Apr&egrave;s cinq mois de concertation, les &Eacute;tats g&eacute;n&eacute;raux de l'alimentation ont permis de faire &eacute;merger plusieurs pistes pour garantir une meilleure r&eacute;mun&eacute;ration des agriculteurs. Elles vont se traduire, en d&eacute;but d'ann&eacute;e prochaine, par un projet de loi.&nbsp;Le Gouvernement a confirm&eacute; plusieurs mesures pour r&eacute;&eacute;quilibrer le rapport de force entre producteurs, transformateurs et distributeurs : rel&egrave;vement de 10 % du seuil de revente &agrave; perte, encadrement des promotions en valeur et en volume, facilitation de la clause de ren&eacute;gociation en cas de variation des cours ou encore lutte contre les prix de cession abusivement bas.Il y a quelques semaines, tous les acteurs avaient d&eacute;j&agrave; sign&eacute;&nbsp;une charte d'engagements volontaires en mati&egrave;re de n&eacute;gociation commerciale. Sans valeur juridique, celle-ci les engageait moralement &agrave; cesser la guerre des prix. &laquo;&nbsp;On y parle de construction de prix &agrave; partir de l'amont, d'int&eacute;gration des co&ucirc;ts de production des produits agricoles, de mont&eacute;e en gamme de l'offre alimentaire&nbsp;&raquo;, se f&eacute;licite &Eacute;douard Philippe.Pourtant, les habitudes ont la vie dure. Les n&eacute;gociations commerciales commencent tout aussi durement que les ann&eacute;es pass&eacute;es, comme Coop de France ou la FNSEA l'ont d&eacute;plor&eacute; ces derniers jours.&nbsp;&laquo;&nbsp;On m'a dit, lors d'un d&eacute;placement en province, que certains auraient d&eacute;chir&eacute; la charte, en parlant d'un document sign&eacute; &agrave; Paris, sans valeur. Je le dis calmement, chacun doit mesurer les engagements pris vis-&agrave;-vis du pr&eacute;sident de la R&eacute;publique et du Premier ministre&nbsp;&raquo;, pr&eacute;vient &Eacute;douard Philippe. Celui-ci annonce une r&eacute;union du &laquo;&nbsp;groupe de suivi des n&eacute;gociations commerciales en d&eacute;but d'ann&eacute;e&nbsp;&raquo;. &laquo;&nbsp;Nous en tirerons les cons&eacute;quences sur les contr&ocirc;les &agrave; effectuer et sur le contenu des textes en pr&eacute;paration&nbsp;&raquo;, pr&eacute;cise-t-il. Si la m&eacute;thode employ&eacute;e lors de ces &Eacute;tats g&eacute;n&eacute;raux a &eacute;t&eacute; largement salu&eacute;e, les r&eacute;sultats sont maintenant attendus de pied ferme sur le terrain.<h2>15% de surfaces agricoles bio &nbsp;</h2>&laquo;&nbsp;Nous inscrirons dans la loi, l'objectif de 50% de produits bio, locaux ou &eacute;cologiques dans la restauration collective d'ici la fin du quinquennat&nbsp;&raquo;, pr&eacute;cise le Premier ministre. Il s'engage aussi sur un nouveau programme en faveur de l'agriculture biologique, &eacute;labor&eacute; d'ici le Salon de l'agriculture. &laquo;&nbsp;Le Gouvernement est pr&ecirc;t &agrave; reprendre &agrave; son compte l'objectif de 15% de surface agricole utile fran&ccedil;aise en 2022, contre 6% aujourd'hui&nbsp;&raquo;, ajoute-t-il, tout en demandant une &eacute;valuation des &laquo;&nbsp;risques de d&eacute;rapage budg&eacute;taire pour &eacute;viter les mauvaises surprises&nbsp;&raquo;.&Eacute;douard Philippe est revenu sur l'interdiction du glyphosate dans son discours.