De nombreux facteurs peuvent expliquer la survenue de boiteries dans un &eacute;levage&nbsp;: g&eacute;n&eacute;tiques, alimentaires, environnementaux... La douleur qu'elles g&eacute;n&egrave;rent induit de lourdes pertes &eacute;conomiques : diminution de production, retard de croissance, reproduction retard&eacute;e, frais v&eacute;t&eacute;rinaires, temps pass&eacute; aux soins, r&eacute;forme anticip&eacute;e.<h2>Savoir d&eacute;tecter les signes d'alerte rapidement pour am&eacute;liorer le d&eacute;lai d'intervention</h2>La boiterie se diagnostique classiquement quand l'animal se d&eacute;place, mais des signes au repos permettent d&eacute;j&agrave; d'identifier des anomalies&nbsp;: membres post&eacute;rieurs avec des jarrets resserr&eacute;s et des pieds qui partent vers l'ext&eacute;rieur, animaux qui se positionnent en &eacute;cartant les pieds, ligne de dos arrondie... On observe parfois des boiteries hautes (arthrites, fractures...) mais dans 90 % des troubles de l'appareil locomoteur, les affections du pied sont mises en &eacute;vidence. Plus l'intervention est r&eacute;alis&eacute;e t&ocirc;t, plus elle sera efficace. Le d&eacute;lai moyen d'intervention des &eacute;leveurs est de 70 jours pour les boiteries l&eacute;g&egrave;res et de 20 jours pour les boiteries importantes. C'est &eacute;videmment trop, car les l&eacute;sions peuvent devenir irr&eacute;versibles et les pertes de production tr&egrave;s importantes.<h2>Lever le pied en toute s&eacute;curit&eacute;</h2>Une fois la d&eacute;cision prise, l'&eacute;leveur raisonne son intervention afin de travailler en s&eacute;curit&eacute;, sans risque pour l'animal et pour un travail de qualit&eacute;. Il faut garder &agrave; l'esprit que les bovins pr&eacute;sentant des traumatismes physiques ou une faiblesse trop importante ne doivent pas passer &agrave; la cage afin d'&eacute;viter tout risque li&eacute; &agrave; la contention.<h2>Lever un pied n&eacute;cessite une organisation :</h2><ol><li>Identifier les animaux n&eacute;cessitant une intervention et les isoler.</li><li>Placer la cage dans un endroit abrit&eacute; de la pluie, avec &eacute;clairage, &eacute;lectricit&eacute; et eau. La proximit&eacute; du reste du troupeau permet de rassurer l'animal sur lequel on intervient.</li><li>Agencer le parcours pour que l'acc&egrave;s &agrave; la cage semble &laquo;&nbsp;naturel&nbsp;&raquo;. On essayera de rester le plus doux possible avec le bovin, afin de limiter les risques de l&eacute;sions dans la cage et l'appr&eacute;hension pour les parages ult&eacute;rieurs.</li><li>Pr&eacute;voir apr&egrave;s l'intervention un lieu avec des surfaces propres &agrave; sol meuble.</li></ol><h2>De l'identification de la boiterie au parage fonctionnel</h2>L'observation du pied est la premi&egrave;re &eacute;tape. On essaye d'identifier les l&eacute;sions principales, on v&eacute;rifie l'absence de clou ou de caillou. Si on observe une croissance excessive de la corne ou si on suspecte une l&eacute;sion podale, on effectue un parage fonctionnel. Cela doit permettre de r&eacute;tablir les aplombs et de d&eacute;tecter d'&eacute;ventuelles l&eacute;sions. Le pareur coupe &agrave; la bonne longueur en pince (8 cm entre le bout des poils et la pointe de l'onglon). Ensuite, il intervient au niveau de la sole afin d'enlever l'exc&egrave;s de corne pour obtenir son aplanissement. La derni&egrave;re &eacute;tape consiste &agrave; reconstituer une sole concave de fa&ccedil;on &agrave; ce que l'appui ne se fasse que sur la projection de la muraille et en talon. La coupe en pince d&eacute;termine &agrave; peu pr&egrave;s la hauteur de corne de la sole &agrave; tailler, un contr&ocirc;le r&eacute;gulier par pression du pouce &eacute;vitant d'entamer le pododerme. Le talon est respect&eacute; au maximum lors de la taille de la sole. Sur les post&eacute;rieurs, l'onglon externe est le plus souvent atteint. On commence toujours le parage par l'onglon int&eacute;rieur et on essaye ensuite de reproduire la sym&eacute;trie sur l'onglon externe. Si les l&eacute;sions observ&eacute;es sont importantes, la pose d'un pansement et d'une talonnette s'impose. Des anti-inflammatoires pour soulager l'animal et des antibiotiques dans les cas rares qui le n&eacute;cessitent (panaris, arthrite de la troisi&egrave;me phalange) pourront &ecirc;tre prescrits par le v&eacute;t&eacute;rinaire traitant. Dans la plupart des cas, les soins locaux suffisent. Une formation est n&eacute;cessaire afin d'apprendre les bases anatomiques, la technique de parage et la reconnaissance des diverses maladies podales. On observe trop de parages agressifs o&ugrave; le bovin ressort plus boiteux qu'il n'&eacute;tait en rentrant. La r&egrave;gle du pareur, c'est Regarder, T&acirc;ter, Parer...<h2>Apr&egrave;s le parage, surveiller de mani&egrave;re &eacute;troite</h2>Lors de sa convalescence, l'animal doit pouvoir progresser sur des surfaces propres o&ugrave; le sol est meuble. Les dalles b&eacute;tonn&eacute;es et rugueuses sont donc &agrave; proscrire. Pour faciliter la surveillance, une parcelle enherb&eacute;e &agrave; proximit&eacute; des b&acirc;timents d'&eacute;levage permettra &agrave; l'animal d'&eacute;voluer sans douleur. Certaines situations n&eacute;cessitent une attention particuli&egrave;re et une vigilance quant aux recommandations pr&eacute;conis&eacute;es par le pareur pour le bon r&eacute;tablissement de l'animal. En cas de doute sur l'&eacute;volution, n'h&eacute;sitez pas &agrave; vous rapprocher de votre v&eacute;t&eacute;rinaire ou du pareur.<h2>Une gestion pr&eacute;ventive du troupeau &agrave; fortement privil&eacute;gier</h2>Intervenir sur le pied d&eacute;form&eacute; d'un bovin boitant depuis plusieurs semaines n'est satisfaisant ni pour l'animal, ni pour l'&eacute;leveur. L'&eacute;leveur peut en amont intervenir sur plusieurs facteurs&nbsp;: r&eacute;former les animaux qui g&eacute;n&eacute;tiquement ont des pieds qui se d&eacute;forment, veiller &agrave; une bonne ration alimentaire afin d'&eacute;viter les fourbures, compl&eacute;menter les animaux en min&eacute;raux afin de renforcer la corne, s'assurer que les sols sur lesquels ils se d&eacute;placent permettent une usure r&eacute;guli&egrave;re de la corne. On peut &eacute;galement lever r&eacute;guli&egrave;rement les pieds afin de v&eacute;rifier l'absence de l&eacute;sions. Le parage pr&eacute;ventif permet de ne pas &ecirc;tre confront&eacute; &agrave; l'urgence et de limiter les cons&eacute;quences induites (pertes de production) pour un animal qui boite. Il a pour but de ramener le pied &agrave; des dimensions normales pour &eacute;quilibrer le poids du corps sur tous les onglons. Il consiste donc &agrave; enlever la corne superflue pour redonner au pied son aplomb normal.<h2>Des professionnels pour vous aider &agrave; s&eacute;lectionner les animaux &agrave; parer</h2>Des pareurs de Farago Creuse, sp&eacute;cifiquement form&eacute;s, peuvent vous aider &agrave; s&eacute;lectionner les animaux n&eacute;cessitant une intervention. Farago Creuse dispose de deux cages hydrauliques nouvelle g&eacute;n&eacute;ration avec des &eacute;quipements sp&eacute;cifiques&nbsp;: anti-recul, levage des pieds post&eacute;rieurs et ant&eacute;rieurs. Cela nous permet de r&eacute;aliser les interventions dans de bonnes conditions tout en veillant au respect du bien-&ecirc;tre animal. En 2019, nous sommes intervenus sur plus de 5.000 pieds. Cette activit&eacute; se r&eacute;partit sur l'ann&eacute;e avec des pics &agrave; la mise &agrave; l'herbe. Anticiper permet de r&eacute;duire les d&eacute;lais d'intervention et de r&eacute;aliser un parage pr&eacute;ventif dans les meilleures conditions.<h2>Aller plus loin dans la r&eacute;flexion pour une meilleure pr&eacute;vention</h2>Les affections des pieds pr&eacute;sentent souvent un caract&egrave;re collectif et multifactoriel. La r&eacute;solution d'un probl&egrave;me r&eacute;current passe alors par une investigation globale au niveau de l'&eacute;levage pour mieux cerner les facteurs de risque et les moyens &agrave; mettre en &oelig;uvre pour une lutte et une pr&eacute;vention ad&eacute;quate. Cela passe par une synergie d'action avec votre pareur, votre v&eacute;t&eacute;rinaire et vos techniciens d'&eacute;levage (b&acirc;timent, nutrition ...). Pour plus de renseignements, consultez le site <a href="https://www.addibizz.fr/nos-offres/site-internet-professionnel/">www.boiteries-des-bovins.fr</a> et contactez-nous ou venez nous rencontrer lors de notre prochaine journ&eacute;e &laquo;&nbsp;portes ouvertes&nbsp;&raquo; du 14 mars.<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 Venez nous rencontrer lors de notre prochaine journ&eacute;e &laquo;&nbsp;portes ouvertes&nbsp;&raquo; du 14 mars.
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Boiteries des bovins =&gt; Le parage constitue la 1ère étape d’identification des causes des boiteries chez les bovins. Pour être pleinement efficace, il demande à être réalisé tôt et en respectant une méthodologie.


