<p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Au dernier pointage, en date du 24 f&eacute;vrier, la France totalisait 369 foyers d&rsquo;influenza hautement pathog&egrave;ne (IAHP), dont 348 dans le Sud-Ouest et 230 dans les Landes. Si l&rsquo;&eacute;pid&eacute;mie n&rsquo;est pas &eacute;radiqu&eacute;e, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/grippe-aviaire-226-communes-depeuplees-jusqu-a-1-3-millions-de-volailles-abattues" target="_blank">le d&eacute;peuplement d&eacute;cr&eacute;t&eacute; le 20 janvier dernier et concernant 226 communes</a> aux confins des Landes (161 communes), du Gers (39 communes) et des Pyr&eacute;n&eacute;es-Atlantiques (26 communes) a permis de stabiliser la situation au point d&rsquo;envisager la remise en place des jeunes galliformes et palmip&egrave;des, annonce le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture dans un communiqu&eacute;. Moyennant le respect d&rsquo;un strict protocole au sein des ex-foyers (nettoyage, d&eacute;sinfection, vide sanitaire de trois semaines...), le repeuplement pourra s&rsquo;op&eacute;rer &agrave; compter du 29 mars,</p><h2 class="MsoBodyText" style="text-align:left;">La Conf&rsquo; et le Modef demandent un moratoire</h2><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Depuis le d&eacute;but de la crise sanitaire, 4,18 millions de volailles ont &eacute;t&eacute; abattues, ce qui fait de l&rsquo;&eacute;pid&eacute;mie en cours la plus grave des quatre crises sanitaires subies au cours des six ann&eacute;es pass&eacute;es, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/influenza-aviaire-la-france-passe-au-statut-de-risque-eleve" target="_blank">en d&eacute;pit du confinement g&eacute;n&eacute;ralis&eacute; des volailles d&eacute;cr&eacute;t&eacute; le 5 novembre dernier, dat&eacute; du passage du risque mod&eacute;r&eacute; &agrave; &eacute;lev&eacute;</a>. <em>&laquo;&nbsp;Pour la prochaine saison, va-t-on continuer &agrave; donner les cl&eacute;s du camion aux chauffards qui avec leur feuille de route nous ont conduit dans le mur ?&nbsp;&raquo;,</em> s&rsquo;interrogent la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne et le Modef dans un communiqu&eacute; commun.</p><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Les deux organisations demandent un moratoire sur les conditions de reprises de la production. <em>&laquo;&nbsp;Avant tout red&eacute;marrage, il faut agir sur les densit&eacute;s d&rsquo;&eacute;levage, les flux de transports d&rsquo;animaux et d&rsquo;humains et mettre enfin en place des analyses de risques par exploitation. C&rsquo;est &agrave; l&rsquo;Etat de reprendre en main la gestion de la grippe aviaire&nbsp;&raquo;</em>, font-elles savoir.</p><h2 class="MsoBodyText" style="text-align:left;">L&rsquo;Anvol s&rsquo;inqui&egrave;te du projet exp&eacute;rimental de vaccination</h2><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">A l&rsquo;automne dernier, le minist&egrave;re avait singuli&egrave;rement renforc&eacute; l&rsquo;arsenal pr&eacute;ventif afin d&rsquo;endiguer une &eacute;pizootie qui d&eacute;passe largement les fronti&egrave;res nationales. L&rsquo;enqu&ecirc;te &eacute;pid&eacute;miologique, diligent&eacute;e le 20 janvier dans la foul&eacute;e du plan de d&eacute;peuplement et au sujet de laquelle le minist&egrave;re n&rsquo;a communiqu&eacute; aucune information &agrave; ce stade, fournira peut-&ecirc;tre de nouvelles pistes nouvelles.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pour-l-anses-contre-l-influenza-aviaire-il-faut-renforcer-la-biosecurite-et-reduire-les-deplacements" target="_blank" title="">Pour l&rsquo;Anses, contre l'influenza aviaire, il faut renforcer la bios&eacute;curit&eacute; et r&eacute;duire les d&eacute;placements</a>
</aside>
<p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Face &agrave; ce qui ressemble de plus en plus &agrave; de l&rsquo;impuissance, le minist&egrave;re s&rsquo;est r&eacute;solu &agrave; exp&eacute;rimenter la piste vaccinale des palmip&egrave;de, l&rsquo;esp&egrave;ce la plus sensible au virus.</p><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Mais cette solution, interdite en Europe, pourrait d&eacute;placer le probl&egrave;me sur le terrain &eacute;conomique. &laquo;&nbsp;<em>Nous soutenons l&rsquo;exp&eacute;rimentation mais il est tr&egrave;s risqu&eacute; d&rsquo;annoncer le lancement d&rsquo;une &eacute;tude exp&eacute;rimentale en France avant d&rsquo;avoir convaincu nos partenaires europ&eacute;ens, voire nos clients internationaux de l&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t scientifique de cette d&eacute;marche</em>, d&eacute;clare Paul Lopez, pr&eacute;sident de la F&eacute;d&eacute;ration des industries avicoles (FIA), membre de l&rsquo;Anvol, l&rsquo;interprofession&nbsp;des volailles de chair. <em>En g&eacute;n&eacute;tique comme en viande, c&rsquo;est un terrain particuli&egrave;rement fertile pour nos pays concurrents qui se servent de ces d&eacute;clarations pour dire que la France n&rsquo;est plus un pays dans lequel on peut avoir confiance sur le plan sanitaire, ce qui est une h&eacute;r&eacute;sie. Suite aux premi&egrave;res d&eacute;clarations, certaines entreprises de g&eacute;n&eacute;tique ne comprennent pas que la France, ayant &eacute;t&eacute; le berceau des souches pour la diversification des volailles, prenne cette orientation. Ces entreprises ne vont plus investir en France et pourraient m&ecirc;me quitter le territoire</em>&nbsp;&raquo;.</p>


Le dépeuplement préventif décrété le 20 janvier a permis de stabiliser l’épidémie dans le Sud-Ouest, moyennant l’abattage de 4,18 millions de volailles. La confédération paysanne et le Modef demandent un moratoire sur les conditions de reprise de la production. L’Anvol s’inquiète du projet expérimental de vaccination.

Influenza aviaire : le début de repeuplement fixé au 29 mars dans le Sud-Ouest

<p>Disponible sur Apple ou Android, l&rsquo;appli lanc&eacute;e par Tuffigo-Rapidex fin 2021 indique le niveau de remplissage des silos en temps r&eacute;el et le pr&eacute;visionnel de stock &agrave; quatre jours. &laquo;&nbsp;<em>Il suffit de s&eacute;lectionner le silo &agrave; renouveler, de pr&eacute;ciser le tonnage et le type d&rsquo;aliment puis par un clic de d&eacute;clencher l&rsquo;envoi d&rsquo;un mail pr&eacute;rempli de commande au fabricant d&rsquo;aliment</em>&nbsp;&raquo;, explique Jean-Lou Le Guellec, de Tuffigo-Rapidex. Gr&acirc;ce &agrave; l&rsquo;appli, les fabricants d&rsquo;aliment peuvent livrer &agrave; leur parc de clients le juste stock au bon moment, optimisant leur cha&icirc;ne logistique.</p>

<p>MyTR Silos traite les donn&eacute;es de remplissage des silos provenant de deux syst&egrave;mes de mesures&thinsp;: les pesons sous silo avec jauge de contrainte via la <a href="https://www.reussir.fr/volailles/une-regulation-de-poulailler-concue-pour-et-avec-les-eleveurs" target="_blank">r&eacute;gulation du b&acirc;timen</a>t ainsi que la solution de capteur connect&eacute; de la soci&eacute;t&eacute; Nanolike, dont Tuffigo-Rapidex est le distributeur exclusif sur la France. Cette solution est propos&eacute;e sous la forme d&rsquo;un abonnement annuel de 59&nbsp;&euro; (sur cinq ans) et le capteur &agrave; 599&nbsp;euros.</p>



<strong>L’appli</strong> <strong>MyTR Silos</strong> permet de passer une commande d’aliment directement à partir de son smartphone.

