En 2021, les quelque 2950 &eacute;leveurs adh&eacute;rents du groupe Cooperl ont produit 5,6 millions de porcs, un volume stable par rapport &agrave; l&rsquo;ann&eacute;e pr&eacute;c&eacute;dente. La coop&eacute;rative Lamballaise a r&eacute;alis&eacute; un chiffre d&rsquo;affaires qui s&rsquo;est maintenu &agrave; 2,5 milliards d&rsquo;euros, tandis que le r&eacute;sultat s&rsquo;est &eacute;tabli &agrave; 19,5 millions d&rsquo;euros, contre 49 millions en 2020. Un recul qui s&rsquo;explique par la conjoncture et la baisse de valorisation des pi&egrave;ces de viande, en particulier sur le march&eacute; chinois (35% de son chiffre d&rsquo;affaires &eacute;tant r&eacute;alis&eacute; &agrave; l&rsquo;export). &laquo;&nbsp;Cette baisse se ressent sur notre capacit&eacute; d&rsquo;autofinancement qui reste malgr&eacute; cela tout &agrave; fait correcte&nbsp;&raquo;, a soulign&eacute; Emmanuel Commault, son directeur g&eacute;n&eacute;ral lors d&rsquo;un point presse ce jeudi 23 juin, &agrave; la veille de l&rsquo;assembl&eacute;e g&eacute;n&eacute;rale.

<div class="lireaussi">Lire aussi :&nbsp;<a href="https://www.reussir.fr/porc/tous-les-projets-de-la-cooperl-sont-examines-sous-langle-carbone" target="_blank">&laquo;&nbsp;Tous les projets de la Cooperl sont examin&eacute;s sous l&rsquo;angle carbone&nbsp;&raquo;</a></div>

Sa pr&eacute;occupation majeure porte en revanche sur la situation financi&egrave;re des &eacute;leveurs de porcs, pris en tenaille entre l&rsquo;augmentation vertigineuse du co&ucirc;t des mati&egrave;res premi&egrave;res et un prix du porc insuffisamment &eacute;lev&eacute; pour couvrir les co&ucirc;ts de production. &laquo;&nbsp;L&rsquo;urgence est de les sauver&nbsp;&raquo;, a appuy&eacute; Patrice Drillet, pr&eacute;sident du conseil d'administration de Cooperl. &laquo;&nbsp;La perte de tr&eacute;sorerie cumul&eacute;e sur douze mois &agrave; mai 2022 pour un &eacute;levage moyen de 250 truies (100% achat aliment) est d&rsquo;environ 100&nbsp;000 euros. 80% des &eacute;leveurs perdent de l&rsquo;argent. Les prochains mois vont &ecirc;tre d&eacute;terminants. Il faudrait atteindre un prix du porc d&rsquo;au moins 2 euros pour refaire les tr&eacute;soreries.&nbsp;&raquo; &nbsp;&nbsp;

Pr&eacute;parant l&rsquo;avenir, le groupe Cooperl poursuit par ailleurs son objectif d&rsquo;<a href="https://www.reussir.fr/porc/tous-les-projets-de-la-cooperl-sont-examines-sous-langle-carbone" target="_blank">entreprise &laquo;&nbsp;responsable&nbsp;&raquo; &agrave; travers sa d&eacute;marche RSE</a>. C&rsquo;est pour lui aussi un moyen d&rsquo;amener de la comp&eacute;titivit&eacute; &agrave; ses adh&eacute;rents, &agrave; l&rsquo;exemple du Porc Bien-&Ecirc;tre (82% des &eacute;leveurs font du m&acirc;le entier), du Porc sans antibiotique (44% des &eacute;leveurs) et plus r&eacute;cemment de la <a href="https://www.reussir.fr/porc/la-cooperl-lance-envi-une-filiere-de-cereales-zero-pesticide" target="_blank">d&eacute;marche Envi de cultures sans pesticides</a> (770 hectares). Une prochaine &eacute;tape est d&rsquo;aller vers la certification HVE. &nbsp;

Malgré une conjoncture défavorable, la coopérative lamballaise a réalisé un résultat nettement positif en 2021. Elle s’inquiète fortement pour ses adhérents éleveurs de porcs qui subissent des pertes de trésorerie.

Cooperl a bien résisté en 2021

Il aura fallu attendre la fin du mois de juin et la baisse de plus de 1 kilo des poids moyens en 3 semaines cons&eacute;cutives, confirmant ainsi la baisse des offres en &eacute;levage, pour obtenir enfin des hausses de cours significatives au MPB. En s&rsquo;&eacute;tablissant &agrave; 1,812 euro le 30 juin, le cours du porc au MPB n&rsquo;a jamais &eacute;t&eacute; aussi haut depuis le passage &agrave; l&rsquo;euro en 2002, mais il n&rsquo;y a pas lieu de s&rsquo;en r&eacute;jouir car la rentabilit&eacute; est loin d&rsquo;&ecirc;tre atteinte pour de nombreux &eacute;levages en raison de l&rsquo;explosion des co&ucirc;ts de production, notamment &agrave; la suite du conflit en Ukraine. Ce manque de rentabilit&eacute; est &agrave; l&rsquo;origine d&rsquo;une baisse de production, amorc&eacute;e maintenant depuis des mois en France comme ailleurs en UE et qui, conjugu&eacute;e &agrave; la baisse saisonni&egrave;re des offres, provoque un profond d&eacute;s&eacute;quilibre avec une demande qui demeure toutefois peu dynamique. Le march&eacute; de la viande reste toujours bien approvisionn&eacute;, cons&eacute;quence d&rsquo;une inflation galopante, de ventes &agrave; l&rsquo;export au ralenti et de changement des habitudes de consommation notamment depuis la crise sanitaire du Covid.En Allemagne, le march&eacute; demeure &eacute;quilibr&eacute; car face &agrave; une demande atone, les offres sont suffisantes malgr&eacute; un cheptel au plus bas depuis 30 ans. D&rsquo;autre part, la succession des f&eacute;ri&eacute;s a ralenti l&rsquo;activit&eacute; et g&eacute;n&eacute;r&eacute; quelques reports, cependant vite absorb&eacute;s ce qui a permis alors &agrave; la r&eacute;f&eacute;rence officielle de progresser de 5 cents, sans possibilit&eacute; de r&eacute;p&eacute;tition car la fin juin est toujours synonyme de ralentissement du commerce avec le d&eacute;but des cong&eacute;s d&rsquo;&eacute;t&eacute; et la fermeture des collectivit&eacute;s. Globalement, au nord de l&rsquo;Europe, peu de mouvements de prix ont &eacute;t&eacute; observ&eacute;s durant le mois.En Espagne, la situation de march&eacute; est caract&eacute;ris&eacute;e par une faiblesse croissante des offres et un manque de dynamisme sur le march&eacute; de la viande. Les fortes chaleurs impactent la croissance des porcs et les baisses de poids sont record. Les abattoirs s&rsquo;adaptent en r&eacute;duisant leur activit&eacute; ou en important des porcs. La r&eacute;f&eacute;rence espagnole a poursuivi sa progression, mais de fa&ccedil;on mod&eacute;r&eacute;e pour &eacute;viter un trop grand diff&eacute;rentiel avec les autres bassins europ&eacute;ens. Le prix atteint toutefois son record historique. De l&eacute;g&egrave;res impulsions sont signal&eacute;es vers le grand export dont la Cor&eacute;e du Sud, les Philippines, le Japon.Aux Etats-Unis, la progression du prix du porc a &eacute;t&eacute; constante durant tout le mois de juin dans un contexte de baisse saisonni&egrave;re de production. La publication du rapport sur le cheptel total US du mois de juin laisse appara&icirc;tre une l&eacute;g&egrave;re r&eacute;duction de 0,9% ainsi qu&rsquo;une l&eacute;g&egrave;re contraction du cheptel reproducteur depuis un an.En Chine, la remont&eacute;e du prix du porc se confirme puisqu&rsquo;au 30 juin il atteint l&rsquo;&eacute;quivalent de 2,90 euros, niveau le plus &eacute;lev&eacute; depuis un an. Selon le Minist&egrave;re chinois de l&rsquo;agriculture, le cheptel truies du mois de mai s&rsquo;&eacute;l&egrave;verait &agrave; 41,92 millions de t&ecirc;tes, l&eacute;g&egrave;rement sup&eacute;rieur au mois pr&eacute;c&eacute;dent mais en baisse de 4,7% par rapport &agrave; l&rsquo;ann&eacute;e derni&egrave;re.<a href="https://www.marche-porc-breton.com/extranet/extranetMPB/function/afficher_note.php?nom_fichier=ntm0622.pdf" target="_blank">Lire la suite</a>

