Ces jours derniers, les vins de Loire ont jou&eacute; les stars du c&ocirc;t&eacute; de Nantes. En effet, c&rsquo;est cette ville et son vignoble qui ont accueilli le concours des vins du Val de Loire le 18 avril, et la manifestation &laquo; Val de Loire mill&eacute;sime &raquo;, du 23 au 26 avril, deux &eacute;v&eacute;nements organis&eacute;s par l&rsquo;Interprofession des vins du Val de Loire, InterLoire. 
Troisi&egrave;me &eacute;dition du genre, le Concours des vins du Val de Loire, membre de l&rsquo;Association des grands concours vinicoles fran&ccedil;ais, a r&eacute;uni plus d&rsquo;une centaine de jur&eacute;s &agrave; Nantes, qui ont d&eacute;gust&eacute; un millier d&rsquo;&eacute;chantillons et attribu&eacute; 307 m&eacute;dailles. Retrouvez le palmar&egrave;s ci-dessous. 
 
Le monde entier aime la Loire 
 
La semaine Val de Loire mill&eacute;sime en est aussi &agrave; sa troisi&egrave;me &eacute;dition. Cet &eacute;v&eacute;nement consiste en un s&eacute;jour de pr&egrave;s d'une semaine en Val de Loire propos&eacute; par InterLoire &agrave; 70 journalistes du monde entier. Un programme sp&eacute;cial leur est concoct&eacute;, alliant des d&eacute;gustations et des master class en matin&eacute;e et des visites th&eacute;matiques des terroirs l&rsquo;apr&egrave;s-midi. Le tout, ponctu&eacute; de repas, l&agrave; encore souvent con&ccedil;us sur mesure par des grands chefs pour mettre en valeur les vins de Loire. 
Un programme vari&eacute;, autant que les pays d'origine des journalistes invit&eacute;s, et leurs march&eacute;s du vin. Il y a par exemple des march&eacute;s encore &laquo; jeunes &raquo;, comme celui du Qu&eacute;bec : &laquo;&nbsp; On consomme de plus en plus de vin au Qu&eacute;bec, et de plus en plus de vins de Loire &raquo;, affirment Marc Andr&eacute; Gagnon et Patrick D&eacute;sy, tous deux journalistes dans la Belle province, le second arborant d&rsquo;ailleurs un tee-shirt &laquo; Va te faire Loire &raquo;. 
Avec 23 litres par an et par adulte (la moiti&eacute; de celle des Fran&ccedil;ais), la consommation s&rsquo;y porte bien, mais reste exceptionnelle, souvent dans les restaurants. &laquo;&nbsp; Au Qu&eacute;bec, on aime particuli&egrave;rement le chenin &raquo;. On y aime aussi de plus en plus, comme en France, les vins dits &laquo; naturels &raquo;, voire &laquo; turbulents &raquo; comme les d&eacute;crit Patrick D&eacute;sy. 
 
Le muscadet 'oubli&eacute;' aux Pays-Bas 
 
Aux Pays-Bas, on appr&eacute;cie aussi le vin, comme en t&eacute;moigne Petri Houweling, journaliste pour un magazine de passionn&eacute;s et de professionnels du vins, et surtout le vin blanc. Et m&ecirc;me si les vins fran&ccedil;ais sont &laquo; la base &raquo;, en mati&egrave;re de vin blanc, la r&eacute;f&eacute;rence la plus vendue est un vin d&rsquo;Afrique du Sud, &laquo; pour son rapport qualit&eacute;-prix &raquo;. 
Petri remarque aussi la grosse offensive marketing des vins du Languedoc, qui ont r&eacute;ussi &agrave; faire du picpoul de pinet un classique aux Pays-Bas.&nbsp; Les vins de Loire ont quand m&ecirc;me une belle carte &agrave; jouer chez les N&eacute;erlandais, avec leurs niveaux mod&eacute;r&eacute;s d&rsquo;alcool, et leurs c&ocirc;t&eacute;s &laquo;&nbsp; classiques, &eacute;l&eacute;gants, francs, peu sucr&eacute;s &raquo;. Petri &eacute;voque notamment le go&ucirc;t de ses compatriotes pour le sauvignon blanc et constate que le muscadet, s'il a &eacute;t&eacute; populaire jadis, ne l'est plus du tout : &laquo;&nbsp; Les gens qui ont moins de 25 ans ne savent pas ce que c'est... &raquo;. 
 
La Belgique, pays ami du vin 
 
S'il est cependant des &laquo; &eacute;trangers &raquo; qui connaissent bien le muscadet, et les autres vins de Loire, ce sont les Belges ! Grands amateurs, grands connaisseurs et grands acheteurs de vins, en particulier des vins de Loire. &laquo; La Loire, c'est proche de chez nous &raquo;, confie Pascal Jassogne, journaliste au quotidien L'Avenir et sp&eacute;cialiste des vins. 
Et de d&eacute;crire le march&eacute; du vin en Belgique comme &laquo; hyper mature &raquo; et tr&egrave;s ancr&eacute; dans les traditions familiales. &laquo;&nbsp; Les Belges nouent des relations avec les vignerons, et ces liens passent de g&eacute;n&eacute;rations en g&eacute;n&eacute;rations. On a une vraie culture du vin &raquo;. Petit par la taille, la Belgique est grande par sa consommation : elle se hisse &agrave; la quatri&egrave;me place pour la consommation des vins de Loire dans le monde. 
Et encore, on ne comptabilise pas le march&eacute; des &laquo; coffres de voiture &raquo; qui est tr&egrave;s important selon Pascal Jassogne : &laquo;&nbsp; Tous les vignerons fran&ccedil;ais savent que les Belges sont de tr&egrave;s bons clients ! &raquo;&nbsp; Seul hic avec ce peuple ami du vin&nbsp; : voil&agrave; qu'il se met &agrave; en produire, du bon, en plus ! 
 
Plus d'information dans votre &eacute;dition du 26 avril de Loire-Atlantique Agricole. 
 
 
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L'interprofession InterLoire a organisé, à Nantes, deux manifestations importantes pour le rayonnement des vins de Loire.

