
Pluie ou soleil sur les marchés agricoles ? Dans ce rendez-vous mensuel, les experts CACEIS analysent l'évolution des marchés agricoles (céréales et oléoprotéagineux). CACEIS est une filiale du Crédit agricole, dont une partie de ses activités est dédiée à l'exécution et à la compensation sur les matières premières agricoles.


Prix du blé : la météo peut-elle impulser un mouvement haussier ?


<h2>Loi Galland</h2><p>La loi Galland a r&eacute;gi les relations entre industriels et distributeurs de&nbsp;1996 &agrave; 2008, mais &eacute;t&eacute; enterr&eacute;e pour cause de d&eacute;rives, dont une augmentation&nbsp;des prix des produits de grande consommation de 4% par an. Cette loi avait interdit aux distributeurs, qui avaient pris l'habitude de&nbsp;brader ponctuellement des produits de marque afin d'attirer le consommateur&nbsp;dans leurs rayons, de revendre les produits en dessous du seuil de revente &agrave;&nbsp;perte (SRP). Ce SRP, inscrit dans la facture d'achat, &eacute;tait le prix auquel le&nbsp;distributeur avait achet&eacute; au fournisseur.&nbsp;&nbsp;</p><p>Parall&egrave;lement, au nom du principe de <em>"non-discrimination"</em>, les fournisseurs&nbsp;proposaient le m&ecirc;me tarif &agrave; tous les distributeurs. Ainsi, dans le cadre de cette loi, un fournisseur vendait son produit 100&nbsp;euros &agrave; tous les distributeurs et ces derniers n'avaient pas le droit de&nbsp;revendre pour moins. Concurrence oblige, tr&egrave;s vite les enseignes ont commenc&eacute;&nbsp;&agrave; vendre &agrave; 100 euros, donc sans marge. Pour compenser cette rigidit&eacute;, un syst&egrave;me officieux s'est vite mis en&nbsp;place: les "marges arri&egrave;re", des sommes exig&eacute;es par les distributeurs au titre&nbsp;d'une coop&eacute;ration commerciale, r&eacute;elle ou non (ils faisaient par exemple payer&nbsp;pour un placement des produits en t&ecirc;te de gondole).&nbsp;&nbsp;</p><p>Les <em>"marges arri&egrave;re"</em> repr&eacute;sentaient en moyenne 30% du prix figurant sur la&nbsp;facture: un produit factur&eacute; &agrave; 100 euros co&ucirc;tait finalement seulement 70 euros&nbsp;au distributeur. La loi interdisant de revendre sous 100 euros, les 30 euros&nbsp;restant &eacute;taient une marge nette pour les distributeurs.&nbsp;&nbsp; Parall&egrave;lement, les fournisseurs ont augment&eacute; artificiellement leurs tarifs&nbsp;afin d'y int&eacute;grer les <em>"marges arri&egrave;re"</em>, renfor&ccedil;ant au fil des ans&nbsp;l'augmentation des prix &agrave; la consommation. &nbsp; &nbsp; &nbsp;</p><h2>LME</h2><p>La loi de modernisation de l'&eacute;conomie (LME), adopt&eacute;e en juillet 2008, avait&nbsp;pour objectif de faire baisser les prix des produits de grande consommation et&nbsp;de dynamiser la concurrence. La LME a mis fin &agrave; la <em>"non-discrimination"</em> en instaurant la libert&eacute; de&nbsp;n&eacute;gociation des prix entre les centrales d'achat des grandes surfaces et leurs&nbsp;fournisseurs. L'id&eacute;e sous-jacente &eacute;tant d'augmenter le pouvoir d'achat des&nbsp;consommateurs, en favorisant des baisses de tarifs. Toutefois, selon ses&nbsp;d&eacute;tracteurs, ce dispositif a renforc&eacute; l'opacit&eacute; entourant la formation des&nbsp;prix. La loi LME, ainsi que et la loi Chatel de 2008 <em>"pour le d&eacute;veloppement de la&nbsp;concurrence au service des consommateurs"</em>, ont fortement limit&eacute; le recours aux&nbsp;marges arri&egrave;res. Mais les agriculteurs leur ont reproch&eacute; d'avoir trop d&eacute;r&eacute;gul&eacute;&nbsp;les n&eacute;gociations et surtout de ne pas prendre en compte les int&eacute;r&ecirc;ts des&nbsp;producteurs (qui n'&eacute;taient pas partie prenante des n&eacute;gociations organis&eacute;es&nbsp;principalement entre les enseignes de distribution et les industriels de&nbsp;l'agroalimentaire).</p><h2>Am&eacute;nagements</h2><p>Des am&eacute;nagements &agrave; la LME ont &eacute;t&eacute; pris en 2013 et 2014 pour tenter de&nbsp;r&eacute;&eacute;quilibrer les rapports de force dans les n&eacute;gociations commerciales entre&nbsp;l'amont des fili&egrave;res et les distributeurs. Sont alors inclus, dans les contrats n&eacute;goci&eacute;s entre producteurs,&nbsp;transformateurs et grande distribution, des <em>"clauses de ren&eacute;gociation"</em> qui&nbsp;int&egrave;grent l'&eacute;volution des co&ucirc;ts de production, tr&egrave;s d&eacute;pendants des&nbsp;fluctuations du march&eacute; des mati&egrave;res premi&egrave;res.Pour favoriser la loyaut&eacute; et la transparence, les contreparties li&eacute;es &agrave; une&nbsp;r&eacute;duction de prix doivent &ecirc;tre formalis&eacute;es dans la convention annuelle fixant&nbsp;le r&eacute;sultat de la n&eacute;gociation commerciale, afin d'&ecirc;tre v&eacute;rifiables. Mais les acteurs de la fili&egrave;re agricole ont estim&eacute; que le dispositif&nbsp;n'&eacute;tait pas respect&eacute; par la distribution, qui conserve l'avantage dans ce&nbsp;rapport de force. Pour apporter plus de transparence sur les profits de l'industrie&nbsp;agroalimentaire, le Parlement a &eacute;galement adopt&eacute; en novembre 2016 le projet de&nbsp;loi <em>"Sapin II"</em> avec une disposition indiquant que les entreprises ne publiant&nbsp;pas leurs r&eacute;sultats risqueront une astreinte financi&egrave;re de 2% du chiffre&nbsp;d'affaires journalier.</p>



La loi présentée mercredi fait suite à vingt ans d'efforts des autorités pour rééquilibrer les relations entre producteurs, industriels et distributeurs. Voici un rappel des principaux textes adoptés précédemment.


