<h2>la fraise fran&ccedil;aise, stopp&eacute;e net, retrouve une place en GMS</h2>Pour le sud de la France, la mise en place du confinement a &eacute;t&eacute; concomitante avec l'augmentation des volumes produits, notamment en gariguette, et donc une offre plus cons&eacute;quente. Le confinement a entra&icirc;n&eacute; une tr&egrave;s forte chute de la demande du 18 au 25 mars, et donc une baisse des prix (fraise d&eacute;clar&eacute;e en crise conjoncturelle). Quelques exploitations (en nombre tr&egrave;s limit&eacute;) confront&eacute;es &agrave; la fois &agrave; cette baisse des cours, &agrave; l'effondrement de la demande, mais aussi au manque de main-d'&oelig;uvre, ont &eacute;t&eacute; amen&eacute;es &agrave; prendre des mesures radicales : &agrave; savoir couper les fruits form&eacute;s pour stopper imm&eacute;diatement la r&eacute;colte et tout miser sur la remont&eacute;e de gariguettes dans 5 &agrave; 6 semaines.Mais l'espoir est revenu &agrave; partir du 25 mars, en raison d'un changement de politique des centrales d'achat de la GMS qui ont entendu le message des professionnels agricoles : &laquo; fin des achats de fraises espagnoles et des tomates marocaines &raquo; ! Les acheteurs ont approvisionn&eacute; les magasins en vue du week-end du 28 au 29 mars et mis en avant les produits fran&ccedil;ais. Cela a permis d'&eacute;couler les stocks des jours pr&eacute;c&eacute;dents et d'entrevoir une possible remont&eacute;e des cours. Les consommateurs ont r&eacute;pondu pr&eacute;sents au rendez-vous.<h2>La tomate se reconditionne</h2>Le march&eacute; a &eacute;t&eacute; lourd mais les produits se sont &eacute;coul&eacute;s tant bien que mal avec des segments plus tendus que d'autres. L'&eacute;quilibre est notamment plus instable en tomates cerises. Une hypoth&egrave;se de la moindre consommation est la baisse des rencontres &laquo; ap&eacute;ros &raquo; m&ecirc;me si elles s'organisent maintenant en virtuel !Les tomates pr&eacute;sent&eacute;es en vrac sur les &eacute;tals trouvent &eacute;galement moins preneurs, par suspicion de contamination. Pour y rem&eacute;dier, les producteurs se sont organis&eacute;s en proposant des colis en &laquo; unit&eacute; consommateur &raquo;. Le principe est d'offrir une quantit&eacute; plus importante de tomates (par exemple 4 kg) mais dans une cagette film&eacute;e. Le consommateur se rend ainsi moins souvent chez son distributeur mais repart avec une quantit&eacute; plus importante et avec un produit s&eacute;curis&eacute;. Ce conditionnement est &eacute;galement compatible avec la distribution en drive. Concernant la main-d'&oelig;uvre, que ce soit en exploitation ou en station de conditionnement, les effectifs sont r&eacute;duits de 5 &agrave; 10% (arr&ecirc;ts maladie pour garde d'enfant ou personnes &agrave; risque). La tension n'est donc par encore trop grande pour assurer la continuit&eacute; de l'activit&eacute;, en esp&eacute;rant ne pas voir des salari&eacute;s d&eacute;clar&eacute;s positifs parmi les &eacute;quipes. L'accent est donc mis tr&egrave;s fort sur les gestes barri&egrave;res par l'ensemble des op&eacute;rateurs.<h2>La r&egrave;gle des 80-20 en l&eacute;gumes de plein champ traditionnels</h2>Le chiffre d'affaires global de l'activit&eacute; l&eacute;gumes en Bretagne, au cours des derniers jours est relativement bon. Un certain &eacute;quilibre s'est &eacute;tabli. Les magasins se concentrent sur 20% des r&eacute;f&eacute;rences mais qui repr&eacute;sentent 80% des volumes. Les consommateurs passant le moins de temps possible dans les magasins, voire achetant en drive, concentrent leurs achats sur quelques produits tr&egrave;s classiques. Les produits de diversification (l&eacute;gumes anciens...), mais aussi les pommes de terre primeurs, champignons... sont d&eacute;laiss&eacute;s.L'impact sur les producteurs d&eacute;pendra donc du type de l&eacute;gumes qu'ils produisent sur la p&eacute;riode actuelle. Pour l'heure, certains ne vendent plus rien.Avec le confinement et un retour du froid, certains l&eacute;gumes d'hiver connaissent de bons cours. C'est le cas des choux fleurs dont la cotation au 31 mars atteint le record de 2 euros la t&ecirc;te. Un quart des march&eacute;s de plein air, ferm&eacute;s en semaine 13, vont rouvrir en semaine 14. Cela devrait avoir un impact positif sur l'&eacute;coulement des l&eacute;gumes.En termes d'organisation des march&eacute;s, les achats au cadran s'effectuaient d&eacute;j&agrave; essentiellement &agrave; distance avant la crise (seulement 5 &agrave; 6 personnes en pr&eacute;sentiel).Fabien BARRAB&Eacute; et Anne BRAS - cerfrance

