Avec seulement 2% des vignobles de la r&eacute;gion de Champagne cultiv&eacute;s selon&nbsp;des principes biologiques, sans engrais chimique ni produit phytosanitaire de&nbsp;synth&egrave;se, les bulles de f&ecirc;te bio restent une niche de luxe. Lise Cheurlin, install&eacute;e avec son fr&egrave;re dans l'Aube, a produit sa premi&egrave;re&nbsp;cuv&eacute;e bio en 2014: "Nous y sommes all&eacute;s tr&egrave;s progressivement en cinq ans, avec&nbsp;l'aide d'agronomes, nous avons diminu&eacute; les doses de produits phytosanitaires,&nbsp;puis utilis&eacute; des huiles essentielles pour donner de la vigueur &agrave; la vigne"&nbsp;explique-t-elle &agrave; l'AFP lors du salon Vinibio, qui s'est tenu mi-d&eacute;cembre &agrave;&nbsp;Paris. "Mais le bio, c'est tr&egrave;s difficile pour nous" dit-elle. La Champagne est&nbsp;situ&eacute;e sur une latitude nord qui d&eacute;finit la limite de la viticulture. Le&nbsp;nombre de jours de pluie favorise le d&eacute;veloppement des champignons qui&nbsp;menacent le raisin et les r&eacute;coltes.<h2>"Les vignobles devenaient bleus"</h2>Le bio est n&eacute;anmoins en "tr&egrave;s fort d&eacute;veloppement", "surtout chez les jeunes&nbsp;vignerons" explique &agrave; l'AFP Maxime Toubart, pr&eacute;sident du Syndicat g&eacute;n&eacute;ral des&nbsp;vignerons de la Champagne (SGV). Il &eacute;tait temps, les vignes champenoises n'ont pas toujours &eacute;t&eacute; vertueuses&nbsp;pour l'environnement.&nbsp;&nbsp;&nbsp; Les 15.000 viticulteurs champenois ont d&ucirc; se d&eacute;faire d'une pratique de&nbsp;fertilisation &agrave; base de d&eacute;chets organiques urbains issus des poubelles&nbsp;franciliennes. "Les vignobles devenaient bleus" &agrave; cause des sacs poubelles&nbsp;hach&eacute;s menu dans le compost qui s'infiltraient dans la terre, se souvient&nbsp;Jean-Michel Deluc, ex-chef sommelier du Ritz.&nbsp;A des latitudes voisines, le Jura et l'Alsace, font mieux pour le bio que&nbsp;la Champagne", dit M. Deluc &agrave; l'AFP. Mais les parcelles champenoises, petites&nbsp;en surface, sont difficiles &agrave; soigner en bio quand le voisin utilise des&nbsp;produits chimiques, admet-il.&nbsp;"Mon grand-p&egrave;re nous a trait&eacute;s de fous quand nous nous sommes lanc&eacute;s en&nbsp;bio" reconnait d'ailleurs Lise Cheurlin, qui repr&eacute;sente la 5e g&eacute;n&eacute;ration de&nbsp;vignerons de sa famille. "Enfant, il avait assist&eacute; aux ravages des maladies&nbsp;sur les vignes, et aux gal&egrave;res qu'avaient affront&eacute;es ses parents pour&nbsp;produire". Pour sa g&eacute;n&eacute;ration, la r&eacute;volution chimique avait &eacute;t&eacute; l'av&egrave;nement du&nbsp;rendement garanti. Aussi a-t-elle "beaucoup investi sur le mat&eacute;riel": un tracteur chenillard&nbsp;qui n'&eacute;crase pas le sol, une "trottinette" pour d&eacute;sherber entre les rangs tout&nbsp;en &eacute;vitant les ceps. Au total, "un travail beaucoup plus physique" et plus&nbsp;d'heures de travail.<h2>"Le plaisir d'&ecirc;tre dans nos vignes"</h2>"Le bio, c'est surtout pour l'environnement et pour retrouver le plaisir&nbsp;d'&ecirc;tre dans nos vignes" ajoute Olivier Mazet, qui a lui aussi repris&nbsp;l'exploitation de son p&egrave;re &agrave; Chigny-les-Roses (Marne), tout en bio, et parle&nbsp;avec passion de son terroir de craie: l'humidit&eacute; conserv&eacute;e dans les racines a&nbsp;permis &agrave; la vigne de supporter la grande s&eacute;cheresse de cet &eacute;t&eacute;. "Gr&acirc;ce &agrave; la double fermentation alcoolique, m&ecirc;me dans un champagne dit&nbsp;conventionnel, on ne retrouve aucune trace de pesticide" assure-t-il. Contrairement &agrave; la Bourgogne voisine, o&ugrave; les plus prestigieux domaines&nbsp;viticoles comme la Roman&eacute;e-Conti sont men&eacute;s en bio -voire en biodynamie encore&nbsp;plus restrictive et exigeante sur les soins-, en Champagne, le bio est surtout&nbsp;promu par des petits vignerons. A l'exception notable de Roederer, qui mise&nbsp;aussi sur le tout bio.&nbsp;&nbsp; "C'est sans doute parce que les grandes maisons tr&egrave;s pr&eacute;sentes sur les&nbsp;march&eacute;s d'exportation ont beaucoup de sources diff&eacute;rentes d'approvisionnement,&nbsp;elles sont avant tout des acheteuses de raisin, ont besoin de grosses&nbsp;quantit&eacute;s et ne peuvent se permettre d'al&eacute;as" dit un vigneron. Or le bio&nbsp;repr&eacute;sente un risque de perte de volume. Maxime Toubart du SGV refuse pour sa part d'opposer bio et non bio, petits&nbsp;producteurs et grandes maisons, et salue une "am&eacute;lioration continue des&nbsp;pratiques" dans les quatre terroirs de la Champagne. "Les efforts de tous valent mieux que les prouesses de quelques-uns"&nbsp;dit-il: "aujourd'hui, sans &ecirc;tre bio, 20% des vignerons champenois sont&nbsp;certifi&eacute;s dans des pratiques agricoles durables, et 80% d'entre eux s'y&nbsp;engagent".


"Nous prenons forcément beaucoup plus de risques que les autres, car nous ne sommes jamais sûrs de faire une récolte de raisin": pour Gérard Gaiffe, vigneron dans la Marne près d'Epernay, le champagne bio est un produit d'exception.