Loire-Atlantique - Tapis rouge pour les vins de Loire

La rumeur d'une fermeture de la sucrerie de Bourdon courait depuis quelques jours en Limagne, relay&eacute;e par les m&eacute;dias et les craintes de ses 96 salari&eacute;s. Le couperet est tomb&eacute; le 18 avril dernier, date &agrave; laquelle le conseil d'administration de Cristal Union a d&eacute;cid&eacute; de &laquo;&nbsp;mettre &agrave; l'&eacute;tude le projet de fermeture des sites de Bourdon dans le Puy-de-D&ocirc;me, de Toury dans l'Eure-et-Loir, ainsi que le projet d'arr&ecirc;t partiel de l'activit&eacute; de conditionnement du site d'Erstein dans le Bas-Rhin&raquo;. Le lendemain, le 19 avril, Olivier de Bohan, pr&eacute;sident de Cristal Union, faisait face &agrave; la consternation et &agrave; l'incompr&eacute;hension de pr&egrave;s de 300 planteurs de la Limagne, r&eacute;unis &agrave; Ennezat.La faute au contexte sucrier&Agrave; la question &laquo;&nbsp;qu'est-ce qui a conduit Cristal Union &agrave; ce projet de fermeture ?&nbsp;&raquo;, le pr&eacute;sident de Bohan s'est expliqu&eacute; en se lan&ccedil;ant dans l'&eacute;num&eacute;ration des multiples contraintes qui malm&egrave;nent aujourd'hui les sucriers : fin des quotas en 2017, lib&eacute;ralisation du march&eacute;, surproduction et stocks importants, pression des grands pays producteurs, distorsions de concurrence au niveau intracommunautaire (ndlr : avec des aides coupl&eacute;es accord&eacute;es dans certains bassins betteraviers de l'UE), restrictions dans l'utilisation des produits phytosanitaires et absence de soutiens sp&eacute;cifiques de l'UE. Le tout couronn&eacute; par un r&eacute;sultat n&eacute;gatif de Cristal Union en 2018, &laquo;&nbsp;-99M&euro;&nbsp;&raquo; selon le pr&eacute;sident. &laquo;&nbsp;Tous les groupes sucriers europ&eacute;ens affichent aussi des r&eacute;sultats &agrave; un niveau de pertes tr&egrave;s &eacute;lev&eacute;&nbsp;&raquo; justifie Olivier de Bohan avant d'expliquer que pour pr&eacute;server leur comp&eacute;titivit&eacute; et p&eacute;renniser un maximum de bassins betteraviers, ces m&ecirc;mes groupes &laquo;&nbsp;sont contraints de rationaliser ou de r&eacute;orienter leurs activit&eacute;s&nbsp;&raquo;.Quel projet, quelle solution ?Cristal Union se dit d&eacute;sormais engag&eacute;e &laquo;&nbsp;dans une d&eacute;marche l&eacute;gale de proc&eacute;dure de recherche de repreneur et de solutions alternatives&nbsp;&raquo;. C'est en tout cas le message port&eacute; par le pr&eacute;sident de Bohan et le pr&eacute;sident de la section de Bourdon, Gilles Berthonn&egrave;che. &laquo;&nbsp;Nous souhaitons p&eacute;renniser le site de Bourdon et notre fili&egrave;re betteravi&egrave;re. On est au d&eacute;but du processus, nous allons d&egrave;s maintenant &eacute;tudier toutes les solutions possibles en lien avec notre environnement &eacute;conomique local et notre r&eacute;gion pour reformer notre coop&eacute;rative locale &agrave; travers un nouveau projet qui soit &eacute;conomiquement viable&nbsp;&raquo; s'est exprim&eacute; Gilles Berthonn&egrave;che &laquo;&nbsp;mais tout cela doit se b&acirc;tir ensemble !&nbsp;&raquo;. Cristal Union se donne &laquo;&nbsp;jusqu'&agrave; la fin de l'&eacute;t&eacute; pour une &eacute;tude de projets&nbsp;&raquo; dans lesquels &laquo;&nbsp;on&nbsp;(ndlr : Cristal Union)&nbsp;est pr&ecirc;t &agrave; y mettre de l'argent. Note volont&eacute; est de vous accompagner pour trouver des alternatives&nbsp;&raquo; a expliqu&eacute; Olivier de Bohan.Col&egrave;re et scepticisme des planteursMais la proposition sonne faux dans l'auditoire. &laquo;&nbsp;Vous nous jetez puis vous nous renvoyez la balle pour prendre les d&eacute;cisions, &ccedil;a ne passe pas !&nbsp;&raquo; s'est exclam&eacute; Mathieu Trillon, agriculteur producteur de betteraves. &laquo;&nbsp;C'est quoi votre projet ?&nbsp;poursuit Sylvain Deloche, &eacute;galement planteur.&nbsp;Nous n'avons plus confiance en Cristal Union.&nbsp; Si aucun repreneur ne se manifeste, si aucune solution n'est trouv&eacute;e, l'usine Bourdon fermera ses portes &agrave; la fin de l'ann&eacute;e et la production dispara&icirc;tra !&nbsp;&raquo; Pour R&eacute;gis Chaucheprat, pr&eacute;sident de la CGB Limagne, le syndicat betteravier, ce sont les valeurs coop&eacute;ratives qui sont remises en cause : &laquo;&nbsp;de la part d'un pr&eacute;sident de coop&eacute;rative, j'aurais pr&eacute;f&eacute;r&eacute; qu'il vienne rencontrer ses 400 producteurs pour leur pr&eacute;senter un projet plut&ocirc;t que leur annoncer une fermeture. Aujourd'hui on devrait se serrer les coudes et garder tout le monde au sein de notre coop. Et si Cristal Union est pr&ecirc;te &agrave; mettre de l'argent sur des solutions alternatives qu'elle le mette pour continuer Bourdon et jouer la solidarit&eacute; !&nbsp;&raquo; Des arguments qui claquent aupr&egrave;s des producteurs pr&eacute;sents &agrave; Ennezat. Marc Rougane, agriculteur &agrave; Yssac la Tourette, ancien pr&eacute;sident du GEDA du Buron, n'a pas manqu&eacute; d'exprimer son amertume et son &eacute;motion, &laquo;&nbsp;il n'y a aucune raison aujourd'hui de sortir de la famille. Nous ne pesons que 2% dans l'&eacute;conomie de Cristal Union, et ce n'est pas 2% qui va d&eacute;stabiliser la coop&eacute;rative ! Ce sont les racines betteravi&egrave;res de la France qui sont d&eacute;truites. Cette d&eacute;cision est inacceptable car elle n'est guid&eacute;e par aucune raison &eacute;conomique valable&nbsp;&raquo;. De son c&ocirc;t&eacute;, Philippe Aymard, repr&eacute;sentant le pr&eacute;sident de Limagrain, a d&eacute;plor&eacute; cette d&eacute;cision &laquo;&nbsp;rude de cons&eacute;quences pour notre zone&nbsp;&raquo; et exprim&eacute; la solidarit&eacute; de la coop&eacute;rative semenci&egrave;re envers Gilles Berthonn&egrave;che et son conseil d'administration. &laquo;&nbsp;Limagrain jouera son r&ocirc;le dans la recherche d'alternatives mais &agrave; la hauteur de ses capacit&eacute;s,&nbsp;a-t-il indiqu&eacute; avant de rappeler que Cristal Union avait&nbsp;&laquo; une lourde responsabilit&eacute; par rapport &agrave; la Limagne&nbsp;&raquo;.&nbsp; Producteur dans l'Allier et conseiller r&eacute;gional AuRA, Emmanuel Ferrand a estim&eacute; de son c&ocirc;t&eacute; que la profession n'avait pas suffisamment d&eacute;fendu les quotas au moment o&ugrave; ils &eacute;taient menac&eacute;s. &laquo;&nbsp;Le conseil r&eacute;gional prendra sa part de responsabilit&eacute; dans le projet qui sera construit. La R&eacute;gion travaillera sur une solution mais l'argent restera ici et n'ira pas &agrave; Cristal Union !&nbsp;&raquo; a pr&eacute;venu le conseiller r&eacute;gional.C.Rolle


Pour pérenniser l’activité globale du Groupe, Cristal Union a décidé de mettre à l’étude le projet de fermeture du site de Bourdon. Une décision qui ne passe pas auprès des planteurs, à qui aucune solution alternative n’est aujourd’hui proposée.


