Sont suspendues pendant six mois la hausse de la taxe carbone, les mesures d'alignement de la taxation du diesel sur celle de l'essence et la hausse de la fiscalit&eacute; sur le Gazole non routier (GNR). Telles sont les annonces faites ce mardi par le Premier ministre Edouard Philippe pour tenter d'apaiser la col&egrave;re des Fran&ccedil;ais port&eacute;e depuis bient&ocirc;t trois semaines par le mouvement des &laquo;&nbsp;gilets jaunes&nbsp;&raquo;. Les actes d'extr&ecirc;me violence enregistr&eacute;s samedi dernier &agrave; Paris ainsi que les multiples blocages routiers et portuaires en r&eacute;gion, dont l'impact commence &agrave; se chiffrer en milliards d'euros, ont contraint l'ex&eacute;cutif &agrave; suspendre, pour une dur&eacute;e de six mois, la hausse programm&eacute;e de taxes sur les carburants. Le Premier ministre a &eacute;galement annonc&eacute; l'ouverture, du 15 d&eacute;cembre au 1ermars, d'une concertation ouverte &agrave; tous les Fran&ccedil;ais, destin&eacute;e &agrave; ouvrir un d&eacute;bat sur les modalit&eacute;s de la transition &eacute;nerg&eacute;tique. Le gouvernement s'est engag&eacute; par ailleurs &agrave; suspendre la hausse des tarifs de gaz et d'&eacute;lectricit&eacute; cet hiver et &agrave; renoncer, l&agrave; encore provisoirement, au durcissement du contr&ocirc;le technique des v&eacute;hicules qui devrait intervenir le 1er janvier prochain. Cette r&eacute;forme, focalis&eacute;e sur l'opacit&eacute; des fum&eacute;es v&eacute;hicules diesel, aurait pu se traduire par un taux de refus de 5 % &agrave; 7 % du parc, selon le groupe Dekra.All&egrave;gement... de la hausse pour tous les carburantsComme l'ensemble des Fran&ccedil;ais, les agriculteurs vont donc b&eacute;n&eacute;ficier de la pause fiscale concernant l'essence et le gazole destin&eacute;s aux v&eacute;hicules routiers. La TICPE (Taxe int&eacute;rieure sur la consommation des produits &eacute;nerg&eacute;tiques) et la TVA s'appliquant &agrave; la fois au carburant et &agrave; la TICPE repr&eacute;sentent plus de 60 % du prix &agrave; la pompe de ces deux carburants. En ce qui concerne le Gazole non routier (GNR), celui-ci sera temporairement &eacute;pargn&eacute; par la hausse initialement programm&eacute;e de la taxe carbone au 1er janvier. Les entreprises de travaux publics b&eacute;n&eacute;ficieront en plus du gel de l'alignement de la fiscalit&eacute; du GNR sur le gazole, une mesure dont avaient &eacute;t&eacute; exempt&eacute;s les agriculteurs. En 2015, la TICPE a g&eacute;n&eacute;r&eacute; 26,3 milliards d'euros de recettes, r&eacute;partie entre l'&Eacute;tat, les r&eacute;gions et les d&eacute;partements au titre de compensation pour les transferts de comp&eacute;tences. La TICPE se classe au 4&egrave;me ou 5&egrave;me rang des recettes publiques apr&egrave;s la TVA, la CSG, l'imp&ocirc;t sur le revenu, l'imp&ocirc;t sur les soci&eacute;t&eacute;s et &eacute;ventuellement la contribution &eacute;conomique territoriale. En France, les marins-p&ecirc;cheurs b&eacute;n&eacute;ficient d'un gazole enti&egrave;rement d&eacute;tax&eacute;, un droit que la Coordination rurale voudrait voir s'appliquer aux agriculteurs, qui ne b&eacute;n&eacute;ficient en l'&eacute;tat actuel que d'un remboursement partiel de TICPE. A l'horizon 2022, le ministre de l'&Eacute;conomie Bruno Lemaire s'est engag&eacute; &agrave; mettre en &oelig;uvre un dispositif &eacute;vitant aux agriculteurs d'avoir &agrave; r&eacute;aliser l'avance de la part d&eacute;tax&eacute;e.


Face au mouvement des « gilets jaunes », le Premier ministre a annoncé la suspension, pour six mois, de la hausse programmée des taxes sur le carburant, dont la taxe carbone et la convergence essence-diesel.


