En mati&egrave;re de pulv&eacute;risation confin&eacute;e, Gr&eacute;goire disposait jusqu'&agrave; pr&eacute;sent d'une offre d&eacute;di&eacute;e aux vignes larges, avec les gammes EcoProtect S2 (2 rangs de 1,5 m &agrave; 2,5 m d'&eacute;cartement) et L2 (2 rangs de 1,8 m &agrave; 3 m) pour tracteurs interligne. Quant aux L3 (3 rangs de 1,5 m &agrave; 3,2 m), elles sont adapt&eacute;es aux ch&acirc;ssis porteurs de machines &agrave; vendanger. Tous ces dispositifs sont conformes pour r&eacute;duire les ZNT &laquo;&nbsp;points d'eau&nbsp;&raquo; &agrave; 5 m.La nouvelle S6 cible les vignes &eacute;troites, &agrave; raison de 6 rangs par passage. Comme les autres mod&egrave;les, la S6 arbore les modules FlexiTwin, des panneaux gonflables en toile PVC, alliant l&eacute;g&egrave;ret&eacute; (20 kg) et maniabilit&eacute;.<h2>Panneaux gonflables</h2>Sous l'effet de l'air g&eacute;n&eacute;r&eacute; par la turbine, les modules souples se rigidifient et forment un ensemble compact. Un sabot rigide en poly&eacute;thyl&egrave;ne prot&egrave;ge la partie basse. L'objectif est de constituer une zone confin&eacute;e dans laquelle se trouve une descente de becs diffuseurs pneumatiques DYNAdiff 3D orientables &agrave; 360&deg;.&#8232;Le fond du caisson contient une toile tiss&eacute;e &eacute;tanche. Cette m&ecirc;me toile assure l'&eacute;tanch&eacute;it&eacute; entre les panneaux gonflables. Pour am&eacute;liorer la r&eacute;cup&eacute;ration des embruns qui ne sont pas d&eacute;pos&eacute;s sur la v&eacute;g&eacute;tation, un filet &agrave; maillage fin de l'ordre du millim&egrave;tre est dispos&eacute; en angle &agrave; l'int&eacute;rieur du caisson gonflable. Ce dispositif permet de capter et de diriger l'exc&egrave;dent de produits vers la partie inf&eacute;rieure du caisson. La pompe de r&eacute;cup&eacute;ration est affiche un d&eacute;bit de 3,8 l/mn avec quadruple filtration par panneau (filet, mousse, cr&eacute;pine, filtre).<h2>Pneumatique ou port&eacute;</h2>Les rampes t&eacute;lescopiques sont asservies &agrave; un dispositif de r&eacute;glage de rang automatique (hauteur, largeur, &eacute;paisseur). Les s&eacute;quences en bout de rang (fermeture des panneaux, relevage de la rampe...) sont programmables.La cellule S6 offre la possibilit&eacute; de passer d'une configuration pneumatique &agrave; une configuration jets port&eacute;s, via une vanne par panneau.Elle est livr&eacute;e de s&eacute;rie avec une r&eacute;gulation DPAE ainsi que des vannes motoris&eacute;es &agrave; retour compens&eacute; et d&eacute;bitm&egrave;tre &eacute;lectromagn&eacute;tique. Sa cuve en fibre de verre contient 1500 litres.


La cellule dotée d’une cuve de 1500 litres et des modules doubles FlexiTwin peut traiter 6 rangs en vignes étroites. Elle autorise le traitement en jet porté ou en pneumatique.


Six rangs confinés pour la cellule EcoProtect S6 de Grégoire

D'ici au 31 d&eacute;cembre 2020, les produits phytopharmaceutiques &agrave; base de glyphosate seront bannis des sols du Grand-Duch&eacute;, conform&eacute;ment &agrave; l'accord du gouvernement datant de 2018. C'est "un pas d&eacute;cisif dans une d&eacute;marche durable r&eacute;pondant aux ambitions d'une utilisation des produits phytopharmaceutiques moderne et respectueuse de l'environnement", a estim&eacute; dans un communiqu&eacute; le 16 janvier le ministre luxembourgeois de l'Agriculture, Romain Schneider.L'interdiction se d&eacute;roule en trois phases : un retrait de l'autorisation de mise sur le march&eacute; au 1er f&eacute;vrier, un d&eacute;lai d'&eacute;coulement des stocks jusqu'au 30 juin puis un d&eacute;lai de gr&acirc;ce pour l'utilisation de ces produits fix&eacute; au 31 d&eacute;cembre 2020.Dans les faits, pr&egrave;s de 60% des exploitations agricoles du pays ont d&eacute;j&agrave; renonc&eacute; au glyphosate, selon le gouvernement luxembourgeois. Celui-ci a instaur&eacute; fin 2019 un syst&egrave;me d'indemnisations &agrave; destination du millier d'exploitations agricoles actives dans ce petit pays prosp&egrave;re de 600 000 habitants.<h2></h2>Les primes de base sont de 30 euros/hectare pour les terres agricoles et de 50 euros/hectare pour les terres viticoles, des montants que le principal syndicat agricole du pays, la Centrale paysanne luxembourgeoise, juge insuffisants. "Nous allons demander des indemnisations pour les co&ucirc;ts suppl&eacute;mentaires qu'entra&icirc;nera la non-utilisation du glyphosate", a r&eacute;agi aupr&egrave;s de l'AFP Josiane Willems, directrice du syndicat. "Cela posera &eacute;videmment des probl&egrave;mes pour les agriculteurs. On doit trouver des alternatives valables et viables", ajoute-t-elle.Le Luxembourg esp&egrave;re "produire un effet de levier important dans l'ensemble de l'Union europ&eacute;enne, sachant que d'autres pays tels que l'Autriche ont entam&eacute; des d&eacute;marches similaires", pointe Romain Schneider. En Autriche, l'herbicide &eacute;tait suppos&eacute; &ecirc;tre interdit en ce d&eacute;but d'ann&eacute;e 2020 mais le gouvernement a fait machine arri&egrave;re en d&eacute;cembre 2019, invoquant une faute de proc&eacute;dure. A Vienne, la proposition de loi aurait d&ucirc; faire l'objet d'une notification &agrave; la Commission europ&eacute;enne "afin de que celle-ci et les Etats membres puissent formuler des observations".La licence d'utilisation du glyphosate dans l'Union europ&eacute;enne court jusqu'au 15 d&eacute;cembre 2022 et son sort fait d&eacute;bat dans de nombreux pays dont la France, qui pr&eacute;voit "de sortir de l'essentiel des usages au 1er janvier 2021, et de tous les usages au 1er janvier 2023", selon le gouvernement.