Une appli de gestion des stocks chez Tuffigo-Rapidex

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<p>La <a href="https://www.adivalor.fr/">fili&egrave;re Adivalor</a> (agriculteurs, distributeurs, industriels pour la valorisation des d&eacute;chets agricoles) f&ecirc;te ses 20 ans. Une exposition photo organis&eacute;e dans le cadre du Salon de l&rsquo;agriculture 2022 marque l&rsquo;&eacute;v&egrave;nement. Elle met en lumi&egrave;re des acteurs de la fili&egrave;re, de l&rsquo;&eacute;levage &agrave; l&rsquo;usine de recyclage, avec 30&nbsp;portraits sign&eacute;s du photographe Didier Michalet.</p>

<p>Adivalor est une initiative volontaire<sup> (1)</sup> et collective sous forme d&rsquo;accord-cadre avec les pouvoirs publics, qui int&eacute;gre les agriculteurs, les organismes collecteurs (n&eacute;gociants, coop&eacute;ratives et autres organismes) et les industriels. <em>&laquo;&nbsp;Son statut est celui d&rsquo;une soci&eacute;t&eacute; priv&eacute;e (SAS) sans but lucratif&nbsp;&raquo;,</em> explique Pierre de L&eacute;pinau, directeur g&eacute;n&eacute;ral d&rsquo;Adivalor. Les &eacute;co-contributions, qui sont int&eacute;gr&eacute;es dans le prix de vente des produits par les metteurs en march&eacute;, sont collect&eacute;es &agrave; destination d&rsquo;ADIvalor. Elles repr&eacute;sentent actuellement les trois quarts de son financement.</p>

<div class="lireaussi"><strong>Lire aussi </strong>:<a href="https://www.reussir.fr/bovins-viande/une-charte-pour-recuperer-et-valoriser-les-pneus-densilage" target="_blank"> Une charte pour r&eacute;cup&eacute;rer et valoriser les pneus d'ensilage</a></div>

<p>Le dernier quart est le fruit de la valorisation mati&egrave;re des d&eacute;chets recycl&eacute;s. Adivalor&nbsp;&eacute;tant une structure &laquo;&nbsp;non profit&nbsp;&raquo;, cet exc&eacute;dent dans l&rsquo;activit&eacute; de l&rsquo;entreprise est redistribu&eacute; aux collecteurs de la fili&egrave;re sous&nbsp;forme de primes, dont le montant est fonction de la taille du point de collecte et du r&eacute;sultat &eacute;conomique de la fili&egrave;re pour l&rsquo;ann&eacute;e. Les op&eacute;rateurs de collecte mettent en effet &agrave; disposition des moyens humains et logistiques, conseillent les agriculteurs et organisent la collecte.</p>

<h3>Les quantit&eacute;s de plastique collect&eacute;es progressent</h3>

<p>La densit&eacute; du r&eacute;seau de collecte varie selon les d&eacute;partements et les r&eacute;gions, mais tout le territoire est couvert. Ailleurs, par exemple dans les pays anglo-saxons, les agriculteurs doivent souscrire individuellement un contrat avec un recycleur, et cela repr&eacute;sente un co&ucirc;t important pour une exploitation agricole. <em>&laquo;&nbsp;La France est aujourd&rsquo;hui le seul pays europ&eacute;en &agrave; disposer d&rsquo;une organisation aussi rod&eacute;e et performante d&eacute;di&eacute;e &agrave; la gestion des d&eacute;chets issus d&rsquo;intrants agricoles&nbsp;&raquo;,</em> constate Pierre de L&eacute;pinau.</p>

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            <div class="field field--name-field-media-video-embed-field field--type-string field--label-hidden field__item"><iframe src="https://www.reussir.fr/bovins-viande/media/oembed?url=https%3A//www.youtube.com/watch%3Fv%3D5p7fh3b-5F8&amp;max_width=854&amp;max_height=480&amp;hash=zf7B5CrgP_FiGIqk8ksuF9pjnQjFr7QC1SiMEOVC9nY" frameborder="0" allowtransparency="" width="854" height="480" class="media-oembed-content" title="Collecte et valorisation des films agricoles usag&eacute;s d'&eacute;levage"></iframe>
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<p>Globalement, le taux de collecte de plastiques et emballages usag&eacute;s est de 73&nbsp;% (variant de 35&nbsp;% &agrave; 95&nbsp;% selon le type de plastique et l&rsquo;anciennet&eacute; du programme). Les quantit&eacute;s collect&eacute;es ont continu&eacute; d&rsquo;augmenter en 2020 dans un contexte difficile &agrave; cause de la crise sanitaire et &eacute;conomique. Et pr&egrave;s de 90&nbsp;% des quantit&eacute;s d&rsquo;emballages plastiques collect&eacute;es (hors films de paillage) sont recycl&eacute;es. Ce taux atteint par exemple 85&nbsp;% pour les bidons et f&ucirc;ts, pratiquement 100&nbsp;% pour les big bags, et 83&nbsp;% pour les films d&rsquo;enrubannage. &Agrave; titre de comparaison, le taux de recyclage global est actuellement de 28&nbsp;% pour les emballages plastiques m&eacute;nagers.</p>

<h3>Une cinquantaine d&rsquo;usines de recyclage</h3>

<p>Pour la fili&egrave;re agricole, la collecte en flux s&eacute;par&eacute;s permet d&lsquo;atteindre ce tr&egrave;s bon niveau. Adivalor g&egrave;re 22 types de d&eacute;chets s&eacute;par&eacute;ment de la ferme &agrave; l&rsquo;usine de recyclage. Les b&acirc;ches d&rsquo;ensilage, les films d&rsquo;enrubannage, les filets de liage, les ficelles, les bidons, les big bags, les sacs en papier, les f&ucirc;ts pour ne citer que les plus courants en &eacute;levage&hellip; tous ces produits se traitent diff&eacute;remment en usine de recyclage, et n&eacute;cessitent donc un flux sp&eacute;cifique.</p>

<p>Cette logistique est rendue possible gr&acirc;ce aux soixante plateformes r&eacute;f&eacute;renc&eacute;es qui maillent la France. Les d&eacute;chets y sont collect&eacute;s puis compress&eacute;s, stock&eacute;s et r&eacute;exp&eacute;di&eacute;s chez les recycleurs. Ces derniers sont une cinquantaine d&rsquo;entreprises, en France et ailleurs en Europe.</p>

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            <div class="field field--name-field-media-video-embed-field field--type-string field--label-hidden field__item"><iframe src="https://www.reussir.fr/bovins-viande/media/oembed?url=https%3A//www.youtube.com/watch%3Fv%3DI3CVsVgVmBY&amp;max_width=854&amp;max_height=480&amp;hash=G1gZlq7c90nHmXV05obF9UeuHzCa0x3BtE7MXjwUvLY" frameborder="0" allowtransparency="" width="854" height="480" class="media-oembed-content" title="Vide&#769;o collecte FAU les bonnes pratiques"></iframe>
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<p>Adivalor travaille dans une logique de contractualisation avec ces usines de recyclage. &Agrave; la sortie, des granul&eacute;s de plastique sont mis en march&eacute;. Ils deviennent ensuite des sacs-poubelles, des &eacute;l&eacute;ments de construction pour les secteurs du b&acirc;timent et de l&rsquo;automobile, du mobilier urbain et pour l&rsquo;agriculture des gaines d&rsquo;irrigation, des ficelles &eacute;co-con&ccedil;ues&hellip; Ces d&eacute;bouch&eacute;s s&rsquo;&eacute;largissent et se diversifient ces derni&egrave;res ann&eacute;es, et le plan de relance devrait faire office d&rsquo;acc&eacute;l&eacute;rateur, au m&ecirc;me titre que les orientations de la loi sur l&rsquo;&eacute;conomie circulaire (loi Agec) dont l&rsquo;un des objectifs est de sortir du plastique &agrave; usage unique d&rsquo;ici 2040.</p>

<p>Le bilan carbone de cette fili&egrave;re est tr&egrave;s largement positif. <em>&laquo;&nbsp;Il repr&eacute;sente au niveau national environ 60 000 tonnes de CO<sub><sup>2</sup></sub> &eacute;vit&eacute;es, soit l&rsquo;&eacute;quivalent des &eacute;missions de 25 000 v&eacute;hicules pendant un an.&nbsp;&raquo;</em> Et Adivalor s&rsquo;est fix&eacute; l&rsquo;objectif &agrave; l&rsquo;horizon 2030 d&rsquo;atteindre un taux de recyclage de 100&nbsp;% des d&eacute;chets de l&rsquo;agrofourniture.</p>