Menace sur Bourdon : pas de solution dans la « boule de Cristal » Union

La lutte contre les prix abusivement bas se dote de nouvelles armes avec les deux derni&egrave;res ordonnances de la loi Alimentation, pr&eacute;sent&eacute;es mercredi en conseil des ministres. La premi&egrave;re ordonnance &laquo;&nbsp;syst&eacute;matise la facult&eacute; pour un fournisseur de produits agricoles ou denr&eacute;es alimentaires d'engager la responsabilit&eacute; de l'acheteur s'il impose un tel prix, alors que ceci n'&eacute;tait auparavant possible que rarement, dans des situations de march&eacute; critiques&nbsp;&raquo;, selon le compte-rendu du conseil. D'autre part, la notion de &laquo;&nbsp;prix abusivement bas&nbsp;&raquo; pourra d&eacute;sormais s'appuyer sur des indicateurs de co&ucirc;ts de production.La seconde ordonnance &laquo;&nbsp;consacre et renforce l'arsenal juridique du ministre charg&eacute; de la protection de l'ordre public &eacute;conomique pour sanctionner les abus de la grande distribution dans ses relations avec ses fournisseurs&nbsp;&raquo;.&nbsp;&Agrave; l'issue de ce conseil des ministres, la porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye a soulign&eacute; le fait que &laquo;&nbsp;moins de six mois apr&egrave;s sa promulgation, la loi Egalim verra quasiment l'int&eacute;gralit&eacute; de ses d&eacute;crets pris&nbsp;&raquo;, &laquo;&nbsp;un record&nbsp;&raquo;, s'est-elle f&eacute;licit&eacute;.&nbsp;Les mesures de cette loi sont cens&eacute;es favoriser une meilleure r&eacute;partition de la valeur et un r&eacute;&eacute;quilibrage des relations commerciales entre la distribution et les acteurs de la fili&egrave;re agro-alimentaire. Selon le gouvernement, les comportements abusifs ne manqueront pas d'&ecirc;tre &laquo;&nbsp;contr&ocirc;l&eacute;s et sanctionn&eacute;s&nbsp;&raquo; par les dispositifs pr&eacute;vus par la loi.&nbsp;


Les dernières ordonnances permettant la mise en œuvre effective de la loi Alimentation ont été présentées en conseil des ministres le 24 avril. Elles visent à entériner la lutte contre les prix abusivement bas dans le secteur agricole et alimentaire. 


Dernières mesures contre les prix abusivement bas

Il succ&egrave;de ainsi &agrave; Jacques LEMA&Icirc;TRE qui a pris sa retraite.Paul AUFFRAY est &eacute;leveur de porcs en C&ocirc;tes d'Armor. Il est pr&eacute;sident de la F&eacute;d&eacute;ration Nationale Porcine, Pr&eacute;sident d'Uniporc-Ouest et Vice-Pr&eacute;sident de la Chambre d'Agriculture des C&ocirc;tes d'Armor.Paul AUFFRAY entend conforter l'Institut comme op&eacute;rateur de recherche-d&eacute;veloppement-innovation au service de tous les m&eacute;tiers de la fili&egrave;re, en r&eacute;ponse aux orientations interprofessionnelles, aux politiques publiques et aux besoins des entreprises. Il estime prioritaire de disposer d'un Institut dont l'expertise, parce qu'objective, est prise en compte par toutes les parties prenantes de la fili&egrave;re ; l'Institut, par ses &eacute;clairages sur l'actualit&eacute; et ses capacit&eacute;s d'anticipation, contribuent aux d&eacute;cisions des organisations professionnelles comme des entreprises priv&eacute;es. Les innovations auxquelles l'Institut contribue sont un levier pour la comp&eacute;titivit&eacute; fran&ccedil;aise. La neutralit&eacute; reconnue de l'IFIP lui permet de jouer un r&ocirc;le f&eacute;d&eacute;rateur pour animer des programmes collectifs de recherche &ndash; d&eacute;veloppement ; c'est aussi un atout pour renforcer la place de l'Institut comme d&eacute;veloppeur de services adapt&eacute;s aux besoins de chacun des m&eacute;tiers de la fili&egrave;re.Contact :&nbsp;claude.montariol@ifip.asso.fr&nbsp;- 01 58 39 39 56


Paul AUFFRAY a été élu Président de l’IFIP–Institut du Porc lors du Conseil d’Administration du 24 avril dernier.


Paul AUFFRAY élu Président de l’IFIP–Institut du Porc (24/04/2019)

