Le Xerion, le tracteur articul&eacute; &agrave; quatre roues &eacute;gales de Class, est d&eacute;sormais propos&eacute; en version &agrave; quatre trains de chenilles. A l'occasion d'Agritechnica, le constructeur a d&eacute;voil&eacute; les Xerion Trac TS 4500 et 5000, d&eacute;veloppant une puissance maxi respective de 490 ch et 530 ch. Les trains de chenilles sont fournis par le constructeur n&eacute;erlandais Zuidberg et sont dot&eacute;es d'une bande de roulement Camso de 30&nbsp;pouces, soit 762&nbsp;mm de largeur, ce qui conf&egrave;re aux Xerion une largeur hors tout inf&eacute;rieure &agrave; 3 m. La surface de contact au sol de la machine est ainsi sup&eacute;rieure de 25&nbsp;% par rapport &agrave; la version avec pneumatiques de taille maximale, ce qui assure le passage de la puissance au sol et une pression au sol minimale dans toutes les situations, selon le constructeur.Les poids &agrave; vide et Ptac du Xerion Trac TS sont respectivement de 24&nbsp;t et 30 t. Les Xerion 4500 et 5000 et Xerion Trac TS 4500 et 5000 re&ccedil;oivent un moteur Mercedes 6 cylindres 12,8 l conforme &agrave; Stage V, tandis que le Xerion 4200 &agrave; roues re&ccedil;oit un Mercedes 6 cylindres 10,7 l, d&eacute;veloppant une puissance maxi de 462 ch pour un poids &agrave; vide de 16,6 t. L'intervalle de vidance passe &agrave; 1000 heures.<h2>Accoudoir avec Cebis &agrave; &eacute;cran tactile</h2>La cabine des Xerion int&egrave;gre d&eacute;sormais l'accoudoir des Axion et Arion avec levier CMotion et Cebis &agrave; &eacute;cran tactile. L'&eacute;cran de 12&nbsp;pouces affiche tous les r&eacute;glages principaux de la machine et permet un acc&egrave;s direct aux r&eacute;glages de la direction, de la transmission et de l'hydraulique ainsi qu'une programmation individuelle des touches de fonction sur le levier CMotion et l'accoudoir. Le nouvel &eacute;cran d'accueil affiche une vue d'ensemble de toutes les programmations personnalis&eacute;es des touches de fonction et permet un contr&ocirc;le du niveau d'huile moteur depuis la cabine. Les r&eacute;glages individuels du conducteur peuvent &ecirc;tre m&eacute;moris&eacute;s sur une cl&eacute; USB pour &ecirc;tre repris sur un autre Xerion.


Les Xerion Trac TS 4500 et 5000, de 490 ch et 530 ch, voient leur surface de contact avec le sol croître de 25 % par rapport aux Xerion 4500 et 5000, leurs homologues à roues. Le Xerion 4200, de 462 ch, succède au Xerion 4000.


Deux Xerion à quatre chenilles chez Claas

Dans une &eacute;tude parue le 7 novembre dans la revue scientifique Plos One, l'&eacute;quipe de Pierre Rustin, chercheur &agrave; l'Inserm, met en &eacute;vidence la toxicit&eacute; de huit fongicides de la famille des SDHI (flutolanil, fluopyram, boscalid, fluxapyroxad, penflufen, penthiopyrad, isopyrazam et bixafen) sur les cellules humaines, ainsi que sur les vers de terre et les abeilles. Ces scientifiques avaient d&eacute;j&agrave; alert&eacute; sur les risques des SDHI en avril 2018, dans une tribune parue dans Lib&eacute;ration et cosign&eacute;e par huit chercheurs, toxicologues et m&eacute;decins.Suite &agrave; cette alerte, l'Agence nationale de s&eacute;curit&eacute; sanitaire (Anses) avait conclu en janvier 2019, apr&egrave;s "l'examen de l'ensemble des donn&eacute;es scientifiques actuellement disponibles", &agrave; "l'absence d'alerte sanitaire pouvant conduire au retrait des autorisations de mise sur le march&eacute; de ces fongicides". L'Agence lan&ccedil;ait cependant un "appel &agrave; la vigilance" au niveau europ&eacute;en et international, et soulignait "la n&eacute;cessit&eacute; de renforcer la recherche sur de potentiels effets toxicologiques chez l'Homme". La nouvelle &eacute;tude parue le 7 novembre va-t-elle rebattre les cartes ?Les fongicides SDHI fonctionnement en bloquant une &eacute;tape cl&eacute; de la respiration des champignons, celle assur&eacute;e par la succinate d&eacute;shydrog&eacute;nase (SDH). Or, la SDH "est un composant universel des mitochondries qui sont pr&eacute;sentes dans quasi tous les organismes vivants", expliquent les chercheurs dans leur publication du 7 novembre. Leurs recherches montrent que "la SDH de l'homme, de l'abeille domestique, du ver de terre et des champignons sont toutes sensibles aux huit SDHI test&eacute;s", bien que dans des proportions variables.&nbsp;<h2>Des doutes sur les tests utilis&eacute;s</h2>L'&eacute;tude montre aussi que les cellules de patients atteints de la maladie d'Alzheimer meurent plus vite en pr&eacute;sence de SDHI que les cellules normales, les auteurs posant ainsi l'hypoth&egrave;se que les SDHI "pourraient contribuer &agrave; une progression acc&eacute;l&eacute;r&eacute;e de la maladie". Les chercheurs demandent par ailleurs la modification des tests r&eacute;glementaires actuellement utilis&eacute;s pour tester la toxicit&eacute; des SDHI car, selon les r&eacute;sultats de leurs recherches, ces tests peuvent "masquer un effet toxique potentiel".&nbsp;La famille des SDHI est une famille assez r&eacute;cente parmi les fongicides : la plupart des substances actives (hors boscalid, carboxine et flutolanil) ont &eacute;t&eacute; approuv&eacute;es apr&egrave;s 2013. En France, le boscalid est la substance la plus vendue au sein de cette famille, m&ecirc;me si les tonnages ont beaucoup diminu&eacute; ces derni&egrave;res ann&eacute;es (moins de 200 tonnes en 2018 contre 600 tonnes en 2009), au profit des substances plus r&eacute;cemment autoris&eacute;es comme le bixafen, le fluopyram et le fluxapyroxad. Selon l'Union des Industries de Protection des Plantes, les fongicides de la famille des SDHI repr&eacute;sentent 2% des tonnages de fongicides vendus en France. Ils sont utilis&eacute;s en traitements de semences en grandes cultures ainsi qu'en traitements des parties a&eacute;riennes pour les c&eacute;r&eacute;ales, les ol&eacute;o-prot&eacute;agineux et sur plusieurs fruits et l&eacute;gumes.&nbsp;


Une équipe de chercheurs français vient de mettre en évidence que des fongicides de la famille des SDHI sont toxiques non seulement pour les champignons mais aussi pour les vers de terre, les abeilles et les cellules humaines. 