<p>L&rsquo;&eacute;conomie de la fili&egrave;re est largement index&eacute;e sur les cours du p&eacute;trole. La fili&egrave;re est actuellement d&rsquo;autre part en sous capacit&eacute;. Mais cinq nouvelles usines de traitement des d&eacute;chets plastiques entreront en fonctionnement en 2023, dont quatre en France. Notamment, un site &agrave; Argentan en&nbsp;Normandie&nbsp;permettra de traiter les filets pour balles rondes collect&eacute;s dans toute la France par nettoyage m&eacute;canique &ndash; un process innovant, n&rsquo;utilisant pas d&rsquo;eau.</p>

<div class="note"><em>(1) Hors produits phytosanitaires, pour lesquels la d&eacute;marche est obligatoire.</em></div>

<div class="accroche">
<h2>Une &eacute;conomie index&eacute;e sur le cours du p&eacute;trole</h2>
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<h3>Chiffres cl&eacute;s</h3>
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<h2>Adivalor, c'est&nbsp;</h2>

<p><strong>300 000</strong> agriculteurs trient, pr&eacute;parent et apportent leurs emballages et plastiques usag&eacute;s</p>

<p><strong>1 300</strong> op&eacute;rateurs de collecte et 8 000 points de collecte</p>

<p><strong>89 000</strong> tonnes de plastique collect&eacute;es en 2021</p>
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<h2>Sur le site Suez de Landemont : des b&acirc;ches agricoles aux granul&eacute;s de plastique recycl&eacute;</h2>

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            <div class="field field--name-image field--type-image field--label-hidden field__item">  <img src="https://www.reussir.fr/bovins-viande/sites/bovins-viande/files/styles/normal_size/public/_RBV301_DECO_Adivalor_LEAD_ENCA.jpg.webp?itok=7znWrOTE" width="747" height="498" alt="Adivalor f&ecirc;te ses 20 ans" typeof="foaf:Image" /></div>
      
&copy;
    Suez R&amp;V plastiques Ouest

</div>
<p><strong>Le site de recyclage de films PEBD </strong>(poly&eacute;thyl&egrave;ne basse densit&eacute;) usag&eacute;s de Suez R &amp; V plastiques Ouest, &agrave; Landemont dans le Maine-et-Loire, fonctionne depuis 1997. Il s&rsquo;est d&eacute;velopp&eacute; en plusieurs &eacute;tapes et traite maintenant 28 000 tonnes de plastiques souples usag&eacute;s, dont les deux tiers sont agricoles. De tr&egrave;s grosses machines y fonctionnent sur trois lignes, 24&nbsp;heures sur 24 et 7 jours sur 7, gr&acirc;ce &agrave; une soixantaine de collaborateurs. Le process utilise l&rsquo;eau d&rsquo;un forage, au maximum en circuit ferm&eacute;, pour d&eacute;barrasser les mati&egrave;res de la terre et des d&eacute;bris v&eacute;g&eacute;taux. Le co&ucirc;t de traitement est plus &eacute;lev&eacute; (de 30&nbsp;% environ) pour cette raison pour les plastiques agricoles par rapport aux plastiques postindustriels. Il faut une mati&egrave;re parfaitement pure pour pouvoir la recycler, et c&rsquo;est un gros d&eacute;fi technique.</p>

<p>Les plastiques usag&eacute;s sont d&eacute;chiquet&eacute;s une premi&egrave;re fois, avant d&rsquo;&ecirc;tre pr&eacute;lav&eacute;s, puis broy&eacute;s, lav&eacute;s, essor&eacute;s et s&eacute;ch&eacute;s. Ensuite, ils sont extrud&eacute;s et transform&eacute;s en granul&eacute;s. <em>&laquo;&nbsp;Notre difficult&eacute; est de faire matcher les mati&egrave;res premi&egrave;res avec leur saisonnalit&eacute;, &eacute;paisseur, couleur...&nbsp;avec les exigences techniques de nos clients&nbsp;&raquo;,</em> explique Yann M&eacute;nigaud, directeur du site Suez plastiques Ouest de Landemont. Les granul&eacute;s ont des caract&eacute;ristiques pr&eacute;cises de densit&eacute; et de fluidit&eacute;, et sont achet&eacute;s par des industriels plasticiens fabricants des suremballages, de sacs poubelle, de gaines d&rsquo;irrigation&hellip; En tout, une trentaine de d&eacute;bouch&eacute;s existent rien que pour les plastiques agricoles, et ils sont de plus en plus nombreux et vari&eacute;s.</p>

<p>Le prix de vente des granul&eacute;s a beaucoup augment&eacute; r&eacute;cemment, en lien avec le cours du p&eacute;trole, et ceci apr&egrave;s une p&eacute;riode tr&egrave;s difficile pendant la crise &eacute;conomique sanitaire o&ugrave; l&rsquo;&eacute;quilibre &eacute;conomique du site &eacute;tait compromis.</p>
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<p>&nbsp;</p>

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La filière française de gestion des déchets de l’agrofourniture n’a cessé, depuis sa création, d’élargir son périmètre. Elle affiche sa performance avec ses 22 flux de déchets gérés de l’exploitation à l’usine de recyclage, et un taux de recyclage de 90 % des plastiques collectés.

Adivalor fête ses 20 ans

<p class="MsoTitle" style="text-align:left;">La valorisation des engrais organiques r&eacute;pond &agrave; des injonctions tant r&eacute;glementaires (directive nitrate, directive Nec relative aux &eacute;missions de NH3), qu&rsquo;&eacute;conomiques, eu &eacute;gard &agrave; l&rsquo;envol&eacute;e des prix des engrais de synth&egrave;se. L&rsquo;incorporation des lisiers (et des fumiers) constitue un levier d&rsquo;optimisation, qui devrait &ecirc;tre confort&eacute; dans les ann&eacute;es &agrave; venir avec la mise en &oelig;uvre du Plan national de r&eacute;duction des &eacute;missions de polluants atmosph&eacute;riques (PREPA). En effet, d&rsquo;ici &agrave; 2025, les mat&eacute;riels les plus &eacute;missifs seront interdits d&rsquo;usage. Les tonnes &agrave; lisier &agrave; buses palette sont notamment dans le viseur, du fait de leur tr&egrave;s forte exposition &agrave; la volatilisation de l&rsquo;ammoniac, r&eacute;ductible de 50% moyennant un enfouissement dans les 12 heures apr&egrave;s &eacute;pandage. L&rsquo;utilisation d&rsquo;une tonne avec injecteur int&eacute;gr&eacute; permet de r&eacute;duire les &eacute;missions d&rsquo;ammoniac de 70%, contre une fourchette comprise entre 30% et 60% pour une tonne &eacute;quip&eacute;e de patins ou sabots.</p><h2 class="MsoTitle" style="text-align:left;"><strong>Kit de mont</strong><strong>ag</strong><strong>e</strong></h2><p class="MsoTitle" style="text-align:left;">Lemken s&rsquo;inscrit dans cette trajectoire en commercialisant un kit permettant d&rsquo;associer un broyeur-r&eacute;partiteur DosiMat DMX de Vogelsang &agrave; sa gamme de d&eacute;chaumeurs &agrave; disques Heliodor. le lisier introduit par le haut dans le DosiMat y est homog&eacute;n&eacute;is&eacute; par un rotor &agrave; flux optimis&eacute;, &eacute;quip&eacute; de couteaux, et pouss&eacute; dans les diff&eacute;rents canaux. Les fibres et les corps &eacute;trangers sont ainsi broy&eacute;s correctement, ce qui permet d'obtenir la r&eacute;partition exacte souhait&eacute;e et d'&eacute;viter les bourrages g&ecirc;nants. Des tuyaux conduisent ensuite le lisier dans la zone situ&eacute;e derri&egrave;re la premi&egrave;re rang&eacute;e de disques de l'Heliodor, o&ugrave; il est inject&eacute; dans le sol et incorpor&eacute; imm&eacute;diatement par la deuxi&egrave;me rang&eacute;e de disques et le rouleau suiveur.</p>


Un kit de montage permet de greffer le broyeur-répartiteur DosiMat DMX de Vogelsang sur le déchaumeur à disques Heliodor.

