<a href="https://www.pleinchamp.com/les-guides/le-guide-de-la-pac-2023-2027~bienvenue-sur-ce-guide-consacre-a-la-pac-2023-2027" title="">&gt;&gt; Acc&eacute;dez au guide la PAC 2023-2027 sur Pleinchamp</a>&nbsp;Au sommaire de ce guide&nbsp;:<a href="https://www.pleinchamp.com/les-guides/le-guide-de-la-pac-2023-2027~reforme-de-la-pac-les-grands-equilibres-sont-conserves">Partie 1&nbsp;- R&eacute;forme de la PAC : les grands &eacute;quilibres sont conserv&eacute;s</a>La Politique Agricole Commune (PAC) s&rsquo;est une nouvelle fois r&eacute;form&eacute;e en 2023, un processus maintenant habituel. Il n&rsquo;y a pas de changement fondamental mais une orientation confirm&eacute;e vers la r&eacute;duction des impacts environnementaux, en tentant de ne pas sacrifier l&rsquo;efficacit&eacute; &eacute;conomique.<a href="https://www.pleinchamp.com/les-guides/le-guide-de-la-pac-2023-2027~ecoregime-une-pac-toujours-un-peu-plus-verte">Partie 2&nbsp;- Ecor&eacute;gime : une PAC toujours un peu plus verte</a>La r&eacute;forme de la PAC 2023 aura moins d&rsquo;effet sur les exploitations que la pr&eacute;c&eacute;dente. Toutefois, elle marque une &eacute;tape suppl&eacute;mentaire dans le renforcement de la protection environnementale par son dispositif d&rsquo;&eacute;cor&eacute;gime, dot&eacute; de 25% des montants du 1er pilier, et de nouvelles mesures de la conditionnalit&eacute;.<a href="https://www.pleinchamp.com/les-guides/le-guide-de-la-pac-2023-2027~elevage-les-soutiens-changent-surtout-en-bovins-allaitants">Partie 3&nbsp;- Elevage : les soutiens changent surtout en bovins allaitants</a>Selon les estimations, les aides de la PAC 2023-2027 seront globalement en baisse pour les &eacute;levages allaitants, en hausse pour les &eacute;levages laitiers et stables pour les petits ruminants. Les syst&egrave;mes plus intensifs seront davantage p&eacute;nalis&eacute;s, les extensifs restant &agrave; l&rsquo;&eacute;quilibre ou verront une hausse de leurs soutiens. Toutefois, ces moyennes cachent de fortes disparit&eacute;s.<a href="https://www.pleinchamp.com/les-guides/le-guide-de-la-pac-2023-2027~cultures-ajuster-les-assolements-pour-s-y-retrouver">Partie 4&nbsp;- Cultures : ajuster les assolements pour s&rsquo;y retrouver</a>L&rsquo;&eacute;cor&eacute;gime am&egrave;ne agriculteurs et agricultrices &agrave; se poser de nouvelles questions sur leurs syst&egrave;mes de culture. La baisse des aides PAC se poursuit pour les exploitations c&eacute;r&eacute;ali&egrave;res, certaines pourraient toutefois tirer leur &eacute;pingle du jeu.<a href="https://www.pleinchamp.com/les-guides/le-guide-de-la-pac-2023-2027~viti-arbo-et-maraichage-accedent-a-l-ecoregime">Partie 5&nbsp;- Viti, arbo et mara&icirc;chage acc&egrave;dent &agrave; l&rsquo;&eacute;cor&eacute;gime</a>Les cultures sp&eacute;cialis&eacute;es (viticulture, arboriculture, mara&icirc;chage) b&eacute;n&eacute;ficient principalement des soutiens de la Politique Agricole Commune &agrave; travers les programmes de l&rsquo;Organisation Commune de March&eacute;. Toutefois, des &eacute;volutions de la PAC 2023 concernent aussi ces productions.<a href="https://www.pleinchamp.com/les-guides/le-guide-de-la-pac-2023-2027~une-pac-volontariste-dans-un-marche-bio-qui-se-cherche-encore">Partie 6 - Une PAC volontariste dans un march&eacute; bio qui se cherche encore</a>En 2023, l&rsquo;aide au maintien &agrave; l&rsquo;agriculture biologique dispara&icirc;t, celle &agrave; la conversion est renforc&eacute;e. Une orientation de la Politique Agricole Commune (PAC) pour le bio qui se veut ambitieuse mais qui expose un peu plus les producteurs et productrices aux &eacute;volutions des march&eacute;s.&nbsp;<a href="https://www.pleinchamp.com/les-guides/le-guide-de-la-pac-2023-2027~bienvenue-sur-ce-guide-consacre-a-la-pac-2023-2027" title="">&gt;&gt; Acc&eacute;dez au guide la PAC 2023-2027 sur Pleinchamp</a>

La nouvelle Politique agricole commune est entrée en vigueur au 1er janvier 2023 pour une période de 5 ans. Au travers de témoignages d’agriculteurs et d’experts agricoles, ce guide montre les grands changements de cette PAC et leurs conséquences sur les exploitations, dans tous les secteurs concernés : grandes cultures, élevage, mais aussi maraîchage, viticulture et arboriculture.

[Nouveau] Le guide de la PAC 2023-2027

Pour un pays comme la France, avoir un secteur agricole fort rev&ecirc;t une importance cruciale pour au moins 5 raisons :<h2>1-La s&eacute;curit&eacute; alimentaire </h2>Un secteur agricole fort garantit la s&eacute;curit&eacute; alimentaire du pays. En produisant une part significative de sa propre nourriture, la France r&eacute;duit sa d&eacute;pendance vis-&agrave;-vis des importations alimentaires, ce qui la rend moins vuln&eacute;rable aux fluctuations des prix et aux perturbations du march&eacute; mondial.<h2>2-L&rsquo;ind&eacute;pendance &eacute;conomique</h2>Le secteur agricole repr&eacute;sente une part importante de l'&eacute;conomie fran&ccedil;aise y compris des exportations. En soutenant et en d&eacute;veloppant le secteur agricole, le pays stimule la croissance &eacute;conomique, cr&eacute;e des emplois non d&eacute;localisables et contribue &agrave; la stabilit&eacute; financi&egrave;re des r&eacute;gions rurales. Un secteur agricole fort favorise &eacute;galement l'innovation, l'investissement et l'exportation de produits agricoles fran&ccedil;ais.<h2>3-La pr&eacute;servation de l'environnement</h2>L'agriculture joue un r&ocirc;le essentiel dans la pr&eacute;servation de l'environnement. Les pratiques agricoles durables peuvent contribuer &agrave; la conservation des sols, &agrave; la protection de la biodiversit&eacute;, &agrave; la gestion de l'eau et &agrave; la r&eacute;duction des &eacute;missions de gaz &agrave; effet de serre. Un secteur agricole fort en France peut promouvoir des pratiques respectueuses de l'environnement et contribuer &agrave; la transition vers une agriculture plus durable et un monde plus vivable.<h2>4-L&rsquo;am&eacute;nagement du territoire</h2>L'agriculture joue un r&ocirc;le majeur dans l'am&eacute;nagement du territoire en maintenant des activit&eacute;s &eacute;conomiques et des populations dans les zones rurales. Un secteur agricole fort contribue &agrave; pr&eacute;server un tissu &eacute;conomique et social dans les campagnes, des paysages appr&eacute;ci&eacute;s et remarquables, des espaces naturels r&eacute;servoir de biodiversit&eacute; et le patrimoine rural qui fait partie de l&rsquo;ADN du pays, ce qui est essentiel pour la diversit&eacute; culturelle et la qualit&eacute; de vie.<h2>5-La souverainet&eacute; de la politique agricole</h2>Un secteur agricole fort conf&egrave;re au pays une certaine souverainet&eacute; et autonomie en mati&egrave;re de politique agricole. Il permet &agrave; la France de prendre des d&eacute;cisions strat&eacute;giques concernant ses politiques alimentaires, ses normes de qualit&eacute;, ses subventions agricoles et ses r&eacute;glementations. Cela lui donne &eacute;galement une voix forte dans les n&eacute;gociations commerciales internationales et la protection des int&eacute;r&ecirc;ts agricoles fran&ccedil;ais.En r&eacute;sum&eacute;, un secteur agricole fort en France garantit la s&eacute;curit&eacute; alimentaire, stimule l'&eacute;conomie, pr&eacute;serve l'environnement, favorise l'am&eacute;nagement du territoire et conf&egrave;re une certaine souverainet&eacute; en mati&egrave;re de politique agricole. Il est essentiel pour la durabilit&eacute;, la r&eacute;silience et le bien-&ecirc;tre global du pays.&nbsp;