Consommation : un équilibre délicat à établir entre producteurs, industriels et distributeurs


<p>Les 28, r&eacute;unis &agrave; Bruxelles pour un conseil des ministres de l'Agriculture,&nbsp;ont d&eacute;cid&eacute; de neutraliser temporairement le m&eacute;canisme automatique d'achat de&nbsp;lait en poudre, qui d&eacute;bute chaque ann&eacute;e le 1er mars. Selon ce m&eacute;canisme, la p&eacute;riode s'ouvre avec un plafond de 109.000 tonnes de&nbsp;lait &eacute;cr&eacute;m&eacute; en poudre que la Commission europ&eacute;enne ach&egrave;te au prix&nbsp;d'intervention, fixe, pour absorber des quantit&eacute;s ne trouvant pas preneurs sur&nbsp;le march&eacute;. Or, l'UE essaie actuellement de se d&eacute;faire des 380.000 tonnes de poudre&nbsp;accumul&eacute;es au plus fort de la crise du lait en 2016. Ces quantit&eacute;s, retir&eacute;es&nbsp;du march&eacute;, avaient alors contribu&eacute; &agrave; all&eacute;ger la pression sur les cours du lait. </p><p>Face &agrave; ces stocks, qui dorment dans des entrep&ocirc;ts au sein de plusieurs pays&nbsp;membres, le cours du lait en poudre, contrairement &agrave; celui du lait, a&nbsp;fortement fl&eacute;chi et est actuellement inf&eacute;rieur au niveau d'intervention. Le Conseil, sur proposition de la Commission, a accept&eacute; d'abaisser le seuil&nbsp;d'intervention &agrave; z&eacute;ro, pour que les ventes de lait en poudre se fassent&nbsp;directement par adjudication. L'objectif est d'<em>"&eacute;viter une nouvelle chute des&nbsp;prix et une nouvelle d&eacute;t&eacute;rioration du niveau de vie des agriculteurs". "Le Conseil a d&eacute;cid&eacute; aujourd'hui (lundi) d'intervenir pour stabiliser les&nbsp;march&eacute;s laitiers en 2018"</em>, a d&eacute;clar&eacute; Rumen Porodzanov, ministre bulgare de&nbsp;l'Agriculture, dont le pays occupe la pr&eacute;sidence tournante de l'UE. </p><p><em>"C'est en ligne avec notre engagement de suivre les d&eacute;veloppements du&nbsp;march&eacute; et de s'assurer que le filet de s&eacute;curit&eacute; est utilis&eacute; &agrave; bon escient et&nbsp;prudemment, pas simplement pour r&eacute;pondre aux turbulences du march&eacute; mais aussi&nbsp;pour les &eacute;viter, quand c'est possible"</em>, a-t-il ajout&eacute;. L'UE continuera toutefois d'intervenir, au travers des adjucations, est-il&nbsp;soulign&eacute; dans le communiqu&eacute; du Conseil, et d&eacute;cidera <em>"au cas par cas quelles&nbsp;quantit&eacute;s acheter et &agrave; quel niveau de prix"</em>.</p>



L'UE a décidé lundi de suspendre temporairement le plafond d'intervention pour l'achat de lait écrémé en poudre en 2018, alors que près de 400.000 tonnes sont actuellement stockées dans l'Union et que les prix de marché ont chuté, a annoncé le Conseil de l'UE.


Lait en poudre: l'UE suspend le mécanisme de rachat automatique


<p>Semer de la phac&eacute;lie &agrave; raison de 3 kg/ha, soit 0,3 graine par m2, c'est possible pour les nouveaux distributeurs d'engrais Bogballe M-Line, qui compte trois mod&egrave;les (M35 W, M45 W et M60 W). Cette facult&eacute; est permise d'une part par le syst&egrave;me de distribution &agrave; quadruple recouvrement cher &agrave; la marque. Elle est &eacute;galement li&eacute;e au nouveau fond de cuve &agrave; cinq ouvertures, autorisant l'&eacute;pandage d'intrants au dosage ha tr&egrave;s variable, de la phac&eacute;lie &agrave; 0,3 graine/ ha (ouverture MIC) aux plus gros dosages/ha (ouverture MAX+) tels que pellets, bouchons bio ou engrais min&eacute;raux en grande largeur, en passant par trois interm&eacute;diaires (ouvertures MIN, STD et MAX). Le constructeur propose ainsi dans ses tables d'&eacute;pandage plus de 20 vari&eacute;t&eacute;s de couverts v&eacute;g&eacute;taux et semences.</p><h2>Double dosage droite / gauche</h2><p>En ce qui concerne les engrais min&eacute;raux, Bogballe met en avant sa technologie Dual Dynamic, offrant la possibilit&eacute; de moduler diff&eacute;remment les c&ocirc;t&eacute;s droit et gauche du distributeur. Le Dual Dynamic assure par ailleurs l'ajustement de la nappe d'engrais via une gestion automatis&eacute;e de 8 sections elles-m&ecirc;mes divis&eacute;es en 5 sous-sections. Le d&eacute;bit culmine &agrave; 650 kg/mn, soit l'&eacute;quivalent d'une application de 720 kg/ha &agrave; 36 m et &agrave; 15 km/h. La s&eacute;rie M-Line est par ailleurs dot&eacute;e d'un nouveau syst&egrave;me d'&eacute;clairage &agrave; LED &eacute;tanche IP69 avec panneaux r&eacute;fl&eacute;chissants int&eacute;gr&eacute;s, d'une &eacute;chelle t&eacute;lescopique &agrave; fixation lat&eacute;rale et d&eacute;portable par rapport au ch&acirc;ssis, d'un nouveau ch&acirc;ssis de manutention &agrave; repliage hydraulique depuis la cabine (option). La s&eacute;rie M-Line se compose de trois variantes que sont les M35 (W) d'une charge maximale de 3500 kg et d'une capacit&eacute; de 1250 &agrave; 3500 litres, les M45 (W) d'une charge maximale de 4500 kg et d'une capacit&eacute; de 1800 &agrave; 4500 litres et enfin des M60 (W) d'une charge maximale de 6000 kg et d'une capacit&eacute; de 3500 &agrave; 5550 litres.</p>



Le fond de cuve à multiples ouvertures combiné au quadruple recouvrement permet aux distributeurs M-Line d’épandre des engrais verts, des bouchons, des pellets ou encore des couverts végétaux, sans oublier des granulés minéraux avec un débit pouvant atteindre 720 kg/ha à 36 m et à 15 km/h.


