
<p>Des toits, des terrasses, des murs, des parkings, des containers, des mini-serres, des jardini&egrave;res&nbsp;: la cit&eacute; a d&eacute;cid&eacute; de faire parler la chlorophylle. Au salon de l'agriculture, plusieurs promoteurs de l'agriculture urbaine sont depuis quelques &eacute;ditions des exposants &agrave; part enti&egrave;re. Parmi eux, MyFood, une start-up alsacienne qui commercialise des serres solaires connect&eacute;es combinant des techniques de permaculture et d'aquaponie pour cultiver &agrave; la verticale, sans pesticides et sans effort.</p><h2>MyFood, 70 serres en service</h2><p>Depuis sa cr&eacute;ation en 2016, MyFood, comptant trois associ&eacute;s et soutenue par des business angels, a commercialis&eacute; en Europe environ 70 serres de 22 m2. Les bacs en permaculture assurent notamment la production de l&eacute;gumes racine tandis que sur l'aquaponie (symbiose poissons / v&eacute;g&eacute;taux) est propice &agrave; la production de salades, tomates cerise, courgettes etc. La start-up estime le retour sur investissement entre 3 et 4 ans, sous l'effet d'une production dix fois sup&eacute;rieure &agrave; celle des potagers en pleine terre, moyennant peu de travail (1H30 par semaine), peu d'eau et bien entendu z&eacute;ro phyto. MyFood, une menace pour l'agriculture&nbsp;? &laquo;&nbsp;En aucune fa&ccedil;on&nbsp;&raquo;, r&eacute;pond Arnaud Secco, commercial. &laquo;&nbsp;Nos clients pionniers sont des individus en qu&ecirc;te de s&eacute;curit&eacute; et d'autonomie alimentaires, et qui ont trouv&eacute; avec notre serre une solution op&eacute;rationnelle. Nos clients sont du reste moins des urbains que des ruraux car il faut pouvoir disposer de 22 m2. Nous avons aussi un mod&egrave;le de 3,5 m2. Des restaurateurs sont aussi int&eacute;ress&eacute;s. Au vu de la productivit&eacute;, des agriculteurs pourraient tout &agrave; fait l'envisager comme une production de rente&nbsp;&raquo;.</p><h2>La Citrouille, des bacs prenant racine</h2><p>Le citadin n'est pas non plus dans la cible de La Citrouille, une start-up qui commercialise des bacs potagers en bois massif de 120 X 80 cm, garnis de terreau, de paillis de chanvre et de plants bio. Et pour cause, les plants sont cens&eacute;s s'enraciner, ce qui suppose de disposer un minimum de lien au sol. &laquo;&nbsp;Les gens paient tr&egrave;s cher leur maison et le bout de terrain qui peut l'entourer&nbsp;&raquo;, d&eacute;clare Charlie Lavie, l'un des trois fondateurs de la start-up, cr&eacute;&eacute;e en 2017 bas&eacute;e et &agrave; Saint-L&eacute;ger-en-Yvelines (Yvelines). &laquo;&nbsp;Ce morceau de terrain, c'est leur v&eacute;ritable richesse. Notre objectif est d'all&eacute;ger les comp&eacute;tences requises pour faire pousser des l&eacute;gumes, &agrave; travers nos potagers pr&ecirc;ts-&agrave;-poser et des outils d'aide &agrave; la conduite de l'arrosage par exemple. Nous ne sommes pas concurrents des agriculteurs mais j'esp&egrave;re que les l'autoproduction comptera pour plus que quelques pour cents dans la production de denr&eacute;es alimentairesdans les d&eacute;cennies &agrave; venir&nbsp;&raquo;.</p><h2>L'avis de Brigitte, ex-agricultrice</h2><p>A d&eacute;faut d'ambitionner de satisfaire la faim de la moiti&eacute; de la plan&egrave;te, c'est &agrave; dire la part de la population mondiale qui vit aujourd'hui en milieu urbain, ces acteurs de l'agriculture urbaine parviendront-ils &agrave; leur fin, consistant &agrave; cultiver conscientisation, autonomisation et simplification, autant de traits communs aux deux start-ups&nbsp;? La question interroge Brigitte Fontaine, une ex-agricultrice de Bourgogne crois&eacute;e dans la serre de MyFood sur le parvis du salon. &laquo;&nbsp;On ne gagne pas sa vie en agriculture, on travaille beaucoup, on a une tr&egrave;s mauvaise image et les gens vous consid&egrave;rent comme des ploucs, ce qui est totalement faux&nbsp;&raquo;, d&eacute;clare la reconvertie dans le commercial. Elle n'a pas totalement d&eacute;sert&eacute; le champ de la r&eacute;flexion agricole, puisqu'elle nourrit le projet d'apporter une aide &agrave; l'autonomisation des populations rurales en Afrique par exemple. &laquo;&nbsp;Le concept de la serre MyFood est tr&egrave;s int&eacute;ressant, y compris pour les agriculteurs&nbsp;&raquo;, juge-t-elle. &laquo;&nbsp;Elle peut simplifier la vie des fermes isol&eacute;es des commerces, faciliter la t&acirc;che m&eacute;nag&egrave;re gr&acirc;ce aux l&eacute;gumes &agrave; disposition, le tout sans avoir &agrave; se baisser&nbsp;&raquo;.</p>



