Face &agrave; la lev&eacute;e de boucliers li&eacute;e notamment &agrave; l'introduction de deux&nbsp;femelles slov&egrave;nes en 2018, le gouvernement a adopt&eacute; une nouvelle feuille de&nbsp;route pour "mieux concilier l'activit&eacute; pastorale en montagne avec la pr&eacute;sence&nbsp;de l'ours".&nbsp; Dans son introduction, "l'&Eacute;tat affirme que, dans les conditions actuelles&nbsp;de la dynamique de population, il n'engagera pas de nouvelles r&eacute;introductions&nbsp;d'ours, sauf en cas de mortalit&eacute;, notamment li&eacute;e &agrave; une cause anthropique" (due&nbsp;&agrave; une activit&eacute; humaine), ont pr&eacute;cis&eacute; les minist&egrave;res dans leur communiqu&eacute;.&nbsp; &nbsp;Cette feuille de route devait &ecirc;tre pr&eacute;sent&eacute;e jeudi apr&egrave;s-midi &agrave; Toulouse&nbsp;aux parties prenantes par le pr&eacute;fet d'Occitanie, coordonateur pour le&nbsp;pastoralisme et ours, malgr&eacute; le boycott de plusieurs d'entre elles, dans les&nbsp;deux camps. Alors que la transhumance des brebis a commenc&eacute;, le texte pr&eacute;voit "une&nbsp;meilleure information des &eacute;leveurs sur la localisation des ours et le&nbsp;d&eacute;veloppement des moyens de communication dans les estives", selon le&nbsp;communiqu&eacute;.&nbsp; &nbsp;Un "dispositif d'effarouchement graduel" sera &eacute;galement mis en place "pour&nbsp;les estives qui font l'objet d'une pr&eacute;dation" d'ours malgr&eacute; des mesures de&nbsp;protection des troupeaux.&nbsp; Ce point notamment a pouss&eacute; la quinzaine d'associations de la Coordination&nbsp;Associative Pyr&eacute;n&eacute;es pour l'Ours (Cap Ours), qui d&eacute;fendent la pr&eacute;sence du&nbsp;plantigrade dans le massif, &agrave; boycotter la r&eacute;union de jeudi.&nbsp; &nbsp;La feuille de route pr&eacute;voit &eacute;galement "un accompagnement financier renforc&eacute;&nbsp;des &eacute;leveurs pour le d&eacute;ploiement des mesures de protection des troupeaux&nbsp;(parcs, chiens et bergers)" et une "revalorisation de l'indemnisation" de&nbsp;leurs pertes li&eacute;es aux attaques d'ours. "Je connais ce probl&egrave;me qui est un probl&egrave;me de cohabitation entre les&nbsp;activit&eacute;s humaines et la nature", a comment&eacute; le ministre de la Transition&nbsp;&eacute;cologique Fran&ccedil;ois de Rugy au S&eacute;nat. "L'ours est une esp&egrave;ce prot&eacute;g&eacute;e, nous voulons pr&eacute;server l'ours des&nbsp;Pyr&eacute;n&eacute;es", a-t-il ajout&eacute;, &eacute;voquant sa "pr&eacute;servation fragile". "Nous n'aurons&nbsp;pas une politique d'&eacute;radication de l'ours dans les Pyr&eacute;n&eacute;es, nous sommes au&nbsp;rendez-vous pour aider les &eacute;leveurs dans leur cohabitation".&nbsp; &nbsp;En comptant Sorita et Claverina, femelles slov&egrave;nes introduites l'an&nbsp;dernier, 40 ours bruns avaient &eacute;t&eacute; d&eacute;compt&eacute;s dans les Pyr&eacute;n&eacute;es fran&ccedil;aises en&nbsp;2018, avait annonc&eacute; au printemps le minist&egrave;re, soulignant toutefois que ce&nbsp;nombre, en baisse par rapport aux 46 de 2017, pouvait &ecirc;tre sous-&eacute;valu&eacute;.


Le gouvernement "n'engagera pas de nouvelles réintroductions d'ours" dans les Pyrénées, sauf si des ours sont tués par des hommes, ont annoncé jeudi les ministères de la Transition écologique et de l'Agriculture confrontés à la résistance des éleveurs. 


Pas de nouvelle réintroduction d'ours prévue

Le syndicat des &eacute;leveurs de chevaux de trait de la Creuse organisait le 31 mai dernier &agrave; Ch&eacute;n&eacute;railles, son concours de pointage, suivi d'un concours de mod&egrave;les et allures ouvert aux poulains et pouliches de deux ans. Un concours qui a pris un air un peu particulier, car en cette occasion, le syndicat recevait une d&eacute;l&eacute;gation japonaise et chinoise pour faire d&eacute;couvrir les meilleurs sp&eacute;cimens des races &eacute;quines creusoises. Il n'est pas commun de voir des acheteurs des pays d'Extreme-Orient venir en Creuse pour regarder et s'int&eacute;resser de pr&egrave;s aux chevaux de trait creusois. Pour la pr&eacute;sidente du syndicat des &eacute;leveurs creusois Nicole Dohey &laquo;&thinsp;c'est une bonne opportunit&eacute; qui se pr&eacute;sente &agrave; nous, maintenant, nous devons d&eacute;montrer que nous avons&nbsp; exactement les produits souhait&eacute;s pour r&eacute;pondre &agrave; la demande de nos h&ocirc;tes&thinsp;!&thinsp;&raquo;. L'objectif de ces visiteurs venus d'Asie &eacute;tait avant tout de rechercher des animaux pour diff&eacute;rentes finalit&eacute;s. Pour la chinoise venue de P&eacute;kin Mme&nbsp;Weintao Du, sa recherche s'orientait davantage vers des chevaux destin&eacute;s au spectacle et &agrave; l'&eacute;levage. Les &eacute;talons de race percheronne et de pr&eacute;f&eacute;rence de couleur noire ainsi que des pouliches pleines, mais sans pour autant se d&eacute;tourner des autres races telles que les bretonnes ou les ardennaises. Quant au japonais, Monsieur Tachibana, sa demande &eacute;tait bien diff&eacute;rente, car elle portait davantage sur des chevaux destin&eacute;s &agrave; la boucherie. S'il est vrai que la consommation de viande chevaline reste un mets de luxe, essentiellement pr&eacute;par&eacute; en sushis, le Japon ne cesse d'augmenter ses importations pour r&eacute;pondre &agrave; la demande croissante de ses consommateurs. Avec un prix d'achat de l'ordre de 2,60&thinsp;&euro;/kg, le Japon reste un nouveau march&eacute; &agrave; conqu&eacute;rir &agrave; fort potentiel d'approvisionnement, de quoi int&eacute;resser de nombreux &eacute;leveurs. Pour Marie Foucquier, directrice d'Equid'export, filiale commerciale de la SFET&nbsp;(Soci&eacute;t&eacute; fran&ccedil;aise des &eacute;quid&eacute;s de travail), la fili&egrave;re &eacute;quine reste encore dynamique en Nouvelle-Aquitaine m&ecirc;me si la jumenterie tend &agrave; baisser au fil du temps. 75&thinsp;% des chevaux creusois sont destin&eacute;s &agrave; l'&eacute;levage et sont en grande partie issus des &eacute;levages de chevaux de trait. Ce qui explique que de nombreux acheteurs parfois venus d'aussi loin sillonnent les &eacute;levages creusois, bien au-del&agrave; des berceaux de race. Comme le pr&eacute;cisait Marie Foucquier, &laquo;&thinsp;le Japon reste un bon client. Avec plus de 1&thinsp;000 chevaux qui quittent le sol fran&ccedil;ais au d&eacute;part de Ch&acirc;teauroux &agrave; destination du Japon chaque ann&eacute;e, d&eacute;j&agrave; 9 avions sont d'ores et d&eacute;j&agrave; programm&eacute;s pour l'ann&eacute;e 2019, pouvant contenir jusqu'&agrave; 113 chevaux par voyage&thinsp;&raquo;. Un programme de 2 jours qui s'est achev&eacute; par des visites de plusieurs &eacute;levages du d&eacute;partement tant en race percheronne, bretonne et ardennaise.

