Comment r&eacute;pondre aux attentes soci&eacute;tales croissantes ?&nbsp;Le mardi 27 novembre 2018, les ing&eacute;nieurs de l'IFIP et des Chambres d'Agriculture de Bretagne et des Pays de la Loire ont apport&eacute; un &eacute;clairage &agrave; ce challenge pour l'&eacute;levage porcin afin de comprendre et prendre en compte ce nouvel enjeu et de&nbsp;r&eacute;pondre aux diff&eacute;rentes attentes (bien-&ecirc;tre animal, environnement, &eacute;nergie) via les &eacute;quipements, l'alimentation, le mode de production, ...Nous vous proposons de t&eacute;l&eacute;charger le recueil des diff&eacute;rentes pr&eacute;sentations&nbsp;;&nbsp;cliquez ici&nbsp;pour acc&eacute;der au&nbsp;pdf&nbsp; avec&nbsp;au sommaire de ce document :&bull; Elevage et soci&eacute;t&eacute;&nbsp;<ul><li>Interpellations sociales : &eacute;tat des lieux</li><li>Le bien-&ecirc;tre animal : challenges techniques et r&eacute;ponses possibles</li><li>Environnement : objectiver et am&eacute;liorer le bilan environnemental global</li></ul>&nbsp;&bull; Quels challenges techniques pour la conduite des truies ?<ul><li>&Eacute;volution des &eacute;quipements en maternit&eacute;</li><li>Survie n&eacute;onatale</li><li>Conduite en production biologique</li><li>Travail : l'&eacute;leveur et l'animal ; travail et sant&eacute;</li></ul>Cette journ&eacute;e a rassembl&eacute; environ&nbsp;130&nbsp;techniciens,&nbsp;fournisseurs&nbsp;et &eacute;leveurs ainsi que des &eacute;tudiants des lyc&eacute;es agricoles bretons,&nbsp;venus&nbsp;&eacute;couter et &eacute;changer avec les meilleurs experts sur les techniques qui, aujourd'hui et demain, conditionnent la comp&eacute;titivit&eacute; des &eacute;levages.Contact :&nbsp;ifip@ifip.asso.frRecueil des pr&eacute;sentations de la Journ&eacute;e TECHPORC de novembre 2018

Retour de la 4ème Journée Tech Porc : Actualités de la recherche-développement pour l’élevage porcin

"Au vu de l'&eacute;volution des donn&eacute;es issues du suivi hivernal 2017/2018 et du&nbsp;suivi estival 2018, il est probable que l'estimation de l'effectif en sortie&nbsp;d'hiver 2018/2019 d&eacute;passe les 500 loups", estime l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS), qui rappelle que "ce&nbsp;chiffre correspond &agrave; un premier seuil de viabilit&eacute; d&eacute;mographique".&nbsp; L'expansion de l'animal se poursuit avec 85 zones de pr&eacute;sence permanente&nbsp;(ZPP), dont 72 meutes, selon le bilan estival publi&eacute; par le r&eacute;seau loup-lynx&nbsp;de l'ONCFS. Le bilan pr&eacute;c&eacute;dent relevait 74 ZPP dont 57 meutes.&nbsp;L'augmentation est perceptible en Occitanie (Aude, Aveyron, Gard, Loz&egrave;re) tandis que davantage de communes&nbsp;constatent leur pr&eacute;sence r&eacute;guli&egrave;re dans un secteur situ&eacute; entre Vosges et&nbsp;Meurthe-et-Moselle, ainsi que dans la Ni&egrave;vre.&nbsp;Des informations ponctuelles sont aussi recueillies dans le Cantal, la&nbsp;Corr&egrave;ze, la C&ocirc;te d'Or, la Creuse, le Jura, la Somme et le Tarn, mais elles doivent &ecirc;tre confirm&eacute;es.Les 51 loups pr&eacute;lev&eacute;s au 27 novembreLes m&eacute;faits du loup traumatisent, aux plans technico-&eacute;conomique et psychologique, nombre d'&eacute;levages et d'&eacute;leveurs, qui ont pour beaucoup l'impression de passer au second plan du point de vue de la protection des esp&egrave;ces, la d&eacute;mographie des &eacute;leveurs suivant une courbe inverse &agrave; celle des canid&eacute;s. Et s'ils ne se satisfaisaient pas du plan de gestion actuel, nul doute qu'ils vont attendre le gouvernement au tournant, lui qui s'&eacute;tait engag&eacute; &agrave; r&eacute;examiner le dispositif, une fois l'objectif d&eacute;mographique atteint. Dans un communiqu&eacute; publi&eacute; en d&eacute;but de semaine, la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne fait savoir que le plafond de pr&eacute;l&egrave;vement de 51 loups a &eacute;t&eacute; atteint le 27 novembre dernier suite &agrave; l'abattage d'une louve &agrave; Haute-Bl&eacute;one dans les Alpes-de-Haute-Provence. &laquo;&nbsp;En cons&eacute;quence, seuls les &eacute;leveurs et &eacute;leveuses sont autoris&eacute;s &agrave; mettre en place des tirs de d&eacute;fense simple&nbsp;&raquo;, indique le syndicat. &laquo;&nbsp;La majorit&eacute; des attaques ayant encore lieu la nuit, les &eacute;leveurs et &eacute;leveuses ont tr&egrave;s peu de chance d'intervenir contrairement &agrave; la brigade d'intervention de l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS)et de la Louveterie qui, eux, sont &eacute;quip&eacute;s pour r&eacute;aliser des pr&eacute;l&egrave;vements cibl&eacute;s en vision nocturne. Il est inacceptable que l'&Eacute;tat continue &agrave; reporter ainsi sa responsabilit&eacute;, compte tenu de la pression extr&ecirc;me de la pr&eacute;dation sur les &eacute;leveurs et les &eacute;leveuses, notamment de plein air&nbsp;&raquo;.10&nbsp;803 victimes au 31 octobreLa Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne rel&egrave;ve que qu'un bilan publi&eacute; le 31 octobre dernier faisait en effet &eacute;tat de 3150 attaques et de 10803 victimes, soit 10% d'attaques constat&eacute;es et indemnis&eacute;es de plus par rapport &agrave; 2017. &laquo;&nbsp;Que cherche l'&Eacute;tat, alors que le plan loups a atteint son objectif de 500 loups pr&eacute;sents sur le territoire ? &Eacute;liminer l'&eacute;levage de plein-air ?&nbsp;&raquo;, s'interroge la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne. Celle-ci doit rencontrer le 10 d&eacute;cembre le nouveau r&eacute;f&eacute;rent du Plan Loup aupr&egrave;s du pr&eacute;fet coordonnateur. Le syndicat demande une refonte du d&eacute;cret d'indemnisation, un d&eacute;plafonnement du nombre de loups &agrave; abattre en fonction des dommages, la prise en charge &agrave; 100 % des moyens de protection et la non-conditionnalit&eacute; des indemnisations aux moyens de protection.