Si le Salon de l'agriculture est durant neuf jours la première ferme de France, la cité ne désespère pas de marcher sur les plates-bandes de l'agriculture les 356 autres jours de l'année. L'urbanisation, qui grignote déjà les terres, va-t-elle aussi manger le pain des agriculteurs ?


Faut-il redouter " l'agricult'urbaine " ?


Depuis quelques années, le bien-être animal s’est invité dans les débats de société. Quiconque a un jour chaussé des bottes pour déambuler dans une stabulation, une salle de traite, une pâture ou encore une estive a pu mesurer à quel point le bien-être des bêtes mobilisait les éleveurs jour et nuit, toute l’année.Et on ne parle pas du soin qui entoure veaux, vaches, cochons, moutons, volailles, lapins etc., faisant le voyage à Paris à l’occasion du salon de l’agriculture. Au salon justement, Pleinchamp a pris de le parti de s’enquérir du bien-être... des éleveurs.Christophe : biodiversité de produits, biodiversité de publicsChristophe Kuster. Encore un qui a décidé de lâcher la grande distribution, à qui il vendait des poissons d’ornement. Il y a quelques années, lui et sa compagne Hélène ont racheté une pisciculture à Glay (Doubs) autour de laquelle ils ont développé une activité de maraichage bio en permaculture et un élevage de chèvres des Pyrénées, une race à petits effectifs qui doit son salut à une poignée d’éleveurs. Christophe est venu à Paris présenter Mélisse et Niagara, deux représentantes de son troupeau. L’année prochaine, Christophe et Hélène complèteront leurs paniers de légumes avec des yaourts. Et d’ici à l’été, l’exploitation accueillera ses premiers écoliers dans le cadre d’une ferme pédagogique axée sur l’eau.


Bien dans ses bottes : rencontre avec Christophe


Trois ans, c'est la durée que s'est donnée l'État français pour interdire le glyphosate. Mais avec des "exceptions", comme l'a dernièrement indiqué Nicolas Hulot. Quelles sont les alternatives ? Cette interdiction va-t-elle conduire des agriculteurs dans une impasse ? Deux producteurs témoignent, le premier engagé en agriculture de conservation (Benoît Lavier, APAD), le second engagé en agriculture biologique (Étienne Gangneron, Chambres d'agriculture). 


[Les débats de Pleinchamp] Glyphosate : comment faire sans ?


Depuis quelques années, le bien-être animal s’est invité dans les débats de société. Quiconque a un jour chaussé des bottes pour déambuler dans une stabulation, une salle de traite, une pâture ou encore une estive a pu mesurer à quel point le bien-être des bêtes mobilisait les éleveurs jour et nuit, toute l’année.Et on ne parle pas du soin qui entoure veaux, vaches, cochons, moutons, volailles, lapins etc., faisant le voyage à Paris à l’occasion du salon de l’agriculture. Au salon justement, Pleinchamp a pris de le parti de s’enquérir du bien-être... des éleveurs.Mathieu : jackpot avec Las Vegas, son taureau limousinA la tête d’un troupeau de 160 limousines à Meilhards (Corrèze), Mathieu Chateil a vécu un grand moment à Paris. Son taureau Las Vegas a remporté le Prix de synthèse mâle de la race limousine. Le jackpot en quelque sorte, à ceci près que la suprême récompense ne doit rien à la chance mais au labeur quotidien. Le Prix constitue une belle récompense, doublée d’un encouragement à poursuivre ce travail de longue haleine qu’est la sélection. C’est en 1993 que Jacky Chateil, le père de Mathieu, avait présenté sa première bête à Paris. Paris, c’est un peu l’Amérique des éleveurs. La Corrèze attend Mathieu et Las Vegas. Gare au décalage horaire.


