Bovins races allaitantes&nbsp;: La consommation de viande n&rsquo;est pas la premi&egrave;re pr&eacute;occupation des Fran&ccedil;ais en ce d&eacute;but de mois. Les industriels ajustent leurs activit&eacute;s aux besoins du march&eacute;, face &agrave; des disponibilit&eacute;s qui restent suffisantes malgr&eacute; la r&eacute;duction constante de la production. La p&eacute;riode des vacances d&rsquo;hiver est traditionnellement moins propice &agrave; la vente de viande avec les sports d&rsquo;hiver, mais la fermeture des stations est in&eacute;dite et avec des reports de vente difficile &agrave; anticiper. Sur les march&eacute;s, l&rsquo;offre se replie, mais les abatteurs ne manquent de rien pour couvrir leurs besoins. L&rsquo;ambiance commerciale est cependant assez convenable dans les femelles en ce d&eacute;but de mois avec un bon &eacute;quilibre offre/demande. L&rsquo;&eacute;coulement reste r&eacute;gulier dans la cheville traditionnelle qui ne devrait pas subir l&rsquo;exode de leur client&egrave;le vers les stations de sport d&rsquo;hiver. Les tarifs se maintiennent dans les bonnes femelles Parthenaises, Aubracs, Limousines, Charolaises ou Blondes d&rsquo;Aquitaine. Le recul de l&rsquo;offre dans les g&eacute;nisses Charolaises commence &agrave; se ressentir, avec un ph&eacute;nom&egrave;ne qui va s&rsquo;accentuer au regard des gros volumes de laitonnes exp&eacute;di&eacute;s vers l&rsquo;Italie depuis plus d&rsquo;un an. Le recul de l&rsquo;offre permet un &eacute;coulement assez r&eacute;gulier dans les allaitantes de choix secondaire ou d&rsquo;entr&eacute;e de gamme, mais les tarifs pratiqu&eacute;s sont sans changement.&nbsp; R&eacute;formes laiti&egrave;res &ndash;&nbsp;M&ecirc;me si la demande tend &agrave; se tasser avec le d&eacute;but des vacances d&rsquo;hiver et la fermeture programm&eacute;e des cantines et restaurants scolaires, les tarifs se maintiennent dans les vaches Frisonnes, Montb&eacute;liardes et Normandes avec un march&eacute; peu charg&eacute;. Une partie des r&eacute;formes laiti&egrave;res commence &agrave; &ecirc;tre gard&eacute;e ou vendue pour une mise &agrave; l&rsquo;herbe dans quelques semaines.Jeunes bovins &ndash; Le commerce reste compliqu&eacute; face &agrave; une production majoritairement destin&eacute;e &agrave; l&rsquo;export. Les engraisseurs italiens peinent &agrave; &eacute;couler leur propre marchandise malgr&eacute; la r&eacute;ouverture des restaurants. Ils accusent la concurrence des autres pays de l&rsquo;EU qui pratiquent des tarifs tr&egrave;s bas. L&rsquo;Espagne est mieux plac&eacute;e que la France face &agrave; des co&ucirc;ts de production moindre. Ce pays prend &eacute;galement de plus en plus de position sur l&rsquo;Afrique du Nord et le moyen orient face &agrave; des modes de production intensifs tr&egrave;s diff&eacute;rents du mod&egrave;le fran&ccedil;ais. La tendance est &agrave; la d&eacute;tente sur le march&eacute; int&eacute;rieur, mais avec un rythme tr&egrave;s lent et loin de satisfaire les &eacute;leveurs. Avis d&rsquo;expert&nbsp;: Bovins races allaitantes&nbsp;: Le commerce restera facilit&eacute; par la modestie de l&rsquo;offre.Bovins races laiti&egrave;res&nbsp;: Le march&eacute; restera &agrave; l&rsquo;&eacute;quilibre en attendant une reprise pour la rentr&eacute;e.Jeunes bovins&nbsp;: La d&eacute;tente devrait se poursuivre dans les Charolais &nbsp;

Cours reconduits

Bovin de boucherie : analyse commerciale sem 06-2021

Il y a une semaine, un reportage mettait sur le devant de la sc&egrave;ne nos responsabilit&eacute;s au regard de l&rsquo;&eacute;tat de notre plan&egrave;te. Mais lorsque l&rsquo;on parle d&rsquo;accords internationaux, les enjeux semblent ailleurs. Sous une pr&eacute;sidence portugaise qui a fait de la signature de l&rsquo;accord UE-Mercosur une priorit&eacute;, le spectre du Mercosur r&eacute;apparait.&nbsp; Les d&eacute;fenseurs de l&rsquo;environnement et les &eacute;leveurs craignent un revirement de position du gouvernement sur les importations de viande d&rsquo;Argentine, Uruguay, Paraguay et Br&eacute;sil. Les &eacute;leveurs fran&ccedil;ais qui oeuvrent pour une mont&eacute;e en gamme sur le territoire avec le label rouge et qui observe le renforcement du lien avec la viande fran&ccedil;aise sont vent debout &agrave; l&rsquo;&eacute;vocation de ce sujet. Si cet accord abouti, ce sera est une catastrophe, car il accepte l&rsquo;importation en Europe de 99&nbsp;000 tonnes de viande bovine du Mercosur &agrave; 7,5&nbsp;% de droit de douane. Des importations d&rsquo;aloyau chez les traideurs de viande viendront d&eacute;sorganiser le march&eacute; de la RHF quand celui-ci reprendra. La mise en opposition de deux visons de l&rsquo;&eacute;levage, ne pourra que renforcer les arguments des personnes qui pr&ocirc;nent la baisse de consommation de viande voire de son abolition.&nbsp;&nbsp; &nbsp;Les industriels de la viande doivent composer avec un &eacute;coulement compliqu&eacute; dans le secteur aval avec des g&eacute;ants de la distribution qui cherche toujours &agrave; imposer leurs r&egrave;gles sur un march&eacute; de libre-&eacute;change. Cette guerre commerciale est notamment renforc&eacute;e sur le prix des viandes hach&eacute;es qui repr&eacute;sente la plus grande partie des viandes consomm&eacute;es. Certaines enseignes font des efforts en axant la communication sur les viandes locales ou le label rouge, mais cela n&eacute;cessite de vrais professionnels derri&egrave;re les &eacute;tals. Or cette denr&eacute;e est rare. Face &agrave; des revenus les plus bas de la fili&egrave;re agricole, un certain nombre d&rsquo;&eacute;leveurs redressent la t&ecirc;te en ouvrant leurs portes. Ils appellent &agrave; enrayer la strat&eacute;gie destructrice des r&eacute;seaux anti-viandes. Les amoureux de la bonne viande et les d&eacute;fenseurs du savoir-faire des &eacute;leveurs fran&ccedil;ais commencent se faire entendre dans la presse ou les r&eacute;seaux sociaux. La vente directe profite grandement du lien tiss&eacute; avec des consommateurs contraints dans leurs mouvements.&nbsp;&nbsp;

Recul de la demande

Bovin : conjoncture sem 06-2021

<a href="https://sunagri.fr/" rel="noreferrer noopener" target="_blank">Sun'Agri</a> intervenait cette semaine dans le cadre de notre programme de conf&eacute;rences et expos&eacute;s en ligne, organis&eacute; en partenariat avec le<a href="https://agri-startup-summit.com/" rel="noreferrer noopener" target="_blank"> Sommet international de l'innovation agricole. </a>

L'agrivolta&iuml;sme d&eacute;velopp&eacute; par Sun'Agri s&rsquo;adresse actuellement aux cultures sp&eacute;ciales comme la viticulture, l&rsquo;arboriculture et les cultures sous serre.

