A 10h30 pr&eacute;cises, pour l'ouverture de la campagne d'hiver du plus grand march&eacute; au gras de France, ils sont des centaines &agrave; se pr&eacute;cipiter dans les all&eacute;es de la halle r&eacute;serv&eacute;e aux foies gras. Le sc&eacute;nario s'&eacute;tait d&eacute;roul&eacute; &agrave; l'identique une heure plus t&ocirc;t, dans "la halle aux carcasses" de canards et d'oies, qui ne resteront que quelques dizaines de minutes sur les tables d'inox, le temps que les clients se les arrachent, &agrave; quelques semaines des f&ecirc;tes de fin d'ann&eacute;e. Une p&eacute;riode sur laquelle mise toute la fili&egrave;re pour se relancer.Le froid n'a pas rebut&eacute; les acheteurs: dans la halle, le thermom&egrave;tre peine &agrave; grimper. Avec les 5 degr&eacute;s ambiants, pas besoin de r&eacute;frig&eacute;rateur. "Le froid naturel suffit &agrave; conserver &agrave; temp&eacute;rature naturelle", assure le v&eacute;t&eacute;rinaire charg&eacute; de l'inspection de la marchandise, Didier Villate. De toutes mani&egrave;res, les foies ne restent pas longtemps dans les caisses: en &agrave; peine une demi-heure, Laurence Barella, &eacute;leveur-gaveur &agrave; La Sauvetat, pr&egrave;s de Condom, a vendu quasiment la totalit&eacute; de la cinquantaine de pi&egrave;ces qu'elle avait apport&eacute;e, qui a trouv&eacute; preneur &agrave; 38 euros le kilo. "Je suis plut&ocirc;t contente", confie-t-elle. Une semaine auparavant, les foies de canard s'&eacute;changeaient entre 30 et 35 euros le kilo, sur ce march&eacute; qui se tient tous les lundis de l'ann&eacute;e, selon les services de la ville.Sous la halle, la fracture est nette entre ceux dont l'exploitation a &eacute;t&eacute; &eacute;pargn&eacute;e par les &eacute;pisodes de grippe aviaire, &eacute;vitant l'abattage des b&ecirc;tes et le vide sanitaire d&eacute;cr&eacute;t&eacute;s par le gouvernement pour tenter d'endiguer l'&eacute;pid&eacute;mie, et ceux qui les ont pris de plein fouet. Un tiers du d&eacute;partement du Gers n'a pas &eacute;t&eacute; touch&eacute; par l'&eacute;pizootie, selon le Dr Villate.<h2>"Tr&eacute;soreries &agrave; plat"</h2>Si le moral de Laurence est "plut&ocirc;t bon", celui de Sandra, comme celui de Jo&euml;l, est en berne. Aucun de ces deux producteurs ne consent &agrave; dire son nom, ni le lieu de son exploitation, se contentant de les situer "dans le Gers". "La grippe aviaire a commenc&eacute; &agrave; 15 km de chez nous et s'est r&eacute;pandue comme une tra&icirc;n&eacute;e de poudre", en d&eacute;cembre dernier, se rem&eacute;more Sandra. "En janvier, on n'a pas pu reprendre", et l'exploitation n'a pas re&ccedil;u de b&ecirc;tes pendant neuf mois.Avec son mari, "on a repris le gavage seulement en novembre", dit-elle. "Donc on a perdu des march&eacute;s et en plus, on n'a pas eu droit aux subventions", les indemnisations promises par le gouvernement, car le couple est salari&eacute; &agrave; l'ext&eacute;rieur. "On a assez pleur&eacute;", dit-elle. Le sourire est un peu revenu sur son visage &agrave; la fin du march&eacute;: ses foies de canard ont trouv&eacute; preneur &agrave; 40 euros le kilo. Peu de chances toutefois qu'&agrave; court terme son mari, qui pensait abandonner son travail pour ne se consacrer qu'au gavage, franchisse le pas. "Le moral, non, parce qu'on ne gagne plus d'argent, les tr&eacute;soreries sont &agrave; plat", assure de son c&ocirc;t&eacute; Jo&euml;l, qui vient tout juste de recommencer le gavage."Le moral n'&eacute;tait pas bon, mais &ccedil;a repart", affirme un deuxi&egrave;me v&eacute;t&eacute;rinaire, Michel Bonnotte, qui rappelle que les producteurs ont &eacute;t&eacute; oblig&eacute;s de r&eacute;aliser des investissements pour se conformer aux r&egrave;gles de bios&eacute;curit&eacute; afin d'&eacute;viter toute nouvelle &eacute;pid&eacute;mie. Une menace bien pr&eacute;sente dans les esprits. "On n'a pas de vaccin", dit encore M. Villate. "Alors il ne faudrait pas un troisi&egrave;me &eacute;pisode de grippe aviaire. L&agrave;, on est mort &eacute;conomiquement", assure-t-il.&nbsp;"L'optimisme est en train de revenir &agrave; condition que rien ne se passe cet hiver", confirme Didier, gaveur &agrave; Barran (Gers).


