
A la différence des plantes compagne, dont la vocation est d’améliorer la performance agronomique  et économique de la culture de rente (concurrence, nutrition, piégeage...), le relay-cropping consiste à faire cohabiter deux cultures au sein d’une même parcelle, jusqu’à la récolte décalée de chacune. Exemple : orge + soja, blé + sorgho. Une cohabitation qui a vocation à accroître le produit par hectare dans des zones climatiques interdites à la double culture du genre colza puis haricots verts, orge, petits pois ou pommes de terre puis maïs doux. La technique suppose quelques aménagements matériels, au niveau du semoir et de la moissonneuse-batteuse ainsi qu’une adaptation de l’itinéraire cultural, s’agissant notamment des densités de semis et de la stratégie de lutte contre les adventices. L’irrigation apparaît souvent comme un élément de sécurisation de la technique. Depuis deux ans, Arvalis évalue les performances du relay-cropping sur sa station du Magneraud (Charente-Maritime).


[Culturales] Le relay-cropping ou la cohabitation de deux cultures de rente

"Les premiers retours du terrain d&eacute;montrent que la hausse des prix sur les&nbsp;produits de grandes marques pay&eacute;e par le consommateur ne b&eacute;n&eacute;ficie pas pour&nbsp;l'instant &agrave; l'amont. Le ruissellement, ce n'est pas pour maintenant", a assur&eacute; Anne-Catherine Loisier, co-rapporteure de la loi issue des&nbsp;&eacute;tats g&eacute;n&eacute;raux de l'alimentation (Egalim).&nbsp;L'ensemble des parties prenantes de la cha&icirc;ne alimentaire, des producteurs&nbsp;aux distributeurs, ont &eacute;t&eacute; r&eacute;unis le 5 juin par la commission des affaires&nbsp;&eacute;conomiques du S&eacute;nat afin de d&eacute;battre des premiers effets de cette loi Egalim, adopt&eacute;e en octobre dernier."Il faut absolument rouvrir le dossier de l'encadrement des promotions en grande surface car certaines PME pourraient ne pas passer le cap des deux&nbsp;ann&eacute;es d'exp&eacute;rimentation pr&eacute;vues dans la loi", a indiqu&eacute; le rapporteur Michel&nbsp;Raison.&nbsp;"D&eacute;j&agrave; d&eacute;favoris&eacute;es par le seuil de revente &agrave; perte (SRP) qui rentabilise&nbsp;les produits des grandes marques, les PME doivent &eacute;galement limiter leurs&nbsp;promotions &agrave; 25% de leur chiffre d'affaires en magasin, alors que les&nbsp;promotions sont un des seuls moyens pour elles de s'imposer face aux grandes&nbsp;marques internationales", selon&nbsp;un communiqu&eacute; du S&eacute;nat.&nbsp;L'&eacute;volution des pratiques commerciales "pose &eacute;galement probl&egrave;me, notamment&nbsp;en d&eacute;pla&ccedil;ant la guerre des prix des grandes marques vers les produits sous&nbsp;marque de distributeur (MDD) ou en l'entretenant par des remises sur cartes de&nbsp;fid&eacute;lit&eacute;".<h2>Divergences entre distributeurs et fournisseurs</h2>Les s&eacute;nateurs ont pris acte des "profondes divergences d'analyse sur les&nbsp;r&eacute;sultats des n&eacute;gociations commerciales", les distributeurs saluant "un &eacute;tat&nbsp;d'esprit beaucoup plus positif" (Jacques Creyssel, F&eacute;d&eacute;ration du commerce et&nbsp;de la distribution) alors que les fournisseurs d&eacute;non&ccedil;aient "la poursuite de la&nbsp;guerre des prix" (Catherine Chapalain, Association nationale des industries&nbsp;agroalimentaires).Selon Sophie Primas, pr&eacute;sidente de la commission des Affaires &eacute;conomiques,&nbsp;"des points d'&eacute;tape seront organis&eacute;s r&eacute;guli&egrave;rement avec les professionnels&nbsp;concern&eacute;s pour relever les points positifs mais aussi les difficult&eacute;s&nbsp;rencontr&eacute;es par les acteurs afin de proposer, au plus vite, les correctifs&nbsp;n&eacute;cessaires. Et compte tenu des premiers retours, ces correctifs apparaissent&nbsp;indispensables".La loi Egalim est cens&eacute;e permettre de sortir d'un effet domino intenable :&nbsp;la guerre des prix entre les quatre grands de la distribution en France les&nbsp;pousse &agrave; r&eacute;clamer des tarifs toujours plus bas aupr&egrave;s de leurs fournisseurs de&nbsp;l'industrie agroalimentaire, qui eux-m&ecirc;mes ach&egrave;tent &agrave; leur tour le moins cher&nbsp;possible la mati&egrave;re premi&egrave;re agricole aupr&egrave;s des agriculteurs, en bout de cha&icirc;ne.


La commission des affaires économiques du Sénat a émis de "vives inquiétudes" sur les premiers effets pervers de la loi Alimentation, après avoir auditionné le 5 juin l'ensemble des parties prenantes de la chaîne alimentaire.