Fruits et légumes : surpris en pleine saison 

Didier Guillaume a "insist&eacute; sur le fait qu'il ne fallait plus attendre pour activer" les instruments (...) con&ccedil;us pour "r&eacute;pondre aux crises aigu&euml;s comme celle que l'UE traverse en ce moment", a indiqu&eacute; le minist&egrave;re dans un communiqu&eacute;. Outre le d&eacute;clenchement rapide du stockage priv&eacute; d'exc&eacute;dents laitiers, dont il a d&eacute;j&agrave; parl&eacute; &agrave; plusieurs reprises publiquement, le ministre souhaite que des stockages soient aussi possibles&nbsp;"dans les secteurs de la viande ovine, caprine et de veaux". Il souhaite par ailleurs une aide "pour le secteur des fruits et l&eacute;gumes" touch&eacute; par la fermeture des restaurants, cantines et celle de march&eacute;s de plein air.<blockquote class="twitter-tweet">Communiqu&eacute; | Le ministre <a href="https://twitter.com/dguillaume26?ref_src=twsrc%5Etfw">@dguillaume26</a> demande au commissaire europ&eacute;en <a href="https://twitter.com/jwojc?ref_src=twsrc%5Etfw">@jwojc</a> une mise en place urgente des m&eacute;canismes de soutien <a href="https://t.co/Q2Ni9dF1MI">https://t.co/Q2Ni9dF1MI</a> <a href="https://t.co/yBBWm6jEG6">pic.twitter.com/yBBWm6jEG6</a>&mdash; Minist&egrave;re de l'Agriculture et de l'Alimentation (@Agri_Gouv) <a href="https://twitter.com/Agri_Gouv/status/1250122243264393216?ref_src=twsrc%5Etfw">April 14, 2020</a></blockquote> <script async src="https://platform.twitter.com/widgets.js" charset="utf-8"></script>
Le ministre a aussi rappel&eacute; "la situation tr&egrave;s grave pour la profession horticole" apr&egrave;s la fermeture de tous les commerces non essentiels dont font partie les fleuristes et jardineries, ainsi que "pour la fili&egrave;re viticole pour laquelle les effets de la crise viennent s'ajouter &agrave; ceux induits par la mise en place des droits &agrave; l'importation aux Etats-Unis". Enfin, le ministre a demand&eacute; au commissaire &agrave; l'Agriculture "d'aller plus loin dans les flexibilit&eacute;s offertes aux Etats membres et aux r&eacute;gions notamment pour la mise en oeuvre des contr&ocirc;les" sur le terrain.L'Europe croule sous le lait et les cours chutent depuis le d&eacute;but de la crise li&eacute;e au coronavirus qui a entra&icirc;n&eacute; la fermeture des restaurants et cantines en Europe tout en perturbant les march&eacute;s export. Les march&eacute;s de la viande ovine, caprine et de veaux sont aussi profond&eacute;ment d&eacute;sorganis&eacute;s et les &eacute;leveurs souffrent, ainsi que celui des fruits et l&eacute;gumes frais, priv&eacute;s de leurs principaux d&eacute;bouch&eacute;s commerciaux.


Le ministre de l'Agriculture français Didier Guillaume a demandé mardi 14 avril au commissaire européen Janusz Wojciechowski une mise en place "urgente" de mécanismes de soutien prévus par la politique agricole commune face à "la dégradation rapide" de certains marchés agricoles touchés par la crise du coronavirus.


Didier Guillaume demande un soutien urgent à Bruxelles pour certains marchés agricoles

<h2>Une reprise &agrave; plusieurs vitesses</h2>Sur le march&eacute; export, la Chine a &eacute;t&eacute;, bien s&ucirc;r, le premier march&eacute; &agrave; &ecirc;tre impact&eacute;, mais les ventes red&eacute;marrent actuellement. En Cognac, c'est m&ecirc;me une acc&eacute;l&eacute;ration inattendue sur cette destination majeure, qui fait penser que les difficult&eacute;s sont pass&eacute;es. Au contraire en Bordeaux, la relance se fait attendre et le marasme constat&eacute; avant la crise actuelle a tendance &agrave; s'accentuer (depuis 2018 le march&eacute; se d&eacute;grade sous la pression d'une production exc&eacute;dentaire et non adapt&eacute;e &agrave; l'&eacute;volution de la demande). L'inqui&eacute;tude est li&eacute;e aux besoins de tr&eacute;sorerie et &agrave; des chais occup&eacute;s par les r&eacute;coltes invendues alors qu'une nouvelle ann&eacute;e culturale d&eacute;marre.Le vignoble de Champagne est particuli&egrave;rement impact&eacute; par l'arr&ecirc;t des &eacute;v&eacute;nements festifs qu'ils soient familiaux, sportifs ou autres, et aussi par l'absence de trafic a&eacute;rien : un des march&eacute;s importants pour les grandes maisons est la coupe de champagne offerte sur les longs courriers. Des questions de solvabilit&eacute; vont m&ecirc;me se poser pour certaines compagnies a&eacute;riennes pour honorer leurs commandes ant&eacute;rieures. Les effets de cette crise sont donc tr&egrave;s divers suivant les vignobles en fonction des march&eacute;s cibl&eacute;s, de leur dynamique d'avant crise, de la possibilit&eacute; de stockage...Suivant les pays qui auront &eacute;t&eacute; les plus touch&eacute;s et la dur&eacute;e de la crise sanitaire, l'impact sur les ventes &agrave; moyen terme sera diff&eacute;rent : il est possible que certains pays &agrave; la fois importateurs et producteurs se recentrent sur leur march&eacute; au d&eacute;triment des importations. Mais les appellations qui ont une dynamique commerciale forte ces derni&egrave;res ann&eacute;es (Ros&eacute;s de Provence, Gers, Bourgogne, Cognac) devraient conserver leur avantage. Au contraire, pour les vignobles dont la client&egrave;le est en repli, cela pourrait acc&eacute;l&eacute;rer les difficult&eacute;s. Une des questions qui se posent pour la sortie de confinement est la reprise rapide ou &laquo; molle &raquo; des repas hors domicile (restaurants) car ce march&eacute; est tr&egrave;s important en volumes. La tr&eacute;sorerie des restaurateurs risque d'&ecirc;tre exsangue, ce qui devrait reporter les commandes (vente du stock) et rendre les paiements encore plus difficiles pour un segment de client&egrave;le d&eacute;j&agrave; r&eacute;put&eacute; comme &laquo; mauvais payeur &raquo;.Les points de vigilance :&bull; Gestion de la main-d'&oelig;uvre au vignoble en p&eacute;riode de crise sanitaire au moment o&ugrave; les travaux sont nombreux.&bull; Assurer le suivi des clients pour ne pas prendre de risques de d&eacute;fauts de paiement.&bull; Les d&eacute;marches commerciales sont importantes dans un contexte d'incertitudes : ne pas les d&eacute;laisser m&ecirc;me si le vignoble demande beaucoup d'attentions au printemps.Marc VARCHAVSKY - cerfrance