"Il faut garder le sourire", dit Laurence, derrière son étal de foie gras. Au marché au gras de Samatan (Gers), la foule et les prix de la précieuse marchandise sont venus au secours lundi du moral des producteurs, marqués par deux épisodes de grippe aviaire.


Au marché au gras de Samatan, clients et prix au secours du moral des producteurs 

La d&eacute;tection du rang cultiv&eacute; concentre tous les enjeux du binage m&eacute;canique. Il s'agit d'&eacute;viter les dommages &agrave; la culture, y compris &agrave; un stade tr&egrave;s pr&eacute;coce pour autoriser une intervention &agrave; tout moment. Mais il faut en m&ecirc;me temps r&eacute;duire &agrave; la portion congrue l'espace de sol non travaill&eacute; pour ne pas risquer le d&eacute;bordement, le tout &agrave; tout &agrave; haut d&eacute;bit pour gagner la course contre les mauvaises herbes et leurs m&eacute;faits concurrentiels. En r&eacute;sum&eacute;, il s'agit de reproduire le triptyque efficacit&eacute; / s&eacute;lectivit&eacute; / productivit&eacute; du d&eacute;sherbage chimique, une gageure que de nombreux constructeurs s'&eacute;vertuent &agrave; relever, dans un contexte o&ugrave; la chimie est sur la sellette.<h2>Analyse de la structure des feuilles</h2>Associ&eacute; &agrave; Bednar, Carr&eacute;, Einb&ouml;ck et Hatzenbichler, Claas a d&eacute;velopp&eacute; une cam&eacute;ra 3D comprenant deux objectifs. Cette conception, &agrave; la diff&eacute;rence d'une cam&eacute;ra 2D, a l'avantage r&eacute;aliser une analyse de la structure des feuilles, donc de d&eacute;jouer avec encore plus d'acuit&eacute; les risques d'erreur d'identification entre la culture en place et les adventices, y compris lorsque celles-ci sont pr&eacute;sentes en nombre. La technologie s'affranchit &eacute;galement des perturbations occasionn&eacute;es par le vent. Le logiciel de traitement d'images interagit ensuite sur le dispositif de suivi du rang install&eacute; sur la bineuse.


Développée par cinq constructeurs dont Claas, la Culti Cam identifie la structure des feuilles de la culture pour guider précisément la bineuse. Médaille d’argent à l’Agritechnica 2017.


Une caméra 3D pour guider la bineuse


Des vaches dans un verger, cela peut fonctionner, au prix de quelques aménagements. Sur la commune de Montreuil-en-Auge, Estelle Giard produit du lait et des pommes, avec ses parents, sur 125 hectares de prairies naturelles, dont 30 de prés-verger. 


Le pré-verger normand, entre tradition et modernité

Le&nbsp;Master Programme in Plant&nbsp;Breeding&nbsp;&nbsp;(emPLANT)&nbsp;port&eacute; par UniLaSalle&nbsp;d&eacute;croche le label d'excellence Erasmus&nbsp;Mundus&nbsp;Le&nbsp;Master Programme in Plant&nbsp;Breeding&nbsp;(emPLANT), propos&eacute; par 5 &eacute;tablissements d'enseignement&nbsp;sup&eacute;rieur europ&eacute;ens dont UniLaSalle&nbsp;et centr&eacute; sur la s&eacute;lection v&eacute;g&eacute;tale, l'am&eacute;lioration des plantes et la cr&eacute;ation vari&eacute;tale, a&nbsp;re&ccedil;u le label&nbsp;&laquo;&nbsp;Erasmus&nbsp;Mundus&nbsp;&raquo;&nbsp;de l'Union europ&eacute;enne.&nbsp;Le master r&eacute;pond ainsi aux exigences&nbsp;requises&nbsp;pour l'octroi de ce labelparmi lesquelles l'excellence du programme acad&eacute;mique,&nbsp;la&nbsp;localisation du cursus&nbsp;dans au moins deux &eacute;tablissements situ&eacute;s dans deux pays&nbsp;et&nbsp;la&nbsp;d&eacute;livrance de doubles dipl&ocirc;mes ou dipl&ocirc;mes conjoints&nbsp;par les diff&eacute;rents &eacute;tablissements partenaires.D&eacute;sormais&nbsp;marqu&eacute;&nbsp;du sceau &laquo;&nbsp;Erasmus&nbsp;Mundus&nbsp;&raquo;, le Master Programme in Plant&nbsp;Breeding&nbsp;(emPLANT),&nbsp;b&eacute;n&eacute;ficiera d'une visibilit&eacute; accrue &agrave; l'international.&nbsp;Il est aujourd'hui le seul master Erasmus&nbsp;Mundus&nbsp;d&eacute;di&eacute; &agrave; la s&eacute;lection vari&eacute;tale en Europe.Le projet de labellisation a &eacute;t&eacute; port&eacute; par la direction internationale d'UniLaSalle, avec&nbsp;l'appui des quatre universit&eacute;s partenaires.Plus d'informations :https://www.unilasalle.fr/lasalleactus/label-erasmus-mundus-master-programme-in-plant-breeding-emplant/