Pourquoi est-ce important, pour la France, d'avoir un secteur agricole fort ?

Pour cette campagne, les producteurs de lentilles ont pris le parti d&rsquo;&eacute;taler la p&eacute;riode de semis. Leur objectif&nbsp;: jauger l&rsquo;incidence des semis tardifs sur la bruche, ennemi num&eacute;ro un de la culture. Ainsi, les premi&egrave;res parcelles ont &eacute;t&eacute; sem&eacute;es d&eacute;but mars et les derni&egrave;res vers mi-avril.<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 Leur objectif&nbsp;: jauger l&rsquo;incidence des semis tardifs sur la bruche, ennemi num&eacute;ro un de la culture. Ainsi, les premi&egrave;res parcelles ont &eacute;t&eacute; sem&eacute;es d&eacute;but mars et les derni&egrave;res vers mi-avril.
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Les premi&egrave;res parcelles ont &eacute;t&eacute; battues vers le 26-28 juin et les derni&egrave;res devaient l&rsquo;&ecirc;tre autour du 28-30 juillet. &laquo;&nbsp;Pr&egrave;s de la moiti&eacute; des producteurs ont r&eacute;colt&eacute;. Les premiers &eacute;chos montrent une grande h&eacute;t&eacute;rog&eacute;n&eacute;it&eacute; avec des rendements entre 6 et 20 quintaux, ce qui est relativement bas. Mais la graine est belle, bien verte, marbr&eacute;e, dans le calibre de l&rsquo;appellation. &Ccedil;a fait un bien fou de rentrer de la qualit&eacute; apr&egrave;s plusieurs ann&eacute;es compliqu&eacute;es&nbsp;&raquo;, r&eacute;sume C&eacute;cile Taillandier, responsable commerciale chez Cibele.Des cultures propres et de la qualit&eacute;Cette semaine, Christophe Roger faisait le m&ecirc;me constat&nbsp;: &laquo;&nbsp;je tourne autour de 13/14 quintaux. Je ne pouvais pas attendre un gros volume dans mon secteur &agrave; Brives. Les pr&eacute;cipitations ont &eacute;t&eacute; rares, la lentille s&rsquo;est peu d&eacute;velopp&eacute;e, il n&rsquo;y a pas eu de ramifications. On voit encore les rangs de semis mais la parcelle est propre&nbsp;&raquo;, explique-t-il.<div class="citation">
 "&nbsp;je tourne autour de 13/14 quintaux. Je ne pouvais pas attendre un gros volume dans mon secteur &agrave; Brives. Les pr&eacute;cipitations ont &eacute;t&eacute; rares, la lentille s&rsquo;est peu d&eacute;velopp&eacute;e, il n&rsquo;y a pas eu de ramifications."
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Les plantes &eacute;tant relativement basses, il bat &agrave; 2-3 km/heure et s&rsquo;appuie sur la conduite assist&eacute;e du GPS afin &laquo;&nbsp;d&rsquo;&ecirc;tre attentif &agrave; ma coupe, d&rsquo;&eacute;viter de remonter trop de roches. Pour r&eacute;colter de la lentille, il ne faut pas &ecirc;tre press&eacute;. Apr&egrave;s les derni&egrave;res semaines o&ugrave; l&rsquo;on ne savait plus o&ugrave; donner de la t&ecirc;te car tout &eacute;tait &agrave; battre en m&ecirc;me temps, prendre son temps pour les lentilles est appr&eacute;ciable&nbsp;&raquo;, estime-t-il.<div class="citation">
 "Prendre son temps pour les lentilles est appr&eacute;ciable&nbsp;"
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Sa parcelle de 15 hectares a &eacute;t&eacute; sem&eacute;e le 17 avril, derri&egrave;re un bl&eacute;. &laquo;&nbsp;Je suis un des plus tardifs&nbsp;&raquo;, pr&eacute;cise le producteur. &laquo; Certains grains sont bruch&eacute;s, il reste &agrave; en conna&icirc;tre le volume. Il suffit de presser le grain entre les doigts : s&rsquo;il est souple, c&rsquo;est qu&rsquo;il y a une larve de bruche en son c&oelig;ur&nbsp;&raquo;.A l&rsquo;usine de Saint-Georges-sur-Arnon, C&eacute;cile Taillandier confirme que les &laquo;&nbsp;bruches sont en train de sortir, on les voit tr&egrave;s bien au tri. Nous les savions pr&eacute;sentes depuis des mois, mais le climat ne leur a pas forc&eacute;ment &eacute;t&eacute; favorable. Nous pourrions esp&eacute;rer un impact moindre sur la collecte cette ann&eacute;e&nbsp;&raquo;.<div class="citation">
 "Les&nbsp;bruches sont en train de sortir, on les voit tr&egrave;s bien au tri. Nous les savions pr&eacute;sentes depuis des mois, mais le climat ne leur a pas forc&eacute;ment &eacute;t&eacute; favorable. Nous pourrions esp&eacute;rer un impact moindre sur la collecte cette ann&eacute;e&nbsp;&raquo;."
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Un itin&eacute;raire cultural simple<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 Les producteurs de la zone d&rsquo;appellation des lentilles vertes du Berry ont d&ucirc; composer avec la m&eacute;t&eacute;o et piloter avec encore plus de pr&eacute;cision leurs traitements
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Les producteurs de la zone d&rsquo;appellation des lentilles vertes du Berry ont d&ucirc; composer avec la m&eacute;t&eacute;o et piloter avec encore plus de pr&eacute;cision leurs traitements. &nbsp;&laquo;&nbsp;Je n&rsquo;ai pu faire qu&rsquo;une intervention sur mes lentilles cette ann&eacute;e. J&rsquo;avais dans l&rsquo;id&eacute;e, entre autres, de positionner un insecticide &agrave; demi-dose dans la campagne, mais j&rsquo;ai fait l&rsquo;impasse par manque d&rsquo;eau&nbsp;&raquo;, poursuit Christophe Roger, qui avoue avoir suivi un itin&eacute;raire cultural &laquo; tr&egrave;s simple&nbsp;&raquo;.M&ecirc;me si le volume n&rsquo;est pas celui escompt&eacute;, la qualit&eacute; des grains suffit &agrave; mettre du baume au c&oelig;ur du producteur. Cela l&rsquo;encourage &agrave; engager une autre parcelle en lentilles vertes du Berry l&rsquo;an prochain.&nbsp;

Lentille verte du Berry/ Après trois campagnes marquées par une qualité et des rendements insuffisants, la récolte 2023 présente des volumes dans la moyenne avec des grains d’un bon calibre.

