L'industrie de la viande, qui comprend les activit&eacute;s d'abattage et de transformation des viandes de boucherie et de volaille, mais aussi la pr&eacute;paration industrielle de produits &agrave; base de viande, a produit en 2016 quelque 33 milliards d'euros de chiffre d'affaires, fruit du travail de pr&egrave;s de 100.000 personnes dans 2.600 entreprises.Les ventes de l'industrie de la viande ont progress&eacute; (+1,4% en moyenne entre 2000 et 2016), mais moins vite que l'ensemble des industries alimentaires (+2,4%).&nbsp;La viande a m&ecirc;me connu un repli d'activit&eacute; au gr&eacute; des diff&eacute;rentes crises sanitaires, la plus r&eacute;cente &eacute;tant la grippe aviaire, qui a touch&eacute; la fili&egrave;re avicole deux hivers de suite, en 2015 et 2016.&nbsp;"La concurrence des pays europ&eacute;ens et &eacute;mergents ainsi que la crise &eacute;conomique de 2008 ont aussi ralenti l'activit&eacute;", explique l'Insee.Selon l'organisme de statistiques, "l'activit&eacute; de pr&eacute;paration industrielle de produits &agrave; base de viande est moins touch&eacute;e par ces crises": "Apr&egrave;s trois ann&eacute;es moroses, 2017 semble &ecirc;tre une ann&eacute;e de l&eacute;g&egrave;re reprise pour l'industrie de la viande", explique l'Insee.&nbsp;Les petites structures, de moins de dix salari&eacute;s, repr&eacute;sentent pr&egrave;s de 60% des entreprises du secteur de la viande dans son ensemble, mais ne g&eacute;n&egrave;rent que 3% du chiffre d'affaires. A l'inverse, les entreprises de 250 salari&eacute;s ou plus ne repr&eacute;sentent que 3% du nombre total d'entreprises, mais 59% du chiffre d'affaires du secteur, selon l'Insee.&nbsp;Sans surprise, leur premier client est, de tr&egrave;s loin, la grande distribution, laquelle repr&eacute;sente 51% des ventes, devant les grossistes (20%), les transformateurs (15%), la restauration hors domicile (6%), les boucheries&nbsp;(6%) et les particuliers (2%).&nbsp;Le taux de marge de l'industrie de la viande, soit la part restant &agrave; l'entreprise apr&egrave;s r&eacute;mun&eacute;ration de ses salari&eacute;s, est nettement plus faible dans l'industrie de la viande que dans l'ensemble des industries alimentaires, avec 21% contre 32%.&nbsp;Un &eacute;cart qui s'explique par le fait cette activit&eacute; "n&eacute;cessite plus d'emplois par unit&eacute; de production que le reste des industries alimentaires", selon l'Insee.&nbsp;Elle ajoute toutefois que "cet &eacute;cart se r&eacute;duit depuis cinq ans en raison du redressement des marges apr&egrave;s la fin des crises sanitaires".


Le chiffre d'affaires de l'industrie de la viande, malgré les crises sanitaires et une croissance plus lente que les autres secteurs, représente encore en France un quart de l'industrie alimentaire, selon une note de l'Insee publiée lundi.


Le secteur de la viande représente en France un quart des ventes des industries alimentaires (Insee)

"Les bonnes pratiques peuvent avancer et nous allons arriver &agrave; faire le lien entre les paysans et les citadins", a assur&eacute; le ministre sur France Inter lundi matin, en se pr&eacute;sentant comme le "ministre des transitions", &eacute;conomique, environnementale et sociale de l'agriculture.Apr&egrave;s le recours au "principe de pr&eacute;caution" la semaine derni&egrave;re pour suspendre en France l'utilisation pendant trois mois des pesticides contenant du metam-sodium, M. Guillaume estime que "si nous devons aller plus loin et l'interdire pour (des) raisons de s&eacute;curit&eacute;, nous le ferons".Le ministre a rappel&eacute; que les pesticides "vont baisser de 50% d'ici 2025".&nbsp;"Mais on ne peut pas tout arr&ecirc;ter d'un coup, sinon on met en p&eacute;ril notre agriculture et notre s&eacute;curit&eacute; alimentaire".Didier Guillaume a dit ne pas vouloir "opposer le consommateur et l'agriculteur". "Il y a eu l'exode rural au si&egrave;cle dernier, il ne faudrait pas qu'il y ait une s&eacute;cession rurale".Sur le plan local, M. Guillaume a estim&eacute; qu'agriculteurs et riverains doivent "se parler" pour faire &eacute;voluer les fa&ccedil;ons de cultiver "puisqu'il y a des possibilit&eacute;s pour que les m&eacute;thodes de traitement n'incommodent pas les riverains"."La transition vers le bio est irr&eacute;versible" en France, a-t-il estim&eacute;, comme la "transition vers les produits avec forte tra&ccedil;abilit&eacute;". "Je suis persuad&eacute; au fond de moi-m&ecirc;me que c'est bien de manger bio et de manger de bons produits", a-t-il dit, tout en affirmant que la France a aussi besoin "d'une agriculture productive qui exporte".En r&eacute;ponse aux agriculteurs qui s'inqui&egrave;tent de ne pas gagner leur vie avec leurs produits, le ministre a assur&eacute; que "les industriels (de l'agroalimentaire, NDR) et la distribution" devront payer la hausse des prix &agrave; l'achat des produits agricoles sans la transf&eacute;rer aux consommateurs."Je ne fais pas partie de ceux qui pensent que les Fran&ccedil;ais sont pr&ecirc;ts &agrave; payer plus cher pour avoir des produits de qualit&eacute;, il faut que la mont&eacute;e en gamme se fasse pour tous", a-t-il dit en r&eacute;f&eacute;rence &agrave; la Loi sur l'alimentation et l'agriculture, dont les d&eacute;crets d'application seront sign&eacute;s "dans les six mois qui viennent".Sur le lait, il s'est content&eacute; de souhaiter "courage" aux producteurs qui "vivent des moments difficiles", sans pistes pr&eacute;cises sur les moyens de les soutenir.Il s'est inqui&eacute;t&eacute; de la "d&eacute;prise" agricole, c'est-&agrave;-dire l'utilisation croissante pour l'urbanisation de terres agricoles, qui r&eacute;duit les surfaces de production et s'acc&eacute;l&egrave;re "depuis des ann&eacute;es", appelant les maires &agrave; "changer les plans locaux d'urbanisme". "Il faut faire en sorte qu'il reste de bonnes terres agraires, arables pour faire de la production".


Le nouveau ministre de l'Agriculture Didier Guillaume ambitionne de faire le lien entre "les paysans et les citadins" sur des sujets comme les productions biologiques, l'utilisation des pesticides, les pratiques culturales, mais aussi le prix des produits agricoles.