Un label Erasmus Mundus pour le Master Programme in Plant Breeding (emPLANT)

"La disponibilit&eacute; des r&eacute;f&eacute;rences de beurre chez les distributeurs continue&nbsp;de chuter drastiquement. Le ph&eacute;nom&egrave;ne s'acc&eacute;l&egrave;re &agrave; court terme: en moyenne, le&nbsp;taux de rupture atteint m&ecirc;me 48%", durant la semaine du 23 au 29 octobre, soit&nbsp;"pr&egrave;s de la moiti&eacute; de la demande potentielle de beurre (qui) n'a pas &eacute;t&eacute;&nbsp;satisfaite" &agrave; cette p&eacute;riode, affirme dans un communiqu&eacute; le cabinet, sp&eacute;cialis&eacute;&nbsp;dans les &eacute;tudes de consommation. La tension sur le march&eacute; du beurre ne cesse donc de s'accentuer puisque la&nbsp;semaine pr&eacute;c&eacute;dente, celle du 16 au 22 octobre, 30% de la demande de beurre&nbsp;n'avait pas &eacute;t&eacute; satisfaite, selon cette m&ecirc;me source. "Le ph&eacute;nom&egrave;ne de stockage semble toujours d'actualit&eacute; chez les&nbsp;consommateurs qui ach&egrave;tent nettement plus de beurre qu'&agrave; l'accoutum&eacute;e...&nbsp;lorsqu'ils en trouvent !", ajoute Nielsen. Ainsi, sur cette m&ecirc;me p&eacute;riode, "le chiffre d'affaires des beurres a grimp&eacute;&nbsp;de 41% par rapport &agrave; la m&ecirc;me semaine l'an pass&eacute;".&nbsp;&nbsp;<h2>Prix du lait</h2>La p&eacute;nurie de beurre en France, &eacute;voqu&eacute;e depuis la rentr&eacute;e par les&nbsp;boulangers puis dans les m&eacute;dias et d&eacute;sormais visible dans les supermarch&eacute;s,&nbsp;est la cons&eacute;quence de plusieurs facteurs. Selon le Centre national interprofessionnel de l'&eacute;conomie laiti&egrave;re, elle&nbsp;d&eacute;coule "d'un d&eacute;s&eacute;quilibre offre-demande sur l'ensemble du march&eacute; du beurre",&nbsp;mais &eacute;galement de "probl&egrave;mes d'approvisionnement en supermarch&eacute;s", qui&nbsp;t&eacute;moignent "de relations commerciales extr&ecirc;mement difficiles entre la&nbsp;distribution fran&ccedil;aise et ses fournisseurs". Selon certains syndicats agricoles - JA et FDSEA -, la cause du&nbsp;non-approvisionnement en beurre des grandes surfaces est &agrave; chercher du c&ocirc;t&eacute; du&nbsp;prix du lait. "Aujourd'hui, les grandes surfaces ne veulent pas payer aux transformateurs&nbsp;- &agrave; qui on vend notre lait - le juste prix. On est en panne de n&eacute;gociation. Et&nbsp;le beurre, au lieu d'&ecirc;tre orient&eacute; sur le march&eacute; int&eacute;rieur, va sur les march&eacute;s&nbsp;plus r&eacute;mun&eacute;rateurs", a ainsi expliqu&eacute; samedi &agrave; l'AFP un agriculteur &agrave; Grandris&nbsp;(Rh&ocirc;ne), en marge d'une manifestation devant un hypermarch&eacute;.Pour en savoir plus, d&eacute;couvrez le dossier :&nbsp;p&eacute;nurie de beurre : info ou intox ?


Près de la moitié (48%) de la demande de beurre n'a pas été satisfaite en grande surface en France entre le 23 et la 29 octobre, selon une étude publiée lundi par le cabinet Nielsen.