Le secteur viticole est actuellement plus préoccupé des risques de gel de printemps que des conséquences commerciales du confinement. Cependant, les conséquences commerciales sont déjà bien réelles pour les entreprises vendant en direct : les caveaux peuvent ouvrir car considérés comme alimentaires mais les clients ne se déplacent pas ou peu ; la vente aux restaurateurs est interrompue ; la grande distribution enfin a tendance à privilégier les denrées périssables dans ses réapprovisionnements. Les expéditions sont donc en stand-by en ce début de confinement et certains producteurs sont déjà en difficulté de trésorerie.D’autre part, la gestion du personnel ou des prestataires en période de confinement peuvent compliquer la bonne exécution des contrats passés. Ainsi, les mises en bouteilles sont parfois reportées ce qui peut provoquer des annulations de contrats


La crise atteint progressivement le secteur malgré les possibilités de stockage pour la tamponner

Face a&#768; la monte&#769;e en puissance du de&#769;sherbage me&#769;canique, AgriCarb d&eacute;cline sa technologie &eacute;prouv&eacute;e sur de nombreuses pi&egrave;ces d'usure aux socs de bineuses. Baptis&eacute; Bica 1254, le le soc dispose d'une envergure de 200 mm et de deux trous oblongs. Le support est biseaute&#769; a&#768; l'avant et permet de positionner 6 plaquettes de carbure oriente&#769;es pour favoriser l'angle de coupe. La plaquette bombe&#769;e a&#768; l'avant, privile&#769;gie l'attaque et la longe&#769;vite&#769; tout en permettant a&#768; la pie&#768;ce de conserver sa ge&#769;ome&#769;trie de travail durant toute son utilisation. Le soc est adapt&eacute; &agrave; de nombreuses marques, dont les bineuses Carr&eacute; et Monosem.<h2>PME fran&ccedil;aise</h2>Bas&eacute;e &agrave; Meyzieu (Rh&ocirc;ne), AgriCarb con&ccedil;oit depuis bient&ocirc;t 35 ans des pi&egrave;ces d'usure au carbure de tungst&egrave;ne. Le fabricant les cr&eacute;dite d'une dur&eacute;e de vie entre trois et sept fois sup&eacute;rieure &agrave; celle des pi&egrave;ces standards. AgriCarb ma&icirc;trise l'ensemble du process technologique, depuis l'approvisionnement en poudre de carbure de tungst&egrave;ne jusqu'au brasage des plaquettes sur les pi&egrave;ces, en passant par les process de compression, de chauffage et de soudage. Le fabricant dispose d'un catalogue de 1600 r&eacute;f&eacute;rences, adapt&eacute;es &agrave; de nombreux outils de travail du sol.


Le spécialiste de la fabrication de pièces agricoles renforcées aux plaquettes de carbure de tungstène propose avec le Bica 1254 un soc adapté à de nombreuses bineuses du marché.