Champagne bio, les bulles les plus rares

Apr&egrave;s Saint-Dizier et la Haute-Marne, Argo France va prendre ses quartiers dans l'Is&egrave;re o&ugrave; elle vient de poser la premi&egrave;re pierre de son futur si&egrave;ge social &agrave; Vaulx-Milieu. Il abritera un centre de formation dot&eacute; d'un centre d'expertise technologique permettant de fournir des services de pointe au r&eacute;seau de concessionnaires et &agrave; leurs clients. La filiale du groupe italien Argo Tractors ne cache pas ses ambitions. &laquo;&nbsp;L'objectif pour les 5 prochaines ann&eacute;es est d'atteindre une couverture de 70 % du territoire, gr&acirc;ce &eacute;galement &agrave; un d&eacute;veloppement de 20 % du r&eacute;seau actuel&nbsp;&raquo;, d&eacute;clare Jean-Luc Fernandez, directeur g&eacute;n&eacute;ral d'Argo France. &laquo;&nbsp;Nous comptons pouvoir atteindre une part de march&eacute; de 5 % et de gagner des positions dans le segment des tracteurs sp&eacute;cialis&eacute;s en arboriculture et viticulture, am&eacute;liorer la vente de tracteurs de moyenne et grande puissance pour d&eacute;passer rapidement un chiffre d'affaires de 70 millions d'euros&nbsp;&raquo;.<h2>Nouveaut&eacute;s produits</h2>En 2017, selon Axema, Argo France cumulait une part de march&eacute; de 3 % sur le march&eacute; fran&ccedil;ais, partag&eacute;e entre McCormick (1,8%) et Landini (1,2%). C&ocirc;t&eacute; produits, Landini a pr&eacute;sent&eacute; &agrave; l'Eima la derni&egrave;re &eacute;volution de sa gamme de tracteurs sp&eacute;cialis&eacute;s Rex 4 (11 mod&egrave;les F, V et GT &agrave; moteur Deutz de 70 &agrave; 112 ch), &eacute;quip&eacute;s de l'ADS (Advanced Driving System), un syst&egrave;me hybride de conduite assist&eacute;e&nbsp;caract&eacute;ris&eacute;e par une connexion au GPS, une m&eacute;morisation et un contr&ocirc;le de la position des roues pendant les travaux sur les terrains en pente et dans les sillons ou encore l'annulation des effets des contraintes externes sur la trajectoire du tracteur. Du c&ocirc;t&eacute; de McCormick &eacute;tait mis en avant la s&eacute;rie X7.6 P6-Drive comptant 5 mod&egrave;les d'une puissance maxi comprise entre 166 ch et 225 ch, avec diff&eacute;rentes variantes de transmission et deux finitions (Premium et Efficient).


La filiale française d’Argo Tractors construit son nouveau siège à Vaulx-Milieu (38). Elle vise une part de marché cumulée de 5% pour ses trois marques Landini, McCormick et Valpadana.


Nouveau siège, nouvelles ambitions pour Argo France

<blockquote class="twitter-tweet" data-lang="fr">Farm Bill signing in 15 minutes! <a href="https://twitter.com/hashtag/Emmys?src=hash&amp;ref_src=twsrc%5Etfw">#Emmys</a> <a href="https://twitter.com/hashtag/TBT?src=hash&amp;ref_src=twsrc%5Etfw">#TBT</a> <a href="https://t.co/KtSS17xvIn">pic.twitter.com/KtSS17xvIn</a>&mdash; Donald J. Trump (@realDonaldTrump) <a href="https://twitter.com/realDonaldTrump/status/1075846949427908608?ref_src=twsrc%5Etfw">20 d&eacute;cembre 2018</a></blockquote>
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Le magnat new-yorkais devenu locataire de la Maison Blanche a publi&eacute; sur&nbsp;Twitter une vid&eacute;o de lui, fourche &agrave; la main, salopette bleue et chapeau de&nbsp;paille sur la t&ecirc;te, chantant &agrave; tue-t&ecirc;te, avec l'actrice Megan Mullally, le&nbsp;g&eacute;n&eacute;rique d'une c&eacute;l&egrave;bre s&eacute;rie am&eacute;ricaine lors de la 57e c&eacute;r&eacute;monie des Emmy&nbsp;Awards, les r&eacute;compenses de la t&eacute;l&eacute;vision am&eacute;ricaine.&nbsp;&nbsp;Le but de l'op&eacute;ration avec cette vid&eacute;o datant de 2005? Faire la promotion&nbsp;de la signature de sa r&eacute;forme agricole, une mesure adopt&eacute;e &agrave; une large&nbsp;majorit&eacute; sur la colline du Capitole &agrave; Washington, o&ugrave; si&egrave;ge le Congr&egrave;s&nbsp;am&eacute;ricain. "La r&eacute;forme agricole sign&eacute;e dans 15 minutes!", a annonc&eacute; Donald Trump dans&nbsp;un tweet, accompagn&eacute; de la vid&eacute;o et d'un "#TBT" (Throw Back Thursday), un&nbsp;hashtag permettant de partager, le jeudi, ses bons souvenirs &agrave; ses abonn&eacute;s.&nbsp;"Les Arpents verts", s&eacute;rie diffus&eacute;e entre 1695 et 1971 aux Etats-Unis,&nbsp;raconte l'installation dans une ferme d'un avocat new-yorkais et de son&nbsp;&eacute;pouse, las de la vie en ville.Ce n'est pas la premi&egrave;re fois que Donald Trump joue sur les codes de&nbsp;Twitter pour faire la promotion de sa politique. En novembre, il avait publi&eacute; une photo de lui avec une phrase embl&eacute;matique&nbsp;de la s&eacute;rie "Game of Thrones", d&eacute;tourn&eacute;e: "Les sanctions viennent" ("Sanctions&nbsp;are coming" en anglais). Un tweet pour saluer alors le prochain r&eacute;tablissement&nbsp;de sanctions contre T&eacute;h&eacute;ran. Mais jeudi son message a &eacute;t&eacute; quelque peu &eacute;clips&eacute; par l'annonce, toujours&nbsp;sur Twitter, du d&eacute;part prochain de son ministre de la D&eacute;fense Jim Mattis,&nbsp;dernier en date, d'une longue liste, &agrave; quitter le navire Trump.