La France comptera 500 loups à la sortie de l’hiver, selon l’ONCFS. Un effectif qui garantit sa viabilité démographique et qui va inévitablement conduire à repenser le dispositif de gestion. Le loup a dépecé 10 803 bêtes en dix mois, s’insurge de son côté la Confédération paysanne.


500 loups : et maintenant ?

Le d&eacute;but de la campagne de commercialisation 2018 de la tomate a d&eacute;but&eacute; dans des conditions difficiles en termes de production et dans un contexte de demande en recul. D&eacute;but avril, bien que la production nationale n'ait mont&eacute; que tr&egrave;s doucement, la consommation n'&eacute;tait pas encore suffisamment au rendez-vous. Les prix se sont nettement infl&eacute;chis &agrave; la baisse. Les premi&egrave;res chaleurs observ&eacute;es au mois d'avril aptes &agrave; redynamiser la consommation, ont &eacute;t&eacute; insuffisantes pour faire repartir les cours &agrave; la hausse. La poursuite de conditions plut&ocirc;t maussades en mai et juin n'a gu&egrave;re encourag&eacute; la consommation. Les volumes bien pr&eacute;sents, en d&eacute;pit de la baisse de l'offre sur un an, se sont difficilement &eacute;coul&eacute;s.En juin 2018, les prix moyens de la tomate &eacute;taient inf&eacute;rieurs de 30 % &agrave; ceux de juin 2017 et de 26 % &agrave; la moyenne 2013-2017. En cumul de janvier &agrave; mai 2018, les importations de tomates (287700 tonnes) ont augment&eacute; de 1 %. Les importations marocaines (64 % des importations) ont diminu&eacute; de 4 % mais celles en provenance d'Espagne et des Pays-Bas ont vivement progress&eacute;. Les exportations (128000 tonnes), constitu&eacute;es essentiellement de r&eacute;exportations de tomates marocaines et espagnoles vers les pays du nord de l'Europe, ont diminu&eacute; de 8 %. Le d&eacute;ficit des &eacute;changes a augment&eacute; de 11 % sur la p&eacute;riode.<h2>La segmentation des tomates &agrave; la fran&ccedil;aise est convoit&eacute;e </h2>Le march&eacute; fran&ccedil;ais paie plus cher les tomates d'origine France, mais les co&ucirc;ts de revient y sont globalement plus &eacute;lev&eacute;s, gr&acirc;ce aux efforts qualitatifs des op&eacute;rateurs. Ceux-ci ont su d&eacute;velopper des marques (Sav&eacute;ol, Les Paysans de Rougeline, Oc&eacute;ane, Solarenn, Prince de Bretagne) et une r&eacute;elle valeur ajout&eacute;e pour les consommateurs, en segmentant leur offre avec de petits fruits (tomates cerises, cocktail) et des vari&eacute;t&eacute;s anciennes comme la c&oelig;ur-de-b&oelig;uf, la noire de Crim&eacute;e ou l'Ananas. Leurs emballages, souvent innovants, assurent &agrave; la fois une bonne pr&eacute;sentation du produit, la mise en valeur de la marque et des conseils d'utilisationAvec sa production tr&egrave;s segment&eacute;e, market&eacute;e et vendue essentiellement en grande distribution, la France poss&egrave;de un r&eacute;el atout. Mais elle n'est pas autosuffisante: sa production, relativement stable, est de 570000 tonnes, pour une consommation nationale qui avoisine 800000 tonnes : les importations (400000 tonnes) proviennent du Maroc, d'Espagne, de Belgique et des Pays-Bas ; les exportations, incluant les r&eacute;exportations (150000 tonnes) vont en Allemagne, (35 %), Belgique, Pays-Bas, Pologne. Cette diff&eacute;renciation n&eacute;cessite malgr&eacute; tout des efforts permanents, car les importateurs convoitent ce march&eacute; &agrave; la fran&ccedil;aise: si les Marocains n'ont jamais r&eacute;ussi &agrave; concurrencer les Europ&eacute;ens en tomates grappe rondes, ils sont bien plac&eacute;s en prix sur la tomate cerise. De m&ecirc;me, les Pays Bas ou la Belgique d&eacute;veloppent des outils toujours de plus en plus &agrave; la pointe technologiquement et visent ce march&eacute; fran&ccedil;ais tr&egrave;s qualitatif. Face &agrave; une demande plus faible comme en 2018, la concurrence sur l'offre a &eacute;t&eacute; particuli&egrave;rement d&eacute;favorable au prix. Dans ce contexte, il est primordial de garder une longueur d'avance pour aller aussi loin que possible dans une r&eacute;ponse fine &agrave; la demande du consommateur. Qui mieux qu'un op&eacute;rateur fran&ccedil;ais pour &ecirc;tre au plus proche des attentes des consommateurs fran&ccedil;ais?Article Cerfrance - veille &eacute;conomique - lettre n&deg; 51/2018


Les prix à la production sont en recul de 20 à 30 % sur la campagne 2018. Dans un contexte de faible demande, la concurrence des pays voisins se renforce. Il est primordial de conserverune segmentation avec une diversification à la française.


Tomates : une année à oublier au plus vite


Près de trois mois après le début de la campagne, comment évolue la saison en France et en Europe ? Les prix mondiaux amorcent une remontée mais cette tendance est-elle durable ? Eléments de réponse avec François Thaury, expert chez Agritel.Trois mois après le début de la campagne, François Thaury, expert chez Agritel déclare « c’est clairement une saison compliquée. On le sait depuis les semis car ils ont été très retardés au printemps partout en Europe. La sécheresse et la chaleur estivale ont fait le reste. » Il ajoute : « les rendements sont faibles partout en Europe sans exception. » Agritel estime le recul de la production pour la filière betteravière et sucrière dans l’UE de l’ordre de 15%. Dans ces conditions, « l’Europe devrait produire un peu plus de 18 millions de tonnes de sucre cette année contre près de 21 millions de tonnes l’année dernière. » Pour l’expert, « c’est clairement un revers après l’excellente saison 2017/2018. »


Point des marchés : la production betteravière et sucrière en recul de 15% en Europe

