Vendredi 10 janvier, l&rsquo;association des lieutenants de louveterie du Cantal tenait son assembl&eacute;e g&eacute;n&eacute;rale &agrave; Murat. Il &eacute;tait proc&eacute;d&eacute; &agrave; l&rsquo;int&eacute;gration des nouveaux membres en remplacement de ceux atteints notamment par la limite d&rsquo;&acirc;ge. Un nouveau bureau a &eacute;t&eacute; &eacute;lu. Il sera en poste pour six ans afin d&rsquo;assurer la continuit&eacute; administrative alors que les lieutenants sont nomm&eacute;s pour cinq ans dans leurs missions de maintien des &eacute;quilibres agro-sylvo-cyn&eacute;g&eacute;tiques en participant &agrave; la r&eacute;gulation des esp&egrave;ces nuisibles. Le Cantal compte 19 lieutenants de louveterie asserment&eacute;s, dont deux femmes. Ils interviennent chacun sur un secteur g&eacute;ographique d&eacute;fini ou en r&eacute;pondant &agrave; des sp&eacute;cialit&eacute;s dans le cadre du plan loup par exemple o&ugrave; certains peuvent se d&eacute;placer sur l&rsquo;ensemble du d&eacute;partement. Au cours du dernier mandat, quatre nouveaux lieutenants ont &eacute;t&eacute; nomm&eacute;s pour pallier autant de d&eacute;parts. Il s&rsquo;agit de Pierre Bladou (secteur Ch&acirc;taigneraie), Patrick Vayre (secteur vall&eacute;e de la Jordane), Emmanuel Fournal (secteur vall&eacute;e de la Santoire-Murat) et Didier Euchafol (secteur Plan&egrave;ze Saint-Flour nord). Nouveau pr&eacute;sident Pierre Balez succ&egrave;de ainsi &agrave; G&eacute;rard Brunhes &agrave; la pr&eacute;sidence de l&rsquo;association d&eacute;partementale. Il a &eacute;t&eacute; &eacute;lu, avec pour vice-pr&eacute;sident Jean-Paul Pouderoux ; tr&eacute;sorier J&eacute;r&ocirc;me Bessi&egrave;res ; tr&eacute;sori&egrave;re adjointe, Murielle H&eacute;zard ; secr&eacute;taire, Sylvie Cussac ; secr&eacute;taire adjoint, Simon Lapierre. &ldquo;Nous allons poursuivre notre engagement pour le respect des &eacute;quilibres entre l&rsquo;homme et les territoires en lien &eacute;troit avec l&rsquo;Office fran&ccedil;ais de la biodiversit&eacute; (OFB), la gendarmerie, les sylviculteurs publics et priv&eacute;s, la F&eacute;d&eacute;ration d&eacute;partementale des chasseurs, rappelait Pierre Balez. Nous allons aussi nous rapprocher davantage de nos instances r&eacute;gionales et nationales.&rdquo; Lors de cette r&eacute;union, le rafra&icirc;chissement des statuts &eacute;tait &agrave; l&rsquo;ordre du jour sur la base des textes nationaux afin d&rsquo;int&eacute;grer les &eacute;volutions r&eacute;centes de la r&eacute;glementation. Une cotisation d&rsquo;adh&eacute;sion &agrave; l&rsquo;association d&eacute;partementale est &agrave; nouveau effective afin de compenser certaines d&eacute;penses. R&eacute;solutions Il a &eacute;t&eacute; question d&rsquo;assurance. Un appel d&rsquo;offre a &eacute;t&eacute; lanc&eacute; au niveau national. Les options seront &agrave; la charge de chaque contractant individuellement. Plusieurs d&eacute;cisions ont &eacute;t&eacute; &eacute;galement prises. Il a &eacute;t&eacute; d&eacute;cid&eacute; de r&eacute;unir le conseil d&rsquo;administration de mani&egrave;re plus r&eacute;guli&egrave;re. L&rsquo;assembl&eacute;e g&eacute;n&eacute;rale tournera d&eacute;sormais successivement sur les trois arrondissements cantaliens. Dans le cadre de la formation continue, il sera propos&eacute; davantage de tirs de nuit et de tirs en stand. Les lieutenants de louveterie du Cantal ont profit&eacute; de la pr&eacute;sence &agrave; leurs travaux du directeur de la Direction d&eacute;partementale des territoires (DDT) et du sous-pr&eacute;fet de Saint-Flour pour remettre sur la table la demande de port d&rsquo;arme de poing et donc la formation &agrave; leur utilisation. Une formation juridique est programm&eacute;e avec l&rsquo;OFB. D&eacute;sormais, chaque formation devient qualifiante. Priorit&eacute;s : loup et sanglier &ldquo;Votre action est essentielle pour une fonction exigeant de la disponibilit&eacute; et de la technicit&eacute; et qui demande &eacute;galement de l&rsquo;exemplarit&eacute; dans l&rsquo;organisation des interventions et aupr&egrave;s des partenaires&rdquo;, exprimait J&eacute;r&ocirc;me Pejot, directeur de la DDT, rappelant &ldquo;le soutien des services pour ces actions pr&eacute;pond&eacute;rantes pour les territoires du Cantal&rdquo;. Deux cent soixante-et-onze interventions administratives ont &eacute;t&eacute; enregistr&eacute;es l&rsquo;an pass&eacute; ; 145 demandes d&rsquo;interventions ont &eacute;t&eacute; faites depuis juillet et 90 arr&ecirc;t&eacute;s pr&eacute;fectoraux de pr&eacute;l&egrave;vement sign&eacute;s. L&rsquo;activit&eacute; est en hausse avec une nette progression pour le blaireau et le raton-laveur de plus en plus pr&eacute;sents. Le grand corbeau a &eacute;t&eacute; r&eacute;gul&eacute; sur le secteur de Saint-Flour. La priorit&eacute; reste au sanglier et au loup. Observ&eacute; dans le Cantal depuis le milieu des ann&eacute;es 1990, la pr&eacute;sence du pr&eacute;dateur est le fait marquant de cette derni&egrave;re mandature pour les lieutenants de louveterie, comme le soulignait Patrick Lalo, en charge de ce dossier &agrave; la DDT. Et de pr&eacute;ciser : &ldquo;Probablement, la surveillance et les moyens de d&eacute;fense ont permis de r&eacute;duire l&rsquo;impact du loup sur les troupeaux depuis 2019 avec cependant un probl&egrave;me qui se d&eacute;place d&rsquo;un secteur &agrave; l&rsquo;autre. Nous pouvons nous attendre &agrave; une pr&eacute;sence plus forte dans les ann&eacute;es &agrave; venir avec la constitution de meutes dans le d&eacute;partement limitrophe de la Loz&egrave;re.&rdquo; La moiti&eacute; des lieutenants de louveterie est d&eacute;sormais form&eacute;e au tir du loup et le Cantal vient d&rsquo;&ecirc;tre &eacute;quip&eacute; de fusils et de lunettes &agrave; vision nocturne pour cela (notre &eacute;dition du 2 octobre 2024). Romain H&eacute;lart, sous-pr&eacute;fet de Saint-Flour, concluait cette assembl&eacute;e g&eacute;n&eacute;rale en soulignant &ldquo;l&rsquo;excellence reconnue et appr&eacute;ciable par l&rsquo;autorit&eacute; administrative qui s&rsquo;accompagne d&rsquo;une comp&eacute;tence pour sortir des probl&egrave;mes. Vous avez le soutien de la pr&eacute;fecture pour valoriser ce que vous faites&rdquo;.&nbsp;&nbsp;&nbsp; &nbsp; &nbsp;

L’association des lieutenants de louveterie du Cantal était réunie en assemblée générale pour notamment l’élection d’un nouveau bureau.