S'il est souvent reproché au 45e présidentdes Etats-Unis de ne pas respecter la traditionnelle attitude présidentielle,Donald Trump a démontré jeudi avec humour sa maîtrise des codes des réseauxsociaux en postant une vidéo de lui, déguisé en fermier et poussant lachansonnette.


[Vidéo] Pour promouvoir sa réforme agricole, Trump publie une vidéo de lui déguisé en fermier

Ce calendrier a d&eacute;j&agrave; &eacute;t&eacute; distribu&eacute; &agrave; 5000 exemplaires : dans un premier temps, il a &eacute;t&eacute; vendu par les &eacute;coles agricoles dans le cadre de financement de voyages p&eacute;dagogiques ; ensuite il a &eacute;t&eacute; distribu&eacute; gratuitement sur le territoire du pays d&rsquo;Ancenis par les partenaires de l"op&eacute;ration ; chaque antenne de la chambre d&rsquo;agriculture en a re&ccedil;u &eacute;galement 100 exemplaires (les contacter si vous voulez vous en procurer un !). 
Plus d'information sur cette belle aventure dans une prochaine &eacute;dition de Loire-Atlantique agricole. 
 
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Lutter contre les préjugés, communiquer positivement : c’est ce qu’a souhaité faire un groupe d’agricultrices du pays d’Ancenis en devenant les égéries d’un calendrier 2019 célébrant les femmes et l’agriculture.

Loire-Atlantique - Un calendrier où les agricultrices célèbrent leur métier !

Les Chambres d'agriculture conseillent les agriculteurs et repr&eacute;sentent le&nbsp;monde agricole aupr&egrave;s des institutions. Ces &eacute;lections d&eacute;terminent &eacute;galement la&nbsp;repr&eacute;sentativit&eacute; de chacun des cinq syndicats agricoles et permettent de&nbsp;r&eacute;partir les si&egrave;ges dans les diff&eacute;rentes commissions d&eacute;partementales,&nbsp;r&eacute;gionales et nationales.&nbsp;L'enjeu est donc important et la campagne &eacute;lectorale de ce vote par&nbsp;correspondance, qui se d&eacute;roulera du 7 au 30 janvier, sera l'occasion d'essayer&nbsp;de mobiliser un monde agricole tr&egrave;s chahut&eacute; et en plein questionnement.&nbsp;D'autant que les derni&egrave;res &eacute;lections en 2013 avaient &eacute;t&eacute; marqu&eacute;es par un recul&nbsp;de la participation.&nbsp;L'application des enseignements des ateliers des Etats g&eacute;n&eacute;raux constitue&nbsp;le premier sujet de pr&eacute;occupation des agriculteurs.&nbsp;Le vote le 2 octobre de la loi Alimentation qui en a d&eacute;coul&eacute; provoque d&eacute;j&agrave;&nbsp; autant d'espoirs que de d&eacute;ceptions au moment o&ugrave; d&eacute;marrent les n&eacute;gociations&nbsp;annuelles entre la grande distribution et l'industrie alimentaire. Celles-ci&nbsp;d&eacute;terminent souvent le niveau de r&eacute;mun&eacute;ration des agriculteurs."Ca ne marche pas car l'industrie agroalimentaire s'en fout des paysans",&nbsp;clame Laurent Pinatel, porte parole de la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne, lors d'un&nbsp;d&eacute;bat organis&eacute; par l'association des journalistes agricoles (AFJA). Il donne&nbsp;comme exemple l'arr&ecirc;t des n&eacute;gociations cette semaine dans l'interprofession de&nbsp;la viande parce que le coll&egrave;ge des industriels, men&eacute; par le g&eacute;ant Bigard, a&nbsp;bloqu&eacute; sur les indicateurs.&nbsp;"D&eacute;j&agrave; pour ces n&eacute;gociations commerciales, on sent qu'il y a des&nbsp;fr&eacute;missements. A nous de pousser pour que &ccedil;a marche", car "plus les acteurs&nbsp;sont forts plus il faut s'organiser" c&ocirc;t&eacute; agriculteurs pour peser dans la&nbsp;balance, temp&egrave;re Christiane Lambert, pr&eacute;sidente de la FNSEA, premier syndicat&nbsp;agricole fran&ccedil;ais.&nbsp;Bernard Lannes, pr&eacute;sident du deuxi&egrave;me syndicat, la Coordination rurale, met&nbsp;quant &agrave; lui tous ses espoirs dans l'ordonnance sur les prix abusivement bas&nbsp;pour donner "un minimum vital" aux agriculteurs.<h2>"cogner sans retenue"</h2>"On pourra dire que la loi marche le jour o&ugrave; les paysans verront une hausse&nbsp;de 15 &agrave; 20% du co&ucirc;t de la viande qui leur permettra d'avoir un revenu",&nbsp;souligne pour sa part Jean Mouzat, pr&eacute;sident du Modef (Mouvement de d&eacute;fense&nbsp;des exploitants familiaux).&nbsp;Au moment o&ugrave; s'intensifient dans la soci&eacute;t&eacute; les critiques contre&nbsp;l'agriculture intensive, l'&eacute;levage de masse, voire la consommation de viande&nbsp;comme vecteur du changement climatique, les syndicats ont conscience qu'il&nbsp;faut se montrer plus offensifs.&nbsp;"Je ne connais pas un agriculteur qui se r&eacute;veille le matin en se demandant&nbsp;+Comment je vais ab&icirc;mer la plan&egrave;te aujourd'hui", affirme Mme Lambert, qui&nbsp;regrette cependant que la profession ait "trop longtemps tard&eacute; &agrave; montrer ce&nbsp;qu'elle fait".Laurent Pinatel, en constatant que "c'est Casino qui lance un label sur le&nbsp;bien-&ecirc;tre animal", estime que la profession "est en train de louper quelque&nbsp;chose collectivement, c'est nous qui devrions imposer quelque chose".&nbsp;J&eacute;r&eacute;my Decerle, le pr&eacute;sident des Jeunes agriculteurs, syndicat qui pr&eacute;sente&nbsp;des listes communes avec la FNSEA, pr&ocirc;ne pour sa part une approche plus&nbsp;combative: il faut "redoubler d'effort au niveau juridique" car "on doit&nbsp;cogner sans retenue sur les Greenpeace et autres L214, ils ne doivent plus&nbsp;avoir pignon sur rue", clame-t-il.Lors du scrutin de 2013, la FNSEA, alli&eacute;e aux JA, a obtenu 53,39% et les&nbsp;listes apparent&eacute;es FNSEA/JA 0,54%, en recul par rapport aux &eacute;lections de 2007.&nbsp;Avec 20,49%, la Coordination Rurale (CR, plut&ocirc;t class&eacute;e &agrave; droite) a ravi la&nbsp;deuxi&egrave;me place &agrave; la Conf&eacute;d&eacute;ration Paysanne (apparent&eacute;e &agrave; gauche), arriv&eacute;e&nbsp;troisi&egrave;me avec 18,54%, suivie du Modef (1,47%, proche du Parti communiste).&nbsp;Les agriculteurs sont appel&eacute;s &agrave; renouveler les 4.200 membres &eacute;lus de 103&nbsp;&eacute;tablissements d&eacute;partementaux et r&eacute;gionaux, chapeaut&eacute;s par une Chambre&nbsp;nationale.


