Par 484 voix contre 70, les d&eacute;put&eacute;s ont approuv&eacute;, par un vote non contraignant, la position du gouvernement dans ces n&eacute;gociations. Ce r&eacute;sultat donne &agrave; l'ex&eacute;cutif un &laquo;&nbsp;mandat d&eacute;mocratique&nbsp;&raquo; qui va renforcer sa &laquo;&nbsp;l&eacute;gitimit&eacute; pour d&eacute;fendre la voix du "non"&nbsp;aupr&egrave;s de la Commission et du Conseil europ&eacute;en&nbsp;&raquo;, s'est f&eacute;licit&eacute;e la ministre du Commerce ext&eacute;rieur, Sophie Primas. Un vote du S&eacute;nat sur le m&ecirc;me sujet est attendu mercredi. &laquo;&nbsp;Dans les conditions actuelles&nbsp;&raquo;, ce projet d'accord entre l'Union europ&eacute;enne et les pays du Mercosur (Br&eacute;sil, Argentine, Uruguay, Paraguay) ne garantit pas des &laquo;&nbsp;conditions de concurrence loyales pour nos agriculteurs&nbsp;&raquo;, a soulign&eacute; devant les d&eacute;put&eacute;s la ministre de l'Agriculture Annie Genevard.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/mercosur-pourquoi-la-france-n-impose-t-elle-pas-son-droit-de-veto" target="_blank" title="">Mercosur : pourquoi la France n'impose-t-elle pas son droit de v&eacute;to ?</a>
</aside>
Pendant le long d&eacute;bat consacr&eacute; &agrave; ce sujet inflammable, tous les groupes politiques, sans exception, ont exprim&eacute; leur rejet de l'accord commercial, mais avec des nuances. Ainsi les d&eacute;put&eacute;s du "socle commun" ont soutenu la position du gouvernement selon lequel l'accord pourrait &ecirc;tre amend&eacute;, car il ne faut pas &laquo;&nbsp;s'opposer par anticipation et par principe &agrave; tout accord de libre-&eacute;change&nbsp;&raquo;, comme l'a r&eacute;sum&eacute; Mme Genevard. D'autres, notamment les &eacute;lus insoumis et &eacute;cologistes, ont insist&eacute; sur leur refus de tout accord, quel qu'il soit, &laquo;&nbsp;ni aujourd'hui ni demain&nbsp;&raquo;, comme l'a dit l'&eacute;cologiste Marie Pochon. &laquo;&nbsp;Il n'y a pas de bon accord UE-Mercosur possible&nbsp;&raquo;, a &eacute;galement martel&eacute; Arnaud Le Gall (LFI).&nbsp;Le parti de la gauche radicale, qui r&eacute;clamait l'abandon pur et simple de ce projet d'accord, s&rsquo;est distingu&eacute; en refusant son soutien au gouvernement.<h3>&laquo;&nbsp;On nous interdit des insecticides, des herbicides, des semences OGM, des produits qu'on consid&egrave;re dangereux pour la sant&eacute; humaine, et tous ces pays d'Am&eacute;rique du Sud travaillent avec &ccedil;a, &agrave; grands renforts de d&eacute;forestation. C'est aberrant&nbsp;&raquo;</h3>La France n'est en tout cas plus seule dans son refus : le gouvernement polonais a adopt&eacute; mardi une r&eacute;solution proclamant que Varsovie n'accepterait pas l'accord &laquo;&nbsp;sous cette forme&nbsp;&raquo;, notamment en raison de &laquo;&nbsp;l'inqui&eacute;tude pour les agriculteurs polonais et la s&eacute;curit&eacute; alimentaire&nbsp;&raquo;. &laquo;&nbsp;Des actions diplomatiques sont en cours pour constituer une minorit&eacute; qui emp&ecirc;chera l'entr&eacute;e en vigueur de l'accord&nbsp;&raquo;, a soulign&eacute; le vice-premier ministre Wladyslaw Kosiniak-Kamysz.En France, parall&egrave;lement aux avanc&eacute;es politiques, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/les-agriculteurs-mobilises-contre-les-entraves-debat-sur-le-mercosur-a-l-assemblee-nationale" target="_blank">les agriculteurs ont continu&eacute; mardi &agrave; multiplier leurs actions sur le terrain</a>. A Strasbourg, une cinquantaine de tracteurs d'agriculteurs de la Coordination rurale ont ainsi &eacute;t&eacute; bloqu&eacute;s par les forces de l'ordre &agrave; environ un kilom&egrave;tre du Parlement europ&eacute;en, o&ugrave; ils souhaitaient dire leur opposition &agrave; l'accord. &laquo;&nbsp;On nous interdit des insecticides, des herbicides, des semences OGM, des produits qu'on consid&egrave;re dangereux pour la sant&eacute; humaine, et tous ces pays d'Am&eacute;rique du Sud travaillent avec &ccedil;a, &agrave; grands renforts de d&eacute;forestation. C'est aberrant&nbsp;&raquo;, a d&eacute;clar&eacute; Cyril Hoffmann, venu de C&ocirc;te d'Or.Dans le Gers, une quarantaine d'agriculteurs ont d&eacute;vers&eacute; des pneus, de la boue et de l'engrais devant le site de Danone &agrave; Villecomtal-sur-Arros, &eacute;galement &agrave; l'appel de la CR, avec l'intention de bloquer la plateforme pour la nuit.De son c&ocirc;t&eacute;, l'alliance majoritaire FNSEA-Jeunes agriculteurs a lanc&eacute; partout en France de nouvelles actions jusqu'&agrave; jeudi, visant &laquo;&nbsp;tout ce qui entrave la vie des agriculteurs&nbsp;&raquo;, notamment les administrations (pr&eacute;fectures, agences de l'eau, etc.), a pr&eacute;cis&eacute; sur France 2 le pr&eacute;sident de la FNSEA Arnaud Rousseau.<h2>En ordre dispers&eacute;</h2>&laquo;&nbsp;Stop les papiers on en a marre&nbsp;&raquo; ou &laquo;&nbsp;Ras-le-bol&nbsp;&raquo;, clamaient des pancartes accroch&eacute;es &agrave; des tracteurs venus bloquer la cit&eacute; administrative de Lille (Nord). A Perpignan (Pyr&eacute;n&eacute;es-Orientales), une centaine d'agriculteurs v&ecirc;tus de noir ont d&eacute;fil&eacute; derri&egrave;re un cercueil, jusqu'&agrave; la pr&eacute;fecture.A la mi-journ&eacute;e, quelque 660 agriculteurs menaient une vingtaine d'actions dans 15 d&eacute;partements, selon le dernier bilan des autorit&eacute;s, qui &eacute;voque notamment des rassemblements &agrave; Rouen (Seine-Maritime) ou Laon (Aisne), un barrage filtrant &agrave; Poitiers (Vienne) et des op&eacute;rations sur des plateformes logistiques de supermarch&eacute;s comme &agrave; Saint-Quentin-Fallavier (Is&egrave;re).Moins d'un an apr&egrave;s <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/du-malaise-a-la-pause-les-enseignements-d-une-crise-agricole-inedite" target="_blank">une mobilisation historique</a> et apr&egrave;s un &eacute;t&eacute; difficile marqu&eacute; par de <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/moisson-2024-des-rendements-moyens-en-baisse-pour-les-recoltes-d-automne" target="_blank">mauvaises r&eacute;coltes</a> et la flamb&eacute;e de <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/avances-sur-indemnisations-fco-3-la-procedure-de-teledeclaration-est-ouverte" target="_blank">FCO</a> et de <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/mhe-la-strategie-vaccinale-devoilee-les-vaccins-disponibles" target="_blank">MHE</a>, les agriculteurs estiment n'avoir pas obtenu suffisamment d'avanc&eacute;es concr&egrave;tes. Si les deux premiers syndicats partagent des revendications - comme de pouvoir utiliser des pesticides aujourd'hui autoris&eacute;s en Europe et interdits en France du fait de leur toxicit&eacute; -, ils occupent le terrain en ordre dispers&eacute;, dans un climat tendu &agrave; deux mois des &eacute;lections des Chambres d&rsquo;agriculture. La Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne, troisi&egrave;me syndicat repr&eacute;sentatif, continue aussi ses mobilisations contre le Mercosur, avec une action en Dordogne.

L'Assemblée nationale a affiché mardi son soutien au gouvernement dans son opposition au projet d'accord de libre-échange entre l'UE et le Mercosur, tel qu'il est envisagé par la Commission européenne. Une position également endossée par la Pologne qui vient d'officialiser son refus de l'accord en l'état. En ordre dispersé, les manifestations se poursuivent en France.

Projet d’accord commercial UE-Mercosur : une large majorité de députés dit « non »

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L&rsquo;Association Contrat de solutions organise une journ&eacute;e technique multipartenaire et interg&eacute;n&eacute;rationnelle accueillie &agrave; l&rsquo;Institut Agricole Hazebrouck (59),&nbsp;le mardi 3 d&eacute;cembre&nbsp;prochain.&nbsp;La th&eacute;matique phare : &laquo; La transition phyto : un d&eacute;fi pour l&rsquo;agriculture contemporaine ! &raquo;.&nbsp;Cet &eacute;v&eacute;nement se composera d&rsquo;une table ronde autour de la r&eacute;duction des usages et des impacts des produits phytos. La DRAAF, la MSA et deux&nbsp;agriculteurs seront pr&eacute;sents pour d&eacute;battre sur cette th&eacute;matique &agrave; partir de 9h30.S'en suivra&nbsp;une s&eacute;rie d&rsquo;ateliers tournants participatifs ou de d&eacute;monstration,&nbsp;organis&eacute;s autour de l&rsquo;agriculture num&eacute;rique, de la reconception de syst&egrave;mes &agrave; l'&eacute;chelle de l'exploitation, des nouveaut&eacute;s en mati&egrave;re de pulv&eacute;risateurs,&nbsp;de la r&eacute;glementation lors des contr&ocirc;les pulv&eacute;,&nbsp;de la pr&eacute;vention sant&eacute;, du recyclage des produits agricoles ou encore de la mise en place de bandes fleuries.&nbsp;Cette journ&eacute;e vous int&eacute;resse, n&rsquo;attendez plus, inscrivez vous vite&nbsp;<a href="https://forms.office.com/e/w82eQriL2g" target="_blank">ICI</a>&nbsp;!Pour en savoir plus,&nbsp;<a href="https://contratsolutions.fr/wp-content/uploads/2024/11/Flyer-invitation-031224-Institut-agricole-dHazebrouck.pdf" target="_blank">t&eacute;l&eacute;charger le programme</a>&nbsp;!