Agriculture, environnement: Didier Guillaume voudrait réconcilier "paysans et citadins"

L'an pass&eacute;, Kubota pr&eacute;sentait avec la s&eacute;rie M5001 Narrow sa nouvelle gamme de tracteur sp&eacute;cialis&eacute;s (largeur mini 1,25 m), d'une puissance de 73 ch, 93 ch et 105 ch (4 cylindres, 3,8 l), propos&eacute;s avec ou sans cabine et deux transmissions (Access &agrave; 6 vitesses synchronis&eacute;es dans 3 gammes, Dual Speed &agrave; le doubleur Hi/Lo et inverseur &agrave; commande &eacute;lectrohydraulique). Avec sa largeur hors tout de 1,70 m en roues &eacute;troites), la s&eacute;rie M5001 UN (Utility Narrow) renonce &agrave; la vigne &eacute;troite mais &eacute;toffe son spectre aux vignes larges, &agrave; l'arboriculture, au maraichage, voire &agrave; la grande culture.<h2>Inverseur e&#769;lectrohydraulique</h2>Le M5001 UN est dot&eacute; d'un moteur 4 cylindres de 3,8 l (EGR et FAP) d&eacute;livrant 92 ch (M5091 UN) &nbsp;ou 112 ch (M5111 UN). Disponibles en version arceau ou cabine, M5001 Utility Narrow disposent d'une transmission avec 3 gammes et six vitesses a&#768; passage synchronise&#769; soit 18 rapports avant et 18 rapports arrie&#768;re pour les mode&#768;les arceau. Un doubleur est disponible en plus sur les mode&#768;les cabine qui permet d'obtenir 36 rapports avant et 36 rapports arrie&#768;re. L'inverseur e&#769;lectrohydraulique est monte&#769; en standard.


La série compte deux modèles d’une puissance de 92 ch et 112 ch, avec inverseur hydraulique de série. Elle sera présentée en avant-première au Vinitech-Sifel à Bordeaux (20-22 novembre).


M5001 UN, deux tracteurs étroits au catalogue de Kubota

Le tribunal, qui a estim&eacute; que les conditions d'exercice ne "permettaient pas de faire le travail correctement", en pointant une faute "plut&ocirc;t imputable &agrave; l'employeur", a ainsi suivi les r&eacute;quisitions &agrave; l'encontre de l'ex-responsable.Aujourd'hui retrait&eacute;, G&eacute;rard Clemente, condamn&eacute; pour "tromperie" - un non-respect du cahier des charges passible de deux ans de prison et 300.000 euros d'amende - devra &eacute;galement s'acquitter de 180 euros d'amende tandis que l'abattoir en tant que personne morale, a &eacute;t&eacute; condamn&eacute; &agrave; 10.000 euros d'amende de peine principale, contre 50.000 euros requis.Les quatre autres pr&eacute;venus, des employ&eacute;s, sont condamn&eacute;s &agrave; des amendes de 80, 520 et 910 euros pour maltraitance "sans n&eacute;cessit&eacute;". La maltraitance animale n'est punie que d'amendes, que le parquet avait r&eacute;clam&eacute;es (de 100 &agrave;&nbsp;420 euros).Me Denise Pombieilh, avocate du directeur et de l'abattoir, a annonc&eacute; ne pas faire appel, estimant les peines "mod&eacute;r&eacute;es et justes". Le "tribunal n'est pas tomb&eacute; dans le pi&egrave;ge d'&ecirc;tre pris en otage, il s'en est tenu au dossier et n'est pas rentr&eacute; dans le d&eacute;bat id&eacute;ologique", a poursuivi l'avocate en regrettant la "pression m&eacute;diatique (qui) a jou&eacute; pendant tout le temps du proc&egrave;s".Beno&icirc;t Thom&eacute;, pr&eacute;sident de l'association Animal Cross, a regrett&eacute; une "extraordinaire mansu&eacute;tude, quand on pense que ce sont des animaux qui ont &eacute;t&eacute; &eacute;gorg&eacute;s &agrave; vif dans d'incroyables souffrances. Comment peut-on avoir des sanctions aussi faibles, comme si ces gens l&agrave; n'&eacute;taient pas vraiment coupables ? On a l'impression qu'en fait, les gens ne sont pas vraiment responsables de leurs actes", a-t-il ajout&eacute;.Antoine Tugas, avocat de trois des quatre salari&eacute;s, a estim&eacute; que "le droit est pass&eacute; et le message juridique d'aujourd'hui met de c&ocirc;t&eacute; le dogmatisme et certains esprits chagrins qui ont voulu faire de ce proc&egrave;s un exemple (...) Les actes de cruaut&eacute; reproch&eacute;s ont &eacute;t&eacute; invalid&eacute;s par le tribunal et c'est bien ce qui comptait".L'affaire de l'abattoir de Maul&eacute;on avait &eacute;clat&eacute; en mars 2016 avec la diffusion de vid&eacute;os de l'association de d&eacute;fense des animaux L214, prises en secret. Des images difficilement soutenables montrant des animaux mal &eacute;tourdis, des moutons saign&eacute;s encore conscients, un agneau &eacute;cartel&eacute; vivant.&nbsp;M&ecirc;me si dans ce cas pr&eacute;cis, le minist&egrave;re public avait requis une relaxe, invoquant "un accident".<h6>&nbsp;8.000 euros pour L214&nbsp;&nbsp;</h6>Quatre employ&eacute;s, l'ex-directeur et l'abattoir en tant que personne morale, &eacute;taient jug&eacute;s pour "mauvais traitements inflig&eacute;s sans n&eacute;cessit&eacute; &agrave; un animal domestique", accusation qu'ils avaient vivement contest&eacute;e lors des deux jours de proc&egrave;s.&nbsp;La direction avait invoqu&eacute; une situation de "petit" abattoir (35 salari&eacute;s) et la difficult&eacute; &agrave; trouver du personnel qualifi&eacute;, faute de formation sp&eacute;cifique. Les employ&eacute;s s'&eacute;taient plaints des "cadences" subies, plus particuli&egrave;rement avant P&acirc;ques. Leur avocat a plaid&eacute; la relaxe.Les services de contr&ocirc;le, bien que poursuivis, avaient d'ailleurs &eacute;t&eacute; malmen&eacute;s au proc&egrave;s. Un responsable des services v&eacute;t&eacute;rinaires du d&eacute;partement avait conc&eacute;d&eacute; qu'"on aurait d&ucirc; avoir plus de fermet&eacute;", au regard d'infractions pass&eacute;es constat&eacute;es.&nbsp;"Des mauvais gestes, du mat&eacute;riel qui ne fonctionnait pas, peut-&ecirc;tre, un manque de personnel certain", et une "cadence exceptionnelle" juste avant P&acirc;ques. Mais "&agrave; aucun moment, il n'y a eu de volont&eacute; de faire souffrir", avait appuy&eacute; une enqu&ecirc;trice de la brigade v&eacute;t&eacute;rinaire charg&eacute;e de l'enqu&ecirc;te.Les dix parties civiles, dont L214, la SPA, la Fondation Bardot, se sont vu accorder par le tribunal des montants de dommages et int&eacute;r&ecirc;ts allant jusqu'&agrave;&nbsp;10.000 euros pour l'association UFC-Que choisir et 8.000 euros pour L214.Le proc&egrave;s avait eu lieu en septembre au moment des d&eacute;bats sur la loi Agriculture et alimentation, aujourd'hui adopt&eacute;e, qui renforce certaines sanctions et pr&eacute;voit une exp&eacute;rimentation du contr&ocirc;le vid&eacute;o dans les abattoirs


Deux ans et demi après des images choc de l'association L214 sur des souffrances animales à l'abattoir de Mauléon (Pyrénées-Atlantiques), l'ex-directeur de l'établissement a été condamné lundi par le tribunal correctionnel de Pau à six mois de prison avec sursis et les employés à des amendes.


