        
<div  class="align-left ez-embed-type-image">
    
    
        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/large/9/5/8/5/5515859-1-fre-FR/c8355fd11d3d-robin-jpg" alt="" height="300" width="300" /></figure>

</div>
<p class="Standard" style="text-align:left;">En postulant &agrave; la bourse Nuffield France, j&rsquo;avais surtout en t&ecirc;te l&rsquo;&eacute;tude que je voulais mener, le sujet sur lequel j&rsquo;avais d&eacute;j&agrave; pass&eacute; beaucoup de temps &agrave; r&eacute;fl&eacute;chir. Je commen&ccedil;ais d&eacute;j&agrave; &agrave; imaginer les pays &agrave; visiter, les nouveaux contacts &agrave; cr&eacute;er, les d&eacute;couvertes &agrave; venir. Le r&eacute;seau Nuffield nous fait commencer l&rsquo;aventure par la Contemporary Scholars&rsquo; Conference (CSC), organis&eacute;e cette ann&eacute;e &agrave; Vancouver. L&rsquo;occasion de rencontrer les 80 boursiers des diff&eacute;rents pays du r&eacute;seau. Un grand voyage avant m&ecirc;me de commencer l&rsquo;&eacute;tude.</p><aside class="factbox">
    <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
    <p>Viticulteur et formateur, Robin &eacute;tudie comment l&rsquo;agriculture r&eacute;g&eacute;n&eacute;rative peut r&eacute;pondre aux enjeux futurs de la viticulture.</p>
</aside>
<p class="Standard">La semaine est ensuite rythm&eacute;e par les conf&eacute;rences et les visites. De mani&egrave;re directe ou indirecte, toutes les interventions nous ont plong&eacute;s dans les enjeux qui attendent l&rsquo;agriculture pour demain.</p><p class="Standard">Le premier enjeu majeur, r&eacute;p&eacute;t&eacute; en ch&oelig;ur par les diff&eacute;rents intervenants, est net&nbsp;: <strong>l&rsquo;agriculture doit faire face aux enjeux climatiques pour continuer &agrave; produire notre alimentation. Et dans ce contexte d&rsquo;al&eacute;as, les sols ont un r&ocirc;le central &agrave; jouer.</strong> La pr&eacute;sentation d&rsquo;Odette M&eacute;nard, agronome qu&eacute;b&eacute;coise, a ainsi permis de repositionner l&rsquo;enjeu de la vie et sant&eacute; des sols et des organismes qui le composent, aliment&eacute;s par ces flux de carbone apport&eacute;s par les plantes. Un message n&eacute;cessaire pour repenser les fondations de nos syst&egrave;mes de cultures. <strong>Son syst&egrave;me CRP (couverture des sols &ndash; rotation des cultures &ndash; porosit&eacute;) est au c&oelig;ur d&rsquo;une approche redonnant toute sa lumi&egrave;re au sol. Stocker du carbone dans les sols et construire de l&rsquo;humus sont autant de missions qui attendent l&rsquo;agriculture pour demain.</strong></p><p class="Standard">Deux autres interventions m&rsquo;ont surpris et intrigu&eacute;. Toutes deux ont pos&eacute; la question du <em>&laquo;&nbsp;que mangerons-nous demain&nbsp;?</em>&nbsp;&raquo;. Ryan Golding, de la soci&eacute;t&eacute; Entomo Farms, nous a pr&eacute;sent&eacute; son activit&eacute; d&rsquo;&eacute;levage d&rsquo;insectes comme alternative source de production de prot&eacute;ines plus durable. Des questions techniques &agrave; celles de la valorisation, il nous a permis, &agrave; travers la pr&eacute;sentation de son activit&eacute;, d&rsquo;approcher ces nouveaux horizons. Et de poser ainsi d<strong>e nouvelles probl&eacute;matiques : demain, que seront nos r&eacute;gimes alimentaires&nbsp;? Qui, de nos r&eacute;gimes alimentaires ou des syst&egrave;mes agricoles devra-t-on faire &eacute;voluer&nbsp;?</strong></p><div class="citation">
    <span>"Elle nous rappelle ainsi que l&rsquo;acte de manger n&rsquo;est pas qu&rsquo;affaire de nutrition."</span>
</div>
<p class="Standard">La pr&eacute;sentation de Jess Bunchek, scientifique travaillant pour le Centre spatial Kennedy (NASA), contenait dans son intitul&eacute; m&ecirc;me un sujet &eacute;pineux. Elle nous a pr&eacute;sent&eacute; ses travaux men&eacute;s sur une base de recherche en Antarctique, o&ugrave; elle a &eacute;tudi&eacute; la mise en place de cultures vivri&egrave;res en circuit ferm&eacute;. <strong>Ce programme ambitieux vise &agrave; anticiper la production de futurs voyages spatiaux, en reproduisant les conditions d&rsquo;une capsule spatiale.</strong> La culture de jeunes pousses, de quelques l&eacute;gumes feuilles et l&eacute;gumes &agrave; cycle rapide (tomate, radis, poivron&hellip;) est ainsi mise &agrave; l&rsquo;&eacute;preuve et analys&eacute;e, &agrave; travers des mesures de biomasse, d&rsquo;analyses nutritionnelles, etc. Bien que la production artificielle soit &eacute;loign&eacute;e de ma conception de l&rsquo;alimentation, j&rsquo;ai trouv&eacute; l&rsquo;exercice fascinant car il questionne, l&agrave; encore, nos r&eacute;gimes alimentaires. Dans l&rsquo;une de ses conclusions, Jess Bunchek a mentionn&eacute; un r&eacute;sultat inattendu&nbsp;:&nbsp;le plaisir de manger de la nourriture fra&icirc;che, de la sentir. Une connexion indispensable au &laquo;<em>&nbsp;vivant&nbsp;&raquo; </em>dans un environnement artificialis&eacute; &agrave; l&rsquo;extr&ecirc;me. Elle nous rappelle ainsi que l&rsquo;acte de manger n&rsquo;est pas qu&rsquo;affaire de nutrition.</p><p class="Standard"><em>Les candidatures pour les bourses de recherche et voyage de Nuffield France sont ouvertes&nbsp;!&nbsp; Si vous &ecirc;tes passionn&eacute;.e.s d&rsquo;agriculture durable et voulez faire une diff&eacute;rence &agrave; nos syst&egrave;mes alimentaires, postulez d&egrave;s maintenant&nbsp;! </em><br><a href="https://www.nuffieldfrance.fr/candidature/" target="_blank"><em>https://www.nuffieldfrance.fr/candidature/</em></a><em> </em></p>


Robin Euvrard est l’un de trois lauréats Nuffield France pour 2023. Il nous donne ses impressions de la première étape du programme, la Contemporary Scholars’ Conference (CSC), cette année organisée par Nuffield Canada à Vancouver.

[Témoignage] Robin, lauréat Nuffield France : quelle agriculture pour demain ?