Bien dans ses bottes : rencontre avec Mathieu


<p>&laquo;&nbsp;Aujourd'hui, avec le don et le pr&ecirc;t participatif, Miimosa apporte des solutions de financement aux exploitations plut&ocirc;t diversifi&eacute;es, qui transforment et qui vendent en direct&nbsp;&raquo;, d&eacute;clare Florian Breton, fondateur de la plateforme de financement participatif. &laquo;&nbsp;Mais il ne faut pas ignorer cette grande agriculture fran&ccedil;aise, contractualisant avec les coop&eacute;ratives et les industries agroalimentaires, et dont les produits garnissent grosso modo 85 % de l'assiette des Fran&ccedil;ais. Elles doivent elles aussi &ecirc;tre accompagn&eacute;es dans la transition agro&eacute;cologique au service d'une alimentation saine et durable&nbsp;&raquo;.</p><h2>Une formule " pr&ecirc;tant-pr&ecirc;tant "</h2><p>Miimosa Transition&nbsp;: c'est le nom de la nouvelle plateforme dont l'activation sera effective d'ici &agrave; quelques mois. Participatif oblige, les particuliers seront toujours sollicit&eacute;s pour apporter leur &eacute;pargne mais la nouvelle plateforme va &eacute;galement impliquer des acteurs de l'agroalimentaire. &laquo;&nbsp;Il seront invit&eacute;s &agrave; abonder le pr&ecirc;t &agrave; hauteur de la somme qui aura &eacute;t&eacute; collect&eacute;e aupr&egrave;s des particuliers&nbsp;&raquo;, pr&eacute;cise Florian Breton. Miimosa Transition anticipe une r&eacute;mun&eacute;ration comprise entre 2 et 4 % pour les &eacute;pargnants, un taux appliqu&eacute; &agrave; son offre de pr&ecirc;t participatif (emprunter.miimosa.com) que la plateforme vient de lancer par ailleurs. &laquo;&nbsp;Six projets de pr&ecirc;t participatif sont d&eacute;j&agrave; sur les rails&nbsp;&raquo;, pr&eacute;cise Florian Breton. &laquo;&nbsp;Cette offre peut constituer une alternative aux emprunts bancaires mais nous la pensons davantage comme une offre de co-financement, faisant office d'effet de levier pour les agriculteurs&nbsp;&raquo;. Comparativement &agrave; la formule du don en &eacute;change de contreparties, dont le financement moyen est de 6 000 &agrave; 7 000 &euro; (fourchette de 1 000 &euro; &agrave; 70&nbsp;000 &euro;), le pr&ecirc;t participatif r&eacute;serve une amplitude comprise entre 70&nbsp;000 &euro; et 200&nbsp;000 &euro;. Cette activit&eacute; de pr&ecirc;t est sous le contr&ocirc;le de l'Autorit&eacute; de contr&ocirc;le prudentiel et de r&eacute;solution (Banque de France).</p><h2>Danone, Daucy, Rougeline</h2><p>A l'occasion du Salon de l'agriculture, Miimosa a r&eacute;v&eacute;l&eacute; le nom des trois premiers partenaires engag&eacute;s dans l'offre Miimosa Transition. Il s'agit de Daucy, de Danone et des Paysans de Rougeline. Le nom d'un quatri&egrave;me acteur devrait &ecirc;tre communiqu&eacute; prochainement. Miimosa esp&egrave;re lever 100 millions d'euros dans les 5 &agrave; 6 prochaines ann&eacute;es. &laquo;&nbsp;Ces pr&ecirc;ts s'inscrivent dans une d&eacute;marche de progr&egrave;s et de transition&nbsp;&raquo;, indique Florian Breton. &laquo;&nbsp;Il peut s'agir d'agro&eacute;cologie, d'agriculture biologique, d'agriculture de conservation, d'agroforesterie, de bien-&ecirc;tre animal, d'&eacute;levage en plein air, de m&eacute;thanisation, d'&eacute;oliennes ou encore de panneaux solaires&nbsp;&raquo;. Le salon de l'agriculture marquait les 3 ans d'existence de Miimosa, qui a accompagn&eacute; depuis 1200 projets en France et en Belgique.</p>