Des percherons au pays du Soleil Levant

Noctuelles des cultures maraich&egrave;res, mineuses des tomates de plein champ, vers de grappe en vigne, pyrale du ma&iuml;s et du buis, processionnaire du pin, carpocapse des pommes et des prunes et bient&ocirc;t des pi&egrave;ges ciblant les ravageurs des colzas. La liste n'est pas exhaustive mais elle donne un aper&ccedil;u de l'&eacute;tendue de l'expertise acquise par l'entreprise bordelaise, fond&eacute;e en 2007 par Denis Boisgontier, un ancien ing&eacute;nieur de l'ITCF (Arvalis). En d&eacute;but d'ann&eacute;e, Cap2020 avait obtenu un Sival d'argent pour son pi&egrave;ge &agrave; entonnoir. Aux Culturales, c'est la version &agrave; nasse qui a re&ccedil;u une m&eacute;daille de bronze. Ce pi&egrave;ge cible la pyrale du ma&iuml;s. &laquo;&nbsp;Selon les ravageurs, on a recours &agrave; des ph&eacute;romones ou &agrave; des plaques chromatiques pour attirer les insectes&nbsp;&raquo;, explique Cindy Lassoureille ing&eacute;nieure projets connect&eacute;s et agrom&eacute;t&eacute;orologie. &laquo;&nbsp;Au sein du pi&egrave;ge, nous disposons d'un second levier de s&eacute;lectivit&eacute; bas&eacute; sur la mesure des mouvements de l'insecte, dont l'analyse et l'expertise acquise au fil du temps nous permet d'authentifier l'esp&egrave;ce avec certitude, notamment en recourant &agrave; des algorithmes&nbsp;&raquo;.<h2>250 &euro;/an tout compris</h2>Le CapTrap Vision, disponible en version delta ou verticale selon les ravageurs cibl&eacute;s, int&egrave;gre une cam&eacute;ra permettant de visualiser &agrave; distance le contenu du pi&egrave;ge. &laquo;&nbsp;L'image fournit &agrave; l'agriculteur une v&eacute;rit&eacute; visuelle, elle ne participe au comptage des insectes&nbsp;&raquo;, indique l'ing&eacute;nieure. &laquo;&nbsp;La pr&eacute;cision de nos donn&eacute;es nous permet par exemple de d&eacute;livrer des conseils en mati&egrave;re de lutte contre la pyrale du ma&iuml;s au moyen de trichogrammes, une m&eacute;thode lutte biologique qui exige justement une grande pr&eacute;cision&nbsp;&raquo;. Les informations capt&eacute;es et analys&eacute;es par Cap 2020 sont traduites en conseils de lutte par le biais d'une plateforme web. &laquo;&nbsp;L'objectif, c'est de consacrer davantage de temps &agrave; la valorisation des donn&eacute;es plut&ocirc;t qu'&agrave; leur collecte&nbsp;&raquo;. Cap 2020 propose ses pi&egrave;ges &agrave; la vente ou &agrave; la location. Dans cette formule, il en co&ucirc;te 250 &euro;/an, tous services compris, notamment la carte Sim multi-op&eacute;rateurs assurant le transfert des donn&eacute;es.<h2>Agrom&eacute;t&eacute;orologie</h2>Cap 2020 d&eacute;tient un second domaine de comp&eacute;tence en mati&egrave;re d'agrom&eacute;t&eacute;orologie. &laquo;&nbsp;Notre offre de services d&eacute;marre avec la fourniture de donn&eacute;es m&eacute;t&eacute;o, historiques et actuelles et comprenant la pr&eacute;vision, jusqu'&agrave; la valorisation compl&egrave;te de ces donn&eacute;es&nbsp;&raquo;, explique Cindy Lassoureille. &laquo;&nbsp;Par valorisation des donn&eacute;es, j'entends des conseill&eacute;s pratiques pour d&eacute;cider par exemple des dates de semis du ma&iuml;s en se basant sur la qualit&eacute; de ressuyage et le cumul de temp&eacute;ratures efficaces. Nous avons de multiples indicateurs de la sorte que nous mettons &agrave; disposition, soit des agriculteurs directement sur une plateforme, soit &agrave; des interm&eacute;diaires tels que des Chambres d'agriculture, des distributeurs ou encore des semenciers, et qu'ils int&egrave;grent &agrave; leur extranet&nbsp;&raquo;.


Cap 2020 dispose d’une gamme de quatre pièges connectés répondant à nombreuses combinaisons cultures / ravageurs. Son expertise lui permet de qualifier très précisément la dynamique des attaques et de délivrer ainsi des conseils de lutte optimisés.


