
<p>En finir avec cette pens&eacute;e qui voudrait que l'eau tombant du ciel parfois en surabondance et qui rejoint benoitement l'oc&eacute;an atlantique, la Manche, la mer du Nord et la mer M&eacute;diterran&eacute;e est une eau perdue pour les diff&eacute;rents usagers que sont les particuliers, les industriels et les agriculteurs. Pourquoi&nbsp;? &laquo;&nbsp;Parce que l'eau a une incidence tr&egrave;s forte sur la qualit&eacute; des milieux aquatiques&nbsp;&raquo;, r&eacute;pond Sami Bouarfa, directeur adjoint du D&eacute;partement Eau &agrave; l'Institut national de recherche en sciences et technologies pour l'environnement et l'agriculture (IRSTEA). &laquo;&nbsp;Les milieux aquatiques ont longtemps fait office de variable d'ajustement en mati&egrave;re de gestion de l'eau. Cette vision est r&eacute;volue. L'eau qui rejoint la mer participe &agrave; une &eacute;cologie de syst&egrave;me, ce que la profession agricole a encore un peu de mal &agrave; entendre&nbsp;&raquo;. Sami Bouarfa &eacute;tait l'un des intervenants des Journ&eacute;es scientifiques &agrave; Toulouse (Haute-Garonne) en mai dernier, organis&eacute;es chaque ann&eacute;e par l'association M&eacute;t&eacute;o et Climat. On pourrait lui r&eacute;torquer que l'agriculture, &agrave; sa fa&ccedil;on, participe aussi &agrave; bien des enjeux soci&eacute;taux. On pense notamment &agrave; la s&eacute;curit&eacute; civile, lorsqu'il s'agit par exemple de faire des parcelles agricoles des exutoires aux exc&egrave;s d'eau, comme ce fut le cas dans le bassin parisien en janvier 2018 ou encore en juin 2016. Avec &agrave; la cl&eacute; une triple peine&nbsp;: pertes d'exploitation (malgr&eacute; les indemnisations), moisson d'immondices et stigmatisation de pr&eacute;tendues pratiques agricoles (disparition des haies, drainage...) par une population le plus souvent citadine vivant sur des surfaces artificialis&eacute;es...</p><h2>Des retenues oui..., l'irrigation si...</h2><p>Les sols agricoles ont leurs limites face &agrave; des intemp&eacute;ries outrepassant les capacit&eacute;s d'absorption. Sans compter la baisse inexorable de la SAU. D'o&ugrave; la n&eacute;cessit&eacute;, pour face &agrave; des &eacute;pisodes extr&ecirc;mes, d'envisager de nouvelles infrastructures de stockage, les retenues d'eau constituant assur&eacute;ment un &eacute;l&eacute;ment de gestion quantitative, largement mis &agrave; contribution sur l'Hexagone depuis des d&eacute;cennies. Une mission parlementaire d'information sur la ressource en eau, cr&eacute;&eacute;e &agrave; l'automne 2017, donne quelques &eacute;l&eacute;ments de r&eacute;ponse dans son rapport pr&eacute;sent&eacute; en juin dernier. On peut y lire : &laquo;&nbsp;Le r&ocirc;le essentiel des retenues d'eau doit &ecirc;tre r&eacute;affirm&eacute;, ainsi que l'importance de l'hydro&eacute;lectricit&eacute; pour la fourniture en &eacute;lectricit&eacute; de notre pays et le soutien d'&eacute;tiage (...). Le soutien des &eacute;tiages en &eacute;t&eacute; est une n&eacute;cessit&eacute; &eacute;vidente pour maintenir une quantit&eacute; minimale d'eau dans les cours d'eau n&eacute;cessaires &agrave; la vie. Cette action implique la cr&eacute;ation ou l'am&eacute;lioration d'ouvrages, en particulier de retenues. Une action de communication et de concertation de grande ampleur doit &ecirc;tre engag&eacute;e pour &eacute;viter que des r&eacute;sistances trop grandes ne bloquent les projets qui ne doivent pas appara&icirc;tre comme r&eacute;serv&eacute;s &agrave; un nombre limit&eacute; d'agriculteurs, mais comme une action favorable &agrave; l'environnement et &agrave; la sant&eacute; publique dans la mesure o&ugrave; la qualit&eacute; de l'eau est li&eacute;e au volume des cours d'eau&nbsp;: plus le volume est important, plus les pollutions sont dilu&eacute;es&nbsp;&raquo;. Traduction&nbsp;: oui &agrave; la cr&eacute;ation de retenues mais au service prioritairement des besoins civils et &eacute;cologiques, avant l'irrigation.</p><h2>Ne pas s'enflammer sur l'irrigation</h2><p>En France, l'irrigation concerne 5,8 % de la SAU (RGA 2010), une constante depuis le d&eacute;but des ann&eacute;es 2000, avec un d&eacute;placement vers le nord et le centre, au profit des c&eacute;r&eacute;ales &agrave; paille et au d&eacute;triment du ma&iuml;s. Environ 15 % des exploitations irriguent, &agrave; hauteur de 32 % en moyenne de leur SAU. La France met en &oelig;uvre des techniques &eacute;conomes, le gravitaire ne repr&eacute;sentant que 3 % contre 85 % dans le monde. Mais elle peut encore mieux faire. &laquo;&nbsp;La France dispose d'un r&eacute;servoir potentiel d'environ 30 % que g&eacute;n&eacute;reraient des pratiques encore plus &eacute;conomes en termes de pilotage et/ou de mat&eacute;riel&nbsp;&raquo;, souligne Sami Bouarfa. &laquo;&nbsp;A titre personnel, je ne crois pas &agrave; une politique de relance de l'irrigation comme notre pays en a connue dans les Trente Glorieuses. Il ne faut pas donner de faux espoirs, en raison je le r&eacute;p&egrave;te de cette n&eacute;cessit&eacute; de pr&eacute;server la qualit&eacute; du milieu aquatique. En 2015 se sont mis en place les projets de territoire, tenants de la politique de l'eau &agrave; l'&eacute;chelon territorial. Il faut faire confiance &agrave; ces instances sinc&egrave;res et d&eacute;passionn&eacute;es&nbsp;&raquo;. En 2015, une instruction gouvernementale avait lev&eacute; le moratoire sur le financement des retenues d'eau par les Agences de l'eau, sous r&eacute;serve que les projets s'inscrivent dans des projets de territoire. Le projet de territoire, il y en a 57 au plan national, c'est d&eacute;sormais l'instance au sein de laquelle toutes les parties (agriculteurs, associations, institutions etc.) sont cens&eacute;es faire &eacute;merger des projets cochant toutes les cases de la durabilit&eacute;, dans une d&eacute;marche de co-construction, pr&eacute;venant les risques de conflits et de recours.</p><h2>Eaux us&eacute;es, une fausse bonne id&eacute;e ?</h2><p>Sur le papier, il n'est pas &agrave; exclure que des territoires ouvrent des vannes d'irrigation quand d'autres seront peut-&ecirc;tre amen&eacute;s &agrave; en fermer. Le d&eacute;fi est soci&eacute;tal et environnemental mais aussi financier, eu &eacute;gard au montant des investissements des infrastructures de stockage, support&eacute;es pour l'essentiel par la collectivit&eacute;, auxquelles s'ajoutent des co&ucirc;ts d'entretien, les retenues collinaires &eacute;tant sujettes &agrave; l'envasement. Le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'&eacute;volution du climat (GIEC) ne fait pas dans la demi-mesure&nbsp;: il pr&eacute;conise un investissement de de 230 milliards $ &agrave; l'&eacute;chelon mondial d'ici &agrave; 2030 dans l'irrigation. Pas s&ucirc;r que la France se sente tr&egrave;s concern&eacute;e, au vu des &eacute;l&eacute;ments &eacute;voqu&eacute;s plus haut. Sami Bouarfa relativise aussi une autre piste d'optimisation de la ressource, consistant &agrave; r&eacute;utiliser les eaux us&eacute;es trait&eacute;es pour servir l'irrigation. Une technique d&eacute;ploy&eacute;e en Espagne, en Italie, en Tunisie ou encore en Isra&euml;l. &laquo;&nbsp;En France, les eaux us&eacute;es trait&eacute;es sont utilis&eacute;es pour soutenir l'&eacute;tiage des cours d'eau&nbsp;&raquo;, explique le scientifique. &laquo;&nbsp;En dehors des zones littorales, leur r&eacute;allocation vers des usages agricoles ne ferait que d&eacute;placer le probl&egrave;me&nbsp;&raquo;. M&ecirc;me si la France est consid&eacute;r&eacute;e comme un pays d'abondance hydrique, la ressource ne fera pas tout. Pour affronter le changement climatique, il faudra aussi changer de pratiques et mettre en &oelig;uvre des leviers agronomiques au niveau de la s&eacute;lection vari&eacute;tale, des assolements, des itin&eacute;raires culturaux. Autant de leviers que pourraient stimuler une refonte de la tarification entourant l'irrigation, par l'entremise, par exemple, des compteurs d'eau connect&eacute;s. Une technologie per&ccedil;ue parfois comme coercitive alors qu'elle apporte la preuve, ici ou l&agrave;, de son caract&egrave;re incitatif et progressiste.</p><aside class="factbox">
    <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
    <p>A l&#039;automne 2017, s&#039;&eacute;tait mise en place une cellule interminist&eacute;rielle (Agriculture et Transition &eacute;cologique) visant &agrave; d&eacute;nouer les conflits entre partisans et opposants aux projets de retenues d&#039;eau. Dans la foul&eacute;e s&#039;est constitu&eacute;e une commission parlementaire sur la ressource en eau. Rien n&#039;a &agrave; ce jour filtr&eacute; de la premi&egrave;re tandis que la seconde a produit son rapport, qui pourrait d&eacute;boucher sur une proposition de loi par le d&eacute;put&eacute; rapporteur Adrien Morenas. Prochain temps fort&nbsp;: les Assises nationales de l&#039;eau programm&eacute;es pour cet automne (dates inconnues). Au menu&nbsp;: relance de l&#039;investissement dans les r&eacute;seaux d&#039;eau et d&#039;assainissement, qualit&eacute; de la ressource, cons&eacute;quences du changement climatique. Annonc&eacute;es par le chef de l&#039;&Eacute;tat, les Assises de l&#039;eau sont pilot&eacute;es au niveau interminist&eacute;riel par Nicolas Hulot, ministre de la Transition &eacute;cologique.</p>
</aside>