Beurre : près de la moitié de la demande non satisfaite fin octobre (cabinet Nielsen)

Filiale de John Deere depuis tout juste deux ans, Monosem profite des acquis technologiques de sa maison-m&egrave;re. Pas dans le secteur des semoirs monograine o&ugrave; les deux marques disposent d'un savoir-faire propre mais dans l'univers du binage, autre m&eacute;tier de Monosem. Pour assurer le strict suivi de l'inter-rang par les &eacute;l&eacute;ments bineurs, John Deere a greff&eacute; des stabilisateurs lat&eacute;raux sur le relevage trois points, en lieu et place de dispositifs coulissants int&eacute;gr&eacute;s au ch&acirc;ssis d&eacute;velopp&eacute;s par ailleurs. L'information de centrage de la bineuse est fournie par une cam&eacute;ra embarqu&eacute;e sur la bineuse, le tout sous le contr&ocirc;le du chauffeur en cabine et du CommandCenter.<h2>La bineuse au volant</h2>Pour d&eacute;jouer les risques de d&eacute;rive dans les pentes et &agrave; vitesse &eacute;lev&eacute;e, le constructeur a dispos&eacute; deux coutres hydrauliques &agrave; disques. Et pour gagner encore en pr&eacute;cision, la bineuse int&egrave;gre son propre r&eacute;cepteur GPS StarFire, lequel dicte l'autoguidage ainsi que la cadence du tracteur, afin de d&eacute;jouer tout risque de d&eacute;viance. C'est l'AutoTrac Implement Guidance. L'addition de ces technologies permet &agrave; John Deere de revendiquer une vitesse d'ex&eacute;cution pouvant atteindre 16 km/h dans les ma&iuml;s.


Une caméra embarquée sur la bineuse agit au niveau des stabilisateurs du relevage. Les dérives latérales sont jugulées. Un récepteur GPS embarqué sur la bineuse dicte sa conduite au tracteur. Médaille d’argent à Agritechnica.


Binage à haut débit pour John Deere et Monosem

"La seule solution pour mettre en place un veto climatique op&eacute;rationnel est&nbsp;de ren&eacute;gocier le Ceta afin d'y int&eacute;grer une v&eacute;ritable clause de sauvegarde des&nbsp;mesures climatiques", a affirm&eacute; Audrey Pulvar &agrave; la veille de la conf&eacute;rence&nbsp;climat de l'ONU. L'accord de libre-&eacute;change UE-Canada est entr&eacute; en vigueur de fa&ccedil;on&nbsp;provisoire le 21 septembre, mais il devra pour &ecirc;tre totalement mis en oeuvre&nbsp;&ecirc;tre ratifi&eacute; par tous les &Eacute;tats membres de l'UE. Des ONG, appuy&eacute;s par des experts et des &eacute;lus, r&eacute;clamaient la mise en place&nbsp;d'un veto climatique pour emp&ecirc;cher le recours, devant les tribunaux&nbsp;d'arbitrage, d'investisseurs qui s'estimeraient l&eacute;s&eacute;s par des mesures prises&nbsp;pour limiter le r&eacute;chauffement climatique. Une id&eacute;e reprise en octobre par le&nbsp;gouvernement. Mais pour la pr&eacute;sidente de la FNH, si le gouvernement a bien repris "le&nbsp;concept de veto climatique dans son plan d'action", "il l'a en revanche&nbsp;compl&egrave;tement vid&eacute; de son contenu" et cette version n'apporte "aucune nouvelle&nbsp;garantie". Pourtant, "le danger est bien r&eacute;el; le Canada a lui-m&ecirc;me &eacute;t&eacute; attaqu&eacute; &agrave; de&nbsp;nombreuses reprises dans le cadre de l'accord de commerce nord-am&eacute;ricain",&nbsp;a-t-elle ajout&eacute;.&nbsp;&nbsp; "Cet accord de commerce avec le Canada va non seulement entra&icirc;ner une&nbsp;hausse des &eacute;missions de gaz &agrave; effet de serre, mais il menace aussi la capacit&eacute;&nbsp;future des Etats d'agir pour pr&eacute;server le climat", selon Audrey Pulvar. Le ministre de la Transition &eacute;cologique Nicolas Hulot a d&eacute;cid&eacute; de se tenir&nbsp;&agrave; l'&eacute;cart des activit&eacute;s de la fondation qu'il avait cr&eacute;&eacute;e en 1990 et qui&nbsp;portait son nom. Il avait d&eacute;missionn&eacute; de sa pr&eacute;sidence lors de sa nomination au gouvernement&nbsp;au printemps, laissant la place &agrave; la journaliste Audrey Pulvar. L'ONG a &eacute;t&eacute;&nbsp;rebaptis&eacute;e Fondation pour la nature et l'homme (FNH).


