
Dans la lignée des barres de guidage et des coupures de tronçon assistées par GPS, de nouvelles technologies émergent pour optimiser les interventions culturales.


Vers des engins agricoles de plus en plus autonomes !

Elle ne dit pas encore son nom mais l'intelligence artificielle s'invite subrepticement &agrave; bord des machines agricoles. L'intelligence artificielle, c'est le caract&egrave;re d'une machine &agrave; ne plus seulement r&eacute;agir aux commandes de son op&eacute;rateur et/ou aux programmes embarqu&eacute;s mais &agrave; interf&eacute;rer sur ces derniers, en g&eacute;n&eacute;rant des actions propres issues de sa propre exp&eacute;rience, le tout sous la gouverne de force capteurs et algorithmes. Illustration avec la nouvelle technologie embarqu&eacute;e sur les moissonneuses-batteuses CR Revelation de New Holland. L'automatisme de r&eacute;glage proactif int&egrave;gre les &eacute;l&eacute;ments topographiques gr&acirc;ce au positionnement GPS ainsi que les donn&eacute;es de rendement des ann&eacute;es pr&eacute;c&eacute;dentes et des passages adjacents. L'analyse de ces donn&eacute;es en temps r&eacute;el permet &agrave; la moissonneuse-batteuse d'adapter le r&eacute;glage de plusieurs de ses organes (battage, s&eacute;paration, nettoyage) pour optimiser les param&egrave;tres d&eacute;bit / qualit&eacute;, / propret&eacute; / pertes. Le chauffeur conserve tout m&ecirc;me ses prorogatives en dictant &agrave; la machine ses priorit&eacute;s concernant les param&egrave;tres en question.<h2>Nouveaux capteurs</h2>Pour mettre en &oelig;uvre l'automatisme de r&eacute;glage proactif, les nouvelles CR Revelation, int&egrave;grent deux nouveaux dispositifs&nbsp;: le r&eacute;glage automatique des couvercles du rotors et une mesure de charge au niveau des grilles de nettoyage. Le premier, en modifiant automatiquement l'angle de toutes les ailettes de rotor en fonction de la charge de r&eacute;colte, a un impact direct sur la dur&eacute;e pendant laquelle la r&eacute;colte reste dans les rotors et sur la consommation d'&eacute;nergie absorb&eacute;e. L'automatisation permet d'am&eacute;liorer l'efficacit&eacute; &eacute;nerg&eacute;tique du rotor sans affecter les r&eacute;glages de battage et de s&eacute;paration. Pour ce qui est du syst&egrave;me de nettoyage, New Holland met en &oelig;uvre de nouveaux capteurs de pression mesurant la diff&eacute;rence de pression au niveau de la grille sup&eacute;rieure, ce qui donne une indication tr&egrave;s pr&eacute;cise de la charge sur les grilles de nettoyage. Sur la base de ces donn&eacute;es, le syst&egrave;me optimise proactivement les performances des grilles de nettoyage et pr&eacute;vient les pertes de grains. Si des pertes se produisent, le syst&egrave;me peut imm&eacute;diatement en identifier la cause et effectuer tr&egrave;s rapidement les rectifications n&eacute;cessaires. Ceci se traduit par des ajustements plus rapides de l'ouverture de la grille et de la vitesse de ventilation, ce qui permet aux grilles de nettoyage de fonctionner de fa&ccedil;on optimale. Le chauffeur est ainsi en mesure d'augmenter la productivit&eacute;, sans intervenir manuellement sur les r&eacute;glages.


Le système intègre les informations des récoltes antérieures ainsi que celles des passages adjacents pour anticiper les bons réglages. Un capteur de pression sur les grilles de nettoyage fait son apparition. Médaille d’argent à l’Agritechnica 2017.


Un automatisme de réglage proactif sur les moissonneuses-batteuses New Holland

La production europ&eacute;enne de vin, affect&eacute;e par des al&eacute;as climatiques, va&nbsp;baisser de 14% en 2017 par rapport &agrave; la r&eacute;colte pr&eacute;c&eacute;dente, a indiqu&eacute; jeudi&nbsp;FranceAgriMer, qui se base sur des chiffres de la Commission europ&eacute;enne. Ce recul, qui aboutit &agrave; une production historiquement basse, est&nbsp;principalement le fait des trois plus gros bassins de production: Italie&nbsp;(-21%), France (-19%) et Espagne (-15%), selon l'organisme public. La Commission estime &agrave; 145 millions d'hectolitres la production globale de&nbsp;vin dans l'Union europ&eacute;enne des 28, en baisse de 14% &eacute;galement par rapport &agrave;&nbsp;la moyenne des cinq derni&egrave;res ann&eacute;es.&nbsp;&nbsp;Avec 40 millions d'hectolitres, l'Italie reste le premier producteur du&nbsp;continent, devant la France &agrave; 36,9 millions et l'Espagne &agrave; 36,8 millions.&nbsp;&nbsp; Alors que cette baisse fait d'ores et d&eacute;j&agrave; de ce mill&eacute;sime europ&eacute;en, comme&nbsp;en France, le plus faible volume de l'apr&egrave;s-guerre, "les professionnels, eux,&nbsp;pensent que ces estimations sont encore sup&eacute;rieures &agrave; ce que va &ecirc;tre le&nbsp;r&eacute;sultat d&eacute;finitif", a indiqu&eacute; Anne Haller, d&eacute;l&eacute;gu&eacute;e pour les fili&egrave;res&nbsp;viticole et cidricole &agrave; FranceAgriMer. Des "ajustements" qui pourraient se traduire par "encore 2 ou 3 millions&nbsp;d'hectolitres de moins pour la r&eacute;colte europ&eacute;enne", a-t-elle indiqu&eacute;. &nbsp;En France, la production du Bordelais, qui a subi un repli de 45%, pourrait&nbsp;encore &ecirc;tre revue &agrave; la baisse. "Les vendanges se terminant, on se rend compte que les cons&eacute;quences li&eacute;es &agrave;&nbsp;la s&eacute;cheresse et au gel affectent encore plus la production", confirme J&eacute;r&ocirc;me&nbsp;Despey, viticulteur en Languedoc-Roussillon et responsable de la viticulture &agrave;&nbsp;la FNSEA. "Il faut avant tout qu'on arrive &agrave; pr&eacute;server nos parts de march&eacute;. Pour cela&nbsp;on a des stocks fort heureusement", d&eacute;clare-t-il. Alors qu'au printemps, l'afflux de vins espagnols dans les supermarch&eacute;s&nbsp;fran&ccedil;ais avait suscit&eacute; de nombreuses manifestations dans le sud de la France&nbsp;et cr&eacute;&eacute; de fortes tensions de part et d'autre des Pyr&eacute;n&eacute;es, il est persuad&eacute;&nbsp;que la remont&eacute;e des prix espagnols va aboutir &agrave; une revalorisation des prix&nbsp;pay&eacute;s aux producteurs fran&ccedil;ais.<h2>'Vignes compl&egrave;tement cram&eacute;es'</h2>En revanche, il est "particuli&egrave;rement inquiet" de la baisse de potentiel de&nbsp;production dans certaines r&eacute;gions:&nbsp;"Quand on fait des pertes de production de&nbsp;30, 40%, jusqu'&agrave; 90%, m&ecirc;me s'il y a une &eacute;volution des prix, &ccedil;a ne compensera&nbsp;jamais", pr&eacute;vient-il, d'autant que les vignerons fran&ccedil;ais sont tr&egrave;s peu&nbsp;assur&eacute;s. "Des vignes compl&egrave;tement cram&eacute;es par le gel, des pousses toutes brunes":&nbsp;Thomas Montagne pr&eacute;sident de la CEVI (Conf&eacute;d&eacute;ration Europ&eacute;enne des Vignerons&nbsp;Ind&eacute;pendants) et vigneron dans le Vaucluse, se rappelle avec &eacute;motion d'une&nbsp;visite chez ses voisins vignerons du nord de l'Italie, au printemps dernier. "Nos analyses semblent indiquer qu'en g&eacute;n&eacute;ral la qualit&eacute; sera au&nbsp;rendez-vous", estimait d&eacute;but octobre Ernesto Abbona, pr&eacute;sident de l'UIV&nbsp;(Unione Italiana vini).&nbsp;&nbsp;Difficile n&eacute;anmoins, pour les producteurs italiens de revoir leurs prix &agrave;&nbsp;la hausse pour compenser les pertes de production, compte tenu de la mauvaise&nbsp;conjoncture italienne et du fait qu'&agrave; l'export, beaucoup de leurs vins sont&nbsp;plut&ocirc;t situ&eacute;s en milieu de gamme. En Espagne, "comme en France, quand la r&eacute;colte est plus petite, la qualit&eacute;&nbsp;est en g&eacute;n&eacute;ral meilleure", cette ann&eacute;e les professionnels s'attendent &agrave; "de&nbsp;tr&egrave;s bonnes qualit&eacute;s en g&eacute;n&eacute;ral", indique &agrave; l'AFP Jos&eacute; Luis Benitez, directeur&nbsp;g&eacute;n&eacute;ral de la F&eacute;d&eacute;ration espagnole du vin. Dans la r&eacute;gion de la Ribera del Duero, la production a chut&eacute; de 50% et dans&nbsp;celle de la Rioja de 25%. Les plus fortes baisses s'observent dans le tiers nord de l'Espagne, alors&nbsp;que dans les r&eacute;gions du Sud qui fournissent la majorit&eacute; de la production en&nbsp;quantit&eacute; (Manche, Estr&eacute;madure, Valence), la baisse est de 15-20%. Selon des experts, tout risque de p&eacute;nurie est cependant &eacute;cart&eacute; pour le&nbsp;consommateur europ&eacute;en, du fait des stocks disponibles.


