<p><strong>Bovins d&rsquo;embouche et d&rsquo;&eacute;levage &ndash;</strong> Les fortes gel&eacute;es de la semaine pass&eacute;e avaient stopp&eacute; la pousse de l&rsquo;herbe, mais le redoux et la pluie sont nettement plus favorables. L&rsquo;offre saisonni&egrave;re est un peu plus &eacute;toff&eacute;e sur certaines r&eacute;gions montagneuses avec un tri des animaux qui ne monteront pas aux estives, mais la demande est active pour des tarifs tr&egrave;s fermes dans la marchandise d&rsquo;entr&eacute;e de gamme. Du c&ocirc;t&eacute; de l&rsquo;embouche, la demande est &eacute;galement pr&eacute;sente, mais les tarifs tendent en revanche &agrave; se stabiliser face &agrave; des engraisseurs qui observent avec inqui&eacute;tude la progression des prix des aliments et la stabilisation des prix dans les bonnes femelles. </p><p>&nbsp;</p><p><strong>Broutards &ndash; </strong>L&rsquo;offre globale reste modeste en raison de la d&eacute;cheptellisation de ces derni&egrave;res ann&eacute;es. Avec une bonne valorisation de la viande, la demande italienne est soutenue apr&egrave;s les ventes de P&acirc;ques. En Italie, des structures d&rsquo;exploitations souvent plus grandes qu&rsquo;en France, permettent de comprimer les co&ucirc;ts de production. Mais comme en Espagne, ces grosses propri&eacute;t&eacute;s sont inqui&egrave;tes des disponibilit&eacute;s en c&eacute;r&eacute;ales. L&rsquo;activit&eacute; commerciale reste fluide sur les march&eacute;s et les cadrans, avec des tarifs qui restent fermes dans les bons Charolais, Limousins ou crois&eacute;s notamment s&rsquo;ils sont vaccin&eacute;s FCO &agrave; plus de 60 jours (multiples d&eacute;bouch&eacute;s). La demande sur l&rsquo;Allemagne et les mises en place sur la France sont soutenues, compte tenu de la relance souhait&eacute;e par des industriels qui cherchent un palliatif au recul global de la production de viande. Dans les Blonds d&rsquo;Aquitaine, la demande cible les m&acirc;les de qualit&eacute; avec du poids (&eacute;corn&eacute;s si possible) avec des tarifs qui se stabilisent. L&rsquo;activit&eacute; sur l&rsquo;Espagne est peu soutenue, mais cela impacte tr&egrave;s peu le march&eacute;. Dans les femelles, le commerce reste fluide dans les bonnes laitonnes Charolaises ou Limousines vaccin&eacute;es ou non. La vente est calme dans la marchandise l&eacute;g&egrave;re ou m&eacute;diocre. &nbsp;&nbsp;</p><p><a href="https://www.pleinchamp.com/les-cours/betail-vif">Cliquer ici pour retrouver tous vos cours sur le b&eacute;tail vif </a>&nbsp;</p>


Avis d’expert : 
Bovins maigres +18 mois : La demande restera régulière mais les tarifs vont plafonner.              

Broutards : l’activité sera perturbée, mais les tarifs vont se tenir dans la bonne marchandise.

L’ambiance reste bonne

<p><strong>Bovins races allaitantes&nbsp;:</strong> Sur les march&eacute;s, les acheteurs restent &agrave; la recherche d&rsquo;animaux d&rsquo;entr&eacute;e de gamme, mais ils restreignent leurs achats dans les femelles de qualit&eacute; bouch&egrave;re en attendant de conna&icirc;tre le niveau des ventes pour P&acirc;ques. L&rsquo;offre reste mesur&eacute;e, ce qui permet de maintenir les prix dans les bonnes femelles Blondes d&rsquo;Aquitaine, Limousines, Charolaises ou Aubracs de qualit&eacute; bouch&egrave;re. La commercialisation reste tr&egrave;s fluide avec des tarifs qui tendent n&eacute;anmoins &agrave; se stabiliser dans les Charolaises ou les allaitantes R de conformation. </p><p><strong>R&eacute;formes laiti&egrave;res &ndash;</strong> Les volumes sont en ad&eacute;quation avec la demande des industriels, mais la dynamique commerciale perdure avec une concurrence durable qui s&rsquo;est install&eacute;e entre les &eacute;leveurs, les acheteurs de campagnes et les abatteurs. La tendance reste positive pour les vaches Holsteins, Normandes et Montb&eacute;liardes. Cette orientation positive est &eacute;galement observ&eacute;e sur l&rsquo;ensemble des pays de l&rsquo;UE. Les taureaux de r&eacute;formes suivent le prix des r&eacute;formes laiti&egrave;res. </p><p><strong>Jeunes bovins &ndash; </strong>Les abatteurs italiens ont largement privil&eacute;gi&eacute; la production int&eacute;rieure pour P&acirc;ques et ont moins fait appel aux JB fran&ccedil;ais face &agrave; une concurrence toujours tr&egrave;s forte de l&rsquo;Espagne. Sur l&rsquo;hexagone, l&rsquo;&eacute;quilibre offre/demande reste favorable, mais des volumes plus &eacute;toff&eacute;s sont attendus dans les prochaines semaines. La progression des prix est plus mesur&eacute;e apr&egrave;s les fortes hausses de ces derniers mois. Le march&eacute; est sur un &eacute;quilibre toujours tr&egrave;s fragile, par rapport aux co&ucirc;ts de production et aux tarifs pratiqu&eacute;s dans les broutards. Dans les JB laitiers, le commerce reste favoris&eacute; par les tarifs pratiqu&eacute;s dans les vaches. &nbsp;</p><p><a href="https://www.pleinchamp.com/les-cours/betail-vif">Cliquer ici pour retrouver tous vos cours sur le b&eacute;tail vif </a>&nbsp;</p>


Avis d’expert : 
Bovins races allaitantes : Les tarifs vont se stabiliser malgré une demande en repli, dans les Blondes d’Aquitaine, les Charolaises et les Limousines.  

Bovins races laitières : Les abatteurs vont profiter de cette semaine écourtée pour stabiliser les prix. 

Jeunes bovins : La demande sera moins soutenue et les cours seront reconduits.

Les tarifs restent positifs dans les laitières.

