<p>Sophie Gallet habite dans un &eacute;crin de verdure de 30 hectares, dans lequel se c&ocirc;toient toutes sortes d&rsquo;animaux. Au milieu de son exploitation, un &eacute;tang o&ugrave; l&rsquo;on peut entendre les oiseaux chanter et observer la nature. Ancienne cadre dans l&rsquo;industrie pharmaceutique, elle a fait le choix de tout quitter pour s&rsquo;installer pr&egrave;s de Moulins. <em>&laquo;&nbsp;Je n&rsquo;&eacute;tais pas faite pour faire ce m&eacute;tier, n&rsquo;aimant pas &ecirc;tre enferm&eacute;e devant un &eacute;cran d&rsquo;ordinateur toute la journ&eacute;e, et puis je n&rsquo;ai jamais &eacute;t&eacute; une citadine&nbsp;&raquo;</em>, explique-t-elle. <em>&laquo;&nbsp;Je me suis rendu compte que l&rsquo;argent n&rsquo;&eacute;tait pas le plus important dans la vie&nbsp;&raquo;</em>. 18 ans apr&egrave;s s&rsquo;&ecirc;tre install&eacute;e, elle ne se verse toujours pas de salaire et a tout juste de quoi payer ses charges. Malgr&eacute; tout, elle ne regrette pas son choix et elle est ravie d&rsquo;avoir cr&eacute;&eacute; ce bocage avec son mari. <em>&laquo;&nbsp;Entre 4.500 et 4.800 arbres ont &eacute;t&eacute; plant&eacute;s ici. C&rsquo;est tr&egrave;s agr&eacute;able car nous pouvons voir la flore et la faune se d&eacute;velopper et changer au rythme des saisons, entendre les courlis chanter. Lorsque la nature est encore verte, j&rsquo;en prends plein les yeux. C&rsquo;est une mani&egrave;re de m&rsquo;ancrer dans quelque chose de vrai, un monde vivant o&ugrave; j&rsquo;ai ma place&nbsp;&raquo;</em>, ajoute-t-elle en souriant.&nbsp;</p><p>Originaire de Roanne, Sophie Gallet a v&eacute;cu un peu partout, &agrave; Reims, &agrave; Carcassonne et en Afrique. Ses parents avaient une maison dans l&rsquo;Allier, par cons&eacute;quent elle connaissait un peu le d&eacute;partement avant de s'y installer. <em>&laquo;&nbsp;Je n&rsquo;ai jamais eu envie de partir, m&ecirc;me si la commercialisation n&rsquo;est pas facile. J&rsquo;aimerais pouvoir accueillir davantage de monde, partager ma passion.&nbsp;&raquo;</em></p><p>30 plantes m&eacute;dicinales produites</p><p>Au total, Sophie Gallet produit 30 plantes m&eacute;dicinales et 20 aromatiques, des fruits et l&eacute;gumes, des fleurs comestibles&hellip; <em>&laquo;&nbsp;J&rsquo;essaie de proposer un panel assez large de plantes&nbsp;&raquo;</em>, explique-t-elle. <em>&laquo;&nbsp;Leurs vertus sont assez diverses et vari&eacute;es. Il est possible d&rsquo;acheter des produits frais et des produits s&eacute;ch&eacute;s. Des tisanes, des poudres aromatiques que l&rsquo;on peut utiliser pour la cuisine et des fruits s&eacute;ch&eacute;s, des cassis, des groseilles, des physalis&hellip;&nbsp;&raquo;</em> &eacute;num&egrave;re-t-elle. Une activit&eacute; qui lui prend beaucoup de temps et d&rsquo;&eacute;nergie. <em>&laquo;&nbsp;Cela fait deux ans que je n&rsquo;ai pas pris de vacances, je ne peux pas partir en un claquement de doigts. C&rsquo;est un travail qui est physique. Mon mari vient m&rsquo;aider le week-end, je l&rsquo;attends toujours avec impatience. Nous sommes compl&eacute;mentaires. Mais cela fait toujours plaisir de voir &eacute;voluer le site, que notre travail paie.&nbsp;&raquo;</em> 18 ans apr&egrave;s son installation, Sophie Gallet a des projets pour l&rsquo;avenir&nbsp;: elle aimerait d&eacute;velopper l&rsquo;accueil de son exploitation, &ecirc;tre en capacit&eacute; d&rsquo;accueillir des clients tous les jours sans rendez-vous, et d&eacute;velopper la commercialisation de ses produits.</p>


Sophie Gallet, agricultrice, est à la tête de l’Herbier de Saint-Fiacre depuis 18 ans. Cette exploitation est située aux portes de Moulins, elle est labellisée « Bienvenue à la ferme » et «Allier Bourbonnais Produits». Rencontre.

Sophie Gallet, "amoureuse de la nature"