<blockquote>
En quoi consiste l&rsquo;agrivolta&iuml;sme dynamique&nbsp;?
</blockquote>

&nbsp;&laquo; Des persiennes solaires, pos&eacute;es sur une ossature au-dessus des cultures, sont pilot&eacute;es en temps r&eacute;el, explique Emeric Delin, directeur commercial de Sun&rsquo;Agri. L&rsquo;objectif&nbsp;de notre innovation : garantir &agrave; la plante une protection ou un ensoleillement maximal tout au long de son cycle de d&eacute;veloppement v&eacute;g&eacute;tal.&nbsp;&raquo;

Concr&egrave;tement, quand la plante a pleinement besoin de soleil, les persiennes s&rsquo;effacent pour laisser passer un maximum de lumi&egrave;re et quand elle a besoin d&rsquo;&ecirc;tre prot&eacute;g&eacute;e, ces m&ecirc;mes persiennes se mettent en opposition aux rayons solaires pour lui apporter l&rsquo;ombrage n&eacute;cessaire.

Ce pilotage en temps r&eacute;el s&rsquo;appuie sur toute une s&eacute;rie d&rsquo;appareils de mesures install&eacute;s sur la parcelle. Ces capteurs connect&eacute;s ou cam&eacute;ras thermiques recueillent des donn&eacute;es microclimatiques (temp&eacute;rature de l&rsquo;air, vitesse du vent, pr&eacute;cipitation, humidit&eacute;...) et agroclimatiques (temp&eacute;rature du sol, stress hydrique...).

L&rsquo;ensemble de ces donn&eacute;es sont combin&eacute;es aux pr&eacute;visions m&eacute;t&eacute;orologiques (actualis&eacute;es, elles, toutes les deux heures) et aux objectifs de production de l&rsquo;agriculteur.

Un data logger se charge ensuite de les croiser avec la propre base de donn&eacute;es de Sun&rsquo;Agri, de les traiter puis d&rsquo;adresser r&eacute;guli&egrave;rement sa conclusion aux persiennes afin d&rsquo;optimiser leur orientation.

&laquo;&nbsp;Les crit&egrave;res de p&eacute;nibilit&eacute;, comme une temp&eacute;rature trop importante ou une disponibilit&eacute; hydrique pas assez efficiente, sont ainsi r&eacute;duit de 20 &agrave; 40%, indique Emeric Delin. Ce qui assure &agrave; la plante un fonctionnement physiologique id&eacute;al et durable.&nbsp;&raquo;&nbsp;

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Un syst&egrave;me vertueux
</blockquote>

&laquo; L&rsquo;&eacute;nergie lumineuse bloqu&eacute;e produit de l&rsquo;&eacute;lectricit&eacute; verte et le potentiel agronomique de la parcelle est am&eacute;lior&eacute;, poursuit Emeric Delin.&nbsp; La revente de l&rsquo;&eacute;nergie permet de payer cette infrastructure, son pilotage, son entretien et son d&eacute;mant&egrave;lement, sans surco&ucirc;t suppl&eacute;mentaire pour l&rsquo;exploitation et tout en augmentant ses capacit&eacute;s de production.&nbsp;&raquo;

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Des b&eacute;n&eacute;fices compl&eacute;mentaires
</blockquote>

Ces persiennes solaires r&eacute;duisent &eacute;galement les impacts de risques climatiques comme le gel printanier et facilitent la pose de filet gr&acirc;ce &agrave; son ossature. Des &laquo;&nbsp;petits&nbsp;&raquo; bonus qui assurent une r&eacute;gularit&eacute; de production et am&eacute;liorent les conditions de travail.

Sommet international de l'innovation agricole. Créée à l’été 2019, Sun’Agri conçoit, développe et pilote de solutions innovantes pour accélérer la transition énergétique et le développement des territoires.

Vendée - Sung'Agri : l'agrivoltaïsme, un système dynamique et vertueux

Comment mettre en place les travaux de pr&eacute;cision ? Par o&ugrave; commencer ? Est-ce suffisant de se doter d'une cartographie des rendements pour moduler ? ... Retrouvez les r&eacute;ponses &agrave; ses questions sur notre site internet <a href="http://www.ouest.cuma.fr/actualites/agriculture-connectee-de-la-captation-des-donnees-la-realisation-des-travaux-de-precision">http://www.ouest.cuma.fr/actualites/agriculture-connectee-de-la-captation-des-donnees-la-realisation-des-travaux-de-precision</a>

La FRcuma Ouest et ses partenaires publient une fiche pour y voir plus clair sur l'agriculture connectée. Quelles sont les offres ? Comment ça marche ? Combien ça coûte? Pour y répondre, 9 fiches seront publiées (1 fiche par mois). Première publication ce mois-ci avec une vue d'ensemble sur les différentes solutions pour mettre en œuvre l'agriculture de précision.

Agriculture connectée n°1 : de la captation des données à la réalisation des travaux de précision

Face &agrave; des al&eacute;as climatiques de plus en plus fr&eacute;quents, il est n&eacute;cessaire d&rsquo;adapter les pratiques de gestion de la prairie et des autres cultures fourrag&egrave;res pour assurer une production annuelle suffisante. &laquo;&nbsp;La gestion adapt&eacute;e de la fertilisation est un premier levier pour y parvenir et pr&eacute;server les chances de maximiser le potentiel, en ann&eacute;es favorables comme s&egrave;ches, en minimisant les facteurs limitants, autres que climatiques&nbsp;&raquo;, souligne Gr&eacute;gory V&eacute;ricel d&rsquo;Arvalis- Institut du v&eacute;g&eacute;tal, lors des journ&eacute;es de printemps 2020 de l&rsquo;AFPF, l&rsquo;association fran&ccedil;aise pour la production fourrag&egrave;re. La fertilisation a &eacute;galement un impact sur la qualit&eacute; des fourrages et la composition floristique des prairies. Pour les prairies p&acirc;tur&eacute;es, la fertilisation permet de g&eacute;rer l&rsquo;ensemble de la sole fourrag&egrave;re au cours du temps, de mani&egrave;re &agrave; &eacute;chelonner la production d&rsquo;herbe.

&nbsp;

<h3>Ajuster la fertilisation azot&eacute;e au cycle de production</h3>

L&rsquo;azote est l&rsquo;&eacute;l&eacute;ment pour lequel la r&eacute;ponse des esp&egrave;ces fourrag&egrave;res est la plus marqu&eacute;e et ses effets sont visibles &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle annuelle comme saisonni&egrave;re. Les besoins en azote d&rsquo;une prairie, selon le mode d&rsquo;exploitation (pr&eacute;cocit&eacute; et intensit&eacute; d&rsquo;exploitation), varient de l&rsquo;ordre de 15 kg N/t MS &agrave; 30 kg N/t MS. Une carence de 30 kg d&rsquo;azote par hectare se traduit par des pertes de mati&egrave;res s&egrave;ches en prairies p&acirc;tur&eacute;es de l&rsquo;ordre de 1 T de MS/ha et de 2 t de MS/ha pour des prairies de fauche.

Contrairement &agrave; la fertilisation azot&eacute;e, la r&eacute;ponse des cultures &agrave; la fertilisation phospho-potassique est assez peu visible &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle annuelle, sauf en sols peu pourvus o&ugrave; une impasse entra&icirc;ne une carence. Toutefois, un r&eacute;seau national d&rsquo;essais longue dur&eacute;e montre que certaines esp&egrave;ces fourrag&egrave;res font partie des cultures sensibles aux situations de carence en potassium avec des pertes moyennes de rendement de 16 % pour le ray-grass. Dans le cas du phosphore, les pertes moyennes de rendement associ&eacute;es &agrave; une carence sont de 31 % pour la luzerne.