Taxes sur les carburants : statu quo pendant six mois

Lactalis, qui d&eacute;tenait d&eacute;j&agrave; 89,63% de Parmalat via sa filiale Sofil, a&nbsp;rachet&eacute; pr&egrave;s de 115 millions d'actions &agrave; un prix unitaire de 2,85 euros&nbsp;"portant ainsi sa participation &agrave; 95,81% du capital" de Parmalat, a indiqu&eacute;&nbsp;dans un communiqu&eacute; le groupe fran&ccedil;ais.&nbsp; &nbsp;Le groupe a &eacute;galement "communiqu&eacute; aupr&egrave;s des autorit&eacute;s boursi&egrave;res&nbsp;italiennes sa volont&eacute; de proc&eacute;der" au retrait de Parmalat de la Bourse de&nbsp;Milan et son intention d'exercer une proc&eacute;dure de rachat obligatoire des&nbsp;actions d&eacute;tenues par les minoritaires, a pr&eacute;cis&eacute; le document.&nbsp; &nbsp;"Apr&egrave;s plus de 7 ans aux commandes de Parmalat, le groupe Lactalis souhaite&nbsp;lui donner une nouvelle dynamique", a justifi&eacute; le num&eacute;ro un mondial du lait.&nbsp; &nbsp;Lactalis avait pris le contr&ocirc;le du groupe agroalimentaire italien en 2011&nbsp;via une OPA hostile. Mais il a connu r&eacute;guli&egrave;rement de fortes tensions avec&nbsp;certains actionnaires minoritaires, qui lui reprochent son "opacit&eacute;" et une&nbsp;partie de la politique engag&eacute;e.&nbsp; &nbsp;Ce n'est pas la premi&egrave;re fois qu'il tente de retirer de la Bourse de Milan&nbsp;la soci&eacute;t&eacute; Parmalat, qui commercialise notamment les marques italiennes&nbsp;Galbani, Vallelata ou Santal.&nbsp; &nbsp;L'ann&eacute;e pass&eacute;e, Lactalis avait lanc&eacute; des OPA sur sa filiale mais n'avait&nbsp;pas obtenu le nombre d'actions n&eacute;cessaires pour passer au-dessus du seuil de&nbsp;90% autorisant le retrait de la cotation.&nbsp; &nbsp;Plusieurs actionnaires minoritaires, dont le fonds Amber Capital, avaient&nbsp;notamment d&eacute;nonc&eacute; le prix propos&eacute; par Lactalis, inf&eacute;rieur &agrave; celui du march&eacute;.&nbsp; &nbsp;L'entreprise fond&eacute;e par Andr&eacute; Besnier en 1933 &agrave; Laval, toujours dirig&eacute;e par&nbsp;ses descendants, affiche sur son site internet un chiffre d'affaires de 18,4&nbsp;milliards d'euros et 240 sites industriels dans 47 pays.&nbsp; &nbsp;Elle s'est retrouv&eacute;e sous les feux des projecteurs dans l'affaire du lait&nbsp;pour b&eacute;b&eacute; contamin&eacute;s. Au coeur de la tourmente: l'usine de Craon (Mayenne)&nbsp;dont les produits pour enfants avaient rendu 53 enfants malades de la&nbsp;salmonellose, fin 2017.


Le géant laitier français Lactalis a annoncé mardi être monté à près de 96% du capital de sa filiale Parmalat, ce qui va lui permettre de la retirer de la Bourse de Milan après plusieurs tentatives avortées, afin de lui donner "une nouvelle dynamique". 


Lactalis est monté à près de 96% de Parmalat, demande son retrait de la Bourse de Milan

La destruction des mauvaises par &eacute;lectrocution asservie &agrave; l'humidit&eacute; du sol, aux donn&eacute;es m&eacute;t&eacute;o et &agrave; la vitesse du tracteur (XPower WeedControl). La cartographie de l'h&eacute;t&eacute;rog&eacute;n&eacute;it&eacute; physique des sols avec interaction en temps r&eacute;el sur l'outil de travail du sol (Topsoil Mapper). Un capteur de biomasse embarqu&eacute; &agrave; l'avant du tracteur pour moduler la dose d'azote &eacute;pandue par le distributeur d'engrais &agrave; l'arri&egrave;re (Crop Xplorer). des syst&egrave;mes de d&eacute;tection et de d&eacute;tection infrarouge de haute pr&eacute;cision fournissant des donn&eacute;es de r&eacute;colte en temps r&eacute;el permettant de s&eacute;lectionner les param&egrave;tres de fonctionnement de la machine les plus efficaces. Des capteurs connect&eacute;s &eacute;valuant le taux d'humidit&eacute; du sol (SoilXact) en lien avec des stations m&eacute;t&eacute;o (FarmXact) au service des prise de d&eacute;cision agronomique. Ou encore des modules de tr&egrave;s haute pr&eacute;cision fournissant des donn&eacute;es de r&eacute;colte en temps r&eacute;el permettant de s&eacute;lectionner les param&egrave;tres de fonctionnement les plus efficaces. Telles sont les cinq premi&egrave;res solutions estampill&eacute;es agriculture de pr&eacute;cision et commercialis&eacute;es sous la nouvelle marque AgXtend, et que le groupe CNH Industrial ne va pas manquer d'&eacute;toffer.<h2>Compatibles toutes marques</h2>Si les solutions sont &eacute;videmment pens&eacute;es pour les clients des trois marques phare du groupe, &agrave; savoir Case IH, New Holland et Steyer, elles ont aussi vocation &agrave; servir les clients d'autres marques, &agrave; la faveur des normes type Isobus favorisant l'interop&eacute;rabilit&eacute; entre &eacute;quipements et mat&eacute;riels. L'offre, qui sera d&eacute;ploy&eacute;e au cours du premier trimestre 2019, s'accompagnera d'une gamme de services tels qu'une une assistance pr&eacute;alable &agrave; l'achat, une formation destin&eacute;e &agrave; optimiser l'usage des technologies et un service apr&egrave;s-vente.


Le groupe regroupe sous la marque AgXtend l’ensemble des solutions dédiées à l'agriculture de précision, au service de ses marques Case IH, New Holland et Steyer, mais pas seulement.


