Le jury a accord&eacute; "deux milliards de dollars" aux &eacute;poux Pilliod au titre de&nbsp;dommages "punitifs" destin&eacute;s &agrave; sanctionner le fabricant du glyphosate, a annonc&eacute; un des cabinets d'avocats du couple, qui poursuivait le&nbsp;groupe agrochimique devant un tribunal d'Oakland, pr&egrave;s de San Francisco.A ces deux milliards - un milliard par personne - s'ajoutent 55 millions de&nbsp;dollars accord&eacute;s &agrave; Alberta et Alva Pilliod &agrave; titre compensatoire (pertes&nbsp;&eacute;conomiques, pr&eacute;judice moral...).&nbsp;Ce proc&egrave;s s'&eacute;tait ouvert fin mars, juste apr&egrave;s la condamnation - pour les&nbsp;m&ecirc;mes raisons - de Monsanto &agrave; verser 80 millions de dollars &agrave; un septuag&eacute;naire&nbsp;atteint d'un lymphome non-hodgkinien qu'il attribuait au Roundup.Une nouvelle fois, le jury a estim&eacute; que Monsanto aurait d&ucirc; pr&eacute;venir des&nbsp;dangers possibles de son produit vedette. Le fabricant affirme toujours que le&nbsp;Roundup est sans danger.En ao&ucirc;t 2018, Monsanto avait &eacute;t&eacute; condamn&eacute; &agrave; verser 289 millions de dollars&nbsp;&agrave; un jardinier atteint lui aussi de ce m&ecirc;me type de cancer, une somme r&eacute;duite&nbsp;ensuite &agrave; 78 millions par une juge.Dans un communiqu&eacute;, Bayer s'est dit "d&eacute;&ccedil;u" de ce verdict et a annonc&eacute; son&nbsp;intention de faire appel, comme dans les deux proc&egrave;s pr&eacute;c&eacute;dents.&nbsp;Des milliers de proc&eacute;dures judiciaires contre le Roundup sont en cours aux&nbsp;Etats-Unis.


Un jury américain a infligé le 13 mai un troisième camouflet de taille à Monsanto, en le condamnant à verser deux milliards de dollars à un couple atteint d'un cancer qu'il attribue au Roundup, selon les avocats des plaignants.


Roundup : Monsanto condamné à payer deux milliards de dollars 

Entreprise familiale dont les origines remontent &agrave; 1885, l'entreprise allemande Z&uuml;rn vient d'annoncer une prise de participation majoritaire du capital de Garford Farm Machinery. Z&uuml;rn, qui est aussi concessionnaire John Deere dans le Bade-Wurtemberg, est sp&eacute;cialis&eacute;e dans la fabrication d'outils frontaux pour moissonneuses-batteuses (coupe &agrave; tapis, prolonge colza, plateforme tournesol) et ensileuses (t&ecirc;te de r&eacute;colte pur c&eacute;r&eacute;ales immatures). Elle con&ccedil;oit par ailleurs des chariots de transport de coupe ainsi que des moissonneuses-batteuses de pr&eacute;cision d&eacute;di&eacute;es &agrave; la r&eacute;colte d'essais.<h2>Binage de haute pr&eacute;cision</h2>Fond&eacute;e en 1986, Garford est &agrave; l'origine une exploitation agricole ayant d&eacute;velopp&eacute;, pour ses propres besoins, une effeuilleuse pour arracheuses de betteraves permettant r&eacute;duire les pertes &agrave; la partie congrue au niveau du collet. A partir de 1997, l'entreprise s'est associ&eacute;e &agrave; un programme de recherche visant &agrave; d&eacute;velopper des syst&egrave;mes de guidage pour bineuses de haute pr&eacute;cision &agrave; vitesse rapide. En 2001 &eacute;tait pr&eacute;sent&eacute;e la bineuse Robocrop, intronisant la reconnaissance des rangs par image. La Robocrop est capable d'&eacute;voluer &agrave; 12-15 km/h dans des c&eacute;r&eacute;ales sem&eacute;es &agrave; 14 cm d'&eacute;cartement. En 2008 &eacute;tait pr&eacute;sent&eacute;e la Robocrop InRow, travaillant &agrave; la fois l'inter-rangs et l'inter-plants gr&acirc;ce &agrave; des socs demi-lune rotatifs guid&eacute;s par cam&eacute;ra. Les planches de salades, carottes, oignons ou c&eacute;leris peuvent &ecirc;tre ainsi d&eacute;sherb&eacute;es sur 95 % de la surface. Cette bineuse est aujourd'hui mise a profit en grandes cultures et plus pr&eacute;cis&eacute;ment en betteraves sucri&egrave;res bio, avec trois machines mises en service cette ann&eacute;e en France. Garford d&eacute;cline enfin la bineuse InRow dans une version &laquo;&nbsp;jeunes pousses&nbsp;&raquo;, &eacute;voluant dans des inter-rangs de 5 cm avec des socs de 2 cm sur des planches sur&eacute;lev&eacute;es en maraichage. Les mat&eacute;riels Garford sont distribu&eacute;s en France par la soci&eacute;t&eacute; Novaxi, bas&eacute;e dans l'Aisne.


Spécialisée dans la fabrication d’équipements frontaux pour moissonneuses-batteuses et ensileuses, l’entreprise allemande a pris une participation majoritaire au capital de l’anglaise Garford, avant-gardiste en matière de binage de précision.