&nbsp;&laquo;&nbsp;Ca se pr&eacute;pare, &ccedil;a s'organise, &ccedil;a s'accompagne. Surtout quand les fili&egrave;res concern&eacute;es sont expos&eacute;es &agrave; la concurrence internationale et craignent des distorsions de concurrence, comme c'est le cas dans les grandes cultures&nbsp;&raquo;, souligne-t-il. La s&eacute;paration des activit&eacute;s de conseil et de ventes de pesticides fait aussi partie des priorit&eacute;s du Gouvernement.Enfin, concernant le grand plan d'investissement promis par Emmanuel Macron, il faudra attendre encore un peu pour conna&icirc;tre les arbitrages budg&eacute;taires. &nbsp;&laquo;&nbsp;L'Etat doit repenser ses soutiens &agrave; l'investissement sur la base notamment des propositions de l'atelier 14 des EGA et des plans de fili&egrave;re&nbsp;&raquo;, explique St&eacute;phane Travert, le ministre de l'Agriculture. Il annonce une finalisation du volet agricole pour le Salon de l'agriculture.<h2>Autres mesures annonc&eacute;es :</h2>-&nbsp; Bien-&ecirc;tre animal&nbsp;: la cr&eacute;ation d'un d&eacute;lit de maltraitance animale dans les abattoirs et les transports d'animaux. Les sanctions pour non-respect des r&egrave;gles de bien-&ecirc;tre animal seront renforc&eacute;es, passant de 6 mois d'emprisonnement et 7.500 euros d'amende &agrave; 1 an et 15.000 euros d'amende.- Lutte contre le gaspillage alimentaire: l'obligation de dons des exc&eacute;dents alimentaires &agrave; des associations d'aide sera &eacute;tendue aux cantines collectives et aux industries agroalimentaires. Les distributions de bons alimentaires pour des produits frais seront encourag&eacute;es entre enseignes, associations caritatives et collectivit&eacute;s locales.- Sant&eacute;: avant la fin du premier semestre 2018, un plan national nutrition-sant&eacute; sera r&eacute;dig&eacute; notamment pour lutter contre le surpoids qui affecte la moiti&eacute; des adultes du pays, en coordination avec le programme national alimentation du minist&egrave;re de l'Agriculture.La teneur en sucre, sel, gras des produits vendus outremer (y compris pour les aliments import&eacute;s de pays hors UE) sera progressivement align&eacute;e sur les standards m&eacute;tropolitains.Le dispositif Nutriscore d'&eacute;tiquetage alimentaire, r&eacute;cemment introduit, va &ecirc;tre soutenu et &eacute;tendu.- Commerce: cr&eacute;ation d'une "marque France" pour promouvoir les produits agroalimentaires fran&ccedil;ais &agrave; l'&eacute;tranger. Adoption d'un nouveau plan de commerce &eacute;quitable pour les importations agricoles de pays du sud.Paris va demander &agrave; Bruxelles la cr&eacute;ation d'un observatoire des risques sanitaires li&eacute;s aux non-conformit&eacute;s pour les produits agroalimentaires import&eacute;s dans l'UE.- Circuits de proximit&eacute;&nbsp;: Les collectivit&eacute;s locales (d&eacute;partements, m&eacute;tropoles, EPCI, communes) vont &ecirc;tre incit&eacute;es &agrave; &eacute;laborer 500 projets alimentaires territoriaux (PAT) d'ici 2020 pour structurer l'approvisionnement en circuits de proximit&eacute;.Pour en savoir plus :&nbsp;Clap de fin sur les &Eacute;tats g&eacute;n&eacute;raux de l'alimentationLes &Eacute;tats g&eacute;n&eacute;raux se cl&ocirc;turent sans Nicolas Hulot