L’Association Contrat de solutions organise une journée technique multipartenaire à l’Institut Agricole Hazebrouck (59) le mardi 3 décembre prochain autour de la « Transition phyto : un défi pour l’agriculture contemporaine ! ». Cette journée est gratuite et ouverte à tous sur inscription.

Réservez votre Journée technique gratuite :  Transition phyto  un défi pour l’agriculture contemporaine !

"Les agriculteurs doivent de fa&ccedil;on permanente s'adapter" alors que "le changement climatique apporte de nouvelles maladies dans les champs" et met le secteur au d&eacute;fi du manque d'eau, a-t-il r&eacute;cemment d&eacute;clar&eacute; &agrave; l'AFP, en marge d'une r&eacute;union de la f&eacute;d&eacute;ration &agrave; Gen&egrave;ve.Au m&ecirc;me moment le monde perd "de fa&ccedil;on permanente des terres arables" sous l'effet du changement climatique qui provoque de trop fortes pluies dans certaines r&eacute;gions et en d&eacute;sertifie d'autres, explique-t-il, soulignant aussi le b&eacute;tonnage croissant.Face aux d&eacute;fis du changement climatique et de l'ins&eacute;curit&eacute; alimentaire, il faut trouver des solutions pour produire plus et "accro&icirc;tre le rendement", estime M. Keller, pour qui "l'appel est tr&egrave;s clair : laissez-nous innover mais aussi laissez-nous utiliser tous les outils existants en termes de m&eacute;thode de s&eacute;lection".L'ISF, qui repr&eacute;sente tous les grands semenciers mondiaux, d&eacute;fend en particulier le d&eacute;veloppement des "nouvelles techniques g&eacute;nomiques" (NGT ou NBT selon leurs acronymes en anglais), qui &eacute;dite le mat&eacute;riel g&eacute;n&eacute;tique des plantes, via par exemple la technologie des ciseaux mol&eacute;culaires (CRISPR-Cas), sans ajout ext&eacute;rieur - contrairement aux organismes g&eacute;n&eacute;tiquement modifi&eacute;s (OGM), transg&eacute;niques.Ces technologies sont au c&oelig;ur d'une controverse entre ceux qui estiment ces biotechnologies indispensables &agrave; l'heure du changement climatique et ceux qui veulent qu'elles restent s&eacute;v&egrave;rement encadr&eacute;s, comme les OGM, redoutant des effets incontr&ocirc;lables quand les plantes qui en sont issues se diffuseront dans la nature.En juin dernier, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/toujours-pas-de-ngt-en-vue-dans-l-espace-europeen" target="_blank" title="">les &Eacute;tats de l'Union europ&eacute;enne ont renonc&eacute;</a>, faute de majorit&eacute;, &agrave; se prononcer sur un texte d&eacute;r&eacute;gulant ces biotechnologies g&eacute;n&eacute;tiques, tandis qu'en France, l'agence sanitaire Anses a recommand&eacute; en mars d'&eacute;valuer "au cas par cas" avant toute mise sur le march&eacute;."Nous avons besoin d'innover" et "de plus en plus vite" pour pouvoir d&eacute;velopper de nouvelles vari&eacute;t&eacute;s en 5 ans et non plus en 10-15 ans, et "plus il y a de m&eacute;thode de s&eacute;lection qui sont &agrave; notre port&eacute;e, plus nous serons capables d'amener de nouvelles solutions aux agriculteurs", fait valoir M. Keller.&nbsp;<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/ngt-le-plaidoyer-de-limagrain" target="_blank" title="">NGT : le plaidoyer de Limagrain</a>
</aside>
<h2 class="MsoPlainText">"Des zones d'ombre"</h2>Affirmant par ailleurs que la biodiversit&eacute; est "une priorit&eacute; pour le secteur semencier", il souligne l'importance que ces entreprises aient acc&egrave;s aux ressources g&eacute;n&eacute;tiques des plantes.A cet &eacute;gard, les 196 nations de la COP16 biodiversit&eacute; ont adopt&eacute; d&eacute;but novembre &agrave; Cali, en Colombie, la mise en &oelig;uvre d'un fonds multilat&eacute;ral cens&eacute; &ecirc;tre abond&eacute; par les entreprises faisant des b&eacute;n&eacute;fices gr&acirc;ce au g&eacute;nome num&eacute;ris&eacute; de plantes ou d'animaux issus des pays en d&eacute;veloppement.Ces pays esp&egrave;rent que ce m&eacute;canisme financier, baptis&eacute; "Fonds Cali", permettra de lever des milliards de dollars, destin&eacute;s &agrave; financer leurs engagements de protection de la nature.Ces questions sont "extr&ecirc;mement importantes" car elles portent&nbsp;"sur la question de l'acc&egrave;s et de l'utilisation de l'information num&eacute;rique : l'acc&egrave;s aux connaissances" et non pas &agrave; la ressource g&eacute;n&eacute;tique elle-m&ecirc;me, soul&egrave;ve M. Keller.Il appelle toutefois &agrave; une plus grande "clart&eacute;" et "pr&eacute;dictibilit&eacute;", consid&eacute;rant qu'"il y a beaucoup de zones d'ombres" entourant le fonctionnement du m&eacute;canisme et sur la fa&ccedil;on dont une entreprise "peut prouver qu'elle n'a pas utilis&eacute;" ces informations.Les "informations de s&eacute;quen&ccedil;age num&eacute;rique sur les ressources g&eacute;n&eacute;tiques", issues souvent d'esp&egrave;ces pr&eacute;sentes dans les pays pauvres, sont utilis&eacute;es dans la fabrication de m&eacute;dicaments ou de cosm&eacute;tiques, entre autres, qui peuvent rapporter des milliards.&nbsp;Mais peu de b&eacute;n&eacute;fices tir&eacute;s de ces donn&eacute;es g&eacute;n&eacute;tiques - t&eacute;l&eacute;charg&eacute;es dans des bases de donn&eacute;es en libre acc&egrave;s - reviennent aux communaut&eacute;s d'origine.

L'agriculture peut apporter des solutions aux effets destructeurs du changement climatique sur les cultures mais pour cela, "laissez-nous innover", demande le secrétaire général de la Fédération internationale des semences (ISF), Michael Keller.

« Laissez-nous innover » : l'appel des semenciers

Retrouvez toutes les informations utiles pour découvrir ou redécouvrir cette méthode de production respectueuse de l'environnement et du bien-être animal. Quelles sont les normes ? Est-ce que le label AB est meilleur qu'Eurofeuille (label européen) ? Comment se déroule les contrôles ?

Qu'est-ce que l'Agriculture Biologique (AB) ? Définition et certification

&laquo;&nbsp;La pr&eacute;gnance de pollutions diffuses de produits phytopharmaceutiques dans les ressources en eau rend n&eacute;cessaire une action pour ramener les taux de m&eacute;tabolites d&eacute;tect&eacute;s en-de&ccedil;&agrave; des seuils r&eacute;glementaires au niveau de la distribution d&rsquo;eau destin&eacute;e &agrave; la consommation humaine, dans une logique de principe de pr&eacute;caution pour la protection de population&nbsp;&raquo;. C&rsquo;est sur ce constat que le gouvernement, en novembre 2023, avait missionn&eacute; trois inspections g&eacute;n&eacute;rales, &agrave; savoir le CGAAER (*) pour l&rsquo;Agriculture, l&rsquo;IGEDD (**) pour la Transition &eacute;cologique et l&rsquo;IGAS (***) pour la Sant&eacute;. Objectif de la mission&nbsp;: formuler des recommandations pour restaurer la qualit&eacute; des eaux d&eacute;grad&eacute;es par des contaminations aux pesticides et &agrave; leurs m&eacute;tabolites.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/au-robinet-des-metabolites-de-chlorothalonil-et-de-s-metolachlore" target="_blank" title="">Au robinet, des m&eacute;tabolites de chlorothalonil et de S-m&eacute;tolachlore</a>
</aside>
Les trois inspections ont rendu leur rapport &ndash; 586 pages pour le tome 1 sous-titr&eacute; &laquo;&nbsp;synth&egrave;se&nbsp;&raquo; &ndash; en juin dernier, mais il n&rsquo;a &eacute;t&eacute; rendu public qu&rsquo;&agrave; la mi-novembre. Le constat est grave pour ne pas dire alarmiste. &laquo;&nbsp;La pr&eacute;servation de la qualit&eacute; des ressources en eau est en &eacute;chec pour ce qui concerne les pesticides (&hellip;) &nbsp;La politique de protection des captages est &agrave; refonder (&hellip;) Les leviers &laquo; r&eacute;galiens &raquo; sont insuffisamment utilis&eacute;s pour r&eacute;duire les usages des produits phytosanitaires (&hellip;) Sans mesures pr&eacute;ventives ambitieuses et cibl&eacute;es, la reconqu&ecirc;te de la qualit&eacute; des eaux est illusoire&nbsp;&raquo;.<h2>Moins de captages, plus de captages prioritaires</h2>La France compte environ 30.000 captages sur lesquels sont pr&eacute;lev&eacute;s 18 millions de m3 par jour pour produire des Eaux destin&eacute;es &agrave; la consommation humaine (EDCH). Deux tiers sont en eaux souterraines et un tiers en eaux superficielles. Selon l&rsquo;OFB, sur la p&eacute;riode 1980-2019, pr&egrave;s de 12.500 captages d&rsquo;eau potable ont &eacute;t&eacute; ferm&eacute;s, en raison de la d&eacute;gradation de la qualit&eacute; de la ressource,&nbsp;due, dans 41 % des cas, &agrave; des teneurs excessives en nitrates et pesticides. Si, initialement, la pollution de l&rsquo;eau &eacute;tait principalement li&eacute;e &agrave; des pollutions ponctuelles, les pollutions diffuses constituent d&eacute;sormais le principal motif de fermeture. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/4/0/5/8/6428504-1-fre-FR/80e0afb2f2f2-prioritaire-jpg" alt="R&eacute;partition des captages prioritaires en France hexagonale (Source : CGAAER, IGAS, IGEDD)" height="1068" width="1804" /><figcaption>R&eacute;partition des captages prioritaires en France hexagonale (Source : CGAAER, IGAS, IGEDD)</figcaption></figure>