[Culturales] CapTrap, bien plus que des pièges connectés

Tout aller ou retour est un facteur majeur de risque de contamination. L'animal arrive ou revient avec son microbisme&nbsp;; le stress du transport, le contact avec d'autres animaux, le changement d'exploitation et de conditions d'&eacute;levage favorisent la r&eacute;activation des agents infectieux. Une m&eacute;thode simple et peu on&eacute;reuse permet de g&eacute;rer vos mouvements sans cons&eacute;quences n&eacute;fastes voire catastrophiques pour votre troupeau.Pour chaque mouvement, je respecte chaque &eacute;tape...1-&nbsp; JE SUIS VIGILANT pour tous les mouvementsTout contact avec des animaux ou des moyens de transports ext&eacute;rieurs peut &ecirc;tre source de contamination. Donc, tout pr&ecirc;t, mise en pension, participation &agrave; un rassemblement, retour de march&eacute;, passage d'un &eacute;levage &agrave; un autre pour un animal en copropri&eacute;t&eacute;, transport par un moyen &laquo;&nbsp;collectif&nbsp;&raquo;, introduction... est &agrave; consid&eacute;rer comme un mouvement et requiert une application syst&eacute;matique de cette m&eacute;thodologie.2-&nbsp; JE DEMANDE le statut IBR et paratuberculose du cheptel d'originePour certaines entit&eacute;s, le contr&ocirc;le individuel est insuffisant, voir inop&eacute;rant. Il doit &ecirc;tre compl&eacute;t&eacute; par le statut du cheptel d'origine, c'est le cas pour l'IBR et, surtout, pour la paratuberculose. Ces informations se trouvent sur notre site www.gdscreuse.fr, onglet &laquo;&nbsp;garanties des &eacute;levages &ndash; bovins&nbsp;&raquo; ou disponibles sur simple demande.3-&nbsp; JE SIGNE un Billet de Garantie Conventionnelle (BGC) au moment de la venteLe BGC est un outil technique et financier (au verso, voir les diff&eacute;rentes &eacute;tapes, pr&eacute;cautions, obligations et aides en Creuse) par lequel le vendeur et l'acheteur s'entendent sur l'annulation de la vente en cas de r&eacute;sultats positifs vis &agrave; vis de maladies non-concern&eacute;es par la r&eacute;dhibition (BVD, paratuberculose, besnoitiose, n&eacute;osporose...). Il est &agrave; signer &agrave; la vente par les deux parties. Nous envoyons un exemplaire avec chaque nouvelle ASDA et il est disponible aupr&egrave;s de nos services et de vos v&eacute;t&eacute;rinaires.4-&nbsp; JE VERIFIE l'identification du bovin et l'ad&eacute;quation avec ses &laquo;&nbsp;papiers&nbsp;&raquo;L'identification des bovins est de la responsabilit&eacute; de l'&eacute;leveur, d'o&ugrave; la n&eacute;cessit&eacute; de v&eacute;rifier la bonne identification du bovin. Lors de son arriv&eacute;e, il doit &ecirc;tre accompagn&eacute; de son passeport (&laquo;&nbsp;carton rose&nbsp;&raquo;) avec l'ASDA (&laquo;&nbsp;carte verte&nbsp;&raquo;). Une v&eacute;rification de l'ad&eacute;quation entre les informations port&eacute;es sur ces deux documents et le bovin, la mention de la date de d&eacute;part, les informations relatives &agrave; l'ICA (Information sur la Chaine Alimentaire) et la pr&eacute;sence de la signature du pr&eacute;c&eacute;dent d&eacute;tenteur sont obligatoires. L'ASDA dat&eacute;e et sign&eacute;e est valable 30 jours. Un bovin ne sera accept&eacute; que si tous ces &eacute;l&eacute;ments sont conformes. Son entr&eacute;e sera notifi&eacute;e &agrave; l'EDE dans les 7 jours qui suivent son introduction.5-&nbsp; J'ISOLE tout bovin apr&egrave;s un mouvement m&ecirc;me face au sentiment &laquo;&nbsp;d'urgence&nbsp;&raquo;Apr&egrave;s un mouvement, tout bovin est en phase de stress dont l'importance est fonction des conditions de transport. L'animal est alors en d&eacute;s&eacute;quilibre immunitaire avec un microbisme diff&eacute;rent. L'isolement est donc essentiel pour ne pas contaminer votre cheptel par de nouvelles pathologies, notamment en mati&egrave;re de BVD et plus particuli&egrave;rement avec les infect&eacute;s transitoires. Tout bovin ayant eu un mouvement doit donc &ecirc;tre isol&eacute; 15 jours minimum et jusqu'&agrave; l'obtention des r&eacute;sultats d'analyses. L'isolement signifie que ce dernier ne peut &ecirc;tre en contact avec les autres animaux du troupeau.6- JE DETERMINE avec mon v&eacute;t&eacute;rinaire sanitaire les analyses compl&eacute;mentairesPour tout mouvement, une r&eacute;flexion sp&eacute;cifique est &agrave; effectuer avec votre v&eacute;t&eacute;rinaire sanitaire pour d&eacute;terminer les &eacute;ventuelles analyses &agrave; r&eacute;aliser.<h2>... avec des aides techniques et financi&egrave;res de GDS Creuse</h2>Lors de tout r&eacute;sultat positif, nous prenons contact avec le v&eacute;t&eacute;rinaire sanitaire et l'&eacute;leveur pour &eacute;tudier les actions compl&eacute;mentaires &agrave; mettre en place. Nous prenons en charge, avec la participation du Conseil D&eacute;partemental, le d&eacute;pistage syst&eacute;matique virologique BVD PCR et 50 % des frais des autres analyses lors de l'utilisation du BGC. Le surco&ucirc;t analytique se situe ainsi autour d'une quinzaine d'euros &agrave; comparer &agrave; la valeur du bovin introduit et aux risques sanitaires pour votre &eacute;levage.<h2>La vigilance &agrave; l'introduction, une composante essentielle de la bios&eacute;curit&eacute;, base de notre concept &laquo;&nbsp;Le sanitaire... j'adh&egrave;re&nbsp;!&nbsp;&raquo;</h2>Les r&egrave;gles administratives concernant les diff&eacute;rentes maladies n'ont qu'un objectif, assurer une s&eacute;curit&eacute; pour l'&eacute;levage o&ugrave; arrive ou revient l'animal. Ce qui est souvent v&eacute;cu comme une contrainte n'est en fait que l'application de r&egrave;gles sanitaires visant &agrave; prot&eacute;ger votre &eacute;levage. C'est &agrave; chacun de se les approprier, afin de s'assurer de ne pas introduire de pathologie, en n'oubliant jamais la r&egrave;gle de base, l'isolement. Chaque situation a ses particularit&eacute;s. Cela montre la n&eacute;cessit&eacute; d'une discussion sp&eacute;cifique avec votre v&eacute;t&eacute;rinaire sanitaire lors de chaque mouvement. Pour toute information compl&eacute;mentaire, n'h&eacute;sitez pas &agrave; contacter votre v&eacute;t&eacute;rinaire sanitaire ou nos services.<h2>Mouvements d'animaux. Un panel d'analyses &agrave; adapter &agrave; chaque situation</h2>L'&eacute;volution de la r&eacute;glementation, notre situation &eacute;pid&eacute;miologique tr&egrave;s favorable pour la brucellose, la tuberculose et l'IBR permettent, sous certaines conditions, des d&eacute;rogations aux analyses pour ces maladies. Il est par contre n&eacute;cessaire d'&ecirc;tre vigilant vis &agrave; vis d'autres pathologies, qu'elles soient d&eacute;j&agrave; largement d&eacute;pist&eacute;es comme la BVD et la paratuberculose ou plus nouvelles comme la besnoitiose ou la n&eacute;osporose (cf. tableau).<h2>IBR&nbsp;: &agrave; contr&ocirc;ler 15 &agrave; 30 jours apr&egrave;s l'arriv&eacute;e du bovin dans le cheptel</h2>Le risque de contamination majeur se situe entre le cheptel de d&eacute;part et celui d'arriv&eacute;e ou lors de retour de tout rassemblement (concours, march&eacute;...). Si l'animal se contamine, une s&eacute;roconversion sera identifiable 15 jours apr&egrave;s avec une s&eacute;rologie. Pour prendre en compte cette probl&eacute;matique, un contr&ocirc;le IBR est demand&eacute; 15 &agrave; 30 jours apr&egrave;s l'arriv&eacute;e ou le retour du bovin dans le cheptel (cf. illustration), avec un isolement strict en attendant.En revanche, si le bovin est issu d'un &laquo;&nbsp;cheptel indemne en IBR&nbsp;&raquo; avec un transport direct et ma&icirc;tris&eacute; entre les cheptels d'origine et d'arriv&eacute;e, une d&eacute;rogation au contr&ocirc;le IBR peut intervenir. Une demande est &agrave; effectuer &agrave; GDS Creuse. Dans ce contexte, le contr&ocirc;le pour les autres maladies (BVD, paratuberculose, besnoitiose, n&eacute;osporose) est &agrave; r&eacute;aliser le plus rapidement possible apr&egrave;s l'arriv&eacute;e du bovin.<h2>BVD&nbsp;: TOUT BOVIN INTRODUIT POUR L'ELEVAGE DOIT AVOIR UN STATUT BVD</h2>Les mouvements d'animaux sont une cause de contamination BVD des troupeaux. Depuis 2006, chaque bovin avec une prise de sang au mouvement est test&eacute; pour s'assurer qu'il n'est pas IPI (Infect&eacute; Permanent Immunotol&eacute;rant&nbsp;: porteur et excr&eacute;teur de virus durant toute sa vie), GDS Creuse prenant en charge &agrave; 100 % les frais d'analyse. L'augmentation des d&eacute;rogations IBR associ&eacute;e &agrave; un rel&acirc;chement sur le d&eacute;pistage de la BVD constitue un risque vis-&agrave;-vis de cette maladie, des IPI introduits d&eacute;clenchant la maladie apr&egrave;s contamination du cheptel ont &eacute;t&eacute; identifi&eacute;s. Le contr&ocirc;le BVD lors de tout mouvement d'un bovin sans statut BVD est donc imp&eacute;ratif.<h2>Paratuberculose&nbsp;: une maladie insidieuse</h2>M&ecirc;me si certaines races semblent plus affect&eacute;es, la paratuberculose peut concerner tous les bovins. La clinique classique d'amaigrissement et de diarrh&eacute;e n'intervient que tardivement, le d&eacute;pistage de tout bovin de plus de 18 mois est donc fortement conseill&eacute;, sauf s'il provient d'un cheptel sous apport de garantie.<h2>Besnoitiose&nbsp;: une vigilance face &agrave; l'extension de cette maladie</h2>La besnoitiose est une maladie &eacute;mergente avec une progression inqui&eacute;tante (cf. article du 28/11/2018). La d&eacute;couverte de deux foyers en Creuse et des analyses d'introduction positives dans des cheptels incitent &agrave; redoubler de vigilance. Le conseil est donc d&eacute;sormais de d&eacute;pister &agrave; l'introduction tout bovin introduit.<h2>N&eacute;osporose&nbsp;: un contr&ocirc;le de toute femelle destin&eacute;e &agrave; la reproduction</h2>La n&eacute;osporose est une maladie parasitaire, la transmission se faisant par l'ingestion de fourrages contamin&eacute;s par des d&eacute;jections de chien ou verticalement de la m&egrave;re &agrave; la fille. Sur les bovins, cela peut provoquer des avortements, les races laiti&egrave;res semblent plus sensibles mais des cas ont &eacute;t&eacute; mis en &eacute;vidence sur des vaches allaitantes avec le kit d'analyses avortement (cf. article du 22/12/2017). Un contr&ocirc;le n&eacute;osporose est recommand&eacute; sur toute femelle destin&eacute;e &agrave; la reproduction.