Le Luxembourg va devenir le premier pays de l'Union européenne à bannir le glyphosate. L’interdiction est prévue pour la fin 2020 avec une première étape le 1er février.


Le Luxembourg va interdire le glyphosate fin 2020, une première en Europe

Des foyers d'influenza aviaire hautement pathog&egrave;ne H5N8 ont &eacute;t&eacute; confirm&eacute;s ces derni&egrave;res semaines en Pologne, en Slovaquie, en Hongrie et en Roumanie et la situation li&eacute;e &agrave; ces foyers &laquo;&nbsp;est pr&eacute;occupante&nbsp;&raquo;, alerte la Direction g&eacute;n&eacute;rale de l'alimentation (DGAL) dans une note publi&eacute;e le 16 janvier 2020. &laquo;&nbsp;De nombreuses esp&egrave;ces et types de production sont touch&eacute;s (dindes surtout, mais aussi poules pondeuses, pintades, oies reproductrices et basse cours). La morbidit&eacute; et la mortalit&eacute; observ&eacute;es sont irr&eacute;guli&egrave;res et parfois limit&eacute;es&nbsp;&raquo;, pr&eacute;cise la DGAL.Le dernier foyer a &eacute;t&eacute; rep&eacute;r&eacute; en Hongrie, dans un &eacute;levage de 53&nbsp;500 dindes &agrave; l'ouest du pays, selon la plateforme d'&eacute;pid&eacute;miosurveillance de sant&eacute; animale (ESA). Dans cet &eacute;levage, &laquo;&nbsp;seuls 10% des animaux ont pr&eacute;sent&eacute; des signes respiratoires sans qu'aucune mortalit&eacute; n'ait &eacute;t&eacute; observ&eacute;e, note la DGAL. Ce point appelle &agrave; la plus grande vigilance de l'ensemble des intervenants en &eacute;levage afin de prendre en consid&eacute;ration le plus rapidement possible tout signe clinique &eacute;vocateur et permettre une d&eacute;tection la plus pr&eacute;coce possible&nbsp;&raquo;.<h2></h2>Le minist&egrave;re estime le risque de contamination en France li&eacute; &agrave; la faune sauvage &laquo;&nbsp;limit&eacute;&nbsp;&raquo;, mais celui li&eacute; au transport en provenance des pays de l'Est &laquo;&nbsp;important&nbsp;&raquo;. Il appelle les op&eacute;rateurs de la fili&egrave;re &agrave; &laquo;&nbsp;l'application et l'observance la plus stricte des mesures de bios&eacute;curit&eacute; (dont le nettoyage et la d&eacute;sinfection) dans les &eacute;levages et dans les transports (v&eacute;hicules et caisses de transport d'animaux vivants notamment)&nbsp;&raquo;.Dans un communiqu&eacute; de presse, la Coordination rurale a r&eacute;agi le 16 janvier en estimant que &laquo;&nbsp;ce simple rappel des mesures de bio-s&eacute;curit&eacute;&nbsp;&raquo; &eacute;tait &laquo;&nbsp;loin d'&ecirc;tre suffisant au regard de la menace pour les &eacute;leveurs et l'ensemble de la fili&egrave;re&nbsp;&raquo;. Le syndicat demande aux autorit&eacute;s fran&ccedil;aises &laquo;&nbsp;d'interdire rapidement les importations de volailles en provenance des pays infect&eacute;s et d'attirer la vigilance des douanes sur ce risque&nbsp;&raquo;.&laquo;&nbsp;Les &eacute;leveurs fran&ccedil;ais ont au cours des derni&egrave;res ann&eacute;es pay&eacute; un lourd tribut du fait de cette maladie et ils sont l&eacute;gitimement en droit d'attendre que tout soit mis en &oelig;uvre pour enrayer sa propagation&nbsp;&raquo;, ajoute la Coordination rurale dans son communiqu&eacute;.Selon la plateforme ESA, quinze foyers ont &eacute;t&eacute; confirm&eacute;s en Europe de l'Est. Onze concernent la Pologne, dont un cas sur la faune sauvage chez un faucon. Dans chaque pays, des mesures d'&eacute;radication et de contr&ocirc;le ont &eacute;t&eacute; mises en place.


Quinze nouveaux foyers H5N8 ont été confirmés ces dernières semaines dans l’est de l’Europe, faisant peser le risque d’une contamination en France. La vigilance est de mise. 


La grippe aviaire gagne du terrain en Europe de l’Est

Agriculteur &agrave; N&eacute;rac (Lot-et-Garonne) et ing&eacute;nieur en m&eacute;canique, Denis Vicentini construit sous l'entit&eacute; Comin Industrie des mat&eacute;riels d&eacute;di&eacute;s &agrave; la gestion des couverts, sous la marque Roll'N'Sem. Il y a quelques ann&eacute;es, il y a mis au point Rolls, une variante de rouleau Faca, constitu&eacute;e de roues modulaires de 5 cm de large et flottantes de plus ou moins 2,5 cm autour de l'axe. Comparativement aux rouleaux Faca monobloc, cette conception assure l'efficacit&eacute; du rouleau sur toute la largeur de travail, sur les bosses comme dans les creux. En grandes cultures, le Rolls est propos&eacute; en 3,20 m tandis qu'en vigne, il est propos&eacute; en 4 versions&nbsp;: pour tracteur enjambeur (0,5 m &agrave; 0,9 m), en mono-rotor (1 m &agrave; 2 m), en tri-rotor suspendu sur ressorts (1 m &agrave; 2 m) et en tri-rotor suspendu &agrave; &eacute;cartement hydraulique (1 m &agrave; 1,5 m et 1,2 m &agrave; 1,8 m).<h2>Disques d&eacute;sherbeurs</h2>Si le Rolls est plus efficace que le Faca, il est comme lui relativement inop&eacute;rant sur des couverts peu d&eacute;velopp&eacute;s et encore moins sur des mauvaises herbes &eacute;parses. Le constructeur pense avoir trouv&eacute; la parade avec l'Orbis. Il s'agit d'une bineuse constitu&eacute;e de disques de 300 mm de diam&egrave;tre, &eacute;pais de 10 mm, espac&eacute;s de 5 cm, mont&eacute;s par paire sur un bras, dot&eacute;s d'un angle de 30&deg; par rapport au sens de l'avancement et dispos&eacute;s sur deux rang&eacute;es inversant l'angle d'attaque. Les disques roulent sur le paillage sans travailler le sol et donc sans risquer d'induire des lev&eacute;es. Mais ils ont la facult&eacute; de d&eacute;raciner de jeunes adventices, y compris des gramin&eacute;es. Les mauvaises herbes plus d&eacute;velopp&eacute;es sont quant &agrave; elles &eacute;corch&eacute;es sur toute leur longueur, ce qui finit par les faire mourir sinon par les affaiblir.L'Orbis peut travailler en plein sur toute la largeur de travail ou en inter-rangs en retirant les &eacute;l&eacute;ments situ&eacute;s sur les rangs de la culture. La d&eacute;sherbeuse peut se monter sur tracteur enjambeur (0,40 m &agrave; 1 m), sur tracteur interligne (0,90 m &agrave; 2 m), en d&eacute;port&eacute; pour verger (2 m &agrave; 3 m) et enfin en usage grandes cultures (3,10 m &agrave; 6,10 m).