Un broyeur-répartiteur sur l’Heliodor de Lemken

<p>En France, le dernier recensement agricole a mis en lumi&egrave;re <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-france-a-perdu-100-000-fermes-en-10-ans" target="_blank">le vieillissement de la population agricole&nbsp;</a>: en 2020, 58% des chefs d&rsquo;exploitation ont plus de 50 ans, et la proportion de jeunes exploitants de moins de 40 ans ne repr&eacute;sente que 20%.</p><p>Le constat du vieillissement de la population agricole est pire &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle europ&eacute;enne&nbsp;: seuls 11% des agriculteurs sont &acirc;g&eacute;s de moins de 40 ans et un chef d&rsquo;exploitation sur trois a plus de 65 ans.</p><p>Dans une &eacute;tude publi&eacute;e en avril 2021, la Commission europ&eacute;enne s&rsquo;est attach&eacute;e &agrave; &eacute;valuer si la Pac favorisait le renouvellement des g&eacute;n&eacute;rations en agriculture. <em>&laquo;&nbsp;La r&eacute;ponse est oui et non&nbsp;&raquo;</em>, indique Sophie H&eacute;laine, cheffe d&rsquo;unit&eacute; &agrave; la DG Agri de la Commission europ&eacute;enne.&nbsp;Oui car les aides cibl&eacute;es pour les jeunes agriculteurs permettent de soutenir &eacute;conomiquement les fermes, notamment pendant les premi&egrave;res ann&eacute;es de l&rsquo;installation. <em>&laquo;&nbsp;Mais ces aides ne sont pas suffisantes en ce qui concerne l&rsquo;acc&egrave;s &agrave; la terre et l&rsquo;acc&egrave;s au capital&nbsp;&raquo;</em>, expose-t-elle.</p><h2>Des freins majeurs</h2><p>A l&rsquo;&eacute;chelle de l&rsquo;UE, les jeunes agriculteurs ont moins de chance d&rsquo;obtenir un financement que les g&eacute;n&eacute;rations plus &acirc;g&eacute;es, et le taux de rejet est sup&eacute;rieur. <em>&laquo; Les jeunes essuient pr&egrave;s de 27% de refus contre 9% pour le reste de la population &raquo;,</em> pr&eacute;cise Sophie H&eacute;laine.</p><p>Quant &agrave; l&rsquo;acc&egrave;s &agrave; la terre, il reste toujours un frein majeur, dans un contexte o&ugrave; seulement 8% des terres sont mis &agrave; la vente chaque ann&eacute;e. <em>&laquo;&nbsp;La famille demeure le principal moyen d&rsquo;acc&egrave;s aux terres,</em> note Sophie H&eacute;laine. L<em>es mesures de la Pac ne sont pas adapt&eacute;es &agrave; l&rsquo;acc&egrave;s aux terres pour les hors-cadres&nbsp;&raquo;.</em></p><p>Or, le foncier rel&egrave;ve de la comp&eacute;tence propre de chaque Etat membre de l&rsquo;UE. <em>&laquo;&nbsp;Cela fait partie de la souverainet&eacute; d&rsquo;un pays. Mais beaucoup de sujets peuvent &ecirc;tre trait&eacute;s &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle europ&eacute;enne&nbsp;&raquo;</em>, indique Emmanuel Hyest, pr&eacute;sident de la FNSafer. Dans une communication dat&eacute;e de novembre 2017, la Commission europ&eacute;enne estimait d&rsquo;ailleurs que le foncier &eacute;tait un point important dans la lutte contre la concentration des terres, pour favoriser l&rsquo;installation et le renouvellement des g&eacute;n&eacute;rations en agriculture, et maintenir des formes d&rsquo;exploitation familiales sur le territoire europ&eacute;en.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/ce-que-terre-de-liens-attend-d-une-grande-loi-fonciere" target="_blank" title="">Ce que Terre de liens attend d&rsquo;une &laquo; grande loi fonci&egrave;re &raquo;</a>
</aside>
<h2>Politiques de r&eacute;gulation</h2><p>Dans le cadre de la r&eacute;forme de la Pac, l&lsquo;enveloppe allou&eacute;e aux paiements directs pour les jeunes agriculteurs a &eacute;t&eacute; augment&eacute;e. Elle est pass&eacute;e de 2 &agrave; 3% du budget total de la Pac. La Commission a demand&eacute; &agrave; chaque pays de d&eacute;tailler sa strat&eacute;gie en mati&egrave;re de renouvellement des g&eacute;n&eacute;rations au sein des Plan strat&eacute;giques nationaux (PSN). Mais les mod&egrave;les en mati&egrave;re de foncier agricole divergent &eacute;norm&eacute;ment entre les pays. Ainsi, &agrave; l&rsquo;inverse d&rsquo;un pays comme le Danemark tr&egrave;s lib&eacute;ral, <em>&laquo;&nbsp;la France est pionni&egrave;re sur de nombreux &eacute;l&eacute;ments concernant l&rsquo;installation&nbsp;&raquo;</em>, constate Sophie H&eacute;laine. Le nombre de plus en plus important de <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/les-nima-des-ovni-a-faire-atterrir-dans-les-cours-de-ferme" target="_blank">candidats &agrave; l&rsquo;installation non issus du milieu agricole (Nima)</a>, le prouve. <em>&laquo;&nbsp;Les dispositifs de r&eacute;gulation permettent d&rsquo;installer des profils non issus du milieu agricole ou hors-cadre familial&nbsp;&raquo;,</em> se f&eacute;licite Emmanuel Hyest.</p><p>Dans son rapport, la Commission europ&eacute;enne conclut ainsi que <em>&laquo;&nbsp;les mesures de la Pac pour le renouvellement des g&eacute;n&eacute;rations dans le secteur agricole sont tr&egrave;s efficaces dans les cas o&ugrave; des politiques nationales, r&eacute;gionales et locales compl&eacute;mentaires soutiennent et renforcent le renouvellement des g&eacute;n&eacute;rations&nbsp;&raquo;.</em></p>


A l’occasion du Salon de l’agriculture, la fédération nationale des Safer a organisé un débat autour du foncier agricole à l’échelle européenne, en se penchant sur le rôle de la Pac dans l’installation des jeunes agriculteurs.

La Pac favorise-t-elle le renouvellement des générations ?

<p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Feu vert pour la viande rouge abattue dans le grand camion blanc&nbsp;: apr&egrave;s deux agr&eacute;ments conditionnels de trois mois, le camion d&rsquo;abattage mobile vient de d&eacute;crocher son agr&eacute;ment d&eacute;finitif de la part des autorit&eacute;s. &laquo;&nbsp;<em>Au plan sanitaire, nous r&eacute;pondons aux m&ecirc;mes exigences que les abattoirs conventionnels</em>, se r&eacute;jouit Emilie Jeannin, pr&eacute;sidente du B&oelig;uf &eacute;thique. <em>En prime, nous avons apport&eacute; la preuve qu&rsquo;il &eacute;tait possible de faire ressuyer des viandes en 24 heures dans une unit&eacute; mobile</em>&nbsp;&raquo;.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/l-abattage-a-la-ferme-un-petit-pas-de-cote-pour-l-animal-et-pour-l-humanite" target="_blank" title="">L&rsquo;abattage &agrave; la ferme, un petit pas de c&ocirc;t&eacute; pour l&rsquo;animal et pour l&rsquo;humanit&eacute;</a>
</aside>
<h2 class="MsoBodyText" style="text-align:left;">&Eacute;leveurs et acheteurs au rendez-vous</h2><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Le d&eacute;fi sanitaire &eacute;tant relev&eacute;, &laquo;&nbsp;<em>mais jamais d&eacute;finitivement acquis</em>&nbsp;&raquo;, pr&eacute;cise Emilie Jeannin, l&rsquo;entreprise peut se focaliser sur la partie commerciale du projet. Deux d&eacute;fis en un puisqu&rsquo;il s&rsquo;agit de convaincre &agrave; la fois des &eacute;leveurs et des acheteurs, le B&oelig;uf &eacute;thique assumant la mise en march&eacute; de la viande d&eacute;coup&eacute;e et conditionn&eacute;e. Avec deux arguments poids lourds que sont la r&eacute;mun&eacute;ration et la bien-traitance animale, les &eacute;leveurs sont bel et bien au rendez-vous. &laquo;&nbsp;<em>Chaque &eacute;leveur nous confie en moyenne entre 8 et 10 b&ecirc;tes, ce qui &eacute;quivaut &agrave; deux journ&eacute;es d&rsquo;abattage&nbsp;</em>&raquo;, indique Emilie Jeannin, elle-m&ecirc;me &eacute;leveuse en C&ocirc;te-d&rsquo;Or et cliente parmi d&rsquo;autres.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/5/0/1/6/4366105-1-fre-FR/9af753b94d53-capture-d-e-cran-2022-02-27-a-10-24-26-jpg" alt="Emilie Jeannin : &laquo; sur un produit attaqu&eacute; qu&rsquo;est la viande, on permet aux restaurateurs de remettre du sens sur leur carte &raquo;" height="976" width="1434" /><figcaption>Emilie Jeannin : &laquo; sur un produit attaqu&eacute; qu&rsquo;est la viande, on permet aux restaurateurs de remettre du sens sur leur carte &raquo;</figcaption></figure>