Mouvements d’animaux =&gt; La gestion des allers et retours des animaux (introduction, copropriété, retour de pension, de concours ou de marché…), composante essentielle de la biosécurité, reste un axe d’action majeur pour éviter l’introduction de nouvelles maladies dans votre cheptel et est à considérer de manière positive et non comme une contrainte.


Mouvements d’animaux : un risque majeur que vous pouvez maîtriser. Vite ne veut pas dire bien !

Le constructeur f&ecirc;te cette ann&eacute;e les 30 ans de son premier semoir de semis direct. M&eacute;canique ou pneumatique, fixe ou repliable, Gaspardo dispose d'une gamme large avec pas moins de quatre s&eacute;ries distinctes, &agrave; savoir Direttissima, Diretta, DP Pronta et enfin Gigante Pressure. En 2018, le constructeur revendique 40 ventes en France sur un march&eacute; estim&eacute; &agrave; 200 appareils. Au Sima, Gaspardo a pr&eacute;sent&eacute; la nouvelle version du Gigante Pressure, un semoir pneumatique dot&eacute; d'une tr&eacute;mie compartiment&eacute;e sous pression et &agrave; double distribution (Genius Master), d'une capacit&eacute; de 1.840 l dans sa version 4 m et de 2.240 l dans ses versions en 5 m et 6 m.<h2>&laquo; Low soil disturbance &raquo;</h2>Son &eacute;l&eacute;ment semeur, renforc&eacute; sur la nouvelle version, se compose d'un disque ouvreur cr&eacute;nel&eacute;, dot&eacute; d'un angle d'entrure et d'inclinaison limit&eacute; &agrave; 2&deg;. Une caract&eacute;ristique qui le dote d'un caract&egrave;re&nbsp;tout-terrain&nbsp;(chaume, couverts annuels et permanents, sol plus ou moins travaill&eacute;), avec en prime une perturbation du sol r&eacute;duite &agrave; la partie congrue (&laquo;&nbsp;Low soil disturbance&nbsp;&raquo;), r&eacute;duisant les risques de lev&eacute;es d'adventices r&eacute;sistantes, ou non. D'un c&ocirc;t&eacute; du disque ouvreur se trouve un soc r&eacute;glable lat&eacute;ralement et verticalement pour une meilleure long&eacute;vit&eacute; de l'&eacute;l&eacute;ment dans le temps. De l'autre c&ocirc;t&eacute;, accol&eacute; au disque pour un meilleur suivi du sol, se positionne une roue de jauge. Celle-ci est disponible en version caoutchouc dot&eacute;e d'un r&eacute;glage de la profondeur ergonomique ou une version fonte adapt&eacute;e &agrave; des terres argileuses et/ou caillouteuses. Afin de refermer le sillon cr&eacute;&eacute; par le disque ouvreur, une roulette de fermeture est plac&eacute;e &agrave; l'arri&egrave;re du disque. Elle est mont&eacute;e sur un bras ind&eacute;pendant du reste de l'&eacute;l&eacute;ment et munie d'un syst&egrave;me de r&eacute;glage de la pression. Compatible Isobus et GPS, le Gigante Pressure peut -&ecirc;tre pilot&eacute; avec les moniteurs Tera 7 et Touch 800.


Son élément semeur est apte à travailler sur tout type de sol, avec une pression de 250 kg, sans pertuber le sol grâce son disque quasi droit. Le Gigante Pressure à trémie compartimentée est disponible en 4 m, 5 m et 6 m.


Un nouveau Gigante pour les 30 ans de semis direct Gaspardo

&nbsp;&laquo; Un mode d&rsquo;&eacute;levage en rupture avec l&rsquo;&eacute;levage conventionnel &raquo;, selon la fili&egrave;re. &laquo; Une avanc&eacute;e que nous n&rsquo;aurions pas cru voir de notre vivant &raquo; selon les responsables de CIWF, une association de d&eacute;fense des animaux de type Welfariste (qui ne milite pas contre l&rsquo;&eacute;levage, mais contre certaines pratiques, comme les cages justement). 
&nbsp;&laquo; Un moyen d&rsquo;avancer dans notre m&eacute;tier &raquo;, selon les &eacute;leveurs vend&eacute;ens Didier et Claudie Guinaudeau&nbsp; qui testent depuis pr&egrave;s d&rsquo;un an, un nouveau mode d&rsquo;&eacute;levage du lapin, en parcs. 
 
Une grande annonce pour la fili&egrave;re 
 
Le secret avait &eacute;t&eacute; bien gard&eacute;, mais mercredi 5 juin dernier, lors d&rsquo;un &eacute;v&eacute;nement r&eacute;unissant &agrave; Paris les principaux op&eacute;rateurs de la fili&egrave;re lapin, la presse, la distribution et des &eacute;lus, ce nouveau mode d&rsquo;&eacute;levage des lapins, sans cages, a &eacute;t&eacute; pr&eacute;sent&eacute; officiellement. Une marque Lapin et bien permettra de l&rsquo;identifier. Sortie pr&eacute;vue des premi&egrave;res barquettes : d&eacute;but 2020. 
&laquo; Ce n&rsquo;est pas tous les jours qu&rsquo;une fili&egrave;re fait ce genre d&rsquo;annonce &raquo;, pr&eacute;sente Christophe Rousseau, directeur des achats vifs chez Loeul et Piriot, le principal abatteur de lapins en France. Les trois principaux acteurs de la fili&egrave;re lapin, le groupement lapin de la Cavac (CPLB), celui de Terrena, et Loeul et Piriot, s&rsquo;engagent dans ce nouveau mode d&rsquo;&eacute;levage, sans cage, en ad&eacute;quation avec les demandes des consommateurs et de la grande distribution, mais restant compatible avec une organisation de fili&egrave;re industrielle. 
 