Je n’attends pas les boiteries pour intervenir


Le dernier rapport USDA est sorti le mardi 11 février. Quelles sont les grandes tendances pouvant impacter le marché du blé ? Quelles perspectives pour la nouvelle campagne ? Elément de réponse avec Nathan Cordier, Expert chez Agritel. 


USDA : des stocks de blé encore en baisse chez les principaux exportateurs

Marjorie Roche s'est install&eacute;e en janvier 2019 sur le Gaec de la Rochette &agrave; Isserteaux. &Agrave; 28 ans, elle a rejoint son compagnon, Damien Chassaing, pour remplacer son associ&eacute;. &Agrave; eux deux ils assurent ainsi la continuit&eacute; de cette exploitation laiti&egrave;re du Livradois. Entre passion et sens du devoir, les deux jeunes &eacute;leveurs travaillent d'un pas serein.&nbsp;<h2>S'associer ou tout stopper</h2>Marjorie et Damien se sont rencontr&eacute;s lors de leurs &eacute;tudes agricoles &agrave; Brioude-Bonnefont. Si Damien trouve &agrave; s'installer au Gaec de la Rochette en remplacement d'un associ&eacute;, ce n'est pas le cas de Marjorie. La jeune femme est pourtant bien d&eacute;cid&eacute;e &agrave; devenir un jour agricultrice. &laquo; J'ai fait mon BTS en apprentissage et le patron qui m'em- ployait m'a compl&eacute;tement immerg&eacute; dans le m&eacute;tier. Il m'a montr&eacute; la compta, l'&eacute;levage, les formations professionnelles... Cette exp&eacute;rience a &eacute;t&eacute; "hyper" enrichissante. &raquo; Son apprentissage s'est termin&eacute; en ao&ucirc;t&nbsp; 2014. D&egrave;s lors, elle encha&icirc;ne les petits boulots jusqu'&agrave; &ecirc;tre employ&eacute;e &agrave; l'abattoir de volailles Sedivol &agrave; Isserteaux. &laquo; Je venais tr&egrave;s souvent rendre visite &agrave; Damien sur le Gaec. Je passais mes week-ends et mes vacances sur la ferme &agrave; l'aider. &raquo; Travailler ensemble appara&icirc;t, aux yeux du jeune couple, comme une &eacute;vidence. Cependant, la structure ne permet pas encore l'entr&eacute;e de Marjorie.En 2018, l'associ&eacute; de Damien est contraint d'arr&ecirc;ter de travailler. Il se retrouve alors seul pour &eacute;lever les 70 vaches laiti&egrave;res et conduire l'atelier de b&oelig;ufs laitiers. &laquo; Il fallait prendre rapidement une d&eacute;cision parce que Damien devenait fou ! La charge de travail &eacute;tait trop lourde pour une seule personne. Je n'ai pas r&eacute;fl&eacute;chi longtemps. J'ai d&eacute;missionn&eacute; de mon poste &agrave; l'abattoir et j'ai entam&eacute; le parcours &agrave; l'installation. &raquo;<h2>La passion avant l'obligation</h2>La situation a donc encourag&eacute; Marjorie &agrave; s'installer pour &eacute;pauler son compagnon. Du moins, c'est ce que l'apparence offre au premier abord. &laquo; Je me suis install&eacute;e certes pour permettre &agrave; l'exploitation de continuer de vivre mais aussi, et surtout, par passion. C'est un m&eacute;tier difficile, le faire par d&eacute;pit n'est ni concevable, ni envisageable &agrave; long terme. &raquo; Commence alors pour les deux jeunes la vie d'&eacute;leveurs laitiers. Parfaitement pr&eacute;par&eacute;s sur les aspects techniques, ils d&eacute;couvrent le pendant du travail en couple avec ses hauts et ses bas. &laquo; Ce m&eacute;tier offre un certain confort pour la gestion de la vie priv&eacute;e et de la vie professionnelle, &agrave; condition de bien diff&eacute;rencier les deux. Le plus dur parfois est de laisser les probl&egrave;mes de la ferme &agrave; la ferme et les probl&egrave;mes de la maison &agrave; la maison. &raquo;Marjorie et Damien disent parvenir &agrave; ce d&eacute;licat &eacute;quilibre gr&acirc;ce &agrave; leurs histoires communes. Tous deux ne sont pas enfants d'agriculteurs et tous deux n'ont pas &eacute;t&eacute; encourag&eacute;s par leur famille respective pour embrasser ce dur labeur. &laquo; C'est notre choix et maintenant nous en sommes fiers &raquo; ajoute Marjorie.&nbsp; Deux t&ecirc;tes bien remplies et bien soud&eacute;es qui sont &eacute;galement le r&eacute;sultat de l'ouverture vers les autres. &laquo; On ne peut pas rester enfer- m&eacute;s sur notre ferme. Ce n'est ni viable ni vivable aujourd'hui. Il faut aller voir ailleurs ce qui se fait, se confronter aux autres et s'entourer. C'est tr&egrave;s important pour acqu&eacute;rir de la confiance et la maturit&eacute; n&eacute;cessaires pour relever tous les d&eacute;fis auxquels nous sommes confront&eacute;s sur notre ferme. &raquo;


Marjorie Roche s’est installée il y a un an sur l’exploitation de son conjoint, en remplacement de son associé, assurant ainsi la poursuite de l’activité. 


Deux jeunes “hors cadre” assurent la poursuite de l’exploitation

Les charrues Juwel se distinguent par leur t&ecirc;te d'attelage &eacute;lectro-hydraulique et leur syst&egrave;me de commande TurnControl autorisant le r&eacute;glage, depuis la cabine, des diff&eacute;rents param&egrave;tres de travail (inclinaison, aplomb, largeur de travail, profondeur...). Ces charrues port&eacute;es &eacute;taient jusqu'&agrave; pr&eacute;sent disponibles en 3 &agrave; 6 corps, plus pr&eacute;cis&eacute;ment des DuraMaxx, dont les versoirs pleins et &agrave; claire-voie sont exempts d'al&eacute;sage et d'estampage, autorisant le recours &agrave; des aciers particuli&egrave;rement r&eacute;sistants &agrave; l'usure. Les nouvelles Juwel 10 re&ccedil;oivent 7 corps, moyennant une puissance de traction de 450 ch. Les mensurations sont adapteds en cons&eacute;quence, avec notamment un ch&acirc;ssis de 160 x 160 mm et un axe de rotation d'un diam&egrave;tre de 130 mm. Les points d'attelage des bras sup&eacute;rieur et inf&eacute;rieurs sont &eacute;galement proportionn&eacute;s. Un v&eacute;rin amortisseur dans la t&ecirc;te de charrue r&eacute;duit la charge sur le tracteur et prot&egrave;ge les composants de l'attelage en bout de champ et sur la route. Selon Lemken, la Juwel 10 peut se substituer &agrave; des mod&egrave;les semi-port&eacute;s plus complexes.<h2>En raie et hors-raie</h2>La Juwel 10 en version OF peut travailler aussi bien dans le sillon qu'en hors-raie. Elle peut donc &ecirc;tre utilis&eacute;e aussi avec des tracteurs &agrave; pneus larges ou &agrave; chenilles pour &eacute;viter la compaction du sol. Le pivotement est con&ccedil;u de mani&egrave;re &agrave; ce qu'une distance suffisante par rapport au bord du sillon soit respect&eacute;e &agrave; tout moment. Si la surface du sol ne permet pas un transfert suffisant de la force de traction en raison de l'humidit&eacute;, la Juwel 10 OF peut &ecirc;tre rapidement et facilement convertie pour labourer dans le sillon. La version hors-raie (Onland) travaille avec des tracteurs de largeur hors tout de 4 m &eacute;quip&eacute;s de pneus larges ou de chenilles.La Juwel 10 peut &ecirc;tre combin&eacute;e avec le rouleau FlexPack int&eacute;gr&eacute; qui s'adapte automatiquement &agrave; la largeur de travail de la charrue.