Les agriculteurs sont appelés fin janvier à renouveler les membres élus des Chambres d'agriculture, partagés entre l'espoir suscité par les Etats généraux de l'alimentation et les frustrations nées de l'âpreté persistante des relations avec la grande distribution.


Après les Etats généraux de l'alimentation, le monde agricole appelé aux  urnes

"Ils sont r&eacute;int&eacute;gr&eacute;s. Le juge a suspendu la d&eacute;cision du conseil de&nbsp;surveillance", a indiqu&eacute; &agrave; l'AFP Me Thibault Guillemin, avocat des trois&nbsp;coop&eacute;rateurs, qui ne sont cependant pas r&eacute;int&eacute;gr&eacute;s au sein du conseil de&nbsp;surveillance dont ils avaient d&eacute;missionn&eacute;.&nbsp;"Le juge des r&eacute;f&eacute;r&eacute;s motive sa d&eacute;cision par le fait que Tereos doit&nbsp;convoquer une assembl&eacute;e g&eacute;n&eacute;rale, conform&eacute;ment &agrave; ce qui a &eacute;t&eacute; demand&eacute;. Et donc&nbsp;il faut que mes clients puissent participer &agrave; cette assembl&eacute;e g&eacute;n&eacute;rale pour&nbsp;pouvoir &ecirc;tre en mesure de d&eacute;fendre leur point de vue et, le cas &eacute;ch&eacute;ant, &ecirc;tre&nbsp;&eacute;lus", a estim&eacute; l'avocat apr&egrave;s consultation de la d&eacute;cision."L'urgence se trouve ainsi &eacute;tablie en ce que les demanderesses (les&nbsp;coop&eacute;rateurs exclus) se trouvent priv&eacute;es par leur exclusion de la possibilit&eacute;&nbsp;d'&ecirc;tre &eacute;lues au conseil de surveillance dans le cadre de l'assembl&eacute;e&nbsp;g&eacute;n&eacute;rale", &eacute;nonce notamment dans ses motivations le TGI de Saint-Quentin dans&nbsp;la d&eacute;cision consult&eacute;e par l'AFP.&nbsp;Le juge "a consid&eacute;r&eacute; qu'il y avait une vraie crise de gouvernance et de&nbsp;d&eacute;mocratie chez Tereos, que cette assembl&eacute;e g&eacute;n&eacute;rale &eacute;tait n&eacute;cessaire &agrave; la&nbsp;r&eacute;solution du conflit", estime Me Guillemin.Contact&eacute;e par l'AFP, la direction de Tereos n'a pas souhait&eacute; r&eacute;agir dans&nbsp;l'imm&eacute;diat.&nbsp;"On est super content, c'est la premi&egrave;re victoire depuis le temps qu'on en&nbsp;prend plein la gamelle", a d&eacute;clar&eacute; &agrave; l'AFP Gilles Boll&eacute;, un des coop&eacute;rateurs&nbsp;exclus.&nbsp;"On va continuer &agrave; se battre pour obtenir une assembl&eacute;e g&eacute;n&eacute;rale de la&nbsp;coop&eacute;rative", a ajout&eacute; M. Boll&eacute;, qui souligne qu'il s'agit d'une "suspension&nbsp;de la d&eacute;cision du conseil de surveillance, on n'est pas r&eacute;int&eacute;gr&eacute;&nbsp;d&eacute;finitivement".&nbsp;Pour cela, il faudrait un jugement au fond ou une nouvelle assembl&eacute;e&nbsp;g&eacute;n&eacute;rale.La prochaine est pr&eacute;vue en juin, mais les "frondeurs" de la coop&eacute;rative,&nbsp;qui contestent sa strat&eacute;gie sur fond de chute des cours du sucre, souhaitent&nbsp;une assembl&eacute;e g&eacute;n&eacute;rale pleini&egrave;re le plus t&ocirc;t possible, afin de r&eacute;voquer le&nbsp;conseil de surveillance et son renouvellement par les urnes.&nbsp;Ils ont pour cela lanc&eacute; une p&eacute;tition qui a obtenu selon eux plus de 2.500&nbsp;des 12.000 planteurs de betteraves, ce qui ouvrirait la voie &agrave; une assembl&eacute;e&nbsp;g&eacute;n&eacute;rale anticip&eacute;e, selon les statuts de la coop&eacute;rative.


Le juge des référés du tribunal de grande instance de Saint-Quentin (Aisne) a suspendu jeudi la décision d'exclusion de trois coopérateurs du sucrier Tereos, dont ils contestent la stratégie, selon une décision que l'AFP a pu consulter.


