Pour comprendre certaines nouveaut&eacute;s, un petit rappel du cadre r&eacute;glementaire s&rsquo;impose. Selon leur nature, les fruits et l&eacute;gumes sont soumis pour la commercialisation :<ul><li>soit &agrave; une&nbsp;norme g&eacute;n&eacute;rale&nbsp;d&eacute;finissant simplement les exigences minimales de qualit&eacute; et de matur&eacute; &agrave; respecter (notion de &laquo; qualit&eacute; saine, loyale et marchande &raquo;),</li><li>soit &agrave; une&nbsp;norme sp&eacute;cifique&nbsp;d&eacute;finissant, en plus des exigences minimales, des cat&eacute;gories de qualit&eacute; (Extra, I, II) et pour certains produits, de calibre.</li></ul>Les obligations d&rsquo;&eacute;tiquetage pour la vente au d&eacute;tail d&eacute;pendent de la norme dont rel&egrave;ve le produit.<ul><li>Le pancartage des fruits et l&eacute;gumes relevant de la norme g&eacute;n&eacute;rale est le plus simple : d&eacute;nomination, pays d&rsquo;origine et prix. Le nouveau r&egrave;glement n&rsquo;apporte pas de changement sur ce point.</li><li>Pour les produits relevant d&rsquo;une norme sp&eacute;cifique, l&rsquo;exercice se corse : affichage selon le cas des cat&eacute;gories, de la vari&eacute;t&eacute;&hellip; Et le nouveau r&egrave;glement apporte quelques modifications.</li></ul><h2>Principales &eacute;volutions sur les produits soumis &agrave; une norme sp&eacute;cifique</h2>11 produits rel&egrave;vent d&eacute;sormais d&rsquo;une norme sp&eacute;cifique contre 10 auparavant :Pomme, Poire, Fraise, Kiwi, P&ecirc;che, nectarine, Raisin de table, Agrumes, Poivrons doux, Certaines salades : laitues, chicor&eacute;es fris&eacute;es et scaroles. Tomates, Banane (nouveaut&eacute; 2025)Au stade de la vente de d&eacute;tail,&nbsp;l&rsquo;affichage du calibre devient obligatoire pour ces produits&nbsp;(fraises, raisins non concern&eacute;s) : c&rsquo;est une &eacute;volution importante, m&ecirc;me si l&rsquo;information risque de ne pas trop parler aux consommateurs dans certains cas (exemple : p&ecirc;che de calibre B !!)&hellip; Pour rappel, jusqu&rsquo;&agrave; pr&eacute;sent, seules les pommes de terre avaient l&rsquo;obligation d&rsquo;afficher le calibre au stade du d&eacute;tail.<h2>Comment faire concr&egrave;tement ?</h2><ul><li>Si vous faites de l&rsquo;achat-revente ou du d&eacute;p&ocirc;t-vente de fruits et l&eacute;gumes, vous devrez donc reporter sur la pancarte en magasin la mention de calibre qui sera indiqu&eacute;e sur l&rsquo;&eacute;tiquette du colis (selon le produit, il est possible qu&rsquo;il n&rsquo;y ait rien &agrave; indiquer).</li><li>Si vous &ecirc;tes producteur et un peu perdu dans les r&egrave;gles sur les calibres, l&rsquo;application &laquo; Etiquetage pancartage &raquo; du CTIFL pourra vous aider (voir ci-dessous).</li></ul><h2>Le nouveau r&egrave;glement pr&eacute;cise &eacute;galement&nbsp;les d&eacute;rogations possibles au respect des normes de commercialisation. Cela concerne notamment :</h2><ul><li>Les produits vendus par les producteurs directement aux consommateurs pour leur usage personnel dans leur exploitation.&nbsp;Il est donc possible sur le lieu de production de vendre des fruits et l&eacute;gumes sans tenir compte des normes de cat&eacute;gories et de calibre (et donc sans les afficher).</li><li>Les produits pr&eacute;sent&eacute;s &agrave; la vente au d&eacute;tail aux consommateurs pour leur usage personnel et destin&eacute;s &agrave; &ecirc;tre transform&eacute;s par leurs soins. Exemples : pommes &agrave; compote, fraises &agrave; confiture. Cette d&eacute;rogation est applicable quelque soit le lieu de vente aux consommateurs.</li></ul>Enfin,&nbsp;la norme sp&eacute;cifique agrume s&rsquo;&eacute;largit&nbsp;avec l&rsquo;ajout des pomelos, pamplemousses et limes (&laquo; citron vert &raquo;). Dans les points de vente, ces produits doivent donc d&eacute;sormais &ecirc;tre &eacute;tiquet&eacute;s comme les citrons, oranges, cl&eacute;mentines et mandarines avec : d&eacute;nomination, origine, prix, cat&eacute;gorie, calibre et, le cas &eacute;ch&eacute;ant, substances et traitement post r&eacute;colte.&nbsp;<h2>Extension de l&rsquo;obligation d&rsquo;&eacute;tiquetage du pays d&rsquo;origine</h2>D&eacute;j&agrave; obligatoire pour les fruits et l&eacute;gumes relevant de la norme g&eacute;n&eacute;rale ou d&rsquo;une norme sp&eacute;cifique, le nouveau r&egrave;glement &eacute;largit cette obligation &agrave; d&rsquo;autres produits comme :<ul><li>les noix, noisettes, amandes, pistaches&hellip;&nbsp;sans coques, le safran, les fruits s&eacute;ch&eacute;s : pruneaux, abricots secs, raisins secs, figues s&egrave;ches&hellip;</li><li>les produits sommairement pr&eacute;par&eacute;s (1&egrave;re gamme &frac12;). Exemple : blanc de poireaux, demi-choux&hellip;</li><li>les produits pr&ecirc;ts &agrave; l&rsquo;emploi dits fra&icirc;che d&eacute;coupe (4e gamme).</li></ul><h2>M&eacute;lange de fruits et l&eacute;gumes : jusqu&rsquo;&agrave; 10 kg</h2>ll est d&eacute;sormais possible de vendre des m&eacute;langes de fruits et l&eacute;gumes en colis de 10 kg maximum, contre 5 kg jusqu&rsquo;&agrave; pr&eacute;sent.<h2>Premier choix, premium&hellip; : des mentions &agrave; bannir de vos &eacute;tiquettes</h2>Le nouveau r&egrave;glement interdit strictement l&rsquo;apposition de mention autre que la cat&eacute;gorie sugg&eacute;rant une qualit&eacute; meilleure ou sup&eacute;rieure du produit. Il faudra donc s&rsquo;en tenir aux cat&eacute;gories r&eacute;glementaires pour les produits concern&eacute;s (c&rsquo;est-&agrave;-dire ceux soumis &agrave; une norme sp&eacute;cifique).<h2>L&rsquo;application gratuite &laquo; <a href="https://etiquetagepancartagefruitslegumes.ctifl.fr/accueil.aspx" target="_blank" title="">&eacute;tiquetage et pancartage</a> &raquo; du CTIFL : un outil pr&eacute;cieux pour &eacute;tiqueter correctement</h2>&nbsp;&nbsp;

Des nouveautés sur les normes de commercialisation des fruits et légumes sont entrées en vigueur le 1er janvier 2025 en application du règlement européen 2023/2429. Panorama des principales évolutions pour les points de vente.