La gen&egrave;se 
 
Depuis plusieurs ann&eacute;es, les groupements de Cavac et de Terrena travaillaient, chacun de leur c&ocirc;t&eacute;, sur des modes d&rsquo;&eacute;levages am&eacute;liorant le bien-&ecirc;tre du lapin. En 2017, ils d&eacute;cident de cr&eacute;er ensemble une association, &laquo; Eleveurs et bien &raquo;, en y int&eacute;grant Loeul et Piriot, leur abatteur commun, leader et fin connaisseur du march&eacute;, pour travailler sur cette question. 
&laquo; Nous avons pris les meilleurs &eacute;l&eacute;ments issus de nos exp&eacute;riences&raquo;, confie Pierre Dupont, le responsable de CPLB.&nbsp; Les deux premi&egrave;res installations issues de cette mise en commun ont &eacute;t&eacute; faites chez deux &eacute;leveurs de la Cavac : d&rsquo;abord chez Jean-Marie Orseau, &agrave; Angles, chez qui le concept a &eacute;t&eacute; mis au point, puis chez Didier et Claudie Guinaudeau, &agrave; L&rsquo;Hermenault. Ces derniers devaient changer les cages d&rsquo;un de leurs deux b&acirc;timents d&rsquo;engraissement de 2500 lapins. Lorsque Pierre Dupont leur parle du projet, ils s&rsquo;y lancent, curieux et sans a priori, &laquo; avec l&rsquo;envie d&rsquo;avancer &raquo;. 
 
Le m&ecirc;me nombre de lapins 
 
La structure globale de leur b&acirc;timent, charpente et fosses, reste la m&ecirc;me. En revanche, exit les rang&eacute;es de vieilles cages : elles sont remplac&eacute;es par une dizaine d&rsquo;enclos, dont le sol est constitu&eacute; d&rsquo;un caillebotis en PVC recycl&eacute;, robuste et facile &agrave; entretenir.&nbsp; Chaque enclos comprend des refuges sur&eacute;lev&eacute;s &agrave; deux &eacute;tages, qui offrent aux lapins une aire de repos ou de mise &agrave; l&rsquo;abri, deux grandes mangeoires rondes faciles d&rsquo;acc&egrave;s par l&rsquo;ensemble des lapins et des pipettes d&rsquo;eau. 
Le cahier des charges Lapin et bien comprend aussi une attention &agrave; l&rsquo;&eacute;clairage (chez les Guinaudeau, il est &agrave; LED, avec effet jour/nuit), une alimentation comprenant des Omega 3 (Blanc bleu c&oelig;ur) et une ventilation tr&egrave;s pointue, adapt&eacute;e &agrave; l&rsquo;&acirc;ge des animaux et &agrave; la temp&eacute;rature ext&eacute;rieure. 
 
Pas de comp&eacute;tition et d'agressivit&eacute; 
 
Les lapins arrivent dans le parc d&egrave;s leur sevrage. &laquo; Ils sont un peu perdus pendant un &agrave; deux jours et restent tous ensemble &raquo;, constate Claudie, &laquo; mais tr&egrave;s vite, ils gambadent partout. On n&rsquo;observe pas d&rsquo;agressivit&eacute;, car ils ont toujours de quoi fuir ou se cacher &raquo;.&nbsp; En moyenne, les lapins passent 35 jours dans ces parcs d&rsquo;engraissement. 
 
'Faire du beau lapin' 
 
Pour l&rsquo;&eacute;leveuse, l&rsquo;objectif reste le m&ecirc;me qu&rsquo;avec ses anciennes cages &laquo; faire du beau lapin &raquo;. Apr&egrave;s 6 bandes r&eacute;alis&eacute;es avec ce nouveau dispositif, les performances techniques restent bonnes, du m&ecirc;me ordre qu&rsquo;avec l&rsquo;ancien syst&egrave;me. En revanche, ce qui a chang&eacute;, c&rsquo;est &laquo; son regard &raquo; sur les animaux : il est toujours aussi affut&eacute;, mais il est &laquo; au milieu d&rsquo;eux, c&rsquo;est agr&eacute;able &raquo;. 
Les ambitions des promoteurs de Lapin et bien sont consid&eacute;rables : lancer la marque avec une dizaine d&rsquo;&eacute;leveurs en 2020, mais engager 25 % de leurs producteurs d&egrave;s 2025. La promotion du bien-&ecirc;tre animal s&rsquo;accompagne d&rsquo;une volont&eacute; de transparence sur la r&eacute;partition des marges de ce produit, qui sera un peu plus cher que le lapin classique. 
Un v&eacute;ritable pari pour une fili&egrave;re confront&eacute;e &agrave; une baisse de consommation. Et peut-&ecirc;tre aussi une forme de clairvoyance : &laquo; si jamais un jour, une l&eacute;gislation europ&eacute;enne venait &agrave; interdire les cages, nous serions pr&ecirc;ts &raquo;. 
 
 
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 Mercredi 5 juin, trois acteurs principaux de la filière lapin ont  présenté un nouveau mode d’élevage, sans cage. La thématique du bien-être animal prend de plus en plus d’importance, chez les consommateurs et chez les distributeurs. Les cages sont souvent « dans leur viseur ». Avec le concept "Lapin et bien", les éleveurs et les  industriels ont trouvé une solution qui satisfait toutes les parties prenantes de la filière.

Elever des lapins sans cage ? C’est possible !