Si le GIEC préconise au plan mondial un réinvestissement dans le domaine de l’irrigation, il est peu probable que la France bouge sa ligne de partage des eaux. Et si construction de nouvelles retenues il y a, elles serviront d’abord les usages prioritaires : eau potable, salubrité, sécurité civile, étiage des cours d’eau. Avant l’irrigation.


Climat et irrigation : vers un statu quo en France


<p>C'est encore loin septembre, pour la Coordination rurale (CR). C'est pourtant l'&eacute;ch&eacute;ance &agrave; laquelle le ministre de l'Agriculture St&eacute;phane Travert a renvoy&eacute; certaines mesures anti-s&eacute;cheresse, pour cause de navette entre Paris et Bruxelles. &laquo;&nbsp;Les d&eacute;cisions doivent &ecirc;tre imm&eacute;diates car la s&eacute;cheresse a lieu en ce moment m&ecirc;me&nbsp;&raquo;, pointe le syndicat dans un communiqu&eacute;, qui prend l'exemple des jach&egrave;res. &laquo;&nbsp;Concernant la possibilit&eacute; de valoriser les jach&egrave;res, si Bruxelles en accepte le principe, la d&eacute;cision finale n'est pas encore prise (les fonctionnaires europ&eacute;ens sont en vacances !) et elle devra &ecirc;tre transcrite par arr&ecirc;t&eacute; minist&eacute;riel, comme cela a &eacute;t&eacute; le cas l'an dernier (arr&ecirc;t&eacute; du 22 septembre 2017). Certes, cet arr&ecirc;t&eacute; sera r&eacute;troactif mais en attendant, si &eacute;leveurs et c&eacute;r&eacute;aliers veulent s'organiser, ils sont dans l'ill&eacute;galit&eacute;&nbsp;!&nbsp;&raquo;, d&eacute;nonce l'organisation.</p><h2>&laquo;&nbsp;Sur-administration&nbsp;&raquo;</h2><p>L'autre cheval de bataille concerne les Surfaces d'int&eacute;r&ecirc;t &eacute;cologique (SIE) et les Cultures interm&eacute;diaires pi&egrave;ges &agrave; nitrates (CIPAN), r&eacute;gies par des obligations de semis &agrave; date pr&eacute;d&eacute;termin&eacute;e. &laquo;&nbsp;On va obliger les agriculteurs &agrave; semer, pour un r&eacute;sultat nul&nbsp;!&nbsp;&raquo;. Dans les d&eacute;partements les plus touch&eacute;s par la s&eacute;cheresse, la CR demande une d&eacute;rogation g&eacute;n&eacute;ralis&eacute;e &agrave; l'obligation de semis des d&eacute;rob&eacute;es, ajoutant&nbsp;: &laquo;&nbsp;les repousses naturelles de c&eacute;r&eacute;ales et de colza doivent &ecirc;tre automatiquement prises en compte dans le calcul des 5 % de SIE, les agriculteurs s'engageant &agrave; les conserver au moins 8 semaines&nbsp;&raquo;. A la cl&eacute;&nbsp;: "pas de travail des sols et pas de ressemis, pas de d&eacute;penses d'&eacute;nergie fossile, pas de charges suppl&eacute;mentaires pour l'agriculteur&nbsp;&raquo;, plaide le syndicat, qui d&eacute;nonce une &laquo;&nbsp;sur-administration&nbsp;&raquo; de l'agriculture.</p><h2>Aides insuffisantes</h2><p>Si la CR d&eacute;livre tout de m&ecirc;me un satisfecit au ministre pour les mesures de d&eacute;gr&egrave;vement de la Taxe fonci&egrave;re sur le propri&eacute;t&eacute;s non b&acirc;ties (TFNB) et le report de paiement des cotisations MSA, le syndicat r&eacute;clame le report des annuit&eacute;s d'emprunts en fin de tableau (prise en charge des int&eacute;r&ecirc;ts par l'&Eacute;tat) et la r&eacute;activation des fonds d'all&eacute;gement des charges (FAC). Et pour contourner au plafond de minimis de 15&nbsp;000 &euro; sur les 3 derniers exercices fiscaux (aides d'&Eacute;tat), la CR demande la mise en place d'aides directes exceptionnelles, en application de l'article 107 du trait&eacute; sur le fonctionnement de l'Union europ&eacute;enne (TFUE).</p>



Le syndicat réclame un arrêté autorisant les éleveurs à exploiter dès à présent les jachères ainsi qu’une dérogation générale à l’obligation de semer les dérobées SIE et CIPAN dans les départements touchés par la sécheresse.