  Abattoir de Mauléon: l'ex-directeur condamné à six mois de prison avec sursis

Lors d'un d&eacute;placement dans la Meuse et les Vosges, le ministre de&nbsp;l'Agriculture Didier Guillaume a d&eacute;taill&eacute; vendredi l'organisation mise en&nbsp;place par l'Etat, aid&eacute; de Bruxelles, pour venir en aide aux agriculteurs et&nbsp;&eacute;leveurs en difficult&eacute;.Le Comit&eacute; national de gestion des risques en agriculture (CNGRA) se r&eacute;unira&nbsp;pour la premi&egrave;re fois le 12 d&eacute;cembre pour examiner les dossiers de&nbsp;reconnaissance de calamit&eacute; agricole, d&eacute;partement par d&eacute;partement, que les&nbsp;pr&eacute;fectures et chambres d'agriculture lui auront envoy&eacute;s avant le 12 novembre,&nbsp;a ainsi indiqu&eacute; le minist&egrave;re.&nbsp; &nbsp;Deux autres r&eacute;unions exceptionnelles du CNGRA pour traiter les dossiers&nbsp;sont pr&eacute;vues cet hiver, en janvier et f&eacute;vrier.&nbsp; &nbsp;Une semaine suppl&eacute;mentaire a &eacute;t&eacute; accord&eacute;e aux pr&eacute;fectures et chambres&nbsp;d'agriculture - soit jusqu'au 12 novembre au lieu du 7 - pour permettre de&nbsp;boucler les premiers dossiers.Une fois la reconnaissance de s&eacute;cheresse accord&eacute;e par le CNGRA territoire&nbsp;par territoire, les agriculteurs dans les zones concern&eacute;es pourront d&eacute;clarer&nbsp;individuellement leurs pertes et demander des indemnisations.&nbsp;&nbsp; &nbsp;Ceux qui utiliseront la t&eacute;l&eacute;d&eacute;claration, via le site "telecalam" pourront&nbsp;b&eacute;n&eacute;ficier d'acomptes de 50% au lieu de 30%, a pr&eacute;cis&eacute; un responsable du&nbsp;minist&egrave;re.Le minist&egrave;re a aussi confirm&eacute; vendredi le d&eacute;blocage depuis d&eacute;but octobre&nbsp;d'une nouvelle enveloppe de 15 millions d'euros pour permettre &agrave; la Mutualit&eacute;&nbsp;sociale agricole (MSA), la s&eacute;curit&eacute; sociale des agriculteurs, d'accorder des&nbsp;all&egrave;gements de cotisations sociales.&nbsp; &nbsp;"Jusqu'&agrave; pr&eacute;sent, la MSA ne pouvait accorder que des reports de versement&nbsp;de cotisations sociales", a indiqu&eacute; une source du minist&egrave;re: "Avec cette&nbsp;enveloppe, les agriculteurs pourront demander des all&egrave;gements"."Plus de 50 d&eacute;partements touch&eacute;s"Le d&eacute;gr&egrave;vement de la taxe sur le foncier non b&acirc;ti (TFNB) sera aussi&nbsp;simplifi&eacute; pour les zones sinistr&eacute;es par une proc&eacute;dure de d&eacute;gr&egrave;vement d'office&nbsp;activ&eacute;e d&egrave;s que les taux de pertes seront transmis &agrave; la direction&nbsp;d&eacute;partementale des finances publiques, a pr&eacute;cis&eacute; le minist&egrave;re.&nbsp; &nbsp;Par ailleurs, huit d&eacute;partements de l'ouest de la France suppl&eacute;mentaires&nbsp;vont pouvoir b&eacute;n&eacute;ficier des d&eacute;rogations environnementales d&eacute;j&agrave; accord&eacute;es par&nbsp;Bruxelles pour permettre de toucher les subventions PAC m&ecirc;me si les jach&egrave;res&nbsp;sem&eacute;es n'ont pas germ&eacute; en raison de la s&eacute;cheresse.Enfin, dans les zones d'&eacute;levage notamment, les producteurs de fromages ou&nbsp;de viande li&eacute;s par un cahier des charges strict - comme un pourcentage minimum&nbsp;d'herbe dans la ration de leurs animaux - pourront demander des d&eacute;rogations&nbsp;exceptionnelles &agrave; l'Institut national de l'origine et de la qualit&eacute; (INAO) qui&nbsp;les "&eacute;tudiera avec bienveillance", afin que "les agriculteurs sinistr&eacute;s&nbsp;puissent conserver leur certification"."Il y aura plus de 50 d&eacute;partements qui seront reconnus en calamit&eacute;&nbsp;s&eacute;cheresse", a affirm&eacute; la pr&eacute;sidente de la FNSEA Christiane Lambert vendredi&nbsp;matin sur France Info.&nbsp; &nbsp;"C'est dans le Grand Est qu'on souffre le plus, mais c'est descendu&nbsp;&eacute;galement en Bourgogne-France Comt&eacute;, en Rh&ocirc;ne-Alpes, &eacute;galement en Pays de la&nbsp;Loire", a-t-elle remarqu&eacute;.&nbsp; &nbsp;"Les agriculteurs n'arrivent m&ecirc;me pas &agrave; semer leur colza, n'arrivent pas &agrave;&nbsp;semer le bl&eacute;, les terres sont tellement s&egrave;ches qu'aucun outil &agrave; disque, aucune&nbsp;charrue ne peut rentrer dans la terre qui est trop dure" a-t-elle indiqu&eacute;, en&nbsp;&eacute;voquant les deux ann&eacute;es historiques de r&eacute;f&eacute;rence chez les paysans, en mati&egrave;re&nbsp;de s&eacute;cheresse : 1976 et 2003.&nbsp; &nbsp;"Pour les &eacute;leveurs, il y a un manque de fourrage" a-t-elle assur&eacute; en&nbsp;invitant &agrave; "limiter la sp&eacute;culation". "Il y a aujourd'hui des marchands de&nbsp;paille qui sp&eacute;culent, qui ont tripl&eacute; le prix et &ccedil;a ce n'est pas normal"&nbsp;a-t-elle lanc&eacute;.La Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne a d&eacute;nonc&eacute; pour sa part le fait que des produits&nbsp;v&eacute;g&eacute;taux "partent dans des m&eacute;thaniseurs en France comme en Allemagne, alors&nbsp;que les &eacute;leveurs et &eacute;leveuses manquent de fourrage pour nourrir leurs animaux".&nbsp; &nbsp;S'ils "n'ont ni foin ni p&acirc;turage, le risque est grand qu'ils soient&nbsp;contraints de vendre plus de b&ecirc;tes que pr&eacute;vu, ce qui ne manquera pas d'avoir&nbsp;des cons&eacute;quences sur le cours de la viande, d&eacute;j&agrave; fragilis&eacute;" a ajout&eacute; la&nbsp;Conf&eacute;d&eacute;ration.&nbsp;