NOTE DE CONJONCTURE JUIN 2022

Le cours du porc au MPB n’a jamais été aussi haut depuis le passage à l’euro en 2002

"Nous d&eacute;fendons <a href="https://www.reussir.fr/lait/lait-bio-construire-une-filiere-durable-5-intervenants-temoignent" target="_blank">un partage &eacute;quitable de la valeur</a>, qui passe par la reconnaissance de l'indicateur "Prix de revient" du lait bio des producteurs de plaine, &eacute;dit&eacute; fin 2021 par le Cniel (interprofession laiti&egrave;re)", rappelle Ivan Sachet, animateur de l'OP Lait bio Seine et Loire, une OP transversale qui repr&eacute;sente 480 fermes bio du Nord-Ouest, engag&eacute;es avec six laiteries : Lactalis, Danone, Sill, Olga, Fromagerie de Monts&ucirc;rs et Laiterie Saint P&egrave;re.

<h3>Un seul accord pour une revalorisation du prix</h3>

L'OP constate que depuis que les n&eacute;gociations commerciales entre les distributeurs et les laiteries sont rouvertes, <a href="https://www.reussir.fr/lait/le-prix-du-lait-conventionnel-depasse-le-bio-en-avril" target="_blank">peu d'avanc&eacute;es ont eu lieu</a>. "Lactalis campe pour le moment toujours sur un prix de base en baisse de 7 &euro;/1000 l sur l'ann&eacute;e 2022. D'autres laiteries d&eacute;fendent toujours un prix du lait stable par rapport &agrave; 2021. M&ecirc;me en &eacute;quitable, on a du mal &agrave; se faire entendre. Pour l'instant, nous n'avons conclu qu'un seul accord, <a href="https://www.reussir.fr/lait/lop-lait-bio-seine-et-loire-signe-un-accord-cadre-avec-agromousquetaires" target="_blank">avec La Laiterie Saint p&egrave;re</a>, pour une hausse de 10 &euro;/1000 l sur le prix de base au second semestre", d&eacute;taille Ivan Sachet.

Et pourtant, sans effort concret des laiteries, c'est l'avenir des producteurs qui est hypoth&eacute;qu&eacute;. "Nous demandons &agrave; minima une reconnaissance du prix de revient &eacute;dit&eacute; par le Cniel fin 2021 &agrave; 0,52 &euro;/l pour la construction du prix du lait bio 2022. Alors m&ecirc;me que cette valeur ne prend pas en compte l'inflation r&eacute;cente", ajoute Ivan Sachet.

Alors que les négociations commerciales entre les distributeurs et les laiteries sont rouvertes depuis fin mars, l'OP lait bio Seine et Loire constate peu d'avancées sur la revalorisation du prix du lait.

Prix du lait : l'OP lait bio Seine et Loire demande un partage équitable de la valeur

L'agence sanitaire Anses "confirme l'existence d'une association entre le risque de cancer colorectal et l'exposition aux nitrates et nitrites" dans un avis publi&eacute; le 12 juillet &agrave; l'issue de plusieurs mois de travaux. Son analyse "rejoint la classification du Centre international de recherche sur le cancer" de l'Organisation mondiale de la sant&eacute; (OMS), qui avait en 2015 class&eacute; la viande transform&eacute;e, notamment la charcuterie, comme canc&eacute;rog&egrave;ne.Historiquement, les charcutiers recourent aux composants nitr&eacute;s pour allonger la dur&eacute;e de conservation des produits et pr&eacute;venir le d&eacute;veloppement de bact&eacute;ries pathog&egrave;nes &agrave; l'origine notamment du botulisme, une affection neurologique grave largement oubli&eacute;e du fait des progr&egrave;s sanitaires. Ce sont aussi ces composants qui donnent sa couleur rose au jambon, naturellement gris.L'Anses "pr&eacute;conise de r&eacute;duire l'exposition de la population aux nitrates et nitrites par des mesures volontaristes en limitant l'exposition par voie alimentaire".Quelques heures apr&egrave;s la publication de cet avis, le gouvernement a annonc&eacute; un "plan d'action" visant &agrave; r&eacute;duire ou supprimer l'utilisation des additifs nitr&eacute;s "dans tous les produits alimentaires o&ugrave; cela est possible sans impact sanitaire", selon un communiqu&eacute; des minist&egrave;res de la Sant&eacute; et de l'Agriculture. Une premi&egrave;re r&eacute;union avec les acteurs techniques des fili&egrave;res sera organis&eacute;e avant la fin juillet et le plan d'action pr&eacute;sent&eacute; "&agrave; l'automne" au Parlement.Le gouvernement rappelle qu'en France, les fili&egrave;res charcuti&egrave;res sont d&eacute;j&agrave; en-de&ccedil;&agrave; des seuils autoris&eacute;s au niveau europ&eacute;en (taux d'incorporation maximum de 150 mg par kilogramme), avec un maximum de 120 mg par kilo. Dans son rapport, l'Anses estime possible d'aller au-del&agrave;, tout en prenant garde &agrave; l'&eacute;quilibre entre risque et protection sanitaire, les additifs nitr&eacute;s permettant de lutter contre le d&eacute;veloppement de maladies (salmonellose, list&eacute;riose, botulisme). Cette diminution serait possible pour le jambon cuit par exemple en raccourcissant les dates limites de consommation.Avant m&ecirc;me l'annonce du gouvernement, l'association Foodwatch, la Ligue contre le cancer et l'application Yuka avaient r&eacute;clam&eacute; aux pouvoirs publics de "prendre leurs responsabilit&eacute;s" et "d'interdire ces additifs".La F&eacute;d&eacute;ration fran&ccedil;aise des charcutiers (Fict) a elle qualifi&eacute; l'avis de l'Anses d'"&eacute;quilibr&eacute;". "On est le pays au monde o&ugrave; on utilise le moins d'additifs, avec le Danemark. On a d&eacute;j&agrave; commenc&eacute; &agrave; baisser le taux d'additifs et on va continuer &agrave; le baisser", a d&eacute;clar&eacute; &agrave; l'AFP son pr&eacute;sident Bernard Vallat.En f&eacute;vrier, l'Assembl&eacute;e nationale avait vot&eacute; le principe d'une "trajectoire de baisse" des doses maximales d'additifs nitr&eacute;s dans la charcuterie.<h2 class="MsoPlainText">Attention au "sans nitrites"</h2>Alors que de grands fabricants se sont d&eacute;j&agrave; lanc&eacute;s dans des gammes de jambon dits "sans nitrites", l'agence met en garde contre les solutions de substitution &agrave; base d'"extraits v&eacute;g&eacute;taux" ou de "bouillons de l&eacute;gumes" : "Cela ne constitue pas une r&eacute;elle alternative dans la mesure o&ugrave; (ces substituants) contiennent naturellement des nitrates qui, sous l'effet de bact&eacute;ries, sont convertis en nitrites". L'Anses constate aussi un paradoxe : l'existence d'un lien entre consommation de viandes transform&eacute;es et risque de cancer, alors m&ecirc;me que les "doses jounali&egrave;res admissibles" (DJA), de 150 grammes de charcuterie par semaine en France, sont respect&eacute;es. Les DJA sont "d&eacute;finies s&eacute;par&eacute;ment pour chacune de ces substances, alors que les m&eacute;canismes biochimiques en jeu constituent une suite de transformations vers des compos&eacute;s nitros&eacute;s", souligne l'avis.En clair : les nitrates, pr&eacute;sents naturellement dans les sols, peuvent voir leur concentration renforc&eacute;e par les activit&eacute;s agricoles (engrais, effluents d'&eacute;levage). Ils se retrouvent dans les v&eacute;g&eacute;taux que l'on consomme et l'eau que l'on boit. Dans notre bouche, sous l'effet d'enzymes bact&eacute;riennes, les nitrates ing&eacute;r&eacute;s se transforment en nitrites. Et ces derniers, instables, peuvent, quand ils sont pr&eacute;sents en exc&egrave;s, g&eacute;n&eacute;rer la formation de "compos&eacute;s nitros&eacute;s", "connus pour leur caract&egrave;re g&eacute;notoxique et canc&eacute;rog&egrave;ne".L'Anses recommande donc de poursuivre les recherches, pour "&eacute;tablir la valeur toxicologique de r&eacute;f&eacute;rence prenant en compte la co-exposition" aux additifs, mais aussi de lancer de nouvelles &eacute;tudes &eacute;pid&eacute;miologiques pour am&eacute;liorer les connaissances sur le lien avec le risque de diff&eacute;rents cancers.En attendant, l'agence conseille de limiter sa consommation de charcuterie &agrave; 150 grammes par semaine et appelle &agrave; avoir une alimentation diversifi&eacute;e.