&laquo;&nbsp;En dehors<a href="https://www.reussir.fr/lait/attention-aux-carences-en-potasse-sur-prairies"> des situations de carences</a> qui n&eacute;cessitent une r&eacute;ponse annuelle, cela permet d&rsquo;adopter une strat&eacute;gie de gestion de la fertilisation PK &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle de la rotation, dans une logique d&rsquo;entretien qui autorise de pratiquer des impasses de fertilisation lorsque le sol est suffisamment pourvu (teneur &gt; Timpasse). A l&rsquo;inverse, la fertilisation azot&eacute;e se raisonne chaque ann&eacute;e &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle de la culture, voire &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle du cycle de production dans le cas des prairies.&nbsp;&raquo;

&nbsp;

<h3>Quand et quelle dose apporter&nbsp;?</h3>

Les impasses de fertilisation sur prairies sont plus fr&eacute;quentes que pour les cultures de vente.

Le raisonnement de la fertilisation azot&eacute;e passe par la mise en &oelig;uvre de la m&eacute;thode du bilan pr&eacute;visionnel (COMIFER, 2013) qui consiste, dans un premier temps, &agrave; calculer les besoins azot&eacute;s de la culture, a priori en se fixant un objectif de production que l&rsquo;on multiplie par les besoins unitaires de la culture.

&laquo;&nbsp;<a href="https://www.reussir.fr/machinisme/gaec-de-rangy-une-fertilisation-de-grande-precision-avec-lepandeur-rampe">Pour adapter les apports aux besoins</a>, il faut prendre en compte plusieurs param&egrave;tres sp&eacute;cifiques aux prairies (effets des engrais de ferme, de la restitution des d&eacute;jections au p&acirc;turage, de la contribution des l&eacute;gumineuses et de la fourniture d&rsquo;azote par le sol). Une particularit&eacute; des syst&egrave;mes en prairies est de fixer un objectif de production.&nbsp;&raquo; Pour cela trois approches possibles&nbsp;:

<ul><li>Une globale, o&ugrave; sont estim&eacute;s les besoins annuels en fourrages &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle de l&rsquo;exploitation, pour assurer l&rsquo;alimentation du troupeau</li>
	<li>Une parcellaire, compl&eacute;mentaire de la premi&egrave;re qui, selon le potentiel de production de la parcelle et de son mode d&rsquo;exploitation, va d&eacute;terminer des niveaux de production accessibles pour chaque parcellaire</li>
	<li>Une zootechnique, les besoins &eacute;tant exprim&eacute;s en quantit&eacute; d&rsquo;herbe ing&eacute;r&eacute;e par animal/jour.</li>
</ul>&nbsp;

<table><caption>Besoins en azote des prairies par mode de production</caption>
	<tbody><tr><td>Mode d'exploitation&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;</td>
			<td>&nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; kg N/t MS &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp;</td>
		</tr><tr><td>P&acirc;turage &agrave; rotation rapide (retour tous les 20 jours) ou continu</td>
			<td>&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; 30</td>
		</tr><tr><td>P&acirc;turage &agrave; rotation lente (retour tous les 35 jours)</td>
			<td>&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; 25</td>
		</tr><tr><td>Ensilage</td>
			<td>&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; 25</td>
		</tr><tr><td>Foin pr&eacute;coce (fin mai) et foin de repousse</td>
			<td>&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; 20</td>
		</tr><tr><td>Foin tardif de 1er cycle (fin juin)</td>
			<td>&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; 15</td>
		</tr></tbody></table>source : Comifer

&nbsp;

<h3>Un raisonnement &agrave; adapter selon les &eacute;l&eacute;ments</h3>

Une fois les besoins en azote estim&eacute;s, des apports fractionn&eacute;s sont recommand&eacute;s d&egrave;s lors que la dose annuelle d&eacute;passe 100 kgN/ha. Le premier apport doit &ecirc;tre r&eacute;alis&eacute; &agrave; 200&deg;C cumul&eacute;s (base 0&deg;C) apr&egrave;s le 1er janvier, afin de maximiser son effet.

&laquo;&nbsp;Par ailleurs, un apport azot&eacute; dans les 5 &agrave; 10 jours qui suivent une coupe d&rsquo;herbe ou la sortie d&rsquo;animaux d&rsquo;une parcelle permet un red&eacute;marrage plus rapide des repousses pour le cycle suivant. A l&rsquo;&eacute;chelle de l&rsquo;ann&eacute;e, il est conseill&eacute; de r&eacute;partir, au printemps, les trois quarts de la dose totale, voire sa totalit&eacute; si le potentiel de croissance de l&rsquo;herbe est limit&eacute; en &eacute;t&eacute;, sachant que la min&eacute;ralisation des sols en automne ne permet qu&rsquo;une croissance restreinte &agrave; cette saison.&nbsp;&raquo;

&nbsp;

<h3>Une attention particuli&egrave;re &agrave; accorder au phosphore</h3>

Dans le cas du phosphore et du potassium, c&rsquo;est une approche sur le moyen terme visant &agrave; maintenir ces &eacute;l&eacute;ments &agrave; des niveaux de biodisponibilit&eacute; satisfaisants qui est privil&eacute;gi&eacute;e. Elle repose avant tout sur un diagnostic r&eacute;alis&eacute; selon le type de culture et &agrave; partir d&rsquo;analyses r&eacute;guli&egrave;res de terre ou plut&ocirc;t de v&eacute;g&eacute;taux dans le cas des prairies permanentes qui permet de juger de la n&eacute;cessit&eacute; ou non d&rsquo;apporter une fumure &agrave; la culture. Il est conseill&eacute; de renouveler l&rsquo;analyse tous les 5 ans.

En phosphore, une majorit&eacute; de r&eacute;gions est en situation de carences, notamment les bassins d&rsquo;&eacute;levages allaitants. En potassium, la situation est moins pr&eacute;occupante &agrave; court terme. M&ecirc;me si les impacts directs sur les rendements sont encore peu visibles, ces &eacute;volutions doivent inciter &agrave; une vigilance accrue, en particulier dans les situations o&ugrave; ces teneurs sont d&eacute;j&agrave; faibles.

&nbsp;

<h3>Des impasses de fertilisation sur prairies permanentes plus fr&eacute;quentes</h3>

Les enqu&ecirc;tes &laquo; pratiques culturales &raquo; montrent aussi que l<a href="https://www.reussir.fr/bovins-viande/ne-pas-negliger-la-fertilisation-des-prairies">es impasses de fertilisation min&eacute;rale</a> sont en g&eacute;n&eacute;ral plus fr&eacute;quentes et les doses d&rsquo;apports plus faibles sur les cultures fourrag&egrave;res bien que plus exigeantes en P et K que les c&eacute;r&eacute;ales.

Les apports en P2O5 recommand&eacute;s sur prairies permanentes sont d&rsquo;environ 15 kg de P2O5/ha pour les prairies permanentes et de 30 kg pour les prairies temporaires. On recommande 30 kg/ha de K2O sur prairies permanentes et 60 kg sur les prairies temporaires.

Enfin, d&rsquo;autres facteurs de production, tels que le soufre et le statut acido-basique des sols (qui peut impacter le d&eacute;veloppement racinaire, la disponibilit&eacute; des &eacute;l&eacute;ments et la nutrition des plantes) n&eacute;cessitent &eacute;galement d&rsquo;&ecirc;tre surveill&eacute;s r&eacute;guli&egrave;rement.

