Les &eacute;nergies renouvelables, telles que le photovolta&iuml;sme, constituent un levier d'att&eacute;nuation du changement climatique. Elles pourraient, en prime, modifier le climat r&eacute;gnant sous les panneaux, &agrave; bon escient cette fois, pour offrir au v&eacute;g&eacute;tal des conditions plus propices, tant en quantit&eacute; qu'en qualit&eacute;. Ces vertus, Sun'Agri, constructeur et exploitant de centrales photovolta&iuml;ques depuis 2007, les a jaug&eacute;es sur plusieurs d&eacute;monstrateurs, en collaboration avec l'Inra notamment. En 2018, l'&eacute;nerg&eacute;ticien est pass&eacute; &agrave; la vitesse sup&eacute;rieure, avec la mise en route d'une centrale dont les panneaux orientables sont perch&eacute;s &agrave; 4,5 m au-dessus d'une parcelle de vigne de 4,5 ha, dans les Pyr&eacute;n&eacute;es-Orientales.<h2>Haute facture</h2>Protection contre les gel&eacute;es blanches (+1 a&#768; +3 &deg;C), limitation de la baisse de temp&eacute;rature en fin de nuit, diminution du stress hydrique, diminution de l'ensoleillement excessif, d&eacute;calage des stades ph&eacute;nologiques et donc de la date de vendange, r&eacute;duction du sucre dans les baies et donc du degr&eacute;&#769; d'alcool des vins, diminution de la consommation d'eau de 20%&nbsp;: telles sont les vertus de l'agrivolta&iuml;sme &agrave; la mode viticole. On en oublierait presque la production d'&eacute;lectricit&eacute;, pourtant pas n&eacute;gligeable car &eacute;quivalant &agrave; la consommation de 650 foyers dans l'exemple cit&eacute; plus haut. Automatis&eacute;, le pilotage des panneaux s'appuie sur des algorithmes o&ugrave; les param&egrave;tres agronomiques priment sur les crit&egrave;res d'efficience &eacute;nerg&eacute;tique. Reste &agrave; savoir si cet agrivolta&iuml;sme de haute facture, aux sens propre et figur&eacute;, restera cantonn&eacute; &agrave; des d&eacute;monstrateurs.


Non content de produire de l’électricité sans emprise foncière, des panneaux orientables surplombant la vigne participent au contrôle du climat autour des ceps, avec plusieurs bénéfices agronomiques. Médaille d’or au Sitevi pour Sun’Agri.


Quand l’agrivoltaïsme change le climat... autour des ceps

Du 14 au 16 novembre AGRISPRINTT, le premier hackathon agricole organis&eacute; par Terrasolis s'est d&eacute;roul&eacute; au lyc&eacute;e Lasalle Reims-Thillois.Pendant 48 heures, 6 &eacute;quipes compos&eacute;es de codeurs, de conseillers agricoles, d'&eacute;tudiants de BTSA ACSE 2 du lyc&eacute;e h&ocirc;te ont prototyp&eacute; des outils de pilotage d'exploitations au service de la strat&eacute;gie des agriculteurs.&nbsp;A l'issue des 2 jours de concours organis&eacute; par Terrasolis le classement est le suivant: 1er : CRESUS,&nbsp; solution qui permet aux agriculteurs de g&eacute;rer leur tr&eacute;sorerie en temps r&eacute;el tout au long du cycle de production. 2nd : AGRIVOX, assistant vocal qui interroge &laquo;&nbsp; en live &raquo; l'exploitant sur son travail d'une parcelle, l'enregistrement automatique permet la tra&ccedil;abilit&eacute; de l'activit&eacute;. Prix sp&eacute;ciaux: FARMBOOK, un logiciel de gestion des ressources des informations de l'exploitation&nbsp; qui guide l'agriculteur dans la strat&eacute;gie de son exploitation, en lui proposant des simulations. BALANCE TON BL&Eacute;, simulateur d'al&eacute;as 2.0. qui gr&acirc;ce &agrave; l'int&eacute;gration des donn&eacute;es bancaires comptables et techniques de l'exploitation permet &agrave; l'exploitant de d&eacute;tecter les situations &agrave; risque pouvant impacter sa tr&eacute;sorerie. Sans oublier: RAM&Egrave;NE TA GRAPPE le r&eacute;seau social professionnel&nbsp; viticole qui mutualise l'expertise terrain (t&eacute;moignages g&eacute;or&eacute;f&eacute;renc&eacute;s d'autres exploitants...) et technique (documentations scientifiques produites par les instituts...) pour atteindre z&eacute;ro herbicide en 2025 AGRIDVISOR, le comparateur agricole des outils num&eacute;riques&nbsp; qui recense et &eacute;value tous les outils (production, commercialisation, gestion de la main d'&oelig;uvre, du mat&eacute;riel...). Des prototypes qui ne demandent qu'&agrave; &ecirc;tre d&eacute;velopp&eacute;s.&nbsp;Premi&egrave;re banque de l'agriculture, tr&egrave;s en amont de l'installation, le Cr&eacute;dit Agricole du Nord Est, soutient tout au long de l'ann&eacute;e des comp&eacute;titions d'&eacute;tudiants qui encouragent l'innovation au service de l'agriculture et plus particuli&egrave;rement l'agritech.&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;Laurent MANGEART, Vice-Pr&eacute;sident du Cr&eacute;dit Agricole du Nord Est a&nbsp; remis un&nbsp; ch&egrave;que de 3&nbsp;000 &euro; &agrave; l'&eacute;quipe gagnante dont 2&nbsp;000 &euro; au nom du&nbsp;Cr&eacute;dit Agricole du Nord&nbsp; Est et 1000 &euro; au nom de la&nbsp; Fondation Avril.&nbsp;A l'ann&eacute;e prochaine pour la version 2 !&nbsp;

Le Crédit Agricole du Nord Est partenaire d’AGRISPRINTT


Dans cette vidéo, Hélène FUCHEY chef de projet à l’Institut de l’élevage présente l’observatoire endettement et trésoreries fin 2018 :- la situation financière des exploitations laitières- des inégalités très fortes entre les exploitations- la situation financière des exploitations allaitantes en 2018- des investissements dans les exploitations allaitantes- perspectives pour l'année prochaine


