<p>Plusieurs usines d&rsquo;aliments sp&eacute;cialis&eacute;es en aviculture sont &agrave; l&rsquo;arr&ecirc;t dans le grand ouest m&ecirc;me si elles devraient red&eacute;marrer. L&rsquo;influenza aviaire en effet frapp&eacute; fort, notamment dans l&rsquo;ouest des Pays de la Loire. Cet &eacute;pisode violent dont les r&eacute;percussions ne sont pas encore totalement connues, sera &agrave; l&rsquo;origine des deux tiers de la baisse de 1 &agrave; 1,2 Mt de la fabrication d&rsquo;aliments pour animaux anticip&eacute;e par les syndicats de la nutrition animale, dont le SNIA.</p>

<p>Ce dernier tenait son AG &agrave; Metz les 19 et 20 mai. Fran&ccedil;ois Cholat qui vient d&rsquo;y &ecirc;tre r&eacute;&eacute;lu pr&eacute;sident pour deux ans, estime que l&rsquo;ann&eacute;e pourrait se terminer &agrave; -4 voire -5% en tonnages, le premier trimestre s&rsquo;&eacute;tant d&eacute;j&agrave; termin&eacute; &agrave; -6%. <em>&laquo; L&rsquo;influenza aviaire est la cause principale de la baisse mais pour un bon tiers, ce sont la d&eacute;capitalisation des &eacute;levages de porcs et de ruminants ainsi que la difficult&eacute; de renouvellement des g&eacute;n&eacute;rations d&rsquo;&eacute;leveurs qui sont impliqu&eacute;es &raquo;</em>.</p>

<p>Pour autant, les adh&eacute;rents du syndicat <em>&laquo; ne baissent pas les bras &raquo;,</em> estime le pr&eacute;sident. Ils ont notamment profit&eacute; de leur AG pour travailler sur l&rsquo;impact de la future PAC sur les &eacute;levages et l&rsquo;&eacute;volution de leurs besoins. <em>&laquo; Cela pourrait se traduire par de moindres volumes, mais par plus d&rsquo;accompagnement &raquo;,</em> r&eacute;sume Fran&ccedil;ois Cholat.</p>

<h2>D&eacute;j&agrave; deux ans de sueurs froides</h2>

<p>L&rsquo;inqui&eacute;tude imm&eacute;diate porte &eacute;videmment sur les mati&egrave;res premi&egrave;res. <em>&laquo; Nous avons fris&eacute; &agrave; plusieurs reprises les ruptures, mais nos acheteurs ont trouv&eacute; des ressources m&ecirc;me si les prix sont extr&ecirc;mement &eacute;lev&eacute;s &raquo;</em>. Ainsi, le panier moyen des mati&egrave;res premi&egrave;res a augment&eacute; de 95% en 24 mois. La guerre en Ukraine rajoute des tensions, surtout sur le segment non OGM. <em>&laquo; Nous avons moins de tournesol m&ecirc;me si des bateaux arrivent par la Roumanie. Mais la demande en non OGM est &eacute;galement &agrave; la baisse et ca devrait passer &raquo;,</em> constate le fabricant. Dans le contexte g&eacute;n&eacute;ral de hausse des prix, plusieurs entreprises d&eacute;tentrices de cahiers des charges pour une alimentation des animaux d&rsquo;&eacute;levage sans OGM ont en effet abandonn&eacute; au profit de mati&egrave;res premi&egrave;res non d&eacute;forestantes. <em>&laquo; Cela peut mettre en p&eacute;ril tout le segment puisqu&rsquo;une moindre demande entra&icirc;ne une moindre production &raquo;,</em> alerte Fran&ccedil;ois Cholat.</p>

<h2>Forte inqui&eacute;tude sur le Bio</h2>

<p>Autre motif d&rsquo;inqui&eacute;tude peut &ecirc;tre encore plus importante, le Bio. <em>&laquo; Compte tenue de l&rsquo;augmentation des couts de production, l&rsquo;&eacute;cart d&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t avec le conventionnel n&rsquo;est plus suffisant pour les &eacute;leveurs. Sans compter la difficult&eacute; &agrave; trouver des mati&egrave;res premi&egrave;res bio &raquo;,</em> pointe-t-il. C&rsquo;est d&rsquo;ailleurs la raison pour laquelle le Snia soutient la proposition de la Commission europ&eacute;enne d&rsquo;autoriser des d&eacute;rogations pour les mati&egrave;res premi&egrave;res les plus sous tension, comme le font d&eacute;j&agrave; nos voisins allemands, belges et n&eacute;erlandais. Autre inqui&eacute;tude, le manque de fibres avec des disponibilit&eacute;s tr&egrave;s faibles en pulpes de betterave et en luzerne d&eacute;shydrat&eacute;e. La tension est accentu&eacute;e par la concurrence avec d&rsquo;autres usages comme les m&eacute;thaniseurs.</p>

<p><em>&laquo; La continuit&eacute; de la production d&rsquo;aliments et la r&eacute;silience des fabricants d&rsquo;aliments reposent sur la disponibilit&eacute; des mati&egrave;res premi&egrave;res et des additifs &raquo;,</em> r&eacute;sume Fran&ccedil;ois Cholat. L&rsquo;AG de Metz a &eacute;galement &eacute;t&eacute; l&rsquo;occasion de diffuser le guide m&eacute;thodologique pour la mise en &oelig;uvre de la RSE en nutrition animale que le Snia r&eacute;serve pour l&rsquo;instant &agrave; ses adh&eacute;rents.</p>

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Réélu pour 2 ans à la tête du Snia qu’il préside depuis 2015, François Cholat insiste sur la résilience des fabricants d’aliments pour animaux dans un contexte chahuté entre l’explosion des cours des matières premières (+95% en deux ans), l’épizootie d’influenza aviaire et le risque de décapitalisation dans les élevages.

Nutrition animale : « une perte de 1 à 1,2 millions de tonnes en 2022 » liée à la grippe aviaire notamment.

