de premi&egrave;re n&eacute;cessit&eacute;. Par exemple, la Russie, premier exportateur mondial de bl&eacute;, a annonc&eacute; la mise en place d'un quota d'exportation de c&eacute;r&eacute;ales jusqu'&agrave; l'arriv&eacute;e de la prochaine r&eacute;colte. L'accumulation de ces d&eacute;cisions politiques promet une volatilit&eacute; des march&eacute;s encore forte dans les prochaines semaines et prochains mois.&nbsp;En revanche, les prix du ma&iuml;s n'ont pas tout &agrave; fait suivi la m&ecirc;me tendance que le bl&eacute;. Aux Etats-Unis, la fili&egrave;re &eacute;thanol repr&eacute;sente plus du tiers des d&eacute;bouch&eacute;s du ma&iuml;s. La chute des cours du p&eacute;trole, coupl&eacute;e &agrave; une moindre demande int&eacute;rieure en carburant, a induit une baisse de l'activit&eacute; des usines am&eacute;ricaines. Plus de volumes sont alors disponibles pour l'export et l'alimentation du b&eacute;tail.&nbsp;Outre les c&eacute;r&eacute;ales, le coronavirus a impact&eacute; la logistique mondiale du soja et du tourteau de soja. Les exportations br&eacute;siliennes et argentines sont perturb&eacute;es par les restrictions logistiques mises en &oelig;uvre pour limiter la propagation du virus. Face &agrave; ces difficult&eacute;s d'approvisionnement, les prix du tourteau de soja sur le march&eacute; fran&ccedil;ais ont bondi (+&nbsp;11,3&nbsp;% en deux semaines sur le march&eacute; de Montoir).&nbsp;En parall&egrave;le, la baisse de la demande en huile v&eacute;g&eacute;tale pour le secteur des biodiesels pourrait conduire &agrave; une r&eacute;duction de l'activit&eacute; des triturateurs fran&ccedil;ais et europ&eacute;ens, et par cons&eacute;quent &agrave; une baisse d'offre en tourteaux de colza et de tournesol. Pour le moment, on n'observe pas d'effet sur les prix de ces mati&egrave;res premi&egrave;res.&nbsp;A l'image des m&eacute;nages qui ont fait des stocks de produits de premi&egrave;re n&eacute;cessit&eacute;, l'industrie de l'alimentation animale a constat&eacute; un ph&eacute;nom&egrave;ne de surstockage de la part des &eacute;leveurs fran&ccedil;ais. Malgr&eacute; une logistique sous tension, on ne constate pas de rupture d'approvisionnement pour l'industrie de l'alimentation animale fran&ccedil;aise. La disponibilit&eacute; en tourteau de soja, d&eacute;pendante des d&eacute;cisions des pays sud-am&eacute;ricains, est toutefois un point de vigilance majeur.<h2>March&eacute; du porc : remont&eacute;e des cours interrompue, entreprises sous contraintes </h2>Dans un contexte de stabilisation de l'offre europ&eacute;enne et de forte demande asiatique, les fondamentaux du march&eacute; du porc restent favorables &agrave; des prix &eacute;lev&eacute;s. Mais les difficult&eacute;s logistiques pour l'acc&egrave;s aux march&eacute;s ext&eacute;rieurs et le manque de main d'&oelig;uvre en abattoirs freinent la demande.&nbsp;Apr&egrave;s d'importantes hausses entre janvier et f&eacute;vrier, les cours europ&eacute;ens sont fortement retomb&eacute;s en mars, en particulier en Allemagne et aux Pays-Bas.L&eacute;gende :&nbsp;prix per&ccedil;us du porc charcutier en Europe (&euro;/kg)Les cours allemand et n&eacute;erlandais ont respectivement perdus 12 et 15 cts/kg entre la premi&egrave;re et la derni&egrave;re semaine du mois de mars.&nbsp;Les abattoirs europ&eacute;ens et les industriels de la transformation tentent de maintenir leur activit&eacute;. Cependant, l'organisation des &eacute;quipes devient de plus en plus difficile. Face au risque de retrait du personnel et aux restrictions de mouvement, des entreprises manquent de main d'&oelig;uvre. L'Allemagne et les Pays-Bas sont particuli&egrave;rement touch&eacute;s par ce probl&egrave;me de main d'&oelig;uvre, certains employ&eacute;s de l'Est n'ayant pu se rendre avant le confinement sur leur lieu du travail. Les baisses importantes du prix du porc sont directement li&eacute;es &agrave; ces contraintes.&nbsp;Outre-Atlantique, la crise sanitaire de Covid-19 a aussi d'importantes r&eacute;percussions sur le march&eacute; du porc. Les abatteurs am&eacute;ricains commencent &agrave; faire face aux m&ecirc;mes probl&egrave;mes de personnel qu'en Europe, alors que l'am&eacute;lioration des conditions d'acc&egrave;s au march&eacute; chinois et l'offre abondante les incite &agrave; accro&icirc;tre encore leur activit&eacute;. Les entreprises restent cependant d&eacute;pendantes de la main d'&oelig;uvre d'origine mexicaine, qui pourrait venir &agrave; manquer faute de d&eacute;livrance de visas.&nbsp;L'&eacute;pid&eacute;mie de Covid-19 met &eacute;galement sous tension le commerce de viande et d'animaux vivants en Europe. Le manque de chauffeurs routiers entraine une hausse des co&ucirc;ts logistiques. Par ailleurs, les d&eacute;lais d'attente aux fronti&egrave;res sont longs, avec des formalit&eacute;s administratives suppl&eacute;mentaires.&nbsp;Sur le march&eacute; de l'export, l'activit&eacute; portuaire reprend progressivement aussi bien en Europe qu'en Asie, apr&egrave;s de fortes perturbations en d&eacute;but d'ann&eacute;e. Le manque de disponibilit&eacute; des conteneurs reste un probl&egrave;me majeur, et les co&ucirc;ts du fret se sont consid&eacute;rablement accrus. Par ailleurs, les grands exportateurs mondiaux, tels que les Etats-Unis et le Br&eacute;sil anticipent un possible arr&ecirc;t de l'activit&eacute; li&eacute; au coronavirus en acc&eacute;l&eacute;rant les flux vers la Chine.<h2>Consommation : hausse des ventes &agrave; domicile, le hors domicile s'organise </h2>La progression de l'&eacute;pid&eacute;mie de Covid-19, et l'instauration des mesures de confinement de la population en France, ont compl&egrave;tement boulevers&eacute; les dynamiques habituelles de consommation. Le secteur de la grande distribution a connu une acc&eacute;l&eacute;ration des ventes, sous l'effet du stockage par les consommateurs.&nbsp;Ainsi, apr&egrave;s un mois de f&eacute;vrier d&eacute;cevant, le porc, viande &eacute;conomique, a enregistr&eacute; de belles performances avec des croissances de 20 &agrave; 30%, notamment en jambon cuit, saucisserie, saucisson sec.Dans le m&ecirc;me temps, les plats cuisin&eacute;s appertis&eacute;s ont vu leurs ventes exploser avec des croissances de plus de 100%.&nbsp;Les ventes alimentaires en GMS devraient se stabiliser dans les prochaines semaines. Ce r&eacute;&eacute;quilibrage devrait s'op&eacute;rer au profit des produits emball&eacute;s du libre-service, aux d&eacute;triments des coupes de la boucherie et de la charcuterie. Les prix se stabilisent pour l'instant, selon les donn&eacute;es Nielsen.&nbsp;Par ailleurs, les entreprises de restauration hors-domicile enregistrent des pertes s&egrave;ches avec un risque majeur &agrave; terme, si la situation devait se prolonger. Une part d'entre elles tente de s'adapter aux fermetures gr&acirc;ce &agrave; la livraison &agrave; domicile.&nbsp;En outre, le secteur du e-commerce attire de nouveaux consommateurs avec, sans surprise, un rebond d'activit&eacute; et de trafic d&eacute;but mars. N&eacute;anmoins, ce secteur reste peu repr&eacute;sentatif en France&nbsp;: fin 2019, la part de march&eacute; en volume est estim&eacute;e &agrave; 4,5% en charcuterie et seulement 1,5% en porc frais selon Kantar World Panel. La croissance du e-commerce sur les derni&egrave;res semaines a profit&eacute; avant tout au drive, qui repr&eacute;sente 81% des recettes du segment contre 19% &agrave; la livraison &agrave; domicile. Toutefois, la livraison &agrave; domicile a aussi fortement augment&eacute;, avec une croissance de 90% selon Nielsen. Ce mode de distribution devrait gagner des parts de march&eacute; significatives, notamment aupr&egrave;s des populations fragiles comme les seniors.&nbsp;M&ecirc;me si la distribution s'organise, le r&eacute;assort pourrait devenir compliqu&eacute; sur les r&eacute;f&eacute;rences &agrave; plus faible rotation, et les enseignes pourraient &ecirc;tre amen&eacute;es &agrave; r&eacute;duire leur assortiment en privil&eacute;giant les produits c&oelig;ur de gamme.<h2>Des perturbations temporaires, vers des effets durables ? </h2>Le march&eacute; du porc dans les mois &agrave; venir sera d'une part influenc&eacute;e par des fondamentaux d'offre et demande globales favorables &agrave; des prix &eacute;lev&eacute;s et d'autre part les perturbations encore largement impr&eacute;visibles du Covid-19 sur les comportements des consommateurs fran&ccedil;ais, l'acc&egrave;s aux march&eacute;s ext&eacute;rieurs et la concurrence internationale.&nbsp;Au premier semestre 2020, l'offre europ&eacute;enne de porc restera stable, voire l&eacute;g&egrave;rement en hausse &agrave; la faveur d'un alourdissement des carcasses. Dans le m&ecirc;me temps, les habitudes adopt&eacute;es par les Fran&ccedil;ais et Europ&eacute;ens dans les conditions du confinement pourraient &ecirc;tre favorables au soutien de la consommation de porc, ses produits trouvant bonne place dans des repas &eacute;conomiques et &agrave; domicile.&nbsp;A l'export, des perturbations toujours li&eacute;es au Covid-19 sont &agrave; pr&eacute;voir dans les prochaines semaines. Mais lorsque la Chine retrouvera une activit&eacute; normale, la demande restera intense. La Chine continuera ainsi d'importer, mais faisant jouer la concurrence entre l'UE, les Etats-Unis et le Br&eacute;sil, afin de contenir les prix.&nbsp;Les exportations europ&eacute;ennes vers l'Asie pourraient toutefois se trouver endigu&eacute;es par l'extension du foyer de FPA &agrave; l'ouest de la Pologne. La contamination dans cette r&eacute;gion ne cesse de cro&icirc;tre avec 209 cas identifi&eacute;s entre le 1er et le 27 mars, soit +46% par rapport &agrave; f&eacute;vrier. Un premier foyer dans un &eacute;levage domestique, de 23&nbsp;700 porcs, a &eacute;t&eacute; identifi&eacute; le 23 mars et jamais un sangler infect&eacute; n'avait &eacute;t&eacute; aussi proche de la fronti&egrave;re allemande (10 km) que celui identifi&eacute; le 27 mars.&nbsp;A plus long terme la crise pourrait &eacute;galement se mat&eacute;rialiser par des effets apparemment contradictoires sur les habitudes de consommation.&nbsp;D'une part les nouvelles habitudes progressivement adopt&eacute;es par les consommateurs durant la crise pourraient s'installer durablement (e-commerce, plats cuisin&eacute;s livr&eacute;s). Elles impacteraient alors les modes de distribution aux d&eacute;pens des points de vente physique et l'offre produit au profit des plats pr&eacute;par&eacute;s, des produits service face &agrave; la viande brute.&nbsp;D'autre part, les lourds impacts &eacute;conomiques de la crise sanitaire affectant le pouvoir d'achat des consommateurs, le prix pourrait resurgir plus fortement comme cl&eacute; d'entr&eacute;e vers les produits et avec lui, le retour des premiers prix, des marques de distributeurs et des concepts hard discount.