Après avoir investi le don et le prêt participatifs, ciblant les exploitations majoritairement en circuits courts, Miimosa cible les exploitations en filière longue, via un prêt participatif cofinancé par le grand public et trois acteurs de l'aval. Condition : cocher une case de l'agroécologie.


Miimosa Transition ou le prêt participatif pour (presque) tous


Depuis quelques années, le bien-être animal s’est invité dans les débats de société. Quiconque a un jour chaussé des bottes pour déambuler dans une stabulation, une salle de traite, une pâture ou encore une estive a pu mesurer à quel point le bien-être des bêtes mobilisait les éleveurs jour et nuit, toute l’année.Et on ne parle pas du soin qui entoure veaux, vaches, cochons, moutons, volailles, lapins etc., faisant le voyage à Paris à l’occasion du salon de l’agriculture. Au salon justement, Pleinchamp a pris de le parti de s’enquérir du bien-être... des éleveurs.Samedi 3 mars 2018 : Laurie, stagiaire, fête ses 20 ans au salonQue serait l’agriculture sans les stagiaires ? BDSB (Bien dans ses bottes) ne pouvait évidemment pas passer à côté d’un représentant de cette cohorte de bottes qui laisse ses empreintes dans toute exploitation agricole. C’est tombé sur Laurie Le Royer. Avec trois camarades du lycée agricole de Laval (Mayenne), elle donne la main aux éleveurs de Rouge des Prés et de Bleu du Maine qui concourent à Paris. Elle fait aussi la promotion de la Saosnoise, une race de conservation à petits effectifs, dans le cadre d’un appel à projet du Conservatoire de race des Pays de Loire (CRAPAL). Laurie est en 2ème année de BTS productions animales. Elle se verrait bien travailler dans le conseil en élevage ou dans la nutrition animale. Sans exclure de rejoindre l’exploitation familiale. C’est sa première participation au salon. Bien dans ses bottes Laurie ? Comment pourrait-il en être autrement alors qu’elle fête, ce samedi 3 mars, ses 20 ans. Bon anniversaire Laurie !


Bien dans ses bottes : rencontre avec Laurie


Avec une dizaine d’accords de libre-échange mis sur la table par la Commission, les producteurs français sont inquiets de voir arriver de nouveaux volumes. A l’heure du « consommer local », comment expliquer que l’Europe n’a jamais autant négocié d’accords de libre-échange ? Le libre-échange jusqu’où ?


[Les débats de Pleinchamp] Accords de libre-échange : jusqu’où ? 


<p>L'Ifip Institut du porc&nbsp;a&nbsp;obtenu le label Digiferme&nbsp;pour sa station exp&eacute;rimentale&nbsp;porcine qui accueille des projets innovants utilisant les technologies du num&eacute;rique comme la d&eacute;tection pr&eacute;coce de pathologies,&nbsp;la pes&eacute;e 3D et des &eacute;quipements pour l'alimentation de pr&eacute;cision et la station IFIP de Romill&eacute; est d&eacute;sormais membre du r&eacute;seau des Digifermes, associant ses partenaires, notamment&nbsp;Asserva,&nbsp;RFTrack,&nbsp;Advansee,&nbsp;Inra&nbsp;...&nbsp;</p>