Des socs de bineuses renforcés chez AgriCarb

Suite &agrave; des prix en baisse les ann&eacute;es pr&eacute;c&eacute;dentes, il y avait pourtant une lueur d'espoir en d&eacute;but d'ann&eacute;e avec des cours repartis &agrave; la hausse. Avec le confinement li&eacute; au coronavirus, la fili&egrave;re ovine prend de plein fouet cette crise sanitaire. Les f&ecirc;tes religieuses, qu'il s'agisse de P&acirc;ques, du Ramadan et de la P&acirc;ques Juive, se d&eacute;roulent en pleine p&eacute;riode de confinement. Les rassemblements familiaux &eacute;tant interdits, les ventes d'agneaux s'effondrent. La cons&eacute;quence directe &eacute;tant une saturation d'animaux sur les exploitations fran&ccedil;aises. Philippe Boyer est &eacute;leveur ovin, au domaine du Grand Verger, sur la commune d'Yzeure. Install&eacute; sur une surface de 97 hectares, son cheptel se compose de 500 brebis. En syst&egrave;me d'agnelage de printemps, les mises basse d&eacute;roulent entre la mi-f&eacute;vrier et le 1er mai. Administrateur de la coop&eacute;rative Copagno, ses agneaux partent vers Castres (Tarn) mais &eacute;galement &agrave; Gramat (Lot), via le groupe Arcadie sud-ouest. Une partie des agneaux sont s&eacute;lectionn&eacute;s pour &ecirc;tre vendus sous signes officiels de qualit&eacute; &laquo; Carrefour &raquo; et label rouge &laquo; tendre agneau &raquo;. Des ventes qui se d&eacute;roulent du 15 juin au 1er novembre.L'Allier compte de nombreux &eacute;leveurs de moutons, quelles sont les cons&eacute;quences pour eux ?Philippe Boyer : &laquo; La majorit&eacute; des&nbsp;&eacute;leveurs de l'Allier sont sur des syst&egrave;mes comme le mien. Malgr&eacute; tout, une majorit&eacute; d'entre eux pratique le d&eacute;ssaisonnement et vend des agneaux, notamment, lors des f&ecirc;tes religieuses. Des agneaux qui co&ucirc;tent plus cher &agrave; produire et qui ne se vendront pas correctement &raquo;.Comment les acteurs de la fili&egrave;reovine font-ils face &agrave; cette crisesans pr&eacute;c&eacute;dent ?PB : &laquo; Nous avons vu la crise arriver et il a fallu anticiper. Des campagnes de publicit&eacute; ont &eacute;t&eacute; mises en place pour favoriser l'achat de viande d'agneau.Certaines coop&eacute;ratives ont soutenu les &eacute;leveurs pour &eacute;viter l'engorgement. Je prends l'exemple de Copagno qui a tout de m&ecirc;me pris en charge l'ensemble des agneaux disponibles chez leurs &eacute;leveurs adh&eacute;rents. Nous avons incit&eacute; les grossistes et les grandes surfaces &agrave; congeler la viande d'origine &eacute;trang&egrave;re et &agrave; &eacute;couler celle venant de notre territoire en favorisant ainsi la consommation de l'agneau fran&ccedil;ais. Pour une fois, ces acteurs doivent nous rendre un service en pr&eacute;servant les produits fran&ccedil;ais &raquo;.Au niveau des prix, quelle est l'&eacute;volution et comment limiter labaisse ?PB : &laquo; Les prix d'achat ne sont &eacute;videment pas les m&ecirc;mes qu'&agrave; l'ordinaire. On constate de gros &eacute;carts. En g&eacute;n&eacute;ral, autour de P&acirc;ques, ils s'&eacute;l&egrave;vent &agrave; plus de 7&euro;50 du&nbsp;kilo. Aujourd'hui nous sommes en dessous de 6&euro; du kilo. Aujourd'hui, nous ne parlons m&ecirc;me plus de prix. L'important &eacute;tant d'abattre les agneaux pour &eacute;viter l'engraissage des agnelles. Une prise de poids qui impacte directement la qualit&eacute; de l'animal et qui n'augmente pas sa valeur, bien au contraire. A mon sens,il est important d'&eacute;taler les ventes d'agneaux sur l'ensemble des f&ecirc;tes religieuses afin de lisser ce fameux pic. A signaler aussi que des coop&eacute;ratives ont fait marcher leurs caisses de p&eacute;r&eacute;quations pour maintenir un bon paiement des agneaux aux &eacute;leveurs&nbsp;qui ont toujours fait l'effort de produire des b&ecirc;tes &agrave; ce moment l&agrave;. La cons&eacute;quence sera un lissage du prix pay&eacute; d'ici les six prochains mois pour pouvoir &eacute;quilibrer les comptes de ces coop&eacute;ratives &raquo;.PROPOS RECUEILLIS PAR S&Eacute;BASTIEN JOLY


FILIÈRE OVINE Face à la crise sanitaire et le confinement imposé aux Français, éleveurs et professionnels de la filière ovine adaptent leur production pour limiter, au mieux, les impacts.


Agneau : jouer la carte du lissage pour éviter la saturation

La demande des consommateurs italiens durant cette p&eacute;riode de confinement se tourne vers de la viande italienne ou &laquo; franco-italienne &raquo; issue de nos broutards. Donc pour l'instant, le march&eacute; du broutard fran&ccedil;ais se tient. Du c&ocirc;t&eacute; des pays tiers, des inqui&eacute;tudes se d&eacute;veloppent. Bien que les &eacute;changes se soient maintenus jusqu'&agrave; pr&eacute;sent, on peut pressentir une baisse avec la fermeture du march&eacute; tunisien pour cause de covid-19 et du march&eacute; alg&eacute;rien, suite &agrave; la baisse des cours du p&eacute;trole.Pour le Jeune Bovin, la situation est plus compliqu&eacute;e puisque cette viande est habituellement export&eacute;e et orient&eacute;e vers des d&eacute;bouch&eacute;s de RHD. Il faut s'attendre &agrave; une baisse des cours sur ces animaux et une r&eacute;gulation de la production en fonction des capacit&eacute;s de stockage des op&eacute;rateurs de la fili&egrave;re. &Agrave; ce jour, le rythme des abattages des vaches de r&eacute;formes est similaire &agrave; celui des ann&eacute;es pr&eacute;c&eacute;dentes. Les cotations se sont maintenues dans la tendance des premiers mois de 2020.Mais avec l'annonce du confinement, les consommateurs ont achet&eacute; plus massivement des produits hach&eacute;s au d&eacute;triment du pi&eacute;c&eacute;.Aujourd'hui, l'enjeu est de repositionner les &laquo; bons &raquo; morceaux de la carcasse dans les cr&eacute;neaux de distribution pour maintenir la valorisation des animaux. L'autre point d&eacute;terminant est la capacit&eacute; des op&eacute;rateurs &agrave; stocker de la viande dans les frigos pendant la dur&eacute;e du confinement si toutefois il y avait un d&eacute;s&eacute;quilibre fort entre l'offre et la demande. &Agrave; terme, certaines zones d'ombre existent quant &agrave; l'activit&eacute; des op&eacute;rateurs fili&egrave;re (coop, n&eacute;gociants, abattoirs) et les potentielles d&eacute;cisions de fermeture ou non des unit&eacute;s faute de main-d'&oelig;uvre et d'absent&eacute;isme du personnel.Cela concernerait les cha&icirc;nes de transformation mais aussi le ramassage et l'approvisionnement des sites. L'&eacute;volution des cotations sur les produits finis (vaches, JB...) va donc d&eacute;pendre :&bull; des stocks de viande encore disponibles &agrave; Rungis qui devront &ecirc;tre &eacute;coul&eacute;s dans les prochaines semaines ;&bull; du maintien de la logistique de la fili&egrave;re ;&bull; de l'afflux des vaches de r&eacute;formes laiti&egrave;res qui pourraient &ecirc;tre plus nombreuses suite &agrave; l'appel de l'interprofession &agrave; baisser la production pour lisser le &laquo; pic &raquo; printanier ;&bull; la capacit&eacute; de stockage des op&eacute;rateurs pour &eacute;quilibrer l'offre et la demande. La fili&egrave;re Bovin viande fran&ccedil;aise est sur ces premi&egrave;res semaines de confinement, moins impact&eacute;e par le covid-19 que certains voisins europ&eacute;ens tels que l'Irlande, l'Allemagne ou encore la Pologne. Effectivement, leur plus forte d&eacute;pendance aux exportations et &agrave; la restauration hors domicile les fragilise. Les questions &agrave; venir sont les suivantes : quel sera le positionnement de l'Europe ? Irons-nous vers un repli nationaliste ou une recherche d'une voie d'avenir &agrave; l'&eacute;chelle europ&eacute;enne ?&nbsp;Sabine MICHEL et Nathalie VELAY - cerfrance