Etiquetage pour la vente au détail - évolutions au 1er janvier 2025

Apr&egrave;s avoir progress&eacute; de 2,1% en 2023, les premi&egrave;res immatriculations de tracteurs agricoles (y compris chargeurs t&eacute;lescopiques) ont baiss&eacute; de 5,8% en&nbsp;2024 pour repasser sous les 40.000 unit&eacute;s, selon Axema, le syndicat fran&ccedil;ais des acteurs industriels de la fili&egrave;re des agroe&#769;quipements et de l&rsquo;agroenvironnement. Comparativement &agrave; la moyenne 2020-2023, la baisse est de 2,4%.<aside class="read-also">
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Les immatriculations de tracteurs standards, qui repr&eacute;sentent 61% du total (23.976 unit&eacute;s), ont baiss&eacute; de 8,4% tandis que celles des sp&eacute;cialis&eacute;s pour vignes et vergers (2531 unit&eacute;s), qui p&egrave;sent pour 6,5%, ont r&eacute;gress&eacute; de 24,6%, quand celles des t&eacute;lescopiques sont demeur&eacute;es stables (-0,4%). Les immatriculations de tracteurs pour espaces verts ont en revanche progress&eacute; de 9,0% (6718 unit&eacute;s).<h2>Derri&egrave;re John Deere, Fendt repasse devant New Holland</h2>Tracteurs standards et sp&eacute;cialis&eacute;s confondus, John Deere c&egrave;de un peu de terrain (-1,7 point) mais conserve tr&egrave;s largement sa premi&egrave;re place des immatriculations avec 20,9% de part de march&eacute;, devant Fendt (15,9%, +2,4 points), qui repasse devant New Holland (14,3%, -0,9 point). Suivent Massey Ferguson (10,5%), Claas (10,3%), Case IH (8,3%), Valtra (6,2%), Deutz-Fahr (4,9%), Kubota (4,3%), McCormick (1,1%), Same (1,0%), Landini (0,6%), Lamborghini (0,4%), Antonio Carraro (0,4%), Lindner (0,4%).<h2>Palmar&egrave;s des marques en tracteurs standards</h2>Dans la cat&eacute;gorie des tracteurs standards, John Deere conserve sa place de leader (22,8%, -2,3 points), devant Fendt (15,6%, +2,8 points), qui repasse devant New Holland (13,6%, -2,4 points). Suivent Massey Ferguson (10,8%), Claas (10,7%), Case IH (8,5%), Valtra (6,7%), Deutz-Fahr (4,5%), Kubota (4,2%), McCormick (1,0%), Lindner (0,4%), Same (0,4%), JCB, Lamborghini et Landini.<h2>Palmar&egrave;s des sp&eacute;cialis&eacute;s pour vignes et vergers</h2>Dans la cat&eacute;gorie des tracteurs sp&eacute;cialis&eacute;s (hors enjambeurs), New Holland (20,7%, +3&nbsp;8 points) repasse devant Fendt (19,2%, +0,7 points) tandis que Deutz-Fahr conserve sa 3&egrave;me place (9,1%, +0,8 point). Suivent Massey Ferguson (7,2%), Same (6,8%), Claas (6,3%), Case IH (6,0%), Kubota (5,4%), Landini (4,6%), Antonio Carraro (4,4%), John Deere (3,0%), McCormick (2,9%), Lamborghini (2,4%), Valtra (0,9%).<h2>Palmar&egrave;s des t&eacute;lescopiques</h2>Dans la cat&eacute;gorie des chargeurs t&eacute;lescopiques, le trio de t&ecirc;te reste inchang&eacute; avec Manitou (26,4%, -4,5 points), JCB (22,4%, -3,4 points) et Merlo (12,8%, +2,8 points). Suivent Kramer (11,8%), Weidemann (5,4%), Bobcat (5,1%), Claas (3,8%), Massey Ferguson (3,0%), New Holland (3,0%), Dieci (1,8%), Case IH (0,8%), Kubota (0,3%), Schaffer (0,3%), Fendt (0,1%).<h2>Palmar&egrave;s en espaces verts</h2>Dans la cat&eacute;gorie des tracteurs pour espaces verts, Kubota (24,3%, -1,0 point) devance Iseki (23,1%, +7,0 points), Solis (21,1%, -1,9 point), Farmtrac (7,8%), John Deere (7,6%), Kioti (5,5%), VST Tillers (2,2%), Linhai (1,2%), Captain (0,9%).Yanmar (0,9%),

39.206 tracteurs ont été immatriculés pour la première fois en France en 2024. Toutes catégories confondues, John Deere demeure leader avec 20,9% de part de marché, devant Fendt à 15,9% et New Holland à 14,3%. C’est le même podium en tracteurs standards tandis que New Holland devance Fendt et Deutz-Fahr en spécialisés. Manitou précède JCB et Merlo en télescopiques.

Les immatriculations de tracteurs neufs ont reculé de 5,8% en 2024

2024 a confirm&eacute;&nbsp;l&rsquo;&eacute;rosion permanente du cheptel fran&ccedil;ais et europ&eacute;en. Selon les donn&eacute;es de l&rsquo;Id&egrave;le, la France a perdu 144000 vaches en un an (au 1er novembre). L&rsquo;impact de la MHE et des FCO a renforc&eacute;&nbsp;cette baisse notamment sur l&rsquo;automne, avec - 2% de vaches allaitantes et -2,2 % en laiti&egrave;res. Ces baisses n&rsquo;incluent pas la chute de fertilit&eacute; &agrave; la suite de contamination. Mais c&rsquo;est dans la chute du nombre de naissances que l&rsquo;on retrouve ces cons&eacute;quences. Les naissances de veaux laitiers ont recul&eacute; de 7 %, par rapport &agrave; l&rsquo;an dernier, la chute est encore plus s&eacute;v&egrave;re en allaitant avec une baisse de 12 %.Cette tendance baissi&egrave;re est &eacute;galement observ&eacute;e chez nos voisins europ&eacute;ens.La cons&eacute;quence directe de cette d&eacute;cheptellisation va se retrouver in&eacute;vitablement sur les disponibilit&eacute;s de marchandise aupr&egrave;s des industriels, des exportateurs de broutards ou des int&eacute;grateurs de veaux.Le point d&rsquo;inflexion observ&eacute;&nbsp;en 2024 entre l&rsquo;offre et la demande a compl&egrave;tement renvers&eacute; les r&egrave;gles du march&eacute;, avec des prix nettement plus r&eacute;mun&eacute;rateurs pour les &eacute;leveurs. Le march&eacute; a chang&eacute; d&rsquo;&eacute;chelle, avec des industriels qui vont devoir composer avec moins de vaches.Les importations vont se renforcer, mais ce ne sera pas forc&eacute;ment en raison du prix, car nos voisins europ&eacute;ens sont dans le m&ecirc;me cas de figure avec des tarifs &eacute;quivalents ou plus &eacute;lev&eacute;s qu&rsquo;en France. Les vaches O sont &agrave; 4,60&euro; en France, 4,61&euro; en Allemagne, 4,75&euro; en Irlande. De son c&ocirc;t&eacute;, la Pologne a renforc&eacute; ses exportations vers la Turquie et est moins pr&eacute;sente sur un march&eacute; europ&eacute;en dynamique pour les viandes destin&eacute;es &agrave; la transformation.&nbsp;&nbsp;&nbsp;Les &eacute;changes intra et extra-communautaires vont &eacute;galement se renforcer dans les jeunes bovins, car les disponibilit&eacute;s sont contraintes (moins de broutards et de veaux). L&rsquo;Italie ne peut se passer des JB fran&ccedil;ais, mais la concurrence est rude avec une forte demande sur les pays tiers (Maghreb et Turquie). La France, qui cherche toujours &agrave; renforcer sa production de jeune bovin, se retrouve devant un nouveau dilemme. Les industriels vont utiliser ces volumes pour compenser le manque de vaches, mais une part plus importante de ces animaux seront destin&eacute;s &agrave; l&rsquo;export, avec des niveaux de prix qui ne sont plus compatibles avec le march&eacute; int&eacute;rieur.&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;Il va &ecirc;tre urgent de trouver ou de renforcer des alternatives de mise en production de veaux laitiers ou crois&eacute;s (ce que font tr&egrave;s bien les Espagnols et les Allemands). Le r&eacute;servoir est chez nous avec des tarifs encore abordables, m&ecirc;me s&rsquo;ils progressent.&nbsp;Le grand d&eacute;fi de l&rsquo;ann&eacute;e 2025 sera de trouver des mod&egrave;les &eacute;conomiques attractifs pour attirer les jeunes g&eacute;n&eacute;rations. Les feux sont pourtant au&nbsp;vert, avec des niveaux de prix plus r&eacute;mun&eacute;rateurs, et des conditions plus favorables pour peu qu&rsquo;elles soient enfin act&eacute;es par la loi de finances et que les promesses faites lors des manifestations d&rsquo;agriculteurs soient tenues.Toutes les instances professionnelles &oelig;uvrent dans le m&ecirc;me sens pour accompagner ces porteurs de projets. Souhaitons que cette nouvelle ann&eacute;e soit sous le signe du renouvellement des g&eacute;n&eacute;rations dans les m&eacute;tiers de l&rsquo;&eacute;levage, d&rsquo;apaisement dans les relations commerciales avec la distribution, afin que toute la fili&egrave;re r&eacute;siste aux d&eacute;fis qui vont se dresser.<a href="https://www.pleinchamp.com/les-cours/betail-vif" target="_blank">Cliquer ici pour retrouver tous vos cours sur le b&eacute;tail vif </a>

L’érosion persistante du cheptel va inévitablement impacter les disponibilités auprès des industriels, des exportateurs de broutards ou des intégrateurs de veaux.