« Ces Etats généraux ne sont évidemment pas un aboutissement, mais un commencement » a rappelé le Premier ministre, le 21 décembre, à Paris. 


États généraux : Édouard Philippe détaille la feuille de route du Gouvernement

Les &Eacute;tats g&eacute;n&eacute;raux de l'alimentation se concluent en l'absence de Nicolas Hulot, le ministre de la Transition &eacute;cologique et solidaire. Les organisateurs ont annonc&eacute; qu'il n'interviendra pas lors de la journ&eacute;e de cl&ocirc;ture, le 21 d&eacute;cembre comme c'&eacute;tait pr&eacute;vu dans le programme. Des &laquo; raisons d'agenda &raquo; sont invoqu&eacute;es. Selon un proche du ministre contact&eacute; par l'AFP, Nicolas Hulot &laquo;&nbsp;attend de voir les arbitrages annonc&eacute;s en soir&eacute;e par le Premier ministre Edouard Philippe&nbsp;&raquo;.&nbsp;<h2>Interpellations des ONG et r&eacute;ponse des agriculteurs</h2>Face &agrave; cette absence remarqu&eacute;e, des ONG, r&eacute;unies en une &laquo;&nbsp;plateforme citoyenne pour une transition agricole et alimentaire&nbsp;&raquo;, questionnent : &laquo;&nbsp;le ministre de la Transition &eacute;cologique retirerait-il sa caution aux conclusions des Etats g&eacute;n&eacute;raux ?&nbsp;&raquo;&nbsp;Celles-ci r&eacute;clament&nbsp;&laquo;&nbsp;des calendriers et des moyens&nbsp;&raquo;&nbsp;concernant les aspects sociaux et environnementaux.&nbsp;&laquo;&nbsp;Sur l'agriculture biologique par exemple, aucun objectif ambitieux est pos&eacute;, ni aucun soutien financier. De m&ecirc;me sur la sortie des pesticides, ou la lutte contre les contaminants chimiques &raquo;, d&eacute;plore la plateforme dans un communiqu&eacute;.&nbsp;Ce constat est rejet&eacute; par Christiane Lambert, la pr&eacute;sidente de la FNSEA, qui estime que lors de ces &Eacute;tats g&eacute;n&eacute;raux, des &laquo;&nbsp;engagements qualitatifs ont &eacute;t&eacute; &eacute;nonc&eacute;s&nbsp;&raquo;. &laquo;&nbsp;Nous ne sommes pas addict' aux phytos&nbsp;&raquo;, insiste-t-elle. Mais la transition &eacute;cologique des exploitations agricoles doit se faire &laquo;&nbsp;de fa&ccedil;on cadenc&eacute;e et dans le temps&nbsp;&raquo;. Elle pr&eacute;vient : &laquo; rien ne se fera s'il n'y a pas, d'abord, de la rentabilit&eacute; dans les exploitations agricoles&nbsp;&raquo;.&laquo;&nbsp;Quand je vois le bien &ecirc;tre animal... &Agrave; un moment donn&eacute;, il faudrait aussi penser au bien-&ecirc;tre des agriculteurs&nbsp;&raquo;, rench&eacute;rit un vice-pr&eacute;sident de la Coordination rurale.&nbsp;&laquo; On veut une soci&eacute;t&eacute;&nbsp;apais&eacute;e, cessez de nous tirer dessus &agrave; boulet rouge&nbsp;&raquo;, lance-t-il. M&ecirc;me son de cloche chez J&eacute;r&eacute;my Decerle, le pr&eacute;sident des Jeunes agriculteurs : &laquo;&nbsp;on a besoin d'un peu plus de reconnaissance&nbsp;&raquo;. Il appelle par ailleurs &agrave;&nbsp;&laquo;&nbsp;pr&eacute;server un maximum de paysans dans ce pays &raquo;. &laquo;&nbsp;La plus grande richesse que nous perdons, c'est la richesse humaine &raquo;, interpelle-t-il.