&nbsp;

Contrairement au climat que l’on subit, il est relativement facile d’agir sur la nutrition des productions fourragères, via la fertilisation. Comment faire pour que ce facteur de production ne devienne pas un facteur limitant supplémentaire pour atteindre le potentiel de production les années plus favorables ?

Fertilisation, un levier pour préserver le potentiel de production des prairies

Dans un rapport publi&eacute; le 9 f&eacute;vrier, la Fondation Nicolas Hulot (FNH) <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/le-plan-ecophyto-de-la-fondation-nicolas-hulot" target="_blank">dresse le constat d&rsquo;&eacute;chec du plan Ecophyto</a>. Lanc&eacute; en 2008, le plan ambitionnait une r&eacute;duction de l&rsquo;usage des pesticides de 50% en 10 ans. A l&rsquo;inverse, &laquo;&nbsp;le re&shy;cours &agrave; ces produits a augment&eacute; de 25%&nbsp;&raquo;, indique la FNH. Un chiffre largement repris par les m&eacute;dias, et dont le ministre de l&rsquo;Agriculture s&rsquo;est offusqu&eacute; dans un tweet&nbsp;: &laquo;&nbsp;Arr&ecirc;tons de faire croire que la transition n&rsquo;est pas en cours ou que l&rsquo;agriculture s&rsquo;y opposerait ! C&rsquo;est d&eacute;gradant et c&rsquo;est faux&nbsp;&raquo;. Et d&rsquo;opposer cet autre chiffre&nbsp;: les ventes de produits phytosanitaires&nbsp;ont baiss&eacute; de 36% en 10 ans.Qui dit vrai, qui dit faux&nbsp;? Il s&rsquo;av&egrave;re que les deux chiffres sont exacts. Mais ils ne concernent pas les m&ecirc;mes indicateurs et ne se r&eacute;f&egrave;rent pas aux m&ecirc;mes ann&eacute;es.<h1>Quantit&eacute;s vendues</h1>Le ministre se base sur les quantit&eacute;s de substances actives vendues par les distributeurs, hors produits de biocontr&ocirc;le et utilisables en Agriculture biologique, et observe l&rsquo;&eacute;volution entre 2009 et 2019, ann&eacute;e <a href="https://agriculture.gouv.fr/ventes-de-produits-phytopharmaceutiques-pour-lannee-2019" target="_blank">dont les donn&eacute;es viennent tout juste d&rsquo;&ecirc;tre publi&eacute;es</a> et o&ugrave; les ventes ont fortement baiss&eacute;. Le chiffre de -36% correspond donc &agrave; l&rsquo;&eacute;volution entre 2009 et 2019 de la quantit&eacute; totale de substances actives &laquo;&nbsp;conventionnelles&nbsp;&raquo; vendues. Il ne tient pas compte des quantit&eacute;s de soufre et de cuivre, qui elles, augmentent.Toutefois, suivre l&rsquo;&eacute;volution de l&rsquo;utilisation des produits phytosanitaires par les seules quantit&eacute;s de substances actives vendues est incomplet. On somme des produits qui n&rsquo;ont ni les m&ecirc;mes actions, ni les m&ecirc;mes toxicit&eacute;s, ni les m&ecirc;mes doses d&rsquo;utilisation, sans rendre compte de l&rsquo;efficacit&eacute; des nouvelles substances &agrave; de plus faibles doses.<h1>Le Nodu, indicateur d'usage</h1>Dans son rapport, la Fondation Nicolas Hulot &eacute;value l&rsquo;usage des phytos gr&acirc;ce au Nodu (&laquo;&nbsp;NOmbre de Doses Unit&eacute;s&nbsp;&raquo;) triennal, l&rsquo;indicateur choisi par&hellip; le minist&egrave;re lui-m&ecirc;me pour &eacute;valuer le plan Ecophyto. Le Nodu est un indicateur d&rsquo;usage et rend compte du nombre moyen de traitements par hectare (un peu comme l&lsquo;IFT). Il tient compte des doses homologu&eacute;es et des surfaces concern&eacute;es. Autre diff&eacute;rence, la FNH se r&eacute;f&egrave;re &agrave; l&rsquo;ann&eacute;e 2018 (derni&egrave;res donn&eacute;es disponibles jusqu&rsquo;&agrave; pr&eacute;sent), ann&eacute;e o&ugrave; les usages avaient augment&eacute;.Ainsi, en moyenne triennale, le Nodu agricole a bien augment&eacute; de 25% entre 2009-2011 et 2016-2018. Ce chiffre est d&rsquo;ailleurs &eacute;crit noir sur blanc dans <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/actualites-generales~soufre-glyphosate-et-prosulfocarbe-les-trois-matieres-actives-les-plus-vendues-en-france" target="_blank">la derni&egrave;re note de suivi Ecophyto &eacute;tablie par le minist&egrave;re en janvier 2020.</a>Quelles que soient les donn&eacute;es consid&eacute;r&eacute;es, les objectifs du plan Ecophyto n&rsquo;ont pas &eacute;t&eacute; atteints et le d&eacute;bat autour des chiffres ne doit pas en occulter les raisons. Face aux investissements n&eacute;cessaires &agrave; la transition agro&eacute;cologique et aux risques pris par les producteurs, les politiques publiques ne sont pas suffisamment incitatives. Les prix de vente peu r&eacute;mun&eacute;rateurs et le manque de d&eacute;bouch&eacute;s pour la diversification des cultures sont autant de freins aux changements de pratiques.Quant aux effets du changement climatique (hivers doux, pluies intenses, s&eacute;cheresses prolong&eacute;es&hellip;), ils entra&icirc;nent une hausse de la pression parasitaire, des chutes de rendement et affectent les tr&eacute;soreries. Pour que l&rsquo;agriculture devienne r&eacute;ellement une solution contre le r&eacute;chauffement de la plan&egrave;te et pour pr&eacute;server la biodiversit&eacute;, elle doit assur&eacute;ment &ecirc;tre mieux outill&eacute;e.

[Edito] Comment mesure-t-on l’utilisation des produits phytosanitaires en France ? Plusieurs indicateurs coexistent, et peuvent apporter des conclusions contradictoires. Mais si les chiffres peuvent facilement être manipulés, les faits montrent que la transition agroécologique nécessite davantage d’incitations économiques.

Pesticides : la vaine bataille des chiffres

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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/2/5/6/7/3717652-1-fre-FR/798c5aa0e311-2021-02-12-mais-png" alt="" height="1315" width="2085" /><figcaption>ma&iuml;s</figcaption></figure>