Crise de gouvernance chez Tereos: la justice suspend l'exclusion des coopérateurs

Le co&ucirc;t de production est un rep&egrave;re majeur pour le producteur de lait. Poste par poste, il indique les d&eacute;penses li&eacute;es &agrave; la production de 1000 litres de lait. Les charges proportionnelles et de structure propres &agrave; une activit&eacute; sont ainsi isol&eacute;es. Il analyse alors la part et l'importance de chaque poste qui compose le co&ucirc;t de production et effectue une comparaison aux normes de r&eacute;f&eacute;rence et &agrave; l'historique de l'exploitation. R&eacute;guli&egrave;rement mis &agrave; jour, ce crit&egrave;re d&eacute;termine des leviers d'optimisation en tenant compte des contraintes et orientations techniques de l'exploitation.<h2>Mesure de la performance &eacute;conomique</h2>L'Exc&eacute;dent brut d'exploitation (EBE) constitue le deuxi&egrave;me rep&egrave;re cl&eacute; pour le producteur. Ce crit&egrave;re de tr&eacute;sorerie d&eacute;finit la ressource de l'exploitation. Il doit &agrave; la fois assurer le remboursement des annuit&eacute;s d'emprunts et satisfaire aux besoins priv&eacute;s. Le solde constitue l'autofinancement disponible. Il pourra &ecirc;tre utilis&eacute; pour de nouveaux investissements ou, &agrave; d&eacute;faut, consolider la structure financi&egrave;re de l'exploitation. L'EBE a l'avantage d'&ecirc;tre ind&eacute;pendant de la structure d'exploitation (JA, endettement &eacute;lev&eacute;...)&nbsp;: les produits et les charges sont compris &agrave; l'exception des int&eacute;r&ecirc;ts d'emprunts et des amortissements.<h2>78 &euro;/1000 litres</h2>En croisant EBE et co&ucirc;t de production, il est possible d'&eacute;valuer les &eacute;l&eacute;ments techniques li&eacute;s &agrave; l'am&eacute;lioration du niveau &eacute;conomique. D'apr&egrave;s une &eacute;tude Xpertia, l'&eacute;cart d'efficacit&eacute; sur l'EBE en lait est de 78 &euro;/1 000 l. Pour am&eacute;liorer la rentabilit&eacute;, les &eacute;leveurs doivent travailler 4 postes en priorit&eacute; : la valorisation des produits (9 &euro;/1 000 litres d'&eacute;cart), les fourrages et concentr&eacute;s (16 &euro;/1 000 litres d'&eacute;cart), le co&ucirc;t de renouvellement (11 &euro;/1 000 litres d'&eacute;cart) et les charges de m&eacute;canisation (13 &euro;/1 000 litres d'&eacute;cart).<h2>Pr&eacute;voir sa tr&eacute;sorerie</h2>Le point d'&eacute;quilibre est certainement l'outil d'analyse le plus performant car il synth&eacute;tise rentabilit&eacute; et tr&eacute;sorerie. Il est un instrument essentiel pour mesurer la r&eacute;sistance de l'exploitation par rapport au prix du lait. Il repr&eacute;sente le seuil &agrave; partir duquel l'exploitation d&eacute;gage de la tr&eacute;sorerie ou en perd. Il est donc primordial de r&eacute;aliser une simulation &eacute;conomique qui aboutira au calcul de ce point d'&eacute;quilibre (cf. exemple). L'avantage de ce calcul simple est de le comparer au prix de vente pr&eacute;visionnel afin d'anticiper d'&eacute;ventuelles difficult&eacute;s de tr&eacute;sorerie.Tableau 1&nbsp;: Calcul de l'objectif d'EBE<table><tbody><tr><td>&nbsp;+ Annuit&eacute;s des emprunts et frais financiers</td><td>25&nbsp;000 &euro;</td></tr><tr><td>&nbsp;+ Besoins priv&eacute;s de la famille</td><td>+ 40&nbsp;000 &euro;</td></tr><tr><td>&nbsp;+ Besoins en autofinancement</td><td>+ &nbsp;&nbsp;5&nbsp;000 &euro;</td></tr><tr><td>&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;= Objectif d'EBE </td><td>70&nbsp;000 &euro;</td></tr></tbody></table>Tableau 2&nbsp;: Calcul du point d'&eacute;quilibre<table><tbody><tr><td>Objectif d'EBE</td><td>70&nbsp;000 &euro;</td></tr><tr><td>&nbsp;+ Charges de structure de l'exploitation (hors amortissements et frais financiers)</td><td>+ 60&nbsp;000 &euro;</td></tr><tr><td>&nbsp;+ Charges proportionnelles des activit&eacute;s&nbsp;:</td><td></td></tr><tr><td>&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;Lait</td><td>+ 64&nbsp;000 &euro;</td></tr><tr><td>&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;Cultures (15 ha x 500 &euro;)</td><td>+ &nbsp;&nbsp;7&nbsp;500 &euro;</td></tr><tr><td>&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;= Chiffre d'affaire d'&eacute;quilibre de l'exploitation</td><td>201&nbsp;500 &euro;</td></tr><tr><td colspan="2">Il faut ensuite d&eacute;duire les recettes autres que celles issues de la vente de lait.</td></tr><tr><td>Chiffre d'affaire d'&eacute;quilibre de l'exploitation</td><td>201&nbsp;500 &euro;</td></tr><tr><td>&nbsp;&nbsp;- Recettes autres que vente de lait&nbsp;:</td><td></td></tr><tr><td>&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;Produit viande et &eacute;levage</td><td>- 24&nbsp;000 &euro;</td></tr><tr><td>&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;Produit culture de vente</td><td>- 18&nbsp;000 &euro;</td></tr><tr><td>&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;DPB et produits divers</td><td>- 26&nbsp;000 &euro;</td></tr><tr><td>&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;= Objectif &laquo;&nbsp;vente de lait&nbsp;&raquo;</td><td>133&nbsp;500 &euro;</td></tr><tr><td colspan="2">Soit&nbsp;: 133&nbsp;500 &euro; / 400 000 litres = 334 &euro; / 1000 litres</td></tr></tbody></table>


Le rapprochement de la technique et de l’économique par une analyse croisée conditionne la réussite des exploitations laitières. Explications.