La charrue portée peut être attelée à des tracteurs de 450 ch. En version OF, elle peut travailler aussi bien dans le sillon qu'en hors-raie.


Juwel 10, la 7 corps portée de Lemken pour gros tracteurs 

"La Coordination rurale (CR) a d&eacute;pos&eacute; hier (le 11 f&eacute;vrier) devant le Conseil d'&Eacute;tat une requ&ecirc;te en annulation contre l'arr&ecirc;t&eacute; du 27 d&eacute;cembre 2019 instaurant les Zones de non traitement (ZNT)", a indiqu&eacute; le syndicat dans un communiqu&eacute;. En attendant que la plus haute juridiction administrative se prononce sur le fond, la CR a aussi indiqu&eacute; avoir d&eacute;pos&eacute; le 12 f&eacute;vrier une requ&ecirc;te en r&eacute;f&eacute;r&eacute;-suspension, afin de faire suspendre l'application de cet arr&ecirc;t&eacute; en urgence."Cet arr&ecirc;t&eacute; entra&icirc;ne une r&eacute;duction significative des surfaces cultiv&eacute;es sur l'ensemble du territoire national et, corr&eacute;lativement, une baisse importante de production et du chiffre d'affaires des cultures concern&eacute;es", indique le syndicat qui, parmi ses arguments, entend faire valoir notamment que l'arr&ecirc;t&eacute; "compromet la comp&eacute;titivit&eacute; de l'agriculture" et&nbsp;"a &eacute;t&eacute; adopt&eacute; &agrave; l'issue d'une proc&eacute;dure irr&eacute;guli&egrave;re, en l'absence d'&eacute;tude d'impact".La CR ajoute que cet arr&ecirc;t&eacute; "m&eacute;conna&icirc;t &agrave; plusieurs &eacute;gards le principe de s&eacute;curit&eacute; juridique, de clart&eacute; et d'intelligibilit&eacute; de la norme ; notamment parce qu'il n'existe aucune liste identifiant les substances actives ayant des effets perturbateurs endocriniens alors m&ecirc;me qu'il soumet ces derni&egrave;res &agrave; une ZNT de 20 m&egrave;tres et parce qu'il ne pr&eacute;voit pas de mesures provisoires alors m&ecirc;me que les agriculteurs ont achet&eacute;, en morte saison, les produits phytosanitaires ou qu'ils n'ont pas le temps de s'&eacute;quiper d'un mat&eacute;riel permettant de diminuer la d&eacute;rive et donc la ZNT". Le syndicat argue &eacute;galement que l'arr&ecirc;t&eacute; pris par le gouvernement "m&eacute;conna&icirc;t le principe de confiance l&eacute;gitime que les utilisateurs de produits phytosanitaires sont suppos&eacute;s avoir dans les autorisations de mise sur le march&eacute; (AMM) d&eacute;livr&eacute;es par les autorit&eacute;s &eacute;tatiques en les contraignant &agrave; appliquer des pr&eacute;cautions non prescrites par celles-ci".Cette proc&eacute;dure vient s'ajouter aux requ&ecirc;tes en r&eacute;f&eacute;r&eacute; du collectif des maires anti-pesticides et d'ONG qui r&eacute;clament &eacute;galement la suspension des textes qu'ils jugent pour leur part insuffisants pour prot&eacute;ger les populations. Le Conseil d'Etat doit se prononcer le 14 f&eacute;vrier sur ces requ&ecirc;tes.&gt;&gt; A lire aussi : consultez notre dossier ZNT : de A comme AMM &agrave; Z comme Zone non trait&eacute;e


La Coordination rurale a saisi le Conseil d'Etat pour faire annuler l'arrêté qui règlemente depuis le 1er janvier les distances minimales d'épandage des produits phytosanitaires.


ZNT : la Coordination rurale saisit le Conseil d'Etat

La F&eacute;d&eacute;ration a ainsi mis en garde contre un&nbsp;"environnement commercial particuli&egrave;rement incertain" sur les trois premiers march&eacute;s (Etats-Unis, Royaume-Uni, Chine) qui repr&eacute;sentent &agrave; eux seuls plus de 50% du chiffre d'affaires global des exportateurs. Le gouvernement avait signal&eacute; d&eacute;but f&eacute;vrier que les exportations de vin vers les Etats-Unis ont chut&eacute; de 44% en novembre apr&egrave;s l'entr&eacute;e en vigueur mi-octobre des taxes de 25%.Au total, 194,6 millions de caisses de 12 bouteilles (+0,7%) ont quitt&eacute; le territoire. Le solde des &eacute;changes a progress&eacute; de 8,5% &agrave; 12,7 milliards d'euros, a pr&eacute;cis&eacute; la FEVS dans un communiqu&eacute;,&nbsp;les vins et spiritueux confirmant ainsi "leur place de second exc&eacute;dent commercial derri&egrave;re le secteur a&eacute;ronautique". Dans le d&eacute;tail, en volume, les viticulteurs fran&ccedil;ais ont export&eacute; 139 millions de caisses de 12 bouteilles de vins. La hausse la plus importante revient aux vins de Bourgogne (+8,1%), aux mousseux (+7,9%) et aux vins de Loire (+6,1%), ainsi qu'aux vins sans indication g&eacute;ographique (+5,3%). En valeur, ce sont aussi les vins de Bourgogne qui ont enregistr&eacute; la plus forte hausse (+10%) l'an dernier, suivis par ceux du Val de Loire (+8,6%) et ceux de Provence (+8%). Les champagnes, dont le volume des ventes a &agrave; peine d&eacute;coll&eacute; &agrave; l'&eacute;tranger l'an dernier (+0,9%), ont bien am&eacute;lior&eacute; leur valorisation (+7,5%).D'une mani&egrave;re g&eacute;n&eacute;rale, la valeur de tous les vins s'est appr&eacute;ci&eacute;e, sauf les p&eacute;tillants (-10,2%) et les vins tranquilles sans indication g&eacute;ographique et sans c&eacute;page (-1,5%). En valeur, les vins de Bordeaux se sont maintenus &agrave; leur niveau de l'an pass&eacute; &agrave; 2,084 milliards d'euros (-0,1%) alors que les volumes d'exportation ont recul&eacute; de 4,4% sur l'ann&eacute;e. Dans le domaine des alcools, le volume de bouteilles vendues &agrave; l'&eacute;tranger est rest&eacute; quasiment stable &agrave; 53 millions (-0,1%), mais leur valeur s'est appr&eacute;ci&eacute;e &agrave; 4,66 milliards d'euros (+8,8%), essentiellement gr&acirc;ce au cognac. Les bons r&eacute;sultats de 2019 "ne doivent pas tromper: les tensions commerciales et politiques internationales ont fortement pes&eacute; sur les exportations des entreprises fran&ccedil;aises de vins et spiritueux et annoncent une ann&eacute;e 2020 difficile" a soulign&eacute; Antoine Leccia, pr&eacute;sident de la FEVS. Sur le seul dernier trimestre 2019, l'entr&eacute;e en vigueur des taxes de 25% sur les vins tranquilles de moins de 14 degr&eacute;s d'alcool impos&eacute;es en octobre "a entra&icirc;n&eacute; un recul de 17,5% des exportations fran&ccedil;aises", selon la f&eacute;d&eacute;ration.<blockquote class="twitter-tweet">Les <a href="https://twitter.com/hashtag/taxes?src=hash&amp;ref_src=twsrc%5Etfw">#taxes</a> am&eacute;ricaines de 25% entr&eacute;es en vigueur le 18 octobre dernier ont entra&icirc;n&eacute; une baisse de 17,5% des <a href="https://twitter.com/hashtag/exportations?src=hash&amp;ref_src=twsrc%5Etfw">#exportations</a> fran&ccedil;aises de <a href="https://twitter.com/hashtag/vins?src=hash&amp;ref_src=twsrc%5Etfw">#vins</a> non effervescents pour le dernier trimestre 2019. Soit une perte de 40 millions &euro; de chiffre d'affaires.<a href="https://twitter.com/hashtag/FEVS?src=hash&amp;ref_src=twsrc%5Etfw">#FEVS</a> <a href="https://twitter.com/hashtag/viticulture?src=hash&amp;ref_src=twsrc%5Etfw">#viticulture</a> <a href="https://t.co/dhdhaFcBwd">pic.twitter.com/dhdhaFcBwd</a>&mdash; F&eacute;d&eacute;ration des Exportateurs de Vins &amp; Spiritueux (@FEVS_France) <a href="https://twitter.com/FEVS_France/status/1227528059701645315?ref_src=twsrc%5Etfw">February 12, 2020</a></blockquote> <script async src="https://platform.twitter.com/widgets.js" charset="utf-8"></script>