Zürn prend une participation majoritaire au capital de Garford

Un train r&eacute;frig&eacute;r&eacute; relie chaque nuit la gare Saint-Charles de Perpignan&nbsp;(sud), &agrave; Rungis, en banlieue parisienne, le plus grand march&eacute; alimentaire&nbsp;frais du monde, pour 400.000 tonnes de fruits et l&eacute;gumes transport&eacute;es par an.&nbsp;Mais son avenir est compromis : le contrat pass&eacute; par deux transporteurs avec&nbsp;la SNCF pour assurer cette liaison arrive &agrave; &eacute;ch&eacute;ance fin juin et ne sera pas&nbsp;renouvel&eacute;, a appris lundi l'AFP de sources concordantes, confirmant des&nbsp;informations de presse. Le nombre de trains par jour avait d&eacute;j&agrave; &eacute;t&eacute; r&eacute;duit en&nbsp;2016 de deux &agrave; un seul.Le transport routier devrait prendre le relais du rail, chaque train &eacute;tant&nbsp;remplac&eacute; par une quarantaine de poids-lourds sur le m&ecirc;me trajet, un sc&eacute;nario&nbsp;qui suscite un toll&eacute;.&nbsp;"C'est un scandale absolu et un drame sanitaire", affirme une p&eacute;tition&nbsp;initi&eacute;e par le syndicat CGT-Cheminots et le PCF, redoutant la saturation du&nbsp;trafic pr&egrave;s de Rungis, une pollution accrue et la disparition d'une "centaine&nbsp;d'emplois".Des responsables politiques ont embray&eacute; : "j'ai &eacute;crit au pr&eacute;sident de la&nbsp;SNCF pour l'alerter sur ce non-sens &eacute;conomique et &eacute;cologique", a tonn&eacute; sur&nbsp;Twitter Carole Delga, pr&eacute;sidente de la r&eacute;gion Occitanie. Val&eacute;rie P&eacute;cresse, son&nbsp;homologue &agrave; la t&ecirc;te de la r&eacute;gion Ile-de-France, a indiqu&eacute; avoir &eacute;galement&nbsp;saisi la SNCF "de cette d&eacute;cision absurde (...), contresens &eacute;cologique absolu".Un &eacute;moi r&eacute;percut&eacute; jusqu'au gouvernement: "je ne peux pas (m'y) r&eacute;soudre", a&nbsp;martel&eacute; d&egrave;s vendredi sur LCI la ministre des Transports Elisabeth Borne,&nbsp;assurant alors vouloir r&eacute;unir cette semaine "l'ensemble des acteurs" pour&nbsp;"trouver une solution".<h2>Wagons v&eacute;tustes</h2>La SNCF, elle, renvoie volontiers la balle aux entreprises de transports&nbsp;concern&eacute;es, Rey et Roca, bas&eacute;es &agrave; Perpignan.&nbsp;"On fait du fret conventionnel, un client-chargeur fait appel &agrave; nous, mais&nbsp;ce n'est pas la SNCF qui d&eacute;cide du sort d'une liaison", a expliqu&eacute; &agrave; l'AFP un&nbsp;porte-parole de Fret SNCF, rappelant que le fret est soumis &agrave; la concurrence&nbsp;depuis une douzaine d'ann&eacute;es.Sur Perpignan-Rungis, les wagons frigorifiques - que la SNCF met &agrave;&nbsp;disposition mais dont elle n'est pas propri&eacute;taire - sont vieux en moyenne&nbsp;d'une quarantaine d'ann&eacute;es, et d&eacute;sormais jug&eacute;s trop v&eacute;tustes pour en assurer&nbsp;la maintenance : &agrave; charge aux deux transporteurs d'assumer les frais de mise en&nbsp;circulation de nouveaux wagons."La SNCF nous a annonc&eacute; n'avoir plus de wagon frigorifique &agrave; mettre &agrave; notre&nbsp;disposition. On a regard&eacute; les solutions alternatives", notamment via l'achat&nbsp;d'&eacute;quipements, a confirm&eacute; &agrave; l'AFP G&eacute;rard Malaure, PDG de Primever, maison-m&egrave;re&nbsp;de Roca Transports.L'&eacute;quation est compliqu&eacute;e : "le d&eacute;lai de production est de deux ans", et&nbsp;cela supposerait un investissement total de 20 millions d'euros pour 80 wagons&nbsp;n&eacute;cessaires, a-t-il expliqu&eacute;. Or, l'amortissement serait incertain, "la SNCF&nbsp;ne donnant aucune garantie" sur la r&eacute;servation du sillon au-del&agrave; de 2019.Roca se pr&eacute;pare donc &agrave; mettre sur les routes environ 80 semi-remorques pour&nbsp;assurer les rotations avec Rungis, "une solution plus ch&egrave;re que le train". Rey&nbsp;n'a pas r&eacute;pondu aux sollicitations de l'AFP.&nbsp; &nbsp;<h2>Rungis &agrave; la rescousse</h2>Rungis se dit cependant pr&ecirc;t &agrave; d&eacute;bourser 300.000 euros pour aider Roca et&nbsp;Rey &agrave; "louer temporairement" des wagons plus modernes, a-t-on appris lundi&nbsp;aupr&egrave;s de la Semmaris, soci&eacute;t&eacute; g&eacute;rant le march&eacute; d'int&eacute;r&ecirc;t national (MIN) de&nbsp;Rungis, confirmant des informations du Parisien.&nbsp;Le march&eacute; francilien aurait tout int&eacute;r&ecirc;t &agrave; conserver le train : il avait&nbsp;modernis&eacute; &agrave; grands frais sa gare il y a dix ans, un investissement de 20&nbsp;millions d'euros r&eacute;alis&eacute; avec la r&eacute;gion, le conseil g&eacute;n&eacute;ral et la SNCF.Et Rungis lorgne d&eacute;sormais sur un projet ambitieux d'"autoroute&nbsp;ferroviaire" reliant Barcelone au march&eacute; en passant... par Perpignan,&nbsp;expliquait vendredi au Parisien St&eacute;phane Layani, PDG de la Semmaris.&nbsp;Fret SNCF temp&egrave;re : "C'est un projet distinct, qui n'est pas remis en cause.&nbsp;Il s'agirait d'une combinaison rail-route, impliquant des conteneurs&nbsp;r&eacute;frig&eacute;r&eacute;s".Pas de quoi r&eacute;soudre le dilemme des transporteurs perpignanais : "Pour&nbsp;arriver &agrave; destination en fin de nuit, le train Barcelone-Rungis devrait&nbsp;s'arr&ecirc;ter chez nous &agrave; 13 heures. Ce n'est pas compatible avec les horaires" de&nbsp;r&eacute;colte, soupire G&eacute;rard Malaure.