<p class="MsoPlainText">Ce bon &eacute;l&egrave;ve du gouvernement, discret et loyal, est un proche de Fran&ccedil;ois Bayrou, et son futur successeur &agrave; la t&ecirc;te du MoDem. C'est un accomplissement pour Marc Fesneau, 51 ans, jusqu'alors ministre d&eacute;l&eacute;gu&eacute; aux Relations avec le Parlement et &agrave; la Participation citoyenne, mais dont le nom avait d&eacute;j&agrave; circul&eacute; pour l'Agriculture en 2017 et 2019. Cet adepte de la chasse, qui fut dans le temps directeur du d&eacute;veloppement local de la chambre d'agriculture du Loir-et-Cher et d&eacute;fend volontiers la ruralit&eacute;, a une certaine connaissance des dossiers.</p><p class="MsoPlainText">Dans les all&eacute;es du Salon de l'agriculture fin f&eacute;vrier, il affirmait la n&eacute;cessit&eacute; de b&acirc;tir en France<em> "une souverainet&eacute; sur le foncier, parce que la souverainet&eacute; sur le foncier, c'est la souverainet&eacute; sur notre alimentation".</em></p><p class="MsoPlainText">La guerre en Ukraine et les tensions in&eacute;dites sur l'approvisionnement en mati&egrave;res premi&egrave;res agricoles sur les march&eacute;s mondiaux ont pr&eacute;cipit&eacute; les urgences pour la Ferme France. A l'heure o&ugrave; plus de la moiti&eacute; des quelque 400.000 agriculteurs sont susceptibles de prendre leur retraite d'ici cinq ans, l'acc&egrave;s &agrave; la terre sera une des priorit&eacute;s du minist&egrave;re, avec la lutte contre l'artificialisation des sols agricoles et la transition agro&eacute;cologique.</p><p class="MsoPlainText"><em>"C'est quelqu'un que nous connaissons bien, un &eacute;lu de la ruralit&eacute; (...) toujours investi et appr&eacute;ci&eacute;"</em>, affirme la pr&eacute;sidente de la FNSEA, Christiane Lambert, se r&eacute;jouissant du libell&eacute; du minist&egrave;re, qui int&egrave;gre d&eacute;sormais la "souverainet&eacute; alimentaire", un th&egrave;me <em>"plus que jamais capital" </em>dans le contexte post-Covid et de la guerre en Ukraine.</p><p class="MsoPlainText">Marc Fesneau a marqu&eacute; des points au fil du quinquennat, malgr&eacute; un &eacute;chec aux &eacute;lections r&eacute;gionales de juin 2021, o&ugrave; sa liste de la majorit&eacute; pr&eacute;sidentielle en Centre-Val de Loire &eacute;tait arriv&eacute;e en quatri&egrave;me position au second tour. Elu d&eacute;put&eacute; en juin 2017 avec le soutien d'En Marche, il &eacute;tait devenu pr&eacute;sident du groupe MoDem &agrave; l'Assembl&eacute;e. Sa popularit&eacute; s'&eacute;tait &eacute;tendue chez les "marcheurs" : en 2018, il r&eacute;coltait 86 voix lors de l'&eacute;lection du pr&eacute;sident de l'Assembl&eacute;e nationale, bien au-del&agrave; de celles des 46 d&eacute;put&eacute;s MoDem, face &agrave; Richard Ferrand (LREM). <em>"Il a de la finesse politique et sait aplanir les conflits"</em>, salue le d&eacute;put&eacute; Jean-Louis Bourlanges, quand son coll&egrave;gue Erwan Balanant estime <em>"difficile de lui trouver des d&eacute;fauts".</em></p>


Marc Fesneau, nouveau ministre de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, qui succède à Julien Denormandie, rêvait de ce portefeuille de longue date. Il y accède en temps de guerre, avec pour mission l'indépendance alimentaire et la transition agroécologique.