Nouvelle alerte sur les dangers des fongicides SDHI sur la santé humaine

Pour les c&eacute;r&eacute;aliers, cela peut s'expliquer par l'onde de choc provoqu&eacute;e par une ann&eacute;e de r&eacute;colte catastrophique en France en 2016, doubl&eacute;e d'une chute des cours mondiaux. Une situation qui a continu&eacute; d'affecter les fermes fran&ccedil;aises en 2017, la commercialisation des grains &eacute;tant &agrave; cheval sur deux ann&eacute;es. R&eacute;sultat, les c&eacute;r&eacute;aliers ont d&eacute;gag&eacute; en moyenne un revenu net avant imp&ocirc;ts inf&eacute;rieur &agrave; 1 000 euros par mois cette ann&eacute;e-l&agrave; (+ 6,7 %).En moyenne, les exploitants agricoles, compte tenu de ces boulets &agrave; leurs pieds, avec &eacute;galement une crise au long cours du secteur de l'&eacute;levage bovin, ont enregistr&eacute; un revenu net imposable mensuel moyen de 1 390 euros par mois en 2017, en progression de 8,2 % par rapport &agrave; 2016, avec d'&eacute;normes &eacute;carts selon les productions.Sans surprise, la viticulture est le secteur le plus prosp&egrave;re, avec un revenu moyen de 2 790 euros par mois, mais en recul de 3,9 % par rapport &agrave; 2016. En bas de l'&eacute;chelle, les &eacute;leveurs d'ovins, caprins, &eacute;quid&eacute;s tirent la langue, avec un revenu moyen de 620 euros par mois, qui recule de 9 % par rapport &agrave; celui de 2016.Pour les &eacute;leveurs bovins, si l'ann&eacute;e n'a pas &eacute;t&eacute; florissante, elle a connu un mieux en 2017 : avec 1 100 euros de revenus par mois, ils ont b&eacute;n&eacute;fici&eacute; d'une forme de &laquo; rattrapage &raquo; (+15,9 %) suite &agrave; une ann&eacute;e catastrophique. Dans le m&ecirc;me temps, les revenus des agriculteurs en polyculture-&eacute;levage voyaient leur revenu moyen passer &agrave; 1 090 euros, une progression de 25,2 %. En 2016, ils avaient subi l'effondrement des prix du lait d&ucirc; &agrave; la fin des quotas laitiers en 2015.


Près de 20 % des agriculteurs français ont déclaré un revenu nul, voire un déficit de leur exploitation en 2017, selon un rapport de l'Insee publié jeudi 7 novembre, malgré un revenu moyen affiché en augmentation, à 1 390 euros mensuels, avec de très fortes disparités. La part d'exploitations sans revenus "est particulièrement élevée dans la production de céréales et grandes cultures (30 %) et dans l'élevage d'ovins, caprins, équidés et autres animaux (28 %)", selon l'Insee.


Près de 20 % des agriculteurs n’ont dégagé aucun revenu en 2017

&laquo; Entre 1980 et aujourd'hui, la surface agricole utile (SAU) totale en France, compos&eacute;e de terres &agrave; labour, de prairies et de zones de viticulture, a &eacute;t&eacute; r&eacute;duite de 32 &agrave; 27 millions d'hectares avec la construction d'am&eacute;nagements routiers, commerciaux et urbanistiques, ce qui est un gaspillage et une perte &eacute;norme &raquo; au moment o&ugrave; tout le monde ne parle que d'environnement, a indiqu&eacute; jeudi &agrave; l'AFP Emmanuel Hyest, pr&eacute;sident des Safer.Dans une rare unanimit&eacute;, le projet immobilier et commercial Europacity couvrant 80 hectares de terres agricoles entre Paris et Roissy, jug&eacute; jeudi &laquo; dat&eacute; &raquo; et &laquo; d&eacute;pass&eacute; &raquo; par le pr&eacute;sident Emmanuel Macron, avait r&eacute;ussi &agrave; f&eacute;d&eacute;rer contre lui l'ensemble des syndicats agricoles, des associations de d&eacute;fense de l'environnement, et des commer&ccedil;ants concurrents. &laquo; L'abandon d'Europacity est une satisfaction car ce projet &eacute;tait un temple de la surconsommation &raquo;, a r&eacute;agi aupr&egrave;s de l'AFP Christiane Lambert, la pr&eacute;sidente de la FNSEA, premier syndicat agricole, qui estime souhaitable de garder ces &laquo; terres fertiles &raquo; pour &laquo; nourrir le ventre de Paris &raquo;.Pour la Safer, prot&eacute;ger les terres agricoles est un &laquo; enjeu de soci&eacute;t&eacute; &raquo;. &laquo; C'est d'abord un enjeu de s&eacute;curit&eacute; alimentaire &raquo;, explique Emmanuel Hyest, &laquo; car l'autonomie alimentaire d'un pays d&eacute;pend de ses surfaces agricoles &raquo;. En b&eacute;tonnant les terres agricoles, on devient de plus en plus d&eacute;pendant des importations de produits alimentaires : &laquo; Dans un monde difficile, avec des conflits comme actuellement, si les flux d'importation devaient s'arr&ecirc;ter, on risquerait de perdre l'autonomie alimentaire du pays &raquo;, s'alarme-t-il. Mais la lutte contre l'artificialisation des terres rev&ecirc;t surtout un enjeu climatique important, ajoute le responsable : &laquo; Les terres agricoles facilitent la captation de l'eau de pluie et permettent son infiltration, donc le remplissage des nappes phr&eacute;atiques, alors que l'eau ruisselle sur le b&eacute;ton sans s'infiltrer. &raquo; Sans compter la captation du carbone par la photosynth&egrave;se des plantes cultiv&eacute;es ou des prairies, un enjeu d&eacute;terminant de la lutte contre le r&eacute;chauffement climatique. La Safer sugg&egrave;re donc de &laquo; renoncer &raquo; &agrave; &laquo; faire de l'urbanisme &raquo; en &laquo; d&eacute;veloppant des zones agricoles en centres commerciaux &raquo;.<h2>Encourager les producteurs locaux pour nourrir Paris</h2>&laquo; Il faut d'abord &eacute;viter que les zones commerciales se concurrencent les unes les autres comme c'&eacute;tait le cas &agrave; Europacity, il faut renouveler le b&acirc;ti commercial ou industriel sur place : si un b&acirc;timent n'est plus d'actualit&eacute;, on le d&eacute;monte et on le reconstruit plut&ocirc;t que d'aller plus loin en construire un autre, il y a d&eacute;j&agrave; beaucoup de collectivit&eacute;s qui fonctionnent comme cela. Et enfin, il faut arr&ecirc;ter de construire des parkings &agrave; l'air libre &raquo;, sugg&egrave;re Emmanuel Hyest, qui est aussi &eacute;lu local en Normandie. Pour Christiane Lambert, &laquo; les agriculteurs d'Ile-de-France sont tout &agrave; fait capables &raquo; de fournir des denr&eacute;es pour nourrir les Parisiens sur la zone du triangle de Gonesse o&ugrave; &eacute;tait pr&eacute;vu le projet immobilier Europacity.&laquo; Sur ces espaces parfois pr&eacute;sent&eacute;s comme une potentielle ceinture verte autour de Paris, les agriculteurs peuvent signer des contrats de production avec les collectivit&eacute;s locales pour respecter les obligations de production &raquo; de 50 % de produits locaux et de qualit&eacute; impos&eacute;es aux cantines par la r&eacute;cente loi alimentation (Egalim), sugg&egrave;re la responsable. Au passage, Christiane Lambert se dit &laquo; tout &agrave; fait oppos&eacute;e &raquo; aux propositions r&eacute;centes de la maire de Paris Anne Hidalgo, qui souhaite acheter du foncier autour de la capitale pour faire produire des agriculteurs. &laquo; Il est tout &agrave; fait possible aux collectivit&eacute;s de passer des contrats longue dur&eacute;e avec des agriculteurs pour des produits bio ou en agriculture raisonn&eacute;e &raquo;, propose plut&ocirc;t Christiane Lambert.&laquo; Il vaut mieux encourager les fili&egrave;res de production locale que de sovi&eacute;tiser l'agriculture &raquo; et &laquo; d'asservir les agriculteurs &agrave; la mairie de Paris &raquo;, a-t-elle lanc&eacute; : &laquo; Nous souhaitons que les terres qui ne seront pas Europacity restent aux agriculteurs &raquo;. La ministre de la transition &eacute;cologique Elisabeth Borne a annonc&eacute; lors d'un conseil de d&eacute;fense &eacute;cologique la cr&eacute;ation d'un groupe de travail sur l'artificialisation des sols, pilot&eacute; par le ministre de la ville et du logement Julien Denormandie et la secr&eacute;taire d'&eacute;tat &agrave; la transition &eacute;cologique Emmanuelle Wargon, &laquo; travaillant &agrave; des propositions concr&egrave;tes pour atteindre l'objectif de &laquo; z&eacute;ro artificialisation nette &raquo;.


