Planter des haies chaque d&eacute;but d&rsquo;hiver, c&rsquo;est presque &laquo;&nbsp;une tradition&nbsp;&raquo; au Gaec de Butte noire, une exploitation en production laiti&egrave;re biologique situ&eacute;e &agrave; Gu&eacute;men&eacute;-Penfao (Loire-Atlantique). A la t&ecirc;te de 170 ha (dont 120 en prairies) et d&rsquo;un troupeau d&rsquo;une centaine de vaches, les trois associ&eacute;s du Gaec, Antoine Blandin, Bertrand Philippot et Jean-Fran&ccedil;ois Peronne, plantent en effet depuis plusieurs ann&eacute;es des haies bocag&egrave;res le long de leurs parcelles de p&acirc;tures. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/5/2/7/4/6014725-1-fre-FR/8c7b6fc70337-haies2-jpg" alt="Cette haie d&rsquo;une dizaine d&rsquo;ann&eacute;es fournit d&eacute;j&agrave; de nombreux services agro&eacute;cologiques : brise-vent, r&eacute;servoir de biodiversit&eacute;, outil de lutte contre l&rsquo;&eacute;rosion&hellip; (&copy;Catherine Perrot)" height="1494" width="2676" /><figcaption>Cette haie d&rsquo;une dizaine d&rsquo;ann&eacute;es fournit d&eacute;j&agrave; de nombreux services agro&eacute;cologiques : brise-vent, r&eacute;servoir de biodiversit&eacute;, outil de lutte contre l&rsquo;&eacute;rosion&hellip; (&copy;Catherine Perrot)</figcaption></figure>

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A raison d&rsquo;au moins 500 m chaque ann&eacute;e, depuis 6 ans, ce sont ainsi plus de trois kilom&egrave;tres de haies suppl&eacute;mentaires qui grandissent sur leurs terres et qui seront rejoints bient&ocirc;t par d&rsquo;autres. &laquo;&nbsp;Pour moi, planter des haies, c&rsquo;est presque &laquo; instinctif&nbsp;&raquo;, j&rsquo;ai toujours eu cela en t&ecirc;te depuis mon installation&nbsp;&raquo;, confie Antoine Blandin.<div class="citation">
 "Notre projet, c&rsquo;est de reformer un bocage sur des parcelles dont les surfaces correspondent &agrave; nos rotations de cultures"
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Si Antoine Blandin trouve &laquo;&nbsp;normal&nbsp;&raquo; de planter des haies, c&rsquo;est que, selon lui, cela correspond &agrave; &laquo;&nbsp;l&rsquo;identit&eacute; du paysage&nbsp;&raquo; dont il est originaire&nbsp;: il a grandi dans ce village rural, entre Don et Vilaine, o&ugrave; il a pris la suite de la ferme de ses parents. Pas question pour lui de critiquer ce qui s&rsquo;est fait &laquo;&nbsp;avant&nbsp;&raquo;, notamment les remembrements avec arrachages des haies.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/haies-dans-quels-cas-peut-on-les-arracher" target="_blank" title="">Haies : dans quels cas peut-on les arracher ?</a>
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&laquo;&nbsp;C&rsquo;est une g&eacute;n&eacute;ration qui a fait ce qu&rsquo;elle avait &agrave; faire. On ne pouvait pas garder un bocage avec des parcelles de 50 ares. C&rsquo;&eacute;tait du bon sens &agrave; l&rsquo;&eacute;poque et c&rsquo;est encore du bon sens aujourd&rsquo;hui&nbsp;: notre projet, c&rsquo;est de reformer un bocage sur des parcelles dont les surfaces correspondent &agrave; nos rotations de culture. En plantant des haies, on ne travaille pas pour aujourd&rsquo;hui, on travaille pour demain&nbsp;!&nbsp;&raquo;. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/8/2/7/4/6014728-1-fre-FR/8305e67aaefe-haies3-jpg" alt="Les vaches du Gaec de Butte noire devront attendre encore quelques ann&eacute;es avant de b&eacute;n&eacute;ficier de l&rsquo;effet brise-vent de cette haie, plant&eacute;e d&eacute;but d&eacute;cembre dernier (&copy;Catherine Perrot)" height="1492" width="2678" /><figcaption>Les vaches du Gaec de Butte noire devront attendre encore quelques ann&eacute;es avant de b&eacute;n&eacute;ficier de l&rsquo;effet brise-vent de cette haie, plant&eacute;e d&eacute;but d&eacute;cembre dernier (&copy;Catherine Perrot)</figcaption></figure>