Lieutenants de louveterie :  essentiels au territoire

&laquo;&nbsp;Non &agrave; la suppression du seul op&eacute;rateur public pour l&rsquo;agriculture biologique&nbsp;&raquo;&nbsp;: c&rsquo;est l&rsquo;injonction lanc&eacute;e en bloc par les administrateurs et responsables des organisations professionnelles de la fili&egrave;re, r&eacute;unis au sein de l&rsquo;Agence bio. Dans un communiqu&eacute; dat&eacute; du 20 janvier, ils s&rsquo;insurgent contre <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/du-plomb-dans-l-aile-de-l-agence-bio" target="_blank">l&rsquo;adoption par le S&eacute;nat d&rsquo;un amendement d&eacute;cr&eacute;tant la suppression de l&rsquo;Agence bio</a>, r&eacute;pondant &agrave; la volont&eacute; du gouvernement de r&eacute;duire le nombre des agences, organes et op&eacute;rateurs de l&rsquo;Etat, intim&eacute; par Fran&ccedil;ois Bayrou dans sa d&eacute;claration de politique g&eacute;n&eacute;rale quelques jours plus t&ocirc;t.Si, au cours des d&eacute;bats, la ministre de l&rsquo;Agriculture Annie Genevard a soulign&eacute; la n&eacute;cessit&eacute; de &laquo;&nbsp;travailler avec les acteurs pour rendre cette proposition op&eacute;rationnelle et v&eacute;rifier que leurs missions continueront &agrave; &ecirc;tre exerc&eacute;es dans de bonnes conditions&nbsp;&raquo;, elle a jug&eacute; l&rsquo;id&eacute;e &laquo;&nbsp;pertinente&nbsp;&raquo;. Le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture, sinon FranceAgriMer, internaliserait les comp&eacute;tences de l&rsquo;Agence bio le cas &eacute;ch&eacute;ant.<div class="citation">
 "La fin du seul lieu d&rsquo;expression et de concertation national de l&rsquo;ensemble de la fili&egrave;re"
</div>
A la suite de la r&eacute;action de la FNAB, d&eacute;non&ccedil;ant &laquo;&nbsp;l&rsquo;inconsistance&nbsp;&raquo; du gouvernement sur les questions agricoles, les administrateurs d&eacute;noncent p&ecirc;le-m&ecirc;le un &laquo;&nbsp;plan social&nbsp;&raquo; de 23 salari&eacute;s de droit priv&eacute;, la fin d&rsquo;un outil de promotion, la fin d&rsquo;un outil de pilotage et enfin &laquo;&nbsp;la fin du seul lieu d&rsquo;expression et de concertation national de l&rsquo;ensemble de la fili&egrave;re&nbsp;&raquo;.Cr&eacute;&eacute;e en 2001 et r&eacute;unissant producteurs, transformateurs et distributeurs, l&rsquo;Agence bio exerce trois missions d&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t g&eacute;n&eacute;ral que sont la promotion de l&rsquo;AB aupr&egrave;s des consommateurs, l&rsquo;analyse des march&eacute;s et la structuration des fili&egrave;res avec comme bras financier le Fonds Avenir bio. Pour les administrateurs, supprimer l&rsquo;Agence &laquo;&nbsp;revient &agrave; dire aux 215 000 emplois du secteur, et &agrave; 1 agriculteur sur 6, qu&rsquo;il n&rsquo;y a pas de place pour la diversit&eacute; des mod&egrave;les (&hellip;). A quelques A quelques semaines du Salon de l&rsquo;agriculture o&ugrave; sera lanc&eacute;e en fanfare la premi&egrave;re campagne collective autour du bio d&rsquo;ampleur, la tentation est grande de croire que l&rsquo;on arr&ecirc;te de viser un bio &agrave; grande &eacute;chelle&nbsp;&raquo;.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/retro-2024-en-juin-la-bio-atteint-son-plafond-de-vert" target="_blank" title="">[R&eacute;tro 2024] En juin, la bio atteint son plafond de vert</a>
</aside>
Officiellement, la France vise toujours 18% de SAU bio &agrave; fin 2027 comme elle s&rsquo;y est engag&eacute;e dans son Plan strat&eacute;gique national, le taux stagnant &agrave; 10,5% depuis deux ans. &laquo;&nbsp;Je suis tout &agrave; fait favorable &agrave; l'agriculture bio, &eacute;videmment, a d&eacute;clar&eacute; la Annie Genevard devant les s&eacute;nateurs. Une agriculture de plus en plus exigeante ne peut &ecirc;tre condamnable, mais elle doit trouver son mod&egrave;le &eacute;conomique, qui ne peut reposer sur l'abondement de l'&Eacute;tat. Plus de 100 millions euros en 2023, autant en 2024 : cette politique &eacute;puise les finances publiques sans parvenir &agrave; assurer &agrave; la fili&egrave;re les conditions durables de son maintien. Toutes les difficult&eacute;s de l'agriculture ne peuvent &ecirc;tre r&eacute;solues par des subventions publiques&nbsp;&raquo;, a-t-elle dit.<h2 style="text-align:justify;">40 ans et un fr&eacute;missement de reprise</h2>Alors que alors que les bienfaits de l&rsquo;AB, comme les vocations, ne se d&eacute;mentent pas, les surfaces certifi&eacute;es ont, pour premi&egrave;re fois dans l&rsquo;histoire r&eacute;cente de la bio, recul&eacute; en 2023, pour s&rsquo;&eacute;tablir &agrave; 10,36% de la SAU contre 10,50% un an plus t&ocirc;t, sous l&rsquo;effet de la crise inflationniste, de la faiblesse de la commande publique ou encore &agrave; la profusion-confusion de labels. Selon l&rsquo;Agence bio, le march&eacute; est reparti &agrave; la hausse en 2024, en repassant la barre des 13 milliards d&rsquo;euros contre 12,1 milliards d&rsquo;euros en 2023.&nbsp;Propri&eacute;t&eacute; du minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture, le logo AB f&ecirc;tera ses 40 ans en 2025.<h2>La Conf&rsquo;, la FNSEA et les JA sur la m&ecirc;me longueur d&rsquo;onde</h2>Du c&ocirc;t&eacute; des syndicats, la Conf&eacute;d&eacute;ration syndicale a d&eacute;nonc&eacute; &laquo;&nbsp;un message contre toutes celles et ceux qui d&eacute;fendent une agriculture qui travaille avec la nature (&hellip;) L&rsquo;&Eacute;tat devrait s'employer, par tous les moyens, &agrave; respecter et &agrave; atteindre les 20% de bio dans la restauration collective, et &agrave; mettre en place des politiques publiques r&eacute;ellement favorables &agrave; l'accompagnement des paysans bio&nbsp;&raquo;. La FNSEA et les JA ont d&eacute;nonc&eacute; la forme, &laquo;&nbsp;sans aucune consultation&nbsp;&raquo; pr&eacute;alable des OPA, comme le fond, alors que l&rsquo;agriculture biologique traverse &laquo;&nbsp;une p&eacute;riode de grandes difficult&eacute;s &eacute;conomiques et structurelles (&hellip;). Il est indispensable de pr&eacute;server les moyens qui lui sont d&eacute;di&eacute;s et d&rsquo;accompagner les fili&egrave;res bio et les agriculteurs qui s&rsquo;engagent dans cette voie. Ces femmes et ces hommes, pr&eacute;sents sur l&rsquo;ensemble du territoire et dans toutes les productions, ont besoin de soutien, pas d&rsquo;un affaiblissement suppl&eacute;mentaire&nbsp;&raquo;.

Les administrateurs et responsables des organisations professionnelles de la filière bio ont unanimement dénoncé l’adoption par le Sénat d’un amendement décrétant la suppression de l’Agence bio, avec l’aval de la ministre de l’Agriculture. Protestation à laquelle la Confédération paysanne, la FNSEA et les JA ont joint leur voix.

La menace de suppression de l’Agence bio provoque un tollé

Apr&egrave;s avoir recul&eacute; de 8,2% en 2023, les exp&eacute;ditions totales de champagne ont baiss&eacute; de 9,2% en 2024, pour s&rsquo;&eacute;tablir &agrave; 271 millions de bouteilles, selon le Comit&eacute; interprofessionnel du vin champagne (CIVC). &laquo;&nbsp;Entre inflation, conflits dans le monde, incertitudes &eacute;conomiques et attentisme politique dans certains des plus grands march&eacute;s du Champagne, comme la France ou les Etats-Unis, l&rsquo;heure n&rsquo;est pas &agrave; la f&ecirc;te&nbsp;&raquo;, commente dans un communiqu&eacute; Maxime Toubart, pr&eacute;sident du Syndicat g&eacute;n&eacute;ral des vignerons, co-pr&eacute;sident du Comit&eacute; champagne.<h2>-7,2% en France, -10,8% &agrave; l&rsquo;export</h2>La baisse des exp&eacute;ditions affecte dans les m&ecirc;mes proportions ou presque le march&eacute; domestique et l&rsquo;export, reculant respectivement de 7,2% et 10,8%, le ratio des ventes s&rsquo;&eacute;tablissant &agrave; 44/56, confirmant le renversement observ&eacute; depuis quelques ann&eacute;es. &laquo; C&rsquo;est dans les p&eacute;riodes moins favorables qu&rsquo;il faut pr&eacute;parer l&rsquo;avenir, conserver notre trajectoire en mati&egrave;re environnementale, de conqu&ecirc;tes de nouveaux march&eacute;s et de nouveaux consommateurs, affirme David Chatillon, pr&eacute;sident de l&rsquo;Union des Maisons de champagne, co-pr&eacute;sident du Comit&eacute; champagne. La Champagne est un mod&egrave;le d&rsquo;organisation solide et durable qui a fait ses preuves, y compris dans l&rsquo;adversit&eacute;, ce qui lui donne confiance en l&rsquo;avenir&nbsp;&raquo;.

La filière Champagne enregistre une baisse de 9,2 % des volumes de bouteilles expédiées, sous l’effet d’une « morosité politique et économique ambiante », n’épargnant ni le marché domestique, ni l’export.