<h2>D&eacute;finition</h2>Qu'est-ce que <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/biodiversite-climat-sante-des-sols-sante-humaine-quelles-differences-entre-agriculture-bio-et-conventionnelle" target="_blank" title="">l'agriculture biologique</a>&nbsp;? Un label, un cahier des charges, un mode de production, une philosophie&nbsp;? Le&nbsp;r&egrave;glement europ&eacute;en, qui encadre les pratiques de l'AB chez tous les Etats-membres, en donne cette d&eacute;finition&nbsp;: &laquo;&nbsp;La production biologique est un syst&egrave;me global de gestion agricole et de production alimentaire qui allie les meilleures pratiques environnementales, un haut degr&eacute;&#769; de biodiversit&eacute;&#769;, la pr&eacute;servation des ressources naturelles, l'application de normes &eacute;lev&eacute;es en mati&egrave;re de bien-&ecirc;tre animal et une m&eacute;thode de production respectant la pr&eacute;f&eacute;rence de certains consommateurs &agrave; l'&eacute;gard de produits obtenus gr&acirc;ce &agrave; des substances et &agrave; des proc&eacute;d&eacute;s naturels&nbsp;&raquo;.&nbsp;L'utilisation de produits chimiques de synth&egrave;se ainsi que l'azote min&eacute;ral sont interdits pour les productions v&eacute;g&eacute;tales. Celles-ci doivent &ecirc;tre li&eacute;es au sol, c'est-&agrave;-dire que la production hors-sol n'est pas autoris&eacute;e. La fertilisation organique et la rotation des cultures font partie des piliers de l'AB.&nbsp;En &eacute;levage, l'acc&egrave;s au plein air est obligatoire pour les animaux. Ceux-ci sont nourris avec des aliments issus de l'agriculture biologique et les traitements hormonaux ne sont pas autoris&eacute;s.&nbsp;<h2>Les chiffres en France&nbsp;</h2>-&nbsp;Plus de 41 600 fermes &eacute;taient engag&eacute;es en bio en 2018, soit 9,5% des exploitations fran&ccedil;aises. C'est 5000 fermes de plus qu'en 2017. Elles g&eacute;n&egrave;rent plus de 100 000 emplois directs, ce qui repr&eacute;sente 14,3% de l'emploi agricole en France.-&nbsp;2 millions d'hectares sont cultiv&eacute;s en bio, soit 7,5% des surfaces fran&ccedil;aises.&nbsp;Les grandes cultures bio&nbsp;notamment, connaissent un d&eacute;veloppement sans pr&eacute;c&eacute;dent (+31% en un an).-&nbsp;Le d&eacute;veloppement des &eacute;levages bio se poursuit pour toutes les esp&egrave;ces, mais ce sont surtout les &eacute;levages de poules pondeuses qui ont connu&nbsp;des conversions record. En 2018, les effectifs de poules pondeuses bio repr&eacute;sentaient 13% du cheptel national.&nbsp;&nbsp;&nbsp;<h2>Le march&eacute; de la bio en France</h2>- Pr&egrave;s de 10 milliards d'euros de chiffre d'affaire en 2018 (contre 6 milliards d'euros en 2015)- Une hausse de 28% des produits bio en restauration collective&nbsp;depuis 2017- 5% des achats alimentaires des fran&ccedil;ais&nbsp;sont aujourd'hui des produits bio&nbsp;<h2>Pourquoi passer au bio ?</h2>Les raisons pour passer au bio sont multiples. Envie de diminuer le recours aux produits phytosanitaires, de rechercher l'autonomie d'intrants, de modifier la fa&ccedil;on de commercialiser ses produits, de b&eacute;n&eacute;ficier de meilleurs prix de vente...&nbsp;L'attente soci&eacute;tale est forte et le gouvernement fran&ccedil;ais a lanc&eacute;&nbsp;des annonces ambitieuses&nbsp;dans le cadre du programme Ambition bio : passer la SAU &agrave; 15% d'agriculture bio d'ici 2022 et instaurer 20% de bio dans la restauration collective.&nbsp;<h2>Les &eacute;tapes cl&eacute;s</h2>Le passage au bio est un projet cons&eacute;quent qui demande un temps de maturation. C'est un choix qui modifie sa fa&ccedil;on de travailler, sa strat&eacute;gie de commercialisation, son organisation du travail, ses investissements ou encore ses revenus.&nbsp;La premi&egrave;re &eacute;tape pour construire un projet de conversion bio consiste &agrave; s'informer, visiter des exploitations et rencontrer des producteurs qui se sont engag&eacute;s dans la d&eacute;marche. Dans chaque d&eacute;partement, il existe des structures pouvant apporter des conseils aux agriculteurs souhaitant s'informer&nbsp;sur l'AB : r&eacute;seaux de producteur bio, Chambres d'agriculture, Ceta, Organisations de producteurs...&nbsp;Une &eacute;tude &eacute;conomique est n&eacute;cessaire afin de bien visualiser les besoins en tr&eacute;sorerie que n&eacute;cessitent les premi&egrave;res ann&eacute;es de conversion. Des sessions de formation sont &eacute;galement organis&eacute;es dans les d&eacute;partements.&nbsp;Une fois la conversion enclench&eacute;e, il est n&eacute;cessaire de se notifier aupr&egrave;s de l'Agence bio, puis aupr&egrave;s d'un organisme certificateur. Il en existe 10 en France, qui sont agr&eacute;&eacute;s pour contr&ocirc;ler les exploitations d&eacute;clar&eacute;es en bio.<h2>Les aides</h2>La p&eacute;riode de conversion varie en fonction des productions&nbsp;: 2 ans pour les cultures annuelles et l'herbe en alimentation animale, 3 ans pour les cultures p&eacute;rennes. Durant cette p&eacute;riode, l'agriculteur doit respecter le cahier des charges de l'AB mais ses produits ne sont pas encore vendus comme tels.&nbsp;Pour soutenir cette transition, des aides publiques existent&nbsp;: l'aide PAC &agrave; la conversion, d'une dur&eacute;e de 5 ans, les aides r&eacute;gionales, qui d&eacute;pendent des collectivit&eacute;s territoriales, et le cr&eacute;dit d'imp&ocirc;t bio.&nbsp;&nbsp;Certaines banques proposent &eacute;galement des offres sp&eacute;cifiques pour soutenir les conversions en bio. C'est notamment le cas du Cr&eacute;dit Agricole qui a lanc&eacute; en f&eacute;vrier 2019 une&nbsp;offre bancaire et assurantielle sp&eacute;cifique&nbsp;aux agriculteurs en conversion ou en installation bio.&nbsp;<h2>T&eacute;moignages</h2>Georges Guezenoc, producteur dans le Finist&egrave;re. En bio depuis 2006 sur 95 hectares dont pr&egrave;s de la moiti&eacute; en l&eacute;gumes de plein champ.&nbsp;&laquo;&nbsp;Avant ma conversion, je produisais des endives et des &eacute;chalotes en plein champ, dans un contexte &eacute;conomiquement difficile. Lorsque mon associ&eacute; avec qui j'&eacute;tais en Gaec est parti, je me suis demand&eacute; comment rebondir. J'&eacute;tais en contact avec les producteurs bio de ma coop&eacute;rative, que je trouvais int&eacute;ressants techniquement. Ils m'ont donn&eacute; envie de me convertir et je me suis lanc&eacute; en 2006. Techniquement, cela n'a pas &eacute;t&eacute; facile. Passer en bio, ce n'est pas copier-coller les pratiques du conventionnel&nbsp;! Il faut repenser l'agronomie, allonger les rotations, pr&eacute;venir des probl&egrave;mes sanitaires.L'un de mes atouts est d'avoir une large gamme de produits&nbsp;: endives, &eacute;chalotes, potimarrons, brocolis, oignons, &eacute;pinards, petits pois, haricots verts, mais aussi ma&iuml;s, orge de printemps et un m&eacute;lange avoine et f&eacute;verole. Il y a une vraie dynamique de conversion sur notre secteur. Au sein de ma coop&eacute;rative, le Cerafel, sur 2000 producteurs il y en a 120 en bio, dont la moiti&eacute; sont des jeunes, et entre 25 et 30 sont en conversion. Aujourd'hui, ma fille s'installe avec moi et mon fils a repris une serre d&eacute;saffect&eacute;e &agrave; proximit&eacute; pour produire des l&eacute;gumes, en bio lui aussi&nbsp;&raquo;.&nbsp;G&eacute;rard Michaut, c&eacute;r&eacute;alier dans l'Yonne, ancien pr&eacute;sident de l'Agence bio. En bio depuis 20 ans sur 135 hectares.&laquo; Je me suis install&eacute; en 1989, en conventionnel &agrave; l'&eacute;poque, sur 30 hectares de grandes cultures, ce qui ne suffisait pas &agrave; vivre. Pour baisser mes charges, j'ai d'abord commenc&eacute; par arr&ecirc;ter le labour. Je me suis ensuite demand&eacute; comment am&eacute;liorer encore mes marges. Et j'ai d&eacute;cid&eacute; qu'au lieu d'investir dans des intrants qui permettent de produire plus, je pr&eacute;f&eacute;rais produire moins, mais vendre &agrave; meilleur prix. Je me suis donc converti &agrave; l'agriculture bio, cela fait vingt ans maintenant. Petit &agrave; petit, ma ferme s'est agrandie, je suis aujourd'hui sur 135 hectares et je travaille en coop&eacute;ration avec mes deux voisins. A nous trois, nous cultivons 450 hectares avec du mat&eacute;riel en commun et beaucoup d'entraide. Ne pas &ecirc;tre seul est indispensable, surtout en cas de coup dur.&nbsp;L'un des piliers pour produire en bio est la diversit&eacute; des cultures. Pour certains agriculteurs, le bl&eacute; repr&eacute;sente 50% de leurs surfaces. Chez moi, c'est moins de 20%. Je produis entre 8 et 10 esp&egrave;ces de c&eacute;r&eacute;ales et ol&eacute;o-prot&eacute;agineux diff&eacute;rentes. Cela permet de red&eacute;couvrir certaines cultures, comme l'&eacute;peautre, qui est recherch&eacute; par les personnes intol&eacute;rantes au gluten. Ou encore l'avoine, qui auparavant &eacute;tait destin&eacute; aux chevaux et que l'on retrouve maintenant dans les petits d&eacute;jeuners des humains&nbsp;!&nbsp;&raquo;<h2>Contacts utiles</h2>Agence Bio&nbsp;FNAB&nbsp;Chambres d'agricultureOrganismes de certification&nbsp;

La production bio française a doublé en cinq ans. Et son essor ne faiblit pas : le rythme des conversions se poursuit et ce sont aujourd’hui 9,5% des exploitations françaises qui sont engagées en agriculture biologique (AB). Mais se convertir à l’AB ne se fait pas du jour au lendemain. Avant de sauter le pas, le projet doit être mûrement réfléchi. Guide pratique pour faire le point sur ce changement de cap que constitue la conversion bio.