Après la disparition de cinq millions d'hectares de terres agricoles en 40 ans, la France doit protéger son foncier rural pour se nourrir et lutter contre le réchauffement climatique, soulignent des représentants du secteur agricole, après l'abandon jeudi 7 novembre du projet Europacity. 


Europacity : préserver les terres agricoles pour se nourrir et lutter contre le réchauffement 

Ann&eacute;e bissextile oblige, c'est dans 366 jours que s'ouvrira la 79&egrave;me &eacute;dition du Sima, qui n'attendra donc pas son centenaire (2022) pour se r&eacute;inventer, puisque telle est la promesse de ses promoteurs. Depuis sa premi&egrave;re &eacute;dition en 1922, le Sima a investi diff&eacute;rents lieux, &agrave; commencer par le Grand Palais sur les Champs-&Eacute;lys&eacute;es avant de migrer tr&egrave;s vite Porte de Versailles (1925) et de rejoindre Villepinte (1991). En 1995, il adoptait une fr&eacute;quence biennale.La prochaine &eacute;dition sera celle de son repositionnement calendaire, soit en novembre, afin de mieux correspondre aux attentes exprim&eacute;es tant par les constructeurs que par les visiteurs. Cette d&eacute;cision, prise sit&ocirc;t la derni&egrave;re &eacute;dition referm&eacute;e, avait provoqu&eacute; la stupeur des organisateurs de l'Eima, le &laquo;&nbsp;Sima italien&nbsp;&raquo;, programm&eacute; de longue date les ann&eacute;es paires en novembre, en alternance avec Agritechnica, qui ouvre ses portes ce dimanche. La prochaine &eacute;dition de l'Eima (11-15 novembre 2020) va ainsi se t&eacute;lescoper avec le Sima (8-12 novembre 2020). En 2022, les dates seront distinctes mais n&eacute;anmoins tr&egrave;s resserr&eacute;es. L'attractivit&eacute; de chacun de ces deux salons sera &eacute;videmment scrut&eacute;e, tant du c&ocirc;t&eacute; des m2 que des entr&eacute;es, le Sima partant sur une base de 230.000 visiteurs contre 317.000 pour l'Eima.<h2>Tout en solutions et innovations</h2>R&eacute;v&eacute;ler les solutions et les technologies d&eacute;di&eacute;es au d&eacute;veloppement d'une agriculture durable et performante, au c&oelig;ur de la premi&egrave;re puissance agricole europ&eacute;enne&nbsp;: telle est l'ambition du nouveau Sima. Le salon entend viser l'exhaustivit&eacute; en mati&egrave;re d'innovations technologiques. Ce d&eacute;fi prendra coprs au sein de trois villages d&eacute;di&eacute;s&nbsp;: le village de l'innovation, un espace &agrave; la fois prospectif et en prise avec les besoins actuels des agriculteurs et constructeurs,&nbsp;le village Start-up&nbsp;(avec la Ferme Digitale), un&nbsp;tremplin pour faire &eacute;merger une cinquantaine de jeunes soci&eacute;t&eacute;s et&nbsp;enfin le village robotique&nbsp;(avec le FIRA), un espace de d&eacute;monstration des derniers n&eacute;s de la robotique agricole et une zone de pitch pour permettre &agrave; chacun de valoriser son expertise.L'expertise, elle sera aussi pr&eacute;gnant dans les cycles de conf&eacute;rences balayant des th&egrave;mes aussi vari&eacute;s que l'agriculture augment&eacute;e, la robotique, l'agriculture biologique et agro&eacute;cologique, le cofarming, la gestion des al&eacute;as climatiques...<h2>Au-del&agrave; des agro&eacute;quipements</h2>Le Sima s'est fix&eacute; d'autres d&eacute;fis. Il entend promouvoir la formation, l'emploi, attirer des forces vives, accompagner l'&eacute;volution des pratiques agronomiques, soutenir le d&eacute;veloppement durable des territoires, pr&eacute;server les diversit&eacute;s animales et v&eacute;g&eacute;tales, assurer la s&eacute;curit&eacute; alimentaire pour tous et enfin apporter des solutions &agrave; toutes les agricultures. &laquo;&nbsp;Salon de toutes les agricultures, valorisant la diversit&eacute; et mettant l'humain au centre de toutes ses pr&eacute;occupations, le Sima d&eacute;fend l'&eacute;quilibre entre productivit&eacute; et durabilit&eacute;, pr&ocirc;ne un principe de qualit&eacute; &eacute;largie : qualit&eacute; de vie des agriculteurs, qualit&eacute; des productions agricoles, qualit&eacute; environnementale de l'agriculture&nbsp;&raquo;.


Reprogrammé à l’automne, le Sima se tiendra du 8 au 12 novembre 2020 à Villepinte. Si l’agroéquipement et le numérique demeurent la carte de visite du salon, le Sima entend ratisser plus large en explorant les champs agronomiques, économiques et sociétaux.


J-366 pour le Sima

Si cela n&rsquo;&eacute;tait pas aussi n&eacute;faste pour l&rsquo;agriculture, on pourrait presque en sourire : avec sa s&eacute;cheresse estivale s&eacute;v&egrave;re et ses pluies concentr&eacute;es sur l&rsquo;automne, l&rsquo;ann&eacute;e 2019 ressemble furieusement &agrave; un plaidoyer pour la cr&eacute;ation d&rsquo;ouvrages de stockage de l&rsquo;eau en saison froide ! 
 
Des entreprises qui attendent... un rush 
 
&laquo; Cela faisait longtemps qu&rsquo;on n&rsquo;avait pas eu un automne aussi pluvieux, &ccedil;a nous fait bizarre &raquo;, commente Guillaume Tatard, g&eacute;rant de l&rsquo;entreprise de travaux agricoles Praud DT &agrave; Saint- Gildas des Bois. &laquo;&nbsp; Sur les 250 hectares de c&eacute;r&eacute;ales que nous avons &agrave; semer, nous n&rsquo;en avons fait que 30&hellip; Mais l&agrave;, on est &agrave; l&rsquo;arr&ecirc;t. &raquo; 
Pas encore de ch&ocirc;mage technique pour l&rsquo;entreprise : &laquo;&nbsp; On a pu faire quelques r&eacute;coltes de ma&iuml;s grain avec les chenilles, mais on a quand m&ecirc;me d&ucirc; arr&ecirc;ter&hellip; On essaye de faire un&nbsp; peu d&rsquo;&eacute;lagage, mais c&rsquo;est compliqu&eacute; aussi de rentrer sur les parcelles en tracteur&hellip; Alors, pour l&rsquo;instant, on fait surtout l&rsquo;entretien du mat&eacute;riel ! &raquo;. 
 