AgXtend, l’agriculture de précision selon CNH

Manifestants, victimes, interpel&eacute;s, jug&eacute;s, v&eacute;hicules incendi&eacute;s et monuments d&eacute;grad&eacute;s&nbsp;: les chiffres concernant le mouvement des &laquo;&nbsp;gilets jaunes&nbsp;&raquo; avaient jusqu'&agrave; pr&eacute;sent &eacute;lud&eacute; son impact &eacute;conomique. Ce lundi 3 d&eacute;cembre, apr&egrave;s trois semaines de blocages, l'Association nationale des industries alimentaires (ANIA) a fait ses comptes&nbsp;: &laquo;&nbsp;plusieurs milliards d'euros sont d'ores et d&eacute;j&agrave;&#768; d&eacute;finitivement d&eacute;truits&nbsp;&raquo;, indique-t-elle dans un communiqu&eacute;. Le pr&eacute;judice pourrait s'&eacute;lever &agrave; 13,5 milliards d'euros, les f&ecirc;tes de fin d'ann&eacute;es concentrant 20 % du chiffre d'affaires des entreprises du secteur. Ch&ocirc;mage technique, commandes annul&eacute;es, frais de re-livraison, saturation des entrep&ocirc;ts, pertes de produits frais, acc&egrave;s aux ports et &agrave; l'export entrav&eacute;s&nbsp;: les r&eacute;percussions du mouvement sont multiples, affectant aussi bien l'approvisionnement en mati&egrave;res premi&egrave;res agricoles des usines que l'approvisionnement des centrales et magasins.Force majeureFaisant &eacute;cho &agrave; la gen&egrave;se de la contestation, l'Ania rappelle que 80 % des produits alimentaires sont fabriqu&eacute;s dans les territoires. &laquo; Notre secteur est en pe&#769;ril, certaines entreprises ne sont plus en capacite&#769; de produire et de livrer&nbsp;&raquo;, d&eacute;clare Richard Girardot, pr&eacute;sident de l'ANIA. &laquo;&nbsp;Les conse&#769;quences sur le chiffre d'affaires et l'emploi sont irre&#769;versibles. Nous demandons aux pouvoirs publics que ces blocages cessent au plus vite et soient de toute urgence qualifie&#769;s de force majeure pour limiter l'impact des pe&#769;nalite&#769;s logistiques de la part de nos clients distributeurs. Ceci est primordial pour les entreprises, alors que les ne&#769;gociations commerciales qui s'ouvrent s'annoncent particulie&#768;rement tendues pour les entreprises, malgre&#769; la loi EGALim et la publication des ordonnances que nous attendons pour recre&#769;er de la valeur dans nos filie&#768;res &raquo;. Avec un chiffre d'affaires de 180 milliards d'euros, l'agroalimentaire est le premier secteur industriel national, pesant 20% de l'ensemble, et le premier employeur avec 430&nbsp;000 salari&eacute;s.


Le préjudice pourrait atteindre 13,5 milliards d’euros selon l’Association nationale des industries alimentaires. Qui demande aux pouvoirs publics de faire cesser les blocages routiers et portuaires, lesquels menacent avant tout les PME disséminées dans les territoires.


« Gilets jaunes » : déjà plusieurs milliards d’euros de pertes selon l’Ania 

Dans le Grand Ouest (Bretagne, Normandie, Pays de Loire), l'&acirc;ge moyen des &eacute;leveurs laitiers s'&eacute;tablit &agrave; 50 ans. La transmission des exploitations constitue donc un enjeu majeur &agrave; moyen terme. L'Observatoire technico-&eacute;conomique que le r&eacute;seau Civam publie chaque ann&eacute;e depuis 2000 se double dans sa derni&egrave;re livraison d'une &eacute;tude sur la transmissibilit&eacute; des exploitations sp&eacute;cialis&eacute;es en lait. Elle est bas&eacute;e sur un panel d'exploitations relevant l'agriculture durable (AD), bio et non bio, caract&eacute;ris&eacute;e par une sole en ma&iuml;s inf&eacute;rieure &agrave; 20 % &agrave; la Surface fourrag&egrave;re principale (SFP) et o&ugrave; le p&acirc;turage assure en moyenne l'&eacute;quivalent de 190 jours d'alimentation en plat unique. Ce panel est compar&eacute; &agrave; l'&eacute;chantillon du R&eacute;seau d'information comptable agricole (RICA) du minist&egrave;re de l'agriculture, lequel ne fait pas la distinction entre conventionnel et bio.Efficacit&eacute; &eacute;conomiqueR&eacute;sultats&nbsp;? Sur l'exercice comptable 2016, pour les fermes RICA, la valeur comptable, autrement dit le capital d'exploitation, est sup&eacute;rieur de 39% en moyenne &agrave; la valeur &eacute;conomique, autrement dit la capacit&eacute; &agrave; rembourser. A l'inverse, pour les exploitations AD, la valeur &eacute;conomique est en moyenne sup&eacute;rieure de 12% &agrave; la valeur comptable en syst&egrave;me conventionnel, un chiffre qui grimpe &agrave; 62% en bio. Moins capitalis&eacute;es, les exploitations AD d&eacute;gagent ainsi un r&eacute;sultat &eacute;conomique offrant une capacit&eacute;&#769; a&#768; rembourser plus importante. Ce faisant, les fermes AD a&#768; reprendre sont proportionnellement plus nombreuses &agrave; respecter les rep&egrave;res utilis&eacute;s par les banques pour acc&eacute;der a&#768; l'emprunt. Analys&eacute; sous l'angle du prix d'&eacute;quilibre, lequel vise uniquement le remboursement des anuit&eacute;, 29% des fermes Rica sont dans le rouge sur la p&eacute;riode 2013-2016. Elles ne sont que 6% en AD conventionnelle et 3 % en AD bio. L'&eacute;tude pointe &laquo;&nbsp;cependant une diminution des &eacute;carts sur l'ann&eacute;e 2016, marqu&eacute;e par la faiblesse des prix du lait (...). La r&eacute;duction des charges n'est pas infinie et il faut aussi du produit et donc des prix pour d&eacute;gager du r&eacute;sultat&nbsp;&raquo;.Transition et transmissibilit&eacute;L'efficacit&eacute;&#769; &eacute;conomique rend les syst&egrave;mes herbagers plus accessibles a&#768; des repreneurs sans capitaux. Une ferme moins capitalise&#769;e offre par ailleurs plus de possibilite&#769; d'adaptation et de transformation pour des reprises avec changement de production, restructuration de l'outil, diversification des ateliers. Imaginer que le syste&#768;me ne sera pas repris a&#768; l'identique peut conduire a&#768; re&#769;fle&#769;chir diffe&#769;remment sa transmission, trouver un e&#769;quilibre entre ses besoins pour bien finir sa carrie&#768;re et les enjeux de bien transmettre. Les investissements re&#769;alise&#769;s en fin de carrie&#768;re, par exemple, rendent-ils la ferme plus attractive sans contraindre les futurs choix du repreneur ? "Engager une transition vers un syst&egrave;me plus &eacute;conome et plus autonome, c'est faire un pas vers les g&eacute;n&eacute;rations futures", conclut l'&eacute;tude.