Le Sénat émet de "vives inquiétudes" sur les premiers effets de la loi Alimentation

Que des c&eacute;r&eacute;aliers aux Culturales&nbsp;? Que nenni. Manuel Courtoy a parcouru plus de 600 km pour se rendre aux Culturales. Grosso modo 1 km par ha d'exploitation. Dr&ocirc;le d'indicateur, on est d'accord. On l'a attrap&eacute; au d&eacute;tour d'un passage sur le stand du constructeur de bineuses Garford. Le Gaec a pass&eacute; commande d'une Robocrop autoguid&eacute;e par cam&eacute;ra en 6 m, dont 11 &eacute;l&eacute;ments &agrave; relevage automatique pour g&eacute;rer les pointes.- le journaliste&nbsp;: ticket&nbsp;?- l'&eacute;leveur&nbsp;: 70.000 euros- le journaliste&nbsp;: ah ouais&nbsp;!- l'&eacute;leveur&nbsp;: c'est le prix d'un pulv&eacute;risateur- le journaliste&nbsp;: certes mais un pulv&eacute;risateur, &ccedil;a fait un peu plus que d&eacute;sherber des c&eacute;r&eacute;ales&nbsp;!- l'&eacute;leveur&nbsp;: oui mais la bineuse, elle va nous permettre d'int&eacute;grer dans la rotation de nouvelles cultures, qui vont conforter notre syst&egrave;me d'exploitation, tout en contribuant &agrave; amortir la bineuse- le journaliste&nbsp;: ...<h2>60 porcs, 200 volailles, 2 vaches et 1 bison</h2>Le Gaec Courtoy est atypique &agrave; bien des &eacute;gards. Ses 7 associ&eacute;s exploitent 650 ha r&eacute;partis &agrave; parts &eacute;gales entre surfaces fourrag&egrave;res et grandes cultures. Ils g&egrave;rent quatre ateliers de productions animales, &agrave; savoir des vaches allaitantes, des porcs, des volailles et des bisons. Chaque semaine, environ 60 porcs, 200 volailles, 2 vaches et 1 bison sont &eacute;coul&eacute;s &agrave; la ferme, dans des magasins de producteurs, sur internet ou encore par le biais de comit&eacute;s d'entreprises. 100 % en vente directe. &laquo;&nbsp;Dans le temps, on avait des bouchers qui reconnaissaient et qui valorisaient la qualit&eacute; de nos produits&nbsp;&raquo;, explique Manuel Courtoy. &laquo;&nbsp;Avec la disparition des bouchers, pour expliquer ce que l'on fait aux consommateurs, il n'y a que la vente directe&nbsp;&raquo;.<h2>100 % bio d'ici &agrave; 2021</h2>Jusqu'&agrave; pr&eacute;sent, les porcs et les volailles &eacute;taient conduits en conventionnel, les bovins et bisons &eacute;tant en bio. Depuis le 15 mai dernier, les monogastriques sont en cours de conversion. D'o&ugrave; l'achat de la bineuse. Un d&eacute;fi&nbsp;? &laquo;&nbsp;Le d&eacute;fi est moins technique que commercial&nbsp;&raquo;, analyse l'&eacute;leveur. &laquo;&nbsp;En passant au bio, nos viandes seront plus ch&egrave;res. On prend le risque de se d&eacute;tourner d'une partie de la client&egrave;le. La reconstituer pourrait prendre du temps, m&ecirc;me si des clients modestes sont pr&ecirc;ts &agrave; privil&eacute;gier la qualit&eacute; sur la quantit&eacute;. On a aussi un sauve-conduit avec la coop&eacute;rative Un&eacute;bio, qui nous garantit l'achat de nos &eacute;ventuels surplus, &agrave; un prix int&eacute;ressant&nbsp;&raquo;.<h2>Vous avez dit flexitarisme ?</h2>Le Gaec est coutumier des prises de risques. En 2009, il investissait dans un m&eacute;thaniseur, le 7&egrave;me au plan national &agrave; l'&eacute;poque. Un deuxi&egrave;me a pouss&eacute; depuis et un troisi&egrave;me est programm&eacute; pour 2020, qui portera la puissance totale &agrave; 1.000 MWe, le tout aliment&eacute; &agrave; pr&egrave;s de 90% par les intrants de la ferme. &laquo;&nbsp;Ca mange ces b&eacute;b&ecirc;tes. Avec les couverts v&eacute;g&eacute;taux, on est quasiment rendu &agrave; deux cultures par an sur l'ensemble des parcelles&nbsp;&raquo;. A propos de &laquo;&nbsp;b&eacute;b&ecirc;tes&nbsp;&raquo; et de &laquo;&nbsp;manger&nbsp;&raquo;, l'&eacute;volution des modes de consommation ne jette-t-il pas une ombre &agrave; moyen ou long terme sur le syst&egrave;me&nbsp;?- l'&eacute;leveur&nbsp;: moi-m&ecirc;me, je mange moins de viande. Mais l'herbe, c'est la seule production que l'on puisse extraire sur la moiti&eacute; de l'exploitation. Si vous connaissez des gens qui mangent de l'herbe...- le journaliste&nbsp;: ...


A Meurcourt (Haute-Saône), le Gaec Courtoy ne fait pas dans la demi-mesure : 650 ha, 7 associés, 4 productions animales, 100 % de vente directe, bientôt un 3ème méthaniseur, 2 cultures par an et 1 certitude : le bio en ligne de mire.


[Culturales] "Si vous connaissez des gens qui mangent de l’herbe..."