La crise sanitaire impacte le porc, aussi bien sur le marché intérieur qu’à l’international. L’activité des entreprises de la filière connait de sensibles changements. Les prix du porc sont diminués par une moindre demande des abatteurs, affectés par un manque de main d’œuvre et des problèmes d’accès aux marchés extérieurs. La consommation intérieure se modifie, avec des consommateurs qui se ruent dans les grandes enseignes, suite aux mesures de confinement et à la chute d’activité de la restauration hors domicile. Malgré une demande toujours forte à l’export vers les pays tiers, ces nouveaux éléments de contexte contribuent pour le moment à limiter le prix du porc à la production. 


Covid-19 : incertitudes et bouleversements sur les marchés du porc

"En g&eacute;n&eacute;ral nous sommes confront&eacute;s &agrave; un choc d'approvisionnement comme une s&eacute;cheresse ou un choc de demande comme une r&eacute;cession, mais ici ce sont les deux &agrave; la fois", a expliqu&eacute; Arif Husain, &eacute;conomiste en chef du Programme alimentaire mondial (PAM) lors d'une conf&eacute;rence de presse virtuelle depuis Rome le 3 avril.&nbsp;"Les deux &agrave; la fois et &agrave; l'&eacute;chelle mondiale. C'est ce qui fait que c'est vraiment, vraiment in&eacute;dit", a-t-il ajout&eacute;.Chaque ann&eacute;e les &eacute;changes de riz, soja, ma&iuml;s et bl&eacute; permettent de nourrir 2,8 milliards de personnes dans le monde, dont 212 millions en situation d'ins&eacute;curit&eacute; alimentaire chronique et 95 millions en situation d'ins&eacute;curit&eacute; alimentaire grave, selon le PAM. Pour "de nombreux pays pauvres, les cons&eacute;quences &eacute;conomiques seront plus d&eacute;vastatrices que la maladie elle-m&ecirc;me", pr&eacute;vient cette agence onusienne dans un rapport publi&eacute; le 3 avril.L'Afrique, et en particulier l'Afrique sub-saharienne qui a import&eacute; plus de 40 millions de tonnes de c&eacute;r&eacute;ales en 2018, est le continent le plus menac&eacute;. La Somalie et le Soudan du Sud sont les plus expos&eacute;s &agrave; une perturbation des approvisionnements en c&eacute;r&eacute;ales, tandis que d'autres, comme l'Angola, le Nigeria et le Tchad sont tributaires de leurs exportations pour payer les importations de denr&eacute;es alimentaires.<h2></h2>Les pays exportateurs de p&eacute;trole, comme l'Iran et l'Irak, mais aussi le Y&eacute;men et la Syrie en proie &agrave; la guerre, comptent aussi parmi les plus menac&eacute;s par les p&eacute;nuries alimentaires.&nbsp;"Si les march&eacute;s mondiaux des c&eacute;r&eacute;ales de base sont bien approvisionn&eacute;s et les cours globalement bas, les denr&eacute;es doivent voyager des greniers du monde vers leurs lieux de consommation. Les mesures de confinement mises en place pour lutter contre le Covid-19 commencent &agrave; poser des probl&egrave;mes &agrave; cet &eacute;gard", s'alarme le PAM. Les ports d'exportation enregistrent &ccedil;a et l&agrave; des perturbations, dues par exemple &agrave; des mouvements sociaux en Argentine et au Br&eacute;sil.De son c&ocirc;t&eacute;, la fili&egrave;re c&eacute;r&eacute;ali&egrave;re en France "est confront&eacute;e &agrave; des p&eacute;nuries de main d'oeuvre et de camions dans un contexte de demande croissante &agrave; l'export et d'achats de panique", pr&eacute;cise ce rapport. Ces achats massifs dits de panique par d'importants n&eacute;gociants ou des gouvernements craignant une rupture de la cha&icirc;ne d'approvisionnement pourraient faire monter les cours.Pour le moment, les prix des denr&eacute;es alimentaires de base (huiles, c&eacute;r&eacute;ales, viandes, produits laitiers) ont tendance &agrave; nettement baisser, en raison des perspectives de marasme &eacute;conomique, selon l'indice mensuel des prix des produits alimentaires publi&eacute; le 2 avril par l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO).


La pandémie de Covid-19 menace de pénuries des centaines de millions de personnes dans le monde, majoritairement en Afrique, qui dépendent des importations de denrées alimentaires et des exportations pour les payer, alerte l'ONU.