En 1979, IH (International Harvester, qui deviendra Case IH en 1984), obtenait au Sima une m&eacute;daille d'or pour sa moissonneuse-batteuse Axial-Flow, d&eacute;clin&eacute;e en deux mod&egrave;les de 160 ch (1140) et 170 ch (1460). L'Axial-Flow se distingue par l'adoption d'un rotor longitudinal et d'un syst&egrave;me de contre-rotors &agrave; sections, assurant simultan&eacute;ment le battage et la s&eacute;paration quand toutes les autres moissonneuses-batteuses de l'&eacute;poque arborent un batteur et un contre-batteur transversaux, pr&eacute;c&eacute;dant un alignement de plusieurs secoueurs longitudinaux. Selon Case IH, la technologie Axial Flow am&eacute;liore les conditions de battage et la qualit&eacute; du grain, facilite la maintenance gr&acirc;ce &agrave; un nombre de pi&egrave;ces r&eacute;duit tout en flattant la productivit&eacute; de chantier. Quelques d&eacute;cennies plus tard, le syst&egrave;me brevet&eacute; fera des &eacute;mules chez les concurrents, qui disposent tous de machines dites non conventionnelles, &agrave; un ou deux rotors longitudinaux, et qui s'av&egrave;rent effectivement les plus productives.<h2>3 &agrave; 4 fois plus puissante</h2>Pr&eacute;sent&eacute;e sur l'esplanade du dernier Sima, la premi&egrave;re 1460 commercialis&eacute;e en Europe, plus pr&eacute;cis&eacute;ment dans les Ardennes, se frottera cet &eacute;t&eacute; aux barbes et aux balles du bl&eacute;, Sous la f&eacute;rule d'un passionn&eacute; qui en a fait l'acquisition il y a quelques ann&eacute;es. Du c&ocirc;t&eacute; de Case IH, on devrait se focaliser davantage sur les galops d'essai de la derni&egrave;re g&eacute;n&eacute;ration en date, &agrave; savoir la s&eacute;rie 250, disponible en trois motorisations 498 ch, 571 ch et 634 ch et pouvant supporter une barre de coupe de 12,6 m et un bec &agrave; ma&iuml;s de 16 rangs. La principale innovation r&eacute;side dans le syst&egrave;me d'automatisation AFS Harvest Command. Celui-ci met en &oelig;uvre 16 capteurs destin&eacute;s &agrave; optimiser, en temps r&eacute;el, les r&eacute;glages (vitesse du rotor, ajustement des corni&egrave;res de transport de la cage du rotor, vitesse du ventilateur, ouvertures des grilles...). Quatre strat&eacute;gies de r&eacute;colte sont propos&eacute;es &agrave; l'op&eacute;rateur &agrave; partir du moniteur AFS Pro 700. En mode Performance, la moissonneuse-batteuse se d&eacute;place &agrave; une certaine vitesse pour atteindre un niveau acceptable de perte de grain du rotor et du syst&egrave;me de nettoyage. En mode Rendement fixe, la machine maintient un rendement cible en modifiant sa vitesse et se r&egrave;gle pour limiter les pertes. En mode Rendement maximum, la moissonneuse-batteuse fonctionne jusqu'&agrave; ce qu'elle atteigne la limite de vitesse ou de puissance r&eacute;gl&eacute;e par l'utilisateur, tout en ajustant ses r&eacute;glages afin de limiter la perte de grain du rotor et du syst&egrave;me de nettoyage. Enfin en mode Qualit&eacute; du grain, la moissonneuse-batteuse ajuste ses r&eacute;glages afin de maintenir la qualit&eacute; du grain et le niveau d'impuret&eacute; cibl&eacute;, tout en limitant les pertes.<h2>Un syst&egrave;me, trois versions</h2>Le mode Qualit&eacute; du grain met en &oelig;uvre une cam&eacute;ra (brevet&eacute;e) &agrave; cinq spectres lumineux. Elle est capable de d&eacute;tecter, outre les impuret&eacute;s, la f&eacute;cule apparente dans les grains cass&eacute;s. Propos&eacute;e en option, la cam&eacute;ra conf&egrave;re le plus haut niveau d'automatisation au syst&egrave;me AFS Harvest Command, propos&eacute; par ailleurs en deux autres versions. Dans sa version base, l'AFS Harvest Command est &eacute;quip&eacute; du syst&egrave;me ACS (Automatic Crop Settings) assurant le r&eacute;glage des diff&eacute;rents composants, comme la vitesse du ventilateur et le jeu des contre-rotors, en fonction du type de r&eacute;colte s&eacute;lectionn&eacute; sur le terminal. Equip&eacute; du syst&egrave;me Feedrate Control, le syst&egrave;me r&egrave;gle la vitesse d'avancement en fonction de la charge de r&eacute;colte dans le convoyeur pour obtenir les r&eacute;sultats ou les performances d&eacute;sir&eacute;s afin de limiter les pertes et d'atteindre le d&eacute;bit maximum ou un d&eacute;bit fixe.&nbsp; L'utilisateur doit seulement r&eacute;gler la charge maximum du moteur et la vitesse d'avancement pour que le Feedrate Control fonctionne jusqu'aux limites fix&eacute;es.


Le constructeur est l’inventeur du système à rotor longitudinal couplant le battage et la séparation. 40 ans et 9 générations après les 1440 et 1460, la série 250 inaugure le système d'automatisation AFS Harvest Command.


Case IH célèbre les 40 ans de l’Axial-Flow

Pr&egrave;s d'un &eacute;leveur caprin sur deux transforme &agrave; la ferme. Toutefois, les laiteries absorbent tout de m&ecirc;me plus des trois-quarts&nbsp; des volumes produits. Dans les deux cas, les produits finis doivent &ecirc;tre &eacute;coul&eacute;s et la distribution des fromages a &eacute;t&eacute; un des principaux th&egrave;mes &eacute;voqu&eacute;s lors de la table ronde organis&eacute;e jeudi 11&#8200;avril &agrave; Maurs, lors de l'assembl&eacute;e g&eacute;n&eacute;rale de la F&eacute;d&eacute;ration nationale des &eacute;leveurs caprins (Fnec).&#8200;Pour en parler, deux mondes&#8200;: Marie-Christine Morin, cr&eacute;mi&egrave;re &agrave; Aurillac, et Alain Fretteli&egrave;re, directeur des m&eacute;tiers de bouche chez Auchan international.&#8200; Avant de s'engager &agrave; vendre un produit fermier, la fromagerie Morin attend de savoir pourquoi le producteur fait ce m&eacute;tier. "C'est la premi&egrave;re question que je pose, commente la cheffe d'entreprise, &agrave; la t&ecirc;te de quatre points de vente et 30 salari&eacute;s. Pour apporter des r&eacute;ponses &agrave; ma client&egrave;le, je demande comment ce fromage est fabriqu&eacute;, comment les b&ecirc;tes sont &eacute;lev&eacute;es et le nom du fromage, pourquoi est-il baptis&eacute; ainsi&#8200;? Car on vend aussi du plaisir et des terroirs qui ont une histoire...&#8200;Le Mourjou, le Mandailles et les autres &eacute;voquent pour beaucoup des souvenirs d'antan"<h2>Le maillon essentiel</h2>Gr&acirc;ce &agrave; ce lien direct que les cr&eacute;miers entretiennent, ils peuvent revenir vers le producteur et l'informer de ce que pense le client final.&#8200;Un moyen d'avancer et d'&eacute;voluer positivement. Car l'&eacute;levage caprin est aussi concern&eacute; par les attentes soci&eacute;tales en mati&egrave;re de bien-&ecirc;tre animal. Samuel H&eacute;rault, &eacute;leveur dans les Deux-S&egrave;vres ne fait pas sortir ses b&ecirc;tes du b&acirc;timent. La parade aux possibles attaques et remarques d&eacute;sobligeantes&#8200;? Il ouvre sa ferme&nbsp;au public&#8200;: "Les gens comprennent et le discours s'apaise rapidement pour peu qu'on sache leur expliquer que c'est un choix coh&eacute;rent. Dehors, ce sont des prairies s&eacute;chantes o&ugrave; l'herbe se concentre sur deux ou trois mois.&#8200;Un moment de r&eacute;colte qui permet de nourrir les animaux de mani&egrave;re autonome, saine et homog&egrave;ne, tout au long de l'ann&eacute;e. Et les visiteurs voient par eux-m&ecirc;me que les ch&egrave;vres sont bien &agrave; l'int&eacute;rieur." Moins facile de r&eacute;pondre quand le produit est dans les rayons de grandes surfaces. Les 70&#8200;% des consommateurs qui constituent le c&oelig;ur de march&eacute; (entre les 10&#8200;% qui ne choisissent que des premiers prix et les 20&#8200;% qui cherchent des produits premium) s'av&egrave;rent particuli&egrave;rement influen&ccedil;ables, estime Alain Fretteli&egrave;re en citant la pub, les marques, et maintenant...&#8200;les r&eacute;seaux sociaux&#8200;! Parmi eux, certains ne veulent que du bio, certains sont anti-sp&eacute;cistes, etc. "Il y a quelques ann&eacute;es, c'&eacute;tait une client&egrave;le qui avait souvent un lien avec le monde agricole&#8200;; aujourd'hui, elle en est totalement d&eacute;connect&eacute;e. Ils ont d&eacute;velopp&eacute; un imaginaire o&ugrave; les animaux sont humanis&eacute;s et o&ugrave;, &eacute;lev&eacute;s en b&acirc;timent, ce serait de la maltraitance.&#8200;Ceux-l&agrave; vont rejeter ce qu'ils ne vont pas comprendre, sans compter qu'ils sont souvent angoiss&eacute;s par leur alimentation", pr&eacute;cise le repr&eacute;sentant de la GMS. C'est ce qui lui avait donn&eacute; l'id&eacute;e de cr&eacute;er, alors qu'il travaillait pour l'enseigne Carrefour,&nbsp; la marque "Reflets de France" qui, sous une identit&eacute; commune positionn&eacute;e &agrave; cot&eacute; des marques les plus connues, associe des sp&eacute;cificit&eacute;s g&eacute;ographiques, historiques et agronomiques d'un m&ecirc;me territoire.<h2>Si on parlait prix ? </h2>Le producteur, inquiet de voir des b&ucirc;ches de ch&egrave;vre vendues &agrave; 1,5&#8200;&euro;, est-il pour autant mieux r&eacute;mun&eacute;r&eacute;&#8200;?&#8200;Pas s&ucirc;r. "On a des outils de calcul bas&eacute;s sur des relev&eacute;s pratiqu&eacute;s partout en France et qui donnent un prix optimum, r&eacute;v&egrave;le Alain Fretteli&egrave;re.&#8200;On doit composer avec un distributeur (NDLR&#8200;: Leclerc) qui pr&eacute;tend vouloir toujours &ecirc;tre le moins cher. Le consommateur compare et s'il y a un trop gros &eacute;cart, il consid&egrave;re qu'on se moque de lui, perd ses rep&egrave;res... Ce qui peut conduire jusqu'au rejet du produit." Toutes proportions gard&eacute;es, c'est aussi ce que vit Marie-Christine Morin avec les transformateurs qui pratiquent la vente directe.&#8200;"Nous avons des charges en plus, mais vous pouvez avoir besoin de nous pour vendre s'il vous manque du temps, si le march&eacute; ne dure pas toute l'ann&eacute;e..."&#8200;Elle aussi, sait que le client ne comprendrait pas un &eacute;cart trop important entre le m&ecirc;me cab&eacute;cou vendu &agrave; la ferme ou en cr&egrave;merie.&#8200;Ne pas jouer le jeu, c'est risquer de rompre une dynamique dont profite actuellement le fromage de ch&egrave;vre et que personne ne conteste.