Bogballe M-Line : entre 3 kg/ha de phacélie et 720 kg/ha d’engrais

<ul>
	<li><strong>Qu&rsquo;attendez-vous de ce rendez-vous annuel&nbsp;? </strong></li>
</ul>

<p>L&rsquo;assembl&eacute;e g&eacute;n&eacute;rale est un temps fort pour notre syndicat, et un lieu d&rsquo;&eacute;changes et de d&eacute;bats. C&rsquo;est aussi le point d&rsquo;orgue de l&rsquo;hiver, apr&egrave;s les 13 assembl&eacute;es g&eacute;n&eacute;rales des F&eacute;d&eacute;rations communautaires (FCSEA) qui se sont tenues depuis la mi-d&eacute;cembre.</p>

<p>Pour ma premi&egrave;re assembl&eacute;e g&eacute;n&eacute;rale en tant que pr&eacute;sident de la FNSEA, nous avons le plaisir d&rsquo;accueillir la pr&eacute;sidente nationale de la FNSEA, Christiane Lambert. Ce sera l&rsquo;occasion pour notre r&eacute;seau de remonter nos probl&eacute;matiques et pr&eacute;occupations sur le terrain mais surtout d&rsquo;avoir un temps d&rsquo;&eacute;changes privil&eacute;gi&eacute; avec notre repr&eacute;sentante nationale sur les divers dossiers qui ont marqu&eacute;s l&rsquo;ann&eacute;e 2017 et qui continueront &agrave; nous mobiliser en 2018. Je pense notamment aux Etats g&eacute;n&eacute;raux de l&rsquo;alimentation et aux diff&eacute;rents plans fili&egrave;res qui viennent d&rsquo;&ecirc;tre propos&eacute;s les fili&egrave;res au gouvernement.</p>

<ul>
	<li><strong>Quels seront les moments forts de l&rsquo;assembl&eacute;e g&eacute;n&eacute;rale de la FNSEA 44&nbsp;?</strong></li>
</ul>

<p>Depuis plusieurs ann&eacute;es, nos responsables locaux ont un temps de parole qu&rsquo;ils mettent &agrave; profit pour aborder diff&eacute;rents sujets, th&egrave;mes d&rsquo;actualit&eacute;s qui leur tiennent &agrave; c&oelig;ur. Les interventions des FCSEA, pr&eacute;par&eacute;es le plus souvent lors de r&eacute;unions locales, refl&egrave;teront parfaitement ce que ressentent les agriculteurs sur le terrain. Le ton sera tant&ocirc;t grave, tant&ocirc;t dr&ocirc;le, mais forc&eacute;ment juste et concret.</p>

<p>Ces interventions serviront &eacute;galement &agrave; interpeler les intervenants qui prendront ensuite le relais.</p>

<ul>
	<li><em><strong>Pratiques</strong></em>:</li>
	<li>Assembl&eacute;e g&eacute;n&eacute;rale de la FNSEA 44</li>
	<li>lundi 29 janvier prochain &agrave; 19h, salle Horizinc &agrave; Bouvron.</li>
</ul>




A l'approche de l'assemblée générale, prévue le 29 janvier prochain, Mickaël Trichet, le président de la FNSEA 44, présente le programme de ce rendez-vous hivernal. Christiane Lambert sera l'invitée d'honneur.

Assemblée générale de la FNSEA 44, ce lundi 29 janvier


<p>Olivier Falorni, d&eacute;put&eacute; apparent&eacute; PRG, s'est inqui&eacute;t&eacute; le 18 janvier de la&nbsp;disparition de l'obligation d'installer des cam&eacute;ras dans les abattoirs du&nbsp;projet de loi sur l'Agriculture et les relations commerciales qui doit &ecirc;tre&nbsp;pr&eacute;sent&eacute; mercredi. <em>"Le travail que je souhaite mener, c'est &agrave; la fois renforcer les contr&ocirc;les&nbsp;mais aussi faire en sorte de mieux accompagner et mieux former celles et ceux&nbsp;qui font le travail, c'est comme cela que nous r&eacute;ussirons &agrave; enrayer cette&nbsp;maltraitance animale"</em>, a d&eacute;clar&eacute; M. Travert sur BFM-TV. <em>"Aujourd'hui, il n'est pas question de mettre des agents derri&egrave;re des&nbsp;&eacute;crans de t&eacute;l&eacute; -qui ne donnent d'ailleurs pas toute la r&eacute;alit&eacute; de ce qu'est la&nbsp;vie d'un abattoir- en permanence"</em>, a pr&eacute;venu le ministre, qui a &eacute;voqu&eacute; des&nbsp;contr&ocirc;les inopin&eacute;s des autorit&eacute;s.</p><h2>Jamais adopt&eacute;e</h2><p>Il a toutefois rappel&eacute; qu'il y avait la possibilit&eacute; pour les entreprises,&nbsp;si elles le souhaitent, d'installer de la vid&eacute;osurveillance, sous r&eacute;serve&nbsp;d'accord avec les organisations syndicales, notamment. L'Assembl&eacute;e nationale avait vot&eacute; en janvier 2017 l'obligation d'installer&nbsp;des cam&eacute;ras dans les abattoirs dans le cadre de l'examen en premi&egrave;re lecture&nbsp;de la proposition de loi <em>"relative au respect de l'animal en abattoir"</em> de M.&nbsp;Falorni. Cette loi n'a jamais &eacute;t&eacute; adopt&eacute;e, mais ses dispositions devaient &ecirc;tre&nbsp;reprises dans le projet de loi port&eacute; par le ministre de l'Agriculture &agrave;&nbsp;l'issue des Etats g&eacute;n&eacute;raux de l'alimentation. On retrouvera dans le projet de loi la disposition sur l'extension du d&eacute;lit&nbsp;de maltraitance aux animaux dans les abattoirs et les transports. <em>"Dans le projet de loi, il y a une disposition sur le d&eacute;lit p&eacute;nal qui est&nbsp;une reprise de mon article, mais pour moi cela s'accompagne de l'outil&nbsp;n&eacute;cessaire pour le caract&eacute;riser: le contr&ocirc;le vid&eacute;o. Et &ccedil;a, &ccedil;a n'y est pas"</em>,&nbsp;avait regrett&eacute; M. Falorni courant janvier.</p>



Le ministre de l'Agriculture Stéphane Travert a donné dimanche la priorité à la formation des employés dans les abattoirs plutôt qu'à la vidéosurveillance, à quelques jours de la présentation du projet de loi sur l'Agriculture en conseil des ministres.