« Ça fait un bien fou de rentrer de la qualité après plusieurs années compliquées »

En Gaec, S&eacute;bastien Bouard et son fr&egrave;re Sylvain d&eacute;tiennent, entre autres, une centaine de vaches charolaises. Ils adh&egrave;rent pour plusieurs raisons &agrave; la d&eacute;marche de commercialisation &laquo;&nbsp;Eleveur et Engag&eacute;&nbsp;&raquo;, qui existe depuis 2017 : &laquo;&nbsp;c&rsquo;est un cercle vertueux, de la production &agrave; la commercialisation. L&rsquo;id&eacute;e r&eacute;pond aux attentes du consommateur&nbsp;malgr&eacute; un cahier des charges strict &raquo;, soutient l&rsquo;&eacute;leveur de St-Aignan des Noyers.Les &eacute;leveurs envoient ainsi une douzaine de b&ecirc;tes par an pour le compte de grande surfaces adeptes de la d&eacute;marche. Des vaches qui ont plus de 36 mois et moins de 10 ans, p&egrave;sent entre 380 &agrave; 480 kg et conform&eacute;es selon les cat&eacute;gories R-U-R+ ou U+, des crit&egrave;res recherch&eacute;s par les patrons des GMS.S&eacute;lection d&rsquo;animaux<div class="citation">
 "&laquo; &laquo;&nbsp;Eleveur et Engag&eacute;&nbsp;&raquo; est int&eacute;ressant sur le plan environnemental et sur le plan financier&nbsp;&raquo;"
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&laquo; &laquo;&nbsp;Eleveur et Engag&eacute;&nbsp;&raquo; est int&eacute;ressant sur le plan environnemental et sur le plan financier&nbsp;&raquo;, consid&egrave;re S&eacute;bastien Bouard qui s&eacute;lectionne les animaux destin&eacute;s &agrave; la d&eacute;marche. Ils naissent et sont engraiss&eacute;s &agrave; 120 jours sur la ferme, dans un souci des bonnes pratiques de l&rsquo;&eacute;levage. Les vaches sont class&eacute;es R+ c&rsquo;est-&agrave;-dire qu&rsquo;elles ont une bonne musculature avec dos large et &eacute;paules un peu moins importantes.Sur le plan r&eacute;duction carbone, le Gaec adopte une alimentation en autoconsommation pour les c&eacute;r&eacute;ales&nbsp;: bl&eacute;, orge, ma&iuml;s (100 tonnes &agrave; l&rsquo;ann&eacute;e). Il r&eacute;cup&egrave;re &eacute;galement des tourteaux de colza, de lin une fois qu&rsquo;il a fait transformer ses ol&eacute;agineux en huile &agrave; l&rsquo;usine Valmo de Dun-sur-Auron. Il ach&egrave;te par ailleurs quelques min&eacute;raux en compl&eacute;ment. La ration journali&egrave;re correspond &agrave; 13 kg. Enfin, les animaux sont au pr&eacute; d&rsquo;avril &agrave; novembre.De plus, les vaches du Gaec &laquo;&nbsp;ne parcourent que 50 km pour rejoindre l&rsquo;abattoir. L&agrave; elles sont d&eacute;coup&eacute;es, matur&eacute;es pendant une quinzaine de jours et transform&eacute;es avant de prendre la direction directement de la grande surface concern&eacute;e&nbsp;&raquo;, pr&eacute;cise S&eacute;bastien Bouard. C&rsquo;est un prestataire de service, Feder Coop, de Villefranche d&rsquo;Allier, qui s&rsquo;occupe de l&rsquo;enl&egrave;vement et de l&rsquo;abattage des animaux.Valeur ajout&eacute;e pour l&rsquo;&eacute;levage<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 Sur le plan financier, la marge est profitable. &laquo;&nbsp;Eleveur et Engag&eacute;&nbsp;&raquo; poss&egrave;de une grille de prix qui est r&eacute;guli&egrave;rement actualis&eacute;e en fonction de deux crit&egrave;res&nbsp;: la prise en compte &agrave; 80 % des co&ucirc;ts de production et &agrave; 20 % des co&ucirc;ts du march&eacute;.
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Sur le plan financier, la marge est profitable. &laquo;&nbsp;Eleveur et Engag&eacute;&nbsp;&raquo; poss&egrave;de une grille de prix qui est r&eacute;guli&egrave;rement actualis&eacute;e en fonction de deux crit&egrave;res&nbsp;: la prise en compte &agrave; 80 % des co&ucirc;ts de production et &agrave; 20 % des co&ucirc;ts du march&eacute;. Elle est n&eacute;goci&eacute;e avec les acheteurs. &laquo;&nbsp;Avant la flamb&eacute;e des prix, en 2021, la marge &eacute;tait de 0,80 cts du kilo&nbsp;; en 2022, elle &eacute;tait de 0,50 cts du kilo&nbsp;&raquo;, admet S&eacute;bastien Bouard.C&rsquo;est une valeur ajout&eacute;e pour l&rsquo;&eacute;leveur, mais aussi pour les supermarch&eacute;s. &laquo;&nbsp;Le rayon viande des magasins partenaires a &eacute;largi ses &eacute;tals et la consommation a progress&eacute;, c&rsquo;est bien. Nos produits sont r&eacute;f&eacute;renc&eacute;s et connus pour &ecirc;tre locaux et de qualit&eacute;&nbsp;&raquo;, juge-t-il, soulignant le travail de communication et d&rsquo;animation d&rsquo;Elo&iuml;se Bergeron aupr&egrave;s des acheteurs.La prochaine livraison de S&eacute;bastien Bouard devrait s&rsquo;effectuer apr&egrave;s l&rsquo;&eacute;t&eacute;. &laquo; Cela demande du travail, mais c&rsquo;est valorisant et qualifiant de pouvoir vendre directement sa production dans un rayon de kilom&egrave;tres restreint&nbsp;&raquo;, conclut-il.

Sébastien Bouard, éleveur en polyculture-élevage à St-Aignan des Noyers, participe à « Eleveur et Engagé » depuis 2020. Une démarche qui apporte une valeur ajoutée à son élevage.

Eleveur et engagé : la démarche valorise la viande locale

Le guide de la PAC 2023-2027

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 <figcaption>Agri Echange</figcaption>
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 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/l-agriculture-evolue-l-entraide-aussi-2-4-agri-echange-du-groupe-d-entraide-au-reseau-d-entraide" target="_blank" title="">L&rsquo;agriculture &eacute;volue, l&rsquo;entraide aussi (2/4) : Agri-&Eacute;change, du groupe d&rsquo;entraide au r&eacute;seau d&rsquo;entraide</a>
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VIDEO - Agriculteur en Côte d'Or , Jean-Marc nous partage son expérience. Sur  Agri-Echange, la plateforme d'entraide entre agriculteurs, il trouve des solutions ponctuelles avec du matériel que des voisins possèdent.