<p>&laquo; <em>Il y a une quinzaine d&rsquo;ann&eacute;es on n&rsquo;imaginait pas que la maladie puisse un jour arriver en Europe</em>, explique St&eacute;phan Zientara, directeur de l&rsquo;unit&eacute; mixte de recherche Virologie, qui associe des scientifiques de l&rsquo;Anses, d&rsquo;Inrae et de l&rsquo;Ecole nationale v&eacute;t&eacute;rinaire d&rsquo;Alfort. <em>Son extension est une cons&eacute;quence directe du changement climatique, qui permet aux moucherons vecteurs de survivre dans nos r&eacute;gions</em>&nbsp;&raquo;.</p><p>La maladie h&eacute;morragique &eacute;pizootique a &eacute;t&eacute; d&eacute;tect&eacute;e en Italie et en Espagne fin 2022. Les moucherons en question appartiennent au genre Culicoides et la maladie h&eacute;morragique &eacute;pizootique qu&rsquo;ils transmettent est une maladie virale potentiellement mortelle, qui se manifeste par de la fi&egrave;vre, de l&rsquo;anorexie, des boiteries et une d&eacute;tresse respiratoire. Les petits ruminants peuvent aussi &ecirc;tre porteurs du virus mais aucun cas symptomatique n&rsquo;a encore &eacute;t&eacute; d&eacute;tect&eacute;. Le virus ne se transmet pas &agrave; l&rsquo;&ecirc;tre humain.</p><h2>Des moucherons&nbsp;port&eacute;s par le vent</h2><p>Aucun vaccin contre ce s&eacute;rotype n&rsquo;est disponible, indique l&rsquo;Anses (Agence nationale de s&eacute;curit&eacute; sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail), laboratoire de r&eacute;f&eacute;rence de l&rsquo;Organisation mondiale de la sant&eacute; animale (OMSA) pour cette maladie. Ceux utilis&eacute;s au Japon ou aux &Eacute;tats-Unis ont &eacute;t&eacute; d&eacute;velopp&eacute;s contre d&rsquo;autres s&eacute;rotypes et ne seront pas efficaces contre celui-ci. Les industriels r&eacute;fl&eacute;chissent au d&eacute;veloppent d&rsquo;un vaccin adapt&eacute;.</p><p>En attendant, la seule mesure pour freiner la propagation du virus est de tester les animaux et d&rsquo;interdire le transport de ruminants depuis les zones infect&eacute;es, mais son efficacit&eacute; reste faible. &laquo; <em>M&ecirc;me s&rsquo;il est possible que le virus ait &eacute;t&eacute; introduit par le transport de bovins infect&eacute;s, l&rsquo;hypoth&egrave;se la plus probable est que des moucherons ont &eacute;t&eacute; transport&eacute;s &agrave; travers la M&eacute;diterran&eacute;e par le vent</em>, poursuit le scientifique. <em>Cela expliquerait l&rsquo;apparition simultan&eacute;e de la maladie dans plusieurs endroits d&rsquo;Europe du sud</em>&nbsp;&raquo;. Le virus est identique &agrave; celui qui avait &eacute;t&eacute; d&eacute;tect&eacute; en Tunisie en 2021.</p><p>Le virus s&rsquo;est r&eacute;pandu en Asie, en Australie et en Afrique, mais jusqu&rsquo;&agrave; l&rsquo;ann&eacute;e derni&egrave;re aucun cas n&rsquo;avait &eacute;t&eacute; d&eacute;tect&eacute; en Europe. Sensible &agrave; la maladie, les cervid&eacute;s sont une source potentielle de diffusion. &laquo;&nbsp;<em>Un cerf infect&eacute; a &eacute;t&eacute; d&eacute;pist&eacute; en Sardaigne mais il est encore trop t&ocirc;t pour savoir s&rsquo;il s&rsquo;agit d&rsquo;un cas isol&eacute;</em>&nbsp;&raquo;, indique l&rsquo;Anses.</p><p>Afin de d&eacute;tecter l&rsquo;arriv&eacute;e du virus sur le territoire, une surveillance a &eacute;t&eacute; mise en place en France, avec pour objectif d&rsquo;analyser tout animal suspect, notamment dans la faune sauvage.</p>


Transmise par des moucherons, la maladie hémorragique épizootique (MHE) a été détectée en Italie et en Espagne fin 2022. Elle est potentiellement mortelle pour les bovins. Une surveillance est mise en place en France.

La MHE, une nouvelle maladie bovine imputable au changement climatique

<p>Partir &agrave; la rencontre de leurs abonn&eacute;s, des villes et des villages fran&ccedil;ais, mettre en lumi&egrave;re l&rsquo;agriculture fran&ccedil;aise et les agriculteurs, informer sur les nouveaux enjeux et donner &agrave; comprendre la complexit&eacute; de nos m&eacute;tiers de l&rsquo;agriculture&nbsp;: tels sont les objectifs du Tracteur Tour, 3<sup>&egrave;me</sup> &eacute;dition du nom. Apr&egrave;s le grand Ouest (2021), et le grand Nord (2022), les agri-youtubeurs ont jet&eacute; leur d&eacute;volu sur le (grand) Sud-Ouest. Cette ann&eacute;e, l&rsquo;&eacute;quipe est constitu&eacute;e d&rsquo;Alex (Agriculture Vienne), Alexandre (prodealcenter), Bastien (Stervio), Corentin (Agriciel), Etienne (Agri Youtubeurre), Gael (Agriculteur Bio), Marc (MarcA2C) et Pauline (Etho Diversit&eacute;).</p><h2>Le parcours du Tracteur Tour 2023</h2>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/5/5/6/6/5516655-1-fre-FR/1399dcc7ce53-inte-rieur-jpg" alt="Le parcours du Tracteur Tour 2023" height="1012" width="1630" /><figcaption>Le parcours du Tracteur Tour 2023</figcaption></figure>

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Trois tracteurs et 8 agri-youtubeurs vont sillonner les régions Nouvelle-Aquitaine et Occitanie entre le 25 et le 30 mai, à la rencontre grand public, dans une opération de reconnexion-explication-séduction.

Les agri-youtubeurs reprennent leur Tracteur Tour

<p><strong>La publication du rapport USDA vendredi dernier apporte davantage de visibilit&eacute; pour l&rsquo;offre et la demande aussi bien du c&ocirc;t&eacute; de la fin de la campagne en cours que des perspectives sur la prochaine.</strong></p><p>Concernant cette premi&egrave;re, les r&eacute;ajustements du minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture am&eacute;ricain sont dans l&rsquo;ensemble mineurs.</p><p>La concurrence des bl&eacute;s mer Noire depuis la mise en place du corridor a <strong>fortement p&eacute;nalis&eacute; les exports europ&eacute;ens qui s&rsquo;affichent en repli de -0,5 Mt sur l&rsquo;ann&eacute;e &agrave; 34,5 Mt.</strong></p><aside class="factbox">
    <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
    <p>De plus, la baisse de la consommation animale en raison des diff&eacute;rentes crises repr&eacute;sente la principale perte de d&eacute;bouch&eacute;.</p>
</aside>
<p><strong>In fine, les stocks europ&eacute;ens sont attendus en hausse de +4 Mt par rapport aux attentes initiales. </strong>Les perspectives pour la prochaine r&eacute;colte ont &eacute;t&eacute; le moteur de la hausse du bl&eacute; aussi bien sur Chicago que sur Euronext en fin de s&eacute;ance vendredi dernier.</p><aside class="factbox">
    <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
    <p>A l&rsquo;&eacute;chelle des 8 grands exportateurs, la production 2024 est attendue en baisse de -12 Mt par rapport &agrave; l&rsquo;an pass&eacute;</p>
</aside>
<p>L&rsquo;accident attendu sur les bl&eacute;s d&rsquo;hiver aux Etats-Unis repr&eacute;sente certainement le principal motif d&rsquo;inqui&eacute;tude pour le march&eacute; puisque celle-ci ne pourrait atteindre qu&rsquo;un <strong>peu plus de 45 Mt provoquant une chute des stocks am&eacute;ricains de -15 Mt.</strong></p><h3>Avis des experts Agritel&nbsp;</h3><p><strong>Dans son p</strong><strong>remier rapport sur les perspectives de la prochaine campagne, l'USDA pr&eacute;sente des &eacute;l&eacute;ments de tension sur le march&eacute; du bl&eacute;. A ces derniers s'ajoute l'&eacute;ch&eacute;ance du Grain Deal en mer Noire le 18 mai ce qui pourrait apporter des opportunit&eacute;s aux producteurs dans les jours &agrave; venir.</strong></p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark left">&Agrave; voir aussi</p>
    RETROUVER TOUTES LES ANALYSES DANS LA RUBRIQUE :<a href="https://www.pleinchamp.com/les-cours/grandes-cultures" target="_blank">Cours et march&eacute;s : prix agricoles, analyses - Pleinchamp</a>
</aside>
<p>&nbsp;</p>


L'USDA présente des éléments de tension sur le marché du blé.

Blé : que retenir du rapport USDA ?