La présidente de la Fondation pour la nature etl'homme (FNH, ex-Fondation Nicolas Hulot), Audrey Pulvar, a appelé dans une tribune publiée dans le JDD dimanche à renégocier le traité commercialcontroversé entre l'Union européenne et le Canada (Ceta) pour mettre en place"un veto climatique opérationnel".


Ceta: L'ex-Fondation Hulot réclame un véritable véto climatique

Dat&eacute;s du 25 octobre et publi&eacute;s JO ce dimanche, ces textes instaurent une&nbsp;modification temporaire, jusqu'au 31 mai 2018 au plus tard, des conditions de&nbsp;production de produits avicoles b&eacute;n&eacute;ficiant du "Label rouge" ou d'indications&nbsp;g&eacute;ographiques prot&eacute;g&eacute;es (IGP), et des volailles "&eacute;lev&eacute;es en plein air". Ces conditions d&eacute;rogatoires sont applicables tant que le niveau de risque&nbsp;d'&eacute;pid&eacute;mie li&eacute; au virus de l'influenza aviaire hautement pathog&egrave;ne (IAHP) est&nbsp;"qualifi&eacute; d'+&eacute;lev&eacute;+ pour tout ou partie du territoire ou de +mod&eacute;r&eacute;+ dans les&nbsp;zones &agrave; risque particulier", pr&eacute;cisent les arr&ecirc;t&eacute;s. Le premier arr&ecirc;t&eacute; autorise les &eacute;levages &agrave; conserver "&agrave; l'int&eacute;rieur du&nbsp;b&acirc;timent d'&eacute;levage jusqu'&agrave; l'abattage", leurs "volailles fermi&egrave;res de chair"&nbsp;qui doivent obligatoirement, selon la r&egrave;glementation en vigueur, avoir acc&egrave;s &agrave;&nbsp;un parcours ou &agrave; une voli&egrave;re.<h2>Quant &agrave; la surface minimale de parcours d&eacute;volue aux "volailles de chair",&nbsp;elle pourra &ecirc;tre r&eacute;duite tant que ce parcours n'est pas "inf&eacute;rieur ou &eacute;gal &agrave;&nbsp;une fois la surface du b&acirc;timent" d'&eacute;levage. De m&ecirc;me il est autoris&eacute; de d&eacute;roger aux conditions de production des&nbsp;volailles commercialis&eacute;es avec la mention "poules fermi&egrave;res &eacute;lev&eacute;es en plein&nbsp;air ou en libert&eacute;" et des oeufs "de poules &eacute;lev&eacute;es en plein air" Label rouge,&nbsp;en maintenant les animaux confin&eacute;s &agrave; l'int&eacute;rieur des b&acirc;timents d'&eacute;levage. La surface minimale de parcours r&eacute;serv&eacute;e &agrave; ces poules peut &ecirc;tre r&eacute;duite&nbsp;dans les m&ecirc;mes proportions que pour les "volailles fermi&egrave;res de chair". De m&ecirc;me, les canards et les oies soumis au gavage pourront &ecirc;tre maintenus&nbsp;dans les b&acirc;timents ou voir leur "parcours" ramen&eacute; &agrave; une surface minimale&nbsp;allant de 1,5 m2 &agrave; 2,5 m2 par canard, et 5 m2 par oie.</h2>Le second arr&ecirc;t&eacute; concerne les "Volailles de l'Ain" et les "Volailles de&nbsp;Bourgogne" &eacute;lev&eacute;es en plein air, pour qui l'obligation d'acc&egrave;s &agrave; un parcours&nbsp;herbeux est suspendue. Les &eacute;leveurs situ&eacute;s sur les communes concern&eacute;es par le risque de grippe&nbsp;aviaire et qui souhaitent b&eacute;n&eacute;ficier de ces d&eacute;rogations doivent en informer&nbsp;l'organisme de d&eacute;fense et de gestion du cahier des charges, celui du "Label&nbsp;rouge" ainsi que l'organisme certificateur concern&eacute;, pr&eacute;cisent ces textes.


Les élevages de volailles "en plein air" ou"Label rouge" situés dans des communes exposées à un risque d'épidémie de grippe aviaire sont autorisés par dérogation à confiner leurs animaux jusqu'à fin mai, selon deux arrêtés parus au Journal Officiel (J.O.).


Risque de grippe aviaire: les volailles "Label rouge" et de "plein air" peuvent rester confinées (J.O.)