[Témoignage] "La seule façon de s'en sortir, c'est de réduire les charges de matériel"

En juin dernier, dans le cadre d&rsquo;une action contre les carri&egrave;res de sable, des centaines de militants du Mouvement &laquo;&nbsp;Les soul&egrave;vements de la terre&nbsp;&raquo; ont<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/maraichers-nantais-pris-pour-cible-on-veut-fermer-ce-chapitre-tres-vite" target="_blank" title=""> arrach&eacute; des plants de muguet pour les remplacer par du sarrasin</a>. Ces manifestants ont apport&eacute; plusieurs justifications &agrave; cette action symbolique, notamment celle que le muguet est une culture &laquo;&nbsp;non alimentaire&nbsp;&raquo; qui concurrencerait d&rsquo;autres productions agricoles pour l&rsquo;eau et le foncier. Ce m&ecirc;me argument du caract&egrave;re non alimentaire du muguet a &eacute;t&eacute; repris dans le communiqu&eacute; de presse du parti EELV pour justifier son soutien &agrave; l&rsquo;action militante.<h2>En France, peu de concurrence pour les terres cultiv&eacute;es</h2>La soi-disant concurrence du muguet vis-&agrave;-vis des productions alimentaires est pourtant assez anecdotique au niveau du sol&nbsp;: avec 200 ha de muguet, le Pays nantais concentre 85% de la production fran&ccedil;aise. Elle est r&eacute;alis&eacute;e par 13 exploitations, qui, toutes, ont aussi une activit&eacute; l&eacute;gumi&egrave;re &agrave; c&ocirc;t&eacute;. Ces 200 hectares repr&eacute;sentent 0,04% de la SAU du d&eacute;partement de Loire-Atlantique. On est loin de l&rsquo;accaparement des terres. Si l&rsquo;on &eacute;tend le raisonnement &agrave; toutes les productions florales et de v&eacute;g&eacute;taux d&rsquo;ornement et &agrave; toute la France, on n&rsquo;obtient que 15&nbsp;000 ha, soit &agrave; peine 0,5% de la SAU fran&ccedil;aise qui est occup&eacute;e par ces v&eacute;g&eacute;taux d&rsquo;ornement non alimentaires.Peut-on vraiment dire que ces cultures non alimentaires soient moins nobles, ou moins essentielles que les autres&nbsp;comme le sous-entendent les manifestants ? En situation de p&eacute;nurie alimentaire, on pourrait le concevoir, mais la France en est loin. En outre, de plus en plus d&rsquo;&eacute;tudes scientifiques confirment et prouvent ce que chacun per&ccedil;oit de mani&egrave;re plus ou moins empirique&nbsp;: offrir des fleurs fait plaisir, une plante verte dans un int&eacute;rieur en change l&rsquo;ambiance, s&rsquo;occuper de v&eacute;g&eacute;taux apaise et m&ecirc;me disposer des bouquets sur un cercueil contribue &agrave; att&eacute;nuer la peine des proches d&rsquo;un d&eacute;funt.&laquo;&nbsp;Les fleurs nous entourent, nous s&eacute;duisent ou nous aident &agrave; s&eacute;duire.&nbsp;La fleur est un symbole toujours positif que l&rsquo;on retrouve partout dans notre vie courante.&nbsp;On en offre dans tous ses moments forts, tristes ou gais.&nbsp;Qui oserait critiquer les fleurs&nbsp;?&nbsp;M&ecirc;me Charles Baudelaire avec ses&nbsp;Fleurs du mal&nbsp;n&rsquo;a pas r&eacute;ussi &agrave; les ternir&nbsp;&raquo;, &eacute;crit ainsi Fran&ccedil;ois Parcy, chercheur au CNRS dans son ouvrage &laquo;&nbsp;L&rsquo;Histoire secr&egrave;te des fleurs&nbsp;&raquo;. Et de commenter lors d&rsquo;une r&eacute;cente interview sur France Inter : &laquo; Par leurs formes, leurs couleurs, leurs odeurs, les fleurs touchent nos cinq sens. A l&rsquo;origine, cela ne nous est pas destin&eacute;, puisque c&rsquo;est pour attirer les pollinisateurs, mais nous y sommes aussi tr&egrave;s sensibles&nbsp;&raquo;.<h2>Des preuves scientifiques du flower power</h2>Plusieurs &eacute;tudes scientifiques ont tent&eacute; de mesurer cette sensibilit&eacute; des &ecirc;tres humains aux fleurs. Ainsi, en 2005,<a href="https://journals.sagepub.com/doi/full/10.1177/147470490500300109" target="_blank" title=""> une &eacute;tude de Jeannette Haviland-Jones</a>, professeur de psychologie &agrave; l&rsquo;Universit&eacute; du New-Jersey, compare l&rsquo;effet de la livraison d&rsquo;un bouquet de fleurs et d&rsquo;une corbeille de fruits et de bonbons &agrave; des femmes pour les remercier d&rsquo;avoir particip&eacute; &agrave; une &eacute;tude sur leur humeur (en r&eacute;alit&eacute;, l&rsquo;&eacute;tude &eacute;tait surtout celle de leur r&eacute;action &agrave; la r&eacute;ception du cadeau).Form&eacute;s au rep&eacute;rage des &eacute;motions, les livreurs constatent que l&rsquo;&eacute;motion de joie exprim&eacute;e par les femmes &agrave; la r&eacute;ception des fleurs est plus sinc&egrave;re que celle exprim&eacute;e &agrave; la r&eacute;ception de la corbeille de fruits et de bonbons. Mieux encore, quatre jours apr&egrave;s la r&eacute;ception du cadeau, l&rsquo;&eacute;tat de satisfaction mesur&eacute; chez ces femmes est plus &eacute;lev&eacute; chez celles ayant re&ccedil;u des fleurs que chez celles ayant re&ccedil;u des produits alimentaires. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/1/2/1/0/5680121-1-fre-FR/3eb53adf2dba-istock-1139063724-jpg" alt="" height="837" width="1254" /><figcaption>Les effets des fleurs sur la sant&eacute; psychologique et physique des humains sont d&eacute;sormais scientifiquement av&eacute;r&eacute;s. Sur les personnes &acirc;g&eacute;es, cet effet positif est particuli&egrave;rement marqu&eacute;.</figcaption></figure>