La France a exporté pour 14 milliards d'euros de vins et alcools en 2019, en hausse de 5,9%, a annoncé le 12 février la Fédération des exportateurs (FEVS), un résultat néanmoins en "trompe-l'oeil" vu les surtaxes américaines de 25% imposées en fin d'année.


Exportations de vins et spiritueux français en 2019 : +5,9% malgré les taxes Trump

Le salon Biogaz Europe s&rsquo;est tenu &agrave; Nantes les 29 et 30 janvier et sa bonne fr&eacute;quentation refl&egrave;te l&rsquo;engouement actuel pour la m&eacute;thanisation, engouement qui n&rsquo;est pas sans poser quelques questions, notamment celle du financement de la fili&egrave;re. 
 
C&rsquo;est sur ce sujet de l&rsquo;&eacute;volution des m&eacute;canismes de soutien qu&rsquo;une conf&eacute;rence a &eacute;t&eacute; organis&eacute;e le 29 janvier au sein du salon. Pour cette s&eacute;rie d&rsquo;interventions, la salle &eacute;tait comble, preuve que le sujet int&eacute;resse et pr&eacute;occupe, m&ecirc;me si le principal acteur et d&eacute;cisionnaire, la DGEC (Direction g&eacute;n&eacute;rale de l&rsquo;&eacute;nergie et du climat du minist&egrave;re de la Transition &eacute;cologique) avait annul&eacute; sa participation. 
 
Une annonce qui a engendr&eacute; la ru&eacute;e 
 
Ce sont donc les acteurs de la fili&egrave;re qui ont pr&eacute;sent&eacute; les &eacute;volutions et notamment l&rsquo;emballement qui a caract&eacute;ris&eacute; l&rsquo;ann&eacute;e 2019. &laquo;&nbsp;&nbsp; Cet emballement a &eacute;t&eacute; cons&eacute;cutif &agrave; l&rsquo;annonce de l&rsquo;Etat d&rsquo;une baisse &agrave; venir des tarifs d&rsquo;achat du biom&eacute;thane (1) &raquo;, pr&eacute;sente H&eacute;l&egrave;ne B&eacute;rault, animatrice de l&rsquo;Association des agriculteurs m&eacute;thaniseurs de France (AAMF). Cette annonce, que la fili&egrave;re a estim&eacute;e &laquo; absurde &raquo;, a entrain&eacute; une ru&eacute;e sur les signatures de contrats, pour pouvoir b&eacute;n&eacute;ficier des tarifs actuels. 
 
Christophe Bellet, de GRDF, en a donn&eacute; l&rsquo;illustration chiffr&eacute;e : fin 2019, 123 sites de production de biogaz avec injection dans le r&eacute;seau &eacute;taient en service en France (dont 86 agricoles (2)). La capacit&eacute; totale raccord&eacute;e au r&eacute;seau est 2 TWh/an (1,235 TWh/an r&eacute;ellement inject&eacute;s). Mais en liste d&rsquo;attente, dans les portefeuilles des op&eacute;rateurs, ce ne sont pas moins de 1085 projets qui sont pr&eacute;sents, pour une capacit&eacute; totale de 24 TWh/an. En un an, les objectifs de la PPE (Programmation pluriannuelle de l&rsquo;&eacute;nergie) &agrave; 7ans sont d&eacute;pass&eacute;s ! 
 
Des op&eacute;rateurs d&eacute;bord&eacute;s, des tarifs qui flambent 
 
Cet embouteillage de projets, s&rsquo;il est une bonne nouvelle pour la fili&egrave;re et pour l&rsquo;environnement, pose des questions : d&eacute;j&agrave;, sur le terrain, on observe une hausse des co&ucirc;ts de construction de 20 &agrave; 40 %, les op&eacute;rateurs &eacute;tant d&eacute;bord&eacute;s ; tous les ouvrages seront-ils construits dans les trois ans (pour b&eacute;n&eacute;ficier des &laquo; anciens tarifs &raquo;) ? ; et tous les ouvrages seront-ils de qualit&eacute; ? 
 
La question se pose aussi de l&rsquo;apr&egrave;s : la DGEC aurait &eacute;voqu&eacute; un tarif d&rsquo;achat du biogaz de 60 &euro;/MWh (aujourd&rsquo;hui, on est aux alentours de 105 &euro;), et pourrait se diriger vers un syst&egrave;me r&eacute;gul&eacute; par des appels d&rsquo;offres (comme pour le photovolta&iuml;que). Pour Florian Christ, agriculteur repr&eacute;sentant l&rsquo;AAMF, &laquo; personne ne vit avec 60 &euro;/MWh &raquo;. 
 
Une prime effluents sauv&eacute;e 
 
Dans ses n&eacute;gociations avec l&rsquo;Etat, la fili&egrave;re a r&eacute;ussi &agrave; &laquo; sauver &raquo; une prime additionnelle, li&eacute;e &agrave; l&rsquo;utilisation d&rsquo;une proportion importante d&rsquo;effluents d&rsquo;&eacute;levage. Mais n&rsquo;a pas r&eacute;ussi &agrave; faire passer une prime &laquo; Cive &raquo; (Cultures interm&eacute;diaires &agrave; vocation &eacute;nerg&eacute;tique) et le regrette vivement, car &laquo; la majorit&eacute; des projets reposent sur des Cive. Si l&rsquo;Etat ne veut pas en tenir compte, c&rsquo;est surtout qu&rsquo;il ne peut pas les contr&ocirc;ler ! &raquo;. 
 
Florian Christ et ses coll&egrave;gues de l&rsquo;AAMF reconnaissent cependant des avanc&eacute;es positives dans la nouvelle PPE, avec l&rsquo;annualisation du tarif et la suppression du Cmax (Capacit&eacute; maximale d&rsquo;injection). Mais il est clair qu&rsquo;avec la nouvelle tarification, la m&eacute;thanisation post 2020 semble moins rentable qu&rsquo;avant. 
 
Retrouver de la rentabilit&eacute; ? 
 
La fili&egrave;re n&rsquo;a toutefois pas dit son dernier mot : car, contrairement au photovolta&iuml;que ou &agrave; l&rsquo;&eacute;olien, la m&eacute;thanisation est loin de se limiter &agrave; la seule production de biogaz. La fili&egrave;re travaille ainsi &agrave; faire reconna&icirc;tre d&rsquo;autres externalit&eacute;s positives pour la collectivit&eacute; et qui pourraient justifier des soutiens : limitation des &eacute;missions de Gaz &agrave; effet de serre, protection de l&rsquo;eau, gestion des d&eacute;chets, r&eacute;silience des exploitations&hellip; 
 
D&rsquo;autres id&eacute;es &eacute;mergent, plus originales. Christophe Bellet, de GRDF, a ainsi &eacute;voqu&eacute; la norme RE 2020, qui s&rsquo;appliquera au secteur du B&acirc;timent, et qui oblige notamment toute nouvelle construction &agrave; pr&eacute;voir une part d&rsquo;&eacute;nergies renouvelables dans son mix thermique. &laquo; Cela obligerait chaque b&acirc;timent &agrave; avoir sa propre pompe &agrave; chaleur, ou ses propres panneaux solaires &raquo;. 
 