Marc Fesneau, nouveau ministre de l'Agriculture

<p class="Standard">&Agrave; Savigny-sur-Bray, dans le Loir-et-Cher, l&rsquo;&eacute;levage laitier d&rsquo;Alexis Descamps affiche un bilan carbone de 0,96 kg eq CO2/l de lait produit. Si ce r&eacute;sultat, diagnostiqu&eacute; avec CAP&rsquo;2ER en 2019, est loin d&rsquo;&ecirc;tre mauvais, il m&eacute;riterait d&rsquo;&ecirc;tre mis &agrave; jour avec les nouvelles m&eacute;thodes de calcul. En effet, la m&eacute;thanisation et le non-labour, deux des piliers sur lesquels s&rsquo;appuie cet &eacute;levage laitier, font partie des crit&egrave;res les plus difficiles &agrave; appr&eacute;hender dans un bilan carbone. <em>&laquo;&nbsp;Concernant le non-labour, l&rsquo;impact direct sur les &eacute;missions de GES, c&rsquo;est la r&eacute;duction de l&rsquo;utilisation de fioul. Cela repr&eacute;sente une &eacute;conomie de 60 &agrave; 65 l/ha et par an&nbsp;&raquo;</em>, rel&egrave;ve l&rsquo;&eacute;leveur. Si ce premier constat li&eacute; au non travail du sol est assez facile &agrave; quantifier, d&rsquo;autres aspects de l&rsquo;agriculture de conservation des sols le sont beaucoup moins. Les avantages des couverts v&eacute;g&eacute;taux, par exemple, qui couvrent le sol toute l&rsquo;ann&eacute;e, devraient pouvoir &ecirc;tre pris en compte dans le bilan carbone de la ferme. Ils permettent de r&eacute;duire l&rsquo;utilisation d&rsquo;engrais azot&eacute; en fixant l&rsquo;azote de l&rsquo;air d&rsquo;une part et de stocker le carbone dans le sol d&rsquo;autre part. <em>&laquo;&nbsp;L&rsquo;effet b&eacute;n&eacute;fique des couverts v&eacute;g&eacute;taux est pris en compte dans l&rsquo;&eacute;laboration des diagnostics CAP&rsquo;2ER depuis cet hiver. Par contre, nous ne prenons pas en compte l&rsquo;effet du stockage du carbone dans le sol&nbsp;&raquo;,</em> pr&eacute;cise Elisabeth Castellan, chef de projet environnement au sein de l&rsquo;Idele.</p><h2 class="Standard">M&eacute;thaniser pour optimiser les effluents</h2><p class="Standard">L&rsquo;exploitation d&rsquo;Alexis Descamps fait partie d&rsquo;un projet collectif de m&eacute;thanisation. Comme pour l&rsquo;agriculture de conservation des sols, la m&eacute;thanisation agit &agrave; plusieurs niveaux sur le bilan carbone de l&rsquo;exploitation. <em>&laquo;&nbsp;Avant, le m&eacute;thane s&rsquo;&eacute;chappait des tas de fumier au champ. Maintenant je le capte et &ccedil;a me permet de couvrir le co&ucirc;t de ramassage et d&rsquo;&eacute;pandage&nbsp;&raquo;,</em> indique l&rsquo;&eacute;leveur. En sortie de m&eacute;thaniseur, le digestat lui permet d&rsquo;obtenir un fertilisant stable et ainsi de se passer d&rsquo;engrais min&eacute;raux au bilan carbone tr&egrave;s impactant. &Agrave; nouveau, la m&eacute;thanisation n&rsquo;est prise en compte que partiellement dans le diagnostic CAP&rsquo;2ER effectu&eacute; sur la ferme. <em>&laquo;&nbsp;Sur une unit&eacute; de micro-m&eacute;thanisation qui ne concerne qu&rsquo;un &eacute;levage, il est possible de prendre en compte ces diff&eacute;rents aspects. Mais dans des projets collectifs, c&rsquo;est trop compliqu&eacute;&nbsp;&raquo;,</em> rel&egrave;ve Elisabeth Castellan</p><h2 class="Standard">La fili&egrave;re m&eacute;thanisation veut son propre outil</h2><p class="Standard">En parall&egrave;le des diagnostics CAP&rsquo;2ER, les agriculteurs m&eacute;thaniseurs d&eacute;veloppent leur propre outil. &laquo;&nbsp;Ges&rsquo;ti metha&nbsp;&raquo; doit permettre de calculer le bilan carbone d&rsquo;une exploitation agricole avec et sans m&eacute;thanisation afin d&rsquo;effectuer une comparaison. L&rsquo;outil se pr&eacute;sente sous la forme d&rsquo;un fichier Excel et est utilisable par tous. Actuellement con&ccedil;u dans un but de communication sur l&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t de la m&eacute;thanisation pour les exploitants, il pourrait &agrave; l&rsquo;avenir permettre de valider les &eacute;missions de GES &eacute;vit&eacute;es gr&acirc;ce &agrave; la m&eacute;thanisation. Si la m&eacute;thodologie est valid&eacute;e par les scientifiques et le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture, Ges&rsquo;ti M&eacute;tha pourrait m&ecirc;me permettre aux agriculteurs m&eacute;thaniseurs de vendre leurs cr&eacute;dits carbones.</p><table border="1" style="width:100%;"><tbody><tr><td><h3 class="Standard">Une d&eacute;localisation riche en d&eacute;couvertes</h3><p class="Standard">Alexis et Delphine Descamps sont originaires du Nord de la France. S&rsquo;ils ont d&eacute;cid&eacute; de s&rsquo;installer &agrave; Savigny-sur-Bray, dans le Loir-et-Cher, c&rsquo;est pour avoir acc&egrave;s &agrave; du foncier abordable. <em>&laquo;&nbsp;Nous nous sommes donn&eacute;s la possibilit&eacute; de partir dans une autre r&eacute;gion et nous avons pu ainsi trouver une ferme avec un parcellaire remembr&eacute;&nbsp;&raquo;,</em> se souvient l&rsquo;&eacute;leveur. C&rsquo;est cette installation loin de leurs racines qui les a entra&icirc;n&eacute;s vers le non-labour. En effet, la ferme que reprend le couple n&rsquo;a plus connu la charrue depuis quelques ann&eacute;es lorsqu&rsquo;ils arrivent. <em>&laquo;&nbsp;Nous avons trouv&eacute; une exploitation qui pratiquait un non-labour d&rsquo;opportunit&eacute; &eacute;conomique. En effet, elle se situe sur un sol limon-caillouteux avec une charge en silex de 30%. Petit &agrave; petit, en allongeant la rotation et en implantant des couverts v&eacute;g&eacute;taux, nous l&rsquo;avons transform&eacute; en opportunit&eacute; agronomique et environnementale&nbsp;&raquo;,</em> se f&eacute;licite Alexis Descamps.</p></td></tr></tbody></table><p>&nbsp;</p><table border="1" style="width:100%;"><tbody><tr><td><p><strong>Tous les articles de la s&eacute;rie : </strong></p><p class="typography h2 dark text-left plc-mb-basis"><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/ces-elevages-qui-reduisent-leur-empreinte-carbone-1-5-la-prairie-ce-puits-de-carbone" target="_blank" title="">Ces &eacute;levages qui r&eacute;duisent leur empreinte carbone (1/5) : La prairie, ce puits de carbone</a></p><p class="typography h2 dark text-left plc-mb-basis"><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/ces-elevages-qui-reduisent-leur-empreinte-carbone-2-5-moins-d-azote-mineral-avec-du-trefle-dans-la-rotation" target="_blank" title="">Ces &eacute;levages qui r&eacute;duisent leur empreinte carbone (2/5)&nbsp;: Moins d&rsquo;azote min&eacute;ral avec du tr&egrave;fle dans la rotation</a></p><p class="typography h2 dark text-left plc-mb-basis"><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/ces-elevages-qui-reduisent-leur-empreinte-carbone-3-5-l-importance-de-l-age-au-1er-velage" target="_blank" title="">Ces &eacute;levages qui r&eacute;duisent leur empreinte carbone (3/5) : L&rsquo;importance de l&rsquo;&acirc;ge au 1er v&ecirc;lage</a></p><p class="typography h2 dark text-left plc-mb-basis"><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/ces-elevages-qui-reduisent-leur-empreinte-carbone-4-5-optimiser-la-gestion-des-effluents" target="_blank" title="">Ces &eacute;levages qui r&eacute;duisent leur empreinte carbone (4/5) : Optimiser la gestion des effluents</a></p><p class="typography h2 dark text-left plc-mb-basis"><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/ces-elevages-qui-reduisent-leur-empreinte-carbone-5-5-une-strategie-basee-sur-le-non-labour-et-la-methanisation" target="_blank" title="">Ces &eacute;levages qui r&eacute;duisent leur empreinte carbone&nbsp;(5/5)&nbsp;: Une strat&eacute;gie bas&eacute;e sur le non-labour et la m&eacute;thanisation</a></p></td></tr></tbody></table>


Pour réduire les gaz à effet de serre (GES) de son élevage, Alexis Descamps s’appuie sur deux leviers : le non travail du sol et la méthanisation. En associant ces deux approches, il a enclenché un cercle vertueux sur son bilan carbone, mais aussi économique et agronomique.

Ces élevages qui réduisent leur empreinte carbone (5/5) : Une stratégie basée sur le non-labour et la méthanisation