Quel est le point commun entre les sols argilo-calcaires du Berry, les terres de craie en Champagne, les limons profonds de Picardie, les coteaux argilo-calcaires du Lauragais ou encore et les terres humifères du Béarn ? Ces cinq milieux agricoles servent de cadre au projet de recherche Syppre. Celui-ci a pour objet d’élaborer des systèmes de culture alliant la triple performance technique, économique et environnementale. Il a pour support des observatoires de pratiques et des plateformes d’essai, impliquant les ingénieurs de trois instituts techniques (Arvalis Institut du végétal, Institut technique de la betterave et Terres Inovia) mais aussi des réseaux d’agriculteurs, invités à co-construire les systèmes culturaux et à les évaluer. Les premiers résultats sont attendus pour cet automne. La question du glyphosate s’est bien évidemment invitée dans le dispositif.


[Culturales] Des systèmes innovants, bientôt parlants

"Ce nouveau mode d'&eacute;levage r&eacute;pond &agrave; un double enjeu : la baisse de la consommation de viande et les attentes soci&eacute;tales sur le bien-&ecirc;tre animal", a&nbsp;assur&eacute; le pr&eacute;sident de l'association Eleveurs &amp; bien qui promeut l'initiative,&nbsp;St&eacute;phane Bouju.&nbsp;L'association r&eacute;unit la CPLB (groupement des 180 producteurs de lapins de&nbsp;la coop&eacute;rative Cavac), le groupement de 110 &eacute;leveurs cunicoles de la&nbsp;coop&eacute;rative Terrena et le sp&eacute;cialiste de la transformation de la viande de&nbsp;lapin Loeul et Piriot qui repr&eacute;sentent en tout 60% de la production et de la&nbsp;transformation fran&ccedil;aise.Les lapins ne seront plus &eacute;lev&eacute;s en cage, mais dans des enclos au sol de 10m&sup3;, avec des terriers et des zones de repos, ce qui leur permettra de courir,&nbsp;sauter et se terrer. Ils auront droit &agrave; une alimentation sans OGM,&nbsp;exclusivement v&eacute;g&eacute;tale et riche en acide gras omega 3.&nbsp;"On double la surface par animal, c'est une r&eacute;volution", a expliqu&eacute;&nbsp;Matthieu Loeul, directeur commercial chez Loeul &amp; Piriot."L'association Eleveurs &amp; bien dispose de nombreux arguments pour communiquer&nbsp;aupr&egrave;s du grand public. Sa force sera de pouvoir le faire avec des images qui&nbsp;contribueront &agrave; modifier la perception du consommateur de l'&eacute;levage de lapin",&nbsp;a assur&eacute; Am&eacute;lie Legrand de l'association CIWF, d&eacute;di&eacute;e au bien-&ecirc;tre des animaux&nbsp;de la ferme.&nbsp;<h2>Objectif : 25% d'&eacute;levages sans cage</h2>Comme le co&ucirc;t de production sans cage augmente de 15% &agrave; cause de la baisse&nbsp;de densit&eacute; des animaux, "les &eacute;leveurs qui investissent seront accompagn&eacute;s et&nbsp;b&eacute;n&eacute;ficieront d'une partie de la plus-value", ajoute M. Loeul.En France, les lapins de chair sont issus quasiment &agrave; 100% d'&eacute;levages en cage.&nbsp;Pour l'instant, il existe "deux &eacute;levages pilotes et une quinzaine sont en&nbsp;projet", selon le pr&eacute;sident de la CPLB Gwena&euml;l Moreau et l'objectif est&nbsp;d'atteindre "25% de la production d'ici 2025" sans cage.&nbsp;Les produits seront lanc&eacute;s d&eacute;but janvier 2020 en grande distribution sous&nbsp;la marque Lapin &amp; bien.Autre avantage de ces &eacute;levage sans cage &agrave; l'heure o&ugrave; de nombreux &eacute;leveurs&nbsp;cunicoles vont partir &agrave; la retraite : l'attractivit&eacute;. "Les nouvelles&nbsp;g&eacute;n&eacute;rations d'&eacute;leveurs sont sensibles &agrave; apporter des r&eacute;ponses aux demandes&nbsp;soci&eacute;tales", explique M. Bouju.


Les principaux acteurs de la filière de la viande de lapin vont lancer des élevages responsables, sans cage, dont les produits seront en vente dans la grande distribution début 2020, ont-ils annoncé le 6 juin lors d'une conférence de presse.