Des camions pourraient remplacer les trains de primeurs entre Perpignan et le marché de Rungis : face au "contresens écologique" dénoncé par les politiques, la SNCF pointe la responsabilité des transporteurs et Rungis se dit prêt à investir pour maintenir la liaison ferroviaire.


Trains de primeurs pour Rungis menacés : tollé politique, le marché prêt à investir 

Dans une lettre ouverte adress&eacute;e aux institutions europ&eacute;ennes, l'interprofession b&eacute;tail et viande (Interbev) alerte sur les &laquo;&nbsp;signaux n&eacute;gatifs et contradictoires&nbsp;&raquo; qu'envoie l'UE &agrave; la fili&egrave;re &eacute;levage. Les &eacute;leveurs, commer&ccedil;ants d'animaux, abatteurs, transformateurs et distributeurs de viandes fran&ccedil;aises rappellent que leur production se fait en accord avec les r&eacute;glementations europ&eacute;ennes en mati&egrave;re de conditions d'&eacute;levage, de transport et d'abattage. Des r&eacute;glementations qui sont loin d'&ecirc;tre identiques dans tous les pays, et notamment dans ceux avec lesquels l'UE &eacute;tablit des accords commerciaux. Pour Interbev, les accords avec le Mercosur&nbsp;(Br&eacute;sil Argentine, Uruguay, Paraguay)&nbsp;ou avec les &Eacute;tats-Unis soumettent les fili&egrave;res europ&eacute;ennes &agrave; une &laquo;&nbsp;concurrence internationale d&eacute;loyale&nbsp;&raquo;.&nbsp;&laquo;&nbsp;Comment comprendre la strat&eacute;gie de l'Europe sur le plan de la souverainet&eacute; alimentaire qui, alors qu'elle devrait donner &agrave; ses fili&egrave;res les moyens de produire, transformer et commercialiser localement, pr&eacute;f&egrave;re les soumettre &agrave; une concurrence internationale d&eacute;loyale en important des volumes de viandes qui ne r&eacute;pondent pourtant &agrave; aucune demande ?&nbsp;&raquo;, &eacute;crit Dominique Langlois, le pr&eacute;sident d'Interbev, dans la lettre ouverte.&nbsp;Il pointe aussi du doigt le choix de la Commission europ&eacute;enne de &laquo;&nbsp;stigmatiser la consommation de viandes rouges en demandant &agrave; tous les citoyens de la diminuer&nbsp;&raquo; afin d'agir en faveur du climat. &laquo; Alors que nous faisons, en France, celui de nous engager, en concertation avec les associations de protection de l'environnement, de protection animale et les professionnels de sant&eacute;, en faveur du &laquo; manger mieux &raquo; et d'un nouveau mod&egrave;le de consommation raisonnable et raisonn&eacute;, permettant de favoriser ces syst&egrave;mes d'&eacute;levage durables, ancr&eacute;s sur leurs territoires, familiaux et herbagers ? Des syst&egrave;mes &agrave; l'oppos&eacute; de ceux produisant les viandes que l'UE souhaite importer !&nbsp;&raquo;&Agrave; moins de 15 jours des &eacute;lections europ&eacute;ennes, la fili&egrave;re attend de l'Europe de demain &laquo;&nbsp;un cap clair et coh&eacute;rent&nbsp;&raquo;.&nbsp;


Favoriser l’importation de viandes sur le marché européen tout en demandant aux citoyens de moins en manger pour préserver la planète… l’Union européenne envoie des signaux « négatifs et contradictoires » à la filière, estime l’interprofession bétail et viande. 