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<div style="border:1px solid #84AF4B;margin-top:20px;" style="font-family: Montserrat,sans-serif;"> <table border="0" cellpadding="2" cellspacing="2"> <tr bgcolor="#84AF4B" style="color:white;"> <td colspan="2">Tendance prix</td> </tr> <tr> <td> <img src="https://www.strategie-grains.com/images/pictoStable.png" alt=""/> </td> <td>Les prix fran&ccedil;ais de la r&eacute;colte 2020 devraient rester &eacute;lev&eacute;s dans les prochaines semaines &eacute;tant donn&eacute; les faibles stocks attendus en France pour la fin de campagne</td> </tr> <tr> <td> <img src="https://www.strategie-grains.com/images/pictoHausse.png" alt=""/> </td> <td>Hausse mod&eacute;r&eacute;e possible pour les prix fran&ccedil;ais r&eacute;colte 2020 si les ma&iuml;s US augmentent fortement</td> </tr> </table> </div> 
<h2>Les prix fran&ccedil;ais restent &eacute;lev&eacute;s</h2>La hausse des prix des ma&iuml;s fran&ccedil;ais a ralenti depuis le 21 janvier dernier apr&egrave;s la pouss&eacute;e de fi&egrave;vre qui avait eu lieu sur la premi&egrave;re quinzaine du mois. Les risques de restriction d&rsquo;exportations de l&rsquo;Argentine et la publication d&rsquo;un rapport USDA de janvier tr&egrave;s haussier avaient alors fortement tir&eacute; les cours mondiaux vers le haut. Depuis le 21 janvier, le ma&iuml;s Fob Atlantique s&rsquo;est rench&eacute;rit de 15,50 &euro;/t environ, &agrave; 220,50 /t (base juillet, &eacute;ch&eacute;ance f&eacute;vrier/mars 2021). Il se rapproche ainsi du ma&iuml;s Fob Rhin qui lui s&rsquo;est tr&egrave;s l&eacute;g&egrave;rement d&eacute;pr&eacute;ci&eacute; &agrave; 224 &euro;/t (base juillet, &eacute;ch&eacute;ance f&eacute;vrier/juin 2021). Les prix fran&ccedil;ais demeurent donc &eacute;lev&eacute;s en accord avec les fondamentaux du bilan mondial et des achats chinois importants. Les prix mondiaux ont tout de m&ecirc;me &eacute;t&eacute; parfois tir&eacute;s temporairement &agrave; la baisse au moment de l&rsquo;arriv&eacute;e tardive des pluies en Argentine, des ventes massives de positions de la part des fonds sur les march&eacute;s &agrave; terme, et lors de la publication du rapport USDA du 9 f&eacute;vrier jug&eacute; nettement moins haussier qu&rsquo;attendu.<h2>Forte baisse des stocks toujours attendue aux USA en 2020/21&nbsp;</h2>Le bilan de ma&iuml;s 2020/21 aux USA continue de donner le ton sur le march&eacute; mondial. Nous y pr&eacute;voyons une baisse de stock de 14 millions de tonnes par rapport &agrave; 2019/20, correspondant &agrave; une situation fragile, pas connue depuis la campagne 2013/14. &nbsp;Cette fragilit&eacute; est la cons&eacute;quence directe d&rsquo;une production d&eacute;cevante et d&rsquo;un programme d&rsquo;exportations pr&eacute;vu &agrave; un niveau record, demande chinoise oblige. La tension mondiale et US estim&eacute;e par le march&eacute; est n&eacute;anmoins plus accentu&eacute;e que celle publi&eacute;e par l&rsquo;USDA dans son rapport du 9 f&eacute;vrier. La publication de l&rsquo;USDA est jug&eacute;e conservatrice sur la baisse de stocks en Chine et le niveau d&rsquo;exportations des USA. Nous pr&eacute;voyons pour notre part que les USA exportent un peu plus de 68,5 millions de tonnes pour r&eacute;pondre &agrave; la demande chinoise mais aussi mondiale. Dans le m&ecirc;me temps, la r&eacute;colte de ma&iuml;s devrait d&eacute;buter d&rsquo;ici quelques semaines en Argentine avec un retour des pluies fin janvier qui a am&eacute;lior&eacute; tardivement les conditions. Nous pr&eacute;voyons toujours pour ce pays une r&eacute;colte relativement d&eacute;cevante (44 millions de tonnes) mais tout sc&eacute;nario catastrophe semble maintenant &eacute;cart&eacute;. Enfin, les semis de la deuxi&egrave;me r&eacute;colte au Br&eacute;sil accusent un retard au d&eacute;marrage &agrave; cause du retard de la r&eacute;colte de soja, qui pr&eacute;c&egrave;de celle de ma&iuml;s. Les ma&iuml;s br&eacute;siliens pourraient donc arriver tardivement l&rsquo;&eacute;t&eacute; prochain et accentuer la tension sur le march&eacute;.&nbsp; Une stabilisation des stocks mondiaux se profile maintenant pour 2021/22. Elle pourrait se produire gr&acirc;ce &agrave; une forte hausse des r&eacute;coltes et un transfert de la demande animale vers le bl&eacute;, surtout en Asie. Les intentions de semis de ma&iuml;s aux USA seront &agrave; suivre avec attention.<h2>Le bilan UE devrait atteindre l&rsquo;&eacute;quilibre en 2020/21</h2>Malgr&eacute; une forte baisse des importations depuis l&rsquo;Ukraine et des r&eacute;coltes tr&egrave;s d&eacute;cevantes en France, Roumanie et Bulgarie, le bilan de l&rsquo;UE 2020/21 devrait parvenir &agrave; atteindre l&rsquo;&eacute;quilibre. En effet, la Roumanie et la Bulgarie semblent fortement r&eacute;duire leurs exportations hors de l&rsquo;UE tandis que la demande pour le secteur animal s&rsquo;est rationn&eacute;e. Les bons niveaux de r&eacute;colte en Croatie, Italie, Hongrie, Slov&eacute;nie et Pologne permettent aussi d&rsquo;augmenter les disponibilit&eacute;s sur le march&eacute; intra-UE. C&rsquo;est n&eacute;anmoins sans surplus que le bilan fran&ccedil;ais devrait terminer la campagne. Les ma&iuml;s fran&ccedil;ais sont bien sollicit&eacute;s vers le nord de l&rsquo;Europe (Allemagne, Belgique, Pays-Bas, Royaume-Uni) mais aussi vers l&rsquo;Espagne, &eacute;tant donn&eacute; les disponibilit&eacute;s limit&eacute;es cette ann&eacute;e en France. En outre, la demande animale reste assez soutenue en France (contrairement &agrave; la situation dans beaucoup de pays de l&rsquo;UE), le ma&iuml;s devant pallier la faiblesse de la r&eacute;colte de bl&eacute; tendre. Il faudra surveiller la fin de campagne dans l&rsquo;UE &agrave; partir de l&rsquo;&eacute;t&eacute; 2021 puisque les ma&iuml;s br&eacute;siliens pourraient arriver tardivement pour prendre le relais de mais ukrainiens d&eacute;j&agrave; peu pr&eacute;sents. Les ma&iuml;s d&rsquo;Europe centrale, de la Croatie et de la Serbie pourraient s&rsquo;av&eacute;rer tr&egrave;s utiles pour assurer la transition. Finalement, le bilan 2020/21 de l&rsquo;UE pourrait finir &agrave; un niveau de stocks proche de celui de 2019/20 (4,1 millions de tonnes au 30 septembre 2021, hors r&eacute;colte pr&eacute;coce 2021). La France devrait quant &agrave; elle terminer la campagne avec un bas niveau de stocks.&nbsp; Les premi&egrave;res pr&eacute;visions pour 2021/22 &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle de l&rsquo;UE et en France laissent entrevoir une nette hausse de stocks gr&acirc;ce &agrave; un retour des ma&iuml;s ukrainiens et une r&eacute;colte UE en hausse. <img style="vertical-align:middle;" src="https://www.strategie-grains.com/images/expert.png" alt=""/> L'avis de Tallage Peu d&rsquo;&eacute;volution attendue pour les prix des ma&iuml;s fran&ccedil;ais r&eacute;colte 2020, qui devraient rester &eacute;lev&eacute;s. Ils pourraient suivre mod&eacute;r&eacute;ment les ma&iuml;s US si ceux-ci augmentent fortement. Ce sc&eacute;nario est possible si le rythme d&rsquo;exportations des USA permet d&rsquo;atteindre le haut des pr&eacute;visions actuelles (68-71 millions de tonnes) et si la r&eacute;colte argentine s&rsquo;&eacute;tablit autour de 45 millions de tonnes ou moins. Les prix US pourraient l&eacute;g&egrave;rement baisser (mais rester &eacute;lev&eacute;s) en cas de r&eacute;vision en hausse des r&eacute;coltes sud-am&eacute;ricaines ou si les intentions de semis aux USA pour la r&eacute;colte 2021 s&rsquo;av&egrave;rent en forte hausse. Dans ce cas, les ma&iuml;s fran&ccedil;ais ne suivraient que mod&eacute;r&eacute;ment.