La station expérimentale porcine de l'IFIP reconnue Digiferme au SIA 2018


<p>&laquo;&nbsp;Quels que soient les &acirc;ges et quels que soient les milieux, le tracteur demeure un formidable outil pour attirer les visiteurs&nbsp;&raquo;, d&eacute;clare Mathilde Mari, secr&eacute;taire g&eacute;n&eacute;rale de l'Association pour la promotion des m&eacute;tiers et des formations en agro&eacute;quipement. La pr&eacute;sence au Salon de l'agriculture n'est pas une premi&egrave;re pour l'association. L'&eacute;dition 2018 est prometteuse. &laquo;&nbsp;Nous avons enregistr&eacute; beaucoup de contacts qualifi&eacute;s&nbsp;&raquo;, poursuit la secr&eacute;taire g&eacute;n&eacute;rale. Les visiteurs les plus int&eacute;ress&eacute;s demandent les coordonn&eacute;es de l'&eacute;tablissement ou de la formation le plus proche des chez eux&nbsp;&raquo;.</p><h2>Malette p&eacute;dagogique pour les coll&egrave;ges</h2><p>Les coll&eacute;giens constituent une cible particuli&egrave;re pour l'association. A leur intention, l'Aprodema a mis au point une mallette p&eacute;dagogique destin&eacute;e &agrave; pr&eacute;senter, in situ au sein des coll&egrave;ges, l'&eacute;ventail des machines et des technologies, des formations et des m&eacute;tiers offerts par la fili&egrave;re. La mallette et ses quizz et vid&eacute;os est mise &agrave; disposition des b&eacute;n&eacute;voles de l'association, pr&eacute;sents sur quasiment tout le territoire. Au salon de l'agriculture, les m&ecirc;mes b&eacute;n&eacute;voles se relaient durant les 9 jours, appuy&eacute;s par des &eacute;l&egrave;ves en formation, tel Maxime et Alexis, tous deux en BTSA G&eacute;nie des &eacute;quipements agricoles &agrave; la Maison familiale et rurale la Pignerie &agrave; Laval (Mayenne). Les deux &eacute;l&egrave;ves, non issus du milieu agricole, sont un bon exemple de captation de candidats hors milieu, un vivier indispensable pour renouveler les g&eacute;n&eacute;rations de m&eacute;caniciens de maintenance, d'inspecteurs techniques ou encore d'ing&eacute;nieurs de recherche.</p><h2>Toujours 5000 emplois en instance</h2><p>Malgr&eacute; un ralentissement conjoncturel des offres d'emploi en 2017, la tension sur le march&eacute; de l'emploi reste vive. &laquo;&nbsp;La pyramide des &acirc;ges nous g&eacute;n&egrave;re naturellement un volume d'emplois que nous estimons &agrave; 5000 chaque ann&eacute;e", indique Mathilde Mari. "Constructeurs, concessionnaires, ETA sont en qu&ecirc;te de techniciens, d'ing&eacute;nieurs de chauffeurs. Les premiers besoins en robotique se font &eacute;galement sentir. Les &eacute;tablissements scolaires sont eux-m&ecirc;mes en qu&ecirc;te de formateurs&nbsp;&raquo;.</p>



La pyramide des âges et l'évolution des technologies génèrent des emplois que la filière agroéquipement peine à satisfaire. L'Aprodema bat le rappel au salon. 