<p>Elles montrent l&rsquo;exemple. Dix cantines ont r&eacute;pondu &agrave; l&rsquo;appel &agrave; projet du D&eacute;partement pour se servir, le plus possible, aupr&egrave;s de producteurs locaux. Dix coll&egrave;ges (Jules-Ferry, La Jordanne et Jeanne de La Treilhe d&rsquo;Aurillac ; Maurice-Peschaud d&rsquo;Allanche ;&nbsp; Louis-Pasteur &agrave; Chaudes-Aigues ; Georges-Bataille &agrave; Riom ; Cortat &agrave; Pleaux ; Henri-Mondor de Saint-Cernin ; La Vigi&egrave;re &agrave; Saint-Flour et La Fontaine &agrave; Vic), les deux &eacute;coles d&rsquo;Ytrac et l&rsquo;&Eacute;hpad de La Roquebrou&nbsp; ont dit &ldquo;banco&rdquo; &agrave; la proposition ConsoCantal.<br>Ce projet a &eacute;t&eacute; initi&eacute; par la Chambre d&rsquo;agriculture et le Conseil d&eacute;partemental, en lien avec les services de l&rsquo;&Eacute;tat. Il vise &agrave; favoriser l&rsquo;approvisionnement des cuisines en produits agricoles issus du d&eacute;partement, par exemple en guidant les gestionnaires dans l&rsquo;utilisation de la plate-forme Agrilocal 15&nbsp; (qui met en relation l&rsquo;offre et la demande). Il f&eacute;d&egrave;re et anime un r&eacute;seau &eacute;conomique qui s&rsquo;attache aussi &agrave; lutter contre le gaspillage alimentaire. Car le pr&eacute;sident Bruno Faure l&rsquo;a rappel&eacute; : sur les 800 000 repas servis annuellement dans les coll&egrave;ges du Cantal, l&rsquo;&eacute;quivalent de 150 000 &euro; finit... &agrave; la poubelle. Or, quand c&rsquo;est meilleur, les assiettes reviennent vides &agrave; la plonge.<br><strong>Au moins un produit sur deux</strong><br>Le Cantal a anticip&eacute; la loi Egalim (qui impose &agrave; la restauration collective de l&rsquo;approvisionnement local, des certifications et du bio) et va encore plus loin, tout en assurant la promotion de ces &eacute;changes vertueux. Un logo - directement inspir&eacute; du personnage de jeu vid&eacute;o PacMan - identifie imm&eacute;diatement ceux qui s&rsquo;approvisionnent localement. Le 10 mai, des plaques officielles justifiant de leur choix, pr&ecirc;tes &agrave; &ecirc;tre affich&eacute;es, &eacute;taient distribu&eacute;es aux &eacute;tablissements engag&eacute;s. Un code<br>couleur &eacute;volutif permet en outre de pr&eacute;ciser le niveau du taux d&rsquo;approvisionnement, &agrave; partir de 25 % et jusqu&rsquo;&agrave; plus de 50 %. C&rsquo;est enfin l&rsquo;image de la cantine &ldquo;poisson pan&eacute; - riz&rdquo; qui &eacute;volue favorablement. &ldquo;Les coll&eacute;giens ont-ils chez eux des repas aussi qualitatifs et &eacute;quilibr&eacute;s, aussi bons pour la sant&eacute; ?&rdquo;, se demande le pr&eacute;fet, Serge Castel.<br>&Agrave; cet &eacute;gard, faire des &eacute;l&egrave;ves autant de relais aupr&egrave;s des familles pour mieux consommer est aussi un objectif avou&eacute; de la d&eacute;marche ConsoCantal.<br>Derri&egrave;re ces volont&eacute;s de promouvoir les produits locaux, &eacute;merge l&rsquo;incitation au d&eacute;veloppement de valeur ajout&eacute;e sur l&rsquo;exploitation pour la d&eacute;fense des revenus agricoles (voir ci-dessous).<br>&nbsp;</p>


ConsoCantal, engagé sur le SmartAgri forum en novembre, est devenu une réalité. Des premiers établissements ouvrent la voie de l’approvisionnement local certifié.

Une cantine de collège sur deux engagée dans la démarche ConsoCantal

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<h2>Le trou d&rsquo;air li&eacute; au Covid combl&eacute;</h2>

<p>Sous l&rsquo;effet du confinement, les &eacute;changes &agrave; des fins d&rsquo;artificialisation ont chut&eacute; de 12&nbsp;% en volume en 2020 par rapport &agrave; 2019, pour atteindre 27 200 hectares. Le march&eacute; s&rsquo;est gripp&eacute;, apr&egrave;s des mois de janvier et f&eacute;vrier tr&egrave;s dynamiques. En 2021, les ventes ont repris de plus belle : selon la FNSafer, les surfaces ont progress&eacute; de 19&nbsp;% au premier semestre 2021 par rapport &agrave; la moyenne 2017-2019.</p>

<div class="lireaussi"><strong>Le point sur | </strong><a href="https://www.reussir.fr/grandes-cultures/foncier-agricole-quatre-questions-se-poser-avant-de-sagrandir" target="_blank" title="Foncier agricole : quatre questions &agrave; se poser avant de s&rsquo;agrandir">Foncier agricole : quatre questions &agrave; se poser avant de s&rsquo;agrandir</a></div>
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<h2>Une loi pour l&rsquo;instant sans effet</h2>

<p>La Loi climat et r&eacute;silience, vot&eacute;e en juillet&nbsp;2021, fixe l&rsquo;objectif de z&eacute;ro artificialisation nette d&rsquo;ici &agrave; 2035. Un premier objectif interm&eacute;diaire a &eacute;t&eacute; d&eacute;fini pour la p&eacute;riode 2021-2031 : r&eacute;duire de moiti&eacute;&nbsp;le rythme de cette artificialisation par rapport &agrave; la consommation des dix ann&eacute;es pr&eacute;c&eacute;dentes. Mais ce n&rsquo;est qu&rsquo;un objectif et non une r&egrave;gle contraignante. La nuance a d&rsquo;ailleurs permis un accord parlementaire et le vote de la loi.</p>
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<h2>Une tendance qui s&rsquo;inscrit dans la dur&eacute;e</h2>

<p>En France, entre 20 000&nbsp;et 30 000 hectares sont artificialis&eacute;s chaque ann&eacute;e. Selon l&rsquo;Observatoire de l&rsquo;artificialisation, cr&eacute;&eacute; par l&rsquo;&Eacute;tat en 2019, plus de 254 000 hectares de terres ont &eacute;t&eacute; consomm&eacute;es ces dix derni&egrave;res ann&eacute;es (2010-2020). L&rsquo;&eacute;quivalent d&rsquo;un d&eacute;partement comme les Yvelines (228 400&nbsp;ha). Depuis les ann&eacute;es 50, la surface agricole de la France est pass&eacute;e de 60&nbsp;% &agrave; 52&nbsp;% de sa surface totale.</p>

<div class="lireaussi"><strong>Lire aussi |</strong> <a href="https://www.reussir.fr/grandes-cultures/lartificialisation-continue-de-prelever-des-terres-agricoles" target="_blank" title="L&rsquo;artificialisation continue de pr&eacute;lever des terres agricoles">L&rsquo;artificialisation continue de pr&eacute;lever des terres agricoles</a></div>
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<h2>Un grignotage qui n&rsquo;est pas corr&eacute;l&eacute; &agrave; l&rsquo;emploi</h2>

<p>Les sols artificialis&eacute;s comprennent les sols imperm&eacute;abilis&eacute;s mais aussi les sols des espaces verts et les talus le long des routes. N&eacute;anmoins, le ph&eacute;nom&egrave;ne accentue les ph&eacute;nom&egrave;nes de ruissellement et d&rsquo;&icirc;lots de chaleur et diminue le potentiel de production agricole du pays. Pourtant, <em>&laquo;&nbsp;le nombre d&rsquo;emplois cr&eacute;&eacute;s ou le dynamisme &eacute;conomique ne sont pas corr&eacute;l&eacute;s au nombre d&rsquo;hectares consomm&eacute;s&nbsp;&raquo;</em>, souligne la FNSafer.</p>
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<h2>Les prix des terrains flambent</h2>

<p>La valeur des terres agricoles vendues pour &ecirc;tre artificialis&eacute;es ne cesse de grimper : +&nbsp;22&nbsp;% pour le premier semestre 2021. L&rsquo;&eacute;cart de prix entre le foncier agricole et le foncier b&acirc;ti est tel qu&rsquo;il est difficile pour un propri&eacute;taire de r&eacute;sister &agrave; des promoteurs priv&eacute;s ou &agrave; des collectivit&eacute;s. Paradoxe : ces derni&egrave;res sont parfois pr&eacute;sid&eacute;es par des &eacute;lus locaux &ndash; membres du gouvernement &ndash; pourfendant l&rsquo;artificialisation.</p>

<div class="lireaussi"><strong>Le point sur |</strong>&nbsp;<a href="https://www.reussir.fr/grandes-cultures/la-terre-toujours-objet-de-convoitise" target="_blank" title="Les terres agricoles, toujours objet de convoitise">Les terres agricoles, toujours objet de convoitise</a></div>

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L’artificialisation des terres agricoles progresse à un rythme soutenu, poussée par une forte hausse des prix et malgré les objectifs fixés par la Loi climat et résilience.