En 2024, les ventes de Champagne « pas à la fête »

Les ann&eacute;es climatiques se suivent et 2024 a inaugur&eacute; un nouveau style avec un record plut&ocirc;t inattendu&nbsp;: celui du cumul de pr&eacute;cipitations&nbsp;! En effet avec le changement climatique, les records qui tombent ces derni&egrave;res ann&eacute;es sont plut&ocirc;t en lien avec des pics de chaleurs extr&ecirc;mes, des s&eacute;cheresses marqu&eacute;es en toute saison ou des p&eacute;riodes de canicule qui s&rsquo;allongent. Sur la Ferme Exp&eacute;rimentale des Bordes, 2019 a battu le record de temp&eacute;rature, depuis l&rsquo;acquisition de donn&eacute;es par la station en 1958, avec l&rsquo;atteinte des 40.9&deg;C le 25 juillet. En 2020, le record concernait le cumul de temp&eacute;ratures annuel avec 4846&deg;C contre une m&eacute;diane sur 2001-2020 de 4426&deg;C. Ce record n&rsquo;a pas tenu longtemps puisqu&rsquo;il a &eacute;t&eacute; d&eacute;pass&eacute; &agrave; 2 reprises depuis avec un cumul &agrave; 4891&deg;C puis &agrave; 4964&deg;C respectivement en 2022 et 2023. 2022 a &eacute;galement &eacute;t&eacute; l&rsquo;ann&eacute;e pr&eacute;sentant un bilan hydrique simplifi&eacute; P-ETP (pr&eacute;cipitation &ndash; &eacute;vapotranspiration potentielle) le plus n&eacute;gatif jamais enregistr&eacute; avec -466&nbsp;mm contre une m&eacute;diane sur 2001-2020 de -36&nbsp;mm. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/7/8/3/9/6699387-1-fre-FR/76ea49e3b004-graphe1-jpg" alt="Ferme Exp&eacute;rimentale des Bordes (36)" height="360" width="581" /><figcaption>temp&eacute;ratures/pr&eacute;cipitations 2024</figcaption></figure>

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En 2024, contre toute attente, malgr&eacute; un ressenti plut&ocirc;t doux, nous avons tout de m&ecirc;me d&eacute;pass&eacute; la normale du cumul de temp&eacute;ratures annuel avec 4719&deg;C. Cela s&rsquo;explique par deux raisons&nbsp;: (1) si l&rsquo;on regarde la m&eacute;diane du cumul de pr&eacute;cipitations uniquement sur les 5 derni&egrave;res ann&eacute;es (2019-2023), il est de 4846&deg;C, nous nous sommes peut-&ecirc;tre habitu&eacute;s &agrave; cette hausse des temp&eacute;ratures&nbsp;? et (2) ce cumul de temp&eacute;ratures a &eacute;t&eacute; fortement contrebalanc&eacute; par des pr&eacute;cipitations extr&ecirc;mes depuis octobre 2023 et qui courent encore jusqu&rsquo;aujourd&rsquo;hui. Sur l&rsquo;ann&eacute;e civile 2024, la Ferme Exp&eacute;rimentale des Bordes a &eacute;t&eacute; arros&eacute;e par 1005&nbsp;mm de pluie sachant que les 1000&nbsp;mm n&rsquo;avaient &eacute;t&eacute; d&eacute;pass&eacute; qu&rsquo;&agrave; 5 reprises depuis l&rsquo;acquisition de donn&eacute;es sur site&nbsp;: 1105&nbsp;mm en 1958, 1023&nbsp;mm en 1960, 1015&nbsp;mm en 1965, 1001&nbsp;mm en 1979 et 1053&nbsp;mm en 1981 (points verts sur le graphique). Cela faisait donc 43 ans que les 1000&nbsp;mm n&rsquo;avaient pas &eacute;t&eacute; d&eacute;pass&eacute;s, la ferme recevant un peu plus de 710&nbsp;mm par an (m&eacute;diane 2001-2020 = 714&nbsp;mm). De ce fait, 2024 a donc &eacute;t&eacute; l&rsquo;ann&eacute;e de l&rsquo;adaptation et de la r&eacute;activit&eacute; pour parvenir &agrave; r&eacute;aliser le maximum des interventions pr&eacute;vues sur nos cultures. Nos prairies en conventionnel, bord&eacute;es par 2 rivi&egrave;res ont &eacute;t&eacute; inond&eacute;es une dizaine de fois depuis octobre 2023 avec &agrave; plusieurs reprises la n&eacute;cessit&eacute; de changer les animaux de p&acirc;ture ou de les rentrer en b&acirc;timent. Les premi&egrave;res r&eacute;coltes de l&rsquo;ann&eacute;e ont d&ucirc; &ecirc;tre d&eacute;cal&eacute;es afin de pouvoir entrer dans les parcelles en minimisant l&rsquo;impact du passage des engins engendrant une diminution significative de la qualit&eacute; de nos stocks pour cet hiver. En fin d&rsquo;&eacute;t&eacute; &ndash; automne, il a fallu saisir les bons cr&eacute;neaux pour les implantations ou bien changer d&rsquo;assolement pour s&rsquo;adapter mais les pr&eacute;cipitations importantes survenues &agrave; la suite des semis de prairies notamment ont mis en p&eacute;ril leur r&eacute;ussite. Il faudra alors surveiller ces parcelles en sortie d&rsquo;hiver afin de d&eacute;terminer leur maintien ou non.

2024, une année atypique

Alors que les r&eacute;coltes de truffes sont en cours, et ce jusqu&rsquo;&agrave; fin f&eacute;vrier (voir encadr&eacute;), les trufficulteurs pensent &agrave; l&rsquo;avenir et se diversifient en plantant de nouvelles vari&eacute;t&eacute;s de truffes. L&rsquo;offre &eacute;tant inf&eacute;rieure &agrave; la demande, il y a un potentiel de d&eacute;veloppement, notamment en Centre-Val de Loire qui compte 594&nbsp;ha de truffi&egrave;res.&nbsp;&laquo;&nbsp;C&rsquo;est une diversification int&eacute;ressante pour les agriculteurs, une valeur ajout&eacute;e pour le territoire. &Ccedil;a demande du travail, d&rsquo;&ecirc;tre attentif, mais &ccedil;a rentabilise les parcelles qui ne peuvent &ecirc;tre cultiv&eacute;es, les truffi&egrave;res ne n&eacute;cessitent pas forc&eacute;ment d'irrigation. Quand les ann&eacute;es sont fructueuses, cette production apporte un tr&egrave;s bon compl&eacute;ment de revenu&nbsp;&raquo;,&nbsp;expose Sophie Bediou. L&rsquo;activit&eacute; n&rsquo;offre pas pour autant une r&eacute;mun&eacute;ration suffisante pour en vivre.La productrice de Vornay (Cher) et secr&eacute;taire g&eacute;n&eacute;rale de la F&eacute;d&eacute;ration fran&ccedil;aise des trufficulteurs, incite &agrave; planter.&nbsp;&laquo;&nbsp;Les premi&egrave;res truffi&egrave;res ont &eacute;t&eacute; plant&eacute;es il y a vingt-cinq ou trente ans, elles donnent encore mais plus ou moins. Il est donc bien de renouveler ses plantations pour avoir des truffes tous les ans, quand la m&eacute;t&eacute;o est favorable&nbsp;&raquo;,&nbsp;estime-t-elle.Planter de nouvelles essences d&rsquo;arbres pour diversifier les vari&eacute;t&eacute;s de truffe est tout aussi valorisant. Les processus de mycorhization sont aujourd&rsquo;hui aboutis. Apr&egrave;s la truffe noire du P&eacute;rigord (tuber m&eacute;lanosporum), la truffe noire de Bourgogne (tuber uncinatum), la truffe blanche d&rsquo;Italie (tuber magnatum) a fait son apparition dans le Berry. Cette derni&egrave;re appr&eacute;cie des sols peu caillouteux. Elle requiert des calcaires plus profonds que la truffe noire, laquelle se pla&icirc;t en terrain calcaire superficiel.&nbsp;&laquo;&nbsp;Certains ont commenc&eacute; &agrave; planter des arbres truffiers pour la truffe blanche, mais il faut attendre au moins cinq ou sept ans pour qu&rsquo;ils produisent&nbsp;&raquo;, informe Sophie Bediou.&nbsp;Ces diff&eacute;rentes vari&eacute;t&eacute;s permettent un &eacute;chelonnement de la production&nbsp;: &eacute;t&eacute;, automne et hiver. Cela permet de r&eacute;pondre &agrave; la demande tout au long de l&rsquo;ann&eacute;e et d&rsquo;acc&eacute;der &agrave; des march&eacute;s labellis&eacute;s. Autre argument&nbsp;: le cours de la truffe blanche est cinq &agrave; six fois plus &eacute;lev&eacute; que celui la truffe noire, de quoi compenser le co&ucirc;t des plants truffiers plus on&eacute;reux.&thinsp;&thinsp;&nbsp;&nbsp;Une belle r&eacute;colte de truffesDans le Berry, le cavage de truffes noires du P&eacute;rigord a d&eacute;but&eacute; d&eacute;but d&eacute;cembre et se terminera fin f&eacute;vrier. Les quantit&eacute;s et la qualit&eacute; sont satisfaisantes, dites&nbsp;&laquo;&nbsp;normales&nbsp;&raquo;,&nbsp;comme le juge Xavier Foudrat, trufficulteur &agrave; Baugy.&nbsp;&laquo;&nbsp;La r&eacute;colte est meilleure en quantit&eacute; et en qualit&eacute; par rapport &agrave; l&rsquo;ann&eacute;e derni&egrave;re&nbsp;&raquo;,&nbsp;se r&eacute;jouit le pr&eacute;sident de l&rsquo;association des trufficulteurs de Champagne Berrichonne qui r&eacute;unit une centaine d&rsquo;adh&eacute;rents d&rsquo;Indre et du Cher, dont cinquante producteurs.En effet, la m&eacute;t&eacute;o de 2024 a &eacute;t&eacute; propice &agrave; cette production.&nbsp;&laquo;&nbsp;Le climat a &eacute;t&eacute; humide, ce qui a permis d&rsquo;avoir une production en hausse. Seuls des exc&egrave;s de pluie en certains endroits ont jou&eacute; sur la qualit&eacute;&nbsp;&raquo;,&nbsp;confirme Xavier Foudrat.La vente de ce&nbsp;&laquo;&nbsp;diamant noir&nbsp;&raquo;&nbsp;s&rsquo;effectue chez le trufficulteur, par courtier ou au d&eacute;tail sur les march&eacute;s sp&eacute;cifiques dans notre r&eacute;gion. 37&nbsp;kg de tuber m&eacute;lanosporum &eacute;taient en vente lors du traditionnel march&eacute; d&rsquo;Issoudun qui se tenait le 22&nbsp;d&eacute;cembre et 13&nbsp;kg lors de celui de Baugy le 28&nbsp;d&eacute;cembre.En pr&eacute;ambule de la vente sur le march&eacute; labellis&eacute; &agrave; destination des restaurateurs et des particuliers, les truffes sont contr&ocirc;l&eacute;es. Elles auront &eacute;t&eacute; pr&eacute;alablement tri&eacute;es par le trufficulteur lui-m&ecirc;me car il peut y avoir beaucoup de d&eacute;chets, jusqu&rsquo;&agrave; plus d&rsquo;un tiers de la r&eacute;colte.&nbsp;&laquo;&nbsp;La truffe doit avoir un bel aspect morphologique et &ecirc;tre bien noire&nbsp;&raquo;,&nbsp;pr&eacute;cise Xavier Foudrat. La s&eacute;lection d&eacute;termine 3 niveaux de qualit&eacute;&nbsp;: cat&eacute;gorie 2, cat&eacute;gorie 1 et extra. En fonction de ces cat&eacute;gories, les prix s&rsquo;&eacute;chelonnent cette ann&eacute;e entre 850&nbsp;euros et 1&nbsp;100&nbsp;euros le kg.