Le gouvernement a annoncé un "plan d'action visant à réduire l'ajout des additifs nitrés dans les produits alimentaires", qui sera présenté à l'automne au Parlement, après la confirmation d'un lien entre risque de cancer et exposition à ces additifs par l'autorité sanitaire.

Le gouvernement annonce "un plan d'action" pour réduire les additifs nitrés dans l'alimentation

Dans cette vid&eacute;o, Bruno Lepoivre, directeur adjoint du march&eacute; de l&rsquo;agriculture et de la pr&eacute;vention de Pacifica-Cr&eacute;dit Agricole, explique ce qui va changer pour les agriculteurs avec la r&eacute;forme de l&rsquo;assurance au travers d&rsquo;exemples concrets.<figure style="text-align: left;">
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 <figcaption>Cliquez sur l&#039;image pour lancer la vid&eacute;o</figcaption>
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En pratique, au 1er janvier 2023, tous les agriculteurs devront avoir d&eacute;sign&eacute; un interlocuteur unique pour g&eacute;rer pour leur compte le dispositif de gestion des risques qui aura &eacute;t&eacute; mis en place.Aupr&egrave;s de cet interlocuteur unique, les agriculteurs devront choisir pour chaque groupe de culture s&rsquo;ils veulent soit un contrat d'assurance r&eacute;coltes ou d'assurance prairies subventionn&eacute;, soit le fonds de solidarit&eacute; nationale (le FSN) port&eacute; par l&rsquo;Etat. Ce dernier ne couvre que 45% des pertes au-del&agrave; de seuils de pertes de 50% en grandes cultures et en viticulture, et de 30% de pertes pour l&rsquo;arboriculture et les prairies. En revanche, si l&rsquo;agriculteur choisit un contrat d&rsquo;assurance r&eacute;coltes ou prairies, il sera indemnis&eacute; de 100% des pertes au-del&agrave; de la franchise choisie.<h2>Simulateur d'indemnit&eacute;s</h2>Pour simuler vos indemnit&eacute;s avec cette nouvelle r&eacute;forme suite &agrave; un accident climatique, <a href="https://www.pleinchamp.com/les-services/simulateur-climatique" target="_blank" title="">Pleinchamp vous propose un outil de calcul</a> selon que vous choisirez de souscrire &agrave; l&rsquo;assurance climatique nouvelle version ou de rester seulement &eacute;ligible au dispositif du fonds de solidarit&eacute; nationale (FSN).&nbsp;<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/les-services/simulateur-climatique" target="_blank" title="">D&eacute;couvrez le simulateur d'indemnisation</a>
</aside>

VIDEO – Avec la réforme de l’assurance récoltes, comment les agriculteurs seront-ils indemnisés suite à un accident climatique ? Explications à travers d’exemples concrets en grandes cultures, viticulture, arboriculture et prairies.