<p>La viande bovine fait les frais des cons&eacute;quences de la guerre en Ukraine. Alors que les prix ont souvent peu &eacute;volu&eacute; sur ces cat&eacute;gories, le recul des ventes oscille entre 10 et 15% suivant les magasins. Cette &eacute;volution est assez inqui&eacute;tante quand on observe la forte amplitude des prix non encore r&eacute;percut&eacute;e sur les lin&eacute;aires. Ce tassement des ventes est ressenti sur l&rsquo;ensemble des produits, mais ce sont les pi&egrave;ces nobles qui sont les plus touch&eacute;es.</p><p>Un rapport de l&rsquo;APCA de 2018 sur le comportement des consommateurs indiquait que quand le prix de la viande monte de 1%, la consommation baisse de 0,54 % et que si les c&eacute;r&eacute;ales (farines&hellip;) montent de 1%, la consommation de viande baisse de 0,23%.&nbsp; Il y a un an, les bonnes vaches Holsteins se n&eacute;gociaient 2,90&euro;, elles approchent aujourd&rsquo;hui des 4,50&euro; en livraison dans les abattoirs. En juillet 2021 le bl&eacute; se n&eacute;gociait autour des 200&euro;, aujourd&rsquo;hui il flirte avec les 400&euro;. Cela laisse &agrave; r&eacute;fl&eacute;chir sur les &eacute;volutions de march&eacute;s pour les mois &agrave; venir.</p><p>Les abatteurs ressentent d&eacute;j&agrave; une baisse des commandes dans les animaux de valeur, malgr&eacute; un beau week-end Pascal qui se profile. Les c&ocirc;tes de b&oelig;uf, les filets et les entrec&ocirc;tes attendent le retour des barbecues et sont mis en cong&eacute;lation. Le budget des m&eacute;nages accentue un repli des achats vers la viande hach&eacute;e. Cette mutation trop rapide des modes de consommation ne sera pas sans cons&eacute;quences sur l&rsquo;&eacute;levage des femelles de qualit&eacute; bouch&egrave;re dont les co&ucirc;ts de production sont tr&egrave;s &eacute;lev&eacute;s. Quid de la contractualisation dans ce march&eacute; en pleine &eacute;volution&nbsp;?</p><p>Dans les campagnes, le commerce de la viande continue son &eacute;volution ind&eacute;pendamment des cons&eacute;quences de la guerre. La chute structurelle du cheptel perdure avec une p&eacute;riode qui va &ecirc;tre tr&egrave;s compliqu&eacute;e &agrave; g&eacute;rer pour les industriels et avec de tr&egrave;s gros risques financiers pour les plus fragiles. Au regard de l&rsquo;&eacute;volution des prix dans le nord de l&rsquo;Europe, les tarifs vont continuer leur progression dans le b&eacute;tail d&rsquo;entr&eacute;e de gamme dans les mois &agrave; venir, alors que les animaux de qualit&eacute; bouch&egrave;re seront moins recherch&eacute;s par des consommateurs qui feront des choix budg&eacute;taires. La fourchette de prix qui &eacute;tait de 2,50&euro; entre l&rsquo;entr&eacute;e et le haut de gamme va encore se r&eacute;duire pour tendre vers les 1,50&euro;. &nbsp;&nbsp;</p><p><a href="https://www.pleinchamp.com/les-cours/betail-vif" target="_blank">Cliquer ici pour retrouver tous vos cours sur le b&eacute;tail vif </a></p>


Les contraintes budgétaires des différentes hausses déjà actées ont un impact sérieux sur les ventes dans les boucheries ou les GMS.

Viande bovine : recul de la demande

<p>L&rsquo;importateur Georges Helfer exposait <strong>pour la premi&egrave;re fois sur un salon</strong>. A Fruit Logistica, son stand a <strong>reproduit &agrave; l&rsquo;identique son &ldquo;nouvel&rdquo; entrep&ocirc;t rungissois.</strong></p>

<div class="lireaussi"><a href="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/fruitlogistica" target="_blank">Retrouvez nos autres articles Fruit Logistica</a></div>

<p><strong>Op&eacute;rationnel depuis deux ans</strong>, l&rsquo;entreprise n&rsquo;a pas pu l&rsquo;inaugurer officiellement pour <strong>cause de Covid</strong>. <em>&laquo;&nbsp;C&rsquo;est donc pour inviter un peu les gens chez nous que nous avons reproduit l&rsquo;entrep&ocirc;t sur le salon&nbsp;&raquo;, </em>expliquent<em> <em>Olivier Fakhri, directeur g&eacute;n&eacute;ral</em> </em>et<em> <em>Mialy</em></em> Rabemanantsoa, responsable marketing op&eacute;rationnel.<em> Ils </em>se sont dits plut&ocirc;t <strong>satisfaits de cette premi&egrave;re exp&eacute;rience berlinoise</strong>. <em>&laquo;&nbsp;Il y a du <strong>contact</strong>, il y a <strong>des &eacute;changes commerciaux</strong>.&nbsp;&raquo; </em>Par ailleurs, <strong>l&rsquo;entreprise f&ecirc;te cette ann&eacute;e ses 60 ans.</strong></p>



Exposant pour la première fois, l’importateur a reproduit à travers son stand son nouvel entrepôt rungissois.

[Fruit Logistica 2022] Georges Helfer France invite les gens chez lui, mais à Berlin