&laquo;&nbsp;L'originalit&eacute; de cette solution est qu'elle pr&eacute;sente une action syst&eacute;mique. Le courant d&eacute;truit &agrave; la fois la partie a&eacute;rienne mais aussi la biomasse reproductive racinaire, emp&ecirc;chant ainsi la plante de se r&eacute;g&eacute;n&eacute;rer. Dans les essais, le nombre de repousses d'adventices apr&egrave;s 3&nbsp;ou 6&nbsp;mois est d'ailleurs comparable &agrave; celui des parcelles trait&eacute;es au glyphosate&nbsp;&raquo;. Ainsi s'exprimait Benjamin Ergas, directeur de la soci&eacute;t&eacute; suisse Zasso Group AG, dans les colonnes de la revue TCS au printemps dernier (n&deg;97). L'&eacute;lectrocution est efficace contre les gramin&eacute;es et dicotyl&eacute;dones &nbsp;annuelles, ind&eacute;pendamment de leur hauteurs. Elle est moindre sur certaines plantes p&eacute;rennes, notamment celles &agrave; syst&egrave;mes racinaires diffus, o&ugrave; deux &agrave; trois passages peuvent &ecirc;tre n&eacute;cessaires. Concernant les conditions d'application, l'effet destructeur est amplifi&eacute; en conditions s&eacute;chantes. Les conditions relativement moins favorables se rencontrent &agrave; l'aube, lorsqu'il peut y avoir de la ros&eacute;e et que les plantes &agrave; d&eacute;truire sont proches du sol.<h2>Jusqu'&agrave; 10 km/h et 30 l/ha de carburant</h2>Le syst&egrave;me XPower se compose d'une g&eacute;n&eacute;ratrice de courant, attel&eacute;e &agrave; l'arri&egrave;re du tracteur et anim&eacute;e par la prise de force. Le courant continu (5.000 &agrave; 15.000 V) est achemin&eacute; vers une premi&egrave;re rang&eacute;e d'applicateurs m&eacute;talliques, dispos&eacute;es frontalement &agrave; l'avant du tracteur. Le courant, qui progresse au contact de la v&eacute;g&eacute;tation jusqu'aux racines, &eacute;clate les vaisseaux et endommage les cellules. Le courant transite par le sol et remonte dans une seconde rang&eacute;e d'applicateurs, ce qui a pour effet de fermer le circuit. La vitesse d'ex&eacute;cution est comprise entre 3 et 5 km/h mais le constructeur escompte atteindre les 6 &agrave; 10 km/h avec des applicateurs avanc&eacute;s. La consommation de gazole est comprise entre 5 l/ha et 30 l/ha selon la flore en pr&eacute;sence. Selon la m&eacute;t&eacute;o et les adventices en pr&eacute;sence, le fl&eacute;trissement s'op&egrave;re dans un laps de temps compris entre quinze minutes et plusieurs jours.<h2>Commercialisation en 2019</h2>L'applicateur XPower propos&eacute; par Case IH d&eacute;veloppe une largeur de travail comprise entre 1,2 m et 3 m. Le constructeur apporte une valeur ajout&eacute;e au syst&egrave;me au niveau du pilotage de l'avancement et de la charge &eacute;lectrique, gr&acirc;ce &agrave; diff&eacute;rents capteurs, capable d'interf&eacute;rer sur les commandes du tracteur gr&acirc;ce &agrave; l'Isobus de classe 3. Le syst&egrave;me, qui sera commercialis&eacute; en 2019, fait l'objet d'une &eacute;valuation de la part d'Arvalis et de l'IFV. Selon Zasso, il pr&eacute;sente tous les gages de s&eacute;curit&eacute; vis &agrave; vis des op&eacute;rateurs (z&eacute;ro contact entre les applicateurs, arr&ecirc;t automatique en cas de court-circuit...). Il est aussi conforme aux valeurs seuils de compatibilit&eacute;&#769; &eacute;lectromagn&eacute;tique (CEM). Il serait aussi sans impact sur les organismes vivants du sol.


L’entreprise suisse Zasso développe un système de désherbage par électrocution que Case IH asservit à différents capteurs et à la conduite. Une alternative sérieuse à la chimie. Médaille de Bronze au Sima 2019.


Case IH et Zasso inaugurent le désherbage électrique avec XPower

La proc&eacute;dure de r&egrave;glement amiable a &eacute;t&eacute; mise en place par la loi 30 d&eacute;cembre 1988 et codifi&eacute;e dans le Code rural et de la p&ecirc;che maritime aux articles L.351-1 et suivants. Elle reste encore aujourd'hui efficace pour traiter les difficult&eacute;s financi&egrave;res naissantes des entreprises agricoles, avant que ces derni&egrave;res ne se retrouvent dans une situation compromise, les menant vers une proc&eacute;dure de redressement ou de liquidation judiciaire. Les principaux int&eacute;r&ecirc;ts de cette proc&eacute;dure r&eacute;sultent notamment dans le fait qu'elle est confidentielle (les difficult&eacute;s de l'entreprise agricole ne feront pas l'objet d'une publicit&eacute;) et qu'elle permet g&eacute;n&eacute;ralement de trouver &agrave; court terme des solutions de restructuration des dettes de l'entreprise.<h2>Les conditions et les d&eacute;marches</h2>La proc&eacute;dure de r&egrave;glement amiable est ouverte aux agriculteurs personnes physiques ou morales &agrave; l'exception cependant des soci&eacute;t&eacute;s commerciales exer&ccedil;ant une activit&eacute; agricole. Ces derniers auront n&eacute;anmoins la possibilit&eacute; de solliciter l'ouverture d'une proc&eacute;dure de conciliation, relativement &eacute;quivalente. La proc&eacute;dure de r&egrave;glement amiable est &eacute;galement ouverte aux agriculteurs qui rencontrent des difficult&eacute;s financi&egrave;res pr&eacute;visibles ou qui se sont r&eacute;v&eacute;l&eacute;es. L'exploitation agricole en difficult&eacute; doit saisir le Pr&eacute;sident du Tribunal de grande instance (TGI) du lieu o&ugrave; se trouve son exploitation afin que ce dernier d&eacute;signe un conciliateur. L'exploitant devra dans sa demande exposer ses difficult&eacute;s financi&egrave;res, les mesures qu'il envisage pour y rem&eacute;dier et notamment les d&eacute;lais de paiement ou les remises. On notera &eacute;galement que les cr&eacute;anciers de l'exploitation ont &eacute;galement la possibilit&eacute; de solliciter l'ouverture de cette proc&eacute;dure &agrave; la place du d&eacute;biteur.<h2>Favoriser le redressement</h2>&Agrave; l'ouverture de la proc&eacute;dure, un conciliateur sera d&eacute;sign&eacute;. Ce dernier aura pour mission de favoriser le redressement de la situation financi&egrave;re de l'exploitation en assistant le d&eacute;biteur dans la n&eacute;gociation de d&eacute;lais de paiement ou de remises de dette avec ses principaux cr&eacute;anciers. Le Pr&eacute;sident du TGI aura &eacute;galement la possibilit&eacute; de prononcer la suspension provisoire des poursuites pendant un d&eacute;lai de deux mois, renouvelable une fois pour la m&ecirc;me dur&eacute;e, ce qui permettra &agrave; l'exploitant de souffler et de se concentrer sur son exploitation et la n&eacute;gociation avec ces cr&eacute;anciers. Dans un premier temps, le conciliateur prendra connaissance de la situation &eacute;conomique et financi&egrave;re de l'entreprise afin de d&eacute;terminer de quelle mani&egrave;re et en combien de temps l'entreprise sera en mesure de rembourser ses cr&eacute;anciers. Pour ce faire, il &eacute;tablira un &eacute;tat d&eacute;taill&eacute; de l'actif disponible et du passif exigible, un pr&eacute;visionnel d'exploitation et un tableau de financement permettant d'exposer aux cr&eacute;anciers les difficult&eacute;s r&eacute;elles de l'entreprise ainsi que l'&eacute;ch&eacute;ancier qu'elle est en mesure de mettre en place pour honorer son passif.<h2>Plan de restructuration</h2>Dans un second temps, accompagn&eacute; du repr&eacute;sentant l&eacute;gal de l'entreprise et &eacute;ventuellement de son expert-comptable, le conciliateur entreprendra des n&eacute;gociations avec chacun des cr&eacute;anciers afin de leur proposer un plan d'apurement et &eacute;ventuellement des remises de dettes. Une fois ce plan de restructuration adopt&eacute;, l'exploitation agricole et ses cr&eacute;anciers concr&eacute;tiseront leur accord par la signature d'un protocole transactionnel arr&ecirc;tant juridiquement les nouvelles &eacute;ch&eacute;ances de paiement et/ou les abandons de cr&eacute;ance.