<p><strong>Depuis de nombreuses ann&eacute;es d&eacute;j&agrave;, Boris Desbourdes a remis &agrave; plat la gestion du d&eacute;sherbage au sein de son vignoble de 19 ha. </strong>Auparavant, il appliquait un herbicide sous le rang et pratiquait l&rsquo;enherbement ou le travail du sol dans l&rsquo;inter-rang. En 2007, dans le cadre de son cursus scolaire, il r&eacute;alise un stage chez un vigneron champenois, en bio depuis des d&eacute;cennies. Il est alors sensibilis&eacute; &agrave; la gestion du travail du sol et &agrave; l&rsquo;enherbement.</p><div class="citation">
    <span>"&laquo; L&rsquo;enherbement de l&rsquo;inter-rang n&rsquo;est pas un simple gazon, explique-t-il. J&rsquo;en ai pris conscience en travaillant au sein d&rsquo;autres exploitations. &raquo;"</span>
</div>
<p>Alors salari&eacute; sur le domaine familial &agrave; Panzoult, il effectue diff&eacute;rents essais &laquo; avec les outils du grand-p&egrave;re. &raquo; Puis il frappe &agrave; la porte des concessionnaires locaux afin de participer &agrave; des d&eacute;monstrations. <strong>&laquo; L&rsquo;outil miracle n&rsquo;existe pas.</strong> <strong>Il est primordial d&rsquo;en voir &eacute;voluer au sein m&ecirc;me des parcelles. Et puis la gestion du travail de sol en viticulture est un apprentissage constant, rappelle-t-il. Cot&eacute; cavaillon, la gestion de l&rsquo;enherbement ne se g&egrave;re pas sur un passage, mais&nbsp;bien sur l&rsquo;ensemble de la campagne. &raquo;</strong></p><h3>FAVORISER LES DISQUES FACE AUX SOCS</h3><p>Confront&eacute; &agrave; la r&eacute;alit&eacute; &eacute;conomique et agronomique de son exploitation, il fait le choix d&rsquo;un ch&acirc;ssis Boisselet, qu&rsquo;il acquiert en 2013. Le r&eacute;glage de l&rsquo;&eacute;cartement s&rsquo;effectue hydrauliquement. &laquo; L&rsquo;avantage d&rsquo;un tel outil est que c&rsquo;est modulable, appr&eacute;cie le vigneron. Vous achetez le cadre, puis vous&nbsp;y adaptez des outils.&raquo; Des sortes de kits qui sont appropri&eacute;s &agrave; l&rsquo;ann&eacute;e et aux types de sols.</p><aside class="factbox">
    <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
    <p>L&rsquo;objectif de l&rsquo;exploitant n&rsquo;est pas de travailler en profondeur. </p>
</aside>
<p>&laquo; Un travail de surface suffit. Sur les 19 ha du domaine, nous ne passons la d&eacute;cavaillonneuse que tous les deux ou trois ans. Le reste du temps, nous travaillons bien souvent avec des disques &eacute;motteurs. Ainsi nous &eacute;voluons plus rapidement, ce qui permet une &eacute;conomie importante de temps et de gasoil. &raquo; Boris Desbourdes tend &agrave; diminuer l&rsquo;usage des socs.</p><div class="citation">
    <span>"&laquo; Je pense que nous sommes plus efficaces avec des disques. Et l&rsquo;usure est moindre. &raquo;"</span>
</div>
<p>A ce sujet d&rsquo;ailleurs, <strong>il s&rsquo;&eacute;quipe de plus en plus en pi&egrave;ces carbure.</strong> &laquo; Leur prix d&rsquo;achat est le double de l&rsquo;acier standard, mais la dur&eacute;e de vie est multipli&eacute;e par quatre. Et puis on r&eacute;duit significativement le temps &agrave; l&rsquo;atelier &raquo;, ench&eacute;rit-t-il. Autre point important pour le&nbsp;vigneron : ne pas tenter de gratter l&rsquo;inter-rang et le cavaillon simultan&eacute;ment.<strong> &laquo; Il est primordial de laisser un habitat aux insectes, notamment pour les auxiliaires. &raquo;</strong> Concernant la tonte, chaque parcelle re&ccedil;oit une intervention deux fois par an. &laquo; Je n&rsquo;ai donc pas investi dans un gyrobroyeur, je le loue au concessionnaire du coin &raquo;&nbsp;, pr&eacute;cise-t-il.</p><h3>DES FEN&Ecirc;TRES D&rsquo;INTERVENTION LIMIT&Eacute;ES</h3><p>En revanche, l&rsquo;achat de mat&eacute;riels de travail du sol n&eacute;cessite une certaine puissance de tracteur, &laquo; surtout dans les parcelles en pente &raquo;, confie le vigneron. Il a donc investi dans un tracteur quatre roues motrices &agrave; boite vario.</p><div class="citation">
    <span>"&laquo; Ce type de boite permet d&rsquo;avoir un r&eacute;gime moteur &agrave; 1 200 tr/min et limite ainsi la consommation de GNR &raquo;, d&eacute;taille-t-il."</span>
</div>
<p>Les conditions d&rsquo;intervention sont d&eacute;terminantes dans la r&eacute;ussite d&rsquo;un d&eacute;sherbage m&eacute;canique en viticulture. Les fen&ecirc;tres m&eacute;t&eacute;orologiques pour intervenir dans les conditions optimales tendent &agrave;&nbsp;se rar&eacute;fier. Raison pour laquelle cette ann&eacute;e, Boris Desbourdes a investi dans un nouveau ch&acirc;ssis, de marque Braun. &laquo; Ainsi,nous sommes plus r&eacute;actifs &raquo;, confie-t-il.</p><aside class="factbox">
    <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
    <p>Le jeune vigneron estime entre 7 et 12 heures de travail annuel par hectare pour r&eacute;aliser un travail du sol efficace. Il reconnait que le calcul d&rsquo;un amortissement sur ce type d&rsquo;outil est d&eacute;licat. </p>
</aside>
<p>&laquo; Le nombre d&rsquo;hectares r&eacute;alis&eacute;s &agrave; l&rsquo;ann&eacute;e est tellement variable en fonction des conditions m&eacute;t&eacute;o que c&rsquo;est tr&egrave;s difficile &agrave; &eacute;valuer &raquo;. D&eacute;sormais, Boris Desbourdes souhaite aller plus loin, notamment en se formant sur l&rsquo;agro&eacute;cologie et la gestion des couverts. <strong>Il s&rsquo;int&eacute;resse aux esp&egrave;ces v&eacute;g&eacute;tales qui disposent d&rsquo;un int&eacute;r&ecirc;t agronomique dans les vignes.</strong> &laquo; C&rsquo;est pour cela que nous allons acheter d&rsquo;ici peu une herse rotative &eacute;quip&eacute;e d&rsquo;une tr&eacute;mie pour r&eacute;aliser ces semis de couverts. Nous allons pouvoir aplanir les inter-rangs, mais surtout bien pr&eacute;parer les sols pour effectuer des semis de qualit&eacute; &raquo;, conclut-il.</p>


Le travail du sol fait son grand retour depuis quelques années, notamment tiré par les attentes sociétales des consommateurs. Boris Desbourdes, vigneron en production biologique dans le Chinonais, partage son expérience d’une quinzaine d’années sur le sujet.