Conjoncture : 2025 sera tendue en termes de disponibilité pour les industriels

Il est &laquo; imp&eacute;ratif de repositionner la question du sol vivant au centre des politiques d'am&eacute;nagement du territoire &raquo;. Cette d&eacute;claration n&rsquo;a pas &eacute;t&eacute; &eacute;mise par un adepte de la permaculture mais par l'Agence de la transition &eacute;cologique (Ademe), dans un rapport sur l'artificialisation des sols publi&eacute; en d&eacute;cembre dernier. Celui-ci insiste sur la n&eacute;cessit&eacute; de consid&eacute;rer le sol comme une ressource vitale, au m&ecirc;me titre que l'air et l'eau.Cette position s'inscrit dans le contexte de l'objectif <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/lutter-contre-l-artificialisation-un-vaste-chantier" target="_blank" title="">&laquo;&nbsp;Z&eacute;ro Artificialisation Nette&nbsp;&raquo; (ZAN)</a>, adopt&eacute; par la France dans le cadre de la Loi Climat et R&eacute;silience de 2021. L'artificialisation nette des sols repr&eacute;sente le bilan entre les surfaces nouvellement artificialis&eacute;es et celles renatur&eacute;es sur une p&eacute;riode et un territoire donn&eacute;s. La France vise un solde nul d'ici 2050, avec un objectif interm&eacute;diaire de r&eacute;duction de moiti&eacute; de la consommation d'espaces naturels, agricoles et forestiers entre 2021 et 2031, comparativement &agrave; la d&eacute;cennie pr&eacute;c&eacute;dente.<h2>L'artificialisation concerne tous les territoires, y compris ceux en d&eacute;clin</h2>&laquo;&nbsp;L&rsquo;objectif z&eacute;ro artificialisation nette nous met face au d&eacute;fi de pr&eacute;server des sols fonctionnels, capables d&rsquo;assurer des services essentiels et vitaux, tout en permettant &agrave; tous les territoires de r&eacute;pondre &agrave; leurs besoins&nbsp;&raquo;, pointe l&rsquo;Ademe. Et de lister les effets b&eacute;n&eacute;fiques des sols vivants&nbsp;: maintien des puits de carbone, de la biodiversit&eacute;, renforcement de l&rsquo;autonomie alimentaire, pr&eacute;vention des risques d&rsquo;inondation, am&eacute;lioration des cadres de vies, etc.En France, 3,5 millions d&rsquo;hectares sont artificialis&eacute;s, soit 6,4% du territoire. En ramenant ces chiffres &agrave; la population, la France est 15% plus artificialis&eacute;e que l&rsquo;Allemagne et 57% plus artificialis&eacute;e que le Royaume-Uni ou l&rsquo;Espagne.L&rsquo;agence incite les pouvoir publics &agrave; &laquo;&nbsp;adopter massivement d&egrave;s maintenant des strat&eacute;gies d&rsquo;am&eacute;nagement du territoire (dans ses dimensions r&eacute;galiennes, fiscales, etc.) pla&ccedil;ant la sobri&eacute;t&eacute;, et notamment la sobri&eacute;t&eacute; fonci&egrave;re, comme fondement de d&eacute;veloppement de tous les secteurs d&rsquo;activit&eacute;s&nbsp;&raquo;.Entre 1982 et 2018, la consommation d'espaces naturels, agricoles et forestiers a progress&eacute; de 72%, surpassant largement la croissance d&eacute;mographique (+19%) et l&eacute;g&egrave;rement la croissance &eacute;conomique (+68%). L'artificialisation des sols r&eacute;sulte principalement de choix d'am&eacute;nagement favorisant l'&eacute;talement urbain au d&eacute;triment de l'optimisation des espaces existants. Le <a href="https://artificialisation.developpement-durable.gouv.fr/" target="_blank" title="">portail de l'artificialisation</a> r&eacute;v&egrave;le que, entre 2009 et 2022, la majorit&eacute; des communes ont consomm&eacute; des espaces naturels, agricoles et forestiers, y compris celles connaissant une faible croissance d&eacute;mographique, voire un d&eacute;clin.<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 Chaque ann&eacute;e, 20&nbsp;000 hectares d&rsquo;espaces naturels sont artificialis&eacute;s. 63% le sont pour l&rsquo;habitat, 23% pour les activit&eacute;s &eacute;conomiques et 7% pour les infrastructures routi&egrave;res.
</aside>
<h2>Recycler et r&eacute;habiliter plut&ocirc;t qu'artificialiser</h2>Les ambitions de relocalisation et de r&eacute;industrialisation, port&eacute;es notamment par la loi industrie verte, pourraient exercer une pression significative sur la consommation d'espaces. A ce titre, &laquo;&nbsp;il est important d&rsquo;engager d&egrave;s &agrave; pr&eacute;sent une strat&eacute;gie de r&eacute;industrialisation mobilisant beaucoup plus fortement la r&eacute;habilitation des friches&nbsp;&raquo;, note l&rsquo;Ademe. Il existe actuellement 170&nbsp;000 hectares de friches sur le territoire national. &laquo;&nbsp;Face au constat qu&rsquo;il est plus co&ucirc;teux aujourd&rsquo;hui de conduire des op&eacute;rations de renouvellement urbain que d&rsquo;extension urbaine, il est n&eacute;cessaire de mobiliser davantage de leviers budg&eacute;taires et fiscaux en r&eacute;orientant les mesures en faveur de l&rsquo;optimisation et du recyclage du foncier b&acirc;ti, de la sobri&eacute;t&eacute; fonci&egrave;re, ainsi qu&rsquo;un d&eacute;ploiement cons&eacute;quent des fonds tels que le fonds vert et le fonds friches&nbsp;&raquo;, pr&eacute;conise l&rsquo;Agence.Au sein des strat&eacute;gies territoriales, l&rsquo;Ademe souligne la n&eacute;cessit&eacute; d&rsquo;&eacute;valuer l&rsquo;empreinte du d&eacute;veloppement des &eacute;nergies renouvelables sur l&rsquo;usage des sols. D&rsquo;apr&egrave;s les donn&eacute;es, les installations d'&eacute;nergies renouvelables pourraient occuper entre 30 000 et 110 000 hectares de terres naturelles, agricoles et foresti&egrave;res d'ici 2050, soit jusqu'&agrave; 10% des surfaces nouvellement artificialis&eacute;es.Le photovolta&iuml;que repr&eacute;sente la principale variable de cette consommation fonci&egrave;re, selon les choix d&rsquo;implantation et de conception (site d&eacute;j&agrave; artificialis&eacute; ou non, r&eacute;versibilit&eacute; de l&rsquo;installation, maintien d&rsquo;un couvert v&eacute;g&eacute;tal sous les panneaux dans le cas de l&rsquo;agrivolta&iuml;sme&hellip;).&gt;&gt; A lire aussi :&nbsp;<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/dossier-le-soleil-se-leve-sur-l-agrivoltaisme" target="_blank">[Dossier] Le soleil se l&egrave;ve sur l'agrivolta&iuml;sme</a>Sans nier les effets b&eacute;n&eacute;fiques pouvant se d&eacute;gager des installations agrivolta&iuml;ques, l&rsquo;Ademe pr&eacute;conise de prioriser le d&eacute;veloppement du photovolta&iuml;que sur les toitures existantes et sur les sites d&eacute;j&agrave; artificialis&eacute;s ou d&eacute;grad&eacute;s. Le potentiel total estim&eacute; de production d'&eacute;lectricit&eacute; photovolta&iuml;que sur les zones d&eacute;laiss&eacute;es et artificialis&eacute;es en France m&eacute;tropolitaine&nbsp;serait de 53 GWc, ce qui pourrait repr&eacute;senter plus de 10% de la production totale d&rsquo;&eacute;lectricit&eacute;.

Dans le cadre de l'objectif « Zéro Artificialisation Nette » pour 2050, l'Agence de la transition écologique (Ademe) insiste sur la nécessité de préserver les sols vivants, notamment face au développement des besoins liés aux énergies renouvelables.