Après la truffe noire du Périgord, les producteurs du Centre-Val de Loire se lancent la truffe blanche d’Italie.

Une diversité de truffes à venir

Jeanne Cornuet a rejoint le Gaec familial en 2018 &agrave; Perrusson, une entreprise fond&eacute;e en 1983 par son p&egrave;re Dominique Cornuet et son oncle Jacques Froidevaux. Ces deux &eacute;leveurs d'ovins ont rapidement diversifi&eacute; leur activit&eacute;, d&eacute;butant en 1985 la traite et la transformation de lait en fromage, avec un cheptel de rouge de l'ouest.Aujourd'hui, Jeanne Cornuet est &agrave; la t&ecirc;te d'un troupeau de 300 brebis. Elle transforme chaque ann&eacute;e 25&nbsp;000 litres de lait en fromages lactiques natures et aromatis&eacute;s, baptis&eacute;s &laquo;&nbsp;brossauthym&nbsp;&raquo;.Le troupeau est majoritairement compos&eacute; de rouges de l&rsquo;ouest. Mais depuis deux ans, la jeune femme a achet&eacute; 60 brebis lacaune dans l&rsquo;objectif d&rsquo;augmenter la production laiti&egrave;re. La conduite d&rsquo;&eacute;levage entre les deux races varie, notamment en raison de leurs diff&eacute;rences de rusticit&eacute; et de valorisation des rations alimentaires.&nbsp;&laquo;&nbsp;La lacaune et la rouge de l&rsquo;ouest valorisent diff&eacute;remment la ration&nbsp;&raquo;,&nbsp;expose l&rsquo;&eacute;leveuse, impliquant des ajustements alimentaires. Ainsi, depuis juillet&nbsp;2024, elle&nbsp;fait appel &agrave; Am&eacute;line Fox, conseill&egrave;re en ovin lait &agrave; Touraine Conseil Elevage.La composition de la ration est la m&ecirc;me pour les deux races. Elle est compos&eacute;e de foin de pr&eacute; &agrave; volont&eacute;, de tourteaux de soja et d&rsquo;un m&eacute;lange contenant 60&nbsp;% de baron nourrice et&nbsp;40&nbsp;% d&rsquo;orge. De mani&egrave;re g&eacute;n&eacute;rale, la rouge de l&rsquo;ouest a tendance &agrave; mieux valoriser la ration. Am&eacute;line Fox accompagne l'&eacute;leveuse en proposant des rations adapt&eacute;es et bien distinctes en fonction des races et des stades de lactation des animaux. &Eacute;galement, l&rsquo;&eacute;leveuse fait part de ses impressions sur l&rsquo;&eacute;tat corporel des animaux.&nbsp;&laquo;&nbsp;Les visites d'Am&eacute;line me permettent de suivre l&rsquo;&eacute;tat corporel des animaux et d&rsquo;ajuster les rations&nbsp;&raquo;,&nbsp;explique-t-elle.<blockquote>&nbsp;</blockquote><div class="citation">
 "&quot;La conseill&egrave;re m&#039;apporte un regard ext&eacute;rieur&quot;, Jeanne Cornuet"
</div>
&nbsp;&Agrave; l&rsquo;automne 2024, les lacaunes sont rentr&eacute;es en b&acirc;timent&nbsp;plus t&ocirc;t que les rouges de l'ouest, car elles sont plus sensibles &agrave; l&rsquo;humidit&eacute;. De plus, certains ovins&nbsp;ont souffert&nbsp;du &laquo;&nbsp;mal blanc&nbsp;&raquo;, une maladie de pied qui a provoqu&eacute; un amaigrissement chez certains d'entre eux. &Agrave; l&rsquo;inverse, le troupeau de rouges de l'ouest a bien valoris&eacute; la ration,&nbsp;&laquo;&nbsp;les brebis sont un peu grasses&nbsp;&raquo;,&nbsp;s&rsquo;accordent l&rsquo;&eacute;leveuse et la conseill&egrave;re. Par cons&eacute;quent, lors de sa visite, Am&eacute;line Fox a ajust&eacute; son plan initial en diminuant de 200&nbsp;g&nbsp;le m&eacute;lange pour les rouges de l&rsquo;ouest.Cette ann&eacute;e, Jeanne Cornuet envisage d&rsquo;augmenter progressivement la proportion de lacaunes dans son troupeau, et de r&eacute;duire celle des rouges de l&rsquo;ouest.&nbsp;&laquo;&nbsp;Je voudrais que deux tiers du troupeau soient compos&eacute;s de lacaunes et le tiers restant de rouges de l&rsquo;ouest&nbsp;&raquo;,&nbsp;confie-t-elle. Cela lui permettrait de r&eacute;duire le nombre de brebis &agrave; 250, tout en maintenant une production laiti&egrave;re stable.En parall&egrave;le, elle souhaite accro&icirc;tre la production de lait par brebis.&nbsp;&laquo;&nbsp;J&rsquo;esp&egrave;re atteindre entre 1,5 &agrave; 2 litres de lait par jour et par lacaune&nbsp;&raquo;,&nbsp;rapporte-t-elle, contre environ moins d&rsquo;un litre par brebis actuellement. &Agrave; cette fin, elle a r&eacute;cemment achet&eacute; 40 brebis lacaunes performantes g&eacute;n&eacute;tiquement dans le Tarn. Elle d&eacute;sire aussi que 90&nbsp;% de la ration distribu&eacute;e soit d'origine fermi&egrave;re, pour en am&eacute;liorer la qualit&eacute;&nbsp;et r&eacute;duire les co&ucirc;ts de production. Avec l&rsquo;arriv&eacute;e en d&eacute;but d&rsquo;ann&eacute;e 2025&nbsp;de deux salari&eacute;s,&nbsp;&laquo;&nbsp;il faudra aller chercher de la productivit&eacute;&nbsp;car j&rsquo;aurais des charges salariales suppl&eacute;mentaires&nbsp;&raquo;,&nbsp;lance-t-elle.Jeanne Cornuet t&eacute;moigne de l'importance d'un suivi pr&eacute;cis pour optimiser la gestion de son &eacute;levage,&nbsp;&laquo;&nbsp;il n&rsquo;y a pas de gestion sans mesure,&nbsp;souligne l&rsquo;&eacute;leveuse.&nbsp;Or, il manquait des donn&eacute;es sur mon &eacute;levage&nbsp;&raquo;,&nbsp;consid&egrave;re-t-elle. Le suivi de la conseill&egrave;re lui a permis de mieux conna&icirc;tre ses co&ucirc;ts de production, ses marges et de rep&eacute;rer des leviers d&rsquo;action pour am&eacute;liorer sa rentabilit&eacute;. De surcro&icirc;t,&nbsp;&laquo;&nbsp;la conseill&egrave;re m&rsquo;apporte un regard ext&eacute;rieur et compense mon manque d&rsquo;exp&eacute;rience dans la conduite de troupeau&nbsp;&raquo;,&nbsp;appr&eacute;cie-t-elle.&thinsp;&thinsp;

Changer de race pour augmenter la production laitière, adapter les rations, améliorer la sélection génétique… voici les nouveaux défis que se lance Jeanne Cornuet, éleveuse d'ovins dans le Sud Lochois.