[Partage d'expérience] Des outils modulables qui s’adaptent à l’année

<p>L&rsquo;&eacute;t&eacute; 2022 est l&agrave; pour nous rappeler les impacts du changement climatique sur nos exploitations d&rsquo;&eacute;levage. Le forum-d&eacute;bat organis&eacute; au Meca&eacute;levage&nbsp; 2023 a pour objectifs d&rsquo;apporter des &eacute;l&eacute;ments de r&eacute;ponse sur le climat de demain dans la r&eacute;gion, des leviers pour adapter son syst&egrave;me fourrager et des exemples d&rsquo;agriculteurs et de cuma qui ont modifi&eacute; leurs pratiques/syst&egrave;me pour gagner en r&eacute;silience.</p><p><br>Par exemple Cyril Get, agriculteur &agrave; Iffendic (35), qui t&eacute;moignera lors du forum d&eacute;bat, fait partie de ces &eacute;leveurs qui ont mis &agrave; l&rsquo;herbe leur troupeau au beau milieu de l&rsquo;hiver. Alors que l&rsquo;herbe a ainsi remplac&eacute; la moiti&eacute; de sa ration, il constate aussit&ocirc;t un gain de productivit&eacute; laiti&egrave;re de 3 kg/j avec un TB et un TP am&eacute;lior&eacute;s d&rsquo;un point.&laquo; Pour moi l&rsquo;objectif est de pr&eacute;server les stocks &raquo;, pr&eacute;cise le cultivateur de 75 ha d&rsquo;herbe sur 90 ha de SAU, en constatant que l&rsquo;hiver, &laquo; la croissance de l&rsquo;herbe ne se bloque plus comme elle le faisait avant. &raquo; Retrouvez l&rsquo;article complet &ldquo;Et si la saison de l&rsquo;herbe s&rsquo;&eacute;talait d&eacute;sormais sur douze mois ?&rdquo; sur Entraid : <a href="https://www.entraid.com/articles/fauche-herbe-ensileuse-enrubaneuse" target="_blank" title="">ici</a></p><p>6 intervenants/t&eacute;moins se succ&eacute;deront lors de ce forum-d&eacute;bat pour apporter des &eacute;l&eacute;ments de r&eacute;ponses, retours d&rsquo;exp&eacute;riences :</p><p>&bull; Cyril Get, agriculteur &agrave; Iffendic (35),<br>nous expliquera les leviers qu&rsquo;il a mis en place pour adapter son syst&egrave;me fourrager (d&eacute;veloppement du p&acirc;turage, valorisation de l&rsquo;herbe d&rsquo;automne, m&eacute;lange c&eacute;r&eacute;alier&hellip;)</p><p>&bull; Vincent Gu&eacute;rin, ancien chef d&rsquo;&eacute;quipe &agrave; la cuma Agribocage (35).<br>Il nous fera part du retour d&rsquo;exp&eacute;rience de la cuma dans l&rsquo;organisation et les services apport&eacute;s aux adh&eacute;rents face &agrave; l&rsquo;&eacute;volution de leur syst&egrave;me fourrager (affouragement en vert en collectif, ensilage herbe&hellip;)</p><p>&bull; Le GAEC Brandeha &agrave; Allaire (56)<br>qui t&eacute;moignera de la mise en place de leviers, avec l&rsquo;introduction de nouveaux fourrages (sorgho, colza&hellip;), ou encore la mise en place de semis de prairies sous couverts de m&eacute;teils</p><p>Ces t&eacute;moignages seront compl&eacute;t&eacute;s par des apports techniques, r&eacute;f&eacute;rences d&rsquo;essais de :</p><p>&bull; Beno&icirc;t Poss&eacute;m&eacute; - charg&eacute; d&rsquo;&eacute;tude et de conseil fourrage - Chambre d&rsquo;agriculture de Bretagne<br>&bull; Marine Futsch - r&eacute;f&eacute;rente technique fourrages - Innoval<br>&bull; Olivia Tremblay - conseill&egrave;re &eacute;levage bovins - GAB 56</p><p>J&eacute;r&ocirc;me Lenouvel f&eacute;d&eacute;ration r&eacute;gionale des cuma de l&rsquo;Ouest</p><p><a href="http://www.mecaelevage.cuma.fr/" target="_blank" title="">Toutes les informations compl&eacute;mentaires de l'&eacute;v&eacute;nement &agrave; retrouver ici</a></p>


Le forum-débat du MécaElevage 2023 : climat de demain, innover dans ses fourrages

MécaElevage 2023 - Episode 6

<p>Abattage des volailles dans les &eacute;levages atteints, d&eacute;peuplement pr&eacute;ventif des palmip&egrave;des dans les zones concern&eacute;es, zone de protection de 3 km, zone de surveillance de 10 km avec interdiction de mise en place et de mouvement, mesures compl&eacute;mentaires jusqu&rsquo;&agrave; 20 km, renforcement de la bios&eacute;curit&eacute; et de la surveillance sur l&rsquo;ensemble du territoire etc.&nbsp;: les autorit&eacute;s ont ressorti le bouclier usuel de lutte contre l&rsquo;Influenza aviaire hautement pathog&egrave;ne (IAHP). En cause&nbsp;: la r&eacute;surgence de la maladie dans le Sud-Ouest. Entre le 4 et le 11 mai, 21 foyers en &eacute;levage ont &eacute;t&eacute; recens&eacute;s, principalement de canards, dont 17 dans le Gers et 4 dans les Landes, indique le minist&egrave;re. Or depuis le 14 mars, aucun foyer n&rsquo;avait &eacute;t&eacute; d&eacute;tect&eacute; au niveau national, le nombre de foyers en &eacute;levages restant bloqu&eacute; &agrave; 315, contre 336 en date du 11 mai.&nbsp;&laquo;&nbsp;<em>Des enqu&ecirc;tes &eacute;pid&eacute;miologiques ont &eacute;t&eacute; engag&eacute;es afin de d&eacute;terminer l&rsquo;origine de ces foyers. Les r&eacute;sultats de ces investigations scientifiques serviront &agrave; consolider les actions de lutte</em>&nbsp;&raquo;, indique le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture dans un communiqu&eacute;.</p><h2>Strat&eacute;gie vaccinale</h2><p>Le 26 avril dernier, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/influenza-aviaire-le-niveau-de-risque-abaisse-a-modere" target="_blank">le niveau de risque d&rsquo;IAHP avait &eacute;t&eacute; abaiss&eacute; &laquo; d&rsquo;&eacute;lev&eacute; &raquo; &agrave; &laquo; mod&eacute;r&eacute; &raquo; sur l&rsquo;ensemble du territoire m&eacute;tropolitain</a>, sur la base d&rsquo;une diminution de l&rsquo;incidence de la maladie et de la fin des migrations ascendantes. Le minist&egrave;re pr&eacute;cise que le niveau de risque &laquo;&nbsp;mod&eacute;r&eacute;&nbsp;&raquo; ne soustrait pas les zones de production les plus denses en &eacute;levages (Zones &agrave; risque de diffusion ou ZRD) et les plus expos&eacute;es &agrave; la faune sauvage (Zones &agrave; risque particulier ou ZRP) &agrave; des mesures de surveillance particuli&egrave;res s&rsquo;agissant des mouvements de palmip&egrave;des.&nbsp;</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/vaccination-contre-l-influenza-aviaire-les-3-scenarios-et-les-4-conditions-de-l-anses" target="_blank" title="">Vaccination contre l&rsquo;Influenza aviaire&nbsp;: les 3 sc&eacute;narios et les 4 conditions de l&rsquo;Anses</a>
</aside>
<p>Outre &laquo;&nbsp;<em>l&rsquo;importance de poursuivre cette surveillance</em>&nbsp;&raquo;, la &laquo;&nbsp;<em>r&eacute;surgence souligne l&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t de poursuivre activement les travaux visant &agrave; la mise en place de la strat&eacute;gie de vaccination avec pour objectif de la rendre op&eacute;rationnelle &agrave; l&rsquo;automne prochain&nbsp;</em>&raquo;, indique le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture.</p>


Après une accalmie de deux mois, 21 foyers ont été détectés en quelques jours dans le Gers et dans les Landes, déclenchant une réponde sanitaire « immédiate » des services de l’Etat en concertation avec les filières professionnelles.