Mercosur : la filière viande française voit d'un mauvais oeil les accords commerciaux 

Depuis son rachat de Monsanto, les affaires du groupe Bayer vont de mal en pis. Action en chute, b&eacute;n&eacute;fices en baisse, actionnaires en col&egrave;re, et voil&agrave; qu'une nouvelle pol&eacute;mique vient s'ajouter &agrave; ses ennuis. Le 9 mai dernier, France 2 r&eacute;v&eacute;lait l'existence d'un fichier contenant des informations personnelles sur plusieurs centaines de personnalit&eacute;s fran&ccedil;aises, avec notamment leur position sur le glyphosate. Cette liste, dat&eacute;e de 2016, aurait &eacute;t&eacute; r&eacute;alis&eacute;e par une agence de communication &agrave; la demande de Monsanto &agrave; des fins de lobbying. Journalistes, politiques, scientifiques... le nom de chaque personnalit&eacute; est accompagn&eacute; de son &laquo;&nbsp;niveau de soutien &agrave; Monsanto&nbsp;&raquo;, sa propension &agrave; &ecirc;tre ou non influenc&eacute;, mais aussi ses loisirs ou encore son adresse personnelle.&nbsp;&Agrave; la suite de cette r&eacute;v&eacute;lation, plusieurs plaintes ont &eacute;t&eacute; d&eacute;pos&eacute;es par des personnalit&eacute;s pr&eacute;sentes dans ces fichiers ainsi que par des m&eacute;dias, dont Le Monde et France T&eacute;l&eacute;visions et des ONG comme G&eacute;n&eacute;rations Futures. La justice fran&ccedil;aise a ouvert le lendemain de cette r&eacute;v&eacute;lation une enqu&ecirc;te sur des soup&ccedil;ons de fichage ill&eacute;gal. D'apr&egrave;s la loi, tout citoyen fich&eacute; doit en effet en &ecirc;tre inform&eacute;. Or selon France 2, qui a interrog&eacute; plusieurs personnalit&eacute;s pr&eacute;sentes sur cette liste, celles-ci n'&eacute;taient pas au courant qu'un tel fichier existait.&nbsp;<h2>Bayer s'excuse</h2>Trois jours apr&egrave;s la r&eacute;v&eacute;lation, le groupe Bayer a pr&eacute;sent&eacute; ses excuses et a inform&eacute; vouloir coop&eacute;rer avec la justice fran&ccedil;aise. &laquo;&nbsp;Ce n'est pas la mani&egrave;re avec laquelle Bayer chercherait &agrave; dialoguer avec&nbsp;les diff&eacute;rents groupes d'int&eacute;r&ecirc;t et la soci&eacute;t&eacute; et nous pr&eacute;sentons en&nbsp;cons&eacute;quence nos excuses&nbsp;&raquo;, a-t-il d&eacute;clar&eacute; en affirmant &laquo;&nbsp;ne tol&eacute;rer aucun&nbsp;agissement qui soit contraire &agrave; l'&eacute;thique&nbsp;&raquo;. De son c&ocirc;t&eacute;, le cabinet de communication&nbsp;Fleishman Hillard&nbsp;ayant concoct&eacute; cette liste a assur&eacute; dans un bref communiqu&eacute; &laquo;&nbsp;respecter les lois en vigueur&nbsp;&raquo; et &laquo;&nbsp;les plus hauts standards &eacute;thiques de conduite&nbsp;&raquo;.&nbsp;&nbsp;L'actuel ministre de l'agriculture Didier Guillaume s'est dit &laquo;&nbsp;ravi&nbsp;&raquo; d'&ecirc;tre fich&eacute; en tant que d&eacute;tracteur du glyphosate. &laquo;&nbsp;Comme un certain nombre de (membres de)&nbsp;l'opposition fran&ccedil;aise, de gauche et d'ONG, me traitaient comme ministre de&nbsp;Monsanto et ministre des pesticides, que Monsanto me mette dans la liste comme&nbsp;ennemi de l'entreprise, &ccedil;a me rassure plut&ocirc;t&nbsp;&raquo;, a-t-il d&eacute;clar&eacute; dimanche soir &agrave;&nbsp;l'AFP &agrave; Tokyo, en marge d'un d&eacute;placement pour le G20-agriculture.&laquo;&nbsp;&Ccedil;a en dit long sur les m&eacute;thodes des lobbyistes [...], a d&eacute;plor&eacute; S&eacute;gol&egrave;ne Royal, ancienne ministre de l'Environnement, d&eacute;crite dans la liste de comme &laquo;&nbsp;&agrave; surveiller&nbsp;&raquo;.&nbsp;Monsanto ne doit pas &ecirc;tre le seul &agrave; se comporter de cette fa&ccedil;on-l&agrave;. Au&nbsp;lieu uniquement de se scandaliser, il faut rebondir sur cette r&eacute;v&eacute;lation pour&nbsp;nettoyer ce syst&egrave;me de lobbying&nbsp;&raquo;.


La révélation d’une liste de personnalités françaises à influencer sur la question du glyphosate, établie par Monsanto, relance le débat sur les méthodes des lobbys. 


Bayer-Monsanto soupçonné de fichage illégal 


Chaque semaine FranceAgriMer effectue un suivi précis de l'évolution des marchés : bovins, ovins , porcins et volailles et publie des informations de conjoncture.