La procédure de règlement amiable constitue un remède efficace face aux difficultés financières naissantes des entreprises agricoles. Zoom.


La procédure de règlement amiable

&laquo;&nbsp;Conseil strat&eacute;gique obligatoire, s&eacute;paration du conseil et de la vente, suppression des remises rabais ristournes sur les produits phytosanitaires, interdiction de produits sans solutions, la liste des contraintes impos&eacute;es par le gouvernement, ayant un fort impact &eacute;conomique sur l'activit&eacute; des producteurs de grandes cultures, s'allonge tous les jours. Et que dire du fait que ces d&eacute;cisions arbitraires, n'aient fait l'objet d'aucune &eacute;tude d'impact&nbsp;&raquo;. L'AGPB (c&eacute;r&eacute;ales), l'AGPM (ma&iuml;s), la CGB (betterave) et la FOP (ol&eacute;oprot&eacute;agineux) sont mont&eacute;es au cr&eacute;neau ce mercredi pour d&eacute;noncer l'&eacute;cologie punitive dont serait frapp&eacute;e l'agriculture fran&ccedil;aise.La RPD, un tiers du r&eacute;sultat moyenDans le viseur des organisations figure notamment la plateforme mise en ligne par le gouvernement sur la sortie du glyphosate. La R&eacute;forme de la redevance pour pollution diffuse (RPD) est jug&eacute;e tout aussi stigmatisante. Entrant en vigueur le 1er janvier prochain, elle va se traduire par une hausse des taxes sur les substances les plus probl&eacute;matiques pour l'environnement. Le taux de la redevance variera de 0,90 &agrave; 9 &euro;/kg contre une fourchette de 0,90 &agrave; 5,10 &euro;/kg actuellement, auquel va s'ajouter un taux additionnel de 2,5&euro;/kg ou 5 &euro;/kg selon les substances. Le tout va se traduire par une &laquo;&nbsp;augmentation de plus de 100 millions d'euros pr&eacute;vue dans le projet de loi de finances pour 2019&nbsp;&raquo;, d&eacute;noncent les organisations. &laquo;&nbsp;Les Pouvoirs publics savent-ils qu'une exploitation de grandes cultures dont le revenu moyen par actif est, sur les cinq derni&egrave;res ann&eacute;es, de l'ordre de 2500 euros par an (*), va subir un surco&ucirc;t de plus 1500 euros, soit potentiellement le tiers de son r&eacute;sultat ! Comment peuvent-ils envisager une hausse de taxe au d&eacute;triment d'un secteur qui traverse une crise sans pr&eacute;c&eacute;dent depuis maintenant cinq ann&eacute;es ?&nbsp;&raquo;.Trois exigencesL'AGPB, l'AGPM, la CGB et la FOP appellent &laquo;&nbsp;le gouvernement et les parlementaires &agrave; renoncer &agrave; l'augmentation de la RPD, &agrave; fermer la plateforme &laquo; glyphosate &raquo;, &agrave; revenir &agrave; une position de sagesse sur la s&eacute;paration du conseil et de la vente des produits phytopharmaceutiques&nbsp;&raquo;.(*) Charges sociales d&eacute;duites &ndash; Source Agreste &ndash; RICA OTEX 15


C’est le message commun de quatre organisations agricoles représentantes des grandes cultures. La réforme de le Redevance pour pollution diffuse (RPD) est la goutte de phyto qui fait déborder le vase d’expansion.