Le grand retour du labour 
 
Mieux vaut en effet se pr&eacute;parer, car d&egrave;s que les sols auront un peu ressuy&eacute;, le travail va se bousculer : &laquo;&nbsp; On a d&eacute;j&agrave; des gens qui nous appellent, on sait qu&rsquo;on va avoir beaucoup de demandes. Il n&rsquo;est pas s&ucirc;r qu&rsquo;on arrive &agrave; tout faire, on n&rsquo;a qu&rsquo;un seul semoir &raquo;, poursuit Guillaume Tatard. 
Les demandes &agrave; l&rsquo;entreprise sont certes pour des semis, mais aussi pour du labour : les surfaces deviennent en effet trop grasses pour un itin&eacute;raire sans labour&hellip; En outre, le labour permet de mieux g&eacute;rer les adventices qui ont pouss&eacute; en masse avec les pluies et de permettre au sol de mieux de ressuyer&hellip;. R&eacute;sultat : les gens qui avaient vendu leur charrue doivent faire appel &agrave; l&rsquo;entreprise de travaux agricoles pour retourner leurs sols. 
&laquo; Beaucoup de gens qui n&rsquo;avaient pas labour&eacute; depuis 10 ans ressortent la charrue&raquo;, constate &eacute;galement B&eacute;n&eacute;dicte Bazantay, conseill&egrave;re agronomie &agrave; la chambre d&rsquo;agriculture. &laquo; Les derniers semis sans labour remontent au samedi 19 octobre ; apr&egrave;s ce n&rsquo;&eacute;tait plus possible &raquo;. &laquo; En labour, on peut semer en conditions limite de ressuyage ; mais m&ecirc;me en labour cette ann&eacute;e c&rsquo;est compliqu&eacute;, arrive un moment o&ugrave; &ccedil;a finit par lisser &raquo;. 
Autre complication : le recours du labour n&eacute;cessite plus de main d&rsquo;&oelig;uvre au semis : &laquo; Il faut semer &laquo; au cul du labour &raquo;, c&rsquo;est-&agrave;-dire &ecirc;tre deux personnes &raquo; poursuit la conseill&egrave;re, qui reconna&icirc;t qu&rsquo;en dehors des consid&eacute;rations sur la pr&eacute;servation des sols, beaucoup d&rsquo;agriculteurs ont choisi les TCS car ils peuvent travailler seuls. 
 
Une fen&ecirc;tre m&eacute;t&eacute;o fin novembre ? 
 
Les semis de c&eacute;r&eacute;ales sont-ils d&eacute;finitivement compromis ? &laquo; Faut pas sombrer dans la sinistrose non plus. Le bl&eacute; peut se semer jusqu&rsquo;en d&eacute;cembre ! &raquo;, rassure la conseill&egrave;re, &laquo; la m&eacute;t&eacute;o annonce une quinzaine plus s&egrave;che fin novembre, donc il y aura d&rsquo;autres plages de semis, le tout est d&rsquo;avoir la patience que les sols se ressuient &raquo;. &laquo; Mieux vaut ne pas travailler que de faire du mauvais travail &raquo;, r&eacute;sume le bon sens paysan&hellip; 
Le retard de semis va n&eacute;anmoins d&rsquo;ores et d&eacute;j&agrave; amputer le potentiel de rendement de c&eacute;r&eacute;ales, avec &agrave; la cl&eacute; un manque de grain&hellip; mais aussi un manque de paille&hellip; Or, les pluies de ces derniers jours ont pr&eacute;cipit&eacute; les rentr&eacute;es en b&acirc;timent, accroissant donc les besoins en paille. Double peine pour les &eacute;leveurs ! 
 
Que d'herbe, que d'herbe ! 
 
Le comble, en outre, est de rentrer les animaux alors qu&rsquo;il y a encore de l&rsquo;herbe ! &laquo; B&eacute;n&eacute;ficiant d&rsquo;un automne int&eacute;ressant avec des pr&eacute;cipitations et de la douceur, les prairies sont &lsquo;tr&egrave;s poussantes&rsquo; en ce moment &raquo;, reconnait Jean-Luc Gayet, conseiller prairies &agrave; la chambre d&rsquo;agriculture. 
Heureusement, beaucoup d&rsquo;&eacute;leveurs ont quand m&ecirc;me r&eacute;ussi &agrave; profiter de ce p&acirc;turage d&rsquo;automne depuis mi-septembre : &laquo; Beaucoup de parcelles ont vu un ou deux passages de vaches et la pousse continue&hellip; Certes, elle ralentit, mais surtout &agrave; cause de la diminution de la dur&eacute;e de jour. &raquo; 
&laquo; On a donc de la quantit&eacute; et de la qualit&eacute;, avec beaucoup de tr&egrave;fle cet automne &raquo;, poursuit le conseiller, &laquo; certaines fermes herbag&egrave;res cumulent encore 1 &agrave; 1,5 t MS/ha, soit un tour de p&acirc;turage &raquo;. Mais il pr&eacute;vient : &laquo; La d&eacute;gradation des chemins li&eacute;e &agrave; l&rsquo;exc&egrave;s d&rsquo;eau limite de plus en plus les acc&egrave;s aux p&acirc;tures ;&nbsp; dans les parcelles les moins portantes, il vaut mieux retirer les vaches : si elles d&eacute;foncent trop les sols, l&rsquo;eau va stagner dans les trous tout l&rsquo;hiver et la r&eacute;g&eacute;n&eacute;ration va &ecirc;tre compliqu&eacute;e&hellip; &raquo;. 
 
Les marais se recouvrent t&ocirc;t 
 
Du c&ocirc;t&eacute; des marais et des bords de rivi&egrave;re, au probl&egrave;me de portance s&rsquo;ajoute celui de l&rsquo;accessibilit&eacute; des p&acirc;tures : &laquo; La cote Grand-Lieu est aujourd&rsquo;hui &agrave; 1,72 m ; on pourrait atteindre la cote 1,90 &ndash; 2 m dans 15 jours, soit avec une quinzaine de jours d&rsquo;avance. Des animaux p&acirc;turent sur les prairies tourbeuses, encore portantes et profitent ainsi de la bonne pousse actuelle de l&rsquo;herbe. Cependant, les cours d&rsquo;eau amont gonflent et apportent &eacute;norm&eacute;ment d&rsquo;eau ; les canaux et douves de parcelles sont pleins et commencent &agrave; d&eacute;border &raquo;. 
Ailleurs dans le d&eacute;partement, d&rsquo;autres parcelles basses &agrave; proximit&eacute; de cours d&rsquo;eau (ruisseaux, rivi&egrave;res) sont satur&eacute;es en eaux : le lit de certaines rivi&egrave;res d&eacute;borde sur les prairies de proximit&eacute;. C&rsquo;est le cas de la&nbsp; Ch&egrave;re, par exemple. En Bri&egrave;re, le recouvrement est en cours ; les vaches sont remont&eacute;es des parties basses vers les parcelles plus hautes. Les marais de l&rsquo;Isac sont eux-aussi d&eacute;j&agrave; recouverts. 
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plus d'informations et de conseils dans votre &eacute;dition de Loire-Atlantique agricole du 8 novembre 
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 L’automne très pluvieux empêche les agriculteurs de semer leurs céréales. Pas de panique cependant, on peut les semer jusqu’en décembre. Pour le pâturage d’automne, en revanche, c’est sans doute définitivement plié pour les parcelles les moins portantes ou en bord de cours d’eau.

Loire-Atlantique - Que d'eau, que d'eau !