Élever deux races distinctes simultanément

Dans les campagnes, les visages sont ferm&eacute;s. Les&nbsp;75-80&nbsp;mm de pluie cumul&eacute;s depuis le 1er&nbsp;janvier ont entam&eacute; un peu plus le moral des agriculteurs.&nbsp;&laquo;&nbsp;On se sent impuissant. &Ccedil;a mine le moral, alors qu&rsquo;il y a encore du boulot &agrave; faire, mais les parcelles sont gorg&eacute;es d&rsquo;eau, voire &agrave; blanc d&rsquo;eau pour d&rsquo;autres&nbsp;&raquo;,&nbsp;relate Christophe Roger, c&eacute;r&eacute;alier &agrave;&nbsp;Meunet-Planches.En Champagne berrichonne, 95&nbsp;% des semis sont termin&eacute;s.&nbsp;&laquo;&nbsp;Les cultures dans les limons argileux sont mal en point, les zones de mouill&egrave;res sont en grosse&nbsp;difficult&eacute;,&nbsp;r&eacute;capitule le c&eacute;r&eacute;alier. En raison des exc&egrave;s d&rsquo;eau, les orges&nbsp;sont &agrave; la peine, bien plus que le bl&eacute;&nbsp;m&ecirc;me s'il y a, selon les secteurs, des situations compliqu&eacute;es aussi pour cette culture&nbsp;&raquo;.&nbsp;Quant aux&nbsp;d&eacute;sherbages, ils ne sont pas finis,&nbsp;&laquo;&nbsp;car avec l&rsquo;exc&egrave;s d&rsquo;eau, il y a un risque de phytotoxicit&eacute;&nbsp;&raquo;&nbsp;pr&eacute;cise-t-il.Pour sa part, il a report&eacute; ses semis de bl&eacute; dur en esp&eacute;rant les r&eacute;aliser&nbsp;en f&eacute;vrier en conditions plus cl&eacute;mentes et dans des parcelles ressuy&eacute;es. Christophe Roger craint qu&rsquo;aux beaux jours tout se pr&eacute;cipite, et qu&rsquo;il faille&nbsp;&laquo;&nbsp;encore tout faire en m&ecirc;me temps, prioriser les chantiers, essayer de ne pas faire de b&ecirc;tises&nbsp;&raquo;.Du c&ocirc;t&eacute; d&rsquo;Ardentes, l&agrave; aussi les c&eacute;r&eacute;ales pourrissent en raison des intemp&eacute;ries bien trop fr&eacute;quentes.&nbsp;&laquo;&nbsp;On&nbsp;a jamais vu &ccedil;a&nbsp;!&nbsp;&raquo;,&nbsp;l&acirc;che Patrick Robin, polyculteur-&eacute;leveur bovin.&nbsp;&laquo;&nbsp;Les premiers semis, &ccedil;a va peut-&ecirc;tre passer, car la culture commen&ccedil;ait &agrave; bien s&rsquo;implanter avant les derni&egrave;res grosses averses. En revanche, sur les derniers faits, dans des conditions d&eacute;j&agrave; limites, il va y avoir du mal, s&rsquo;ils n&rsquo;ont pas d&eacute;j&agrave; pourri&nbsp;&raquo;.L&rsquo;accalmie pendant les f&ecirc;tes avait permis aux cultures de se refaire un peu, ce qui avait laiss&eacute; un peu d&rsquo;espoir.&nbsp;&laquo;&nbsp;Mais l&agrave;, stop y en a marre&nbsp;! Il me reste 80&nbsp;ha &agrave; semer&nbsp;: 40 en bl&eacute; et 40&nbsp;en orge de printemps, dont une partie devait &ecirc;tre sem&eacute;e d&rsquo;hiver, mais &ccedil;a ne sera pas possible,&nbsp;d&eacute;veloppe Patrick Robin.&nbsp;Je me pose la question de quoi faire. Si je s&egrave;me, je prends le risque de mettre du fric en terre pour un &eacute;chec en raison de la m&eacute;t&eacute;o. On s&rsquo;est d&eacute;j&agrave; fait avoir l&rsquo;ann&eacute;e derni&egrave;re, pas une seconde fois&nbsp;! Sinon, je vais laisser ces parcelles en jach&egrave;re&nbsp;&raquo;.&nbsp;<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 Les&nbsp;75-80&nbsp;mm de pluie cumul&eacute;s depuis le 1er&nbsp;janvier ont entam&eacute; un peu plus le moral des agriculteurs.&nbsp;
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<h3>Situation d&eacute;licate en Boischaut&nbsp;nord</h3>La jach&egrave;re est &eacute;galement une solution envisag&eacute;e par C&eacute;line Renaire, &agrave; Faverolles-en-Berry, comme chez bon nombre&nbsp;de ses coll&egrave;gues du Boischaut nord.&nbsp;Agriculteurs pour qui l&rsquo;ann&eacute;e 2024 n&rsquo;a pas encore touch&eacute; &agrave; sa fin et&nbsp;&laquo;&nbsp;2025 qui s&rsquo;annonce pire&nbsp;&raquo;,&nbsp;se lamente la jeune femme.&nbsp;Nombreuses sont encore les parcelles de tournesol&nbsp;sur pied dans l'attente du&nbsp;passage de l&rsquo;expert avant d&rsquo;&ecirc;tre broy&eacute;es...&nbsp;&laquo;&nbsp;si on peut entrer dans la parcelle&nbsp;&raquo;,&nbsp;souligne-t-elle.Dans le secteur,&nbsp;&laquo;&nbsp;peu de parcelles sont ensemenc&eacute;es et le peu qu&rsquo;il y a n&rsquo;est pas joli &agrave; voir&nbsp;&raquo;,&nbsp;r&eacute;sume C&eacute;line Renaire. Sur ses 100&nbsp;ha, elle a pu en semer&nbsp;un tiers, et sur ce tiers,&nbsp;&laquo;&nbsp;je suis s&ucirc;re d&rsquo;emmener au bout au moins 20&nbsp;ha de bl&eacute;, car il s&rsquo;agit d&rsquo;une parcelle drain&eacute;e. Le reste est une &eacute;nigme...&nbsp;&raquo;,&nbsp;confie-t-elle.Si les conditions de semis &eacute;taient correctes, l&agrave; aussi les averses qui ont suivi, ont &eacute;t&eacute; fatales,&nbsp;&laquo;&nbsp;tout a pourri, m&ecirc;me le colza&nbsp;! Sur mes 28&nbsp;hectares, j&rsquo;en ai au moins la moiti&eacute; &agrave; refaire&nbsp;!&nbsp;&raquo;, t&eacute;moigne-t-elle.Pour ses cultures vers&eacute;es, non r&eacute;colt&eacute;es ainsi que pour les parcelles de bl&eacute; et de colza, elle attend le passage de l&rsquo;expert.&nbsp;&laquo;&nbsp;Pour savoir si on laisse une chance &agrave; la culture, si on d&eacute;fait tout&hellip; L&rsquo;an pass&eacute;, on a pass&eacute; notre temps &agrave; faire et &agrave; d&eacute;faire, pour quel r&eacute;sultat&nbsp;? Des cultures non r&eacute;coltables&nbsp;!&nbsp;&raquo;&nbsp;poursuit-elle, avouant qu&rsquo;elle a peu envie de r&eacute;investir pour rien,&nbsp;&laquo;&nbsp;d&rsquo;autant plus que les tr&eacute;soreries ne sont pas terribles. On peut accepter une ann&eacute;e compliqu&eacute;e, on peut essayer de faire le dos rond en sollicitant les aides n&eacute;cessaires. Mais personne n&rsquo;est capable de vivre une seconde ann&eacute;e dans ces conditions&nbsp;&raquo;, affirme C&eacute;line Renaire.&nbsp;<h3>Les &eacute;leveurs ne sont pas &eacute;pargn&eacute;s</h3>Du c&ocirc;t&eacute; de la Brenne, les &eacute;leveurs s&rsquo;inqui&egrave;tent de l&rsquo;&eacute;tat des prairies une fois le trop d&rsquo;eau pass&eacute;,&nbsp;&laquo;&nbsp;de voir les d&eacute;g&acirc;ts, de voir si les d&eacute;gradations not&eacute;es se sont aggrav&eacute;es ou pas&nbsp;&raquo;,&nbsp;note l&rsquo;un d&rsquo;eux.&nbsp;D&rsquo;autres ont vu leurs stabulations cern&eacute;es par les eaux, &agrave; l&rsquo;image d&rsquo;Arnaud Morin, &agrave; Vend&oelig;uvres.&nbsp;&laquo;&nbsp;Vendredi apr&egrave;s-midi, j&rsquo;avais 20&nbsp;cm d&rsquo;eau autour du b&acirc;timent. Bien content de ne pas avoir pu le curer, comme je comptais le faire, car l&rsquo;amalgame paille fumier permet &agrave; mes vaches de ne pas avoir les pieds dans l&rsquo;eau. Ca fait barrage&nbsp;&raquo;,&nbsp;d&eacute;crit-il. Ce jour-l&agrave;, ses cultures aussi &eacute;taient sous les eaux, enfin celles qu'il a pu mettre en place.&laquo;&nbsp;Il me reste 36&nbsp;ha &agrave; semer&nbsp;&raquo;,&nbsp;avance-t-il. Face aux al&eacute;as climatiques qui s'encha&icirc;nent&nbsp;depuis octobre&nbsp;2023, sa motivation est s&eacute;rieusement &eacute;rod&eacute;e.&nbsp;&laquo;&nbsp;J&rsquo;allais semer &agrave; reculons, et finalement la situation climatique me conforte dans mon id&eacute;e de ne pas y &ecirc;tre all&eacute;,&nbsp;relate-t-il.&nbsp;De toute fa&ccedil;on, il est impossible de rentrer dans les parcelles tant elles sont gorg&eacute;es d&rsquo;eau ou inond&eacute;es. &Agrave; ne pas semer, on ne gagnera pas de tr&eacute;sorerie, mais on mangera moins&nbsp;&raquo;.&nbsp;<h3>Quid de 2025</h3>2024 est dans l&rsquo;esprit de tous. Comment se positionner, quels risques prendre pour le reste de la campagne, alors que la tr&eacute;sorerie fait d&eacute;faut&nbsp;? Pour l&rsquo;heure, tous esp&egrave;rent que l&rsquo;accalmie de cette semaine perdure, avec des temp&eacute;ratures basses mais pas trop, histoire qu'au minimum l'eau s'&eacute;coule des champs.&nbsp;&laquo;&nbsp;Toutefois, ne pas savoir o&ugrave; on va, devoir n&eacute;gocier avec les banques les reports d&rsquo;annuit&eacute;s, sans parler des appels de cotisations MSA que l&rsquo;on vient de recevoir, etc. Tout mis bout &agrave; bout, cette situation est usante&nbsp;!&nbsp;&raquo;,&nbsp;glissent-ils.