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Autre signe d&rsquo;inqui&eacute;tude&nbsp;: l&rsquo;augmentation du nombre de captages dit prioritaires, au nombre de 1374 inscrits dans les SDAGE 2022- 2027 des six bassins de l&rsquo;Hexagone, soit une augmentation de 24 % par rapport aux SDAGE pr&eacute;c&eacute;dents. Depuis 2009 et le Grenelle de l&rsquo;environnement, les captages dit prioritaires font l&rsquo;objet de plans d&rsquo;action visant &agrave; la restauration et &agrave; la pr&eacute;servation de la ressource. Selon une &eacute;tude de l&rsquo;INRAE cit&eacute;e dans le rapport, seulement une douzaine d&rsquo;aires d&rsquo;alimentation de captage (AAC) auraient &eacute;t&eacute; restaur&eacute;es en 25 ans sous l&rsquo;effet du changement des pratiques agricoles.<h2>10,2 millions de Fran&ccedil;ais boivent de l&rsquo;eau non conforme</h2>Les taux excessifs concernent les eaux brutes destin&eacute;es &agrave; la consommation humaine mais &eacute;galement l&rsquo;eau distribu&eacute;e au robinet. Concernant cette derni&egrave;re, la r&eacute;glementation fixe les limites de concentration &agrave; 0,1 &micro;g/l par pesticide ou m&eacute;tabolite pertinent et &agrave; 0,5 &micro;g/l en cumul, et &agrave; 0,9 &micro;g/l par m&eacute;tabolite non pertinent. Selon le dernier bilan en date &eacute;tabli par le minist&egrave;re de la sant&eacute;, relatif &agrave; l&rsquo;ann&eacute;e 2022,&nbsp;10,2 millions de Fran&ccedil;ais ont &eacute;t&eacute; aliment&eacute;s au moins une fois par une eau non conforme aux exigences r&eacute;glementaires vis-&agrave;-vis des pesticides et de leurs m&eacute;tabolites.En 2022, 61 mol&eacute;cules &eacute;taient &agrave; l&rsquo;origine des situations de d&eacute;passements r&eacute;currents des limites, les substances retrouv&eacute;es le plus fr&eacute;quemment &agrave; des concentrations &eacute;lev&eacute;es &eacute;tant par ordre d&eacute;croissant la chloridazone desph&eacute;ny (herbicide betterave interdit en 2020), le m&eacute;tolachlore (herbicide ma&iuml;s et sorgho interdit en 2023), la chloridazone m&eacute;thyl desph&eacute;nyl (herbicide betterave interdit en 2020),&nbsp;l&rsquo;atrazine d&eacute;s&eacute;thyl d&eacute;isopropyl et l'atrazine d&eacute;s&eacute;thyl. &laquo;&nbsp;Interdite depuis 2003, l&rsquo;atrazine figure pourtant encore parmi les principaux contaminants, d&rsquo;o&ugrave; l&rsquo;absolue n&eacute;cessit&eacute; de mesures pr&eacute;ventives urgentes pour &eacute;viter que ce type de ph&eacute;nom&egrave;ne se reproduise. Ce constat peut aussi &ecirc;tre fait pour le chlorothalonil&nbsp;&raquo;, lit-on dans le rapport. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/7/0/5/8/6428507-1-fre-FR/0b264086579a-conforme-jpg" alt="Proportion de la population desservie par une eau conforma en permanence aux limites de qualit&eacute; pour les pesticides (situation C) en 2022 (Source : Direction g&eacute;n&eacute;rale de la sant&eacute;)" height="1196" width="1534" /><figcaption>Proportion de la population desservie par une eau conforma en permanence aux limites de qualit&eacute; pour les pesticides (situation C) en 2022 (Source : Direction g&eacute;n&eacute;rale de la sant&eacute;)</figcaption></figure>

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Si dans un peu moins d&rsquo;un tiers des d&eacute;partements, 30 exactement, plus de 98% de la population a &eacute;t&eacute; desservie par une eau respectant en permanence les limites de qualit&eacute; pour les pesticides, dans&nbsp;27 d&eacute;partements, cette proportion est inf&eacute;rieure &agrave; 80%. Les r&eacute;gions Hauts-de-France, Normandie, Grand-est ou encore Ile-de-France figurent parmi les plus critiques, non sans lien avec les cultures &laquo;&nbsp;intensives&nbsp;&raquo;.Deux d&eacute;partements en particulier sont point&eacute;s du doigts, &agrave; savoir le Calvados et l&rsquo;Aisne. Dans l&rsquo;Aisne, fin 2023, 72 % des unit&eacute;s de distribution desservant environ 400.000 personnes &eacute;taient concern&eacute;es par des concentrations sup&eacute;rieures &agrave; 0,1 &micro;g/l pour la chloridazone desph&eacute;nyl et il en est de m&ecirc;me pour 78 % des unit&eacute;s desservant 467.000 habitants pour le chlorothalonil R471811.<h2>Le cas des eaux brutes</h2>S&rsquo;agissant des eaux brutes, dont la r&eacute;glementation fixe les limites de concentration &agrave; 2 &micro;g/l par pesticide ou m&eacute;tabolite pertinent et 5 &micro;g/l pour le cumul, le rapport pointe la chloridazone desph&eacute;nyl dans des zones de culture de la betterave, la situation la plus critique se trouvant dans l&rsquo;Aisne qui concentre de nombreux captages o&ugrave; la concentration moyenne dans les eaux brutes d&eacute;passe 2 &micro;g/l, avec une pointe &agrave; 23,28 &micro;g/l. &laquo;&nbsp;Ces teneurs sup&eacute;rieures &agrave; 2 &micro;g/l signifient que des ressources ne devraient plus &ecirc;tre utilis&eacute;es pour produire des eaux destin&eacute;es &agrave; la consommation humaine et devraient &ecirc;tre abandonn&eacute;es&nbsp;&raquo;, rappelle la mission. Pour le chlorothalonil R471811, 32 d&eacute;partements pr&eacute;sentent des concentrations comprises entre 0,9 et 2 &micro;g/l. Ils sont situ&eacute;s majoritairement dans les r&eacute;gions Hauts-de-France et Normandie. Les concentrations d&eacute;passant 3 &micro;g/l sont localis&eacute;s &agrave; 35 % dans le Calvados et 31 % dans l&rsquo;Aisne. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/2/7/5/8/6428572-1-fre-FR/72139ec79350-normandie-jpg" alt="Non-conformit&eacute;s r&eacute;currentes en pesticides dans l&rsquo;eau distribu&eacute;e en Normandie en 2022 (Source : ARS)" height="1312" width="2014" /><figcaption>Non-conformit&eacute;s r&eacute;currentes en pesticides dans l&rsquo;eau distribu&eacute;e en Normandie en 2022 (Source : ARS)</figcaption></figure>

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<h2>Les limites et les co&ucirc;ts des mesures curatives</h2>Face aux pics de contamination, susceptibles d&rsquo;entra&icirc;ner des restrictions de consommation de l&rsquo;eau du robinet, les Personnes responsables de la production et de la distribution d&rsquo;eau (PRPDE) peuvent solliciter des d&eacute;rogations, &laquo;&nbsp;au prix d&rsquo;une lourde charge administrative&nbsp;&raquo;. &nbsp;D&rsquo;o&ugrave; les 10,2 millions de Fran&ccedil;ais buvant de l&rsquo;eau non conforme.... Mais la directive europ&eacute;enne (UE) n&deg;2020/2184, traduite en droit fran&ccedil;ais en 2022, en a sensiblement r&eacute;duit le champ,&nbsp;en les limitant &agrave; deux (au lieu de trois dans le cadre de la directive pr&eacute;c&eacute;dente), pour une dur&eacute;e maximale de trois ans, renouvelable une fois.&nbsp;Selon la directive europ&eacute;enne, ces d&eacute;rogations ne doivent pas&nbsp;&laquo; constituer un danger potentiel pour la sant&eacute; humaine &raquo; et il ne doit pas &laquo; exister d&rsquo;autre moyen&nbsp;raisonnable de maintenir la distribution des eaux destin&eacute;es &agrave; la consommation humaine dans le&nbsp;secteur concern&eacute; &raquo;.&nbsp; 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/1/0/5/8/6428501-1-fre-FR/b2d95705959a-cout-png" alt="Surco&ucirc;t sur le prix de l&rsquo;eau distribu&eacute;e de deux fili&egrave;res de traitement en fonction de la population desservie (Source : Mission et entreprises de l&rsquo;eau)" height="854" width="1512" /><figcaption>Surco&ucirc;t sur le prix de l&rsquo;eau distribu&eacute;e de deux fili&egrave;res de traitement en fonction de la population desservie (Source : Mission et entreprises de l&rsquo;eau)</figcaption></figure>