Sécheresse : la Coordination rurale échaudée par le ministre


<p>"Ce projet vise &agrave; alimenter l'un des plus grands abattoirs d'Iran avec des&nbsp;vaches fran&ccedil;aises", et repr&eacute;sente "dix ou quinze millions d'euros", mais&nbsp;pourrait &ecirc;tre "abandonn&eacute;", soupire Nathalie Goulet, s&eacute;natrice UDI de l'Orne. Impuls&eacute; notamment par l'&eacute;lue normande, un contrat avait &eacute;t&eacute; sign&eacute; en 2016.&nbsp;Apr&egrave;s l'accord sur le nucl&eacute;aire iranien, une puissante cha&icirc;ne d'abattoirs,&nbsp;Seamorgh, souhaitait acqu&eacute;rir des vaches normandes, pour "remonter une fili&egrave;re&nbsp;bovine de qualit&eacute;" au Moyen-Orient, explique-t-elle. Objectif: envoyer &agrave; terme, chaque ann&eacute;e, 10.000 &agrave; 20.000 jeunes bovins&nbsp;originaires de Normandie, essentiellement d'esp&egrave;ce charolaise, en direction&nbsp;d'un abattoir pr&egrave;s de T&eacute;h&eacute;ran, constituant la premi&egrave;re importation de viande&nbsp;vivante &eacute;trang&egrave;re depuis la r&eacute;volution islamique.</p><p>Un premier envoi "test" avait &eacute;t&eacute; r&eacute;alis&eacute; avec succ&egrave;s en octobre 2017: 310&nbsp;"broutards" de quelques mois, destin&eacute;s &agrave; &ecirc;tre engraiss&eacute;s sur place, avaient&nbsp;rejoint le pays des mollahs en avion, "dans de tr&egrave;s bonnes conditions",&nbsp;pr&eacute;cise Mme Goulet.</p><p>D'abord r&eacute;ticents, car craignant un impact sur les prix du march&eacute; fran&ccedil;ais,&nbsp;les agriculteurs s'&eacute;taient finalement, pour beaucoup, r&eacute;joui de l'op&eacute;ration.&nbsp;"Les bovins ont &eacute;t&eacute; achet&eacute;s au m&ecirc;me prix qu'en France. L'accord repr&eacute;sentait une opportunit&eacute; int&eacute;ressante pour les &eacute;leveurs", indique Anne-Marie Denis,&nbsp;pr&eacute;sidente de la F&eacute;d&eacute;ration des syndicats d'exploitants agricoles (FDSEA) de&nbsp;l'Orne.&nbsp; &nbsp;"Mais on esp&eacute;rait proposer plus tard d'autres produits: des aliments pour&nbsp;le b&eacute;tail", et surtout "de la viande transform&eacute;e, &agrave; haute valeur ajout&eacute;e",&nbsp;poursuit l'agricultrice.</p><p>La r&eacute;gion Normandie, comme la Chambre d'agriculture r&eacute;gionale, s'&eacute;taient&nbsp;engag&eacute;es dans le projet.&nbsp;&nbsp;</p><h2>Des milliards de dollars de p&eacute;nalit&eacute;s</h2><p>Mais leurs espoirs ont &eacute;t&eacute; douch&eacute;s par le retrait des Etats-Unis de&nbsp;l'accord sur le nucl&eacute;aire, et les s&eacute;v&egrave;res sanctions &eacute;conomiques am&eacute;ricaines&nbsp;r&eacute;tablies mardi.&nbsp; &nbsp;Celles-ci comprennent notamment des blocages sur les transactions&nbsp;financi&egrave;res et les importations de mati&egrave;res premi&egrave;res, pour les entreprises&nbsp;continuant &agrave; commercer avec l'Iran.&nbsp; &nbsp;"Quiconque fait des affaires avec l'Iran ne fera PAS d'affaires avec les&nbsp;Etats-Unis", a averti mardi Donald Trump sur Twitter.</p><p>Prises en &eacute;tau, les banques fran&ccedil;aises engag&eacute;es dans le projet normand&nbsp;"refusent maintenant l'argent iranien", pr&eacute;sent&eacute; sous forme de lettres de&nbsp;cr&eacute;dit. Agrial, coop&eacute;rative agricole normande charg&eacute;e de collecter les bovins&nbsp;dans diff&eacute;rents &eacute;levages, s'est retir&eacute;e du projet. La Coface (Compagnie&nbsp;fran&ccedil;aise d'assurance pour le commerce ext&eacute;rieur), suppos&eacute;e couvrir les&nbsp;exportations, "ne pourra le faire", ajoute Nathalie Goulet.&nbsp; &nbsp;"On se retrouve sans banque, et pratiquement sans partenaire technique",&nbsp;r&eacute;sume-t-elle.</p><p>Coup dur pour l'&eacute;levage normand, cette situation n'est qu'un reflet d'une&nbsp;probl&eacute;matique plus large: Daimler, PSA, British Airways, Lufthansa, Air&nbsp;Liquide ont d&eacute;cid&eacute; de jeter l'&eacute;ponge en Iran. Tous se souviennent de la lourde&nbsp;amende, de pr&egrave;s de neuf milliards de dollars, inflig&eacute;e en 2014 &agrave; BNP Paribas&nbsp;pour avoir contourn&eacute; des embargos.&nbsp; &nbsp;"Nous ne sommes pas &agrave; l'abri d'un coup de folie de Donald Trump, qui&nbsp;pourrait d&eacute;cider du jour au lendemain de boycotter un autre pays, comme le&nbsp;Japon", alerte la s&eacute;natrice, r&eacute;clamant "plus d'Europe" et des moyens pour&nbsp;"lutter contre l'extraterritorialit&eacute; du droit am&eacute;ricain".</p><p>L'Union europ&eacute;enne a justement activ&eacute; mardi une loi, dite "de blocage",&nbsp;visant notamment &agrave; annuler les effets, dans l'UE, de toute d&eacute;cision de justice&nbsp;&eacute;trang&egrave;re fond&eacute;e sur les sanctions. Le r&egrave;glement interdit aux entreprises&nbsp;europ&eacute;ennes de se conformer aux effets extraterritoriaux des sanctions, sous&nbsp;peine de p&eacute;nalit&eacute;s, et leur ouvre le droit &agrave; une indemnisation, mais son&nbsp;efficacit&eacute; n'a jamais &eacute;t&eacute; &eacute;prouv&eacute;e.&nbsp;</p><p>Si le projet normand est "en suspens", il n'est "pas abandonn&eacute;", assure le&nbsp;pr&eacute;sident de la r&eacute;gion Normandie Herv&eacute; Morin.&nbsp;&nbsp; &nbsp;"Nous attendons les d&eacute;tails de l'embargo et la r&eacute;action europ&eacute;enne", mais&nbsp;"si les banques fran&ccedil;aises refusent de participer", des circuits financiers&nbsp;alternatifs, comme des "banques &eacute;trang&egrave;res", pourraient &ecirc;tre envisag&eacute;s,&nbsp;explique-t-il.&nbsp; &nbsp;Les Iraniens "tiennent &agrave; ce march&eacute;", conclut Nathalie Goulet, cherchant&nbsp;aussi un "autre moyen de paiement" que le syst&egrave;me bancaire Swift pour&nbsp;contourner les sanctions... Et "pourquoi pas le bitcoin".</p>



Des milliers de vaches devaient s'envoler vers Téhéran, mais risquent de rester clouées au sol: en Normandie, le rétablissement des sanctions américaines contre l'Iran touche déjà la filière viande, compromettant ses chances de nouer de juteux liens commerciaux. 