L’efficacité économique des systèmes herbagers se double d’une relative sobriété capitalistique, propice à la transmission. C’est ce que révèle l’Observatoire technico-économique du réseau Civam. 


Le pâturage, doublement durable en lait

Cette pr&eacute;cision, &eacute;manant de la direction de la concurrence au minist&egrave;re des&nbsp;Finances (DGCCRF), fait suite &agrave; une enqu&ecirc;te publi&eacute;e le 23 novembre par le&nbsp;quotidien Le Monde &eacute;tablissant que des OGM r&eacute;sistants aux antibiotiques ont&nbsp;&eacute;t&eacute; diss&eacute;min&eacute;s dans une grande quantit&eacute; d'aliments pour le b&eacute;tail dans&nbsp;plusieurs pays d'Europe, dont la France.&nbsp; &nbsp;"D'apr&egrave;s les informations transmises par les autorit&eacute;s belges depuis le&nbsp;02/10, et au 26/11, il apparaissait qu'environ 150 tonnes d'aliments pour&nbsp;animaux (pr&eacute;-m&eacute;langes ou aliments complets) auraient &eacute;t&eacute; distribu&eacute;s &agrave; trois&nbsp;fabricants d'aliments et douze &eacute;leveurs", indique la Direction g&eacute;n&eacute;rale de la&nbsp;concurrence, de la consommation et de la r&eacute;pression des fraudes dans un mail&nbsp;re&ccedil;u lundi en r&eacute;ponse &agrave; une question pos&eacute;e vendredi matin par l'AFP.&nbsp; &nbsp;"Plus d'une centaine d'&eacute;levages clients pourraient avoir &eacute;t&eacute;&nbsp;approvisionn&eacute;s", ajoute le texte, pr&eacute;cisant qu'une partie des aliments a d&eacute;j&agrave;&nbsp;&eacute;t&eacute; consomm&eacute;e par les animaux, et que "les stocks restants" sont "bloqu&eacute;s".&nbsp; &nbsp;La "consommation de ces aliments par les animaux ne pr&eacute;sente aucun risque&nbsp;imm&eacute;diat pour le consommateur: la bact&eacute;rie utilis&eacute;e et ses g&egrave;nes&nbsp;d'antibio-r&eacute;sistance sont jug&eacute;s sans risque pour l'homme" ajoute la DGCCRF.&nbsp; &nbsp;N&eacute;anmoins"ce type d'aliments peut concourir &agrave; la diffusion globale dans&nbsp;l'environnement de g&egrave;nes de r&eacute;sistance aux antibiotiques" alors que le&nbsp;gouvernement "est engag&eacute; depuis plusieurs ann&eacute;es dans la lutte contre&nbsp;l'antibio-r&eacute;sistance", poursuit-elle.&nbsp;La DGCCRF dit ne pas &ecirc;tre en mesure de commenter les actions men&eacute;es par les&nbsp;autres autorit&eacute;s europ&eacute;ennes, mais confirme qu'une r&eacute;union doit se tenir lundi&nbsp;sous l'&eacute;gide de la Commission europ&eacute;enne.&nbsp; &nbsp;"Il y sera notamment discut&eacute; des actions &agrave; entreprendre afin qu'une gestion&nbsp;harmonis&eacute;e au niveau europ&eacute;en permette le meilleur traitement de ce dossier",&nbsp;indique le communiqu&eacute;.&nbsp; &nbsp;En France, les enqu&ecirc;tes en cours pour remonter la piste de la bact&eacute;rie&nbsp;bacillus subtilis KCCM-10445 dans de la vitamine B2 utilis&eacute;e en alimentation&nbsp;animale sont men&eacute;es par les services du minist&egrave;re de l'Agriculture (DGAL) et du minist&egrave;re de l'Economie et des finances (DGCCRF).La vitamine B2, un additif alimentaire indispensable &agrave; l'alimentation&nbsp;animale, peut &ecirc;tre produite par des bact&eacute;ries dites OGM portant un g&egrave;ne&nbsp;d'antibio-r&eacute;sistance, sachant qu'&agrave; la fin du processus, toute trace de&nbsp;bact&eacute;rie doit &ecirc;tre &eacute;limin&eacute;e de l'alimentation animale.&nbsp; &nbsp;Les aliments pour animaux contenant des traces de bact&eacute;ries g&eacute;n&eacute;tiquement&nbsp;modifi&eacute;es ne sont pas conformes &agrave; la r&eacute;glementation europ&eacute;enne, ce qui&nbsp;justifie leur retrait du march&eacute;, souligne la DGCCRF.&nbsp; &nbsp;Les autorit&eacute;s belges avaient inform&eacute; les autorit&eacute;s fran&ccedil;aises de la&nbsp;d&eacute;tection de cette bact&eacute;rie et de ses g&egrave;nes d'antibio-r&eacute;sistance le 2 octobre.&nbsp; &nbsp;Selon des documents confidentiels des services sanitaires n&eacute;erlandais&nbsp;auxquels Le Monde a eu acc&egrave;s, entre 800.000 et 1,6 million de tonnes d'aliments pour animaux d'&eacute;levage sont potentiellement contamin&eacute;s.&nbsp; &nbsp;La Commission europ&eacute;enne avait suspendu l'autorisation le 19 septembre et&nbsp;demand&eacute; son retrait du march&eacute; le 10 novembre.