Ses disques inclinés permettent d’extirper sinon de lacérer les mauvaises herbes sans travailler le sol, en plein sinon en rangs en retirant des éléments. Sival de bronze dans la catégorie machinisme et automatisme.


Orbis, la désherbeuse à disques de Roll’N’Sem

Anticipant la mise en place de Zones non trait&eacute;es (ZNT) riverains le 1er janvier 2020, l'interprofession des vins du Val de Loire a r&eacute;alis&eacute; l'an pass&eacute; des simulations d'impact dans plusieurs communes viticoles diss&eacute;min&eacute;es dans son bassin de production. Les simulations ont &eacute;t&eacute; r&eacute;alis&eacute;es sur la base du parcellaire plant&eacute; d'une part et des parcelles cadastrales incluant du b&acirc;ti d'autre part. Des ZNT de 5 m&egrave;tres et 10 m&egrave;tres ont &eacute;t&eacute; retenues. &laquo;&nbsp;Dans les communes les moins impact&eacute;es, les ZNT riverains repr&eacute;sentent 2% des surfaces viticoles&nbsp;&raquo;, d&eacute;clare Marie Gasnier, directrice de la prospective. &laquo;&nbsp;Le taux d&eacute;passe les 10% dans les communes les plus impact&eacute;es, en zones p&eacute;ri-urbaines notamment&nbsp;&raquo;. A long terme, l'interprofession s'est fix&eacute;e pour objectif de d&eacute;terminer l'impact des ZNT dans l'ensemble de son bassin de production, soit environ 52 000 hectares r&eacute;partis sur quatre d&eacute;partements principaux.<h2>Copie &agrave; revoir </h2>Laurent Menestreau, pr&eacute;sident de la F&eacute;d&eacute;ration viticole d'Anjou et de Saumur, et vice-pr&eacute;sident d'Interloire, n'attendra pas la cartographie compl&egrave;te. Il d&eacute;nonce les zones de flou qui entourent les modalit&eacute;s de l'arr&ecirc;t&eacute;. &laquo;&nbsp;Quel riverain est en mesure d'appr&eacute;cier les conditions d'application qui r&eacute;gissent le produit appliqu&eacute; &agrave; proximit&eacute; de son habitation ? &raquo;, s'interroge-t-il. &laquo;&nbsp;Quid du fermage et des taxes fonci&egrave;res sachant que les rangs ou les bouts de rangs non prot&eacute;g&eacute;s ne produiront pas&nbsp;? Quid de la valeur des vignes concern&eacute;es&nbsp;? Qui m'assure que les maires et les promoteurs immobiliers vont int&eacute;grer des distances de s&eacute;curit&eacute; dans leurs futurs projets de construction&nbsp;? O&ugrave; &eacute;pandra-t-on les boues urbaines si l'on continue de rogner les surfaces agricoles&nbsp;? Et pourquoi conditionner la r&eacute;duction de la ZNT de 10 m&egrave;tres &agrave; 3 m&egrave;tres &agrave; la signature d'une charte&nbsp;?.Il y a trop de flou et d'incoh&eacute;rence dans cet arr&ecirc;t&eacute; ZNT qui doit &ecirc;tre r&eacute;vis&eacute;&nbsp;&raquo;.S'agissant des chartes de voisinage, les diff&eacute;rentes f&eacute;d&eacute;rations viticoles du Val de Loire devront se mettre&nbsp;d'accord sur un projet de texte, qu'elles&nbsp;soumettront aux Chambres d'agriculture, charg&eacute;es de la concertation avec les autres parties prenantes. &laquo;&nbsp;Nous exigeons que le m&ecirc;me texte s'applique dans tout le Val de Loire car la probl&eacute;matique est la m&ecirc;me o&ugrave; que l'on se place&nbsp;&raquo;, pr&eacute;cise Laurent Menestreau, qui ne rejette pas en bloc toutes les dispositions r&egrave;glementaires. &laquo;&nbsp;Que l'on prenne des pr&eacute;cautions particuli&egrave;res vis-&agrave;-vis des produits class&eacute;s canc&eacute;rog&egrave;nes, mutag&egrave;nes et reprotoxiques me parait sens&eacute;, au m&ecirc;me titre que le recours aux panneaux de confinement&nbsp;sur les pulv&eacute;risateurs &raquo;.<h2>L'anticipation des ODG</h2>En attendant les prochains &eacute;pisodes, Interloire explore tous les leviers qu'il est possible d'activer pour r&eacute;duire la port&eacute;e des ZNT sur le potentiel de production et in fine sur l'&eacute;conomie du vignoble. Parmi ces leviers figure l'accompagnement financier des viticulteurs dans l'achat de mat&eacute;riel apte &agrave; r&eacute;duire les ZNT au minimum l&eacute;gal, soit 3 m&egrave;tres contre 10 m&egrave;tres en l'absence de moyens anti-d&eacute;rive, en dehors du cas des substances les plus pr&eacute;occupantes (20 m&egrave;tres). Interloire mobilise par ailleurs des moyens pour soutenir la mise au point et la diffusion de solutions de biocontr&ocirc;le, lesquelles ne sont pas concern&eacute;es par les ZNT riverains. &laquo; De nombreux organismes de d&eacute;fense et de gestion int&egrave;grent d'ores-et-d&eacute;j&agrave; dans leur cahier des charges des mesures agro-environnementales&nbsp;&raquo;, indique Marie Gasnier. &laquo;&nbsp;De leur c&ocirc;t&eacute;, des syndicats viticoles ont sign&eacute; des chartes entourant l'usage et l'application des produits phytosanitaires &agrave; proximit&eacute; des habitations et des lieux publics sensibles. Certains ont proc&eacute;d&eacute; &agrave; des plantations de haies pour renforcer la protection&nbsp;&raquo;.<h2>Transition &eacute;cologique et climatique</h2>Pour compenser les pertes d'exploitation inh&eacute;rentes aux ZNT, Interloire mise sur la r&eacute;novation du vignoble, la plupart des appellations se situant en-de&ccedil;&agrave; des plafonds de productions autoris&eacute;s. De nombreuses appellations offrent par ailleurs des r&eacute;serves fonci&egrave;res aptes &agrave; &ecirc;tre plant&eacute;es. &laquo;&nbsp;L'interprofession a entam&eacute; un gros travail de cartographie des sols et des terroirs&nbsp;&raquo;, explique Marie Gasnier. &laquo;&nbsp;Le changement climatique est aussi l'occasion de se questionner sur des extensions de territoire, au sein m&ecirc;me de nos AOP et IGP. On peut &eacute;galement s'interroger sur le renoncement &agrave; exploiter certaines parcelles dont l'exposition &eacute;tait consid&eacute;r&eacute;e comme inapte &agrave; la production de vin jusqu'&agrave; pr&eacute;sent&nbsp;&raquo;. Un travail d'autant plus n&eacute;cessaire que l'urbanisation va se poursuivre.<h2>Au-del&agrave; du m&egrave;tre lin&eacute;aire</h2>L'interprofession, qui voit dans le dialogue avec la soci&eacute;t&eacute; civile une des cl&eacute;s de la restauration de la confiance entre les deux parties, fait le constat imparable suivant : &laquo;&nbsp;Le vignoble du Val de Loire commercialise 80% de sa production en France&nbsp;&raquo;, rel&egrave;ve Marie Gasnier. &laquo;&nbsp;Pour faire court, nos riverains sont nos clients. Notre vignoble a fait par ailleurs de l'&oelig;notourisme un des &eacute;l&eacute;ments strat&eacute;giques de son d&eacute;veloppement. Par cons&eacute;quent, on ne peut pas s'opposer frontalement au ZNT et se focaliser sur le m&egrave;tre lin&eacute;aire. On doit poursuivre le travail d'adaptation aux attentes soci&eacute;tales, lesquelles ne vont pas se d&eacute;mentir dans les ann&eacute;es &agrave; venir&nbsp;&raquo;.Et pour peser dans le d&eacute;bat, pour vulgariser les changements de pratiques ou encore pour pr&eacute;venir l'urbanisation galopante, c'est peut-&ecirc;tre le moment de s'impliquer dans le scrutin municipal &agrave; venir. &laquo;&nbsp;J'ai des id&eacute;es &agrave; soumettre aux maires pour faire valoir la qualit&eacute; de nos pratiques aupr&egrave;s de nos concitoyens&nbsp;&raquo;, d&eacute;clare Laurent Menestreau. &laquo;&nbsp;Mais en p&eacute;riode &eacute;lectorale, tous me font savoir que mes id&eacute;es seront les bienvenues apr&egrave;s le second tour...&nbsp;&raquo;.