Comment passer à l’agriculture bio ?


A la différence des plantes compagne, dont la vocation est d’améliorer la performance agronomique  et économique de la culture de rente (concurrence, nutrition, piégeage...), le relay-cropping consiste à faire cohabiter deux cultures au sein d’une même parcelle, jusqu’à la récolte décalée de chacune. Exemple : orge + soja, blé + sorgho. Une cohabitation qui a vocation à accroître le produit par hectare dans des zones climatiques interdites à la double culture du genre colza puis haricots verts, orge, petits pois ou pommes de terre puis maïs doux. La technique suppose quelques aménagements matériels, au niveau du semoir et de la moissonneuse-batteuse ainsi qu’une adaptation de l’itinéraire cultural, s’agissant notamment des densités de semis et de la stratégie de lutte contre les adventices. L’irrigation apparaît souvent comme un élément de sécurisation de la technique. Depuis deux ans, Arvalis évalue les performances du relay-cropping sur sa station du Magneraud (Charente-Maritime).


[Culturales] Le relay-cropping ou la cohabitation de deux cultures de rente

"Les premiers retours du terrain d&eacute;montrent que la hausse des prix sur les&nbsp;produits de grandes marques pay&eacute;e par le consommateur ne b&eacute;n&eacute;ficie pas pour&nbsp;l'instant &agrave; l'amont. Le ruissellement, ce n'est pas pour maintenant", a assur&eacute; Anne-Catherine Loisier, co-rapporteure de la loi issue des&nbsp;&eacute;tats g&eacute;n&eacute;raux de l'alimentation (Egalim).&nbsp;L'ensemble des parties prenantes de la cha&icirc;ne alimentaire, des producteurs&nbsp;aux distributeurs, ont &eacute;t&eacute; r&eacute;unis le 5 juin par la commission des affaires&nbsp;&eacute;conomiques du S&eacute;nat afin de d&eacute;battre des premiers effets de cette loi Egalim, adopt&eacute;e en octobre dernier."Il faut absolument rouvrir le dossier de l'encadrement des promotions en grande surface car certaines PME pourraient ne pas passer le cap des deux&nbsp;ann&eacute;es d'exp&eacute;rimentation pr&eacute;vues dans la loi", a indiqu&eacute; le rapporteur Michel&nbsp;Raison.&nbsp;"D&eacute;j&agrave; d&eacute;favoris&eacute;es par le seuil de revente &agrave; perte (SRP) qui rentabilise&nbsp;les produits des grandes marques, les PME doivent &eacute;galement limiter leurs&nbsp;promotions &agrave; 25% de leur chiffre d'affaires en magasin, alors que les&nbsp;promotions sont un des seuls moyens pour elles de s'imposer face aux grandes&nbsp;marques internationales", selon&nbsp;un communiqu&eacute; du S&eacute;nat.&nbsp;L'&eacute;volution des pratiques commerciales "pose &eacute;galement probl&egrave;me, notamment&nbsp;en d&eacute;pla&ccedil;ant la guerre des prix des grandes marques vers les produits sous&nbsp;marque de distributeur (MDD) ou en l'entretenant par des remises sur cartes de&nbsp;fid&eacute;lit&eacute;".<h2>Divergences entre distributeurs et fournisseurs</h2>Les s&eacute;nateurs ont pris acte des "profondes divergences d'analyse sur les&nbsp;r&eacute;sultats des n&eacute;gociations commerciales", les distributeurs saluant "un &eacute;tat&nbsp;d'esprit beaucoup plus positif" (Jacques Creyssel, F&eacute;d&eacute;ration du commerce et&nbsp;de la distribution) alors que les fournisseurs d&eacute;non&ccedil;aient "la poursuite de la&nbsp;guerre des prix" (Catherine Chapalain, Association nationale des industries&nbsp;agroalimentaires).Selon Sophie Primas, pr&eacute;sidente de la commission des Affaires &eacute;conomiques,&nbsp;"des points d'&eacute;tape seront organis&eacute;s r&eacute;guli&egrave;rement avec les professionnels&nbsp;concern&eacute;s pour relever les points positifs mais aussi les difficult&eacute;s&nbsp;rencontr&eacute;es par les acteurs afin de proposer, au plus vite, les correctifs&nbsp;n&eacute;cessaires. Et compte tenu des premiers retours, ces correctifs apparaissent&nbsp;indispensables".La loi Egalim est cens&eacute;e permettre de sortir d'un effet domino intenable :&nbsp;la guerre des prix entre les quatre grands de la distribution en France les&nbsp;pousse &agrave; r&eacute;clamer des tarifs toujours plus bas aupr&egrave;s de leurs fournisseurs de&nbsp;l'industrie agroalimentaire, qui eux-m&ecirc;mes ach&egrave;tent &agrave; leur tour le moins cher&nbsp;possible la mati&egrave;re premi&egrave;re agricole aupr&egrave;s des agriculteurs, en bout de cha&icirc;ne.


La commission des affaires économiques du Sénat a émis de "vives inquiétudes" sur les premiers effets pervers de la loi Alimentation, après avoir auditionné le 5 juin l'ensemble des parties prenantes de la chaîne alimentaire.


Le Sénat émet de "vives inquiétudes" sur les premiers effets de la loi Alimentation