Abattoirs: de la formation plutôt que des caméras (Travert)


<h2>Quel premier bilan tirez-vous de la loi sur le gaspillage alimentaire ?</h2><p>La loi que j'ai port&eacute;e il y a un an et demi n'&eacute;tait qu'une premi&egrave;re &eacute;tape dans la lutte contre le gaspillage alimentaire. Nous ne sommes pas au bout du combat. La loi avait pour dessein d'&eacute;tablir une hi&eacute;rarchie des actions &agrave; mener pour &eacute;viter de produire du gaspillage, pour encourager le don alimentaire, pour favoriser la transformation des invendus pour l'alimentation animale et pour valoriser les d&eacute;chets en &eacute;nergie par la m&eacute;thanisation ou le compostage. C'est une &eacute;conomie circulaire et un d&eacute;chet a une valeur.</p><p>Mais la premi&egrave;re chose que nous devons &eacute;viter est de cr&eacute;er du gaspillage. La loi met aussi les grandes surfaces face &agrave; leurs responsabilit&eacute;s dans le cadre du don alimentaire. Nous avons rendu obligatoire le don alimentaire aupr&egrave;s des associations de solidarit&eacute; en signifiant qu'il &eacute;tait interdit de jeter de la nourriture consommable. C'&eacute;tait une r&eacute;volution. Toutes les images que nous avions des grandes surfaces jetant de l'eau de javel dans leurs poubelles, et bien, ce n'est plus possible ni admissible aujourd'hui ! Les premiers effets de cette loi sont mesur&eacute;s par les associations de dons. Un an apr&egrave;s la promulgation de cette loi, les banques alimentaires ont enregistr&eacute; une augmentation des dons de 10 &agrave; 15 % selon les sites. C'est un r&eacute;sultat encourageant. Il faut maintenant &eacute;valuer plus pr&eacute;cis&eacute;ment les effets, tout en veillant d'abord &agrave; ce que la loi soit bien appliqu&eacute;e.</p><p>Des sanctions sont pr&eacute;vues, toute infraction constat&eacute;e est soumise &agrave; une amende de 3 750 &euro;. Mais les grandes surfaces ont toutes les raisons de donner. Je tiens &agrave; rappeler qu'elles ont une incitation fiscale pour le faire, une d&eacute;duction au titre du don alimentaire, qui est la m&ecirc;me qui existe pour les jeunes agriculteurs.</p><h2>Vous avez &eacute;t&eacute; nomm&eacute; pour diriger l'atelier 10. Avez-vous postul&eacute; pour ce poste ?</h2><p>Non, le gouvernement me l'a propos&eacute; et j'ai accept&eacute; avec grand plaisir, car c'est un sujet qui me passionne et pour lequel j'ai volontiers donn&eacute; du temps dans le cadre de mon engagement politique. Pendant un mois et demi, avec la participation de 60 acteurs du milieu associatif, nous avons travaill&eacute; &agrave; dresser les contours de la nouvelle &eacute;tape de la lutte contre le gaspillage alimentaire. Chacun des participants &agrave; l'atelier est tr&egrave;s impliqu&eacute; contre le gaspillage alimentaire, la difficult&eacute; a &eacute;t&eacute; de devoir exclure des candidats par faute de place, mais qui ont tout de m&ecirc;me pu participer autrement par des contributions &eacute;crites. Je n'ai ferm&eacute; aucune porte afin que les d&eacute;bats soient les plus constructifs possible. Nous avions la volont&eacute; d'avancer. C'est notre carburant.</p><h2>Quels enjeux avez-vous identifi&eacute;s ?</h2><p>Nous avons identifi&eacute; plusieurs enjeux majeurs. Il faut d'abord travailler &agrave; impliquer les territoires en cr&eacute;ant un cadre r&eacute;glementaire local. Il faut donner le moyen d'agir aux associations et permettre une logistique plus simple. Pour cela, nous devons lever les freins r&eacute;glementaires et psychologiques. Il faut aussi r&eacute;former la fiscalit&eacute; gr&acirc;ce au soutien de l'&Eacute;tat. Nous souhaitons &eacute;galement une formation des professionnels du secteur &agrave; la lutte contre le gaspillage, ainsi que des certifications. Nous pouvons l'imaginer pour certains restaurateurs qui ont des bonnes pratiques. Les consommateurs sont &agrave; la recherche de transparence. Ils veulent conna&icirc;tre l'origine des produits qu'ils mangent.</p><p>Pourquoi ne serait-ce pas la m&ecirc;me chose avec le gaspillage ? C'est un march&eacute; porteur aupr&egrave;s des nouveaux "consomm'acteurs". Derni&egrave;re recommandation : l'&eacute;ducation. L'Ademe a r&eacute;alis&eacute; une tr&egrave;s bonne publicit&eacute; &agrave; destination des jeunes, mais il faut aller plus loin. Je souhaite que la sensibilisation au gaspillage alimentaire soit enseign&eacute;e dans le programme scolaire d&egrave;s le primaire ou au secondaire. C'est un choix de soci&eacute;t&eacute; que le gouvernement doit faire.</p><h2>Comment peut-on renforcer la communication aupr&egrave;s des consommateurs ?</h2><p>L'&eacute;ducation des consommateurs se fait d'abord par l'interm&eacute;diaire des campagnes de sensibilisation dans les m&eacute;dias. La p&eacute;dagogie passe obligatoirement par la r&eacute;p&eacute;tition. Il faut ensuite mieux informer les consommateurs. En particulier sur les dates limites de consommation, aussi bien pour les produits frais que pour les produits secs. Les Fran&ccedil;ais ne s'y retrouvent pas entre la Date limite de consommation (DLC) ou la Date de dur&eacute;e minimale (DDM). Cela cr&eacute;e beaucoup de confusion pour les consommateurs. Il y a des rep&egrave;res &agrave; donner et il faut que les pouvoirs publics soient plus clairs dans leurs messages. D'o&ugrave; cette r&eacute;flexion sur les dates et sur les mentions. Par exemple, on peut lire sur les &eacute;tiquettes &laquo; &Agrave; consommer de pr&eacute;f&eacute;rence avant le : &raquo;. Ce n'est pas facile &agrave; comprendre. Les Anglais ont simplifi&eacute; le d&eacute;bat en mettant : &laquo; best before &raquo; (meilleur avant) sur leurs produits. Cette mention permet aux consommateurs de ne pas avoir peur de manger le produit et surtout d'&eacute;viter de le jeter. Nous devons nous aussi faire cet effort.&nbsp;</p><h2>Comment les agriculteurs peuvent-ils participer &agrave; cette lutte contre le gaspillage ?</h2><p>Solaal est au&nbsp;c&oelig;ur du lien entre les acteurs du secteur agricole et du secteur agroalimentaire. Elle permet aux agriculteurs de donner &agrave; l'association tout en r&eacute;cup&eacute;rant un avoir fiscal. Mais le c&oelig;ur de la lutte est la formation. Je souhaite que les agriculteurs soient form&eacute;s d&egrave;s le lyc&eacute;e. Il faut favoriser l'&eacute;ducation et la formation. Un tiers de la production mondiale est jet&eacute;. Le gaspillage alimentaire est un enjeu majeur dans l'optique de nourrir 9 milliards d'habitants sur Terre en 2050. Il faut qu'il y ait moins de pertes alimentaires et, pour cela, il faut cr&eacute;er un cahier des charges ensemble. Je ne suis pas un sp&eacute;cialiste en mati&egrave;re de formation. Je pense que la soci&eacute;t&eacute; est pr&ecirc;te &agrave; bouger et les jeunes agriculteurs sont dans le m&ecirc;me cas.</p>