Elevage : l'observatoire de la situation financière des exploitations bovines

Les obligations r&eacute;glementaires face &agrave; la r&eacute;alit&eacute; du terrainCertaines semences trait&eacute;es doivent imp&eacute;rativement &ecirc;tre enfouies pour prot&eacute;ger la faune sauvage. Une rencontre sur la parcelle a permis de montrer la difficult&eacute; technique d'enfouir 100 % des semences.Pour prot&eacute;ger la faune sauvage, essentiellement les oiseaux granivores contre les intoxications li&eacute;es &agrave; l'ingestion de semences trait&eacute;es, certains traitements de semences sont &agrave; enfouissement obligatoire. Le respect de cette obligation fait d'ailleurs partie du plan de contr&ocirc;le de l'&Eacute;tat. Si chaque agriculteur se doit d'enfouir les semences concern&eacute;es, il est parfois compliqu&eacute; d'atteindre un enfouissement de l'int&eacute;gralit&eacute; des graines.Pr&eacute;sentation et d&eacute;monstration de semoirsLe Gaec du Logis a accueilli les repr&eacute;sentants de la profession agricole, M. le Procureur de la R&eacute;publique de Cusset, l'ONCFS, l'OFB et la DDT. Plusieurs types de semoirs ont &eacute;t&eacute; pr&eacute;sent&eacute;s suivi d'une d&eacute;monstration de semis sur une parcelle argilocalcaire en pr&eacute;c&eacute;dent ma&iuml;s. Preuve de l'int&eacute;r&ecirc;t des invit&eacute;s du jour, les &eacute;changes ont &eacute;t&eacute; nombreux et les questions pertinentes.Les explications techniques ont permis de d&eacute;montrer que l'application et la minutie dans le travail ne permettent pas d'assurer un taux d'enfouissement total. Toutefois, l'obligation r&eacute;glementaire est r&eacute;elle et les cons&eacute;quences de semences laiss&eacute;es en surface pour la faune sauvage, s&eacute;rieuse. En amont du semis il est donc judicieux de bien choisir son traitement de semences.Eviter si possible les semences &agrave; enfouissement obligatoireLe choix de semences trait&eacute;es ne se justifie pas dans toutes les situations. Sur c&eacute;r&eacute;ales &agrave; paille, le traitement insecticide ne s'impose que dans certaines situation (historique parcellaire, pr&eacute;sence habituelle de bioagresseurs), en revanche, la protection fongicide reste un incontournable notamment contre le charbon, la carie ou la fonte des semis.Choisir si possible des traitements de semences &agrave; enfouissement non obligatoireLes traitements de semences sont des phytos &laquo;comme les autres&raquo; et les conditions et restrictions d'usage sont inscrites sur l'&eacute;tiquette. C'est donc du &laquo;cas par cas&raquo;. Certains produits doivent obligatoirement &ecirc;tre enfouis, d'autres non. Une r&egrave;gle semble toutefois se d&eacute;gager: les enrobages insecticides sont g&eacute;n&eacute;ralement &agrave; enfouissement obligatoire tandis que certains enrobages fongicides n'ont pas cette obligation.&Agrave; titre d'exemple*, les traitements insecticides Attack, Austral plus net, Langis, Signal sont &agrave; enfouissement obligatoire. Dans ce cas, la r&eacute;glementation stipule que &laquo;les semences trait&eacute;es avec la pr&eacute;paration doivent &ecirc;tre enti&egrave;rement incorpor&eacute;es dans le sol ; s'assurer que les semences trait&eacute;es sont &eacute;galement incorpor&eacute;es en bout de sillons&raquo;. Du cot&eacute; des traitements fongicides Celest, Latitude, Latitude XL, Redigo pro ne comportent pas cette mention mais Alios, Influx quattro et vibrance sont &agrave; enfouissement obligatoire. Attention, pour le Vibrance gold, la situation est ambig&uuml;e puisqu'il est obligatoire de r&eacute;cup&eacute;rer tout produit accidentellement r&eacute;pandu.Si le choix d'une semence trait&eacute;e avec un produit &agrave; enfouissement obligatoire s'impose, il conviendra d'&ecirc;tre vigilant &agrave; la qualit&eacute; d'enfouissement en particulier sur les fourri&egrave;res. La phase de descente et de lev&eacute;e du semoir est particuli&egrave;rement d&eacute;licate et devra faire l'objet de toute votre attention.*source www. ephy.anses.fr&nbsp;<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 Patrick Duch&eacute;,&nbsp;Chef du service d&eacute;partemental de l&#039;Allier&nbsp;aupr&egrave;s de l&#039;Agence Fran&ccedil;aise pour la Biodiversit&eacute;La r&eacute;glementation impose l&#039;enfouissement des semences enrob&eacute;es. Pourquoi une telle mesure. Quel est son int&eacute;r&ecirc;t pour l&#039;environnement&nbsp;?&laquo;&nbsp;Ces produits ne sont pas anodins, leur mauvaise utilisation impacte la biodiversit&eacute; et la sant&eacute; des agriculteurs, d&#039;o&ugrave; la n&eacute;cessit&eacute; de v&eacute;rifier le respect de leur bon emploi. Un mauvais enfouissement des semences enrob&eacute;es par un produit phytopharmaceutique est susceptible de g&eacute;n&eacute;rer une pollution diffuse des cours d&#039;eau par lessivage de la surface des sols, une intoxication aig&uuml;e ou chronique de la faune sauvage par ingestion et une mortalit&eacute; d&#039;insectes dues &agrave; l&#039;absorption des poussi&egrave;res issues des semoirs. La manipulation et l&#039;&eacute;limination des emballages sans pr&eacute;cautions suffisantes augmentent le risque de contamination &agrave; la fois pour l&#039;utilisateur et pour l&#039;environnement. Ces formes de contamination sont en partie responsables de la diminution des effectifs de certaines esp&egrave;ces, dont les oiseaux sp&eacute;cialis&eacute;s des milieux agricoles. Le l&eacute;gislateur a mis en place cette r&eacute;glementation dans le but de prot&eacute;ger &agrave; la fois les milieux aquatiques, les oiseaux, les petits mammif&egrave;res, les insectes mais aussi la sant&eacute; des agriculteurs&nbsp;&raquo;.Vous avez participez &agrave; un &eacute;change avec les agriculteurs, sur le terrain. Une rencontre pour mieux se conna&icirc;tre&nbsp;?