Halte à l’écologie punitive

Nous vous proposons de faire un point sur le v&ecirc;lage et ses cons&eacute;quences en trois &eacute;tapes. Tout d'abord, le d&eacute;roul&eacute; normal d'un v&ecirc;lage est l'objet de cet article (1/3). Le suivant (2/3) fait un point sur les situations anormales et leurs gestions. Enfin, le dernier (3/3) aborde l'impact d'un v&ecirc;lage difficile sur le veau nouveau-n&eacute; et les soins particuliers &agrave; lui apporter.<h2>Le v&ecirc;lage, un facteur d&eacute;terminant de la productivit&eacute; num&eacute;rique</h2>La productivit&eacute; num&eacute;rique est sous la d&eacute;pendance de causes multiples. Cinq domaines de risque peuvent &ecirc;tre d&eacute;finis : l'alimentation, les b&acirc;timents, la relation m&egrave;re/veau, la gestion du troupeau, le statut immunitaire. Le v&ecirc;lage, son d&eacute;roulement, les soins aux veaux sont les &eacute;l&eacute;ments constitutifs du domaine de risque &laquo;&nbsp;relation m&egrave;re/veau&nbsp;&raquo;. Il occupe une place pr&eacute;pond&eacute;rante sur la productivit&eacute; num&eacute;rique par ses impacts &agrave; court et moyen termes sur ses composantes&nbsp;: taux de gestation, intervalle v&ecirc;lage-v&ecirc;lage (IVV) et taux de mortalit&eacute; veaux. Un v&ecirc;lage difficile (c&eacute;sarienne, extraction forc&eacute;e) se traduit par des pertes directes sur les produits (mortalit&eacute; des veaux multipli&eacute;e par cinq) ou indirectes sur la m&egrave;re (production diminu&eacute;e, taux de r&eacute;forme deux &agrave; trois fois plus &eacute;lev&eacute;, allongement du d&eacute;lai de mise &agrave; la reproduction et fertilit&eacute; plus faible). Toute intervention, m&ecirc;me minime, entra&icirc;ne un allongement de l'IVV de 10 &agrave; 40 jours suivant les conditions de naissance.<h2>Le v&ecirc;lage, une surveillance maximale, une intervention minimale...</h2>La grande majorit&eacute; des v&ecirc;lages se d&eacute;roule sans assistance. Lorsque des probl&eacute;matiques surviennent &agrave; la vache et/ou &agrave; son ou ses veaux, le v&ecirc;lage est dit anormal ou dystocique. Il convient donc de rep&eacute;rer ces situations... mais sans &ecirc;tre trop interventionniste&nbsp;! On fera en sorte que le v&ecirc;lage se passe bien, d'une part, pour la vache en limitant les risques de blessures de l'appareil g&eacute;nital pendant le v&ecirc;lage, de m&eacute;trites ult&eacute;rieures et, d'autre part, pour le veau en limitant les mortinatalit&eacute;s et les ph&eacute;nom&egrave;nes d'anoxie (insuffisance d'oxyg&eacute;nation). Cela implique de suivre quelques r&egrave;gles de conduite de base.<h2>... mettre la vache dans un environnement tranquille et observer sans d&eacute;ranger...</h2>Le rel&acirc;chement des ligaments sacro-sciatiques et de la queue, la pl&eacute;nitude mammaire, la tum&eacute;faction de la vulve et l'&eacute;coulement du mucus cervical apparaissent dans les 24 &agrave; 72 heures pr&eacute;c&eacute;dant le v&ecirc;lage. La temp&eacute;rature corporelle normale de la vache se situe entre 38,5&deg;C et 39,2&deg;C, elle s'&eacute;l&egrave;ve les 3 &agrave; 5 jours avant le v&ecirc;lage et diminue le jour du v&ecirc;lage. A l'approche du v&ecirc;lage, la vache recherche un endroit calme, elle pr&eacute;sente une attitude particuli&egrave;re&nbsp;: couchers et relev&eacute;s r&eacute;p&eacute;t&eacute;s, torsions, de l'abdomen, soul&egrave;vements de la queue. L'expulsion de la poche des eaux signe une expulsion du veau dans les 2 &agrave; 6 heures. Tout facteur de stress va perturber la mise-bas&nbsp;: pr&eacute;paration insuffisante, non-dilation de col, ut&eacute;rus atone. Cela va influencer le post-v&ecirc;lage&nbsp;avec une d&eacute;gradation de la production lact&eacute;e, de l'involution ut&eacute;rine et de la reprise de la fonction cyclique ovarienne. D&egrave;s les signes pr&eacute;monitoires du v&ecirc;lage, une attention particuli&egrave;re est &agrave; apporter avec une surveillance renforc&eacute;e sans d&eacute;ranger l'animal. Un local ou box de v&ecirc;lage permet d'isoler la vache. Il sera suffisamment grand (surface minimale de 15 m&sup2; et pas de c&ocirc;t&eacute; inf&eacute;rieur &agrave; 3 m), paill&eacute;, &eacute;clair&eacute;, bien ventil&eacute;, strictement r&eacute;serv&eacute; aux v&ecirc;lages et soigneusement nettoy&eacute;.<h2>... en pouvant s'appuyer sur des outils d'aide &agrave; la surveillance...</h2>Les outils d'aide &agrave; la d&eacute;tection des v&ecirc;lages sont bas&eacute;s sur la mesure des modifications physiques concomitantes &agrave; l'expulsion du veau (temp&eacute;rature vaginale, position de la queue) ou des contractions musculaires abdominales avant et pendant le v&ecirc;lage. La sensibilit&eacute;, la sp&eacute;cificit&eacute; et la valeur pr&eacute;dictive positive de d&eacute;tection sont &agrave; prendre en compte. Or, certains outils n'ont pas d'&eacute;tudes sur ces &eacute;l&eacute;ments. Sont &eacute;galement &agrave; consid&eacute;rer la solidit&eacute;, le co&ucirc;t (un capteur par animal, d'o&ugrave; un co&ucirc;t pouvant &ecirc;tre &eacute;lev&eacute; lors de v&ecirc;lages group&eacute;s) et la facilit&eacute; d'utilisation. Or, ces outils demandent la manipulation des vaches avant la date suppos&eacute;e du v&ecirc;lage pour leur mise en place. La vid&eacute;osurveillance permet une surveillance &agrave; distance sans manipulation des vaches pour installer un capteur mais n&eacute;cessite une observation r&eacute;guli&egrave;re. Attention, les v&ecirc;lages dystociques et la n&eacute;cessit&eacute; d'intervenir ne sont pas pr&eacute;dits par ces outils.<h2>... n'intervenir qu'en cas de n&eacute;cessit&eacute;...</h2>Si la vache pr&eacute;sente des coliques depuis plus de deux heures sans &eacute;volution, si la phase de dilatation dure plus de six heures ou la phase d'expulsion plus de trois heures, une exploration sera effectu&eacute;e. Elle sera r&eacute;alis&eacute;e avec propret&eacute;, douceur et m&eacute;thode sur une vache debout et d&eacute;bouchera sur une d&eacute;cision d'attente, d'intervention ou d'appel du v&eacute;t&eacute;rinaire. L'accouchement est de longue dur&eacute;e chez la vache, principalement chez les primipares et les sujets &acirc;g&eacute;s. La s&eacute;paration des cotyl&eacute;dons maternels d'avec les cotyl&eacute;dons f&oelig;taux s'op&egrave;re assez lentement permettant des &eacute;changes circulatoires f&oelig;to-maternels jusqu'au moment de la sortie. Ceci explique qu'un temps d'accouchement prolong&eacute; interf&egrave;re peu sur la survie du produit. Le cordon ombilical se rompt lui-m&ecirc;me d&egrave;s que le veau a compl&egrave;tement franchi l'ouverture vulvaire.<h2>... intervenir alors avec c&eacute;l&eacute;rit&eacute;...</h2>Lors de d&eacute;cision d'intervention, elle doit d&eacute;boucher rapidement sur la naissance du veau. Si le veau est ou peut &ecirc;tre rapidement mis en position normale et les tests de traction favorables (avec la traction de 2 personnes, pouvoir engager simultan&eacute;ment dans le bassin la t&ecirc;te et les 2 membres ant&eacute;rieurs), l'extraction peut &ecirc;tre entreprise. Une aide m&eacute;canique est parfois indispensable. Les v&ecirc;leuses permettent d'exercer une force de traction pouvant s'&eacute;lever jusqu'&agrave; 450 kg contre 70 kg pour les contractions de la vache. Dans toutes les autres situations, il sera fait appel au v&eacute;t&eacute;rinaire.<h2>... s'occuper de la m&egrave;re d&egrave;s la fin du v&ecirc;lage</h2>Le v&ecirc;lage a d&eacute;but&eacute; sur une vache debout. L'apr&egrave;s v&ecirc;lage doit se r&eacute;aliser de m&ecirc;me. Si la vache s'est couch&eacute;e au cours du v&ecirc;lage, on proc&eacute;dera &agrave; son relev&eacute;. Une fois la vache debout, il sera observ&eacute; l'&eacute;ventuelle pr&eacute;sence d'h&eacute;morragie qui n&eacute;cessite un pincement imm&eacute;diat avec les doigts et un appel urgent du v&eacute;t&eacute;rinaire. Une exploration vaginale et ut&eacute;rine sera effectu&eacute;e pour v&eacute;rifier l'absence de l&eacute;sions et l'&eacute;ventuelle pr&eacute;sence d'un second veau notamment si le premier est de petit format.<h2>Des &laquo;&nbsp;dystocies&nbsp;&raquo; vari&eacute;es aux cons&eacute;quences notables</h2>&laquo;&nbsp;Dystocie&nbsp;&raquo; signifie textuellement naissance difficile. Il s'agit de tout v&ecirc;lage qui a ou aurait n&eacute;cessit&eacute; une intervention ext&eacute;rieure. Les cons&eacute;quences des dystocies sont, pour la m&egrave;re, une mortalit&eacute;, une douleur, une st&eacute;rilit&eacute; et des maladies puerp&eacute;rales augment&eacute;es et, pour le veau, des risques d'anoxie, une augmentation des taux de mortalit&eacute; et de morbidit&eacute; n&eacute;onatale. C'est que je vous propose d'aborder dans les 2 articles suivants.