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D&eacute;but d&eacute;cembre dernier, ce sont ainsi 800 m lin&eacute;aires de haies bocag&egrave;res qui ont &eacute;t&eacute; plant&eacute;s sur les parcelles du Gaec de Butte noire. Comme l&rsquo;exploitation s&rsquo;&eacute;tend sur deux communes, Gu&eacute;men&eacute;-Penfao et Pless&eacute;, les exploitants ont pu b&eacute;n&eacute;ficier de deux op&eacute;rations collectives d&rsquo;aides &agrave; la replantation de haies : une op&eacute;ration communale pour 300 m sur le territoire de Gu&eacute;men&eacute; et une op&eacute;ration &laquo;&nbsp;Lait&nbsp;racines de vos performances&nbsp;&raquo; promue par le WWF, pour 500 m sur la commune de Pless&eacute;.<h2>Des aides financi&egrave;res et logistiques &agrave; la plantation</h2>Les plantations de haies ont &laquo;&nbsp;la cote&nbsp;&raquo; depuis plusieurs ann&eacute;es pour les services &eacute;cologiques que rendent les arbres &agrave; la soci&eacute;t&eacute;, et les co&ucirc;ts des plantations peuvent &ecirc;tre pris en charge par des partenaires, publics ou priv&eacute;s. Mais en r&eacute;alit&eacute;, ce ne sont pas tellement les aspects financiers qui motivent les exploitants&nbsp;: &laquo;&nbsp;Ce sont beaucoup plus les aspects logistiques des chantiers de plantation &raquo;, confie Antoine Blandin.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pacte-en-faveur-de-la-haie-a-vos-souris-beches-plantez" target="_blank" title="">Pacte en faveur de la haie&nbsp;: &agrave; vos souris, b&ecirc;ches, plantez&nbsp;!</a>
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En effet, dans le cadre de ces deux op&eacute;rations, les plantations sont financ&eacute;es par les partenaires et l&rsquo;organisation globale et la logistique du chantier sont assur&eacute;es par la Chambre d&rsquo;agriculture des Pays de la Loire, qui dispose d&rsquo;un service de 16 conseillers sp&eacute;cialis&eacute;s, tous rompus &agrave; cet exercice.&nbsp;&laquo;&nbsp;Nous assurons la commande des v&eacute;g&eacute;taux, des tuteurs, du paillage et nous travaillons avec des &eacute;coles primaires (avec l&rsquo;association Des enfants et des arbres), ainsi que des lyc&eacute;es et &eacute;coles d&rsquo;agriculture, comme celles de Briac&eacute; et de Derval, pour organiser les plantations, d&eacute;crit Jean-Charles Vicet, consultant en haies bocag&egrave;res et agroforesterie au sein de l&rsquo;organisme consulaire. Le contrat avec les &eacute;leveurs, c&rsquo;est qu&rsquo;ils soient pr&eacute;sents le jour de la plantation pour expliquer aux &eacute;l&egrave;ves leur m&eacute;tier, planter avec eux et leur faire visiter la ferme. Pour les jeunes, c&rsquo;est une journ&eacute;e enti&egrave;re de cours de sciences naturelles&nbsp;&raquo;.<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 Les plantations de haies dans le cadre d&rsquo;op&eacute;rations collectives avec des partenaires publics ou priv&eacute;s sont ouvertes &agrave; tous les agriculteurs. Pour tous renseignements, s&rsquo;adresser au secr&eacute;tariat du service bocage - paysage de la chambre d&rsquo;agriculture des Pays de la Loire (qui pourra renvoyer vers les services &eacute;quivalents des autres chambres d&rsquo;agriculture) : virginie.querry@pl. chambagri.fr.
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Le conseiller de la Chambre d&rsquo;agriculture accompagne aussi les exploitants dans le choix des sites d&rsquo;implantation et des essences d&rsquo;arbres. &laquo;&nbsp;Nous d&eacute;terminons les emplacements des haies en fonction des besoins des agriculteurs, en tenant compte des longueurs de champs, des cl&ocirc;tures, de la taille des paddoks, des circulations des animaux et des engins. A la Chambre d&rsquo;agriculture, notre premi&egrave;re entr&eacute;e est toujours agricole&nbsp;&raquo;.&nbsp;Au Gaec de Butte noire, la priorit&eacute; des &eacute;leveurs est de prot&eacute;ger les animaux des vents dominants. &laquo;&nbsp;C&rsquo;est pourquoi, pour l&rsquo;instant, on priorise les lin&eacute;aires ouest des parcelles, d&eacute;crit Antoine. Ici, on a du vent toute l&rsquo;ann&eacute;e, en t&eacute;moignent toute la ligne d&rsquo;&eacute;oliennes que l&rsquo;on aper&ccedil;oit depuis la butte&nbsp;! Mais il est possible que dans les ann&eacute;es &agrave; venir, on s&rsquo;oriente aussi vers des haies pour faire de l&rsquo;ombrage aux animaux&nbsp;&raquo;.<h2>Adapter les essences aux besoins et &agrave; l&rsquo;&eacute;volution climatique</h2>Le choix des essences d&eacute;pend aussi des besoins des agriculteurs&nbsp;: effet brise-vent, ombrage, r&eacute;servoir d&rsquo;auxiliaires pour les cultures, mais aussi lutte contre l&rsquo;&eacute;rosion ou encore capacit&eacute; des arbres &agrave; remobiliser du phosphore. La s&eacute;lection des essences d&eacute;pend aussi, bien s&ucirc;r, de la nature des sols, et de l&rsquo;&eacute;volution climatique&nbsp;: &laquo;&nbsp;Aujourd&rsquo;hui, on constate qu&rsquo;avec le ch&ecirc;ne p&eacute;doncul&eacute;, les taux de reprise de v&eacute;g&eacute;tation apr&egrave;s plantation sont bas, d&eacute;crit Jean-Charles Vicet, c&rsquo;est pourtant l&rsquo;esp&egrave;ce qui constitue 80 % du bocage local. Les ch&acirc;taigniers souffrent &eacute;galement de pathog&egrave;nes qui se renforcent avec le changement climatique, il va disparaitre progressivement de notre territoire. C&rsquo;est sans doute l&rsquo;humidit&eacute; de l&rsquo;air et l&rsquo;augmentation des temp&eacute;ratures moyennes qui sont en cause pour ces esp&egrave;ces. On s&rsquo;oriente donc vers d&rsquo;autres ch&ecirc;nes, comme le sessile, le chevelu, voire, dans les secteurs hyper s&eacute;chants de la r&eacute;gion, le ch&ecirc;ne pubescent ou le ch&ecirc;ne-li&egrave;ge&hellip;&nbsp;&raquo;.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/haies-un-pacte-pour-repartir-d-une-feuille-verte" target="_blank" title="">Haies : un Pacte pour repartir d&rsquo;une feuille verte</a>
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Aux c&ocirc;t&eacute;s des ch&ecirc;nes, d&rsquo;autres esp&egrave;ces peuvent constituer les haies&nbsp;: noisetiers, charmes, &eacute;rables champ&ecirc;tres, merisiers, alisier torminal, n&eacute;flier &laquo;&nbsp;L&rsquo;objectif, c&rsquo;est de ne pas mettre tous les hauts-jets c&ocirc;te &agrave; c&ocirc;te, ni de faire un trac&eacute; trop r&eacute;gulier, trop r&eacute;p&eacute;titif, comme on l&rsquo;a fait autrefois. On cherche &agrave; avoir des esp&egrave;ces qui ne se concurrencent pas trop et diff&eacute;rentes strates dans la haie. Il s&rsquo;agit, en quelque sorte, de copier la nature&nbsp;&raquo;.<h2>Entretien et exploitation</h2>La nature ne devra pas cependant &ecirc;tre seule &agrave; la man&oelig;uvre pour la constitution de la haie&nbsp;: les agriculteurs auront un peu d&rsquo;entretien &agrave; r&eacute;aliser pour assurer la croissance des arbres. &laquo;&nbsp;Au d&eacute;but, ce sera surtout du d&eacute;broussaillage, pour limiter la concurrence. Mais il ne faut pas trop d&eacute;broussailler non plus, car cela cr&eacute;e des acc&egrave;s aux chevreuils qui sont de plus en plus nombreux, poursuit Jean-Charles Vicet. L&agrave; aussi, nous avons fait &eacute;voluer nos conseils&nbsp;: la haie ne doit pas &ecirc;tre &laquo;&nbsp;trop propre&nbsp;&raquo;, il faut laisser un peu de ronces&nbsp;&raquo;.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/les-arrachages-de-haies-et-arbres-champetres-restent-superieurs-aux-plantations" target="_blank" title="">&laquo; Les arrachages de haies et arbres champ&ecirc;tres restent sup&eacute;rieurs aux plantations &raquo;</a>
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Et apr&egrave;s 15 ans ou 20 ans de pousse, &laquo;&nbsp;il ne faut pas non plus s&rsquo;interdire d&rsquo;exploiter la haie&nbsp;&raquo; ajoute le conseiller. Au contraire, des arbres coup&eacute;s repartent plus vite ensuite&nbsp;&raquo;. De nombreuses entreprises sp&eacute;cialis&eacute;es sont en effet &eacute;quip&eacute;es de d&eacute;chiqueteuses, qui permettent de produire du bois d&eacute;chiquet&eacute; ou ram&eacute;al fragment&eacute;. Ceux-ci sont ensuite utilisables en combustibles, paillage, amendements pour le sol ou m&ecirc;me en liti&egrave;re pour les animaux.

A Guémené-Penfao (Loire-Atlantique), les associés du Gaec (laitier) de Butte noire plantent des haies depuis plusieurs années, pour créer des brise-vents mais aussi pour refaçonner le paysage bocager. Sans rancune pour les ainés qui les avaient arrachées, avec la Chambre pour ne pas se planter et en associant des écoliers et élèves aux chantiers. Quand les jeunes poussent...

Ils replantent des haies, sans rancune pour les anciens, mais pas sans lendemain

Conjoncture &ndash; Les sorties de jeunes bovins et g&eacute;nisses compensent presque la baisse des abattages de vaches allaitantes. D&rsquo;apr&egrave;s l&rsquo;indicateur hebdomadaire de Normabev, sur les semaines 4 &agrave; 11, le nombre de jeunes bovins abattus &eacute;tait en hausse de pr&egrave;s de 2% par rapport &agrave; 2023, alors que le nombre de femelles abattues &eacute;tait en replis de 1,4% (-7,8% pour le secteur allaitant et -0,05% dans les laiti&egrave;res). Ce sch&eacute;ma mis en place de JB souffre en ce moment de tarifs tr&egrave;s &eacute;lev&eacute;s dans le secteur maigre avec des &eacute;quilibres &eacute;conomiques qui vont &ecirc;tre difficiles &agrave; tenir avec des broutards &agrave; plus de 4&euro;/kg vif.&nbsp;Face &agrave; l&rsquo;&eacute;rosion permanente (m&ecirc;me ralentie) du cheptel europ&eacute;en, de nombreux pays misent sur l&rsquo;engraissement d&rsquo;animaux jeunes. M&ecirc;me si ponctuellement, la tendance fran&ccedil;aise est plus calme dans le jeune bovin, le dynamisme europ&eacute;en reste intact. En Italie, la faiblesse de l&rsquo;offre li&eacute;e &agrave; la baisse des envois de broutards fran&ccedil;ais l&rsquo;ann&eacute;e derni&egrave;re continue de soutenir les prix des jeunes bovins, avec des Charolais U &agrave; la porte des 6&euro;. En Espagne, l&rsquo;ouverture du march&eacute; alg&eacute;rien a soutenu les prix en d&eacute;but d&rsquo;ann&eacute;e, compensant une demande int&eacute;rieure relativement faible du fait de l&rsquo;inflation.&nbsp; Les JB U se valorisent autour de 5,55&euro;.&nbsp; En Allemagne, la majorit&eacute; des JB produits sont de conformation R, pour un tarif proche des 5&euro;, mais la production ne couvre pas la demande, et induit des importations fran&ccedil;aises. En Pologne, les abattages de jeunes bovins ont nettement recul&eacute; faute de disponibilit&eacute; en veaux &agrave; engraisser. Les tarifs se raffermissent depuis quelques semaines avec des JB R autour de 4,77&euro;.&nbsp; La France se tient plut&ocirc;t bien, avec des JB U &agrave; 5,55&euro; (prix en entr&eacute;e d&rsquo;abattoir de France-AgriMer), gr&acirc;ce &agrave; des ventes vers la Turquie en d&eacute;but d&rsquo;ann&eacute;e. Le renouvellement de ces contrats est tr&egrave;s strat&eacute;gique pour les gros op&eacute;rateurs.L&rsquo;&eacute;rosion de l&rsquo;offre dans le secteur des femelles de race &agrave; viande est marqu&eacute;e -10% depuis le d&eacute;but d&rsquo;ann&eacute;e. Cela contribue &agrave; une bonne tenue des prix, m&ecirc;me si ces derniers n&rsquo;entrent pas dans les crit&egrave;res d&eacute;finis par l&rsquo;interbev pour les co&ucirc;ts de revient. Le recul de l&rsquo;indice Ipampa viande bovine (indice des prix d&rsquo;achat des moyens de production agricoles, base 100 en 2015), se poursuit (-6% sur janvier), mais il reste 7% au-dessus de 2022. Dans les r&eacute;formes laiti&egrave;res, la stabilisation des prix fran&ccedil;ais a contribu&eacute;, &agrave; r&eacute;duire les &eacute;carts de prix avec nos concurrents europ&eacute;ens. Le niveau des importations se replie &agrave; 22,6% contre 23,6% il y a un an (chiffre corrig&eacute; de l&rsquo;effet parasite des viandes du Royaume-Uni qui transitent par la France pour &ecirc;tre r&eacute;export&eacute;es vers les Pays-Bas). La RHD reste le premier destinataire de ces produits.&nbsp; Du c&ocirc;t&eacute; de la consommation, m&ecirc;me si elle est ralentie, l&rsquo;inflation reste tr&egrave;s impactante pour les ventes de produits carn&eacute;s. Depuis le d&eacute;but de 2024, le report de consommation de la viande hach&eacute;e fra&icirc;che, vers le congel&eacute;, moins cher (-2% pour le frais et +2% pour le surgel&eacute;) est toujours d&rsquo;actualit&eacute;, soulignant la descente en gamme des m&eacute;nages.&nbsp;La viande de qualit&eacute; bouch&egrave;re reste bien valoris&eacute;e, mais elle se retrouve de plus en plus sur un march&eacute; de niche, pour une population avec des moyens, que ce soit dans la boucherie traditionnelle ou les rayons &agrave; la coupe des GMS.