La section chèvre de la FNSEA a choisi le Cantal pour cadre de sa dernière assemblée générale. Une table ronde était organisée entre éleveurs et distributeurs.


Chèvre : fermier ou laitier, le fromage rassure face aux questions sociétales

&Agrave; entendre la fr&eacute;n&eacute;sie, voire la violence, que provoque un sujet comme le glyphosate dans le d&eacute;bat public, on ne peut que constater l'esprit de clivage et de d&eacute;fiance qui r&egrave;gne dans notre soci&eacute;t&eacute;. &laquo;&nbsp;Une grande partie de la population est m&eacute;fiante, non pas envers la science en g&eacute;n&eacute;ral, mais envers certaines technologies scientifiques, analyse Eddy Fougier, politologue et enseignant &agrave; Sciences Po Aix-en-Provence. Des enqu&ecirc;tes montrent que les citoyens sont surtout sensibles aux risques qu'ils ont l'impression de ne pas pouvoir ma&icirc;triser et qui sont invisibles, comme par exemple le nucl&eacute;aire ou les OGM. Les risques li&eacute;s &agrave; l'alimentation sont aussi de nature tr&egrave;s anxiog&egrave;ne pour le grand public&nbsp;&raquo;.&nbsp;Pour le politologue, cette vision critique de la science s'inscrit dans un contexte de critique des &eacute;lites et des institutions. &laquo;&nbsp;Or, aux yeux des complotistes, les grandes industries font partie de cette &eacute;lite&nbsp;&raquo;, pr&eacute;cise-t-il. L'id&eacute;e d'une collusion entre les int&eacute;r&ecirc;ts industriels et scientifiques est aussi tr&egrave;s ancr&eacute;e. Elle est appuy&eacute;e par le fait puisqu'il existe bel et bien des industriels qui financent des &eacute;tudes scientifiques pour prouver l'innocuit&eacute; de leurs produits.<h2>D&eacute;r&eacute;gulation de l'information</h2>D'autre part, de plus en plus de monde, les jeunes en particulier, s'informent uniquement via les r&eacute;seaux sociaux. &laquo;&nbsp;Dans cette d&eacute;r&eacute;gulation du march&eacute; de l'information, les id&eacute;es farfelues que l'on pouvait lire uniquement dans des revues clandestines auparavant sont aujourd'hui d&eacute;mocratis&eacute;es et beaucoup plus visibles&nbsp;&raquo;, poursuit Eddy Fougier.&nbsp;L'information circule aujourd'hui tr&egrave;s vite, et les r&eacute;sultats scientifiques sont souvent pr&eacute;sent&eacute;s avec beaucoup de raccourcis. L'exemple r&eacute;cent de&nbsp;l'&eacute;tude de l'Inra sur les liens entre alimentation bio et risque de cancer en est l'illustration. Alors que l'&eacute;tude observe une corr&eacute;lation entre alimentation bio et diminution du risque de cancer, de nombreux m&eacute;dias y ont vu un lien de cause &agrave; effet, certains n'h&eacute;sitant pas &agrave; titrer &laquo;&nbsp;Manger bio diminue de 25% le risque de cancer&nbsp;&raquo;. De quoi alimenter le clivage &laquo;&nbsp;bio/non bio&nbsp;&raquo;, &laquo;&nbsp;bien/mal&nbsp;&raquo; qui fait l&eacute;gion dans les d&eacute;bats.&nbsp;Pr&eacute;sentateur de la c&eacute;l&egrave;bre &eacute;mission de vulgarisation E=M6 et ing&eacute;nieur agronome de formation, Mac Lesggy s'insurge contre la &laquo;&nbsp;course &agrave; l'audience&nbsp;&raquo; &agrave; laquelle se livrent les m&eacute;dias et du faible niveau scientifique des journalistes. Invit&eacute; le 17 avril lors d'un d&eacute;bat organis&eacute; par le Syrpa (syndicat national des professionnels de la communication en agriculture), il se disait &laquo;&nbsp;pessimiste&nbsp;&raquo; quant &agrave; la place de la science dans les m&eacute;dias. &laquo;&nbsp;Le pays r&eacute;agit de mani&egrave;re de plus en plus irrationnelle, il y a eu un r&eacute;el basculement depuis deux ou trois ans, alerte-t-il. La l&eacute;gitimit&eacute; scientifique est remise en cause&nbsp;&raquo;.&nbsp;&laquo;&nbsp;Les grands relais d'opinion surfent sur les peurs pour faire de l'audience&nbsp;&raquo;, abonde Eddy Fougier, qui qualifie certains m&eacute;dias grand public de &laquo;&nbsp; militants&nbsp;&raquo;. Et de donner l'exemple de l'&eacute;mission Envoy&eacute; Sp&eacute;cial consacr&eacute;e au glyphosate, diffus&eacute;e sur France 2 en janvier 2019, per&ccedil;ue par le monde agricole comme remplie de clich&eacute;s, de raccourcis, et contribuant &agrave; l'agri-bashing. Sans compter les grandes marques de l'industrie agro-alimentaire qui surfent sur les peurs en revendiquant des produits &laquo;&nbsp;sans r&eacute;sidus de pesticides&nbsp;&raquo;, sans faire de p&eacute;dagogie autour des limites maximales autoris&eacute;es dans les produits de consommation.&nbsp;&nbsp;<h2>Remettre la p&eacute;dagogie dans les d&eacute;bats</h2>Comment, dans ce climat, d&eacute;battre sereinement des questions scientifiques pour lesquelles les citoyens se sentent concern&eacute;s&nbsp;? &laquo;&nbsp;Il y a un v&eacute;ritable travail de vulgarisation et de p&eacute;dagogie &agrave; faire, aussi bien du c&ocirc;t&eacute; des scientifiques que du c&ocirc;t&eacute; des m&eacute;dias&nbsp;&raquo;, estime le politologue. Dans le monde agricole, des initiatives ont vu le jour, &agrave; l'instar de FranceAgriTwittos, une association r&eacute;unissant des agriculteurs dont l'objectif est de communiquer autour de leur m&eacute;tier aupr&egrave;s du grand public.&nbsp;Mais attention, &laquo;&nbsp;on ne peut pas expliquer une probl&eacute;matique complexe en 140 signes&nbsp;&raquo;, met en garde Philippe Mauguin, PDG de l'Inra, en r&eacute;f&eacute;rence au nombre de caract&egrave;res autoris&eacute;s sur Twitter (pass&eacute; aujourd'hui &agrave; 280). Selon lui, &laquo;&nbsp;on est pass&eacute; d'une soci&eacute;t&eacute; de savoir &agrave; une soci&eacute;t&eacute; de croyances&nbsp;&raquo;. Une chose est s&ucirc;re, la chasse aux th&eacute;ories du complot et aux &laquo;&nbsp;fake news&nbsp;&raquo; va devenir un sport de longue haleine.&nbsp;