Le prix des maïs français devrait rester soutenu par le manque de maïs ukrainiens et la tension du bilan mondial

[Tallage - Analyse Moyen Terme] Maïs : Les prix soutenus par la baisse de stocks chez les principaux exportateurs

Un tiers de taxes am&eacute;ricaines&nbsp;: telle est la composante majeure du mill&eacute;sime 2020 pour les exportations de vins et spiritueux. Avec une perte s&egrave;che de 670 millions d&rsquo;euros, comparativement &agrave; 2019, les &Eacute;tats-Unis repr&eacute;sentent en effet &agrave; eux seuls le tiers des 2 milliards d&rsquo;euros volatilis&eacute;s en 2020 sur les march&eacute;s ext&eacute;rieurs, une chute &eacute;quivalente &agrave; celle enregistr&eacute;e lors de la crise financi&egrave;re de 2008, selon la F&eacute;d&eacute;ration des exportateurs de vins et spiritueux (FEVS). La perte de march&eacute; enregistr&eacute;e aux Etats-Unis est en grande partie li&eacute;e &agrave; l&rsquo;instauration, depuis le mois d&rsquo;octobre 2019, de droits de douane additionnels de 25% sur les vins tranquilles fran&ccedil;ais, export&eacute;s en contenant inf&eacute;rieur ou &eacute;gal &agrave; 2 litres et ayant un degr&eacute; d&rsquo;alcool inf&eacute;rieur ou &eacute;gal &agrave; 14 %, sur fond de conflit commercial dans le secteur a&eacute;ronautique.Mais les taxes n&rsquo;expliquent pas tout. Car si les ventes de vins ont recul&eacute; de 23,4% en valeur, celles de spiritueux ont de leur c&ocirc;t&eacute; baiss&eacute; de 12,7%, soulignant l&rsquo;interf&eacute;rence d&rsquo;un autre param&egrave;tre qu&rsquo;est la crise sanitaire. Aux &Eacute;tats-Unis, les ventes de spiritueux ont l&rsquo;ascendant sur celles de vin, dans un rapport 54%/46%. Les &Eacute;tats-Unis repr&eacute;sentent &agrave; eux seuls 25,3% du solde commercial de la fili&egrave;re, devant le Royaume-Uni (10,8%), l&rsquo;Allemagne et la Chine, ex-aequo avec 6,7%. Ces quatre nations p&egrave;sent ainsi pr&egrave;s de 50% des exportations totales et toutes les quatre ont r&eacute;gress&eacute; en 2020.<h1>Le bilan des vins</h1>Les exportations de vins ont g&eacute;n&eacute;r&eacute; un chiffre d&rsquo;affaires de 8,2 milliards d&rsquo;euros en 2020, enregistrant une baisse de 11,3% par rapport &agrave; 2019. Selon la FEVS, les &Eacute;tats-Unis ont maintenu leurs exportations de vins &agrave; un niveau constant, ce qui fait dire &agrave; la f&eacute;d&eacute;ration que le recul des vins fran&ccedil;ais est directement imputable aux taxes. Avec cet &eacute;pisode, qui non seulement a toujours cours mais qui s&rsquo;est aggrav&eacute; avec l&rsquo;instauration de nouvelles taxes entr&eacute;es en vigueur le 12 janvier dernier et touchant cette fois les contenants de plus de 2 litres et les vins de plus de 14&deg;, la FEVS estime que la France a abandonn&eacute; 22% de part de march&eacute;, &laquo;&nbsp;qui seront particuli&egrave;rement difficiles &agrave; r&eacute;cup&eacute;rer sur un march&eacute; aussi concurrentiel que celui des &Eacute;tats-Unis&nbsp;&raquo;.Avec une part de 17,1% mais une baisse de 23,4%, les &Eacute;tats-Unis demeurent la premi&egrave;re place forte des vins fran&ccedil;ais &agrave; l&rsquo;&eacute;tranger, devant le Royaume-Uni (13,4%, -7,3%), l&rsquo;Allemagne (8,3%, -7,9%), la Belgique (6,5%, 1,4%), le Japon (5,9%, -12,1%), Hong-Kong (5,1%, -0,4%).En ce qui concerne les AOP, le Champagne (29,8%, -20,5%) devance les Bordeaux (21,7%, -13,9%), les Bourgogne (12%, -0,4%), la Vall&eacute;e du Rh&ocirc;ne (5,2%, -6,7%) et la Provence (3,5%, +0,7%).Les IGP, qui repr&eacute;sentent 10% des exportations, sont en baisse de 4,3%. Ils sont repr&eacute;sent&eacute;s &agrave; 65% par les Pays d&rsquo;Oc, en baisse de 6,3%.Les Vins sans IG avec mention de c&eacute;page p&egrave;sent pour 2,5% des exportations, en hausse de 3% quand les VSIG sans c&eacute;page baissent de 8,3%, pesant pour 1,7% du total.<h1>Le bilan des spiritueux</h1>Les exportations de spiritueux se sont &eacute;lev&eacute;es &agrave; 3,75 milliards d&rsquo;euros, en baisse de 19,4%. Le Cognac, qui repr&eacute;sente &agrave; lui seul 74,7% de la cat&eacute;gorie, accuse une baisse de 21,4%. Dans le palmar&egrave;s des ventes suivent la vodka (7,6%, -23,1%), les liqueurs (6,2%, -9,1%), les autres eaux-de-vie de vin (4,5%, -25,8%). Avec une part de 0,4%, l&rsquo;Armagnac affiche une hausse de 39,6% tandis que la Calvados (0,3%) r&eacute;gresse de 4,4%.Avec une part de 33,4% (-1,8%), les &Eacute;tats-Unis sont de loin la premi&egrave;re destination des spiritueux fran&ccedil;ais, devant l&rsquo;Allemagne (7,8%, -0,2%), le Royaume-Uni (7,6%, -3,1%), la Chine (6,8%, -21,8%), l&rsquo;Italie (5,1%, -8,1%), la Belgique (3,7%, +12,4%) etc.

La combinaison des taxes américaines, du Covid et du Brexit engendre une baisse de 13,9% des exportations de vins et spiritueux français, à 12,1 milliards d'euros. Le solde commercial s’affiche néanmoins à 11 milliards d’euros, 2ème poste bénéficiaire à l’export derrière l’aéronautique.