2025 débute comme 2024 s'est terminée : les pieds dans l'eau. Les averses des derniers jours font douter sur la suite des événements. Une situation qui plonge de nombreux agriculteurs dans le désarroi.

Une année 2025 bien mal engagée

&laquo;&nbsp;Est-il n&eacute;cessaire que plus de 1000 agences, organes ou op&eacute;rateurs exercent l'action publique&nbsp;&raquo;, s&rsquo;est interrog&eacute; le Premier ministre Fran&ccedil;ois Bayrou lors de sa d&eacute;claration de politique g&eacute;n&eacute;rale le 14 janvier. Le s&eacute;nateur (LR) Laurent Duplomb a saisi la balle au bond et d&eacute;pos&eacute; dans la foul&eacute;e un amendement visant &agrave; supprimer l&rsquo;Agence bio, que le S&eacute;nat a adopt&eacute; lors l'examen des d&eacute;penses agricoles du projet de loi finances pour 2025, les 17 janvier. A la cl&eacute;&nbsp;: une &eacute;conomie annuelle de 2,9 millions d&rsquo;euros. &laquo;&nbsp;Les missions de l&rsquo;Agence bio, et notamment la gestion du Fonds avenir bio, continueraient toutefois &agrave; &ecirc;tre assur&eacute;es. Le soutien financier au b&eacute;n&eacute;fice de l&rsquo;agriculture biologique serait ainsi bien maintenu&nbsp;&raquo;, rassure toutefois le s&eacute;nateur dans son amendement, &eacute;voquant la poursuite des missions de l&rsquo;Agence bio sous l&rsquo;&eacute;gide de FranceAgriMer ou du minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-decroissance-c-est-pour-la-bio" target="_blank" title="">La d&eacute;croissance, c&rsquo;est pour la bio</a>
</aside>
La ministre de l&rsquo;Agriculture Annie Genevard a jug&eacute; l&rsquo;id&eacute;e &laquo;&nbsp;pertinente&nbsp;&raquo;, tout en appelant &agrave; la &laquo;&nbsp;sagesse&nbsp;&raquo;. &laquo;&nbsp;Nous devons d'abord travailler avec les acteurs pour rendre cette proposition op&eacute;rationnelle et v&eacute;rifier que leurs missions continueront &agrave; &ecirc;tre exerc&eacute;es dans de bonnes conditions&nbsp;&raquo;, a-t-elle d&eacute;clar&eacute; lors des d&eacute;bats.<h2>La FNAB, entre r&acirc;le bio et ras-le-bol</h2>&laquo; Depuis 8 ans on nous aura tout fait, on nous met des objectifs de bio en restauration collective que personne ne respecte, on supprime l&rsquo;aide au maintien parce que le march&eacute; doit nous r&eacute;mun&eacute;rer puis on a recours &agrave; des aides d&rsquo;urgence ad hoc parce que le march&eacute; s&rsquo;est &eacute;croul&eacute;, on navigue &agrave; vue, c&rsquo;est du grand n&rsquo;importe quoi &raquo;, a r&eacute;agi dans un communiqu&eacute; Philippe Camburet, pr&eacute;sident de la FNAB.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/dans-les-cantines-aussi-les-produits-bio-et-durables-a-la-diete" target="_blank" title="">Dans les cantines aussi, les produits bio et durables &agrave; la di&egrave;te</a>
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Alors que les bienfaits de l&rsquo;AB, comme les vocations, ne se d&eacute;mentent pas, les surfaces certifi&eacute;es ont, pour premi&egrave;re fois dans l&rsquo;histoire r&eacute;cente de la bio, recul&eacute; en 2023, pour s&rsquo;&eacute;tablir &agrave; 10,36% de la SAU contre 10,50% un an plus t&ocirc;t, sous l&rsquo;effet de la crise inflationniste, de la faiblesse de la commande publique ou encore &agrave; la profusion-confusion de labels. Officiellement, la France vise toujours 18% de SAU bio &agrave; fin 2027 comme elle s&rsquo;y est engag&eacute;e dans son Plan strat&eacute;gique national.<div class="citation">
 "Toutes les difficult&eacute;s de l&#039;agriculture ne peuvent &ecirc;tre r&eacute;solues par des subventions publiques&nbsp;"
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&laquo;&nbsp;Je suis tout &agrave; fait favorable &agrave; l'agriculture bio, &eacute;videmment, a d&eacute;clar&eacute; Annie Genevard devant les s&eacute;nateurs. Une agriculture de plus en plus exigeante ne peut &ecirc;tre condamnable, mais elle doit trouver son mod&egrave;le &eacute;conomique, qui ne peut reposer sur l'abondement de l'&Eacute;tat. Plus de 100 millions euros en 2023, autant en 2024 : cette politique &eacute;puise les finances publiques sans parvenir &agrave; assurer &agrave; la fili&egrave;re les conditions durables de son maintien. Toutes les difficult&eacute;s de l'agriculture ne peuvent &ecirc;tre r&eacute;solues par des subventions publiques&nbsp;&raquo;.<h2>En attendant la proposition de loi anti-entraves</h2>Cr&eacute;&eacute;e en 2001, l&rsquo;Agence fran&ccedil;aise pour le d&eacute;veloppement et la promotion de l&rsquo;agriculture biologique, son titre exact, est au service de la promotion et du d&eacute;veloppement des march&eacute;s de l&rsquo;agriculture biologique, assumant plusieurs missions de service public (gestion de la marque AB, notification des producteurs, publication d&rsquo;un observatoire&hellip;). &laquo;&nbsp;Cette Agence d&rsquo;Etat se trouve portant au c&oelig;ur du nouveau programme ambition bio lanc&eacute; en 2024 au salon de l&rsquo;agriculture par Marc Fesneau, figure de proue de la famille politique de l&rsquo;actuel Premier ministre&nbsp;&raquo;, pourfend la FNAB. Sauf que c&rsquo;est aussi <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/le-petard-mouille-de-francois-bayrou-contre-l-ofb" target="_blank" title="">l&rsquo;actuel Premier ministre qui s&rsquo;est livr&eacute; &agrave; une attaque en r&egrave;gle de l&rsquo;OFB dans sa d&eacute;claration de politique g&eacute;n&eacute;rale</a>, &eacute;voquant une &laquo;&nbsp;humiliation&nbsp;&raquo; et une &laquo;&nbsp;faute&nbsp;&raquo;, &agrave; propos du port d&rsquo;arme des agents, lesquels ne font pourtant qu'appliquer la loi, en l&rsquo;occurrence le Code de l&rsquo;environnement, vot&eacute;e par les parlementaires.Les 27 et 28 janvier prochains, le S&eacute;nat examinera <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/une-proposition-de-loi-pour-liberer-la-production-agricole-des-entraves-normatives">une proposition de loi du m&ecirc;me s&eacute;nateur Laurent Duplomb visant &agrave; &laquo;&nbsp;lever les contraintes &agrave; l&rsquo;exercice du m&eacute;tier d&rsquo;agriculteur&nbsp;&raquo;</a>, o&ugrave; il sera notamment question d&rsquo;abroger une &laquo;&nbsp;surtransposition&nbsp;&raquo; fran&ccedil;aise relative aux n&eacute;onicotino&iuml;des.