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Ce cadre plus restrictif a&nbsp;pour effet de multiplier le recours &agrave; des solutions curatives et co&ucirc;teuses. &laquo;&nbsp;Dans le contexte de l&rsquo;ampleur des contaminations des eaux brutes par les m&eacute;tabolites de pesticides et du d&eacute;r&egrave;glement climatique, le changement de ressource est d&eacute;sormais plus difficile &agrave; mettre en &oelig;uvre. De m&ecirc;me, la dilution de ressources diff&eacute;rentes ne peut plus &ecirc;tre consid&eacute;r&eacute;e comme une r&eacute;ponse syst&eacute;matique aux situations de non-conformit&eacute;. Les concentrations en m&eacute;tabolites sont telles qu&rsquo;il faudrait diluer dans un rapport de 1 &agrave; 20, voire 30, pour respecter les limites r&eacute;glementaires&nbsp;&raquo;, indique le rapport.L&rsquo;autre solution consiste &agrave; recourir &agrave; des traitements, par adsorption sur charbon actif ou par r&eacute;tention physique par filtration membranaire. A quel prix&nbsp;? La mission a constat&eacute; que &laquo;&nbsp;les diff&eacute;rentes autorit&eacute;s publiques ne disposaient pas d&rsquo;&eacute;l&eacute;ments de r&eacute;f&eacute;rence &agrave; jour sur les co&ucirc;ts de traitement. Certaines agences de l&rsquo;eau ont une connaissance partielle de ces co&ucirc;ts, mais pas les Agances r&eacute;gionales de sant&eacute;&nbsp;&raquo;. Le surco&ucirc;t du traitement au charbon actif est estim&eacute; entre 0,2&euro;/m3 et 0,3&euro;/m3 et celui de la nanofiltration entre 0,5&euro;/m3&nbsp;et 1,2&euro;/m3 en fonction des volumes en jeu.Conform&eacute;ment au <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/plan-eau-stocker-plus-irriguer-plus-et-mieux-et-repenser-les-assolements" target="_blank">Plan eau</a>, d&eacute;voil&eacute; en mars 2023, la <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/objectifs-leviers-indicateur-budget-tout-sur-la-strategie-ecophyto-2030" target="_blank">Strat&eacute;gie Ecophyto 2030</a> instaure la notion d&rsquo;aires d&rsquo;alimentation de captage &laquo;&nbsp;sensibles et prioritaires&nbsp;&raquo;. Celles-ci doivent d&eacute;finies par un arr&ecirc;t&eacute; publi&eacute; avant fin 2024. Dans les zones en question, en cas de d&eacute;passement des exigences de qualit&eacute; fix&eacute;es pour les EDCH par un pesticide toujours utilise&#769;, les Pr&eacute;fets pourront d&eacute;cr&eacute;ter des mesures de gestion &laquo;&nbsp;contraignantes&nbsp;&raquo;, qui restent &agrave; d&eacute;finir et qui seront financi&egrave;rement assorties de mesures type <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/maec-l-etat-debloque-150-millions-d-euros-pour-couvrir-les-contrats-2023">MAEC</a> et <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/nous-testons-des-pse-carbone-qualite-de-l-eau-et-biodiversite">PSE</a>.<h2>La surveillance perfectible</h2>Selon le rapport, l&rsquo;ajout de nouvelles mol&eacute;cules aux listes de surveillance et le perfectionnement des techniques d&rsquo;analyse contribue &agrave; augmenter la fr&eacute;quence de non-conformit&eacute;. Qu&rsquo;en sera-t-il quand les compos&eacute;s perfluor&eacute;s, les PFAS, qualifi&eacute;s de &laquo;&nbsp;polluant &eacute;ternels&nbsp;&raquo;, rejoindront la liste des mol&eacute;cules sous surveillance&nbsp;?&nbsp; La mission ne s&rsquo;est pas pench&eacute;e &laquo;&nbsp;en d&eacute;tail&nbsp;&raquo; sur le sujet. L&rsquo;agriculture est indirectement concern&eacute;e via&nbsp;les boues d&rsquo;&eacute;puration et directement via les pesticides. Un <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/polluants-eternels-pesticides-et-boues-sous-surveillance" target="_blank">rapport de l&rsquo;IGEDD publi&eacute; en 2023</a> indiquait que &laquo;&nbsp;le sujet des pesticides potentiellement concern&eacute;s est tr&egrave;s mal document&eacute;, ce qui justifierait la mise en place d&rsquo;une enqu&ecirc;te aupr&egrave;s des fabricants pour d&eacute;terminer les pesticides concern&eacute;s, les quantit&eacute;s vendues en France, sur quelles cultures et dans quelles r&eacute;gions&nbsp;&raquo;. Ind&eacute;pendamment des PFAS, le rapport des trois inspections estime perfectible la surveillance des EDCH, pointant les retards d&rsquo;accr&eacute;ditation des laboratoires pour les nouvelles mol&eacute;cules, l&rsquo;absence de liste socle nationale de mol&eacute;cules &agrave; surveiller ou encore des ph&eacute;nom&egrave;nes de&nbsp;variabilit&eacute; des mesures.<h2>Les pr&eacute;conisations de la mission</h2>Pour (tenter de) restaurer la qualit&eacute; des eaux, la mission identifie &laquo;&nbsp;des mesures pr&eacute;ventives ambitieuses, &agrave; mettre en place d&rsquo;urgence&nbsp;&raquo;, &agrave; commencer par la r&eacute;duction des usages. &laquo;&nbsp;Le retrait de substances du march&eacute; et les restrictions d&rsquo;usage des produits sont un levier efficace&nbsp;&raquo;, lit-on dans le rapport qui &eacute;voque sans plus de fard une fiscalit&eacute; sur l&rsquo;utilisation des produits phytos &laquo;&nbsp;pas suffisante pour r&eacute;duire les usages&nbsp;&raquo; ou encore le levier du contr&ocirc;le des utilisations, &agrave; &laquo;&nbsp;mieux mobiliser&nbsp;&raquo;. Dans un autre registre, le rapport pr&eacute;conise un renforcement de la la pr&eacute;vention et de la protection des aires d&rsquo;alimentation de captage, en mobilisant des strat&eacute;gies d&rsquo;acquisitions fonci&egrave;res de la part des collectivit&eacute;s assorties de pratiques agricoles idoines sinon de clauses environnementales (telles les obligations environnementales r&eacute;elles) et en renfor&ccedil;ant les actions d&rsquo;animation et de conseil aupr&egrave;s des agriculteurs.&nbsp;Un dernier (gros) volet concerne les dispositifs incitatifs des politiques publiques, &agrave; commencer par la premi&egrave;re d&rsquo;entre elles, c&rsquo;est-&agrave;-dire la Pac et sa d&eacute;clinaison nationale qu&rsquo;est le PSN, au c&ocirc;t&eacute;&nbsp;des programmes des Agence de l&rsquo;eau. Et de citer la conversion &agrave; l&rsquo;agriculture biologique, les cultures &agrave; bas niveau d&rsquo;intrant (BNI), les paiements pour services environnementaux (PSE), les infrastructures agro&eacute;cologiques (IAE) pour limiter les transferts, le tout avec &laquo;&nbsp;un financement li&eacute; &agrave; des objectifs de r&eacute;sultats&nbsp;&raquo;.&nbsp;&laquo;&nbsp;Si les effets sanitaires de la pr&eacute;sence des pesticides et des m&eacute;tabolites dans les EDCH sur la sant&eacute; humaine demeurent mal quantifi&eacute;s, il est &eacute;vident que leur absence est un gage de protection des consommateurs. L&rsquo;objectif de reconqu&ecirc;te de la qualit&eacute; des eaux est donc, plus que jamais, &agrave; l&rsquo;ordre du jour. Cela impose de r&eacute;duire au maximum la concentration dans les eaux brutes des mol&eacute;cules qui restent autoris&eacute;es&nbsp;&raquo;.(*) Conseil g&eacute;n&eacute;ral de l&rsquo;agriculture de l&rsquo;alimentation et des espaces ruraux(**) Inspection g&eacute;n&eacute;rale de l&rsquo;environnement et du d&eacute;veloppement durable(***) Inspection g&eacute;n&eacute;rale des affaires sociales

Le rapport de trois inspections générales dresse un constat sévère pour ne pas dire alarmiste de la qualité des eaux destinées à la consommation humaine en France, appelant à agir d’urgence sur les conditions d’autorisation et d’usage des pesticides et sur les mesures de protection des aides d’alimentation de captages.