Environ 150 tonnes d'aliments pour animaux contenant des organismes génétiquement modifiés récemment interdits par les autorités européennes "auraient été distribués" en France à "trois fabricants d'aliments et douze éleveurs", a confirmé le gouvernement français lundi. 


OGM interdits dans l'aliment pour bétail: 150 tonnes distribuées en France 


Benoît Rouyer, économiste au Cniel, revient sur la collecte et le prix du lait en France et dans le monde pour le mois de novembre 2018.


Conjoncture laitière, novembre 2018 : Le recul de la production s’amplifie en France

En octobre 2018, pour le cinqui&egrave;me mois d'affil&eacute;e, les prix fran&ccedil;ais de l'ensemble des produits agricoles &agrave; la production augmentent par rapport &agrave; octobre 2017 (+ 4,4 % en donn&eacute;es brutes), indique le service statistique du minist&egrave;re de l'Agriculture. Ils marquent toutefois une pause en donn&eacute;es corrig&eacute;es des variations saisonni&egrave;res par rapport au mois pr&eacute;c&eacute;dent, apr&egrave;s la hausse ininterrompue depuis avril 2018. L'orge (+24,6%) et le bl&eacute; (+23,3%) sont les premiers b&eacute;n&eacute;ficiaires de ce mouvement de hausse. Depuis le mois d'ao&ucirc;t, leur prix d&eacute;passe nettement ceux d'octobre 2017 et de la moyenne sur cinq ans. Les cours fran&ccedil;ais du ma&iuml;s sont eux aussi &eacute;lev&eacute;s par rapport aux niveaux particuli&egrave;rement bas de 2017 (+14,9%). Quant aux ol&eacute;agineux, dans un contexte de contraction des productions en France et dans l'UE, leur cours se maintient sur un an (+1,5%).+55% pour la pomme de terreEn raison de la baisse des r&eacute;coltes, les prix de la pomme de terre connaissent une hausse de 55,1% en octobre 2018, comparativement &agrave; octobre 2017. Les cours de l'ensemble des l&eacute;gumes demeurent nettement sup&eacute;rieurs &agrave; ceux d'octobre 2017 (+15,2%) et aux prix moyens 2013-2017, gr&acirc;ce notamment &agrave; la bonne tenue des prix des carottes, des endives et des salades dans un contexte de repli des productions. En revanche, les prix de la tomate sont &agrave; nouveau en berne, desservis par une demande insuffisante. En ce qui concerne les vins AOP, les prix demeurent stables sur un an (-0,8%) mais au-dessus de la moyenne des cinq derni&egrave;res ann&eacute;es.La viande en baisseQuasiment &eacute;tales compar&eacute;s au mois pr&eacute;c&eacute;dent, les cours des gros bovins fl&eacute;chissent par rapport aux prix plut&ocirc;t bas d'octobre 2017 (-1,7%). Les cours des ovins, en repli depuis ao&ucirc;t 2018, ils sont de nouveau en de&ccedil;&agrave; de ceux de 2017 (-1,6%) et des cours moyens 2013-2017. Sur l'ensemble de l'ann&eacute;e, ils progressent toutefois par rapport &agrave; 2017, sur fond de recul mod&eacute;r&eacute; des abattages. Bien qu'en l&eacute;g&egrave;re reprise depuis l'&eacute;t&eacute;, les cours du porc demeurent peu &eacute;lev&eacute;s, inf&eacute;rieurs &agrave; ceux de 2017 (-2,2%) et surtout aux prix moyens sous l'effet d'une offre mondiale soutenue et de la pression &agrave; la baisse exerc&eacute;e sur les cours europ&eacute;ens. En p&eacute;riode de remont&eacute;e saisonni&egrave;re, les prix du lait restent proches de ceux d'octobre 2017 (-1%) et des cours moyens. Les prix des &oelig;ufs, en chute de 27,2%, retrouvent les niveaux d'avant la crise du Fipronil, responsable d'une flamb&eacute;e des cours &agrave; l'automne 2017.


Le dynamisme des cours est essentiellement porté par les céréales, les pommes de terre et les légumes. Les prix des productions animales sont en recul. Les prix à la consommation augmentent de 2,3%.