<p>Depuis les ann&eacute;es 90, les visages ont chang&eacute; sur les bancs de la salle des Sessions de la chambre d&rsquo;agriculture du Cantal, mais l&rsquo;essence m&ecirc;me des d&eacute;bats, pas ou peu&nbsp;: la place et la valorisation du travail des producteurs dans le grand concert &eacute;conomique national, europ&eacute;en et mondial. &Agrave; l&rsquo;occasion du centenaire de la compagnie consulaire, vendredi dernier, Patrick Escure, actuel pr&eacute;sident, avait convi&eacute; ses pr&eacute;d&eacute;cesseurs &agrave; venir t&eacute;moigner des faits marquants de leurs mandats respectifs, du contexte et des enjeux de l&rsquo;&eacute;poque.<br>Avec acuit&eacute;, Michel Teyssedou a explicit&eacute; pourquoi les combats d&rsquo;hier restent ceux d&rsquo;aujourd&rsquo;hui&nbsp;: &ldquo;Avec Egalim, vous &ecirc;tes en train de dire que la loi lib&egrave;re mais que la libert&eacute; ne doit pas asservir. Or, l&rsquo;agriculture ne r&eacute;siste pas aux r&egrave;gles du march&eacute; car le march&eacute; n&rsquo;a que faire de qui produit, &agrave; combien il produit et o&ugrave; il produit&rdquo;, a ass&eacute;n&eacute; l&rsquo;ancien pr&eacute;sident du CNJA, pour qui cette v&eacute;rit&eacute; explique pourquoi l&rsquo;agriculture et ceux qui nourrissent leurs concitoyens ne sont pas ressortis gagnants de la mondialisation dans laquelle les accords du Gatt de 1986 les ont plong&eacute;s, effa&ccedil;ant l&rsquo;exception agricole.<br><strong>Le march&eacute; est aveugle</strong><br>Trois d&eacute;cennies plus tard, lib&eacute;ralisation et mondialisation - qui devaient &ecirc;tre durablement synonymes de d&eacute;veloppement &eacute;conomique et de paix - ont montr&eacute; leurs limites. &ldquo;On avait du mal &agrave; l&rsquo;&eacute;poque &agrave; faire partager cette vision que ces n&eacute;gociations &eacute;taient une erreur, 30 ans plus tard, on observe qu&rsquo;on avait raison et qu&rsquo;on ne pouvait r&eacute;gler par le march&eacute; des questions &agrave; la fois agricoles, soci&eacute;tales et environnementales&rdquo;, a abond&eacute; son directeur d&rsquo;alors, Bernard Berthelier. Pourtant, l&rsquo;Union europ&eacute;enne semble avoir bien du mal &agrave; reprogrammer son logiciel, comme l&rsquo;a fustig&eacute; plus t&ocirc;t Patrick B&eacute;n&eacute;zit, pr&eacute;sident de la FNB (F&eacute;d&eacute;ration nationale bovine), d&eacute;non&ccedil;ant la signature d&rsquo;un nouvel accord de libre &eacute;change entre l&rsquo;UE et le Chili, les carcasses bovines servant de monnaie d&rsquo;&eacute;change au lithium. &ldquo;Nous ne sommes pas contre l&rsquo;export ni l&rsquo;import mais contre la concurrence d&eacute;loyale ; or, sur ce sujet, on est loin du compte&rdquo;, a-t-il affich&eacute;.<br>Cette session &eacute;tait en effet l&rsquo;occasion pour les responsables agricoles d&rsquo;un point d&rsquo;&eacute;tape sur les 124 revendications port&eacute;es par la FNSEA et les JA lors de la mobilisation d&rsquo;ampleur du d&eacute;but d&rsquo;ann&eacute;e, sur laquelle Jo&euml;l Piganiol est revenue. Quelles cases ont &eacute;t&eacute; coch&eacute;es un mois et demi apr&egrave;s le discours du Premier ministre&nbsp;? Si le syndicaliste a donn&eacute; quitus au gouvernement de la concr&eacute;tisation de mesures fiscales (dont celle sur le GNR) et de simplification (avec l&rsquo;abandon du CSP(1), de la cartographie des zones humides...), exigence et impatience restent de mise sur l&rsquo;enjeu premier, la m&egrave;re des batailles : les prix et donc les revenus agricoles.<br><strong>&Eacute;levage : &ldquo;On n&rsquo;a m&ecirc;me pas encore le cap !&rdquo;</strong><br>&ldquo;La priorit&eacute;, c&rsquo;est de finir le travail sur Egalim et on compte beaucoup sur la sacralisation des indicateurs de co&ucirc;ts de production car, hormis en porcs, l&rsquo;objectif n&rsquo;est pas atteint. Quant au prix plancher, pour nous il doit &ecirc;tre &eacute;gal au minimum &agrave; l&rsquo;indicateur co&ucirc;t de production&rdquo;, a expos&eacute; Patrick B&eacute;n&eacute;zit, qui attend au-del&agrave; un positionnement de fond de l&rsquo;&Eacute;tat fran&ccedil;ais sur son &eacute;levage. Certes, tous les points ont &eacute;t&eacute; mis sur la table et donc ouverts par le gouvernement au sein de son Plan &eacute;levage, &ldquo;mais on n&rsquo;a pas encore de r&eacute;ponse ni sur le cap, ni sur les objectifs, sur le mod&egrave;le d&rsquo;&eacute;levage souhait&eacute;&nbsp;! On en est encore l&agrave;&nbsp;!&rdquo;, s&rsquo;est-il agac&eacute;, regrettant tout autant que les discussions n&rsquo;aient toujours pas abouti sur la disposition fiscale pour l&rsquo;&eacute;levage ni encore sur la gestion des risques agricoles. &ldquo;On ne peut pas imaginer qu&rsquo;on n&rsquo;ait pas encore r&eacute;gl&eacute; les couacs du satellite&nbsp;! On attend sur ce dossier de la transparence, de pouvoir s&rsquo;appuyer sur des fermes de r&eacute;f&eacute;rence pour corriger si besoin le satellite, et que des recours s&eacute;rieux soient possibles&nbsp;!&rdquo; Et le patron de la FNB, de rappeler que le mouvement n&rsquo;est pour l&rsquo;heure &ldquo;que suspendu&rdquo;...<br>Tout aussi remont&eacute;e, Chantal Cor ne comprend pas qu&rsquo;une entreprise familiale tricolore, alias Lactalis, puisse continuer &agrave; s&rsquo;affranchir de la loi Egalim. &ldquo;Est-il normal qu&rsquo;une entreprise fasse son beurre sur le dos des paysans quand on voit la vitesse avec laquelle la production laiti&egrave;re quitte le territoire&nbsp;?&rdquo;, a-t-elle questionn&eacute;, demandant &agrave; l&rsquo;&Eacute;tat de jouer son r&ocirc;le de gendarme.<br><strong>Prairies sensibles : le chrono tourne</strong><br>Enfin, c&rsquo;est sur le dossier des prairies sensibles que la pression a &eacute;t&eacute; encore accentu&eacute;e vendredi, Romuald Vedrines rappelant au pr&eacute;fet la course contre-la-montre engag&eacute;e pour obtenir leur suppression ou, &agrave; d&eacute;faut en 2024, une d&eacute;rogation avant l&rsquo;&eacute;ch&eacute;ance du<br>1er avril, d&eacute;but des d&eacute;clarations Pac. &ldquo;On y travaille tr&egrave;s fort, et j&rsquo;ai bien en t&ecirc;te l&rsquo;&eacute;ch&eacute;ance, ce que je peux dire, c&rsquo;est que ce dossier est sur la table des discussions europ&eacute;ennes&rdquo;, a assur&eacute; le pr&eacute;fet Buchaillat, reconnaissant l&rsquo;impasse &eacute;conomique et &eacute;cologique de ce classement sur la Plan&egrave;ze sanfloraine. L&rsquo;annonce le soir-m&ecirc;me d&rsquo;un feu vert bruxellois &agrave; des mesures de simplification lui donnait raison, quand bien m&ecirc;me leur port&eacute;e semble encore &agrave; confirmer (lire par ailleurs). Plus globalement, le repr&eacute;sentant de l&rsquo;&Eacute;tat faisait valoir le travail d&eacute;j&agrave; accompli en un peu plus 40 jours sur &ldquo;autant de dossiers&rdquo; et sur &ldquo;un champ aussi vaste&rdquo;. Ce dernier a propos&eacute; d&rsquo;instaurer un comit&eacute; de suivi qu&rsquo;il r&eacute;unira tous les deux mois.<br><br>(1) Conseil strat&eacute;gique phytosanitaire.</p>


Plonger les producteurs européens dans le grand bain de la mondialisation et la libéralisation : une erreur stratégique que l’agriculture française continue de payer 30 ans plus tard.