Le syndicat agricole reproche au parti politique d'avoir lanc&eacute; un site&nbsp;internet -&nbsp;consultationpesticides.fr&nbsp;- qui, selon lui, "pollue le d&eacute;bat&nbsp;d&eacute;mocratique" et a "entrav&eacute; la l&eacute;gitimit&eacute; d&eacute;mocratique d&eacute;finie dans le code de&nbsp;l'environnement concernant les consultations publiques".&nbsp;"Sur ce site, les r&eacute;ponses sont pr&eacute;-&eacute;crites, orient&eacute;es et surtout impos&eacute;es.&nbsp;Elles ont &eacute;t&eacute; ensuite transmises &agrave; la consultation publique sans aucune&nbsp;transparence et sans aucune garantie qu'elles l'aient &eacute;t&eacute; de mani&egrave;re fid&egrave;le",&nbsp;a plaid&eacute; l'avocat des agriculteurs, Me Pascal Bibard, lors de l'audience en&nbsp;r&eacute;f&eacute;r&eacute; devant un juge unique du TGI d'Amiens.&nbsp;"Nous ne contestons pas le fond, chacun peut donner son avis, mais sur la&nbsp;forme, ce site a tronqu&eacute; la consultation publique", avance Denis Bully, le&nbsp;pr&eacute;sident samarien de la FDSEA. "Nous ne pouvons plus accepter d'&ecirc;tre&nbsp;attaqu&eacute;s".&nbsp;Le syndicat agricole demande &agrave; la justice d'enjoindre &agrave; EELV de lui donner&nbsp;la liste compl&egrave;te des noms et des avis recueillis sur le site, dans "leur&nbsp;version saisie et leur version transmise".&nbsp;Le porte-parole d'EELV, Julien Bayou, pr&eacute;sent &agrave; l'audience, s'est d&eacute;fendu&nbsp;de "faire passer notre formulaire pour un artefact du site de consultation du&nbsp;gouvernement."&nbsp;"Notre site, et nous l'assumons, est un outil d'aide au d&eacute;p&ocirc;t d'avis. Il&nbsp;s'agissait de s'adresser &agrave; nos sympathisants et militants pour leur faciliter&nbsp;le d&eacute;p&ocirc;t d'avis", a-t-il d&eacute;clar&eacute;.&nbsp;Selon le parti, l'outil a permis de transmettre 15.000 avis sur les 52.000&nbsp;que la consultation publique a recueillis au niveau national &agrave; la cl&ocirc;ture le 4&nbsp;octobre. Et ce, "dans une totale transparence", a assur&eacute; l'avocat d'EELV, Me&nbsp;Fran&ccedil;ois Ronget, "puisqu'&agrave; chaque &eacute;tape de la plateforme, une demande&nbsp;d'acceptation est requise, et enfin, un mail de demande de confirmation est&nbsp;envoy&eacute; pour la transmission de l'avis au site du gouvernement".&nbsp;Devant le juge, il a &eacute;galement soulign&eacute; le fait qu'utiliser ce type de&nbsp;plateforme (publipostage ou typeform) n'&eacute;tait pas ill&eacute;gal, "sachant que la&nbsp;FNSEA elle-m&ecirc;me, selon Mediapart, utilise ces outils pour inciter ses&nbsp;adh&eacute;rents &agrave; participer aux consultations europ&eacute;ennes".&nbsp;La d&eacute;cision sera rendue le 27 novembre.


La FDSEA de la Somme a assigné en référé le 7 novembre à Amiens le parti Europe-Ecologie Les Verts, l'accusant d'avoir influencé la consultation publique sur les distances entre habitations et zone d'épandage de pesticides, lancée par le gouvernement en septembre. 


ZNT : la FDSEA de la Somme poursuit EELV pour  "pollution démocratique"

En plein examen du budget, le ministre de l'Int&eacute;rieur &eacute;tait interpell&eacute; par&nbsp;la d&eacute;put&eacute;e de l'Indre-et-Loire Sophie Auconie (UDI-Agir) sur "l'agribashing"&nbsp;et la "mont&eacute;e des intrusions et agressions dont sont victimes les&nbsp;agriculteurs". Les paysans, notamment les &eacute;leveurs, d&eacute;noncent r&eacute;guli&egrave;rement&nbsp;cette situation en pointant du doigt des militants antisp&eacute;cistes.&nbsp;"Vous soulevez un vrai probl&egrave;me. (...) Ces intrusions peuvent avoir un&nbsp;caract&egrave;re extr&ecirc;mement grave", a r&eacute;pondu M. Castaner."J'ai demand&eacute; &agrave; la&nbsp;Direction g&eacute;n&eacute;rale de la gendarmerie nationale de mettre en place une cellule&nbsp;sp&eacute;cifique pour g&eacute;rer, identifier, poursuivre les auteurs de ces agressions". "Cette cellule s'appelle D&eacute;m&eacute;ter. Elle a &eacute;t&eacute; mise en place il y a trois&nbsp;semaines. Elle commence &agrave; monter en puissance", a-t-il ajout&eacute;, tout en&nbsp;distinguant ces intrusions ou agressions du "d&eacute;bat politique ou de la&nbsp;d&eacute;nonciations de ce type d'agriculture sur lesquels je n'ai pas &agrave; me&nbsp;prononcer".&nbsp;"En plus, j'ai demand&eacute; aux services, en particulier au renseignement&nbsp;territorial, de consid&eacute;rer que la pr&eacute;paration de ces menaces d'invasion&nbsp;rel&egrave;ve aussi de troubles importants &agrave; l'ordre public sur lesquels nous portons&nbsp;une attention particuli&egrave;re", a-t-il encore indiqu&eacute;. "Si on pouvait &eacute;viter de r&eacute;inventer des dispositifs qui existent d&eacute;j&agrave;, je&nbsp;pense que ce serait pas mal", lui a r&eacute;torqu&eacute; le d&eacute;put&eacute; insoumis Ugo&nbsp;Bernalicis. "De m&eacute;moire, il y avait un dispositif qui s'appelle Vigi Agri que&nbsp;g&egrave;rent les gendarmes".Des paysans ont manifest&eacute; le 22 octobre devant les pr&eacute;fectures pour&nbsp;d&eacute;noncer notamment leur ras-le-bol de l'"agribashing" et des intrusions dans&nbsp;leurs &eacute;levages de militants antisp&eacute;cistes, mais aussi plus largement leurs&nbsp;difficult&eacute;s &eacute;conomiques.


Une "cellule spécifique" nommée "Déméter" a été mise en place "il y a trois semaines" à la Direction générale de la gendarmerie nationale pour "identifier et poursuivre" les auteurs d'intrusions ou d'agressions chez des agriculteurs, a annoncé Christophe Castaner mardi 5 novembre à l'Assemblée.


Intrusions chez des agriculteurs : une "cellule spécifique" à la direction de la gendarmerie

La CAF d&eacute;signe l'ensemble des ressources internes g&eacute;n&eacute;r&eacute;es par une activit&eacute;, permettant d'assurer son financement. Elle permet ainsi de conna&icirc;tre la capacit&eacute; d'une entreprise &agrave; rembourser ses dettes ainsi que son taux de rentabilit&eacute;.Le calcul de la CAF permet donc au chef d'exploitation de d&eacute;terminer le flux potentiel de tr&eacute;sorerie dont dispose l'entreprise pour pouvoir financer les investissements qui permettent d'assurer et de d&eacute;velopper l'activit&eacute; de l'entreprise, le remboursement des emprunts en cours, le paiement des dettes (fournisseurs, fiscales et sociales), ou encore le versement des dividendes aux associ&eacute;s.&#8232;<h2>A partir du compte de r&eacute;sultat, deux m&eacute;thodes sont possibles</h2>Lorsque le calcul de la CAF est effectu&eacute; &agrave; partir du r&eacute;sultat net, il convient de retrancher les produits calcul&eacute;s aux charges calcul&eacute;es puis de retrancher les produits de cession des &eacute;l&eacute;ments d'actifs c&eacute;d&eacute;s &agrave; la valeur comptable des &eacute;l&eacute;ments actifs c&eacute;d&eacute;s. Notons que les produits calcul&eacute;s sont des produits non encaissables qui ne traduisent pas d'entr&eacute;e de tr&eacute;sorerie (reprises de provisions, reprises d'amortissements, quotes-part des subventions d'investissement,...) Les charges calcul&eacute;es sont &agrave; l'inverse des charges non d&eacute;caissables qui ne repr&eacute;sentent pas de sorties de tr&eacute;sorerie (provisions et dotations aux amortissements).Dans le cas o&ugrave; vous calculez votre CAF &agrave; partir de l'EBE, il faut alors retrancher les charges d&eacute;caissantes aux produits encaissables. Les produits encaiss&eacute;s comprennent tous les produits encaiss&eacute;s ou &agrave; encaisser non pris en compte dans le calcul de l'EBE (produits financiers, produits exceptionnels). A l'inverse, les charges d&eacute;caiss&eacute;es correspondent &agrave; toutes les charges d&eacute;caiss&eacute;es ou &agrave; d&eacute;caisser situ&eacute;es en dehors du calcul de l'EBE (int&eacute;r&ecirc;ts bancaires, int&eacute;r&ecirc;ts comptes courants d'associ&eacute;s, p&eacute;nalit&eacute;s et amendes).<h2>Interpr&eacute;ter la capacit&eacute; d'autofinancement</h2>Une capacit&eacute; d'autofinancement n&eacute;gative signifie que l'entreprise ne g&eacute;n&egrave;re pas suffisamment de revenus pour couvrir son cycle d'exploitation. Elle doit donc recourir &agrave; des financements externes comme des emprunts ou des apports au capital. Inversement, une CAF positive veut dire qu'une entreprise r&eacute;alise des b&eacute;n&eacute;fices d'exploitation et qu'elle peut donc la convertir en tr&eacute;sorerie, investir ou encore payer des dividendes.Par ailleurs, le calcul de votre capacit&eacute; d'autofinancement vous permettra d'acc&eacute;der &agrave; d'autres indicateurs financiers. Par exemple, le ratio de capacit&eacute; de dettes/capacit&eacute; d'autofinancement permet de calculer la capacit&eacute; de l'entreprise &agrave; rembourser ses dettes financi&egrave;res. Autre exemple, le ratio de capacit&eacute; d'autofinancement/chiffre d'affaires indique la proportion du chiffre d'affaires correspondant aux ressources g&eacute;n&eacute;r&eacute;es pour assurer le financement de l'entreprise.En d&eacute;finitive, l'analyse de la CAF doit tenir compte des caract&eacute;ristiques propres de votre exploitation. Ainsi, il est indispensable de v&eacute;rifier vos &eacute;ch&eacute;anciers d'emprunts dans le temps, de proc&eacute;der &agrave; une consolidation de votre bilan en cas de double structure et de segmenter vos besoins priv&eacute;s en distinguant les besoins courants des besoins exceptionnels.