L’artificialisation des terres agricoles repart à la hausse

<p><strong>Ovins &ndash;</strong><strong>&nbsp;</strong>La m&eacute;t&eacute;o actuelle est tr&egrave;s favorable pour les grillades, mais l&rsquo;offre saisonni&egrave;re est plus abondante avec des sorties d&rsquo;agneaux d&rsquo;herbe qui couvrent ais&eacute;ment les besoins des abatteurs. L&rsquo;activit&eacute; commerciale est tendue avec un tri s&eacute;v&egrave;re dans les agneaux lourds ou de second choix des tarifs revus &agrave; la baisse dans l&rsquo;ensemble des cat&eacute;gories.&nbsp; En brebis,&nbsp;les disponibilit&eacute;s sont &agrave; la hausse apr&egrave;s la p&eacute;riode de d&eacute;tention pour la PCO et les tarifs sont revus &agrave; la baisse.</p><p><strong>Avis d&rsquo;expert&nbsp;: </strong></p><p>L&rsquo;absence de r&eacute;percussion de la baisse observ&eacute;e sur les march&eacute;s dans la viande des magasins ne sera pas favorable &agrave; une reprise de la consommation, malgr&eacute; une m&eacute;t&eacute;o favorable. </p><p>&nbsp;</p><p><a href="https://www.pleinchamp.com/les-cours/betail-vif">Cliquer ici pour retrouver tous vos cours sur le b&eacute;tail vif </a></p>


Ovins – tendance lourde

<p><strong>Veaux d&rsquo;engraissement et d&rsquo;&eacute;levage &ndash;</strong> Les volumes disponibles en veaux laitiers se r&eacute;tractent, ce qui permet un meilleur &eacute;quilibre offre/demande sur les march&eacute;s, m&ecirc;me si les mises en place ne sont pas au niveau de l&rsquo;an pass&eacute; au regard du recul de la consommation. Les int&eacute;grateurs ont relev&eacute; leurs gammes d&rsquo;approvisionnement en revalorisant les gros veaux Holsteins pour r&eacute;duire les &eacute;carts avec l&rsquo;export pour l&rsquo;Espagne. Les vendeurs observent un tri moins s&eacute;v&egrave;re dans les lots standards, ce qui permet une facile reconduction des prix avec des veaux Prim&rsquo;Holsteins ou Normands standards. Un certain nombre d&rsquo;&eacute;leveurs gardent &eacute;galement leurs gros veaux pour la production de jeunes bovins. &nbsp;Pas de mouvement tarifaire dans les Montb&eacute;liards, mais la gamme de prix est tr&egrave;s convenable, ce qui incite les &eacute;leveurs &agrave; faire grossir les veaux. &nbsp;Le commerce est normal avec des tarifs stables dans les crois&eacute;s avec une gamme toujours tr&egrave;s ouverte en fonction des croisements faits par les ins&eacute;minateurs. Les bons m&acirc;les crois&eacute;s/Montb&eacute;liards ou Blanc bleus, viand&eacute;s et les Limousins sont moins nombreux et se maintiennent. </p><p><strong>Veaux de boucherie &ndash;</strong>&nbsp;<strong>&ndash;</strong> Les acteurs de la fili&egrave;re attendent beaucoup de la campagne de promotion lancer pour le veau de Pentec&ocirc;te. Mais le coup de chaleur annonc&eacute; pour ces prochains jours est tr&egrave;s d&eacute;favorable &agrave; la vente de viande de veau. Les conditions climatiques seront favorables avec des temp&eacute;ratures pas trop chaudes. &nbsp;Le commerce se tient n&eacute;anmoins avec des int&eacute;grateurs qui r&eacute;sistent &agrave; la pression des abatteurs. &nbsp;&nbsp;</p><p><strong>Avis d&rsquo;expert&nbsp;: </strong></p><p><strong>Veaux</strong>&nbsp;: Les tarifs vont peu &eacute;voluer avec le f&eacute;ri&eacute; de l&rsquo;Ascension. &nbsp;</p><p><strong>Veaux de boucherie</strong>&nbsp;: La demande devrait &ecirc;tre plus r&eacute;guli&egrave;re &agrave; l&rsquo;approche d&rsquo;un grand week-end</p><p>&nbsp;</p><p><a href="https://www.pleinchamp.com/les-cours/betail-vif">Cliquer ici pour retrouver tous vos cours sur le b&eacute;tail vif </a></p>


Veaux – Léger mieux dans les gros Holsteins

<p>&nbsp;</p><p><strong>Bovins d&rsquo;embouche et d&rsquo;&eacute;levage &ndash;</strong> Les sorties sont modestes pour une demande qui reste assez ferme. Les gros op&eacute;rateurs ont des besoins de rotation et ciblent toujours des animaux lourds &agrave; finition rapide (env 2 mois). &nbsp;La pousse de l&rsquo;herbe est ralentie par les temp&eacute;ratures &eacute;lev&eacute;es et surtout par le manque d&rsquo;eau. La demande se montre plus s&eacute;lective dans le b&eacute;tail l&eacute;ger ou long &agrave; finir. &nbsp;</p><p>&nbsp;</p><p><strong>Broutards &ndash;</strong> &nbsp;La modestie saisonni&egrave;re de l&rsquo;offre ne permet pas aux importateurs italiens de couvrir leurs besoins. L&rsquo;activit&eacute; commerciale est soutenue dans les bons taurillons herb&eacute;s avec des tarifs plus fermes. M&ecirc;me si les tarifs se stabilisent, les broutards Charolais, Limousins ou Blonds d&rsquo;Aquitaine de 270 &agrave; 350kg restent recherch&eacute;s, qu&rsquo;ils soient vaccin&eacute;s pour servir nos nombreux partenaires exports ou non-vaccin&eacute;s pour des mises en place sur la France. En femelles, l&rsquo;&eacute;quilibre offre/demande reste &agrave; la faveur des &eacute;leveurs. Le commerce est actif et les tarifs sont tr&egrave;s attractifs pour les bonnes laitonnes herb&eacute;es. La vente est &eacute;galement plus facile dans les ordinaires. </p><p><strong>Avis d&rsquo;expert&nbsp;: </strong></p><p><strong>Broutards</strong>&nbsp;: Le commerce restera fluide avec une activit&eacute; qui sera perturb&eacute;e par le f&eacute;ri&eacute; de l&rsquo;Ascension&nbsp; </p><p><strong>Bovins maigres +18 mois</strong>&nbsp;: La demande restera soutenue, mais les tarifs vont se stabiliser. </p><p><a href="https://www.pleinchamp.com/les-cours/betail-vif">Cliquer ici pour retrouver tous vos cours sur le b&eacute;tail vif </a></p>