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<div class="citation">
    <span>"Les retours des consommateurs finaux sont tr&egrave;s positifs et remontent jusqu&rsquo;aux &eacute;leveurs"</span>
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<p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Du c&ocirc;t&eacute; des acheteurs, les bouchers et restaurateurs constituent le plus gros de la client&egrave;le, aux c&ocirc;t&eacute;s de la vente en ligne, la pr&eacute;sence sur quelques march&eacute;s de plein vent. Le B&oelig;uf &eacute;thique commence &agrave; aborder la GMS via le r&eacute;seau Biocoop. &laquo;&nbsp;L<em>es retours des consommateurs finaux sont tr&egrave;s positifs et remontent jusqu&rsquo;aux &eacute;leveurs, ce n&rsquo;est pas la moindre vertu du projet</em>, d&eacute;clare la pr&eacute;sidente. <em>Quant aux restaurateurs, outre la satisfaction de leur client&egrave;le, c&rsquo;est aussi pour eux l&rsquo;occasion de remettre du sens sur leur carte, sur un produit attaqu&eacute; qu&rsquo;est la viande</em>&nbsp;&raquo;.</p><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Le B&oelig;uf &eacute;thique vient de signer un contrat avec le groupe Barri&egrave;re, qui exploite des h&ocirc;tels de luxe et des casinos.&nbsp;L&rsquo;entreprise cl&ocirc;turera son premier exercice au mois de juin prochain. Premi&egrave;re ann&eacute;e et mont&eacute;e en charge obligent, il sera dans le rouge. Le camion esp&egrave;re passer &agrave; l&rsquo;orange voire au vert en 2023.</p>


Le camion d’abattage répond aux mêmes impératifs sanitaires que les abattoirs « en dur ». Au plan commercial, le Bœuf éthique poursuit sa route, avec la triple caution des éleveurs, des acheteurs et des consommateurs.

Abattage à la ferme : le Bœuf éthique décroche son agrément définitif

<figure  style="text-align: left;">
    <iframe type="text/html" width="640" height="360" src="https://www.youtube.com/embed/b94IxhaBW-M?autoplay=0"
            frameborder="0"></iframe>
    <figcaption>&laquo; A notre &acirc;ge, on peut pas se d&eacute;cider comme &ccedil;a : je veux &ecirc;tre agriculteur &raquo;</figcaption>
</figure>
<p style="text-align:left;">&laquo; <em>Etre &eacute;leveur c&rsquo;est plein de cases &agrave; remplir et dans les r&egrave;gles</em>&nbsp;&raquo;&nbsp;: on est s&eacute;rieux quand on a 17 ans. Originaire de Saint-Just-en-Chevalet (Loire), Vincent Epinat va passer neuf jours au Salon de l&rsquo;agriculture en compagnie de son ma&icirc;tre de stage, &eacute;leveur d&rsquo;Abondance en Haute-Savoie.</p><p>Le futur bachelier envisage de s&rsquo;inscrire en BTS Acse et de suivre une formation compl&eacute;mentaire dans la vente d&rsquo;agrofournitures. Devenir &eacute;leveur&nbsp;? &laquo;&nbsp;<em>Faut que les produits soient mieux valoris&eacute;s, que les r&egrave;gles soient plus compr&eacute;hensibles, qu&rsquo;on puisse mieux vivre</em>&nbsp;&raquo;.</p>


[SIA 2022] Originaire de la Loire où ses parents élèvent des bovins, des ovins et des volailles, Vincent Epinat ne se destine pas à devenir éleveur. En tout cas pas à moyen terme. Et pas dans n’importe quelles conditions.

« A notre âge, on peut pas se décider comme ça : je veux être agriculteur »

<p>100 vaches et autant d&rsquo;&eacute;l&egrave;ves, 165 hectares assurant l&rsquo;autonomie aussi bien en fourrages qu&rsquo;en c&eacute;r&eacute;ales, un lait tr&egrave;s bien valoris&eacute; &agrave; la Coop&eacute;rative laiti&egrave;re sur l&rsquo;Etang &agrave; Groisy (Haute-Savoie) : tous les voyants sont au vert pour le Gaec Le Vedellou, situ&eacute; &agrave; Cernex (Haute-Savoie). Sans compter la participation au Concours g&eacute;n&eacute;ral agricole de la race abondance. A un d&eacute;tail pr&egrave;s&nbsp;: la commune en question est tr&egrave;s proche de la fronti&egrave;re suisse. &laquo;&nbsp;<em>L&rsquo;immobilier sp&eacute;cule affreusement&nbsp;</em>&raquo;, s&rsquo;inqui&egrave;te Xavier Tissot.</p><p style="text-align:left;">Avec 80% des terres en location, l&rsquo;&eacute;leveur redoute qu&rsquo;un jour ou l&rsquo;autre, 10 ou 20 hectares lui soient fauch&eacute;s sous pied au profit de la construction. &laquo;&nbsp;<em>Si la menace devient r&eacute;alit&eacute;, c&rsquo;en est fini de l&rsquo;autonomie et de l&rsquo;&eacute;quilibre &eacute;conomique de l&rsquo;exploitation</em>&nbsp;&raquo;.</p><div class="citation">
    <span>"Il faut stopper l&rsquo;urbanisation excessive, l&rsquo;Etat en a les moyens"</span>
</div>
<p style="text-align:left;">Selon l&rsquo;&eacute;leveur, l&rsquo;urbanisation est porteuse d&rsquo;une autre menace au plan sanitaire. &laquo;&nbsp;<em>Les cas de n&eacute;osporose sont de plus en plus fr&eacute;quents&nbsp;</em>&raquo;, explique-t-il. Caus&eacute;e par un parasite unicellulaire de la famille des coccidies, la maladie provoque des avortements chez les bovins et menace la production de lait cru. &laquo;&nbsp;<em>Davantage de maisons, c&rsquo;est davantage de fosses septiques et davantage de chiens h&ocirc;tes du parasite</em> &raquo;.</p><p style="text-align:left;">Xavier Tissot attend de l&rsquo;Etat qu&rsquo;il prot&egrave;ge davantage les terres agricoles. &laquo;&nbsp;<em>Il faut stopper l&rsquo;urbanisation excessive, l&rsquo;Etat en a les moyens. Les anciens ont fait le boulot pour &ecirc;tre en zone abondance et reblochon, perdre 300 euros les mille litres pour passer en lait conventionnel pasteuris&eacute;, c&rsquo;est pas possible</em>&nbsp;&raquo;.</p>


[SIA 2022] Eleveur en Haute-Savoie, Xavier Tissot craint que la spéculation immobilière ampute son exploitation de parcelles vitales. Autre effet collatéral : le risque sanitaire pour le lait cru.