La France avait esquissé la tendance cet été, avec la plus faible récolte de l'après-guerre: c'est désormais toute l'Europe du vin qui fait grise mine, avec une production attendue au plus bashistorique cette année.


La production européenne de vin au plus bas historique en 2017

"Il y a une p&eacute;nurie de beurre depuis un bon mois", explique la responsable&nbsp;de caisse de l'Intermarch&eacute; de Saint-Etienne-du-Rouvray (Seine-Maritime) o&ugrave; est&nbsp;placard&eacute; ce panneau. "Nous avons toujours en rayon les produits les plus&nbsp;chers, mais plus de marques de distributeurs", explique-t-elle. En cause, une hausse de la demande dans les pays d&eacute;velopp&eacute;s comme dans les&nbsp;pays en d&eacute;veloppement due &agrave; un retour en gr&acirc;ce de la mati&egrave;re grasse animale,&nbsp;apr&egrave;s 30 ans de d&eacute;dain de la part des nutritionnistes, mais aussi un go&ucirc;t&nbsp;prononc&eacute; pour les viennoiseries fran&ccedil;aises au beurre, notamment en Chine."Avec la r&eacute;habilitation des mati&egrave;res grasses animales, la demande pour le&nbsp;beurre a explos&eacute; un peu partout dans le monde", indique G&eacute;rard Calbrix,&nbsp;directeur des affaires &eacute;conomiques &agrave; l'Association de transformation laiti&egrave;re&nbsp;fran&ccedil;aise (Atla). Or en face de cette explosion de la demande, on a une production laiti&egrave;re&nbsp;en baisse en Nouvelle-Z&eacute;lande, plus gros exportateur mondial de lait, ainsi&nbsp;qu'en Europe, o&ugrave; la fin des quotas laitiers il y a deux ans avait provoqu&eacute; une&nbsp;surproduction et donc une chute des cours poussant les &eacute;leveurs &agrave; r&eacute;duire&nbsp;leurs tonnages.En cons&eacute;quence, les prix ont explos&eacute;: pay&eacute; 2.500 euros la tonne en avril&nbsp;2016, les cours du beurre ont atteint 7.000 euros la tonne l'&eacute;t&eacute; dernier. La hausse a touch&eacute; de plein fouet l'industrie agroalimentaire qui a vu ses&nbsp;co&ucirc;ts exploser mais n'a pas pu pour autant les transf&eacute;rer dans la grande&nbsp;distribution, qui fixe les prix annuellement. Il n'y a que des "p&eacute;nuries ponctuelles, souvent li&eacute;es &agrave; des probl&egrave;mes de&nbsp;logistique, et &agrave; la population des gens un peu affol&eacute;s qui en ach&egrave;tent plus&nbsp;que d'habitude", selon Hugues Beyler, directeur agriculture de la La&nbsp;F&eacute;d&eacute;ration du commerce et de la distribution (FCD).<h2>Des croissants plus chers</h2>M&ecirc;me s'il y a la possibilit&eacute; pour les industriels de remplacer le beurre&nbsp;par de la margarine, "ce n'est pas possible sans d&eacute;grader la valeur gustative&nbsp;des produits", selon Mathieu Labb&eacute;, d&eacute;l&eacute;gu&eacute; g&eacute;n&eacute;ral de la F&eacute;d&eacute;ration des&nbsp;entreprises de boulangerie. Alors les professionnels ont d&ucirc; s'adapter.&nbsp;&nbsp; "J'ai d&eacute;j&agrave; augment&eacute; les prix avant l'&eacute;t&eacute; de 5 centimes sur les croissants",&nbsp;explique Thierry Lucas, g&eacute;rant de la boulangerie des Plomarc'h &agrave; Douarnenez&nbsp;(Finist&egrave;re), qui emploie 14 salari&eacute;s. Comme les tarifs de la grande distribution n'avaient eux pas augment&eacute;, le&nbsp;boulanger raconte qu'il s'est approvisionn&eacute; en grande distribution pendant&nbsp;pr&egrave;s de deux mois car cela repr&eacute;sentait "plus de 1.000 euros d'&eacute;conomies sur&nbsp;une tonne"."Mais maintenant ils bloquent mon approvisionnement et je&nbsp;retravaille avec mon fournisseur", ajoute-t-il. Reste que dans certaines entreprises, la mati&egrave;re premi&egrave;re vient r&eacute;ellement&nbsp;&agrave; manquer. Ainsi, les 10 salari&eacute;s de la PME P&acirc;te Feuillet&eacute;e Fran&ccedil;ois, bas&eacute;e dans le&nbsp;Cher et qui fabrique des p&acirc;tes &agrave; tartes fra&icirc;ches vendues aux grossistes, sont&nbsp;en ch&ocirc;mage technique 70% de leur temps depuis pr&egrave;s de trois semaines.&nbsp;"Depuis mi-ao&ucirc;t on est en restriction. On ne re&ccedil;oit qu'une tonne par&nbsp;semaine alors qu'il nous en faut trois", explique la g&eacute;rante de la PME, Claude&nbsp;Fran&ccedil;ois. "(...) on ne pourra pas tenir tr&egrave;s longtemps comme &ccedil;a",&nbsp;pr&eacute;vient-elle.Les producteurs laitiers fran&ccedil;ais, eux, ne b&eacute;n&eacute;ficient que tr&egrave;s peu de&nbsp;cette envol&eacute;e des tarifs du beurre, qui ne contribue pas &agrave; une hausse&nbsp;significative des prix du lait. Pire, en augmentant le volume de lait produit&nbsp;pour fabriquer plus de beurre avec la mati&egrave;re grasse, il risque de leur rester&nbsp;sur les bras une grande quantit&eacute; de poudre de lait, d&eacute;j&agrave; en surproduction dans&nbsp;l'Union europ&eacute;enne.


"En raison d'une pénurie de lait français, nos fournisseurs ne sont pas en mesure d'honorer nos commandes de beurre", annonce une affichette dans un supermarché normand. Les professionnels le prédisaient depuis le printemps dernier, et ça y est, la pénurie de beurre est arrivée.