Sur le marché du maigre, la production ne subit pas de régulation pour l’instant. Pour les broutards, nous sommes dans l’habituelle baisse saisonnière de l’offre. En parallèle, il n’y a pas de problème de demande en Italie, ces derniers ont la volonté de remplir les ateliers d’engraissement et par conséquence, faire tourner les abattoirs.


Bovin viande : le maigre plutôt épargné, mais l’incertitude est grande pour les animaux finis

La production de poulets lourds sex&eacute;s est d'ordinaire sp&eacute;cifiquement destin&eacute;e &agrave; la restauration hors domicile (RHD). La fermeture de tout ce secteur d'activit&eacute; oblige &agrave; produire des animaux plus l&eacute;gers pour les GMS, pour le poulet entier comme pour les d&eacute;coupes. Les poulets, m&acirc;les comme femelles devraient quitter les &eacute;levages entre 35 et 38 jours pour un poids inf&eacute;rieur &agrave; 2 kg contre plus de 2,5 kg habituellement. Les marges des &eacute;leveurs seront impact&eacute;es &agrave; la baisse.Par ailleurs, avec des familles r&eacute;unies autour de la table midi et soir et un temps pour cuisiner revu &agrave; la hausse, les poulets entiers labels reprennent des couleurs. Il s'agit de produits qui n'entraient pas dans le circuit RHD donc ne souffrent pas de l'arr&ecirc;t de celui-ci. Ils b&eacute;n&eacute;ficient au contraire de l'augmentation des achats en GMS.Quelles esp&egrave;ces de volailles sont consomm&eacute;es ? En ce d&eacute;but de confinement, les achats ont surtout port&eacute; sur les produits de 1re n&eacute;cessit&eacute; (volaille et dinde), beaucoup moins sur les volailles plus &eacute;labor&eacute;es (canard, pintade, caille, pigeon...). D'o&ugrave; du stockage pour certaines productions et un flux tendu pour d'autres.En cas d'engorgement de certaines productions, les vides sanitaires seraient allong&eacute;s d'o&ugrave; une r&eacute;percussion sur les marges des &eacute;leveurs.C&ocirc;t&eacute; main-d'&oelig;uvre, le probl&egrave;me pour l'amont pourrait venir d'une p&eacute;nurie dans les services de ramassage. Les &eacute;quipes doivent justifier de circuler &agrave; plusieurs dans des v&eacute;hicules. Il faut aussi qu'ils puissent se procurer des masques pour se prot&eacute;ger d'une part des poussi&egrave;res, d'autre part du covid-19.Dans l'aval, les industriels s'inqui&egrave;tent eux d'un possible manque de personnel dans les abattoirs. Dans ce cas, les dur&eacute;es d'&eacute;levage pourraient s'allonger, en particulier pour les dindes, plus faciles &agrave; stocker sur pied que les poulets.Au-del&agrave; de l'urgence imm&eacute;diate, la question est de savoir comment adapter les plannings de production pour les faire coller &agrave; la consommation alors que la dur&eacute;e globale du confinement est pour l'instant tr&egrave;s hypoth&eacute;tique. Pour des animaux mis en place aujourd'hui, la production pourrait arriver sur les &eacute;tals &agrave; la fin du confinement.Le poulet export destin&eacute; au Moyen-Orient pourrait souffrir de la chute des cours du p&eacute;trole et du d&eacute;veloppement de l'&eacute;pid&eacute;mie dans cette r&eacute;gion du monde.Le covid-19 devrait remettre sur le devant de la sc&egrave;ne la question de l'&eacute;tiquetage de l'origine des produits. La fili&egrave;re volaille fran&ccedil;aise mise sur cette obligation pour appuyer sa reconqu&ecirc;te du march&eacute; de la RHD. L'addition &laquo; confinement + &eacute;tiquetage &raquo; conduira-t-elle au retour de la volaille tricolore dans les sandwichs du midi et sur les plateaux des coll&eacute;giens ?Anne BRAS-cerfrance


Si la consommation de volaille augmente de façon continue depuis les années 2000, les achats des ménages tendent eux à régresser. La croissance est passée par la RHD avec à plus de 80% de la volaille importée de chez nos voisins européens. Le covid-19, en conduisant à fermer tous les lieux de consommation hors domicile, rebat les cartes, au moins temporairement, en matière de types de produits consommés.