J +44 : la France a-t-elle vraiment changé son logiciel agricole ?

<p>Rencontrons Michel de Loire Authion, un &eacute;leveur de vaches laiti&egrave;res de 57 ans, associ&eacute; en EARL. Il a d&eacute;j&agrave; identifi&eacute; une personne pouvant reprendre son exploitation. Voil&agrave; le portrait du c&eacute;dant moyen d'Angers Loire M&eacute;tropole. En raison du nombre &eacute;lev&eacute; d'agriculteurs dans cette commune, elle compte &eacute;galement la majorit&eacute; des exploitants de plus de 55 ans. La production laiti&egrave;re est particuli&egrave;rement repr&eacute;sent&eacute;e chez les c&eacute;dants, tout comme la structuration en soci&eacute;t&eacute;.&nbsp;</p><p>Les chiffres rassurants de cette &eacute;tude se trouvent dans la proportion de personnes interrog&eacute;es ayant d&eacute;j&agrave; identifi&eacute; un repreneur, une cat&eacute;gorie cochant la case pour 37 % des r&eacute;pondants. Cela refl&egrave;te la tendance positive des agriculteurs &agrave; anticiper de plus en plus leur transmission. Cependant, 49 % sont toujours en r&eacute;flexion, n'ont pas identifi&eacute; leur repreneur, ou envisagent de vendre pour agrandir, laissant ainsi une certaine incertitude sur l'avenir de leurs exploitations.<br><br>Les exploitations dont les agriculteurs n&rsquo;ont pas identifi&eacute; de repreneurs repr&eacute;sentent une surface de 3 662 ha, il s&rsquo;agit presque de la surface de la commune d&rsquo;Angers. L&rsquo;enjeu est donc de taille et reste une priorit&eacute; pour garantir l&rsquo;activit&eacute; agricole du territoire. D&rsquo;autant que les projets des candidats &agrave; l&rsquo;installation sont souvent tr&egrave;s diff&eacute;rents des exploitations &agrave; reprendre et n&eacute;cessite beaucoup d&rsquo;ajustements.</p><p>La cr&eacute;dibilit&eacute; de ces r&eacute;sultats est renforc&eacute;e par la participation de deux tiers des personnes interrog&eacute;es. Cette &eacute;tude, men&eacute;e par la Chambre d'agriculture au nom du minist&egrave;re de l'agriculture, m&eacute;rite d'&ecirc;tre explor&eacute;e en d&eacute;tail.</p><p><u><a href="https://pays-de-la-loire.chambres-agriculture.fr/fileadmin/user_upload/Pays_de_la_Loire/022_Inst-Pays-de-la-loire/Actus-agendas/2024/Fichiers/20240313_Presque_la_moitie_des_cedants_Angers_Loire_Metropole_ont_pas_trouve_repreneurs.pdf" target="_blank">Consulter les r&eacute;sultats de l'enqu&ecirc;te</a></u></p>


En 2023, la Chambre d'agriculture des Pays de la Loire a mené une enquête pour sonder les intentions des agriculteurs de plus de 55 ans. La restitution de cette enquête est disponible en pièce jointe de cette actualité.

Presque la moitié des cédants d'Angers Loire métropole n'ont pas encore trouvé de repreneurs

Valorisation financière des exploitations labellisées bas carbone d'une part et achats de crédits locaux pour 
contribuer à la neutralité carbone de l'autre, les entreprises et agriculteurs ont trouvé leur terrain d'entente : la plateforme de transaction Carbioz, co-créée par France Carbon Agri et le Groupe Crédit Agricole.

[DOSSIER] CARBIOZ, la plateforme de crédits carbone

<figure  style="text-align: left;">
    <iframe type="text/html" width="640" height="360" src="https://www.youtube.com/embed/U38pMLPYD5U?autoplay=0"
            frameborder="0"></iframe>
    <figcaption>Bl&eacute; : les cl&eacute;s de reconnaissance du stade &eacute;pi 1 cm - ARVALIS-infos.fr</figcaption>
</figure>
<p><em>Retrouvez toutes les vid&eacute;os d&rsquo;ARVALIS sur </em><a href="http://www.youtube.com/"><em>http://www.youtube.com/</em></a></p>


Pour accompagner les céréales dans leur développement, il est important de savoir comment les observer tout au long de leur cycle.