« L’urbanisation, une double menace pour mon lait cru abondance »

<p class="MsoPlainText"><em>"Cette guerre durera"</em> et <em>"il faut nous y pr&eacute;parer"</em>, a pr&eacute;venu avec gravit&eacute; le pr&eacute;sident, les traits tir&eacute;s, &agrave; la fin d'une prise de parole d'une petite demi-heure, juste avant l'ouverture du salon au public, porte de Versailles &agrave; Paris.<em> "Ce que nous sommes en train de vivre ne sera pas sans cons&eacute;quences sur le monde agricole et les fili&egrave;res qui sont les v&ocirc;tres",</em> a averti le chef de l'Etat, alors que les professionnels craignent des mesures de r&eacute;torsion sur les exportations apr&egrave;s les sanctions prises &agrave; l'&eacute;gard de la Russie. <em>"Ce ne sera pas sans cons&eacute;quences sur l'augmentation les co&ucirc;ts de l'&eacute;nergie, ce ne sera pas sans cons&eacute;quences sur l'alimentation du b&eacute;tail, son co&ucirc;t, peut-&ecirc;tre m&ecirc;me la capacit&eacute; &agrave; fournir"</em>, a averti le pr&eacute;sident.</p><h2 class="MsoPlainText">"R&eacute;silience" face aux cons&eacute;quences de la guerre</h2><p class="MsoPlainText"><em>"Nous sommes en train de b&acirc;tir (...) un plan de r&eacute;silience, d'abord pour s&eacute;curiser pour nos fili&egrave;res, nos intrants, ensuite pour essayer au maximum de b&acirc;tir des boucliers en termes de co&ucirc;ts aux niveaux national et europ&eacute;en",</em> a-t-il indiqu&eacute;. Les contours de ce plan devraient &ecirc;tre pr&eacute;cis&eacute;s dans la semaine &agrave; venir, d'apr&egrave;s le gouvernement. Tout &agrave; la joie de cette 58e &eacute;dition apr&egrave;s une ann&eacute;e blanche pour cause de pand&eacute;mie, le monde agricole a donc eu droit &agrave; un message empreint de gravit&eacute;.</p><p class="MsoPlainText">Arriv&eacute; sur place vers 7h30, M. Macron est reparti peu avant 9h, alors qu'il avait pass&eacute; pas moins de douze heures dans les trav&eacute;es du salon lors de sa derni&egrave;re &eacute;dition en 2020. Juste avant son intervention, Emmanuel Macron avait re&ccedil;u un accueil bienveillant des personnes pr&eacute;sentes.<em> "Merci pour ce que vous faites", "bon courage"</em>, pouvait-on entendre.</p><h2 class="MsoPlainText">Flamb&eacute;e des co&ucirc;ts</h2><p class="MsoPlainText">Emmanuel Macron a coup&eacute; le traditionnel ruban d'inauguration sous le regard de Neige, la vache &eacute;g&eacute;rie de l'&eacute;v&eacute;nement, avant que le Premier ministre Jean Castex ne prenne le relais pour faire le tour du salon, et d&eacute;fendre le bilan du quinquennat &agrave; six semaines du scrutin. M. Castex s'est f&eacute;licit&eacute; de venir <em>"c&eacute;l&eacute;brer ce grand moment" </em>de r&eacute;union du monde agricole. Il a go&ucirc;t&eacute; du reblochon produit avec du lait de Neige et commenc&eacute; &agrave; arpenter les all&eacute;es de la foire o&ugrave; les exposants venus des quatre coins du pays s'activaient dans des odeurs de confit de canard et de charcuterie.</p><p class="MsoPlainText">A ses c&ocirc;t&eacute;s, le ministre de l'Agriculture Julien Denormandie a estim&eacute; aupr&egrave;s de journalistes que la crise russo-ukrainienne, si grave soit-elle, n'entra&icirc;nait pas un risque <em>"de p&eacute;nurie"</em> alimentaire pour la France, mais plut&ocirc;t une inqui&eacute;tude sur les prix de l'&eacute;nergie (y compris le gaz qui sert &agrave; fabriquer les engrais), des c&eacute;r&eacute;ales et huiles v&eacute;g&eacute;tales qui nourrissent le b&eacute;tail.</p><p class="MsoPlainText">Les co&ucirc;ts de production des agriculteurs, surtout les &eacute;leveurs, avaient d&eacute;j&agrave; flamb&eacute; en 2021. Ce qui rendait d&eacute;j&agrave; difficiles les n&eacute;gociations commerciales en cours entre les supermarch&eacute;s et leurs fournisseurs de l'agroalimentaire, qui d&eacute;terminent le prix des produits mis en rayon pendant l'ann&eacute;e et, in fine, le revenu des agriculteurs.</p><p class="MsoPlainText">Emmanuel Macron a appel&eacute; les acteurs de l'alimentation <em>"&agrave; la responsabilit&eacute;"</em> pour que ces n&eacute;gociations, qui s'ach&egrave;vent le 1er mars, aboutissent &agrave; une <em>"juste r&eacute;mun&eacute;ration"</em> du travail des agriculteurs. <em>"La pression continuera &agrave; &ecirc;tre mise sur les transformateurs et les distributeurs, et jusqu'&agrave; la derni&egrave;re minute nous ne l&acirc;cherons rien"</em>, a-t-il martel&eacute;.</p><h2 class="MsoPlainText">Valse des pr&eacute;tendants &agrave; l&rsquo;&Eacute;lys&eacute;e</h2><p class="MsoPlainText">Plusieurs pr&eacute;tendants &agrave; l'Elys&eacute;e doivent se plier &agrave; la tradition de la visite du salon ouvert jusqu'au dimanche 6 mars, dont le communiste Fabien Roussel, la LR Val&eacute;rie P&eacute;cresse, la socialiste Anne Hidalgo, la candidate RN Marine Le Pen et son rival d'extr&ecirc;me droite Eric Zemmour.</p><p class="MsoPlainText"><em>"C'est un salon particulier parce qu'il y a les &eacute;lections pr&eacute;sidentielles" </em>et <em>"parce qu'on est en crise de vocation"</em> : <em>"On perd en gros 100.000 agriculteurs tous les dix ans et il est bien qu'il y ait un d&eacute;bat sur la vision du m&eacute;tier"</em>, a soulign&eacute; le pr&eacute;sident du salon Jean-Luc Poulain.</p><p class="MsoPlainText">En d&eacute;but de matin&eacute;e, les visiteurs se pressaient d&eacute;j&agrave; devant les guichets, pass vaccinal &agrave; la main et masque sur le nez. Ils &eacute;taient 630.000 en 2019, derni&egrave;re &eacute;dition avant la crise sanitaire.</p>


Il place ce rendez-vous sous le signe de la "souveraineté alimentaire" : mobilisé par l'invasion russe en Ukraine, le président Emmanuel Macron a inauguré le 26 février le Salon de l'agriculture avec une visite écourtée.

Macron vante la "souveraineté" au Salon de l'agriculture en pleine crise russo-ukrainienne

<p>Quoi de plus s&eacute;curisant que de rejoindre un Gaec familial, issu de plusieurs g&eacute;n&eacute;rations d&rsquo;&eacute;leveurs qui, &agrave; force de travail, n&rsquo;ont plus grand chose &agrave; prouver au plan technico-&eacute;conomique sur une exploitation enti&egrave;rement vou&eacute;e &agrave; produire du lait de brebis destin&eacute; &agrave; une AOP fromag&egrave;re on ne peut plus empreinte de notabilit&eacute;, de respectabilit&eacute; et de valeur ajout&eacute;e&nbsp;? On connait des installations un peu plus &laquo;&nbsp;rock and roll&nbsp;&raquo; que Roquefort. Sauf que. &laquo;&nbsp;<em>L&rsquo;histoire n&rsquo;est pas tout &agrave; fait celle-l&agrave;</em>, corrige Oph&eacute;lie Aubignac, qui a rejoint le Gaec des Aldiguies en 2017, aux c&ocirc;t&eacute;s de ses parents et de son fr&egrave;re, int&eacute;gr&eacute; en 2011. <em>Mon arriv&eacute;e sur l&rsquo;exploitation &eacute;tait conditionn&eacute;e &agrave; la construction d&rsquo;une nouvelle bergerie. C&rsquo;&eacute;tait un gros risque, la banque &eacute;tait frileuse. Il a fallu d&eacute;montrer par &laquo;&nbsp;a+b&nbsp;&raquo; que l&rsquo;on arriverait &agrave; s&rsquo;en sortir&nbsp;</em>&raquo;.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/0/4/2/4/4364240-1-fre-FR/7a0866825493-fre-re-soeur-jpg" alt="Oph&eacute;lie et son fr&egrave;re Charly sont associ&eacute;s avec leurs parents au sein du Gaec des Aldiguies" height="1108" width="1962" /><figcaption>Oph&eacute;lie et son fr&egrave;re Charly sont associ&eacute;s avec leurs parents au sein du Gaec des Aldiguies</figcaption></figure>