<p>C&rsquo;est &agrave; F&eacute;niers que s&rsquo;est d&eacute;roul&eacute;e l&rsquo;assembl&eacute;e g&eacute;n&eacute;rale de la FDO. &laquo;&thinsp;Un lieu symbolique&thinsp;&raquo; pour le pr&eacute;sident Michel Bataille, puisque c&rsquo;est sur cette commune qu&rsquo;a eu lieu la premi&egrave;re attaque de loup dans le d&eacute;partement. Si le principal int&eacute;ress&eacute; n&rsquo;&eacute;tait pas pr&eacute;sent dans la salle, son ombre a plan&eacute; sur les d&eacute;bats. Les &eacute;leveurs ovins &eacute;taient venus en nombre, y compris des d&eacute;partements voisins, aussi concern&eacute;s par le probl&egrave;me. Tous sont unanimes&nbsp;: le loup n&rsquo;a rien &agrave; faire sur le territoire limousin. Dans les t&eacute;moignages qui se succ&egrave;dent, on entend le d&eacute;sarroi de ceux qui ont le sentiment de ne pas &ecirc;tre entendus voire d&rsquo;&ecirc;tre toujours les dindons de la farce. &laquo;&thinsp;Cela fait des ann&eacute;es que le loup est l&agrave; et on nous dit que c&rsquo;est faux&thinsp;&raquo;, s&rsquo;emporte un &eacute;leveur. &laquo;&thinsp;C&rsquo;est toujours aux m&ecirc;mes ici de payer pour des d&eacute;cisions qui sont prises dans les bureaux parisiens&thinsp;&raquo;, rench&eacute;rit un autre. Invit&eacute; &agrave; l&rsquo;assembl&eacute;e g&eacute;n&eacute;rale, Claude Font en charge du dossier loup &agrave; la FNO, acquiesce mais reste pragmatique. &laquo;&thinsp;Le loup est un sujet &eacute;minemment politique, c&rsquo;est un animal prot&eacute;g&eacute; et pour lever cette protection il faudrait l&rsquo;accord de l&rsquo;ensemble des pays signataires de la convention de Bern, rappelle-t-il. C&rsquo;est impossible. Dire que l&rsquo;on ne veut pas du loup c&rsquo;est une chose mais cela ne r&egrave;gle rien. Si on ne s&rsquo;organise pas, si on ne respecte pas les proc&eacute;dures en place, on ne pourra pas avoir de tirs de d&eacute;fense pour r&eacute;guler la population. Le loup est pr&eacute;sent dans certains d&eacute;partements depuis plus de 20 ans et l&rsquo;&eacute;levage ovins y est toujours pr&eacute;sent&thinsp;&raquo;. Si le discours a du mal &agrave; passer dans la salle, force est de constater que peu de choix s&rsquo;offrent aux &eacute;leveurs. La pr&eacute;sence du loup est aujourd&rsquo;hui av&eacute;r&eacute;e en Creuse, Corr&egrave;ze et Haute-Vienne mais aussi dans de nombreux autres d&eacute;partements et la FNO suit le dossier de pr&egrave;s. Pour un &eacute;leveur dont le troupeau a &eacute;t&eacute; attaqu&eacute;, la proc&eacute;dure est la suivante&nbsp;: Il doit pr&eacute;venir l&rsquo;Office fran&ccedil;ais de la biodiversit&eacute; dans les 72&thinsp;h. Un agent se d&eacute;placera ensuite pour constater la situation et effectuer des pr&eacute;l&egrave;vements. Il est donc imp&eacute;ratif de ne rien toucher. Si le loup est mis en cause dans la pr&eacute;dation, une mise sous protection du troupeau est propos&eacute;e. Celle-ci ouvre droit &agrave; des aides d&rsquo;urgence pour peu que l&rsquo;&eacute;leveur mette en place un dispositif de protection de son troupeau dont une partie est prise en charge par l&rsquo;&Eacute;tat&nbsp;: installation de cl&ocirc;tures ou surveillance du troupeau par des chiens. Une fois le dispositif en place, il est possible de recourir &agrave; des tirs de d&eacute;fense si l&rsquo;&eacute;leveur en fait la demande. Une autre voie est envisageable. &laquo;&thinsp;Il faut travailler sur la notion de non-prot&eacute;geabilit&eacute; des troupeaux, reprend Claude Font. Nous pouvons faire reconna&icirc;tre qu&rsquo;il n&rsquo;est pas possible de les prot&eacute;ger efficacement sur le territoire. Il est aussi imp&eacute;ratif de revoir la carte des cercles qui classent les communes en fonction de l&rsquo;intensit&eacute; de la pr&eacute;dation de&nbsp;0&nbsp;(pr&eacute;dation importante) &agrave; 3&nbsp;(zone d&rsquo;expansion possible)&thinsp;&raquo;. Au niveau des chambres d&rsquo;agriculture, une &eacute;tude conduite par l&rsquo;Institut de l&rsquo;&Eacute;levage a d&eacute;j&agrave; conclu &agrave; l&rsquo;impossibilit&eacute; de prot&eacute;ger efficacement les troupeaux ovins limousins. &laquo;&thinsp;On doit prot&eacute;ger notre territoire et on ne d&eacute;sesp&egrave;re pas de se faire entendre&thinsp;&raquo;, explique Pascal Lerousseau, pr&eacute;sident de la chambre d&rsquo;agriculture de la Creuse.</p>


Le 4 avril les membres de la Fédération ovine de la Creuse se sont réunis à Féniers pour une assemblée générale principalement consacrée à la présence du loup dans le département. Claude Font, chargé du dossier à la Fédération Nationale avait fait le déplacement.

Présence du loup en Limousin, entre inquiétude et colère

<p>Face &agrave; des risques climatiques, cyber et pand&eacute;miques de plus en plus fr&eacute;quents et intenses, le Conseil &eacute;conomique social et environnemental (Cese) estime que le syst&egrave;me assurantiel seul ne peut plus faire face. Dans un avis publi&eacute; r&eacute;cemment, il appelle &agrave; un changement de paradigme en mati&egrave;re de politiques publiques et de techniques assurantielles. Le Cese s&rsquo;est notamment pench&eacute; sur la question des risques climatiques en agriculture. S&rsquo;il ne se prononce pas sur le bien-fond&eacute; et la port&eacute;e <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/ce-que-contient-la-loi-sur-l-assurance-recolte" target="_blank">nouveau dispositif d&rsquo;assurance r&eacute;colte, qui entrera en vigueur le 1er janvier 2023</a>, il formule la recommandation suivante&nbsp;: l&rsquo;assurance param&eacute;trique doit &ecirc;tre travaill&eacute;e au sein de la Commission charg&eacute;e de l&rsquo;orientation et du d&eacute;veloppement des assurances garantissant les dommages caus&eacute;s aux r&eacute;coltes. La Codar est l&rsquo;instance de gouvernance du nouveau dispositif, r&eacute;unissant toutes les parties prenantes (Etat, assureurs, organisations professionnelles).</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/assurance-climatique-apres-la-solidarite-nationale-place-a-solidarite-agricole" target="_blank" title="">Assurance climatique&nbsp;: apr&egrave;s la solidarit&eacute; nationale, place &agrave; solidarit&eacute; agricole</a>
</aside>
<h2>Une assurance plus r&eacute;active fond&eacute;e sur des indices</h2><p>L&rsquo;assurance param&eacute;trique, dite aussi assurance indicielle, repose sur des indices. Son d&eacute;clenchement ne repose pas sur la r&eacute;alit&eacute; d&rsquo;un dommage, constat&eacute; par un expert, mais sur le franchissement d&rsquo;indices m&eacute;t&eacute;orologiques telles que la temp&eacute;rature ou la pluviom&eacute;trie. L&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t d&rsquo;une assurance param&eacute;trique est de simplifier au maximum son fonctionnement par le versement acc&eacute;l&eacute;r&eacute; d&rsquo;une indemnit&eacute; forfaitaire dont le montant est fix&eacute; en fonction de l&rsquo;intensit&eacute; de d&eacute;passement de l&rsquo;indicateur contractuel.</p><p>Les solutions techniques sur lesquelles l&rsquo;assurance param&eacute;trique repose, ainsi que la vitesse du versement de la prestation en cas de sinistres, constituent des points forts identifi&eacute;s par le Cese. Ce dernier pr&eacute;conise de rendre l&rsquo;assurance param&eacute;trique &eacute;ligible aux subventions publiques dans le cadre de l&rsquo;assurance multirisque climatique. Le Cese y met cependant une condition&nbsp;: &laquo;&nbsp;<em>Le conseil &agrave; l&rsquo;assur&eacute; est cependant particuli&egrave;rement important dans ce type d&rsquo;assurance. Il est essentiel que les crit&egrave;res et leur mode de calcul soient clairement r&eacute;dig&eacute;s et que l&rsquo;assur&eacute;&nbsp;ait donn&eacute; son consentement en toute connaissance de cause</em>&nbsp;&raquo;.</p>


Le Conseil économique social et environnemental (Cese) propose de compléter l’indemnisation des risques agricoles par l’introduction d’une part d’assurance paramétrique, moyennant son éligibilité aux subventions dont bénéficie la multirisque climatique.