La relocalisation de l’engraissement en France, sous l’impulsion des grands groupes industriels, porte ses fruits.

La relocalisation de l’engraissement en France compense le manque de vaches

Bactrocera dorsalis&nbsp;: &nbsp;tel est le nom de la mouche orientale des fruits, l&rsquo;un des ravageurs les plus dommageables pour de nombreuses fili&egrave;res de production de fruits et de l&eacute;gumes, selon l'Anses. Originaire d&rsquo;Asie orientale, elle s&rsquo;attaque &agrave; plus de 500 esp&egrave;ces de plantes sauvages et cultiv&eacute;es, parmi lesquelles des cultures fruiti&egrave;res (p&ecirc;che, poire, mangue, banane...), agrumes (citron, orange...) et cultures l&eacute;gumi&egrave;res (tomate, poivron, melon, courge...).La femelle pond ses &oelig;ufs sous la peau du fruit, les larves qui en sont issues se nourrissent ensuite de la pulpe, provoquant ainsi une d&eacute;t&eacute;rioration de la chair du fruit qui peut aller jusqu&rsquo;&agrave; sa destruction totale. Les larves s'enfouissent ensuite dans le sol sous la plante pour se transformer en pupe d&rsquo;o&ugrave; les mouches adultes &eacute;closent.<h2>Des vols mais pas de foyer en France m&eacute;tropolitaine</h2>La mouche orientale des fruits est pr&eacute;sente &agrave; la R&eacute;union depuis 2017 et a &eacute;t&eacute; signal&eacute;e pour la premi&egrave;re fois en Europe en 2018, dans un verger du Sud de l&rsquo;Italie. Depuis d&eacute;cembre 2019, l&rsquo;esp&egrave;ce est class&eacute;e organisme de quarantaine prioritaire (OQP) dans l&rsquo;UE, synonyme de surveillance annuelle avec un objectif d&rsquo;&eacute;radication. A ce jour, aucun foyer de B. dorsalis n&rsquo;a &eacute;t&eacute; d&eacute;clar&eacute; en France hexagonale, indique l&rsquo;Anses qui ajoute toutefois que le nombre de mouches captur&eacute;es par les pi&egrave;ges mis en place dans le cadre de la surveillance officielle a augment&eacute; ces derni&egrave;res ann&eacute;es. Les captures ont souvent lieu pr&egrave;s des ports, des a&eacute;roports et des march&eacute;s de gros de produits frais.<h2>La ceinture m&eacute;diterran&eacute;enne expos&eacute;e</h2>L&rsquo;Agence sanitaire, qui a publi&eacute; le 28 mars une expertise sur la probabilit&eacute; d&rsquo;introduction de Bactrocera dorsalis en France m&eacute;tropolitaine, juge &laquo;&nbsp;non n&eacute;gligeable&nbsp;&raquo; le risque d&rsquo;&eacute;tablissement du ravageur, plus particuli&egrave;rement dans la ceinture m&eacute;diterran&eacute;enne de basse altitude, Corse comprise, une zone o&ugrave; la mouche serait susceptible des trouver &agrave; la fois un climat propice et des plantes h&ocirc;tes toute l&rsquo;ann&eacute;e, y compris en hiver avec les agrumes. Pour &eacute;viter ce sc&eacute;nario catastrophe, et dans le but de d&eacute;tecter tout foyer d&rsquo;infestation le plus rapidement possible, l&rsquo;Anses recommande de renforcer la surveillance des marchandises import&eacute;es ainsi que des cultures en zone m&eacute;diterran&eacute;enne pr&egrave;s des ports, des a&eacute;roports et des postes frontaliers, notamment par pi&eacute;geage, en l&rsquo;&eacute;largissant &agrave; des plantes actuellement non cibl&eacute;es, telles que les figuiers.

L’Anses recommande de renforcer la surveillance de cet insecte très polyphage, susceptible de s’installer sur le pourtour méditerranéen, à partir des ports et des aéroports. Pêches, abricots, agrumes ou encore tomates, poivrons et melons sont potentiellement sous sa menace.

Le pourtour méditerranéen sous la menace de la mouche orientale des fruits

Le Premier ministre l&rsquo;avait &eacute;voqu&eacute; lors de son <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/malaise-agricole-les-mesures-d-urgence-de-gabriel-attal">d&eacute;placement en Haute-Garonne le 26 janvier dernier</a>, &agrave; quelques encablures du <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/carbonne-liberee-paris-assiegee">barrage de Carbonne sur l&rsquo;autoroute A64</a>. Quelques jours avant l&rsquo;ouverture du Salon de l&rsquo;agriculture, Gabriel Attal avait r&eacute;affirm&eacute; sa volont&eacute; d&rsquo;instaurer <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/egalim-ecophyto-revenu-et-statut-des-agriculteurs-le-premier-ministre-fait-le-point" target="_blank">un contr&ocirc;le unique</a>, hors proc&eacute;dure judiciaire. &laquo;&nbsp;Simplifier, c&rsquo;est &eacute;viter la multiplication des contr&ocirc;les qui prennent du temps et p&egrave;sent sur nos agriculteurs&nbsp;&raquo;, avait d&eacute;clar&eacute; le Premier ministre.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/les-pyrenees-orientales-en-etat-de-semi-aridite-en-attendant-l-aridite-de-paperasse" target="_blank" title="">Les Pyr&eacute;n&eacute;es-Orientales, en &eacute;tat de semi-aridit&eacute;, en attendant l&rsquo;aridit&eacute; de &laquo; paperasse &raquo;</a>
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Instruction avait alors &eacute;t&eacute; donn&eacute;e aux pr&eacute;fets de mettre en place un plan de contr&ocirc;le pour assurer le contr&ocirc;le unique, afin de &laquo;&nbsp;mettre fin &agrave; la d&eacute;multiplication des contr&ocirc;les sur une m&ecirc;me exploitation&nbsp;&raquo;. &laquo;&nbsp;Pas plus d&rsquo;un passage annuel sur l&rsquo;exploitation dans le cadre des contr&ocirc;les administratifs, hors contr&ocirc;les judiciaires&nbsp;&raquo;, s&rsquo;est engag&eacute; le gouvernement.<div class="citation">
 "Le travail de simplification pour l&rsquo;atteinte d&rsquo;un contr&ocirc;le unique &agrave; l&rsquo;exploitation sera finalis&eacute; d&rsquo;ici l&rsquo;&eacute;t&eacute;"
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La simplification n&rsquo;&eacute;tant pas forc&eacute;ment un exercice simple en soi, le gouvernement a lanc&eacute; d&egrave;s le mois de f&eacute;vrier une mission inter-inspections visant &agrave; r&eacute;pertorier les diff&eacute;rents contr&ocirc;les et &agrave; d&eacute;terminer, en s&rsquo;inspirant des exp&eacute;riences men&eacute;es dans les d&eacute;partements, les modalit&eacute;s de mise en place effective de ce contr&ocirc;le unique. Le Projet de loi d&rsquo;orientation pour la souverainet&eacute; agricole et le renouvellement des g&eacute;n&eacute;rations en agriculture, qui sera pr&eacute;sent&eacute; au Conseil des ministres le 3 avril, pourrait contenir une ordonnance destin&eacute;e &agrave; mettre en &oelig;uvre les recommandations, via des amendements, lors de l&rsquo;examen parlementaire programm&eacute; en mai. &laquo;&nbsp;Le travail de simplification pour l&rsquo;atteinte d&rsquo;un contr&ocirc;le unique &agrave; l&rsquo;exploitation sera finalis&eacute; d&rsquo;ici l&rsquo;&eacute;t&eacute;&nbsp;&raquo;, indique le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture.<h2>La r&eacute;vision des peines &agrave; l&rsquo;ordre du jour</h2>Outre la r&eacute;vision des proc&eacute;dures de contr&ocirc;le, la mission inter-inspections va aussi formuler des recommandations relatives aux &eacute;chelles de peine &laquo;&nbsp;de mani&egrave;re &agrave; &eacute;viter les proc&eacute;dures infamantes et avoir des sanctions davantage proportionn&eacute;es et pens&eacute;es dans une logique de p&eacute;dagogie et de confiance faite aux acteurs, et progressives en cas de manquement av&eacute;r&eacute; &raquo;, fait savoir le minist&egrave;re. Le niveau des sanctions peut &eacute;galement para&icirc;tre parfois trop &eacute;lev&eacute;, variable, voire incoh&eacute;rent, d&rsquo;une politique &agrave; une autre sans motif apparent, aux yeux d&rsquo;exploitantes et d&rsquo;exploitants, insuffisamment sensibilis&eacute;s sur les objectifs des diff&eacute;rentes r&eacute;glementations&nbsp;&raquo;.