L'export de vaches normandes vers l'Iran contrarié par les sanctions américaines


<p>&laquo;&nbsp;L'implantation des robots de traite n'est pas sans influence sur la qualit&eacute;&#769; de vie au travail des &eacute;leveurs. Dans l'imm&eacute;diat, ils permettent a&#768; l'exploitant de prendre de la distance par rapport aux m&eacute;thodes traditionnelles de traite Cette libert&eacute;&#769; retrouv&eacute;e permet autant de r&eacute;investir de nouvelles activit&eacute;s, analytiques notamment, que d'am&eacute;liorer les rapports entre la vie professionnelle et la vie familiale&nbsp;&raquo;. Telle est la conclusion d'une enqu&ecirc;te men&eacute;e par l'Agence nationale pour l'am&eacute;lioration des conditions de travail du Grand Est aupr&egrave;s de 29 exploitations laiti&egrave;res de la r&eacute;gion, &agrave; laquelle &eacute;taient associ&eacute;s des organismes sociaux et les Chambres d'agriculture. Les &eacute;leveurs choisissent la traite robotis&eacute;e pour &eacute;liminer l'astreinte horaire et la p&eacute;nibilit&eacute;&#769; de la traite conventionnelle. Cependant, le temps de travail peut &ecirc;tre identique, voire croitre car cette nouvelle technologie entraine de nouvelles activit&eacute;s de gestion du mat&eacute;riel et de traitement des informations fournies par le logiciel.</p><h2>Vaches plus calmes et plus productives</h2><p>Le temps r&eacute;investi dans les activit&eacute;s professionnelles se fait au profit d'une surveillance du troupeau plus fine et plus globale, via le smartphone ou l'ordinateur notamment. Ce temps peut &ecirc;tre aussi utilise&#769; pour g&eacute;rer l'accroissement des activit&eacute;s administratives, pour diversifier les activit&eacute;s ou pour d&eacute;velopper les temps sociaux. L'introduction du robot permet en effet de red&eacute;finir les temps sociaux, familiaux et professionnels, souvent inextricables en traite conventionnelle. Le rapport &agrave; l'animal en est chang&eacute;. La surveillance s'op&egrave;re sur l'ensemble du troupeau tout au long de la journ&eacute;e a&#768; la fois en passant dans le b&acirc;timent et via les donn&eacute;es informatiques. Cette activit&eacute;&#769;, particuli&egrave;rement mise en avant par l'ensemble des &eacute;leveurs, est l'une des clefs de compr&eacute;hension qui facilite l'adaptation a&#768; ce nouvel outil et au nouveau rapport que l'&eacute;leveur a de son m&eacute;tier. Le robot est aussi l'occasion de repenser les conditions de vie et de confort des animaux. Ceci se traduit par un cheminement qui respecte mieux la logique des animaux, qui semblent plus calmes, moins sujets aux maladies et aussi... plus productifs en lait.</p><h2>La charge mentale d'un cadre</h2><p>En proc&eacute;dant a&#768; diff&eacute;rentes analyses, le robot permet de d&eacute;tecter un certain nombre d'&eacute;v&egrave;nements ind&eacute;sirables. L'&eacute;leveur peut ainsi anticiper l'expression clinique des troubles de sante&#769; du troupeau. Et limiter, voire &eacute;viter des complications et des pertes de volume de production. Pour autant, cet outil entraine de nouvelles contraintes. La charge mentale peut s'intensifier sous l'effet de la masse et de la complexit&eacute;&#769; des informations produites, de la n&eacute;cessit&eacute; de les trier et de les analyser, des difficulte&#769;s a&#768; maitriser le logiciel, sans compter les dysfonctionnements et des al&eacute;as toujours urgents a&#768; g&eacute;rer, la traite s'op&eacute;rant 24 heures sur 24. Si le robot permet de lib&eacute;rer l'&eacute;leveur de la traite, ce n'est pas le moindre paradoxe que de voir celui-ci se transformer en &laquo; addict &raquo; du smartphone comme n'importe quel cadre d'entreprise. Reste &agrave; d&eacute;terminer si cette hyperconnexion, qui est aussi une source de brouillage entre la vie professionnelle et la vie priv&eacute;e, est susceptible de g&eacute;n&eacute;rer des situations de type &laquo; techno-stress&nbsp;&raquo;.</p>



C’est la question posée à 29 éleveurs laitiers du Grand Est. La réponse est positive, mais gare à ne pas devenir addict au smartphone et à son appli dédiée au robot. Au passage, le bien-être animal est aussi amélioré.


Le robot contribue-t-il à la qualité́ de vie au travail des éleveurs laitiers ?

&Agrave; la mani&egrave;re d&rsquo;un r&eacute;seau social, agriculteurs et enseignants s&rsquo;inscrivent sur la plateforme et cr&eacute;ent leurs profils. Les agriculteurs proposent un de leurs champs de c&eacute;r&eacute;ales (bl&eacute; dur, bl&eacute; tendre, ma&iuml;s, orge ou riz) aux enseignants de CM1, CM2 et 6e, qui, eux, choisissent le champ qui leur plait. Une fois la connexion &eacute;tablie, l&rsquo;agriculteur, l&rsquo;enseignant et sa classe &eacute;changent tout au long de l&rsquo;ann&eacute;e scolaire sur la vie de la culture, ses &eacute;volutions et le travail quotidien. Ils peuvent s&rsquo;appuyer sur cet outil concret pour faire de la biologie bien s&ucirc;r, mais aussi de l&rsquo;informatique, du fran&ccedil;ais ou encore des math&eacute;matiques !<br />
Les &eacute;changes ont lieu sous forme de textes, photos, vid&eacute;o, directs webcam mais ils sont aussi physiques (graines &agrave; faire pousser) et rencontres, lorsque c&rsquo;est possible. Forte du succ&egrave;s de la premi&egrave;re ann&eacute;e, avec 65 classes participantes, l&rsquo;op&eacute;ration est renouvel&eacute;e cette ann&eacute;e. D&eacute;j&agrave; deux agriculteurs de Loire-Atlantique ont propos&eacute; leur champ, mais il est encore temps de s&rsquo;inscrire sur www.monchamp.fr pour participer &agrave; cette belle aventure de communication positive ! Un tr&egrave;s int&eacute;ressant t&eacute;moignage est &agrave; retrouver sur la chaine<a href="https://youtu.be/0FGeIBtjRAg"> Youtube de Passion c&eacute;r&eacute;ale</a>s.<br />
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Lancée l’année dernière par Passion Céréales, la plateforme MonChamp.fr met en relation des champs (via des agriculteurs) et des classes pour une relation pédagogique durant toute une année scolaire.