Energies renouvelables et artificialisation : l’Ademe plaide pour des sols vivants

Un rendement tr&egrave;s &eacute;lev&eacute;, un excellent taux de prot&eacute;ines, une efficience remarquable pour valoriser la fertilisation azot&eacute;e, la r&eacute;sistance aux maladies telles que la septoriose, le pi&eacute;tin-verse et la rouille brune&nbsp;: tel est le pedigree de Geopolis, vari&eacute;t&eacute; de bl&eacute; tendre inscrite au Catalogue officiel des esp&egrave;ces et vari&eacute;t&eacute;s de plantes cultiv&eacute;es en France par Agri Obtentions, que la filiale de l&rsquo;INRAE consid&egrave;re comme l&rsquo;une des premi&egrave;res vari&eacute;t&eacute;s de bl&eacute; &laquo;&nbsp;agro&eacute;cologique&nbsp;&raquo;. Fruit de 10 ann&eacute;es de recherche et d&rsquo;exp&eacute;rimentations men&eacute;es par les &eacute;quipes d&rsquo;INRAE, Geopolis a notamment obtenu la meilleure note actuelle pour la r&eacute;sistance &agrave; la septoriose au Comit&eacute; technique permanent de la s&eacute;lection (CTPS),&nbsp;&laquo;&nbsp;ce qui permettra aux agriculteurs de diminuer leurs charges tout en respectant les objectifs environnementaux fix&eacute;s par le plan Ecophyto&nbsp;&raquo;, indique l&rsquo;INRAE dans un communiqu&eacute;.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/retro-2024-en-juillet-la-pire-moisson-depuis-40-ans" target="_blank" title="">[R&eacute;tro 2024] En juillet, la pire moisson depuis 40 ans</a>
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<h2>Une cible de 30.000 ha dans la moiti&eacute; Nord en 2025-2026</h2>Lors de la campagne 2023-2024, caract&eacute;ris&eacute;e par une forte pression de maladies, Geopolis a enregistr&eacute;, sur un large r&eacute;seau d&rsquo;exp&eacute;rimentations combinant des conduites intensives avec protection totale et sans traitement fongicide, un rendement de 110,7% des t&eacute;moins en conduite trait&eacute;e fongicide et 125% en conduite non trait&eacute;e fongicide. Dans la zone Nord et sur les deux derni&egrave;res ann&eacute;es, caract&eacute;ris&eacute;es par des conditions climatiques contrast&eacute;es, chaude et s&egrave;che en 2023 et <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/dossier-l-annee-meteo-2024-douchee-coulee">froide et humide en 2024</a>, la vari&eacute;t&eacute; a affich&eacute; des rendements &eacute;lev&eacute;s, &eacute;quivalant &agrave; 113,6% du rendement moyen des t&eacute;moins.Pour la campagne 2024-2025, Agri Obtentions a d&eacute;j&agrave; engag&eacute; la multiplication des semences sur 600 hectares, marquant une &eacute;tape importante pour rendre cette innovation accessible au plus grand nombre d&rsquo;agriculteurs. Agri Obtentions escompte implanter 30.000 hectares&nbsp;&agrave; l&rsquo;automne 2025.

La filiale de l’INRAE, leader du marché des semences bio, annonce l’arrivée pour les semis 2025 d’une variété multi-performante, alliant rendement, protéine, efficience protéique et résistance à la septoriose, au piétin-verse et à la rouille brune.

Geopolis, la première variété de blé tendre « agroécologique », signée Agri Obtentions

Ce calendrier, d&eacute;cid&eacute; mercredi par la conf&eacute;rence des pr&eacute;sidents de la chambre haute, pr&eacute;voit un vote du texte le 18 f&eacute;vrier, avant l<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-limousine-race-egerie-du-salon-de-l-agriculture-2025" target="_blank" title="">e Salon de l'agriculture</a> pr&eacute;vu du 22 f&eacute;vrier au 2 mars.Le projet de loi avait &eacute;t&eacute; adopt&eacute; en premi&egrave;re lecture <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/projet-de-loi-d-orientation-agricole-l-essentiel-du-texte-adopte-a-l-assemblee-nationale" target="_blank">&agrave; l'Assembl&eacute;e nationale le 28 mai</a>, juste avant <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/dissolution-le-projet-de-loi-d-orientation-agricole-en-jachere" target="_blank">la dissolution</a>. S'il est amend&eacute; par les s&eacute;nateurs, il pourrait &ecirc;tre renvoy&eacute; &agrave; l'Assembl&eacute;e nationale, ou une commission mixte paritaire pourrait &ecirc;tre charg&eacute;e de trouver un compromis.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/retro-2024-en-mai-la-loi-d-orientation-agricole-adoptee-pour-12-jours" target="_blank" title="">[R&eacute;tro 2024] En mai, la loi d&rsquo;orientation agricole adopt&eacute;e&hellip; pour 12 jours</a>
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Elabor&eacute;e pour r&eacute;pondre &agrave; la grogne du secteur, la loi d'orientation agricole place l'agriculture <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/l-agriculture-interet-general-majeur-de-la-nation-francaise-c-est-pour-2025" target="_blank">au rang d'int&eacute;r&ecirc;t g&eacute;n&eacute;ral majeur</a>, met en place <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pacte-d-orientation-pour-le-renouvellement-des-generations-les-arbitrages-du-gouvernement" target="_blank">un guichet unique pour l'installation de nouveaux agriculteurs</a> et facilite <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/un-decret-enterine-l-acceleration-des-projets-hydrauliques-et-de-batiments-d-elevage" target="_blank">la construction de b&acirc;timents d'&eacute;levage ou de r&eacute;serves d'eau</a>, entre autres mesures. La ministre de l'Agriculture Annie Genevard avait promis que le texte serait &laquo;&nbsp;parmi les premiers&nbsp;&raquo; &eacute;tudi&eacute;s par le Parlement apr&egrave;s le budget.L'examen de ce texte tr&egrave;s attendu va reprendre alors que les syndicats agricoles ont relanc&eacute; <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-fnsea-et-les-ja-appellent-a-la-mobilisation-a-compter-de-la-mi-novembre" target="_blank">la mobilisation sur le terrain depuis la mi-novembre</a>, pour r&eacute;clamer la mise en &oelig;uvre des engagements gouvernementaux.&nbsp;Le <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/les-syndicats-agricoles-recus-a-matignon-le-13-janvier-la-cr-maintient-son-appel-a-manifester" target="_blank">Premier ministre Fran&ccedil;ois Bayrou</a> doit recevoir les syndicats agricoles lundi.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/elections-des-chambres-d-agriculture-un-mois-pour-preparer-son-vote" target="_blank" title="">Elections des Chambres d&rsquo;agriculture&nbsp;: un mois pour pr&eacute;parer son vote</a>
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Ce texte controvers&eacute; du s&eacute;nateur Les R&eacute;publicains Laurent Duplomb, qui sera examin&eacute; les 27 et 28 janvier, pr&eacute;voit notamment de <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/le-comite-anti-impasses-phytosanitaires-a-la-relance" target="_blank" title="">r&eacute;-autoriser des insecticides n&eacute;onicotino&iuml;des</a> toxiques pour les insectes pollinisateurs.&nbsp;Le S&eacute;nat pr&eacute;voit aussi d'examiner le 3 f&eacute;vrier la loi d'urgence sur Mayotte, apr&egrave;s son examen &agrave; l'Assembl&eacute;e nationale qui d&eacute;bute lundi en commission.

Le projet de loi d'orientation agricole, ajourné en raison de la dissolution de l'Assemblée nationale, sera
examiné au Sénat à partir du 4 février, selon l'agenda en ligne du Palais du Luxembourg.