[Vidéo] Repérer les stades-clés des céréales à paille

<p>Les lois Egalim (octobre 2018) et Climat et r&eacute;silience (ao&ucirc;t 2021) imposent &agrave; tous les restaurants collectifs, y compris, depuis le 1<sup>er</sup> janvier 2024, &agrave; ceux <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/montee-en-gamme-l-ensemble-de-la-restauration-collective-concernee" target="_blank">des entreprises priv&eacute;es assurant la restauration du &laquo;&nbsp;travail&nbsp;&raquo;</a> &nbsp;de consacrer au moins 50% de leurs achats en produits durables et de qualit&eacute;, dont au moins 20% de produits bio, et 60% de produits durables et de qualit&eacute; pour les familles &laquo; viandes &raquo; et &laquo; poissons &raquo;. Les gestionnaires sont tenus de d&eacute;clarer chaque ann&eacute;e leurs donn&eacute;es d&rsquo;achat sur un site institutionnel d&eacute;di&eacute; (<a href="https://ma-cantine.agriculture.gouv.fr/accueil/">ma cantine</a>) qui, au-del&agrave; de l&rsquo;obligation administrative, fait aussi &oelig;uvre de p&eacute;dagogie, &agrave; l&rsquo;&eacute;gard des gestionnaires mais aussi des convives qui peuvent y consulter des informations relatives &agrave; &laquo;&nbsp;leur&nbsp;&raquo; cantine. Les t&eacute;l&eacute;d&eacute;clarations permettent de r&eacute;aliser un bilan statistique annuel, r&eacute;alis&eacute; par le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture et que le gouvernement a obligation de pr&eacute;senter au Parlement.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/45-de-bio-dans-les-cantines-des-colleges-de-la-drome-qui-dit-mieux" target="_blank" title="">45% de bio dans les cantines des coll&egrave;ges de la Dr&ocirc;me : qui dit mieux ?</a>
</aside>
<h2>+2,5 points en AB, +4,5 &agrave; +6 points en Egalim</h2><p>Relatif &agrave; l&rsquo;ann&eacute;e 2022, le dernier bilan en date fait mention d&rsquo;un taux global d&rsquo;achats bio de 13,1% et d&rsquo;un taux global Egalim, bio inclus, compris entre 27,5% et 29%. En 2021, ann&eacute;e inaugurale, les taux respectifs s&rsquo;&eacute;tablissaient &agrave; 10,6% et 23%. En hausse de 65% sur un an, les t&eacute;l&eacute;d&eacute;clarations sont repr&eacute;sentatives de 13% des 81.000 sites de consommation, le rapport pointant &laquo;&nbsp;<em>une m&eacute;connaissance de l&rsquo;obligation de t&eacute;l&eacute;d&eacute;clarer&nbsp;</em>&raquo;, notamment dans le secteur de la sant&eacute; et du m&eacute;dico-social. Les gestionnaires t&eacute;l&eacute;d&eacute;clarants sont-ils mieux-disants que l'ensemble ? Impossible de le savoir mais les pouvoirs publics indiquent mettre tout en &oelig;uvre pour mobiliser et susciter l&rsquo;adh&eacute;sion des gestionnaires &agrave; une plateforme &agrave; &laquo;&nbsp;<em>haut niveau de service</em>&nbsp;&raquo;.</p><aside class="factbox">
    <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
    <p>En France, l&rsquo;ensemble de la restauration collective, rendant un service public (scolaire, universitaire, hospitalier, social, m&eacute;dico- social, administratif, p&eacute;nitentiaire) et priv&eacute; (entreprises), repr&eacute;sente 3,98 milliards de repas (servis annuellement (2022) par pr&egrave;s de 81.000 restaurants, avec en t&ecirc;te le secteur scolaire (37%), devant le m&eacute;dico-social dont les Ehpad (21%), les cr&egrave;ches (12%), les collectivit&eacute;s (11%) et les entreprises priv&eacute;es (restauration du travail) &agrave; 11% &eacute;galement, les h&ocirc;pitaux (3%), l&rsquo;enseignement universitaire (2%) etc.</p>
</aside>
<h2>+0,14 a&#768; +0,42 &euro; par repas</h2><p>Selon le rapport, plus de 25 % des t&eacute;l&eacute;d&eacute;clarants ont d&eacute;pass&eacute; le seuil des 20 % de bio dans leurs approvisionnements et plus de 5 % ont d&eacute;pass&eacute; les 50 % de taux EGAlim individuel. Le nombre de t&eacute;l&eacute;d&eacute;clarants ayant atteint les objectifs EGAlim (20 % et 50 %) est de 246 soit 4,7 % de l&rsquo;ensemble.</p><p>Le rapport donne aussi une indication du surco&ucirc;t &laquo;&nbsp;mati&egrave;re&nbsp;&raquo; li&eacute; aux produits durables et de qualit&eacute;. En 2022, il &eacute;tait compris dans une fourchette comprise entre 0,14 a&#768; 0,42 &euro; par repas selon les secteurs, sachant que le co&ucirc;t mati&egrave;re moyen d&rsquo;un repas en restauration scolaire est de 2 &euro;. En 2022 toujours, le surco&ucirc;t moyen d&ucirc; &agrave; l&rsquo;inflation &eacute;tait compris entre 0,17&euro; et 0,25&euro; par repas.</p><h2>Un rapport d&rsquo;impact sur la demande et une &laquo;&nbsp;conf&eacute;rence de solutions&nbsp;&raquo;</h2><p>Selon un rapport de l&rsquo;Anses publi&eacute; en 2021, la restauration collective assure en moyenne 10% des consommations alimentaires et apports nutritionnels des adultes et 15 &agrave; 20% des enfants et adolescents. Elle constitue un levier majeur pour orienter les transitions alimentaires et agro&eacute;cologiques. Sur ce point, il est fait mention, dans le rapport, du projet d&rsquo;&eacute;valuer, dans un prochain rapport, l&rsquo;impact de la demande de la restauration collective en produits durables et de qualit&eacute; sur les diff&eacute;rentes fili&egrave;res de production (par type de production et par labels / certifications / mentions, etc.). En attendant, le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture organise le 2 avril prochain une &laquo;&nbsp;conf&eacute;rence de solutions&nbsp;&raquo; r&eacute;unissant tous les acteurs du secteur &laquo;&nbsp;<em>pour partager les meilleures pratiques et augmenter rapidement la part de produits durables dans les cantines publiques et priv&eacute;es</em>&nbsp;&raquo;.</p>


L’année 2022 acte une montée en puissance des approvisionnements en produits durables et de qualité dans la restauration collective. Une « conférence des solutions » est programmée le 2 avril pour tendre vers les objectifs de 20% et 50% inscrits dans la loi.

13,1% de bio et 27,5% de produits durables et de qualité dans les cantines en 2022