Glyphosate, OGM, mais aussi vaccins ou nucléaire : de nombreux sujets sont loin d’être abordés de manière scientifique dans le débat public. Entre méfiance, désinformation et théorie du complot, comment réintroduire la science dans la communication ? 


La chasse aux "fake news", un combat de plus pour l’agriculture

Les intentions d'embauche pour les trois prochains mois &eacute;tablissent un record aussi bien en CDD qu'en CDI, selon l'&eacute;tude trisannuelle r&eacute;alis&eacute;e par l'Ifop pour la FNSEA aupr&egrave;s de 1500 exploitants repr&eacute;sentatifs des exploitations agricoles fran&ccedil;aises. Parmi les agriculteurs interrog&eacute;s, 17% envisagent d'embaucher en CDD et 6% en CDI, une proportion qui a doubl&eacute; depuis un an. Les embauches de personnel au cours des trois derniers mois est &eacute;galement en progression (+2% par rapport &agrave; l'an dernier).&nbsp;Le barom&egrave;tre fait &eacute;galement ressortir un niveau d'optimisme des agriculteurs en hausse. Par exemple, la part d'exploitants agricoles qui juge bonne leur situation &eacute;conomique actuelle reste minoritaire (28%) mais est en augmentation de 5 points sur un an.&nbsp;La part d'exploitants pessimistes sur la situation financi&egrave;re de leur exploitation &agrave; court terme a diminu&eacute; de 6 points par rapport &agrave; l'an dernier &agrave; la m&ecirc;me date.&nbsp;Parmi les difficult&eacute;s rencontr&eacute;es par les agriculteurs interrog&eacute;s, les probl&egrave;mes de recrutement ressortent en forte augmentation depuis octobre 2018, notamment dans les domaines de l'arboriculture, du mara&icirc;chage et de la viticulture.&nbsp;Dans un communiqu&eacute; du 24 avril, la FNSEA note que ces r&eacute;sultats sont confirm&eacute;s par une enqu&ecirc;te de 2018 conduite par P&ocirc;le Emploi, qui &eacute;valuait &agrave; 44% le nombre de projets difficiles &agrave; satisfaire en agriculture.&nbsp;Face &agrave; cette situation et pour apporter des solutions aux entreprises agricoles, le syndicat pr&eacute;conise &laquo; un renforcement du dialogue social, un assouplissement du Code du travail, la ma&icirc;trise du co&ucirc;t du travail, un accompagnement des entreprises en mati&egrave;re de gestion des ressources humaines, une valorisation des m&eacute;tiers agricoles ainsi qu'un investissement massif dans la formation professionnelle et la qualification&nbsp;&raquo;.&nbsp;


Selon une étude réalisée par l’Ifop pour la FNSEA, les intentions d’embauche dans les exploitations agricoles sont en hausse depuis 2018. 