Le beurre commence à manquer dans les rayons des supermarchés

&laquo;&nbsp;Depuis des mois, tout le monde parle d'un pacte entre l'agriculture et la soci&eacute;t&eacute;, mais personne ne l'&eacute;crit &raquo;, explique J&eacute;r&ocirc;me Caillerez, producteur laitier dans la Somme. Cet agriculteur a donc d&eacute;cid&eacute; de prendre la plume. &laquo;&nbsp;Ce que je voulais soulever, c'est d'abord un probl&egrave;me moral&nbsp;&raquo;, indique-t-il.L'agriculteur cultive 120 hectares et produit 350 000 litres de lait. Il confie&nbsp;: &laquo; l'hiver dernier, j'&eacute;tais au bord de la d&eacute;pression. Je suis en train de devenir un prol&eacute;taire de l'agriculture, mais je ne suis pas un homme r&eacute;sign&eacute;&nbsp;!&nbsp;&raquo; Faute de temps pour s'investir dans la vie politique ou syndicale, et donc participer activement <a href="http://Retrouvez%20l%E2%80%99ensemble%20des%20signataires%20des%20Pr%C3%A9sidents%20de%20Chambres%20d%E2%80%99agricultures%20d%C3%A9partementales%20et%20r%C3%A9gionales%20en%20page%202" target="_blank">aux &eacute;tats g&eacute;n&eacute;raux qui sont en cours</a>, J&eacute;r&ocirc;me Caillerez s'est plong&eacute; dans la r&eacute;daction de son &laquo;&nbsp;pacte&nbsp;&raquo;. Il se compose d'une vingtaine de pr&eacute;ceptes au total.&nbsp;<h2>Un &eacute;lectron libre</h2>J&eacute;r&ocirc;me Caillerez se qualifie volontiers comme &laquo;&nbsp;un &eacute;lectron libre&nbsp;&raquo;. L'id&eacute;e du&nbsp;pacte citoyen de l'alimentation&nbsp;lui est venue apr&egrave;s avoir d&eacute;couvert qu'un tel contrat avait &eacute;t&eacute; conclu entre les agriculteurs et la soci&eacute;t&eacute; italienne, dans les ann&eacute;es 2000.&nbsp;&laquo;&nbsp;Ce pacte avec la soci&eacute;t&eacute; a permis de porter l'agriculture, contre la tendance lib&eacute;rale d'Europe du Nord. Il a permis de mettre en place de nombreux labels en Italie&raquo;, pr&eacute;cise-t-il.L'agriculteur a envoy&eacute; son pacte aux participants des &eacute;tats g&eacute;n&eacute;raux, &agrave; des parlementaires, &agrave; tous les penseurs de l'agriculture. Du moins, &agrave; tous ceux qui ont laiss&eacute; tra&icirc;ner une adresse mail sur internet... Depuis, il a re&ccedil;u beaucoup de r&eacute;ponses &agrave; ses propositions. Il esp&egrave;re d&eacute;sormais que ses interlocuteurs vont s'inspirer ou s'emparer de son texte.<h2>Une lettre &agrave; Emmanuel Macron</h2>J&eacute;r&ocirc;me Caillerez n'en est pas &agrave; son coup d'essai. Quelques mois plus t&ocirc;t, il avait d&eacute;j&agrave; &eacute;crit une&nbsp;lettre ouverte &agrave; Emmanuel Macron. Il lui expliquait&nbsp;: &laquo;&nbsp;nous ne nous connaissons pas et pourtant il y a cinq g&eacute;n&eacute;rations nous avions un a&iuml;eul en commun &agrave; Authie et c'est de ce lien, mon lointain cousin, que je cultive encore aujourd'hui les quelques hectares ayant appartenu &agrave; votre famille&nbsp;&raquo;.Dans sa lettre il exhortait le pr&eacute;sident &agrave; &laquo;&nbsp;sortir notre pays et en particulier son agriculture de l'orni&egrave;re&nbsp;&raquo;.&nbsp;&laquo;&nbsp;De gr&acirc;ce, soyez aussi un Macron protecteur ! Nous avons besoin que les pouvoirs publics garantissent la r&eacute;partition des marges pour avoir une juste r&eacute;mun&eacute;ration de notre labeur et nous aident &agrave; restaurer notre comp&eacute;titivit&eacute; et en m&ecirc;me temps nous avons besoin d'une Europe qui nous aide &agrave; traverser les soubresauts de cette &eacute;conomie casino qui nous broie&nbsp;&raquo;, &eacute;crivait-il.<h2>Extrait du Pacte citoyen de l'alimentation</h2>"Parce que l'alimentation est au c&oelig;ur de nos vies de citoyens, il faut un contrat moral et social qui engage la Nation envers ceux qui la nourrissent :Pour que partout les paysans puissent vivre dignement de leur travail :&#8232;La transparence sur les marges et le prix pay&eacute; au producteur tu observeras attentivementSur le prix le plus bas tu ne focaliseras pas toujours mais sur la qualit&eacute;&#8232;La valeur ajout&eacute;e tu r&eacute;partiras &eacute;quitablement tout au long des fili&egrave;res&#8232;Ainsi par des emplois non d&eacute;localisables tu assureras le dynamisme des territoires&#8232;La tra&ccedil;abilit&eacute; et la s&eacute;curit&eacute; sanitaire de la fourche &agrave; la fourchette tu exigeras assur&eacute;ment.La di&eacute;t&eacute;tique de cette premi&egrave;re m&eacute;decine tu vulgariseras&#8232;Le go&ucirc;t de l'authentique et les saveurs de terroir tu favoriseras&#8232;L'approvisionnement des cantines tu garantiras au moins pour moiti&eacute; en produits locaux.Le gaspillage alimentaire tu &eacute;viteras et pour comprendre que la nourriture a une valeur :La gratuit&eacute; des produits alimentaires tu interdiras dans les &eacute;tals en promotion&#8232;Le surplus tu donneras aux associations caritatives&#8232;Les tendances alimentaires et les rites confessionnels de chacun tu respecterasL'environnement et la biodiversit&eacute; tu pr&eacute;serveras&#8232;De tous ces beaux paysages cultiv&eacute;s tu t'&eacute;merveilleras&#8232;Le bilan carbone de l'&eacute;table &agrave; la table tu am&eacute;lioreras sans cesse vers la neutralit&eacute;&#8232;De la condition animale mais aussi du bien-&ecirc;tre des &eacute;leveurs tu te soucieras&#8232;Par l'aide au d&eacute;veloppement et la paix tu r&eacute;duiras la faim dans le monde et les migrationsA la souverainet&eacute; alimentaire de la Nation tu veilleras strat&eacute;giquement&#8232;Nos traditions culinaires et notre gastronomie tu transmettras&#8232;Avec tous ces bons produits issus de la terre et de la mer tu cuisineras&#8232;Ainsi par le partage et la convivialit&eacute;, tu perp&eacute;tueras cet art de vivre &agrave; la fran&ccedil;aise.&#8232;A table, citoyens !"&nbsp;


Producteur laitier dans la Somme, Jérôme Caillerez a écrit un « pacte citoyen de l’alimentation » pour réconcilier la profession agricole avec la société. 