MonChamp.fr : un réseau social entre agriculteurs et écoles


<p>New Holland a trouv&eacute; la parade pour d&eacute;jouer le ph&eacute;nom&egrave;ne de pouss&eacute;e des v&eacute;hicules remorqu&eacute;s qui s'op&egrave;re lorsque le tracteur d&eacute;c&eacute;l&egrave;re sous l'effet du frein moteur, donc en l'absence d'activation des freins. Le constructeur a plac&eacute; sur la transmission du tracteur un capteur de couple d&eacute;tectant la d&eacute;c&eacute;l&eacute;ration et agissant simultan&eacute;ment sur les freins pneumatiques du v&eacute;hicule remorqu&eacute;. Le syst&egrave;me permet ainsi d'aligner les taux de d&eacute;c&eacute;l&eacute;ration du tracteur et du v&eacute;hicule, sans aucune modification de ce dernier. Selon New Holland, la distance d'arr&ecirc;t de l'ensemble tracteur-remorque est en outre quasiment identique &agrave; celle du tracteur seul, m&ecirc;me si la seule action r&eacute;alis&eacute;e par le conducteur a &eacute;t&eacute; de r&eacute;duire la vitesse &agrave; l'aide de la transmission. Cette nouvelle option, disponible sur les T6 et T7 &agrave; transmission continue AutoCommand, sert la conduite en s&eacute;curit&eacute; des ensembles roulants, pr&eacute;venant notamment les risques de mise en portefeuille.</p><h2>Haro sur le freinage</h2><p>Ce syst&egrave;me de freinage intelligent des v&eacute;hicules remorqu&eacute;s compl&egrave;te une panoplie de syst&egrave;mes de freinage d&eacute;j&agrave; riche de plusieurs dispositifs chez New Holland, &agrave; commencer par l'ABS SuperSteer. Au champ, ce dernier a aussi pour effet de r&eacute;duire le diam&egrave;tre de braquage en freinant automatiquement la roue arri&egrave;re int&eacute;rieure d&egrave;s que les roues avant atteignent les but&eacute;es de direction. Il faut compter aussi avec le ralentisseur sur &eacute;chappement via une p&eacute;dale d&eacute;di&eacute;e ou encore des ponts avant &eacute;quip&eacute;s de disques de frein dans les moyeux.</p>



Un capteur situé sur la transmission du tracteur détecte les décélérations liées au frein moteur, ce qui a pour effet d’agir sur le freinage pneumatique des véhicules remorqués. L’option est disponible sur les T6 et T7 à transmission continue AutoCommand.


Un système de freinage de remorque intelligent chez New Holland


<p>Un double d&eacute;fi&nbsp;: contribuer &agrave; repeupler les colonies d'abeilles et participer &agrave; r&eacute;sorber le d&eacute;ficit commercial. Telles sont les ambitions de l'ancien ministre de l'&Eacute;conomie qui, s'il a renonc&eacute; &agrave; toute ambition politique, conserve intacte sa marotte&nbsp;du made in France. Tout est dit dans la marque de miel qu'il vient de d&eacute;poser et qui sera officiellement lanc&eacute;e le 10 septembre sur la&nbsp;plate-forme de de financement participatif Ulule. &nbsp;"On lance une marque qui s'appelle "Bleu Blanc Ruche", qui va acheter du&nbsp;miel &agrave; des apiculteurs fran&ccedil;ais &agrave; un prix sup&eacute;rieur au march&eacute;, en contrepartie&nbsp;de quoi ceux-ci s'engagent &agrave; eux-m&ecirc;mes repeupler, c'est-&agrave;-dire &agrave; augmenter leur&nbsp;cheptel", a indiqu&eacute; Arnaud Montebourg &agrave; l'AFP.</p><h2>80 t pay&eacute;es quelques dizaines de centimes plus cher</h2><p>Le projet est port&eacute; par la Seraf, la Soci&eacute;t&eacute; d'&eacute;levage et de repeuplement des abeilles de France, une soci&eacute;t&eacute; que l'ancien ministre a cr&eacute;&eacute;e en f&eacute;vrier dernier et dont il est actionnaire &agrave; hauteur de 35 %, aux c&ocirc;t&eacute;s d'autres investisseurs dont quelques apiculteurs. "Cette ann&eacute;e, nous projetons d'acqu&eacute;rir 80 tonnes de miel" &agrave; "la grosse&nbsp;dizaine d'apiculteurs" qui font d&eacute;j&agrave; partie du projet, situ&eacute;s un peu partout&nbsp;en France, a indiqu&eacute; Arnaud Montebourg. Ce projet r&eacute;pond &agrave; "un probl&egrave;me de soci&eacute;t&eacute; : la disparition des abeilles&nbsp;mellif&egrave;res" qui sont n&eacute;cessaires &agrave; la pollinisation sans laquelle "vous perdez&nbsp;les fruits, les l&eacute;gumes auxquels les humains sont habitu&eacute;s". Le producteur de miel dijonnais Apidis, l'un des acteurs majeurs de la&nbsp;fili&egrave;re en France, sera charg&eacute; du contr&ocirc;le qualit&eacute;, du conditionnement et de&nbsp;la distribution du miel. L'Association fran&ccedil;aise de normalisation (Afnor)&nbsp;certifiera que le miel est d'origine France.&nbsp;Si la perte d'abeilles mellif&egrave;res constitue une menace de notre &eacute;cosyst&egrave;me, elle ne fait pas non plus les affaires de notre solde commercial, la France consommant environ 40&nbsp;000 t/an de miel pour une production estim&eacute;e l'an pass&eacute; &agrave; moins de 20&nbsp;000 t (voir encadr&eacute;).</p><h2>Un ministre &agrave; l'amande</h2><p>Arnaud Montebourg va cr&eacute;er en parall&egrave;le, avec les m&ecirc;mes actionnaires, une&nbsp;"Ecole des hautes &eacute;tudes apicoles", dont l'ambition sera "de former des&nbsp;nouveaux apiculteurs qui participeront de fa&ccedil;on significative au repeuplement"&nbsp;des abeilles.&nbsp; &nbsp;Elle accueillera &agrave; partir de janvier prochain entre 10 et 20 &eacute;l&egrave;ves par an&nbsp;pour une formation th&eacute;orique et pratique, dont trois &agrave; quatre dont trois &agrave; quatre mois dans&nbsp;l'h&eacute;misph&egrave;re sud, financ&eacute;e par la r&eacute;gion Bourgogne-Franche-Comt&eacute; et du m&eacute;c&eacute;nat. Avec le miel, l'amande est l'autre production agricole &agrave; laquelle s'int&eacute;resse &eacute;galement l'ancien ministre, avec la Cofram, la Compagnie fran&ccedil;aise de l'amande m&eacute;diterran&eacute;enne (Cofram), cr&eacute;&eacute;e en mars dernier et pr&eacute;sid&eacute;e par Arnaud Montebourg. L&agrave; encore, le chantre du made in France s'attaque &agrave; un ab&icirc;me commercial. Le fruit &agrave; coque est une chasse gard&eacute;e des &Eacute;tats-Unis (et de la Californie en particulier) qui assure avec 862&nbsp;000 t presque 80 % de la production mondiale. La France en produit quant &agrave; elle moins de 1 000 t alors qu'elle en consomme entre 25&nbsp;000 t et 30&nbsp;000 t. L'objectif de la Cofram est de planter 2&nbsp;000 hectares d'amandiers en trois ans, en levant 40 M &euro; destin&eacute;s &agrave; financer des arboriculteurs en &eacute;change d'une prise de participation minoritaire dans leur verger.</p><aside class="factbox">
    <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
    <p>Selon FranceAgriMer, la production fran&ccedil;aise de miel s&#039;est &eacute;tablie &agrave; 19 788 t en 2017, en hausse de 23 % par rapport &agrave; 2016 mais loin des 24 224 t de 2015. Le miel certifi&eacute; biologique repr&eacute;sente environ 9 % du total du volume de miel produit en 2017 soit 1 816 tonnes. Ce type de miel est presque exclusivement produit par des apiculteurs professionnels, les apiculteurs de loisir ne souhaitant en g&eacute;n&eacute;ral pas s&#039;acquitter du montant de la certification. Le nombre d&#039;apiculteurs a cr&ucirc; de 9 % (53&nbsp;953 d&eacute;clarants) et le nombre de ruches de 2 % (1&nbsp;344&nbsp;185). Mais le nombre de ruches en production (939&nbsp;398) continue de baisser (- 4 %).</p>
</aside>