Pesticides au robinet (1/4) : 10,2 millions de Français boivent de l’eau non conforme

Dans un climat tendu &agrave; quelques semaines de leurs &eacute;lections professionnelles, les syndicats sont repartis sur le terrain &agrave; la mi-novembre en ordre dispers&eacute;. Moins d'un an apr&egrave;s <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/du-malaise-a-la-pause-les-enseignements-d-une-crise-agricole-inedite" target="_blank">une mobilisation historique</a> et apr&egrave;s un &eacute;t&eacute; difficile marqu&eacute; par de <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/moisson-2024-des-rendements-moyens-en-baisse-pour-les-recoltes-d-automne" target="_blank">mauvaises r&eacute;coltes</a> et la flamb&eacute;e de <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/avances-sur-indemnisations-fco-3-la-procedure-de-teledeclaration-est-ouverte" target="_blank">FCO</a> et de <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/mhe-la-strategie-vaccinale-devoilee-les-vaccins-disponibles" target="_blank">MHE</a>, l, les agriculteurs estiment n'avoir pas obtenu suffisamment d'avanc&eacute;es concr&egrave;tes.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/dossier-ue-mercosur-un-ocean-de-distorsions-de-concurrence-et-de-differentiels-de-competitivite" target="_blank" title="">[Dossier] UE-Mercosur&nbsp;: un oc&eacute;an de distorsions de concurrence et de diff&eacute;rentiels de comp&eacute;titivit&eacute;</a>
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Apr&egrave;s des actions symboliques - feux de la col&egrave;re, rassemblements - revendiqu&eacute;es dans 85 d&eacute;partements la semaine derni&egrave;re, l'alliance majoritaire FNSEA-JA pr&eacute;voit d'occuper le terrain jusqu'&agrave; jeudi soir. &laquo;&nbsp;Nous avons commenc&eacute; par une mobilisation contre le Mercosur, alors que se tenait le G20 au Br&eacute;sil. Nous entrons dans un deuxi&egrave;me temps, contre les entraves au m&eacute;tier d'agriculteur, avant une phase qui sera plus consacr&eacute;e &agrave; la&nbsp;question des revenus&nbsp;&raquo;, a indiqu&eacute; &agrave; l'AFP le pr&eacute;sident de la FNSEA Arnaud Rousseau, pr&eacute;voyant des actions ciblant notamment des pr&eacute;fectures, des agences de l'eau ou des bureaux de l'Office fran&ccedil;ais de la biodiversit&eacute; (OFB).Contre &laquo;&nbsp;la concurrence d&eacute;loyale&nbsp;&raquo;, les manifestants d&eacute;fendront notamment le retour de l'ac&eacute;tamipride, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/le-comite-anti-impasses-phytosanitaires-a-la-relance" target="_blank">un insecticide de la famille des n&eacute;onicotino&iuml;des</a>, r&eacute;clam&eacute; par les producteurs de noisettes et de <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-lutte-contre-la-jaunisse-une-reussite-collective-et-inspirante" target="_blank">betteraves &agrave; sucre</a>. Nocif pour les pollinisateurs, il est interdit en France mais utilis&eacute; dans d'autres pays de l'Union europ&eacute;enne.&nbsp;De son c&ocirc;t&eacute;, la Coordination rurale, 2&egrave;me syndicat agricole, pr&eacute;voit &laquo;&nbsp;d'amplifier&nbsp;&raquo; sa mobilisation au-del&agrave; du Sud-Ouest o&ugrave; se sont jusqu'ici concentr&eacute;es ses actions - barrages filtrants dans le Sud-Ouest, blocage du&nbsp;port de Bordeaux, saccage d'un bureau de l'OFB dans la Creuse.&nbsp;Mardi, le syndicat pr&eacute;voit notamment un rassemblement devant le Parlement europ&eacute;en. Un cort&egrave;ge de 25 tracteurs a quitt&eacute; Vesoul (Haute-Sa&ocirc;ne) lundi peu apr&egrave;s 18H00 pour rejoindre Strasbourg, a constat&eacute; un correspondant de l'AFP.<h2>Vers un vote unanime ?</h2>Oppos&eacute;e depuis des d&eacute;cennies au libre-&eacute;change, la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne, 3&egrave;me syndicat repr&eacute;sentatif, continue ses mobilisations contre le Mercosur, avec une action en Dordogne dans la journ&eacute;e.&nbsp;Les syndicats incitent leurs sections locales &agrave; l'autonomie dans une atmosph&egrave;re &eacute;lectrique de surench&egrave;re pr&eacute;-&eacute;lectorale, comme en t&eacute;moignage la perturbation d'un d&eacute;placement d'Arnaud Rousseau vendredi &agrave; Agen par des militants de la CR du Lot-et-Garonne. D&egrave;s lundi, des militants du syndicat majoritaire FNSEA ont b&acirc;ti un mur&nbsp;devant la pr&eacute;fecture des Ardennes, pour &laquo;&nbsp;repr&eacute;senter la distance qui s&eacute;pare le paysan et l'administration&nbsp;&raquo;.&nbsp;De son c&ocirc;t&eacute;, la Coordination rurale a d&eacute;vers&eacute; pneus et fumier devant la pr&eacute;fecture du Pas-de-Calais, d&eacute;plorant que l'Etat ne propose qu'une chose : &laquo;&nbsp;des pr&ecirc;ts pour rembourser des pr&ecirc;ts&nbsp;&raquo; au lieu de prot&eacute;ger le revenu des&nbsp;agriculteurs.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/aides-d-urgence-des-prets-bonifies-jusqu-a-50-000-ou-garantis-jusqu-a-200-000" target="_blank" title="">Aides d&rsquo;urgence&nbsp;: des pr&ecirc;ts bonifi&eacute;s jusqu&rsquo;&agrave; 50.000&euro; ou garantis jusqu&rsquo;&agrave; 200.000&euro;</a>
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La ministre de l'Agriculture Annie Genevard a promis lundi sur France Inter que les agriculteurs verraient &laquo;&nbsp;tr&egrave;s, tr&egrave;s vite&nbsp;&raquo; des choses concr&egrave;tes et assur&eacute; que la France progressait dans la construction d'une minorit&eacute; de&nbsp;blocage &agrave; l'accord UE-Mercosur : apr&egrave;s l'Italie, la Pologne a exprim&eacute; son rejet vendredi.&nbsp;Mardi apr&egrave;s-midi, la ministre de l'Agriculture portera avec son homologue d&eacute;l&eacute;gu&eacute;e au Commerce ext&eacute;rieur, Sophie Primas, la parole du gouvernement &agrave; l'Assembl&eacute;e nationale o&ugrave; se tiendra un d&eacute;bat puis un vote sur ce trait&eacute;.Le gouvernement esp&egrave;re un vote unanime qui donnerait du poids &agrave; <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/mercosur-pourquoi-la-france-n-impose-t-elle-pas-son-droit-de-veto" target="_blank">la position fran&ccedil;aise face &agrave; la Commission europ&eacute;enne</a>, seule habilit&eacute;e &agrave; n&eacute;gocier pour les 27 ce trait&eacute; de libre-&eacute;change. Mais rien n'est gagn&eacute; d'avance. Si le d&eacute;put&eacute; Dominique Potier (PS) esp&egrave;re une certaine unit&eacute; contre l'accord, il pr&eacute;cise que le vote du groupe socialiste d&eacute;pendra de la d&eacute;claration du gouvernement : &laquo;&nbsp;nous jugerons en l'&eacute;tat&nbsp;&raquo;.&nbsp;Pour Arnaud Le Gall qui pr&eacute;sentera la position de la France insoumise, seule une proposition du gouvernement qui &laquo;&nbsp;mettrait fin aux n&eacute;gociations&nbsp;&raquo; obtiendrait cependant un vote favorable de LFI. S'opposer &agrave; l'accord &laquo;&nbsp;en l'&eacute;tat&nbsp;&raquo; ne suffira pas. Du c&ocirc;t&eacute; du Rassemblement national, la d&eacute;put&eacute;e H&eacute;l&egrave;ne Laporte s'est &eacute;tonn&eacute;e d'un nouveau vote, rappelant que l'Assembl&eacute;e s'&eacute;tait d&eacute;j&agrave; prononc&eacute;e contre en juin 2023 avec l'adoption d'une r&eacute;solution. &laquo;&nbsp;Nous allons rester lin&eacute;aires, nous sommes contre cet accord&nbsp;&raquo;, a-t-elle d&eacute;clar&eacute; &agrave; l'AFP.

« Entendez-nous dans nos campagnes! » : les agriculteurs entendent multiplier mardi les actions contre les « entraves » et les « normes » après une première semaine d'actions contre le traité de libre-échange Mercosur, qui fera l'objet d'un débat à l'Assemblée dans l'après-midi.

Les agriculteurs mobilisés contre les « entraves », débat sur le Mercosur à l'Assemblée nationale

Apr&egrave;s le lancement des mod&egrave;les compacts Mini Agri-e et Apollo-e 26.6, Dieci compl&egrave;te sa gamme de chariots t&eacute;lescopiques 100% &eacute;lectriques avec les Mini Agri-e Smart et Apollo-e Smart. Ils sont &eacute;quip&eacute;s d'un pack de batteries au lithium LiFePo4 de 22 kWh qui peut &ecirc;tre recharg&eacute; gr&acirc;ce &agrave; trois prises de s&eacute;rie par n'importe quel type d'alimentation &eacute;lectrique, &agrave; savoir un mode 3 Type 2, c'est-&agrave;-dire la borne de recharge classique et des prises industrielles de 220V et de 380-400V. A noter que la recharge s&rsquo;op&egrave;re capot ferm&eacute;.<h2>Optimisation de la batterie </h2>La chariots e-Smart sont dot&eacute;s d&rsquo;une capacit&eacute; maximale pouvant atteindre 2 tonnes, d&rsquo;une hauteur de levage allant jusqu'&agrave; 4,35 m&egrave;tres. Leur vitesse maximale est de 20 km/h et une force de traction d&rsquo;environ 3100 kilos, avec trois modes de braquage : frontal, concentrique et transversal. Au niveau hydraulique, des caract&eacute;ristiques techniques sp&eacute;cifiques garantissent des performances &eacute;lev&eacute;es et une r&eacute;duction du gaspillage d'&eacute;nergie, en optimisant l'utilisation de la batterie. Le distributeur proportionnel &agrave; contr&ocirc;le &eacute;lectronique load sensing permet d'effectuer jusqu'&agrave; trois mouvements simultan&eacute;ment tandis que l'int&eacute;gration de fonctions hydrauliques sp&eacute;ciales permet d'&eacute;viter toute d&eacute;perdition de puissance. L'Adaptive Load Sensing System se pr&eacute;sente dans une version encore plus &eacute;volu&eacute;e, offrant des &eacute;conomies d'&eacute;nergie et augmentant la dur&eacute;e de vie de la batterie.<h2>El&eacute;ments de confort</h2>En cabine, l&rsquo;utilisateur trouvera un afficheur de 7 pouces avec un niveau de d&eacute;tail et de profondeur proche de la 3D pour surveiller toutes les fonctionnalit&eacute;s de la machine, une climatisation semi-automatique, des phares de travail &agrave; LED sur la cabine et la fl&egrave;che, un volant r&eacute;glable, un son st&eacute;r&eacute;o, un rideau pare-soleil et un si&egrave;ge suspendu amorti et ergonomique. Des r&eacute;troviseurs qui offrent une vision totale sur tout le p&eacute;rim&egrave;tre de la machine. En option sont propos&eacute;s des cam&eacute;ras, un kit r&eacute;chauffeur suppl&eacute;mentaire et bio&eacute;thanol ou encore des roues sp&eacute;ciales anti-traces.