Un agriculteur s’invite aux états généraux avec son « pacte » alimentaire

<h2>Ce qui va changer au niveau r&eacute;glementaire</h2>La lev&eacute;e des quotas s'inscrit dans la continuit&eacute; des r&eacute;formes successives de la Politique Agricole Commune (PAC) mais n'est pas dict&eacute;e par des pressions externes, comme celle de l'Organisation Mondiale du Commerce (OMC) dont le panel contre l'UE gagn&eacute; en 2004 avait forc&eacute; &agrave; la r&eacute;forme de 2006. La d&eacute;cision des institutions europ&eacute;ennes de lib&eacute;raliser le dernier march&eacute; qui restait encadr&eacute; en Europe a &eacute;t&eacute; prise en 2013, dans le cadre de la derni&egrave;re r&eacute;forme de la PAC, pour application au 1er octobre 2017. Apr&egrave;s la fin des quotas laitiers intervenue en 2015, le sucre est le dernier secteur o&ugrave; il est mis fin &agrave; la gestion directe du march&eacute; au travers d'instruments de gestion de l'offre (la r&eacute;forme des droits de plantations de la vigne en 2016 a n&eacute;anmoins maintenu une forme de r&eacute;gulation des volumes).L'abolition des quotas sucre et isoglucose par pays et par entreprise, dont le total depuis 2006 &eacute;tait fix&eacute; &agrave; un niveau inf&eacute;rieur &agrave; la consommation alimentaire de l'UE (75 % environ), va conduire &agrave; la libert&eacute; de production et &agrave; la libert&eacute; d'exportation et donc &agrave; plus de concurrence. Mais elle modifie &eacute;galement les rapports le long de la cha&icirc;ne d'approvisionnement. La fin des droits de livraison et du prix minimum de la betterave, associ&eacute;s au quota, est un bouleversement majeur pour les planteurs de betteraves europ&eacute;ens et pour les relations avec les fabricants de sucre. La fin de la distinction r&eacute;glementaire entre sucre pour usage alimentaire et sucre pour usage non-alimentaire et entre sucre &agrave; destination du march&eacute; domestique et sucre &agrave; destination des pays tiers va &eacute;galement modifier les relations entre fabricants et utilisateurs de sucre en Europe. La fin de la restriction de production de l'isoglucose (concurrent direct du sucre, notamment dans les boissons sucr&eacute;es) va accentuer la concurrence sur le march&eacute; europ&eacute;en.&Agrave; cette r&eacute;forme il faut ajouter le d&eacute;veloppement de la politique commerciale de l'UE ces derni&egrave;res ann&eacute;es. Certes aucun accord &agrave; l'OMC n'est intervenu depuis le panel sucre perdu en 2004, mais l'UE n'a pas cess&eacute; d'ouvrir son march&eacute; du sucre &agrave; de plus en plus de partenaires commerciaux au gr&eacute; des accords de libre-&eacute;changes conclus. Au-del&agrave; des cons&eacute;quences de l'&eacute;largissement de l'UE, des traditionnels pays Afrique Cara&iuml;bes-Pacifique (ACP) et des pays les moins avanc&eacute;s (PMA), s'est ajout&eacute;e depuis 2006 une longue liste de pays auxquels l'UE a accord&eacute; des concessions tarifaires contingent&eacute;es en volume. Cette liste ne semble pas &ecirc;tre close alors que la Commission Europ&eacute;enne acc&eacute;l&egrave;re ses n&eacute;gociations avec les pays du Mercosur et le Mexique. Comment ces concessions vont-elles &ecirc;tre &laquo; g&eacute;r&eacute;es &raquo; dans un march&eacute; domestique lib&eacute;ralis&eacute; est une question importante. Au-del&agrave; de la politique commerciale, le Brexit apporte son lot d'incertitude et est un d&eacute;fi pour l'&eacute;quilibre futur du march&eacute; de l'UE &agrave; 27, alors que le Royaume-Uni, importateur net de sucre, repr&eacute;sente pr&egrave;s de 30 % des importations totales de sucre de l'UE et 40 % du total des importations du Royaume-Uni proviennent de pays de l'UE.Ce profond changement ouvre donc des perspectives et des opportunit&eacute;s mais est aussi source d'incertitudes et d&eacute;fis pour les acteurs &eacute;conomiques de la fili&egrave;re en Europe. Les strat&eacute;gies et les dynamiques de croissance ne seront pas uniquement diff&eacute;renci&eacute;es entre les pays membres producteurs ; l'industrie est concentr&eacute;e autour de 6 producteurs majeurs, implant&eacute;s dans plusieurs pays dans et hors de l'UE, c'est donc aussi autour de ces acteurs ayant une strat&eacute;gie globale que les enjeux vont se concentrer.Cet article est extrait de la revue Prisme, l'analyse de la conjoncture et de l'actualit&eacute; agricole et agroalimentaire (octobre 2017).<h2>Vers une convergence su prix europ&eacute;en et du prix mondial ?</h2>L'&eacute;volution du prix moyen de march&eacute; domestique n'a refl&eacute;t&eacute; aucune corr&eacute;lation avec le prix mondial entre 2006/07 et 2016/17. La question est de savoir si &agrave; partir de 2017/18, le prix moyen europ&eacute;en convergera et fluctuera en relation avec le prix mondial (Figure 6). Cette question alimente les discussions entre sp&eacute;cialistes. Certains consid&egrave;rent que le prix de march&eacute; europ&eacute;en d&eacute;pendra essentiellement des fondamentaux du march&eacute; europ&eacute;en et pas du march&eacute; mondial, d'autres consid&egrave;rent au contraire que le prix de march&eacute; europ&eacute;en sera en lien direct avec ce march&eacute; et se situera proche de la parit&eacute; &agrave; l'export. Il est probable au final qu'il y aura (comme aujourd'hui) des diff&eacute;rences de prix entre les zones g&eacute;ographiques en Europe. Les zones exc&eacute;dentaires et exportatrices afficheront un prix plus en lien avec le march&eacute; mondial par rapport aux zones d&eacute;ficitaires et importatrices.Aujourd'hui il n'y a pas de cotation du march&eacute; domestique, la cotation du sucre raffin&eacute; n&deg;5 de Londres est &agrave; destination du march&eacute; mondial. La mise en place d'un march&eacute; &agrave; terme europ&eacute;en du sucre est &agrave; l'&eacute;tude mais n'est pas soutenue par les fabricants de sucre europ&eacute;en qui consid&egrave;rent qu'il n'y aura pas de liquidit&eacute; suffisante pour un bon fonctionnement de ce march&eacute;. Les soci&eacute;t&eacute;s sucri&egrave;res europ&eacute;ennes sont n&eacute;anmoins dans l'obligation de notifier aux &Eacute;tats Membres leur prix de vente sur le march&eacute; europ&eacute;en (hors sucre de d&eacute;tail). Ces notifications sont communiqu&eacute;es &agrave; la Commission Europ&eacute;enne qui publie chaque mois, mais avec deux mois de d&eacute;calage, un prix moyen du sucre blanc sur le march&eacute; domestique.&nbsp;Les prochains mois montreront si cela sera suffisant pour assurer &agrave; l'ensemble des op&eacute;rateurs une information ad&eacute;quate et de qualit&eacute;.<h2>La Commission Europ&eacute;enne a mis en place un Observatoire du March&eacute; du Sucre r&eacute;unissant des repr&eacute;sentants de l'ensemble du secteur,</h2>La Commission Europ&eacute;enne a mis en place un Observatoire du March&eacute; du Sucre r&eacute;unissant des repr&eacute;sentants de l'ensemble du secteur, avec pour objectif de suivre au plus pr&egrave;s les &eacute;volutions du march&eacute;, d'am&eacute;liorer la transparence et d'anticiper de possibles crises de march&eacute;. Si la Commission Europ&eacute;enne est confiante, voire optimiste, dans la capacit&eacute; du secteur &agrave; s'adapter &agrave; la nouvelle donne, l'ensemble des acteurs de la fili&egrave;re sucre europ&eacute;enne reste prudent et aborde cette nouvelle &egrave;re avec un m&eacute;lange d'optimisme et de craintes vis-&agrave;-vis d'un march&eacute; mondial tr&egrave;s volatil dont les drivers ne sont pas contr&ocirc;lables (demande chinoise et indienne, taux de change des monnaies br&eacute;silienne et am&eacute;ricaine vis-&agrave;-vis de l'euro, politique de soutien &agrave; l'&eacute;thanol au Br&eacute;sil, politique de soutien au sucre en Inde et en Chine, accidents climatiques, etc.). Il est ainsi logique que le secteur betterave sucre europ&eacute;en et en particulier les planteurs participent activement aux discussions visant &agrave; am&eacute;liorer les outils de gestion des risques de la future PAC.La r&eacute;ussite de ce changement de paradigme d&eacute;pendra de l'&eacute;volution des march&eacute;s et aussi des le&ccedil;ons tir&eacute;es par les crises dans les autres secteurs (lait) et des r&eacute;ponses apport&eacute;es par la PAC, et en particulier la PAC post-2020, aux d&eacute;fis que repr&eacute;sente pour les planteurs et pour l'ensemble des industriels et des op&eacute;rateurs un march&eacute; lib&eacute;ralis&eacute; et de plus en plus ouvert.Cet article est extrait de la revue Prisme, l'analyse de la conjoncture et de l'actualit&eacute; agricole et agroalimentaire (octobre 2017)L'analyse de la conjoncture et de l'actualit&eacute; agricole et agroalimentaire - Lire&nbsp;tout le dossier :&nbsp;&nbsp;<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/vignoble-bordelais-pres-de-8000-hectares-vont-etre-arraches" target="_blank">PRISME n&deg; 19 &ndash; octobre 2017</a>.