Sept hectares de champs et 400 m&egrave;tres carr&eacute;s de ferme, verront na&icirc;tre au printemps 2018 le projet du 100&egrave;me singe. A 15 kilom&egrave;tres de Toulouse, &agrave; Belberaud, ce tiers lieu a pour vocation d'accueillir &laquo;&nbsp;ceux qui inventent les nouvelles formes de travail dans les champs, les bureaux ou les ateliers.&nbsp;&raquo; Le site sera compos&eacute; de 4 espaces collaboratifs&nbsp;: des bureaux partag&eacute;s, pour accueillir t&eacute;l&eacute;travailleurs, ind&eacute;pendants, auto-entrepreneurs, une table d'h&ocirc;tes 0 d&eacute;chet, une micro-ferme mara&icirc;ch&egrave;re en permaculture pour produire et former, et enfin, un espace-test agricole, pour accueillir et accompagner des porteurs de projets agricoles agro&eacute;cologiques.&nbsp;<h2>Espace Test&nbsp;</h2>Pour la partie agricole, le 100&egrave;me singe s'adresse principalement aux installations hors cadre familial qui&nbsp;&laquo;&nbsp;rencontrent des difficult&eacute;s pour l'acc&egrave;s au foncier, la crainte du changement de vie et &agrave; qui, il manque l'exp&eacute;rience et le r&eacute;seau&nbsp;&raquo; liste David-Alexandre Lobry, formateur et membre de l'association le 100&egrave;me singe. L'ing&eacute;nieur agronome aura pour r&ocirc;le d'encadrer l'espace-test agricole et appuyer le d&eacute;veloppement de la micro-ferme. Pour lui, ce lieu a pour objectif de &laquo;&nbsp;donner leur chance &agrave; des personnes qui ont d&eacute;j&agrave; matur&eacute; leur projet et qui ont besoin d'un lieu pour r&eacute;aliser leur essai.&nbsp;&raquo;Sur les 10 micro-parcelles de 2&nbsp;000 &agrave; 5&nbsp;000 m2 chacune, les porteurs de projets en maraichage bio pourront se mettre en conditions r&eacute;elles et b&eacute;n&eacute;ficier pendant 3 ans d'un accompagnement technique, juridique, administratif et comptable. En contrepartie, le porteur de projet paie la location du mat&eacute;riel et du foncier au prorata du temps et de la surface utilis&eacute;e. &laquo;&nbsp;On a de nombreuses personnes en attente pour les bureaux comme pour les champs. Le probl&egrave;me ce ne sont pas les candidats. On manque de terre et on manque de bras&nbsp;&raquo; pr&eacute;cise David-Alexandre Lobry.&nbsp;<h2>Financement participatif</h2>Pour que le projet voit le jour au printemps 2018, les 11 membres du collectif ont besoin &laquo;&nbsp;du dernier coup d'acc&eacute;l&eacute;rateur &raquo;. Sous forme de financement participatif, le 100&egrave;me singe a lanc&eacute; un appel au don du 2 octobre au 21 novembre pour r&eacute;colter 30.000 euros. Rien compar&eacute; &agrave; la valeur totale du projet de 258.000 euros.&nbsp;Pour le collectif du 100&egrave;me singe, le projet de Belberaud(31) est un site pilote. David-Alexandre Lobry esp&egrave;re que dans l'avenir &laquo;&nbsp;les porteurs de projet essaimeront &agrave; leur tour.&nbsp;&raquo;Actuellement sous la forme juridique d'une association, Le 100&egrave;me&nbsp;singe se transformera en Soci&eacute;t&eacute; coop&eacute;rative d'int&eacute;r&ecirc;ts collectifs (SCIC) dans les mois &agrave; venir.


Prévu pour le printemps 2018, le 100ème singe est un lieu d’expérimentation ouvert au public, alliant espace de bureaux partagés, table d’hôtes zéro déchet, espace test agricole et micro-ferme maraichère. 