L’Influenza aviaire ressurgit dans le Sud-Ouest

<h2><strong>6 000 &euro; : c'est le nouveau montant de l&rsquo;aide unique &agrave; l&rsquo;appr</strong><strong>entissage&nbsp;</strong></h2><p><strong>L</strong>e d&eacute;cret du 30 d&eacute;cembre 2022 a modifi&eacute; le montant de l'aide unique vers&eacute;e aux employeurs d'apprentis. Cette aide est toujours r&eacute;serv&eacute;e aux exploitations de moins de 250 salari&eacute;s embauchant des apprentis pr&eacute;parant un dipl&ocirc;me ou un titre &agrave; finalit&eacute; professionnelle &eacute;quivalent au plus au baccalaur&eacute;at.</p><p><strong>L</strong>e d&eacute;cret remplace l'aide unique qui &eacute;tait vers&eacute;e sur 3 ans, par une aide d&rsquo;un montant maximum de 6&thinsp;000 &euro;, pour les contrats conclus &agrave; partir du 1er janvier 2023. Ce montant est d&eacute;sormais attribu&eacute; au titre de la premi&egrave;re ann&eacute;e d&rsquo;ex&eacute;cution du contrat d'apprentissage.</p><p><strong>A</strong>u total, sur la dur&eacute;e du contrat, l&rsquo;aide sera donc inf&eacute;rieure au dispositif ant&eacute;rieur qui donnait droit &agrave; 4&thinsp;125 &euro; maximum pour la 1re ann&eacute;e (5&thinsp;000 &euro; ou 8&thinsp;000 &euro; selon l&rsquo;&acirc;ge de l&rsquo;apprenti pour les contrats conclus de juillet 2020 &agrave; la fin 2022), 2&thinsp;000 &euro; maximum pour la 2e ann&eacute;e et 1&thinsp;200 &euro; maximum pour la 3e ann&eacute;e. L&rsquo;aide unique &agrave; l&rsquo;apprentissage n&rsquo;est pas cumulable avec l&rsquo;aide exceptionnelle.&nbsp;</p><h2><strong>Une aide exceptionnelle pour les autres&nbsp;</strong></h2><p><strong>P</strong>arall&egrave;lement &agrave; la r&eacute;forme de l&rsquo;aide unique &agrave; l&rsquo;apprentissage, le d&eacute;cret instaure une aide exceptionnelle pour les contrats d&rsquo;apprentissage qui ne sont pas &eacute;ligibles &agrave; l&rsquo;aide unique et les contrats de professionnalisation. Son montant est de 6 000 &euro;. Elle est applicable aux contrats conclus entre le 1er janvier et le 31 d&eacute;cembre 2023.&nbsp;</p><p><strong>D</strong>ans les exploitations de moins de 250 salari&eacute;s, l&rsquo;aide exceptionnelle concerne les contrats d&rsquo;apprentissage visant un niveau de qualification &eacute;quivalent au moins &agrave; Bac+2 et au plus au master (Bac+5).&nbsp; Elle concerne aussi les employeurs qui embauchent en contrat de professionnalisation une personne &acirc;g&eacute;e de moins de 30 ans et qui pr&eacute;pare un dipl&ocirc;me ou un titre &agrave; finalit&eacute; professionnelle &eacute;quivalent au plus &agrave; Bac +5 ou un certificat qualification professionnelle&#8239;ou contrat de professionnalisation exp&eacute;rimental pr&eacute;vu par la loi Avenir professionnel.</p><h2><strong>Quelle d&eacute;marche pour obtenir l&rsquo;aide ?</strong></h2><p><strong>P</strong>our b&eacute;n&eacute;ficier de l&rsquo;aide, l&rsquo;employeur doit d&eacute;poser le contrat aupr&egrave;s de l&rsquo;Opco <em>(l&rsquo;op&eacute;rateur de comp&eacute;tences)</em>, dont il d&eacute;pend, dans les 5 jours ouvrables suivant le d&eacute;but de son ex&eacute;cution. L&rsquo;aide est vers&eacute;e mensuellement par l&rsquo;Agence de services et de paiement (ASP). Elle continue &agrave; &ecirc;tre vers&eacute;e si l&rsquo;employeur justifie chaque mois de la continuation du contrat. L&rsquo;aide n&rsquo;est pas due en cas de suspension du contrat sans r&eacute;mun&eacute;ration, en cas de rupture anticip&eacute;e, &agrave; compter du mois suivant la date de fin du contrat.</p>


À compter du 1er janvier 2023, le montant de l'aide unique versée aux employeurs d'apprentis est modifié. Une nouvelle aide exceptionnelle est prévue.

Embauche d’un alternant : 6000 € d’aide en 2023

<p>Pour soutenir les exploitations en agriculture biologique, le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture a d&eacute;cid&eacute; de mettre en place une&nbsp;<strong>aide d&rsquo;urgence</strong>&nbsp;(&laquo;&nbsp;aide bio&nbsp;&raquo;), dot&eacute;e d&rsquo;une enveloppe nationale de 10 millions d&rsquo;euros. Dans la r&eacute;gion Pays de Loire, cette enveloppe s&rsquo;&eacute;l&egrave;ve &agrave;&nbsp;<strong>1 075 000 euros</strong>.&nbsp;</p><h2>Quelles sont les conditions d&rsquo;&eacute;ligibilit&eacute; &agrave; l&rsquo;aide bio ?</h2><p>Pour &ecirc;tre &eacute;ligibles, les exploitations doivent r&eacute;pondre &agrave; certains crit&egrave;res&#8239;:&nbsp;</p><p>&bull;&nbsp;<strong>D&eacute;tenir un certificat &laquo;&nbsp;agriculture biologique&nbsp;&raquo; au titre de 2023 ou &agrave; d&eacute;faut 2022</strong>&nbsp;</p><p>&bull;&nbsp;<strong>Tirer au moins 80 % de leurs recettes d&rsquo;activit&eacute;s agricoles du mode de production biologique</strong>&nbsp;</p><p>&bull;&nbsp;<strong>Ne pas b&eacute;n&eacute;ficier d&rsquo;une aide &agrave; la conversion &agrave; l&rsquo;AB sur plus de 10% de la SAU&nbsp;</strong>(sauf agrandissement ou conversion non simultan&eacute;e)&nbsp;</p><p>&bull;&nbsp;<strong>Avoir termin&eacute; la conversion de l&rsquo;exploitation</strong>&nbsp;ou b&eacute;n&eacute;ficier d&rsquo;une aide &agrave; la conversion (CAB) &agrave; l&rsquo;agriculture biologique sur :&nbsp;</p><ul><li>au plus 10 % de la SAU&nbsp;</li><li>plus de 10% de la SAU seulement si l&rsquo;aide permet l&rsquo;agrandissement de l&rsquo;exploitation (sans plafond de SAU)&nbsp;</li><li>moins de 50% de la SAU afin d&rsquo;atteindre 100% de production biologique sur l&rsquo;exploitation et que l&rsquo;exploitation est dans sa 4&egrave;me ann&eacute;e de conversion au moins&nbsp;</li></ul><h2>Quelles sont les autres modalit&eacute;s pour b&eacute;n&eacute;ficier de l&rsquo;aide bio ?</h2><p>Des crit&egrave;res de priorisation pour l&rsquo;attribution de l&rsquo;aide seront bas&eacute;s sur le taux d&rsquo;endettement et la tr&eacute;sorerie nette globale de l&rsquo;exploitation, ainsi que sur un &eacute;tat des flux commerciaux &agrave; fournir par les &eacute;tablissements bancaires sur les douze derniers mois.&nbsp;</p><p>Les exploitations seront class&eacute;es en fonction de ces crit&egrave;res, et les aides seront attribu&eacute;es aux exploitations les plus en difficult&eacute; jusqu&rsquo;&agrave; &eacute;puisement de l&rsquo;enveloppe attribu&eacute;e &agrave; ce fonds d&rsquo;urgence.&nbsp;</p><h2>Quels sont les d&eacute;lais pour faire ma demande ?</h2><p>La demande d&rsquo;aide doit &ecirc;tre faite obligatoirement par t&eacute;l&eacute;d&eacute;claration sur&nbsp;<a href="https://www.demarches-simplifiees.fr/commencer/aide-d-urgence-bio" target="_blank">ce site</a>&nbsp;<strong>au plus tard le mercredi 24 mai 2023 &agrave; minuit.</strong>&nbsp;</p><p>Si vous &ecirc;tes concern&eacute;s et que vous n&rsquo;avez pas re&ccedil;u de mail sp&eacute;cifique, pour plus d&rsquo;informations, n&rsquo;h&eacute;sitez pas &agrave; nous contacter via l&rsquo;adresse mail&#8239;:&nbsp;<a href="mailto:aidebio2023@85.cerfrance.fr" target="_blank">aidebio2023@85.cerfrance.fr</a>&nbsp;ou au 07.72.23.62.10 / 02.72.78.55.21.&nbsp;</p>


Le secteur de l’agriculture biologique est actuellement confronté à des difficultés conjoncturelles.