Coronavirus : la pénurie alimentaire menace dans les pays dépendant des importations

La fili&egrave;re laiti&egrave;re rencontre actuellement des difficult&eacute;s en raison de la pand&eacute;mie de Covid-19 : les exportations sont r&eacute;duites et le march&eacute; fran&ccedil;ais est satur&eacute; du fait de la disparition de certains d&eacute;bouch&eacute;s (restaurants, cantines). Elle va aussi devoir absorber un pic de production de lait saisonnier en avril.Dans ce contexte, la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne appelle &agrave; ce qu'une "r&eacute;duction obligatoire des volumes soit mise en place d&egrave;s &agrave; pr&eacute;sent", dans une lettre ouverte publi&eacute;e le 3 mars. La production de lait doit &ecirc;tre diminu&eacute;e de 18% en avril par rapport au m&ecirc;me mois l'an dernier, une proportion "qui correspond au volume d&eacute;j&agrave; surstock&eacute; ou d&eacute;truit" chaque semaine, explique le syndicat. La semaine pass&eacute;e, 40 millions de litres de lait sur 220 millions collect&eacute;s &eacute;taient en surplus.<h2></h2>Pour l'heure, ce surplus est en partie absorb&eacute; par les stocks sous forme de poudre et de beurre. Mais cette solution "p&eacute;nalise les &eacute;leveurs et &eacute;leveuses" car cette accumulation de produits "se traduira par une chute du prix du lait &agrave; la ferme et ce, durant plusieurs mois voire plusieurs ann&eacute;es apr&egrave;s la crise", estime la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne.Face &agrave; cette situation, l'interprofession laiti&egrave;re, le Cniel, a appel&eacute; les &eacute;leveurs volontaires &agrave; r&eacute;duire leur production du mois de 2 &agrave; 5%, contre une indemnisation de 320 euros les 1000 litres de lait. Elle appelle &eacute;galement les pouvoirs publics &agrave; intervenir. Mais pour la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne, "cette r&eacute;duction n'est pas suffisante puisque 18% du volume laitier est en surplus chaque semaine, et celui-ci risque d'augmenter avec le pic de production printani&egrave;re". Des obligations sont d&eacute;j&agrave; mises en place dans certaines zones, comme dans le Jura (-8% de volume pour les trois mois &agrave; venir), selon le syndicat. La Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne se dit consciente de "l'effort et des sacrifices" demand&eacute;s aux &eacute;leveurs mais consid&egrave;re que c'est "indispensable pour permettre &agrave; la fili&egrave;re laiti&egrave;re fran&ccedil;aise de survivre &agrave; la crise sanitaire". Elle appelle &agrave; la "solidarit&eacute;" entre producteurs et entre entreprises.La fili&egrave;re a rarement d&ucirc; prendre des d&eacute;cisions aussi drastiques. En 2016, les producteurs fran&ccedil;ais de lait avaient volontairement r&eacute;duit leur production dans un contexte de surproduction mondiale et de chute des prix, contre une indemnisation d&eacute;cid&eacute;e au niveau europ&eacute;en.


La Confédération paysanne réclame une réduction obligatoire de la production de lait pour que la filière survive à la saturation causée par la crise sanitaire, après que l'interprofession ait proposé aux éleveurs d'agir sur la base du volontariat.


Lait : pour la Conf’, une réduction obligatoire des volumes s’impose

"L'IGP consacre une production existante li&eacute;e &agrave; un territoire et lui conf&egrave;re ainsi une protection &agrave; l'&eacute;chelle europ&eacute;enne", rappelle cet &eacute;tablissement public sous tutelle du minist&egrave;re de l'Agriculture dans un communiqu&eacute;, en pr&eacute;cisant que la Commission europ&eacute;enne a enregistr&eacute; le 31 mars 2020 le cahier des charges pour cette IGP. "Le kiwi de Corse est le deuxi&egrave;me kiwi fran&ccedil;ais &agrave; recevoir une IGP, apr&egrave;s le kiwi de l'Adour en 2009", pr&eacute;cise l'Inao.Le fruit a pour particularit&eacute; d'&ecirc;tre cueilli &agrave; la main, &agrave; maturit&eacute; optimale et ne subit aucun traitement chimique de conservation apr&egrave;s r&eacute;colte. Il est issu de la vari&eacute;t&eacute; Hayward et se caract&eacute;rise par un go&ucirc;t sucr&eacute;, l&eacute;g&egrave;rement acidul&eacute;, tendre et juteux en bouche. Il est dodu, ferme, &agrave; la chair verte et brillante, pr&eacute;cise l'institut.La production du kiwi de Corse est localis&eacute;e sur 39 communes du d&eacute;partement de la Haute-Corse, principalement dans la plaine orientale de l'&icirc;le. L'IGP "Kiwi de Corse" tire ses caract&eacute;ristiques des conditions climatiques et du savoir-faire en arboriculture fruiti&egrave;re de la Corse qui se caract&eacute;rise par des "vergers de petites tailles, une fertilisation raisonn&eacute;e, une irrigation ma&icirc;tris&eacute;e et de faibles rendements".Le kiwi de Corse est produit sur 173 hectares par 25 producteurs et 800 tonnes ont &eacute;t&eacute; r&eacute;colt&eacute;es en 2019. Cette culture a d&eacute;but&eacute; au d&eacute;but des ann&eacute;es 1970. Les fruits et l&eacute;gumes repr&eacute;sentent 26% de la production agricole corse derri&egrave;re le vin, qui en repr&eacute;sente 39%. La Corse est la premi&egrave;re r&eacute;gion fran&ccedil;aise productrice de cl&eacute;mentines (98% de la production nationale) et d'amandes (27% de la production nationale).


L'Indication géographique protégée (IGP) du kiwi de Corse a été officiellement reconnue par l'Union européenne cette semaine, a annoncé l'Institut national de l'origine et de la qualité (Inao). 