Risques climatiques : le Cese préconise une dose d’assurance paramétrique

<p>[Edito] Sur un an, entre janvier 2021 et janvier 2022, le prix de tous les intrants confondus a grimp&eacute; de 21%. Il est tir&eacute; par la hausse du prix des engrais (+88%), par celui de l&rsquo;&eacute;nergie et des lubrifiants (+34%) et par celui de l&rsquo;alimentation animale (+15%). </p><p>Une telle flamb&eacute;e des charges incite les agriculteurs &agrave; modifier leurs strat&eacute;gies de production pour les campagnes &agrave; venir&nbsp;: r&eacute;duire l&rsquo;utilisation d&rsquo;engrais, implanter des esp&egrave;ces moins gourmandes en azote (tournesol, l&eacute;gumineuses&hellip;), substituer le soja import&eacute; par des tourteaux de colza ou de tournesol produits localement, produire davantage de fourrages riches en prot&eacute;ines dans les &eacute;levages&hellip; en bref regagner la &laquo;&nbsp;souverainet&eacute; prot&eacute;inique&nbsp;&raquo; que tant de plans gouvernementaux successifs ont &eacute;chou&eacute; &agrave; faire. </p><p>La France importe chaque ann&eacute;e quelques 3,5 millions de tonnes de tourteaux de soja, en provenance du Br&eacute;sil majoritairement, qui sont consomm&eacute;s &agrave; 44% par les bovins. Une d&eacute;pendance qui p&egrave;se tant sur les charges des exploitations que sur le bilan carbone de l&rsquo;agriculture. </p><p>Pour accroitre la production de prot&eacute;ines v&eacute;g&eacute;tales en France, le programme &laquo;&nbsp;Cap prot&eacute;ines&nbsp;&raquo;, pilot&eacute; par Terres Inovia et l&rsquo;Institut de l&rsquo;&eacute;levage, organise cette ann&eacute;e<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/elevage-lancement-du-printemps-de-l-autonomie-proteique" target="_blank" title=""> le &laquo;&nbsp;Printemps de l&rsquo;autonomie prot&eacute;ique&nbsp;&raquo;</a>. Au programme&nbsp;: des journ&eacute;es portes-ouvertes dans des fermes pilotes et de nombreux rendez-vous autour de la production de prot&eacute;ines fourrag&egrave;res et de cultures ol&eacute;oprot&eacute;agineuses. </p><p><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/oleagineux-des-prix-remunerateurs-pour-la-recolte-2022" target="_blank" title="">Les niveaux de prix actuels pour le colza, le tournesol ou le soja</a> sont de nature inciter &agrave; la production, malgr&eacute; les niveaux de charges &eacute;lev&eacute;s. Reste la probl&eacute;matique des difficult&eacute;s techniques et des al&eacute;as climatiques, qui rendent certaines productions al&eacute;atoires. </p><p>Ainsi, la hausse des intrants n&rsquo;a par exemple pas eu d&rsquo;effet &laquo;&nbsp;booster&nbsp;&raquo; sur les surfaces de prot&eacute;agineux et notamment de pois, qui sont pour cette ann&eacute;e en recul de 23&nbsp;000 hectares (-9%) par rapport &agrave; l&rsquo;an dernier. Mais la perspective de prix &eacute;lev&eacute;s pour la prochaine campagne pourrait changer la donne.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <p class="typography h2 dark text-left plc-mb-basis"><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/soja-sans-complexe-1-3-l-europe-potentiellement-autonome-selon-l-inrae" target="_blank" title="">Soja sans complexe (1/4)&nbsp;: l&rsquo;Europe potentiellement autonome, selon l&rsquo;Inrae</a>
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La flambée du prix des intrants à laquelle on assiste depuis plus d’un an maintenant, et qui est amplifiée par la guerre en Ukraine, sera-t-elle plus efficace que tous les plans protéines réunis pour booster la production de protéines en France ?

Peut-on combler notre déficit en protéines végétales ?

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<p>&laquo;&nbsp;Sur tournesol, j&rsquo;ai recours au <strong>binage en limite de passage de tracteurs &agrave; 6-8 feuilles</strong> quand j&rsquo;observe des relev&eacute;es d&rsquo;adventices. Ce binage permet, en outre, d&rsquo;incorporer un engrais Apex de Timac Agro comportant du NPK et du bore (1) que j&rsquo;ai apport&eacute; &agrave; 5-6 feuilles de la culture. C&rsquo;est b&eacute;n&eacute;fique surtout si les conditions sont s&egrave;ches au moment de l&rsquo;apport. Par rapport &agrave; des parcelles non bin&eacute;es, <strong>j&rsquo;estime gagner entre 1 et 3&nbsp;q/ha</strong> gr&acirc;ce &agrave; cette incorporation. J&rsquo;utilise une bineuse &agrave; sept rangs, adapt&eacute;e &agrave; des interrangs de 60&nbsp;cm du tournesol et du sorgho. Quand les conditions sont bonnes, le passage se fait &agrave; 6 ou 7&nbsp;km/h.</p>

<div class="lireaussi"><strong>Le point sur</strong> | <a href="https://www.reussir.fr/grandes-cultures/desherbage-tournesol-bien-utiliser-le-binage-en-complement-des-herbicides">D&eacute;sherbage tournesol : bien utiliser le binage en compl&eacute;ment des herbicides</a></div>

<p>Avant le binage, j&rsquo;effectue <strong>un seul traitement herbicide, en post-semis pr&eacute;lev&eacute;e </strong>avec une association de S-m&eacute;tolachlore et de pendim&eacute;thaline (m&eacute;lange Atic Aqua +&nbsp;S-metolastar). Je vise les gramin&eacute;es estivales (panics, s&eacute;taires, digitaires) ainsi que les renou&eacute;es, morelles&hellip; Ma diversification culturale avec des tournesols ne revenant pas avant trois ou quatre ans sur une parcelle r&eacute;duit les probl&egrave;mes d&rsquo;adventices.</p>