Christophe Bellet imagine une alternative &agrave; la multiplication de ces petits &eacute;quipements : que les constructeurs puissent s&rsquo;en affranchir en achetant des &laquo; &eacute;quivalences &raquo; en biogaz ! &laquo; Nous travaillons sur cette hypoth&egrave;se avec les Pouvoirs publics. Ce dispositif pourrait financer l&rsquo;&eacute;quivalent de 50 m&eacute;thaniseurs par an. &raquo; 
 
 
(1)&nbsp;&nbsp; &nbsp; Les tarifs futurs n&rsquo;ont pas encore &eacute;t&eacute; officialis&eacute;s. La nouvelle PPE devrait prendre effet dans les prochaines semaines. 
(2)&nbsp;&nbsp; &nbsp;Les autres sont industriels, &agrave; partir de d&eacute;chets m&eacute;nagers et de d&eacute;chets de stations d&rsquo;&eacute;puration. 
 
 
&nbsp;

L’annonce par l’Etat, fin 2018, d’une baisse à venir des tarifs de rachat du biogaz injecté a provoqué une ruée sur les projets en 2019. La filière doit gérer cet emballement et se projeter après cette baisse annoncée. Retour sur une conférence du dernier salon Biogaz Europe.

Ruée sur le biogaz, et après ?

Dans nos vergers et sous nos latitudes temp&eacute;r&eacute;es, que peuvent bien changer, au plan sanitaire, quelques degr&eacute;s suppl&eacute;mentaires et des millim&egrave;tres d'eau pas forc&eacute;ment moins nombreux mais r&eacute;partis diff&eacute;remment dans le temps et dans l'espace&nbsp;? Beaucoup&nbsp;de choses, &agrave; en croire J&eacute;r&ocirc;me Jullien, r&eacute;f&eacute;rent national en charge de la surveillance biologique du territoire au minist&egrave;re de l'Agriculture. A l'occasion du Sival 2020, en janvier dernier, l'expert a esquiss&eacute; un futur &eacute;pid&eacute;miologique, proche voire d&eacute;j&agrave; effectif, des plus &laquo;&nbsp;anxiog&egrave;nes&nbsp;&raquo;, comme il en a convenu lui-m&ecirc;me.<h2>Des incidences multiples et s&egrave;v&egrave;res...</h2>Jugez plut&ocirc;t. Il faudra compter avec l'&eacute;mergence h&acirc;tive de certains insectes ravageurs tels que tordeuses et arpenteuses, avec des d&eacute;buts de vols et des activit&eacute;s larvaires plus pr&eacute;coces&nbsp;; l'apparition d'une troisi&egrave;me g&eacute;n&eacute;ration du carpocapse des pommes, poires, coings et noix (Cydia pomonella), d'ores-d&eacute;j&agrave; constat&eacute;e dans le Sud de la France&nbsp;; l'augmentation du nombre de g&eacute;n&eacute;rations de Drosophila suzukii, la drosophile affectant les cerisiers et les arbustes &agrave; petits fruits (groseilliers, cassissiers, framboisiers...), qui peut connaitre jusqu'&agrave; 13 g&eacute;n&eacute;rations au Japon et d&eacute;passer les 6 dans le Sud-Est et en Corse&nbsp;; le d&eacute;veloppement des populations d'insectes piqueurs et suceurs de s&egrave;ve tels que pucerons, cochenilles, punaises et cicadelles, &agrave; l'origine de d&eacute;g&acirc;t directs (esth&eacute;tique et agr&eacute;ages des fruits, pertes de vigueur et de rendement) et indirects (transmission de maladies vectorielles)&nbsp;; la s&eacute;dentarisation d'insectes jusqu'alors migrateurs, tels que des noctuelles&nbsp;; l'acclimatation d'organismes nuisibles d'origines tropicales ou subtropicales telles que la mouche m&eacute;diterran&eacute;enne des fruits (Ceratitis capitata), d&eacute;tect&eacute;e en Pays de Loire en 2019 ou la mouche orientale des fruits (Bactrocera dorsalis), d&eacute;tect&eacute;e en Italie en 2018, deux insectes polyphages&nbsp;; l'&eacute;mergence d'insectes xylophages tels que scolytes et capricornes tirant profit du stress physiologique induit par la chaleur et la s&eacute;cheresse; le d&eacute;veloppement de pourritures racinaires et de chancres fongiques ou bact&eacute;riens li&eacute; &agrave; la pr&eacute;sence plus importante d'inoculum primaire en sortie d'hiver, tels que mildiou, phytophtora sur porte-greffes ou vari&eacute;t&eacute;s sensibles de pommiers et groseilliers&nbsp;; la manifestation du chancre europ&eacute;en &agrave; Nectria galligena, sans oublier le feu bact&eacute;rien (Erwinia amylovora), dont la r&eacute;surgence est av&eacute;r&eacute;e sur des vari&eacute;t&eacute;s de pommiers et de poiriers vuln&eacute;rables.<h2>&nbsp;...non compt&eacute;s les facteurs abiotiques</h2>Bien qu'impressionnante, la liste n'est &eacute;videmment pas exhaustive. Elle l'est d'autant moins qu'il faut aussi compter avec des facteurs abiotiques. &laquo;&nbsp;Il s'agit par exemple de probl&egrave;me de n&eacute;croses ou d'asphyxie racinaires li&eacute;s &agrave; des exc&egrave;s d'humidit&eacute; en hiver, en particulier dans les terres hydromorphes un peu lourdes&nbsp;&raquo;, d&eacute;taille J&eacute;r&ocirc;me Jullien. &laquo;&nbsp;Il faut aussi compter avec une alt&eacute;ration de la vernalisation pour les arbres &agrave; floraison printani&egrave;re, du stress physiologique en p&eacute;riode de v&eacute;g&eacute;tation susceptible d'accro&icirc;tre la sensibilit&eacute; des cultures &agrave; des parasites de faiblesse, une d&eacute;ficience de l'&eacute;vapotranspiration estivale pouvant entrainer des br&ucirc;lures de feuilles et de l'&eacute;piderme des fruits ou encore une maturation plus pr&eacute;coce des fruits, ce qui n'est pas sans incidences vis &agrave; vis de certains ravageurs comme Drosophila suzukii, qui pond ses &oelig;ufs sur des fruits en cours de coloration et de maturation, donc &agrave; l'approche de la r&eacute;colte avec les difficult&eacute;s de lutte que cela suppose&nbsp;&raquo;. Autre effet collat&eacute;ral du changement climatique&nbsp;: la v&eacute;g&eacute;tation entourant les vergers &eacute;tant davantage soumise &agrave; la s&eacute;cheresse et &agrave; la dessiccation, les insectes, notamment les piqueurs de s&egrave;ve, se reportent sur les cultures irrigu&eacute;es...<h2>L'agro&eacute;cologie &agrave; la rescousse</h2>Le changement climatique n'explique pas &agrave; lui seul l'&eacute;mergence des nouveaux parasites, qui migrent aussi &agrave; la faveur des &eacute;changes internationaux. &laquo;&nbsp;Les deux ph&eacute;nom&egrave;nes sont corr&eacute;l&eacute;s&nbsp;&raquo;, explique l'expert. &laquo;&nbsp;Les &eacute;changes augmentent les risques d'introduction de bioagresseurs mais le changement climatique facilite leur acclimatation et leur colonisation. Les liens de causalit&eacute; entre climat et bioagresseurs sont relativement pr&eacute;gnants pour un certain nombre d'esp&egrave;ces ces derni&egrave;res ann&eacute;es&nbsp;&raquo;. J&eacute;r&ocirc;me Jullien rappelle l'absolue n&eacute;cessit&eacute; &ndash; c'est du reste une obligation &ndash; pour chaque producteur de surveiller r&eacute;guli&egrave;rement ses vergers et de signaler, le cas &eacute;ch&eacute;ant, des suspicions d'organismes &eacute;mergeants aupr&egrave;s du Service r&eacute;gional de l'alimentation dont ils d&eacute;pendent. Du c&ocirc;t&eacute; des m&eacute;thodes de lutte, les bioagresseurs qui ont le statut de quarantaine ou de prioritaire font l'objet de mesures d'urgence, conform&eacute;ment au nouveau r&egrave;glement en sant&eacute; des v&eacute;g&eacute;taux adopt&eacute; le 14 d&eacute;cembre 2019. &laquo;&nbsp;S'agissant des autres organismes nuisibles non r&eacute;glement&eacute;s, les pouvoirs publics pl&eacute;biscitent les solutions de biocontr&ocirc;le&nbsp;&raquo;, analyse J&eacute;r&ocirc;me Jullien. &laquo;&nbsp;Le probl&egrave;me, c'est qu'il faut au minimum quatre ou cinq ans pour identifier le cort&egrave;ge d'auxiliaires parmi les pr&eacute;dateurs, le entomophages, les parasito&iuml;des. Les solutions de biocontr&ocirc;le doivent du reste &ecirc;tre test&eacute;es sur notre territoire car le comportement des bioagresseurs peut &ecirc;tre diff&eacute;rent de celui observ&eacute; dans leurs zones d'origine. Face au changement climatique, il faut pl&eacute;bisciter les techniques de r&eacute;gulation naturelle et de r&eacute;silience des cultures, ce qui passe par la diversification, y compris dans l'environnement imm&eacute;diat des monocultures&nbsp;&raquo;. Autrement dit, l'agro&eacute;cologie.<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 &laquo;&nbsp;Les productions fruiti&egrave;res &agrave; l&#039;heure du changement climatique&nbsp;&raquo;&nbsp;: tel est le titre de l&#039;ouvrage &agrave; para&icirc;tre prochainement aux Editions Quae, sous la direction de Jean-Michel Legave, ancien directeur de recherche &agrave; l&#039;Inrae, avec la contribution d&#039;une quarantaine de co-auteurs. Sur environ 350 pages, l&#039;ouvrage abordera les incidences du changement climatique sur les esp&egrave;ces fruiti&egrave;res des r&eacute;gions temp&eacute;r&eacute;es, sous l&#039;angle de la physiologie, de l&#039;&eacute;pid&eacute;miologie, de l&#039;&eacute;conomie. Quatre enjeux majeurs seront d&eacute;taill&eacute;s, &agrave; savoir la ph&eacute;nologie, la contrainte hydrique, la qualit&eacute; des fruits et les bioagresseurs. Les strat&eacute;gies d&#039;adaptation seront abord&eacute;es en trois points&nbsp;: diversification et domestication des esp&egrave;ces fruiti&egrave;res, am&eacute;lioration g&eacute;n&eacute;tique, &eacute;volution des syst&egrave;mes et des aires de culture.
</aside>