La loi d'orientation agricole examinée au Sénat à partir du 4 février

S&rsquo;il existe, parmi tant d&rsquo;autres, un m&eacute;tier en tension dans le secteur agricole, c&rsquo;est bien celui de tractoriste &eacute;voluant dans les vignes et vergers. Un m&eacute;tier qui exige une grande dext&eacute;rit&eacute; eu &eacute;gard aux interventions m&eacute;caniques au plus pr&egrave;s des arbres et des ceps, et aux applications phytosanitaires que la diversit&eacute; des modes de conduite rend des plus d&eacute;licates. En attendant la tr&egrave;s hypoth&eacute;tique, &agrave; ce stade, extraction du chauffeur de la cabine en cultures sp&eacute;cialis&eacute;es, New Holland propose une solution interm&eacute;diaire, sinon d&eacute;finitive, consistant &agrave; simplifier la conduite du tracteur pour &eacute;ventuellement, en faciliter la conduite par des tractoristes pas encore aguerris, sinon pour m&eacute;nager et soulager les chauffeurs chevronn&eacute;s. <h2>Guidage 100% par LIDAR</h2>R&eacute;compens&eacute; au dernier EIMA &agrave; Bologne (Italie), le syst&egrave;me est bas&eacute; uniquement sur la technologie des capteurs LIDAR, utilisant des algorithmes de localisation et de cartographie simultan&eacute;s. Sans &eacute;l&eacute;ment GPS, le constructeur estime qu&rsquo;il n'y a aucun risque d'erreurs et d'incidents r&eacute;sultant d'une perte de signal GPS caus&eacute;e par des facteurs tels que la couverture de la canop&eacute;e, les filets, les serres &agrave; proximit&eacute; ou les pentes de la vall&eacute;e.<aside class="read-also">
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 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/le-robot-et-les-tracteurs-de-l-annee-2025-sont" target="_blank" title="">Le robot, et les tracteurs de l&rsquo;ann&eacute;e 2025, sont&hellip;</a>
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Le syst&egrave;me est &eacute;galement capable de reconna&icirc;tre les extr&eacute;mit&eacute;s des rangs et int&egrave;gre un planificateur de parcours pour effectuer des virages en bout de champ, avec diff&eacute;rentes formes de parcours disponibles, et nanti d&rsquo;un dispositif anticollision.Le guidage assist&eacute; par vision avanc&eacute;e int&egrave;gre l'utilisation d'un contr&ocirc;le d'outil bas&eacute; sur la perception, permettant l'automatisation de diverses t&acirc;ches pour diff&eacute;rents outils. Avec un pulv&eacute;risateur tra&icirc;n&eacute; connect&eacute; via ISOBUS, par exemple, il peut &ecirc;tre utilis&eacute; pour automatiser le contr&ocirc;le des sections gauche et droite aux extr&eacute;mit&eacute;s des rangs, ou pour tenir compte de tout arbre/plante manquant dans le rang.&nbsp;Le T4 FNV&nbsp;en version LIDAR sera pr&eacute;sent&eacute; au World FRA 2025 &agrave; Toulouse (Haute-Garonne) du 4 au 6 f&eacute;vrier.

Le constructeur présentera au World FIRA (4-6 février à Toulouse) son tracteur spécialisé T4 FNV pour vignes et vergers dont la conduite est simplifiée grâce à un système de guidage avancé par vision.

[FIRA 2025] New Holland T4 FNV : tracteur spécialisé mais sans chauffeur spécialisé grâce au LIDAR

&laquo;&nbsp;Le duel entre la Coordination rurale et la FNSEA qui est annonc&eacute; n&rsquo;aura pas lieu&nbsp;&raquo;&nbsp;: c&rsquo;est ce qu&rsquo;a d&eacute;clar&eacute; Thomas Gibert, secr&eacute;taire national de la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne, &agrave; l&rsquo;occasion d&rsquo;une conf&eacute;rence de presse mercredi, au lendemain de <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/elections-des-chambres-d-agriculture-demarrage-de-la-campagne-officielle" target="_blank">l&rsquo;ouverture officielle de la campagne pour les &eacute;lections professionnelles</a>. La Conf&rsquo; esp&egrave;re ainsi jouer les trouble-f&ecirc;tes, pour ne pas dire les avant-postes, entre une CR qui &laquo;&nbsp;s&rsquo;agite, sans proposition, sans travail et sans accompagnement sur le terrain&nbsp;&raquo; et l&rsquo;alliance FNSEA-JA, au bilan &laquo;&nbsp;catastrophique&nbsp;&raquo;. &laquo;&nbsp;La situation dans laquelle se trouve l&rsquo;agriculture est le r&eacute;sultat de ce bilan dont est comptable la FNSEA-JA, juge Laurence Marandola, porte-parole de la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne et t&ecirc;te de liste dans l&rsquo;Ari&egrave;ge. Beaucoup de paysans ne se sentent pas accompagn&eacute;s dans leur Chambre&nbsp;&raquo;.<aside class="read-also">
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 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/2024-annee-erratique-pour-ne-pas-dire-m" target="_blank" title="">Les 12 temps forts d'une ann&eacute;e agricole sacrificielle</a>
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<h2>&laquo;&nbsp;Bonnet vert et bonnet jaune&nbsp;&raquo;</h2>Si la Conf&rsquo; a pu para&icirc;tre quelque peu en retrait <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-coordination-rurale-envisage-de-monter-sur-paris-a-partir-du-dimanche-5-janvier" target="_blank" title="">des actions d&rsquo;&eacute;clat de la CR</a> et de <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-fnsea-et-les-ja-appellent-a-la-mobilisation-a-compter-de-la-mi-novembre" target="_blank" title="">la mobilisation au long cours des syndicats majoritaires</a>, elle revendique des propositions &laquo;&nbsp;historiques et coh&eacute;rentes&nbsp;&raquo;, au niveau local, national et &agrave; Bruxelles. &laquo;&nbsp;Depuis toujours, on travaille sur des questions de souverainet&eacute; alimentaire, on alerte sur le fait que l&rsquo;agriculture est la premi&egrave;re victime du d&eacute;r&egrave;glement climatique, poursuit Laurence Marandola. On est le syndicat qui d&eacute;nonce les accords de libre-&eacute;change qui tirent les prix vers le bas et qui d&eacute;truisent des fermes. Les propositions de la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne sont compl&egrave;tement modernes et en phase avec les d&eacute;fis actuels&nbsp;&raquo;.<aside class="read-also">
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La Conf&rsquo; estime ainsi &ecirc;tre la seule et la vraie alternative. &laquo;&nbsp;FNSEA-JA et Coordination rurale, c&rsquo;est bonnet et bonnet blanc, ou bonnet vert et bonnet jaune&nbsp;&raquo;, estime l&rsquo;&eacute;leveuse ari&eacute;geoise. La Conf&rsquo; pourfend le mod&egrave;le &laquo;&nbsp;productiviste, conscient et d&rsquo;accord avec la d&eacute;r&eacute;gulation du march&eacute;&nbsp;&raquo;. Pour Thomas Gibert, &laquo;&nbsp;croire que l&rsquo;on va r&eacute;ussir &agrave; gagner de la comp&eacute;titivit&eacute; sur le march&eacute; international en abaissant les normes environnementales et sociales, en r&eacute;introduisant les n&eacute;onicotino&iuml;des, c&rsquo;est se mettre le doigt dans l&rsquo;&oelig;il, c&rsquo;est une impasse mortif&egrave;re&nbsp;&raquo;.<h2>10 Chambres et le 1er syndicat dans 20 d&eacute;partements</h2>La Conf&rsquo; annonce clairement la couleur&nbsp;: elle escompte remporter 10 Chambres d&eacute;partementales, &ecirc;tre le premier syndicat agricole dans vingt d&eacute;partements, contre neuf aujourd&rsquo;hui, et &ecirc;tre repr&eacute;sentative, c&rsquo;est-&agrave;-dire d&eacute;passer le seuil de 10% des suffrages dans tous les d&eacute;partements, huit d&rsquo;entre eux manquant &agrave; l&rsquo;appel aujourd&rsquo;hui. Parmi les d&eacute;partements gagnables, la Conf&rsquo; cite l&rsquo;Ard&egrave;che, l&rsquo;Ari&egrave;ge et la Loire-Atlantique, refusant de d&eacute;voiler les six autres inscrits &agrave; son tableau de chasse, en dehors de Mayotte, que la Conf&rsquo; g&egrave;re depuis 2019. A propos de Mayotte, o&ugrave; le scrutin est report&eacute; suite aux ravages engendr&eacute;s par le cyclone Chido en d&eacute;cembre dernier, la Conf&rsquo; estime &laquo;&nbsp;inacceptable&nbsp;&raquo; la proposition du gouvernement d&rsquo;allouer 1000 euros &agrave; chaque agriculteur mahorais. &laquo;&nbsp;Vous imaginez pareille indemnisation &agrave; n&rsquo;importe quel d&eacute;partement fran&ccedil;ais dont toute l&rsquo;agriculture aurait &eacute;t&eacute; d&eacute;truite par un cyclone, c&rsquo;est juste insens&eacute; et ind&eacute;cent&nbsp;&raquo;, d&eacute;nonce Laurence Marandola.<h2>Les &laquo;&nbsp;signaux&nbsp;&raquo; de l&rsquo;effet de surprise</h2>La Conf&rsquo; pr&eacute;sente 92 listes dans le coll&egrave;ge 1 (exploitants et assimil&eacute;s), auxquelles s&rsquo;ajoutent deux listes d&rsquo;union dans les Landes et en Corse. Pour donner du corps &agrave; ses objectifs de conqu&ecirc;te, le syndicat cite le taux d&rsquo;adh&eacute;sion en hausse de 20% sur les deux derni&egrave;res ann&eacute;es, la &laquo;&nbsp;dynamique&nbsp;&raquo; de mobilisation sur le terrain et plusieurs troph&eacute;es tels que l&rsquo;aide compl&eacute;mentaire jeunes agriculteurs, d&eacute;sormais forfaitaire et donc d&eacute;connect&eacute; de la SAU, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/fco-3-et-fco-8-ovins-et-bovins-vers-une-generalisation-des-indemnisations-des-pertes-directes" target="_blank">l&rsquo;indemnisation des pertes dues FCO-8 et plus seulement &agrave; FCO-3</a>, l&rsquo;accompagnement &laquo; d&rsquo;un tiers&nbsp;&raquo; des nouveaux install&eacute;s avec l&rsquo;aide notamment de la FADEAR et &laquo;&nbsp;sans l&rsquo;outil Chambres&nbsp;&raquo;,&nbsp;sans oublier la &laquo;&nbsp;<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/prix-planchers-une-coalition-conf-cr-et-modef" target="_blank" title="">d&eacute;fense du revenu&nbsp;</a>&raquo;&nbsp;ou encore <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/elevage-de-plein-air-et-biosecurite-top-depart-pour-l-experimentation" target="_blank">l&rsquo;&eacute;levage herbager et/ou de plein air</a>.<aside class="read-also">
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 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/les-syndicats-agricoles-recus-a-matignon-le-13-janvier-la-cr-maintient-son-appel-a-manifester" target="_blank" title="">Les syndicats agricoles re&ccedil;us &agrave; Matignon le 13 janvier</a>
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La Conf&rsquo; inscrit aussi &agrave; son tableau cite &eacute;galement l&rsquo;annulation de l&rsquo;accord de libre-&eacute;change entre l&rsquo;UE et le Maroc ou encore la condamnation de Lactalis &agrave; verser 475 millions d&rsquo;euros au fisc fran&ccedil;ais sur fond &laquo;&nbsp;d&rsquo;&eacute;vasion fiscale&nbsp;&raquo;, ce qui lui fait dire que tout est possible, y compris la r&eacute;alisation de ses objectifs aux &eacute;lections professionnelles, o&ugrave; elle pr&eacute;sente une femme en position &eacute;ligible sur plus de la moiti&eacute; de ses listes. Et de promettre, dans les Chambres conquises, de se mettre au service &laquo;&nbsp;de tous les paysans, de toutes les paysannes et de toutes les fili&egrave;res&nbsp;&raquo;,&nbsp;une &laquo;&nbsp;meilleure gouvernance, de la d&eacute;mocratie et de la transparence&nbsp;&raquo;, en ouvrant le Bureau aux syndicats minoritaires et en rendant publics les comptes-rendus des dits Bureaux, sans renoncer &agrave; <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/chambres-d-agriculture-statu-quo-pour-la-representativite-et-le-financement" target="_blank">la modification du mode de scrutin</a>, aujourd&rsquo;hui d&eacute;favorable aux syndicats minoritaires et faisant exception dans le paysage des &eacute;lections professionnelles, tous secteurs confondus. A propos de transparence, la Conf&rsquo; d&eacute;nonce au passage des lacunes qui selon elle&nbsp;pourraient entacher le scrutin 2025, s&rsquo;agissant notamment du vote &eacute;lectronique dont les tests auraient r&eacute;v&eacute;l&eacute; des &laquo;&nbsp;d&eacute;faillances&nbsp;&raquo;.