Réforme de l’assurance récoltes : ce qui va changer pour les agriculteurs

&Agrave; 14 ans, Julien Valet a quitt&eacute; le coll&egrave;ge... avant de trouver une nouvelle voie, sa voie aupr&egrave;s des troupeaux et d&rsquo;entrer dans une autre &eacute;cole, celle de berger. &ldquo;Sauf qu&rsquo;&agrave; l&rsquo;&eacute;cole des bergers, on n&rsquo;apprend ni &agrave; g&eacute;rer la pr&eacute;dation ni le tourisme de masse&rdquo;, deux ph&eacute;nom&egrave;nes qui ont grandement complexifi&eacute; le quotidien de Julien et de son &eacute;pouse Aur&eacute;lie, tous deux bergers, jadis sur l&rsquo;Isoard (Alpes), d&eacute;sormais du Puy Mary. Pas de cours pour appr&eacute;hender cette nouvelle r&eacute;alit&eacute;, pas de transmission de savoir-faire non plus de la part des anciens qui n&rsquo;y ont pas &eacute;t&eacute; confront&eacute;s. Alors il faut s&rsquo;adapter et composer avec, apprendre &agrave; vivre ensemble, avec le loup, les chiens de protection, les randonneurs et les trailers qui souvent oublient les r&egrave;gles de base de la montagne et du r&egrave;gne animal. &ldquo;Il y a des gens qui veulent caresser les brebis ou les chiens de protection, sauf que la brebis comme le chien n&rsquo;en a pas forc&eacute;ment envie...&rdquo;, sourit le jeune berger salari&eacute; pour la seconde saison cons&eacute;cutive du groupement pastoral ovin du Puy Mary. Des &eacute;leveurs qui confient de d&eacute;but juillet &agrave; d&eacute;but octobre une troupe de quelque 568 brebis au couple exp&eacute;riment&eacute;.Remettre les touristes sur le droit chemin... Pour remettre ces brebis &agrave; deux pattes &eacute;gar&eacute;es ou imprudentes sur le droit chemin, Julien d&eacute;gaine son arme de pr&eacute;dilection&nbsp;: le sourire et surtout la parole. Imparable. &ldquo;D&egrave;s qu&rsquo;on voit un randonneur qui s&rsquo;&eacute;lance &agrave; c&ocirc;t&eacute; du troupeau avec ou sans chien, on essaie de communiquer, d&rsquo;expliquer quelques r&egrave;gles de s&eacute;curit&eacute;&nbsp;: tenir son chien au pied, en laisse, ne pas lever le b&acirc;ton si le chien de protection s&rsquo;avance... Il y a toute une g&eacute;n&eacute;ration qui n&rsquo;a jamais eu de contact avec les b&ecirc;tes&rdquo;, a expliqu&eacute; la semaine derni&egrave;re au pr&eacute;fet le berger qui reprend ainsi chaque jour son b&acirc;ton... de p&egrave;lerin pour &eacute;viter les conflits d&rsquo;usage et accidents potentiels. Des incidents avec des chiens de protection qui, par le pass&eacute; dans les Alpes, l&rsquo;ont conduit &agrave; quatre reprises devant les gendarmes. Dans cette mission de sensibilisation, le berger et la berg&egrave;re du Puy Mary comme les &eacute;leveurs sont aid&eacute;s par le syndicat mixte du Grand site mais aussi l&rsquo;&Eacute;tat qui met &agrave; disposition des panneaux d&rsquo;information. Appos&eacute;s sur les cl&ocirc;tures, aux abords des chemins de randonn&eacute;e concern&eacute;s, ils indiquent la conduite &agrave; tenir et invitent &agrave; respecter le travail des bergers. Des messages que Julien Valet juge cependant trop discrets et insuffisamment dissuasifs&nbsp;: &ldquo;On a film&eacute; pendant 48 heures les passages devant l&rsquo;un d&rsquo;eux et la seule personne qui s&rsquo;est arr&ecirc;t&eacute;e pour le lire, c&rsquo;est un enfant&rdquo;, d&eacute;plore le berger.Feux rouges plut&ocirc;t que c&eacute;dez-le-passage&ldquo;Les comportements en montagne c&rsquo;est comme sur la route, si vous ne mettez jamais de feu rouge mais que des c&eacute;dez-le-passage, il y a plus de risques d&rsquo;accidents&rdquo;, a-t-il imag&eacute; au pr&eacute;fet appelant &Eacute;tat et syndicat mixte &agrave; une information plus offensive, surtout &agrave; la veille d&rsquo;une saison estivale qui devrait voir une tr&egrave;s forte affluence sur les cr&ecirc;tes et sentiers du massif cantalien. De m&ecirc;me verrait-il d&rsquo;un bon &oelig;il un accompagnement accru des &eacute;leveurs dans le dressage de leurs chiens de protection mais aussi le contr&ocirc;le de ces gardiens &agrave; deux pattes dans les secteurs o&ugrave; des conflits d&rsquo;usage apparaissent. &ldquo;J&rsquo;adh&egrave;re &agrave; votre discours &agrave; la fois mod&eacute;r&eacute; et passionn&eacute;. L&rsquo;important c&rsquo;est d&rsquo;aller vers des relations apais&eacute;es&rdquo;, a abond&eacute; le pr&eacute;fet Castel. &ldquo;L&rsquo;objectif n&rsquo;est pas de fermer la montagne mais d&rsquo;apprendre &agrave; travailler ensemble comme on le fait avec le syndicat mixte&nbsp;pour &eacute;viter l&rsquo;accident&nbsp;en d&eacute;viant par exemple une petite portion d&rsquo;un chemin de randonn&eacute;e&rdquo;, plaide le berger, reconnaissant des efforts faits par la structure. Car derri&egrave;re la carte postale des brebis encadr&eacute;es par leurs protecteurs bergers des Pyr&eacute;n&eacute;es, Tony Joanny, pr&eacute;sident du groupement pastoral, a rappel&eacute; que l&rsquo;enjeu &eacute;tait ni plus ni moins que la persistance d&rsquo;un &eacute;levage ovin dans le Cantal. Une production dont le loup, install&eacute; sur les Monts du Cantal depuis 2018, s&rsquo;est d&eacute;lect&eacute; - tout comme il a d&eacute;cim&eacute; les mouflons dans le secteur - avant que cette estive ovine collective apporte une r&eacute;ponse &agrave; la d&eacute;tresse des &eacute;leveurs. Une r&eacute;ponse qui a fait ses preuves d&egrave;s la premi&egrave;re saison en 2021 m&ecirc;me si la menace de pr&eacute;dation ne peut jamais &ecirc;tre totalement &eacute;cart&eacute;e. La preuve&nbsp;: depuis d&eacute;but juillet, trois brebis ont &eacute;t&eacute; attaqu&eacute;es par temps de brouillard. De nouvelles attaques qui posent la question de monter d&rsquo;un cran le dispositif &agrave; la disposition des &eacute;leveurs&nbsp;: tirs de d&eacute;fense simple, renforc&eacute;s voire intervention de la brigade loup pour se pr&eacute;munir du pr&eacute;dateur qui a compris &ldquo;qu&rsquo;il a ici un McDo gratuit&rdquo;, image Julien Valet. Des mesures sur lesquelles les services de l&rsquo;&Eacute;tat vont d&eacute;sormais se pencher, a indiqu&eacute; le pr&eacute;fet Castel. &nbsp;

Comment concilier itinérance ovine sous bonne garde de chiens de protection avec les touristes à l’assaut des sentiers de randonnée : le défi des bergers de l’estive du Puy Mary.

Berger : entre chien et loup... et touristes

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En production sous serre, cinq esp&egrave;ces de pucerons (Rhodobium porosum, Acyrthosiphon malvae, Macrosiphum euphorbiae, Aphis sp, Chaetosiphon fragaefolii) sont couramment pr&eacute;sentes sur fraisiers, rendant la protection contre ceux-ci difficile. En effet, les auxiliaires parasito&iuml;des sont sp&eacute;cifiques &agrave; une ou deux esp&egrave;ces de pucerons et l&rsquo;efficacit&eacute; des aphicides varie en fonction de l&rsquo;esp&egrave;ce pr&eacute;sente.

<div class="lireaussi">A lire aussi : <a href="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/des-pistes-pour-ameliorer-la-lutte-biologique-en-fraisier">Des pistes pour am&eacute;liorer la lutte biologique en fraisier</a></div>

Sur le cr&eacute;neau de fraises pr&eacute;coces, les pucerons sont probl&eacute;matiques sous serre d&egrave;s la reprise des plants au mois de janvier. Les conditions de cultures sont favorables &agrave; leur d&eacute;veloppement (temp&eacute;rature sup&eacute;rieure &agrave; 10&deg;C et plante poussante), ils se multiplient alors tr&egrave;s rapidement et peuvent entra&icirc;ner la mort des plants si aucun traitement aphicide n&rsquo;est r&eacute;alis&eacute;. Pour la production de mars &agrave; juin, les infestations de pucerons provoquent une perte directe de rendement en rendant les fruits impropres &agrave; la commercialisation (miellat recouvrant les fruits et perte de calibre).