Interloire a réalisé des simulations d’impact des ZNT riverains sur huit communes viticoles disséminées dans quatre départements. La Fédération viticole d'Anjou et de Saumur dénonce les flous de l’arrêté et demande sa révision.


ZNT : un impact compris entre 2% et 10% en Val de Loire

Quel est le point commun entre l'AB (Agriculture bio), la HVE (Haute valeur environnementale), Pour une agriculture du vivant, Z&eacute;ro r&eacute;sidu de pesticides, Sans r&eacute;sidu de pesticide ou encore Bee friendly&nbsp;? Toutes ces certifications offrent des garanties environnementales au sens large, &agrave; l'&eacute;gard des sols, de l'eau, de l'air et des denr&eacute;es alimentaires produites. Elles en ont un autre&nbsp;: celui de&nbsp; ne pas caract&eacute;riser l'empreinte carbone, laquelle porte en germe une lourde menace pour l'avenir de l'Humanit&eacute;&nbsp;: le d&eacute;r&egrave;glement climatique.Le label Vergers &eacute;coresponsables, qui repr&eacute;sente environ les deux tiers de la production nationale de pommes et de poires, a d&eacute;cid&eacute; de s'en saisir. &laquo;&nbsp;D'apr&egrave;s les donn&eacute;es bibliographiques que nous avons consult&eacute;es, un verger est susceptible de capter entre 20 t/ha et 40 t/ha de carbone sur 20 ans, soit la dur&eacute;e de vie moyenne d'un verger&nbsp;&raquo;, d&eacute;clare Josselin Saint-Raymond, directeur de l'Association nationale pommes poires (ANPP). &laquo;&nbsp;Toujours sur ce laps de temps, les &eacute;missions sont estim&eacute;es &agrave; 21 t/ha, ce qui signifie que nos vergers peuvent apporter leur contribution &agrave; la lutte contre le r&eacute;chauffement climatique&nbsp;&raquo;.<h2>Des leviers c&ocirc;t&eacute; &eacute;missions</h2>En verger de pommiers, les arbres constituent le premier puits de carbone, &agrave; hauteur d'environ 3 t/ha/an, devant le stockage additionnel dans le sol (0,8 t/ha/an) et l'enherbement inter-rangs (0,1 &agrave; 0,5 t/ha/an). La pr&eacute;sence de haies peut g&eacute;n&eacute;rer un surcroit d'environ 0,3 t/ha/an. Du c&ocirc;t&eacute; des &eacute;missions, selon les donn&eacute;es du CTIFL et de l'Ademe, ce sont les passages de tracteurs et de plateformes qui sont &agrave; l'origine d'environ deux tiers des &eacute;missions, loin devant les &eacute;missions directes, les fertilisants et les produits phytosanitaires. Le stockage de carbone offre peu de marge de progression. &laquo;&nbsp;Notre label a interdit le d&eacute;sherbage inter-rangs d&egrave;s 1997&nbsp;&raquo;, souligne le directeur de l'ANPP. &laquo;&nbsp;Ce point n'est pas n&eacute;gligeable quand on sait que l'enherbement stocke davantage de carbone que la for&ecirc;t&nbsp;&raquo;.En revanche, du c&ocirc;t&eacute; des &eacute;missions, il est possible de mieux faire. L'ANPP a jaug&eacute; l'impact de diff&eacute;rents leviers et moyens techniques tels les b&acirc;ches protectrices, la pulv&eacute;risation fixe, les vari&eacute;t&eacute;s r&eacute;sistantes &agrave; la tavelure ou les plateformes &eacute;lectriques. Le recours &agrave; ces derni&egrave;res r&eacute;duit de 26% les &eacute;missions de gaz &agrave; effet de serre quand les vari&eacute;t&eacute;s r&eacute;sistantes sont cr&eacute;dit&eacute;es de -9%, la pulv&eacute;risation fixe de -7% et les b&acirc;ches de +16%.<h2>Z&eacute;ro glyphosate = 200 000 t/ha de GES en 20 ans</h2>La contribution n&eacute;gative des b&acirc;ches protectrices en terme de bilan carbone illustre la contradiction que peut g&eacute;n&eacute;rer la qu&ecirc;te de progr&egrave;s en mati&egrave;re de protection de l'environnement et de lutte contre le r&eacute;chauffement. L'ANPP pointe par exemple l'accentuation des &eacute;missions en vergers bio, comparativement aux vergers recourant au glyphosate pour d&eacute;sherber le rang. &laquo;&nbsp;L'usage du glyphosate dans nos vergers conventionnels, c'est en moyenne deux passages annuels sur 30 % de la surface moyennant un faible besoin en traction, rel&egrave;ve Josselin Saint-Raymond. Le retrait du glyphosate va p&eacute;naliser le bilan carbone, en g&eacute;n&eacute;rant 10 000 t/an de gaz &agrave; de serre, soit 200 000 t/ha sur la dur&eacute;e de vie d'un verger. A l'heure de la Cop 21 et de la Convention citoyenne pour le climat, il serait bienvenu que les pouvoirs publics, les parlementaires, le l&eacute;gislateur, se soucient des impacts des r&eacute;glementations qu'ils souhaitent nous imposer&nbsp;&raquo;.