<p>Apr&egrave;s s&rsquo;&ecirc;tre attaqu&eacute; au dossier des surtranspositions extra-europ&eacute;ennes, avec comme derniers troph&eacute;es en date l&rsquo;activation d&rsquo;une clause de sauvegarde &agrave; l&rsquo;&eacute;gard des <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/thiaclopride-dans-les-fruits-et-legumes-importes-c-est-fini-i" target="_blank">fruits et l&eacute;gumes trait&eacute;s au thiaclopride</a> ou <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-france-interdit-l-importation-et-la-vente-de-cerises-traitees-au-phosmet" target="_blank">des cerises trait&eacute;es au phosmet</a>, deux produits interdits d&rsquo;usage dans l&rsquo;UE, le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture a d&eacute;cid&eacute; de se pencher sur les surtranspositions dont la France est r&eacute;put&eacute;e coupable, Dernier avatar en date&nbsp;: <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-future-interdiction-du-s-metolachlore-ne-passe-pas-aupres-des-cerealiers" target="_blank">le S-m&eacute;tolachlore</a>, dont l&rsquo;Anses a coup&eacute; le robinet, avant que les autorit&eacute;s europ&eacute;ennes ne se prononcent. Soit dit en passant, la France n&rsquo;a pas le monopole en la mati&egrave;re, si l&rsquo;on songe &agrave; <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/l-utilisation-du-prosulfocarbe-suspendue-sine-die-en-belgique" target="_blank">la Belgique qui vient de suspendre l&rsquo;utilisation du prosulfocarbe</a>.</p><h2>Objectiver et solutionner d&egrave;s cette campagne</h2><p>Mais les surtranspositions, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/les-embryons-tues-dans-l-aeuf-mais-pas-la-surtransposition" target="_blank">qui ne se r&eacute;duisent pas aux produits phytosanitaires</a>, sont l&rsquo;un des (nombreux) carburants de <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/sia-2024-de-la-colere-presque-autant-de-visiteurs-toujours-plus-d-elus-et-la-colere-toujours">la crise agricole dont l&rsquo;&eacute;pilogue n&rsquo;est pas encore &eacute;crit</a>, en d&eacute;pit de l&rsquo;activisme du gouvernement. Ce dernier a d&eacute;cid&eacute;, &laquo;&nbsp;<em>d&rsquo;objectiver</em>&nbsp;&raquo; la situation, pas tant pour relativiser la probl&eacute;matique (mais un peu quand m&ecirc;me) que pour y apporter des r&eacute;ponses &laquo;&nbsp;<em>rapides</em>&nbsp;&raquo;, c&rsquo;est &agrave; dire applicables d&egrave;s cette campagne.</p><p>D&rsquo;un point de vue op&eacute;rationnel, le chantier est confi&eacute; &agrave; la Commission des usages orphelins, qui se r&eacute;unira &agrave; un rythme hebdomadaire et qui sera charg&eacute; d&rsquo;inventorier les situations d&rsquo;impasse les plus critiques. &laquo;&nbsp;<em>L&rsquo;objectif n&rsquo;est pas de passer en revue le catalogue de 650 pages des usages et des produits mais d&rsquo;identifier, &agrave; chaque r&eacute;union, pour deux ou trois cultures, les cas de surtransposition et de d&eacute;boucher sur des solutions d&rsquo;ordre phytosanitaire ou technique et agronomique&nbsp;</em>&raquo;, fait savoir le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture. Le calendrier sera pr&eacute;cis&eacute; lors de la prochaine r&eacute;union de la Commission des usages orphelins convoqu&eacute; le 25 mars, apr&egrave;s la premi&egrave;re r&eacute;union inaugurale du 15 mars.</p><h2>Des leviers r&eacute;glementaires et agronomiques</h2><p>Au cas par cas, le gouvernement sera susceptible d&rsquo;activer plusieurs leviers r&eacute;glementaires, tels que la reconnaissance d&rsquo;usage des mol&eacute;cules entre Etats membres, les d&eacute;rogations de 120 jours ou encore les extensions d&rsquo;usage mineur, autant de dispositions &laquo;&nbsp;<em>cadr&eacute;es au plan europ&eacute;en dans le r&egrave;glement 1107 de 2009</em>&nbsp;&raquo;, pr&eacute;cise le minist&egrave;re, qui pourrait aussi faire pression sur les metteurs en march&eacute; pour que les demandes r&eacute;currentes de d&eacute;rogations de 120 jours par la profession se transforment en demande d&rsquo;Autorisation de mise sur le march&eacute; (AMM) par les firmes.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-fraise-laboratoire-des-surtranspositions-et-contraintes-phytosanitaires" target="_blank" title="">La fraise, laboratoire des surtranspositions et contraintes phytosanitaires</a>
</aside>
<p>Outre les &eacute;ventuelles surtranspositions, le minist&egrave;re compte aussi mettre en avant les solutions agronomiques identifi&eacute;es comme alternatives aux produits phyto et dont le d&eacute;ploiement reste encore largement &agrave; op&eacute;rer. C&rsquo;est tout l&rsquo;objet du <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/comment-le-colza-tente-de-s-affranchir-des-insecticides-et-des-coleopteres" target="_blank">Plan d&rsquo;action de sortie du phosmet</a> (Colza), du <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/jusqu-a-10-millions-d-euros-d-aide-pour-les-producteurs-de-noix-et-cerises" target="_blank">Plan d&rsquo;action sur la cerise</a> ou encore du <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/jaunisse-de-la-betterave-un-pnri-2-dote-de-4-millions-d-euros" target="_blank">Plan national d&rsquo;action et de recherche</a> en betterave sucri&egrave;re. Sans oublier le <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/protection-des-cultures-218-millions-d-euros-pour-changer-de-paradigme" target="_blank">Parsada</a>, le Plan d&rsquo;action strat&eacute;gique pour l&rsquo;anticipation du potentiel retrait de substances actives au niveau europ&eacute;en et le d&eacute;veloppement de techniques alternatives pour la protection des cultures, qui passe en revue 14 couples bioagresseurs / cultures sous la menace du retrait de 75 substances actives dans les 3 &agrave; 5 ans &agrave; venir, dans le cadre du r&eacute;examen p&eacute;riodique des AMM.</p><div class="citation">
    <span>"Il ne s&rsquo;agit pas de revenir sur l&rsquo;interdiction des n&eacute;onicotino&iuml;des"</span>
</div>
<p>En revanche, il ne faut pas escompter de retour en arri&egrave;re sur certaines interdictions et on pense notamment aux n&eacute;onicotino&iuml;des, que <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-fraise-laboratoire-des-surtranspositions-et-contraintes-phytosanitaires" target="_blank">les producteurs de betteraves sucri&egrave;res, de fraises</a> ou encore de noisettes souhaiteraient pouvoir r&eacute;utiliser, ciblant tout particuli&egrave;rement l&rsquo;ac&eacute;tamipride, autoris&eacute; dans plusieurs pays europ&eacute;ens. &laquo;&nbsp;<em>Il ne s&rsquo;agit pas de revenir sur l&rsquo;interdiction des n&eacute;onicotino&iuml;des</em>&nbsp;&raquo;, tranche le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture, indiquant que l&rsquo;EFSA, l&rsquo;Autorit&eacute; europ&eacute;enne de s&eacute;curit&eacute; des aliments, formulera &laquo;&nbsp;<em>dans les prochaines semaines</em>&nbsp;&raquo; un avis sur le potentiel de risque sanitaire et environnemental de l&rsquo;ac&eacute;tamipride.</p>


Le ministère de l’Agriculture souhaite « objectiver » les situations de distorsion de concurrence intra-européenne et le cas échéant, mobiliser tous les leviers règlementaires pour y parer, en priorisant les couples usages / molécules les plus urgents en termes d’impact et/ou de calendrier de traitement.