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<a href="https://www.cerveauetpsycho.fr/sd/psychologie/au-bonheur-des-fleurs-1468.php" target="_blank" title="">Une autre &eacute;tude</a>, fran&ccedil;aise celle-l&agrave;, montre un effet des fleurs sur l&rsquo;&eacute;valuation de l&rsquo;attractivit&eacute; d&rsquo;un partenaire. L&rsquo;&eacute;quipe de Nicolas Gueguen, enseignant-chercheur en psychologie sociale &agrave; l&rsquo;Universit&eacute; de Bretagne sud, a recrut&eacute; des &eacute;tudiantes c&eacute;libataires pour leur demander leur avis sur des &oelig;uvres de jeunes artistes locaux. Cette &eacute;valuation se faisait dans une pi&egrave;ce o&ugrave; il y avait un jeune homme, complice de l&rsquo;&eacute;tude, qui donnait &eacute;galement son avis (toujours le m&ecirc;me) sur les &oelig;uvres, et dans laquelle des bouquets de fleurs &eacute;taient pr&eacute;sents ou non.Interrog&eacute;es ensuite sur ce qu&rsquo;elles pensaient du jeune homme, les jeunes femmes qui l&rsquo;avaient c&ocirc;toy&eacute; en pr&eacute;sence de fleurs ont &eacute;valu&eacute; son attractivit&eacute; et la qualit&eacute; des interactions avec lui plus &eacute;lev&eacute;es que celles qui l&rsquo;avaient rencontr&eacute; sans fleurs. D&rsquo;autres &eacute;tudes donnent des r&eacute;sultats du m&ecirc;me genre (sur des femmes, comme sur des hommes)&nbsp;: on serait plus enclin &agrave; se rapprocher ou &agrave; venir en aide &agrave; des personnes lorsqu&rsquo;il y a des fleurs dans l&rsquo;environnement proche. Les chercheurs estiment que les fleurs auraient un effet positif sur l&rsquo;humeur, ce qui faciliterait les relations sociales. Mais on ne peut pas exclure non plus l&rsquo;hypoth&egrave;se selon laquelle les substances produites par les fleurs pour attirer les insectes (qui imitent souvent leurs ph&eacute;romones sexuelles) soient aussi efficaces sur les humains&hellip;<h2>Des effets sur la m&eacute;moire et sur la gu&eacute;rison</h2>Les effets des fleurs sur les humains peuvent aller encore plus loin que la simple am&eacute;lioration de l&rsquo;humeur. Dans<a href="https://greenplantsforgreenbuildings.org/wp-content/uploads/2014/09/Effects-of-Flowering-and-Foliage-Plants-in-Hospital-Rooms-on-Patients-Recovering-from-Abdominal-Surgery..pdf" target="_blank" title=""> une &eacute;tude clinique </a>portant sur 90 personnes ayant subi une appendicectomie, Seong-Hyun Park and Richard Mattson, deux chercheurs du d&eacute;partement d&rsquo;horticulture de l&rsquo;universit&eacute; du Kansas, montrent que l&rsquo;humeur des patients est meilleure dans les chambres avec plantes et fleurs. Mais ils mesurent &eacute;galement que ces patients de chambres fleuries sont plus tol&eacute;rants &agrave; la douleur (moins de consommation d&rsquo;antidouleurs), moins stress&eacute;s (moins de pression art&eacute;rielle et baisse du rythme cardiaque), et qu&rsquo;ils se remettent plus vite de leur op&eacute;ration.Sur des personnes &acirc;g&eacute;es r&eacute;sidant en maison de retraite, une &eacute;tude r&eacute;alis&eacute;e par la psychologue am&eacute;ricaine Jeannette Haviland-Jones montre un effet marqu&eacute; de l&rsquo;envoi de fleurs sur les performances de m&eacute;moire &eacute;pisodique des personnes &acirc;g&eacute;es. A propos de cette &eacute;tude, la psychologue se dit elle-m&ecirc;me surprise de l&rsquo;effet exceptionnel des fleurs sur les personnes &acirc;g&eacute;es. Et elle ajoute que les suites de l&rsquo;exp&eacute;riences ont &eacute;t&eacute; aussi surprenantes. &laquo;&nbsp;Durant nos nombreuses ann&eacute;es d&rsquo;&eacute;tude des &eacute;motions, nous n&rsquo;avions jamais re&ccedil;u de c&acirc;lins, baisers, remerciements pour des bonbons, g&acirc;teaux, ch&egrave;ques-cadeaux ou argent&hellip; Les fleurs sont diff&eacute;rentes&nbsp;&raquo;.<h2>&laquo;&nbsp;Il est o&ugrave; le bonheur, il est o&ugrave;&nbsp;?&nbsp;&raquo;</h2>Difficile, par cons&eacute;quent, de classer la production de fleurs comme moins noble ou moins essentielle que celle de nourriture. Surtout lorsque celle-ci est fran&ccedil;aise comme le muguet, alors que le march&eacute; des fleurs coup&eacute;es est majoritairement d&rsquo;importation (80 &agrave; 85%). &laquo; Cela fait plusieurs g&eacute;n&eacute;rations que nous produisons du muguet en Pays nantais. Nous &eacute;tions une centaine auparavant, nous ne sommes plus que 13&hellip;&nbsp;&raquo;, regrette Philippe Nauleau, pr&eacute;sident de la section muguet des Mara&icirc;chers nantais. &laquo;&nbsp;Mais on perp&eacute;tue la culture de cette fleur symbolique qui apporte "un peu de bonheur aux gens" &raquo;.

La grande majorité des surfaces agricoles françaises est consacrée à la production alimentaire. Très minoritaires, les productions de végétaux d’ornements et de fleurs coupées n’occupent que 0,5 % de la SAU française. Ces productions non alimentaires doivent-elles être considérées comme moins nobles ou moins essentielles que les autres ? Sans doute pas !

Les fleurs sont-elles vraiment des cultures non essentielles ?

Le public &eacute;tait nombreux sur le bord des routes puyd&ocirc;moises durant l'&eacute;tape du mardi 11 juillet. Les habitants du d&eacute;partement peuvent &ecirc;tre fiers de l'accueil qu'ils ont r&eacute;serv&eacute; au Tour de France ainsi que les agriculteurs.Apr&egrave;s la fresque et les animations sur la fan zone install&eacute;e au pied du puy de D&ocirc;me pour l'&eacute;tape de l'avant-veille, la FNSEA 63, JA63 et leurs partenaires ont remis le couvert pour la course entre Vulcania et Issoire ! Cette fois, c'est &agrave; Renti&egrave;res qu'ils ont &eacute;labor&eacute; une seconde fresque d&eacute;di&eacute;e &agrave; l'&eacute;levage, en collaboration avec le Sommet de l'&Eacute;levage dont le logo a &eacute;t&eacute; sculpt&eacute; dans l'herbe.<blockquote>&laquo;&nbsp;&Eacute;levage durable, terre d'avenir&nbsp;&raquo;, tel &eacute;tait le message de cette &oelig;uvre rappelant ainsi aux millions de t&eacute;l&eacute;spectateurs que dans de tels territoires, sans l'&eacute;levage, le spectacle de ce 11 juillet n'aurait pu b&eacute;n&eacute;ficier d'un tel &eacute;crin.</blockquote>Le Sommet de l'&Eacute;levage s'associe naturellement &agrave; cette communication positive comme &eacute;tant le fer de lance du rayonnement de l'&eacute;levage fran&ccedil;ais. Un peu plus en amont du circuit, ce sont les &eacute;leveurs de salers du Puy-de-D&ocirc;me qui ont anim&eacute; les festivit&eacute;s au col de la Volpili&egrave;re. Sur les terres d'Ovalie, &eacute;g&eacute;rie du Salon International de l'Agriculture, &agrave; Saint-Alyre-&Egrave;s-Montagne.Ils ont confectionn&eacute; une fresque d'un peu plus de 1 ha, repr&eacute;sentant une t&ecirc;te de vache salers (le logo du herd book). Gr&acirc;ce &agrave; elle, ils ont attir&eacute; l'&oelig;il des cam&eacute;ras pour t&eacute;moigner de leur passion pour la race embl&eacute;matique d'Auvergne et d&eacute;fendre l'&eacute;levage de montagne. Tout &agrave; c&ocirc;t&eacute;, les &eacute;leveurs du syndicat ont tenu durant toute la journ&eacute;e une buvette ainsi qu'un comptoir de d&eacute;gustation de viande et de fromage salers.<blockquote>&laquo;&nbsp;Nous avons pass&eacute; sept f&ucirc;ts de bi&egrave;re&nbsp;&raquo; r&eacute;v&egrave;le Romain Priolet, le pr&eacute;sident, pour qui cette mobilisation a &eacute;t&eacute; &laquo;&nbsp;une r&eacute;ussite (...) il faisait beau, il y avait du monde, de l'ambiance et la fresque est pass&eacute;e &agrave; la t&eacute;l&eacute;&nbsp;&raquo;.</blockquote> Cette fois encore, le Tour de France a d&eacute;montr&eacute; sa capacit&eacute; &agrave; rassembler les amoureux du cyclisme et plus largement les passionn&eacute;s de leur territoire.