Le kiwi corse obtient son Indication géographique protégée

M&ecirc;me si les pr&eacute;visions de croissance de l'UE, et de sa composante zone Euro, avaient &eacute;t&eacute; r&eacute;vis&eacute;es &agrave; la baisse par les principales institutions internationales &agrave; la fin de l'ann&eacute;e 2019, la propagation du virus Corona a boulevers&eacute; les perspectives &eacute;conomiques. En France, comme ailleurs, la r&eacute;cession est soit d&eacute;j&agrave; l&agrave;, soit en gestation. Le Ministre de l'&eacute;conomie Bruno Le Maire l'a confirm&eacute;, elle serait forte en 2020 pour l'&eacute;conomie fran&ccedil;aise, aux environs de &ndash; 1% (la pr&eacute;vision pour 2020 &eacute;tait de +1,3%), voire davantage dans l'hypoth&egrave;se o&ugrave; la sortie de crise sanitaire tarde &agrave; venir. Ce serait ainsi la quatri&egrave;me plus forte r&eacute;cession depuis 1950. Dans la zone Euro, la BCE indique que la r&eacute;cession pourrait &ecirc;tre de l'ordre de &ndash; 5%.Et l'ex&eacute;cutif fran&ccedil;ais de sombrer dans une angoisse politique abyssale, &agrave; l'id&eacute;e de voir les cas de faillites d'entreprises se multiplier, ou de fermetures temporaires pour prot&eacute;ger leurs salari&eacute;s. De grandes man&oelig;uvres ont donc &eacute;t&eacute; entreprises dans la zone Euro ces derniers jours pour juguler l'&eacute;pid&eacute;mie de r&eacute;cessions.<h2>L'Etat &agrave; la man&oelig;uvre</h2>La m&eacute;taphore &eacute;nonc&eacute;e par le Ministre l'Action et des Comptes Publics, G&eacute;rald Darmanin, m&eacute;rite d'&ecirc;tre retenue&nbsp;: Quand la maison br&ucirc;le, on ne compte pas les litres d'eau pour &eacute;teindre l'incendie&nbsp;&raquo; (18 mars 2020). Concr&egrave;tement, cela va se traduire en France par une injection de d&eacute;penses publiques de 45 milliards d'&euro; dans un premier temps, assorti d'une garantie de l'Etat sur les demandes de cr&eacute;dits bancaires des entreprises de quelque 300 milliards d'&euro;. S'y ajoute un fonds de solidarit&eacute; de 1 &ndash; voire prochainement de 2 &ndash; milliard d'&euro;, pour les ind&eacute;pendants. Il s'ensuit que, si l'on met &agrave; part les 300 milliards de garantie, qui ne constituent pas une d&eacute;pense r&eacute;elle, le d&eacute;ficit budg&eacute;taire de la nation, initialement estim&eacute; pour 2020 &agrave; &ndash; 2,9% du PIB, se situerait au bas mot &agrave; &ndash; 4% environ. Le d&eacute;ficit budg&eacute;taire se fixerait alors &agrave; &ndash; 108,5 milliards d'&euro;.De mani&egrave;re consubstantielle, les lev&eacute;es de fonds sur le march&eacute; financier mondial par l'Agence France Tr&eacute;sor devraient &ecirc;tre orient&eacute;es &agrave; la hausse. Une premi&egrave;re tranche, d'environ 7 milliards, sur des maturit&eacute;s de 3, 5 et 7 ans, a &eacute;t&eacute; lanc&eacute;e jeudi 19 mars. La dette fran&ccedil;aise, comme celles des autres pays membres de la zone Euro, va s'alourdir, franchissant all&egrave;grement le seuil des 100% du PIB en France.Cons&eacute;quence directe, on observe une remont&eacute;e des taux d'int&eacute;r&ecirc;t sur les march&eacute;s, tournant la page des emprunts &agrave; taux n&eacute;gatifs, qui all&eacute;geaient les charges financi&egrave;res de l'Etat. Les cr&eacute;anciers s'inqui&egrave;tent d'une d&eacute;gradation des finances publiques de la zone Euro, et augmentent donc les conditions financi&egrave;res dans lesquelles ils pr&ecirc;tent aux Etats. D'o&ugrave; le surgissement, tel un spectre, de la menace d'une nouvelle crise des dettes dans la zone Euro, une d&eacute;cennie apr&egrave;s celles de la Gr&egrave;ce, de l'Espagne et du Portugal.<h2>La BCE entre en sc&egrave;ne</h2>La s&eacute;v&egrave;re contraction de l'activit&eacute; &eacute;conomique fragilise les banques. Sur les quinze premiers jours de mars 2020, l'indice du secteur bancaire europ&eacute;en a perdu 40% de sa valeur, exposant les &eacute;tablissements bancaires &agrave; un choc d'illiquidit&eacute;s. C'est pourquoi la BCE a d&eacute;bloqu&eacute; 109 milliards d'&euro; de liquidit&eacute;s pour les banques de la zone Euro.Etant donn&eacute; l'engagement budg&eacute;taire des Etats qui va se traduire par un alourdissement de leurs dettes publiques, la Banque de Francfort a &eacute;galement d&eacute;cid&eacute; de porter &agrave; 750 milliards son programme de rachats de dettes des Etats.Certains experts avancent &eacute;galement l'id&eacute;e d'une cr&eacute;ation d'un &laquo;&nbsp;Covid-Bonds&nbsp;&raquo;, obligations d'Etats destin&eacute;s &agrave; financer les mesures pour lutter contre l'&eacute;pid&eacute;mie, la BCE se positionnant comme acqu&eacute;reurs de ces obligations dans un second temps. La condition requise est que, contrairement &agrave; la crise des ann&eacute;es 2008-2014, les pays membres de la zone Euro se mettent enfin d'accord pour lancer ce type d'obligations d'Etat.<h2>Un tournant pour la zone Euro... et pour la construction europ&eacute;enne</h2>Il semble &eacute;vident que, dans la crise multidimensionnelle actuelle, une page va se tourner pour la zone Euro. En ouvrant les vannes des liquidit&eacute;s, des d&eacute;ficits et de l'endettement, voire, dans le cas fran&ccedil;ais, des nationalisations, le mode de gouvernance de la zone va devoir &ecirc;tre r&eacute;vis&eacute; de fond en comble, et l'Allemagne de se r&eacute;soudre &agrave; admettre &ndash; au regard pourrait-on dire, du d&eacute;sastre sanitaire actuel dans des pays comme la Gr&egrave;ce, &agrave; qui l'on a inflig&eacute;, sous l'impulsion de Berlin et de l'Eurogroup, une cure d'aust&eacute;rit&eacute; qui a totalement d&eacute;sorganis&eacute; le syst&egrave;me hospitalier &ndash; que la zone Euro, et, par extension, l'UE dans son ensemble, ne peuvent plus fonctionner selon les crit&egrave;res de l'ordolib&eacute;ralisme...car, a-t-il &eacute;t&eacute; indiqu&eacute;, &laquo;&nbsp;nous sommes en guerre&nbsp;&raquo;.Dit autrement, c'est bien l'Etat qui, dans toutes ses dimensions, est aujourd'hui d&eacute;fi&eacute; par la crise. R&eacute;examiner les d&eacute;cisions prises hier, reconna&icirc;tre les erreurs, et jeter les lin&eacute;aments d'une autre politique &eacute;conomique pour la zone Euro et pour l'UE, seraient une d&eacute;marche salutaire. Car dans les fonctions m&ecirc;mes de l'Etat, r&eacute;galiennes nous a-t-on dit, celle de garantir le bien-&ecirc;tre du plus grand nombre, demeure intacte.La crise du Covid-19 constitue bel et bien une force de rappel pour l'UE, pour la premi&egrave;re &eacute;conomie de la zone Euro. Etre &agrave; la hauteur des enjeux, c'est apporter avec un volontarisme convergent, des r&eacute;ponses idoines pour que l'&eacute;conomie, la soci&eacute;t&eacute;, et la d&eacute;mocratie, soient pr&eacute;serv&eacute;es. L'histoire de la Grande D&eacute;pression des ann&eacute;es 1930 &ndash; cela remonte &agrave; 90 ans &ndash; est l&agrave; pour le montrer. L'Administration Roosevelt avait r&eacute;uni autour d'elles des &eacute;quipes qui ont su r&eacute;pondre dans l'urgence, aux d&eacute;fis de la crise. La question qui d&eacute;sormais se pose est la suivante&nbsp;: le Covid-19 est-il le signe annonciateur de la fin du lib&eacute;ralisme&nbsp;mondialis&eacute;&nbsp;? L'heure des bilans n'est plus tr&egrave;s loin.Contact&nbsp;: Thierry Pouch - APCA


Il n’est pas exagéré de dire que cette épidémie de Coronavirus a semé la panique depuis maintenant plusieurs semaines. Panique sanitaire évidemment, mais aussi panique économique et financière. Dans le cas de la zone Euro, les deux sont intimement liées. Car avec le confinement, l’activité économique se contracte lourdement, quel que soit le secteur. Conduisant ainsi les gouvernements de la zone Euro à lâcher les dépenses publiques pour soutenir une économie en phase de dévissage aigu, selon une ampleur inédite depuis la crise des années 2008-2014. Crise qui avait porté la zone Euro aux limites de l’éclatement.