L’ancien ministre de l’Économie crée une marque de miel visant à relancer et revaloriser le miel made in France. Et crée dans la foulée l’Ecole des hautes études apicoles, qui formera chaque année entre 10 et 20 nouveaux apiculteurs. Arnaud Montebourg s’attaque aussi à un autre abîme commercial : l’amande.


« Bleu Blanc Ruche », le miel siglé Arnaud Montebourg


<p>Agriculteur &agrave; Entraigues, Alexandre Bresson cultive 111 ha de bl&eacute;, ma&iuml;s, tournesol et betterave, sur lesquels il n'h&eacute;site pas &agrave; multiplier diff&eacute;rentes techniques de production. En 1998, il emploie pour la premi&egrave;re fois les trichogrammes. Ces petites gu&ecirc;pes quasi microscopiques pondent leurs &oelig;ufs dans les larves de pyrales, luttant ainsi contre ce ravageur du ma&iuml;s. Une m&eacute;thode aujourd'hui qualifi&eacute;e de biocontr&ocirc;le qu'Alexandre Bresson renouvelle chaque ann&eacute;e.</p><h2>Pratique, efficace et inoffensif</h2><p>Les trichogrammes, l'agriculteur de Limagne n'en voit que des avantages et surtout celui d'&ecirc;tre inoffensif pour la sant&eacute; humaine. &laquo;&nbsp;<em>Nous sommes les premiers expos&eacute;s aux produits phytosanitaires. Les ma&iuml;s semences, je suis dedans du matin au soir. Avec cette m&eacute;thode, il n'y a pas de d&eacute;lai d'entr&eacute;e dans le champ comme apr&egrave;s l'&eacute;pandage d'un produit. C'est quand m&ecirc;me mieux pour la sant&eacute; de mes saisonniers et la mienne&nbsp;!</em>&nbsp;&raquo;</p><p>L'efficacit&eacute; de la m&eacute;thode a &eacute;galement convaincu Alexandre Bresson. Depuis 20 ans, il r&eacute;p&egrave;te chaque ann&eacute;e le m&ecirc;me rituel. Aux alentours de la fin juin, au stade 10-12 feuilles du ma&iuml;s, il installe une petite bo&icirc;te sur les feuilles des plantes. A l'int&eacute;rieur, trois g&eacute;n&eacute;rations d'&oelig;ufs de trichogrammes qui &eacute;cloront &agrave; diff&eacute;rentes dates permettant ainsi de couvrir une longue p&eacute;riode. Cette campagne, il en a install&eacute; sur 34 ha avec l'aide de quatre saisonniers. A raison d'une bo&icirc;te tous les 18 m&egrave;tres, l'agriculteur a comptabilis&eacute; au total pr&egrave;s de 15 heures de travail. &laquo;&nbsp;<em>Cette m&eacute;thode est plus co&ucirc;teuse en lain-d'oeuvre mais elle est efficace et plus flexible. Ni la pluie, ni le vent ou la chaleur ne sont contraignants pour la pose des bo&icirc;tes. Elle me permet de garder les auxiliaires dans la culture. C'est une solution qui fonctionne&nbsp;!</em>&nbsp;&raquo;</p><p>Alexandre Bresson regrette n&eacute;anmoins que ces m&eacute;thodes de biocontr&ocirc;le ne soient l'objet d'aucun soutien. Conscient qu'elles peuvent &ecirc;tre &laquo;&nbsp;<em>difficilement accessibles &agrave; tous les agriculteurs</em>&nbsp;&raquo; en raison de leur surco&ucirc;t, &laquo;&nbsp;<em>une aide</em>&nbsp;&raquo; en leur faveur &laquo;&nbsp;<em>motiverait peut-&ecirc;tre les troupes</em>&nbsp;&raquo;.</p>



Alexandre Bresson, agriculteur à Entraigues dans le Puy-de-Dôme utilise les trichogrammes dans la lutte contre la pyrale du maïs depuis 1998.