Retrouvez l'analyse hebdomadaire par FranceAgriMer : Semaine 18 (du 29 avril au 05 mai 2019)

D&eacute;voil&eacute;e &agrave; l'Eima 2018, l'application TLC Plus a re&ccedil;u le &laquo;&nbsp;Disruptor Excellence Award 2019&nbsp;&raquo; &agrave; l'occasion de la conf&eacute;rence &laquo;&nbsp;Big Disruption&nbsp;&raquo; qui se tenait &agrave; Amsterdam en avril dernier, distinguant des innovations de rupture. L'application est un syst&egrave;me avanc&eacute; de v&eacute;rification de la pression des pneumatiques au moyen de capteurs connect&eacute;s log&eacute;s dans les valves.. L'appli mesure les &eacute;carts &eacute;ventuels entre la pression optimale et la pression de gonflage r&eacute;elle du pneumatique et transmet ces informations, via une connexion sans fil, sur smartphone et sur ordinateur. Le manufacturier cr&eacute;dite la technologie d'un gain de 20% sur les charges variables de l'exploitation, sous l'effet d'une long&eacute;vit&eacute; accrue des pneus, de l'optimisation de la traction (et avec elle des d&eacute;bits de chantier et de la consommation de carburant), de la pr&eacute;servation des sols et de la maximisation des rendements. L'appli TLC Plus est disponible en t&eacute;l&eacute;chargement sur App Store et Google Play.<h2>T&eacute;l&eacute;gonflage</h2>Pour ajuster en temps r&eacute;el les pressions de gonflage pr&eacute;conis&eacute;es, Trelleborg d&eacute;veloppe la solution de t&eacute;l&eacute;gonflage VIP, dont les composants, &agrave; savoir sont le compresseur, la valve et les capteurs, sont log&eacute;s dans chaque jante. Exit les joints tournants et connexions apparentes. Ce syst&egrave;me a &eacute;t&eacute; d&eacute;velopp&eacute; en partenariat avec Fendt, qui le valorise sur les moissonneuses-batteuses, dont la charge en cours de travail est susceptible de s'alourdir de plus de 10 t en l'espace de quelques tours de champ. L'objectif est double&nbsp;: s&eacute;curiser le chantier et r&eacute;duire le tassement, de l'ordre de 10 % selon Trelleborg, induisant un gain de rendement de 10 % par rapport &agrave; une roue standard. Lors de la vidange de la tr&eacute;mie, la valve est en ouverture libre, la pression chute jusqu'&agrave; atteindre la nouvelle consigne charge-pression. En cours de r&eacute;colte, avec le remplissage progressif de la tr&eacute;mie, le compresseur remonte cette valeur &agrave; la consigne d'origine.


Les capteurs montés sur les valves transmettent les relevés de pression visualisables sur l’application, qui recommande en retour les ajustements éventuellement requis, lesquels peuvent s’opérer instantanément grâce au télégonflage.


Les pneus Trelleborg sous contrôle avec l’appli TLC Plus

Le ministre fran&ccedil;ais de l'Agriculture, Didier&nbsp;Guillaume, a salu&eacute; le 12 mai, &agrave; l'occasion d'une visite au Japon, les effets&nbsp;positifs de l'accord commercial UE-Japon, en particulier sur les exportations&nbsp;de vin, tout en regrettant des lenteurs.&nbsp;Ce pacte, entr&eacute; en vigueur d&eacute;but f&eacute;vrier, "est une tr&egrave;s bonne chose pour le&nbsp;d&eacute;veloppement du commerce, et on ne peut que s'en f&eacute;liciter", a d&eacute;clar&eacute; le&nbsp;ministre, de passage &agrave; Tokyo apr&egrave;s une r&eacute;union minist&eacute;rielle du G20 &agrave; Niigata,&nbsp;dans le nord-ouest de l'archipel.Les exportations fran&ccedil;aises de vin, qui b&eacute;n&eacute;ficient d'une suppression&nbsp;totale des taxes, ont ainsi augment&eacute; de 20% sur les trois premiers mois&nbsp;d'application de l'accord (compar&eacute; &agrave; la m&ecirc;me p&eacute;riode un an plus t&ocirc;t).&nbsp;En revanche, "cela n'a pas trop boug&eacute; sur le fromage, pareil pour le boeuf,&nbsp;il faut aller plus vite", a estim&eacute; Didier Guillaume, notant des probl&egrave;mes dans&nbsp;la "distribution des contingents tarifaires".&nbsp;Selon les termes de l'accord, certains produits agricoles sensibles&nbsp;(fromages, produits laitiers, viande de boeuf...) ne font pas l'objet d'une&nbsp;lib&eacute;ralisation compl&egrave;te. Ils restent soumis &agrave; des taxes, qui seront diminu&eacute;es&nbsp;progressivement, ou &agrave; des quotas &agrave; droits de douane r&eacute;duits, octroy&eacute;s via un&nbsp;syst&egrave;me de loterie jug&eacute; peu satisfaisant."Il y a encore quelques &eacute;volutions &agrave; faire, il revient &agrave; l'administration&nbsp;japonaise de lever quelques petites contraintes afin que les choses puissent&nbsp;aller plus vite", a soulign&eacute; le ministre.Ce partenariat commercial entre l'Union europ&eacute;enne et le Japon, le plus&nbsp;vaste du monde, concerne plus de 630 millions de personnes et pr&egrave;s d'un tiers&nbsp;du PIB mondial.


Lors d'une visite au Japon, le ministre de l'Agriculture a salué les effets positifs de l'accord commercial Japon-Union européenne sur les exportations de vin français mais a regretté des lenteurs pour des produits comme le fromage ou le boeuf. 


Accord UE-Japon : Didier Guillaume veut booster les exportations françaises

Organis&eacute;e par l&rsquo;Association d&rsquo;organisations de producteurs nationale (AOPn) tomates et concombres de France, ces visites ont pour objectif d&rsquo;apporter des r&eacute;ponses &agrave; tous les questionnements sur la culture de tomates et de concombres, hors sol et sous serre.