Au 1er octobre 2017, une nouvelle réforme du marché du sucre en Europe mettra fin au système de quota dans l’Union Européenne. Ce n’est pas la première réforme que le secteur européen met en œuvre ; il y en a eu plusieurs, la dernière ayant conduit à une restructuration forte remonte à 2006. Mais c’est la première fois que le cœur du système est réformé : la levée des quotas sucre et isoglucose structurant l’ensemble des acteurs est en effet une réforme majeure, un changement de paradigme.


Le sucre après les quotas

<h2>Un important potentiel de d&eacute;veloppement</h2>&Agrave; la fronti&egrave;re du tourisme culturel et gastronomique, l'&oelig;notourisme se d&eacute;finit comme l'ensemble des prestations relatives aux s&eacute;jours touristiques dans des r&eacute;gions viticoles et permet la d&eacute;couverte conjointe du vin, des terroirs et des hommes.La France, premi&egrave;re destination touristique au monde avec 83,7 millions de touristes &eacute;trangers chaque ann&eacute;e et deuxi&egrave;me pays producteur de vin, poss&egrave;de un &eacute;norme potentiel de d&eacute;veloppement de cette activit&eacute;. La diversit&eacute; de ses terroirs et la qualit&eacute; de ses vins sont les principaux atouts de la France en la mati&egrave;re.Apr&egrave;s Saint-&Eacute;milion en 1999, l'inscription en 2015 des &laquo; Coteaux, Maisons et Caves de Champagne &raquo; et des &laquo; Climats du vignoble de Bourgogne &raquo; sur la liste du patrimoine mondial&nbsp;de l'UNESCO a &eacute;galement permis de renforcer l'attractivit&eacute; de notre territoire &agrave; l'international. L'enjeu : accro&icirc;tre la fr&eacute;quentation des r&eacute;gions viticoles pour stimuler la vente de vin mais aussi redynamiser les &eacute;conomies locales. Le tourisme en France a g&eacute;n&eacute;r&eacute; un chiffre d'affaires de 158 milliards d'euros soit 7,42 % du PIB. La d&eacute;pense globale li&eacute;e &agrave; l'&oelig;notourisme est, quant &agrave; elle, estim&eacute;e &agrave; 5,2 milliards d'euros en 2016.Plus de dix mille caves ont accueilli 10 millions de visiteurs l'an pass&eacute;, ils &eacute;taient moins de 7,5 millions en 2009. Parmi eux, plus de 4 millions de touristes &eacute;trangers, en croissance de 40 % sur les 6 derni&egrave;res ann&eacute;es. Belges et Britanniques constituent les principaux adeptes de l'&oelig;notourisme en France (pr&egrave;s de la moiti&eacute; des visiteurs internationaux) mais de nouvelles client&egrave;les, venues de march&eacute;s plus lointains, notamment asiatiques et am&eacute;ricains, manifestent un int&eacute;r&ecirc;t croissant pour cette activit&eacute;. Une client&egrave;le plus ais&eacute;e mais aussi plus exigeante.<h2>L'enjeu du num&eacute;rique</h2>Les autres vignobles ne sont pas en reste et s'engagent tous dans des actions de restructuration et de diversification de leur offre.Pour les rendre plus visibles, notamment par la client&egrave;le internationale, Atout France a cr&eacute;&eacute; en 2009 un portail internet : &laquo; VisitFrenchWine.com &raquo;. Cette plateforme, d&eacute;di&eacute;e aux vignobles fran&ccedil;ais et &agrave; leur d&eacute;couverte, est n&eacute;e du constat qu'il n'existait pas v&eacute;ritablement de site repr&eacute;sentant l'&oelig;notourisme fran&ccedil;ais et&nbsp;sa diversit&eacute; aupr&egrave;s des client&egrave;les internationales.Sur ce site, disponible en Fran&ccedil;ais et en Anglais, on trouve des contenus &laquo; m&eacute;dia &raquo; tr&egrave;s divers : des portraits de vignobles ou de figures du vin, des articles de bloggeurs am&eacute;ricains et des id&eacute;es d'activit&eacute;s personnalis&eacute;es. L'internaute est ensuite redirig&eacute;, en 3 clics maximum, vers le site partenaire le plus adapt&eacute; &agrave; sa demande.Une initiative bienvenue &agrave; l'heure o&ugrave; le num&eacute;rique va jouer un r&ocirc;le clef dans le d&eacute;veloppement des activit&eacute;s oenotouristiques. La plupart des visiteurs actuels (93 %) organisent leur d&eacute;placement en individuel, sans passer par des interm&eacute;diaires. Internet reste leur principal point d'entr&eacute;e tant au point de vu de l'information que de la r&eacute;servation. Les r&eacute;gions et offices de tourisme l'ont bien compris et d&eacute;veloppent presque toutes des applications num&eacute;riques pour r&eacute;server des s&eacute;jours, se rep&eacute;rer dans les vignobles, suivre des parcours touristiques et les animations locales. Les vignerons eux-m&ecirc;mes sont de plus en plus visibles sur le net et les r&eacute;seaux sociaux.Les start-up investissent aussi sur ce cr&eacute;neau : depuis 2014, le site WineTourBooking.com propose un outil Internet pour faciliter la rencontre entre les amateurs de vins et les domaines. Wine Tour Booking permet de prendre rendez-vous dans une cave, un ch&acirc;teau, un domaine ou un caveau mais aussi d'organiser un s&eacute;minaire, une journ&eacute;e team building ou une soir&eacute;e &eacute;v&eacute;nementielle sur le th&egrave;me de l'&oelig;nologie et du vin. La plateforme Winalist d&eacute;velopp&eacute;e par une startup champenoise et qui se d&eacute;cline en 7 langues, permet &agrave; chaque domaine (une cinquantaine pour l'instant) de mettre en ligne lui-m&ecirc;me ses visites, d&eacute;gustations, ou autres activit&eacute;s. La priorit&eacute; du site est de renforcer son activit&eacute; en Champagne, tout en poursuivant son expansion dans les autres r&eacute;gions comme le Bordelais, l'Alsace et la Bourgogne. WinePaths.com exclusivement en anglais, mise quant &agrave; lui sur l'&oelig;notourisme international de luxe.Cet article est extrait de la revue Prisme, l'analyse de la conjoncture et de l'actualit&eacute; agricole et agroalimentaire (octobre 2017)L'analyse de la conjoncture et de l'actualit&eacute; agricole et agroalimentaire - Lire&nbsp;tout le dossier :&nbsp;&nbsp;<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/vignoble-bordelais-pres-de-8000-hectares-vont-etre-arraches" target="_blank">PRISME n&deg; 19 &ndash; octobre 2017</a>.


En 2016, plus de 10 millions de touristes français et étrangers sont partis à la découverte des vins et vignobles de France. Une activité oenotouristique en pleine croissance comme en témoignent les récentes initiatives prises par les Pouvoirs Publics et les acteurs du monde viticole ou touristique.