&laquo;&nbsp;Ces rencontres ont pour but de cr&eacute;er un dialogue entre la profession agricole et l&#039;Agence Fran&ccedil;aise pour la Biodiversit&eacute; afin de les sensibiliser aux risques encourus pour la biodiversit&eacute; et donc de l&#039;int&eacute;r&ecirc;t qu&#039;il y a &agrave; respecter cette r&egrave;glementation qui existe depuis plusieurs ann&eacute;es. Ces journ&eacute;es ont &eacute;t&eacute; l&#039;occasion aussi de faire le tour des difficult&eacute;s techniques que peuvent rencontrer les agriculteurs pour respecter cette r&eacute;glementation mais &eacute;galement de celles qu&#039;ils peuvent avoir &agrave; comprendre les enjeux sur la&nbsp; biodiversit&eacute; li&eacute;s &agrave; cette l&eacute;gislation&nbsp;&raquo;.Les professionnels de l&#039;agriculture ont parfois du mal &agrave; mettre en &oelig;uvre la r&egrave;glementation. Comment la concilier avec la pratique de leur m&eacute;tier&nbsp;?&laquo; Les agriculteurs rencontr&eacute;s, pour la plupart d&#039;entre eux, ont ce ressenti. En fonction des sols et du type de mat&eacute;riel utilis&eacute;, l&#039;enfouissement est parfois imparfait. Cela peut &ecirc;tre am&eacute;lior&eacute; en pr&ecirc;tant une plus grande attention au travail pr&eacute;alable du sol et &agrave; l&#039;enfouissement dans les zones d&eacute;licates (tourni&egrave;res, dernier sillon de labour). Lorsque cet effort s&#039;av&egrave;re insuffisant pour garantir un enfouissement complet, il est possible de choisir des semences dont la dangerosit&eacute; est moindre et qui n&#039;ont donc pas une obligation r&egrave;glementaire d&#039;enfouissement. Le dialogue va se poursuivre avec la profession pour que cette r&eacute;glementation soit bien comprise dans sa l&eacute;gitimit&eacute; et donc accept&eacute;e et respect&eacute;e&nbsp;&raquo;.Eric Neveu, Procureur de la R&eacute;publique de Cusset, pr&egrave;s le Tribunal de Grande Instance de Cusset :&nbsp;Monsieur le Procureur de la R&eacute;publique, vous avez rencontr&eacute; les professionnels de l&#039;agriculture bourbonnaise sur le terrain il y a quelques semaines pour &eacute;voquer avec eux le respect de la l&eacute;gislation en lien avec l&#039;enfouissement des semences lors des semis. En quoi consiste cette r&eacute;glementation et pourquoi a-t-elle &eacute;t&eacute; mise en place ?&laquo; Les espaces, ressources et milieux naturels, les sites et paysages, la qualit&eacute; de l&#039;air, les esp&egrave;ces animales et v&eacute;g&eacute;tales, la diversit&eacute; et les &eacute;quilibres biologiques auxquels ils participent font partie du patrimoine commun de la nation. Leur protection, leur mise en valeur, leur restauration, leur remise en &eacute;tat et leur gestion sont d&#039;int&eacute;r&ecirc;t g&eacute;n&eacute;ral et concourent &agrave; l&#039;objectif de d&eacute;veloppement durable qui vise &agrave; satisfaire les besoins de d&eacute;veloppement et la sant&eacute; des g&eacute;n&eacute;rations pr&eacute;sentes sans compromettre la capacit&eacute; des g&eacute;n&eacute;rations futures &agrave; r&eacute;pondre &agrave; leurs besoins.Le respect de certaines pratiques et pr&eacute;cautions concernant les semences enrob&eacute;es par certains instecticides ou fongicides n&#039;est pas nouveau. Les consignes d&#039;utilisations sont d&#039;ailleurs indiqu&eacute;es depuis plusieurs ann&eacute;es sur les sacs de semences concern&eacute;es, notamment pour la protection des exploitants agricoles.Pour certaines semences, l&#039;enfouissement est une obligation r&eacute;glementaire. On peut les identifier avec les mentions inscrites sur les &eacute;tiquettes :- SPe 2 : pour prot&eacute;ger les organismes aquatiques, la semence doit &ecirc;tre enti&egrave;rement incorpor&eacute;e dans le sol &agrave; une profondeur de x cm ;- SPe 5 : pour prot&eacute;ger les oiseaux et les mammif&egrave;res sauvages, la semence doit &ecirc;tre enti&egrave;rement incorpor&eacute;e dans le sol et il faut s&#039;assurer que la semence est &eacute;galement incorpor&eacute;e en bout de sillons ;- SPe 6 : pour prot&eacute;ger les oiseaux et les mammif&egrave;res sauvages, il faut r&eacute;cup&eacute;rer toute semence accidentellement r&eacute;pandue.La vigilance est donc n&eacute;cessaire pour ceux qui utilisent des semences comportant ces mentions, en particulier dans les entr&eacute;es de parcelles au moment du remplissage des semoirs, en semis direct, et dans les zones de tourni&egrave;res &raquo;.C&#039;est la deuxi&egrave;me fois que vous rencontrez le monde agricole. Pourquoi la tenue de ces rencontres ? Quelle a &eacute;t&eacute; la teneur des &eacute;changes ?&laquo; Cette deuxi&egrave;me rencontre est n&eacute;e d&#039;une premi&egrave;re rencontre du 27 mai dernier entre les repr&eacute;sentants de la profession agricole, les services de la DDT 03 et de l&#039;AFB de l&#039;Allier. En corollaire d&#039;une communication aupr&egrave;s des agriculteurs sur les conditions d&#039;utilisation des produits phytosanitaires, la Chambre d&#039;agriculture avait alors demand&eacute; une r&eacute;union technique pr&eacute;alable sur le terrain avec&nbsp; l&#039;AFB, la DDT et les procureurs de la R&eacute;publique de l&#039;Allier.J&#039;ai imm&eacute;diatement accept&eacute; cette rencontre programm&eacute;e depuis cet &eacute;t&eacute; avec le conseiller eau de la Chambre d&#039;agriculture, car elle &eacute;tait l&#039;occasion d&#039;&eacute;changer sur le terrain autour des sujets d&#039;actualit&eacute;.Cette rencontre chaleureuse de proximit&eacute; a &eacute;t&eacute; tr&egrave;s riche d&#039;une r&eacute;flexion collective et constructive sur les m&ecirc;mes th&egrave;mes qui pr&eacute;occupent nos missions