La Confédération paysanne espère remporter 10 Chambres d’agriculture et devenir le premier syndicat dans 20 départements, à la faveur d’une « dynamique » de mobilisation d’une part et, d’autre part, de combats et de propositions « historiques, cohérentes et totalement en phase avec les défis actuels ».

Elections Chambres : la Conf’ escompte créer « la surprise »

Ce mois de janvier marque le d&eacute;but de la campagne des d&eacute;clarations Pac relatives &agrave; l&rsquo;ann&eacute;e 2025, &agrave; commencer par les aides animales, via <a href="https://www.telepac.agriculture.gouv.fr/telepac/auth/accueil.action" target="_blank">le site de t&eacute;l&eacute;d&eacute;claration T&eacute;l&eacute;pac</a>.Le calendrier est le suivant&nbsp;:- aides ovines et caprine ou petits ruminants, en m&eacute;tropole, Corse et Outre-mer&nbsp;: du 1er janvier au 31 janvier- aides bovines, aides aux veaux sous la m&egrave;re et aux veaux issus de l&rsquo;agriculture biologique&nbsp;: du 1er janvier au 15 mai- aide au d&eacute;veloppement et au maintien du cheptel allaitant, dans les d&eacute;partements d&rsquo;Outre-mer uniquement&nbsp;: du 1er mars&nbsp;au 16 juinL&rsquo;ensemble des <a href="https://isis.telepac.agriculture.gouv.fr/telepac/html/public/aide/formulaires-2025.html" target="_blank">formulaires et notices</a> est disponible en ligne. Le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture met &agrave; disposition sur son site une <a href="https://agriculture.gouv.fr/telepac-questions-reponses" target="_blank">Foire aux questions</a> destin&eacute;e &agrave; accompagner au mieux les &eacute;leveurs.

Les premières échéances concernent les aides ovine et caprine, ou petits ruminants, en métropole, Corse et Outre-mer, fixées au 31 janvier.