LES SERRES DE GOULAINE&nbsp;

<ul>
	<li>Contact producteur pour vous accueillir&nbsp;: Laurent Berg&eacute; &ndash; Port. 06 62 98 79 81</li>
	<li>Adresse pour vous y rendre&nbsp;: 3 rue des vall&eacute;es 44115 BASSE-GOULAINE</li>
	<li>Timings des portes-ouvertes au public&nbsp;: samedi 18 mai 9h, 11h, 14h et 16h</li>
</ul>

LES JARDINS OLIVIER FRERES&nbsp;

<ul>
	<li>Contact producteur pour vous accueillir&nbsp;: Jean-Luc OLIVIER &ndash; Port. 06 80 87 43 79</li>
	<li>Adresse pour vous y rendre&nbsp;: Les Carroueils 44450 SAINT JULIEN DE CONCELLES</li>
	<li>Timings des portes-ouvertes au public&nbsp;: vendredi 24 mai 16h30, samedi 25 mai 9h et 14h</li>
</ul>

LES JARDINS DU FRETY&nbsp;

<ul>
	<li>Contact producteur pour vous accueillir&nbsp;: Philippe RETIERE &ndash; Port. 06 03 23 49 85</li>
	<li>Adresse pour vous y rendre&nbsp;: Le Frety 44860 PONT SAINT MARTIN</li>
	<li>Timings des portes-ouvertes au public&nbsp;: samedi 25 mai 9h, 10h30</li>
</ul>

Plus d&rsquo;informations sur le site <a href="https://www.tomates-de-france.com/">https://www.tomates-de-france.com/</a>

Trois exploitations de Loire-Atlantique ouvrent leurs serres à l’occasion de l’opération Serres ouvertes les 18, 24 et 25 mai 2019. 

Loire-Atlantique - Les producteurs de tomates et de concombres ouvrent leurs serres

&nbsp;Organis&eacute; par les Jeunes Agriculteurs de la Marne, &laquo; L'Agriculture et Moi &raquo; vise &agrave; faire conna&icirc;tre l'agriculture d'aujourd'hui autour de 3 axes :&nbsp;-&nbsp;Innovation&nbsp;- Environnement- Quotidienchacun pouvant participer &agrave; 1, 2 ou 3 cat&eacute;gories. La remise des prix est pr&eacute;vue sur le stand des JA durant la Foire de Ch&acirc;lons.*Toutes les informations sur https://www.facebook.com/LAgricultureetMoi/


Les exploitants et les salariés d’OPA ont jusqu’au 12 juillet pour participer à ce concours en envoyant une vidéo de présentation de leur activité, en mode selfie. 


Concours vidéo « L’Agriculture et Moi* », faire connaître les métiers de l’agriculture