Volaille : la fermeture de la restauration hors domicile rebat certaines cartes

Des &eacute;l&eacute;ments semeurs de 95 kg, soit 25 kg de moins que ceux du Maxima 3, positionn&eacute;s sur un ch&acirc;ssis lui-m&ecirc;me all&eacute;g&eacute; d'environ 20 %, sans rien conc&eacute;der &agrave; la pr&eacute;cision de semis : tels sont les arguments du nouvel &eacute;l&eacute;ment semeur Kosma.En mati&egrave;re de semis monograine, Kuhn &eacute;tait jusqu'&agrave; pr&eacute;sent bien achaland&eacute;, avec les Planter 3 &agrave; balancier et les Maxima 3 &agrave; parall&eacute;logramme, d&eacute;clin&eacute;s en une multitude de r&eacute;f&eacute;rences s'agissant du ch&acirc;ssis et du nombre de rangs. Le Kosma et son parall&eacute;logramme &eacute;voluent dans les traces du Maxima 3, dont il constitue en quelque sorte une variante all&eacute;g&eacute;e et simplifi&eacute;e (au niveau du renfort de tr&eacute;mie, du support de chasse-mottes et du bloc tasseur arri&egrave;re), et au final plus &eacute;conomique. Kuhn cible des usage annuels compris entre 100 ha et 500 ha, sur des sols bien pr&eacute;par&eacute;s, &agrave; une vitesse d'ex&eacute;cution comprise entre 4 km/h et 8 km/h. La r&eacute;duction de poids&nbsp; et l'attelage compact limitent le porte-a&#768;-faux ainsi que le tassement, notamment dans les terres le&#769;ge&#768;res ou tre&#768;s souffle&#769;es.<h2>M&eacute;canique ou &eacute;lectrique</h2>Le Kosma est propos&eacute; en 6 rangs sur ch&acirc;ssis t&eacute;lescopique simple (TS) ou double (TD). Il re&ccedil;oit une tr&eacute;mie de fertilisation de 950 l associ&eacute;e &agrave; des enfouisseurs &agrave; disques. Il est &eacute;galement propos&eacute; dans une version repliable (R) m, &eacute;quivalant &agrave; 8 rangs de ma&iuml;s ou 12 rangs &eacute;cart&eacute;s de 45-50 cm.Le Kosma est propos&eacute; en standard avec un entrainement m&eacute;canique. En option, l'entrainement &eacute;lectrique offre les fonctionnalit&eacute;s suivantes&nbsp;: r&eacute;glage de la population de semis depuis la cabine, modulation de dose au semis, coupure de rangs automatique par GPS (ou manuelle) &eacute;vitant les recroisements dans les pointes.


Le nouvel élément semeur est une version allégée du Maxima 3, autorisant des semis entre 4 km/h et 8 km/h sur sols bien préparés. Il est proposé en 6 rangs télescopique et 8 rangs repliable, à entrainement mécanique ou électrique.


Kosma, le nouveau semoir monograine de Kuhn

"Ce que je sais, pour avoir eu les informations ce matin, c'est que nos concitoyens ont fait cet acte merveilleux d'amour, de patriotisme alimentaire: ils sont all&eacute;s acheter de l'agneau fran&ccedil;ais pour en manger", a d&eacute;clar&eacute; M. Guillaume, dans l'&eacute;mission Dimanche en politique sur France 3.&nbsp;"Je veux saluer la grande distribution et nos bouchers de quartier qui ont jou&eacute; le jeu. Ils ont mis en valeur dans leurs ventes l'agneau fran&ccedil;ais", a-t-il dit. Cette ann&eacute;e, "&eacute;videmment, il n'y aura pas les grands banquets, les grands repas de famille, on ne passera pas autant d'agneaux que l'an pass&eacute;, (que) les autres ann&eacute;es", a constat&eacute; M. Guillaume, tout en se f&eacute;licitant du travail men&eacute; aupr&egrave;s des distributeurs pour limiter la crise.&nbsp;"La r&eacute;action li&eacute;e &agrave; la demande des &eacute;leveurs d'agneaux, au travail commun que nous avons fait (...), aux demandes que j'ai formul&eacute;es &agrave; la grande distribution, fait que finalement, &ccedil;a sera moins dramatique qu'on ne le craignait", a-t-il assur&eacute;.Le ministre a soulign&eacute; que les &eacute;leveurs ovins devront tout de m&ecirc;me &ecirc;tre aid&eacute;s pour faire face &agrave; la crise.&nbsp;"Dans le cadre des demandes que nous avons faites &agrave; l'Union europ&eacute;enne, dans le cadre des aides qu'apportera l'Etat fran&ccedil;ais, &eacute;videmment les &eacute;leveurs d'agneau qui n'auront pas eu la possibilit&eacute; de vendre leurs agneaux seront aid&eacute;s, comme toutes les entreprises fran&ccedil;aises", a-t-il dit.&nbsp;"Mangeons de l'agneau fran&ccedil;ais, mangeons de la nourriture fran&ccedil;aise", a conclu Didier Guillaume. L'&eacute;pid&eacute;mie de Covid-19 a entra&icirc;n&eacute; une chute des ventes d'agneaux en France, comme dans de nombreux pays.Avril et mai s'annon&ccedil;aient pourtant fastes et devaient constituer 80% des ventes annuelles des &eacute;leveurs ovins fran&ccedil;ais, d'autant qu'exceptionnellement les f&ecirc;tes des trois grandes confessions, juive, chr&eacute;tienne et musulmane, sont concentr&eacute;es sur le calendrier. Les &eacute;leveurs fran&ccedil;ais d&eacute;noncent en outre une "concurrence d&eacute;loyale" du mouton n&eacute;o-z&eacute;landais, vendu, selon eux, en dessous de ses co&ucirc;ts de production, abattu d&egrave;s janvier et transport&eacute; par bateau dans de l'azote liquide pour pouvoir int&eacute;grer le rayon&nbsp;"frais".