Des intentions de recrutement record en agriculture 

La rumeur d'une fermeture de la sucrerie de Bourdon courait depuis quelques jours en Limagne, relay&eacute;e par les m&eacute;dias et les craintes de ses 96 salari&eacute;s. Le couperet est tomb&eacute; le 18 avril dernier, date &agrave; laquelle le conseil d'administration de Cristal Union a d&eacute;cid&eacute; de &laquo; mettre &agrave; l'&eacute;tude le projet de fermeture des sites de Bourdon dans le Puy-de-D&ocirc;me, de Toury dans l'Eure-et-Loir, ainsi que le projet d'arr&ecirc;t partiel de l'activit&eacute; de conditionnement du site d'Erstein dans le Bas-Rhin &raquo;. Le lendemain, le 19 avril, Olivier de Bohan, pr&eacute;sident de Cristal Union, faisait face &agrave; la consternation et &agrave; l'incompr&eacute;hension de pr&egrave;s de 300 planteurs de la Limagne, r&eacute;unis &agrave; Ennezat.<h2>La faute au contexte sucrier</h2>&Agrave; la question &laquo; qu'est-ce qui a conduit Cristal Union &agrave; ce projet de fermeture&thinsp;? &raquo;,&nbsp;le pr&eacute;sident de Bohan s'est expliqu&eacute; en se lan&ccedil;ant dans l'&eacute;num&eacute;ration des multiples contraintes qui malm&egrave;nent aujourd'hui les sucriers : fin des quotas en 2017, lib&eacute;ralisation du march&eacute;, surproduction et stocks importants, pression des grands pays producteurs, distorsions de concurrence au niveau intracommunautaire (ndlr : avec des aides coupl&eacute;es accord&eacute;es dans certains bassins betteraviers de l'UE), restrictions dans l'utilisation des produits phytosanitaires et absence de soutiens sp&eacute;cifiques de l'UE. Le tout couronn&eacute; par un r&eacute;sultat n&eacute;gatif de Cristal Union en 2018, &laquo; -99M&euro;&thinsp;&raquo; selon le pr&eacute;sident. &laquo; Tous les groupes sucriers europ&eacute;ens affichent aussi des r&eacute;sultats &agrave; un niveau de pertes tr&egrave;s &eacute;lev&eacute; &raquo; justifie Olivier de Bohan avant d'expliquer que pour pr&eacute;server leur comp&eacute;titivit&eacute; et p&eacute;renniser un maximum de bassins betteraviers, ces m&ecirc;mes groupes&nbsp;&laquo; sont contraints de rationaliser ou de r&eacute;orienter leurs activit&eacute;s &raquo;.<h2>Quel projet, quelle solution ?</h2>Cristal Union se dit d&eacute;sormais engag&eacute;e &laquo; dans une d&eacute;marche l&eacute;gale de proc&eacute;dure de recherche de repreneur et de solutions alternatives &raquo;. C'est en tout cas le message port&eacute; par le pr&eacute;sident de Bohan et le pr&eacute;sident de la section de Bourdon, Gilles Berthonn&egrave;che.&nbsp;&laquo; Nous souhaitons p&eacute;renniser le site de Bourdon et notre fili&egrave;re betteravi&egrave;re. On est au d&eacute;but du processus, nous allons d&egrave;s maintenant &eacute;tudier toutes les solutions possibles en lien avec notre environnement &eacute;conomique local et notre r&eacute;gion pour r&eacute;former notre coop&eacute;rative locale &agrave; travers un nouveau projet qui soit &eacute;conomiquement viable &raquo;&nbsp;s'est exprim&eacute; Gilles Berthonn&egrave;che&nbsp;&laquo; mais tout cela doit se b&acirc;tir ensemble ! &raquo;.&nbsp;Cristal Union se donne &laquo; jusqu'&agrave; la fin de l'&eacute;t&eacute; pour une &eacute;tude de projets&thinsp;&raquo; dans lesquels &laquo; on (ndlr : Cristal Union) est pr&ecirc;t &agrave; y mettre de l'argent. Note volont&eacute; est de vous accompagner pour trouver des alternatives &raquo; a expliqu&eacute; Olivier de Bohan.<h2>Col&egrave;re et scepticisme des planteurs</h2>Mais la proposition sonne faux dans l'auditoire. &laquo; Vous nous jetez puis vous nous renvoyez la balle pour prendre les d&eacute;cisions, &ccedil;a ne passe pas&thinsp;! &raquo; s'est exclam&eacute; Mathieu Trillon, agriculteur producteur de betteraves. &laquo; C'est quoi votre projet&thinsp;? &raquo; poursuit Sylvain Deloche, &eacute;galement planteur. Nous n'avons plus confiance en Cristal Union.&nbsp; Si aucun repreneur ne se manifeste, si aucune solution n'est trouv&eacute;e, l'usine Bourdon fermera ses portes &agrave; la fin de l'ann&eacute;e et la production dispara&icirc;tra&thinsp;!&thinsp;&raquo;Pour R&eacute;gis Chaucheprat, pr&eacute;sident de la CGB Limagne, le syndicat betteravier, ce sont les valeurs coop&eacute;ratives qui sont remises en cause : &laquo; de la part d'un pr&eacute;sident de coop&eacute;rative, j'aurais pr&eacute;f&eacute;r&eacute; qu'il vienne rencontrer ses 400 producteurs pour leur pr&eacute;senter un projet plut&ocirc;t que leur annoncer une fermeture. Aujourd'hui on devrait se serrer les coudes et garder tout le monde au sein de notre coop. Et si Cristal Union est pr&ecirc;te &agrave; mettre de l'argent sur des solutions alternatives qu'elle le mette pour continuer Bourdon et jouer la solidarit&eacute; ! &raquo; Des arguments qui claquent aupr&egrave;s des producteurs pr&eacute;sents &agrave; Ennezat. Marc Rougane, agriculteur &agrave; Yssac la Tourette, ancien pr&eacute;sident du GEDA du Buron, n'a pas manqu&eacute; d'exprimer son amertume et son &eacute;motion, &laquo; il n'y a aucune raison aujourd'hui de sortir de la famille. Nous ne pesons que 2% dans l'&eacute;conomie de Cristal Union, et ce n'est pas 2% qui va d&eacute;stabiliser la coop&eacute;rative ! Ce sont les racines betteravi&egrave;res de la France qui sont d&eacute;truites. Cette d&eacute;cision est inacceptable car elle n'est guid&eacute;e par aucune raison &eacute;conomique valable &raquo;. De son c&ocirc;t&eacute;, Philippe Aymard, repr&eacute;sentant le pr&eacute;sident de Limagrain, a d&eacute;plor&eacute; cette d&eacute;cision &laquo;rude de cons&eacute;quences pour notre zone &raquo; et exprim&eacute; la solidarit&eacute; de la coop&eacute;rative semenci&egrave;re envers Gilles Berthonn&egrave;che et son conseil d'administration. &laquo; Limagrain jouera son r&ocirc;le dans la recherche d'alternatives mais &agrave; la hauteur de ses capacit&eacute;s, a-t-il indiqu&eacute;, avant de rappeler que Cristal Union avait &laquo;&thinsp;une lourde responsabilit&eacute; par rapport &agrave; la Limagne&thinsp;&raquo;.&nbsp;Producteur dans l'Allier et conseiller r&eacute;gional Aura, Emmanuel Ferrand a estim&eacute; de son c&ocirc;t&eacute; que la profession n'avait pas suffisamment d&eacute;fendu les quotas au moment o&ugrave; ils &eacute;taient menac&eacute;s. &laquo;&thinsp;Le Conseil r&eacute;gional prendra sa part de responsabilit&eacute; dans le projet qui sera construit. La R&eacute;gion travaillera sur une solution mais l'argent restera ici et n'ira pas &agrave; Cristal Union ! &raquo; a pr&eacute;venu le conseiller r&eacute;gional.&nbsp;C.Rolle<h2>LA BETTERAVE SUCRI&Egrave;RE EN DANGER !</h2>Vendredi dernier, le pr&eacute;sident du groupe coop&eacute;ratif Cristal Union, Olivier de Bohan est venu annoncer aux 420 planteurs de l'Allier et du Puy-de-D&ocirc;me la d&eacute;cision du Conseil d'administration de mettre &agrave; l'&eacute;tude le projet de fermeture du site de Bourdon, la plus ancienne sucrerie de France, mais aussi la seule au sud de la Loire.Cette d&eacute;cision rappelle celle de Saint-Louis Sucre, il y a 2 mois, qui annon&ccedil;ait la fermeture de 2 de ses 4 usines. Si Cristal Union confirme cette fermeture, alors c'est un d&eacute;sastre pour la fili&egrave;re betterave-sucre r&eacute;gionale, avec des cons&eacute;quences agronomiques, techniques et &eacute;conomiques tr&egrave;s graves pour les exploitations betteravi&egrave;res. Mais aussi avec des r&eacute;percussions importantes pour les autres fili&egrave;res. C'est aussi tout l'environnement &eacute;conomique qui sera frapp&eacute; &agrave; travers les 300 &agrave; 350 emplois directs et indirects menac&eacute;s.Cette ann&eacute;e, les 4 800 ha du bassin betteravier seront transform&eacute;s par la Sucrerie de Bourdon qui alimentera les clients r&eacute;gionaux et autres... Mais qu'en sera-t-il &agrave; partir de l'ann&eacute;e prochaine ? Devons-vous envisager de consommer du sucre d'importation venant d'Inde ou du Br&eacute;sil ?La FNSEA03, les JA03 et la Chambre d'Agriculture de l'Allier soutiendront et &eacute;pauleront tous les planteurs du d&eacute;partement, mais aussi tous les projets de reprise pour le maintien de la sucrerie. Le contexte est en ce moment tr&egrave;s compliqu&eacute;, mais au c&ocirc;t&eacute; de la CGB Limagnes, nous avons une r&eacute;elle volont&eacute; de conserver cet outil industriel afin de p&eacute;renniser la culture de la betterave, qui contribue &agrave; l'&eacute;quilibre entre les fili&egrave;res de notre territoire.FNSEA03/JA03/CHAMBRE D'AGRICULTURE DE L'ALLIER