L'œnotourisme : un marché en croissance, en cours de professionnalisation

&laquo; M'impliquer dans la gestion de la coop&eacute;rative qui intervient dans mon &eacute;levage 12 mois sur 12 est un choix qui me permet d'en &ecirc;tre acteur, et c'est aussi le meilleur moyen d'en rester ma&icirc;tre &raquo; explique Sylvain PONSON. &laquo; Pour moi, il est important de comprendre comment fonctionne la coop&eacute;rative, c'est le premier op&eacute;rateur de mon &eacute;levage. C'est en &eacute;tant moteur dans ses projets, que je r&eacute;ponds le mieux aux besoins &eacute;mergeant de ma profession &raquo;.&laquo; La coop&eacute;rative d'&eacute;levage et d'ins&eacute;mination, nos anciens l'ont faite et s'y sont investi avant nous. On l'a vu grandir, s'agrandir, au fur et mesure des cinquante derni&egrave;res ann&eacute;es, comme nos fermes. Aujourd'hui on doit encore et toujours l'adapter pour qu'elle r&eacute;ponde aux enjeux actuels et futurs de nos exploitations et de notre territoire d'&eacute;levage&raquo;&nbsp;&laquo; Les incertitudes sur le prix du lait et les marges qui se compriment font que l'on a besoin de plus de comp&eacute;tence de la part des intervenants de l'&eacute;levage &raquo;. &laquo; On cherche un v&eacute;ritable appui dans le management du troupeau &raquo;. &laquo; Bien s&ucirc;r, cela passe aussi par des relations de confiance fortes entre l'&eacute;leveur et son technicien &raquo;. &laquo; Pour moi, il est extr&ecirc;mement important d'avoir une coop&eacute;rative de proximit&eacute;.&nbsp; On ne peut pas tout d&eacute;localiser &raquo; affirme Sylvain.<h2>Je prendrais pour exemple les 3 actes suivants, essentiels &agrave; la rentabilit&eacute; de mon troupeau : </h2>- Je d&eacute;l&egrave;gue les choix g&eacute;n&eacute;tiques des taureaux qu'on utilisera pour ins&eacute;miner les vaches. Mon r&ocirc;le consiste &agrave; fixer le cadre. Ma priorit&eacute; est d'am&eacute;liorer les mamelles, les taux et les pattes. Une fois ces contraintes int&eacute;gr&eacute;es dans le logiciel d'accouplement, c'est le technicien qui fait les ajustements. Quand j'ai un expert &agrave; la maison, je m'appuie sur ses conseils.- Je d&eacute;l&egrave;gue la f&eacute;condation de mes vaches &agrave; mon ins&eacute;minateur. C'est lui qui passe quasiment tous les jours de novembre &agrave; mars. Si on a nos habitudes en mati&egrave;re d'organisation du travail, il reste un regard ext&eacute;rieur, attentif &agrave; l'&eacute;tat des vaches. C'est pr&eacute;cieux quand on veut limiter le nombre de paillettes utilis&eacute;es.- Je d&eacute;l&egrave;gue le suivi de la reproduction de mon troupeau &agrave; ma coop&eacute;rative. c'est sur le conseil de mon ins&eacute;minateur que j'ai adh&eacute;r&eacute; au suivi CapRepro PROXIM. Dans PROXIM, (comme proximit&eacute;), on r&eacute;alise les &eacute;chographies tous les mois. Lors de chaque passage, gr&acirc;ce au logiciel Repro+&nbsp; que l'on vient de mettre en place cet &eacute;t&eacute;, les femelles &agrave; &eacute;chographier sont list&eacute;es en fonction de leurs stades physiologiques. Tous les constats r&eacute;alis&eacute;s sont enregistr&eacute;s. Cela me permet un suivi tr&egrave;s fin de la reproduction de chaque femelle tout au long de l'ann&eacute;e, avec des conseils adapt&eacute;s et &eacute;volutifs qui correspondent mieux &agrave; mes besoins pour piloter le troupeau. Ce fonctionnement ne m'emp&ecirc;che aucunement d'exercer mon &oelig;il d'&eacute;leveur sur mes animaux, pour m'assurer que les r&eacute;sultats correspondent &agrave; mes souhaits. En r&eacute;sum&eacute;, je d&eacute;l&egrave;gue &agrave; mon ins&eacute;minateur et aux techniciens qui interviennent dans mon &eacute;levage les actes de reproduction et de son suivi. Ils connaissent mes attentes, je leur fixe mes objectifs. Ils me conseillent sur mes strat&eacute;gies d'&eacute;levage et me donnent les cl&eacute;s pour manager mon troupeau. Gaec de Sommet, 63250 LA CELLES SUR DUROLLE 4 UTH : 3 associ&eacute;s et un salari&eacute; 1.2 Million de litre avec 120 &agrave; 130 vaches de race prim'Holstein 220 ha dont 100 ha de STH


Associé dans le Gaec de Sommet à la CELLES SUR DUROLLE, Sylvain PONSON a intégré le conseil d’administration d’ELVA NOVIA, il y a près d’un an. Rencontre avec un éleveur qui investit dans sa coopérative et son exploitation.


Rencontre avec un éleveur : un appui dans le management du troupeau

&laquo; Le monde de la g&eacute;n&eacute;tique et de l'ins&eacute;mination est un monde qui s'ouvre, nos m&eacute;tiers sont en pleine mutation. Notre projet reste le m&ecirc;me, chaque jour il nous faut r&eacute;inventer l'avenir &raquo;. &laquo;&nbsp; ELVA NOVIA par son engagement et le professionnalisme de ses &eacute;quipes, c'est la force d'un r&eacute;seau de proximit&eacute; dans lequel les ins&eacute;minateurs s'impliquent pour les &eacute;leveurs. Chaque ins&eacute;minateur, chaque technicien, chaque collaborateur n'a qu'un seul but : apporter &agrave; chacun un service reconnu et de qualit&eacute;, qui augmente la rentabilit&eacute; des exploitations &raquo;. En effet, on peut l'affirmer, la vocation de notre coop&eacute;rative est d'accompagner les &eacute;leveurs, dans leurs activit&eacute;s de production, en tenant compte de la diversit&eacute; des syst&egrave;mes et des races &eacute;lev&eacute;es sur nos terroirs. C'est ce qui constitue la richesse de notre grand bassin de production. Aussi &agrave; ELVA NOVIA pas de pens&eacute;e unique, mais une ligne de conduite constante, permise par une coop&eacute;rative de taille humaine : &ecirc;tre au quotidien &agrave; l'&eacute;coute des adh&eacute;rents, pour se renouveler et r&eacute;pondre &agrave; leurs attentes. Cela demande de la pers&eacute;v&eacute;rance, et c'est un chantier permanent.&Agrave; l'occasion du r&eacute;cent sommet de l'&eacute;levage 2017, ELVA NOVIA c&eacute;l&eacute;brait les 5 ans de sa cr&eacute;ation. Un bien modeste &eacute;v&eacute;nement, me direz-vous, au sein d'une manifestation devenue le salon n&deg;1 de l'&eacute;levage en Europe ? Et pourtant, &agrave; l'&eacute;chelon de notre territoire, L'Auvergne, La Bourgogne, le Limousin..., c'est un &eacute;v&eacute;nement qui rev&ecirc;t toute son importance ! Il souligne la volont&eacute; des &eacute;leveurs, de conduire un projet coop&eacute;ratif, rassembleur et innovant, attach&eacute; &agrave; un bassin d'&eacute;levage typique, coh&eacute;rent et indivisible. N&eacute;e du travail et de la volont&eacute; des administrateurs des coop&eacute;ratives historiques, G&eacute;n&eacute;sia et Coop'Evolia ; les motivations qui ont conduit &agrave; la cr&eacute;ation d'ELVA NOVIA &eacute;taient de mettre en commun nos ressources, les hommes et les femmes et leur savoir-faire, pour d&eacute;velopper une entreprise moderne, d&eacute;di&eacute;e au service de la reproduction des &eacute;levages.&nbsp;


À l’occasion du récent sommet de l’élevage 2017, ELVA NOVIA célébrait les 5 ans de sa création. ELVA NOVIA est une coopérative de taille humaine : être au quotidien à l’écoute des adhérents, pour se renouveler et répondre à leurs attentes. 