Les consommateurs français ont privilégié l'agneau de France dans leurs achats pour Pâques, s'est félicité dimanche 13 avril le ministre de l'Agriculture Didier Guillaume, estimant que cela contribuait à rendre "moins dramatique" pour les éleveurs nationaux la crise liée au coronavirus.


Pour Pâques, les Français ont privilégié l'agneau français

"Je suis favorable &agrave; l'ouverture de tous les march&eacute;s en plein air et de toutes les halles alimentaires", a d&eacute;clar&eacute; le ministre de l'Agriculture dans l'&eacute;mission Dimanche en politique sur France 3 le 12 avril. "J'appelle les maires de France et les pr&eacute;fets &agrave; inciter &agrave; rouvrir ces march&eacute;s (...) &agrave; condition qu'il y ait le respect des normes sanitaires."Didier Guillaume a rappel&eacute; que le gouvernement avait &eacute;t&eacute; contraint de fermer les march&eacute;s en France "parce que les mesures de s&eacute;curit&eacute; sanitaire n'&eacute;taient pas mises en application". Depuis, un tiers des march&eacute;s ont rouvert gr&acirc;ce &agrave; des d&eacute;rogations accord&eacute;es par les pr&eacute;fectures ayant jug&eacute; suffisantes les mesures de s&eacute;curit&eacute;."Le march&eacute;, c'est le lieu o&ugrave; les personnes &acirc;g&eacute;es notamment vont acheter leurs poireaux, deux pommes de terre, une salade et ils mangent de belle fa&ccedil;on, et puis, surtout, le march&eacute; c'est l'endroit o&ugrave; l'agriculture fran&ccedil;aise passe 30% de sa production de frais, de fruits et l&eacute;gumes", a affirm&eacute; le ministre.Lors de la fermeture en France de toutes les activit&eacute;s non essentielles au fonctionnement du pays le 14 mars dernier, les march&eacute;s alimentaires &eacute;taient d'abord rest&eacute;s ouverts, d&eacute;clar&eacute;s prioritaires comme les supermarch&eacute;s pour nourrir les populations confin&eacute;es. Mais le gouvernement les avait finalement tous ferm&eacute;s le 24 mars pour freiner la contagion, avant d'accorder des autorisations au cas par cas par d&eacute;rogation. Ces r&eacute;ouvertures ont &eacute;t&eacute; permises apr&egrave;s la mise au point d'un guide de bonnes pratiques sanitaires n&eacute;goci&eacute; entre quatre minist&egrave;res (Sant&eacute;, Agriculture, Bercy et Int&eacute;rieur), la f&eacute;d&eacute;ration des march&eacute;s de France, des syndicats agricoles et des organisations de producteurs.


Le ministre de l'Agriculture Didier Guillaume appelle les maires et les préfets à favoriser la réouverture des marchés alimentaires en France quand les mesures de sécurité sanitaires pour contrer l'épidémie de Covid-19 sont respectées.


Le ministre de l'Agriculture appelle maires et préfets à rouvrir les marchés

Le travail agricole est difficilement compatible avec la garde des enfants au domicile. "Nous voulons que les paysans soient inclus sur la liste des professionnels prioritaires pour l'accueil de leurs enfants et puissent se faire remplacer en cas d'arr&ecirc;t de travail pour garde d'enfant", fait savoir V&eacute;ronique Marchesseau, secr&eacute;taire g&eacute;n&eacute;rale de la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne. Une demande que le syndicat a transmise le 8 avril au gouvernement, accompagn&eacute;e de 24 autres mesures &agrave; prendre "pour assurer la continuit&eacute; de l'activit&eacute; agricole et de l'approvisionnement alimentaire pendant la crise Covid-19, ainsi que la viabilit&eacute; &agrave; terme des fermes".La probl&eacute;matique de la garde d'enfants dans le monde agricole a aussi &eacute;t&eacute; remont&eacute;e au gouvernement par le S&eacute;nat. Le 10 avril, la commission des affaires &eacute;conomiques du S&eacute;nat a en effet remis au ministre de l'Agriculture un plan de quinze propositions "pour venir en aide aux acteurs agricoles et aux industriels de la fili&egrave;re agroalimentaire pendant la crise". Parmi ces propositions figure l'"ouverture de places dans les cr&egrave;ches et les &eacute;coles pour les enfants des personnels participant aux activit&eacute;s essentielles, notamment ceux du monde de l'agroalimentaire".<h2></h2>"Le taux d'absent&eacute;isme dans les usines alimentaires cro&icirc;t et peut atteindre des niveaux allant jusqu'&agrave; 40%, indique&nbsp;la commission des affaires &eacute;conomiques du S&eacute;nat. Si la tendance se poursuit, des sites n'auront d'autres choix que de ralentir leur production ou de fermer, ce qui posera de graves difficult&eacute;s d'approvisionnement". Pour permettre aux parents de disposer de solutions pour garder les enfants, "pourquoi ne pas ouvrir des places de cr&egrave;ches et d'&eacute;coles aux enfants des personnels travaillant &agrave; l'approvisionnement alimentaire des Fran&ccedil;ais ? Tout surcro&icirc;t de charges pour les collectivit&eacute;s territoriales serait port&eacute; par l'&Eacute;tat au titre de la gestion de crise", pr&eacute;cisele S&eacute;nat.Actuellement, les parents exploitants ou salari&eacute;s agricoles qui n'auraient pas d'autre possibilit&eacute; pour la garde de leurs enfants de moins de 16 ans&nbsp;que celle d'&ecirc;tre plac&eacute;s en arr&ecirc;t de travail, peuvent b&eacute;n&eacute;ficier d'un versement exceptionnel d'indemnit&eacute;s journali&egrave;res par la MSA. Un seul parent &agrave; la fois peut se voir d&eacute;livrer un arr&ecirc;t de travail.