Retour sur l'étape 100% puydômoise du mardi 11 juillet durant laquelle les agriculteurs du département ont redoublé d'effort : fresques, buvettes... De Vulcania à Issoire, ils ont animé le bord des routes.

Jusqu'au dernier jour, l'agriculture a aimé le Tour !

La R&eacute;gion d&eacute;ploie en ce moment ses plans de fili&egrave;res en faveur de l'&eacute;levage,&nbsp; sur l'ensemble de son territoire. Le 13 juillet dernier, c'est la Haute-Loire qui a &eacute;t&eacute; choisie pour proc&eacute;der &agrave; la signature du nouveau plan r&eacute;gional pour la fili&egrave;re ovine. L'&eacute;v&egrave;nement a eu lieu &agrave; Bas-en-Basset, au Gaec des Ovanches, un &eacute;levage performant de 457 brebis et agnelles et 14 b&eacute;liers BMC, conduit par Marie-Dominique Breuil et Cl&eacute;ment Gontard. Une exploitation support pour montrer toute la performance technique de l'&eacute;levage ovin de la r&eacute;gion ainsi que la n&eacute;cessit&eacute; d'accompagner financi&egrave;rement les &eacute;leveurs.<h3> Travail collaboratif</h3> Claude Font, secr&eacute;taire g&eacute;n&eacute;ral de la FNO et co-pr&eacute;sident du comit&eacute; r&eacute;gional ovin, a accueilli Fabrice Pannekoucke, vice-pr&eacute;sident d&eacute;l&eacute;gu&eacute; &agrave; l'agriculture et aux espaces vall&eacute;ens, accompagn&eacute; du directeur du Conseil r&eacute;gional Auvergne-Rh&ocirc;ne-Alpes, Carlo Caschetta ainsi que les repr&eacute;sentants des structures r&eacute;gionales ovines. Car il faut bien souligner que ces plans fili&egrave;res sont le fruit d'un travail collaboratif entre la R&eacute;gion et la profession agricole ; le comit&eacute; de fili&egrave;re ovin, la Chambre r&eacute;gionale d'agriculture et Aura &Eacute;levage dans le cas des ovins. La visite du Gaec des Ovanches a permis d'appr&eacute;hender l'utilit&eacute; de ces plans de fili&egrave;res. Install&eacute;e en 1997, Marie-Dominique Breuil "a tout de suite souhait&eacute; avancer sur la g&eacute;n&eacute;tique et la s&eacute;lection, c'est pourquoi elle a opt&eacute; pour la BMC, seule race en testage &agrave; l'&eacute;poque" signale Didier Cathalan, conseiller ovin-viande &agrave; la Ch. agriculture 43. Cet &eacute;levage engag&eacute; dans le progr&egrave;s g&eacute;n&eacute;tique dont les performances sont au-dessus de la moyenne r&eacute;gionale (171 agneaux produits par 100 brebis par an, contre 110 agneaux en moyenne en r&eacute;gion), a b&eacute;n&eacute;fici&eacute; du plan de fili&egrave;re 2018-2022 notamment sur deux actions : "Renforcement de la connaissance g&eacute;n&eacute;tique des troupeaux", soit 225&euro; par &eacute;levage pour financer une journ&eacute;e d'appui technique major&eacute; de 450&euro; pour les nouveaux adh&eacute;rents, et de l'action&nbsp; "Am&eacute;liorer le potentiel de cheptel pour gagner en efficacit&eacute; et r&eacute;pondre aux besoins du march&eacute;", soit une aide &agrave; l'achat d'agnelles d'un montant moyen de 28&euro; (port&eacute; &agrave; 50 &euro; pour de nouveaux &eacute;leveurs) et une aide &agrave; l'achat de b&eacute;liers de 180&euro; (250&euro; pour nouveaux &eacute;leveurs). "Des aides qui encouragent &agrave; la sp&eacute;cialisation des &eacute;levages qui sont eux-m&ecirc;mes accompagn&eacute;s par les structures d'&eacute;levages, &agrave; l'image de l'OS ROM ou FEDATEST" explique Claude Font. M&ecirc;me si le syst&egrave;me de ce Gaec est tr&egrave;s &eacute;conome avec une bonne valorisation des produits, le secr&eacute;taire g&eacute;n&eacute;ral de la FNO insiste sur l'importance des aides au sein de la tr&eacute;sorerie des exploitations ovines : "sur le Gaec des Ovanches, elles repr&eacute;sentent 50% du chiffre d'affaires ".<h3> 4,3 millions d'&euro; sur 5 ans</h3> Apr&egrave;s la visite de l'exploitation, les repr&eacute;sentants de la R&eacute;gion et les responsables professionnels ont proc&eacute;d&eacute; &agrave; la signature du nouveau plan de fili&egrave;re ovin qui se d&eacute;cline en 4 axes d'intervention et 13 actions ; un plan aliment&eacute; par un budget r&eacute;gional de 4,3 millions d'&euro; sur 5 ans, &agrave; destination des 530 000 brebis pr&eacute;sentes sur les 12 d&eacute;partements d'Auvergne-Rh&ocirc;ne-Alpes. La pr&eacute;sidente de la FNO, Mich&egrave;le Boudoin a salu&eacute; l'investissement important de la R&eacute;gion pour l'agriculture et s'est tourn&eacute;e vers les &eacute;lus pour qu'ils affichent leur soutien &agrave; l'&eacute;levage et en particulier &agrave; l'&eacute;levage de ruminants, qu'elle juge litt&eacute;ralement "attaqu&eacute;" ces temps-ci.<blockquote> Pour Gilbert Guignand, pr&eacute;sident de la Chambre d'agriculture r&eacute;gionale : "Professionnellement, avec les services de la R&eacute;gion et de l'&Eacute;tat, nous avons pu construire un projet global pour notre agriculture pour demain. La coh&eacute;rence des hommes a fait qu'aujourd'hui la r&eacute;gion Aura est cit&eacute;e en exemple au niveau national par nos organisations professionnelles. Je suis persuad&eacute; qu'un vivier de jeunes va s'installer demain, &agrave; nous de bien les accompagner autant financi&egrave;rement que techniquement ".</blockquote>

Le plan de filière Ovin de la région Auvergne-Rhône-Alpes a été officiellement signé sur une exploitation de Haute-Loire le 13 juillet.