</div>
<h2>Une voie lact&eacute;e et trac&eacute;e pas si tranquille</h2><p>Les ann&eacute;es qui ont suivi ont d&eacute;montr&eacute; la capacit&eacute; du Gaec &agrave; tenir ses engagements et &agrave; honorer ses traites, m&ecirc;me si le d&eacute;fi reste quotidien. Il faut aussi pr&eacute;ciser que l&rsquo;ann&eacute;e 2017 correspondait &agrave; l&rsquo;aboutissement d&rsquo;une r&eacute;forme de la fili&egrave;re Roquefort, intronisant un syst&egrave;me de p&eacute;r&eacute;quation destin&eacute; &agrave; compenser le diff&eacute;rentiel de valorisation entre le lait transform&eacute; en Roquefort, &agrave; la production orient&eacute;e &agrave; la baisse, et le lait destin&eacute; aux produits de diversification, moins r&eacute;mun&eacute;rateurs. &laquo;&nbsp;<em>Nous ne sommes pas &agrave; l&rsquo;abri d&rsquo;une &eacute;volution du ratio entre les deux cat&eacute;gories de lait</em> &raquo;, explique la jeune agricultrice.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/installation-en-aveyron-1-3-on-a-atteint-un-point-de-rupture" target="_blank" title="">Installation en Aveyron (1/3)&nbsp;: &laquo;&nbsp;on a atteint un point de rupture&nbsp;&raquo;</a>
</aside>
<p>Au sein du Gaec, la r&eacute;forme avait &eacute;galement une petite r&eacute;volution au niveau du syst&egrave;me de production. A sa demande, l&rsquo;exploitation a en effet abandonn&eacute; la conduite du double agnelage pr&eacute;coce et tarif, au profit d&rsquo;un seul, en l&rsquo;occurrence le tardif, concentrant les agnelages autour du mois de f&eacute;vrier. &laquo;&nbsp;<em>Ce n&rsquo;&eacute;tait pas possible avant la r&eacute;forme</em>, explique Oph&eacute;lie. <em>Nous avons opt&eacute; pour le tardif qui au plan financier &eacute;tait &eacute;quivalent mais qui nous m&eacute;nageait la possibilit&eacute; de prendre une ou deux semaines de cong&eacute;s en &eacute;t&eacute; </em>&raquo;. Entre-temps, Oph&eacute;lie est aussi devenue maman.</p><h2>&laquo;&nbsp;Une fille dans l&rsquo;agriculture, y a pas grand monde qui prend&nbsp;&raquo;</h2><p>L&rsquo;arriv&eacute;e d&rsquo;Oph&eacute;lie dans le Gaec n&rsquo;aurait pas &eacute;t&eacute; possible sans l&rsquo;agrandissement de l&rsquo;exploitation, indispensable pour pouvoir r&eacute;mun&eacute;rer les quatre associ&eacute;s, &agrave; production quasiment constante, petit quota JA mis &agrave; part. L&rsquo;extension a permis au passage de s&eacute;curiser l&rsquo;approvisionnement fourrager, de renforcer l&rsquo;autonomie et de r&eacute;duire ainsi les achats de fourrages ext&eacute;rieurs, confortant le respect du cahier des charges de l&rsquo;appellation.</p><p>Sauf al&eacute;a majeur, le Gaec devrait cheminer ainsi, au moins jusqu&rsquo;au d&eacute;part &agrave; la retraite des parents dans les cinq &agrave; dix ans prochains, ce qui laisse un peu le temps de voir venir. Conjoint(s), salari&eacute;, associ&eacute;, ex-stagiaire&nbsp;? &laquo;&nbsp;<em>Toutes les options sont sur la table</em>&nbsp;&raquo;, affirment Oph&eacute;lie et son fr&egrave;re Charly. Oph&eacute;lie regrette que les &eacute;coles orientent syst&eacute;matiquement les coll&eacute;giens vers des fili&egrave;res g&eacute;n&eacute;rales, ass&eacute;chant &agrave; la source le vivier de potentiels candidats au(x) m&eacute;tier(s). Elle jette aussi une pierre dans le jardin de l&rsquo;agriculture. &laquo;&nbsp;<em>Une fille dans l&rsquo;agriculture, y a pas grand monde qui prend</em>&nbsp;&raquo;, dit-elle, &eacute;voquant une exp&eacute;rience personnelle malheureuse en tant que stagiaire, et qui lui a co&ucirc;t&eacute; son BTS. Mais ni sa foi si son projet d'installation.</p>


Ophélie Aubignac a rejoint le Gaec familial produisant du lait pour l’AOP Roquefort. La construction d’une bergerie et les incertitudes sur la quote-part de lait valorisé en AOP laissent poindre quelques nuages sur une voie lactée presque toute tracée.

Installation en Aveyron (2/3) : Une voie lactée et (presque) toute tracée

<p>En mati&egrave;re d&rsquo;installation, on connaissait les hors-cadre familiaux (HCF). Il faut d&eacute;sormais compter avec les NIMA, les Non issus du milieu agricole. On peut ne pas avoir d&rsquo;attache familiale avec une exploitation, trait commun aux HCF et aux NIMA, mais &ecirc;tre familier du monde agricole et de ses arcanes&nbsp;: c&rsquo;est la nuance entre les deux cat&eacute;gories de pr&eacute;tendants au m&eacute;tier. Les NIMA frappant &agrave; la porte des Points accueil installation (PAI) sont d&eacute;sormais majoritaires&nbsp;: 60% si l&rsquo;on en croit les Chambres d&rsquo;agriculture, dont la soixantaine de PAI accueille bon an mal an 20.000 candidats au m&eacute;tier. Un tiers des install&eacute;s aid&eacute;s sont des hors-cadre familiaux (les statistiques ne font pas encore le distinguo). Et combien de NIMA parmi le tiers d&rsquo;install&eacute;s de plus de 40 ans&nbsp;?</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/passerelles-paysannes-un-site-pour-contribuer-a-relever-le-defi-existentiel-de-l-agriculture" target="_blank" title="">Passerelles paysannes, un site pour contribuer &agrave; relever le d&eacute;fi existentiel de l&rsquo;agriculture</a>
</aside>
<h2>Partage et portage</h2><p>Comment assurer l&rsquo;acc&egrave;s au m&eacute;tier &agrave; des NIMA sur lesquels repose en partie l&rsquo;avenir de l&rsquo;agriculture fran&ccedil;aise alors qu&rsquo;ils n&rsquo;en poss&egrave;dent pas les codes et qu&rsquo;ils doivent en prime surmonter l&rsquo;autochtonie, autrement dit le r&eacute;flexe de l&rsquo;entre-soi &agrave; la mode agricole ? C&rsquo;est le d&eacute;fi qui va se poser avec toujours plus d&rsquo;acuit&eacute; &agrave; la profession, face au pr&eacute;cipice d&eacute;mographique qui va voir partir au moins 25% de n&eacute;o-retrait&eacute;s dans les 5 &agrave; 10 ans &agrave; venir, et 20% de la SAU changer de main. <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/ce-que-terre-de-liens-attend-d-une-grande-loi-fonciere" target="_blank">Pour l&rsquo;association Terre de liens, qui d&eacute;fend un autre partage des terres et qui pratique le portage foncier sur un mode solidaire</a>, l&rsquo;agrandissement est le premier ennemi de l&rsquo;installation, captant selon elle deux tiers des terres lib&eacute;r&eacute;es. L&rsquo;association r&eacute;clame une refondation des dispositifs de partage et de protection du foncier, qu&rsquo;elle appelle de ses v&oelig;ux dans une &laquo;&nbsp;grande loi fonci&egrave;re&nbsp;&raquo;.</p><h2>Impartialit&eacute; et objectivit&eacute;</h2><p>Cette &laquo;&nbsp;grande loi fonci&egrave;re&nbsp;&raquo; unanimement r&eacute;clam&eacute;e par la profession (mais avec des visions sans doute divergentes) sera l&rsquo;&oelig;uvre du prochain quinquennat. Elle sera vraisemblablement pr&eacute;c&eacute;d&eacute;e d&rsquo;une r&eacute;forme des dispositifs d&rsquo;accompagnement &agrave; l&rsquo;installation, le minist&egrave;re ayant commandit&eacute; un rapport au CGAAER, dans la perspective concomitante, le 1<sup>er</sup> janvier 2023, de l&rsquo;&eacute;ch&eacute;ance du renouvellement de la labellisation des PAI et du transfert de comp&eacute;tence de l&rsquo;installation de l&rsquo;Etat aux R&eacute;gions. L&agrave; encore, cela risque de frictionner entre acteurs &laquo;&nbsp;institutionnels&nbsp;&raquo; et &laquo;&nbsp;alternatifs&nbsp;&raquo;, porteurs de projets &laquo;&nbsp;classiques&nbsp;&raquo; et &laquo;&nbsp;atypiques&nbsp;&raquo;, en caricaturant &agrave; peine.</p><p>L&rsquo;agriculture doit s&rsquo;ouvrir (et s&rsquo;ouvre d&eacute;j&agrave;) &agrave; de nouveaux profils mais c&rsquo;est aussi la mission du parcours &agrave; l&rsquo;installation que de faire atterrir, au sens propre du terme, des porteurs de projets parfois hors-sol (au sens figur&eacute;), avec tous les gages d&rsquo;impartialit&eacute; et d&rsquo;objectivit&eacute;. Si le Salon de l&rsquo;agriculture 2022 est celui des &laquo;&nbsp;retrouvailles&nbsp;&raquo;, la profession va devoir user de &laquo;&nbsp;trouvailles&nbsp;&raquo; pour assurer la p&eacute;rennit&eacute; d&rsquo;un mod&egrave;le agricole fonci&egrave;rement sous pression.</p>