Lancement de l'élevage de lapins sans cages

Mesurer des param&egrave;tres m&eacute;t&eacute;orologiques tels que la temp&eacute;rature, l'humidit&eacute; relative de l'air ou encore la pression atmosph&eacute;rique. Identifier et comptabiliser diff&eacute;rentes esp&egrave;ces de ravageurs au sein de pi&egrave;ges. Suivre le stade physiologique des cultures. Telles sont quelques-unes des applications permises par la solution Peek &amp; Sence, d&eacute;voil&eacute;e par Copeeks aux Culturales. Le dispositif comprend diff&eacute;rents types de capteurs et un panneau solaire assurant son autonomie &eacute;nerg&eacute;tique. Les donn&eacute;es enregistr&eacute;es sont transmises sur la plateforme web au moyen des r&eacute;seaux bas d&eacute;bit pour ce qui est des relev&eacute;s m&eacute;t&eacute;orologiques et du r&eacute;seau GMS pour ce qui est des images et des vid&eacute;os, plus &laquo;&nbsp;lourdes&nbsp;&raquo;. &laquo;&nbsp;Notre savoir-faire r&eacute;side dans l'analyse d'image&nbsp;&raquo;, explique Julie Champion, d&eacute;veloppeuse chez Copeeks.&nbsp;&laquo;&nbsp;L'agriculteur re&ccedil;oit des alertes directement exploitables pour l'aider &agrave; piloter ses cultures&nbsp;&raquo;.<h2>Forfait mensuel</h2>Dans un autre registre, Copeeks est par exemple capable de d&eacute;tecter l'apparition des boutons floraux sur une culture comme le haricot vert, ce qui participe &agrave; anticiper la logistique des chantiers de r&eacute;colte. G&eacute;olocalis&eacute;es et dat&eacute;es, les informations sont enregistr&eacute;es sur une plateforme web, garante de la tra&ccedil;abilit&eacute;. Fond&eacute;e en 2016, la start-up bretonne (C&ocirc;tes-d'Armor) dispose par ailleurs d'une comp&eacute;tence dans le monitoring des b&acirc;timents d'&eacute;levage, o&ugrave; son expertise offre des garanties en mati&egrave;re d'ambiance (ammoniac, C02, ventilation, luminosit&eacute;...) et de bien-&ecirc;tre animal, le tout assorti de garanties en terme de tra&ccedil;abilit&eacute; ou encore de conformit&eacute; avec des cahiers des charges. La solution Peek &amp; Sence est propos&eacute;e au tarif de 120 &euro;/mois, int&eacute;grant les &eacute;quipements et services associ&eacute;s (transmission GMS, acc&egrave;s &agrave; la plateforme). Les agriculteurs peuvent partager &ndash; non &ndash; leurs informations avec d'autres abonn&eacute;s.


Après avoir développé des solutions de contrôle à distance des bâtiments d’élevage, la start-up bretonne Copeeks s’immisce dans les cultures avec Peek &amp; Sence. Médaille de bronze aux Trophées Culturales.


[Culturales] Les cultures sous monitoring avec Peek & Sence

Pr&eacute;voir la m&eacute;t&eacute;o des trois prochains mois&nbsp;? &laquo;&nbsp;C'est absolument impossible&nbsp;&raquo;, d&eacute;clare Jean-Michel Soubeyroux. Le directeur-adjoint climatologie chez M&eacute;t&eacute;o France aurait pu glacer les agriculteurs assistant &agrave; la conf&eacute;rence qu'il consacrait aux pr&eacute;visions m&eacute;t&eacute;orologiques saisonni&egrave;res, dans le cadre des Culturales. Mais, en ce 5 juin, le thermom&egrave;tre culminant &agrave; 11&deg;C et le pluviom&egrave;tre affichant 23 mm avaient d&eacute;j&agrave; refroidi l'assistance, en plus de reconstituer une miniature du marais poitevin, &agrave; un jet d'eau du Futuroscope. &laquo; L'atmosph&egrave;re &eacute;tant chaotique, la moindre &eacute;volution sur les conditions initiales ne permet pas d'&eacute;tablir des pr&eacute;visions au-del&agrave; de 10 &agrave; 15 jours&nbsp;&raquo;, poursuit le scientifique.&nbsp; &laquo;&nbsp;Outre l'atmosph&egrave;re, un syst&egrave;me climatique est sous la gouverne des oc&eacute;ans, des surfaces terrestres, et notamment leur temp&eacute;rature et humidit&eacute;, ainsi que des glaces. Ces &eacute;l&eacute;ments exercent une force de rappel sur l'atmosph&egrave;re. Et contrairement &agrave; l'atmosph&egrave;re, leurs &eacute;volutions dans le temps sont relativement lentes. Elles sont donc pr&eacute;visibles et c'est ce qui permet d'aboutir &agrave; la formulation de pr&eacute;visions saisonni&egrave;res sur trois mois&nbsp;&raquo;.