« Aide bio » : l’aide en faveur de l’agriculture biologique

<p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Lors de son lancement en 2019, la presse VariPack Plus, comptant deux mod&egrave;les &agrave; chambre variable 165 et 190, d&rsquo;un diam&egrave;tre respectif compris entre 0,80 m et 1,65 m et 0,80 m et 1,90 m, anim&eacute;es par trois chaines et dot&eacute;es de quatre courroies plates de 275 mm de large, b&eacute;n&eacute;ficiait en option de la cassette &agrave; 26 couteaux. Puis sont arriv&eacute;es les VariPack, comptant quatre mod&egrave;les au diam&egrave;tre variant entre 0,80 m et 1,65 m pour les V 165 et entre 0,80 m et 1,90 m pour les V 190. Les versions XC int&eacute;graient 17 couteaux. Cette option est d&eacute;sormais disponible sur les mod&egrave;les VariPack Plus. Le nombre de couteaux (17 / 9 / 8 / 0) est se&#769;lectionne&#769; manuellement sur le co&#770;te&#769; de la machine. Chaque couteau be&#769;ne&#769;ficie d&rsquo;une se&#769;curite&#769; individuelle.</p><h2 class="MsoBodyText" style="text-align:justify;">Liage filet</h2><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Les VariPack sont dot&eacute;es de s&eacute;rie d&rsquo;un liage filet (liage ficelle en option), la pr&eacute;sence d&rsquo;un chariot lat&eacute;ral limitant les efforts de chargement. Une seconde re&#769;serve a&#768; filet peut e&#770;tre installe&#769;e. Le r&eacute;glage de la taille et de la densit&eacute; du mou r&eacute;serve trois paliers et s&rsquo;op&egrave;re en cabine depuis l&rsquo;un des terminaux compatibles (DS100, DS500, CCI 800, CCI 1200, Isobus tracteur). La presse embarque de se&#769;rie le cycle d&rsquo;ouverture / fermeture de porte en moins de 5 secondes. Les ve&#769;rins d&rsquo;ouverture / fermeture de porte sont e&#769;quipe&#769;s d&rsquo;un amortisseur de fin de course afin de minimiser les temps d&rsquo;arre&#770;t et rendre l&rsquo;ope&#769;ration silencieuse et rapide.</p><p class="MsoBodyText" style="text-align:justify;">Parmi les options figurent un &eacute;jecteur de balles, la fonction TIM (Tractor Implement Management) permettant de gagner en confort et en de&#769;bit, l&rsquo;&eacute;clairage LED des capots et de l&rsquo;arrie&#768;re de la machine, un capteur d&lsquo;humidite&#769;, des cam&eacute;ras, un support pour extincteur...</p>


La VariPack Plus de Krone est la presse à courroies dédiée aux travaux intensifs et au pressage en haute densité. Elle reçoit désormais une nouvelle variante de système de coupe.

De nouveaux couteaux sur la presse Krone VariPack Plus

<p>D&eacute;guster des p&acirc;tisseries &eacute;labor&eacute;es avec du bl&eacute; fertilis&eacute; avec de l&rsquo;urine humaine&nbsp;: c&rsquo;est l&rsquo;exp&eacute;rience &agrave; laquelle le programme de recherche-action Ocapi (Organisation des cycles carbone azote et phosphore dans les territoires) convie les franciliennes et franciliens ce dimanche 14 mai. La p&acirc;tisserie franco-japonaise Tomo (Paris 2<sup>&egrave;me</sup>) proposera en effet des d&eacute;gustations de dorayaki (sortes de pancakes fourr&eacute;s &agrave; la p&acirc;te de haricot rouge) &eacute;labor&eacute;s avec une farine de bl&eacute; issu de parcelles exp&eacute;rimentales situ&eacute;es dans l&rsquo;Essonne et fertilis&eacute;es aux urino-fertilisants. Un programme des plus s&eacute;rieux, avec moult cautions scientifiques (Ecole des Ponts ParisTech, CNRS, INRAE...), acad&eacute;miques (AgroParisTech, Sorbonne Universit&eacute;, Universit&eacute; Paris-Saclay...) et institutionnelles (Ademe, Agence de l&rsquo;eau Seine-Normandie, Chambre d&rsquo;agriculture...).</p><h2>Des vessies pour des lanternes&nbsp;?</h2><p>Les chercheurs ne prendraient-ils pas des vessies pour des lanternes&nbsp;? Quid des installations de collecte s&eacute;lective des excr&eacute;tas&nbsp;humains&nbsp;? En France, on recense une trentaine d&rsquo;installations (ou de projets) dont la plus significative (&agrave; Paris) cumule 600 logements avec syst&egrave;me de collecte s&eacute;paratif des urines (WC &agrave; s&eacute;paration, urinoir sec...) et r&eacute;seau d&eacute;di&eacute;. Quid des r&eacute;sidus pharmaceutiques&nbsp;et autres pathog&egrave;nes dans les sols ? En l&rsquo;&eacute;tat actuel des connaissances, l&rsquo;Organisation mondiale de la sant&eacute; (OMS) avalise l&rsquo;innocuit&eacute; des urino-fertilisants. Le programme Ocapi explore le sujet mais les chercheurs font remarquer que les r&eacute;sidus pharmaceutiques&nbsp;ne sont pas sp&eacute;cifiquement trait&eacute;s en station de traitement des eaux us&eacute;es (et qu&rsquo;il n&rsquo;y a pas plus de filtres pour les effluents d&rsquo;&eacute;levage retourn&eacute;s au sol). Quid de la r&eacute;glementation&nbsp;? La start-up fran&ccedil;aise <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/un-premier-biostimulant-a-base-d-urine-arrive-sur-le-marche" target="_blank">Toopi Organics a d&eacute;croch&eacute; une Autorisation de mise sur le march&eacute; pour son biostimulant urino-sourc&eacute; Lactopi Start</a> qui, &agrave; l&rsquo;en croire, am&eacute;liore la nutrition des plantes jusqu&rsquo;&agrave; 50%. Diff&eacute;rents proc&eacute;d&eacute;s technologiques visent &agrave; concentrer les nutriments de l&rsquo;urine (0,6N, 0,05P, 0,1K) pour en faire des nutriments des plantes.</p><h2>Ne plus se retenir</h2><p>Selon les chercheurs du programme Ocapi, notre syst&egrave;me &laquo; alimentation-excr&eacute;tion &raquo; est polluant et &eacute;nergivore car il repose d&rsquo;un c&ocirc;t&eacute; sur l&rsquo;utilisation d&rsquo;engrais de synth&egrave;se pour enrichir les sols en nutriments et de l&rsquo;autre c&ocirc;t&eacute; sur la consommation d&rsquo;eau (1,3 litre d&rsquo;urine par jour et par personne dilu&eacute; dans 150 litres d&rsquo;eau) et sur le co&ucirc;teux traitement des eaux us&eacute;es. Quand le d&eacute;chet devient ressource, l&rsquo;analyse du cycle de vie en ressort en g&eacute;n&eacute;ral flatt&eacute;e et c&rsquo;est le cas pour les urino-fertilisants, selon les enseignements d&rsquo;Ocapi. N&eacute;anmoins, il va encore passer de l&rsquo;eau dans les chasses d&rsquo;eau avant que le court-circuitage ne devienne r&eacute;alit&eacute;. Il faudra notamment d&eacute;jouer le facteur &laquo;&nbsp;beurk&nbsp;&raquo;, que doit aussi affronter <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/plan-eau-stocker-plus-irriguer-plus-et-mieux-et-repenser-les-assolements" target="_blank">la r&eacute;utilisation des eaux us&eacute;es trait&eacute;es, encourag&eacute;e dans le r&eacute;cent Plan eau</a>. D&rsquo;ici l&agrave;, s&rsquo;il vous vient une envie de dorayaki...</p>


[Edito] Ce n’est pas encore la devise de la France agroalimentaire. Mais alors que les eaux usées traitées s’invitent dans l’irrigation, l’urine pourrait servir la fertilisation. Du transit aux transitions, un circuit toujours plus court mais encore lointain.