Un veau en pleine forme =&gt; L’obtention d’un veau viable et capable de vivre sans aide le plus rapidement possible représente une priorité. Cela demande un suivi adéquat du vêlage, des soins au nouveau-né et une gestion de l’après-vêlage.


Le vêlage (1/3). Intervenir… mais pas trop !

En huit ans, le Cantal a perdu un quart de ses producteurs laitiers et en 2018,&#8200;on en d&eacute;nombre plus que 1 294&#8200;d&eacute;tenant plus de 20&#8200;vaches laiti&egrave;res.&#8200;Or, m&ecirc;me si cette &eacute;rosion s'est accompagn&eacute;e d'une meilleure productivit&eacute; (6&#8200;600&#8200;l/vache/an et 60&#8200;000&#8200;l par UMO(1)) et d'un accroissement des livraisons par exploitation (34&#8200;000&#8200;l), depuis 2015, la collecte d&eacute;partementale s'est repli&eacute;e de 10&#8200;%&#8200;pour tomber &agrave; 335&#8200;millions de litres.&#8200;Sans un &eacute;lectrochoc salutaire pour le moral et l'assise financi&egrave;re des producteurs de lait, il faut s'attendre &agrave; ce que cette tendance se poursuive, voire s'accentue, dans un futur proche, comme l'a r&eacute;v&eacute;l&eacute; la synth&egrave;se des questionnaires adress&eacute;s par la FDSEA et les Jeunes agriculteurs &agrave; tous les producteurs du d&eacute;partement cet &eacute;t&eacute; et pr&eacute;sent&eacute;e vendredi &agrave; Laveissi&egrave;re lors d'une journ&eacute;e laiti&egrave;re en pr&eacute;sence des repr&eacute;sentants des entreprises.&#8200;<h2>Pr&egrave;s d'un quart envisage une cessation laiti&egrave;re</h2>Ils sont 20&#8200;%&#8200;&agrave; y avoir r&eacute;pondu, repr&eacute;sentant 28&#8200;%&#8200;du lait livr&eacute; et la diversit&eacute; des bassins laitiers cantaliens(2).&#8200;Majoritairement en Gaec, les r&eacute;pondants affichent un &acirc;ge moyen de 45&#8200;ans.&#8200;Autre fait notable, 89&#8200;%&#8200;sont adh&eacute;rents au contr&ocirc;le laitier, signe d'un &eacute;chantillon dans les rangs des exploitations les plus dynamiques.Or, malgr&eacute; cela, parmi eux, seuls 54 %&#8200;pr&eacute;voient de maintenir la production laiti&egrave;re d'ici 2028 et 22&#8200;%&#8200;envisagent d'arr&ecirc;ter...&#8200;d'ici cinq ans. Un ratio peut-&ecirc;tre &agrave; nuancer, "certains ayant besoin d'&ecirc;tre r&eacute;assur&eacute;s sur l'avenir, au vu des verbatims utilis&eacute;s", a indiqu&eacute; Pauline Jenny, en charge du dossier laitier &agrave; la FDSEA. Cependant, on peut aussi consid&eacute;rer que dans les 80&#8200;%&#8200;de producteurs n'ayant pas retourn&eacute; le questionnaire, les projets de cessation sont potentiellement encore plus r&eacute;pandus.&#8200; La main d'&oelig;uvre appara&icirc;t sans surprise comme le talon d'Achille de nombre d'&eacute;levages laitiers cantaliens : 42&#8200;%&#8200;de ceux qui ont r&eacute;pondu s'appuient sur une main d'&oelig;uvre familiale, souvent les parents.&#8200;Ils sont donc 58&#8200;%&#8200;- souvent des Gaec - &agrave; faire appel &agrave; un salari&eacute;, l&agrave; encore avec une incertitude quant &agrave; la p&eacute;rennit&eacute; du recours &agrave; ce salariat. Avec en toile de fond : la question des moyens financiers pour recruter ou r&eacute;mun&eacute;rer cet emploi, un besoin fort de formation des salari&eacute;s dans cette production &agrave; haute technicit&eacute; et la n&eacute;cessit&eacute; d'am&eacute;liorer l'attractivit&eacute; du salariat agricole.&#8200;"La vraie question, c'est celle de l'astreinte quotidienne, c'est ce crit&egrave;re qui fait basculer la production laiti&egrave;re vers l'&eacute;levage allaitant. D'ailleurs, 12&#8200;%&#8200;y pensent", a r&eacute;v&eacute;l&eacute; Pauline Jenny.&#8200;<h2>Mais des installations et des investissements en projets </h2>Pour autant, l'horizon laitier est-il compl&egrave;tement bouch&eacute; ?&#8200;Non, &agrave; en croire d'autres r&eacute;sultats : 40&#8200;%&#8200;des sond&eacute;s pr&eacute;voient en effet une installation sur l'exploitation d'ici cinq ans.&#8200;Un &eacute;l&eacute;ment &agrave; rapprocher de la bonne tenue des installations en lait dans le d&eacute;partement : celles-ci repr&eacute;sentant en 2018 plus de la moiti&eacute; des 103 installations aid&eacute;es. Preuve que des jeunes continuent de croire dans l'avenir du lait et en leur passion.&#8200;Autre donn&eacute;e portant &agrave; plus d'optimisme : un tiers des r&eacute;pondants fait &eacute;tat d'un projet d'investissement dans les ann&eacute;es &agrave; venir : 22&#8200;%&#8200;pour r&eacute;nover ou agrandir un b&acirc;timent, 16&#8200;%&#8200;r&eacute;fl&eacute;chissent au photovolta&iuml;que, 7&#8200;%&#8200;&agrave; une installation de s&eacute;chage en grange, et 3&#8200;%&#8200;&agrave; un atelier de transformation fromag&egrave;re. Des projets d'investissement qui portent &eacute;galement sur l'installation de traite : 24&#8200;%&#8200;envisagent d'accro&icirc;tre ses capacit&eacute;s ou de l'am&eacute;nager, 8&#8200;%&#8200;n'excluent pas le choix du robot d'ici 2028, avec n&eacute;anmoins une inqui&eacute;tude quant &agrave; sa compatibilit&eacute; avec la p&acirc;ture et l'autonomie fourrag&egrave;re.&#8200;S'agissant du nerf de la guerre, la commercialisation du lait et sa valorisation, l'ultra majorit&eacute; (97&#8200;%) livrent en laiterie mais s'interrogent sur la p&eacute;rennit&eacute; de leur tourn&eacute;e de collecte.&#8200;Sans surprise, le prix de leur production est jug&eacute; insuffisant et &agrave; la question : "Quel prix du lait vous permettrait de voir l'avenir plus sereinement ?", plus de 80&#8200;%&#8200;avancent 400&#8200;&euro;/1&#8200;000&#8200;l.&#8200;Pour m&eacute;moire, le prix de base moyen sur 2018&#8200;s'&eacute;tablit &agrave; 320&#8200;&euro; (370&#8200;&euro; pour le lait AOP, 450&#8200;&euro; pour le lait bio) et la FNPL&#8200;a &eacute;valu&eacute; &agrave; 396&#8200;&euro;/1&#8200;000&#8200;l le prix de revient du lait permettant de r&eacute;mun&eacute;rer un producteur &agrave; hauteur de deux Smic(3). Pour obtenir une meilleure r&eacute;mun&eacute;ration, 10&#8200;%&#8200;des enqu&ecirc;t&eacute;s envisagent de changer de laiterie, 4&#8200;%&#8200;de passer en bio et 1&#8200;%&#8200;&eacute;voquent la fabrication fromag&egrave;re. Quant aux AOP, si elles sont aujourd'hui per&ccedil;ues comme un gage de valorisation sup&eacute;rieure, elles m&eacute;ritent selon les producteurs de voir leur image, leur territoire et leur r&eacute;mun&eacute;ration confort&eacute;s.&#8200;&Agrave; cet &eacute;gard, Pauline Jenny a rappel&eacute; que pour une exploitation de 300&#8200;000&#8200;l, l'engagement en AOP&#8200;apporte une plus-value de +&#8200;15&#8200;000&#8200;&euro; en 2018. Tout sauf neutre. Un &eacute;tat des lieux, des attentes et une urgence auxquels, pour la FDSEA et les JA, les entreprises ne peuvent plus rester sourdes...&#8200;(1) Unit&eacute; de main d'&oelig;uvre.(2) Un tiers livrent &agrave; Sodiaal, autant &agrave; Volcalis, 19&#8200;%&#8200;&agrave; Lactalis.(3) Soit 2 300 &euro; nets actuellement pour un salari&eacute; aux 35&#8200;heures.