La France lance la chasse aux surtranspositions phytosanitaires

<p>Le 19 janvier 2023, &agrave; quelques mois des emblavements, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/fin-prematuree-des-neonicotinoides-sur-betteraves-le-gouvernement-temporise-la-cgb-s-alarme" target="_blank">la Cour de justice de l&rsquo;Union europ&eacute;enne</a> mettait fin &agrave; la 3<sup>&egrave;me</sup> et derni&egrave;re ann&eacute;e d&eacute;rogatoire imagin&eacute;e par la France et consistant &agrave; r&eacute;introduire, sous conditions, l&rsquo;usage des n&eacute;onicotino&iuml;des en traitement de semences, le temps de d&eacute;ployer des solutions alternatives via le <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/jaunisse-de-la-betterave-un-pnri-2-dote-de-4-millions-d-euros" target="_blank">Plan national de recherche et d&rsquo;innovation</a>.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-lutte-contre-la-jaunisse-une-reussite-collective-et-inspirante" target="_blank" title="">La lutte contre la jaunisse, une r&eacute;ussite collective et inspirante</a>
</aside>
<p>Dans la foul&eacute;e, et pour ne pas risquer de voir les planteurs se d&eacute;tourner de l&rsquo;esp&egrave;ce et risquer d&rsquo;affaiblir une fili&egrave;re souveraine et exportatrice, le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture s&rsquo;&eacute;tait engag&eacute; &agrave; proposer un &laquo;&nbsp;<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/l-etat-donne-des-gages-financiers-aux-betteraviers-en-cas-d-attaque-de-jaunisse" target="_blank">filet de s&eacute;curit&eacute;&nbsp;</a>&raquo; en cas de pertes dues &agrave; la jaunisse.</p><p>Selon Agreste, la r&eacute;colte de betteraves resterait quasiment stable (-+0,1 %) en 2023 mais inferieure a&#768; la moyenne 2018-2022 (-7,2 %), t&eacute;moignant d&rsquo;un impact globalement relatif mais pouvant occulter des particularismes locaux.</p><p>La campagne betteravi&egrave;re &eacute;tant achev&eacute;e, le dispositif entre en vigueur et il prend la forme d&rsquo;un <a href="https://pad.franceagrimer.fr/pad-presentation/vues/publique/retrait-dispositif.xhtml?codeDispositif=BETTERAVE_2023" target="_blank">guichet en ligne ouvert par FranceAgriMer</a>, que les planteurs concern&eacute;s sont invit&eacute;s &agrave; renseigner avant le 15 avril.</p><h2>Les conditions d&rsquo;&eacute;ligibilit&eacute;</h2><p>Le dispositif alloue 41&euro; par tonne de betterave perdue en 2023, comparativement au rendement moyen enregistr&eacute; au cours des campagnes 2017, 2028 et 2019, c&rsquo;est &agrave; dire juste avant que le virus de la jaunisse ne fasse chuter la production nationale de 30%. Une d&eacute;cote de 15% est appliqu&eacute;e pour les planteurs non couverts par une assurance climatique, ramen&eacute;e &agrave; 10% pour les assur&eacute;s mais non indemnis&eacute;s. En cas d&rsquo;indemnisation, son montant ainsi que la franchise seront d&eacute;duits du montant de l&rsquo;aide maximale calcul&eacute;e. En cas de d&eacute;passement des cr&eacute;dits allou&eacute;s au dispositif, soit 16 millions d&rsquo;euros, un stabilisateur budg&eacute;taire sera appliqu&eacute;. Le dispositif est soumis au r&eacute;gime des minimis.</p>


Suite au retrait précipité des néonicotinoïdes, l’Etat s’était engagé à compenser les pertes de rendement, avec pour référence les trois campagnes d’avant la catastrophe de 2020. Ouvert jusqu’au 15 avril, le dispositif est soumis aux minimis, à d’éventuelles décotes et à un stabilisateur budgétaire en cas de dépassement des 16 millions d’euros.