Les Mini Agri-e Smart et Apollo-e Smart disposent de trois modes de recharge et développent une capacité de charge jusqu'à 2 tonnes pour une hauteur de levage allant jusqu'à 4,35 mètres.

Dieci présente deux chariots télescopiques 100% électriques e-Smart

Il manque entre 11q/ha et 23q/ha sinon 88&euro;t/ &agrave; 147&euro;/t au pois prot&eacute;agineux pour rivaliser avec la marge brute du bl&eacute; tendre, du bl&eacute; dur, des orges d&rsquo;hiver et de printemps ou encore du tournesol et du colza&nbsp;en syst&egrave;me pluvial : tel est l&rsquo;enseignement d&rsquo;une &eacute;tude r&eacute;alis&eacute;e par Terres Univia et de Terres Inovia. Cette approche par le seuil d&rsquo;&eacute;quivalence, en marge, prix ou rendement, s&rsquo;est focalis&eacute;e sur des esp&egrave;ces alternatives aux charges de m&eacute;canisation similaires et en prenant pour indicateurs les marges brutes moyennes, incluant l&rsquo;aide coupl&eacute;e sp&eacute;cifique aux l&eacute;gumineuses &agrave; graines.<aside class="read-also">
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 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/le-pois-proteagineux-victime-collaterale-des-aleas-meteo-et-sanitaires" target="_blank" title="">Le pois prot&eacute;agineux, victime collat&eacute;rale des al&eacute;as m&eacute;t&eacute;o et sanitaires</a>
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Les six grands bassins de culture du pois, &agrave; savoir le Centre, Poitou-Charentes-Vend&eacute;e, Pays de Loire-Bretagne-Normandie, Hauts-de-France, Est et Sud ont &eacute;t&eacute; inventori&eacute;s. Le pois s&rsquo;en sort un peu mieux dans les zones interm&eacute;diaires o&ugrave; les sols argilo-calcaires, les sols &agrave; r&eacute;servoir utilisable faible ou moyen tout en demeurant non comp&eacute;titif.L&rsquo;interprofession et l&rsquo;institut technique ont pouss&eacute; l&rsquo;&eacute;tude en calculant le seuil d&rsquo;&eacute;quivalence en int&eacute;grant les b&eacute;n&eacute;fices induits par le pois en tant que pr&eacute;c&eacute;dent d&rsquo;un bl&eacute; tendre. R&eacute;sultats&nbsp;: il manque encore 7q/ha dans le cas d&rsquo;un d&eacute;bouch&eacute; en alimentation humaine et 10q/ha pour un d&eacute;bouch&eacute; en alimentation animale, largement dominant. En prix, le diff&eacute;rentiel est en moyenne et respectivement de 52&euro;/t et 64&euro;/t pour ces deux d&eacute;bouch&eacute;s.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/un-plan-triennal-a-106m-pour-projeter-les-oleoproteagineux-a-2030" target="_blank" title="">Un plan triennal &agrave; 106M&euro; pour projeter les ol&eacute;oprot&eacute;agineux &agrave; 2030</a>
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En 2024, selon <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/moisson-2024-des-rendements-moyens-en-baisse-pour-les-recoltes-d-automne" target="_blank">les derni&egrave;res donn&eacute;es du service statistique du minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture</a>, le rendement moyen du pois prot&eacute;agineux, cultiv&eacute; sur 120.000 ha contre 152.000 en 2023, s&rsquo;est &eacute;tabli &agrave; 28,0q/ha contre 32q/ha en 2023.Pour l&rsquo;interprofession et l&rsquo;institut technique, il y a un &laquo;&nbsp;enjeu d&rsquo;accroissement du potentiel de rendement&nbsp;&raquo; du pois, que ses promoteurs esp&egrave;rent au moins en partie combler dans le cadre du projet Cap Prot&eacute;ines+ courant sur la p&eacute;riode 2024-2027. Diff&eacute;rents travaux sont engag&eacute;s sur l&rsquo;am&eacute;lioration des performances de l&rsquo;esp&egrave;ce sur l&rsquo;accompagnement des producteurs visant la multiperformance &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle de la rotation.Selon les auteurs de l&rsquo;&eacute;tude, le seuil d&rsquo;&eacute;quivalence, en marge, prix ou rendement, ne constitue pas n&eacute;cessairement le facteur de d&eacute;cision dans le choix de cultiver, ou non, du pois, citant le degr&eacute; d&rsquo;aversion au risque, la r&eacute;mun&eacute;ration des services environnementaux (baisse des &eacute;missions de GES) ou encore la dynamique des organismes de conseil et des OS.En 2022, une &eacute;tude conduite par Ceresco, Circo&eacute; et Terres Inovia pour le compte du minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture pointait l<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/l-essor-des-legumineuses-un-defi-pour-les-organismes-stockeurs" target="_blank" title="">a n&eacute;cessit&eacute; de repenser les modes organisationnels et les chaines logistiques &agrave; tous les niveaux</a> (collecte, stockage, travail du grain, exp&eacute;dition) pour peser sur la massification des l&eacute;gumineuses.

Une étude de Terres Univia et de Terres Inovia pointe le défaut de compétitivité du pois protéagineux dans les assolements de cultures pluviales, y compris à l’échelle de la rotation après réintégration des bénéfices agronomiques pour la culture à suivre. Une problématique abordée dans Cap Protéines+.

Le pois protéagineux, définitivement plombé ?

Faire &eacute;merger de nouveaux Projets alimentaires territoriaux (PAT) (volet 1), d&eacute;velopper des actions innovantes susceptibles d&rsquo;essaimer &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle nationale ou inter-r&eacute;gionale (volet 2), d&eacute;ployer &agrave; ces m&ecirc;mes &eacute;chelles des d&eacute;marches exemplaires&nbsp;(volet 3) : tels sont les trois appels &agrave; projets lanc&eacute;s par le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture, dot&eacute;s&nbsp;d&rsquo;un budget pouvant atteindre 2,8 millions d&rsquo;euros, et dont les r&eacute;sultats seront d&eacute;voil&eacute;s au printemps prochain, les candidatures cl&ocirc;turant le 8 janvier.<h2>SNANC ou snacks&nbsp;?</h2>Avec le soutien des minist&egrave;res de la Sant&eacute; et des Solidarit&eacute;s, ainsi que l&rsquo;Ademe, le minist&egrave;re r&eacute;it&egrave;re ainsi une initiative en tous points similaire &agrave; celle lanc&eacute;e en novembre 2023. Des appels &agrave; projets en guise d&rsquo;amuse-gueule ou, dit autrement, des snacks en guise de SNANC, cette <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/strategie-alimentation-et-climat-les-reserves-de-la-profession" target="_blank">Strat&eacute;gie nationale pour l&rsquo;alimentation, la nutrition et le climat</a>, que d&eacute;sesp&egrave;rent les experts en alimentation, non sans quelques bonnes raisons. La premi&egrave;re rel&egrave;ve tout bonnement de la l&eacute;gislation&nbsp;: la SNANC aurait d&ucirc; &ecirc;tre publi&eacute;e avant le 1er juillet 2023, conform&eacute;ment &agrave; la <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-loi-climat-et-les-engrais-l-artificialisation-les-cantines-le-biogaz" target="_blank">loi Climat et r&eacute;silience d&rsquo;ao&ucirc;t 2021</a>. La seconde tient &agrave; l&rsquo;objet de la SNANC, pens&eacute;e comme faire-valoir de la transition alimentaire et outil d&rsquo;orientation de la demande, apte &agrave; traduire dans l&rsquo;assiette (plus v&eacute;g&eacute;tale, bio et locale, &agrave; base de produits bruts plut&ocirc;t que transform&eacute;s) la transition agro&eacute;cologique au champ (moins de pesticides, de fertilisants et d&rsquo;antibiotiques) et tendre ainsi vers les objectifs environnementaux et climatiques.<h2>Notre assiette, notre sant&eacute;, notre climat</h2>Ce qui, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/notre-assiette-notre-sante-notre-climat" target="_blank">dans notre assiette, est bon pour notre sant&eacute; l&rsquo;est &eacute;galement pour notre environnement&nbsp;</a>: c&rsquo;est ce qu&rsquo;affirmait en 2020 l&rsquo;Institut national de la sant&eacute; et de la recherche m&eacute;dicale (INSERM), sur la base d&rsquo;une &eacute;tude d&eacute;montrant que la bonne application des recommandations nutritionnelles r&eacute;duisait de 50% l&rsquo;impact sur l&rsquo;environnement, au prisme de trois crit&egrave;res (&eacute;missions de gaz &agrave; effet de serre, ressources utilis&eacute;es, occupation des sols). Probl&egrave;me&nbsp;: selon Sant&eacute; publique France, 40% des hommes et 25% des femmes outrepassent la recommandation du Programme national nutrition sant&eacute; (PNNS) s&rsquo;agissant de la consommation de viande (500g/semaine). Le ratio est de 70% et de 50% pour la charcuterie (150g/semaine). 60 % des adultes n&rsquo;incluent pas de produits c&eacute;r&eacute;aliers complets et peu raffin&eacute;s dans leur alimentation. 85 % ne satisfont pas la recommandation concernant les l&eacute;gumes secs et autant ne d&eacute;clarent aucune consommation de fruits &agrave; coque non sal&eacute;s quand le PNNS recommande d&rsquo;en consommer une petite poign&eacute;e tous les jours.<h2>Agir sur l&rsquo;environnement alimentaire, inverser le poids de la responsabilit&eacute;</h2>Selon des experts en alimentation qui, en avril dernier, publiaient une tribune invitant le gouvernement &agrave; mettre en place cet outil de planification &eacute;cologique d&eacute;di&eacute;e &agrave; l&rsquo;alimentation, &laquo;&nbsp;l&rsquo;action publique doit porter sur ce qui conditionne le lien entre producteurs et consommateurs, &agrave; savoir l&rsquo;environnement alimentaire, c&rsquo;est-&agrave;-dire&nbsp;les prix, le capacit&eacute; financi&egrave;re des consommateurs, les offres pr&eacute;sentes et visibles dans les lieux d&rsquo;achats, les normes sociales v&eacute;hicul&eacute;es par les m&eacute;dias, la publicit&eacute;, les informations accessibles (...)&nbsp;L&rsquo;environnement alimentaire est lui-m&ecirc;me en grande partie fa&ccedil;onn&eacute; par les acteurs majeurs de l&rsquo;industrie agroalimentaire, de la grande distribution et de la restauration (&hellip;) Cette approche permet de renverser la charge de la responsabilit&eacute; : elle n&rsquo;incombe plus seulement aux individus, mais &agrave; l&rsquo;ensemble des acteurs&nbsp;&raquo;.<h2>Le laxisme au nom d&rsquo;un interventionnisme liberticide&nbsp;?</h2>Selon l&rsquo;Institut du d&eacute;veloppement durable et des relations internationales (IDDRI), auteur <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/vers-une-alimentation-climato-compatible" target="_blank" title="">d&rsquo;un rapport sur les politiques publiques alimentaires</a>, l&rsquo;Etat justifie son attentisme, pour ne pas dire son laxisme, en consid&eacute;rant comme ill&eacute;gitime une action directe sur les pratiques alimentaires, et se limitant en cons&eacute;quence &agrave; des dispositifs d&rsquo;information et d&rsquo;&eacute;ducation du &laquo; consommateur-citoyen &raquo;. Un tel paradigme repose ainsi sur le postulat erron&eacute; que le consommateur &laquo; responsable &raquo; et &laquo; bien inform&eacute; &raquo; sera en capacit&eacute; de faire les &laquo; bons &raquo; choix sans pour autant que le l&eacute;gislateur ne rogne sur sa libert&eacute; individuelle. Selon l&rsquo;IDDRI,&nbsp;&laquo;&nbsp;la litt&eacute;rature s&rsquo;accorde sur le fait qu&rsquo;une action publique limit&eacute;e &agrave; l&rsquo;information et &agrave; l&rsquo;&eacute;ducation a un effet limit&eacute; voire nul sur les comportements alimentaires et que cette approche ne permet pas des changements sur le long terme&nbsp;&raquo;.