4,3 millions d'euros pour la filière ovine Auvergne-Rhône-Alpes

La R&eacute;gion d&eacute;ploie en ce moment ses plans de fili&egrave;res en faveur de l'&eacute;levage,&nbsp; sur l'ensemble de son territoire. Le 13 juillet dernier, c'est la Haute-Loire qui a &eacute;t&eacute; choisie pour proc&eacute;der &agrave; la signature du nouveau plan r&eacute;gional pour la fili&egrave;re ovine. L'&eacute;v&egrave;nement a eu lieu &agrave; Bas-en-Basset, au Gaec des Ovanches, un &eacute;levage performant de 457 brebis et agnelles et 14 b&eacute;liers BMC, conduit par Marie-Dominique Breuil et Cl&eacute;ment Gontard. Une exploitation support pour montrer toute la performance technique de l'&eacute;levage ovin de la r&eacute;gion ainsi que la n&eacute;cessit&eacute; d'accompagner financi&egrave;rement les &eacute;leveurs.<h3>Travail collaboratif</h3>Claude Font, secr&eacute;taire g&eacute;n&eacute;ral de la FNO et co-pr&eacute;sident du comit&eacute; r&eacute;gional ovin, a accueilli Fabrice Pannekoucke, vice-pr&eacute;sident d&eacute;l&eacute;gu&eacute; &agrave; l'agriculture et aux espaces vall&eacute;ens, accompagn&eacute; du directeur du Conseil r&eacute;gional Auvergne-Rh&ocirc;ne-Alpes, Carlo Caschetta ainsi que les repr&eacute;sentants des structures r&eacute;gionales ovines. Car il faut bien souligner que ces plans fili&egrave;res sont le fruit d'un travail collaboratif entre la R&eacute;gion et la profession agricole ; le comit&eacute; de fili&egrave;re ovin, la Chambre r&eacute;gionale d'agriculture et Aura &Eacute;levage dans le cas des ovins. La visite du Gaec des Ovanches a permis d'appr&eacute;hender l'utilit&eacute; de ces plans de fili&egrave;res. Install&eacute;e en 1997, Marie-Dominique Breuil "a tout de suite souhait&eacute; avancer sur la g&eacute;n&eacute;tique et la s&eacute;lection, c'est pourquoi elle a opt&eacute; pour la BMC, seule race en testage &agrave; l'&eacute;poque" signale Didier Cathalan, conseiller ovin-viande &agrave; la Ch. agriculture 43. Cet &eacute;levage engag&eacute; dans le progr&egrave;s g&eacute;n&eacute;tique dont les performances sont au-dessus de la moyenne r&eacute;gionale (171 agneaux produits par 100 brebis par an, contre 110 agneaux en moyenne en r&eacute;gion), a b&eacute;n&eacute;fici&eacute; du plan de fili&egrave;re 2018-2022 notamment sur deux actions : "Renforcement de la connaissance g&eacute;n&eacute;tique des troupeaux", soit 225&euro; par &eacute;levage pour financer une journ&eacute;e d'appui technique major&eacute; de 450&euro; pour les nouveaux adh&eacute;rents, et de l'action&nbsp; "Am&eacute;liorer le potentiel de cheptel pour gagner en efficacit&eacute; et r&eacute;pondre aux besoins du march&eacute;", soit une aide &agrave; l'achat d'agnelles d'un montant moyen de 28&euro; (port&eacute; &agrave; 50 &euro; pour de nouveaux &eacute;leveurs) et une aide &agrave; l'achat de b&eacute;liers de 180&euro; (250&euro; pour nouveaux &eacute;leveurs). "Des aides qui encouragent &agrave; la sp&eacute;cialisation des &eacute;levages qui sont eux-m&ecirc;mes accompagn&eacute;s par les structures d'&eacute;levages, &agrave; l'image de l'OS ROM ou FEDATEST" explique Claude Font. M&ecirc;me si le syst&egrave;me de ce Gaec est tr&egrave;s &eacute;conome avec une bonne valorisation des produits, le secr&eacute;taire g&eacute;n&eacute;ral de la FNO insiste sur l'importance des aides au sein de la tr&eacute;sorerie des exploitations ovines : "sur le Gaec des Ovanches, elles repr&eacute;sentent 50% du chiffre d'affaires ".<h3>4,3 millions d'&euro; sur 5 ans</h3>Apr&egrave;s la visite de l'exploitation, les repr&eacute;sentants de la R&eacute;gion et les responsables professionnels ont proc&eacute;d&eacute; &agrave; la signature du nouveau plan de fili&egrave;re ovin qui se d&eacute;cline en 4 axes d'intervention et 13 actions ; un plan aliment&eacute; par un budget r&eacute;gional de 4,3 millions d'&euro; sur 5 ans, &agrave; destination des 530 000 brebis pr&eacute;sentes sur les 12 d&eacute;partements d'Auvergne-Rh&ocirc;ne-Alpes. La pr&eacute;sidente de la FNO, Mich&egrave;le Boudoin a salu&eacute; l'investissement important de la R&eacute;gion pour l'agriculture et s'est tourn&eacute;e vers les &eacute;lus pour qu'ils affichent leur soutien &agrave; l'&eacute;levage et en particulier &agrave; l'&eacute;levage de ruminants, qu'elle juge litt&eacute;ralement "attaqu&eacute;" ces temps-ci.<blockquote> Pour Gilbert Guignand, pr&eacute;sident de la Chambre d'agriculture r&eacute;gionale : "Professionnellement, avec les services de la R&eacute;gion et de l'&Eacute;tat, nous avons pu construire un projet global pour notre agriculture pour demain. La coh&eacute;rence des hommes a fait qu'aujourd'hui la r&eacute;gion Aura est cit&eacute;e en exemple au niveau national par nos organisations professionnelles. Je suis persuad&eacute; qu'un vivier de jeunes va s'installer demain, &agrave; nous de bien les accompagner autant financi&egrave;rement que techniquement ".</blockquote>

Lundi 17 juillet, la Russie a annonc&eacute; mettre fin &agrave; l&rsquo;accord&nbsp;sur le corridor maritime en mer Noire permettant &agrave; l&rsquo;Ukraine d&rsquo;exporter ses c&eacute;r&eacute;ales. Sign&eacute; sous l&rsquo;&eacute;gide de la Turquie et des Nations Unies, cet accord avait vu le jour il y a tout juste un an afin de garantir un couloir s&eacute;curis&eacute; pour les navires charg&eacute;s de c&eacute;r&eacute;ales ukrainiennes. En jeu&nbsp;: la s&eacute;curit&eacute; alimentaire mondiale, l&rsquo;Ukraine &eacute;tant le 5&egrave;me exportateur mondial de bl&eacute;, le 4&egrave;me de ma&iuml;s, le 1er d&rsquo;huile de tournesol.En un an, ce corridor a permis l&rsquo;exportation de 33 millions de tonnes de c&eacute;r&eacute;ales, dont la moiti&eacute; de ma&iuml;s, &agrave; destination principalement de la Chine, de l&rsquo;Espagne, de la Turquie et de l&rsquo;Italie, mais aussi de nombreux pays d&rsquo;Afrique et du Moyen-Orient.L&rsquo;accord avait &eacute;t&eacute; prolong&eacute; une premi&egrave;re fois en novembre 2022 pour une p&eacute;riode de 120 jours, puis renouvel&eacute; in extremis le 16 mai dernier pour une p&eacute;riode de 60 jours seulement, la Russie d&eacute;non&ccedil;ant des entraves au commerce de ses engrais et de ses propres c&eacute;r&eacute;ales.Au moment de l&rsquo;annonce du retrait de la Russie le 17 juillet, le march&eacute; des grains avait &agrave; peine accus&eacute; le coup, le bl&eacute; gagnant seulement 3&euro;/t. Mais depuis, les tensions se sont vivement accrues entre la Russie et l&rsquo;Ukraine et les frappes se sont intensifi&eacute;es. Les deux pays ont mis en garde les cargos c&eacute;r&eacute;aliers qui s&rsquo;aventureraient en mer Noire, consid&eacute;r&eacute;s dor&eacute;navant comme des cibles militaires, tandis que les ports ukrainiens d&rsquo;Odessa et de Tchornomorsk ont &eacute;t&eacute; pris pour cible. Selon le minist&egrave;re ukrainien de l&rsquo;agriculture, 60 000 tonnes de c&eacute;r&eacute;ales ont &eacute;t&eacute; d&eacute;truites.Depuis, les prix ont bondi, le bl&eacute; ayant gagn&eacute; 25&euro;/t en trois jours, retrouvant son plus haut niveau depuis avril. Mais, alors qu&rsquo;en juillet 2022 les prix du bl&eacute; s&rsquo;&eacute;taient envol&eacute;s jusqu&rsquo;&agrave; 430 &euro;/t, la fermeture du corridor en mer Noire a&nbsp;de moindres r&eacute;percussions sur les cours. Depuis le d&eacute;but de la guerre, l&rsquo;Ukraine a en effet diversifi&eacute; ses voies d&rsquo;exportation afin d&rsquo;&ecirc;tre moins d&eacute;pendante du canal maritime. L&rsquo;essor du transport fluvial, ferroviaire et routier a permis de r&eacute;duire la part des produits agricoles ukrainiens export&eacute;s par les ports de 90% &agrave; moins de 50% pour le d&eacute;but de la campagne 2023-2024.D&rsquo;autre part, les regards sont tourn&eacute;s vers les r&eacute;coltes en cours dans l&rsquo;h&eacute;misph&egrave;re Nord, qui s&rsquo;annoncent bonnes pour le bl&eacute; en Russie et en Europe et pour le ma&iuml;s au Br&eacute;sil. En France, la r&eacute;colte est annonc&eacute;e &agrave; 36 millions de tonnes, en hausse par rapport &agrave; la moyenne quinquennale.Si la g&eacute;opolitique reste pour le moment l&rsquo;&eacute;l&eacute;ment principal d&rsquo;animation des march&eacute;s, le risque climatique pourrait bien revenir sur le devant de la sc&egrave;ne dans les prochaines semaines. Moins d&rsquo;un an apr&egrave;s le ph&eacute;nom&egrave;ne m&eacute;t&eacute;orologique La Nina, c&rsquo;est El Nino qui devrait faire son retour au deuxi&egrave;me trimestre 2023. Porteur d&rsquo;un temps plus chaud et sec, le ph&eacute;nom&egrave;ne a tendance &agrave; amplifier les effets du changement climatique en Asie-Pacifique, en Afrique du Sud et de l&rsquo;est et sur le continent am&eacute;ricain.