[Edito] L’avenir de l’agriculture repose en partie sur des candidats à l’installation Non issus du milieu agricole, les NIMA. Mais entre ces OVNI qui n’ont pas les codes et des terriens tendant à verrouiller la clé des champs, gare à la sustentation.

Les NIMA, des OVNI à faire atterrir dans les cours de ferme

<p class="MsoPlainText">3 questions au chercheur fran&ccedil;ais, associ&eacute; &agrave; l'Institut de relations internationales et strat&eacute;giques (Iris) et auteur de l'ouvrage "G&eacute;opolitique du bl&eacute;" (2015).</p><h3 class="MsoPlainText">L'invasion russe en Ukraine peut-elle compromettre la s&eacute;curit&eacute; alimentaire mondiale ?</h3><p class="MsoPlainText">S&eacute;bastien Abis : Les premiers concern&eacute;s par de l'ins&eacute;curit&eacute; alimentaire, ce sont les Ukrainiens. Tout th&eacute;&acirc;tre de guerre a des cons&eacute;quences imm&eacute;diates sur les vies quotidiennes.&nbsp;&nbsp; Il est important de rappeler que pour le bl&eacute;, le ma&iuml;s, le tournesol, mais aussi un peu de soja, beaucoup de colza, de l'orge, l'Ukraine est une grande puissance productive. Ses productions nourrissent le march&eacute; mondial parce que l'Ukraine a des besoins int&eacute;rieurs limit&eacute;s et donc des volumes importants qui sortent &agrave; l'export. L'Ukraine, c'est 12% des exportations mondiales de bl&eacute;, en ma&iuml;s quasiment 20%, en colza 20%. En tournesol, c'est la moiti&eacute; de l'exportation mondiale! Forc&eacute;ment, tout cela va ajouter de la nervosit&eacute;, voire beaucoup de nervosit&eacute; sur les march&eacute;s agricoles. Or, nous &eacute;tions d&eacute;j&agrave; avec des prix extr&ecirc;mement &eacute;lev&eacute;s, de la volatilit&eacute; ces derniers mois. Il y aura forc&eacute;ment des impacts sur les prix moyens parce qu'il n'y a pas beaucoup d'alternatives en termes d'origines et donc beaucoup de pays importateurs vont &ecirc;tre fragilis&eacute;s.</p><h3 class="MsoPlainText">Est-ce qu'il faut s'attendre &agrave; des p&eacute;nuries dans certains pays importateurs ?</h3><p class="MsoPlainText">S&eacute;bastien Abis : Est-ce que les volumes ukrainiens qui restaient &agrave; sortir cette ann&eacute;e en ma&iuml;s ou en bl&eacute; vont pouvoir sortir ? En ma&iuml;s, il y avait encore 9 millions de tonnes &agrave; sortir, en bl&eacute; 6 &agrave; 7 millions de tonnes. Si les ports sont d&eacute;truits, si la circulation, le transport logistique ne sont pas permis, on peut avoir de la casse. Tout cela va &eacute;videmment avoir un impact sur la stabilit&eacute; des approvisionnements agricoles mondiaux, les prix. Je n'oublie pas non plus les engrais, parce que la Russie produit beaucoup d'ammoniaque et d'ur&eacute;e, l'Ukraine aussi. Ce n'est pas n&eacute;gligeable, le cours des engrais est d&eacute;j&agrave; tr&egrave;s &eacute;lev&eacute;. On peut avoir des cons&eacute;quences non n&eacute;gligeables sur les co&ucirc;ts de ces intrants indispensables &agrave; l'activit&eacute; agricole. Le tout, c'est de savoir jusqu'o&ugrave; des pays vont pouvoir payer tr&egrave;s cher une nourriture qui est d&eacute;j&agrave; tr&egrave;s &eacute;lev&eacute;e. On peut avoir des cons&eacute;quences dans certains pays o&ugrave; l'aspect socio&eacute;conomique est d&eacute;j&agrave; &agrave; fleur de peau concernant le prix de l'alimentation. L'inflation est g&eacute;n&eacute;rale sur la plan&egrave;te enti&egrave;re, sauf en Europe et en France, pour faire court. L'&Eacute;gypte, par exemple, fait venir 90% de son bl&eacute; de Russie et d'Ukraine. Elle regarde &eacute;videmment de pr&egrave;s l'emballement des cours et ce que cela peut signifier pour son march&eacute; int&eacute;rieur.</p><h3 class="MsoPlainText">Des pays comme les &Eacute;tats-Unis ou la France ont-ils des stocks qui permettraient de servir en urgence des pays comme le Liban ou l'Egypte ?</h3><p class="MsoPlainText">S&eacute;bastien Abis : On a toujours des stocks de s&eacute;curit&eacute;, dont les volumes ne sont pas connus. Sur du tr&egrave;s court terme, sans doute que les volumes pourraient le permettre. Sur le bl&eacute;, assur&eacute;ment, encore qu'il faut voir. La France, pas toute seule, c'est certain, donc il faudrait une coalition pour satisfaire les besoins. En revanche, sur des marchandises comme le ma&iuml;s, le tournesol, l&agrave;, il y a un probl&egrave;me. La moiti&eacute; du ma&iuml;s europ&eacute;en import&eacute; vient d'Ukraine. On n'est pas dans des tendances de production haussi&egrave;res de ma&iuml;s en Europe, donc on n'a pas forc&eacute;ment des relais. Si tout cela perdure et s'aggrave, si demain l'Ukraine ne produit pas et ne peut pas exporter, qui la remplace ? La question est ouverte et le temps agricole, c'est le temps long, mais c'est s&ucirc;r qu'il faut commencer &agrave; y penser si l'affaire s'enlise.</p>


Blé, maïs, tournesol : l'invasion russe en Ukraine pourrait compromettre les exportations d'un des principaux vendeurs de céréales de la planète et ainsi fragiliser de nombreux pays importateurs, avertit Sébastien Abis, directeur général du club de réflexion sur l'agriculture Demeter.

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