Les prix des produits agricoles en hausse de 4,4 % sur un an

Le pr&eacute;c&eacute;dent record datait de 2010. Il avait &eacute;t&eacute; &eacute;tabli dans cette m&ecirc;me ferme de l'Illinois, &agrave; quelques encablures de Chicago. La Lexion d'alors avait r&eacute;colt&eacute; 1300 t de ma&iuml;s en 10 heures. En 2018, les r&egrave;glements appliqu&eacute;s aux record mondiaux du Guiness ont un peu &eacute;volu&eacute;. S'agissant du battage de c&eacute;r&eacute;ales, les performances sont enregistr&eacute;es apr&egrave;s 8 heures et/ou 12 heures de travail. La Lexion a elle aussi &eacute;volu&eacute;, au niveau de son moteur, de sa tr&eacute;mie et de son syst&egrave;me de refroidissement. Mais elle a surtout int&eacute;gr&eacute; avec le syst&egrave;me Cemos Automatic toute une s&eacute;rie d'automatismes interfac&eacute;s au niveau du battage, de la s&eacute;paration et du nettoyage, et destin&eacute;s &agrave; optimiser le triptyque productivit&eacute; / propret&eacute; / qualit&eacute;. R&eacute;sultats&nbsp;: apr&egrave;s 8 heures et 12 heures de travail, la Lexion 760 Terra Trac a engrang&eacute; respectivement 1111 t et 1619,6 t de ma&iuml;s, soit une moyenne horaire de 135 t. Apr&egrave;s 10 heures de travail, la balance affichait 1379,35 t, soit 6 % de plus que le record de 2010.<h2>En jaune et noir</h2>Pr&eacute;sent aux &Eacute;tats-Unis depuis les ann&eacute;es 1950, Claas dispose d'une usine de moissonneuses-batteuses dans le Nebraska, co-construite avec Caterpillar en 1999. Claas rach&egrave;tera les parts de Caterpillar en 2002 mais les moissonneuses-batteuses continueront d'adopter le jaune et le noir de Caterpillar, dont le r&eacute;seau assure une partie de la distribution des Lexion. Aux &Eacute;tats-Unis, la Lexion 760 terra Trac &agrave; moteur Caterpillar 6 cylindres 12,5 l est dot&eacute;e d'un batteur large de 1700 mm et d'une tr&eacute;mie de 13500 l. Elle est la deuxi&egrave;me moissonneuse-batteuse la plus puissante de la gamme derri&egrave;re la Lexion 780 (617 ch max) &agrave; moteur Mercedes-Benz de 15,6 l.


Dans l'Illinois, la Stewart Farms a récolté 1111 t de maïs en 8 heures et 1619,6 t en 12 heures au volant d’une Lexion 760 à chenilles et cueilleur 16 rangs. L’équivalent d’un camion toutes les 12 minutes. Double record du monde.


Claas récolte près de 1620 t de maïs en 12 heures aux États-Unis

"Le groupe Lactalis conteste fermement (cette information) reprise par&nbsp;l'ensemble des m&eacute;dias selon laquelle "des produits de la tour n&deg;2 &eacute;taient&nbsp;&eacute;galement contamin&eacute;s", indique Lactalis dans un communiqu&eacute;. R&eacute;v&eacute;l&eacute;s jeudi par l'AFP, des comptes-rendus de r&eacute;unions hebdomadaires de&nbsp;s&eacute;curit&eacute; sanitaire organis&eacute;es sous l'&eacute;gide de la DGS entre le 6 d&eacute;cembre 2017&nbsp;et le 7 f&eacute;vrier 2018, affirment que le groupe Lactalis a &eacute;tendu, le 20&nbsp;d&eacute;cembre 2017 son retrait-rappel "&agrave; l'ensemble des produits fabriqu&eacute;s sur le&nbsp;site de Craon depuis le 15 f&eacute;vrier 2017 &agrave; la suite de la mise en &eacute;vidence de&nbsp;Salmonella mbandaka et Salmonella agona dans des produits fabriqu&eacute;s par la&nbsp;tour n&deg;2 lors d'autocontr&ocirc;les environnementaux en novembre". "Nous confirmons qu'en aucun cas il n'y a eu, avant l'arr&ecirc;t de la tour n&deg;2&nbsp;d&eacute;but d&eacute;cembre 2017, de r&eacute;sultat positif de salmonelle dans les produits issus&nbsp;de cette tour n&deg;2, ce qui peut &ecirc;tre v&eacute;rifi&eacute; notamment aupr&egrave;s de la DDCSPP&nbsp;(Direction d&eacute;partementale de la Coh&eacute;sion Sociale et de la protection des&nbsp;populations)", affirme le groupe laitier.&nbsp;"S'il y a bien eu des autocontr&ocirc;les positifs dans l'environnement de la&nbsp;tour n&deg;2 en aucun cas il y a eu mise en &eacute;vidence de salmonelle "dans les&nbsp;produits fabriqu&eacute;s par la tour n&deg;2" de l'usine de Craon (Mayenne) "avant&nbsp;d&eacute;clenchement de la crise d&eacute;but d&eacute;cembre", assure Lactalis.Le groupe laitier estime avoir &eacute;t&eacute; mis en cause dans une information tir&eacute;e&nbsp;"d'une phrase inexacte d'un compte-rendu de la Direction G&eacute;n&eacute;rale de la Sant&eacute;&nbsp;du 27 d&eacute;cembre 2017", et regrette la reprise d'une "information erron&eacute;e (...)&nbsp;qui lui porte pr&eacute;judice". Lactalis a toujours assur&eacute; que le ph&eacute;nom&egrave;ne de contamination &eacute;tait limit&eacute; &agrave;&nbsp;la tour n&deg;1. La tour n&deg;2 a elle repris sa production en juillet.&nbsp; &nbsp;Suite au scandale li&eacute; &agrave; la contamination &agrave; la salmonelle agona, Lactalis&nbsp;avait &eacute;t&eacute; contraint d'arr&ecirc;ter sa production &agrave; l'usine de Craon en d&eacute;cembre&nbsp;2017 et de rappeler l'ensemble de la production de lait infantile de cette&nbsp;usine.&nbsp;&nbsp; &nbsp;"Je reste sur des &eacute;l&eacute;ments factuels. Ce document est un &eacute;l&eacute;ment officiel,&nbsp;et sur lequel on peut se baser. C'est un &eacute;l&eacute;ment extr&ecirc;mement important parce&nbsp;qu'il remet en cause l'ouverture d'usine", a r&eacute;agi vendredi le pr&eacute;sident de&nbsp;l'association des familles victimes du lait contamin&eacute; (AFVLCS), Quentin&nbsp;Guillemain.