Saisissant au vol les interrogations du Premier ministre sur le bien-fondé des 1000 agences, organes et opérateurs de l’Etat, le sénateur Laurent Duplomb (LR) a défendu un amendement supprimant l’Agence bio, suggérant de transférer ses missions à FranceAgriMer sinon au ministère de l’Agriculture. « Depuis 8 ans, on nous aura tout fait », a réagi le président de la FNAB.

Du plomb dans l’aile de l’Agence bio ?

En plein c&oelig;ur des monts du Cantal, dans la vall&eacute;e du R&eacute;cusset, les prairies d&rsquo;altitude voient pa&icirc;tre les Salers. Et pour cause : nous sommes &agrave; quelques minutes du village du m&ecirc;me nom. Ici, les parcelles avec vue sur le massif du puy Mary appartiennent, d&rsquo;un c&ocirc;t&eacute;, au GAEC de Ferluc, et de l&rsquo;autre, sont g&eacute;r&eacute;es par la Coptasa : une estive collective g&eacute;rant ici 930 hectares et 1400 animaux. &Agrave; la mi-septembre, malgr&eacute; un soleil encore chaud, certains couples vache-veau redescendent d&eacute;j&agrave; dans la vall&eacute;e, pour valoriser un regain d&rsquo;herbe proche du GAEC.&nbsp; &nbsp;La gestion du p&acirc;turage, justement, est un enjeu cl&eacute; qui a toujours &eacute;t&eacute; dans les t&ecirc;tes des deux hommes qui g&egrave;rent ces parcelles voisines : Laurent Bouscarat, directeur de la Coptasa, et G&eacute;raud Fruiquiere, l&rsquo;un des deux associ&eacute;s du GAEC de Ferluc. &laquo; Les derni&egrave;res ann&eacute;es s&egrave;ches ont suscit&eacute; de l&rsquo;inqui&eacute;tude. Il &eacute;tait urgent de s&eacute;curiser la ressource en eau &raquo;, explique Laurent Bouscarat. En p&eacute;riode de s&eacute;cheresse, l&rsquo;eau devient plus rare, une des sources de cette montagne se tarit, et les animaux ont besoin de boire davantage. Or, les zones sans abreuvement ne sont pas exploitables (&laquo; une estive sans eau n&rsquo;a pas d&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t &raquo;), et celles avec de l&rsquo;eau &agrave; disposition se retrouvent sur-fr&eacute;quent&eacute;es par le troupeau.<h2>Une cuve enterr&eacute;e qui redistribue l&rsquo;eau dans des bacs</h2>Pour s&rsquo;adapter &agrave; ces p&eacute;riodes de s&eacute;cheresse de plus en plus fr&eacute;quentes, l&rsquo;objectif est de fournir des volumes d&rsquo;eau plus importants, et cr&eacute;er des points d&rsquo;abreuvement suppl&eacute;mentaires. Pour &ccedil;a, les deux parties ont mis en place en 2023 un syst&egrave;me de pompage. Le principe : l&rsquo;eau de la source en contre-bas, est pomp&eacute;e et achemin&eacute;e dans une cuve enterr&eacute;e au sommet de la montagne, gr&acirc;ce &agrave; l&rsquo;&eacute;nergie solaire. L&rsquo;eau est ensuite distribu&eacute;e dans deux bacs de b&eacute;ton, qui ont chacun une capacit&eacute; de 1000 litres. &laquo; Gr&acirc;ce &agrave; un flotteur, l&rsquo;eau n&rsquo;est pomp&eacute;e que quand les animaux boivent. On pr&eacute;l&egrave;ve uniquement ce dont les vaches ont besoin &raquo;, poursuit Laurent Bouscarat. Pour G&eacute;raud Fruiquiere, &laquo; c&rsquo;est un petit de syst&egrave;me ch&acirc;teau d&rsquo;eau que l&rsquo;on a recr&eacute;&eacute;. Maintenant, les troupeaux peuvent s&rsquo;abreuver &agrave; plusieurs endroits gr&acirc;ce aux bacs r&eacute;partis sur la montagne. En plus, cela &eacute;vite les zones surp&acirc;tur&eacute;es ou sous-p&acirc;tur&eacute;es. &raquo;Les 2 bacs contiennent 1000 litres d&rsquo;eau chacun et ont &eacute;t&eacute; calibr&eacute;s en tenant compte du besoin journalier d&rsquo;un couple vache-veau (&eacute;valu&eacute; &agrave; 115 litres en p&eacute;riode s&egrave;che) et de la taille du troupeau, pour &eacute;viter la comp&eacute;tition pour venir boire. La source, la cuve, et les panneaux solaires &eacute;tant situ&eacute;s sur la propri&eacute;t&eacute; du GAEC de Ferluc, un acte notari&eacute; a &eacute;t&eacute; &eacute;tabli pour d&eacute;finir les termes d&rsquo;utilisation. Laurent Bouscarat conclut : &laquo; Sur les estives, il y a des secteurs ou le p&acirc;turage est rendu difficile, voire impossible &agrave; cause du manque d&rsquo;eau lors de s&eacute;cheresses. Ces situations peuvent conduire &agrave; la sous-utilisation ou &agrave; l&rsquo;abandon de certaines surfaces. C&rsquo;est ce qu&rsquo;on essaie d&rsquo;&eacute;viter ici &raquo;.Plus d'informations :Le Sommet de l&rsquo;&Eacute;levage, du 7 au 10 octobre 2025, mettra notamment &agrave; l&rsquo;honneur les syst&egrave;mes p&acirc;turants.Site internet : <a href="https://www.sommet-elevage.fr" target="_blank" title="">www.sommet-elevage.fr</a> R&eacute;seaux sociaux : <a href="https://www.facebook.com/SommetElevage/" target="_blank" title="">Facebook</a> - <a href="https://www.instagram.com/sommetelevage/" target="_blank" title="">Instagram</a> - <a href="https://www.tiktok.com/@sommetelevage?" target="_blank" title="">TikTok</a> - <a href="https://twitter.com/sommetelevage" title="">X</a> - <a href="https://fr.linkedin.com/company/sommet-de-l-elevage" target="_blank" title="">LinkedIn</a>

S’adapter aux sécheresses de plus en plus fréquentes fait aussi partie de l’élevage durable mis à l’honneur au Sommet de l’Élevage. Les estives du Cantal ne font pas exception. Pour faire face à ces épisodes, un système de pompage solaire a été mis en place en 2023, près de Salers, par un éleveur et une estive collective. Depuis, les deux troupeaux voisins peuvent s’abreuver, même en période sèche, valorisant ainsi l’ensemble de la ressource fourragère de ces estives.

[Reportage] Pour faire face aux sécheresses, un système de « château d’eau » à l’énergie solaire sur ces estives du Cantal