<h2>Et&eacute; 2019 : une chance sur deux d'&ecirc;tre plus chaud</h2>Leur &eacute;tablissement repose sur la mise en &oelig;uvre d'une dizaine de mod&egrave;les au plan mondial, dont l'un appartenant &agrave; M&eacute;t&eacute;o France. Ces mod&egrave;les sont activ&eacute;s une fois par mois et &laquo;&nbsp;rejouent&nbsp;&raquo; 24 ann&eacute;es pass&eacute;es climatiques pour aboutir, au final, &agrave; la formulation de sc&eacute;narios. &laquo;&nbsp;La pr&eacute;vision est de type probabiliste et non d&eacute;terministe comme le sont les pr&eacute;visions &agrave; 10-15 jours&nbsp;&raquo;, explique le climatologue. &laquo;&nbsp;Pour juin, juillet et ao&ucirc;t 2019, les pr&eacute;visions saisonni&egrave;res indiquent une probabilit&eacute; de 50% d'avoir un trimestre plus chaud que la normale en Europe occidentale, donc en France, contre 10% pour un trimestre plus frais que la normale et 40% conforme aux normales&nbsp;&raquo;.<h2>Quel usage en agriculture ?</h2>Comment l'agriculture peut-elle valoriser les pr&eacute;visions saisonni&egrave;res&nbsp;? La question taraude Arvalis, qui coop&egrave;re &nbsp;activement sur le sujet avec M&eacute;t&eacute;o France et l'INRA. Dans le cadre du projet europ&eacute;en Medscope. &laquo;&nbsp;Nous envisageons d'int&eacute;grer les pr&eacute;visions saisonni&egrave;res dans certains mod&egrave;les de pr&eacute;vision de maladie, comme la septoriose, pour renforcer leur robustesse&nbsp;&raquo;, explique Philippe Gate, directeur scientifique de l'Institut technique. &laquo;&nbsp;Il y a deux ans, nous avons encadr&eacute; un travail de th&egrave;se portant sur les pr&eacute;visions de stade physiologique du bl&eacute; d'hiver. Nous avons d&eacute;montr&eacute; que les pr&eacute;visions saisonni&egrave;res &eacute;taient plus pr&eacute;cises que les pr&eacute;visions fr&eacute;quentielles usuelles, lesquelles n'int&egrave;grent pas le changement climatique&nbsp;&raquo;. Selon Arvalis, les pr&eacute;visions saisonni&egrave;res assisteront les agriculteurs pour op&eacute;rer des choix strat&eacute;giques en mati&egrave;re d'assolements, de choix de vari&eacute;t&eacute;s, de dates de semis, de gestion de la ressource en eau. Les prix des produits agricoles n'auraient plus le monopole. Les traders s'en sont d&eacute;j&agrave; empar&eacute;s....<h2>Des marges de progr&egrave;s ?</h2>Le recours aux pr&eacute;visions saisonni&egrave;res sera d'autant plus pertinent que la pr&eacute;visibilit&eacute; sera meilleure. Peut-on escompter des progr&egrave;s dans les ann&eacute;es &agrave; venir, autrement dit faire mieux que le &laquo;&nbsp;une chance sur deux&nbsp;&raquo;&nbsp;? &laquo;&nbsp;La dynamique scientifique est tr&egrave;s forte sur le sujet, notamment au sein du programme europ&eacute;en Copernicus, consacr&eacute; &agrave; l'observation de la Terre et au changement climatique &raquo;, indique Jean-Michel Soubeyroux. &laquo;&nbsp;Les pr&eacute;visions saisonni&egrave;res ont tendance &agrave; s'am&eacute;liorer dans les zones tropicales, l'oc&eacute;an pacifique exer&ccedil;ant une relative forte influence dans ce domaine. Sous nos latitudes, la pr&eacute;visibilit&eacute; de la temp&eacute;rature est plus forte que celle des pr&eacute;cipitations. Il en va de m&ecirc;me pour l'hiver par rapport &agrave; l'&eacute;t&eacute;. Ce qui est impr&eacute;visible reste impr&eacute;visible&nbsp;&raquo;. En dehors de l'agriculture, les pr&eacute;visions saisonni&egrave;res sont mises &agrave; profit dans les secteurs de l'eau (gestion de l'&eacute;tiage de la Seine), de l'&eacute;nergie (programmation de la maintenance des centrales nucl&eacute;aires) ou encore pour jauger l'activit&eacute; cyclonique aux Antilles.<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 Les pr&eacute;visions saisonni&egrave;res &eacute;tablies par M&eacute;t&eacute;o France sont accessibles librement sur son site internet. Pour les mois de juin &agrave; ao&ucirc;t, en Europe occidentale, elles font &eacute;tat d&#039;une probabilit&eacute; de 50% de conna&icirc;tre un &eacute;t&eacute; plus chaud que la normale. S&#039;agissant des pr&eacute;cipitations, aucun sc&eacute;nario n&#039;est avanc&eacute;.
</aside>