guillaume Garot Président de l’atelier des États généraux de l’alimentation sur la lutte contre le gaspillage, il détaille au « JA mag » les conclusions de ce groupe.


Gaspillage alimentaire : un tiers de la production mondiale est jetée


<p>De nombreuses terres agricoles, dont celles qui ont d&eacute;j&agrave; &eacute;t&eacute; sem&eacute;es en&nbsp;colza de printemps, ont &eacute;t&eacute; immerg&eacute;es soit par des crues, soit en recevant&nbsp;l'exc&eacute;dent d'eau des rivi&egrave;res afin de r&eacute;duire l'impact des inondations en&nbsp;amont des grandes villes. <em>"Conscients du r&ocirc;le essentiel que jouent leurs terres dans la politique de&nbsp;gestion du risque inondation, les agriculteurs s'engagent pleinement dans la&nbsp;solidarit&eacute; de l'amont vers l'aval qui n&eacute;anmoins n'est pas sans cons&eacute;quences&nbsp;sur leurs cultures"</em>, souligne la FNSEA dans un communiqu&eacute;.</p><p>Le syndicat demande que les <em>"travaux"</em> engag&eacute;s apr&egrave;s les crues&nbsp;exceptionnelles de 2016 <em>"aboutissent" afin que "les agriculteurs soient&nbsp;indemnis&eacute;s &agrave; la hauteur du service qu'ils rendent &agrave; la soci&eacute;t&eacute;". "Dans un contexte de changement climatique, qui engendre des inondations de&nbsp;plus en plus intenses et dont la fr&eacute;quence pourrait augmenter dans les ann&eacute;es&nbsp;&agrave; venir, il est urgent de soutenir les agriculteurs dans leur mission de&nbsp;solidarit&eacute;"</em>, ajoute le texte en esp&eacute;rant que les <em>"exploitations concern&eacute;es"</em>&nbsp;par les inondations soient soutenues.&nbsp;&nbsp;</p><p>A Paris, la Seine atteignait 5,61 m&egrave;tres au Pont d'Austerlitz vendredi vers&nbsp;14H, la plupart des voies sur berges &eacute;tant largement inond&eacute;es et la navigation&nbsp;interdite sur toute la Seine amont. Les quatre lacs-r&eacute;servoirs du bassin du&nbsp;fleuve &eacute;taient remplis vendredi &agrave; 94% de leur capacit&eacute; normale. Dans le bassin de la Seine, l'Yonne &eacute;tait &eacute;galement confront&eacute;e &agrave; des crues&nbsp;importantes, tandis qu'en Seine Maritime et dans l'Eure, plus de 30.000&nbsp;habitants &eacute;taient priv&eacute;s d'eau potable vendredi matin. Par ailleurs la Sa&ocirc;ne, qui voit arriver les eaux du Doubs, est en vigilance&nbsp;rouge depuis lundi.</p>&nbsp;<blockquote class="twitter-tweet" data-lang="fr"><p lang="fr" dir="ltr">Voici &agrave; quoi ressemble nos parcelles agricoles qui borde la <a href="https://twitter.com/hashtag/Marne?src=hash&amp;ref_src=twsrc%5Etfw">#Marne</a> dans le Nord Est de l' <a href="https://twitter.com/iledefrance?ref_src=twsrc%5Etfw">@iledefrance</a> jusqu'&agrave; 1 M d'eau, le bl&eacute; et le colza n'y survivront pas apr&egrave;s 10j inond&eacute;e <a href="https://twitter.com/hashtag/Inondation2018?src=hash&amp;ref_src=twsrc%5Etfw">#Inondation2018</a> <a href="https://twitter.com/hashtag/OnAvaitPasBesoinDe%C3%87a?src=hash&amp;ref_src=twsrc%5Etfw">#OnAvaitPasBesoinDe&Ccedil;a</a>  &zwj;&#9794;&#65039; <a href="https://twitter.com/FDSEAIDF?ref_src=twsrc%5Etfw">@FDSEAIDF</a> <a href="https://twitter.com/Prefet75_IDF?ref_src=twsrc%5Etfw">@Prefet75_IDF</a> <a href="https://twitter.com/CAIDF?ref_src=twsrc%5Etfw">@CAIDF</a> <a href="https://t.co/9hvmUugk2G">pic.twitter.com/9hvmUugk2G</a></p>&mdash; Lefort Guillaume (@AgriAvenir) <a href="https://twitter.com/AgriAvenir/status/957666369499222016?ref_src=twsrc%5Etfw">28 janvier 2018</a></blockquote> <script async src="https://platform.twitter.com/widgets.js" charset="utf-8"></script>




Les cultures dans l'Aube, le Doubs, l'Eure et en Ile-de-France sont particulièrement touchées par les crues ce mois de janvier, en particulier celles de colza, a indiqué vendredi soir le syndicat FNSEA, qui demande que "la solidarité" se mette "vite" en place.