Issue de la loi Climat et résilience et attendue depuis juillet 2023, la Stratégie nationale pour l’alimentation la nutrition et le climat (SNANC), se fait attendre, au grand dam des experts en alimentation, qui réclament des actes sur « l’environnement alimentaire ». En guise d’amuse-gueule, le gouvernement multiplie les appels à projets.

Politiques alimentaires : des snacks plutôt qu’une SNANC ?

La biodiversit&eacute; des plantes cultiv&eacute;es est un formidable potentiel pour pr&eacute;parer notre avenir que ce soit dans l&rsquo;optique d&rsquo;obtenir des vari&eacute;t&eacute;s moins sensibles aux maladies ou plus tol&eacute;rantes aux al&eacute;as climatiques, ou pour diversifier les syst&egrave;mes agricoles par l&rsquo;association d&rsquo;esp&egrave;ces dans les cultures ou dans le cadre de l&rsquo;agroforesterie.Une partie de cette biodiversit&eacute; pr&eacute;sente &eacute;galement un int&eacute;r&ecirc;t patrimonial fort pour la valorisation alimentaire et les territoires fran&ccedil;ais qui peut &ecirc;tre mise en avant par des signes de qualit&eacute;. Afin d&rsquo;utiliser durablement cette richesse, il est primordial de la pr&eacute;server, de mieux la connaitre et de diffuser largement ces ressources et les informations qui y sont rattach&eacute;es.<h6>PR&Eacute;SERVATION DE LA BIODIVERSIT&Eacute; CULTIV&Eacute;E ET SES APPARENT&Eacute;ES SAUVAGES</h6>Convaincus du r&ocirc;le indispensable de la biodiversit&eacute; cultiv&eacute;e, huit acteurs du monde des ressources g&eacute;n&eacute;tiques v&eacute;g&eacute;tales d&rsquo;horizons divers, &agrave; savoir&nbsp;:- l&rsquo;Association des cr&eacute;ateurs de vari&eacute;t&eacute;s fourrag&egrave;res,- le Conservatoire national des plantes &agrave; parfum, m&eacute;dicinales et aromatiques,- le Conservatoire des collections v&eacute;g&eacute;tales sp&eacute;cialis&eacute;es,- le Groupe d'&eacute;tude et de contr&ocirc;le des vari&eacute;t&eacute;s et des semences,- le Groupement national interprofessionnel des semences et plants (Semae),- la Soci&eacute;t&eacute; nationale d'horticulture de France,- l&rsquo;Association pour l&rsquo;&eacute;tude et l&rsquo;am&eacute;lioration du ma&iuml;s- et l&rsquo;Union fran&ccedil;aise des semenciers, se sont r&eacute;unis pour cr&eacute;er le Fonds Collections &amp; Biodiversit&eacute; (FCB).D&egrave;s sa cr&eacute;ation en 2021, le FCB, sous l&rsquo;impulsion de ses membres fondateurs et de sa pr&eacute;sidente, Marion Guillou, a soutenu des actions concr&egrave;tes de port&eacute;e nationale ou r&eacute;gionale, apr&egrave;s analyse par son Conseil scientifique, garant de la diversit&eacute; des points de vue.Huit projets ont ainsi &eacute;t&eacute; soutenus sur une dur&eacute;e moyenne de quatre ans. Ces projets r&eacute;pondent aux quatre ambitions du FCB qui visent &agrave; mobiliser cette diversit&eacute; pour l&rsquo;agriculture de demain, &agrave; &oelig;uvrer collectivement &agrave; sa conservation, &agrave; la mettre &agrave; disposition pour diversifier l&rsquo;offre alimentaire et &agrave; sensibiliser les plus jeunes &agrave; son importance. Par sa capacit&eacute; &agrave; mobiliser un r&eacute;seau d&rsquo;experts, le Fonds accompagne les porteurs de projets tant sur le plan humain que financier.<h6>DES PREMIERS R&Eacute;SULTATS TR&Egrave;S ENCOURAGEANTS</h6>&nbsp;Le FCB a permis la sauvegarde et la mise en s&eacute;curit&eacute; de collections, comme la mise en conservation &agrave; long terme, par la cong&eacute;lation, de ressources de pomme de terre. Ce sont &eacute;galement douze vari&eacute;t&eacute;s patrimoniales qui ont &eacute;t&eacute; retrouv&eacute;es dans le Centre-Val de Loire et en Dr&ocirc;me et Ard&egrave;che par des enqu&ecirc;tes de terrain aupr&egrave;s de personnes &acirc;g&eacute;es, d&rsquo;anciens mara&icirc;chers ou d&rsquo;amateurs &eacute;clair&eacute;s. Ces actions mobilisent une diversit&eacute; d&rsquo;acteurs et notamment les jeunes par l&rsquo;implication d&rsquo;&eacute;tablissements scolaires.Parall&egrave;lement, 116 ressources d&rsquo;esp&egrave;ces l&eacute;gumi&egrave;res ou apparent&eacute;es sont en cours de description morphologique ou en &eacute;valuation pour leur tol&eacute;rance aux maladies ou aux fortes temp&eacute;ratures ainsi que pour leur int&eacute;r&ecirc;t potentiel dans le paysage agricole et alimentaire.Pour amplifier ces initiatives, le FCB poursuit sa lev&eacute;e de fonds aupr&egrave;s des entreprises et des particuliers afin d&rsquo;amplifier son impact en soutenant des porteurs locaux de projets &oelig;uvrant pour la pr&eacute;servation et la connaissance de la biodiversit&eacute; cultiv&eacute;e sur l&rsquo;ensemble des esp&egrave;ces cultiv&eacute;es. Le Fonds a besoin de chacun d&rsquo;entre vous. Soutenir le Fonds Collections &amp; Biodiversit&eacute;, c&rsquo;est contribuer &agrave; la pr&eacute;servation de la diversit&eacute; des plantes cultiv&eacute;es pour que ces ressources d&rsquo;hier contribuent &agrave; l&rsquo;avenir de &laquo; notre pays, de nos paysages et de nos paysans &raquo;.<h6>&nbsp;RESSOURCES D&rsquo;ESP&Egrave;CES L&Eacute;GUMI&Egrave;RES OU APPARENT&Eacute;ES SONT EN COURS DE DESCRIPTION MORPHOLOGIQUE LES PROJETS SOUTENUS DEPUIS 2021</h6>&nbsp;L&eacute;gumineuses &agrave; graines pour l&rsquo;alimentation humaine Constitution d&rsquo;une collection repr&eacute;sentative du patrimoine agricole de la moyenne vall&eacute;e du Rh&ocirc;ne et sa valorisation dans un objectif de diversification du bol alimentaire et d&rsquo;aide &agrave; la transition agricole.Dur&eacute;e : quatre ans. Gestion et valorisation de la carotte sauvage commune en France Recherche dans la forme sauvage de la carotte cultiv&eacute;e de r&eacute;sistances aux bioagresseurs ou aux al&eacute;as climatiques.Dur&eacute;e : quatre ans. Valorisation des vari&eacute;t&eacute;s potag&egrave;res locales par l&rsquo;exp&eacute;rimentation mara&icirc;ch&egrave;re Am&eacute;lioration des connaissances sur les vari&eacute;t&eacute;s potag&egrave;res retrouv&eacute;es de la r&eacute;gion Centre-Val de Loire et identification de leurs caract&eacute;ristiques particuli&egrave;res, int&eacute;ressantes pour les mara&icirc;chers et les consommateurs.Dur&eacute;e : quatre ans. Caract&eacute;risation et s&eacute;lection participative de la courge Sucrine du Berry &Eacute;laboration participative d&rsquo;une fiche descriptive de la Sucrine du Berry pour sauvegarder sa typicit&eacute; qui tend &agrave; disparaitre et faire perdurer le r&ocirc;le de coh&eacute;sion sociale et identitaire qu&rsquo;elle incarne pour les habitants du Berry.Dur&eacute;e : quatre ans. Helia Sauvegarde d&rsquo;une collection de topinambours unique au monde du fait de sa taille et de sa diversit&eacute;. Cette esp&egrave;ce peut apporter des caract&eacute;ristiques int&eacute;ressantes, comme des r&eacute;sistances aux maladies, &agrave; son cousin le tournesol.Dur&eacute;e : deux ans. Pr&eacute;servation de vari&eacute;t&eacute;s l&eacute;gumi&egrave;res des Hauts-de-France Recherche de vari&eacute;t&eacute;s locales dans les Hauts-de-France et des savoir-faire associ&eacute;s. Ces ressources sont ensuite caract&eacute;ris&eacute;es pour une &eacute;ventuelle valorisation mara&icirc;ch&egrave;re.Dur&eacute;e : cinq ans. Cryoconservation de la collection nationale pomme de terre S&eacute;curisation par la mise en place d&rsquo;un double de s&eacute;curit&eacute; d&rsquo;une partie des vari&eacute;t&eacute;s patrimoniales fran&ccedil;aises (88 vari&eacute;t&eacute;s).Dur&eacute;e : quatre ans. L&rsquo;inventaire des vari&eacute;t&eacute;s potag&egrave;res et des savoir-faire perdus du Centre-Val de Loire Recherche de semences, collecte des savoir-faire, usages et connaissances sur les vari&eacute;t&eacute;s inventori&eacute;es (voir ci-dessous). DurUn article de la revue Paysans &amp;&nbsp;Soci&eacute;t&eacute;s : sept/Oct 2024