L'État devrait être en mesure de débloquer en décembre les premières indemnisations individuelles pour calamité agricole due à la sécheresse, et a d'ores et déjà accordé 15 millions d'euros pour des allègements de cotisations sociales.


Sécheresse : premières indemnisations du plan calamité en décembre

Sp&eacute;cialisation, c&eacute;r&eacute;alisation, v&eacute;g&eacute;talisation&nbsp;: le ph&eacute;nom&egrave;ne qui grignote le sacro-saint syst&egrave;me polyculture-&eacute;levage, vieux comme le monde ou presque, n'est pas propre &agrave; l'agriculture biologique. Mais, du point de vue de la fertilisation, l'agriculture conventionnelle peut compenser les apports d'effluents par des &eacute;l&eacute;ments chimiques, aux prix certes fluctuants, mais rapidement efficients. Et elle ne s'en est pas priv&eacute;e. &laquo;&nbsp;Durant les Trente Glorieuses, apr&egrave;s la seconde guerre mondiale, la consommation d'engrais chimiques NPK s'est envol&eacute;e&nbsp;&raquo;, d&eacute;clare R&eacute;gis Helias, ing&eacute;nieur et animateur en agriculture biologique chez Arvalis en Occitanie. &laquo;&nbsp;A partir de la fin des ann&eacute;es 1980, les livraisons de phosphore et de potasse ont v&eacute;ritablement chut&eacute; tandis que celles d'azote ont r&eacute;sist&eacute;, du fait de ses incidences directes de l'&eacute;l&eacute;ment sur les rendements. L'analyse des cartes de teneurs en phosphore &agrave; l'&eacute;chelle de la France montre une tendance tr&egrave;s nette &agrave; l'appauvrissement des sols&nbsp;&raquo;.<h2>&laquo; &Ccedil;a va craquer &raquo;</h2>Depuis 2006, Arvalis Institut du v&eacute;g&eacute;tal conduit dans la Dr&ocirc;me un essai du suivi de la fertilit&eacute; des sols en grandes cultures conduites en AB. Une partie de l'essai re&ccedil;oit des engrais organiques riches en phosphore tandis que l'autre ne re&ccedil;oit que de faibles doses associ&eacute;es &agrave; la fertilisation azot&eacute;e. R&eacute;sultats&nbsp;? &laquo;&nbsp;Les apports de phosphore ne compensent pas les exportations&nbsp;&raquo;, souligne R&eacute;gis Helias. &laquo;&nbsp;Les rendements baissent de fa&ccedil;on significative pour des esp&egrave;ces telles que le ma&iuml;s ou le bl&eacute;. Le probl&egrave;me, c'est que l'agriculture bio se d&eacute;veloppe de plus en plus sans composante &eacute;levage, ce qui la prive des apports d'effluents. En 2011, 66 % des exploitations en agriculture biologique &eacute;taient d&eacute;pourvues d'&eacute;levage. Bio ou pas bio, l'agriculture b&eacute;n&eacute;ficie encore aujourd'hui des apports massifs des Trente Glorieuses et continue de vivre sur ce stock de phosphore et de potassium. Mais un jour, je ne sais pas quand, &ccedil;a va craquer ici ou l&agrave; &raquo;.<h2>Les mycorhizes &agrave; la rescousse ?</h2>En bio, les fertilisants organiques, hors effluents d'&eacute;levage, (composts, farines, m&eacute;lasses...) ont souvent des teneurs limit&eacute;es en phosphore, qui plus est peu assimilable en l'&eacute;tat. La probl&eacute;matique est la m&ecirc;me pour les phosphates naturels, peu solubles, et encore moins en sols acides qu'en sols basiques. Toujours dans son essai, Arvalis rel&egrave;ve que les apports d'engrais organiques riches en phosphore, pour peu qu'ils soient r&eacute;guliers, permettent de restaurer la fertilit&eacute; et les rendements. Qui plus est, le maintien ou, du moins, l'amortissement de la chute de la teneur en phosphore, s'av&egrave;re rentable &agrave; moyen terme. Le r&eacute;investissement dans la fumure de fond, &eacute;clair&eacute; par des analyses de sol, trouvera peut-&ecirc;tre le soutien de la recherche dans le domaine des mycorhizes, association symbiotique entre champignons et racines. &laquo;&nbsp;Les mycorhizes participent &agrave; la solubilit&eacute; du phosphore&nbsp;&raquo;, explique R&eacute;gis Helias. &laquo;&nbsp;Elles sont d'autant plus efficaces que le sol est pauvre en phosphore. Mais certaines ont des effets n&eacute;gatifs sur la croissance des v&eacute;g&eacute;taux, il reste encore beaucoup &agrave; d&eacute;couvrir sur le sujet&nbsp;&raquo;.<h2>Itin&eacute;rance animale</h2>On n'ose pas trop songer &agrave; une &laquo;&nbsp;r&eacute;-animalisation&nbsp;&raquo; de l'agriculture. &laquo;&nbsp;Elle n'est pas &agrave; exclure&nbsp;&raquo;, rel&egrave;ve l'ing&eacute;nieur qui cite l'exemple de Fr&eacute;d&eacute;ric Thomas, sp&eacute;cialiste de l'agriculture de conservation et qui r&eacute;serve les couverts v&eacute;g&eacute;taux de son exploitation solognote aux Angus d'un &eacute;leveur. &laquo;&nbsp;L'itin&eacute;rance de troupeaux sur des exploitations c&eacute;r&eacute;ali&egrave;res&nbsp;est peut-&ecirc;tre une voie d'avenir&nbsp;&raquo;, conclut R&eacute;gis Helias.<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 Le sol en agriculture biologique&nbsp;: quelles recherches construire&nbsp;? Tel est le th&egrave;me d&#039;un s&eacute;minaire participatif organis&eacute; par l&#039;INRA et l&#039;ITAB le mardi 27 novembre &agrave; Paris. Concernant tous les syst&egrave;mes (&eacute;levage, grandes cultures, maraichage, viticulture, arboriculture), le s&eacute;minaire balaiera de nombreux th&egrave;mes tels que la gestion des ressources, le bouclage des cycles biochimiques, les interactions sol-plante, la biodiversit&eacute;, le changement climatique etc.
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La « végétalisation » de l’agriculture biologique, qui la prive des apports des effluents d’élevage, entame la teneur du sol en phosphore disponible, au point d’altérer la fertilité des sols et les rendements. Problème : en bio, le phosphore, c’est du temps et de l’argent.