De la traction à l'attraction... et inversement


<p>Pendant cette semaine de salon, la vid&eacute;o qui aura fait le plus grand buzz est sans doute celle montrant David Forge, un agriculteur qui communique r&eacute;guli&egrave;rement sur Youtube, conversant pendant une quinzaine de minutes, en t&ecirc;te &agrave; t&ecirc;te, avec Emmanuel Macron, &agrave; l'&Eacute;lys&eacute;e.</p><p>Sur sa cha&icirc;ne youtube qui compte plus de 30 000 abonn&eacute;s, David Forge avait diffus&eacute; une vid&eacute;o dans laquelle il lan&ccedil;ait un appel au pr&eacute;sident de la R&eacute;publique&nbsp;: <em>&laquo; je sais que vous avez de grands projets pour l'agriculture et j'aimerais savoir comment vous me voyez cultiver, produire, pour les ann&eacute;es &agrave; venir&nbsp;?&nbsp;&raquo;&nbsp;</em><em>&laquo;&nbsp;&Agrave; ma plus grande surprise, il a accept&eacute;&nbsp;&raquo;,</em> raconte l'agriculteur. <em>&laquo;&nbsp;Pourquoi je me suis adress&eacute; &agrave; lui&nbsp;? Il incarne un changement assez fort dans l'agriculture en France&nbsp;&raquo;</em>, ajoute-t-il. Doit-on voir l&agrave; un d&eacute;but d'engagement en politique&nbsp;pour David Forge ? <em>&laquo;&nbsp;Non, je n'ai pas ce temp&eacute;rament, je ne suis pas leader, je reste moi-m&ecirc;me&nbsp;&raquo;,</em> r&eacute;pond-il sans h&eacute;sitation.&nbsp;</p><blockquote class="twitter-tweet" data-lang="fr"><p lang="fr" dir="ltr"><a href="https://twitter.com/hashtag/sia2018?src=hash&amp;ref_src=twsrc%5Etfw">#sia2018</a> Lancement par <a href="https://twitter.com/mounir?ref_src=twsrc%5Etfw">@mounir</a> du <a href="https://twitter.com/hashtag/tweetapero?src=hash&amp;ref_src=twsrc%5Etfw">#tweetapero</a> de <a href="https://twitter.com/hashtag/FrAgTw?src=hash&amp;ref_src=twsrc%5Etfw">#FrAgTw</a> sur le stand de <a href="https://twitter.com/FermeDigitale?ref_src=twsrc%5Etfw">@FermeDigitale</a> avec <a href="https://twitter.com/kevmoity?ref_src=twsrc%5Etfw">@kevmoity</a> :) <a href="https://t.co/mK1bwmeslF">pic.twitter.com/mK1bwmeslF</a></p>&mdash; APCA (@ChambagriFrance) <a href="https://twitter.com/ChambagriFrance/status/969181978229657601?ref_src=twsrc%5Etfw">1 mars 2018</a></blockquote> <script async src="https://platform.twitter.com/widgets.js" charset="utf-8"></script>




Le salon de l’agriculture touche à sa fin et les agriculteurs ont été nombreux à investir les réseaux sociaux pendant cette semaine. Ils utilisent twitter, facebook ou youtube pour communiquer directement avec le grand public, sans langue de bois, sans filtre et sans intermédiaire. 