Des hivers plus doux et humides et des été plus secs et plus chauds tendent à accroitre la virulence d’insectes et de maladies indigènes, tout en faisant le lit de nouveaux parasites. Vigilance et agroécologie obligatoires.


Le changement climatique, un festin pour les bioagresseurs des vergers


Le réchauffement climatique impacte déjà le territoire français, avec des conséquences potentiellement fortes sur la ressource en eau et les cultures dans les années à venir. Explications avec Olivier Deudon, responsable base de données météo chez ARVALIS.


Climat 2050 : quels impacts sur la ressource en eau ?

Le lamier SmartCut et le dispositif SafeCut constituent la marque de fabrique des faucheuses EasyCut. Le premier se caract&eacute;rise par des disques &agrave; rotation divergente vers l'avant, engendrant un chevauchement important des trajectoires de couteaux, garantissant une coupe propre quel que soit le volume de fourrage. Le second touche &agrave; la s&eacute;curit&eacute;. Il repose sur une goupille cylindrique qui relie chaque disque &agrave; l'arbre de transmission. En cas d'obstacle, le goupille se rompt, le disque arr&ecirc;t&eacute; s'engr&egrave;ne alors sur un filetage et se d&eacute;gage des disques voisins, &eacute;liminant ainsi le risque de s'entrechoquer. La r&eacute;paration s'effectue en quelques minutes &agrave; moindres frais.<h2>EasyCut train&eacute;es</h2>La gamme EasyCut s'enrichit de six nouvelles r&eacute;f&eacute;rences en versions tra&icirc;n&eacute;e. En 3,16 m de largeur de travail (3 m au transport), l'EasyCut est propos&eacute;e en version TC &agrave; timon central et en version TS &agrave; timon lat&eacute;ral. Dans les deux cas, deux variantes de conditionneurs sont propos&eacute;es, &agrave; savoir des fl&eacute;aux en acier en V (CV) ou des rouleaux (CR). A ces quatre mod&egrave;les requ&eacute;rant 80 ch de puissance de traction s'ajoutent deux mod&egrave;les en 3,60 m (90 ch requis, 3,45 m au transport), en version TS uniquement mais avec au choix les deux types de conditionneurs susnomm&eacute;s. Le conditionneur CR est disponible avec rouleaux en caoutchouc ou avec les nouveaux rouleaux M-Rolls (25 cm de diam&egrave;tre), adapt&eacute;s aux conditions de r&eacute;colte difficiles (fourrages feuillus ou les sols pierreux). Ces nouvelles faucheuses arborent un nouveau design et une conception de ch&acirc;ssis plus arrondie pour un nouveau look et faciliter le lavage. Pour augmenter le relevage en fourri&egrave;re et am&eacute;liorer l'oscillation transversale, les nouveaux &eacute;l&eacute;ments arrondis du ch&acirc;ssis ont &eacute;t&eacute; relev&eacute;s. Les nouvelles faucheuses sont &eacute;quip&eacute;es d'un verrouillage rapide des couteaux. Elles peuvent recevoir le convoyeur transversal Collect, large de 91 cm, &agrave; la vitesse r&eacute;glable en continu, apte &agrave; acheminer des masses de fourrage importantes.<h2>EasyCut frontales</h2>Krone propose par ailleurs trois nouvelles r&eacute;f&eacute;rences &agrave; attelage frontal, sans conditionneur, en 3,20 m et 3,60 de largeur de travail (moins de 3 m au transport). Elles sont disponibles en version pouss&eacute;e &laquo;Push&raquo; ou tir&eacute;e &laquo;Glide&raquo;. Les mod&egrave;les pouss&eacute;s b&eacute;n&eacute;ficient de ressorts de suspension massifs et se fixent pr&egrave;s du tracteur tracteur via un cadre triangulaire. Krone recommande la fixation au bras sup&eacute;rieur t&eacute;lescopique pour un suivi du sol parfait dans le sens du d&eacute;placement. Le d&eacute;placement lat&eacute;ral de la machine dans les bras de relevage peut &ecirc;tre bloqu&eacute; afin de g&eacute;rer le relevage de la machine parall&egrave;le au solLe mod&egrave;le tir&eacute; Glide est suspendu en son centre de gravit&eacute;, c'est-&agrave;-dire via une rotule. Il est contr&ocirc;l&eacute; par des bras de relevage. La suspension hydraulique est standard, de sorte que la pression au sol est facilement contr&ocirc;l&eacute;e depuis la cabine gr&acirc;ce &agrave; la vision sur le manom&egrave;tre. En cas de collision avec un corps &eacute;tranger, la faucheuse se rel&egrave;ve et remonte. La machine offre une course lat&eacute;rale maximale de 18 &deg;.Toutes les nouvelles faucheuses peuvent &ecirc;tre &eacute;quip&eacute;es de b&acirc;ches lat&eacute;rales repliables hydrauliquement, d'un syst&egrave;me de cam&eacute;ra de vid&eacute;osurveillance ou de projecteurs suppl&eacute;mentaires (deux feux lat&eacute;raux avec LED de couleur).


La gamme EasyCut s’enrichit de six faucheuses trainées à conditionneurs à fléaux ou à rouleaux, proposées en 3,20 mètres ou 3,60 mètres et de trois frontales sans conditionneur.