ELVA NOVIA un projet coopératif, rassembleur et innovant

La crise de l'agriculture a-t-elle laiss&eacute; des marques sur l'activit&eacute; du service de remplacement&nbsp;?&nbsp; Ce sont notamment vos agents qui assurent les remplacements sur les exploitations agricoles quand les agriculteurs demandent &laquo;&nbsp;l'aide au r&eacute;pit&nbsp;&raquo;...Laurence Lubrun&nbsp;: Une <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/portage-foncier-enjeux-faiblesses-et-recommandations" target="_blank">enveloppe nationale </a>a &eacute;t&eacute; d&eacute;bloqu&eacute;e en 2017 pour financer une aide envers les agriculteurs en situation d'&eacute;puisement professionnel. La MSA s'est tourn&eacute;e vers nous pour assurer les remplacements sur les exploitations. Ce sont les zones d'&eacute;levage qui sont les plus demandeuses et plus particuli&egrave;rement les bassins de production laiti&egrave;re.Dans l'Orne, cela concerne une trentaine de dossiers. Je pense que l'int&eacute;gralit&eacute; de l'enveloppe pr&eacute;vue sur 2017 sera consomm&eacute;e. Par contre, pour l'instant, aucune reconduction n'est pr&eacute;vue en 2018. En tant qu'agricultrice, je souhaite que cette aide soit maintenue, car toutes les mesures qui viennent en aide aux agriculteurs en difficult&eacute; sont b&eacute;n&eacute;fiques. Cette aide au r&eacute;pit peut aussi faire prendre conscience &agrave; certains agriculteurs qu'ils disposent d'un service de remplacement agricole pour les accompagner dans les moments difficiles.En dehors du cas de l'aide au r&eacute;pit, est-ce que le co&ucirc;t du service de remplacement est un probl&egrave;me&nbsp;?L.L&nbsp;: Il faut envisager le service remplacement comme une assurance, g&eacute;r&eacute;e par des b&eacute;n&eacute;voles agriculteurs. Il vaut mieux adh&eacute;rer en amont, afin d'&ecirc;tre prot&eacute;g&eacute; en cas de coup dur... Je vois trop d'agriculteurs dans l'embarras qui viennent vers nous dans l'urgence. Or, si c'est possible, il est pr&eacute;f&eacute;rable que l'agriculteur donne ses consignes &agrave; l'agent dans un climat apais&eacute; plut&ocirc;t que depuis son lit d'h&ocirc;pital.La cotisation s'&eacute;tablit entre 50 et 80 euros par an et par chef d'exploitation. Il existe aussi une assurance collective suppl&eacute;mentaire qui est facultative. Par ailleurs, les jeunes agriculteurs peuvent b&eacute;n&eacute;ficier d'aides de la MSA pour profiter de leurs enfants en bas &acirc;ge. Une aide est &eacute;galement disponible pour aller en formation. En fait, il existe tout un panel de dispositifs pour diminuer la facture. Sans oublier le cr&eacute;dit d'imp&ocirc;t cong&eacute;.L'activit&eacute; des services de remplacement est-elle en augmentation&nbsp;?L.L&nbsp;: Dans mon d&eacute;partement, le volume d'heures est stable. Nous notons moins de remplacements pour prendre des cong&eacute;s, c'est sans doute un effet de la crise. Par contre, les organismes sont fatigu&eacute;s physiquement et mentalement. Les remplacements pour cause d'accident ou maladie ont augment&eacute;.&nbsp;Rencontrez-vous des difficult&eacute;s pour recruter de nouveaux agents de remplacement&nbsp;?L.L&nbsp;: Nous sommes tr&egrave;s demandeurs d'agents de remplacement, car la demande est croissante. Mais nous rencontrons les m&ecirc;mes difficult&eacute;s que dans les exploitations agricoles pour trouver des salari&eacute;s. Ce qui est int&eacute;ressant, au service de remplacement, c'est qu'un jeune pourra r&eacute;aliser une grande diversit&eacute; de missions. Aucune autre entreprise agricole n'est en mesure de lui offrir la m&ecirc;me chose. C'est tr&egrave;s enrichissant au niveau de l'exp&eacute;rience.&nbsp;Mais ce n'est pas &eacute;puisant, pour un salari&eacute;, de changer sans cesse de cadre de travail&nbsp;?L.L&nbsp;: La g&eacute;n&eacute;ration qui arrive aime bien changer d'activit&eacute; tous les jours. Ils emmagasinent ainsi des exp&eacute;riences, qui peut servir de tremplin &agrave; l'installation. Nous comptons d&eacute;sormais 13000 agents au niveau national.&nbsp;Le service de remplacement est-il suffisamment connu des agriculteurs&nbsp;?L.L&nbsp;: Dans l'Orne, nous comptons 1400 adh&eacute;rents. Notre c&oelig;ur de mission est plut&ocirc;t bas&eacute; sur l'&eacute;levage et l'astreinte de travail. Mais le remplacement est destin&eacute; &agrave; tous les types de production. Ce qu'il faut bien comprendre avec le service de remplacement, c'est qu'il y a une d&eacute;marche sociale derri&egrave;re.&nbsp;Nous nous battons pour ne pas devenir une agence d'int&eacute;rim. Nous sommes une organisation bas&eacute;e sur le territoire, qui a les capacit&eacute;s de r&eacute;agir quand un agriculteur ne va pas bien. Certaines exploitations n'auraient pas surv&eacute;cu &agrave; un coup dur sans le service de remplacement. Notre combat consiste &agrave; faire reconna&icirc;tre notre utilit&eacute; car nous avons besoin d'aides pour assurer le fonctionnement du service. Dans l'Orne, deux animatrices nous accompagnent, pour 84 000 heures de remplacement par an. Notre activit&eacute; a augment&eacute; de 450 % en 10 ans.&nbsp;


Rencontre avec Laurence Lubrun, secrétaire nationale du Service de remplacement. Elle revient sur l’aide au répit, l’impact des crises agricoles sur le fonctionnement du service, le coût du remplacement. Ce réseau est en prise directe avec les maux de l’agriculture. 


« Les remplacements pour cause d’accident ou maladie ont augmenté »

La r&eacute;solution&nbsp;demandant &agrave; l'ex&eacute;cutif europ&eacute;en de retirer sa proposition en faveur d'un renouvellement de la licence du glyphosate, adopt&eacute;e &agrave; une large majorit&eacute; (39 pour, 9 contre et 10&nbsp;abstentions), doit maintenant &ecirc;tre soumise au vote en s&eacute;ance pl&eacute;ni&egrave;re du&nbsp;Parlement mardi &agrave; Strasbourg, &agrave; la veille du scrutin pr&eacute;vu au sein du comit&eacute;&nbsp;d'experts charg&eacute; du dossier en vue d'autoriser pour 10 ans suppl&eacute;mentaires&nbsp;l'utilisation de l'herbicide controvers&eacute;. La r&eacute;solution du Parlement n'est juridiquement pas contraignante mais vise&nbsp;&agrave; mettre la pression sur la Commission europ&eacute;enne et les Etats membres, qui&nbsp;prennent part &agrave; ce comit&eacute;. "La Commission fait fi de la r&eacute;alit&eacute;", a lanc&eacute; l'eurod&eacute;put&eacute; Pavel Poc&nbsp;(socialiste), l'un des rapporteurs de la r&eacute;solution, qui souligne&nbsp;"l'&eacute;chec" de&nbsp;l'ex&eacute;cutif europ&eacute;en "&agrave; appliquer le principe de pr&eacute;caution". La r&eacute;solution revient sur la controverse scientifique qui agite le d&eacute;bat&nbsp;sur le glyphosate, et s'appuie sur l'&eacute;tude du Centre international de&nbsp;recherche sur le cancer, un organe de l'OMS, qui l'a class&eacute; "canc&eacute;rog&egrave;ne&nbsp;probable" en 2015, contrairement aux agences europ&eacute;ennes, l'Efsa (s&eacute;curit&eacute; des&nbsp;aliments) et l'Echa (produits chimiques).&nbsp;&nbsp;<h2>Glyphosate : proposer des mesures de transition ad&eacute;quates</h2>Elle met &eacute;galement en avant les d&eacute;veloppement judiciaires aux Etats-Unis,&nbsp;o&ugrave; des centaines de personnes ont port&eacute; plainte contre le g&eacute;ant de&nbsp;l'agrochimie Monsanto, un des principaux producteurs de glyphosate et&nbsp;propri&eacute;taire du pesticide RoundUp. Selon eux, l'exposition &agrave; l'herbicide a&nbsp;provoqu&eacute; des cancers. La divulgation de courriels et de documents internes du g&eacute;ant am&eacute;ricain de&nbsp;l'agrochimie remettant en cause la "cr&eacute;dibilit&eacute;" d'&eacute;tudes scientifiques&nbsp;publi&eacute;es ou sponsoris&eacute;es par Monsanto doit aussi &ecirc;tre prise en compte, selon&nbsp;la r&eacute;solution. Les eurod&eacute;put&eacute;s demandent &eacute;galement &agrave; la Commission "d'adopter les mesures&nbsp;n&eacute;cessaires pour &eacute;liminer" le glyphosate du territoire de l'UE avant "au plus&nbsp;tard le 15 d&eacute;cembre 2020", et de "proposer des mesures de transition ad&eacute;quates&nbsp;au secteur agricole", alors que le glyphosate reste l'herbicide le plus&nbsp;utilis&eacute; au monde, privil&eacute;gi&eacute; pour son faible co&ucirc;t et son efficacit&eacute;. Enfin, ils souhaitent que l'ex&eacute;cutif europ&eacute;en accorde &agrave; l'Efsa et l'Echa&nbsp;les "ressources n&eacute;cessaires" pour que les deux agences puissent commander des&nbsp;&eacute;tudes "ind&eacute;pendantes", et r&eacute;vise leur fonctionnement en &eacute;cartant de leur&nbsp;&eacute;valuation des &eacute;tudes non publi&eacute;es ou command&eacute;es par l'industrie&nbsp;phytosanitaire.A lire aussi :&nbsp;Glyphosate: cr&eacute;ation d'une mission sur les produits phytosanitaires &agrave; l'Assembl&eacute;e