respectives. Elle m&#039;a permis d&#039;&eacute;valuer la situation, d&#039;&eacute;changer sur les probl&eacute;matiques, notamment techniques, rencontr&eacute;es par les exploitants, de b&eacute;n&eacute;ficier d&#039;une d&eacute;monstration de semis. J&#039;ai &eacute;galement pu b&eacute;n&eacute;ficier du haut niveau de r&eacute;flexion et d&#039;adaptation des exploitants agricoles ainsi que leur niveau d&#039;ing&eacute;nierie agricole pour pr&eacute;server la biodiversit&eacute;.Les &eacute;changes ont &eacute;galement mis en &eacute;vidence que la communication sur le plan de contr&ocirc;le aupr&egrave;s de la profession agricole avait &eacute;t&eacute; mal r&eacute;alis&eacute;e, les contr&ocirc;les ayant parfois &eacute;t&eacute; mal accept&eacute;s, les passages sur les propri&eacute;t&eacute;s (champs, parcelles cultiv&eacute;es) mal v&eacute;cus. Une meilleure communication institutionnelle est indispensable.Un d&eacute;ficit de connaissance des agriculteurs au sujet des semences enrob&eacute;es (il existe des semences enrob&eacute;es qui ne n&eacute;cessitent pas de pr&eacute;caution particuli&egrave;re), de m&ecirc;me que sur les contr&ocirc;les administratifs et judiciaires, n&eacute;cessitent &eacute;galement une meilleure information &raquo;.Les exploitants agricoles d&eacute;noncent parfois des r&egrave;glementations difficilement applicables, loin des r&eacute;alit&eacute;s de terrain. Avez-vous dress&eacute; le m&ecirc;me constat ?&laquo; J&#039;ai notamment pu observer que malgr&eacute; la bonne volont&eacute; des exploitants agricoles de respecter la r&eacute;glementation, complexe et contraignante, les machines agricoles, m&ecirc;me on&eacute;reuses, ne sont pas encore adapt&eacute;es.En effet, il est &eacute;vident que selon le type de sol, la p&eacute;riode de semis, les r&eacute;glages des semoirs et la volont&eacute; de travailler dans les meilleures conditions pour une bonne culture, un certain nombre de d&eacute;fis subsistent pour pouvoir appliquer l&#039;ensemble de la r&eacute;glementation qui est tr&egrave;s technique.Malgr&eacute; l&#039;ensemble des al&eacute;as quotidiens,&nbsp; j&#039;ai pu observer que les exploitants agricoles, forts de leur grande disponibilit&eacute;, sont des acteurs de premier plan mobilis&eacute;s pour le d&eacute;fi de la reconqu&ecirc;te de la biodiversit&eacute; &raquo;.Suite &agrave; ces visites, &agrave; ces &eacute;changes sur place, comment les choses vont-elles &eacute;voluer ?&laquo; En 2018, sur les contr&ocirc;les des captages prioritaires, il est apparu qu&#039;il existait, pour certains agriculteurs, une confusion entre la r&eacute;glementation sur les zones non trait&eacute;es et celle sur les zones vuln&eacute;rables, notamment sur les &eacute;coulements o&ugrave; elles doivent s&#039;appliquer. Cette confusion &eacute;tait entretenue par des informations erron&eacute;es qui circulaient et qui ont pu &ecirc;tre corrig&eacute;es gr&acirc;ce aux &eacute;changes entre l&#039;AFB, la DDT et la chambre d&#039;agriculture.Je pense qu&#039;une r&eacute;flexion commune doit &ecirc;tre partag&eacute;e pour accompagner les exploitants agricoles qui vivent en mutation permanente.Pour autant, les objectifs fix&eacute;s autour des enjeux prioritaires de notre territoire restent d&#039;actualit&eacute; : pr&eacute;server la qualit&eacute; de l&#039;eau, la ressource en &eacute;t&eacute;, prot&eacute;ger les milieux aquatiques, pr&eacute;server la biodiversit&eacute;.Nous allons donc continuer &agrave; v&eacute;rifier le respect des conditions d&#039;emplois des semences trait&eacute;es avant semis et les conditions d&#039;utilisation des insecticides et acaricides &agrave; usage agricole en vue de prot&eacute;ger les abeilles et autres insectes pollinisateurs. Des contr&ocirc;les de terrain et a&eacute;riens continueront &agrave; &ecirc;tre op&eacute;r&eacute;s.Il faut toutefois savoir qu&#039;en 2018, sur les 194 contr&ocirc;les exerc&eacute;s par le service d&eacute;partemental de l&#039;AFB, seulement 45 ont concern&eacute; les exploitants agricoles. Ces derniers ne repr&eacute;sentent en r&eacute;alit&eacute; que 35 % des auteurs d&#039;infractions &agrave; l&#039;environnement constat&eacute;es dans le d&eacute;partement. Il faut &eacute;galement souligner que les contr&ocirc;les se sont bien pass&eacute;s avec les agriculteurs en infraction.Cette ann&eacute;e, l&#039;AFB et l&#039;ONCFS ont effectu&eacute; des contr&ocirc;les al&eacute;atoires de l&#039;enfouissement des semences de bl&eacute;, &agrave; titre p&eacute;dagogique. Il avait en effet &eacute;t&eacute; d&eacute;cid&eacute;, dans le cadre de la MISEN*, de faire une sensibilisation aupr&egrave;s des agriculteurs ne respectant pas la r&eacute;glementation, cette campagne de sensibilisation se traduisant par la r&eacute;daction de proc&egrave;s-verbaux d&#039;avertissement.Les contr&ocirc;les vont se poursuivre par des visites inopin&eacute;es sur le terrain et concerneront l&#039;ensemble des usagers (activit&eacute; industrielle, collectivit&eacute;s territoriales, agriculteurs, particuliers).En toute hypoth&egrave;se, les services de police de l&#039;eau ou de la nature et le parquet mettront en &oelig;uvre les suites n&eacute;cessaires en mobilisant soit la voie administrative, soit la voie judiciaire, selon la gravit&eacute;, l&#039;urgence et la nature de l&#039;infraction : accidentelle, intentionnelle, mineure ou majeure &raquo;.Propos recueillis par S&eacute;bastien Joly
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La profession agricole représentée par le bureau de la Chambre d’agriculture, la FNSEA 03 et les JA 03 ont rencontré M. le Procureur de la République de Cusset, l’ONCFS, l’AFB et la DDT autour de la problématique de l’enfouissement des semences. 