La bio vit-elle sur les réserves chimiques des Trente Glorieuses ?

De nombreuses productions sont amen&eacute;es &agrave; se d&eacute;velopper dans les prochaines ann&eacute;es et sont donc en recherche d'agriculteurs &agrave; installer. Les cultures anciennes, par exemple, reviennent sur le devant de la sc&egrave;ne. Longtemps en d&eacute;clin, elles sont d&eacute;sormais de plus en plus recherch&eacute;es par les consommateurs. Le sarrasin, ou bl&eacute; noir, en est le parfait exemple. Cette pseudo-c&eacute;r&eacute;ale, utilis&eacute;e prin&shy;cipalement dans l'&eacute;laboration des galettes bre&shy;tonnes, a failli dispara&icirc;tre dans les ann&eacute;es 1980. Mais un groupe de producteurs meuniers s'est f&eacute;&shy;d&eacute;r&eacute; pour cr&eacute;er une IGP (Identification g&eacute;ogra&shy;phique prot&eacute;g&eacute;e) Bl&eacute; noir de Bretagne. Aujourd'hui, la production fait face &agrave; la concurrence de nom&shy;breux pays europ&eacute;ens. Mais les qualit&eacute;s du sarrasin ont s&eacute;duit de plus en plus d'agriculteurs fran&ccedil;ais : sa culture demande peu d'intrants.Autre culture oubli&eacute;e jusqu'il y a peu, le chia, qui b&eacute;n&eacute;ficie depuis 2017 d'une fili&egrave;re Chia de France. Elle vise &agrave; d&eacute;velopper et &agrave; faire conna&icirc;tre cette culture aupr&egrave;s du plus grand nombre. Le chia est une formidable source d'om&eacute;ga 3 d'origine v&eacute;g&eacute;&shy;tale. Or, plus de neuf Fran&ccedil;ais sur dix pr&eacute;sentent des carences en acides gras et om&eacute;ga 3. Aupara&shy;vant import&eacute;e par des pays sud-am&eacute;ricains, le chia se d&eacute;veloppe dans l'Hexagone. Aujourd'hui, 100 t sont produites sur le sol fran&ccedil;ais et 1 000 emplois y sont associ&eacute;s.Le quinoa appara&icirc;t lui aussi de plus en plus dans nos assiettes. Cette graine originaire de l'Am&eacute;rique latine est pris&eacute;e pour sa richesse en prot&eacute;ines, en acides gras, en om&eacute;ga 3 et en antioxydants. En cr&eacute;ant il y a une dizaine d'an&shy;n&eacute;es la fili&egrave;re Quinoa d'Anjou, la Coop&eacute;rative des Pays de la Loire (CAPL) fait figure de pionnier. Aujourd'hui, 300 cultivateurs pro&shy;duisent du quinoa au sein de la coop&eacute;rative. Un chiffre amen&eacute; &agrave; augmenter sur l'ensemble du territoire fran&ccedil;ais. Engag&eacute;e dans un partenariat avec le s&eacute;lectionneur Abbottagra, la CAPL produit un tiers du quinoa consomm&eacute; en France.Le sorgho est &eacute;galement un d&eacute;bouch&eacute; prometteur pour les agricul&shy;teurs fran&ccedil;ais. Proche du ma&iuml;s, cette culture a de r&eacute;els atouts pour l'alimentation animale. La sole europ&eacute;enne ne repr&eacute;sente qu'1,5 % de la production mondiale. Cette production dispose donc d'une marge de progression importante. La F&eacute;d&eacute;ration nationale de la production de semences de ma&iuml;s et de sorgho (FNPSMS) a enga&shy;g&eacute; d&egrave;s 2017 une action de promotion du sorgho en France afin de structurer la fili&egrave;re et d'obtenir des financements europ&eacute;ens. De 2017 &agrave; 2021, quatre plans de promotion visent &agrave; augmenter la production fran&ccedil;aise, qui repr&eacute;sente aujourd'hui environ 70 000 ha<h2>Importante marge de progression pour le sorgho</h2>Le boom des brasseries artisanales a fait augmenter la demande en houblon. Une production qui avait fortement recul&eacute; entre 2008 et 2013 face &agrave; la concurrence allemande ou du Royaume-Uni. Le Comptoir agricole est la premi&egrave;re coop&eacute;rative productrice de hou&shy;blon en France. Situ&eacute;e en Alsace, elle repr&eacute;sente 95 % des sur&shy;faces. Les surfaces sont pass&eacute;es de 800 ha &agrave; 335 ha entre 2008 et 2013. Mais depuis 2014, la production a progress&eacute; de 6 %, notam&shy;ment dans les deux r&eacute;gions historiques de production (le Nord et l'Alsace, qui ont connu une hausse de 19 % en 2016). Car le d&eacute;bouch&eacute; est l&agrave; : en 1998, il y avait 50 brasseries artisanales en France. Il y en a 1 247 aujourd'hui ! Or, elles ont aujourd'hui des difficult&eacute;s &agrave; se fournir en houblon fran&ccedil;ais. Une bi&egrave;re artisanale demande cinq &agrave; dix fois plus de houblon qu'une bi&egrave;re industrielle.Malgr&eacute; son retard face &agrave; ses concurrents europ&eacute;ens, la France a entam&eacute; un programme de recherche vari&eacute;tale d&egrave;s 2001, afin de r&eacute;pondre aux attentes des consommateurs pour des produits ori&shy;ginaux et de qualit&eacute;. Les brasseurs sont m&ecirc;me 87 % &agrave; &ecirc;tre pr&ecirc;ts &agrave; s'engager &agrave; acheter du houblon fran&ccedil;ais sous forme de contrats pluriannuels. Une mani&egrave;re d'inciter les producteurs &agrave; se tourner vers cette production qui offre de r&eacute;els d&eacute;bouch&eacute;s.<h2>Objectif 250 000 ha pour le soja fran&ccedil;ais</h2>La production fran&ccedil;aise de tourteaux de soja est en augmentation constante. Les surfaces occup&eacute;es par cette l&eacute;gumineuse sont pass&eacute;es de 28 000 ha en 2008 &agrave; 147 000 ha en 2018. Cependant, la production made in France ne repr&eacute;sente que 10 &agrave; 15 % de la demande totale des &eacute;leveurs fran&ccedil;ais. Le reste provient d'importa&shy;tions massives en provenance des &Eacute;tats-Unis ou d'Am&eacute;rique du Sud, o&ugrave; cette culture participe &agrave; la d&eacute;forestation. Terres Univia, l'interprofession des ol&eacute;oprot&eacute;agineux veut restructurer la fili&egrave;re. Son but ? Atteindre les 250 000 ha de production d'ici 2025. La fi&shy;li&egrave;re a m&ecirc;me cr&eacute;&eacute; une charte Soja de France pour la campagne 2018 afin de mieux faire conna&icirc;tre le soja fran&ccedil;ais et de mettre en valeur les produits qui en sont issus aupr&egrave;s des consommateurs. Cette charte s'appuie sur quatre engagements : l'origine France, une production non-OGM, la tra&ccedil;abilit&eacute; de la graine aux produits de premi&egrave;re transformation et la durabilit&eacute;.Le soja a l'avantage de se plaire dans plusieurs r&eacute;&shy;gions fran&ccedil;aises et tout particuli&egrave;rement dans les bassins historiques de production que sont le Sud- Ouest et l'Est de la France. Il a &eacute;galement des atouts pour am&eacute;liorer les performances environnementales des syst&egrave;mes de cultures dans lesquels il s'ins&egrave;re. La charte Soja de France permet enfin de s&eacute;curiser la production par un contrat obligatoire entre pro&shy;ducteurs et collecteurs ou premiers utilisateurs de grainesIl y a 10 ans, il n'y avait plus d'installation en fili&egrave;re ovine et les porteurs de projet ne pensaient pas &agrave; cette production. La fili&egrave;re a su inverser la tendance. Le point avec Patrick Soury, &eacute;leveur en Charente et pr&eacute;sident du Comit&eacute; d'orientation d'Inn'OvinQu'est-ce qu'Inn'Ovin ? Le renouvellement des g&eacute;n&eacute;rations &eacute;tait un objectif de survie pour la fili&egrave;re ovine. Avant Inn'ovin, nous avions d&eacute;j&agrave; mis en place deux programmes de promotion. L'objectif est de dynamiser la fili&egrave;re en cr&eacute;ant des actions de promotion &agrave; destination des jeunes g&eacute;n&eacute;rations et de ceux qui sont en phase d'installation.&nbsp;Quels sont les besoins de renouvellement de la fili&egrave;re ? Dans les cinq &agrave; dix ans &agrave; venir, plus de 50 % des exploitations seront &agrave; reprendre. Pour qu'il y ait des candidats, nous devons mener une action de communication pour que les jeunes s'int&eacute;ressent &agrave; la production ovine. Nous proposons aussi via Inn'ovin des formations &agrave; destination des enseignants et des techniciens afin de les former &agrave; certains outils pour mieux conna&icirc;tre la production.&nbsp;Avez-vous invers&eacute; la courbe des installations ? Il y a dix ans, il n'y avait pratiquement plus d'installation en production ovine. Aujourd'hui, nous avons plus de reprises, m&ecirc;me si nous ne compensons pas tous les d&eacute;parts &agrave; la retraite. Avant, ce n'&eacute;tait pas une production auxquels les porteurs de projets pensaient &agrave; l'installation. D&eacute;sormais, ce n'est plus le cas. Nous avons aussi bien des hors cadre familial qui s'installent, des reconversions professionnelles ou des ateliers compl&eacute;mentaires ovins qui apparaissent sur les exploitations. Notre fili&egrave;re ne produit que 40 % de la consommation fran&ccedil;aise. Il y a donc de la place pour accueillir des porteurs de projet.Article JA MAG PARIS - n&deg; 752/2018