Bovins maigres – Demande soutenue dans les sujets herbés

<p><strong>Bovins de boucherie &ndash; </strong>Sur les march&eacute;s et dans les abattoirs, l&rsquo;offre saisonni&egrave;re est en repli avec des conditions climatiques &eacute;touffantes qui perturbent la pousse de l&rsquo;herbe et la croissance des animaux. Une vache ne ressent pas les temp&eacute;ratures comme l&rsquo;humain. Elles sont bien entre 5 et 15&deg;C et souffrent d&egrave;s que les temp&eacute;ratures montent, notamment si l&rsquo;hygrom&eacute;trie est &eacute;lev&eacute;e. Par fortes temp&eacute;ratures, leurs performances baissent alors que les co&ucirc;ts de production restent &eacute;lev&eacute;s. Comme pour nous, des ombrages sont indispensables pour leur bien-&ecirc;tre. Les &eacute;leveurs ne se pr&eacute;cipitent pas pour vendre. L&rsquo;&eacute;quilibre offre/demande est fragile dans les bonnes femelles Parthenaises ou Blondes d&rsquo;Aquitaine de qualit&eacute; bouch&egrave;re, avec des tarifs qui tendent &agrave; plafonner. La modestie saisonni&egrave;re de l&rsquo;offre permet de tenir les prix dans les Charolaises ou Limousines U de conformation. Dans le b&eacute;tail de choix secondaire, la p&eacute;riode de soudure avant les sorties d&rsquo;animaux d&rsquo;herbage sera tr&egrave;s d&eacute;pendante de l&rsquo;intensit&eacute; de la s&eacute;cheresse qui s&rsquo;installe. Le commerce reste fluide avec des tarifs fermes dans l&rsquo;ensemble des animaux R de conformation. </p><p><strong>R&eacute;formes laiti&egrave;res &ndash;</strong> Les industriels restent dans une position inconfortable, entre des n&eacute;gociations compliqu&eacute;es avec le secteur aval pour une remont&eacute;e des prix et des disponibilit&eacute;s peu abondantes dans les campagnes. Les transactions restent dynamiques avec une progression constante des prix dans les Holsteins, Normandes et les Montb&eacute;liardes. Le manque de minerai profite aux taureaux de r&eacute;formes qui sont tr&egrave;s bien valoris&eacute;s. &nbsp;</p><p><strong>Jeunes bovins &ndash;</strong> Le march&eacute; export est un peu plus compliqu&eacute; dans les arri&egrave;res sur l&rsquo;Italie qui souffre comme nous de la vague de chaleur. Le march&eacute; allemand se contracte &eacute;galement avec un recul des prix. Le march&eacute; fran&ccedil;ais se tient avec des tarifs qui tendent &agrave; se stabiliser. </p><p><strong>Avis d&rsquo;expert&nbsp;: </strong></p><p><strong>Bovins races allaitantes</strong>&nbsp;: Les bonnes femelles de qualit&eacute; bouch&egrave;re vont plafonner, mais la tendance restera positive dans les Charolaises ou crois&eacute;s R de conformation. </p><p><strong>Bovins races laiti&egrave;res</strong>&nbsp;: Les industriels vont chercher a stabiliser les prix avec une semaine &eacute;court&eacute;e </p><p><strong>Jeunes bovins</strong>&nbsp;: La tendance sera &agrave; la stabilisation de tarifs tr&egrave;s attractifs. </p><p><a href="https://www.pleinchamp.com/les-cours/betail-vif">Cliquer ici pour retrouver tous vos cours sur le b&eacute;tail vif </a></p>


Viande bovine – L’offre reste insuffisante

<p><strong>Bovins de boucherie &ndash;&nbsp;</strong>Le niveau d&rsquo;activit&eacute; des abattoirs reste impact&eacute; par la faiblesse saisonni&egrave;re de l&rsquo;offre, avec les semis de ma&iuml;s et le ramassage de l&rsquo;herbe. Il n&rsquo;y a pas d&rsquo;impact pour le moment de la s&eacute;cheresse sur les disponibilit&eacute;s, avec un sc&eacute;nario qui peut rapidement &eacute;voluer en fonction d&rsquo;une pluviom&eacute;trie orageuse qui est toujours tr&egrave;s in&eacute;galitaire dans la r&eacute;partition de l&rsquo;eau.</p><p>En revanche, la revalorisation des prix de la viande sur les &eacute;tals se ressent au niveau des ventes. Le march&eacute; allemand qui avait le vent en poupe depuis des semaines ressent m&ecirc;me une pression des acteurs de l&rsquo;aval, face &agrave; un &eacute;quilibre offre/demande moins favorable. Les r&eacute;formes laiti&egrave;res ont m&ecirc;me recul&eacute; la semaine pass&eacute;e. Sur le march&eacute; fran&ccedil;ais, nous n&rsquo;en sommes pas l&agrave;, avec des tarifs qui restent en dessous de ceux pratiqu&eacute;s outre-Rhin ou en Belgique, mais les transformateurs commencent &agrave; alerter sur la tenue des ventes, m&ecirc;me si les conditions climatiques sont tr&egrave;s favorables aux grillades. Il faut de nouveau s&eacute;duire un consommateur qui face &agrave; des choix budg&eacute;taires difficiles r&eacute;duit facilement ses achats de viande bovine notamment dans les pi&egrave;ces nobles. Le fran&ccedil;ais consid&egrave;re souvent la viande rouge comme un produit on&eacute;reux alors que son prix n&rsquo;a &eacute;volu&eacute; que depuis quelques semaines. Quand les poissons, les crustac&eacute;s ou les fruits progressent pour des raisons m&eacute;t&eacute;orologiques ou climatiques, le consommateur ne change pas pour autant ses habitudes d&rsquo;achat.</p><p>La p&eacute;riode des brochettes d&eacute;marre avec des tarifs peu comp&eacute;titifs par rapport aux autres viandes (porc&hellip;). La viande de premier choix dans les faux-filets ou les c&ocirc;tes de b&oelig;uf laisse de plus en plus de place aux steaks hach&eacute;s. C&rsquo;est par la mont&eacute;e en gamme des viandes hach&eacute;es de race &agrave; viande et la mise en avant des burgers dans les restaurants que la profession s&eacute;duit les consommateurs. Si le hach&eacute; est mieux valoris&eacute;, le report &agrave; faire sur les pi&egrave;ces &agrave; griller sera moins important. Le commerce dans la boucherie traditionnelle est en revanche plus compliqu&eacute; apr&egrave;s deux ann&eacute;es soutenues par le covid et des achats de proximit&eacute;. Tous les op&eacute;rateurs sont &agrave; la recherche de minerai, et le r&eacute;tr&eacute;cissement de l&rsquo;&eacute;chelle de valeurs entre les r&eacute;formes laiti&egrave;res et les races &agrave; viande donne de plus en plus de libert&eacute; aux industriels pour passer au hachoir des pi&egrave;ces plus difficiles &agrave; &eacute;couler. C&rsquo;est d&eacute;j&agrave; le cas pour de nombreux avants. De plus, le rendement des carcasses est tr&egrave;s favorable aux races &agrave; viande.</p><p><a href="https://www.pleinchamp.com/les-cours/betail-vif" target="_blank">Cliquer ici pour retrouver tous vos cours sur le b&eacute;tail vif </a></p>