Alimentation, excrétion, fertilisation

<p class="Standard">La vie fait parfois de dr&ocirc;les de surprises. Si on avait dit, il y a 15 ans, &agrave; Ionela et Darius Jianu, fonctionnaires de police roumains, qu'ils seraient un jour vignerons en France, ils auraient trouv&eacute; la blague bien amusante. Et pourtant, c'est une r&eacute;alit&eacute;&nbsp;: depuis octobre 2022, Ionela et Darius Jianu sont officiellement les chefs d'une exploitation viticole de 45 hectares &agrave; La Chapelle-Heulin en Vignoble nantais. En mars dernier, lors de la foire du Vignoble nantais, Expo-Vall', c'est bien un vin du domaine &laquo;&nbsp;Famille Jianu&nbsp;&raquo; qui a re&ccedil;u une m&eacute;daille.</p><h2 class="Standard"><strong>La France, un paradis&nbsp;?</strong></h2><p class="Standard">La famille Jianu, ce sont aujourd'hui Ionela et Darius, 39 ans et 35 ans et leurs deux enfants, Sasha et David, de 9 et 3 ans. Mais lorsqu'ils arrivent en France en 2010, ils ne sont qu'un jeune couple fra&icirc;chement mari&eacute;. Ils ne parlent ni l'un ni l'autre le fran&ccedil;ais et ils n'ont pas l'intention de s'installer. Ils sont venus sur proposition des parents de Ionela, qui habitent et travaillent en France. C'est surtout Darius qui a besoin de changer d'air. Ionela le suit, pas forc&eacute;ment convaincue que la France soit <em>&laquo;&nbsp;le paradis&nbsp;&raquo;</em> que ses parents lui d&eacute;crivent. <em>&laquo;&nbsp;On s'est dit qu'on allait essayer&nbsp;&raquo;.</em></p><p class="Standard">Il faut dire qu'en Roumanie, ils ont une situation professionnelle et sociale tr&egrave;s confortable&nbsp;: tous deux dipl&ocirc;m&eacute;s du sup&eacute;rieur (Ionela a deux masters en gestion et &eacute;conomie, et Darius un master en droit), ils sont fonctionnaires de police. Leur m&eacute;tier leur assure un salaire &eacute;lev&eacute; par rapport au standard du pays. Mais leur activit&eacute; comporte aussi des risques, des contraintes, des situations difficiles, qui finissent par peser lourd, trop lourd.</p><p class="Standard">Direction donc, en 2010, la France et Nantes, o&ugrave; les parents de Ionela savent qu'il y a de la demande pour des jeunes gens motiv&eacute;s. Effectivement, tous deux se font embaucher rapidement dans le monde agricole, alternant entre viticulture et mara&icirc;chage sous serre. Ionela n'est pas encore convaincue&nbsp;: certes, les salaires sont bons, surtout avec les heures suppl&eacute;mentaires, et leur ma&icirc;trise du fran&ccedil;ais s'est faite en quelques mois. Mais trouver un logement, quand on est saisonnier roumain, est difficile. Ionela regrette aussi le &laquo;&nbsp;statut social&nbsp;&raquo; qu'elle avait dans son pays, et, parfois, aussi, les pr&eacute;jug&eacute;s sur les roumains en agriculture. <em>&laquo;&nbsp;Il fallait que je sorte mes feuilles de paye pour prouver que j'avais un vrai salaire&nbsp;!&nbsp;&raquo;</em>, se souvient-elle.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/1/1/8/4/5504811-1-fre-FR/5e92815be5ea-pcportraitioneladarius1bis-jpg" alt="" height="1916" width="2185" /><figcaption>Depuis octobre 2022, Ionela et Darius Jianu sont officiellement les chefs d&#039;une exploitation viticole de 45 hectares &agrave; La Chapelle-Heulin en Vignoble nantais (photo : Catherine Perrot)</figcaption></figure>

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<h2 class="Standard"><strong>Un ancrage progressif avec la terre</strong></h2><p class="Standard"><em>&laquo;&nbsp;Mais Darius voulait rester&nbsp;&raquo;</em>, poursuit Ionela. Le couple continue donc l'aventure fran&ccedil;aise&nbsp;: une solution de logement est trouv&eacute;e &agrave; Vallet, au c&oelig;ur du Vignoble nantais, et c'est en viticulture que tous deux poursuivent leur carri&egrave;re. Ils se retrouvent embauch&eacute;s ensemble dans le domaine g&eacute;r&eacute; par deux vignerons, Dominique Coraleau et Pierrick Babonneau.</p><p class="Standard">L'entente avec les patrons est bonne et, au fil des ann&eacute;es, tous deux montent en comp&eacute;tences. <em>&laquo;&nbsp;On apprend vite&nbsp;et on est des bosseurs &raquo;</em>. En outre, alors que la main d&rsquo;&oelig;uvre devient de plus en plus rare dans le secteur, Ionela et Darius se r&eacute;v&egrave;lent pr&eacute;cieux pour faire venir des saisonniers de Roumanie. En 2017, &agrave; leur demande, le domaine les passe en CDI&nbsp;: cela leur permet de pouvoir acheter une maison &agrave; une vingtaine de kilom&egrave;tres du domaine. L'ancrage en France se fait plus fort, d'autant plus qu'un premier enfant est n&eacute;. Ionela la citadine commence &agrave; prendre <em>&laquo;&nbsp;le go&ucirc;t de la campagne&nbsp;&raquo;.</em></p><p class="Standard">C'est en 2019 que les patrons proposent au couple de reprendre l'exploitation. Dominique pr&eacute;voit sa retraite en 2022. Pierrick aura alors encore quelques ann&eacute;es &agrave; faire, mais il ne veut pas g&eacute;rer seul le domaine, ni s'associer pour si peu de temps. Aucun de leurs enfants ne veut prendre la suite. <em>&laquo; Au d&eacute;but, j'ai cru &agrave; une blague, jamais on n'aurait envisag&eacute; cela&nbsp;! </em>&raquo;, commente Ionela, alors que Darius, qui se passionne pour le travail des vignes, se voit d&eacute;j&agrave; bien vigneron.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/5/0/8/4/5504805-1-fre-FR/85f504eaa7cf-pcportrait-ioneladarius3-jpg" alt="" height="1965" width="2197" /><figcaption>Ionela et Darius sont entour&eacute;s de Pierrick Babonneau (&agrave; gauche) leur ancien patron devenu leur salari&eacute; et de Dominique Coraleau (&agrave; droite), ancien associ&eacute; du domaine, d&eacute;sormais en retraite. (Photo : Catherine Perrot)</figcaption></figure>