De nouvelles faucheuses au catalogue de Krone

&laquo;&nbsp;Changer de logiciel&nbsp;&raquo;, et vite. Tel &eacute;tait le mot d'ordre martel&eacute; lors du congr&egrave;s de la FNB (&eacute;leveurs de bovins viande), les 5 et 6 f&eacute;vrier &agrave; Anse, dans le Rh&ocirc;ne. La branche bovine de la FNSEA s'est lanc&eacute;e dans un projet ambitieux&nbsp;: structurer la fili&egrave;re autour d'une association d'organisations de producteurs (AOP). Le but&nbsp;? Aller chercher de la valeur en organisant l'offre en amont. Un chantier titanesque dans une fili&egrave;re bovine en proie au marasme &eacute;conomique et r&eacute;put&eacute;e pour son manque d'organisation.Pourtant, lors du congr&egrave;s, les discussions &ndash; parfois viriles &ndash; ont fait &eacute;merger un consensus. L'initiative de la FNB a ainsi re&ccedil;u le soutien de Didier Guillaume. Le ministre de l'Agriculture &eacute;tait venu clore les travaux en s'engageant &agrave; &laquo;&nbsp;organiser une r&eacute;union au minist&egrave;re sur ce sujet apr&egrave;s le Salonde l'agriculture&nbsp;&raquo;. L'AOP &laquo;&nbsp;est une solution simple qui peut g&eacute;n&eacute;rer de la valeur et qui a le m&eacute;rite de f&eacute;d&eacute;rer et de mutualiser les moyens&nbsp;&raquo;, a d&eacute;fendu Bruno Dufayet, pr&eacute;sident de la FNB. Autre argument largement r&eacute;p&eacute;t&eacute;&nbsp;: l'AOP se superposerait aux structures existantes, sans les supprimer. Par exemple, la f&eacute;d&eacute;ration Elv&eacute;a (cr&eacute;&eacute;e par la FNB et regroupant une trentaine d'OP non commerciales) joue en partie un r&ocirc;le similaire. &laquo;&nbsp;Nos adh&eacute;rents vont se positionner pour cr&eacute;er une AOP&nbsp;&raquo;, a d'ailleurs indiqu&eacute; son pr&eacute;sident Philippe Auger lors du congr&egrave;s. Et de pr&eacute;ciser&nbsp;: &laquo;&nbsp;Si par la suite il y a deux AOP, nous pourrons discuter&nbsp;&raquo;.&laquo;&nbsp;L'AOP va vendre du contrat&nbsp;&raquo;Dans un premier temps, l'AOP voulue par la FNB pourrait &laquo;&nbsp;regrouper tous les op&eacute;rateurs qui font du label rouge&nbsp;&raquo;, explique Emmanuel Bernard, vice-pr&eacute;sident de la FNB. L'interprofession a mis&eacute; gros sur ce segment de march&eacute; en fixant dans son plan de fili&egrave;re l'objectif de 40&nbsp;% de la production sous label en 2023 (contre 3&nbsp;% en 2017). La contractualisation y a &eacute;t&eacute; r&eacute;cemment rendue obligatoire (accord interprofessionnel du 22 mai 2019, &eacute;tendu le 10 d&eacute;cembre). Concr&egrave;tement, &laquo;&nbsp;l'AOP va vendre du contrat, r&eacute;sume Emmanuel Bernard. Les OP feront l'inventaire et l'AOP permettra de discuter calendrier, planification&nbsp;&raquo;. Ce regroupement de l'offre vise notamment &agrave; freiner la concurrence interne qui mine la fili&egrave;re depuis des ann&eacute;es. &laquo;&nbsp;Les relations sont terribles&nbsp;&raquo;, r&eacute;sume Emmanuel Bernard. Egalim ou pas, 2020 ne fait pas exception &agrave; la r&egrave;gle&nbsp;: &laquo;&nbsp;une grosse coop&eacute;rative de l'Ouest a baiss&eacute; ses tarifs de 80 centimes le kilo pour remporter un march&eacute; face &agrave; une autre OP, d&eacute;plore un responsable professionnel. Pourtant, le distributeur, Carrefour, n'avait rien demand&eacute;&nbsp;!&nbsp;&raquo; Un contexte qui explique pourquoi la coop&eacute;ration &ndash; bien que favorable au projet d'AOP &ndash; a &eacute;t&eacute; particuli&egrave;rement chahut&eacute;e par les &eacute;leveurs pr&eacute;sents &agrave; Anse. Quoi qu'il en soit, les coop&eacute;ratives seront un acteur incontournable de la future AOP, car &laquo;&nbsp;elles font 70&nbsp;% des volumes de label rouge au niveau national&nbsp;&raquo;, rappelle Bruno Colin, pr&eacute;sident du p&ocirc;le animal de la Coop&eacute;ration agricole (ex-Coop de France).Regards en chiens de fa&iuml;encePour s'imposer, l'AOP va s&ucirc;rement devoir franchir une barri&egrave;re que les OP n'arrivent pas &agrave; franchir jusqu'ici&nbsp;: la formalisation des relations commerciales avec l'aval. &laquo;&nbsp;Demain, j'enverrai une note &agrave; nos adh&eacute;rents pour qu'ils proposent des contrats tenant compte des co&ucirc;ts de production et qu'ils envoient une proposition &agrave; leurs clients&nbsp;&raquo;, a lanc&eacute; le repr&eacute;sentant des coop&eacute;ratives dans une tentative d'apaiser une salle remont&eacute;e. Alors qu'il reste moins d'un mois pour boucler les n&eacute;gociations commerciales, aucune proposition de vente n'aurait &eacute;t&eacute; envoy&eacute;e aux acheteurs en fili&egrave;re bovine. Une &eacute;tape pourtant indispensable &agrave; l'activation de la clause de prix abusivement bas, pr&eacute;vue par la loi Egalim. Les acteurs rencontr&eacute;s au congr&egrave;s d&eacute;crivent des metteurs en march&eacute; qui se regardent en chiens de fa&iuml;ence, personne n'osant d&eacute;gainer le premier. Le m&ecirc;me risque p&egrave;se sur le projet d'AOP. &laquo;&nbsp;Certaines OP de petite taille ne se sentent pas assez solides et ont peur de subir la pression de la concurrence, explique Bruno Dufayet. Et quelle que soit leur taille, elles ont peur d'&ecirc;tre seules, de prendre le risque d'&ecirc;tre la premi&egrave;re.&nbsp;&raquo; &laquo;&nbsp;La FNB saura les accompagner&nbsp;&raquo;, rassure-t-il.Le consensus autour du projet de la FNB semble reposer sur un constat partag&eacute;&nbsp;: il y a urgence, car la fili&egrave;re bovine est au bord du gouffre. &laquo;&nbsp;En 2018, le revenu moyen des &eacute;leveurs &eacute;tait de 13&nbsp;800 euros par an, rappelle Bruno Dufayet. Et pour 2019, il est encore attendu en baisse de 20&nbsp;%.&nbsp;&raquo; Sur cette somme, les aides coupl&eacute;es de la Pac repr&eacute;sentent 8000 euros, sympt&ocirc;me d'une fili&egrave;re sous &laquo;&nbsp;perfusion&nbsp;&raquo;, alerte Aur&eacute;lien Clavel, vice-pr&eacute;sident de Jeunes agriculteurs (JA). Prix au ras des p&acirc;querettes et s&eacute;cheresses &agrave; r&eacute;p&eacute;tition ont provoqu&eacute; une d&eacute;capitalisation historique&nbsp;: le cheptel allaitant a perdu 183&nbsp;000 t&ecirc;tes entre 2016 et 2019, selon l'Idele.Derni&egrave;re chance&nbsp;?&laquo;&nbsp;Tout peut s'&eacute;crouler comme un ch&acirc;teau de cartes&nbsp;&raquo;, pr&eacute;vient l'ancien pr&eacute;sident de la FNB, Jean-Pierre Fleury. Pour cet &eacute;leveur nivernais, la fili&egrave;re est dans la m&ecirc;me situation que &laquo;&nbsp;la viticulture il y a 30 ans&nbsp;&raquo;&nbsp;: &laquo;&nbsp;Le volume, c'est fini&nbsp;&raquo;. Des craintes naissent sur l'approvisionnement des abattoirs et sur le d&eacute;veloppement des importations, qui occuperaient la place laiss&eacute;e vacante par la viande fran&ccedil;aise. &laquo;&nbsp;Bigard a besoin de maintenir des &eacute;levages autour de ses abattoirs, car ils ne seraient pas comp&eacute;titifs en fonctionnant avec des animaux import&eacute;s vifs&nbsp;&raquo;, explique Guillaume Gauthier, &eacute;lu national de la FNB et de JA. &laquo;&nbsp;Je ne vois pas pourquoi on s'opposerait au projet d'AOP, a d'ailleurs r&eacute;agi Dominique Guineheux, repr&eacute;sentant de Bigard au congr&egrave;s. Nous n'avons pas &agrave; nous immiscer sur le dossier amont.&nbsp;&raquo; L'AOP serait-elle la derni&egrave;re chance de la fili&egrave;re bovine&nbsp;? Oui, &agrave; en croire Didier Guillaume, qui ne rate pas une occasion d'exhorter la profession &agrave; s'organiser&nbsp;: &laquo;&nbsp;Si nous ne bougeons pas, on va dans le mur&nbsp;&raquo;.Yannick Groult<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 Dans l&#039;esprit des responsables professionnels, l&#039;AOP pourrait servir de premi&egrave;re pierre pour pousser plus loin la structuration de la fili&egrave;re bovine. &laquo;&nbsp;Il faut aller au-del&agrave; du label rouge, c&#039;est toute la production que nous devons organiser&nbsp;&raquo;, a insist&eacute; Cl&eacute;ment Traineau, de Jeunes agriculteurs du Maine-et-Loire, invit&eacute; &agrave; t&eacute;moigner le 6 f&eacute;vrier au congr&egrave;s de la FNB &agrave; Anse (Rh&ocirc;ne). Le vice-pr&eacute;sident de la FNB, Emmanuel Bernard, a pris l&#039;exemple de la fili&egrave;re broutards, o&ugrave; &laquo;&nbsp;quatre op&eacute;rateurs fran&ccedil;ais font une grosse partie du march&eacute;&nbsp;&raquo;. &laquo;&nbsp;L&#039;enjeu, c&#039;est que les quatre ne fassent plus qu&#039;un, la r&eacute;glementation le permet&nbsp;&raquo;, a-t-il assur&eacute;. &laquo;&nbsp;Quand on va voir les Italiens, on sait qu&#039;ils vont nous mettre en concurrence, parlons-nous&nbsp;!&nbsp;&raquo; a abond&eacute; Bruno Dufayet, pr&eacute;sident de la FNB. Une association d&#039;organisations de producteurs (AOP) pourrait aussi permettre &agrave; la fili&egrave;re d&#039;&eacute;marger aux programmes op&eacute;rationnels de la Pac et de pr&eacute;tendre &agrave; des aides &agrave; l&#039;investissement. C&#039;est la direction prise par le secteur porcin, qui attend que les pouvoirs publics valident leur propre projet d&#039;AOP. &laquo;&nbsp;C&#039;est trop t&ocirc;t dans notre fili&egrave;re, relativise Bruno Dufayet. Pour le moment, on a un vrai sujet sur l&#039;organisation de la production, commen&ccedil;ons par b&acirc;tir le regroupement de l&#039;offre.&nbsp;&raquo;
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Lors du congrès de la FNB (éleveurs bovins) les 5 et 6 février à Anse (Rhône), un consensus a émergé autour du projet de structuration porté par le syndicat. D'abord centré sur le label rouge, ce projet d'AOP vise à regrouper l'offre pour gagner de la valeur. Un chantier titanesque pour une filière minée par la concurrence entre metteurs en marché.