2020, un cocktail à oublier pour les vins et spiritueux à l’export

Pr&eacute;sent&eacute;e en 2017, l&rsquo;automotrice Ventor 4150 (530 ch, tr&eacute;mie de 15 t) re&ccedil;oit pour la prochaine campagne plusieurs &eacute;volutions, &agrave; commencer par le broyeur HT 400 (option), adapt&eacute; aux grandes quantit&eacute;s de fanes de pommes de terre longues et dures, r&eacute;parties sur la largeur de la surface d&eacute;j&agrave; arrach&eacute;e gr&acirc;ce au tapis d&rsquo;&eacute;vacuation lat&eacute;ral et &agrave; l&rsquo;&eacute;parpilleur de fanes int&eacute;gr&eacute;. Le guidage en profondeur se fait automatiquement &agrave; l'aide de palpeurs et peut &ecirc;tre r&eacute;gl&eacute; depuis le pupitre de commande en cabine. Au transport, le HT 400 est repli&eacute; hydrauliquement au-dessus du dispositif d'arrachage.En pr&eacute;sence de sols lourds, il est d&eacute;sormais possible d&rsquo;utiliser des plaques de socs en plastique r&eacute;sistantes &agrave; l'usure pour un minimum d'adh&eacute;rence de la terre. C&ocirc;t&eacute; s&eacute;curit&eacute;, en plus des boulons de cisaillement habituels sur les socs et sur le porte-socs, les supports de socs peuvent &eacute;galement &ecirc;tre prot&eacute;g&eacute;s contre la surcharge au moyen d'un boulon de cisaillement. La force de cisaillement requise peut &ecirc;tre modifi&eacute;e gr&acirc;ce &agrave; trois trous permettant de positionner les vis.<h1 style="text-align:justify;">Tamisage et nettoyage</h1>Disponible en option, le Speedtronic-Web, ajuste automatiquement la vitesse des tapis de tamisage, y compris celle de la cha&icirc;ne effaneuse, en fonction de la vitesse d'avancement. La fonction Turbo Clean permet quant &agrave; elle de faciliter le nettoyage des tapis et s&eacute;parateurs. &Agrave; cet effet, les tapis et s&eacute;parateurs sont entra&icirc;n&eacute;s les uns apr&egrave;s les autres &agrave; leur vitesse maximale pour obtenir un autonettoyage. Le Turbo Clean peut &ecirc;tre activ&eacute; manuellement par pression d'une touche ou automatiquement en bout de champ. L'entra&icirc;nement du tapis de d&eacute;chargement de la tr&eacute;mie a &eacute;t&eacute; par ailleurs revu, r&eacute;duisant de 90 &agrave; 60 secondes &nbsp;le temps de d&eacute;chargement de la tr&eacute;mie de 15 tonnes. La Ventor 4150 peut &ecirc;tre &eacute;quip&eacute;e des pneus &agrave; grand volume Michelin CerexBib, &nbsp;dans les dimensions VF 900/60 R38. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/9/3/8/1/3701839-1-fre-FR/b758bc85f6f2-capture-d-e-cran-2021-02-11-a-13-35-38-jpg" alt="Le Speedtronic-Web prend en charge le contr&ocirc;le automatique de la vitesse des cha&icirc;nes de tamisage en fonction de la vitesse d&#039;avancement" height="1472" width="2234" /><figcaption>Le Speedtronic-Web prend en charge le contr&ocirc;le automatique de la vitesse des cha&icirc;nes de tamisage en fonction de la vitesse d&#039;avancement</figcaption></figure>

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<h1 style="text-align:justify;">Cartographie de rendement</h1>Pour la documentation des quantit&eacute;s r&eacute;colt&eacute;es, la VENTOR 4150 peut &ecirc;tre &eacute;quip&eacute;e d'une cartographie de rendement int&eacute;gr&eacute;e. Sur la base de ces donn&eacute;es, il est possible d'&eacute;tablir une carte des zones de gestion qui diff&eacute;rencie les zones &agrave; haut et bas rendement en sous-zones. &Agrave; l'aide d'un syst&egrave;me d'information sur la gestion agricole (FMIS), une carte d'application pour l'utilisation sp&eacute;cifique, par exemple d'engrais, de produits phytosanitaires ou de semences, peut &ecirc;tre cr&eacute;&eacute;e sur la base de la carte des zones de gestion. Toutes les valeurs mesur&eacute;es peuvent &ecirc;tre enregistr&eacute;es au format ISO-XML et transf&eacute;r&eacute;es &agrave; l'aide d'une cl&eacute; USB ou &agrave; la plate-forme d'&eacute;change de donn&eacute;es ind&eacute;pendante Agrirouter.

L’automotrice à quatre rangs peut être équipée d’un broyeur pour grandes fanes, de socs en plastique anti-adhérents, d’un système d’ajustement automatique de la vitesse des tapis de tamisage ou encore d’une cartographie de rendement.

De nouveaux équipements pour l’arracheuse Ventor 4150 de Grimme

<div class="rendezvous">
Les vaches laiti&egrave;res s&eacute;lectionn&eacute;es pendant des d&eacute;cennies sur leur production sont plus nombreuses qu'autrefois &agrave; pr&eacute;senter apr&egrave;s le v&ecirc;lage une reprise de cyclicit&eacute; perturb&eacute;e et des chaleurs plus courtes. Dans le m&ecirc;me temps, leur environnement s'est b&eacute;tonn&eacute;, parfois leurs pieds souffrent et vous &ecirc;tes devenus globalement moins disponibles pour en surveiller les chaleurs. Au bilan, leur mise &agrave; la reproduction est en moyenne plus tardive et l'&eacute;cart v&ecirc;lage&ndash;IA f&eacute;condante m&eacute;caniquement allong&eacute;. Est-ce &agrave; dire que les vaches ne parviennent pas &agrave; exprimer leur comportement sexuel ou bien oublient-elles vraiment de venir en chaleur ? Les deux &agrave; la fois.

<h3>Des troubles m&eacute;taboliques et alimentaires</h3>

Ces troubles de la reproduction, lorsqu'ils ne sont pas imputables &agrave; quelque maladie infectieuse ou &agrave; une incapacit&eacute; &agrave; exprimer les chaleurs, s'apparentent beaucoup &agrave; des troubles m&eacute;taboliques et alimentaires. Une variation anormale d'&eacute;tat corporel et/ou une c&eacute;tose ou bien une perturbation de l'app&eacute;tit apr&egrave;s le v&ecirc;lage, m&ecirc;me de courte dur&eacute;e, retardent non seulement la premi&egrave;re ovulation et la premi&egrave;re chaleur visible, mais elles accroissent aussi la fr&eacute;quence des troubles kystiques qui peuvent carr&eacute;ment bloquer l'apparition des chaleurs.

Ces troubles ont aussi leur mot &agrave; dire dans l'accroissement du nombre de <a href="https://www.reussir.fr/lait/retentions-placentaires-et-metrites-aigues" target="_blank">m&eacute;trites</a> plut&ocirc;t discr&egrave;tes et sans cause reli&eacute;es au v&ecirc;lage ; elles allongent plus encore la dur&eacute;e de l'an&oelig;strus, perturbent la nidification de l'embryon et contribuent &agrave; des retours en chaleurs parfois d&eacute;cal&eacute;s. Dans ce contexte m&eacute;tabolique d&eacute;grad&eacute; ou bien si vos vaches ont mal aux pieds, il est b&eacute;n&eacute;fique de traquer les m&eacute;trites. Mais n'attendez pas de miracle des protocoles hormonaux et des ins&eacute;minations &laquo; en aveugle &raquo; car les follicules ovariens restent affect&eacute;s plusieurs semaines. Vous pourriez par contre am&eacute;liorer un peu la situation avec les dispositifs d'aide &agrave; la d&eacute;tection des chaleurs. Ils vous rendront les meilleurs services si votre troupeau et votre conduite vont bien mais que vous n&eacute;gligez la d&eacute;tection des chaleurs.

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<h2>N'attendez pas de miracle des protocoles hormonaux</h2>
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<h3>&Agrave; lire aussi : <a href="https://www.reussir.fr/lait/la-cetose-un-impact-majeur-sur-les-performances-de-repro" target="_blank">La c&eacute;tose a un impact majeur sur les performances de repro</a></h3>
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Les vaches ne parviennent-elles pas à exprimer leur comportement sexuel ou bien oublient-elles vraiment de venir en chaleur ?