Conjuguer coût de production, EBE et point d’équilibre

Les cultures associ&eacute;es de type m&eacute;teil, combinant c&eacute;r&eacute;ales et prot&eacute;agineux, cumulent de nombreuses vertus agronomiques&nbsp;et alimentaires : productivit&eacute;, pouvoir couvrant, r&eacute;duction de la verse, enrichissement de la ration en prot&eacute;ines retour au sol de mati&egrave;re organique en cas de r&eacute;colte en grains. Elles peuvent &ecirc;tre en effet r&eacute;colt&eacute;es soit en grains soit en fourrages (ensilage, enrubannage) et servir &agrave; ce titre diff&eacute;rents usages. Pour offrir la possibilit&eacute; de s&eacute;parer les esp&egrave;ces apr&egrave;s r&eacute;colte, les Ateliers Dorez ont d&eacute;velopp&eacute; un trieur mobile particulier.<h2>Trieur rotatif &agrave; huit sorties</h2>Le Cleaner Tribio repose sur un trieur rotatif &agrave; cing grilles compl&eacute;t&eacute; par une aspiration densim&eacute;trique. Il est aliment&eacute; par un &eacute;l&eacute;vateur &agrave; godet &agrave; manutention douce, pr&eacute;servant les esp&egrave;ces fragiles telles que le pois, le soja et les lentilles. En fonction des grilles en place et du r&eacute;glage des vents, la station r&eacute;serve jusqu'&agrave; huit sorties, qui peuvent &ecirc;tre group&eacute;es par le jeu de by-pass. A la sortie, trois produits diff&eacute;rents sortent par trois &eacute;l&eacute;vateurs dont deux godets &agrave; manutention douce et un &agrave; palette. L'&eacute;l&eacute;vateur &agrave; palette sert prioritairement &agrave; sortir les &eacute;carts de tri, un cyclone se chargeant de collecter les impuret&eacute;s l&eacute;g&egrave;res. Selon leurs besoins, instantan&eacute;ment les agriculteurs peuvent modifier l'abaque d'utilisation et ainsi opter pour un simple pr&eacute;-nettoyage rapide, un nettoyage calibrage, un calibrage pouss&eacute; des orges, une confection de semences et surtout, comme dans le cas d'un m&eacute;teil, un d&eacute;-m&eacute;lange de cultures associ&eacute;es. Bas&eacute;s &agrave; Dampierre (Aube), les Ateliers Dorez con&ccedil;oivent trois gammes de&nbsp;stations mobiles de triage et traitement des semences, &agrave; destination des professionnels, des Cuma et Eta ou encore des coop&eacute;ratives et n&eacute;goces. Ils sont &eacute;galement mis au point une gamme bio caract&eacute;ris&eacute;e par des circuits de grain diff&eacute;renci&eacute;s.


La station mobile Cleaner Tribio permet de trier des mélanges de céréales et de protéagineux en cinq fractions, à usage de semence, d’aliment autoconsommé sinon pour la vente. A découvrir au Sima.


Les trieurs Dorez s’adaptent aux cultures associées


Quelles ont été les grandes tendances sur le marché des engrais azotés et celui des engrais de fond ? A quoi peut-on s'attendre pour 2019 ? Eléments de réponse avec Alban Fontaine, expert chez Agritel. 


Engrais : quels seront les éléments déterminants en 2019 ? 

Selon un accord trouv&eacute; mercredi entre les n&eacute;gociateurs des Etats membres de&nbsp;l'UE et du Parlement europ&eacute;en, pas moins de 16 "pratiques commerciales&nbsp;d&eacute;loyales" vont &ecirc;tre interdites car "impos&eacute;es unilat&eacute;ralement par un&nbsp;partenaire de l'&eacute;change &agrave; l'autre", explique dans un communiqu&eacute; la Commission&nbsp;europ&eacute;enne, &agrave; l'origine fin mai de ces nouvelles r&egrave;gles.&nbsp;On y trouve par exemple les paiements tardifs et annulations de commandes&nbsp;en derni&egrave;re minute pour les produits p&eacute;rissables, les modifications&nbsp;unilat&eacute;rales ou r&eacute;troactives des contrats ainsi que l'obligation faite au&nbsp;fournisseur de rembourser les produits invendus ou le refus de fournir des&nbsp;contrats &eacute;crits.L'objectif "est de mettre sur pied un cadre europ&eacute;en commun garantissant un&nbsp;niveau de protection minimum pour les agriculteurs et d'autres fournisseurs de&nbsp;produits alimentaires contre les pratiques commerciales d&eacute;loyales les plus&nbsp;&eacute;videntes", r&eacute;sume le Conseil de l'UE (les Etats membres), dans un communiqu&eacute;.&nbsp;"Nous voulons que les agriculteurs obtiennent un prix juste pour ce qu'ils&nbsp;produisent et qu'ils soient reconnus pour le r&ocirc;le crucial qu'ils jouent dans&nbsp;notre soci&eacute;t&eacute;", a soulign&eacute; de son c&ocirc;t&eacute; Elisabeth K&ouml;stinger, ministre&nbsp;autrichienne de l'Agriculture, dont le pays tient la pr&eacute;sidence tournante de&nbsp;l'UE et qui a men&eacute; les n&eacute;gociations.&nbsp;De son c&ocirc;t&eacute;, le commissaire europ&eacute;en &agrave; l'Agriculture, Phil Hogan, promet&nbsp;que les agriculteurs de l'UE seront "d&eacute;sormais prot&eacute;g&eacute;s contre les op&eacute;rateurs&nbsp;les plus gros qui agissent de fa&ccedil;on in&eacute;quitable et &agrave; l'encontre des r&egrave;gles".La protection s'appliquera &agrave; tous les acteurs de la cha&icirc;ne de distribution&nbsp;agroalimentaire dont le chiffre d'affaires mondial est inf&eacute;rieur &agrave; 350&nbsp;millions d'euros, une limite du champ d'application qui n'existait pas dans la&nbsp;proposition de d&eacute;part. Cela couvre les distributeurs, les entreprises de&nbsp;transformation, les grossistes, les coop&eacute;ratives ou les organisations de&nbsp;producteurs.&nbsp;Les Etats membres devront d&eacute;signer une autorit&eacute; publique en charge de&nbsp;l'application des nouvelles r&egrave;gles, qui aura le pouvoir d'enqu&ecirc;ter soit &agrave; la&nbsp;suite d'une plainte soit de sa propre initiative, et pourra imposer des&nbsp;sanctions financi&egrave;res.&nbsp;La nouvelle l&eacute;gislation permet par ailleurs aux Etats membres d'aller plus&nbsp;loin et d'imposer des r&egrave;gles plus s&eacute;v&egrave;res.Apr&egrave;s adoption formelle par le Conseil et le Parlement dans les semaines &agrave;&nbsp;venir, les Etats membres aurons 24 mois apr&egrave;s l'entr&eacute;e en vigueur de la&nbsp;directive pour la transposer en loi nationale.&nbsp;Salu&eacute; par le Copa-Cogeca, premier syndicat agricole dans l'UE, l'accord a&nbsp;&eacute;t&eacute; vertement d&eacute;nonc&eacute; par EuroCommerce, l'association europ&eacute;enne des&nbsp;distributeurs, qui d&eacute;nonce "un beau cadeau de No&euml;l pour les fabricants&nbsp;agroalimentaires, un b&eacute;n&eacute;fice discutable pour les agriculteurs et des&nbsp;consommateurs qui paient la facture".&nbsp;"Les amendements adopt&eacute;s aujourd'hui sont cens&eacute;s prot&eacute;ger les faibles&nbsp;contre les forts. C'est franchement hypocrite. Cela biaise encore davantage le&nbsp;march&eacute; en faveur des marques nationales qui disposent d&eacute;j&agrave; d'un pouvoir&nbsp;consid&eacute;rable. Dans des pays comme l'Irlande, la Belgique et la Su&egrave;de, la&nbsp;limite sup&eacute;rieure de 350 millions d'euros maintenant convenue couvre presque&nbsp;tous les fabricants", a d&eacute;plor&eacute; Christian Verschueren, le directeur g&eacute;n&eacute;ral&nbsp;d'EuroCommerce, cit&eacute; dans un communiqu&eacute;.