La FNB exhorte la filière bovine à s'organiser et à « changer de logiciel »

L'administration Trump surtaxe depuis le 18 octobre de 25% les vins tranquilles fran&ccedil;ais, espagnols et allemands, en repr&eacute;sailles au traitement pr&eacute;f&eacute;rentiel que l'UE accorderait selon elle au constructeur a&eacute;ronautique Airbus. A part la Champagne, toutes les r&eacute;gions viticoles fran&ccedil;aises sont touch&eacute;es. Cela a stopp&eacute; net l'envol&eacute;e des vins fran&ccedil;ais sur leur premier march&eacute; &agrave; l'exportation, en particulier celle des ros&eacute;s.&nbsp;"Certains importateurs qui attendaient des vins pour les f&ecirc;tes de fin d'ann&eacute;e ont d&ucirc; payer un transport par avion &agrave; la derni&egrave;re minute pour tenter d'&eacute;chapper &agrave; la taxe, qui s'est appliqu&eacute;e &agrave; partir du 17 octobre &agrave; minuit", raconte Gabrielle de Magliane, importatrice et distributrice, qui a des entrep&ocirc;ts au Texas et &agrave; Los Angeles. Elle-m&ecirc;me a "arr&ecirc;t&eacute; imm&eacute;diatement toutes les commandes", explique-t-elle &agrave; l'AFP au salon WineParis-Vinexpo, qui se tient cette semaine &agrave; Paris. Importateurs, distributeurs... vu le nombre d'interm&eacute;diaires, une surtaxe de 25% &eacute;quivaut &agrave; une hausse de 60% &agrave; 70% en magasin, estime Michel Chapoutier, grand n&eacute;gociant et producteur de la vall&eacute;e du Rh&ocirc;ne.<h2>Risque pour l'emploi aux Etats-Unis</h2>"Si demain les taxes am&eacute;ricaines devaient passer &agrave; 100%", comme la rumeur a couru en janvier-f&eacute;vrier en r&eacute;torsion &agrave; la taxe num&eacute;rique fran&ccedil;aise, "c'est bien simple, je mets la cl&eacute; sous le paillasson", pr&eacute;vient le Qu&eacute;becois Serge Dor&eacute;, importateur et distributeur (Serge Dor&eacute; s&eacute;lections) install&eacute; &agrave; New York.&nbsp;"Une taxe &agrave; 100% ferait perdre beaucoup d'argent et d'emplois aux &Eacute;tats-Unis ; on parle de 800 000 emplois en moins aux &Eacute;tats-Unis, ce qui devrait faire r&eacute;fl&eacute;chir le gouvernement avant d'appliquer de nouvelles taxes en pleine ann&eacute;e &eacute;lectorale", tente-t-il de se rassurer.Le ministre fran&ccedil;ais de l'agriculture Didier Guillaume a affirm&eacute; pour sa part le 10 f&eacute;vrier, lors de l'inauguration du salon parisien, qu'il n'y aurait pas de taxe &agrave; 100%, se d&eacute;clarant solidaire des viticulteurs fran&ccedil;ais "100% victimes". N&eacute;anmoins, quand la profession viticole r&eacute;clame un fonds de compensation de 300 millions d'euros, il renvoie &agrave; Bruxelles : "Nous demandons une aide compensatoire &agrave; l'Europe et une aide pour financer les promotions de vins fran&ccedil;ais &agrave; l'&eacute;tranger".&nbsp;La taxe de 25% est d'autant plus difficile &agrave; dig&eacute;rer pour les viticulteurs que le march&eacute; am&eacute;ricain est complexe &agrave; p&eacute;n&eacute;trer. Il demande beaucoup d'investissements marketing pour s'adapter aux r&eacute;gulations diff&eacute;rentes d'un &Eacute;tat am&eacute;ricain &agrave; l'autre : certains d&eacute;pendent d'un monopole pour l'achat de l'alcool, d'autres sont plus lib&eacute;raux.<h2>D&eacute;velopper l'oenotourisme</h2>Serge Dor&eacute; essaie de passer entre les gouttes. Aux uns, il propose du C&ocirc;tes-du-Rh&ocirc;ne &agrave; plus de 14 degr&eacute;s d'alcool, qui n'est donc pas touch&eacute; par la taxe. "J'ai 12 000 bouteilles en +stand-by+, les acheteurs attendent la mi-f&eacute;vrier pour &ecirc;tre s&ucirc;r qu'il n'y aura pas de taxe suppl&eacute;mentaire." Avec les autres, il n&eacute;gocie un partage du surco&ucirc;t entre producteur, importateur et distributeur, pour &eacute;viter l'explosion du prix final pour le consommateur. Selon lui, l'&Eacute;tat de Pennsylvanie a ainsi compens&eacute; une partie de la hausse de taxe sur un millier de caisses. G&eacute;rard Bertrand, viticulteur du Languedoc et gros exportateur de ros&eacute; aux &Eacute;tats-Unis, a adopt&eacute; la m&ecirc;me strat&eacute;gie. Sa filiale d'importation am&eacute;ricaine a pour l'instant absorb&eacute; le prix de la taxe, pour "ne pas perdre de part de march&eacute;", dit-il &agrave; l'AFP.Pour Pascaline Lepeltier, meilleure sommeli&egrave;re du monde l'an dernier, qui travaille &agrave; New York, il est impossible d'augmenter les prix de 10 &agrave; 20 euros la bouteille, d'autant qu'il y a maintenant d'excellents vins partout. Thorsten Hartmann, analyste sp&eacute;cialis&eacute; dans les taxes douani&egrave;res de l'institut britannique IWSR, a aussi pr&eacute;venu les viticulteurs fran&ccedil;ais lors d'une table ronde durant le salon : "Vous n'&ecirc;tes pas irrempla&ccedil;ables aux yeux du consommateur am&eacute;ricain." Une solution &eacute;voqu&eacute;e: d&eacute;velopper l'oenotourisme. Si les Am&eacute;ricains ne peuvent plus boire de vins fran&ccedil;ais chez eux, ils pourraient venir en vacances pour en d&eacute;guster. "Mais alors il faudrait d&eacute;velopper les infrastructures, car lorsque j'emm&egrave;ne un groupe d'Am&eacute;ricains &agrave; Saumur, j'ai du mal &agrave; trouver des transports en commun", nuance Pascaline Lepeltier.


Les taxes américaines, "c'est comme si la foudre nous était tombée dessus": les viticulteurs français sont sous le choc des taxes douanières imposées par l'administration Trump sur leurs vins. Les importateurs américains aussi.


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