La zone Euro rattrapée par le Coronavirus

Les 3&nbsp;600 scientifiques surgissant de 63 pays, ont port&eacute; r&eacute;cemment l'estocade contre la PAC. Plus qu'une offensive, c'est une v&eacute;ritable guerre qui vient d'&ecirc;tre d&eacute;clar&eacute;e &agrave; la plus ancienne politique commune de l'UE.L'aventure de la Politique agricole commune (PAC), enclench&eacute;e au d&eacute;but des ann&eacute;es 1960, est-elle arriv&eacute;e &agrave; son terme&nbsp;? La question m&eacute;rite d'&ecirc;tre pos&eacute;e, au regard des attaques aussi permanentes que brutales envers une politique europ&eacute;enne qui &ndash; mais ce rappel sera sans doute balay&eacute; d'un revers de main &ndash; a permis aux Etats membres d'atteindre l'autosuffisance alimentaire, de r&eacute;partir les productions sur les territoires, d'induire des emplois, de satisfaire les besoins de l'industrie de la transformation et de faire jusqu'&agrave; pr&eacute;sent de l'UE une puissance agro-exportatrice, ce dernier point risquant de faire grincer quelques dents du c&ocirc;t&eacute; des d&eacute;tracteurs de la PAC. Elle nous a pourtant nourris, a contribu&eacute; &agrave; allonger l'esp&eacute;rance de vie par la qualit&eacute; et la s&ucirc;ret&eacute; des aliments.&nbsp; Telle une sans papier, une apatride, la PAC est somm&eacute;e de prendre un radeau de fortune et de s'&eacute;loigner des rivages de l'UE. Elle n'est plus la bienvenue.<h6 style="text-align:left;">Ils &eacute;taient vingt et 3&nbsp;600</h6>Les voil&agrave; nombreux, 3 600 au total, venant de 63 pays, &agrave; faire le coup de poings &agrave; la face d'une PAC qui, passe encore, est la source de tous les tourments de l'UE, mais surtout, dot&eacute;e de dizaines de milliards d'&euro; de budget, &agrave; l'origine de la destruction &ndash; c'est leur mot &ndash; de la biodiversit&eacute;. Franchissant le seuil du tol&eacute;rable, ces scientifiques estiment m&ecirc;me que la PAC va constituer un frein au d&eacute;ploiement du Green Deal. Et cette ritournelle, &eacute;nonc&eacute;e inlassablement, selon laquelle 80% des aides PAC sont capt&eacute;es par seulement 20% des agriculteurs. Outre que cette proportion a &eacute;t&eacute; contest&eacute;e &agrave; plusieurs reprises, rappelons tout de m&ecirc;me que ces 20% sont &agrave; l'origine de pr&egrave;s de 90% de la production agricole en France. Arrivera bien le jour o&ugrave; les dix plaies d'Egypte, le tremblement de terre de Lisbonne en 1755...etc... auront pour origine la PAC&nbsp;!Et ces scientifiques, qui n'h&eacute;sitent pas &agrave; s'en remettre &agrave; la fameuse enqu&ecirc;te r&eacute;alis&eacute;e par ce grand quotidien am&eacute;ricain, The New York Times, qui avait mis au jour cet argument selon lequel les aides avaient pour retomb&eacute;e de mettre en p&eacute;ril l'environnement. Scientifiques objectifs, n'h&eacute;sitant pas &agrave; courir le risque d'&ecirc;tre inf&eacute;od&eacute;s &agrave; des Am&eacute;ricains qui, depuis les d&eacute;buts de la PAC, n'ont qu'une obsession, d'&eacute;carter des march&eacute;s l'agriculture europ&eacute;enne, et singuli&egrave;rement celle de la France, la plus puissante des 27 Etats membres.Sous-jacent &agrave; cette charge f&eacute;roce contre ce qui a fait l'Europe, l'objectif de limiter la production, de moins livrer sur les march&eacute;s ces produits impr&eacute;gn&eacute;s de pesticides et autres engrais meurtriers. Militer en d'autres termes pour une agriculture &agrave; la britannique, plus soucieuse des paysages, de l'environnement, que de nourrir hommes femmes et enfants. Au moins, de l'autre c&ocirc;t&eacute; de l'Atlantique, aux Etats-Unis &ndash; messieurs les scientifiques le saviez-vous&nbsp;? &ndash; on a conserv&eacute; un dispositif d'aide alimentaire instaur&eacute; en 1933, qui, dans les moments forts des crises, comme en 2008-2012, a permis de nourrir pas moins d'une quarantaine de millions d'Am&eacute;ricains durement frapp&eacute;s par la r&eacute;cession.<h6 style="text-align:left;">Menaces sur l'autosuffisance alimentaire de l'Union europ&eacute;enne</h6>Politique commune de l'ancien monde, la PAC doit laisser la place au nouveau monde, se d&eacute;lester de son budget pour que &ndash; puisque l'on ne se d&eacute;cide pas d'augmenter, l'actualit&eacute; le montre, la taille du budget europ&eacute;en &ndash; les secteurs d'avenir puissent b&eacute;n&eacute;ficier de la r&eacute;allocation en gestation des enveloppes budg&eacute;taires.Partant de l&agrave;, livrons-nous &agrave; un exercice d'&eacute;conomie-fiction (r&eacute;alit&eacute;&nbsp;?). Admettons que l'UE, en privil&eacute;giant l'environnement, abandonne la production, acte &eacute;conomique suspect, sale car d&eacute;truisant la biodiversit&eacute;. La cons&eacute;quence directe, &agrave; moyen terme, sera l'&eacute;tiolement de notre autosuffisance alimentaire, avec, contrepartie directe, notre d&eacute;pendance vis-&agrave;-vis de l'ext&eacute;rieur pour se nourrir. Peut-on l'envisager s&eacute;rieusement dans un monde instable, g&eacute;opolitiquement mena&ccedil;ant&nbsp;? Car il n'y a qu'un pas &agrave; penser que, pour s'alimenter, l'UE pourra puiser dans les r&eacute;serves agricoles et alimentaires mondiales. Les concurrents directs de l'UE (Br&eacute;sil, Russie, Etats-Unis...) appr&eacute;cieront, d'autant plus qu'ils exporteront &agrave; un co&ucirc;t moindre vers les consommateurs europ&eacute;ens. Mais en exportant davantage pour approvisionner une Europe de quelque 500 millions d'habitants qui aura renonc&eacute; &agrave; son autosuffisance, ils priveront ipso facto leurs propres citoyens et ressortissants des disponibilit&eacute;s produites sur leur territoire.Scientifiques comme responsables europ&eacute;ens sont bel et bien &agrave; contre-courant de l'histoire du monde. Une histoire qui envoie suffisamment de signaux pour faire comprendre aux nations qu'il faut d&eacute;pendre le moins possible de l'ext&eacute;rieur pour se nourrir. L'agriculture est per&ccedil;ue ailleurs comme un levier de la puissance, comme un support d'une approche g&eacute;ostrat&eacute;gique du monde. En tournant le dos &agrave; son agriculture, en dressant une oreille &agrave; l'&eacute;coute des propos des fossoyeurs de la PAC, l'UE rentre &agrave; reculons dans l'histoire. Il appartiendra d&egrave;s lors &agrave; chacun de juger des actes de l'UE.Contact&nbsp;: Thierry Pouch - APCA


La Politique agricole commune cristallise depuis plusieurs années les tensions au sein de l’Union européenne. A intervalles réguliers, des économistes, des scientifiques en tout genre, voyant la fin du monde se rapprocher à grands pas, ciblent la PAC pour stigmatiser non seulement son coût budgétaire, mais aussi, et surtout, sa responsabilité dans la destruction de la biodiversité. 


Au revoir la PAC… tu n’es plus la bienvenue en Europe

La gamme Lintrac comptait jusqu'&agrave; pr&eacute;sent trois mod&egrave;les d'une puissance de 102 ch, 112 ch et 136 ch, dont une variante pour cultures sp&eacute;cialis&eacute;es. Singularit&eacute; de la gamme&nbsp;: la pr&eacute;sence, en option, d'un pont arri&egrave;re directeur (20&deg;), for&ccedil;ant la maniabilit&eacute; au champ comme &agrave; la ferme. Autre point commun et de s&eacute;rie : la transmission &agrave; variation continue LSDrive, fournie par ZF. Les deux nouveaux Lintrac 95 ch LS et Lintrac 115 LS, d'une puissance respective de 102 ch et 112 ch (moteur Perkins 4 cylindres 3,6 l, Stage V) h&eacute;ritent, pour leur part, d'une transmission Powershift ZF.<h2>Transmission Powershift ZF</h2>Avec 16 vitesses avant et 8 vitesses arri&egrave;re, la transmission s'adapte automatiquement &agrave; la charge lors des inversions du sens de marche ou lors des passages de vitesse (Speedmatching). La s&eacute;lection manuelle des vitesses PS est &eacute;galement possible. L'inverseur sous charge (Power-Shuttle) peut &ecirc;tre command&eacute; par le levier de direction au volant ou &eacute;galement en option via le Multicontroller. La touche de commande de l'embrayage confort est situ&eacute;e sur le levier de vitesses. Une prise de force proportionnelle &agrave; l'avancement est disponible en option.Actionn&eacute;e en appuyant sur un bouton dans la cabine ou sur les ailes arri&egrave;re, la prise de force (80 ch) offre le choix entre quatre r&eacute;gimes et trois variantes de progressivit&eacute;. Les Lintrac 95 LS et 115 LS sont &eacute;quip&eacute;s d'un syst&egrave;me hydraulique Bosch (80 l/mn) et de trois distributeurs double effet avec position flottante (distributeurs suppl&eacute;mentaires et distributeurs &eacute;lectriques en option).La cabine du Lintrac 95 LS est &agrave; suspension m&eacute;canique tandis que celle du Lintrac 115 LS re&ccedil;oit la cabine TracLink plus spacieuse et dot&eacute;e d'un sie&#768;ge pneumatique.