La revalorisation des prix de la viande sur les étals se ressent au niveau des ventes, avec un recul des achats des ménages.

Les prix de la viande freinent la consommation

<p>Apr&egrave;s un d&eacute;but d&rsquo;avril assez froid, une vague de fortes chaleurs frappe la France. Le d&eacute;ficit pluviom&eacute;trique s&rsquo;est poursuivi en avril avec une moyenne fran&ccedil;aise de -25% par rapport &agrave; la normale. Les pr&eacute;cipitations ont &eacute;t&eacute; tr&egrave;s h&eacute;t&eacute;rog&egrave;nes avec des r&eacute;gions fortement d&eacute;ficitaires comme la Bretagne (-50%) et d&rsquo;autres exc&eacute;dentaires comme l&rsquo;Est de la France. Les temp&eacute;ratures douces ont favoris&eacute; la v&eacute;g&eacute;tation et, combin&eacute;es avec le d&eacute;ficit de pr&eacute;cipitation ont conduit &agrave; un ass&egrave;chement des sols en avril. C&rsquo;est un ph&eacute;nom&egrave;ne normal au printemps mais cette ann&eacute;e il est tr&egrave;s marqu&eacute;. Deux arr&ecirc;t&eacute;s de restrictions de l&rsquo;usage de l&rsquo;eau ont d&eacute;j&agrave; &eacute;t&eacute; pris dans le Loiret et les Bouches du Rh&ocirc;ne. La situation n&rsquo;est pas pr&egrave;s de s&rsquo;am&eacute;liorer puisque le sc&eacute;nario &laquo;&nbsp;<em>plus chaud et plus sec que les normales de saison</em>&nbsp;&raquo; est le plus probable pour le trimestre mai-juin-juillet selon <a href="https://idele.fr/detail-article/mai-2022-secheresse-en-vue" target="_blank">le service Fourrages et Pastoralisme de l&rsquo;Idele</a>.</p>

<div class="lireaussi">Lire aussi&nbsp;: <a href="https://www.reussir.fr/secheresse-2022-comment-le-gouvernement-tente-danticiper-les-consequences-sur-lagriculture" target="_blank">S&eacute;cheresse 2022 : comment le gouvernement tente d&rsquo;anticiper les cons&eacute;quences sur l&rsquo;agriculture</a></div>

<h2>Des risques &eacute;lev&eacute;s de s&eacute;cheresse estivale</h2>

<p>Le Comit&eacute; d&rsquo;anticipation et de suivi hydrologique (CASH), charg&eacute; par le <a href="https://www.ecologie.gouv.fr/secheresse-reunion-du-comite-danticipation-et-suivi-hydrologique" target="_blank">Comit&eacute; national de l&rsquo;eau de mieux anticiper et g&eacute;rer les &eacute;pisodes de s&eacute;cheresse a publi&eacute; une carte des risques de s&eacute;cheresse</a> &nbsp;pour 2022. La majorit&eacute; du territoire est en risque probable ou tr&egrave;s probable. &laquo;&nbsp;<em>Afin de limiter les effets de la s&eacute;cheresse, l&rsquo;objectif est d&rsquo;anticiper les mesures n&eacute;cessaires &agrave; la pr&eacute;servation de la ressource en eau et veiller aux enjeux d&rsquo;acc&egrave;s &agrave; l&rsquo;eau potable et de salubrit&eacute; publique tout en restant attentif aux enjeux des activit&eacute;s agricoles et &eacute;nerg&eacute;tiques&nbsp;</em>&raquo;, souligne le ministre de la Transition &eacute;cologique.</p>

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            <div class="field field--name-image field--type-image field--label-hidden field__item">  <img src="https://www.reussir.fr/chevre/sites/chevre/files/styles/normal_size/public/secheresse.jpg.webp?itok=AyQ40lzr" width="747" height="1058" alt="" typeof="foaf:Image" /></div>
      
</div>
<div class="lireaussi">Lire aussi&nbsp;: <a href="https://www.reussir.fr/patre/ces-plantes-qui-supportent-mieux-le-manque-deau" target="_blank">Ces plantes qui supportent mieux le manque d&rsquo;eau</a></div>

<h2>G&eacute;rer ses prairies</h2>

<p>Malgr&eacute; les temp&eacute;ratures en forte hausse, la croissance de l&rsquo;herbe est encore relativement importante et les pr&eacute;cipitations orageuses de ces derniers jours sur certaines r&eacute;gions vont permettre aux plantes de se d&eacute;velopper. C&rsquo;est donc le moment de constituer un stock d&rsquo;herbe sur pied pour p&acirc;turer plus longtemps. Les conditions de 2021 ont souvent permis de constituer des stocks, la s&eacute;cheresse qui arrive pousse &agrave; privil&eacute;gier le p&acirc;turage quitte &agrave; r&eacute;duire la surface fauch&eacute;e. Il vaut mieux constituer ces stocks sur des parcelles riches en l&eacute;gumineuses qui valoriseront mieux les temp&eacute;ratures &eacute;lev&eacute;es et garderont une meilleure digestibilit&eacute; que les gramin&eacute;es. &laquo;&nbsp;<em>Evitez la tentation de faucher si vous avez moins de 25 jours d&rsquo;avance (visez 15 jours dans les zones arros&eacute;es)</em>&nbsp;&raquo; conseillent les experts du service Fourrages et Pastoralisme de l&rsquo;Idele.</p>



Les fortes températures et le déficit pluviométrique décuplent les risques de sécheresse pour 2022. Le ministère de la Transition Ecologique et l’Idele font le point sur ces risques et les solutions pour les gérer.