Le gouvernement veut finaliser « d’ici l’été » l’instauration du contrôle unique des exploitations, hors contrôles d’ordre judiciaire. L’échelle des peines sera aussi réexaminée.

Contrôle unique : le compte à rebours est lancé

&laquo;&nbsp;Le pr&eacute;sident de la R&eacute;publique semble h&eacute;siter &agrave; prendre rendez-vous, celui qu'il nous avait promis au Salon de l'agriculture, en estimant que la situation (n'est) pas m&ucirc;re&nbsp;&raquo;, a estim&eacute; jeudi Arnaud Rousseau, le patron de la FNSEA, &agrave; la cl&ocirc;ture de son 78e congr&egrave;s annuel &agrave; Dunkerque (Nord). &laquo; Mais qu'en est-il de l'ambition du chef de l'&Eacute;tat?&nbsp;&raquo; s'est-il interrog&eacute;. &laquo;&nbsp;Le discours de la mont&eacute;e en gamme a v&eacute;cu. Qu'il nous donne sa vision sans plus attendre.&nbsp;&raquo;Nouvellement &eacute;lu en 2017, le chef de l'&Eacute;tat avait d&eacute;fendu &agrave; Rungis une alimentation de meilleure qualit&eacute;, plus durable, et th&eacute;oriquement plus r&eacute;mun&eacute;ratrice pour les agriculteurs. Une strat&eacute;gie percut&eacute;e par l'inflation. Lors de l'ouverture tr&egrave;s chahut&eacute;e du dernier Salon de l'agriculture, le 24 f&eacute;vrier, Emmanuel Macron avait donn&eacute; rendez-vous aux agriculteurs en col&egrave;re trois semaines plus tard &laquo;&nbsp;&agrave; la maison&nbsp;&raquo;, une date d&eacute;sormais largement d&eacute;pass&eacute;e.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/sia-2024-pour-l-ouverture-un-debat-improvise-et-le-soulevement-de-terriens" target="_blank" title="">[SIA 2024] Pour l&rsquo;ouverture, un d&eacute;bat improvis&eacute; et le soul&egrave;vement... de terriens</a>
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<h2>&laquo;&nbsp;Redonner confiance&nbsp;&raquo;</h2>Le pr&eacute;sident doit &laquo;&nbsp;redonner confiance aux agriculteurs&nbsp;&raquo; d'aujourd'hui et de demain, a estim&eacute; aupr&egrave;s de l'AFP J&eacute;r&ocirc;me Despey, premier vice-pr&eacute;sident de la FNSEA. Le syndicat attend par exemple du chef de l'&Eacute;tat qu'il donne son feu vert &agrave; la r&eacute;autorisation de pesticides interdits en France pour des raisons de sant&eacute; publique ou de protection de la nature, mais utilis&eacute;s ailleurs dans l'UE, comme <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/face-a-un-risque-de-jaunisse-eleve-la-cgb-reclame-le-retour-de-l-acetamipride-autorise-dans-l-ue" target="_blank" title="">l'insecticide ac&eacute;tamipride r&eacute;clam&eacute; par les betteraviers</a>.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/controle-unique-le-compte-a-rebours-est-lance" target="_blank" title="">Contr&ocirc;le unique&nbsp;: le compte &agrave; rebours est lanc&eacute;</a>
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Arnaud Rousseau a aussi appel&eacute; le gouvernement &agrave; &laquo;&nbsp;reprendre la ma&icirc;trise de son administration&nbsp;&raquo; afin qu'elle mette plus rapidement en &oelig;uvre la soixantaine de mesures annonc&eacute;es en faveur des agriculteurs. &laquo;&nbsp;Je sais les lenteurs&nbsp;&raquo;, &laquo;&nbsp;un certain nombre de r&eacute;ticences&nbsp;&raquo; dans les syst&egrave;mes administratifs nationaux et europ&eacute;ens, a r&eacute;pondu peu apr&egrave;s le ministre de l'Agriculture Marc Fesneau.&nbsp;Mais dans l'ensemble, &laquo;&nbsp;nous avons avanc&eacute; comme jamais&nbsp;&raquo;, a-t-il affirm&eacute; avant de d&eacute;tailler une nouvelle fois les diff&eacute;rentes actions engag&eacute;es. Sans porter de nouvelles annonces, il a pr&eacute;cis&eacute; le calendrier sur quelques points, comme une &laquo;&nbsp;application &agrave; l'&eacute;t&eacute;&nbsp;&raquo; du contr&ocirc;le administratif unique des exploitations ou le renforcement d'un all&egrave;gement fiscal sur les travailleurs saisonniers d&egrave;s &laquo;&nbsp;le 1er mai&nbsp;&raquo;.Avant son intervention, dans une salle remplie de syndicalistes aux multiples griefs &agrave; l'encontre du gouvernement, un animateur avait appel&eacute; le public &agrave; respecter la prise de parole du ministre. Des adh&eacute;rents ont, pendant le discours, brandi des affichettes &laquo;&nbsp;Plan &eacute;levage &raquo;, &laquo;&nbsp;Produire plus et vivre mieux&nbsp;&raquo;, &laquo;&nbsp;Libert&eacute; d'usage de nos prairies&nbsp;&raquo;, distribu&eacute;es au pr&eacute;alable par l'organisation. Au fond de la salle, quelques uns ont fait du bruit en tapant sur le sol. &laquo;&nbsp;Je pense qu'il y a eu du respect mutuel&nbsp;&raquo;, a estim&eacute; le ministre &agrave; l'issue du congr&egrave;s. &laquo;&nbsp;On voit bien qu'il y a de la d&eacute;fiance, mais pas au point de la&nbsp;col&egrave;re&nbsp;&raquo;, m&ecirc;me si le secteur reste &laquo;&nbsp;tr&egrave;s &agrave; fleur de peau&nbsp;&raquo;<h2>Les &eacute;lections professionnelles en ligne de mire</h2>Pour accentuer la pression sur le gouvernement, une centaine d'agriculteurs du syndicat concurrent Coordination rurale (CR) ont manifest&eacute; &agrave; Tours, et &eacute;galement &agrave; N&icirc;mes &agrave; l'appel conjoint de la FNSEA, des JA mais aussi de la CR, a indiqu&eacute; &agrave; l'AFP un porte-parole de la FDSEA du Gard, Antony Bafoil. Un rapprochement syndical peu commun: au niveau national, l'alliance FNSEA-JA d'une part et la CR d'autre part sont engag&eacute;es dans un rapport de forces virulent &agrave; l'approche des &eacute;lections professionnelles, d&eacute;but 2025. Parmi les sujets laiss&eacute;s en suspens, selon Arnaud Rousseau, figure l'accompagnement par l'&Eacute;tat, jusqu'&agrave; la cessation d'activit&eacute; au besoin, des &laquo;&nbsp;coll&egrave;gues dans des situations inextricables&nbsp;&raquo;. Sans quoi &laquo;&nbsp;on aura encore (...) des gens qui hurlent leur col&egrave;re ou qui simplement font le choix de se supprimer&nbsp;&raquo;, a pr&eacute;venu le responsable.La FNSEA plaide aussi pour un &laquo;&nbsp;grand plan&nbsp;&raquo; pour l'agriculture m&eacute;diterran&eacute;enne, qui souffre du manque d'eau. Le congr&egrave;s s'est tenu de mardi &agrave; jeudi, sous la vigilance d'un discret d&eacute;ploiement de forces de l'ordre. Les &eacute;v&eacute;nements de la FNSEA sont r&eacute;guli&egrave;rement la cible de manifestants &eacute;cologistes qui d&eacute;noncent le mod&egrave;le port&eacute; par le syndicat, qualifi&eacute; de &laquo;&nbsp;productiviste&nbsp;&raquo; au d&eacute;triment de la nature et jug&eacute; inadapt&eacute; face au changement climatique.