Il a failli renoncer au m&eacute;tier d&rsquo;&eacute;leveur&hellip; Heureusement, Fabien Renou* n&rsquo;a pas c&eacute;d&eacute; &agrave; une premi&egrave;re exp&eacute;rience malheureuse. Tout &eacute;tait en place pour qu&rsquo;il reprenne une exploitation agricole mais au dernier moment, les c&eacute;dants lui ont fait faux bond, en 2020. Trop d&eacute;go&ucirc;t&eacute;, il a un moment envisag&eacute; de se r&eacute;orienter. Finalement, il a accept&eacute; une mission en salariat au Gaec de la Monnerie, au Bignon, dans l&rsquo;optique de rester six mois. Mais cinq ans apr&egrave;s, le voil&agrave; associ&eacute; au sein du Gaec&nbsp;! Dans cette exploitation du Bignon, il a retrouv&eacute; le go&ucirc;t de l&rsquo;&eacute;levage laitier, sa vocation premi&egrave;re.&nbsp;<h3>Suivre le troupeau</h3>Dans le Gaec, Fabien est le &laquo;&nbsp;monsieur concours&nbsp;&raquo;. Il emm&egrave;ne ses meilleures prim&rsquo;hosltein &agrave; Machecoul et au concours d&eacute;partemental organis&eacute; par le syndicat de race, &agrave; Derval. Rumba a fait plusieurs fois les voyages pour marcher sur les rings. Une vache de temp&eacute;rament dans l&rsquo;&eacute;table mais qui s&rsquo;assagit en concours. &laquo;&nbsp;Elle a du caract&egrave;re mais elle se tient bien en concours. D&egrave;s qu&rsquo;on lui met le licol, elle n&rsquo;oublie pas ce qu&rsquo;on lui a appris lors du dressage&nbsp;&raquo;, explique l&rsquo;agriculteur.Le jeune &eacute;leveur est un passionn&eacute;&nbsp;: &laquo;&nbsp;J&rsquo;ai essay&eacute; d&rsquo;autres productions mais ce sont surtout les vaches laiti&egrave;res qui m&rsquo;int&eacute;ressent. J&rsquo;aime les voir, les suivre en salle de traite&nbsp;&raquo;. Dans cette exploitation agricole, on a volontairement fait le choix de ne pas passer aux robots de traite. &laquo;&nbsp;Le temps de traite est important mais on a le personnel en face qui am&egrave;ne de la polyvalence. On a fait le choix de mettre les moyens financiers sur le personnel. Nous sommes sur trois sites, et on doit traverser une route ainsi qu&rsquo;un sentier p&eacute;destre entre le p&acirc;turage et la stabulation. Le robot aurait &eacute;t&eacute; un frein. En plus, on a un gros cheptel, il aurait fallu au moins trois robots et r&eacute;investir r&eacute;guli&egrave;rement dans l&rsquo;outil &raquo;, souligne Fabien. Finalement, il tire avantage de cette situation&nbsp;: &laquo;&nbsp;On a plus de contacts avec les animaux et on les manipule plus souvent. Pour moi, au moment de la traite, on peut avoir un meilleur suivi car on les voit mieux. Comme on les voit plus facilement, on est plus pointilleux sur le suivi sanitaire. L&rsquo;inconv&eacute;nient, c&rsquo;est qu&rsquo;on y passe 2h30, deux fois par jour, sans compter le lavage&nbsp;&raquo;. La pr&eacute;sence de quatre associ&eacute;s, un salari&eacute;, un apprenti et le renfort d&rsquo;&eacute;tudiants les week-ends permet d&rsquo;avoir une organisation qui d&eacute;gage du temps libre. &laquo;&nbsp;On travaille en bin&ocirc;me le week-end, deux week-ends sur cinq. Un en &laquo;&nbsp;totale garde&nbsp;&raquo; et un en &laquo;&nbsp;demi-garde&nbsp;&raquo; c&rsquo;est-&agrave;-dire le samedi matin et le dimanche matin. On peut s&rsquo;am&eacute;nager du temps personnel les week-ends et on dispose de cinq semaines de vacances dans l&rsquo;ann&eacute;e.&nbsp;&raquo;&nbsp;<h3>Une ration bas&eacute;e sur l&rsquo;herbe</h3>Les terres du Gaec sont plus propices au p&acirc;turage alors &laquo;&nbsp;la ration est surtout bas&eacute;e sur l&rsquo;herbe, confie Fabien. On fait un peu de ma&iuml;s ensilage mais on ach&egrave;te le ma&iuml;s &eacute;pi. Il nous faudrait plus de huit tonnes de mati&egrave;res s&egrave;ches et il y a peu d&rsquo;ann&eacute;es o&ugrave; on y arrive. Alors, on a fait ce choix de s&rsquo;approvisionner dans une ferme &agrave; 40 minutes en tracteur de chez nous. On est plus d&eacute;pendant du prix du ma&iuml;s mais on a satur&eacute; notre syst&egrave;me en vaches laiti&egrave;res pour compenser. On compl&eacute;mente en azote suivant la qualit&eacute; de l&rsquo;herbe. On peut &ecirc;tre &agrave; z&eacute;ro le printemps et augmenter l&rsquo;hiver. Mais ici, on peut p&acirc;turer de bonne heure, souvent d&egrave;s la fin janvier. Mais d&egrave;s qu&rsquo;il fait chaud, l&rsquo;herbe est grill&eacute;e. Quand on est &agrave; l&rsquo;herbe, &ccedil;a ajoute une pression car la ration est diff&eacute;rente tous les jours avec le p&acirc;turage et l&rsquo;affouragement en vert. Mais c&rsquo;est une culture plaisante &agrave; travailler&nbsp;&raquo;, appr&eacute;cie Fabien.&nbsp;&nbsp;Delphine Cordaz&nbsp;*Fabien Renou est titulaire d&rsquo;un BTS Acse en apprentissage et d&rsquo;un CS lait.&nbsp;

Fabien Renou s’est installé depuis un an et demi comme associé au sein d’un Gaec, en prim’holstein où il était déjà salarié.

[Bovin lait] L’école de la persévérance

Stage Agricole est un site qui facilite la mise en relation entre exploitants agricoles et jeunes en recherche de stages ou apprentissages.&nbsp;Les exploitants peuvent s&rsquo;inscrire pour devenir ma&icirc;tres de stage ou d&rsquo;apprentissage en d&eacute;taillant leur offre :&nbsp;niveaux accept&eacute;s ;&nbsp;dur&eacute;e et p&eacute;riode du stage ;&nbsp;h&eacute;bergement possible ou non ;&nbsp;missions propos&eacute;es et horaires.Jeunes agriculteurs Pays de la Loire a renouvel&eacute; son partenariat avec la Banque Populaire Grand Ouest. Plus que jamais, le renouvellement des g&eacute;n&eacute;rations en agriculture demeure le dossier phare des JA&nbsp;!

Lancée en 2016, la plate-forme Stage agricole a été pensée par Jeunes agriculteurs pour mettre en relation les jeunes à la recherche d’un stage ou d’une alternance et des agriculteurs se proposant de les accueillir sur leur exploitation.

[Formation] Stage-agricole.com, c’est quoi ?

Le Premier ministre Fran&ccedil;ois Bayrou a r&eacute;chapp&eacute; le 16 janvier &agrave; une premi&egrave;re motion de censure en s&rsquo;engageant &agrave; rouvrir le dossier des de la r&eacute;forme des retraites, adopt&eacute;e au printemps 2023, aux forceps et au 49.3 par Elisabeth Borne. D&egrave;s le lendemain, le Premier ministre r&eacute;unissait en &laquo;&nbsp;conclave&nbsp;&raquo; les partenaires sociaux pour lancer le chantier, tout en en commandant une mission flash &agrave; la Cour des comptes pour objectiver les &eacute;quilibres financiers dans la balance.<h2>Les lignes rouges de la FNSEA et des JA</h2>Pr&eacute;sente au &laquo;&nbsp;conclave, la FNSEA a r&eacute;clam&eacute; la mise en &oelig;uvre &laquo;&nbsp;urgente&nbsp;&raquo; du calcul de la retraite des agriculteurs sur les seules 25 meilleures ann&eacute;es de revenu en lieu et place de la carri&egrave;re compl&egrave;te, qui pr&eacute;vaut actuellement. C&rsquo;est ni plus ni moins que ce que pr&eacute;voyait le Projet de loi de finances de la s&eacute;curit&eacute; sociale 2025 du gouvernement du Michel Barnier, et qui lui n&rsquo;avait pas r&eacute;sist&eacute; <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/le-gouvernement-barnier-renverse-l-agriculture-atterree" target="_blank">&agrave; la censure, le 4 d&eacute;cembre dernier</a>.En l&rsquo;absence de budget, le gouvernement en &eacute;tait r&eacute;duit &agrave; r&eacute;affirmer, &agrave; la veille du Nouvel an, &agrave; rappeler son intention &laquo;&nbsp;faire aboutir l&rsquo;ensemble des mesures agricoles faisant l&rsquo;objet d&rsquo;un consensus lors de la reprise de l&rsquo;examen des textes financiers (&hellip;). Il faut absolument &eacute;viter toute cons&eacute;quence du principe de non-r&eacute;troactivit&eacute; en mati&egrave;re fiscale qui pourrait repousser l&rsquo;entr&eacute;e en vigueur de ces dispositions au 1er janvier 2026, et renforcer le sentiment que les agriculteurs ont les otages de l&rsquo;instabilit&eacute; parlementaire&nbsp;&raquo;.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/le-gouvernement-promet-de-tenir-tous-les-engagements-financiers-inscrits-dans-l-ex-projet-de-budget" target="_blank" title="">Le gouvernement promet de soutenir tous les engagements financiers inscrits dans l&rsquo;ex-projet de budget</a>
</aside>
Parmi les mesures en question figurent le maintien du tarif d&rsquo;accise applicable au GNR, l&rsquo;avantage fiscal et social relatif aux stocks de vaches laiti&egrave;res et allaitantes, l&rsquo;exon&eacute;ration partielle de la reprise de d&eacute;duction pour &eacute;pargne de pr&eacute;caution (DEP), le rel&egrave;vement de 20 &agrave; 30% du taux d&rsquo;exon&eacute;ration la TFPNB en faveur des terres agricoles, la p&eacute;rennisation et les am&eacute;liorations du dispositif TO-DE et donc , sur le plan des retraites, &laquo;&nbsp;la prise en compte imm&eacute;diate, ou l&eacute;g&egrave;rement diff&eacute;r&eacute;e pour les revenus post&eacute;rieurs &agrave; 2016, des 25 meilleures ann&eacute;es de la carri&egrave;re, &agrave; partir du 1er janvier 2026&nbsp;&raquo;.La FNSEA et les JA ont par ailleurs rappel&eacute; leur &laquo;&nbsp;opposition totale &agrave; tout alourdissement des charges et du co&ucirc;t du travail pour les entreprises agricoles&nbsp;&raquo;, les deux syndicats r&eacute;clamant l&rsquo;ouverture d&rsquo;un chantier sur le financement de la protection sociale et le transfert d&rsquo;une partie des cotisations sociales vers d&rsquo;autres sources de financement.

Alors que le Premeir ministre a décidé de rouvrir le dossier de la réforme des retraites, la FNSEA et les JA dressent plusieurs lignes rouges dont l’instauration du calcul sur les 25 meilleures années de travail.

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