La France a vu son nombre d’exploitations agricoles diminuer de 11 % entre 2010 et 2016. Certaines filières prometteuses sont en manque d’agriculteurs et cherchent à installer de nouveaux exploitants


Les débouchés d'avenir : ces filières qui recherchent des producteurs

Consid&eacute;rant la survenue r&eacute;cente de plusieurs cas d'intoxication de personnes lors de traitements phytosanitaires avec des produits contenant la substance active &laquo; m&eacute;tam &raquo; ou &laquo; m&eacute;tam-sodium &raquo;, les ministres de la Transition &eacute;cologique et solidaire, des Solidarit&eacute;s et de la sant&eacute;, de l'Economie et des finances et de l'Agriculture et de l'alimentation ont d&eacute;cid&eacute; de suspendre sur le champ l'utilisation des produits phytopharmaceutiques contenant du m&eacute;tam ou du m&eacute;tam-sodium. Une d&eacute;cision forg&eacute;e par ailleurs par r&eacute;examen en urgence de ces substances actives par l'Agence nationale de s&eacute;curit&eacute; sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses).Gaz irritantLe m&eacute;tam-sodium est &agrave; l'origine de plusieurs intoxications d'op&eacute;rateurs agricoles dans le Maine-et-Loire, d&eacute;partement dans lequel le produit avait &eacute;t&eacute; suspendu d'usage jusqu'au 31 d&eacute;cembre prochain. La suspension concerne d&eacute;sormais tout le territoire national jusqu'au 31 janvier 2019. Utilis&eacute; dans les cultures mara&icirc;ch&egrave;res pour d&eacute;sinfecter les sols, le m&eacute;tam-sodium d&eacute;gage un gaz actif sur les champignons, les insectes, les adventices et les vers. Figurant dans la composition de cinq sp&eacute;cialit&eacute;s commerciales, la mati&egrave;re active pr&eacute;sente des effets irritants, sensibilisants et corrosifs pour la peau, les voies respiratoires et les yeux. Les param&egrave;tres m&eacute;t&eacute;orologiques ainsi que les conditions d'emploi pourraient expliquer les intoxications d&eacute;clar&eacute;es fin septembre d&eacute;but octobre.


Dans un arrêté paru au Journal officiel, le gouvernement a pris la décision de suspendre l’utilisation des produits phytopharmaceutiques contenant du métam ou du métam-sodium


L’utilisation du métam-sodium suspendue jusqu’au 31 janvier 2019


Tous les mois, la conjoncture des marchés lait et viande pour les espèces bovine, ovine et caprine au plan français, européen et mondial. Tendances analyse chaque mois les variations de prix aux différents stades, de la production à la distribution; examine les évolutions de production, de commerce extérieur, intra-communautaire et international, ainsi que de consommation.