Le syndicat agricole majoritaire FNSEA, qui a obtenu un nombre inédit de concessions du gouvernement pendant la crise agricole cet hiver, tourne maintenant son regard vers l'Élysée, appelant Emmanuel Macron à donner sa vision pour l'agriculture « sans plus attendre ».

La FNSEA appelle Macron à donner sa vision pour l'agriculture « sans plus attendre »

Si, &agrave; la veille de la saison 2023/2024, on avait annonc&eacute; que la France totaliserait 10 foyers en &eacute;levages &agrave; la sortie de l&rsquo;hiver, il y a fort &agrave; parier que peu d&rsquo;&eacute;leveurs y auraient cr&ucirc;. Pour rappel, le nombre d&eacute;passait les 400 l&rsquo;an pass&eacute; et les 1400 l&rsquo;ann&eacute;e d&rsquo;avant, g&eacute;n&eacute;rant l&rsquo;abattage, pour l&rsquo;essentiel pr&eacute;ventif, de plusieurs des dizaines de millions de canards et volailles. Selon le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture,&nbsp;<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/influenza-aviaire-le-niveau-de-risque-abaisse-a-modere2" target="_blank">qui a abaiss&eacute; le niveau de risque &agrave; &laquo;&nbsp;mod&eacute;r&eacute;&nbsp;&raquo; le 18 mars dernier</a>, le bilan (provisoire) de la campagne en cours est &agrave; mettre au cr&eacute;dit, en partie au moins, &agrave; &laquo;&nbsp;la campagne de vaccination in&eacute;dite conduite avec succ&egrave;s par la France&nbsp;&raquo;. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/2/1/0/3/6013012-1-fre-FR/e75e2502a866-graph11-png" alt="Evolution annuelle des abattages de canards &agrave; foie gras en France (Source Agreste)" height="638" width="1356" /><figcaption>Evolution annuelle des abattages de canards &agrave; foie gras en France (Source Agreste)</figcaption></figure>

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<h2>&laquo;&nbsp;Diplomatie sanitaire&nbsp;&raquo;</h2>Apr&egrave;s le renforcement des mesures de bios&eacute;curit&eacute;, les restrictions impos&eacute;es aux &eacute;levages de plein air, les programmes de d&eacute;densification dans certaines zones des Pays de la Loire et du Sud-Ouest, la vaccination des canards est l&rsquo;ultime arme d&eacute;gain&eacute;e par les pouvoirs publics et la profession pour tenter de juguler l&rsquo;IAHP.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/top-depart-pour-la-vaccination-des-canards-contre-l-influenza-aviaire" target="_blank" title="">Top d&eacute;part pour la vaccination des canards contre l&rsquo;Influenza aviaire</a>
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Un &eacute;norme chantier tant logistique que politique, la France &eacute;tant le seul pays &agrave; explorer cette voie, non sans avoir obtenu <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/influenza-aviaire-l-omsa-donne-son-feu-vert-a-la-vaccination" target="_blank">le feu vert de l&rsquo;Organisation mondiale de la sant&eacute; animale</a> (OMSA). Le risque d&rsquo;une fermeture des fronti&egrave;res, de la part de pays r&eacute;tifs, pas tant &agrave; la vaccination &agrave; l&rsquo;innocuit&eacute; vis-&agrave;-vis de l&rsquo;Homme scientifiquement prouv&eacute;e, qu&rsquo;au risque d&rsquo;introduire sur leur territoire un virus masqu&eacute; par le vaccin (s'agissant des reproducteurs), &eacute;tait parfaitement identifi&eacute; par les autorit&eacute;s, qu&rsquo;elles ont tent&eacute; de d&eacute;jouer en usant de &laquo;&nbsp;diplomatie sanitaire&nbsp;&raquo;. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/5/1/0/3/6013015-1-fre-FR/ef824ece745f-graph2-png" alt="Evolution de la balance commerciale du foie gras (Source : Cifog)" height="854" width="1478" /><figcaption>Evolution de la balance commerciale du foie gras (Source : Cifog)</figcaption></figure>

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<h2>Les deux requ&ecirc;tes du Cifog</h2>Selon le Cifog, l&rsquo;interprofession de la fili&egrave;re gras, cette strat&eacute;gie a connu certaines limites, lui attribuant le recul des exportations vers certaines destinations, citant notamment le Canada, le Japon et le Royaume-Uni. &laquo;&nbsp;Les exportations de la France sont frein&eacute;es depuis le dernier trimestre 2023 par les blocages lie&#769;s a&#768; la vaccination et peinent a&#768; retrouver leur niveau historique&nbsp;&raquo;, avance le Cifog. R&eacute;sultat&nbsp;: la fili&egrave;re accuse en 2023 un d&eacute;ficit commercial de 3,5 millions d&rsquo;euros, une premi&egrave;re. Cependant, la vaccination a eu aussi pour effet d&rsquo;inverser la courbe de production de canards gras, qui baissait in&eacute;luctablement depuis 2018, pr&eacute;figurant des jours meilleurs.Le Cifog r&eacute;clame ainsi une r&eacute;activation de la diplomatique sanitaire pour lever les barrages &agrave; l'exportation, tout en attendant des pouvoirs publics une reconduction du soutien financier &agrave; la vaccination, au co&ucirc;t &eacute;valu&eacute; &agrave; 100 millions d&rsquo;euros, dont 15% de reste &agrave; charge pour la fili&egrave;re.

La vaccination contre l’Influenza aviaire a contribué à maîtriser l’épizootie mais elle a eu aussi pour effet de fermer certaines frontières à l’export. La filière réclame davantage de « diplomatie sanitaire » et la prolongation du soutien financier de l’Etat pour... la prochaine campagne de vaccination.

Foie gras : la vaccination propice à la production, moins à l’exportation

<h2>2 Fran&ccedil;ais sur 3 jugent les produits bio &laquo;&nbsp;trop chers&nbsp;&raquo;</h2>A la question de savoir pourquoi les Fran&ccedil;ais ne consomment pas plus de produits issus de <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/biodiversite-climat-sante-des-sols-sante-humaine-quelles-differences-entre-agriculture-bio-et-conventionnelle" target="_blank" title="">l'agriculture biologique</a>, ils sont 66% a&#768; r&eacute;pondre que les produits biologiques sont trop chers chez ceux qui en consomment chaque semaine, 80% pour ceux dont la consommation est occasionnelle et 75% pour ceux qui ne consomment pas de bio. En 2023, 30% des Fran&ccedil;ais consomment du bio une fois par semaine (en baisse de 4 points) et 54% en consomment une fois par mois (en baisse de 6 points). Le contexte inflationniste p&egrave;se lourd sur le budget alimentaire des Fran&ccedil;ais et le prix reste un frein important pour le bio.&nbsp;&nbsp;Pour l&rsquo;Agence bio, l&rsquo;accessibilit&eacute; doit &ecirc;tre port&eacute;e par le &laquo;&nbsp;collectif&nbsp;&raquo;, c&rsquo;est &agrave; dire en restauration collective et commerciale.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/13-1-de-bio-et-27-5-de-produits-durables-et-de-qualite-dans-les-cantines-en-2022" target="_blank" title="">13,1% de bio et 27,5% de produits durables et de qualit&eacute; dans les cantines en 2022</a>
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<h2>1 consommateur de bio sur 2 motiv&eacute; par la sant&eacute;, 1 sur 3 par l&rsquo;environnement</h2>Les Fran&ccedil;ais se d&eacute;clarent moins pr&eacute;occup&eacute;s par les questions environnementales et &eacute;cologiques (- 8 points). Pour la premi&egrave;re fois, le barom&egrave;tre marque le basculement d&rsquo;une alimentation ax&eacute;e sur des pr&eacute;occupations sante&#769; et environnement vers une alimentation plaisir. Ainsi, 28% des Fran&ccedil;ais associent &laquo; bien manger &raquo; &agrave; une alimentation qui ne porte pas atteinte &agrave; la sant&eacute; (-6 points) et 13% (-9 points) &agrave; &laquo; une alimentation produite dans des conditions qui respectent la nature &raquo;. Le recul des dimensions sant&eacute; au profit du plaisir (+15 points) dans les repr&eacute;sentations du &laquo; bien manger &raquo; est plus marqu&eacute; chez les plus modestes. Cette moindre pr&eacute;occupation pour la sant&eacute; et l&rsquo;environnement est aussi perceptible chez les consommateurs de bio&nbsp;: 53% en mangent pour pr&eacute;server leur sante&#769; (- 4 points) et 37% pour pr&eacute;server l&rsquo;environnement (-6 points).<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/fonds-d-aide-d-urgence-a-la-bio-le-guichet-ouvert-jusqu-au-19-avril" target="_blank" title="">Fonds d&rsquo;aide d&rsquo;urgence &agrave; la bio&nbsp;: le guichet ouvert jusqu&rsquo;au 19 avril</a>
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<h2>Pour 1 Fran&ccedil;ais sur 3, la cuisine est une &laquo;&nbsp;corv&eacute;e&nbsp;&raquo;</h2>Si le barom&egrave;tre montre une hausse de l&rsquo;attention port&eacute;e au gaspillage (+3 points par rapport &agrave; 2022), la part des Fran&ccedil;ais se disant &laquo; tout &agrave; fait d&rsquo;accord &raquo; avec l&rsquo;affirmation &laquo; j&rsquo;aime prendre le temps de pr&eacute;parer les repas, m&ecirc;me en semaine &raquo;, baisse de 5 points par rapport &agrave; 2022 et celle de ceux consid&eacute;rant la cuisine comme une corv&eacute;e (34%) augmente de 4 points. Ils sont en outre 62% &agrave; indiquer privil&eacute;gier l&rsquo;aspect pratique, gains de temps dans leurs achats de produits alimentaires. Cette demande de praticit&eacute; est susceptible l&agrave; encore de p&eacute;naliser le bio, qui concerne essentiellement des l&eacute;gumes frais et plus largement des produits bruts, qu&rsquo;il faut savoir cuisiner et pouvoir conserver pour &eacute;viter le gaspillage.<h2>1 Fran&ccedil;ais sur 2 exprime des doutes sur la v&eacute;racit&eacute; du bio</h2>Les Fran&ccedil;ais sont 93% a&#768; connaitre le label AB et 79% l&rsquo;Eurofeuille mais l&rsquo;attention port&eacute;e au label baisse de 5 points (&agrave; 60%) et &agrave; la seconde de 2 points (&agrave; 57%). 1 Fran&ccedil;ais sur 2 exprime&nbsp;des doutes sur la v&eacute;racit&eacute;&nbsp;du bio et 2 sur 3 (62%) estiment que le bio, c&rsquo;est surtout du marketing. Les Fran&ccedil;ais sont seulement 41% a&#768; consid&eacute;rer qu&rsquo;ils ont assez d&rsquo;informations concernant l&rsquo;impact du bio sur la sante&#769; (-&nbsp;4 points) et ce chiffre est port&eacute; a&#768; 39% concernant l&rsquo;impact environnemental (-&nbsp;4 points).