Les membres de la commission Environnement et Santé du Parlement européen ont voté jeudi une résolution demandant à l'exécutif européen de retirer sa proposition en faveur d'un renouvellement de la licence du glyphosate, appelant à une disparition progressive de la substance dans les trois prochaines années.


Glyphosate: les eurodéputés mettent la pression sur la Commission

M. Macron a express&eacute;ment demand&eacute; &agrave; prendre la parole sur le sujet des accords de libre-&eacute;change lors d'un&nbsp;d&icirc;ner entre les 28 chefs d'Etat et de gouvernement de l'UE, programm&eacute; dans le&nbsp;cadre d'un sommet de deux jours &agrave; Bruxelles. Le d&eacute;bat pourrait &ecirc;tre anim&eacute;, selon des sources europ&eacute;ennes, certains&nbsp;dirigeants consid&eacute;rant la vision du Fran&ccedil;ais sur le commerce comme trop&nbsp;protectionniste. "D&egrave;s que l'on parle de politique commerciale, deux camps se dessinent&nbsp;automatiquement" parmi les Etats membres, rel&egrave;ve une source europ&eacute;enne.Au nord de l'Union, les d&eacute;fenseurs du libre-&eacute;change, appuy&eacute;s par la&nbsp;Commission europ&eacute;enne; au sud, les tenants d'une politique commerciale&nbsp;d&eacute;sormais plus protectrice, la France en t&ecirc;te. M. Macron s'inqui&egrave;te de voir la Commission, comp&eacute;tente au nom des 28 en&nbsp;mati&egrave;re commerciale, "se pr&eacute;cipiter" dans la n&eacute;gociation de certains accords&nbsp;de libre-&eacute;change au m&eacute;pris d'une opposition populaire grandissante. "Il est totalement vain d'envisager une r&eacute;conciliation des Europ&eacute;ens, ou en&nbsp;tout cas des Fran&ccedil;ais, avec l'Europe, si cette Europe n'assume pas son r&ocirc;le&nbsp;protecteur", r&eacute;sume une source diplomatique.<h2>Boeuf et &eacute;thanol</h2>Les trait&eacute;s de libre-&eacute;change de l'UE sont la cible depuis plusieurs ann&eacute;es&nbsp;d'une vive contestation de la part d'ONG, d'organisations syndicales ou de&nbsp;repr&eacute;sentants politiques, qui les accusent de n&eacute;gliger l'environnement, la&nbsp;sant&eacute; ou les normes sociales. Confront&eacute;e &agrave; cette r&eacute;sistance, l'UE a ainsi eu toutes les peines du monde &agrave;&nbsp;faire progresser l'accord avec le Canada, le CETA, finalement entr&eacute; en&nbsp;application provisoire fin septembre, mais qui reste &agrave; tout moment susceptible&nbsp;d'&ecirc;tre remis en cause par le rejet &eacute;ventuel d'un des parlements nationaux de&nbsp;l'UE. "Nous ne pouvons pas donner &agrave; nos concitoyens, qui sont parfois&nbsp;l&eacute;gitimement inquiets de l'ampleur et des cons&eacute;quences de ces accords, le&nbsp;sentiment que nous ne les &eacute;coutons pas", a insist&eacute; lundi le Premier ministre&nbsp;fran&ccedil;ais, Edouard Philippe, en visite &agrave; Bruxelles.L'inqui&eacute;tude de Paris est d'autant plus grande que l'UE a acc&eacute;l&eacute;r&eacute; son&nbsp;agenda commercial au cours des derniers mois, en particulier avec des pays&nbsp;susceptibles de concurrencer son agriculture. Bruxelles a ainsi relanc&eacute; les discussions avec le Mexique, mais aussi le&nbsp;Mercosur --qui regroupe plusieurs pays d'Am&eacute;rique du Sud--, avec qui elle est&nbsp;pr&ecirc;te &agrave; faire des concessions sur le boeuf et l'&eacute;thanol dans l'espoir&nbsp;d'&eacute;largir les d&eacute;bouch&eacute;s pour ses automobiles. La Commission a parall&egrave;lement annonc&eacute; l'ouverture prochaine de discussions&nbsp;avec deux autres pays o&ugrave; l'agriculture joue un r&ocirc;le majeur: l'Australie et la&nbsp;Nouvelle-Z&eacute;lande.<h2>Accord commercial = attentat ?</h2>S'ajoute &agrave; cela une jurisprudence r&eacute;cente de la justice europ&eacute;enne qui&nbsp;semble laisser la possibilit&eacute; &agrave; Bruxelles de conclure seule, c'est-&agrave;-dire sans&nbsp;ratification des parlements nationaux, ses futurs trait&eacute;s commerciaux. Une br&egrave;che dans laquelle est pr&ecirc;te &agrave; s'engouffrer la commissaire au&nbsp;Commerce, la lib&eacute;rale Cecilia Malmstr&ouml;m, pour &eacute;viter que les accords de l'UE&nbsp;ne rencontrent les m&ecirc;mes difficult&eacute;s que le CETA. Mme Malmstr&ouml;m entend aussi tirer profit de la d&eacute;fiance du pr&eacute;sident&nbsp;am&eacute;ricain Donald Trump envers les trait&eacute;s de libre-&eacute;change pour multiplier les&nbsp;accords.&nbsp;&nbsp;Entre la Su&eacute;doise, qui veut acc&eacute;l&eacute;rer, et M. Macron, le pied sur la p&eacute;dale&nbsp;de frein, le pr&eacute;sident de la Commission Jean-Claude Juncker tente de jouer les&nbsp;m&eacute;diateurs. "Je ne voudrais pas que nos concitoyens consid&egrave;rent tout accord commercial&nbsp;comme un attentat contre nos principaux int&eacute;r&ecirc;ts", a encore d&eacute;clar&eacute; M. Juncker&nbsp;lundi. "Pouss&eacute;e par les services de Juncker", selon une source &agrave; la Commission,&nbsp;Mme Malmstr&ouml;m vient de pr&eacute;senter un texte destin&eacute; &agrave; renforcer la coop&eacute;ration&nbsp;dans l'UE en mati&egrave;re de contr&ocirc;le des investissements &eacute;trangers, notamment&nbsp;chinois, qui r&eacute;pond &agrave; une demande directe d'Emmanuel Macron. Ce texte de compromis, &agrave; la port&eacute;e limit&eacute;e, a &eacute;t&eacute; salu&eacute; par l'Elys&eacute;e. Mais&nbsp;il pourrait ne pas survivre &agrave; l'hostilit&eacute; de certains pays comme la Su&egrave;de,&nbsp;l'Irlande ou la Finlande.A lire aussi :&nbsp;<a href="https://www.tendances-lait-viande.fr/category/viande-bovine/?numero=356">Ceta: des d&eacute;put&eacute;s LREM font des propositions &agrave; Philippe pour encadrer l'application</a>


Le président français Emmanuel Macron plaidera jeudi soir auprès de ses homologues de l'UE en faveur d'une politique commerciale européenne plus cohérente et protectrice, un positionnement qui fait grincer des dents à Bruxelles.


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