&nbsp;<h2>&laquo;&nbsp;L'urgence de retrouver des prix justes&nbsp;&raquo;</h2>Lors de cette journ&eacute;e de cl&ocirc;ture, St&eacute;phane Travert, le ministre de l'Agriculture, a rappel&eacute; &laquo;&nbsp;l'urgence&nbsp;de retrouver des prix justes&nbsp;&raquo; et de &laquo;&nbsp;faire revenir du prix dans les cours de ferme&nbsp;&raquo;. Faisant &eacute;cho au premier volet des &Eacute;tats g&eacute;n&eacute;raux, le ministre de l'Agriculture insiste sur plusieurs mesures, &agrave; commencer par une contractualisation qui tienne compte des indicateurs de production. Le Gouvernement vient &eacute;galement de rendre des arbitrages en relevant de 10% le seuil de revente &agrave; perte et en encadrant les promotions en valeur (34%) et en volume (25%). Ces deux mesures seront test&eacute;es &agrave; titre exp&eacute;rimental pour deux ans. Le r&eacute;&eacute;quilibrage du rapport de force entre les producteurs, les transformateurs et les distributeurs sera au coeur d'un projet de loi, vot&eacute; au premier semestre 2018.&nbsp;<h2>La sant&eacute; et l'environnement en jeu</h2>Ces &eacute;tats g&eacute;n&eacute;raux devaient aussi &ecirc;tre l'occasion de proposer des pistes de travail pour &laquo;&nbsp;une alimentation saine, s&ucirc;re, durable et accessible &agrave; tous&nbsp;&raquo;, c'&eacute;tait l'objet du second volet de la concertation. En fin de matin&eacute;e, Agn&egrave;s Buzyn, la ministre de la Sant&eacute;, a ainsi rappel&eacute; l'impact de l'alimentation sur la sant&eacute; des consommateurs. &Agrave; ce sujet, elle a annonc&eacute; le renforcement de la charte alimentaire du CSA. Elle a &eacute;galement insist&eacute; sur la n&eacute;cessit&eacute; d'identifier &laquo;&nbsp;des crit&egrave;res communs&nbsp;&raquo; de perturbateurs endocriniens, consid&eacute;r&eacute;s comme &laquo;&nbsp;av&eacute;r&eacute;s&nbsp;&raquo;, &laquo;&nbsp;pr&eacute;sum&eacute;s&nbsp;&raquo; ou &laquo;&nbsp;suspect&eacute;s&nbsp;&raquo;.Sur le plan environnemental, l'une des mesures les plus concr&egrave;tes, d&eacute;voil&eacute;e hier par le minist&egrave;re de l'Agriculture, vise &agrave; s&eacute;parer le conseil et la vente de produits phytosanitaires. &laquo;&nbsp;C'est un engagement du pr&eacute;sident de la R&eacute;publique. Nous allons voir comment ajuster le dispositif (...) Moi j'ai demand&eacute; &agrave; ce qu'il puisse y avoir une mission parlementaire l&agrave;-dessus&nbsp;&raquo;, commente St&eacute;phane Travert. Cette mesure est&nbsp;fraichement accueillie par les coop&eacute;ratives agricoles, car elle bouscule leur mod&egrave;le &eacute;conomique et leur organisation. Interrog&eacute; sur le sujet, Claude Cochonneau, le pr&eacute;sident des Chambres d'agriculture, estime que son r&eacute;seau peut assurer le conseil sur l'utilisation de produits phytosanitaires, mais que "la question du financement" reste ouverte. Le co&ucirc;t du conseil &eacute;tant, jusqu'&agrave; pr&eacute;sent, compris dans le prix de vente des produits.&nbsp;Les &Eacute;tats g&eacute;n&eacute;raux de l'alimentation, qui ont dur&eacute; cinq mois, auront permis de mettre autour de la table tous les acteurs de la production &agrave; la distribution au cours de 14 ateliers nationaux. Ils ont aussi donn&eacute; lieu &agrave; une consultation publique qui aura recueilli 156000 visiteurs et plus de 18 000 participants. 74 &Eacute;tats g&eacute;n&eacute;raux &laquo;&nbsp;d&eacute;centralis&eacute;s&nbsp;&raquo; ont par ailleurs enrichi les d&eacute;bats, sur le territoire.Pour en savoir plus sur les derni&egrave;res mesures annonc&eacute;es&nbsp;: clap de fin sur les &Eacute;tats g&eacute;n&eacute;raux de l'alimentation