Le groupe Lactalis, mis en cause dans l'affaire du lait contaminé a affirmé vendredi "contester fermement" des documents de la Direction générale de la Santé (DGS) qui affirment que des autocontrôles ont mis en évidence que "des produits de la tour n°2 étaient également contaminés".


Lactalis conteste la présence de salmonelle dans les produits de la tour n°2

<h6 style="text-align:justify;">&Ecirc;tes-vous satisfaits de la loi issue des &Eacute;tats g&eacute;n&eacute;raux de l'alimentation (EGA) adopt&eacute;e le 2 octobre ?&nbsp;</h6>Avec cette loi, nous avons une caisse &agrave; outils &agrave; disposition. Tout l'enjeu main&shy;tenant est de mobiliser les acteurs pour qu'ils s'en saisissent. Les EGA ne marcheront qu'avec une contractualisation et des responsabilit&eacute;s partag&eacute;es. C'est le cas en volailles de chair : nous avons la contractualisation, les maillons se parlent, il y a une vraie vie de fili&egrave;re. Autre condition : tout &ccedil;a ne peut fonctionner que si nous ne sommes pas compl&egrave;tement &agrave; c&ocirc;t&eacute; de nos voisins europ&eacute;ens en mati&egrave;re de normes et de co&ucirc;ts de production. Or, pour le moment, les gouvernements successifs ont plut&ocirc;t fait aug&shy;menter les co&ucirc;ts de production... La baisse de charges pr&eacute;vue sous Hollande a &eacute;t&eacute; annul&eacute;e. Et la fiscalit&eacute; &eacute;nerg&eacute;tique s'aggrave fortement : d'ici 2022, la nouvelle taxe sur le GPL atteindra 6 626 &euro; pour un poulailler de 3 000 m2. L'&Eacute;tat ne peut pas s'exon&eacute;rer de ses responsabilit&eacute;s.Il y a aussi la menace des accords commerciaux...&nbsp;L'Europe importe d&eacute;j&agrave; 850 000 t de volailles en provenance des pays tiers (Br&eacute;sil, Tha&iuml;lande et Ukraine principalement). Si l'accord avec le Mercosur est conclu, ces im&shy;portations pourraient atteindre 1 Mt. En comparaison, la France produit 1,2 Mt de pou&shy;lets... Sur ce dossier, les pouvoirs publics sont totalement responsables. Le pr&eacute;sident de la R&eacute;publique nous r&eacute;p&egrave;te qu'il va n&eacute;gocier les m&ecirc;mes conditions de production qu'en Europe. Mais quels moyens l'UE a-t-elle de contr&ocirc;ler les produits import&eacute;s ?&nbsp;Cet &eacute;t&eacute;, la flamb&eacute;e du prix de l'alimentation animale a &eacute;t&eacute; un bapt&ecirc;me du feu pour la nouvelle interprofession volailles de chair...&nbsp;en&nbsp;volailles, on a subi la hausse du prix des mati&egrave;res premi&egrave;res (c&eacute;r&eacute;ales), mais surtout l'absence de r&eacute;percussion sur le tarif de vente par les derniers metteurs en march&eacute;. Je dis &laquo; metteurs en march&eacute; &raquo;, parce que la viande de volaille est &eacute;coul&eacute;e &agrave; 55-60 % en grande distri&shy;bution et le reste en Restauration hors foyer (RHF). Dans notre fili&egrave;re, le sch&eacute;ma contractuel existe depuis 2011, avec deux indicateurs sur le co&ucirc;t de l'aliment et sur les prix en sortie d'abat&shy;toir (lire ci-dessous). Fin ao&ucirc;t, nous avons eu un d&eacute;bat sur ces indicateurs et l'interprofession a invit&eacute; les maillons de la fili&egrave;re &agrave; ren&eacute;gocier les prix. Ce ballon d'essai a enclench&eacute; des discus&shy;sions sur les prix entre distributeurs et entre&shy;prises. Elles sont en cours en ce moment.&nbsp;Comment se d&eacute;roulent les discussions au sein de l'interprofession ? Elle a &eacute;t&eacute; cr&eacute;&eacute;e en avril 2018. C'est une interpro' longue : nous avons la grande distribution, les bouchers, le secteur de la restauration... Faire passer des messages aux distributeurs sans les avoir dans l'interprofession, c'est compliqu&eacute;. Avant, ils r&eacute;&shy;futaient nos indicateurs. Aujourd'hui, on peut leur dire : &laquo; Vos services les ont valid&eacute;s. &raquo; Enfin, la contractualisation nous permet de leur ga&shy;rantir que les hausses de prix sont bien r&eacute;per&shy;cut&eacute;es aux producteurs. &Ccedil;a n'a pas emp&ecirc;ch&eacute; d'avoir des discussions houleuses cet &eacute;t&eacute; avec la grande distribution. Ils n'ont pas l'habitude de parler directement avec les &eacute;leveurs. Nous avons aussi une chance dans notre fili&egrave;re : 90 % des &eacute;leveurs sont en int&eacute;gration. Avec ce sys&shy;t&egrave;me sous contrat, les transformateurs assu&shy;ment les hausses de prix de l'aliment et ils ont la volont&eacute; de les r&eacute;percuter &agrave; la distribution. Cela fait que producteurs et industriels tirent dans le m&ecirc;me sens.