Selon l’enquête de la FDSEA et des JA, 22 % des producteurs de lait du Cantal pourraient cesser de traire d’ici cinq ans. Constat inquiétant qui doit, selon eux, inviter les entreprises à réagir.


Producteurs de lait : un malaise profond mais encore l’envie d’y croire

Nous avons d'ores et d&eacute;j&agrave; accompli des progr&egrave;s importants vers la simplification, selon le souhait des agriculteurs. Par exemple, nous avons modifi&eacute; un certain nombre de r&egrave;gles relatives au verdissement et nous proposons &agrave; pr&eacute;sent de supprimer ce dernier&nbsp;car il n'a pas atteint l'objectif souhait&eacute;.&nbsp;&Agrave; l'avenir, la PAC devra viser des objectifs plus ambitieux en mati&egrave;re d'environnement&nbsp;et de climat. Pour ce faire, deux ensembles de r&egrave;gles et syst&egrave;mes de contr&ocirc;le (conditionnalit&eacute; + verdissement) seront remplac&eacute;s par un seul (nouvelle conditionnalit&eacute;). Les autorit&eacute;s fran&ccedil;aises d&eacute;termineront les modalit&eacute;s de ces r&egrave;gles (soumises &agrave; l'approbation de la Commission) et disposeront de la souplesse n&eacute;cessaire pour les adapter au mieux aux r&eacute;alit&eacute;s locales.&nbsp;Sur le plan pratique, le remplacement des exigences de l'Union relatives &agrave; la diversification des cultures par une simple obligation de rotation des cultures permettra &agrave; la France de d&eacute;finir des exigences en la mati&egrave;re mieux adapt&eacute;es aux syst&egrave;mes agricoles fran&ccedil;ais et d'accro&icirc;tre le b&eacute;n&eacute;fice environnemental de la rotation. Gr&acirc;ce aux nouvelles technologies, en particulier les technologies recevront des alertes et &eacute;viteront les sanctions. Cette m&ecirc;me technologie suppose que les autorit&eacute;s fran&ccedil;aises&nbsp;pr&eacute;remplissent la demande de l'agriculteur en y indiquant toutes les informations actualis&eacute;es et fiables disponibles afin de favoriser une application correcte de l'aide.&nbsp;Les r&egrave;gles actuelles du SIGC, fix&eacute;es au niveau de l'Union en mati&egrave;re de contr&ocirc;les et de sanctions, seront consid&eacute;rablement simplifi&eacute;es. En substance, l'Union n'&eacute;tablira pas de r&egrave;gles relatives au syst&egrave;me de contr&ocirc;le et de sanctions du SIGC. De plus, en remplacement des r&egrave;gles d'admissibilit&eacute; applicables &agrave; l'&eacute;chelle de l'Union pour ce qui est des particularit&eacute;s topographiques (haies,foss&eacute;s, etc), la France pourra d&eacute;finir des r&egrave;gles en mati&egrave;re d'intervention et d'admissibilit&eacute; qui seront adapt&eacute;es aux traditions et pratiques nationales ou r&eacute;gionales, &agrave; des sp&eacute;cificit&eacute;s topographiques, etc. Il s'agit d'une opportunit&eacute; unique de simplifier efficacement la vie des agriculteurs et nous nous devons de la saisir. Les &Eacute;tats membres et le Parlement europ&eacute;en peuvent concr&eacute;tiser&nbsp;cette opportunit&eacute; et j'encourage les agriculteurs fran&ccedil;ais &agrave; coop&eacute;rer avec leur minist&egrave;re et leurs d&eacute;put&eacute;s europ&eacute;ens pour faire de cette simplification une r&eacute;alit&eacute;.<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 &bull; des objectifs &agrave; l&#039;&eacute;chelle de l&#039;UE et une bo&icirc;te &agrave; outils,&bull; un plan strat&eacute;gique de la PAC pour chaque pays&bull; un niveau d&#039;ambition plus &eacute;lev&eacute; de l&#039;action en faveur de l&#039;environnement et du climat,&bull; neuf objectifs: soutenir un revenu viable, renforcer la comp&eacute;titivit&eacute;, r&eacute;&eacute;quilibrer les rapports de force dans la cha&icirc;ne agroalimentaire, lutter contre le changement climatique, promouvoir l&#039;exploitation durable des ressources naturelles, prot&eacute;ger la biodiversit&eacute;, encourager le renouvellement des g&eacute;n&eacute;rations, promouvoir l&#039;emploi et la croissance, garantir un niveau &eacute;lev&eacute; de qualit&eacute; des denr&eacute;es alimentaires.
</aside>