Le constructeur Lindner élargit son offre en proposant deux variantes à transmission Powershift. Les Lintrac 95 ch LS et Lintrac 115 LS affichent respectivement 102 et 112 ch.


Lindner propose des Lintrac à transmission Powershift

Si la ZNT est cultiv&eacute;e (par exemple avec des c&eacute;r&eacute;ales d'hiver ou du colza, non concern&eacute;s par les restrictions de traitement jusqu'au 1er juillet 2020), il n'y a pas de distinction &agrave; faire lors de la d&eacute;claration PAC. &laquo;&nbsp;Si la culture reste &eacute;ligible aux engagements MAEC / Bio, il n'y aura pas d'impact&nbsp;&raquo; non plus, indique la Coordination rurale qui a mis en place sur son site internet une foire aux questions tr&egrave;s d&eacute;taill&eacute;e concernant les ZNT.Mais pour les ZNT sans production, la question de la compensation &eacute;conomique reste enti&egrave;re. &laquo;&nbsp;Plusieurs solutions peuvent &ecirc;tre envisag&eacute;es comme d&eacute;clarer les ZNT en surfaces d'int&eacute;r&ecirc;t &eacute;cologique (SIE), en jach&egrave;res ou encore en prairies. Mais cela implique des contraintes d'entretien&nbsp;&raquo;, pr&eacute;cise le syndicat.En outre, la largeur minimale requise pour d&eacute;clarer une parcelle en SIE est de cinq m&egrave;tres. Les ZNT pouvant &ecirc;tre r&eacute;duites &agrave; trois m&egrave;tres dans le cadre des chartes d&eacute;partementales ne pourraient donc pas &ecirc;tre d&eacute;clar&eacute;es en SIE. Le sujet a &eacute;t&eacute; port&eacute; &agrave; l'attention du minist&egrave;re par la profession agricole depuis plusieurs mois d&eacute;j&agrave;, sans r&eacute;ponse favorable &agrave; ce jour. &nbsp;&laquo;&nbsp;Il n'y a toujours pas de r&eacute;ponse claire de la part des pouvoirs publics sur la compensation &eacute;conomique des ZNT non cultiv&eacute;es. Or, le manque &agrave; gagner peut &ecirc;tre significatif pour les exploitants agricoles&nbsp;&raquo;, d&eacute;plore-t-on &agrave; la FNSEA. Le syndicat a &eacute;galement port&eacute; &agrave; l'attention des pouvoirs publics le sujet de l'int&eacute;gration des zones non trait&eacute;es &agrave; l'int&eacute;rieur des nouveaux terrains constructibles. Sans plus de r&eacute;ponse &agrave; l'heure actuelle.


La profession attend toujours des réponses claires de la part des pouvoirs publics sur la compensation des ZNT. Dans le cadre de la déclaration PAC, plusieurs cas de figure existent et auront des incidences différentes sur les aides à percevoir. 


ZNT : quelles compensations ?

Les r&eacute;seaux de distribution sont-ils en capacit&eacute; d'assurer leurs missions&nbsp;?Anne Fradier&nbsp;: les entreprises ont maintenu leurs services SAV et pi&egrave;ces d&eacute;tach&eacute;es sur l'ensemble du territoire, y compris dans les zones les plus impact&eacute;es de la r&eacute;gion Grand Est. L'&eacute;pid&eacute;mie engendre une r&eacute;organisation totale des entreprises avec l'instauration de mesures de s&eacute;curit&eacute; sanitaires pour la sant&eacute; de des salari&eacute;s mais aussi des clients. Cela se traduit notamment des ouvertures&nbsp; magasins r&eacute;duites ou encore &nbsp;la mise en place d'une distribution de type &laquo;&nbsp;drive&nbsp;&raquo;. Mais partout en France, les concessionnaires sont rest&eacute;s ouverts pour r&eacute;pondre &agrave; toutes les demandes d'intervention et de r&eacute;paration des agriculteurs afin qu'ils puissent utiliser leurs machines dans le cadre de leurs travaux agricoles.L'approvisionnement en pi&egrave;ces d&eacute;tach&eacute;es est-il assur&eacute;&nbsp;?A.F.&nbsp;: les constructeurs ont&nbsp;semble-t-il fait&nbsp;le n&eacute;cessaire pour assurer la continuit&eacute; du service mais il peut y avoir parfois des difficult&eacute;s d'acheminement g&eacute;n&eacute;rant des retards de livraison. On s'inqui&egrave;te des mots d'ordre de gr&egrave;ve&nbsp;que l'on a pu&nbsp;entendre chez les transporteurs. Nous rencontrons des difficult&eacute;s concernant les livraisons assur&eacute;es par la Poste, qui a r&eacute;duit ses tourn&eacute;es&nbsp;pouvant ainsi allonger les d&eacute;lais de livraison.Quel est le taux d'absent&eacute;isme des salari&eacute;s, au nombre de 40 000 dans la profession&nbsp;?A.F.&nbsp;:&nbsp;c'est un peu t&ocirc;t pour le savoir, mais un premier sondage&nbsp;situe entre 20% et 25%&nbsp;des effectifs. La probl&eacute;matique de la garde d'enfants concerne&nbsp;les salari&eacute;s de tous les services&nbsp;et y compris des techniciens dont les femmes travaillent&nbsp;dans les h&ocirc;pitaux ou dans&nbsp;le secteur sanitaire et social, ce qui signifie que tous les services sont impact&eacute;s.&nbsp;Nous avons aussi des salari&eacute;s qui ont d&ucirc; cesser leur travail en raison d'une&nbsp;pathologie &agrave; risque par rapport&nbsp;au virus. La flexibilit&eacute; est de mise pour les employ&eacute;s en activit&eacute;, d'autant plus que la m&eacute;t&eacute;o interf&egrave;re et complique encore un peu plus les plannings. Pour ne pas risquer d'alt&eacute;rer la qualit&eacute; de nos services, nous demandons aux agriculteurs de respecter scrupuleusement les consignes sanitaires que nous avons pr&eacute;conis&eacute;es &agrave; nos techniciens et de&nbsp;leur&nbsp;r&eacute;server&nbsp;un bon&nbsp;accueil, c'est tr&egrave;s important dans ce contexte anxiog&egrave;ne.Qu'en est-il de la vente de mat&eacute;riel&nbsp;?A.F.&nbsp;: actuellement le service commercial fonctionne essentiellement pour la livraison de mat&eacute;riels command&eacute;s avant le confinement mais aujourd'hui il&nbsp;semble que les agriculteurs aient stopp&eacute; leurs investissements. La situation est grave car sans activit&eacute; commerciale,&nbsp;la sortie de crise va &ecirc;tre extr&ecirc;mement complexe. Ce n'est pas l'activit&eacute; r&eacute;duite que nous avons aux SAV et au magasin pi&egrave;ces&nbsp;qui permettra de couvrir toutes les charges fixes des concessionnaires et distributeurs.&nbsp;Les aides publiques doivent en priorit&eacute; couvrir les charges de personnel pour &eacute;viter des licenciements&nbsp;car nous aurons besoin des salari&eacute;s pour red&eacute;marrer notre activit&eacute;.Quels soutiens r&eacute;clamez-vous ?A.F.&nbsp;:&nbsp;nous demandons le soutien de&nbsp;fili&egrave;re, &agrave; commencer par les constructeurs. Nous&nbsp;leur avons demand&eacute; par l'interm&eacute;diaire d'Axema une r&eacute;vision des d&eacute;lais de paiement et des conditions financi&egrave;res acceptables&nbsp;pour les distributeurs afin qu'ils puissent passer le cap&nbsp;; il nous semble que c'est dans l'int&eacute;r&ecirc;t de nos deux professions.&nbsp;Il me revient que certains&nbsp;constructeurs&nbsp;ont commenc&eacute;&nbsp;&agrave; faire un geste envers leur r&eacute;seau et nous&nbsp;souhaiterions que ces bonnes pratiques se g&eacute;n&eacute;ralisent&nbsp;&agrave; tous les constructeurs. L'heure est grave. Si l'on veut maintenir des r&eacute;seaux au c&oelig;ur des territoires, il faut que les conc&eacute;dants prennent la mesure de la situation. S'agissant des agriculteurs, nous souhaiterions qu'ils honorent leurs commandes&nbsp;et ne prennent pas pr&eacute;texte de la crise sanitaire pour ne pas honorer leur engagement en tentant d'annuler leurs bons de commande. Nous leur demandons de continuer &agrave;&nbsp;faire travailler nos ateliers&nbsp;non seulement pour les interventions en urgence&nbsp;car&nbsp;c'est difficile&nbsp;de&nbsp;maintenir&nbsp;les ateliers&nbsp;ouverts&nbsp;si nous n'avons pas&nbsp;suffisamment d'heures de travail &agrave; fournir aux salari&eacute;s et bien entendu de r&eacute;gler dans les d&eacute;lais leurs&nbsp;factures correspondantes&nbsp;car nos tr&eacute;soreries sont tr&egrave;s tendues. Dans ce contexte in&eacute;dit,&nbsp;il faut que tous les maillons fassent preuve de solidarit&eacute;&nbsp;pour que nous puissions tous nous sortir par le haut de cette crise.