<p>Un <strong>semis assez tardif </strong>&agrave; partir de la mi-avril sur des terres suffisamment r&eacute;chauff&eacute;es permet de limiter le salissement avec une lev&eacute;e rapide des cultures. Cela diminue &eacute;galement la pression limaces et oiseaux. Un labour est r&eacute;alis&eacute; avant le semis de la moiti&eacute; de mes tournesols, ce qui contribue encore &agrave; r&eacute;duire le potentiel d&rsquo;infestation. L&rsquo;autre moiti&eacute; est sem&eacute;e apr&egrave;s un travail simplifi&eacute; du sol pour lequel <strong>je teste depuis peu un couvert v&eacute;g&eacute;tal</strong>. Je suis dans une d&eacute;marche de r&eacute;duction des phytos. Je fais partie d&rsquo;un groupe Ecophyto 30 000 suivi par la chambre d&rsquo;agriculture du Tarn.&nbsp;&raquo;</p>

<div class="note">120 hectares dont 20 de tournesol. Autres cultures : bl&eacute; tendre, bl&eacute; dur, orge, pois, f&eacute;verole, ma&iuml;s soja, sorgho. Sols argilo-calcaire, rendement &agrave; 23-25&nbsp;q/ha sur tournesol, non irrigu&eacute;.</div>
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Agriculteur à Belleserre (Tarn), Christian Pujol fait d'une pierre deux coups avec le binage : destruction des adventices et incorporation d'un engrais pour en améliorer l'action de nutrition.

« Sur tournesol, le binage me permet d’incorporer un engrais pour gagner en rendement »

<p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Le Red Dot Design est un concours international dont l&rsquo;origine remonte &agrave; 1955. Chaque ann&eacute;e, un jury distingue le design et les innovations les plus marquantes dans les domaines de l&rsquo;industrie, de la communication et des nouveaux concepts. Cette ann&eacute;e, le groupe Agco inscrit deux produits au palmar&egrave;s, avec le MF 5S et la s&eacute;rie N Valtra.</p><h2 class="MsoBodyText" style="text-align:justify;">MF 5S&nbsp;: 5 mod&egrave;les, 2 transmissions, 3 finitions</h2><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Rempla&ccedil;ant les MF5700 S, les MF 5S comptent cinq&nbsp;mod&egrave;les mais &agrave; la puissance &eacute;tal&eacute;e entre 105 ch et 145 ch, Ils sont dot&eacute;s d&rsquo;un 4 cylindres 4,4 l Agco Power Stage V &laquo;&nbsp;all in one&nbsp;&raquo; (DOC, SCR), au syst&egrave;me de refroidissement renforc&eacute; et &agrave; l&rsquo;intervalle d&rsquo;entretien de 600 heures. Tous les mod&egrave;les sont disponibles avec au choix la transmission Semi-Powershift Dyna-4 16/16 ou Dyna-6 Super Eco 24/24. Cette derni&egrave;re offre une vitesse de 40 km/h &agrave; 1530 tr/min moteur. Les deux transmissions sont &eacute;quip&eacute;es de la fonction neutre &agrave; la p&eacute;dale de frein. Entre autres mensurations, le MF 5S affiche un Ptac de 9500 kg, un empattement de 2,55 m, un rayon de braquage de 4 m, une capacit&eacute; de relevage arri&egrave;re de 6.000 kg et avant de 3.000 kg (option). </p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/3/6/3/5/4415363-1-fre-FR/86b10626329c-interieur1-jpg" alt="La finition Exclusive comprend la suspension de cabine, un si&egrave;ge &agrave; suspension pneumatique Superluxe, la climatisation automatique, le terminal tactile Datatronic 5, la transmission AutoDrive, un d&eacute;bit hydraulique de 110 litres/min et jusqu&#039;&agrave; 8 distributeurs embarqu&eacute;s, un joystick multifonction" height="933" width="1400" /><figcaption>La finition Exclusive comprend la suspension de cabine, un si&egrave;ge &agrave; suspension pneumatique Superluxe, la climatisation automatique, le terminal tactile Datatronic 5, la transmission AutoDrive, un d&eacute;bit hydraulique de 110 litres/min et jusqu&#039;&agrave; 8 distributeurs embarqu&eacute;s, un joystick multifonction</figcaption></figure>

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<p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Dot&eacute; d&rsquo;un pont avant suspendu, le MF 5S est disponible avec au choix trois niveaux de finitions, auxquels s&rsquo;ajoutent une version municipale Panoramique. La mieux dot&eacute;e, la finition Exclusive comprend la suspension de cabine, un si&egrave;ge &agrave; suspension pneumatique Superluxe, la climatisation automatique, le terminal tactile Datatronic 5, la transmission AutoDrive, un d&eacute;bit hydraulique de 110 litres/min et jusqu'&agrave; 8 distributeurs embarqu&eacute;s, un joystick multifonction, le levier Isobus Multipad qui permet de contr&ocirc;ler plusieurs fonctions comme le sens d&rsquo;avancement, le relevage arri&egrave;re, deux distributeurs. Pour piloter le chargeur, un joystick multifonction ind&eacute;pendant prend place &agrave; c&ocirc;t&eacute; du Multipad.</p><h2 class="MsoBodyText" style="text-align:left;">S&eacute;rie N Valtra</h2><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">La s&eacute;rie N &agrave; moteur Agco 4,9 litres compte quatre mod&egrave;les de 135 ch &agrave; 165 ch, non compt&eacute;e la fonction boost de 10 ch pour les trois premeirs mod&egrave;les de la gamme, le N175 pointant de son c&ocirc;t&eacute; &agrave; 201 ch. La s&eacute;rie est dot&eacute;e d&rsquo;une transmission Powershift &agrave; 5 rapports sous charge poss&egrave;de 4 gammes de travail, disponible en versions HiTech, Active et Versu. La finition Direct est dot&eacute;e de la transmission continue CVT.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/6/6/3/5/4415366-1-fre-FR/aa315dd9b165-inte-rieur-jpg" alt="La s&eacute;rie N &agrave; moteur Agco 4,9 litres compte quatre mod&egrave;les de 135 ch &agrave; 165 ch, non compt&eacute;e la fonction boost de 10 ch pour les trois premeirs mod&egrave;les de la gamme, le N175 pointant de son c&ocirc;t&eacute; &agrave; 201 ch" height="1306" width="1712" /><figcaption>La s&eacute;rie N &agrave; moteur Agco 4,9 litres compte quatre mod&egrave;les de 135 ch &agrave; 165 ch, non compt&eacute;e la fonction boost de 10 ch pour les trois premeirs mod&egrave;les de la gamme, le N175 pointant de son c&ocirc;t&eacute; &agrave; 201 ch</figcaption></figure>