Avec la rotation des cultures ou encore le recours, par d&eacute;rogation, &agrave; des semences conventionnelles non trait&eacute;es, la question du chauffage des serres taraude la bio. Une question d&eacute;battue actuellement au sein du Comit&eacute; national de l'agriculture biologique (Cnab), l'instance charg&eacute;e de proposer un guide de lecture du r&egrave;glement de l'AB lorsque le droit europ&eacute;en offre mati&egrave;re &agrave; interpr&eacute;tation. En l'esp&egrave;ce, le r&egrave;glement europ&eacute;en est sans ambigu&iuml;t&eacute;&nbsp;: il autorise le chauffage des serres, dans sa version actuelle comme dans sa future mouture entrant en vigueur en 2021. Dans ces conditions, pourquoi se poser des questions, si ce n'est pour nourrir cette passion fran&ccedil;aise pour le psychodrame&nbsp;? &laquo;&nbsp;Ne reproduisons pas les erreurs qui ont &eacute;t&eacute; faites en conventionnel&nbsp;&raquo;, argumentait Bertrand F&eacute;raut, maraicher bio dans le Gard et pr&eacute;sident de la coop&eacute;rative Uni-Vert, &agrave; l'occasion d'un d&eacute;bat au dernier MidFel. &laquo;&nbsp;On a produit &agrave; outrance, les acheteurs nous ont vu arriver comme des grives et se sont r&eacute;gal&eacute;s. Donc soyons prudent, faisons une bio &eacute;thique et durable. Le consommateur ne va pas comprendre qu'on br&ucirc;le du fioul pour chauffer des serres et produire des l&eacute;gumes en dehors de leur cycle naturel&nbsp;&raquo;.<h2>L'&eacute;nergie, alli&eacute;e du bio</h2>Le chauffage des serres bio est cependant une r&eacute;alit&eacute;, quoique relativement anecdotique. Selon des chiffres recens&eacute;s par le Cnab, environ une centaine d'ha de serres conduite en bio serait assortie d'un dispositif de chauffage en France. Mais les projets en cours, port&eacute;s par la croissance du march&eacute; bio, inqui&egrave;tent les pourfendeurs de cette pratique, au premier rang desquels figurent la Fnab et le Synabio. pour des motifs &eacute;thiques et &eacute;nerg&eacute;tiques. La question &eacute;nerg&eacute;tique interf&egrave;re avec la saisonnalit&eacute;, mais pas seulement. &laquo;&nbsp;Dans le cadre du Cnab, il serait sans doute souhaitable de border un certain nombre de r&egrave;gles de fa&ccedil;on &agrave; respecter le cycle naturel des productions&nbsp;&raquo;, estime Georges Gu&eacute;z&eacute;noc, maraicher bio dans le Finist&egrave;re, pr&eacute;sident de la section bio du Cerafel, une association de sept OP. &laquo; Mais je ne suis pas partisan de renoncer &agrave; l'&eacute;nergie. En station exp&eacute;rimentale, on s'est aper&ccedil;u que le chauffage permettait de contr&ocirc;ler un certain nombre de probl&egrave;mes sanitaires, en bio comme en conventionnel. A titre personnel, je n'ai pas trouv&eacute; d'autre solution que le d&eacute;sherbage thermique pour produire des endives bio. Doit-on renoncer au stockage en frigo des pommes de terre au profit d'un anti-germinatif chimique&nbsp;? Si on &eacute;largit la question &eacute;nerg&eacute;tique &agrave; d'autres productions, faut-il renoncer au s&eacute;chage du foin en grange, une technique tr&egrave;s pris&eacute;e des &eacute;leveurs laitiers bio&nbsp;?&nbsp;&raquo;.<h2>Du chauffage aux vertus sanitaires</h2>Install&eacute; dans le Morbihan et exploitant une serre de 17.000 m2, Henri Jehanno, en cours de conversion, loue les vertus du chauffage. &laquo;&nbsp;Avant de me convertir au bio, j'ai cultiv&eacute; sous tunnel avant de passer sous serre et en hors-sol, avec un syst&egrave;me de rail m&eacute;nageant la p&eacute;nibilit&eacute;&nbsp;&raquo;, indique-t-il. &laquo;&nbsp;A cette occasion, j'ai r&eacute;ussi &agrave; conduire certaines productions sans aucun traitement phytosanitaire, en jouant sur la ma&icirc;trise de l'hygrom&eacute;trie et de la temp&eacute;rature. En cours de conversion en bio, mes salari&eacute;s sont tr&egrave;s contents de remettre les mains dans la terre tout en conservant le confort apport&eacute; par le syst&egrave;me de rail. Je me fixe l'objectif de ne pas traiter. Je pense que c'est possible. Gr&acirc;ce au chauffage, j'ai pu d&eacute;jouer une attaque de mildiou sur des tomates plant&eacute;es fin janvier. Cela me d&eacute;sole un peu de voir des jeunes producteurs r&eacute;inventer ce que l'on a fait il y a 30 ou 40 ans. Il ne faut pas renoncer &agrave; faire du bio un peu plus technologique. Je pense que c'est aussi le moyen pour des maraichers en hors sol de muter vers une production en sol et en bio, tout du moins pour ceux qui ont de bons sols&nbsp;&raquo;.<h2>Un label &laquo; bio + &raquo; ?</h2>Pour G&eacute;rard Bernier, maraicher bio dans le Maine-et-Loire, pr&eacute;sident de l'association Bio Loire Oc&eacute;an, le chauffage est une fausse bonne solution. &laquo;&nbsp;Dans les Pays de la Loire, malgr&eacute; le r&eacute;chauffement climatique, une tomate plant&eacute;e en janvier aura peu de chances d'aboutir&nbsp;&raquo;, d&eacute;clare-t-il. &laquo;&nbsp;C'est prendre des risques d'attaques de maladies, c'est certain. Je pr&eacute;f&egrave;re respecter le cycle de production avec une mise en place d&eacute;but avril pour un d&eacute;but de production en juin. Au sein de notre organisation, on a cr&eacute;&eacute; un cahier des charges pour s'interdire des pratiques &laquo;&nbsp;border line&nbsp;&raquo;. On continuera de d&eacute;fendre une bio qui nous permet de nous nourrir, de respecter les saisons et de cr&eacute;er des emplois stables et durables. Je le d&eacute;plore mais je pense que l'on s'achemine vers une bio &agrave; deux vitesses&nbsp;&raquo;. Sur la m&ecirc;me longueur d'onde, Bertrand F&eacute;raut s'interroge sur les signes de d&eacute;marcation &agrave; instituer. &laquo;&nbsp;Faut-il un label bio fran&ccedil;ais avec un nouveau logo&nbsp;? Je pense que pour exister demain, on ne pourra confondre la bio &eacute;thique telle qu'on la d&eacute;fend avec le reste de la bio. Cette d&eacute;marche doit-elle &ecirc;tre impuls&eacute;e par les clients ou par l'Inao avec une sorte de label &laquo;&nbsp;bio+&nbsp;&raquo;&nbsp;? Je ne sais pas, en tout cas, il faudra que les consommateurs soient inform&eacute;s&nbsp;&raquo;.<h2>Vers des pratiques encadr&eacute;es</h2>La France a saisi les instances europ&eacute;ennes sur la question. Mais si notre pays peut se targuer d'avoir &eacute;t&eacute; l'inspirateur du cahier des charges AB, il n'est pas du tout certain que notre voix p&egrave;se fortement sur le sujet, dans un contexte o&ugrave; la demande pousse &agrave; la roue, avec des consommateurs toujours plus nombreux que des distributeurs se h&acirc;tent de rassasier. &laquo;&nbsp;C'&eacute;tait plus facile &agrave; 6 qu'&agrave; 28&nbsp;&raquo;, admet Olivier Nasles, viticulteur et ol&eacute;iculteur en AB dans les Bouches-du-Rh&ocirc;ne et pr&eacute;sident du Cnab. &laquo;&nbsp;Dans ces conditions, la bio fran&ccedil;aise doit-elle &ecirc;tre mieux-disante, alors que la grande distribution se focalise sur le logo AB, sans autre consid&eacute;ration&nbsp;? A titre personnel, je pr&eacute;f&egrave;re que le march&eacute; soit approvisionn&eacute; autant que faire se peut par des producteurs fran&ccedil;ais. Le ministre de l'Agriculture, r&eacute;pondant &agrave; une question d'un s&eacute;nateur, a exclu toute mesure g&eacute;n&eacute;ratrice de distorsion de concurrence. Dans ces conditions, une interdiction de chauffer les serres, qui serait port&eacute;e par le Cnab, ne passerait pas. J'esp&egrave;re aboutir, dans les semaines &agrave; venir, &agrave; une position de consensus entre les diff&eacute;rentes familles de la bio. S'agissant du chauffage, je plaide pour un recours aux &eacute;nergies renouvelables dans un d&eacute;lais de cinq &agrave; sept ans et pour l'instauration de garde-fous en ce qui concerne la saisonnalit&eacute;&nbsp;&raquo;. Ces sujets seront d&eacute;battus en juillet prochain au sein du Cnab.