La capacité d’autofinancement (CAF) est l’indicateur clé de l’activité de l’entreprise. Pour en réussir le calcul, quelle méthode faut-il suivre ?


Comment mieux analyser sa capacité d’autofinancement ?

Les T8, qui repr&eacute;sentent la gamme la plus puissante que New Holland commercialise en Europe, s'offrent une cure de jouvence &agrave; l'occasion de leur conversion &agrave; la norme anti-pollution phase V. Celle-ci s'op&egrave;re via la technologie ECOBlue, exempte de filtre &agrave; particules et de recirculation de gaz. Les TG Genenis sont dot&eacute;s du du moteur FPT Cursor 9 turbo 6 cylindres de 8,7 litres. Les quatre mod&egrave;les de la gamme d&eacute;veloppent une puissance maxi de 351 ch, 382 ch, 409 ch et 435 ch avec la gestion moteur EPM. C&ocirc;t&eacute; transmissions, la variation continue AutoCommand est propos&eacute;e sur les quatre mod&egrave;les aux c&ocirc;t&eacute;s de la Full Powershift UltraCommand 18X4 ou 19X4, le T8.435 &eacute;tant pour sa part dot&eacute; de l'UltraCommand 21X5. Les deux mod&egrave;les les plus puissants peuvent &ecirc;tre livr&eacute;s en version semi-chenill&eacute;e SmartTrax.<h2>Cabine revisit&eacute;e</h2>Quatre montants, nouveaux espaces de rangement, nombreuses prises &eacute;lectriques, rnouvelle r&eacute;partition des bouches de ventilation, &eacute;clairage ext&eacute;rieur programmable, nouveaux phares &agrave; LED &eacute;clairant &agrave; 360&deg; autour de la cabine avec une puissance 30&nbsp;% sup&eacute;rieure &agrave; l'ancienne version&nbsp;: tels sont les r&eacute;am&eacute;nagements r&eacute;alis&eacute;s par New Holland au niveau de la cabine.Mais les plus importants concernent les organes de commandes et leurs fonctionnalit&eacute;s, &agrave; commencer par le nouveau tableau de bord InfoView plac&eacute; sur la console frontale. Le T8 h&eacute;rite de l'accoudoir SideWinder Ultra caract&eacute;ris&eacute; par ses touches regroup&eacute;es par zones pour la gestion des m&eacute;dias, de la climatisation ou encore pour les commandes des relevages avant et arri&egrave;re. Des touches de raccourci permettent d'acc&eacute;der directement aux menus de r&eacute;glage des fonctions essentielles &agrave; chaque t&acirc;che. Les distributeurs hydrauliques peuvent &ecirc;tre associ&eacute;s aux palettes ou au joystick au choix du conducteur et les r&eacute;glages individuels du tracteur peuvent &ecirc;tre enregistr&eacute;s avec un nom d'outil et rappel&eacute;s instantan&eacute;ment lors du passage d'une t&acirc;che &agrave; l'autre.<h2>Connectivit&eacute; et la t&eacute;l&eacute;matique</h2>Ses fonctionnalit&eacute;s se d&eacute;clinent dans deux registres que sont d'abord la t&eacute;l&eacute;matique d'une part, autrement dit la supervision &agrave; distance par le d&eacute;cideur et/ou par le concessionnaire pr&eacute;alablement habilit&eacute;, via les fonctions IntelliView Connect (acc&egrave;s &agrave; distance &agrave; l'&eacute;cran du tracteur et Remote Assistance (outil d'assistance &agrave; distance). Le portail MyPLM Connect permet quant &agrave; lui de superviser la gestion des chantiers, avec le transfert bidirectionnel de donn&eacute;es, autrement dit les ordres de chantier dans le sens ferme-tracteur puis leur enregistrement automatique apr&egrave;s r&eacute;alisation dans le sens tracteur-ferme.<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 Le groupe CNH (Case New Holland) vient de faire l&#039;acquisition du fabricant am&eacute;ricain de chenilles en caoutchouc ATI Track Systems, chez qui il se fournit depuis 2012 pour &eacute;quiper ses T9 articul&eacute;s New Holland et qui &eacute;quiperont &agrave; l&#039;avenir les moissonneuses-batteuses du groupe. CNH vient par ailleurs de racheter le constructeur australien K-Line, fabriquant notamment des d&eacute;chaumeurs et des semoirs directs en grande largeur.
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La série compte quatre modèles d’une puissance maxi comprise entre 315 ch et 435 ch, à transmission continue ou Full Powershift. La cabine est revisitée tandis que la connectivité et la télématique sont maximisées.