Le 21ème baromètre de l’Agence bio pointe une dégradation de l’image prix, un recul des préoccupations santé et environnement, le reflux de la pratique de la cuisine et des doutes persistants la véracité du bio.

Bio : les 4 chiffres critiques du baromètre de la consommation et de la perception

Dans un paysage coop&eacute;ratif qui a &eacute;volu&eacute; r&eacute;cemment dans le Sud-Ouest Massif central avec le rapprochement des voisins Capel(1) et Unicor, Altitude r&eacute;affirme son ind&eacute;pendance et sa strat&eacute;gie&nbsp;: celle d&rsquo;un ancrage territorial fort sur ses bases historiques, d&rsquo;une proximit&eacute; avec ses adh&eacute;rents et d&rsquo;un investissement dans des fili&egrave;res g&eacute;n&eacute;ratrices de valeur ajout&eacute;e en misant sur les races et savoir-faire de l&rsquo;&eacute;levage herbager du Massif central.Si le groupe coop&eacute;ratif croit aux vertus des partenariats pour comprimer les charges et doper les&nbsp;performances, pas question pour Didier Boussaroque de &ldquo;perdre son &acirc;me&rdquo;. &ldquo;Je pr&eacute;f&egrave;re &ecirc;tre petit chez moi, que grand chez les autres&rdquo;, image-t-il. Une position permise par les choix ant&eacute;rieurs et une situation financi&egrave;re saine de l&rsquo;union de coop&eacute;ratives qui tient ce jeudi son assembl&eacute;e g&eacute;n&eacute;rale&nbsp;: &ldquo;Tant qu&rsquo;on a le choix, on restera sur cette strat&eacute;gie, celle du territoire. On est dans le vrai, que ce soit en viande bovine ou porcine en allant chercher du premium et donc de la valeur pour nos adh&eacute;rents, et en faisant profiter les consommateurs de cette authenticit&eacute;&rdquo;, plaide le pr&eacute;sident de l&rsquo;union qui est revenu lundi avec St&eacute;phane Coyas, directeur g&eacute;n&eacute;ral, sur l&rsquo;exercice 2022-2023, un exercice tr&egrave;s contrast&eacute; mais positif pour le groupe avec un chiffre d&rsquo;affaires en hausse de 4 % &agrave; 299 M&euro;. &ldquo;Cela aurait pu &ecirc;tre plus compliqu&eacute; mais on s&rsquo;en sort finalement tr&egrave;s tr&egrave;s bien gr&acirc;ce &agrave; l&rsquo;engagement de nos &eacute;leveurs et de nos &eacute;quipes&rdquo;, affiche St&eacute;phane Coyas.<h2>Covial passe la barre des 10 500 tonnes</h2> Sur le march&eacute; de la viande bovine, les &eacute;leveurs ont ainsi pu b&eacute;n&eacute;ficier du maintien de cours &eacute;lev&eacute;s, insuffisants cependant pour freiner la d&eacute;capitalisation d&eacute;sormais bien visible sur les volumes collect&eacute;s&nbsp;: - 7 % sur l&rsquo;exercice, soit dans l&rsquo;&eacute;pure g&eacute;n&eacute;rale du recul des animaux maigres comme gras. Recul des apports mais aussi de la consommation qui avait jusqu&rsquo;alors r&eacute;sist&eacute; notamment gr&acirc;ce &agrave; l&rsquo;engouement pour le steak hach&eacute;. L&rsquo;inflation a aussi modifi&eacute; les achats, davantage tourn&eacute;s vers les viandes premier prix (et les viandes blanches) que les rayons premium. Une tendance qu&rsquo;avait anticip&eacute;e Altitude&nbsp;: &ldquo;On avait pris des positions de march&eacute;s, plut&ocirc;t sur le steak hach&eacute; sachant que nos outils permettent aujourd&rsquo;hui de faire aussi bien du burger rond, du hach&eacute; fa&ccedil;on bouch&egrave;re que du fa&ccedil;on traditionnelle&rdquo;, pr&eacute;cise St&eacute;phane Coyas.Ce qui a d&rsquo;ailleurs permis &agrave; Covial de franchir le cap des 10 500 tonnes et de tangenter l&rsquo;&eacute;quilibre financier. L&rsquo;abattoir aurillacois, dont la station d&rsquo;&eacute;puration a &eacute;t&eacute; r&eacute;nov&eacute;e, sera aussi dot&eacute; d&rsquo;ici l&rsquo;automne d&rsquo;un atelier de viandes pi&eacute;c&eacute;es pour &eacute;largir encore sa palette de produits &agrave; destination du libre-service notamment. &Agrave; la faveur d&rsquo;un recentrage sur les segments gros bovins et veau sous la m&egrave;re, celui du Lubersac (Corr&egrave;ze) a &eacute;galement connu un retour &agrave; l&rsquo;&eacute;quilibre &eacute;conomique. &ldquo;Notre strat&eacute;gie de concilier amont et aval pour ramener de la valeur aux &eacute;leveurs est payante&rdquo;, se f&eacute;licite le directeur g&eacute;n&eacute;ral, non sans &eacute;voquer &ldquo;la seule ombre au tableau&rdquo;, un march&eacute; toujours compliqu&eacute; pour les viandes bio comme pour le lait bio. &nbsp;<h2>Redonner l&rsquo;envie de produire du lait</h2> Sur sa branche laiti&egrave;re (Volcalis) justement, malgr&eacute; un prix du lait revaloris&eacute; de 33 % en deux ans (prix A pay&eacute; 464 &euro;/1 000 l) et des charges qui ont enfin amorc&eacute; une d&eacute;crue (hormis pour l&rsquo;&eacute;nergie), la production peine &agrave; red&eacute;marrer, constate Didier Boussaroque. Certes, inflation et pyramide des &acirc;ges sont en cause mais ce ne sont pas les uniques facteurs, reconna&icirc;t le pr&eacute;sident qui sait les aspirations de la jeune g&eacute;n&eacute;ration &agrave; ne plus &ecirc;tre asservie &agrave; l&rsquo;astreinte de la traite. &ldquo;On essaie via des journ&eacute;es techniques, notre cellule R&amp;D, des t&eacute;moignages sur la formule soci&eacute;taire, d&rsquo;apporter notre pierre &agrave; l&rsquo;&eacute;difice, sachant que pour nous, la robotique est source de solution, comme l&rsquo;a montr&eacute; une r&eacute;cente journ&eacute;e technique du Cif chez l&rsquo;un de nos adh&eacute;rents en traite robotis&eacute;e et p&acirc;turage&rdquo;, plaide Didier Boussaroque qui met aussi en avant la position de certains adh&eacute;rents dans le Top 10 du palmar&egrave;s laitier national. &nbsp;<h2>Le Cayrolais dans le giron d&rsquo;Altitude</h2> Habitu&eacute;e aux grands huit, la fili&egrave;re porcine a elle connu une envol&eacute;e in&eacute;dite du cadran breton (jusqu&rsquo;&agrave;&nbsp;2,35 &euro;) profitable aux 34 adh&eacute;rents de la Capp mais pla&ccedil;ant Altitude et ses outils face &agrave; un v&eacute;ritable challenge &eacute;conomique, la r&eacute;percussion &agrave; l&rsquo;aval de ces hausses n&rsquo;&eacute;tant pas imm&eacute;diate. &ldquo;La diversit&eacute; de notre portefeuille commercial, la qualit&eacute; de nos productions, que ce soit en viande fra&icirc;che ou en salaisons, l&rsquo;articulation fluide entre amont et aval nous ont toutefois permis de limiter l&rsquo;&eacute;rosion de notre marge commerciale, explique St&eacute;phane Coyas. Et sur 2023-2024, on a pris les bonnes positions pour tenir les prix.&rdquo;En la mati&egrave;re, le groupe Altitude tire d&eacute;j&agrave; les effets positifs du rachat, &agrave; l&rsquo;automne dernier, du Cayrolais (marques Le Cayrolais, Le Roquet et Thoumieux). &ldquo;Le Cayrolais, c&rsquo;est un savoir-faire, des recettes, des gens hyper comp&eacute;tents avec des outils diff&eacute;rents des n&ocirc;tres. On les a adoss&eacute;s &agrave; notre groupe avec pour but de maintenir ce savoir-faire, d&rsquo;&eacute;toffer les &eacute;quipes pour qu&rsquo;au final un plus un fasse trois&rdquo;, argue Didier Boussaroque, qui voit dans les trois m&eacute;dailles glan&eacute;es cette ann&eacute;e au Concours g&eacute;n&eacute;ral agricole, les retomb&eacute;es de cette synergie. (1) Groupe coop&eacute;ratif lotois avec lequel Altitude avait entam&eacute; des discussions il y a quelques ann&eacute;es, sans que ces derni&egrave;res aboutissent.&nbsp;