<h3>Obtenir un plant indemne en pucerons</h3>

Dans les serres de production de fruits, des strat&eacute;gies de protection contre les pucerons ont &eacute;t&eacute; travaill&eacute;es avec des apports de parasito&iuml;des des pucerons (esp&egrave;ces seules ou en mix), de larves de chrysopes (Chrysoperla carnea), de c&eacute;cidomyies pr&eacute;datrices (Aphidoletes aphidimyza) et de syrphes. Mais ces travaux n&rsquo;ont pas permis &agrave; ce jour d&rsquo;&eacute;tablir des strat&eacute;gies fiables. De ce fait, actuellement, deux &agrave; cinq traitements aphicides de synth&egrave;se sont r&eacute;alis&eacute;s en serre de production (donn&eacute;es issues du projet Dephy Exp&eacute; fraises 2013-2018) afin d&rsquo;assurer un d&eacute;veloppement du plant et une production de fraises de qualit&eacute; (sans miellat de pucerons).

<div class="lireaussi">A lire aussi : <a href="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/les-auxiliaires-sinstallent-dans-les-fraisiers">Les auxiliaires s&rsquo;installent dans les fraisiers</a></div>

Les observations en p&eacute;pini&egrave;re montrent une intensit&eacute; des populations de pucerons faible et une pr&eacute;sence d&rsquo;&oelig;ufs de pucerons (observation d&rsquo;&oelig;ufs d&rsquo;Aphis et de Rhodobium porosum, Invenio, 2014). De ce fait, les travaux s&rsquo;orientent vers une strat&eacute;gie de protection efficace en phase de p&eacute;pini&egrave;re permettant d&rsquo;obtenir un plant indemne en pucerons lors de l&rsquo;entr&eacute;e en production. Des essais d&rsquo;apports de larves de chrysopes et de parasito&iuml;des ont &eacute;t&eacute; men&eacute;s de 2008 &agrave; 2010. A ce jour, les r&eacute;sultats ne donnent pas satisfaction et ne permettent pas d&rsquo;obtenir un plant indemne de pucerons en production de fraises. En cons&eacute;quence, les strat&eacute;gies actuelles de protection contre les pucerons se basent sur l&rsquo;application d&rsquo;aphicides en phase de p&eacute;pini&egrave;re dans l&rsquo;objectif d&rsquo;obtenir un plant indemne de pucerons en phase de production. Parmi les aphicides appliqu&eacute;s, le plus utilis&eacute; et le plus efficace sur la majorit&eacute; des esp&egrave;ces de pucerons du fraisier a &eacute;t&eacute; le Calypso (thiaclopride) mais, &eacute;tant de la famille des n&eacute;onicotino&iuml;des, celui-ci est interdit depuis le 1er&nbsp;septembre 2018.

<h3>Des conditions propices en p&eacute;pini&egrave;res</h3>

Parmi les alternatives aux produits aphicides de synth&egrave;se, on distingue les produits de biocontr&ocirc;le &agrave; action physique de ceux &agrave; action biologique. Depuis 2017, Eradicoat (&agrave; base de maltodextrine) et Flipper (&agrave; base d'acides gras) sont deux produits de biocontr&ocirc;le homologu&eacute;s &agrave; action physique sur pucerons. Ils ont pour principe d&rsquo;action de bloquer les orifices respiratoires de l&rsquo;insecte, entra&icirc;nant son asphyxie et sa mort. Ces deux produits ont montr&eacute; des efficacit&eacute;s int&eacute;ressantes en phase de production sur les pucerons du fraisier (R&eacute;sultats du projet Dephy Exp&eacute; fraise 2013-2018).

<div class="lireaussi">A lire aussi : <a href="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/les-phytophthora-du-fraisier">Comment ne pas confondre les Phytophtora du fraisier</a></div>

Leur efficacit&eacute; n&rsquo;a pas encore &eacute;t&eacute; &eacute;valu&eacute;e en phase de p&eacute;pini&egrave;re. Lors du d&eacute;p&ocirc;t de projet, deux produits &agrave; base de champignons entomopathog&egrave;nes sont homologu&eacute;s sur fraisier, il s&rsquo;agit du Naturalis (&agrave; base de Beauveria bassiana souche ATCC 74040) et du Botanigard (&agrave; base de Beauveria bassiana souche GHA). Le champignon Beauveria bassiana provoque chez les insectes la maladie de la &laquo;&nbsp;muscardine blanche&nbsp;&raquo; (voir encadr&eacute;). Ces produits montrent des efficacit&eacute;s int&eacute;ressantes seulement en conditions d&rsquo;hygrom&eacute;tries &eacute;lev&eacute;es et de temp&eacute;ratures sup&eacute;rieures &agrave; 20&deg;C. Mais ces conditions d&rsquo;hygrom&eacute;tries et de temp&eacute;ratures ne sont pas r&eacute;unies sous serre de production de fraises en p&eacute;riode d&rsquo;infestation de pucerons (souvent janvier-f&eacute;vrier puis avril).

En revanche, en phase de p&eacute;pini&egrave;re (septembre-octobre), les conditions climatiques et l&rsquo;irrigation par aspersion semblent propices au d&eacute;veloppement des champignons entomopathog&egrave;nes. En laboratoire, le Botanigard pr&eacute;sente une efficacit&eacute; int&eacute;ressante sur les pucerons du genre Aphis fr&eacute;quemment rencontr&eacute;s sur fraisier en phase de p&eacute;pini&egrave;re. D&rsquo;autres &eacute;tudes en laboratoire montrent un int&eacute;r&ecirc;t du Beauveria bassiana et du Lecanicillium lecanii (voir encadr&eacute;) sur diverses esp&egrave;ces de pucerons des cultures.
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<h2>Beauveria bassiana sporule &agrave; la surface de l&rsquo;insecte</h2>

Le champignon Beauveria bassiana est cosmopolite et capable d&rsquo;infecter diff&eacute;rentes cibles. Les spores du champignon entrent en contact avec l&rsquo;insecte par sa cuticule et germent. L&rsquo;hyphe myc&eacute;lien p&eacute;n&egrave;tre alors la cuticule de l&rsquo;insecte gr&acirc;ce &agrave; l&rsquo;action de certaines enzymes et se d&eacute;veloppe en se nourrissant de l&rsquo;h&eacute;molymphe de l&rsquo;h&ocirc;te. Les insectes parasit&eacute;s perdent petit &agrave; petit leur mobilit&eacute; puis meurent en deux ou trois jours. Si les conditions sont favorables, Beauveria bassiana sporule &agrave; la surface de l&rsquo;insecte infect&eacute; et relargue des conidiospores dans le milieu ext&eacute;rieur. La germination et la croissance de Beauveria bassiana sont possibles entre 10 et 35&deg;C, l&rsquo;optimum &eacute;tant entre 20 et 27&deg;C. Au-del&agrave; de 35&deg;C, la viabilit&eacute; des spores est alt&eacute;r&eacute;e. De plus, une hygrom&eacute;trie minimale de 50&nbsp;% est requise pour assurer une bonne activit&eacute; des spores.
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<h2>Lecanicillium muscarium, l&rsquo;autre champignon entomopathog&egrave;ne</h2>