New Holland présente le T8 Genesis

Un an apr&egrave;s la publication, le 1er novembre 2018, de la loi &Eacute;galim (Agriculture et Alimentation), issue des &Eacute;tats g&eacute;n&eacute;raux de l'Alimentation, le ministre Guillaume le reconna&icirc;t lui-m&ecirc;me : "Le compte n'y est pas." Et dans les fermes, la revalorisation des prix et donc des revenus n'est pas au rendez-vous.&#8200;C'est un constat d'&eacute;chec ? Patrick B&eacute;n&eacute;zit, secr&eacute;taire g&eacute;n&eacute;ral adjoint de la&nbsp; FNSEA&#8200;: "Ce n'est pas un coup d'&eacute;p&eacute;e dans l'eau et on ne souhaite pas jeter le b&eacute;b&eacute; avec l'eau du bain m&ecirc;me si, pour l'instant, il n'y a pas de retour dans les cours de ferme. Les dispositions r&eacute;glementaires qui ont &eacute;t&eacute; prises vont dans le bon sens.&#8200;Le probl&egrave;me, c'est qu'elles ne vont pas&nbsp; assez loin et les pouvoirs publics&nbsp; ont lourdement sous-estim&eacute; la puissance des groupes, des quatre centrales d'achat et de certains gros industriels qu'on a en face de nous. Rappelons que nous, FNSEA, avions souhait&eacute; que cette loi soit plus directive, notamment avec des indicateurs de co&ucirc;ts de production r&eacute;els qui soient force de loi.&#8200;&Ccedil;a a &eacute;t&eacute; refus&eacute; par le gouvernement et on constate que c'est quelque chose qui manque aujourd'hui. "<h2>Rapports de force inchang&eacute;s</h2>Le cadre de la loi est donc globalement favorable, mais son application d&eacute;faillante en raison de ces contre-pouvoirs ? P.&#8200;B.&#8200;: "Oui, d&eacute;j&agrave; il n'y a pas de sanctions sur la non-application des EGA.&#8200;Par ailleurs, les organisations de producteurs (OP) ne s'en sont pas suffisamment empar&eacute;es : aujourd'hui, en viande bovine, aucune OP&#8200;ne fixe ses tarifs &agrave; Bigard, les choses continuent comme avant. Le rapport de force n'a absolument pas chang&eacute;, c'est toujours Bigard qui dicte ses prix.&#8200;Le cadre de la loi ce n'est pas &ccedil;a ! En lait, il y a eu quelques am&eacute;liorations mais ce n'est pas encore satisfaisant." Vous demandez donc &agrave; l'&Eacute;tat de jouer les gendarmes&#8200;? P.&#8200;B.&#8200;: "On ne peut avoir des pouvoirs publics qui se contentent de dire : "Organisez-vous, on vous a donn&eacute; tous les outils, d&eacute;brouillez-vous !" Ce n'est pas s&eacute;rieux.&#8200;Aujourd'hui, les quatre centrales d'achat ont une puissance tout sauf neutre. L'&Eacute;tat a mis en place des dispositifs, dont le rel&egrave;vement du SRP (seuil de revente &agrave; perte) qui leur est favorable. Le retour, ce n'est pas une petite pub sur un faible pourcentage bien pay&eacute; et le reste comme avant.&#8200; On voit bien que le prix r&eacute;mun&eacute;rateur au producteur est vendeur. &Ccedil;a fait partie des attentes soci&eacute;tales : d'ailleurs, toutes les enseignes font de la publicit&eacute; en disant que sur tel ou tel produit, les &eacute;leveurs sont bien r&eacute;mun&eacute;r&eacute;s.&#8200;Le probl&egrave;me, c'est qu'on est sur de la publicit&eacute; mensong&egrave;re : il n'est pas normal que ces enseignes s'ach&egrave;tent une bonne conduite vis-&agrave;-vis des agriculteurs en payant correctement 3&#8200;%&#8200;du lait ou de la viande, et en maintenant leurs mauvaises pratiques sur tout le reste. L&agrave;, le l&eacute;gislateur peut et doit intervenir. Nous avons aussi interpell&eacute; l'autorit&eacute; de la concurrence sur les regroupements des quatre centrales d'achat. Curieusement, Matignon ne bouge pas sur cette question. On est tr&egrave;s tr&egrave;s &eacute;tonn&eacute;s qu'on laisse encore quatre centrales d'achat se regrouper, y compris au niveau europ&eacute;en, alors que nous, on a toujours des &eacute;p&eacute;es de Damocl&egrave;s sur la t&ecirc;te quant &agrave; d'&eacute;ventuelles ententes entre producteurs !"&nbsp; <h2>O&ugrave; est pass&eacute;e la caisse du SRP&#8200;?</h2>Le fruit de ce rel&egrave;vement du SRP &eacute;tait cens&eacute; revenir aux producteurs, qu'en est-il&#8200;? P.&#8200;B.&#8200;: "C'est une question qu'on pose &agrave; Bercy.&#8200;Nous demandons une r&eacute;union entre les trois minist&egrave;res concern&eacute;s sur la transparence des relations commerciales&nbsp; pour savoir o&ugrave; est r&eacute;ellement pass&eacute; le produit de ce SRP. Il n'&eacute;tait pas question qu'il reste entre les mains de la grande distribution ou qu'il soit redistribu&eacute; aux consommateurs via des programmes de fid&eacute;lit&eacute;. Il y a deux &eacute;coles sur les EGA&#8200;: ceux qui disent, "&ccedil;a ne marche pas, il n'y a qu'&agrave; tout mettre &agrave; la poubelle et on continue comme avant, on&nbsp; laisse ce qui reste aux producteurs". Dans ce cas, la production continuera &agrave; baisser, faute de rentabilit&eacute;, et les choses iront de pire en pire. Ou bien on se dit, comme nous, &agrave; la FNSEA : "Regardons ce qui ne marche pas et faisons en sorte que le l&eacute;gislateur agisse pour que &ccedil;a marche." On ne tol&egrave;rera pas que les choses ne changent pas,&#8200;ni les discours simplistes qui consistent &agrave; dire : "On a tout fait, vous n'avez qu'&agrave; vous organiser, si vous ne le faites pas, vous &ecirc;tes des blaireaux." On a d&eacute;j&agrave; r&eacute;pondu dans le cadre du Sommet de l'&eacute;levage &agrave; ceux qui portaient ce type de propos..." Depuis le d&eacute;but de l'automne, vous avez mobilis&eacute; vos troupes &agrave; plusieurs reprises. Faute d'avanc&eacute;es, ces actions vont-elles se poursuivre ? P.&#8200;B.&#8200;: "Il y a une mobilisation qui &eacute;voque l'ensemble du malaise agricole, le prix comme les distorsions de concurrence en font partie. Tous les d&eacute;partements fran&ccedil;ais ont &eacute;t&eacute; en action le 8&#8200;et le 22&#8200;octobre et cela va se poursuivre. Rappelons que les m&ecirc;mes parlementaires qui ont vot&eacute; l'article 44 de la loi&#8200;Egalim ont quand m&ecirc;me r&eacute;ussi &agrave; voter le Ceta. Cet article 44&#8200;vise &agrave; interdire &agrave; la vente toute denr&eacute;e agricole et agroalimentaire fabriqu&eacute;e dans des conditions interdites en Europe. &Ccedil;a, c'est la loi depuis un an ! Le Ceta vise lui &agrave; faire rentrer de la viande issue d'animaux nourris aux farines animales, avec des activateurs de croissance... L'agriculture fran&ccedil;aise est donc une victime extr&ecirc;mement forte. On le voit dans les volumes produits, qui sont en train de baisser au profit de l'importation. Ce n'est pas normal que cet article ne soit pas appliqu&eacute; par les pouvoirs publics. Il faut de la coh&eacute;rence politique, et ce tr&egrave;s rapidement ! C'est pourquoi il va y avoir d'autres mobilisations courant novembre, que ce soit sur les prix, les distorsions de concurrence, et la reconnaissance de ce secteur d'activit&eacute;s aupr&egrave;s des pouvoirs publics. C'est un combat extr&ecirc;mement l&eacute;gitime."


Pour le secrétaire général adjoint de la FNSEA, Patrick Bénézit, le gouvernement doit se mouiller, contrôler et sanctionner ceux qui s’affranchissent de la loi Égalim, grande distribution en tête.