Les réseaux de concessionnaires demeurent totalement opérationnels malgré l’épidémie de coronavirus, au prix d’une flexibilité de tous les instants. Mais l’atonie des ventes de matériels va fragiliser grandement la profession, qui en appelle à la solidarité de l’Etat, des constructeurs mais aussi des agriculteurs. Le point avec Anne Fradier, secrétaire générale du Sedima, le Syndicat national des entreprises de services et distribution du machinisme agricole, d’espaces verts et des métiers spécialisés.


"Aucun concessionnaire n’a renoncé à dépanner un seul agriculteur"

Malgr&eacute; la situation sanitaire de crise du coronavirus, la campagne de t&eacute;l&eacute;d&eacute;claration pour les aides de la Politique agricole commune (PAC) a d&eacute;marr&eacute; comme pr&eacute;vu le 1er avril. Mais au lieu de durer jusqu'au 15 mai comme habituellement, elle sera cette ann&eacute;e prolong&eacute;e d'un mois. Afin d' &laquo;&nbsp;assurer le maximum d'assistance aux chefs d'exploitation dans le respect des recommandations sanitaires en vigueur dans le contexte actuel&nbsp;&raquo;, les d&eacute;claration PAC pourront &ecirc;tre d&eacute;pos&eacute;es &laquo;&nbsp;sans p&eacute;nalit&eacute;s&nbsp;jusqu'au 15 juin&nbsp;&raquo;, fait savoir le minist&egrave;re de l'Agriculture.Bien que mobilis&eacute;s, les organismes de conseil voient en effet leur organisation perturb&eacute;e par le confinement. &laquo;&nbsp;Des solutions d'assistance &agrave; distance sont mises en place afin d'assurer la continuit&eacute; du service de fa&ccedil;on d&eacute;mat&eacute;rialis&eacute;e, pr&eacute;cisent les Chambres d'Agriculture. Cependant, pour certaines situations complexes ou lorsque les solutions techniques ne le permettent pas, il sera toutefois n&eacute;cessaire d'organiser des rendez-vous avec les agriculteurs&nbsp;&raquo;. Les Chambres indiquent s'y pr&eacute;parer &laquo;&nbsp;en &eacute;tudiant le r&eacute;am&eacute;nagement des postes d'accueil pour tenir compte des pr&eacute;cautions sanitaires qui s'imposent&nbsp;&raquo;.<h2></h2>La date du 15 mai restera toutefois &laquo;&nbsp;celle &agrave; laquelle seront appr&eacute;ci&eacute;s les engagements du demandeur, notamment en ce qui concerne la date &agrave; laquelle les parcelles d&eacute;clar&eacute;es sont &agrave; disposition de l'exploitant&nbsp;&raquo;, pr&eacute;cise le minist&egrave;re, qui enjoint &laquo;&nbsp;tous les exploitants qui le peuvent&nbsp;&raquo; &agrave; &laquo;&nbsp;ne pas diff&eacute;rer leur d&eacute;claration, pour assurer le meilleur d&eacute;roulement possible de la campagne&nbsp;&raquo;.Le risque de ce report au 15 juin est en effet celui du d&eacute;calage du calendrier de paiement. Une inqui&eacute;tude relay&eacute;e par les syndicats agricoles, qui alertent sur la n&eacute;cessit&eacute; que les paiements se fassent en temps et en heure, d'autant plus pour les exploitations ayant &eacute;t&eacute; fragilis&eacute;es par la crise.&laquo;&nbsp;La situation &eacute;conomique des fermes est tr&egrave;s compliqu&eacute;e&nbsp;et risque de l'&ecirc;tre davantage. Il est primordial que le minist&egrave;re se dote des effectifs n&eacute;cessaires &agrave; l'instruction des dossiers afin que les d&eacute;lais de versements des aides PAC soient respect&eacute;s&nbsp;&raquo;, pr&eacute;vient-on &agrave; la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne.La FNSEA indique que l'&nbsp;&laquo;&nbsp;objectif premier demeure le versement aux agriculteurs de l'acompte sur les aides PAC au 16 octobre&nbsp;&raquo;. &laquo;&nbsp;Bien s&ucirc;r, cela n&eacute;cessitera qu'un maximum de d&eacute;clarations se fasse avant la date du 15 mai, pr&eacute;vient le syndicat. Mais nul doute que cette ann&eacute;e encore, a fortiori apr&egrave;s l'&eacute;pisode dramatique que nous vivons, cet acompte sera n&eacute;cessaire pour la tr&eacute;sorerie des exploitations et pour continuer &agrave; remplir l'assiette de nos concitoyens, aussi en souffrance&nbsp;&raquo;.<h2></h2>Le minist&egrave;re pr&eacute;cise que &laquo;&nbsp;compte tenu de la situation d'urgence sanitaire, des modalit&eacute;s adapt&eacute;es seront mises en place au sujet des documents justificatifs n&eacute;cessaires, en cas d'impossibilit&eacute; de les obtenir pour l'exploitant (actes notari&eacute;s, signature des clauses...)&nbsp;&raquo;.La Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne demande &eacute;galement de la &laquo;&nbsp;souplesse&nbsp;&raquo; pour &laquo;&nbsp;pouvoir modifier les d&eacute;clarations, &agrave; post&eacute;riori, en fonction de la situation&nbsp;&raquo;. &laquo;&nbsp;La d&eacute;claration PAC demande de se projeter dans l'avenir alors que les paysan.ne.s ne savent pas combien d'animaux ils auront demain sur leur ferme, du fait des animaux qui ne peuvent quitter les fermes&nbsp;&raquo;, pr&eacute;cise le syndicat.Une requ&ecirc;te de souplesse port&eacute;e aussi par le Modef, qui revendique le "droit &agrave; l'erreur" pour les d&eacute;clarations PAC 2020 et que pour les aides coupl&eacute;es, "les crit&egrave;res de productivit&eacute; ne soient pas pris en compte pour cette ann&eacute;e car les &eacute;leveurs vont certainement garder plus d'agnelles, de g&eacute;nisses...". Le syndicat demande aussi que la d&eacute;claration PAC puisse s'effectuer sur papier cette ann&eacute;e.&nbsp;


Compte tenu de la situation sanitaire, le ministère de l’Agriculture annonce la prolongation de la campagne de déclaration PAC jusqu’au 15 juin. Il invite cependant les agriculteurs qui le peuvent à ne pas différer leur déclaration afin de maintenir le calendrier de paiement prévu.