Un autre produit, &agrave; base de champignons entomopathog&egrave;nes, est homologu&eacute; depuis plus de dix ans sur fraisier : le Mycotal, &agrave; base de Lecanicillium muscarium souche Ve6, commercialis&eacute; par Koppert. Le principe d&rsquo;action du Lecanicillium muscarium est le m&ecirc;me que pour Beauveria bassiana. Les conditions optimales d&rsquo;applications du Mycotal sont une temp&eacute;rature comprise entre 18 et 30&deg;C (si appliqu&eacute; avec l&rsquo;adjuvant Squad) et un taux d&rsquo;humidit&eacute; relative moyen de 70&nbsp;% pendant plusieurs jours apr&egrave;s application. Lecanicillium muscarium appara&icirc;t &eacute;galement comme un saprophyte ou comme un hyperparasite sur l&rsquo;o&iuml;dium du fraisier.
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<h2>L&rsquo;effet de la s&egrave;ve sur les pucerons</h2>

La nutrition du fraisier peut avoir un effet sur les populations de pucerons. En effet, la s&egrave;ve phlo&eacute;mienne est &agrave; l&rsquo;origine de l&rsquo;approvisionnement alimentaire des pucerons. Pour cette raison, sa composition peut avoir des cons&eacute;quences sur l&rsquo;attractivit&eacute; de la plante puis sa disposition &agrave; alimenter les pucerons en ressources carbon&eacute;es et azot&eacute;es. Or, la composition du phlo&egrave;me d&eacute;pend de la composition du milieu nutritif et des &eacute;quilibres qui le caract&eacute;risent. Elle est aussi influenc&eacute;e par la croissance et l&rsquo;&acirc;ge de la plante qui entra&icirc;nent une modification de la composition du phlo&egrave;me en glutamine. Ainsi, en intervenant sur l&rsquo;&eacute;tat nutritionnel des plantes et la composition phlo&eacute;mienne, la fertilisation est de nature &agrave; influencer le d&eacute;veloppement et la reproduction des ravageurs. La qualit&eacute; nutritive de la plante h&ocirc;te a un effet &agrave; la fois sur la taille et le comportement des pucerons.
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L’usage de champignons entomopathogènes et la modulation de la fertilisation du fraisier peuvent constituer des alternatives aux néonicotinoïdes vis-à-vis des pucerons.

Des champignons entomopathogènes contre les pucerons du fraisier

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La filiale de Vinventions a profit&eacute; du salon Agrovina pour d&eacute;voiler sa nouvelle gamme de <a href="https://www.reussir.fr/vigne/bouchons" target="_blank">bouchons</a> synth&eacute;tiques, nomm&eacute;e Blue Line. Elle est motiv&eacute;e par le principe de l&rsquo;&eacute;conomie circulaire, et les obturateurs qui la composent sont faits en plastique recycl&eacute; &agrave; hauteur de 50&nbsp;% minimum. Cette mati&egrave;re premi&egrave;re est issue de d&eacute;chets plastiques, retrait&eacute;e pour faire une nouvelle mati&egrave;re synth&eacute;tique vierge et alimentaire. La firme annonce vouloir &agrave; terme atteindre l&rsquo;objectif de z&eacute;ro pollution plastique nette. Cela passera &eacute;galement par l&rsquo;accompagnement d&rsquo;actions pour r&eacute;cup&eacute;rer et recycler leurs propres bouchons.

<div class="lireaussi">Lire aussi | <a href="https://www.reussir.fr/vigne/des-bouchons-ecolos-qualite-egale">Des bouchons de vin &eacute;colos &agrave; qualit&eacute; &eacute;gale</a></div>

Pr&egrave;s de 80 tonnes de bouchons synth&eacute;tiques sont d&eacute;j&agrave; retrait&eacute;es par Nomacorc. Le fabricant affirme que ce bouchon en poly&eacute;thyl&egrave;ne, 100&nbsp;% recyclable &agrave; l&rsquo;infini, ne perd ni en qualit&eacute; m&eacute;canique ni en qualit&eacute; technique par rapport &agrave; un obturateur synth&eacute;tique classique. Diff&eacute;rentes perm&eacute;abilit&eacute;s sont propos&eacute;es, pour des vins d&rsquo;entr&eacute;e de gamme, premium ou m&ecirc;me ultrapremium. La gamme se d&eacute;cline en version Eco, Prime, Smart, Classic et Select. La firme n&rsquo;a pas donn&eacute; de tarifs mais annonce un co&ucirc;t sup&eacute;rieur aux autres bouchons synth&eacute;tiques. Blue line a re&ccedil;u le prix de l&rsquo;innovation &eacute;coresponsable Agrovina 2022.
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Des obturateurs synthétiques avec au moins 50 % de plastique recyclé, c’est la promesse du bouchonnier.

Nomacorc lance Blue Line, une gamme de bouchons issus de l’économie circulaire

<h2>Le march&eacute; des presses &agrave; balles rondes se r&eacute;tracte fortement</h2>Selon Axema, le march&eacute; des presses &agrave; balles ronde a recul&eacute; de 24% en 2021 pour s&rsquo;&eacute;tablir &agrave; 3226 nouvelles immatriculations. 21 marques ont immatricul&eacute; au moins une presse &agrave; balles rondes en 2021. Sur ce march&eacute; interviennent &agrave; la fois des tractoristes (John Deere, Claas, New Holland...) et des &eacute;quipementiers tourn&eacute;s vers la fenaison (McHale, Kuhn, Krone...). Et &agrave; ce jeu, ce sont les tractoristes qui m&egrave;nent la danse puisque John Deere (18,2% de part de march&eacute;) devance Claas (14,8%) et McHale (12,7%). En 2021, les plus fortes progressions sont &agrave; mettre au cr&eacute;dit de Fendt (+4 points), Massey Ferguson (+3,6 points) et McHale (+2,9 points). 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/7/4/2/1/4571247-1-fre-FR/fa1ad415b821-inte-rieur2-jpg" alt="R&eacute;partition des premi&egrave;res immatriculations de presses &agrave; balles rondes par marque (Source Axema)" height="532" width="994" /><figcaption>R&eacute;partition des premi&egrave;res immatriculations de presses &agrave; balles rondes par marque (Source Axema)</figcaption></figure>

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<h2>Celui des presses &agrave; balles carr&eacute;es plus l&eacute;g&egrave;rement</h2>Le march&eacute; des presses &agrave; balles carr&eacute;es s&rsquo;est quant &agrave; lui r&eacute;tract&eacute; de 5% pour s&rsquo;&eacute;tablir &agrave; 586 nouvelles immatriculations, bien au-dessus de la moyenne de 350 qui pr&eacute;valait pendant les ann&eacute;es 2015-2018.Claas et New Holland se classent en t&ecirc;te avec chacun 21% de part de march&eacute; devant Massey Ferguson &agrave; 14%. En 2021, les plus fortes progressions sont &agrave; mettre au cr&eacute;dit de Massey Ferguson (+4,4 points), de Deutz-Fahr (+3,1 points) et Fendt (+2,7 points). 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/0/5/2/1/4571250-1-fre-FR/da27c04ee18e-inte-rieur1-jpg" alt="R&eacute;partition des premi&egrave;res immatriculations de presses &agrave; balles carr&eacute;es par marque (Source Axema)" height="512" width="948" /><figcaption>R&eacute;partition des premi&egrave;res immatriculations de presses &agrave; balles carr&eacute;es par marque (Source Axema)</figcaption></figure>

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John Deere devance Claas et McHale sur le marché de la presse à balles rondes tandis que Claas et New Holland dominent celui des presses haute densité, devant Massey Ferguson.