<h6 style="text-align:justify;">Quels sont les principaux enjeux d'avenir pour la fili&egrave;re volailles de chair ?&nbsp;</h6>Notre plan de fili&egrave;re comporte trois axes. Le principal est la reconqu&ecirc;te du march&eacute; int&eacute;rieur, avec l'objectif de gagner 10 % de parts de march&eacute; d'ici cinq ans en standard. Plus de 40 % de la volaille consomm&eacute;e en France est import&eacute;e. Il faut que la fili&egrave;re puisse investir, que les &eacute;leveurs puissent construire et r&eacute;nover leurs b&acirc;timents. L'issue de l'affaire Doux est assez historique : la fili&egrave;re fran&ccedil;aise s'est mobilis&eacute;e pour porter un projet collectif. Pour r&eacute;orienter l'outil export vers le march&eacute; int&eacute;rieur, le consortium qui a repris Doux va investir 60 M&euro; pour construire un nou&shy;vel abattoir. C'est une opportunit&eacute;, car nous avons d&eacute;j&agrave; sur place des accouvoirs, des b&acirc;ti&shy;ments d'&eacute;levage, des sites de transformation, des &eacute;leveurs et des salari&eacute;s avec des dizaines ann&eacute;es d'exp&eacute;rience.&nbsp;<h6 style="text-align:justify;">Le deuxi&egrave;me axe porte sur la mont&eacute;e en gamme...&nbsp;</h6>Oui, nous voulons consolider le d&eacute;&shy;veloppement des signes de qualit&eacute; en augmen&shy;tant leur part de march&eacute; de 15 %. Les signes de qualit&eacute; repr&eacute;sentent aujourd'hui 15 % des vo&shy;lumes. Cette segmentation existe depuis 60 ans en volailles de chair et a permis de conserver des petits abattoirs r&eacute;gionaux. Ce qui bloque, c'est la question du prix. L'objectif pour le bio, c'est d'augmenter de 50 %. Mais attention, le bio aujourd'hui, c'est 1 % de parts de march&eacute;. On ne peut pas dire que l'avenir de la fili&egrave;re se r&eacute;sume au bio. Enfin, le troisi&egrave;me axe du plan de fili&egrave;re vise &agrave; maintenir une capacit&eacute; &agrave; expor&shy;ter.&nbsp;<h6 style="text-align:justify;">La fili&egrave;re volailles de chair peut-elle r&eacute;&shy;pondre aux attentes soci&eacute;tales, notamment en termes de bien-&ecirc;tre animal ?</h6>&nbsp;Moins de cages, &ccedil;a peut marcher s'il y a une segmenta&shy;tion intelligente et valorisante. Mais attention : il y a les attentes des citoyens et il y a les actes d'achat des consommateurs. La volaille est la seule viande qui augmente en consommation. Mais ce qui augmente, ce sont les produits &eacute;la&shy;bor&eacute;s en RHF. Et ce sont principalement les importations qui fournissent cette hausse de la consommation. En grandes surfaces, la viande de volaille est &agrave; 90 % fran&ccedil;aise. En RHF, c'est l'inverse.Article JAMAG - magazine n&deg; 753/2018&nbsp;<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 Dans les secteurs de la volaille, du porc et du b&oelig;uf, une trop forte variation des prix des mati&egrave;res premi&egrave;res d&eacute;clenche une ren&eacute;gociation des tarifs. C&#039;est ce que pr&eacute;voit l&#039;accord du 3 mai 2011 sign&eacute; par les repr&eacute;sentants des agriculteurs, des transformateurs et des distributeurs. En volailles, il faut remplir deux conditions pour rouvrir les n&eacute;gociations :1 Pendant trois mois, le co&ucirc;t de l&#039;aliment (indice Itavi poulet standard) varie de plus ou moins 10 % par rapport au m&ecirc;me mois de l&#039;ann&eacute;e N-1.2Le rapport &laquo; prix du poulet sortie abattoir (Indice des prix de production industrielle, IPPI) / prix de l&#039;alimentation animale (indice Itavi) &raquo; varie de plus ou moins 10 % par rapport &agrave; la r&eacute;f&eacute;rence (moyenne 2006-2010).
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Créée en avril 2018, l’interprofession volailles de chair a permis de renégocier les tarifs cet été sur fond de flambée du prix de l’aliment. Rencontre avec son président Jean-Michel Schaeffer.


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