Crues: dégâts dans les champs dans l'Aube, le Doubs, l'Eure et en Ile-de-France (FNSEA)


<p>En ce mois de janvier 2018, les crues menacent plusieurs r&eacute;gions fran&ccedil;aises. C'est, p&eacute;rils mis &agrave; part, de bon augure pour la recharge hivernale des nappes, dont les deux tiers affichaient, au 1<sup>er</sup> janvier dernier, un niveau mod&eacute;r&eacute;ment bas &agrave; tr&egrave;s bas selon le BRGM (Bureau de recherches g&eacute;ologiques et mini&egrave;res). Les crues actuelles am&egrave;nent de l'eau au moulin de ceux qui estiment urgent de construire de nouveaux ouvrages de stockage et de transfert, permettant de pr&eacute;lever les surplus d'eaux hivernales pour compenser au moins en partie les d&eacute;ficits estivaux, et accessoirement r&eacute;duire les risques de dommages potentiellement caus&eacute;s par les crues. Car si la m&eacute;t&eacute;o sera toujours synonyme de caprices et empreinte de&nbsp;relev&eacute;s d&eacute;jouant les fameuses normales saisonni&egrave;res, le changement climatique &agrave; l'&oelig;uvre est une lame de fond qui va fortement impacter le cycle de l'eau&nbsp;: moins de &laquo;&nbsp;matelas&nbsp;&raquo; neigeux, plus d'&eacute;vapotranspiration, des sols plus secs notamment en d&eacute;but de printemps, p&eacute;riodes cruciales pour les cultures, des &eacute;tiages plus pr&eacute;coces et plus s&eacute;v&egrave;res risquant de concentrer les pollutions et de mettre &agrave; mal les milieux aquatiques.</p><h2>L'irrigation, du facteur de production au facteur de durabilit&eacute;</h2><p>Dans un r&eacute;cent rapport, intitul&eacute; &laquo;&nbsp;Eau, agriculture et changement climatique&nbsp;: statu quo ou anticipation&nbsp;?&nbsp;&raquo;, le Conseil g&eacute;n&eacute;ral de l'alimentation, de l'agriculture et des espaces ruraux (CGAAER) souligne les limites de l'agriculture pluviale ou peu irrigu&eacute;e. En France, environ 10 % de la SAU est irrigable mais l'irrigation est effectivement d&eacute;ploy&eacute;e sur 6 % de la SAU. C'est relativement faible et pourtant, irrigu&eacute;e ou pas, l'agriculture concentre 70 % des pr&eacute;l&egrave;vements d'eau, devant l'industrie (22 %) et les usages domestiques (8 %). 60 % des volumes pr&eacute;lev&eacute;s sont certes relargu&eacute;s dans l'atmosph&egrave;re sous l'effet de l'&eacute;vapotranspiration des cultures mais son retour au milieu via les pluies est d&eacute;connect&eacute; des pics de consommation. Le CGAAER en finit avec le dogme de l'irrigation comme facteur de production et l'&eacute;rige en facteur de durabilit&eacute;. Il met en avant sa contribution &agrave; la diversit&eacute; des syst&egrave;mes (risque de &laquo;&nbsp;c&eacute;r&eacute;alisation&nbsp;&raquo; pr&eacute;judiciable &agrave; la biodiversit&eacute;), &agrave; l'emploi, au maintien d'un maillage d'exploitations familiales multifonctionnelles (production, tourisme, pr&eacute;servation de l'ouverture des milieux naturels...) ou encore &agrave; la gestion et &agrave; la pr&eacute;vention des risques (incendies, inondations...). L'eau est aussi en un enjeu de souverainet&eacute; et de s&eacute;curit&eacute; alimentaires. Le CGAAER rappelle que l'Union europ&eacute;enne est, sous l'angle des calories, d&eacute;ficitaire de 10 %. &nbsp;La balance commerciale agroalimentaire de la France est, hors vins et spiritueux, structurellement d&eacute;ficitaire. Le d&eacute;faut d'anticipation de la France, outre les risques alimentaires &eacute;voqu&eacute;s, contribuerait &agrave; aggraver la situation de pays tiers exportateurs dont le profil hydrologique est moins enviable que le n&ocirc;tre.</p><h2>Les menaces li&eacute;es au changement climatique </h2><p>Les sc&eacute;narios &laquo;&nbsp;statu quo / anticipation&nbsp;&raquo; ont &eacute;t&eacute; test&eacute;s sur six territoires&nbsp;: la Beauce, premi&egrave;re r&eacute;gion irrigu&eacute;e de France, le bassin de la Boutonne en Poitou-Charentes, la Dr&ocirc;me, la Languedoc, la Loz&egrave;re et Hauts-de-France. Si le statu quo est maintenu, c'est &agrave; dire en l'&eacute;tat actuel de l'offre et de la demande, les impacts li&eacute;s au changement climatique se feront sentir aux plans &eacute;conomique (moindre production en quantit&eacute; et en qualit&eacute;, pertes de revenus et de comp&eacute;titivit&eacute;), social (pertes d'emploi, recul des syst&egrave;mes d'alimentation territorialis&eacute;s et des circuits courts) et environnemental (simplification des paysages et pertes de biodiversit&eacute; terrestre, risques de feux et d'inondations accrus, croissance des &eacute;missions de GES, pollutions de l'eau accrues, perte de biodiversit&eacute; aquatique).</p><h2>Agir sur l'offre et sur la demande</h2><p>Le Conseil g&eacute;n&eacute;ral de l'agriculture pr&ocirc;ne une approche durable, consistant &agrave; agir sur &agrave; la fois sur l'offre (retenues, bassines, canaux de transfert, r&eacute;utilisations des eaux us&eacute;es trait&eacute;es) et sur la demande (efficience de l'irrigation, adaptation des syst&egrave;mes de cultures). Il distribue des bons points aux irrigants, qui ne sont plus que 10 %, contre 33 % en 1979, &agrave; recourir &agrave; la gravit&eacute;, et dont 25 % sont &eacute;quip&eacute;s de micro-irrigation contre 3 % en 1979. En grandes cultures, la productivit&eacute; de l'eau d'irrigation, autrement dit la tonne de mati&egrave;re s&egrave;che produite par m3 d'eau pr&eacute;lev&eacute;, a progress&eacute; de 30 % en 20 ans. Ces progr&egrave;s sont &agrave; mettre au cr&eacute;dit des efforts de r&eacute;duction des pertes dans les r&eacute;seaux, des outils d'aide &agrave; la d&eacute;cision pour le pilotage de l'irrigation, de la s&eacute;lection g&eacute;n&eacute;tique ou encore des strat&eacute;gies d'esquive (d&eacute;calage des cycles culturaux). Ils doivent bien &eacute;videmment &ecirc;tre poursuivis et amplifi&eacute;s.</p><h2>Contre le statu quo, pour l'Accord de Paris</h2><p>Le rapport interroge par ailleurs la fixation des d&eacute;bits d'objectif d'&eacute;tiage (DOE), que le changement climatique va impacter &agrave; hauteur de 50 % d'ici &agrave; 2050, selon l'&eacute;tude Garonne 2050. Pour Arvalis Institut du v&eacute;g&eacute;tal, qui organisait avec l'Inra un colloque sur la gestion quantitative de l'eau, en d&eacute;cembre dernier &agrave; Toulouse, &laquo;&nbsp;r&eacute;duire les DOE en proportion de la baisse annonc&eacute;e de 50 % pourrait mettre en p&eacute;ril tous les services rendus par l'eau en &eacute;t&eacute;. Les maintenir &agrave; leur niveau actuel serait hors de prix du fait des investissements requis en infrastructures de stockage. Un juste milieu devra donc &ecirc;tre trouv&eacute; entre une baisse des DOE adapt&eacute;e aux nouvelles donn&eacute;es hydrologiques de l'&eacute;tiage et un stockage accru sans &ecirc;tre d&eacute;mesur&eacute;&nbsp;&raquo;. Le CGAAER rel&egrave;ve que les strat&eacute;gies d'anticipation (offre, demande, d&eacute;bit d'objectif d'&eacute;tiage) &eacute;tudi&eacute;es dans les six territoires pr&eacute;cit&eacute;s, seraient conformes &agrave; l'Accord de Paris (COP 21). Il &eacute;met une recommandation&nbsp;: l'abandon du statu quo, au profit de sc&eacute;narios de d&eacute;veloppement durable. Des sc&eacute;narios qui n&eacute;cessiteront un dialogue soci&eacute;tal renouvel&eacute;, l'&eacute;mergence de &laquo; projets de soci&eacute;t&eacute; &raquo; fond&eacute;s sur une vision prospective et une capacit&eacute; &agrave; arbitrer et &agrave; mettre en &oelig;uvre les projets. Le 2 novembre 2017 s'est mise en place une cellule interminist&eacute;rielle (Agriculture et Transition &eacute;cologique) concernant les projets de territoire, les porte-drapeaux, depuis 2015, de la politique de l'eau dans les bassins versants d&eacute;ficitaires. Une de ces missions consiste &agrave; examiner les blocages et les freins &agrave; la concr&eacute;tisation de ces projets, au nombre de 54 sur le territoire national. Verdict en mai.</p><p>* Conseil g&eacute;n&eacute;ral de l'alimentation, de l'agriculture et des espaces ruraux</p><aside class="factbox">
    <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
    <p>La loi sur l&#039;eau de 2006 a mis fin aux autorisations individuelles de pr&eacute;l&egrave;vement g&eacute;r&eacute;es au niveau d&eacute;partemental au profit de contrats de gestion collective &agrave; l&#039;&eacute;chelle d&#039;un p&eacute;rim&egrave;tre hydrologique coh&eacute;rent&nbsp;: le bassin versant. Objectif&nbsp;: en finir avec les outils de gestion de crise chronique, c&#039;est &agrave; dire les arr&ecirc;t&eacute;s s&eacute;cheresse au profit d&#039;une d&eacute;marche de r&eacute;sorption des d&eacute;ficits structurels. Las, les arr&ecirc;t&eacute;s s&eacute;cheresse frappent en moyenne 30 &agrave; 40 d&eacute;partements chaque ann&eacute;e, jusqu&#039;&agrave; 70 les ann&eacute;es les plus s&egrave;ches (82 d&eacute;partements d&eacute;but ao&ucirc;t 2017&nbsp;!). Cette gestion collective est assur&eacute;e par des Organismes uniques de gestion collective (OUGC). On en recense une quarantaine &agrave; l&#039;&eacute;chelle nationale, tous situ&eacute;s dans des bassins o&ugrave; les pr&eacute;l&egrave;vements agricoles sont la source principale des d&eacute;ficits. Les OUGC sont d&eacute;sign&eacute;s par arr&ecirc;t&eacute; pr&eacute;fectoral. En juin 2015, une instruction gouvernementale intronisait&laquo;&nbsp;les projets de territoires&nbsp;&raquo;, misant sur la co-construction des projets d&#039;am&eacute;nagement, &agrave; d&eacute;faut de consensus.</p>
</aside>