Les modèles de prévisions météorologiques saisonnières sont une réalité, renforçant et complémentant les modèles de prévision fréquentielle, avec une prévisibilité plus forte sur la température que sur la pluviométrie. Dans les années à venir, elles devraient aider les agriculteurs à opérer des choix stratégiques en matière d’assolements, de choix de variétés, de dates de semis ou encore de gestion de la ressource en eau.


[Culturales] La météo saisonnière, au service de décisions stratégiques en agriculture

Un retrait d&eacute;sordonn&eacute; pourrait &ecirc;tre "le principal probl&egrave;me"&nbsp;pour le budget&nbsp;de 2020, a averti le commissaire europ&eacute;en au budget G&uuml;nther Oettinger &agrave; l'issue d'une&nbsp;pr&eacute;sentation de son projet aux eurod&eacute;put&eacute;s de la commission des budgets &agrave;&nbsp;Bruxelles. Il entra&icirc;nerait un trou de 12 milliards d'euros pour 2020, a-t-il&nbsp;pr&eacute;cis&eacute;.L'ex&eacute;cutif europ&eacute;en se base sur l'accord n&eacute;goci&eacute; entre Londres et Bruxelles&nbsp;et approuv&eacute; par la Premi&egrave;re ministre Theresa May. Il pr&eacute;voit que le&nbsp;Royaume-Uni honore ses engagements financiers jusqu'&agrave; fin 2020. Cette date est&nbsp;aussi celle de l'&eacute;ch&eacute;ance du cadre financier pluriannuel (CFP) en cours&nbsp;(2014-2020), "adopt&eacute; &agrave; l'unanimit&eacute;" par les 28, a rappel&eacute; M. Oettinger lors de&nbsp;son intervention.Mais cet accord a &eacute;t&eacute; rejet&eacute; &agrave; trois reprises par le parlement britannique&nbsp;et le d&eacute;part du Royaume-Uni, initialement pr&eacute;vu le 29 mars, a &eacute;t&eacute; repouss&eacute; au&nbsp;31 octobre. Min&eacute;e par cet &eacute;chec politique, la Premi&egrave;re ministre Theresa May a&nbsp;annonc&eacute; sa d&eacute;mission."A ce jour, il n'y a pas de manque &agrave; gagner (en raison) du Brexit sur le&nbsp;plan budg&eacute;taire pour l'exercice prochain. Mais si dans les semaines &agrave; venir on&nbsp;en arrivait &agrave; une sortie du Royaume-Uni sans accord, nous devrions alors&nbsp;soumettre des propositions de rectifications budg&eacute;taires" &agrave; l'automne, a&nbsp;d&eacute;clar&eacute; M. Oettinger devant les eurod&eacute;put&eacute;s.Il a soulign&eacute; l'existence d'un avis juridique assurant que Londres avait&nbsp;l'obligation de respecter ses engagements, "m&ecirc;me si, bien s&ucirc;r, il n'y aurait&nbsp;pas de tribunal qui pourrait faire ex&eacute;cuter cette d&eacute;cision".&nbsp;Un manquement &agrave; ces obligations aurait toutefois de graves cons&eacute;quences&nbsp;politiques, a averti M. Oettinger : la Commission "n'accepterait pas d'ouvrir&nbsp;des n&eacute;gociations" sur les futures relations commerciales "tant que les&nbsp;anciennes factures n'auraient pas &eacute;t&eacute; pay&eacute;es".<h2>Lutte contre le changement climatique</h2>Mais cela aurait une cons&eacute;quence imm&eacute;diate : il faudrait pr&eacute;voir des&nbsp;&eacute;conomies &agrave; hauteur de 12 milliards d'euros pour combler la contribution&nbsp;britannique, a-t-il reconnu. Gunther Oettinger recommande d'utiliser la m&ecirc;me&nbsp;"formule" d&eacute;cid&eacute;e dans la proposition du prochain budget pluriannuel de l'UE,&nbsp;pr&eacute;vu &agrave; 27 pour la p&eacute;riode 2021-2027 : moiti&eacute; d'&eacute;conomies sur les programmes,&nbsp;moiti&eacute; d'augmentation des contributions nationales.&nbsp;Les cons&eacute;quences sur le budget 2019 serait moindre, &agrave; hauteur d'"un peu&nbsp;plus d'un milliard, qu'il devrait &ecirc;tre possible de g&eacute;rer".La proposition de budget 2020 pr&eacute;voit 168,3 milliards d'euros en termes&nbsp;d'engagements (sommes pr&eacute;vues pour des programmes pouvant s'&eacute;tendre sur plus&nbsp;d'un an), soit une hausse de 1,3% par rapport en 2019, a indiqu&eacute; le&nbsp;commissaire europ&eacute;en.&nbsp;Quelque 21% du budget propos&eacute; seront d&eacute;di&eacute;s &agrave; la lutte contre le changement&nbsp;climatique, en attendant peut-&ecirc;tre l'objectif de 25% du budget consacr&eacute; &agrave; ce&nbsp;th&egrave;me dans le prochain CFP.Un total de pr&egrave;s de 60 milliards d'euros est pr&eacute;vu pour les agriculteurs,&nbsp;le d&eacute;veloppement rural et le d&eacute;veloppement durable. Quelque 58,6 milliards&nbsp;d'euros sont pr&eacute;vus pour la politique de coh&eacute;sion en faveur des r&eacute;gions en&nbsp;retard &eacute;conomique dans l'UE.&nbsp;Des hausses sont envisag&eacute;es pour la recherche (+6,4% par rapport &agrave; 2019, &agrave;&nbsp;13,2 milliards d'euros pour le programme Horizon 2020, +75% &agrave; 1,2 milliard&nbsp;d'euros pour le syst&egrave;me de radionavigation europ&eacute;en Galileo). La Commission&nbsp;propose d'accorder un tiers de budget en plus (420,6 millions d'euros) &agrave;&nbsp;l'Agence europ&eacute;enne de garde-fronti&egrave;res et de garde-c&ocirc;tes.En cr&eacute;dits de paiement (les montants effectivement vers&eacute;s en 2019), le&nbsp;budget s'&eacute;l&egrave;ve &agrave; 153,7 milliards d'euros.&nbsp;La proposition de la Commission doit &ecirc;tre maintenant examin&eacute;e par le&nbsp;Parlement europ&eacute;en et le Conseil (les Etats membres).


La Commission européenne a présenté le 5 juin un projet de budget de 168,3 milliards d'euros pour 2020 dans lequel est inclue la contribution britannique, et a évoqué la possibilité de devoir rectifier le tir en cas de Brexit sans accord.


Budget de l'UE 2020 : la Commission inclut la contribution britannique, avec un bémol