Rencontres sur le terrain avec la profession 

Depuis le 18 octobre 2019, en raison du conflit commercial qui oppose Airbus &agrave; Boeing, les &Eacute;tats-Unis ont introduit un nouveau droit de douane de 25% sur certains produits agricoles europ&eacute;ens, dont les vins, et de 10% sur les produits a&eacute;ronautiques. &laquo; Concr&egrave;tement en France, on parle de 300 millions d'euros de sanctions douani&egrave;res sur la partie viticole et de 200 millions d'euros sur la partie a&eacute;ronautique chaque ann&eacute;e&nbsp;&raquo;, explique Ir&egrave;ne Tolleret, d&eacute;put&eacute;e europ&eacute;enne LREM et viticultrice dans l'H&eacute;rault. Des taxes, qui, estime-t-elle, sont d'une &laquo;&nbsp;violence d&eacute;lirante&nbsp;&raquo;. &laquo;&nbsp;Pour la fili&egrave;re viticole fran&ccedil;aise, le risque politique est beaucoup plus violent que le risque climatique, pour lequel au moins nous avons des assurances qui fonctionnent&nbsp;! &raquo; constate-t-elle.&laquo;&nbsp;Le pire a &eacute;t&eacute; pour le Beaujolais nouveau, poursuit Ir&egrave;ne Tolleret.&nbsp;Les op&eacute;rateurs ont appris la nouvelle alors que les conteneurs &eacute;taient en mer, que les prix de vente consommateurs &eacute;taient fix&eacute;s, que la r&eacute;partition de la marge &eacute;tait fix&eacute;e, et tout d'un coup, il y a l'une des parties qui doit payer 25% de taxes&nbsp;&raquo;. De fait, &laquo;&nbsp;tous les importateurs ont essay&eacute; d'avoir une remise de prix de 25%&nbsp;&raquo;. Et pour des vins tels que le Beaujolais nouveau ou les vins de Provence, qui ne sont pas des vins qui vieillissent, il faut vite trouver de nouveaux d&eacute;bouch&eacute;s.<h2></h2>Pour faire face &agrave; ces sanctions, les eurod&eacute;put&eacute;s de la liste Renaissance (dont fait partie LREM) ont demand&eacute; &agrave; la Commission europ&eacute;enne, dans une lettre envoy&eacute;e le 23 octobre, la mise en place d'un plan d'accompagnement avec des mesures &laquo;&nbsp;rapides et exceptionnelles&nbsp;&raquo;. &laquo;&nbsp;Il faut que l'Union europ&eacute;enne mobilise les fonds qui existent au sein de l'OCM&nbsp;vitivinicole pour accompagner ce probl&egrave;me &raquo;, clame Ir&egrave;ne Tolleret. Concr&egrave;tement, les eurod&eacute;put&eacute;s ont demand&eacute; &agrave; la Commission d'introduire de la &laquo;&nbsp;flexibilit&eacute;&nbsp;&raquo; dans la gestion des campagnes de promotion des vins europ&eacute;ens vers les pays-tiers.Ces campagnes, financ&eacute;es par les aides de l'Organisation commune du march&eacute; (OCM) vitivinicole pour faire conna&icirc;tre les produits europ&eacute;ens &agrave; l'&eacute;tranger, sont allou&eacute;es pour une destination pr&eacute;cise. Des p&eacute;nalit&eacute;s sont appliqu&eacute;es si les enveloppes ne sont pas d&eacute;pens&eacute;es ou si elles sont utilis&eacute;es pour une autre finalit&eacute;. &laquo;&nbsp;Nous demandons de la flexibilit&eacute; pour pouvoir changer les campagnes en cours sans pertes d'enveloppe et sans p&eacute;nalit&eacute;s, indique Ir&egrave;ne Tolleret. Que ceux qui s'&eacute;taient engag&eacute;s vers les &Eacute;tats-Unis puissent r&eacute;allouer leurs enveloppes vers d'autres r&eacute;gions, comme la Chine par exemple&nbsp;&raquo;.Cette demande semble avoir &eacute;t&eacute; entendue par Bruxelles puisque, selon une lettre du commissaire europ&eacute;en &agrave; l'agriculture Phil Hogan envoy&eacute;e &agrave; la France et vue par l'AFP le 22 novembre, la Commission europ&eacute;enne serait pr&ecirc;te &agrave; introduire de la flexibilit&eacute; dans ces op&eacute;rations de promotion. Les eurod&eacute;put&eacute;s doivent d'ailleurs voter &agrave; Strasbourg le 28 novembre prochain une r&eacute;solution allant dans ce sens.&nbsp;Une d&eacute;cision qui pourrait att&eacute;nuer l'impact des sanctions am&eacute;ricaines et permettre &agrave; certaines fili&egrave;res touch&eacute;es par des pertes de parts de march&eacute; sur les &Eacute;tats-Unis de rebondir vers d'autres destinations.&nbsp;


Suite aux sanctions commerciales mises en place par les États-Unis contre les exportations agricoles de l'Europe, la Commission européenne pourrait accorder plus de flexibilité dans les outils de la PAC, et notamment celles de l’OCM vitivinicole sur la promotion des vins. 


Taxes américaines : les outils de la PAC à la rescousse des viticulteurs ?


4 options stratégiques vous sont présentées par le groupe de Veille économique agricole du réseau CerfranceDans cette vidéo, Thierry Lemaître du Cerfrance Nord-Est vous présente l'Avantage système.A venir dans les semaines prochaines les vidéos suivantes :- L’avantage Compétitivité : 3è partie- L’avantage Clientèle :  4è partie


Exploitants agricoles : comment rester dans la course à l’horizon 2030 ?  (2/4)

<h2>Une demande croissante &agrave; l'&eacute;chelle mondiale</h2>Si la demande mondiale est forte, elle demeure soumise &agrave; plusieurs questions d'ordre g&eacute;opolitique, dont le Brexit fait partie. Dans le but de limiter la d&eacute;stabilisation des march&eacute;s, le Royaume-Uni devrait appliquer une taxe de 0% sur les produits laitiers import&eacute;s. En contrepartie, une d&eacute;valuation de la monnaie ainsi qu'un reflux de produits irlandais sur le march&eacute; de l'UE repr&eacute;sentent des risques &agrave; ne pas &eacute;carter.&nbsp;&nbsp;La politique commerciale des &Eacute;tats-Unis est un autre facteur g&eacute;opolitique susceptible d'avoir un impact sur le march&eacute; du lait. En effet, l'OMC a autoris&eacute; les douanes am&eacute;ricaines &agrave; pratiquer de nouveaux tarifs envers l'UE et les produits laitiers sont concern&eacute;s. Dans la mesure o&ugrave; les trois-quarts des volumes de fromages import&eacute;s aux &Eacute;tats-Unis sont europ&eacute;ens, la hausse des droits serait de 25% sur la quasi totalit&eacute; des fromages et des beurres europ&eacute;ens. En parall&egrave;le, il convient de ne pas n&eacute;gliger les cons&eacute;quences d'une guerre commerciale entre les &Eacute;tats-Unis et la Chine.Notons &eacute;galement qu'un accord de libre &eacute;change entre l'Union europ&eacute;enne et le Vietnam a &eacute;t&eacute; sign&eacute;. Il devrait entrer en vigueur d&eacute;but 2020. Les poudres de lait et les fromages concern&eacute;s seront alors exon&eacute;r&eacute;s de droits de douane. Enfin, selon les sp&eacute;cialistes d'Eurodairy, la demande mondiale d'ici 2030 serait de 182 Mt dont 10% de lait bio. En cons&eacute;quences, le prix estim&eacute; se situerait entre 380 et 390 &euro;/1000 l.<h2>Un march&eacute; dynamique mais insuffisant</h2>Les impacts de ces &eacute;v&eacute;nements climatiques ne sont pas &agrave; n&eacute;gliger. En effet, si le march&eacute; mondial est dynamique, en France, la collecte a fl&eacute;chi en raison de la deuxi&egrave;me s&eacute;cheresse cons&eacute;cutive. De ce fait, les exploitations sont toujours en train de consolider leur tr&eacute;sorerie. Bien que&nbsp; le march&eacute; soit porteur, les charges progressent en raison notamment de ces &eacute;pisodes de s&eacute;cheresse.<h2>Du c&ocirc;t&eacute; de la fili&egrave;re biologique</h2>L'ann&eacute;e 2019 a &eacute;t&eacute; marqu&eacute;e par l'arriv&eacute;e de la vague de conversion. En cons&eacute;quence, cela a provoqu&eacute; une production de lait sup&eacute;rieure &agrave; la consommation actuelle de l'hexagone.Ce d&eacute;s&eacute;quilibre se r&eacute;duit et devrait se r&eacute;sorber &agrave; l'automne. Remarquons qu'en avril 2019, le lait bio a repr&eacute;sent&eacute; 4,2% de la collecte en France (contre 3,8% en avril 2018), soit une hausse de 23 % en une seule ann&eacute;e. Les produits laitiers bio repr&eacute;sentent 4,4% des ventes et connaissent une &eacute;volution toujours tr&egrave;s forte (+20% en lait, +31% en fromage, +17% en cr&egrave;me, +15% en ultra-frais et +24% en beurre bio).