En France, 6 % seulement de la SAU est irriguée. Mais l’agriculture absorbe 70 % des prélèvements d’eau, concentrés en période estivale. Le réchauffement climatique est porteur de nombreuses menaces, aux répercussions diverses et multiples. Un rapport du CGAAER* prône une approche durable, consistant à agir sur l’offre et sur la demande en eau.


Irrigation : stop ou encore... plus ?


<p>Beno&icirc;t Rouyer, &eacute;conomiste au Cniel, revient sur la collecte et le prix du lait en France et dans le monde pour le mois de janvier 2018.</p>



Benoît Rouyer, économiste au Cniel, revient sur la collecte et le prix du lait en France et dans le monde pour le mois de janvier 2018.


Conjoncture laitière : À l’image de 2017, l’année 2018 s’annonce fortement déséquilibrée (Janvier 2018)


<p>Tant le rapporteur Stanislas Gu&eacute;rini (LREM) que le ministre des Comptes&nbsp;publics G&eacute;rald Darmanin ont jug&eacute; que cette question &eacute;tait <em>"&agrave; poser au ministre&nbsp;de l'Agriculture"</em> St&eacute;phane Travert, qui pr&eacute;sentera le 31 janvier son projet de&nbsp;loi devant traiter notamment des relations commerciales au sein de la fili&egrave;re&nbsp;agroalimentaire. <em>"Chaque fois que vous dites que c'est un sujet important, vous d&eacute;cidez de&nbsp;botter en touche</em>", a d&eacute;plor&eacute; le d&eacute;put&eacute; Insoumis de la Somme Fran&ccedil;ois Ruffin,&nbsp;co-signataire avec des d&eacute;put&eacute;s de plusieurs groupes de cet amendement r&eacute;dig&eacute;&nbsp;par le MoDem Richard Ramos. Ce d&eacute;put&eacute; du Loiret voulait, par cet amendement au projet de loi sur le&nbsp;droit &agrave; l'erreur, <em>"remettre dans le droit chemin des chefs d'entreprise qui se&nbsp;comportent comme des voyous"</em>. L'amendement proposait de durcir les sanctions, pr&eacute;vues par la loi Sapin&nbsp;II, pour <em>"les soci&eacute;t&eacute;s transformant des produits agricoles ou commercialisant&nbsp;des produits alimentaires manquant &agrave; leurs obligations en mati&egrave;re de d&eacute;p&ocirc;t de&nbsp;leurs comptes"</em>.&nbsp;&nbsp; </p><h2>Non-communication r&eacute;currente</h2><p>Avant la loi Sapin II, toute infraction &agrave; l'obligation de d&eacute;poser ses&nbsp;comptes pouvait &ecirc;tre sanctionn&eacute;e d'une amende de 1.500 euros, port&eacute;e &agrave; 3.000&nbsp;euros en cas de r&eacute;cidive. <em>"Afin de mettre un terme &agrave; la non-communication r&eacute;currente de leurs comptes&nbsp;annuels par les soci&eacute;t&eacute;s Bigard (num&eacute;ro un de la viande) et Lactalis"</em>, la loi&nbsp;Sapin II a pr&eacute;vu que le pr&eacute;sident de l'Observatoire de la formation des prix&nbsp;et des marges des produits alimentaires puisse "saisir le pr&eacute;sident du&nbsp;tribunal de commerce afin que ce dernier adresse &agrave; la soci&eacute;t&eacute; une injonction&nbsp;de le faire &agrave; bref d&eacute;lai sous astreinte". Jugeant ce dispositif insuffisant, l'amendement souhaitait supprimer&nbsp;l'intervention du pr&eacute;sident de l'observatoire et confier directement au&nbsp;pr&eacute;sident du tribunal de commerce la mission d'adresser &agrave; ces soci&eacute;t&eacute;s des&nbsp;injonctions sous astreinte.&nbsp;&nbsp; </p><h2>Non-publication</h2><p>Maxence Bigard, fils du P-dg du num&eacute;ro un fran&ccedil;ais de la viande Jean-Paul&nbsp;Bigard, avait provoqu&eacute; un toll&eacute; mi-septembre lors d'une audition en refusant&nbsp;de r&eacute;pondre aux questions des d&eacute;put&eacute;s, notamment sur la non-publication des&nbsp;comptes de son entreprise. Une trentaine de d&eacute;put&eacute;s, emmen&eacute;s par Richard Ramos&nbsp;et Fran&ccedil;ois Ruffin, avaient ensuite exhort&eacute; par courrier le groupe &agrave; publier&nbsp;ses comptes. Interrog&eacute; par la m&ecirc;me commission, un repr&eacute;sentant du grand groupe laitier&nbsp;priv&eacute; Lactalis avait aussi fermement refus&eacute; mi-septembre la divulgation des&nbsp;comptes du groupe, en&nbsp;&nbsp;justifiant cette opacit&eacute; par la concurrence "f&eacute;roce"&nbsp;qui r&egrave;gne en Europe.</p>