L'Union européenne (UE) va pour la première fois interdire plusieurs pratiques commerciales jugées "déloyales" dans le secteur de l'agroalimentaire afin de mieux protéger les agriculteurs et PME des abus de gros industriels et distributeurs.


 L'UE interdit certaines pratiques commerciales pour redonner du pouvoir aux  agriculteurs

"On est dans un basculement depuis 5 ans en mati&egrave;re d'&eacute;valuation des&nbsp;risques", confirme le chercheur &agrave; l'Institut de la recherche agronomique&nbsp;Jean-Pierre Cravedi.&nbsp;Une nouvelle notion a &eacute;merg&eacute;, "l'exposome", c'est-&agrave;-dire la totalit&eacute; des&nbsp;expositions d'un individu &agrave; des facteurs environnementaux au cours de sa vie,&nbsp;en commen&ccedil;ant par le foetus.&nbsp;Nous sommes soumis au cours de la vie &agrave; plus de 100.000 substances&nbsp;chimiques auxquelles s'ajoutent les toxines naturelles (provenant des&nbsp;champignons) et les substances&nbsp;"n&eacute;oform&eacute;es", c'est-&agrave;-dire issues des processus&nbsp;de transformation et de pr&eacute;paration des aliments.Pour mesurer la toxicit&eacute;, la m&eacute;thode &eacute;prouv&eacute;e jusqu'&agrave; pr&eacute;sent consiste &agrave;&nbsp;tester le produit &agrave; plusieurs doses sur l'animal, typiquement le rat. On en&nbsp;tire des "doses journali&egrave;res admissibles" et des "doses journali&egrave;res&nbsp;tol&eacute;rables", pour qualifier la quantit&eacute; de substance chimique pouvant &ecirc;tre&nbsp;ing&eacute;r&eacute;e quotidiennement sans risque appr&eacute;ciable.&nbsp;Mais la m&eacute;thode a ses limites en mati&egrave;re de co&ucirc;t (un test de&nbsp;canc&eacute;rog&eacute;nicit&eacute; co&ucirc;te plus de 700.000 euros et dure 2 ans) et utilise beaucoup&nbsp;d'animaux de laboratoire (quelque 500.000 par an en Europe en 2011).&nbsp;En outre,&nbsp;"dans la vraie vie", nous ne sommes pas expos&eacute;s &agrave; un, mais &agrave; des&nbsp;quantit&eacute;s de substances qui interagissent, note Jean-Pierre Cravedi.&nbsp;Or, "on en est au tout d&eacute;but de la mesure des expositions pr&eacute;visibles",&nbsp;constate-t-il.Les nouvelles m&eacute;thodes toxicologiques s'appuient sur l'&eacute;tude in vitro, la&nbsp;biologie mol&eacute;culaire et la bio-informatique: "les tests de criblage &agrave; haut&nbsp;d&eacute;bit permettent 1,5 million de mesures par jour, on est en train de&nbsp;constituer des bases de donn&eacute;es consid&eacute;rables", explique-t-il.&nbsp;Probl&egrave;me: ces approches haut d&eacute;bit bas&eacute;es sur des tests in vitro sont&nbsp;capables de renseigner sur les dangers d'un nombre encore limit&eacute; de&nbsp;substances, et demandent souvent &agrave; &ecirc;tre confirm&eacute;es par des tests animaux.&nbsp;Mais "d'ici quelques ann&eacute;es l'&eacute;valuation du risque sera plus s&ucirc;re",&nbsp;affirme-t-il.<h2>L'intestin, "muraille de Chine" du syst&egrave;me immunitaire</h2>Les r&eacute;centes &eacute;tudes de l'Inra sur les contaminants alimentaires montrent&nbsp;l'urgence de telles mesures: en juin des chercheurs ont constat&eacute; l'effet d'un&nbsp;cocktail de pesticides utilis&eacute;s dans les pommeraies sur le rat m&acirc;le: surpoids,&nbsp;d&eacute;veloppement de maladies m&eacute;taboliques telles que l'ob&eacute;sit&eacute; et ses&nbsp;complications.&nbsp;En passant sous revue 78 &eacute;tudes li&eacute;es &agrave; l'impact de m&eacute;langes de pesticides&nbsp;sur des mod&egrave;les animaux et humains, les chercheurs ont trouv&eacute; que dans&nbsp;seulement 15% des cas il n'y avait pas d'effet combin&eacute;. 48% des effets&nbsp;cocktails &eacute;taient dus &agrave; une addition de doses et 35% &agrave; des interactions.Les nanoparticules pr&eacute;sentes dans les additifs, les emballages et&nbsp;&eacute;tiquettes de l'alimentation ne sont pas moins inqui&eacute;tantes. Pour Eric&nbsp;Houdeau, qui a mis en &eacute;vidence la toxicit&eacute; de l'additif E171 en 2017 (dioxyde&nbsp;de titane), "on s'aper&ccedil;oit que ce sont des millions de particules qui passent&nbsp;la barri&egrave;re de l'intestin".&nbsp;Or, l'intestin est en quelque sorte la&nbsp;"muraille de Chine" de notre syst&egrave;me&nbsp;immunitaire, observe-t-il. Lorsque des nanoparticules passent cette barri&egrave;re&nbsp;et aboutissent dans la rate, elles sont susceptibles de fragiliser le syst&egrave;me&nbsp;immunitaire et d'exacerber les inflammations.Un autre danger provient des mycotoxines produites par les champignons,&nbsp;pr&eacute;sentes &agrave; l'&eacute;tat naturel dans 50% des sources alimentaires au niveau de la&nbsp;plan&egrave;te. La plupart des &eacute;tudes, l&agrave; encore, mesurent l'effet toxique d'un&nbsp;compos&eacute; seul, et non les m&eacute;langes&nbsp;"cocktails".&nbsp;Isabelle Oswald, laur&eacute;ate du Grand prix de la recherche de l'Inra 2018, a&nbsp;montr&eacute; un effet de synergie de ces toxines &agrave; faible dose et des interactions&nbsp;avec les m&eacute;taux lourds, &eacute;galement pr&eacute;sents dans l'alimentation.