Toutes qualités confondues, le prix réel du lait était de 359 € sur l’année 2018 et de 361 € sur la campagne 2018/2019. 


Production et conjoncture : quelles perspectives pour le lait ?

Le chiffre de 350 euros, r&eacute;guli&egrave;rement cit&eacute; dans le d&eacute;bat public et diffus&eacute; par la mutualit&eacute; sociale agricole (MSA), ne valait que pour 2015 et 2016, des ann&eacute;es de crise pour le secteur. "La mani&egrave;re dont certains ont pu s'emparer des 350 euros en faisant le raccourci : les agriculteurs ont 350 euros pour vivre, &ccedil;a nous a g&ecirc;n&eacute;s parce que ce n'est pas le cas", explique &agrave; l'AFP Nicolas Bondonneau, directeur d&eacute;l&eacute;gu&eacute; aux politiques sociales &agrave; la MSA.En outre, "on est vraiment face &agrave; une nature d'activit&eacute; qui fait que vous ne pouvez pas r&eacute;duire les ressources d'une personne aux revenus &eacute;conomiques qu'elle tire de son exploitation", ajoute-t-il. L'exercice est en effet complexe : les indicateurs existants donnent les r&eacute;sultats des exploitations agricoles mais ne tiennent pas compte d'&eacute;ventuels revenus annexes. Or, bon nombre d'agriculteurs, qui d&eacute;gagent un tr&egrave;s faible revenu de leur exploitation, ont une autre activit&eacute; salari&eacute;e en parall&egrave;le.<h2>Aucun revenu pour 19,5% des agriculteurs en 2017&nbsp;&nbsp;</h2>L'Insee a publi&eacute; d&eacute;but novembre une &eacute;tude sur les revenus d'activit&eacute; des non salari&eacute;s montrant que pour 2017, le revenu mensuel moyen le plus bas parmi les agriculteurs &eacute;tait celui des quelque 20.000 &eacute;leveurs d'ovins, caprins, et autres animaux (hors bovin) : il s'&eacute;levait &agrave; 1.160 euros (contre 1.010 euros en 2016). La m&ecirc;me &eacute;tude note que 19,5% des agriculteurs n'ont eu aucun revenu, voire ont &eacute;t&eacute; d&eacute;ficitaires, en 2017. Interrog&eacute; par l'AFP, l'Insee pr&eacute;cise toutefois qu'encore une fois, "ces revenus ne couvrent que les revenus de l'activit&eacute; non salari&eacute;e, &agrave; l'exclusion de tout autre type de revenus", comme le salaire d'une &eacute;ventuelle activit&eacute; salari&eacute;e exerc&eacute;e en parall&egrave;le, les prestations sociales, ou les revenus du patrimoine.&nbsp;Agreste, le service statistique du minist&egrave;re de l'Agriculture, a lui choisi de travailler sur les chiffres du r&eacute;seau d'information comptable agricole (RICA) : un &eacute;chantillon de 7.280 exploitations agricoles repr&eacute;sentatives, mais qui exclut les plus petites entreprises. Le revenu disponible moyen de ces exploitations ressortait &agrave; 32.730 euros annuels en 2017. Cependant, le RICA ne prend pas en compte le nombre de personnes qui doivent "vivre" sur ce revenu disponible par exploitation.<h2>26.000 foyers agricoles b&eacute;n&eacute;ficiaires du RSA</h2>Selon l'Insee, 22,1% d'agriculteurs &eacute;taient sous le seuil de pauvret&eacute; en 2016, ce qui en fait la profession la plus expos&eacute;e. En attendant une nouvelle publication &agrave; une date ind&eacute;termin&eacute;e, pour &eacute;valuer le nombre d'agriculteurs en situation de pr&eacute;carit&eacute;, la MSA rel&egrave;ve que 26.000 foyers &eacute;taient b&eacute;n&eacute;ficiaires du RSA en 2018, soit 52.470 personnes couvertes (allocataires exploitants et salari&eacute;s agricoles, conjoints, enfants et autres personnes &agrave; charge).&nbsp;"Il n'y a pas de la part de la MSA, ou des pouvoirs publics, une volont&eacute; de dissimulation, bien au contraire", assure Nicolas Bondonneau.Il reste toutefois encore &agrave; construire un indicateur du niveau de vie des agriculteurs, issu du croisement des donn&eacute;es r&eacute;colt&eacute;es par l'Insee, la MSA, Agreste et les services fiscaux. Le Centre d'&eacute;tude et de prospective du minist&egrave;re de l'Agriculture donnera en janvier la restitution d'un appel &agrave; projet de recherche aupr&egrave;s de diff&eacute;rents organismes, dont l'INRA, sur la d&eacute;finition et la mesure du revenu agricole. Les premi&egrave;res donn&eacute;es sont attendues dans l'ann&eacute;e. Par ailleurs, le d&eacute;partement des synth&egrave;ses statistiques et des revenus du minist&egrave;re compte mener une analyse &agrave; partir d'une base de donn&eacute;e de l'Insee combinant diff&eacute;rentes sources fiscales.Alors que la profession a multipli&eacute; les manifestations cet automne, et s'appr&ecirc;te &agrave; recommencer la semaine prochaine, ce projet permettra une approche "plus compl&egrave;te" de ce que gagnent vraiment les agriculteurs, selon Pascale Pollet, sous-directrice de ce d&eacute;partement. Car elle ne sera pas bas&eacute;e sur l'&eacute;chantillon du RICA, mais sur les donn&eacute;es de 250.000 professionnels, et surtout elle prendra en compte tous les revenus du m&eacute;nage : patrimoine, retraites, et salaires du conjoint.&nbsp;Mais les plus petites exploitations manqueront toujours &agrave; l'appel.