Marchés lait et viande octobre 2018 - l'impact de la sécheresse sur la collecte laitière en France et en Europe

Le Parlement a adopt&eacute; d&eacute;finitivement le 2 octobre le projet de loi qui doit&nbsp;permettre aux agriculteurs d'&ecirc;tre mieux r&eacute;mun&eacute;r&eacute;s et d'alimenter plus&nbsp;sainement les Fran&ccedil;ais. Mais trois jours plus tard, les s&eacute;nateurs de la droite et du centre saisissaient le Conseil constitutionnel, freinant d'autant&nbsp;l'application de la loi.&nbsp; &nbsp;La d&eacute;cision de la Haute cour &eacute;tait tr&egrave;s donc attendue par le monde agricole&nbsp;qui s'inqui&egrave;te de voir publi&eacute;es &agrave; temps les ordonnances pour l'application du&nbsp;texte avant le d&eacute;but des n&eacute;gociations commerciales entre la grande&nbsp;distribution et l'industrie agro-alimentaire dont d&eacute;pend leur r&eacute;mun&eacute;ration,&nbsp;devant commencer en fin d'ann&eacute;e.&nbsp; &nbsp;La Haute Cour "a &eacute;cart&eacute; les critiques formul&eacute;es" par les s&eacute;nateurs "sur le&nbsp;fond contre plusieurs articles de la loi" pour l'&eacute;quilibre des relations&nbsp;commerciales, et elle a valid&eacute; la grande majorit&eacute; des articles du titre I de&nbsp;la loi comprenant les dispositions tendant &agrave; l'am&eacute;lioration de l'&eacute;quilibre des&nbsp;relations commerciales dans le secteur agricole et alimentaire.&nbsp; &nbsp;Les auteurs de la saisine estimaient que "certains articles de la loi&nbsp;contrevenaient au principe d'&eacute;galit&eacute; et qu'ils m&eacute;connaissaient la libert&eacute;&nbsp;d'entreprendre".Pas d'atteinte au principe d'&eacute;galit&eacute;Le Conseil constitutionnel a relev&eacute; que "la diff&eacute;rence de traitement&nbsp;r&eacute;sultant (des) dispositions entre les secteurs agroalimentaire et de la&nbsp;distribution et les autres secteurs &eacute;conomiques &eacute;tant en rapport avec l'objet&nbsp;de la loi, il &eacute;cart(ait) le grief d'une atteinte au principe d'&eacute;galit&eacute;".&nbsp; &nbsp;Le Conseil constitutionnel a &eacute;galement jug&eacute; "conformes &agrave; la Constitution&nbsp;les dispositions de l'article 28, qui modifient le code de l'environnement&nbsp;pour &eacute;tendre la liste des ustensiles en mati&egrave;re plastique dont la mise &agrave;&nbsp;disposition est interdite &agrave; compter du 1er janvier 2020". Selon la Cour,&nbsp;"l'atteinte port&eacute;e &agrave; la libert&eacute; d'entreprendre n'est pas, compte tenu du champ&nbsp;de cette interdiction, manifestement disproportionn&eacute;e au regard de l'objectif&nbsp;d'int&eacute;r&ecirc;t g&eacute;n&eacute;ral de protection de l'environnement et de la sant&eacute; publique".Le Conseil constitutionnel a par contre "censur&eacute; 23 de ses articles, qui&nbsp;&eacute;taient au nombre de 98" et "qui avaient &eacute;t&eacute; introduits par amendement en&nbsp;premi&egrave;re lecture sans pr&eacute;senter de lien, m&ecirc;me indirect, avec le projet de loi&nbsp;initial" en les qualifiant de "cavaliers" l&eacute;gislatifs.&nbsp; &nbsp;"Cette d&eacute;cision est une nouvelle alerte contre la fr&eacute;n&eacute;sie l&eacute;gislative et&nbsp;les lois bavardes que le S&eacute;nat combat depuis plusieurs ann&eacute;es. Elle consacre&nbsp;la volont&eacute; des s&eacute;nateurs de veiller &agrave; la qualit&eacute;, l'intelligibilit&eacute; et la&nbsp;normativit&eacute; de la loi. L'important n'est pas de faire la loi le plus vite&nbsp;possible, mais de bien la faire. Le S&eacute;nat n'a cess&eacute; de rappeler ce principe &agrave;&nbsp;tous les stades de la proc&eacute;dure l&eacute;gislative", a comment&eacute; &agrave; l'AFP le rapporteur&nbsp;LR du texte au S&eacute;nat, Michel Raison.&nbsp;&nbsp;La Haute Cour a par ailleurs censur&eacute; un certain nombre d'articles ajout&eacute;s&nbsp;au titre II de la loi sur l'alimentation saine, durable et accessible &agrave; tous,&nbsp;concernant par exemple la mention de l'origine des produits.Dans l'ensemble, le minist&egrave;re de l'Agriculture s'est f&eacute;licit&eacute; de la&nbsp;validation de "toutes les dispositions clefs", au moment o&ugrave; le socialiste&nbsp;Didier Guillaume vient de remplacer &agrave; sa t&ecirc;te St&eacute;phane Travert, qui avait&nbsp;port&eacute; ce texte.&nbsp; &nbsp;"L'Etat est au rendez-vous pour que les n&eacute;gociations commerciales qui vont&nbsp;s'ouvrir puissent se d&eacute;rouler dans un nouvel esprit", assure M. Guillaume dans&nbsp;un communiqu&eacute;.&nbsp;


Le Conseil constitutionnel a rendu jeudi sa décision concernant la Loi alimentation, validant les mesures clés pour la revalorisation des revenus des agriculteurs mais censurant un grand nombre de "cavaliers" législatifs. 


Loi alimentation : le Conseil constitutionnel valide les mesures clés pour  les agriculteurs mais censure des "cavaliers"

&laquo; Le binage conna&icirc;t un essor, apr&egrave;s avoir plut&ocirc;t v&eacute;g&eacute;t&eacute; dans les pays de grande culture au cours des trois derni&egrave;res d&eacute;cennies, sauf en agriculture biologique. En plus de la lutte m&eacute;canique contre les mauvaises herbes, le binage est b&eacute;n&eacute;fique pour la structure du sol, la croissance des racines et la mobilisation des substances nutritives. &raquo;, d&eacute;clarent Christian Dreyer et le Dr. Justus Dreyer, g&eacute;rants d'Amazone. Le constructeur allemand vient d'ajouter une ligne de produits &agrave; son catalogue d'outils de travail du sol, qui comptait d&eacute;j&agrave; des charrues, des d&eacute;chaumeurs &agrave; disques et &agrave; dents, des herses rotatives et des rouleaux.<h2>Efficacit&eacute;, s&eacute;lectivit&eacute;, productivit&eacute;</h2>L'acquisition de Schmotzer sera effective le 1er janvier prochain, Amazone conservant la marque, les infrastructures et les salari&eacute;s, au nombre d'une trentaine. Schmotzer, dont les origines remontent &agrave; 1922, continuera de fabriquer de son c&ocirc;t&eacute; des pulv&eacute;risateurs ainsi que des semoirs monograine. Dans le domaine du binage, Schmotzer d&eacute;veloppe toute une gamme de mat&eacute;riels adapt&eacute;s &agrave; de nombreuses esp&egrave;ces. D'un point de vue technique, elles reposent sur diff&eacute;rents types de parall&eacute;logrammes et b&eacute;n&eacute;ficient en mati&egrave;re de guidage de syst&egrave;mes de cam&eacute;ra, le tout alliant efficacit&eacute;, s&eacute;lectivit&eacute;, productivit&eacute;. &laquo;&nbsp;Concr&egrave;tement nous voyons sur le plan international un potentiel &eacute;lev&eacute; pour le binage du point de vue de l'agriculture durable, qui progresse de plus en plus dans le monde&nbsp;&raquo;, analysent les dirigeants d'Amazone. &laquo;&nbsp;Combiner le binage &agrave; la fertilisation liquide localis&eacute;e ou m&ecirc;me l'application s&eacute;lective de produits phytosanitaires en un seul passage offre aux utilisateurs des possibilit&eacute;s compl&eacute;mentaires d'optimiser la culture. Nous voulons aussi prendre le leadership de l'innovation dans ce domaine&nbsp;&raquo;.<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 Plusieurs constructeurs ont manifest&eacute; ces derni&egrave;res ann&eacute;es leur int&eacute;r&ecirc;t pour le binage. En ao&ucirc;t dernier, Lemken rachetait le danois Steketee. En 2017, Claas avait pr&eacute;sent&eacute; le syst&egrave;me de guidage Culti Cam 3D en association avec Bednar, Carr&eacute;, Einb&ouml;ck et Hatzenbichler. Fin 2015, John Deere rachetait Monosem, ses semoirs monograine... et ses bineuses.
</aside>