[Sécheresse] Comment gérer les risques en élevage caprin

<div class="question"><strong>La D&eacute;p&ecirc;che Le petit meunier : Les c&eacute;r&eacute;aliers fran&ccedil;ais ont-ils profit&eacute; des cours observ&eacute;s depuis le d&eacute;but de la guerre en Ukraine&nbsp;?&nbsp;</strong></div>

<p>Antoine Hacard, pr&eacute;sident de La coop&eacute;ration agricole M&eacute;tiers du grain&nbsp;: Pas tant que &ccedil;a. Concernant la r&eacute;colte 2021, on a observ&eacute; des hausses de septembre &agrave; novembre qui ont &eacute;t&eacute; marqu&eacute;es par des ventes. Une tr&egrave;s grosse partie des volumes de bl&eacute; 2021 &eacute;tait d&eacute;j&agrave; vendue par les producteurs avant la guerre qui a d&eacute;marr&eacute; fin f&eacute;vrier. Une bonne partie de la r&eacute;colte est d&rsquo;ailleurs vendue avant m&ecirc;me de l&rsquo;avoir moissonn&eacute;e. Donc c&rsquo;est plut&ocirc;t sur la r&eacute;colte 2022 qu&rsquo;il faut se pencher. Or avec la s&eacute;cheresse actuelle, beaucoup se demandent ce qu&rsquo;ils r&eacute;colteront dans leur champ. Au niveau national, ceux qui ont engag&eacute; 40% de leur volume en prix ferme attendent maintenant d&rsquo;y voir plus clair pour ne pas risquer de ne pouvoir livrer. Les 400 euros la tonne de bl&eacute;, peu d&rsquo;agriculteurs ont pu les marquer. Pour r&eacute;pondre &agrave; ceux qui consid&egrave;rent que les agriculteurs s&rsquo;enrichissent actuellement, on ne choisit pas ce m&eacute;tier pour devenir riche. &nbsp;</p>

<p>&nbsp;</p>

<div class="question"><strong>La D&eacute;p&ecirc;che Le petit meunier : Constatez-vous de la r&eacute;tention de la part des agriculteurs actuellement&nbsp;?&nbsp;</strong></div>

<p>Antoine Hacard&nbsp;: Qu&rsquo;il s&rsquo;agisse des organismes stockeurs ou des agriculteurs, il n&rsquo;y a pas de r&eacute;tention. Au regard des prix actuels, les industriels fran&ccedil;ais ne sont pas press&eacute;s d&rsquo;acheter. Le march&eacute; est approvisionn&eacute;.&nbsp;</p>

<p>&nbsp;</p>

<div class="question"><strong>La D&eacute;p&ecirc;che Le petit meunier : Certes les prix de vente du bl&eacute; ont explos&eacute; depuis 3 mois, mais ceux des engrais &eacute;galement. La culture du bl&eacute; est-elle plus rentable pour la r&eacute;colte 2022 ou pour la 2021 de votre point de vue&nbsp;?&nbsp;</strong></div>

<p>Antoine Hacard&nbsp;: L&rsquo;ann&eacute;e 2021 a marqu&eacute; une premi&egrave;re &eacute;tape de redressement de la situation &eacute;conomique des c&eacute;r&eacute;aliers. L&rsquo;explosion des cours du bl&eacute; pour la r&eacute;colte 2022 devrait confirmer des niveaux de r&eacute;sultat satisfaisants. Il faut tout de m&ecirc;me consid&eacute;rer que de 2016 &agrave; 2020, il &eacute;tait difficile de faire vivre les exploitations correctement et de d&eacute;gager des r&eacute;sultats &eacute;conomiques pour investir et p&eacute;renniser l&rsquo;activit&eacute;. Par ailleurs, les exploitations ne produisent pas que du bl&eacute;. Toutes les productions agricoles n&rsquo;affichent pas les m&ecirc;mes hausses de prix en ce moment.&nbsp;</p>

<div class="lireaussi"><a href="https://www.reussir.fr/ladepeche/prix-des-cereales-le-19-mai-nouvelle-detente-des-cours-du-ble-et-du-mais" target="_blank" title="Prix des c&eacute;r&eacute;ales le 19 mai : nouvelle d&eacute;tente des cours du bl&eacute; et du ma&iuml;s">Lire aussi : "Prix des c&eacute;r&eacute;ales le 19 mai : nouvelle d&eacute;tente des cours du bl&eacute; et du ma&iuml;s</a>"</div>

<p>&nbsp;</p>

<div class="question"><strong>La D&eacute;p&ecirc;che Le petit meunier : Que r&eacute;pondez-vous &agrave; ceux qui s&rsquo;interrogent sur la flamb&eacute;e des prix du bl&eacute; tendre alors que le march&eacute; fran&ccedil;ais est largement approvisionn&eacute; et que la France exporte plus du tiers de sa production chaque ann&eacute;e&nbsp;?&nbsp;</strong></div>

<p>Antoine Hacard&nbsp;: On ne manque pas de bl&eacute; en France, mais le prix est mondial. Les industriels comme les consommateurs seront touch&eacute;s par ces hausses. Beaucoup de mati&egrave;res premi&egrave;res agricoles affichent des prix en progression. &Ccedil;a coutera donc plus cher de se nourrir en France cette ann&eacute;e. Les Fran&ccedil;ais doivent s&rsquo;y pr&eacute;parer. Mais au regard du budget alimentaire dans la consommation globale, les Fran&ccedil;ais sont largement gagnant sur les 50 derni&egrave;res ann&eacute;es, m&ecirc;me avec les prix actuels. Et il faut aussi &ecirc;tre conscient que pour la partie c&eacute;r&eacute;ali&egrave;re, nous avons des volumes en France alors que d&rsquo;autres secteurs sont en tension, comme l&rsquo;huile de tournesol, le poulet, la viande bovine, les p&acirc;tes&hellip;<br />
Globalement, l&rsquo;Agriculture fran&ccedil;aise est puissante et permet aux consommateurs fran&ccedil;ais un acc&egrave;s &agrave; une nourriture saine. On voit que la France et l&rsquo;Europe se r&eacute;approprient la question de la s&eacute;curit&eacute; alimentaire. Et pour cela il faut se donner les moyens de produire.&nbsp;</p>

<div class="lireaussi"><a href="https://www.reussir.fr/ladepeche/meunerie-hausse-de-nos-couts-de-production-de-farine-denviron-20-eut-pour-les-mieux-lotis-hors" target="_blank" title="Meunerie&nbsp;: &laquo;&nbsp;Hausse de nos co&ucirc;ts de production de farine d&rsquo;environ 20 &euro;/t pour les mieux lotis, hors hausse du bl&eacute; tendre&nbsp;!&nbsp;&raquo;">Lire aussi : "Meunerie&nbsp;: &laquo;&nbsp;Hausse de nos co&ucirc;ts de production de farine d&rsquo;environ 20 &euro;/t pour les mieux lotis, hors hausse du bl&eacute; tendre&nbsp;!&nbsp;&raquo;</a>"</div>



Dans le contexte d'extrême fermeté des prix du blé tendre, Antoine Hacard, président de la Coopération agricole Métiers du grain, constate qu'une grande partie des grains était déjà vendue par les agriculteurs français avant la flambée des prix liée à la guerre en Ukraine.

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