Pas de chaleurs visibles sur mes vaches : que se passe-t-il ?

&gt;&gt; Quelle est l&rsquo;ambiance dans la fili&egrave;re bovine en ce d&eacute;but d&rsquo;ann&eacute;e&nbsp;? 
Elle est morose, tr&egrave;s morose. L&rsquo;ann&eacute;e avait tout pour &ecirc;tre bonne sur un plan &eacute;conomique pour notre fili&egrave;re et il n&rsquo;en a rien &eacute;t&eacute;. C&rsquo;est m&ecirc;me le contraire. Pourtant, avec la fermeture des restaurants d&rsquo;entreprise et des cantines scolaires au profit de repas pris &agrave; domicile, la consommation de viande a augment&eacute; et on pouvait s&rsquo;attendre &agrave; ce que cela soit favorable sur les prix aux producteurs. Mais les lois du march&eacute; ne s&rsquo;appliquent que dans un sens dans cette fili&egrave;re et les producteurs n&rsquo;ont vu aucune am&eacute;lioration, si ce n&rsquo;est sur les vaches en races mixtes et laiti&egrave;res pour qui l&rsquo;ann&eacute;e &eacute;tait tr&egrave;s mal partie et qui ont pu redresser la barre &agrave; la faveur du confinement, et sur certaines vaches allaitantes. Mais les jeunes bovins ont vu leurs prix baisser m&ecirc;me si 45% d&rsquo;entre eux sont consomm&eacute;s en France et ont pris la place des vaches. &gt;&gt; On dit pourtant que le march&eacute; du steak hach&eacute; s&rsquo;est tr&egrave;s bien port&eacute;, non ? 
Oui, mais &agrave; quel prix ? Effectivement, la consommation de steak hach&eacute; est toujours en hausse. Encore faut-il que les industriels et abatteurs le valorisent afin que la valeur remonte aux producteurs, ce n&rsquo;est pas le cas. On trouve pourtant parfois des produits sous marque du champion de la fili&egrave;re &agrave; plus de 15&euro;/kg en grande surface, mais la valeur est confisqu&eacute;e et les &eacute;leveurs n&rsquo;en voient rien.

&gt;&gt; N&rsquo;y a -t-il pas un travail &agrave; faire avec l&rsquo;interprofession sur le sujet ? 
Ouh l&agrave; ! Parler de valorisation peut-&ecirc;tre, mais de prix s&ucirc;rement pas : c&rsquo;est interdit par l&rsquo;Autorit&eacute; de la Concurrence et mon petit doigt me dit que cela arrange bien nos interlocuteurs. Les producteurs alertent bien sur la situation &eacute;conomique de notre secteur, de la baisse des cheptels laitiers et allaitants mais on ne nous entend pas. Pire : on conteste nos dires. Certains n&rsquo;h&eacute;sitent pas &agrave; affirmer que nous n&rsquo;avons pas &agrave; nous plaindre et que les &eacute;leveurs qui les fournissent, eux, gagnent bien leur vie.

&gt;&gt; L&rsquo;interprofession devrait &ecirc;tre un lieu de dialogue et vous nous dites qu&rsquo;il est impossible ? 
Oui, c&rsquo;est le cas au comit&eacute; Interbev de Normandie depuis quelque temps. C&rsquo;est pourquoi avec mes coll&egrave;gues &eacute;leveurs, nous avons d&eacute;cid&eacute; de suspendre notre participation. Que l&rsquo;on nous respecte pour ce que nous sommes et pour les &eacute;leveurs que nous repr&eacute;sentons et l&rsquo;on verra. Pour l&rsquo;instant nous n&rsquo;avons droit qu&rsquo;au m&eacute;pris, c&rsquo;est ce qu&rsquo;il y a de pire. &gt;&gt; Au niveau national, la fili&egrave;re s&rsquo;engage pour le d&eacute;veloppement du label rouge. Cela peut-il apporter un plus aux &eacute;leveurs ? 
J&rsquo;en doute parce que l&rsquo;aval de la fili&egrave;re ne supporte pas que les &eacute;leveurs soient r&eacute;mun&eacute;r&eacute;s pour leur travail et leurs investissements sur la tra&ccedil;abilit&eacute;, le sanitaire, la finition des animaux et les contraintes environnementales et me bien-&ecirc;tre animal. Des charges suppl&eacute;mentaires de moins en moins supportables au vu de nos r&eacute;sultats &eacute;conomiques. D&egrave;s que quelque chose de positif arrive, ils confisquent la plus-value. Nous avons ainsi voulu organiser une fili&egrave;re &agrave; partir de veaux normands sevr&eacute;s. Pour cela l&rsquo;interprofession a d&eacute;cid&eacute; d&rsquo;aider les &eacute;leveurs qui mettaient en place des veaux de huit jours. Eh bien d&egrave;s le premier lot, le prix de reprise des veaux avait baiss&eacute; du montant de l&rsquo;aide. Un autre exemple ? Nous avons lanc&eacute; la d&eacute;marche &laquo; &eacute;leveur et engag&eacute; &raquo; il y a trois ans en vue d&rsquo;am&eacute;liorer le prix des animaux destin&eacute;s &agrave; la d&eacute;coupe gr&acirc;ce &agrave; une valorisation dans la distribution. Pour que ce soit transparent, nous savons quels &eacute;leveurs ont pu b&eacute;n&eacute;ficier de la plus-value. Dans notre r&eacute;gion, la moiti&eacute; des animaux valoris&eacute;s ont &eacute;t&eacute; fournis par des n&eacute;gociants en leur nom ou par des propri&eacute;taires et directeurs d&rsquo;abattoirs. La d&eacute;marche devait avoir du bon, m&ecirc;me s&rsquo;ils l&rsquo;ont critiqu&eacute;e, puisqu&rsquo;ils ont su l&rsquo;utiliser &agrave; leur profit sans en faire b&eacute;n&eacute;ficier leurs fournisseurs &eacute;leveurs. Je suis &eacute;c&oelig;ur&eacute; et triste.

<div class="encadre">Lire aussi <a href="https://www.agriculteur-normand.com/le-label-rouge-au-secours-de-la-filiere-bovine" target="_blank">Le Label rouge au secours de la fili&egrave;re viande bovine</a></div>

&gt;&gt; On vous sent tr&egrave;s amer&hellip; 
Il y a de quoi. Cette fili&egrave;re est d&eacute;primante. Tout le monde a particip&eacute; aux &Eacute;tats G&eacute;n&eacute;raux de l&rsquo;Alimentation et pris des engagements pour contractualiser et payer les produits en tenant compte du co&ucirc;t de production valid&eacute; &agrave; Interbev national par toutes les familles de la fili&egrave;re. Mais d&egrave;s la loi promulgu&eacute;e, chacun a repris ses vieilles habitudes. C&rsquo;est d&eacute;sesp&eacute;rant. Il n&rsquo;y a aucune transparence, que ce soit sur le classement ou sur les frais d&rsquo;approche, chacun fait ce qu&rsquo;il veut en fonction de ses besoins. Plusieurs d&rsquo;entre nous ont fait leurs comptes : il manque 40 centimes du kilo, soit sur de bonnes b&ecirc;tes, plus de 200&euro; par b&ecirc;te par rapport au prix entr&eacute;e abattoir de la cotation France Agrimer de la m&ecirc;me semaine. Et on nous accuse de toujours nous plaindre sans raison ? Cela suffit.

Les représentants des éleveurs ne trouvent plus leur place au comité régional d’Interbev. Ils le font savoir et remettent en cause leur participation. Interview de Daniel Courval, président de la section viande bovine de la FRSEA de Normandie.

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