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<p>Leur nouvelle cabine arbore un &eacute;cran dans le montant&nbsp;droit, qui remplace le tableau de bord traditionnel derri&egrave;re le volant et o&ugrave; toutes les informations importantes sont facilement visibles sur l'&eacute;cran couleur. La partie sup&eacute;rieure de l'&eacute;cran affiche toujours les informations par d&eacute;faut, telles que la vitesse de conduite, le r&eacute;gime moteur et l'heure. En dessous, l'op&eacute;rateur peut s&eacute;lectionner les informations de commande du tracteur et de l'outil, de fa&ccedil;on pr&eacute;cise et dans le format souhait&eacute;. L'&eacute;cran affiche &eacute;galement les informations relatives <s>&agrave;</s> au syst&egrave;me audio et au smartphone reli&eacute; via Bluetooth. Le m&ecirc;me &eacute;cran peut &eacute;galement &ecirc;tre utilis&eacute; sur les mod&egrave;les HiTech et Active pour effectuer tous les r&eacute;glages du moteur, du circuit hydraulique et de la transmission. Sur les mod&egrave;les Versu et Direct, l'&eacute;cran sur le montant&nbsp;droit et le SmartTouch r&eacute;partissent les t&acirc;ches en fonction de l'ad&eacute;quation et des pr&eacute;f&eacute;rences de l'op&eacute;rateur.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/9/6/3/5/4415369-1-fre-FR/6dd0aad23fc4-inte-rieur2-jpg" alt="Leur nouvelle cabine de la s&eacute;rie N Valtra arbore un &eacute;cran dans le montant droit, rempla&ccedil;ant le tableau de bord derri&egrave;re le volant" height="1264" width="2244" /><figcaption>Leur nouvelle cabine de la s&eacute;rie N Valtra arbore un &eacute;cran dans le montant droit, rempla&ccedil;ant le tableau de bord derri&egrave;re le volant</figcaption></figure>

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Le Massey Ferguson 5S et le Valtra Série N ont reçu un Red Dot Design Award. Le MF 5S compte cinq modèles de 105 ch à 145 ch avec au choix les transmissions Dyna-4 ou Dyna-6 Super. La série N Valtra comprend quatre modèles de 135 à 165 ch.

Agco remporte deux trophées pour le design de ses tracteurs

<p>Avec un peu plus de 15 millions d&rsquo;animaux abattus et 1265 foyers au compteur (en date du 13 avril), l&rsquo;&eacute;pisode 2021-2022 d&rsquo;Influenza aviaire hautement pathog&egrave;ne (IAHP) est de loin la plus grave crise jamais subie par la fili&egrave;re. On est loin des 3,5 millions de volatiles abattus au cours de l&rsquo;hiver 2020-2021, circonscrits autour des 500 foyers recens&eacute;s dans le Sud-Ouest, contre moins de 400 dans ce secteur cette ann&eacute;e. La faute &agrave; l&rsquo;irruption aussi in&eacute;dite que tardive et violente du virus dans les Pays de la Loire, avec la Vend&eacute;e pour &eacute;picentre (plus de 500 foyers). &laquo; <em>Est-ce li&eacute; &agrave; des migrations ascendantes et &agrave; des contaminations par l&rsquo;avifaune ou le fait d&rsquo;un virus pr&eacute;sent dans l&rsquo;environnement et contaminant les &eacute;levages &agrave; la faveur de conditions favorables&nbsp;: les experts ne se prononcent pas</em>&nbsp;&raquo;, d&eacute;clare Marie-Pierre P&eacute;, directrice du Cifog, l&rsquo;interprofession des palmip&egrave;des &agrave; foie gras.</p><h2>Des remises en place &eacute;chelonn&eacute;es et p&eacute;nalisantes</h2><p>Dans les Pays de la Loire, l&rsquo;&eacute;pid&eacute;mie n&rsquo;est pas encore totalement &eacute;teinte et tout a &eacute;t&eacute; fait pour que la Bretagne voisine, autre poids lourd de la production, soit &eacute;pargn&eacute;e, en d&eacute;pit de quelques foyers sporadiques. L&rsquo;&eacute;pid&eacute;mie en cours va faire exploser le montant des indemnisations, comprises entre 250 et 300 millions d&rsquo;euros pour chacune des trois crises sanitaires r&eacute;centes. &laquo;&nbsp;<em>Si les maillons accouvage et abattage ne sont pas indemnis&eacute;s &agrave; 100%, en raison des plafonds et des pourcentages de prise en charge, les &eacute;leveurs le sont &agrave; 100% sur la base de la marge brute</em>, explique Yann N&eacute;d&eacute;lec, directeur de l&rsquo;Anvol, l&rsquo;interprofession des volailles de chair. <em>Mais cette ann&eacute;e, &eacute;tant donn&eacute;e l&rsquo;ampleur de la crise, d&egrave;s lors que les &eacute;leveurs auront le droit de remettre en place des animaux, face au risque d&rsquo;engorgement des abattoirs, il y aura des d&eacute;calages de plusieurs semaines voire de plusieurs mois, p&eacute;riode pendant laquelle les indemnisations sont plus faibles</em>&nbsp;&raquo;. La profession n&eacute;gocie avec les pouvoirs publics des am&eacute;nagements visant &agrave; mieux indemniser en pareil cas.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/0/6/3/5/4415360-1-fre-FR/d8869193ce91-capture-d-e-cran-2022-04-14-a-23-17-09-png" alt="Les chiffres de la fili&egrave;re volailles et palmip&egrave;des (Source :  Itavi)" height="406" width="1196" /><figcaption>Les chiffres de la fili&egrave;re volailles et palmip&egrave;des (Source :  Itavi)</figcaption></figure>