41€/t pour compenser les pertes de betteraves dues à la jaunisse en 2023

<p>L&rsquo;objectif du Plan de comp&eacute;titivit&eacute; et d&rsquo;adaptation des exploitations agricoles (PCAE) est d&rsquo;aider les agriculteurs &agrave; investir pour am&eacute;liorer leur performance &eacute;conomique, les conditions de travail et leur impact sur l&rsquo;environnement.</p><p>Le PCAE v&eacute;g&eacute;tal concerne les productions grandes cultures, les prairies et le v&eacute;g&eacute;tal sp&eacute;cialis&eacute; (maraichage, p&eacute;pini&egrave;re, arboricole, horticole ornementale, plantes &agrave; parfum, aromatiques et m&eacute;dicinales (PPAM), vigne, semences et houblon).</p><p>Les agriculteurs, les soci&eacute;t&eacute;s et les CUMA sont &eacute;ligibles. Le porteur de projet doit&nbsp;:</p><ul><li>Avoir plus de 18 ans et moins de 64 ans au 1<sup>er</sup>&nbsp;janvier de l&rsquo;ann&eacute;e civile de d&eacute;p&ocirc;t de la demande</li><li>Etre de nationalit&eacute; fran&ccedil;aise ou ressortissant de l&rsquo;union europ&eacute;enne</li><li>Avoir son si&egrave;ge d&rsquo;exploitation en Pays de la Loire</li></ul><h2>Quel projet peut &ecirc;tre concern&eacute; par le PCAE V&eacute;g&eacute;tal&nbsp;2024 ?</h2><p>Le PCAE peut concerner des projets vari&eacute;s.</p><p>Les projets &eacute;ligibles d&eacute;pendent de l&rsquo;investissement sollicit&eacute; et de la fili&egrave;re.</p><p>Exemples&nbsp;:</p><ul><li>Viticulture&nbsp;: mat&eacute;riel de protection contre le gel</li><li>Cultures sp&eacute;cialis&eacute;es&nbsp;: &eacute;quipements d&rsquo;aquaponie</li><li>Toutes fili&egrave;res&nbsp;: mat&eacute;riel de mesure pour optimiser l&rsquo;irrigation</li></ul><p>Vous trouverez la liste des investissements &eacute;ligibles dans le r&egrave;glement de PCAE v&eacute;g&eacute;tal disponible sur&nbsp;<a href="https://www.paysdelaloire.fr/les-aides/feader-pcae-vegetal" target="_blank">le site du conseil r&eacute;gional</a>.</p><p>A noter que sont in&eacute;ligibles&nbsp;:</p><ul><li>Les &eacute;quipements et mat&eacute;riels d&rsquo;occasion m&ecirc;me si reconditionn&eacute;s &agrave; neuf</li><li>Les op&eacute;rations d&rsquo;entretien, de renouvellement ou de remplacement &agrave; l&rsquo;identique</li><li>Les d&eacute;penses d&rsquo;auto construction</li><li>Les co&ucirc;ts d&rsquo;amortissement</li><li>Les investissements avec financement par cr&eacute;dit-bail ou &eacute;quivalent</li><li>Les d&eacute;penses immat&eacute;rielles</li></ul><p>Une d&eacute;pense est &eacute;ligible &agrave; condition&nbsp;:</p><ul><li>Qu&rsquo;elle soit pr&eacute;sente dans le r&egrave;glement du PCAE</li><li>Qu&rsquo;elle ait &eacute;t&eacute; engag&eacute;e &agrave; compter du 16/09/2023</li><li>Que le projet ne soit pas achev&eacute; ou totalement mis en &oelig;uvre au moment du d&eacute;p&ocirc;t de la demande d&rsquo;aide</li></ul><h2>Quels sont les montants minimum et maximum&nbsp;du PCAE V&eacute;g&eacute;tal 2024 ?</h2><p>Le montant minimum des d&eacute;penses est de 10&nbsp;000&euro;.</p><p>Le montant maximum est de 150&nbsp;000&euro; sauf pour les projets suivants&nbsp;:</p><ul><li>Dispositif de photovolta&iuml;que en autoconsommation&nbsp;: 60&nbsp;000&euro;</li><li>B&acirc;timent de mat&eacute;riel agricole avec atelier de maintenance port&eacute; par une CUMA&nbsp;: 70&nbsp;000&euro;</li><li>Abris froids pour culture pleine terre pour maraichage, horticulture, semences et PPAM&nbsp;: 50&nbsp;000&euro;</li></ul><p>Le taux de la subvention d&eacute;pend du projet :</p><table><tbody><tr><td><p>&nbsp;<strong><a href="https://www.agriculteurs-85.fr/16-02-2024/pcae-vegetal-2024/" target="_blank" title="">Typologie de projet click ici</a>&nbsp;</strong></p></td><td>&nbsp;</td></tr></tbody></table><h2>Quelles sont les modalit&eacute;s de s&eacute;lection des dossiers ?</h2><p>Apr&egrave;s avoir v&eacute;rifi&eacute; que le dossier est complet, le dossier est s&eacute;lectionn&eacute; sur un calcul de point. Il faut un minimum de 60 points pour &ecirc;tre s&eacute;lectionnable. Le calcul du nombre de point se fait sur plusieurs crit&egrave;res&nbsp;:</p><ul><li>Le porteur de projet&nbsp;(points cumulables) :<ul><li>Jeune agriculteur ou nouvel agriculteur &ndash; 60 points</li></ul><ul><li>Investissement collectif (CUMA ou copropri&eacute;t&eacute;) &ndash; 40 points</li></ul><ul><li>1<sup>er</sup>&nbsp;dossier de demande pour la p&eacute;riode 2023-2027 &ndash; 20 points</li></ul></li><li>L&rsquo;exploitation (points non cumulables)&nbsp;:<ul><li>Exploitation AB &ndash; 40 points</li></ul><ul><li>Exploitation en zone de captage avec investissement OS &ndash; 40 points</li></ul><ul><li>Exploitation engag&eacute;e en certification environnementale de niveau 2 ou HVE ou membre d&rsquo;un GIEE ou membre des r&eacute;seaux DEPHY ou 30&nbsp;000 fermes ou b&eacute;n&eacute;ficiaires d&rsquo;une MAEC &ndash; 30 points</li></ul></li><li>Le projet (points non cumulables)&nbsp;:<ul><li>Favoriser le d&eacute;veloppement durable et la gestion des ressources naturelles (eau, air et sol) &ndash; de 65 &agrave; 100 points</li></ul><ul><li>Contribuer &agrave; l&rsquo;att&eacute;nuation du changement climatique et &agrave; l&rsquo;adaptation &agrave; ce dernier, ainsi qu&rsquo;aux &eacute;nergies durables &ndash; de 55 &agrave; 70 points</li></ul><ul><li>Renforcer l&rsquo;orientation vers le march&eacute; et accro&icirc;tre la comp&eacute;titivit&eacute; &ndash; de 45 &agrave; 60 points</li></ul></li></ul><p>Si le dossier atteint au moins 60 points, alors il passe en comit&eacute; de s&eacute;lection qui accorde ou non l&rsquo;aide.</p><h2>Quels sont les engagements du porteur de projet ?</h2><p>Lors d&rsquo;une demande PCAE, le porteur de projet s&rsquo;engage &agrave; respecter plusieurs engagements au moment du d&eacute;p&ocirc;t, pendant les travaux, au moment de la demande d&rsquo;aide et pendant 5 ans &agrave; compter de la date d&rsquo;engagement juridique.</p><p>Il s&rsquo;engage notamment &agrave;&nbsp;:</p><ul><li>Rentrer dans une d&eacute;marche de transition qui consiste &agrave; faire un autodiagnostic au moment du d&eacute;p&ocirc;t de dossier puis une formation sur 2 jours</li><li>Informer le conseil r&eacute;gional de tout changement li&eacute; au projet</li><li>Ne pas solliciter d&rsquo;autres aides publiques pour ces d&eacute;penses</li><li>Se soumettre &agrave; l&rsquo;ensemble des contr&ocirc;les</li><li>Ne pas avoir un proc&egrave;s-verbal officiel pr&eacute;sentant des non-conformit&eacute;s</li></ul><p><strong>Le dossier est &agrave; d&eacute;poser sur le site du conseil r&eacute;gional. Les document et acc&egrave;s sont disponibles&nbsp;<a href="https://www.paysdelaloire.fr/les-aides/feader-pcae-vegetal" target="_blank">ICI</a>.</strong></p>


Le 1er appel à projet du  Plan de compétitivité et d’adaptation des exploitations agricoles  PCAE Végétal 2024 est ouvert depuis le 1er février. Les dossiers de demande de subvention pourront être déposés jusqu’au 26 avril 2024.

Le PCAE Végétal 2024 : pour quoi et pour qui ?

<p>&nbsp;</p><figure  style="text-align: left;">
    <iframe type="text/html" width="640" height="360" src="https://www.youtube.com/embed/NgoTuN8wTas?autoplay=0"
            frameborder="0"></iframe>
    <figcaption>cniel f&eacute;vrier</figcaption>
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Conjoncture laitière - février 2024  présentée par Benoît ROUYER.