<h2>Label bas carbone</h2>M&ecirc;me si le bilan carbone des vergers risque d'&ecirc;tre en partie hypoth&eacute;qu&eacute; par le retrait du glyphosate, les Vergers &eacute;coresponsables n'abandonnent pas le combat pour d&eacute;montrer, preuves &agrave; l'appui, leur contribution &agrave; la lutte contre le d&eacute;r&egrave;glement climatique. Et quoi de mieux que de s'adosser &agrave; une labellisation gouvernementale bas carbone, que la fili&egrave;re bovin a d&eacute;croch&eacute;e l'an pass&eacute;. &laquo;&nbsp;Aujourd'hui, il n'existe pas de labellisation adapt&eacute;e &agrave; l'arboriculture, regrette Josselin Saint-Raymond. Nous devons y r&eacute;fl&eacute;chir s&eacute;rieusement pour signifier nos engagements &agrave; nos distributeurs et &agrave; nos consommateurs. Certains de nos distributeurs sont engag&eacute;s dans des d&eacute;marches de Responsabilit&eacute; sociale des entreprises. En plus de nous acheter des pommes, ils pourraient demain nous acheter aussi des cr&eacute;dits carbone&nbsp;&raquo;. La fili&egrave;re a cependant un &eacute;cueil &agrave; relever&nbsp;: celui de la fin de vie des vergers, qui partent le plus souvent en fum&eacute;e au bout de 20 ans et qui relarguent ainsi en quelques heures des tonnes de carbone patiemment stock&eacute;es. L'ANPP escompte trouver des process alternatifs&nbsp;tels que le bois &eacute;nergie en cog&eacute;n&eacute;ration, la pyrolyse ou encore le r&eacute;-usage en mati&egrave;re organique du type bois ram&eacute;al fragment&eacute;.<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 La fili&egrave;re arboricole vient d&#039;engager une d&eacute;marche visant &agrave; mettre au point une m&eacute;thode de calcul de son bilan carbone, avec l&#039;objectif d&#039;obtenir du minist&egrave;re de la Transition &eacute;cologique le Label Bas Carbone. Parmi les parties prenantes figurent l&#039;Institut de l&#039;&eacute;conomie pour le climat (I4CE), l&#039;Inra, l&#039;Ademe et l&#039;association &laquo;&nbsp;Pour une agriculture du vivant&nbsp;&raquo;. Cette derni&egrave;re est chef de file de groupe de travail. Tranversale, l&#039;association est &eacute;galement engag&eacute;e dans d&#039;autres groupes de travail comme celui des grandes cultures. La labellisation est attendue d&#039;ici &agrave; la fin 2020.
</aside>


Le label Vergers écoresponsables souhaite s’inscrire dans une démarche de labellisation bas carbone. Une dimension oubliée par les autres certifications. Une lacune que le label souhaite corriger, non sans arguments.


Le verger pommes poires en quête de neutralité carbone

L'entreprise norv&eacute;gienne Yara est nomm&eacute;e dans la cat&eacute;gorie "Les engrais chimiques, c'est magique", le groupe laitier fran&ccedil;ais Lactalis dans la cat&eacute;gorie "Se faire du bl&eacute; avec les produits laitiers" et le groupe fran&ccedil;ais sp&eacute;cialis&eacute; dans la viande Bigard pour "La face cach&eacute;e de ton steak".Les organisateurs reprochent &agrave; Yara de se pr&eacute;senter comme un promoteur de "l'agriculture intelligente face au climat", alors que ses &eacute;missions de gaz &agrave; effet de serre ont augment&eacute; de 20% entre 2009 et 2017 et que l'usage de produits chimiques provoque "de graves dommages sur le climat, la sant&eacute;, l'air et l'eau", pointe l'ONG.Concernant Lactalis, ils mettent en avant le d&eacute;calage entre ses publicit&eacute;s bas&eacute;es sur des notions de terroir et "les scandales sanitaires et environnementaux" dans lesquels l'entreprise est impliqu&eacute;e. Une de ses filiales a par exemple &eacute;t&eacute; condamn&eacute;e en 2019 pour la pollution d'une rivi&egrave;re en Bretagne.Les organisateurs reprochent enfin &agrave; Bigard de "chercher &agrave; maximiser sa comp&eacute;titivit&eacute; en concentrant l'abattage, en incitant &agrave; un &eacute;levage industriel intensif et en menant la guerre au prix bas".Cr&eacute;&eacute;s en 2008, les "prix Pinocchio" sont attribu&eacute;s par vote &eacute;lectronique des internautes sur la base d'une liste d'entreprises pr&eacute;-s&eacute;lectionn&eacute;es.


L'association Les Amis de la terre et la Confédération paysanne ont lancé le 15 janvier les "prix Pinocchio 2020" pour dénoncer le greenwashing de certaines entreprises, axés cette année sur le secteur agro-alimentaire avec Yara, Lactalis et Bigard en ligne de mire. Le public est appelé à voter jusqu'au 19 février afin de désigner "la pire" de ces entreprises.