Malgré un exercice 2022-2023 contrasté, le groupe coopératif a conforté ses positions sur les marchés premium, faisant valoir la qualité et l’authenticité des produits de l’élevage du Massif central.

Groupe Altitude : “On est dans le vrai”

A noter :&nbsp; 4e &eacute;dition des <a href="https://journeesagriculture.fr/" target="_blank">Journ&eacute;es nationales de l&rsquo;agriculture</a>, qui se tiendront du 7 au 9 juin 2024, porteront &eacute;galement sur cette th&eacute;matique de l&rsquo;&eacute;ducation &agrave; l&rsquo;alimentation.Une consultation citoyenne en ligne autour de l&rsquo;&eacute;ducation &agrave; l&rsquo;alimentation a &eacute;t&eacute; lanc&eacute;e par Make.org, #agridemain et Open Agrifood &ndash; avec le soutien du Salon International de l&rsquo;Agriculture et du Club de la Table Fran&ccedil;aise et avec le parrainage du Minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture et de la Souverainet&eacute; alimentaire &ndash; le 25 f&eacute;vrier au Salon International de l&rsquo;Agriculture.La forte participation &agrave; la consultation, avec d&eacute;j&agrave; plus de 40 000 personnes s&rsquo;&eacute;tant exprim&eacute;es au 26 mars, atteste de l&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t des Fran&ccedil;ais pour cette probl&eacute;matique. Il est encore possible de donner son avis sur <a href="https://bit.ly/4bjbhEj" target="_blank">educalimentation.make.org</a> jusqu&rsquo;au 25 avril.L'&eacute;ducation &agrave; alimentation est une priorit&eacute;. D'ailleurs, comme l&rsquo;a annonc&eacute; Olivia Gr&eacute;goire, ministre d&eacute;l&eacute;gu&eacute;e en charge de la Consommation, le 5 mars suite &agrave; la publication de l&rsquo;enqu&ecirc;te &laquo; Les Fran&ccedil;ais et leur alimentation quotidienne &raquo; par Harris Interactive, dans un contexte de &laquo; rupture de culture alimentaire &raquo; de la population, le gouvernement aspire &agrave; un plan national &agrave; destination des plus jeunes.

Déjà plus de 40 000 personnes ont participé à la grande consultation nationale sur l’éducation à l’alimentation, qui est ouverte encore pendant un mois.

Sensibiliser et éduquer nos enfants à mieux manger. 4e édition des Journées nationales de l’agriculture

Pouvez-vous d&eacute;crire votre activit&eacute;&nbsp;?Vegafruits est une union de 2 coop&eacute;ratives agricoles qui compte 140 producteurs adh&eacute;rents. Le c&oelig;ur d&rsquo;activit&eacute; de nos producteurs est la culture de la mirabelle de Lorraine qui est une IGP &ndash; Indication G&eacute;ographique Prot&eacute;g&eacute;e. Nous fournissons 45% de la production mondiale de la mirabelle de Lorraine et sommes le regroupement de producteurs le plus important au monde de cette fili&egrave;re.En volume et en valeur, la mirabelle repr&eacute;sente 80% de notre activit&eacute;. Les 20 % restants correspondent &agrave; la culture des cerises de Montmorency, quetsches, myrtilles, rhubarbe, fraises, framboises, p&ecirc;ches de vigne.Cette couverture compl&egrave;te des fruits cultiv&eacute;s nous permet de valoriser l&rsquo;ensemble des productions de nos adh&eacute;rents, sur toutes les p&eacute;riodes de productions annuelles.Nous avons pr&egrave;s de 1 000 hectares de vergers et un potentiel de production de mirabelles de 8&nbsp;000 tonnes par an.Nos fruits frais sont &agrave; destination du commerce. Nos produits transform&eacute;s&nbsp;(pur&eacute;es de fruits et fruits surgel&eacute;s) s&rsquo;adressent &agrave; des entreprises et nous envisageons de vendre certains formats (gourdes) sur le march&eacute; consommateur.<ul><li>Comment avez-vous connu SOLAAL? Est-ce que vous passez d&eacute;j&agrave; par SOLAAL pour vos dons?</li></ul>La FNPFruits, que je pr&eacute;sidais jusqu&rsquo;en 2019 est membre fondateur de SOLAAL. Nous sommes depuis toujours investis aupr&egrave;s de SOLAAL, c&rsquo;est dans nos valeurs profondes. Nous avons toujours mis un point d&rsquo;honneur &agrave; participer aux actions solidaires de SOLAAL et &agrave; celles des associations partenaires par le biais de dons, d&rsquo;animations, de kermesses et autres &eacute;v&eacute;nements solidaires.A titre b&eacute;n&eacute;vole, je suis par ailleurs pr&eacute;sident de SOLAAL Grand Est, ce qui me permet de rester &agrave; l&rsquo;&eacute;coute des besoins de nos partenaires associatifs.<ul><li>Quel retour d&rsquo;exp&eacute;rience fa&icirc;tes-vous concernant la nouvelle activit&eacute; d&rsquo;achats ventes solidaires propos&eacute;e par SOLAAL ?</li></ul>Nous avons &eacute;t&eacute; agr&eacute;ablement surpris du volume d&rsquo;achat propos&eacute; par les associations&nbsp;: 2 palettes pour la premi&egrave;re vente&nbsp;! Pour un petit service en d&eacute;veloppement, la mise en place avec SOLAAL a &eacute;t&eacute; facile. C&rsquo;est une vraie fen&ecirc;tre de d&eacute;couverte de nos produits.Nous ne sommes pas l&agrave; pour faire de la marge, nous voulons faire conna&icirc;tre nos produits et d&eacute;velopper l&rsquo;activit&eacute;. C&rsquo;est un cercle vertueux pour tout le monde.On travaillait d&eacute;j&agrave; avec des associations localement mais le service de SOLAAL permet maintenant de cibler les potentiels de vente au national et ainsi toucher plus de monde. Avoir une structure comme SOLAAL pour regrouper toutes les demandes des interlocuteurs est un service tr&egrave;s avantageux&nbsp;: gain de temps et d&rsquo;&eacute;nergie pour nous.Il vaut mieux donner ou vendre &laquo;&nbsp;&agrave; perte&nbsp;&raquo; plut&ocirc;t que de jeter&nbsp;: cela nous para&icirc;t inconcevable.Nous sommes tr&egrave;s confiants pour l&rsquo;avenir de notre collaboration&nbsp;: nous sommes m&ecirc;me pr&ecirc;ts &agrave; d&eacute;velopper des gammes de produits correspondant aux besoins des associations.Nous pourrons bient&ocirc;t par exemple proposer &agrave; la vente des grignotines, qui sont des mirabelles s&eacute;ch&eacute;es, des mirabelles au sirop ainsi que des confitures de mirabelles et de quetsche mais aussi le Pairdry, boisson &agrave; base de jus de concentr&eacute; de mirabelle p&eacute;tillante, sans alcool, sans sucres ajout&eacute;s.Le meilleur reste &agrave; venir&nbsp;entre nous et SOLAAL&nbsp;!