Loi Égalim : les pouvoirs publics doivent assurer le service après-vente

Tagages de b&acirc;timents d'&eacute;levage, intrusions de nuit comme de jour dans des exploitations, pr&eacute;sence physique mena&ccedil;ante dans le champ, allant jusqu'&agrave; l'agression verbale &ndash; &laquo; salaud &raquo;, &laquo; empoisonneur &raquo;, &laquo; tueurs d'enfants &raquo; &ndash; voire physique. Le moins que l'on puisse dire, c'est que les groupuscules extr&eacute;mistes &laquo;&nbsp;antisp&eacute;cistes&nbsp;&raquo; et antiphytos n'ont pas l'air de vouloir r&eacute;fr&eacute;ner leur jusqu'au-boutisme destructeur. &Agrave; les &eacute;couter, leur cause, forcement juste, vaut toutes les exactions commises. Ainsi, ils n'h&eacute;sitent plus &agrave; partager sur internet la g&eacute;olocalisation, par fili&egrave;re, des &eacute;levages qu'ils consid&egrave;rent &ecirc;tre &laquo; intensifs &raquo;. R&eacute;sultat ? Un nouvel incendie criminel s'est produit le 17 septembre. Ce jour-l&agrave;, trois b&acirc;timents d'&eacute;levage de poulets ont &eacute;t&eacute; d&eacute;truits dans l'Orne. Une op&eacute;ration orchestr&eacute;e en pleine nuit et marqu&eacute;e par les inscriptions &laquo; Assassins &raquo; et &laquo; Camp de la mort &raquo; peintes sur les murs encore en proie aux flammes. Apr&egrave;s le drame, Emmanuel Pr&eacute;vost, l'&eacute;leveur touch&eacute;, confiait &ecirc;tre &laquo; an&eacute;anti &raquo; (source AFP).&nbsp;Escalade des actes malveillants. Mais jusqu'o&ugrave; iront ces violences ? De source syndicale JA, 41 intrusions dans des exploitations ont &eacute;t&eacute; recens&eacute;es depuis le d&eacute;but de l'ann&eacute;e 2019. C'est plus du double de l'an dernier. Des chiffres qui pourraient s'av&eacute;rer en r&eacute;alit&eacute; plus importants car bon nombre d'actes malveillants ne sont pas remont&eacute;s, ni dans les r&eacute;seaux syndicaux ni aux autorit&eacute;s polici&egrave;res. Les repr&eacute;sentants agricoles d&eacute;noncent un climat d&eacute;l&eacute;t&egrave;re g&eacute;n&eacute;ralis&eacute;, aliment&eacute; par des discours anxiog&egrave;nes &agrave; r&eacute;p&eacute;tition diffus&eacute;s via les canaux m&eacute;diatiques et r&eacute;seaux sociaux. Sur une s&eacute;rie de sujets, aujourd'hui d&eacute;battus dans la soci&eacute;t&eacute; &ndash; phytos et bien-&ecirc;tre animal en premi&egrave;re ligne &ndash; les agriculteurs se sentent injustement point&eacute;s du doigt et constamment mis sous pression. Ils ne comprennent pas que tous leurs efforts entrepris ne soient pas plus reconnus par leurs pairs.&nbsp;Les ZNT : symbole du foss&eacute; qui se creuse. S'il fallait ne prendre qu'un sujet de discorde pour tenter de comprendre ces incompr&eacute;hensions et rendez-vous manqu&eacute;s avec la soci&eacute;t&eacute;, le sujet des ZNT est tout trouv&eacute;. Celui-ci cristallise les tensions. &Agrave; l'imposition arbitraire de zones de non-traitement, les agriculteurs r&eacute;pondent &laquo; consultation &raquo; &ndash; &laquo; dialogue &raquo; &ndash; &laquo; cas par cas &raquo;, afin de trouver des solutions concert&eacute;es avec les riverains &ndash; chaque situation comportant des sp&eacute;cificit&eacute;s propres. S'ils disent comprendre la peur des concitoyens vis-&agrave;-vis de certains produits, ils souhaitent, eux aussi, partager leur point de vue et montrer qu'ils ont besoin de travailler pour continuer &agrave; exister.&nbsp;Tr&egrave;s forte mobilisation. Face &agrave; ce sentiment de d&eacute;nigrement, de rejet et de d&eacute;consid&eacute;ration, plus de 10 000 agriculteurs sont sortis de leur ferme le 8 octobre, mobilis&eacute;s partout en France pour exprimer non seulement leur &laquo; ras-le-bol &raquo; (cf. p.24-25) mais aussi leur envie de renouer directement le lien avec leurs concitoyens. Cette d&eacute;monstration de force a re&ccedil;u le soutien de milliers d'automobilistes et de camionneurs, nombreux &agrave; lever les pouces devant les tracteurs et agriculteurs post&eacute;s sur une centaine d'axes routiers. &laquo; Aujourd'hui, c'est le premier coup de semonce et &ccedil;a va continuer &raquo;, a pr&eacute;venu, le m&ecirc;me jour, Samuel Vandaele, pr&eacute;sident des Jeunes agriculteurs. Mis en ordre de marche, le r&eacute;veil paysan semble bien d&eacute;cid&eacute; &agrave; reconqu&eacute;rir l'espace public, d&eacute;laiss&eacute; selon eux depuis trop longtemps au tout-venant.<h2>La parole aux agris</h2>Alexandre Deneau, 28 ans, JA en grandes cultures.&laquo; Quand on sort notre pulv&eacute;risateur, les gens s'arr&ecirc;tent pour nous photographier et nous faire des doigts d'honneur... Mais ils ne s'arr&ecirc;tent jamais pour discuter avec nous. Je suis install&eacute; depuis 8 ans et pendant longtemps je n'ai pas eu de soucis. Aujourd'hui, j'ai l'impression de g&ecirc;ner la population... &raquo;&nbsp;Gabriel Beaulieu, 32 ans, pr&eacute;sident de JA Loire Beauce. Install&eacute; en grandes cultures, fruits et asperges.&laquo; Mon exploitation est dans une zone tr&egrave;s urbanis&eacute;e, juste &agrave; c&ocirc;t&eacute; de la m&eacute;tropole orl&eacute;anaise. Un jour, &ccedil;a m'a marqu&eacute;, une personne m'a fait un geste de loin, comme s'il avait un fusil dans les mains et qu'il me tirait dessus. Me faire engueuler je connaissais, mais c'&eacute;tait la premi&egrave;re fois que quelqu'un me faisait comprendre que pour lui, j'&eacute;tais bon &agrave; tuer. &raquo;&nbsp;Morgan Pelletier, 20 ans, JA en grandes cultures.&laquo; Je suis install&eacute; depuis un mois, je n'ai pas encore &eacute;t&eacute; confront&eacute; &agrave; l'agribashing, mais je sais que je vais y avoir droit toute ma vie. Autrefois, il y avait plus d'agriculteurs, tout le monde achetait ses produits au march&eacute;. Les supermarch&eacute;s ont cass&eacute; le lien social qui existait dans la soci&eacute;t&eacute; ; aujourd'hui, certains font leurs courses sur internet sans m&ecirc;me sortir de chez eux... &raquo;&nbsp;Mathieu Courtemanche, 24 ans, JA en grandes cultures.&laquo; Il y en a ras le bol qu'on critique les agriculteurs tout le temps, qu'on nous traite de pollueurs, d'empoisonneurs, alors qu'on fait tr&egrave;s attention. On parle de ZNT, mais il suffit de s'entendre, de discuter, de mettre en place des zones tampons. Il y a des choses &agrave; faire mais &ccedil;a ne doit pas aller que dans un seul sens, les agriculteurs n'ont pas &agrave; faire tous les efforts. &raquo;&nbsp;Thierry, automobiliste bloqu&eacute; sur le pont.&laquo; Je comprends pourquoi les agriculteurs sont en col&egrave;re et se mobilisent ! Je les soutiens ! Moi je ne fais mes courses qu'au march&eacute;, pour &ecirc;tre s&ucirc;r d'acheter des produits locaux. Il faut soutenir la productivit&eacute; des agriculteurs et appliquer des tarifs r&eacute;els dans les grandes surfaces. &raquo;JAMAG - novembre 2019 - Elena Blum et Matias Desvernois


Les caprices climatiques, les sur-transpositions réglementaires et les accords commerciaux distors sont une chose. Mais ce qui blesse, irrite et révolte, le plus les agriculteurs aujourd'hui, sont les actes qui rentrent dans la catégorie, tristement connue, d’« agribashing ».


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