Aides animales : le site de télédéclaration Télépac est ouvert

Quand <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/on-marche-sur-la-tete-un-an-plus-tard-on-ne-trouvera-pas-un-agriculteur-qui-est-content" target="_blank">les premiers panneaux indicateurs des villages sont retourn&eacute;s &agrave; 180 degr&eacute;s</a> au cr&eacute;puscule de l&rsquo;ann&eacute;e 2023, pr&eacute;figurant <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/marc-fesneau-2169-jours-et-nuits-1-crise-agricole-xxl-et-67-d-engagements-realises" target="_blank">une crisse XXL qui n&rsquo;en finira pas de s&rsquo;&eacute;tirer tout au long de l&rsquo;ann&eacute;e</a>, leurs initiateurs sont doute loin d&rsquo;imaginer qu&rsquo;un an plus tard, ils connaitront une forme de supplice, avec la finalisation de l&rsquo;accord de libre-&eacute;change entre l&rsquo;UE-Mercosur. C&rsquo;est Ursula von der Leyen, la pr&eacute;sidente de la Commission europ&eacute;enne reconduite pour un second mandat au mitan de l&rsquo;ann&eacute;e qui, le 6 d&eacute;cembre, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/le-traite-ue-mercosur-conclu-la-france-toujours-opposee-les-agriculteurs-furibonds" target="_blank">appose sa signature au bas du trait&eacute;</a>, &agrave; Montevideo, la capitale uruguayenne.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/dossier-ue-mercosur-un-ocean-de-distorsions-de-concurrence-et-de-differentiels-de-competitivite" target="_blank" title="">[Dossier] UE-Mercosur&nbsp;: un oc&eacute;an de distorsions de concurrence et de diff&eacute;rentiels de comp&eacute;titivit&eacute;</a>
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L&rsquo;agriculture europ&eacute;enne et <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/ue-mercosur-ce-qu-il-y-a-dans-la-balance-agricole" target="_blank">singuli&egrave;rement fran&ccedil;aise a beaucoup &agrave; perdre avec cet accord de libre-&eacute;change</a>, les agricultures des deux rives de l&rsquo;oc&eacute;an atlantique op&eacute;rant dans des cours bien distinctes, tant du point de vue des structures &eacute;conomiques que des normes sanitaires, environnementales et sociales. L&rsquo;&eacute;levage est notamment en premi&egrave;re ligne. Aux prises &agrave; une conjoncture &eacute;conomique impactant la consommation des pi&egrave;ces nobles, les pays du Mercosur (Argentine, Bolivie, Br&eacute;sil, Paraguay et Uruguay) voit dans l&rsquo;Europe la destination toute trouv&eacute;e pour &eacute;couler davantage d&rsquo;aloyaux (filet, faux-filet, rumsteck, bavette d&rsquo;aloyau et une partie des entrec&ocirc;tes) &agrave; la comp&eacute;titivit&eacute; imbattable du fait des co&ucirc;ts plus faibles et des r&eacute;glementations plus souples.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/ue-mercosur-et-viande-bovine-entre-dope-et-dupe" target="_blank" title="">UE, Mercosur et viande bovine : entre dope et dupes</a>
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Selon l&rsquo;Institut de l&rsquo;&eacute;levage, une comparaison des prix de gros repr&eacute;sentatif de l&rsquo;aloyau dans l&rsquo;UE avec les prix des imports europ&eacute;ens des viandes r&eacute;frig&eacute;r&eacute;es originaires du Mercosur incluant les droits de douane fait ressortir un diff&eacute;rentiel de prix compris entre 18% et 32% en faveur du Mercosur. En ce qui concerne le volaille, l&rsquo;Anvol &eacute;voque un co&ucirc;t de production du poulet en sortie des abattoirs br&eacute;siliens de 25% inf&eacute;rieur &agrave; la moyenne europ&eacute;enne, ce diff&eacute;rentiel s&rsquo;&eacute;tablissant &agrave; 30% avec la France. Interc&eacute;r&eacute;ales pointe des co&ucirc;ts de production du ma&iuml;s deux fois plus &eacute;lev&eacute;s en France qu&rsquo;au Br&eacute;sil o&ugrave; 95% du ma&iuml;s est OGM et o&ugrave; 77,5% des produits phytosanitaires en usage sont interdits en France, dont l&rsquo;atrazine, bannie depuis plus de 15 ans. De son c&ocirc;t&eacute;, la fili&egrave;re betteravi&egrave;re estime qu&rsquo;1 ha sur 8 est menac&eacute;, &eacute;quivalant &agrave; une sucrerie hexagonale.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/dans-le-sud-ouest-on-est-capable-de-produire-du-mais-a-0-6-ift-et-on-va-importer-du-mais-ogm-traite-a-l-atrazine-et-au-glyphosate" target="_blank" title="">&laquo;&nbsp;Dans le Sud-Ouest, on est capable de produire du ma&iuml;s &agrave; 0,6 IFT et on va importer du ma&iuml;s OGM trait&eacute; &agrave; l&rsquo;atrazine et au glyphosate&nbsp;?&nbsp;&raquo;</a>
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<h2>Concorde syndicale et politique</h2>Une fois n&rsquo;est pas coutume, la FNB, association sp&eacute;cialis&eacute;e de la FNSEA, et la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne ont us&eacute; de la m&ecirc;me expression pour qualifier l&rsquo;acte de la Commission, en parlant d&rsquo;un &laquo; coup de poignard &raquo;. Un coup port&eacute; par &laquo; von der Leyen &raquo; dans le cas de la FNB, &laquo; pour les paysan&middot;nes de France, d'Europe et d'Am&eacute;rique du Sud &raquo;, dans le cas de la Conf&rsquo;. La FNSEA et les JA estiment que &laquo; Von der Leyen trahit les agriculteurs europ&eacute;en &raquo;. Egalement oppos&eacute;e &agrave; l&rsquo;accord, &laquo; depuis l&rsquo;origine, sans ambigu&iuml;t&eacute; &raquo;, la Coordination rurale d&eacute;nonce une &laquo; attaque contre la souverainet&eacute; nationale fran&ccedil;aise &raquo;, un accord &laquo; d&eacute;forestation br&eacute;silienne contre d&eacute;sertification des campagnes d&rsquo;Europe &raquo; et donc &laquo; perdant-perdant &raquo;.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/ue-mercosur-qu-est-ce-que-vous-voulez-faire-de-nous" target="_blank" title="">UE-Mercosur&nbsp;: &laquo;&nbsp;Qu&rsquo;est-ce que vous voulez faire de nous&nbsp;? &raquo;</a>
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Du c&ocirc;t&eacute; des forces politiques, le rejet est unilat&eacute;ral. Quelques jours avant la signature, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/projet-d-accord-commercial-ue-mercosur-une-large-majorite-de-deputes-dit-non" target="_blank">l&rsquo;Assembl&eacute;e nationale</a> et <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/ue-mercosur-le-senat-dit-non-les-manifestations-se-poursuivent" target="_blank">le S&eacute;na</a>t s&rsquo;&eacute;taient, &agrave; une tr&egrave;s large majorit&eacute;, prononc&eacute;s contre l&rsquo;accord lors d&rsquo;un vote consultatif. L&rsquo;Elys&eacute;e monte aussi au cr&eacute;neau, indiquant que l&rsquo;accord, &laquo;&nbsp;ni sign&eacute;, ni ratifi&eacute;&nbsp;&raquo;, est &laquo;&nbsp;inacceptable en l&rsquo;&eacute;tat&nbsp;&raquo; et que &laquo;&nbsp;ce n&rsquo;est donc pas la fin de l&rsquo;histoire&nbsp;&raquo;.En effet, la ratification requiert l&rsquo;accord &agrave; l&rsquo;unanimit&eacute; des 27 pays membres de l&rsquo;UE, avant l&rsquo;approbation du Parlement europ&eacute;en et de l&rsquo;ensemble des parlements nationaux. <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/mercosur-pourquoi-la-france-n-impose-t-elle-pas-son-droit-de-veto" target="_blank">Ce qui laisse entrevoir la possibilit&eacute;, pour la France d&rsquo;activer son droit de veto</a>. Sauf si entre-temps, la Commission d&eacute;cide de sortir le volet commercial de l&rsquo;accord, lequel rel&egrave;ve de ses seules pr&eacute;rogatives. Dans ce cas de figure, la France devra rallier &agrave; sa cause au moins trois autres pays membres totalisant avec elle au moins 35% de la population de l&rsquo;UE pour pr&eacute;tendre bloquer la ratification.<h2>Le gouvernement Barnier &agrave; terre, l&rsquo;agriculture atterr&eacute;e</h2>Sauf que sur le plan int&eacute;rieur, notre pays fait depuis quelques mois &eacute;talage de sa fracturation, exacerb&eacute;e par la dissolution de l&rsquo;Assembl&eacute;e nationale, avec une tripartition politique confinant &agrave; la paralysie, faute de culture du consensus. &laquo; <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/le-gouvernement-barnier-renverse-l-agriculture-atterree" target="_blank">Je veux redire &agrave; cette tribune et &agrave; la place o&ugrave; je me trouve encore mon opposition formelle au trait&eacute; de commerce avec le Mercosur</a> &raquo;, avait lanc&eacute; le Premier ministre Michel Barnier, juste avant d&rsquo;&ecirc;tre d&eacute;pos&eacute; par une motion de censure cons&eacute;cutive &agrave; son recours au 49.3 sur le projet de loi de finances qui, accessoirement, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/le-gouvernement-promet-de-tenir-tous-les-engagements-financiers-inscrits-dans-l-ex-projet-de-budget" target="_blank">privera la profession de quelque 400 millions d&rsquo;euros d&rsquo;all&egrave;gements sociaux et fiscaux</a>, en attendant une hypoth&eacute;tique r&eacute;troactivit&eacute; avec le vote du budget 2025 promis pour f&eacute;vrier prochain.En 2024, la France aura connu quatre Premiers ministres, ce qui ne constitue pas le meilleur des gages pour une profession agricole en proie &agrave; de multiples menaces et &agrave; une crise existentielle. &laquo;&nbsp;<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/on-marche-sur-la-tete-un-an-plus-tard-on-ne-trouvera-pas-un-agriculteur-qui-est-content" target="_blank">On marche sur la t&ecirc;te&nbsp;</a>&raquo;, scandaient,&nbsp;visionnaires,&nbsp;les agriculteurs 12 mois plus t&ocirc;t.<table border="1" style="width:100%;"><tbody><tr><td>Les 12 temps forts de 2024, ann&eacute;e sacrificielle&nbsp;:En janvier, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/retro-2024-en-janvier-les-paysans-sur-le-bitume-le-premier-ministre-sur-la-paille" target="_blank">les paysans sur le bitume, le Premier ministre sur la paille</a>En f&eacute;vrier, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/retro-2024-en-fevrier-le-soulevement-de-terriens-au-salon-de-l-agriculture" target="_blank">au Salon de l&rsquo;agriculture, le soul&egrave;vement de terriens</a>En mars, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/retro-2024-en-mars-on-plante-des-haies-et-en-octobre-on-plante-le-pacte" target="_blank">on plante des haies et en octobre, on plante le Pacte</a>En avril, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/retro-2024-en-avril-la-france-gagne-une-bataille-contre-l-influenza-aviaire" target="_blank">la France gagne une bataille contre l&rsquo;Influenza aviaire</a>En mai, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/retro-2024-en-mai-la-loi-d-orientation-agricole-adoptee-pendant-12-jours">la loi d&rsquo;orientation agricole adopt&eacute;e&hellip; pendant 12 jours</a>En juin, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/retro-2024-en-juin-la-bio-atteint-son-plafond-de-vert" target="_blank">la bio atteint son plafond de vert</a>En juillet, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/retro-2024-en-juillet-la-pire-moisson-depuis-40-ans" target="_blank">la pire moisson depuis 40 ans</a>En ao&ucirc;t, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/retro-2024-en-aout-les-maladies-vectorielles-cernent-la-france-ruminante" target="_blank">les maladies vectorielles cernent la France ruminante</a>En septembre, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/retro-2024-en-septembre-le-loup-perd-une-canine">le loup perd une canine</a>En octobre, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/retro-2024-en-octobre-rien-ne-vin-plus" target="_blank">rien de &laquo;&nbsp;vin&nbsp;&raquo; plus</a>En novembre, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/retro-2024-en-novembre-des-pesticides-au-robinet-de-10-millions-de-francais" target="_blank">des pesticides au robinet de 10 millions de Fran&ccedil;ais</a>En d&eacute;cembre, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/retro-2024-en-decembre-en-guise-de-feu-d-artifice-la-finalisation-de-l-accord-ue-mercosur" target="_blank" title="">en guise de feu d&rsquo;artifice, la finalisation de l&rsquo;accord UE-Mercosur</a></td></tr></tbody></table>

La conclusion de l’accord de libre-échange parachève une année toute en menaces existentielles, aux plans économique, climatique, sanitaire mais aussi politique, Matignon ayant vu défiler quatre Premiers ministres au cours de l’année. « On marche sur la tête », scandaient, visionnaires, les agriculteurs 12 mois plus tôt.