Presses : ça tourne rond pour John Deere et au carré pour Claas et New Holland

L&rsquo;indice FAO des prix des produits alimentaires affichait une valeur moyenne de 154,2 points en juin 2022, soit un recul de 2,3% par rapport &agrave; mai. Cet indice, qui suit l&rsquo;&eacute;volution mensuelle des prix internationaux d&rsquo;un panier de produits alimentaires couramment &eacute;chang&eacute;s, &eacute;tait toutefois encore en hausse de 23,1% par rapport &agrave; juin 2021.La baisse enregistr&eacute;e en juin traduit le recul des prix internationaux des huiles v&eacute;g&eacute;tales, des c&eacute;r&eacute;ales et du sucre, tandis que les prix des produits laitiers et de la viande ont augment&eacute;.&laquo; L&rsquo;indice FAO des prix des produits alimentaires a certes fl&eacute;chi pour le troisi&egrave;me mois cons&eacute;cutif en juin, mais il reste proche de son plus haut niveau, enregistr&eacute; en mars cette ann&eacute;e. Les facteurs qui ont tir&eacute; les prix mondiaux vers le haut en premier lieu continuent de peser, en particulier la forte demande mondiale, les conditions m&eacute;t&eacute;orologiques d&eacute;favorables dans certains des principaux pays producteurs, les co&ucirc;ts &eacute;lev&eacute;s de la production et du transport et les perturbations dans les cha&icirc;nes d&rsquo;approvisionnement dues &agrave; la covid-19, &agrave; quoi s&rsquo;ajoutent les incertitudes d&eacute;coulant de la guerre qui se d&eacute;roule actuellement en Ukraine &raquo;, affirme M&aacute;ximo Torero Cullen, &eacute;conomiste en chef de la FAO.<h2>Le prix des c&eacute;r&eacute;ales recule</h2>L&rsquo;indice FAO des prix des c&eacute;r&eacute;ales s&rsquo;est &eacute;tabli en moyenne &agrave; 166,3 points en juin, soit une baisse de 4,1% par rapport au mois de mai. Il reste toutefois en hausse de 27,6% par rapport &agrave; sa valeur de juin 2021. Les prix internationaux du bl&eacute; ont chut&eacute; de 5,7% en juin, mais affichaient encore une valeur sup&eacute;rieure de 48,5% &agrave; celle de l&rsquo;ann&eacute;e derni&egrave;re au m&ecirc;me mois. Le recul constat&eacute; en juin s&rsquo;explique par la disponibilit&eacute; saisonni&egrave;re de nouvelles r&eacute;coltes dans l&rsquo;h&eacute;misph&egrave;re nord, l&rsquo;am&eacute;lioration des conditions de culture dans certains des principaux pays producteurs et le rel&egrave;vement des perspectives de production en Russie.<aside class="read-also">
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L&rsquo;indice FAO des prix des huiles v&eacute;g&eacute;tales s&rsquo;est &eacute;tabli en moyenne &agrave; 211,8 points en juin, soit une baisse de 7,6% par rapport au mois pr&eacute;c&eacute;dent. Les prix mondiaux de l&rsquo;huile de palme ont fl&eacute;chi sous l&rsquo;effet de la hausse saisonni&egrave;re de la production dans les principaux pays producteurs et de l&rsquo;accroissement des disponibilit&eacute;s pr&eacute;vu en Indon&eacute;sie. Par ailleurs, les prix mondiaux de l&rsquo;huile de tournesol et de l&rsquo;huile de soja ont baiss&eacute;, car la demande mondiale &agrave; l&rsquo;importation a fl&eacute;chi au vu de la hausse des co&ucirc;ts.<aside class="read-also">
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L&rsquo;indice FAO des prix du sucre a affich&eacute; une valeur moyenne de 117,3 points en juin, soit un recul de 2,6% par rapport au mois de mai. Il s&rsquo;agit de la deuxi&egrave;me baisse mensuelle cons&eacute;cutive de l&rsquo;Indice, qui a atteint son niveau le plus bas depuis f&eacute;vrier, notamment parce que les perspectives concernant les disponibilit&eacute;s mondiales sont favorables. Le ralentissement de la croissance &eacute;conomique mondiale a &eacute;galement pes&eacute; sur la demande et les prix internationaux du sucre.<h2>Niveau record pour le prix de la viande</h2>L&rsquo;indice FAO des prix de la viande s&rsquo;est &eacute;tabli en moyenne &agrave; 124,7 points en juin, soit 1,7% de plus qu&rsquo;en mai. Il atteint ainsi un nouveau niveau record et d&eacute;passe de 12,7% sa valeur de juin 2021. Les prix mondiaux de tous les types de viande ont augment&eacute;, notamment ceux de la volaille, qui ont nettement progress&eacute; et ont atteint un niveau record, du fait du resserrement persistant des disponibilit&eacute;s mondiales d&ucirc; &agrave; la guerre en Ukraine et de l&rsquo;apparition de foyers de grippe aviaire dans l&rsquo;h&eacute;misph&egrave;re nord.L&rsquo;indice FAO des prix des produits laitiers a enregistr&eacute; une valeur moyenne de 149,8 points en juin, soit 1,8% de plus qu&rsquo;en mai et un niveau sup&eacute;rieur de 24,9% &agrave; celui de juin 2021. En juin, les prix internationaux de tous les produits laitiers ont augment&eacute;. La plus forte hausse est &agrave; mettre au compte des prix du fromage, laquelle s&rsquo;explique principalement par l&rsquo;envol&eacute;e de la demande &agrave; l&rsquo;importation sur le march&eacute; au comptant sur fond de craintes quant &agrave; une baisse des disponibilit&eacute;s plus tard dans l&rsquo;ann&eacute;e. Les prix mondiaux du lait en poudre ont augment&eacute; en raison d&rsquo;une forte demande &agrave; l&rsquo;importation et de la faiblesse persistante de l&rsquo;offre mondiale.

Le baromètre des prix mondiaux des denrées alimentaires a légèrement fléchi en juin pour le troisième mois consécutif, selon l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).

Les prix alimentaires mondiaux, toujours très hauts, sont en baisse pour le troisième mois consécutif