Les trichogrammes volent dans la Limagne


<p>Alors que trois coop&eacute;rateurs de Tereos (marque Beghin Say), qui s'affiche&nbsp;comme le deuxi&egrave;me groupe sucrier mondial, sont convoqu&eacute;s jeudi devant le conseil de surveillance "en vue d'une exclusion", la CGB qui repr&eacute;sente les 26.000 planteurs&nbsp;de betteraves fran&ccedil;ais, indique qu'elle "n'acceptera pas que la pluralit&eacute; des&nbsp;opinions au sein de tous les groupes sucriers soit mise &agrave; mal par des menaces&nbsp;d'exclusion". "Ce n'est pas ainsi qu'on r&egrave;gle les probl&egrave;mes au sein d'une coop&eacute;rative, on&nbsp;peut &ecirc;tre exclu parce qu'on n'a pas respect&eacute; son contrat, mais pas parce qu'on&nbsp;a une opinion divergente", d&eacute;clare &agrave; l'AFP le pr&eacute;sident de la CGB, Eric Lain&eacute;. "La diversit&eacute; des opinions dans toutes les structures agricoles doit &ecirc;tre entendue et respect&eacute;e", explique le communiqu&eacute; de la CGB. Les betteraviers souhaitent que le "blocage" actuel au sein de la direction&nbsp;de Tereos soit "d&eacute;pass&eacute;" afin que les instances repr&eacute;sentatives &eacute;lues&nbsp;"puissent assurer sereinement leur r&ocirc;le d&eacute;cisionnaire".</p><p>Jeudi, trois &eacute;lus frondeurs du conseil de surveillance de Tereos sont&nbsp;convoqu&eacute;s devant le conseil de surveillance du groupe, compos&eacute; de 15 membres tous agriculteurs, en vue de leur exclusion.&nbsp;"Cela ne s'est jamais vu au sein d'une coop&eacute;rative", souligne &agrave; l'AFP l'un&nbsp;des trois mis en cause, Gilles Boll&eacute;, exploitant dans l'Oise et fondateur de&nbsp;la sucrerie de Chevri&egrave;re, qui avait &eacute;t&eacute; fusionn&eacute;e dans Tereos au moment de la&nbsp;constitution du groupe en 2004.</p><h2>70 d&eacute;missions en bloc</h2><p>"Nous contestons depuis plus de 18 mois la strat&eacute;gie financi&egrave;re de Tereos,&nbsp;nous demandons des chiffres pour expliquer les d&eacute;ficits et on ne nous r&eacute;pond&nbsp;jamais", explique M. Boll&eacute;. Depuis plusieurs mois, Tereos, qui &eacute;tait une union de coop&eacute;rative devenue&nbsp;le printemps dernier une coop&eacute;rative unique, subit une profonde crise larv&eacute;e&nbsp;au sein de sa gouvernance, avec des r&eacute;sultats en perte sur l'exercice 2017-18&nbsp;sur fonds de surproduction et de lev&eacute;e des quotas sucriers. Fin juillet, 70 &eacute;lus (sur 172) repr&eacute;sentant 7.500 des 12.000 coop&eacute;rateurs&nbsp;et cinq usines sucri&egrave;res du Nord, ont d&eacute;missionn&eacute; en bloc en d&eacute;non&ccedil;ant une&nbsp;"gouvernance d&eacute;faillante" de la coop&eacute;rative. Ils demandent plus de transparence sur la gestion, et mettent en cause une&nbsp;absence de r&eacute;sultat de la diversification internationale du groupe. Au sein de Tereos, le pr&eacute;sident du conseil de surveillance, Fran&ccedil;ois&nbsp;Leroux, assume la proc&eacute;dure d'exclusion. Apr&egrave;s plusieurs semaines de silence, il a donn&eacute; une interview au magazine&nbsp;et site France Agricole mardi, renvoyant les contestataires dans les cordes.&nbsp;</p><h2>D&eacute;nigrement ou dilution?</h2><p>"Je regrette profond&eacute;ment la d&eacute;mission des &eacute;lus au sein des cinq sucreries,&nbsp;mais les adh&eacute;rents des r&eacute;gions concern&eacute;es continuent &agrave; &ecirc;tre repr&eacute;sent&eacute;s. Je&nbsp;suis le repr&eacute;sentant des 12.000 agriculteurs qui constituent Tereos, tout&nbsp;comme les autres membres du conseil de surveillance", assure-t-il dans cet&nbsp;entretien, en estimant que le groupe est "victime d'une campagne de&nbsp;d&eacute;nigrement".&nbsp; &nbsp;"Pour que cela cesse, le conseil de surveillance qui s'est r&eacute;uni &agrave; trois&nbsp;reprises depuis d&eacute;but juillet, a pris la d&eacute;cision de lancer une proc&eacute;dure qui&nbsp;pourrait aboutir &agrave; l'exclusion de trois coop&eacute;rateurs", dit-il. Il a aussi&nbsp;annonc&eacute; la tenue de nouvelles &eacute;lections en juin 2019. Il explique la perte nette enregistr&eacute;e cette ann&eacute;e par une redistribution&nbsp;aux agriculteurs: "si nous avons termin&eacute; l'exercice avec un r&eacute;sultat net&nbsp;n&eacute;gatif de 18 millions d'euros, c'est parce que nous avons redistribu&eacute; 42&nbsp;millions d'euros aux agriculteurs".&nbsp; Tout se passe, selon M. Boll&eacute;, comme si les actionnaires historiques de&nbsp;Tereos, maintenant que le groupe a un statut de coop&eacute;rative unique, &eacute;vin&ccedil;aient&nbsp;leurs actionnaires minoritaires, sans r&eacute;pondre &agrave; leurs questions sur la&nbsp;"gouvernance d&eacute;faillante" du groupe. "Les trois personnes qui risquent l'exclusion, nous ne faisons pas partie&nbsp;des coop&eacute;ratives historiques qui ont constitu&eacute; Tereos en 2002 (trois sucreries&nbsp;de l'Aisne et une sucrerie du Loiret, NDR), nous sommes des coop&eacute;ratives qui&nbsp;repr&eacute;sentons des planteurs arriv&eacute;s lors du rachat par Tereos de la soci&eacute;t&eacute; priv&eacute;e Beghin Say en 2004", explique-t-il. "Tereos nous avait dit en 2015 qu'il allait r&eacute;duire sa dette de moiti&eacute;, or&nbsp;celle-ci a continu&eacute; d'augmenter, on ne nous pr&eacute;sente jamais les r&eacute;sultats des&nbsp;filiales en net, et le groupe est en grande difficult&eacute; avec des erreurs de&nbsp;gestion manifestes", a-t-il ajout&eacute;. "Nous avons d&ucirc; &eacute;tudier les comptes d&eacute;pos&eacute;s au greffe du Tribunal pour&nbsp;constater que le co&ucirc;t du si&egrave;ge augmentait en moyenne de 15% par an depuis&nbsp;2012", ajoute un communiqu&eacute; d'&eacute;lus frondeurs, qui dit vouloir comprendre&nbsp;pourquoi le groupe est devenu en cinq ans "le dernier de la classe en Europe"&nbsp;pour ses r&eacute;sultats et dividendes.</p>



La confédération générale des planteurs de betterave (CGB) a demandé publiquement mercredi au premier groupe coopératif sucrier français, Tereos, de mettre en place une "gouvernance" associant "tous les betteraviers", après la menace d'exclusion inédite dont font l'objet certains coopérateurs contestant la gestion du groupe.


Tereos en crise de gouvernance: les betteraviers tapent du poing sur la table


Benoît Rouyer, économiste au Cniel, revient sur la collecte et le prix du lait en France et dans le monde pour les mois de juillet et août 2018


Conjoncture laitière, été 2018 : Pas d’effet sécheresse encore notable sur la conjoncture !

Les fortes chaleurs de ces derniers jours ont acc&eacute;l&eacute;r&eacute; la maturation des ma&iuml;s. Arvalis-Institut du V&eacute;g&eacute;tal a une nouvelle fois r&eacute;vis&eacute; ses dates de pr&eacute;visions de d&eacute;marrage des chantiers. Les chantiers ont d&eacute;marr&eacute; depuis plusieurs jours dans l&rsquo;est de la France, sur des ma&iuml;s en fort stress hydrique.<br />
En Loire-Atlantique, quelques chantiers ont d&eacute;j&agrave; &eacute;t&eacute; r&eacute;alis&eacute;s, sur des cas particuliers (un chantier &agrave; Saint-Herblon, le 3 ao&ucirc;t par la Soreta). En Pays de Retz, Denis Olivier pr&eacute;voit son premier chantier ce vendredi 10 ao&ucirc;t, et un vrai d&eacute;marrage, en douceur, la semaine suivante. &laquo;&nbsp; Tout d&eacute;pend si nous avons de l&rsquo;eau ou non &raquo;.<br />
Attention, Seenovia (les contr&ocirc;les de performances) pr&eacute;voit d&rsquo;avancer les dates de ses r&eacute;unions &laquo; analyses de mati&egrave;res s&egrave;ches &raquo; pr&eacute;vues &agrave; partir du 22 ao&ucirc;t. Agri 44 vous communiquera les nouveaux rendez-vous d&egrave;s que possible.<br />
A premi&egrave;re vue, les ma&iuml;s 2018 du d&eacute;partement ne semblent pas trop avoir souffert de la s&eacute;cheresse : &laquo;&nbsp; mais tant qu&rsquo;on n&rsquo;a pas mis une machine dedans, on ne sait pas vraiment &raquo; affirme Denis Olivier. Les ma&iuml;s irrigu&eacute;s, quant &agrave; eux, sont superbes&hellip; ce qui n&rsquo;a pas &eacute;chapp&eacute; aux sangliers, qui h&eacute;las, ont encore fait des ravages&hellip;<br />
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En Loire-Atlantique, sauf épisodes de pluies marqués, les ensilages de maïs devraient démarrer en douceur d'ici quelques jours. 