Amazone étoffe son catalogue d’outils de travail du sol avec toute une gamme de bineuses de précision. La marque Schmotzer, allemande, est conservée.


Amazone acquiert les bineuses Schmotzer

Le pr&eacute;fet Bernard Gonzalez avait pris le 12 octobre un arr&ecirc;t&eacute; pour&nbsp;suspendre l'autorisation du m&eacute;tam-sodium, initialement jusqu'au 26 octobre.&nbsp; &nbsp;Jeudi, la pr&eacute;fecture a fait savoir que cette suspension &eacute;tait prolong&eacute;e&nbsp;notamment en raison de "la mauvaise ma&icirc;trise des techniques li&eacute;es &agrave;&nbsp;l'utilisation du m&eacute;tam-sodium et le non-respect de la r&eacute;glementation en&nbsp;vigueur".&nbsp; &nbsp;Des conditions m&eacute;t&eacute;orologiques d&eacute;favorables et la saisine de l'Agence&nbsp;nationale de s&eacute;curit&eacute; sanitaire (Anses) qui est en train de r&eacute;examiner les&nbsp;conditions de mise sur le march&eacute; de ce produit phytosanitaire au niveau&nbsp;national, ont &eacute;galement &eacute;t&eacute; cit&eacute;es par la pr&eacute;fecture pour justifier sa&nbsp;d&eacute;cision.&nbsp; &nbsp;Entre le 28 septembre et le 12 octobre, le Maine-et-Loire a connu trois&nbsp;&eacute;pisodes d'intoxications li&eacute;s &agrave; l'utilisation de pesticides &agrave; base de&nbsp;m&eacute;tam-sodium.&nbsp;Pas de cas en Loire-AtlantiqueLe 9 octobre, 61 personnes, des ouvriers agricoles pour la plupart, avaient&nbsp;ainsi &eacute;t&eacute; expos&eacute;es &agrave; des produits provoquant des irritations des voies&nbsp;oculaires et respiratoires. Dix-sept personnes avaient &eacute;t&eacute; hospitalis&eacute;es ce&nbsp;jour-l&agrave;.&nbsp; &nbsp;"Cette d&eacute;cision elle est importante pour la sant&eacute; du public et des&nbsp;agriculteurs et d'une certaine fa&ccedil;on elle s'imposait en application du&nbsp;principe de pr&eacute;caution et c'est une d&eacute;cision courageuse", a r&eacute;agi Matthieu&nbsp;Orphelin, d&eacute;put&eacute; LREM du Maine-et-Loire, aupr&egrave;s de l'AFP.&nbsp; &nbsp;Il a esp&eacute;r&eacute; que la suspension du m&eacute;tam-sodium soit &eacute;tendue au niveau&nbsp;national, jusqu'&agrave; ce que l'Anses se prononce sur ce produit, tout en se&nbsp;voulant rassurant aupr&egrave;s des mara&icirc;chers inquiets pour l'image de leurs produits.&nbsp; &nbsp;"C'est li&eacute; &agrave; des conditions climatiques in&eacute;dites &agrave; cette p&eacute;riode de&nbsp;l'ann&eacute;e, donc l&agrave; on a d&eacute;couvert ces incidents et cela a permis de r&eacute;v&eacute;ler que&nbsp;ce produit &eacute;tait mal utilis&eacute;. Ce n'est pas du tout pour jeter le discr&eacute;dit sur&nbsp;la profession agricole, mais il y a un vrai probl&egrave;me, donc il faut d&eacute;ployer&nbsp;plus vite les alternatives" &agrave; l'utilisation du m&eacute;tam-sodium, a souhait&eacute; le&nbsp;d&eacute;put&eacute;, insistant sur la dangerosit&eacute; de ce pesticide.&nbsp; &nbsp;Dans le d&eacute;partement voisin de Loire-Atlantique, aucun cas d'intoxication&nbsp;n'a &eacute;t&eacute; signal&eacute; mais de nombreux mara&icirc;chers travaillent sur ce territoire et&nbsp;la pr&eacute;fecture a entrepris mardi de renforcer les contr&ocirc;les.&nbsp; &nbsp;"D'ici quelques semaines, les 200 exploitations du d&eacute;partement utilisant ce&nbsp;produit seront contr&ocirc;l&eacute;es", a indiqu&eacute; la pr&eacute;fecture.R&eacute;examenUtilis&eacute; dans les cultures mara&icirc;ch&egrave;res pour d&eacute;sinfecter les sols, le m&eacute;tam-sodium d&eacute;gage un gaz qui tue les champignons, les insectes, les herbes et les vers. Pr&eacute;sente dans cinq sp&eacute;cialit&eacute;s commerciales, la mati&egrave;re active engendre des effets irritants, sensibilisants et corrosifs pour la peau, les voies respiratoires et les yeux. L'Agence nationale de s&eacute;curit&eacute; sanitaire (Anses) a annonc&eacute; le r&eacute;examen de l'autorisation des pesticides &agrave; base de&nbsp;m&eacute;tam-sodium.&nbsp;"Les r&eacute;sultats des investigations men&eacute;es sur les &eacute;v&eacute;nements r&eacute;cents seront&nbsp;pris en compte",&nbsp;a-t-elle affirm&eacute;, indiquant que la substance &eacute;tait autoris&eacute;e&nbsp;au niveau europ&eacute;en jusqu'en 2022. &nbsp;


La suspension de l'utilisation du pesticide métam-sodium a été prolongée jusqu'au 31 décembre dans le Maine-et-Loire, a décidé jeudi le préfet de ce département où des dizaines de personnes ont récemment été intoxiquées par ce produit utilisé dans le maraîchage. 


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