</div>
<h2>De la vuln&eacute;rabilit&eacute; des &eacute;levages reproducteurs</h2><p>L&rsquo;autre facteur aggravant de l&rsquo;&eacute;pid&eacute;mie en cours r&eacute;side dans le fait que des &eacute;levages reproducteurs ont &eacute;t&eacute; atteints, ce qui va r&eacute;duire l&rsquo;offre d&rsquo;animaux n&eacute;cessaires aux remises en place. &laquo;&nbsp;<em>Dans le Sud-Ouest, les remises en place, effectives depuis la fin mars sont prudentes et les couvoirs parviennent &agrave; fournir</em>, indique Marie-Pierre P&eacute;. <em>Mais lorsque les Pays de la Loire repartiront en production, probablement entre la mi-juin et juillet, nous allons nous trouver dans une situation in&eacute;dite de concurrence&nbsp;</em>&raquo;.</p><p>L&nbsp;&lsquo;&eacute;pizootie 2021-2022 aura, de ce point de vue, point&eacute; une nouvelle vuln&eacute;rabilit&eacute; de la fili&egrave;re. &laquo;&nbsp;<em>Il faudra tirer les conclusions de cette d&eacute;pendance &agrave; la fourniture d&rsquo;animaux d&rsquo;un jour concentr&eacute;e sur une r&eacute;gion&nbsp;</em>&raquo;, poursuit la directrice du Cifog. Selon l&rsquo;Anvol, les fili&egrave;res canard &agrave; r&ocirc;tir et pintade mettront deux ans &agrave; se remettre de la crise, du fait justement de l&rsquo;atteinte des &eacute;levages reproducteurs. &laquo;&nbsp;<em>Pour les poulet et dindes, le retour &agrave; la normale en terme de production n&rsquo;interviendra pas avant 2023, sans pour autant g&eacute;n&eacute;rer de risque de p&eacute;nurie dans les rayons, sous l&rsquo;effet des r&eacute;organisations de planning par les abatteurs</em>&nbsp;&raquo;, indique Yann N&eacute;d&eacute;lec.&nbsp;La production de foie gras sera aussi alt&eacute;r&eacute;e, les Pays de la Loire r&eacute;alisant 20% de la production nationale.</p><h2>Une planification collective associant canards et volailles</h2><p>A l&rsquo;occasion des remises en place d&rsquo;animaux dans le Sud-Ouest, la profession explore de nouvelles pistes pour tenter de d&eacute;jouer les risques lors de l&rsquo;hiver prochain. &laquo;&nbsp;<em>Nous allons mettre en place une planification collective et intelligente associant les volailles et les palmip&egrave;des&nbsp;au sein des zones &agrave; risque de diffusion</em>, explique Marie-Pierre P&eacute;. <em>L&rsquo;id&eacute;e est de coordonner les vides sanitaires pour &eacute;viter les tensions et rendre les territoires moins vuln&eacute;rables</em>&nbsp;&raquo;. Le Cifog rappelle que la mise en place de sa base de donn&eacute;es, datant de 2016, a permis de mettre en &oelig;uvre la d&eacute;densification (&agrave; hauteur de 28%), inscrite dans la feuille de route &eacute;tablie en juillet 2021.</p><div class="citation">
    <span>"De toute &eacute;vidence, nous avons besoin de l&rsquo;outil vaccinal dans la boite &agrave; outils"</span>
</div>
<p>Outre la planification collective, la profession estime que des progr&egrave;s sont r&eacute;alisable en mati&egrave;re de bios&eacute;curit&eacute;, d&rsquo;observance ou encore au niveau des capacit&eacute;s d&rsquo;&eacute;vacuation vers l&rsquo;&eacute;quarrissage. Il y a enfin la piste vaccinale. &laquo;&nbsp;<em>De toute &eacute;vidence, nous avons besoin de l&rsquo;outil vaccinal dans la boite &agrave; outils</em>, affirme Marie-Pierre P&eacute;. <em>Au d&eacute;part, du fait de l&rsquo;impact sur les exportations, la fili&egrave;re volaille ne voulait pas en entendre parler. Aujourd&rsquo;hui, tous les pays europ&eacute;ens touch&eacute;s r&eacute;clament cette mise au point</em>&nbsp;&raquo;.&nbsp;&laquo;&nbsp;<em>Nous poussons pour que le sujet soit port&eacute; au niveau europ&eacute;en</em>&nbsp;&raquo;, appuie Yann N&eacute;d&eacute;lec.&nbsp;Selon les interprofessions, le d&eacute;marrage de l&rsquo;exp&eacute;rimentation, en France, est imminent.</p>


Alors que la flambée épidémique crée des dommages d’une ampleur inédite, la filière esquisse de nouveaux pare-feux à l’occasion du redémarrage de la production dans le Sud-Ouest. L’irruption inédite et violente de l’IAHP dans les Pays de la Loire légitime un peu plus la piste vaccinale, selon l’Anvol et le Cifog.

Face à l’influenza aviaire, la filière ne se résout pas à l’impuissance

<div class="rendezvous">
<div class="question">
<h3>Quels ont &eacute;t&eacute; les axes de recherche de ce projet ?</h3>
</div>

<p>Le premier axe de recherche a &eacute;t&eacute; l&rsquo;analyse des trajectoires technico-socio-&eacute;conomiques de 18 microfermes situ&eacute;es dans le Vaucluse, les Bouches-du-Rh&ocirc;ne, le Var et les Alpes-Maritimes, entre la deuxi&egrave;me et la cinqui&egrave;me ann&eacute;e d&rsquo;activit&eacute;. Les fermes ont &eacute;t&eacute; s&eacute;lectionn&eacute;es sur sept crit&egrave;res : <strong>le mara&icirc;chage devait &ecirc;tre l&rsquo;activit&eacute; principale avec une diversit&eacute; de plus de 20 l&eacute;gumes, elles devaient faire maximum 1,3&nbsp;ha, la commercialisation se fait en circuit court, elles &eacute;taient install&eacute;es depuis trois ans, elles avaient une comptabilit&eacute; et une faible m&eacute;canisation.</strong> Cette enqu&ecirc;te a aussi &eacute;t&eacute; men&eacute;e aupr&egrave;s de six agriculteurs ayant arr&ecirc;t&eacute; leur activit&eacute; et aupr&egrave;s de techniciens, formateurs. Le second axe a &eacute;t&eacute; la co-construction de 21 essais en exp&eacute;rimentation paysanne dans 20 fermes pendant trois ans. Ils se regroupent sous quatre th&eacute;matiques : mat&eacute;riel et technique, soins des plantes, association de cultures et fertilit&eacute; des sols.</p>

<div class="lireaussi"><strong>A lire aussi :</strong> <a href="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/creer-des-references-pour-les-microfermes">Cr&eacute;er des r&eacute;f&eacute;rences pour les microfermes mara&icirc;ch&egrave;res bio</a></div>

<div class="question">
<h3>Quels sont les principaux r&eacute;sultats de l&rsquo;analyse des trajectoires ?</h3>
</div>

<p>Sur le plan &eacute;conomique, toutes les exploitations ont augment&eacute; le chiffre d&rsquo;affaires entre l&rsquo;ann&eacute;e 2 et l&rsquo;ann&eacute;e 5 apr&egrave;s installation. Le revenu a aussi augment&eacute; de moins de 500&nbsp;&euro;/mois en ann&eacute;e 2 &agrave; 1 250&nbsp;&euro;/mois en ann&eacute;e 5. Sur le plan technique, <strong>tous les mara&icirc;chers, faiblement &eacute;quip&eacute;s au moment de l&rsquo;installation (moins de 20 000&nbsp;&euro;) ont tous investi de fa&ccedil;on progressive</strong> au cours des cinq premi&egrave;res ann&eacute;es d&rsquo;activit&eacute; pour 40 000&nbsp;&euro; &agrave; 100 000&nbsp;&euro;. Ils se sont &eacute;quip&eacute;s de tracteurs et d&rsquo;outils, de serres, de mat&eacute;riel d&rsquo;irrigation ou de motoculteurs ou d&rsquo;outils non motoris&eacute;s. La moiti&eacute; des fermes ont &eacute;volu&eacute; soit en augmentant leurs surfaces et en embauchant des salari&eacute;s saisonniers, soit en se diversifiant vers des ateliers de poules pondeuses qui sont parfois devenus l&rsquo;activit&eacute; principale. L&rsquo;autre moiti&eacute; n&rsquo;a chang&eacute; ni d&rsquo;activit&eacute; principale, ni de surface.</p>