Que des c&eacute;r&eacute;aliers aux Culturales&nbsp;? Que nenni. Manuel Courtoy a parcouru plus de 600 km pour se rendre aux Culturales. Grosso modo 1 km par ha d'exploitation. Dr&ocirc;le d'indicateur, on est d'accord. On l'a attrap&eacute; au d&eacute;tour d'un passage sur le stand du constructeur de bineuses Garford. Le Gaec a pass&eacute; commande d'une Robocrop autoguid&eacute;e par cam&eacute;ra en 6 m, dont 11 &eacute;l&eacute;ments &agrave; relevage automatique pour g&eacute;rer les pointes.- le journaliste&nbsp;: ticket&nbsp;?- l'&eacute;leveur&nbsp;: 70.000 euros- le journaliste&nbsp;: ah ouais&nbsp;!- l'&eacute;leveur&nbsp;: c'est le prix d'un pulv&eacute;risateur- le journaliste&nbsp;: certes mais un pulv&eacute;risateur, &ccedil;a fait un peu plus que d&eacute;sherber des c&eacute;r&eacute;ales&nbsp;!- l'&eacute;leveur&nbsp;: oui mais la bineuse, elle va nous permettre d'int&eacute;grer dans la rotation de nouvelles cultures, qui vont conforter notre syst&egrave;me d'exploitation, tout en contribuant &agrave; amortir la bineuse- le journaliste&nbsp;: ...<h2>60 porcs, 200 volailles, 2 vaches et 1 bison</h2>Le Gaec Courtoy est atypique &agrave; bien des &eacute;gards. Ses 7 associ&eacute;s exploitent 650 ha r&eacute;partis &agrave; parts &eacute;gales entre surfaces fourrag&egrave;res et grandes cultures. Ils g&egrave;rent quatre ateliers de productions animales, &agrave; savoir des vaches allaitantes, des porcs, des volailles et des bisons. Chaque semaine, environ 60 porcs, 200 volailles, 2 vaches et 1 bison sont &eacute;coul&eacute;s &agrave; la ferme, dans des magasins de producteurs, sur internet ou encore par le biais de comit&eacute;s d'entreprises. 100 % en vente directe. &laquo;&nbsp;Dans le temps, on avait des bouchers qui reconnaissaient et qui valorisaient la qualit&eacute; de nos produits&nbsp;&raquo;, explique Manuel Courtoy. &laquo;&nbsp;Avec la disparition des bouchers, pour expliquer ce que l'on fait aux consommateurs, il n'y a que la vente directe&nbsp;&raquo;.<h2>100 % bio d'ici &agrave; 2021</h2>Jusqu'&agrave; pr&eacute;sent, les porcs et les volailles &eacute;taient conduits en conventionnel, les bovins et bisons &eacute;tant en bio. Depuis le 15 mai dernier, les monogastriques sont en cours de conversion. D'o&ugrave; l'achat de la bineuse. Un d&eacute;fi&nbsp;? &laquo;&nbsp;Le d&eacute;fi est moins technique que commercial&nbsp;&raquo;, analyse l'&eacute;leveur. &laquo;&nbsp;En passant au bio, nos viandes seront plus ch&egrave;res. On prend le risque de se d&eacute;tourner d'une partie de la client&egrave;le. La reconstituer pourrait prendre du temps, m&ecirc;me si des clients modestes sont pr&ecirc;ts &agrave; privil&eacute;gier la qualit&eacute; sur la quantit&eacute;. On a aussi un sauve-conduit avec la coop&eacute;rative Un&eacute;bio, qui nous garantit l'achat de nos &eacute;ventuels surplus, &agrave; un prix int&eacute;ressant&nbsp;&raquo;.<h2>Vous avez dit flexitarisme ?</h2>Le Gaec est coutumier des prises de risques. En 2009, il investissait dans un m&eacute;thaniseur, le 7&egrave;me au plan national &agrave; l'&eacute;poque. Un deuxi&egrave;me a pouss&eacute; depuis et un troisi&egrave;me est programm&eacute; pour 2020, qui portera la puissance totale &agrave; 1.000 MWe, le tout aliment&eacute; &agrave; pr&egrave;s de 90% par les intrants de la ferme. &laquo;&nbsp;Ca mange ces b&eacute;b&ecirc;tes. Avec les couverts v&eacute;g&eacute;taux, on est quasiment rendu &agrave; deux cultures par an sur l'ensemble des parcelles&nbsp;&raquo;. A propos de &laquo;&nbsp;b&eacute;b&ecirc;tes&nbsp;&raquo; et de &laquo;&nbsp;manger&nbsp;&raquo;, l'&eacute;volution des modes de consommation ne jette-t-il pas une ombre &agrave; moyen ou long terme sur le syst&egrave;me&nbsp;?- l'&eacute;leveur&nbsp;: moi-m&ecirc;me, je mange moins de viande. Mais l'herbe, c'est la seule production que l'on puisse extraire sur la moiti&eacute; de l'exploitation. Si vous connaissez des gens qui mangent de l'herbe...- le journaliste&nbsp;: ...


A Meurcourt (Haute-Saône), le Gaec Courtoy ne fait pas dans la demi-mesure : 650 ha, 7 associés, 4 productions animales, 100 % de vente directe, bientôt un 3ème méthaniseur, 2 cultures par an et 1 certitude : le bio en ligne de mire.


[Culturales] "Si vous connaissez des gens qui mangent de l’herbe..."


Quel est le point commun entre les sols argilo-calcaires du Berry, les terres de craie en Champagne, les limons profonds de Picardie, les coteaux argilo-calcaires du Lauragais ou encore et les terres humifères du Béarn ? Ces cinq milieux agricoles servent de cadre au projet de recherche Syppre. Celui-ci a pour objet d’élaborer des systèmes de culture alliant la triple performance technique, économique et environnementale. Il a pour support des observatoires de pratiques et des plateformes d’essai, impliquant les ingénieurs de trois instituts techniques (Arvalis Institut du végétal, Institut technique de la betterave et Terres Inovia) mais aussi des réseaux d’agriculteurs, invités à co-construire les systèmes culturaux et à les évaluer. Les premiers résultats sont attendus pour cet automne. La question du glyphosate s’est bien évidemment invitée dans le dispositif.


[Culturales] Des systèmes innovants, bientôt parlants

"Ce nouveau mode d'&eacute;levage r&eacute;pond &agrave; un double enjeu : la baisse de la consommation de viande et les attentes soci&eacute;tales sur le bien-&ecirc;tre animal", a&nbsp;assur&eacute; le pr&eacute;sident de l'association Eleveurs &amp; bien qui promeut l'initiative,&nbsp;St&eacute;phane Bouju.&nbsp;L'association r&eacute;unit la CPLB (groupement des 180 producteurs de lapins de&nbsp;la coop&eacute;rative Cavac), le groupement de 110 &eacute;leveurs cunicoles de la&nbsp;coop&eacute;rative Terrena et le sp&eacute;cialiste de la transformation de la viande de&nbsp;lapin Loeul et Piriot qui repr&eacute;sentent en tout 60% de la production et de la&nbsp;transformation fran&ccedil;aise.Les lapins ne seront plus &eacute;lev&eacute;s en cage, mais dans des enclos au sol de 10m&sup3;, avec des terriers et des zones de repos, ce qui leur permettra de courir,&nbsp;sauter et se terrer. Ils auront droit &agrave; une alimentation sans OGM,&nbsp;exclusivement v&eacute;g&eacute;tale et riche en acide gras omega 3.&nbsp;"On double la surface par animal, c'est une r&eacute;volution", a expliqu&eacute;&nbsp;Matthieu Loeul, directeur commercial chez Loeul &amp; Piriot."L'association Eleveurs &amp; bien dispose de nombreux arguments pour communiquer&nbsp;aupr&egrave;s du grand public. Sa force sera de pouvoir le faire avec des images qui&nbsp;contribueront &agrave; modifier la perception du consommateur de l'&eacute;levage de lapin",&nbsp;a assur&eacute; Am&eacute;lie Legrand de l'association CIWF, d&eacute;di&eacute;e au bien-&ecirc;tre des animaux&nbsp;de la ferme.&nbsp;<h2>Objectif : 25% d'&eacute;levages sans cage</h2>Comme le co&ucirc;t de production sans cage augmente de 15% &agrave; cause de la baisse&nbsp;de densit&eacute; des animaux, "les &eacute;leveurs qui investissent seront accompagn&eacute;s et&nbsp;b&eacute;n&eacute;ficieront d'une partie de la plus-value", ajoute M. Loeul.En France, les lapins de chair sont issus quasiment &agrave; 100% d'&eacute;levages en cage.&nbsp;Pour l'instant, il existe "deux &eacute;levages pilotes et une quinzaine sont en&nbsp;projet", selon le pr&eacute;sident de la CPLB Gwena&euml;l Moreau et l'objectif est&nbsp;d'atteindre "25% de la production d'ici 2025" sans cage.&nbsp;Les produits seront lanc&eacute;s d&eacute;but janvier 2020 en grande distribution sous&nbsp;la marque Lapin &amp; bien.Autre avantage de ces &eacute;levage sans cage &agrave; l'heure o&ugrave; de nombreux &eacute;leveurs&nbsp;cunicoles vont partir &agrave; la retraite : l'attractivit&eacute;. "Les nouvelles&nbsp;g&eacute;n&eacute;rations d'&eacute;leveurs sont sensibles &agrave; apporter des r&eacute;ponses aux demandes&nbsp;soci&eacute;tales", explique M. Bouju.


Les principaux acteurs de la filière de la viande de lapin vont lancer des élevages responsables, sans cage, dont les produits seront en vente dans la grande distribution début 2020, ont-ils annoncé le 6 juin lors d'une conférence de presse.


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