Un tiers des agriculteurs gagnent-ils moins de 350 euros par mois ? Pas vraiment. Mais les statisticiens ont du mal à évaluer avec combien vivent ces indépendants, dont le revenu ne peut pas vraiment se comparer à celui des salariés.


Qui sait combien gagnent réellement les agriculteurs ?

L'animal a &eacute;t&eacute; photographi&eacute; mercredi pr&egrave;s de parcelles de vignes &agrave; Saint-Thomas-de-Conac dans le sud-ouest de la Charente-Maritime, sur la rive droite de la Gironde, &agrave; 85 km au nord de Bordeaux, a indiqu&eacute; la pr&eacute;fecture dans un communiqu&eacute; jeudi soir. La photographie a &eacute;t&eacute; transmise &agrave; l'Office national de la Chasse et de la Faune sauvage (ONCFS), "qui l'a authentifi&eacute;e comme &eacute;tant celle d'un loup gris (canis lupus lupus)", pr&eacute;cise la pr&eacute;fecture.&nbsp;Elle indique que l'&eacute;v&eacute;nement "est &agrave; rapprocher" de la d&eacute;couverte il y a une quinzaine de jours de brebis mortes sur une ferme de Mortagne-sur-Gironde, &agrave; 15 km plus au nord. Ceci, "sans que l'ONCFS soit dans la capacit&eacute; d'affirmer le lien entre les faits, en raison des d&eacute;lais", pr&eacute;cise toutefois la pr&eacute;fecture. L'ONCFS poursuit ses investigations pour d&eacute;terminer l'origine de l'animal et le localiser, selon la pr&eacute;fecture qui rappelle que le loup "est une esp&egrave;ce prot&eacute;g&eacute;e".<h2></h2>Selon le r&eacute;seau "Loup-Lynx" de l'ONCFS, la pr&eacute;sence du loup est "occasionnelle" en Nouvelle-Aquitaine et n'a jamais &eacute;t&eacute; recens&eacute;e &agrave; ce jour que dans deux secteurs : les Pyr&eacute;n&eacute;es-Atlantiques, dans leur partie b&eacute;arnaise (Est) et la Dordogne, rappelle son dernier bulletin d'octobre. Ailleurs sur la r&eacute;gion, "aucune information n'a permis d'attester la pr&eacute;sence de l'esp&egrave;ce", selon l'ONCFS qui dispose d'un maillage territorial d'agents sp&eacute;cialement form&eacute;s. Depuis son &eacute;radication de France dans les ann&eacute;es 1930, le loup a fait une r&eacute;apparition naturelle au d&eacute;but des ann&eacute;es 1990, via l'Italie et les Alpes.Selon l'ONCFS, la population de loups &eacute;tait estim&eacute;e au sortir de l'hiver 2018-2019 &agrave; 530 adultes, contre 430 un an plus t&ocirc;t, avec toujours une concentration dans les Alpes, le Sud-Est et l'Est, mais un front de colonisation qui se d&eacute;place. Avec un&nbsp;"seuil de viabilit&eacute;" de l'esp&egrave;ce consid&eacute;r&eacute; comme atteint, et sur fond de recrudescence d'attaques de troupeaux, le gouvernement a relev&eacute; en 2019 le pourcentage de loups pouvant &ecirc;tre tu&eacute;s.


Un "grand canidé" aperçu cette semaine en Charente-Maritime a été authentifié comme un loup, une présence qui n'a jamais été recensée dans ce département depuis le retour de l'espèce en France.


Un loup identifié en Charente-Maritime pour la première fois depuis son retour en France