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<h2 class="Standard"><strong>L'aventure de l'installation agricole</strong></h2><p class="Standard">Un peu effray&eacute;e par le projet, mais toujours motiv&eacute;e par le fait d'aller de l'avant et par le go&ucirc;t d'entreprendre, Ionela suit une nouvelle fois son mari dans cette aventure. Leur parcours vers l'installation est tout sauf simple, mais heureusement, eux et leurs c&eacute;dants sont bien accompagn&eacute;s par deux conseillers de gestion et par la chambre d'agriculture.</p><p class="Standard">Darius et Ionela obtiennent un BPREA en deux ans, en faisant une VAE (Validation des acquis de l'exp&eacute;rience)&nbsp;: en tant que citoyens europ&eacute;ens, ils peuvent ainsi pr&eacute;tendre aux aides &agrave; l'installation. Sur le plan financier, le montage est complexe pour que cela &laquo;&nbsp;passe &eacute;conomiquement&nbsp;&raquo;&nbsp;: les Jianu ach&egrave;tent le mat&eacute;riel. Mais ils restent locataires des b&acirc;timents et des terres (la plupart sont poss&eacute;d&eacute;es par des tiers) et ils ont un cr&eacute;dit vendeur aupr&egrave;s de Pierrick et Dominique pour le stock de vin.</p><p class="Standard">Ce dernier ne se contente pas de leur assurer ce cr&eacute;dit... Il reste aussi sur le domaine pour quelques ann&eacute;es, mais pas en tant que patron... en tant que salari&eacute;&nbsp;! <em>&laquo;&nbsp;Je voulais leur laisser les coud&eacute;es franches, sans les laisser tomber pour autant,</em> commente Pierrick. <em>Si j'avais transmis &agrave; mes enfants, je les aurais accompagn&eacute;s, alors pourquoi ne pas&nbsp;accompagner Darius et Ionela&nbsp;? </em><em>On a une convention, les choses sont &eacute;crites&nbsp;&raquo;. </em>Le fait que Pierrick reste sur le domaine agit clairement comme une caution en faveur de l'installation du couple. <em>&laquo;&nbsp;On est li&eacute;s. Notre accord, c'est gagnant-gagnant. Leur &eacute;chec serait mon &eacute;chec &raquo;.</em></p><h2 class="Standard"><strong>Des interrogations, des &eacute;cueils, des jalousies</strong></h2><p class="Standard">Bien s&ucirc;r, de l'ext&eacute;rieur, cette transmission &laquo;&nbsp;hors-norme&nbsp;&raquo; suscite des interrogations, voire des jalousies... <em>&laquo;&nbsp;Parfois, on nous dit "vous n'&ecirc;tes pas encore chez vous",</em> commentent Ionela et Darius. <em>Pierrick a encore les cl&eacute;s. Il vient quand il veut. C'&eacute;tait notre d&eacute;cision de lui laisser les cl&eacute;s. Mais on a une relation de confiance, c'est la base &raquo;.</em></p><p class="Standard">D'ailleurs, cette confiance mutuelle ne veut pas dire qu'il n'y a jamais discussion. Il y en a, car les trois protagonistes revendiquent <em>&laquo;&nbsp;un caract&egrave;re fort&nbsp;&raquo;. </em>Mais ils se connaissent depuis d&eacute;j&agrave; 10 ans, et Pierrick Babonneau, en tant qu'administrateur de la coop&eacute;rative Terrena, est un habitu&eacute; des &eacute;changes et des discussions... constructives.</p><p class="Standard"><em>&laquo;&nbsp;Je me donne environ 5 ans pour tout leur transmettre&nbsp;&raquo;,</em> estime Pierrick. C'est lui, par exemple, qui les a fortement incit&eacute;s &agrave; prendre une assurance contre le gel, fr&eacute;quent dans le secteur. <em>&laquo;&nbsp;Mais on n'a pas obtenu que leur r&eacute;f&eacute;rence soit la moyenne d&eacute;partementale, pas celle du domaine</em>, regrette Pierrick, <em>alors que pour la labellisation Haute valeur environnementale, c'est le contraire&nbsp;! Le label n'a pas suivi apr&egrave;s leur installation, alors que les pratiques agronomiques sont exactement les m&ecirc;mes&nbsp;&raquo;.</em></p><p class="Standard">Cette suspension du label aurait pu &ecirc;tre fatale &agrave; l'installation, puisque 30 hectares du domaine sont contractualis&eacute;s avec Orchid&eacute;e - maisons de vin, la filiale vins de Terrena, sous condition du respect de ce cahier des charges. Heureusement, l&agrave; encore, un peu de bonne volont&eacute; de la part de la coop&eacute;rative va permettre d'attendre la nouvelle certification.</p><h2 class="Standard"><strong>&laquo;&nbsp;On dort moins bien la nuit&nbsp;!&nbsp;&raquo;</strong></h2><p class="Standard">Les nouveaux install&eacute;s ne sont pas au bout de leurs tracas administratifs et r&eacute;glementaires, d'autant plus qu'&eacute;tant citoyens roumains, tout est encore plus compliqu&eacute;&nbsp;: <em>&laquo;&nbsp;Il nous a fallu des mois de bataille pour obtenir la carte grise du tracteur&nbsp;!&nbsp;&raquo;.</em> Les Jianu connaissent aussi d&eacute;sormais les tracas de tous les employeurs locaux&nbsp;: trouver de la main d&rsquo;&oelig;uvre et la fid&eacute;liser.</p><p class="Standard"><em>&laquo;&nbsp;On a besoin d'un chauffeur&nbsp;! &raquo;</em>, assure Ionela, qui voudrait bien pouvoir soulager Darius. Mais m&ecirc;me s'ils ont des contacts privil&eacute;gi&eacute;s avec la Roumanie, leur nouveau statut de &laquo;&nbsp;patrons&nbsp;&raquo; ne facilite pas les recrutements. L&agrave; encore, quelques incompr&eacute;hensions et jalousies. Mais au moins, Ionela sait quel est le principal frein &agrave; l'embauche&nbsp;de saisonniers roumains : le logement&nbsp;! Et elle est bien d&eacute;cid&eacute;e &agrave; se battre, avec d'autres coll&egrave;gues viticulteurs, pour trouver des solutions.</p><p class="Standard">Depuis qu'elle a le statut de responsable, Ionela avoue dormir beaucoup moins bien qu'avant... <em>&laquo;&nbsp;Nous sommes pass&eacute;s de deux salaires... &agrave; rien&nbsp;!&nbsp;&raquo;.</em> Mais en m&ecirc;me temps, elle reconna&icirc;t adorer apprendre tous les jours. <em>&laquo;&nbsp;Dans ce m&eacute;tier, il faut savoir tout faire. C'est passionnant&nbsp;! Et je crois qu'avec le travail de la vigne, Darius a trouv&eacute; sa vocation&nbsp;&raquo;.</em></p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/8/0/8/4/5504808-2-fre-FR/ede4494189f7-pcportraitioneladarius2-jpg" alt="" height="562" width="1000" /><figcaption>Darius a trouv&eacute; sa place en Vignoble nantais : &laquo; La vigne me donne satisfaction. J&#039;aime expliquer au client comment le vin se retrouve dans son verre, faire un produit qui lui donne du plaisir &raquo;. (Photo : Catherine Perrot)</figcaption></figure>

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<h2 class="Standard"><strong>D&eacute;velopper l'export vers la Roumanie</strong></h2><p class="Standard">Les projets du couple sont de d&eacute;velopper la vente directe, sur la quinzaine d'hectares qui n'est pas en contrat avec la coop&eacute;rative Terrena. En France, mais aussi &agrave; l'export, notamment en Roumanie et Serbie (le couple parle ces deux langues), pour leur faire d&eacute;couvrir les vins de terroirs lig&eacute;riens. <em>&laquo;&nbsp;L&agrave;-bas, le vin, c'est industriel. Pour eux la France, c'est prestigieux, mais ils ne connaissent que le Bordeaux&nbsp;&raquo;.</em></p><p class="Standard">La botte secr&egrave;te de Ionela pour conqu&eacute;rir les consommateurs roumains et serbes, c'est le Pinot gris, aussi appel&eacute; malvoisie&nbsp;: un vin blanc demi-sec qui correspond bien aux go&ucirc;ts locaux. Le domaine en poss&egrave;de d&eacute;j&agrave; un peu, mais sa production va augmenter dans les prochaines ann&eacute;es. Gr&acirc;ce, encore, &agrave; Pierrick, qui vient de planter, pour eux, sur une parcelle qui lui appartient, un hectare de Pinot gris. De son c&ocirc;t&eacute;, Dominique leur a plant&eacute; du muscadet. <em>&laquo;&nbsp;Ainsi, ils auront des jeunes vignes qui vont bien produire... Nous avons envie qu'ils r&eacute;ussissent &raquo;.</em></p>


Citoyens roumains, Ionela et Darius Jianu viennent de s'installer sur le domaine viticole où ils étaient tous deux salariés depuis 10 ans. Pierrick et Dominique, leurs anciens patrons, les accompagnent de multiples façons. D'abord, en leur vendant progressivement l'exploitation. Ensuite, en restant à proximité pour les épauler : via des coups de main bénévoles pour Dominique, et en devenant leur salarié pour Pierrick. Si l'histoire de cette transmission est belle, elle n'est pas sans difficultés.

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