Des initiatives existent pour la ménager et la conserver. Éclairage sur une d’entre elles : Collections et biodiversité.

La biodiversité est nécessaire pour préserver l’agriculture : un patrimoine de graines à préserver

Lundi 18 novembre, les&nbsp;agriculteurs&nbsp;ont repris la voie de la&nbsp;mobilisation&nbsp;suite &agrave; l'appel national de la FNSEA/JA. Dans le Puy-de-D&ocirc;me, le mouvement a &eacute;t&eacute; suivi dans les quatre sous-pr&eacute;fectures du territoire : Ambert, Issoire, Riom et Thiers. Sur chacun des points,&nbsp;une soixantaine d'agriculteurs&nbsp;&eacute;taient pr&eacute;sents. Les&nbsp;feux&nbsp;de la&nbsp;col&egrave;re&nbsp;ont &eacute;t&eacute; rallum&eacute;s sur les ronds-points jusque devant les services de l'&Eacute;tat.<h2>Le Mercosur au centre de l'attention</h2>La signature imminente du&nbsp;Mercosur, pr&eacute;voyant l'importation de 99 000 tonnes de&nbsp;viande&nbsp;bovine, 45 000 tonnes de miel et 60 000 tonnes de riz, a raviv&eacute; les&nbsp;flammes de la col&egrave;re.Un agriculteur explique :&nbsp;&laquo; On nous demande d'en faire toujours plus : respect de l'environnement, diminution des &eacute;missions de gaz &agrave; effet de serre, r&eacute;duire notre consommation d'eau... et on va importer des produits alimentaires de pays qui utilisent encore les hormones de croissances et des produits phyto interdits depuis plusieurs d&eacute;cennies en France et en Europe ? Non ! C'est la goutte d'eau qui fait d&eacute;border le vase.&nbsp;&raquo;Cette suradministration &eacute;tait d&eacute;j&agrave; d&eacute;nonc&eacute;e lors des&nbsp;mobilisations de janvier&nbsp;dernier. M&ecirc;me si des travaux sont en cours autour du contr&ocirc;le unique, les&nbsp;agriculteurs&nbsp;ont &laquo;&nbsp;le sentiment d'avoir &eacute;t&eacute; endormis (...). On nous a promis des choses, mais c'&eacute;tait pour qu'on rentre chez nous&nbsp;&raquo;.<h2>Quatre rassemblements&nbsp;dans le d&eacute;partement</h2> &Agrave;&nbsp;Riom, une&nbsp;d&eacute;l&eacute;gation&nbsp;a &eacute;t&eacute; re&ccedil;ue par le sous-pr&eacute;fet, Pascal Rodrigo, le pr&eacute;sident du Conseil d&eacute;partemental,&nbsp;Lionel Chauvin, ainsi que sa vice-pr&eacute;sidente, St&eacute;phanie Flori-Dutour, et Pierre Chassaing, premier adjoint de Riom. Un&nbsp;cort&egrave;ge&nbsp;compos&eacute; d'une quarantaine de&nbsp;tracteurs&nbsp;s'est ensuite dirig&eacute; vers le Carrefour de Riom Sud pour d&eacute;poser sur le parking paille et pneus et remplir les caddies de&nbsp;laine de mouton.&Agrave;&nbsp;Issoire, les agriculteurs ont&nbsp;b&acirc;ch&eacute; la grille&nbsp;de la sous-pr&eacute;fecture pour inscrire un "non" ferme au&nbsp;Mercosur. Le service de l'&Eacute;tat a d'ailleurs &eacute;t&eacute;&nbsp;rebaptis&eacute; "consulat du Br&eacute;sil". Sur le parvis, trois braseros ont &eacute;t&eacute; enflamm&eacute;s. Les&nbsp;agriculteurs&nbsp;ont pu &eacute;changer avec la sous-pr&eacute;f&egrave;te H&eacute;l&egrave;ne Hargitai ainsi que la d&eacute;put&eacute;e MoDem, Delphine Lingemann. L'une comme l'autre, elles ont fait part de leur propre incompr&eacute;hension face &agrave; cet&nbsp;accord commercial&nbsp;qui pr&eacute;voit&nbsp;l'importation&nbsp;de &laquo;&nbsp;produits &agrave; la qualit&eacute; douteuse&nbsp;&raquo;. La d&eacute;put&eacute;e a r&eacute;affirm&eacute; aux agriculteurs que &laquo;&nbsp;des courriers ont &eacute;t&eacute; envoy&eacute;s pour demander du soutien&nbsp;&raquo; face &agrave; la Commission Europ&eacute;enne. &laquo;&nbsp;Nous devons &ecirc;tre rejoints par d'autres pays. Seule, la France ne parviendra pas &agrave; arr&ecirc;ter la signature de cet accord. &raquo;Pr&eacute;sent aux c&ocirc;t&eacute;s des agriculteurs &agrave;&nbsp;Issoire, David Chauve, secr&eacute;taire g&eacute;n&eacute;ral de la&nbsp;FRSEA, a mis en garde la sous-pr&eacute;f&egrave;te et la d&eacute;put&eacute;e : en cas de signature, la&nbsp;confiance des agriculteurs&nbsp;risquait d'&ecirc;tre perdue : &laquo;&nbsp;Comment avoir encore la foi en l'Europe si cet accord est sign&eacute; puisqu'il sera le t&eacute;moignage &eacute;difiant d'un manque de coh&eacute;rence de ses engagements en faveur de l'agriculture mais aussi de la transition agro&eacute;cologique ?&nbsp;&raquo;&Agrave;&nbsp;Thiers, une cinquantaine d'agriculteurs s'est &eacute;galement mobilis&eacute;e pour porter les m&ecirc;mes messages sur le&nbsp;Mercosur. &laquo;&nbsp;Nous avons l'impression d'&ecirc;tre trahis&nbsp;&raquo; ass&egrave;ne&nbsp;Sabine Tholoniat, pr&eacute;sidente de la&nbsp;FNSEA 63.Ambert&nbsp;a vu se rassembler une bonne soixantaine d'agriculteurs &eacute;galement, &laquo;&nbsp;surtout des jeunes &raquo;, note Henri Ferret, pr&eacute;sident de&nbsp;JA 63. Une d&eacute;l&eacute;gation de sept professionnels a &eacute;t&eacute; re&ccedil;ue par la sous-pr&eacute;f&egrave;te, certes pour &eacute;voquer le sujet du&nbsp;Mercosur, mais aussi les&nbsp;d&eacute;g&acirc;ts&nbsp;importants occasionn&eacute;s par le gibier cette ann&eacute;e. &laquo;&nbsp;C&rsquo;&eacute;tait important de rappeler ces sujets plus locaux. Il faut le faire r&eacute;guli&egrave;rement pour que &ccedil;a donne quelque chose.&nbsp;&raquo;

Après un printemps plein de promesses finalement contrarié par un gouvernement français dissout, une FCO virulente et un pouvoir d'achat en berne ; les agriculteurs ont repris la voie de la contestation.

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