"Sur les promotions, on peut aller aujourd'hui jusqu'&agrave; 34% (de rabais). Or ce qu'on constate dans la plupart des cas c'est que la grande distribution n'est qu'&agrave; 21%, donc ils ont des marges, donc ils ont la capacit&eacute; &agrave; faire en sorte qu'eux-m&ecirc;mes portent une partie de l'effort", a affirm&eacute; le ministre de l'Agriculture sur France Inter le 9 juillet.&nbsp;ace &agrave; l'inflation, "une partie de l'effort est port&eacute; par l'Etat. Les mesures sur le pouvoir d'achat, y compris sur l'alimentation, c'est l'Etat et donc l'imp&ocirc;t des fran&ccedil;ais qui les paie. Donc il faut que chacun prenne sa part. Mais cela ne peut &ecirc;tre au prix de revenir sur des dizaines d'ann&eacute;es o&ugrave; c'&eacute;tait toujours le producteur, l'agriculteur, qui ne trouvait pas sa marge".Les promotions ont &eacute;t&eacute; plafonn&eacute;es &agrave; 34% par la loi Alimentation ou "Egalim" vot&eacute;e en 2018, qui avait pour objectif d'enrayer la course aux prix bas et de soutenir les agriculteurs, dans un contexte alors peu inflationniste.En d&eacute;but de semaine, le ministre de l'Economie Bruno Le Maire a annonc&eacute; une mission de l'Inspection g&eacute;n&eacute;rale des finances (IGF) pour s'assurer du respect de cette loi, qui oblige les distributeurs &agrave; vendre les produits avec une marge minimale de 10% cens&eacute;e b&eacute;n&eacute;ficier aux producteurs.S'il s'av&egrave;re que les dispositifs de cette loi ne profitent pas aux producteurs, "il faudra r&eacute;fl&eacute;chir &agrave; la possibilit&eacute; de les modifier", avait indiqu&eacute; M. Le Maire, qui sugg&egrave;re par exemple des promotions &agrave; 50%, au lieu des 34% autoris&eacute;s, avec des "prix cass&eacute;s pour tous ceux qui en ont besoin"."Pas la bonne r&eacute;ponse", avait estim&eacute; la pr&eacute;sidente de la FNSEA Christiane Lambert, qui d&eacute;fend la cr&eacute;ation d'un ch&egrave;que alimentaire et r&eacute;clame aussi plus de transparence c&ocirc;t&eacute; distributeurs et industriels. "Est-ce que cette loi fonctionne bien ? Il y a un certain nombre de cas o&ugrave; le m&eacute;canisme qui permettrait y compris de faire de la promotion ne se met pas en oeuvre", a soulign&eacute; Marc Fesneau.Le pr&eacute;sident du comit&eacute; strat&eacute;gique des centres E. Leclerc, Michel-Edouard Leclerc, avait demand&eacute; d&eacute;but avril la suspension partielle de cette r&egrave;gle des 10% afin de r&eacute;duire ses prix de vente.

La grande distribution a encore des marges d'action pour contenir les prix de l'alimentation, notamment via les promotions, a affirmé le ministre de l'Agriculture Marc Fesneau.

Prix alimentaires : la distribution a encore des marges d'action, selon le ministre de l'agriculture

Cet environnement de travail, il ne l'a pas toujours connu : Jean-Marie Mo&euml;llo, 36 ans, a conduit des poids lourds pendant sept ans, avant d'entamer une reconversion professionnelle en parall&egrave;le de ses chantiers. Le bitume, "&ccedil;a ne sent pas pareil", sourit le trentenaire. C'est en tombant sur une publication Facebook en 2018 qu'il pense &agrave; changer de m&eacute;tier. Apr&egrave;s un parcours du combattant, &agrave; convaincre une banque ou &agrave; comprendre la l&eacute;gislation en vigueur, M. Mo&euml;llo a rejoint le club restreint mais grandissant des n&eacute;o-cultivateurs de CBD."Ce march&eacute; attire tellement de monde qu'il faut &ecirc;tre dedans le plus t&ocirc;t possible", remarque-t-il au milieu de ses plants. "Mon objectif est de r&eacute;colter 50 kilos de fleurs en octobre, donc d'en tirer 50.000 euros", explique le nouvel agriculteur, qui cessera ses activit&eacute;s de conducteur de poids lourds &agrave; la fin du mois.<aside class="read-also">
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 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/le-chanvre-de-nouvelles-opportunites-pour-les-agriculteurs" target="_blank" title="">[Reportage] Le chanvre : de nouvelles opportunit&eacute;s pour les agriculteurs ?</a>
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Selon le syndicat du chanvre, le nombre de cultivateurs est pass&eacute; d'&agrave; peine 50 en 2018 &agrave; environ 600 aujourd'hui. Et parmi eux, "30 &agrave; 40% sont des n&eacute;o-agriculteurs", explique Aur&eacute;lien Delecroix, le pr&eacute;sident du syndicat. "Il y a quand m&ecirc;me beaucoup de passionn&eacute;s de cannabis en France, on ne va pas se le cacher : pouvoir cultiver du cannabis de fa&ccedil;on l&eacute;gale a suscit&eacute; pas mal de vocations", poursuit M. Delecroix.Car il s'agit de la m&ecirc;me plante : le chanvre. La principale diff&eacute;rence entre le cannabis r&eacute;cr&eacute;atif et le CBD, chanvre dit "bien-&ecirc;tre" ou "cannabis light", est la contenance en t&eacute;trahydrocannabinol (THC), la mol&eacute;cule aux effets psychoactifs. Le seuil &agrave; ne pas d&eacute;passer en France est de 0,3% de THC."L'aspect r&eacute;glementaire et juridique a frein&eacute; le d&eacute;veloppement du nombre de producteurs. Il faut comprendre que jusqu'en novembre 2020, les producteurs encouraient une peine pour trafic de stup&eacute;fiants", explique Aur&eacute;lien Delecroix.<h2 class="MsoPlainText">"Le CBD a de beaux jours devant lui"</h2>Le point de bascule, selon lui, c'est "l'affaire Kanavape", une cigarette &eacute;lectronique avec une huile contenant du CBD, qui avait valu une condamnation &agrave; de la prison avec sursis &agrave; ses cr&eacute;ateurs. L'affaire remonte jusqu'&agrave; la Cour de justice de l'Union europ&eacute;enne, qui rend son arr&ecirc;t en novembre 2020 : le CBD ne peut pas &ecirc;tre consid&eacute;r&eacute; comme un stup&eacute;fiant, n'ayant "aucun effet psychotrope ni d'effet nocif sur la sant&eacute; humaine". La France, contrainte de respecter le principe de la libre circulation des biens et des services, ne peut donc pas interdire sa commercialisation."L'affaire Kanavape nous a remotiv&eacute; et nous a donn&eacute; de l'espoir", explique Jean-Marie Mo&euml;llo qui d&eacute;plore n&eacute;anmoins "les zones grises" concernant la l&eacute;gislation du CBD. En d&eacute;cembre, la vente de fleurs a ainsi &eacute;t&eacute; interdite par le gouvernement avant d'&ecirc;tre r&eacute;autoris&eacute;e par le Conseil d'&Eacute;tat."C'est difficile de se projeter", d&eacute;nonce le n&eacute;o-agriculteur. "Je fais comme &ccedil;a vient, mais si un jour la l&eacute;gislation devient trop restrictive, je me remettrai dans les poids lourds, donc je suis plut&ocirc;t "no stress"", poursuit-il."Pour l'instant, je suis dans mes droits et &ccedil;a me fait plaisir de faire du bien aux gens", raconte M. Mo&euml;llo, qui cite parmi ses clients un homme qui n'a plus de migraine ophtalmique depuis qu'il consomme son CBD ou une femme qui souffre moins de son arthrose. "Je ne suis pas m&eacute;decin, mais &ccedil;a fait le boulot !", clame-t-il fi&egrave;rement.S'il reste prudent en attendant de voir comment la l&eacute;gislation &eacute;volue, Jean-Marie Mo&euml;llo a bon espoir : "quand on voit la conjoncture &eacute;conomique actuelle, quand on voit le nombre de maux dont souffrent les gens, je me dis que le CBD a de beaux jours devant lui."

"Vivre de ses produits, c'est fantastique !", s'enthousiasme Jean-Marie Moëllo au milieu de sa parcelle baignée de soleil. Depuis deux ans, l'ancien conducteur de poids lourds breton cultive du cannabidiol, ou CBD, un "cannabis light" et légal dont la consommation explose en France.

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