Si la fili&egrave;re du commerce &eacute;quitable de produits agricoles concerne en premier lieu des denr&eacute;es exotiques venues de pays en d&eacute;veloppement, comme le caf&eacute; ou le chocolat, de plus en plus de produits issus des fermes fran&ccedil;aises font leur apparition sur les &eacute;tag&egrave;res.&nbsp;En 2018, ces derniers ont repr&eacute;sent&eacute; 434 millions d'euros de chiffre d'affaires, soit une hausse de 22% par rapport &agrave; 2017 "et un triplement en trois ans", se r&eacute;jouit Julie Stoll, d&eacute;l&eacute;gu&eacute;e g&eacute;n&eacute;rale de Commerce &eacute;quitable France (CEF), une plateforme qui repr&eacute;sente une partie des acteurs du secteur et en organise le 22 novembre &agrave; Paris les assises nationales.&nbsp;Dans un monde agricole en crise, sous pression d'une guerre des prix mortif&egrave;re, alors qu'une loi Alimentation cens&eacute;e ramener du revenu dans les cours de fermes peine encore &agrave; produire ses effets, la mont&eacute;e en puissance de cette fili&egrave;re, m&ecirc;me si elle ne constitue encore qu'une niche, permet de faire vivre d&eacute;cemment de plus en plus de producteurs.&nbsp;"Fin 2016, lors des premi&egrave;res assises, on avait le chiffre de 4.500 agriculteurs/trices b&eacute;n&eacute;ficiaires, on est &agrave; 8.000 aujourd'hui", indique &agrave; l'AFP Julie Maisonhaute, d&eacute;l&eacute;gu&eacute;e g&eacute;n&eacute;rale adjointe de CEF.&nbsp;Fruits et l&eacute;gumes, c&eacute;r&eacute;ales, viande, oeufs, lait et plantes aromatiques : &nbsp;la quasi-totalit&eacute; de la ferme France a d&eacute;sormais des producteurs labellis&eacute;s.&nbsp;Si les c&eacute;r&eacute;ales, port&eacute;es par la boulangerie, repr&eacute;sentent 53% des ventes de produits en commerce &eacute;quitable fran&ccedil;ais, la fili&egrave;re lait pourrait conna&icirc;tre un bond en avant, avec l'arriv&eacute;e en 2019 sur le march&eacute; du g&eacute;ant Danone et de sa marque bio Les deux Vaches.&nbsp;&nbsp;&nbsp; &nbsp;<h2>Levier environnemental</h2>"Le contexte de la globalisation, de la recherche de marge syst&eacute;matique, dans un syst&egrave;me de distribution tr&egrave;s pyramidal, tr&egrave;s &eacute;crasant aussi pour le producteur, fait qu'&agrave; un moment, il y a besoin de s'organiser pour proposer une alternative", explique C&eacute;line P&eacute;loquin, dont la ferme dans les Charentes produit c&eacute;r&eacute;ales, l&eacute;gumes secs et ol&eacute;agineux.&nbsp;Si elle loue une "fili&egrave;re tr&egrave;s vertueuse", elle appelle &agrave; "&ecirc;tre vigilant &agrave; bien garder le cap" en termes de revenus des producteurs et de r&eacute;ciprocit&eacute; des engagements.&nbsp;"Vous avez beaucoup de d&eacute;marches qui parlent de la r&eacute;mun&eacute;ration des producteurs, mais qui ne sont pas forc&eacute;ment conformes aujourd'hui &agrave; la d&eacute;finition l&eacute;gale du commerce &eacute;quitable", confirme Julie Maisonhaute, sans citer de noms.&nbsp;&nbsp;En 2014, la loi sur l'&eacute;conomie sociale et solidaire a pr&eacute;cis&eacute; les crit&egrave;res du commerce &eacute;quitable. Elle pr&eacute;voit notamment que les producteurs soient organis&eacute;s en groupements pour pouvoir peser dans les n&eacute;gociations sur les prix, au cours desquelles l'acheteur s'engage pour au moins trois ans sur un prix r&eacute;mun&eacute;rateur, bas&eacute; sur l'identification des co&ucirc;ts de production.&nbsp;"On voit fleurir un certain nombre de d&eacute;marches dites &eacute;quitables, durables, responsables, qui sont tr&egrave;s bien market&eacute;es, mais qui ne sont que le r&eacute;v&eacute;lateur d'un consommateur qui a envie de ce type de produit", rench&eacute;rit Ludovic Brindejonc, directeur et fondateur d'Agri-Ethique, un label regroupant notamment 615 boulangeries.&nbsp;&nbsp;&nbsp;"Commerce &eacute;quitable, &ccedil;a veut dire un engagement des deux c&ocirc;t&eacute;s. Il y a un engagement pour r&eacute;mun&eacute;rer correctement le producteur, mais le producteur doit aussi s'engager dans des pratiques qui soulagent la soci&eacute;t&eacute;, en mati&egrave;re de r&eacute;chauffement climatique, en mati&egrave;re d'intrants", appuie Mme P&eacute;loquin.&nbsp;Autre danger : les pratiques tarifaires des distributeurs. Certains "font une marge plus importante sur les produits bio et issus du commerce &eacute;quitable", affirme Julie Stoll. "Aujourd'hui, on sait qu'on ne peut plus produire la m&ecirc;me chose de la m&ecirc;me mani&egrave;re, mais beaucoup d'agriculteurs sont coinc&eacute;s. Ils ne vivent pas suffisamment bien de leur m&eacute;tier pour investir dans le changement. Le commerce &eacute;quitable leur permet d'investir", ajoute-t-elle, voyant dans le succ&egrave;s de cette fili&egrave;re un levier pour la transition environnementale. "Sur les fili&egrave;res internationales, les produits sont bios &agrave; hauteur de 85%. Sur les fili&egrave;res fran&ccedil;aises, on est &agrave; 47% et ce pourcentage s'acc&eacute;l&egrave;re", conclut-elle. &nbsp;&nbsp;


Le commerce agricole équitable pousse à toute vitesse en France et permet à de plus en plus d’agriculteurs de vivre correctement, un succès parti pour durer à condition d'écarter des démarches opportunistes susceptibles de nuire au secteur, préviennent les pionniers de la filière. 


Commerce agricole équitable : un succès qui suscite des convoitises

A la veille des Assises nationales du commerce &eacute;quitable origine France, qui se tiennent le 22 novembre &agrave; Paris, le label Agri-Ethique dresse le bilan de ses six ans d'existence. Initi&eacute; par le groupe coop&eacute;ratif Cavac (Vend&eacute;e), ce label repose sur des accords tripartites garantissant des prix sur trois ans minimum. Il repr&eacute;sente aujourd'hui 58% des ventes de produits issus du commerce &eacute;quitable fran&ccedil;ais, soit 252 millions d'euros de chiffre d'affaires. Et la tendance est au dynamisme puisque ces ventes ont bondi de +45% en un an.La d&eacute;marche, initi&eacute;e en 2013, s'est d'abord port&eacute;e sur la fili&egrave;re bl&eacute;, afin d'apporter une s&eacute;curit&eacute; face &agrave; la volatilit&eacute; des prix. Aujourd'hui, ce sont 15 organismes stockeurs, 19 moulins et plus de 600 boulangeries un peu partout en France qui sont impliqu&eacute;s dans ce label. Pour chaque contrat, les prix garantis sont &eacute;labor&eacute;s &agrave; partir des co&ucirc;ts de production dans la r&eacute;gion concern&eacute;e, tout en tenant compte des caract&eacute;ristiques des exploitations agricoles du secteur. &laquo;&nbsp;Ce qui est essentiel dans notre d&eacute;marche, c'est que le prix garanti soit d&eacute;cid&eacute; avec les organisations de producteurs et qu'il convienne aux producteurs&nbsp;&raquo;, indique Ludovic Brindejonc, directeur g&eacute;n&eacute;ral d'Agri-Ethique et directeur du p&ocirc;le d&eacute;veloppement durable de la Cavac.&laquo;&nbsp;Le label n'est pas l&agrave; uniquement pour certifier des produits, il est aussi l&agrave; pour accompagner la structuration des fili&egrave;res&nbsp;&raquo;, fait-il &eacute;galement savoir. La juste r&eacute;mun&eacute;ration des producteurs, la pr&eacute;servation de l'emploi local et la r&eacute;duction de l'impact environnemental sont les trois piliers de cette d&eacute;marche solidaire. Fort de son succ&egrave;s avec la fili&egrave;re bl&eacute;, Agri-Ethique se d&eacute;cline d&eacute;sormais dans d'autres fili&egrave;res comme les &oelig;ufs, le lait, le porc et les l&eacute;gumes secs et concerne 1300 agriculteurs et &eacute;leveurs fran&ccedil;ais.


Avec une croissance de 45% en un an, le label Agri-Ethique, qui repose sur des accords tripartites et un prix garanti aux producteurs, entend développer le commerce équitable 100% français.


Le label Agri-Ethique en plein boom

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