Yara, Lactalis et Bigard en ligne de mire des "prix Pinocchio" 

Selon Axema, le syndicat des industriels de l'agro&eacute;quipement, 39 910 tracteurs agricoles neufs ont &eacute;t&eacute; immatricul&eacute;s en 2019, contre 33 151 en 2018 soit une hausse de 18%. La progression atteint m&ecirc;me 19% en tenant compte de la correction d'un biais induit par l'entr&eacute;e en vigueur du r&egrave;glement europ&eacute;en 167/2013 (&laquo;&nbsp;Mother Regulation&nbsp;&raquo;), le 1er janvier 2018. Ce niveau d'immatriculation est le meilleur enregistr&eacute; par la fili&egrave;re depuis 2013 (42 632 unit&eacute;s).En cumulant les tracteurs standards (26 435 unit&eacute;s), les tracteurs sp&eacute;cialis&eacute;s pour vignes et vergers (5 355 unit&eacute;s) et les enjambeurs vignerons (721 unit&eacute;s), John Deere conserve la premi&egrave;re place (18,8% contre 18,5% en 2018) devant New Holland (16,4% contre 18,2% en 2018) et Fendt (13,3% contre 13,1% en 2018). Suivent Claas (10,3%), Massey Ferguson (9,8%), Case IH (8,7%), Kubota (5,9%), Valtra (5,8%), Deutz-Fahr (4,4%), Landini (1,4%), Same (1,4%), McCormick (1,1%), Lamborghini, Antonio Carraro, JCB, Farmtrac, Lovol, VST Tillers, Lindner.<h2>Palmar&egrave;s en standards</h2>Dans la cat&eacute;gorie des tracteurs standards, dont les immatriculations enregistrent une hausse de 18% en donn&eacute;es corrig&eacute;es, totalisant 26 435 unit&eacute;s, le trio de t&ecirc;te reste inchang&eacute; par rapport &agrave; 2018. John Deere (20,8%) devance New Holland (15,2%) et Fendt (12,6%). Suivent Claas (10,8%), Massey Ferguson (10,2%), Case IH (9,3%), Valtra (6,7%), Kubota (5,2%), Deutz-Fahr (4,6%), McCormick (1,2%), Same (0,7%), Landini (0,6%) et JCB (0,4%).<h2>Palmar&egrave;s en sp&eacute;cialis&eacute;s</h2>Dans la cat&eacute;gorie des tracteurs sp&eacute;cialis&eacute;s (hors enjambeurs), les immatriculations enregistrent une hausse de 18%, avec un total de 3 870 unit&eacute;s. Le trio de t&ecirc;te reste l&agrave; aussi inchang&eacute; avec New Holland (24,3%), Fendt (18,1%) et Kubota (10,6%). Suivent Claas (7,3%), Massey Ferguson (7,0%), Landini (6,8%), Same (6,1%), John Deere (5,0%), Case IH (4,5%), Antonio Carraro (3,1%), Deutz-Fahr (2,8%), Lamborghini (2,5%) et Ferrari (0,7%).<h2>Enjambeurs et espaces verts</h2>En ce qui concerne les enjambeurs (721 unit&eacute;s, +49,7%), Bobard (26,8%) devance Tecnoma &amp; Preciculture (22,8%), GRV (17,6%), Gr&eacute;goire (7,8%), Frema (7,1%), Loiseau (5,4%), Pellenc (5,4%), Derot (3,2%), CMC (2,9%). En ce qui concerne les espaces verts (3.182 unit&eacute;s, -37,0%), Kubota (35,2%) domine Iseki (17,0%), Solis (15,8%), John Deere (13,1%), Kioti (9,6%), Deutz-Fahr (1,5%).<h2>T&eacute;lescopiques</h2>Le nombre de premie&#768;res immatriculations de chargeurs te&#769;lescopiques a franchi pour la premie&#768;re fois le cap des 5 000 unit&eacute;s en 2019, en hausse de 44%. Le trio de t&ecirc;te est inchang&eacute; avec Manitou (33,0%), JCB (26,4%) et Merlo (12,8%). Suivent Claas (6,3%), Kramer (5,2%), Bobcat (4,0%), &nbsp;Massey Ferguson (4,0%), New Holland (2,4%), Deutz-JLG (1,9%), Dieci (1,2%), Schaffer (0,7%, Case IH (0,6%).<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 C&#039;est la puissance moyenne d&#039;un tracteur standard neuf immatricul&eacute; en 2019 selon Axema, contre 147,1 ch en 2018. La puissance moyenne &eacute;tait de 129 ch en 2010. En 2019, la cat&eacute;gorie des 100-149 ch est la plus vendue, avec 42,9% des ventes totales, devant les 150-199 ch&nbsp;(24,8%) et les 50-99 ch (12,2%).
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La hiérarchie reste inchangée. John Deere domine le classement sur le segment des tracteurs standards, devant New Holland et Fendt. New Holland s’impose sur celui des tracteurs spécialisés pour vignes et vergers, devant Fendt et Kubota.