[Edito] Les cours des grains connaissent un nouvel épisode de forte volatilité dans un contexte de regain des tensions en mer Noire, après la décision de la Russie de ne pas reconduire le corridor maritime sécurisé. Mais l’envolée des prix reste sans commune mesure avec celle de l’an dernier.

Mer Noire : coup de chaud sur les marchés

Le 11 juillet, la gr&ecirc;le s'est abattue sur Vichy et Gannat faisant encore d'importants d&eacute;g&acirc;ts, &agrave; l'instar de l'orage de juin 2022. Comment peut-on expliquer que ce secteur ait &eacute;t&eacute; une nouvelle fois touch&eacute; ? Emmanuel Buisson : Il y a en France, un couloir national de gr&ecirc;le qui d&eacute;marre des Pyr&eacute;nn&eacute;es jusqu'au Jura et aux Alpes du Nord et remonte jusqu'en Alsace-Loraine (voir croquis). L'Auvergne est au centre de ce couloir. Les statistiques d&eacute;montrent que la gr&ecirc;le tombe plus fr&eacute;quemment et violemment dans cette grande bande. Concernant Gannat et Vichy, nous avons pu observer ce 11 juillet, la cellule orageuse buter contre la cha&icirc;ne des puys et s'&eacute;vacuer en suivant la Sioule. Elle a contourn&eacute; les massifs. Pourquoi&nbsp;? Nous ne pouvons pas l'expliquer parce que parfois, les orages parviennent pourtant &agrave; les sauter. Il n'en reste pas moins que Vichy est un point de convergence pour les orages puisqu'ils peuvent s'&eacute;vacuer par la Sioule ou par le nord Limagne par Maringues. Ce qui s'est produit le 11 juillet, ce sont des orages hyper-localis&eacute;s. Les pr&eacute;visions d'orages violents &eacute;taient pourtant bien plus larges sur la r&eacute;gion que le seul secteur de Vichy ? E. B. : La pr&eacute;vision &eacute;tait en effet tr&egrave;s pessimiste sur la localisation avec un territoire tr&egrave;s large. Les couloirs de gr&ecirc;le sont connus statistiquement depuis longtemps. En revanche, la fr&eacute;quence et la violence des orages est un ph&eacute;nom&egrave;ne nouveau, marque du d&eacute;r&egrave;glement climatique en cours. L&agrave; encore, les statistiques l'attestent depuis 4 ou 5 ans. Justement comment se forment les orages et pourquoi est-il si difficile de les pr&eacute;voir ? E. B. : Un orage se forme par l'entr&eacute;e d'une d&eacute;pression Atlantique, froide et humide, dans les terres fran&ccedil;aises o&ugrave; elle rencontre un anticyclone, chaud et sec. La confrontation est d'autant plus violente lorsque l'&eacute;cart de temp&eacute;rature, entre ces deux masses d'air, est important. L'air chaud est alors aval&eacute; par la d&eacute;pression. Il monte en altitude o&ugrave; il va condenser au contact d'un air toujours plus froid et former des nuages, des gouttes d'eau, des gr&ecirc;lons... L&agrave; encore, plus les &eacute;carts entre le chaud et le froid sont importants, plus l'air va monter vite. Il peut passer de 1 000 m&egrave;tres d'altitude &agrave; 8 000 m&egrave;tres en moins de 30 s ! Puis, cet air va redescendre pour remonter et ainsi de suite. Il fait le yoyo jusqu'&agrave; ce qu'il parvienne &agrave; s'&eacute;vacuer. &Agrave; de telles vitesses, il est impossible de pr&eacute;voir quand et o&ugrave; exactement l'orage va se former. Aucun mod&egrave;le informatique ne le peut. Nous pouvons seulement suivre les situations en temps r&eacute;el via un radar et voir se former les cellules orageuses. Selon les cas, nous pouvons anticiper 15 minutes &agrave; deux heures avant que n'&eacute;clate l'orage au sol. La saison estivale a d&eacute;marr&eacute; sous les orages. Va-t-elle se poursuivre ainsi ? E. B. : Les pr&eacute;visions m&eacute;t&eacute;o jusqu'alors donnaient un mois de juillet et ao&ucirc;t tr&egrave;s secs. Finalement, les mod&egrave;les nous donnent des pr&eacute;visions chaudes et orageuses. Le ph&eacute;nom&egrave;ne El Ni&ntilde;o*, en cours dans le Pacifique, a un impact indirect sur le climat en France. Il participe &agrave; faire remonter de l'air chaud et de l'instabilit&eacute; sur le Portugal. Ind&eacute;niablement il influence les &eacute;changes en m&eacute;diterran&eacute;e mais dans quelles mesures, nous l'ignorons. * El Ni&ntilde;o est un ph&eacute;nom&egrave;ne climatique particulier qui se caract&eacute;rise par des temp&eacute;ratures anormalement &eacute;lev&eacute;es de l'eau dans la partie est de l'oc&eacute;an Pacifique sud, repr&eacute;sentant une extension vers le sud du courant c&ocirc;tier saisonnier chaud &eacute;ponyme au large du P&eacute;rou et de l'&Eacute;quateur. Les ann&eacute;es El Ni&ntilde;o ont pour habitude des temp&eacute;ratures caniculaires au niveau mondial.

La semaine dernière a été marquée par de violents orages notamment sur l'Allier. Décryptage avec Emmanuel Buisson, Docteur en physique de l’atmosphère et directeur Recherche et Innovation à Weather Measures et Weenat.

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