Agriculteurs et réseaux sociaux : ça twitte au SIA 


<p><em>"Aujourd'hui en France, 70% des terres sont en fermage"</em>, c'est-&agrave;-dire que&nbsp;les agriculteurs louent la majorit&eacute; des terres qu'ils exploitent, explique&nbsp;Emmanuel Hyest, pr&eacute;sident de F&eacute;d&eacute;ration nationale des Safer (Soci&eacute;t&eacute;s&nbsp;d'am&eacute;nagement foncier et d'&eacute;tablissement rural). Les propri&eacute;taires sont <em>"soit&nbsp;des tiers familiaux, soit des personnes qui veulent investir" sur le long&nbsp;terme. "Les jeunes qui reprennent l'exploitation familiale peuvent constituer des&nbsp;GFA (Groupements fonciers agricoles NDLR) pour r&eacute;gler les histoires de&nbsp;succession avec les fr&egrave;res et soeurs"</em>, souligne aussi S&eacute;bastien Richard,&nbsp;secr&eacute;taire g&eacute;n&eacute;ral adjoint des Jeunes Agriculteurs. Mais les jeunes non issus du monde agricole<em>&nbsp;"doivent pouvoir reprendre la&nbsp;totalit&eacute; de l'exploitation: cheptel, b&acirc;timents, mat&eacute;riel et foncier"</em>,&nbsp;ajoute-t-il. Or le co&ucirc;t de ce dernier est <em>"souvent ce qui fait que le projet&nbsp;n'est pas viable". "L'acc&egrave;s au foncier a toujours &eacute;t&eacute; difficile", rel&egrave;ve M. Hyest. "Ce qui&nbsp;change sans doute, c'est qu'avec l'effondrement des revenus dans certaines&nbsp;fili&egrave;res agricoles, un jeune agriculteur qui s'endette pour racheter de la&nbsp;terre pour s'installer risque d'avoir beaucoup de mal &agrave; rembourser par la&nbsp;suite". "Un pr&ecirc;t &agrave; 400.000 euros et une vie au RSA",</em> r&eacute;sume un producteur laitier&nbsp;de Mayenne, install&eacute; depuis 7 ans.</p><h2>Financement participatif</h2><p>Le foncier agricole en France affichait une moyenne en 2016 de 6.030 euros&nbsp;par hectare. Cela repr&eacute;sente une hausse de 54% en 20 ans, et un capital non&nbsp;n&eacute;gligeable pour l'agriculteur sortant. <em>"Si le niveau des retraites &eacute;tait plus important, un certain nombre&nbsp;d'agriculteurs feraient des concessions au moment de la transmission, et&nbsp;choisiraient de louer plut&ocirc;t que vendre"</em>, estime Raymond Vial, pr&eacute;sident de la&nbsp;Chambre d'agriculture de la Loire. La profession s'interroge donc sur des moyens d'all&eacute;ger la charge de&nbsp;l'emprunt pour les nouveaux venus. Et avec des placements financiers, y&nbsp;compris l'assurance-vie, qui ne rapportent plus grand chose, de nouveaux&nbsp;acteurs commencent parall&egrave;lement &agrave; s'int&eacute;resser aux terres agricoles. <em>"Aujourd'hui il y a des r&eacute;flexions sur d'autres mod&egrave;les financiers, mais&nbsp;nous restons vigilants. On va exp&eacute;rimenter mais en prenant toutes les&nbsp;garanties"</em>, assure M. Hyest. Gerald Evin, pr&eacute;sident de Labeliance, explique par exemple travailler avec&nbsp;la Safer sur <em>"un outil d&eacute;di&eacute; sp&eacute;cifiquement au financement du foncier par des&nbsp;acteurs institutionnels". "Il s'agit de projets sur 12 ou 15 ans, avec une premi&egrave;re phase de&nbsp;financement de l'outil de production. C'est dans une deuxi&egrave;me phase qu'on va&nbsp;permettre &agrave; l'exploitant de devenir propri&eacute;taire de tout ou partie des terres&nbsp;qu'il exploite"</em>, d&eacute;taille-t-il.&nbsp;&nbsp;&nbsp;</p><p>Labeliance apporte<em>&nbsp;"un contr&ocirc;le et une transparence totale"</em> sur les&nbsp;investisseurs et s'engage aupr&egrave;s de la Safer &agrave; ce qu'il soient "100%&nbsp;fran&ccedil;ais", assure M. Evin. Car le spectre de l'achat des terres fran&ccedil;aises par des soci&eacute;t&eacute;s&nbsp;financi&egrave;res &eacute;trang&egrave;res inqui&egrave;te beaucoup en France. Pour M. Hyest, <em>"l'objectif est de garder le mod&egrave;le d'agriculture familiale&nbsp;o&ugrave; l'agriculteur ma&icirc;trise les capitaux". C'est aussi une question de&nbsp;"souverainet&eacute; alimentaire". "Acqu&eacute;rir du foncier n'est pas une finalit&eacute;, un producteur laitier qui&nbsp;investit dans un outil de transformation aura une valeur ajout&eacute;e plus forte&nbsp;qu'en achetant des terres",</em> estime Lionel Lasry, co-fondateur d'Agrilend, un&nbsp;site de financement participatif ("crowdfunding") qui permet au grand public&nbsp;d'investir dans des projets agricoles. Les &eacute;pargnants b&eacute;n&eacute;ficient d'un rendement "plus attractif que les livrets&nbsp;d'&eacute;pargne", tandis que pour les emprunteurs, "nous ne finan&ccedil;ons pas sur nos&nbsp;fonds propres donc ne prenons pas de garantie", explique Florian Breton,&nbsp;fondateur de Miimosa, autre plateforme de financement participatif. <em>"Nous ne sommes pas oppos&eacute;s au mod&egrave;le de GFA d'investisseurs qui ach&egrave;tent&nbsp;via le +crowdfunding+"</em>, assure le pr&eacute;sident de la Safer, <em>"le portage financier&nbsp;via des propri&eacute;taires bailleurs est aujourd'hui indispensable, de la m&ecirc;me&nbsp;mani&egrave;re qu'on ne peut pas tous &ecirc;tre propri&eacute;taires de notre logement". "C'est un moyen de recr&eacute;er le contact", estime M. Richard, qui comprend&nbsp;"qu'une partie de la population ait envie de renouer avec le monde agricole".</em></p>



Le foncier agricole français a beau être l'un des moins chers en Europe, y accéder reste un défi pour les agriculteurs au moment de s'installer, surtout s'ils ne viennent pas du milieu agricole, ce qui encourage le développement de nouvelles solutions de financement.


Financer le foncier, un défi pour les jeunes agriculteurs

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