Les immatriculations de tracteurs neufs en hausse de 18 % en 2019

L'heure est &agrave; la taille dans les vignes. Cep apr&egrave;s cep, les viticulteurs pr&eacute;parent la prochaine campagne mais l'op&eacute;ration se montre tortueuse. En raison des conditions d'extr&ecirc;me s&eacute;cheresse de l'&eacute;t&eacute; dernier, les vignes n'ont pas ou peu eu de croissance v&eacute;g&eacute;tative. Sur les pieds, le bois de l'ann&eacute;e 2019, assurant la r&eacute;colte 2020, est quasi inexistant. Les viticulteurs doivent s'adapter tant bien que mal pour esp&eacute;rer une vendange quantitative dans un peu plus de neuf mois.<h2>Un nouveau d&eacute;part</h2>Tout juste arriv&eacute; de Champagne, Samuel Gatinois est l'heureux repreneur du Domaine Charmensat &agrave; Boudes (63). &Agrave; 45 ans, cet ancien directeur d'une cave coop&eacute;rative et son &eacute;pouse, Agn&egrave;s, ont d&eacute;sir&eacute; changer de vie. Une arriv&eacute;e accueillie chaudement voire trop chaudement. Le petit vignoble sudiste des C&ocirc;tes d'Auvergne a &eacute;t&eacute; lourdement touch&eacute; par la s&eacute;cheresse. Orient&eacute; plein sud, implant&eacute; sur des coteaux s&eacute;chants dont certains en paillasse, Boudes est autant r&eacute;put&eacute; pour son vin et sa vall&eacute;e des Saints que pour son climat m&eacute;ridional. Habituellement sec, le secteur l'a &eacute;t&eacute; encore davantage en 2019 avec gu&egrave;re plus de 300 mm cumul&eacute;s. Un climat exceptionnel aux effets d&eacute;vastateurs. &laquo;&thinsp;Nous avons r&eacute;alis&eacute; environ 12 hl/ha soit un tiers de la r&eacute;colte habituelle &raquo; explique Samuel Gatinois. Malheureusement, les cons&eacute;quences ne s'arr&ecirc;tent pas l&agrave;. Les temp&eacute;ratures extr&ecirc;mes et le manque d'eau durant pr&egrave;s d'un an ont conduit la vigne &agrave; bloquer sa v&eacute;g&eacute;tation. Les ceps ont donc peu, voire pas, de bois de l'ann&eacute;e impactant d'ores et d&eacute;j&agrave; la prochaine vendange.<h2>Nouveau bois faible</h2>Samuel Gatinois observe encore les cons&eacute;quences de cette d&eacute;sastreuse ann&eacute;e climatique. Aff&eacute;r&eacute; &agrave; la taille de ses vignes nouvellement acquises, il passe chaque cep sous le s&eacute;cateur. &laquo; On taille le bois de l'ann&eacute;e 2019 pour r&eacute;partir la v&eacute;g&eacute;tation, assurer la vitalit&eacute; de la vigne et d&eacute;terminer la r&eacute;colte 2020. &raquo; Le bois 2019 est malheureusement rare et faible sur les pieds. Le vigneron est oblig&eacute; d'adapter ses pratiques. &laquo; La taille est une op&eacute;ration tr&egrave;s technique habituellement, mais l&agrave; nous sommes contraints de suivre notre intuition. J'ai opt&eacute; pour une taille plus courte pour &eacute;pargner la vigne, ne pas trop l'&eacute;puiser et repartir sur de bonnes bases. &raquo;Les vieilles vignes &acirc;g&eacute;es d'environ 100 ans semblent avoir mieux r&eacute;sister &agrave; la s&eacute;cheresse. En revanche, les plus jeunes (entre 15 et 25 ans) ont &eacute;t&eacute; lourdement p&eacute;nalis&eacute;es. &laquo;&thinsp;Celles-ci n'ont pas fait de bois ou il est tr&egrave;s faible. &raquo;Devant ce constat, Samuel Gatinois pr&eacute;dit d&eacute;j&agrave; une r&eacute;colte 2020 p&eacute;nalis&eacute;e mais garde espoir. &laquo; La vigne a une capacit&eacute; de r&eacute;g&eacute;n&eacute;ration tr&egrave;s importante. J'ai vu des ceps repartir apr&egrave;s une terrible ann&eacute;e de gel. Si les conditions climatiques sont de notre c&ocirc;t&eacute; cette ann&eacute;e alors, peut-&ecirc;tre, les pertes ne seront-elles que minimes !&thinsp;&raquo;


La taille de la vigne s’avère délicate cette année suite à l’extrême sécheresse de l’été dont les répercussions se feront encore sentir en 2020.


Peu de bois de l’année à tailler pour les viticulteurs

Au 42&egrave;me jour de gr&egrave;ve nationale contre la r&eacute;forme des retraites, le transport des grains &agrave; travers la France est fortement perturb&eacute; et les professionnels commencent &agrave; faire les comptes. A la Coop&eacute;rative agricole (ex-Coop de France), on parle de 300 trains annul&eacute;s. Chez Soufflet n&eacute;goce, seuls 50% des trains programm&eacute;s ont &eacute;t&eacute; maintenus. Et si le camion offre une solution de report, c'est au prix de surco&ucirc;ts importants, estim&eacute;s entre 4 et 6 &euro;/t, soit une hausse de 50% par rapport au train. Pour les coop&eacute;ratives, les frais suppl&eacute;mentaires li&eacute;s au transport des grains des silos jusqu'aux ports sont estim&eacute;s &agrave; 2 millions d'euros.Pour les industries fabriquant les aliments du b&eacute;tail, les difficult&eacute;s d'approvisionnement ont men&eacute; certaines usines &agrave; l'arr&ecirc;t, notamment en Bretagne. Le risque&nbsp;: une rupture d'approvisionnement pour les &eacute;leveurs. Les amidonneries sont &eacute;galement concern&eacute;es.<h2></h2>R&eacute;unis le 15 janvier, les membres du conseil sp&eacute;cialis&eacute; &laquo;&nbsp;grandes cultures&nbsp;&raquo; de FranceAgriMer se sont notamment inqui&eacute;t&eacute;s de la situation dans les ports fran&ccedil;ais pour l'export du bl&eacute;.&nbsp;&laquo;&nbsp;En d&eacute;cembre, la gr&egrave;ve avait &eacute;t&eacute; anticip&eacute;e et des stocks avaient &eacute;t&eacute; faits pour une semaine, voire une dizaine de jours, indique Beno&icirc;t Pi&egrave;trement, pr&eacute;sident de ce conseil sp&eacute;cialis&eacute;. Mais l&agrave;, on est dans le dur et certains bateaux ne peuvent pas &ecirc;tre charg&eacute;s&nbsp;&raquo;. Cette semaine est d'autant plus cruciale que les dockers ont lanc&eacute; l'op&eacute;ration &laquo;&nbsp;ports morts&nbsp;&raquo; pendant 72 heures jusqu'au 16 janvier dans sept grands ports maritimes&nbsp;: Dunkerque, Le Havre, Rouen, Nantes-Saint-Nazaire, La Rochelle, Bordeaux et Fos-sur-Mer.Une situation qui survient alors que le disponible exportable fran&ccedil;ais vers les pays-tiers est important cette ann&eacute;e (12,4 millions de tonnes de bl&eacute; tendre), et que les ventes fran&ccedil;aises &eacute;taient tr&egrave;s dynamiques depuis le d&eacute;but de la campagne. &laquo;&nbsp;La France est tr&egrave;s comp&eacute;titive et a d&eacute;j&agrave; export&eacute; 5,7 millions de tonnes vers l'Alg&eacute;rie, l'Egypte ou encore la Chine&nbsp;&raquo;, fait savoir Marc Zribi, chef de l'unit&eacute; &laquo;&nbsp;grains et sucre&nbsp;&raquo; chez FranceAgriMer.&laquo;&nbsp;L'objectif des 12,4 millions de tonnes semble pour l'instant tr&egrave;s compromis&nbsp;&raquo;, estime Beno&icirc;t Pi&egrave;trement, qui craint que les importateurs aillent &laquo;&nbsp;voir ailleurs&nbsp;&raquo;. Dans ce contexte, les professionnels de la fili&egrave;re c&eacute;r&eacute;ali&egrave;re ont lanc&eacute; un &laquo;&nbsp;cri d'alarme&nbsp;&raquo; aupr&egrave;s des acteurs publics&nbsp;: DRAAF, pr&eacute;fets et minist&egrave;re. &laquo;&nbsp;Ceux-ci ont indiqu&eacute; &ecirc;tre mobilis&eacute;s aux c&ocirc;t&eacute;s des op&eacute;rateurs pour essayer d'am&eacute;liorer autant que faire se peut la situation, en lien &eacute;troit avec SNCF R&eacute;seau, pr&eacute;cise Marc Zribi.&nbsp;Mais il est certain que l'impact pour les op&eacute;rateurs s'annonce extr&ecirc;mement lourd&nbsp;&raquo;.