Loire-Atlantique - Maïs : premiers chantiers imminents


<p>Apr&egrave;s une journ&eacute;e consacr&eacute;e aux plaidoiries mardi, les jur&eacute;s devaient&nbsp;commencer mercredi leurs d&eacute;lib&eacute;rations dans ce proc&egrave;s tenu devant un tribunal&nbsp;de San Francisco (ouest), le premier &agrave; mettre sur le banc des accus&eacute;s le g&eacute;ant&nbsp;agrochimique et les liens possibles entre le cancer et ses produits au&nbsp;glyphosate. Pour Brent Wisner, l'avocat de Dewayne Johnson, qui pense que son cancer&nbsp;incurable est d&ucirc; au RoundUp et &agrave; sa version professionnelle le RangerPro, le&nbsp;"jour de rendre des comptes" est venu pour Monsanto. Toutes les d&eacute;couvertes sur les risques canc&eacute;rig&egrave;nes "ont connu ce moment :&nbsp;lorsque la science finalement fait ses preuves, quand on ne peut plus (les)&nbsp;dissimuler", a dit Me Wisner mardi. Pour lui, Monsanto a fait passer ses profits avant la sant&eacute; publique en&nbsp;bataillant contre des &eacute;tudes faisant &eacute;tat de risques canc&eacute;rig&egrave;nes autour du&nbsp;RoundUp, vendu depuis plus de 40 ans.</p><h2>"Rh&eacute;torique"</h2><p>Et d'&eacute;tablir un parall&egrave;le entre ce dossier et les strat&eacute;gies utilis&eacute;es dans&nbsp;le pass&eacute; par les industriels pour nier la dangerosit&eacute; du tabac ou de l'amiante. "Pour le tabac, nous connaissons la fin de l'histoire, et nous savons&nbsp;comment se finira l'histoire pour Monsanto", a-t-il aussi affirm&eacute;, expliquant&nbsp;qu'il n'est pas n&eacute;cessaire dans ce proc&egrave;s "de d&eacute;montrer que le RoundUp est la&nbsp;seule cause (du cancer de son client) mais (...) seulement qu'il y a&nbsp;contribu&eacute;". Si Monsanto est condamn&eacute;, il "devra faire quelque-chose, mener des &eacute;tudes&nbsp;qu'il n'a jamais faites, et alerter les gens", a encore dit l'avocat.</p><p>Le plaignant, qui a vaporis&eacute; ces produits entre 2012 et 2014 dans le cadre&nbsp;de son travail dans des &eacute;coles californiennes, r&eacute;clame &agrave; Monsanto plus de 400&nbsp;millions de dollars en dommages et int&eacute;r&ecirc;ts mais surtout en sommes "punitives". Pour Monsanto, qui vient d'&ecirc;tre rachet&eacute; par l'allemand Bayer, il n'y a&nbsp;aucun lien entre cancer et glyphosate et donc aucune raison d'avertir d'un&nbsp;danger quelconque &agrave; propos de cette substance tr&egrave;s controvers&eacute;e. "Il y a eu beaucoup de grande rh&eacute;torique ici (pour dire) &agrave; quel point les&nbsp;choses sont horribles chez Monsanto", a argument&eacute; mardi son conseil George&nbsp;Lombardi. Mais "&agrave; moins que (Me Wisner) le relie au cancer de M. Johnson, rien de&nbsp;tout cela ne signifie quoi que ce soit", a-t-il ass&eacute;n&eacute;, notant que le diagnostic &eacute;tait intervenu tr&egrave;s peu de temps apr&egrave;s l'utilisation des produits&nbsp;et que donc, la maladie &eacute;tait plus vraisemblablement ant&eacute;rieure. "Ce que disent les preuves est clair, son cancer n'a pas &eacute;t&eacute; caus&eacute; par le&nbsp;Ranger Pro," a-t-il insist&eacute;.</p><h2>Milliers de proc&eacute;dures</h2><p>Pendant plus d'un un mois, les deux parties se sont affront&eacute;es &agrave; coups&nbsp;d'&eacute;tudes scientifiques contradictoires. S'il avait su que le produit &eacute;tait possiblement dangereux, M. Johnson&nbsp;n'aurait "jamais" utilis&eacute; du RoundUp et du RangerPro, avait t&eacute;moign&eacute; ce&nbsp;dernier durant ce proc&egrave;s. Ce p&egrave;re de deux enfants avait &eacute;galement longuement &eacute;voqu&eacute; son cancer, un&nbsp;lymphome non hodgkinien incurable diagnostiqu&eacute; en 2014 et indiqu&eacute; avoir&nbsp;appel&eacute;, inquiet, deux fois Monsanto sans jamais &ecirc;tre recontact&eacute;. Si ce proc&egrave;s civil est le premier du genre, des milliers de proc&eacute;dures sont&nbsp;en cours aux Etats-Unis sur le m&ecirc;me sujet, &agrave; des degr&eacute;s divers d'avancement. M. Johnson &eacute;tait charg&eacute; de diluer du RangerPro dans de l'eau puis de&nbsp;vaporiser la solution (parfois des centaines de litres par jour) pour tuer les&nbsp;mauvaises herbes &agrave; l'aide d'un vaporisateur &eacute;lectrique.</p><p>Le glyphosate fait l'objet d'&eacute;tudes et de d&eacute;cisions contradictoires depuis&nbsp;de nombreuses ann&eacute;es. Contrairement &agrave; l'agence f&eacute;d&eacute;rale am&eacute;ricaine de protection de&nbsp;l'environnement (EPA), la Californie, o&ugrave; se trouve San Francisco, a plac&eacute; le&nbsp;glyphosate sur la liste des produits canc&eacute;rig&egrave;nes. Le glyphosate est aussi class&eacute; "canc&eacute;rig&egrave;ne probable" depuis 2015 par&nbsp;l'Organisation mondiale de la sant&eacute; (OMS), mais pas par les agences&nbsp;europ&eacute;ennes, l'Efsa (s&eacute;curit&eacute; des aliments) et l'Echa (produits chimiques). Pl&eacute;biscit&eacute; par les cultivateurs pour son efficacit&eacute; et son faible co&ucirc;t, il&nbsp;fait particuli&egrave;rement pol&eacute;mique en Europe et notamment en France.</p>



Monsanto devra-t-il payer des centaines de millions de dollars pour avoir caché la dangerosité de son désherbant au glyphosate, le RoundUp, comme l'en accuse un Américain de 46 ans malade d'un cancer en phase terminale ? 


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