Le projet du 100ème singe : un lieu de travail mi ferme mi bureau

Cette r&eacute;union, qui a eu lieu en pr&eacute;sence du ministre St&eacute;phane Travert,&nbsp;avait pour but de "finaliser un projet de charte d'engagement" qui "vise &agrave;&nbsp;confirmer les principaux &eacute;l&eacute;ments de consensus issus des ateliers nationaux du&nbsp;premier chantier des Etats g&eacute;n&eacute;raux de l'alimentation", notamment dans le&nbsp;cadre des n&eacute;gociations commerciales avec la grande distribution, selon un&nbsp;communiqu&eacute;.&nbsp;&nbsp; "La r&eacute;union de travail de ce jour a permis aux parties prenantes d'avancer&nbsp;vers une r&eacute;daction commune. L'objectif partag&eacute; est que la charte puisse &ecirc;tre&nbsp;sign&eacute;e dans les prochains jours par l'ensemble des acteurs volontaires",&nbsp;ajoute le texte.&nbsp;&nbsp; "Cet engagement des acteurs s'inscrit dans l'attente de la modification du&nbsp;cadre l&eacute;gal qui interviendra au premier semestre 2018", indique le minist&egrave;re.&nbsp;&nbsp; Emmanuel Macron a annonc&eacute; le 11 octobre qu'une loi pour r&eacute;&eacute;quilibrer les&nbsp;contrats commerciaux entre agriculteurs et distributeurs serait pr&eacute;sent&eacute;e et&nbsp;adopt&eacute;e "au premier semestre 2018" via des ordonnances pour aller plus vite.&nbsp;Toutefois, les mesures qu'elle mettra en place ne pourront pas concerner les&nbsp;n&eacute;gociations commenc&eacute;es fin 2017 et qui doivent se terminer fin f&eacute;vrier.&nbsp;&nbsp;&nbsp; Cette charte regroupe, selon le minist&egrave;re, les points de convergence&nbsp;trouv&eacute;s lors du premier chantier des &eacute;tats g&eacute;n&eacute;raux de l'alimentation et&nbsp;permettra d'anticiper certaines mesures comme la prise en compte du co&ucirc;t de&nbsp;production dans les prix &agrave; la consommation.&nbsp;&nbsp; "Nous sommes tr&egrave;s attach&eacute;s &agrave; cette charte", qui est un "acte fort" a&nbsp;indiqu&eacute; &agrave; l'AFP la pr&eacute;sidente de la FNSEA Christiane Lambert. Celle-ci dit en&nbsp;effet craindre que dans l'attente de la loi de 2018, les n&eacute;gociations avec la&nbsp;grande distribution "ne se passent comme avant".&nbsp;&nbsp; Si pour la pr&eacute;sidente du premier syndicat agricole fran&ccedil;ais "un consensus&nbsp;s'est d&eacute;gag&eacute;" avec tous les acteurs, elle lance un appel au distributeur&nbsp;Michel Edouard Leclerc, qui n'&eacute;tait pas pr&eacute;sent &agrave; la r&eacute;union de vendredi&nbsp;matin, "pour qu'il soit pr&eacute;sent lors de la signature" de la charte.


Les représentants des agriculteurs, desindustriels et des distributeurs se sont réunis vendredi au ministère del'Agriculture pour négocier une charte de bonne conduite pour les négociationscommerciales issue des Etats généraux de l'alimentation, annonce le ministère.


Bientôt une charte pour les négociations commerciales

&laquo;&nbsp;Les paiements pour les mesures agro-environnementales et climatiques et les aides en faveur de l'agriculture biologique ont commenc&eacute;&nbsp;&raquo;, annonce le minist&egrave;re de l'Agriculture. Celui-ci fait les comptes&nbsp;: 19 500 dossiers ont re&ccedil;u leur premi&egrave;re annuit&eacute; le 3 novembre, sur les 45 000 demandes d&eacute;pos&eacute;es en 2015, dans le cadre de la nouvelle programmation de d&eacute;veloppement rural. Cela repr&eacute;sente 122 millions d'euros.<h2>D'o&ugrave; provient cet argent&nbsp;?</h2>&nbsp;&laquo;&nbsp;Ces aides sont financ&eacute;es &agrave; 75&nbsp;% par le Fonds europ&eacute;en agricole de d&eacute;veloppement rural (FEADER), dont les conseils r&eacute;gionaux sont autorit&eacute;s de gestion, et pour les 25&nbsp;% restant par l'&Eacute;tat, les agences de l'eau ou les collectivit&eacute;s locales (principalement les R&eacute;gions)&nbsp;&raquo;, explique le communiqu&eacute; minist&eacute;riel.<h2>Prochains versements&nbsp;</h2>Apr&egrave;s cette premi&egrave;re vague de versements, des mises en paiement seront r&eacute;alis&eacute;es tous les 15 jours. Le minist&egrave;re affiche la volont&eacute; de payer &laquo;&nbsp;dans les prochaines semaines&nbsp;&raquo; les annuit&eacute;s 2015 de l'ensemble des mesures surfaciques. Les autres types de MAEC feront l'objet d'un paiement au premier trimestre 2018.&laquo;&nbsp;L'ann&eacute;e 2018 verra &eacute;galement le paiement des annuit&eacute;s 2016 qui d&eacute;butera au plus tard au mois de mars et des annuit&eacute;s 2017 &agrave; partir du mois de juillet, permettant ainsi le retour &agrave; un calendrier de paiement normal pour les MAEC et les aides &agrave; l'agriculture biologique de la campagne 2018&nbsp;&raquo;, pr&eacute;cise enfin le communiqu&eacute;.&nbsp;


Le ministère annonce le versement d’une enveloppe de 122 millions d’euros, concernant les mesures agroenvironnementales et climatiques (MAEC) et les aides en faveur de l’agriculture biologique de 2015. 