Autorisé par le règlement européen – actuel et futur – de l’AB, le chauffage des serres est source de dissensions franco-françaises. Aux vertus sanitaires et sociales vantées par les uns s’opposent la défense de saisonnalité et la gabegie énergétique des autres. Ces deux derniers points pourraient faire l’objet d’un compromis, face à des compétiteurs et distributeurs moins scrupuleux.


Chauffage des serres : une bio à plusieurs degrés ?

"Il y a, pour les fruits et l&eacute;gumes, de nombreux produits dont les prix&nbsp;psychologiques sont &agrave; 0,99&nbsp;euro", a expliqu&eacute; Daniel&nbsp;Sauvaitre, producteur de pommes et secr&eacute;taire g&eacute;n&eacute;ral d'Interfel, l'interprofessionnel des fruits et l&eacute;gumes frais, devant la commission d'enqu&ecirc;te parlementaire sur les&nbsp;pratiques de la grande distribution avec leurs fournisseurs."Et bien, quand vous gardez ce 0,99 d'avant, avec (le rel&egrave;vement du) SRP,&nbsp;&ccedil;a am&egrave;ne le distributeur &agrave; appeler son producteur pour lui dire : il faut que&nbsp;tu me fasses moins cher, puisque que je dois respecter le coefficient et je&nbsp;veux toujours afficher 0,99", a d&eacute;clar&eacute; M. Sauvaitre.Le rel&egrave;vement du seuil de revente &agrave; perte (SRP), une des dispositions&nbsp;phares de la loi Alimentation, destin&eacute;e &agrave; redonner du revenu aux agriculteurs,&nbsp;pr&eacute;voit qu'un produit alimentaire devra &ecirc;tre revendu au moins 10% plus cher&nbsp;que le prix auquel il a &eacute;t&eacute; achet&eacute;."On a eu ce souci, qui est temporaire, qui mettra le temps qu'on d&eacute;plafonne&nbsp;le prix psychologique, mais dans l'imm&eacute;diat, cela a plut&ocirc;t &eacute;t&eacute; une pression&nbsp;sur la production qui nous est remont&eacute;e et qui a suscit&eacute; des situations un peu&nbsp;difficiles", a affirm&eacute; M. Sauvaitre."Je vois de moins en moins d'op&eacute;rateurs, dans notre profession des fruits&nbsp;et l&eacute;gumes, se plaindre durement du comportement de la grande distribution,&nbsp;parce que les int&eacute;r&ecirc;ts sont li&eacute;s", a-t-il toutefois temp&eacute;r&eacute;.Mais cette &eacute;vocation a fait bondir le rapporteur de la commission d'enqu&ecirc;te&nbsp;Gr&eacute;gory Besson-Moreau (LREM), qui a somm&eacute; M. Sauvaitre de donner les noms des&nbsp;auteurs de ces mauvaises pratiques, rappelant que le non-respect de cette loi,&nbsp;"c'est cinq ans d'emprisonnement, c'est 75.000 euros d'amende. Aujourd'hui, on&nbsp;a besoin de savoir !""Ce n'est pas la g&eacute;n&eacute;ralit&eacute;, ce ne sont pas l'ensemble des volumes", a&nbsp;nuanc&eacute; M. Sauvaitre, qui a toutefois &eacute;voqu&eacute; une autre difficult&eacute;.&nbsp;"Aujourd'hui, nous vivons cette contradiction permanente entre un&nbsp;l&eacute;gislateur qui veut me donner des moyens d'imposer des prix meilleurs pour&nbsp;que je vive mieux mais de l'autre c&ocirc;t&eacute;, j'ai l'autorit&eacute; de la concurrence, qui&nbsp;est pr&ecirc;te &agrave; m'envoyer les gendarmes", en cas d'entente, ou s'il semble "que le&nbsp;prix (n'est) pas le r&eacute;sultat de la confrontation entre deux entit&eacute;s totalement&nbsp;libres qui forment les prix &agrave; l'abri de toute pression ext&eacute;rieure", a conclu&nbsp;M. Sauvaitre.


L'application de la loi Alimentation, et notamment du relèvement du seuil de revente à perte, est compliquée par le souhait des distributeurs de maintenir des prix "psychologiques" et entraîne parfois, effet pervers, des baisses de prix, a affirmé le 9 mai l'interprofession des fruits et légumes.


Vos résultats de recherche

Tous les résultats (16896)

Les actualités (16864)

L'agenda (13)

Les outils (5)

Les guides (14)