"C'est un armistice", a d&eacute;clar&eacute; &agrave; l'AFP Serge Bousquet-Cassagne, pr&eacute;sident&nbsp;de la Chambre d'agriculture du Lot-et-Garonne, qui a accept&eacute; d'arr&ecirc;ter la mise&nbsp;en eau du lac et de pr&eacute;senter une nouvelle demande d'autorisation de&nbsp;creusement &agrave; la pr&eacute;fecture.&nbsp;Cette nouvelle demande, qui devrait prendre quelque six mois, pr&eacute;sentera&nbsp;des arguments mieux &eacute;tay&eacute;s sur plusieurs "points de faiblesse", principalement&nbsp;&eacute;cologiques, que comportait le dossier initial, a expliqu&eacute; M.&nbsp;Bousquet-Cassagne.Cet "armistice" fait suite &agrave; une r&eacute;union le 5 juin &agrave; Bordeaux qui a&nbsp;rassembl&eacute; les repr&eacute;sentants des agriculteurs et des autorit&eacute;s autour de la&nbsp;nouvelle pr&eacute;f&egrave;te de Nouvelle-Aquitaine Fabienne Buccio.&nbsp;Dans un communiqu&eacute;, la pr&eacute;fecture a annonc&eacute; que l'Etat avait "propos&eacute;&nbsp;plusieurs orientations", dont "la r&eacute;alisation d'une &eacute;tude de s&eacute;curit&eacute; de&nbsp;l'ouvrage existant", celle "d'une nouvelle &eacute;tude d'impact environnemental&nbsp;comportant des compl&eacute;ments &agrave; l'&eacute;tude initiale, notamment sur le volet&nbsp;hydrologique" ainsi que la "mise en oeuvre d'une concertation".Cette retenue de 920.000 m3 sur 20 hectares, quasi achev&eacute;e, doit permettre,&nbsp;selon ses promoteurs, l'irrigation des 350 ha d'une vingtaine d'exploitations&nbsp;agricoles en r&eacute;gulant le d&eacute;bit du Tolzac, un affluent de la Garonne. Elle est&nbsp;d&eacute;nonc&eacute;e notamment par France Nature Environnement.La justice administrative avait constat&eacute; fin mars l'ill&eacute;galit&eacute; des travaux,&nbsp;confirmant un arr&ecirc;t&eacute; pr&eacute;fectoral d'octobre qui avait abrog&eacute; un arr&ecirc;t&eacute; de juin&nbsp;autorisant le projet. Les agriculteurs &eacute;taient pass&eacute;s outre et avaient entam&eacute;&nbsp;les travaux en novembre.&nbsp;Recevant en f&eacute;vrier partisans et opposants du lac, le ministre de la&nbsp;Transition &eacute;cologique et solidaire Fran&ccedil;ois de Rugy avait plaid&eacute; pour une&nbsp;"solution alternative".Cela n'avait pas emp&ecirc;ch&eacute; la pr&eacute;f&egrave;te du Lot-et-Garonne, B&eacute;atrice Lagarde, de&nbsp;signer le mois dernier un arr&ecirc;t&eacute; exigeant la cessation des travaux et de la&nbsp;mise en eaux ainsi que la destruction de l'ouvrage et la remise en l'&eacute;tat du&nbsp;site, situ&eacute; pr&egrave;s de Villeneuve-sur-Lot.&nbsp;"Nous serons l&agrave; au pied du lac pour le d&eacute;fendre, ce territoire a &eacute;t&eacute;&nbsp;sacralis&eacute;", avait r&eacute;pliqu&eacute; M. Bousquet-Cassagne.


Les agriculteurs du Lot-et-Garonne ont trouvé un terrain d'entente avec les autorités à propos du conflit portant sur le lac de Caussade, une retenue d'eau qu'ils ont illégalement creusée pour l'irrigation, a-t-on appris le 5 juin auprès des deux parties.


"Armistice" entre agriculteurs et autorités sur le lac de Caussade

Pour participer au d&eacute;veloppement de ces nouveaux circuits, le D&eacute;partement vient de mettre &agrave; disposition, sur son site internet, des outils permettant aux producteurs et aux restaurants collectifs de mieux se connaitre. 
Ces outils sont de trois types. 
 
Un atlas de 1600 restaurants 
 
Le premier est un atlas d&eacute;taillant pr&eacute;cis&eacute;ment les 1600 &eacute;tablissements de restauration collective en Loire-Atlantique : type, localisation, mode de gestion, nombre de repas&hellip; y sont pr&eacute;cis&eacute;s. Les op&eacute;rateurs pourront donc avoir une vision plus pr&eacute;cise du march&eacute;. 
 
Un annuaire de 200 fournisseurs locaux 
 
Le deuxi&egrave;me outil s&rsquo;adresse aux gestionnaires de restauration : il s&rsquo;agit d&rsquo;un annuaire qui recense les agriculteurs, commer&ccedil;ants, artisans et grossistes proposant des produits de Loire-Atlantique pour la restauration collective. Soit 200 contacts de fournisseurs locaux avec les types de produits, le conditionnement, les labels et les modes de distribution. 
 
Des guides pratiques pour les producteurs 
 
Enfin, le troisi&egrave;me type d&rsquo;outils est constitu&eacute; de trois guides r&eacute;f&eacute;rentiels permettent aux producteurs de s&rsquo;engager sereinement vers cette d&eacute;marche : r&eacute;f&eacute;rentiel &eacute;conomique, guide des march&eacute;s publics et guide sanitaire.&nbsp; Les deux premiers ont &eacute;t&eacute; &eacute;crits avec le concours de la chambre d&rsquo;agriculture des Pays de la Loire. 
Ces outils sont disponibles gratuitement &agrave; l&rsquo;adresse :<a href="http://loire-atlantique.fr/circuitscourts"> loire-atlantique.fr/circuitscourts.</a> 
 
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Depuis plusieurs années, le conseil départemental soutient les circuits courts et de proximité, en particulier en augmentant leur part dans les restaurants des collèges. L’objectif est d’amplifier cette démarche pour d’autres types de restauration collective.

Loire-Atlantique- Restauration collective et circuits courts : de nouveaux outils !