L'Assemblée n'a pas adopté jeudi l'amendement pour sanctionner plus sévèrement les groupes agro-alimentaires, comme le géant du lait Lactalis, qui ne publient pas leurs comptes annuels, la majoritér envoyant le débat au prochain projet de loi sur l'agriculture.


L'Assemblée rejette l'amendement pour contraindre Lactalis à publier ses comptes


<p>La 13e&nbsp;s&eacute;lection limousine du concours destin&eacute; aux bergers en herbe s'est achev&eacute;e mercredi dernier sur le sacre de deux &eacute;l&egrave;ves de terminale. Pierre Judet et Pierre Mazeau, tous deux en terminale bac pro CGEA, au lyc&eacute;e agricole d'Ahun pour le premier et de Saint-Yrieix-La-Faye pour le second, d&eacute;fendront les couleurs du Limousin lors de la finale nationale des Ovinpiades au SIA. Pour m&eacute;moire, en 2017, la creusoise B&eacute;n&eacute;dicte Poulet y avait d&eacute;croch&eacute; la seconde place. Reste &agrave; esp&eacute;rer que le chiffre&nbsp;13 portera bonheur aux deux limousins. La chance n'a cependant pas &eacute;t&eacute; la seule &agrave; leur permettre de se distinguer. 40 &eacute;l&egrave;ves de 16 &agrave; 24 ans, issus de quatre lyc&eacute;es agricoles du territoire &eacute;taient en comp&eacute;tition sur la ferme du Mourier &agrave; Saint-Priest-Ligoure. &laquo;&thinsp;De plus en plus de jeunes participent, certains m&ecirc;me pour la seconde fois, explique Guillaume Metz, co-pr&eacute;sident du C2OR*. La motivation ne retombe pas.&thinsp;&raquo; Comme chaque ann&eacute;e, de nombreuses &eacute;preuves th&eacute;oriques et pratiques se sont succ&eacute;d&eacute;es pour d&eacute;partager les concurrents. Quizz, tri de brebis avec lecteur &eacute;lectronique, appr&eacute;ciation de la sant&eacute; et de l'&eacute;tat corporel d'une brebis, de l'&eacute;tat d'engraissement d'un agneau, parage des onglons, choix d'un b&eacute;lier qualifi&eacute;, les places en t&ecirc;te de classement &eacute;taient ch&egrave;res. &Agrave; c&ocirc;t&eacute; des &eacute;preuves, plusieurs ateliers d'information &eacute;taient propos&eacute;s. De quoi susciter des vocations. En effet, au cours des 15 ans &agrave; venir, 61&thinsp;% des &eacute;leveurs ovins viande partiront &agrave; la retraite en France. De nombreuses opportunit&eacute;s sont donc &agrave; saisir dans une production &agrave; la conjoncture aujourd'hui favorable. Les &eacute;l&egrave;ves ont ainsi pu s'informer sur l'installation et l'emploi en &eacute;levage ovin aupr&egrave;s de la chambre d'agriculture, des JA et de l'ANEFA Limousin, sur l'utilisation de chiens de troupeau avec l'ADUCT87, sur la pr&eacute;vention des risques avec la MSA ou encore sur la valorisation de la laine avec AMTM. Outre la finale au Salon de l'agriculture, les deux laur&eacute;ats participeront &eacute;galement aux Olympiades des M&eacute;tiers qui auront lieu les 23 et 24 mars &agrave; Bordeaux. &laquo;&thinsp;C'est une belle occasion de mettre en avant le m&eacute;tier et ses aspects innovants, souligne Guillaume Metz. Ils disputeront plusieurs &eacute;preuves mais il s'agira aussi pour les &eacute;l&egrave;ves de promouvoir le m&eacute;tier et toute la fili&egrave;re ovine dans son ensemble aupr&egrave;s du public. Pr&egrave;s de 100&thinsp;000 coll&eacute;giens de 4e-3e&nbsp;sont attendus pour cet &eacute;v&eacute;nement.&thinsp;&raquo;<br><em>*&#8239;Comit&eacute; d'Orientation Ovin R&eacute;gional Sud-Ouest</em></p>



Depuis la création des Ovinpiades, plus de vingt jeunes bergers ont représenté le Limousin lors de la finale nationale au Salon de l’agriculture. Le 24 février, Pierre Judet et Pierre Mazeau, les deux lauréats de la sélection qui a eu lieu le 17 janvier à la ferme du Mourier, prendront la relève.


Vos résultats de recherche

Tous les résultats (13056)

Les actualités (13026)

L'agenda (15)

Les services (5)

Les guides (10)