MAEC et aides bio : les paiements ont commencé

"Voir un rayon laitier vide dans un supermarch&eacute;, c'est&nbsp;inadmissible. Il n'y a pas de p&eacute;nurie mais une intox selon laquelle on ne produirait pas assez de lait. C'est une communication mensong&egrave;re des distributeurs. Ainsi, en septembre 2017, on a produit plus de lait qu'en septembre 2016", assure Yannick Girin, responsable de la fili&egrave;re laiti&egrave;re des Jeunes Agriculteurs (JA) du Rh&ocirc;ne, devant l'hypermarch&eacute; Leclerc de Civrieux d'Azergues, pr&egrave;s de Lyon.Les JA et la FDSEA du Rh&ocirc;ne souhaitaient expliquer aux consommateurs la "cause r&eacute;elle du non-approvisionnement" en beurre des rayons de la grande distribution notamment en proposant symboliquement des plaquettes de beurre doux&nbsp;"au juste prix" (3 euros les 250 g) aux clients qui sortent de l'hypermarch&eacute;."Aujourd'hui, les grandes surfaces ne veulent pas payer aux transformateurs - &agrave; qui on vend notre lait- le juste prix. On est en panne de n&eacute;gociation. Et le beurre, au lieu d'&ecirc;tre orient&eacute; sur le march&eacute; int&eacute;rieur va sur les march&eacute;s plus r&eacute;mun&eacute;rateurs", explique M. Girin, exploitant &agrave; Grandris (Rh&ocirc;ne).Le manque de beurre dans les supermarch&eacute;s en France "d&eacute;coule, certes, d'un d&eacute;s&eacute;quilibre offre-demande sur l'ensemble du march&eacute; du beurre, mais ces probl&egrave;mes d'approvisionnement en supermarch&eacute;s t&eacute;moignent surtout de relations commerciales extr&ecirc;mement difficiles entre la distribution fran&ccedil;aise et ses fournisseurs", explique pour sa part le Centre national interprofessionnel de l'&eacute;conomie laiti&egrave;re.En Seine-Maritime, les deux syndicats ont organis&eacute; plusieurs ventes de beurre fermier en direct en diff&eacute;rents points du d&eacute;partement. "Au Havre, 7 kilos ont ainsi &eacute;t&eacute; &eacute;coul&eacute;s &agrave; proximit&eacute; du village de la Transat Jacques Vabre", a expliqu&eacute; Jocelyn Pesqueux, pr&eacute;sident de la section laiti&egrave;re FDSEA &agrave; un correspondant de l'AFP, pr&eacute;cisant "qu'une vingtaine d'agriculteurs &eacute;taient pr&eacute;sents" pour cette action. Dans l'Orne, trois actions ont eu lieu &agrave; Alen&ccedil;on, &agrave; Flers, et &agrave; Argentan.Dans l'Oise, la FDSEA s'est mobilis&eacute;e devant plusieurs grandes enseignes &agrave; travers le d&eacute;partement, &agrave; Beauvais et Noyon notamment. "On se mobilise pour dire aux consommateurs qu'il n'y a pas de p&eacute;nurie de beurre, et que simplement les grandes surfaces ne veulent pas mettre le juste prix", a expliqu&eacute; la secr&eacute;taire g&eacute;n&eacute;rale de la FDSEA Oise et productrice de lait Bernadette Br&eacute;hon."C'est aussi un moyen de faire pression sur les grandes surfaces pour les prochaines n&eacute;gociations tarifaires. On ne peut pas continuer &agrave; vendre le lait &agrave; perte, &ccedil;a fait trois ans que &ccedil;a dure. Ce n'est plus tenable pour nous", a-t-elle insist&eacute;. Des actions conjointes FDSEA et Jeunes Agriculteurs sont &eacute;galement pr&eacute;vues dans le Nord et le Pas-de-Calais samedi, a-t-on appris aupr&egrave;s des JA 62.Pour en savoir plus, d&eacute;couvrez le dossier : p&eacute;nurie de beurre : info ou intox ?


Des agriculteurs ont mené des actions dans des grandes surfaces pour expliquer aux consommateurs qu'il n'y avait pas de pénurie de beurre, dénonçant une "communication mensongère" les distributeurs.


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