<h2>Perspectives Agricoles : Dans quelle mesure le datura pose-t-il probl&egrave;me ?</h2>Val&eacute;rie Bibard : Le datura exerce une comp&eacute;tition sur la culture vis-&agrave;-vis de la lumi&egrave;re, de l'eau et des &eacute;l&eacute;ments nutritifs, ce qui affecte le rendement, mais c'est avant tout une plante tr&egrave;s toxique pour l'homme et l'animal. Elle contient des alcalo&iuml;des tropaniques, l'atropine et la scopolamine, qui agissent sur le syst&egrave;me nerveux central. Ces substances entra&icirc;nent des troubles cardiaques, des troubles s&eacute;cr&eacute;toires - salive, estomac, bille, bronches, etc. - ou encore des troubles affectant les muscles lisses, comme ceux des bronches ou de l'appareil urinaire. De tr&egrave;s faibles quantit&eacute;s suffisent et toutes les parties de la plante en contiennent. Un pied de datura pour 25 m&sup2; de ma&iuml;s ensilage peut suffire &agrave; provoquer une intoxication mortelle chez les bovins. La limite maximale fix&eacute;e par la r&eacute;glementation est un gramme de graines de datura par kilogramme de c&eacute;r&eacute;ales, dans toutes les mati&egrave;res premi&egrave;res ou aliments pour animaux. En alimentation humaine, la limite pour l'atropine et la scopolamine est un microgramme par kilogramme, dans les aliments destin&eacute;s aux nourrissons et aux enfants en bas &acirc;ge contenant du millet, du sorgho, du sarrasin ou leurs d&eacute;riv&eacute;s, selon le r&egrave;glement europ&eacute;en 2016/239. Ces seuils sont tr&egrave;s faibles et sont g&eacute;n&eacute;ralement atteints avec la production d'une seule plante. Par ailleurs, la r&eacute;glementation europ&eacute;enne devrait prochainement s'&eacute;tendre aux aliments pour nourrissons contenant du ma&iuml;s, ainsi qu'&agrave; d'autres cat&eacute;gories de produits issus des grains de ma&iuml;s, millet, sorgho ou sarrasin, et aux produits de mouture.<h2>P.A. : Comment reconna&icirc;tre le datura ?</h2>V.B. : Au stade de plantule, le datura se caract&eacute;rise par de grands cotyl&eacute;dons lanc&eacute;ol&eacute;s lin&eacute;aires, avec des tiges et des feuilles alternes. Les tiges et les p&eacute;tioles sont pileux. Une odeur naus&eacute;abonde &eacute;mane au toucher. La plante adulte, annuelle, d&eacute;gage &eacute;galement une odeur d&eacute;sagr&eacute;able. Elle peut atteindre deux m&egrave;tres de haut, sa tige est puissante et ramifi&eacute;e. Les fleurs sont solitaires, blanches et de grande taille. Elles &eacute;voluent en capsules ovo&iuml;des, de quatre &agrave; cinq centim&egrave;tres, couvertes d'&eacute;pines robustes. Le fruit est en forme de bogue &eacute;pineuse. Le datura s'adapte &agrave; tous les types de sol et germe en &eacute;t&eacute; &agrave; une profondeur de plus de dix centim&egrave;tres.<h2>P.A. : Quels sont les moyens de lutte ?</h2>V.B. : Sachant que les graines de datura peuvent survivre plus de 80 ans dans le sol, il est n&eacute;cessaire de mettre en &oelig;uvre tous les moyens disponibles pour &eacute;viter leur pr&eacute;sence dans les parcelles. En premier lieu, il ne faut surtout pas laisser les daturas monter &agrave; graine pendant l'interculture. En cours de saison, on prendra soin de les arracher manuellement, sans les laisser dans les parcelles et en portant des gants. La v&eacute;rification des abords des parcelles est aussi de mise, ainsi que le broyage des passages d'enrouleurs avant la mont&eacute;e &agrave; graine. Lors de la r&eacute;colte, il est conseill&eacute; de d&eacute;buter par les parcelles les moins infest&eacute;es. Une attention particuli&egrave;re doit &ecirc;tre apport&eacute;e au nettoyage du mat&eacute;riel de r&eacute;colte entre les chantiers. Les d&eacute;buts des travaux sont &agrave; surveiller, l&agrave; o&ugrave; des graines de datura peuvent tomber au sol. Sur le plan des traitements, de nombreux herbicides sont efficaces mais les lev&eacute;es &eacute;chelonn&eacute;es compliquent le contr&ocirc;le tardif. Il convient de pr&eacute;voir une base de pr&eacute;lev&eacute;e puis une ou deux applications d'associations d'herbicides racinaires et foliaires, &agrave; positionner sur de jeunes daturas aux stades &laquo; 2-4 feuilles &raquo; puis &laquo; 8-9 feuilles &raquo; du ma&iuml;s.Pour vous abonner, rendez-vous sur&nbsp; www.perspectives-agricoles.com


La contamination d’une récolte par le datura a des conséquences sanitaires importantes. Valérie Bibard, spécialiste en désherbage du maïs chez Arvalis, rappelle pourquoi il est important de lutter contre le datura et comment le faire.


Pourquoi faut-il lutter contre le datura ?


Sur une période au choix et en comparaison avec les portées transmises à la base nationale, cet outil identifie, grâce à un traitement statistique instantané, les facteurs présentant des écarts dans l'élevage, comparent ces résultats à une référence et propose à l'éleveur des pistes d’amélioration possibles via des fiches techniques ciblées. 


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