Le défi est immense: mesurer l'effet sur la santé des cocktails de produits chimiques auxquels nous sommes exposés, mais "la bonne nouvelle c'est que nous avons pour cela à de nouveaux outils", résume mercredi le PDG de l'Inra Philippe Mauguin à l'ouverture d'un colloque sur les contaminants alimentaires.


La recherche veut cerner "l'effet cocktail" des produits chimiques sur la santé

No&euml;l marquera la fin de la campagne betteravi&egrave;re. Avec plus de 5 500 ha, cette campagne aurait d&ucirc; s'&eacute;taler jusqu'&agrave; d&eacute;but janvier. L'&eacute;t&eacute; caniculaire et la s&eacute;cheresse automnale sont bien s&ucirc;r la cause principale de cette fin pr&eacute;coce. &laquo;&nbsp;Les rendements sont catastrophiques avec une moyenne inf&eacute;rieure &agrave; 70 tonnes/ha &agrave; 16% de sucre. Ramen&eacute; au rendement racine, nous enregistrons -20% de volume/ha&nbsp;&raquo; explique Vincent Tabary, responsable du service betteravier de la Sucrerie de Bourdon. Moins de racines c'est &eacute;galement moins de pulpe ; &laquo;&nbsp;Nous avons &eacute;t&eacute; contraints de restreindre fortement nos clients, mais &eacute;galement nos coop&eacute;rateurs &eacute;leveurs dans une moindre mesure&nbsp;&raquo;. La m&eacute;t&eacute;o, principale causeLes betteraves sucri&egrave;res de Limagne n'ont appr&eacute;ci&eacute; ni l'&eacute;t&eacute;, ni l'automne de cette ann&eacute;e 2018. Juillet et ao&ucirc;t ont &eacute;t&eacute; marqu&eacute;s par des temp&eacute;ratures &eacute;lev&eacute;es d&eacute;passant r&eacute;guli&egrave;rement les 28&deg;C.&nbsp;&nbsp;&laquo;&nbsp;D&egrave;s qu'il fait trop chaud, la betterave se met en &laquo; mode survie &raquo; cessant tout d&eacute;veloppement v&eacute;g&eacute;tatif. Elle ne profite pas et ne fait pas de r&eacute;serve durant cette p&eacute;riode. M&ecirc;me les agriculteurs ayant irrigu&eacute; ont eu d'importantes baisses de rendements. La cercosporiose a &eacute;galement impact&eacute; le rendement.&nbsp;&raquo; Septembre et octobre ont apport&eacute; peu de r&eacute;confort aux producteurs. La s&eacute;cheresse exceptionnelle, selon Vincent Tabary, &laquo;&nbsp;n'a pas permis aux betteraves de profiter des temp&eacute;ratures douces de l'automne&nbsp;&raquo;. Elle a, de plus, &eacute;t&eacute; un facteur limitant au moment de la r&eacute;colte. Dans les terres s&eacute;chantes, devenues dures comme de la pierre, l'arrachage s'est transform&eacute; en l'un des douze travaux d'Hercule. &laquo;&nbsp;Certaines parcelles n'ont pas &eacute;t&eacute; r&eacute;colt&eacute;es en temps et en heure parce qu'il &eacute;tait impossible d'arracher les betteraves sans les casser ou sans ab&icirc;mer les machines. Ces difficult&eacute;s ont occasionn&eacute; du retard. Au 10 d&eacute;cembre, il restait encore une centaine d'hectares &agrave; r&eacute;colter.&nbsp;&raquo; Double peine&nbsp;Ces faibles rendements font l'effet d'un coup de massue pour la fili&egrave;re sucri&egrave;re auvergnate. Les producteurs d'abord, doivent supporter &laquo;&nbsp;une double peine avec des rendements et un prix du sucre bas&nbsp;&raquo;. La Sucrerie de Bourdon &eacute;galement n'en sortira pas indemne : moins de volumes, c'est moins de sucre &agrave; vendre et un outil moins rentable. &laquo;&nbsp;Le but de la Sucrerie &eacute;tait d'augmenter la surface cultiv&eacute;e, et donc les tonnages travaill&eacute;s pour rallonger la campagne de transformation et mieux amortir l'outil.&nbsp;&raquo;&nbsp; La Sucrerie est d&eacute;sormais bien d&eacute;cid&eacute;e &agrave; faire oublier cette triste ann&eacute;e &agrave; ses producteurs. La prochaine campagne est d&eacute;j&agrave; en pr&eacute;paration avec notamment &laquo;&nbsp;un choix de vari&eacute;t&eacute;s mieux adapt&eacute;es &agrave; notre terroir et &agrave; nos contraintes&nbsp;&raquo;.M&eacute;lodie Comte

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