La grève contre la réforme des retraites perturbe fortement l’acheminement des marchandises, que ce soit jusqu’aux ports ou vers les usines d’alimentation du bétail. Le 15 janvier, en pleine opération « ports morts » des dockers, les professionnels de la filière céréalière tirent la sonnette d’alarme. 


 Transport des grains affecté par la grève : "on entre dans le dur"

Ces achats, qui se fondent sur les niveaux d'importations chinoises de 2017 - soit avant le d&eacute;clenchement de la guerre commerciale - comportent 77,7 milliards de dollars d'achats additionnels du secteur manufacturier, 52,4 milliards du secteur de l'&eacute;nergie, 37,9 milliards de services et 32 milliards de produits agricoles, stipule ce texte de 94 pages publi&eacute; dans son int&eacute;gralit&eacute;. Ils doivent r&eacute;duire le d&eacute;ficit commercial am&eacute;ricain. Parmi les biens que la Chine s'engage &agrave; acheter aux Etats-Unis, figurent des machines industrielles, produits pharmaceutiques, automobiles, produits de l'industrie a&eacute;rospatiale, du fer et de l'acier, mais aussi des ol&eacute;agineux, de la viande, des c&eacute;r&eacute;ales ou encore du coton.<h2></h2>Les Chinois s'engagent &eacute;galement &agrave; se fournir aupr&egrave;s des Etats-Unis en gaz naturel liqu&eacute;fi&eacute;, p&eacute;trole, et charbon, des services li&eacute;s au tourisme, aux services financiers et &agrave; l'assurance, ainsi qu'&agrave; l'informatique d&eacute;mat&eacute;rialis&eacute;e (cloud). Le premier chapitre de l'accord sino-am&eacute;ricain contient, lui, des dispositions relatives &agrave; la protection de la propri&eacute;t&eacute; intellectuelle, autre grande exigence des Etats-Unis. Les frais d'utilisation de la propri&eacute;t&eacute; intellectuelle figurent ainsi parmi les services qui seront achet&eacute;s par la Chine.


La Chine s'est engagée à acheter pour 200 milliards de dollars de produits américains supplémentaires, dont 32 milliards de produits agricoles, au cours des deux prochaines années, selon le texte de l'accord commercial signé le 15 janvier par le président américain Donald Trump et le vice-Premier ministre chinois Liu He.


Pékin achètera 200 milliards de dollars de produits américains supplémentaires

"La situation &eacute;conomique a empir&eacute; en 2019 avec une estimation des revenus encore en baisse par rapport &agrave; 2018 et des prix pay&eacute;s aux producteurs qui n'augmentent pas", a indiqu&eacute; le pr&eacute;sident de la FNB Bruno Dufayet, lors d'une conf&eacute;rence de presse le 15 janvier, o&ugrave; il a exprim&eacute; "l'inqui&eacute;tude" d'une fili&egrave;re qui voit 1200 producteurs de viande bovine dispara&icirc;tre chaque ann&eacute;e. Aujourd'hui, la FNB assiste "&agrave; un ph&eacute;nom&egrave;ne de concurrence entre les organisations de producteurs" de viande, alors que les &Eacute;tats g&eacute;n&eacute;raux de l'alimentation (EGA) ont donn&eacute; des outils aux professionnels pour s'organiser et peser face aux industriels et &agrave; la grande distribution, explique-t-il.Le prix de la viande bovine, en tenant compte des co&ucirc;ts de production, est de 4,89 euros le kilo, mais "le prix pay&eacute; aux producteurs a &eacute;t&eacute; de 3,45 euros le kilo" en 2019. R&eacute;sultat, "un &eacute;leveur sur cinq est dans une situation difficile et c'est un chiffre qui ne cesse de cro&icirc;tre", a-t-il d&eacute;clar&eacute;.<h2></h2>Alors que les n&eacute;gociations commerciales annuelles avec la grande distribution, qui repr&eacute;sente plus de 50% des d&eacute;bouch&eacute;s, doivent s'achever fin f&eacute;vrier, "la distribution n'a pas chang&eacute; de comportement" et les demandes de baisses de tarif de la part de la distribution ressortent de 40 &agrave; 60 centimes le kilo, assure-t-il. "Notre objectif c'est qu'au salon de l'agriculture, on soit dans une logique de cr&eacute;ation d'une association d'organisations de producteurs" pour r&eacute;ussir &agrave; jouer collectif et ainsi imposer des tarifs permettant de vivre aux &eacute;leveurs, face aux acteurs de l'aval de la fili&egrave;re, a indiqu&eacute; M. Dufayet.Autre enjeu : la contractualisation. Alors qu'aujourd'hui seules 2% des transactions font l'objet d'une contractualisation formelle, un d&eacute;cret minist&eacute;riel a rendu obligatoire la contractualisation &eacute;crite pour toute transaction commerciale de viande bovine en Label Rouge, en d&eacute;cembre. Or dans le cadre de l'application du plan de fili&egrave;re issu des travaux des EGA, la fili&egrave;re s'est engag&eacute;e &agrave; ce que 40% de l'offre de viande bovine en 2023 soit en label rouge.La contractualisation &eacute;crite doit donc permettre que "les pratiques commerciales du pass&eacute; privant l'&eacute;leveur d'une juste r&eacute;mun&eacute;ration n'aient plus lieu d'exister", selon la FNB. Le vendeur devra proposer &agrave; son acheteur un contrat comportant, notamment, l'indicateur de co&ucirc;t de production interprofessionnel, ainsi qu'un engagement ferme portant sur les volumes pr&eacute;visionnels, exprim&eacute;s en t&ecirc;tes d'animaux ou carcasses enti&egrave;res, explique la FNB.


Constatant que la situation économique des éleveurs était de plus en plus dégradée, la Fédération nationale bovine (FNB) veut favoriser une action collective de la filière pour redresser la barre. 


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