[Rétro 2024] En décembre, en guise de feu d’artifice, la finalisation de l’accord UE-Mercosur

Arriv&eacute;s peu avant 5h, plusieurs dizaines de manifestants venus des Bouches-du-Rh&ocirc;ne, du Var et du Vaucluse ont bloqu&eacute; pendant plusieurs heures les acc&egrave;s &agrave; la plateforme de frais de la centrale Lecasud situ&eacute;e au Luc (Var) avec des tracteurs, camions et bottes de paille, afin de d&eacute;noncer "<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/l-opacite-regne-en-maitre-lors-des-negociations-entre-grande-distribution-et-agro-industriels" target="_blank" title="">un syst&egrave;me dont le seul gagnant est la grande distribution</a>". "TOUTe PAYSANne M&Eacute;RITE REVENU", "Plus de paysans, moins d'agrobusiness": de grandes banderoles avaient &eacute;t&eacute; accroch&eacute;es sur des tracteurs ou camions-bennes install&eacute;s en travers de l'entr&eacute;e et de la sortie du site, qui dessert en produits frais les magasins et drive Leclerc de la r&eacute;gion Paca. Des palettes enflamm&eacute;es &eacute;taient entass&eacute;es devant les grilles.<h2>Battre la campagne avant les &eacute;lections</h2><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/elections-des-chambres-d-agriculture-demarrage-de-la-campagne-officielle" target="_blank" title="">Cette action de la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne</a>, troisi&egrave;me syndicat agricole en France derri&egrave;re la FNSEA et la Coordination rurale, mais deuxi&egrave;me dans le Var, survient en pleine campagne pour les &eacute;lections aux chambres d'agriculture qui se tiendront du 15 au 31 janvier. "On refuse les conditions de la grande distribution qui autorise les ventes &agrave; perte pour les paysans, On veut des prix r&eacute;mun&eacute;rateurs pour pouvoir payer nos charges, nos cotisations sociales et d&eacute;gager un revenu", a expliqu&eacute; &agrave; l'AFP Vincent Arcusa, jeune paysan-boulanger &agrave; Tourves, t&ecirc;te de liste de la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne dans le Var. "Contrairement aux autres syndicats, on ne r&eacute;clame pas moins de charges parce qu'on veut cotiser. On ne veut pas moins de normes environnementales parce qu'on veut produire qualitativement. On ne veut pas pouvoir utiliser de produits interdits, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/colere-des-agriculteurs-les-ecologistes-sur-une-ligne-de-crete" target="_blank" title="">on ne veut pas revenir en arri&egrave;re !</a>", insiste-t-il, en r&eacute;f&eacute;rence aux revendications des deux principaux syndicats agricoles qui r&eacute;clament l'acc&egrave;s &agrave; des pesticides aujourd'hui interdits en France mais autoris&eacute;s par l'UE.<h2>"Vendre &agrave; perte"</h2>Post&eacute;e avec quelques coll&egrave;gues sur une autre entr&eacute;e de la plateforme Lecasud, bloqu&eacute;e l&agrave; aussi par un tracteur et des ballots de paille, Gwena&euml;lle Le Bars, vigneronne &agrave; Bras (Var) au coeur de la Provence verte, dit vouloir "<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/genevard-a-l-agriculture-la-fnsea-et-les-ja-appellent-a-tenir-les-promesses-la-conf-a-des-changements-structurels" target="_blank" title="">d&eacute;fendre des fermes humaines, pas l'agrobusiness de la FNSEA</a>". Elle accuse la grande distribution d'"imposer ses prix sur le vin en vrac, de faire tra&icirc;ner les n&eacute;gociations chaque ann&eacute;e et de ne pas respecter les contrats". "Nous sommes pour l'assouplissement de certaines normes administratives, mais nous ne sommes pas d'accord avec l'assouplissement des normes environnementales, qui garantissent notre qualit&eacute;", ajoute-t-elle aussi.Pour Nina Lejeune, install&eacute;e depuis cinq ans comme &eacute;leveuse de poules pondeuses bio &agrave; Sillans-la-Cascade (Var), "la grande distribution se gave sur le travail des paysans. Ils n&eacute;gocient les prix toujours &agrave; la baisse", accuse-t-elle, affirmant que "le milieu agricole est le seul o&ugrave; on peut vendre &agrave; perte". "On d&eacute;nonce aussi <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/le-traite-ue-mercosur-conclu-la-france-toujours-opposee-les-agriculteurs-furibonds" target="_blank" title="">les accords de libre-&eacute;change</a> car dans les rayons des supermarch&eacute;s on trouve des produits venant de pays qui ne respectent pas nos r&eacute;glementations sociales et environnementales", explique-t-elle, estimant que ces accords "ne sont pas bons non plus pour les paysans de ces pays car, par exemple en France, on exporte notre surproduction de lait qui va concurrencer les producteurs laitiers des pays du sud !"; "Le syst&egrave;me actuel n'est b&eacute;n&eacute;fique ni pour les producteurs&nbsp;ni pour les consommateurs. Le seul gagnant, c'est la distribution qui continue d'augmenter ses marges et fait de plus en plus de b&eacute;n&eacute;fices", ass&egrave;ne-t-elle. "Nous, on se bat pour une campagne vivante avec des fermes &agrave; taille humaine et des paysans et paysannes heu-reux !", lance-t-elle en &eacute;clatant de rire. A la mi-journ&eacute;e, le blocus avait &eacute;t&eacute; lev&eacute; par les militants, permettant ainsi l'&eacute;branlement de la longue file de camions frigorifiques qui patientaient depuis le d&eacute;but de matin&eacute;e pour sortir du site.

Revenu décent, fermes à taille humaine, respect des normes sociales et environnementales : la Confédération paysanne a fait entendre sa différence mercredi dans la campagne des élections aux Chambres d'agriculture, en bloquant une importante plateforme logistique du groupe Leclerc dans le Var.

"Le seul gagnant est la grande distribution" : la Confédération paysanne bloque un Leclerc

Le mardi 18 novembre, 63 &eacute;quipes provenant de 16 Caisses r&eacute;gionales ont d&eacute;but&eacute; la deuxi&egrave;me &eacute;dition du challenge national Roots of Tomorrow, organis&eacute; par le Cr&eacute;dit Agricole pour les lyc&eacute;es agricoles. Ce challenge se d&eacute;roule sur le jeu de simulation Roots of Tomorrow, d&eacute;velopp&eacute; par Gamabilis, dont le Cr&eacute;dit Agricole est partenaire.Le principe du jeu : Roots of Tomorrow est un jeu ax&eacute; sur l&rsquo;agro&eacute;cologie. Les participants incarnent de jeunes agriculteurs reprenant une exploitation agricole.Objectif du challenge : Sur une p&eacute;riode de 10 ans, les participants doivent g&eacute;rer leur exploitation en tenant compte de trois crit&egrave;res de performance : &eacute;conomique, social et environnemental. Le but est de d&eacute;velopper une agriculture durable en prenant des d&eacute;cisions strat&eacute;giques.D&eacute;roulement du challenge : Le challenge se d&eacute;roule d&rsquo;abord au niveau r&eacute;gional. Chaque &eacute;quipe gagnante par r&eacute;gion participera ensuite au challenge national, o&ugrave; l&rsquo;&eacute;quipe gagnante recevra un ch&egrave;que de 1000 euros lors de la remise des prix au Salon International de l&rsquo;Agriculture.

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