<div class="lireaussi"><strong>A lire aussi :</strong> <a href="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/la-diversite-des-fermes-maraicheres-bio">La diversit&eacute; des fermes mara&icirc;ch&egrave;res bio</a></div>

<div class="question">
<h3>Comment sera partag&eacute; ce travail ?</h3>
</div>

<p>L&rsquo;ensemble des r&eacute;sultats de cette &eacute;tude seront disponibles sur le site internet <a href="bio-provence.org" target="_blank">bio-provence.org</a>. Des fiches ont &eacute;t&eacute; r&eacute;dig&eacute;es sur chacune des 18 fermes ainsi qu&rsquo;une fiche &laquo; R&eacute;ussir son installation&nbsp;&raquo;. Sur la partie exp&eacute;rimentation, deux guides seront disponibles : &laquo; Mener une exp&eacute;rimentation sur ma ferme&nbsp;&raquo; et &laquo; Co-construire des exp&eacute;rimentations en milieu paysan&nbsp;&raquo; ainsi qu&rsquo;un livret des r&eacute;sultats d&rsquo;essais.</p>
</div>



Le projet Mimabio avait pour objectif d’acquérir des références en maraîchage biologique sur petites surfaces pour la région Paca. Un séminaire de restitution des résultats a été organisé le 24 mars 2022. Oriane Mertz, conseillère maraîchage biologique à Agribio 84 et Agribio 13, témoigne des principaux enseignements de ce projet.

« 18 microfermes maraîchères ont été suivies pendant trois ans »

<h3>Pomme et poire</h3>

<p>Les producteurs de pommes et poires ont lutt&eacute; partout en France contre le gel. <em>&laquo;&nbsp;Beaucoup &eacute;taient mieux prot&eacute;g&eacute;s depuis le gel de l&rsquo;an dernier</em>, souligne Sandrine Gaborieau, de l&rsquo;Association nationale pommes poires. <em>Il y a eu en moyenne 3-4 nuits n&eacute;cessitant une protection, parfois jusqu&rsquo;&agrave; 6. Le premier week-end d&rsquo;avril a &eacute;t&eacute; le plus critique. Mais compte tenu du stade de floraison, il n&rsquo;y a pas de raison de s&rsquo;inqui&eacute;ter outre mesure pour l&rsquo;instant. &raquo;</em></p>

<div class="lireaussi"><strong>A lire aussi :&nbsp; </strong><a href="https://www.reussir.fr/meteo-le-gel-sera-encore-tres-grave-cette-annee-pour-lagriculture">[M&eacute;t&eacute;o] Le gel sera encore tr&egrave;s grave cette ann&eacute;e pour l&rsquo;agriculture</a></div>

<h3>P&ecirc;che et abricot</h3>

<p>Selon l&rsquo;AOP P&ecirc;ches et abricots de France, la fili&egrave;re a &eacute;t&eacute; relativement &eacute;pargn&eacute;e par le gel, &agrave; la diff&eacute;rence de l&rsquo;an dernier. Les temp&eacute;ratures observ&eacute;es dans le quart Sud-Est de la France n&rsquo;ont pas atteint les records de l&rsquo;an pass&eacute;, et rares sont les situations qui ont enregistr&eacute; des temp&eacute;ratures inf&eacute;rieures &agrave; -2&deg;C. <em>&laquo;&nbsp;La configuration des masses d&rsquo;air froid, la proximit&eacute; des c&ocirc;tes m&eacute;diterran&eacute;ennes, et surtout le vent, ont permis d&rsquo;&eacute;viter le pire</em>, indique l&rsquo;AOP dans un communiqu&eacute; du 8 avril. <em>On d&eacute;plore des d&eacute;g&acirc;ts dans les zones les plus expos&eacute;es, telles que certains coteaux de la Vall&eacute;e du Rh&ocirc;ne, la haute vall&eacute;e de la T&ecirc;t (Prades), et la r&eacute;gion des Baronnies, &agrave; nouveau fortement impact&eacute;e.&nbsp;&raquo;</em></p>

<div class="lireaussi"><strong>A lire aussi :&nbsp;</strong><a href="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/partout-en-france-les-producteurs-luttent-contre-le-gel">Partout en France, les producteurs luttent contre le gel</a></div>

<h3>Kiwi</h3>

<p><em>&laquo;&nbsp;Il est beaucoup trop t&ocirc;t pour &eacute;valuer des d&eacute;g&acirc;ts, le kiwi ne fleurissant qu&rsquo;en mai, mais c&rsquo;est s&ucirc;r qu&rsquo;il y en aura</em>, estime Adeline Gachein, directrice du Bureau interprofessionnel du kiwi (BIK). <em>On ne sait pas comment le v&eacute;g&eacute;tal va se remettre de ces &eacute;pisodes.&nbsp;&raquo;</em> Les temp&eacute;ratures sont descendues jusqu&rsquo;&agrave; -7&deg;C dans certains secteurs, des niveaux auxquels aucun moyen de protection ne peut pr&eacute;server du gel.</p>

<h3>Pruneau</h3>

<p><em>&laquo;&nbsp;Le constat est accablant, on estime &agrave; 80 % la perte du potentiel de r&eacute;colte &raquo;</em>, a annonc&eacute; Nicolas Mortemousque, pr&eacute;sident du Bureau interprofessionnel du pruneau (BIP) le 7 avril, au cours d&rsquo;une r&eacute;union entre l&rsquo;amont et l&rsquo;aval de la fili&egrave;re. Selon Emmanuel Maupas, du service verger du BIP, le gel advectif de la nuit du 2 au 3 avril a produit des d&eacute;g&acirc;ts irr&eacute;versibles. La nuit suivante, du 3 au 4 avril, le second gel a &eacute;t&eacute; radiatif, d&ucirc; &agrave; l&rsquo;&eacute;nergie perdue par le sol. <em>&laquo; Avec un gel advectif puis radiatif, il n&rsquo;y avait rien &agrave; faire</em>, confie le technicien. <em>M&ecirc;me les pruniers situ&eacute;s sur les coteaux, habituellement plus prot&eacute;g&eacute;s du gel, ont souffert cette ann&eacute;e.&nbsp;&raquo;</em></p>

<div class="lireaussi"><strong>A lire aussi :</strong> <a href="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/le-pruneau-gravement-touche-par-la-meteo">Le pruneau gravement touch&eacute; par le gel</a></div>



Les producteurs de fruits ont cette année encore du faire face à un dramatique épisode de gel de printemps. S'il est bien trop tôt pour évaluer les dégâts sur la production, ceux-ci seront très variables selon les espèces fruitières, les régions et bien sûr les moyens de protection mis en œuvre.

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