Tribune de Phil Hogan : Commissaire européen à l’agriculture et au développement rural


PAC : faire de la simplification une réalité !

"Il n'y a pas une date unique, il y a une semaine", a d&eacute;clar&eacute; la pr&eacute;sidente&nbsp;du syndicat majoritaire, &agrave; l'issue d'une r&eacute;union pour d&eacute;terminer les modalit&eacute;s&nbsp;de la mobilisation. "Les &eacute;quipes d&eacute;partementales FDSEA et JA se concertent pour organiser des&nbsp;&eacute;v&eacute;nements, en fonction de leur actualit&eacute; d&eacute;partementale. Ceux qui ont une&nbsp;assembl&eacute;e g&eacute;n&eacute;rale ou un intervenant national qui vient parce qu'on est en&nbsp;campagne (pour le renouvellement des) chambres (d'agriculture NDLR), ils ne&nbsp;vont pas faire &ccedil;a le m&ecirc;me jour", a-t-elle expliqu&eacute;. "Ce n'est pas un jour, une heure, un lieu, c'est une consigne sur des&nbsp;sujets de revendication", a insist&eacute; Mme Lambert.&nbsp; &nbsp;Elle a soulign&eacute; que ce mouvement ne rallierait pas les "gilets jaunes":&nbsp;"ils ont voulu un mouvement apolitique, asyndical, je respecte", a d&eacute;clar&eacute; Mme&nbsp;Lambert, &eacute;voquant "des probl&eacute;matiques sp&eacute;cifiques sur nos domaines". "&Eacute;videmment, les pr&eacute;fectures et les parlementaires seront des objectifs et&nbsp;des lieux o&ugrave; nous porterons nos revendications, dans la responsabilit&eacute; et le&nbsp;respect des personnes et des biens, en corps interm&eacute;diaire responsable. Pour&nbsp;la forme, je ne sais pas, ce n'est pas encore arr&ecirc;t&eacute;, &ccedil;a se pr&eacute;pare", a&nbsp;indiqu&eacute; Mme Lambert.&nbsp; &nbsp;Au premier rang des pr&eacute;occupations, l'"agri-bashing", qualifi&eacute; par Mme&nbsp;Lambert de "matraquage des agriculteurs". Citant notamment la plateforme glyphosate mise en place par le&nbsp;gouvernement, par le biais de laquelle les agriculteurs peuvent d&eacute;clarer leur&nbsp;sortie des usages de cet herbicide controvers&eacute;, afin de partager leur&nbsp;exp&eacute;rience, Mme Lambert a estim&eacute; que "les agriculteurs se sentent humili&eacute;s". Concernant l'annonce par le ministre de l'Agriculture Didier Guillaume du&nbsp;report des ordonnances de la loi Agriculture et Alimentation, Mme Lambert a&nbsp;pr&eacute;venu: "c'est report&eacute; mais il ne faut pas qu'il y ait de reculade de la part&nbsp;du gouvernement".&nbsp;"L'important c'est que &ccedil;a puisse s'appliquer au 1er janvier", a-t-elle&nbsp;insist&eacute;.


Les agriculteurs manifesteront toute la semaine prochaine, à des dates différentes selon les territoires, afin de protester contre l'"agri-bashing" et réclamer la mise en oeuvre des ordonnances de la loi Alimentation, a déclaré mercredi à l'AFP Christiane Lambert, présidente de la FNSEA. 


La FNSEA et les JA appellent à manifester toute la semaine prochaine

Les &eacute;lections aux Chambres d'agriculture auront lieu de la mi-janvier au 31 janvier 2019. La campagne &eacute;lectorale se d&eacute;roulera du 7 au 30 janvier. La nouveaut&eacute; de ce scrutin, outre le traditionnel vote par correspondance, sera la possibilit&eacute; de voter en ligne. L'ensemble des &eacute;lus des dix coll&egrave;ges des Chambres d'agriculture d&eacute;partementales : chefs d'exploitation et assimil&eacute;s, propri&eacute;taires bailleurs, salari&eacute;s de la production, agricole, salari&eacute;s des groupements professionnels agricoles, coop&eacute;ratives de production agricole.... sera ainsi renouvel&eacute;. Les coll&egrave;ges des Chambres&nbsp;r&eacute;gionales seront ensuite &eacute;lus par les nouveaux membres des Chambres d&eacute;partementales<h6>Vers un nouveau d&eacute;veloppement pour plus de vie dans les territoires</h6>&Agrave; la veille des &eacute;lections Chambres d'agriculture qui auront lieu au mois de janvier prochain, Chambres d'agriculture France publie son bilan de mandature 2013-2018. Six ann&eacute;es d'activit&eacute;s intenses pour :&bull; accompagner les agriculteurs dans le d&eacute;veloppement et la transmission de leurs&nbsp;entreprises ;&bull; appuyer le d&eacute;veloppement des territoires ;&bull; favoriser le transfert de l'innovation et de la recherche.&nbsp;Cette mandature a &eacute;galement &eacute;t&eacute; ponctu&eacute;e par une importante r&eacute;organisation du r&eacute;seau Chambres d'agriculture en corollaire avec la nouvelle carte des r&eacute;gions.Pour acc&eacute;der au document en ligne&nbsp;: ici

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