Feu vert pour le report des déclarations PAC jusqu’au 15 juin

Il ressort de cette consultation que 30 % des entreprises se disent affect&eacute;es par un probl&egrave;me de main d'&oelig;uvre et que &laquo;&nbsp;le taux d'absent&eacute;isme moyen &agrave; date ressort &agrave; pr&egrave;s de 10 % des effectifs&nbsp;&raquo;,&nbsp;selon l'&eacute;tude. Concernant l'impact sur le chiffre d'affaires et l'activit&eacute;, &laquo;&nbsp;pr&egrave;s de 80 % des entreprises anticipent une baisse de chiffre d'affaires, pouvant &ecirc;tre sup&eacute;rieure &agrave; 50 % dans 26 % des cas&nbsp;&raquo;.Plus d'un tiers des entreprises de l'alimentaire estiment que la crise a d&eacute;j&agrave; entra&icirc;n&eacute; la fermeture de sites de production. &laquo;&nbsp;Pour ces industriels, l'impact sur l'emploi devrait &ecirc;tre significatif : pr&egrave;s de deux tiers des salari&eacute;s de l'entreprise sont potentiellement impact&eacute;s par la fermeture de sites de production&nbsp;&raquo;, indique l'Ania.D'autre part, 40 % des entreprises rencontrent des difficult&eacute;s d'approvisionnement, notamment en terme d'emballages et de mati&egrave;res premi&egrave;res agricoles. 70% des entreprises font face &agrave; des difficult&eacute;s logistiques et de transport, conduisant &agrave; des hausses de co&ucirc;t dans 50% des cas. &laquo;&nbsp;S'agissant du transport, la hausse moyenne de tarif actuellement constat&eacute;e est de 16%&nbsp;&raquo;, indique l'&eacute;tude.Enfin, pr&egrave;s d'une entreprise sur deux s'estime contrainte dans son acc&egrave;s au march&eacute; final (export ou encore grandes et moyennes surfaces et restauration hors foyer).Parmi les 530 entreprises ayant r&eacute;pondu, 80% sont des TPE-PME, 17% des ETI et 3% de grands-groupes, sur tout le territoire, tous secteurs et cat&eacute;gories de produits confondus, pr&eacute;cise l'Ania.


L’Association Nationale des Industries Alimentaires (Ania) a publié le 1er avril les résultats d’une enquête réalisée auprès de 530 entreprises de l’agroalimentaire, entre les 24 et 27 mars dernier, concernant les impacts de la crise liée au Covid-19 « sur l’emploi, les compétences, l'approvisionnement, la production et la livraison, l'export, et plus globalement le business ». 


Coronavirus : 40 % des entreprises de l’agroalimentaire rencontrent des difficultés d’approvisionnement

A l'heure o&ugrave; d&eacute;marrent les travaux de printemps, seul un quart des d&eacute;partements a mis en place les chartes d'engagement encadrant l'utilisation des produits phytosanitaires &agrave; proximit&eacute; des riverains, selon les donn&eacute;es de la FNSEA. Malgr&eacute; le confinement li&eacute; &agrave; l'&eacute;pid&eacute;mie de coronavirus, &laquo;&nbsp;il est important que l'&eacute;laboration de ces chartes se poursuive, pour que les exploitants agricoles puissent avoir les bonnes informations sur les distances &agrave; respecter lors des traitements autour des habitations&nbsp;&raquo;, indique Christian Durlin, administrateur &agrave; la FNSEA.Le syndicat, qui avait essuy&eacute; une fin de non-recevoir &agrave; sa demande de moratoire sur les zones non trait&eacute;es (ZNT), pousse &agrave; la mise en &oelig;uvre de ces chartes d&eacute;partementales permettant, entre autres, de r&eacute;duire la largeur des ZNT &agrave; proximit&eacute; des habitations. &laquo;&nbsp;Il faut que les agriculteurs soient en s&eacute;curit&eacute; juridique s'il r&eacute;duisent leur ZNT &agrave; 3 m&egrave;tres (pour les cultures basses) ou 5 m&egrave;tres (pour les cultures hautes), contre 5 m&egrave;tres et 10 m&egrave;tres pr&eacute;vus dans la loi&nbsp;&raquo;, explique Christian Durlin.<h2></h2>En raison du contexte de Covid-19 qui chamboule la tenue des concertations publiques, le gouvernement a assoupli le processus de mise en &oelig;uvre des chartes. D&eacute;sormais, et jusqu'au 30 juin 2020, d&egrave;s lors que le pr&eacute;fet accuse bonne r&eacute;ception de la charte, celle-ci peut entrer en application m&ecirc;me si elle n'a pas encore &eacute;t&eacute; lanc&eacute;e en concertation publique.&laquo;&nbsp;A partir du moment o&ugrave; une charte est pr&ecirc;te, qu'elle a &eacute;t&eacute; d&eacute;pos&eacute;e en pr&eacute;fecture et que le pr&eacute;fet constate que les dispositions pr&eacute;voient bien la mise en &oelig;uvre de dispositifs de r&eacute;duction de d&eacute;rive et de communication comme pr&eacute;vu dans la r&eacute;glementation, il fait un r&eacute;c&eacute;piss&eacute; qui vaut comme date de d&eacute;marrage d'application de la charte&nbsp;&raquo;, explique Christian Durlin. La concertation publique reprendra d&egrave;s que le contexte Covid-19 le permettra.&laquo;&nbsp;A ce jour et &agrave; notre connaissance, vingt-cinq d&eacute;partements ont d&eacute;pos&eacute; leur charte en pr&eacute;fecture&nbsp;ou d&eacute;marr&eacute; leur concertation publique : les quatre d&eacute;partements bretons, les cinq d&eacute;partements normands, les cinq d&eacute;partements des Pays de la Loire, les six d&eacute;partements de la r&eacute;gion Centre, l'H&eacute;rault, la Dr&ocirc;me, les Landes, le Nord et le Nord-Pas-de-Calais&nbsp;&raquo;, fait savoir Nelly Le Corre-Gabens, responsable environnement &agrave; la FNSEA. Le syndicat travaille &agrave; l'&eacute;laboration d'une carte qui sera mise &agrave; jour r&eacute;guli&egrave;rement.<h2></h2>Alors que les semis de printemps ont d&eacute;j&agrave; d&eacute;marr&eacute;, rappelons que les traitements de semence ne sont pas concern&eacute;s par ces ZNT, seuls les traitements a&eacute;riens le sont. Ne sont pas concern&eacute;es non plus les traitements sur les cultures annuelles sem&eacute;es avant le 1er janvier 2020 (sauf dans le cas de produits pr&eacute;sentant des mentions de danger pr&eacute;occupantes ou perturbateurs endocriniens, auquel cas une distance de 20 m&egrave;tres devra s'appliquer). La r&eacute;glementation s'applique en revanche depuis le 1er janvier 2020 pour les cultures p&eacute;rennes (vignes, verges, etc.) et s'appliquera pour toutes les cultures de printemps.Avec la p&eacute;riode des traitements phytosanitaires qui approche et les riverains confin&eacute;s chez eux, la question des &eacute;pandages autour des habitations risque fort de refaire surface. &laquo;&nbsp;Le travail sur les chartes doit aussi permettre de faciliter le dialogue avec les maires et avec les riverains, qui vont certainement se poser des questions&nbsp;&raquo;, indique Christian Durlin.Sur son site internet, le minist&egrave;re de l'Agriculture a mis en place une page de questions-r&eacute;ponses au sujet des ZNT. Y figure d'ailleurs un avertissement &agrave; l'attention des riverains&nbsp;: &laquo;&nbsp;Les distances de s&eacute;curit&eacute; peuvent varier selon le produit appliqu&eacute; et le mat&eacute;riel utilis&eacute;. De ce fait, il n'est pas possible de se prononcer sur la conformit&eacute; de la pratique &agrave; la simple vue du pulv&eacute;risateur et de son &eacute;loignement par rapport aux habitations&nbsp;&raquo;. Une information qui m&eacute;rite d'&ecirc;tre diffus&eacute;e.


L’élaboration des chartes départementales permettant, entre autres, de réduire la distance non traitée autour des habitations se poursuit malgré la crise du coronavirus et en l’absence de concertations publiques, qui reprendront après le confinement.


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