" La mise en place avec SOLAAL a été facile. C’est une vraie fenêtre de découverte de nos produits. » selon Luc Barbier, président de Vegafruits"

Interview de Luc Barbier, président de Vegafruits

Les JNAgri 2024, port&eacute;es cette ann&eacute;e par la th&eacute;matique de l'alimentation, sont soutenues par Nicolas Chabanne, fondateur de C&rsquo;est qui le patron ?!, marque qui permet aux consommateurs de d&eacute;finir le cahier des charges de ses produits et de soutenir les producteurs au juste prix. Cette &eacute;dition entend notamment:<ul><li>Adopter des comportements alimentaires plus sains et qualitatifs, en incitant par exemple, &agrave; la consommation de fruits et l&eacute;gumes. Dans le cas des produits frais, lors des visites de leurs exploitations, les maraichers partageront sur leur passion du m&eacute;tier, la qualit&eacute; de leurs productions et expliqueront l&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t de privil&eacute;gier des cultures locales et de saison. Au cours de leurs &eacute;changes, les agriculteurs pr&eacute;senteront aussi leurs approches culturales ou d&rsquo;&eacute;levage et le quotidien de leur travail.</li><li>D&eacute;couvrir et attiser la curiosit&eacute; vis-&agrave;-vis des produits nouveaux ou m&eacute;connus au travers de d&eacute;gustations et de d&eacute;monstrations culinaires. Les visites d&rsquo;ateliers de transformation seront aussi l&rsquo;occasion de mettre en valeur les savoir-faire en la mati&egrave;re. En venant dans les fermes, les plus jeunes pourront initier leur palais &agrave; des saveurs in&eacute;dites, allant de recettes contenant de la spiruline aux glaces v&eacute;g&eacute;tales &agrave; base de fruits et plantes aromatiques.</li></ul>Mieux comprendre le circuit de transformation qui m&egrave;ne du champ aux assiettes. Les visiteurs pourront suivre les diff&eacute;rentes &eacute;tapes de travail et de transformation des mati&egrave;res premi&egrave;res, en remontant jusqu&rsquo;aux semis et plantations.Inscription des &eacute;v&eacute;nements en ligneLes agriculteurs et les acteurs des fili&egrave;res&nbsp;agroalimentaires souhaitant participer peuvent&nbsp;inscrire leurs &eacute;v&eacute;nements sur le site :&nbsp;<a href="https://journeesagriculture.fr/" target="_blank">www.journeesagriculture.fr</a>Actualit&eacute;s, programme, bo&icirc;te &agrave; outils, visuels et kit de communication y sont &eacute;galement accessibles.&nbsp;

Les 4e Journées Nationales de l’Agriculture se tiendront les 7, 8 et 9 juin, sous le haut patronage du ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire. Plus que jamais, cette manifestation nationale visant à célébrer l’agriculture et ses filières, sous toutes leurs formes, se voudra fédératrice, conviviale et pédagogique. Durant ces trois jours, des fermes, des sites de transformation, d’expérimentation de cultures… ouvriront leurs portes au grand public. De nombreuses animations y seront proposées pour permettre aux visiteurs d’en apprendre davantage sur les acteurs de la production alimentaire. Autant de moments privilégiés pour engager un dialogue entre les consommateurs et les agriculteurs.

Célébrons toutes nos agricultures les 7, 8 et 9 juin 2024

Un syst&egrave;me autoport&eacute; par c&acirc;bles r&eacute;servant des planches de 27 m&egrave;tres entre les poteaux, des panneaux suspendus &agrave; plus de 5 m&egrave;tres de hauteur laissant du champ &agrave; la moissonneuse-batteuse, et sous les panneaux, 3 ha de bl&eacute; pour la campagne en cours et possiblement de l&rsquo;orge, du pois d&rsquo;hiver, de la lentille, du lin ou encore de la cameline et du sarrasin, le tout certifi&eacute; AB. Telles sont les caract&eacute;ristiques de la canop&eacute;e agrivolta&iuml;que inaugur&eacute;e par TSE &agrave; Verdonnet (C&ocirc;te d&rsquo;Or) en pr&eacute;sence d&rsquo;Agn&egrave;s Pannier-Runacher, ministre d&eacute;l&eacute;gu&eacute;e aupr&egrave;s ministre de l&rsquo;Agriculture. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/3/5/2/1/6011253-1-fre-FR/bd4ceecf1e87-interieur1-jpg" alt="Agn&egrave;s Pannier-Runacher, ministre d&eacute;l&eacute;gu&eacute;e aupr&egrave;s ministre de l&rsquo;Agriculture, &eacute;tait pr&eacute;sente lors de l&rsquo;inauguration (Cr&eacute;dit photo : TSE)" height="1340" width="2246" /><figcaption>Agn&egrave;s Pannier-Runacher, ministre d&eacute;l&eacute;gu&eacute;e aupr&egrave;s ministre de l&rsquo;Agriculture, &eacute;tait pr&eacute;sente lors de l&rsquo;inauguration (Cr&eacute;dit photo : TSE)</figcaption></figure>

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<h2>Documenter les effets de l&rsquo;agrivolta&iuml;sme</h2>Les 2000 panneaux photovolta&iuml;ques biface repr&eacute;sentent une puissance install&eacute;e 2,95 MWc, correspondant &agrave; l&rsquo;&eacute;quivalent de la consommation &eacute;lectrique r&eacute;sidentielle de 1450 habitants. Outre la production d&rsquo;&eacute;nergie, la canop&eacute;e va aussi permettre &agrave; la SCEA des Tours, en polyculture-&eacute;levage (poules pondeuses, ovins) d&rsquo;amortir les ph&eacute;nom&egrave;nes de stress thermique et hydrique, davantage r&eacute;currents et impactants sous l&rsquo;effet du changement climatique. Une zone t&eacute;moin, couvrant la m&ecirc;me surface et dont l&rsquo;emblavement sera calqu&eacute; sur celui de la canop&eacute;e, permettra de comparer les deux syst&egrave;mes. Le suvi agronomique sera assur&eacute; pendant neuf ans par les &eacute;quipes R&amp;D de la coop&eacute;rative Alliance BFC, en lien avec l&rsquo;INRAE. Les r&eacute;sultats alimenteront les travaux du Programme national de recherche et innovation (PNRI) sur l&rsquo;agrivolta&iuml;sme.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/a-valdevienne-86-le-projet-agrivoltaique-ne-creera-ni-exces-ni-tensions-ni-inegalites" target="_blank" title="">A Valdevienne (86), le projet agrivolta&iuml;que ne cr&eacute;era ni exc&egrave;s, ni tensions, ni in&eacute;galit&eacute;s</a>
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<h2>Une dizaine de projets en France</h2>En 2022, TSE avait inaugur&eacute; sa premi&egrave;re canop&eacute;e agrivolta&iuml;que &agrave; Amance (Haute-Sa&ocirc;ne) sur 3 ha couverts et 2 ha t&eacute;moins, avec les m&ecirc;mes partenaires. La premi&egrave;re moisson de soja (6 vari&eacute;t&eacute;s diff&eacute;rentes) a mis en &eacute;vidence des gains de rendement, une meilleure protection contre le stress thermique lors des coups de chaleur (-1,2&deg;C sous l&rsquo;ombri&egrave;re), un sol plus frais conservant mieux l&rsquo;humidit&eacute; (-3,5&deg;C &agrave; 30 cm de profondeur) un potentiel hydrique sup&eacute;rieur et un effet anti-gr&ecirc;le av&eacute;r&eacute;.TSE pilote une dizaine de projets de canop&eacute;es agrivolta&iuml;ques en France. L&rsquo;&eacute;nerg&eacute;ticien propose &eacute;galement des ombri&egrave;res de culture, des ombri&egrave;res d&rsquo;&eacute;levage et des jach&egrave;res solaires, en compl&eacute;ment de ses centrales au sol, pour une puissance install&eacute;e actuelle de 321 MWc et visant les 5 GWc en 2025.

L’installation de Verdonnet (Côte d’Or) couvre 3 ha et fera l’objet d’un suivi agronomique assuré par l’INRAE et la coopérative Alliance BFC, partenaire du projet, avec pour référence une parcelle témoin de 3 ha.

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