Depuis le début de l'année 2024 stabilité des produis laitiers

<p>Aur&eacute;lien Chopineau a d&eacute;marr&eacute; sa vie professionnelle en 2010, en cr&eacute;ant une entreprise de BTP avec son fr&egrave;re Mathieu. Deux ans plus tard, un concours de circonstances l&rsquo;am&egrave;ne &agrave; <strong>revenir sur la ferme familiale </strong>en polyculture-&eacute;levage, &agrave; Neuvy-deux-Clochers (18).</p><p>Dot&eacute; d&rsquo;un parc mat&eacute;riel peu fourni, il investit alors petit &agrave; petit dans un tracteur, des outils de travail du sol, un semoir &agrave; engrais&hellip; investissement qu&rsquo;il fait en m&ecirc;me temps qu&rsquo;il ach&egrave;te des animaux. En 2019, l&rsquo;exploitation compte 180 ha de cultures d&rsquo;hiver et de printemps qu&rsquo;il fait faire <strong>en entreprise</strong>. Il ne d&eacute;l&egrave;gue que<strong> 50 % des travaux</strong>, essentiellement les semis, les traitements et les r&eacute;coltes car il <strong>entend rester double actif</strong> pour le moment.</p><h3>UN CHOIX M&Ucirc;REMENT R&Eacute;FL&Eacute;CHI</h3><p>Plusieurs points militent en faveur de cette strat&eacute;gie de recours &agrave; l&rsquo;ETA. &laquo; Le mat&eacute;riel est &agrave; un co&ucirc;t on&eacute;reux et l&rsquo;exploitation doit rester rentable &raquo;, rapporte Aur&eacute;lien Chopineau. En effet, il faut pouvoir amortir le mat&eacute;riel. &nbsp;</p><div class="citation">
    <span>"&laquo; Par exemple, pour les outils de pr&eacute;paration du sol, l&rsquo;amortissement &agrave; sept ans est r&eacute;alisable et rentable mais pas pour une moissonneuse-batteuse, m&ecirc;me en prenant une bas de gamme &raquo;"</span>
</div>
<p>C&rsquo;est d&rsquo;autant plus difficile actuellement car sa conduite d&rsquo;exploitation &eacute;volue, il <strong>allonge ses rotations </strong>et introduit donc de nouvelles cultures qui requi&egrave;rent parfois du mat&eacute;riel plus sp&eacute;cifique. Les conditions climatiques sont un autre crit&egrave;re qui guide son choix. &laquo; La m&eacute;t&eacute;o est <strong>de plus en plus instable et irr&eacute;guli&egrave;re</strong>. Pour une m&ecirc;me activit&eacute;, il faudrait presque avoir des outils diff&eacute;rents &raquo;, observe-t-il. Et de prendre pour exemple les <strong>semis d&rsquo;automne qui ne s&rsquo;appr&eacute;hendent pas </strong>de la m&ecirc;me fa&ccedil;on en sol sec qu&rsquo;en sol d&eacute;tremp&eacute;. Or ces situations sont d&eacute;sormais fr&eacute;quentes ! Le troisi&egrave;me point qu&rsquo;il met en avant, c&rsquo;est la main-d&rsquo;&oelig;uvre. En tant qu&rsquo;entrepreneur, <strong>il conna&icirc;t les difficult&eacute;s qu&rsquo;il y a &agrave; recruter</strong> et celles, plus globalement, li&eacute;es &agrave; la gestion du personnel, notamment concernant les aspects administratifs trop chronophages.</p><aside class="factbox">
    <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
    <p>Et puis, pourquoi investir quand les co&ucirc;ts de production avec le recours de l&rsquo;ETA sont moins &eacute;lev&eacute;s ?</p>
</aside>
<p>&laquo; Pour les semis, cela me revient &agrave; <strong>54 euros/ha</strong> tout compris. Si j&rsquo;avais investi dans un semoir TCS, je pense que j&rsquo;en aurais pour <strong>65 euros/ha,</strong> co&ucirc;t auquel il faut ajouter le carburant, le tracteur et le chauffeur. L&agrave;, je fournis juste les semences. Idem pour le battage des c&eacute;r&eacute;ales, le travail revient &agrave; 93 euros/ha alors qu&rsquo;avec ma propre moissonneuse-batteuse j&rsquo;en aurais pour 100 euros/ha, plus les autres frais, juge Aur&eacute;lien Chopineau. De plus, l&rsquo;ETA <strong>poss&egrave;de des outils performants, le temps gagn&eacute; sur les travaux n&rsquo;est pas n&eacute;gligeable.</strong> &raquo;</p><p>Ces prix ont augment&eacute; car l&rsquo;ETA fait face, elle aussi, &agrave; des hausses de charges, surtout depuis 2021, mais globalement les prix restent corrects, estime-t-il.&nbsp;Un autre avantage pour lui, c&rsquo;est que<strong> le recours &agrave; l&rsquo;ETA lui facilite le travail. </strong>&laquo; Je gagne du temps sur l&rsquo;entretien du mat&eacute;riel. Et si une panne intervient, c&rsquo;est l&rsquo;ETA qui sait la g&eacute;rer au mieux et imm&eacute;diatement. Le probl&egrave;me est g&eacute;n&eacute;ralement r&eacute;gl&eacute; rapidement, l&rsquo;ETA est assur&eacute;e pour &ccedil;a &raquo;, appr&eacute;cie le jeune &eacute;leveur.</p><h3>UN ACCORD ORAL</h3><p>&laquo; Je n&rsquo;ai pas sign&eacute; de contrat &eacute;crit avec mon ETA car <strong>je ne lui fais pas faire mes travaux &agrave; 100 %.</strong> Donc le contrat est juste oral &raquo;, poursuit-il. L&rsquo;ETA assure la mission, l&rsquo;organisation de travail et ses salari&eacute;s, comme elle l&rsquo;entend. &laquo; Je peux la solliciter une quinzaine de jours avant les besoins, on se coordonne, <strong>elle organise le planning</strong> en essayant de contenter tous ses clients &raquo;, ajoute-t-il.</p><p>Bien s&ucirc;r, l&rsquo;ETA r&eacute;alise les travaux en fonction du mat&eacute;riel qu&rsquo;elle a en sa possession. Ce qui peut, tr&egrave;s marginalement, ne pas satisfaire totalement les attentes d&rsquo;Aur&eacute;lien Chopineau. Il appr&eacute;cierait, par exemple, de garder plus de paille pour ses animaux, ce qui n&rsquo;est pas forc&eacute;ment compatible avec certaines moissonneuses-batteuses. Mais globalement &laquo; &ccedil;a se passe bien &raquo; et il n&rsquo;a pas chang&eacute; d&rsquo;ETA depuis cinq ans. <strong>Travailler avec une ETA est aussi une affaire de confiance !</strong></p>


[Témoignage] Aurélien Chopineau a repris l’exploitation familiale de polyculture-élevage à Neuvydeux-Clochers, dans le Cher. Par ailleurs, à la tête d’un entreprise de BTP, il délègue une partie des travaux de grandes cultures à une ETA.

Réduire ses charges : et si on faisait appel à une ETA ?

<p>Gr&acirc;ce &agrave; son expertise en gestion du don agricole depuis plus de dix ans, et &agrave; son maillage territorial, SOLAAL saura trouver des partenaires locaux pour subvenir aux besoins des associations.</p><p>Elle se situe en tant qu&rsquo;interm&eacute;diaire entre le vendeur agricole et l&rsquo;acheteur associatif. Il s&rsquo;agit d&rsquo;organiser des achats &agrave; un&nbsp;<strong>prix solidaire, fix&eacute; par le producteur</strong>&nbsp;pour qu&rsquo;il soit&nbsp;<strong>acceptable par les associations,</strong>&nbsp;confront&eacute;es &agrave; des co&ucirc;ts structurels qui ont augment&eacute; avec l&rsquo;inflation.</p><p>Vous &ecirc;tes int&eacute;ress&eacute; par l&rsquo;achat-vente solidaire ? Contactez SOLAAL :&nbsp;s.daveiga@solaal.org&nbsp;!</p>


SOLAAL lance, en complément des dons, une activité d’achats solidaires auprès des acteurs agricoles pour répondre aux besoins grandissants des associations d’aide alimentaire.

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