Afin d’assurer la continuité de l’activité agricole et de l’approvisionnement alimentaire, des voix s’élèvent pour demander des solutions de garde pour les enfants d’agriculteurs et d’employés de l’agroalimentaire. 


Garde d’enfants : des appels pour inclure les agriculteurs sur la liste des personnels prioritaires

<h2>Environnement</h2>Encore aujourd'hui, les activit&eacute;s de vente de produits phytosanitaires et de conseil rel&egrave;vent le plus souvent d'une seule et m&ecirc;me entit&eacute;. A partir du 1er janvier 2021, conform&eacute;ment &agrave; la parution de la loi Egalim, cette situation &eacute;volue. En effet, la loi impose une s&eacute;paration capitalistique des structures. Cela signifie plus concr&egrave;tement que des interlocuteurs diff&eacute;rents assureront s&eacute;par&eacute;ment le conseil phytosanitaire (la strat&eacute;gie de lutte, le choix des produits, etc...) et la vente de ces produits.Entre les structures de vente et de conseil, un lien capitalistique peut subsister mais il ne devra pas d&eacute;passer 10% de prise de participation. Enfin, elles ne peuvent pas avoir de personnel en commun. La diff&eacute;renciation des activit&eacute;s de vente et de conseil s'accompagne &eacute;galement d'une refonte du conseil. Trois niveaux de conseil voient le jour : il s'agit du diagnostic pr&eacute;alable, du conseil strat&eacute;gique et du conseil sp&eacute;cifique.<h2>3 niveaux de conseil : le diagnostic, le conseil strat&eacute;gique et le conseil sp&eacute;cifique</h2>Le diagnostic pr&eacute;alable est une analyse globale de l'exploitation agricole et de ses pratiques de traitement. Il porte sur une liste de th&egrave;mes sp&eacute;cifiques qui examinent l'organisation de l'exploitation ainsi que sa strat&eacute;gie de lutte. L'agriculteur en collaboration avec le conseiller ind&eacute;pendant &eacute;laborent ce diagnostic qui demeure valable pendant les 6 ann&eacute;es qui suivent.Deuxi&egrave;me &eacute;tape, le conseil strat&eacute;gique est &eacute;galement le fruit d'une collaboration entre l'exploitant et le conseiller ind&eacute;pendant. Ce conseil instaure une strat&eacute;gie de lutte concr&eacute;tis&eacute;e par un plan d'action qui propose un &eacute;ch&eacute;ancier et des modalit&eacute;s de suivi. Pour &ecirc;tre valable, le plan d'action doit faire appara&icirc;tre deux axes prioritaires. Le premier axe propose la r&eacute;duction ou/et la substitution des produits. Quant au second, il doit examiner les m&eacute;thodes alternatives.<h2>Argumenter l'usage des produits phytosanitaires</h2>Il convient &eacute;galement de noter que toute recommandation de produits phytosanitaires, autre que ceux de biocontr&ocirc;le ou les substances &agrave; faible risque, doit d&eacute;sormais &ecirc;tre argument&eacute;e. L'exploitant, guid&eacute; par le conseiller, doit justifier son choix et renouveler ce document avec une p&eacute;riodicit&eacute; de 2 conseils sur 5 ans espac&eacute;s de 3 ans maximum. A l'inverse, le conseil strat&eacute;gique n'est pas obligatoires pour les exploitations qui utilisent uniquement des produits de biocontr&ocirc;le, qui sont bio ou bien <a href="https://www.cogedis.com/actualites/certification-hve-haute-valeur-environnementale/" target="_blank" title="">certifi&eacute;s HVE</a>.Derni&egrave;re &eacute;tape, le conseil sp&eacute;cifique correspond &agrave; la pr&eacute;conisation du traitement phytosanitaire. Sur l'historique des conseils pass&eacute;s, il se base sur la strat&eacute;gie de lutte &eacute;labor&eacute;e lors de l'&eacute;tape pr&eacute;c&eacute;dente. D'un point de vue l&eacute;gal, ce document n'est pas obligatoire, mais il est toujours utile pour l'exploitant qui d&eacute;sire encadrer et limiter son usage de produits phytosanitaires.<h2>Quid du Certiphyto ?</h2>Compte tenu des r&egrave;gles de p&eacute;riodicit&eacute;, les premiers diagnostics et conseils pourront n'&ecirc;tre r&eacute;alis&eacute;s qu'&agrave; partir de 2023, et ce, m&ecirc;me si la s&eacute;paration de la vente et du conseil doit &ecirc;tre effective en 2021. A compter de cette date, la r&eacute;alisation du conseil strat&eacute;gique sera obligatoire pour pouvoir renouveler le Certiphyto.Autrement dit, l'&eacute;ch&eacute;ance du renouvellement du Certiphyto d&eacute;termine le calendrier de mises en &oelig;uvre des diagnostics et conseils strat&eacute;giques. Ainsi, les exploitants auront &agrave; choisir une structure de conseil ind&eacute;pendante pour r&eacute;aliser le diagnostic et le conseil strat&eacute;gique d&egrave;s 2021. Votre gestionnaire peut vous accompagner dans ce choix.

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