Pour pérenniser l’activité globale du Groupe, Cristal Union a décidé de mettre à l’étude le projet de fermeture du site de Bourdon. Une décision qui ne passe pas auprès des planteurs, à qui aucune solution alternative n’est aujourd’hui proposée. 


Sucre : menace de fermeture sur le site de Bourdon, pas de solution dans la « boule de Cristal » Union

Ces mesures avaient &eacute;t&eacute; annonc&eacute;es oralement par le ministre Didier&nbsp;Guillaume devant le congr&egrave;s de la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne &agrave; Tours le 17 avril,&nbsp;suscitant une r&eacute;action imm&eacute;diate des d&eacute;fenseurs des ours sauvages qui les&nbsp;jugent "inad&eacute;quates, inutiles, contre-productives et ill&eacute;gales".Le pr&eacute;fet d'Occitanie Etienne Guyot devrait rendre publique "fin&nbsp;avril-d&eacute;but mai" la feuille de route "pastoralisme et ours", bilan des&nbsp;pr&eacute;conisations pour accompagner les &eacute;leveurs face &agrave; la pr&eacute;dation des ours sur&nbsp;leurs troupeaux, a indiqu&eacute; un porte-parole du minist&egrave;re &agrave; l'AFP.&nbsp;Au moins trois types de mesures diff&eacute;rentes vont &ecirc;tre mises en oeuvre,&nbsp;selon ce document issu d'une concertation entre ONG, &eacute;leveurs et repr&eacute;sentants&nbsp;de l'Etat, a-t-il pr&eacute;cis&eacute;.&nbsp;<h2>Connaissance, effarouchement et protection</h2>D'abord une "am&eacute;lioration de la connaissance de la pr&eacute;sence des ours" en&nbsp;"comptabilisant et localisant mieux" les plantigrades via les services de la&nbsp;pr&eacute;fecture d'Occitanie en lien avec l'ONCFS (Office national de la chasse et&nbsp;de la faune sauvage).&nbsp;Ensuite, une "exp&eacute;rimentation d'actions d'effarouchement pour &eacute;loigner les&nbsp;ours".&nbsp;Dans ce cadre, les pr&eacute;fets pourront accorder des d&eacute;rogations de deux types :&nbsp;les bergers pourront pratiquer un effarouchement "simple" par des moyens&nbsp;"sonores ou lumineux" et des personnels qualifi&eacute;s comme les louvetiers&nbsp;(chasseurs asserment&eacute;s dont le r&ocirc;le est de faire baisser des populations de&nbsp;pr&eacute;dateurs envahissantes) seront autoris&eacute;s &agrave; pratiquer un effarouchement&nbsp;"renforc&eacute;" via des tirs non l&eacute;taux sur les ours, a ajout&eacute; le minist&egrave;re.&nbsp;Enfin, un "renforcement de la protection des troupeaux" passant par une&nbsp;"augmentation des moyens financiers" destin&eacute;s &agrave; la construction de cabanes,&nbsp;hangars ou cl&ocirc;tures en estive pour mettre les troupeaux &agrave; l'abri durant la&nbsp;nuit.Quarante ours bruns ont &eacute;t&eacute; d&eacute;compt&eacute;s dans les Pyr&eacute;n&eacute;es en 2018, en&nbsp;incluant les deux ourses r&eacute;introduites en B&eacute;arn en octobre, ce chiffre pouvant&nbsp;&ecirc;tre sous-&eacute;valu&eacute;, a indiqu&eacute; d&eacute;but avril le minist&egrave;re de la Transition&nbsp;&eacute;cologique. L'aire de r&eacute;partition de l'esp&egrave;ce a augment&eacute; en un an de 1.400&nbsp;km2, atteignant 7.400 km2.


Des mesures "d'effarouchement" des ours vont être lancées dans les Pyrénées dans les semaines à venir pour protéger les troupeaux de la prédation de la quarantaine d'ours décomptés dans le massif, a confirmé mardi le ministère de l'Agriculture.


Ours dans les Pyrénées : des mesures "d'effarouchement" pour protéger les troupeaux


Installés à Saint-Remy-en-Bouzemont, dans la Marne, Marjorie et Tony Lorphelin  produisent 300 000 litres de lait bio  par an avec leurs 50  vaches exclusivement nourries avec l’herbe de l’exploitation.Pour Marjorie et Tony Lorphelin, produire bio répond autant à un objectif de bien-être animal qu’à un objectif   économique. Pour seuls traitements, les vaches reçoivent des soins à base d’huiles essentielles découverts en visitant une ferme bio en Haute-Savoie.Les vaches produisant à leur rythme, le lait est très riche, il est vendu à la ferme, dans une AMAP à Vitry le François et dans un collectif bio à Arrigny.


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