Pour parachever cinq mois de concertation, une journée réunissant tous les acteurs se déroule le 21 décembre, à Paris. Grand absent de la matinée : le ministre de la Transition écologique et solidaire. 


Les États généraux se clôturent sans Nicolas Hulot

Les manifestants, venus en deux convois de 55 tracteurs au total, se&nbsp;sont rassembl&eacute;s devant la pr&eacute;fecture pour rappeler que l'&eacute;levage et les&nbsp;productions v&eacute;g&eacute;tales ont&nbsp;"entam&eacute;, avec la m&eacute;diocre moisson 2017, une&nbsp;troisi&egrave;me ann&eacute;e de crise". "Tout le monde gagne sa vie, sauf nous. Bien s&ucirc;r, des choses sont&nbsp;faites pour le moyen et le long termes avec les Etats g&eacute;n&eacute;raux de&nbsp;l'alimentation, mais le pr&eacute;sident Macron n'a rien pr&eacute;vu pour le court&nbsp;terme", a expliqu&eacute; &agrave; l'AFP le pr&eacute;sident de la FDSEA de Moselle,&nbsp;Jean-Marc Breme. "Les paysans, c'est pas des sous-Fran&ccedil;ais, on attend de la&nbsp;r&eacute;activit&eacute;", a-t-il ajout&eacute;. Le pr&eacute;sident (LR) de la r&eacute;gion Grand Est, Jean Rottner, est venu &agrave;&nbsp;la rencontre des manifestants, ainsi que le pr&eacute;sident (UDI) du conseil&nbsp;d&eacute;partemental de la Moselle, Patrick Weiten.&nbsp;<blockquote class="twitter-tweet" data-lang="fr">L'arbre de No&euml;l des agriculteurs de Moselle. La <a href="https://twitter.com/FDSEA57?ref_src=twsrc%5Etfw">@FDSEA57</a> et le P&egrave;re No&euml;l &agrave; la DRAAF. Tr&egrave;s mauvaise note. 0/10. Payez ce que vous devez aux agriculteurs avant de les contr&ocirc;ler. <a href="https://t.co/wBCy7BHfUv">pic.twitter.com/wBCy7BHfUv</a>&mdash; FDSEA de la Moselle (@FDSEA57) <a href="https://twitter.com/FDSEA57/status/943807269321441280?ref_src=twsrc%5Etfw">21 d&eacute;cembre 2017</a></blockquote> <script async src="https://platform.twitter.com/widgets.js" charset="utf-8"></script>


Une centaine d'agriculteurs ont manifesté jeudi à Metz à l'appel de la FDSEA pour dénoncer leur faible niveau de revenus, en décernant, via des pancartes, des "mauvaises notes" à l'Etat, aux banques, à la grande distribution et aux groupes laitiers.


Metz: des agriculteurs font leur arbre de Noël et ... décernent des "mauvaises notes"

Qu'on se le dise, l'assurance r&eacute;colte n'est pas le th&egrave;me le plus facile &agrave; aborder en agriculture. Une assurance, c'est d'abord un pr&eacute;l&egrave;vement financier, une ligne de d&eacute;bit sur le compte bancaire d'une exploitation. L'assurance r&eacute;colte s'est modestement d&eacute;velopp&eacute;e en agriculture. Environ un quart des surfaces seraient couvertes. N&eacute;anmoins, le climat change. Les accidents climatiques sont &laquo;&nbsp;de plus en plus fr&eacute;quents et de plus en plus intenses&nbsp;&raquo;, souligne Fran&ccedil;ois Schmitt, le pr&eacute;sident d&eacute;l&eacute;gu&eacute; de Groupama.<h2>Un instrument de gestion du risque</h2>Dans ces conditions, comment rendre la ferme France plus r&eacute;siliente&nbsp;? L'assurance r&eacute;colte n'est pas la seule parade. Les politiques publiques et la strat&eacute;gie de gestion propre &agrave; chaque agriculteur jouent un r&ocirc;le important. L'assurance r&eacute;colte constitue n&eacute;anmoins un instrument de gestion du risque. Un outil que les pouvoirs publics et la profession agricole voudraient bien d&eacute;velopper. Un r&egrave;glement europ&eacute;en, l'Omnibus, vise &agrave; am&eacute;liorer le dispositif, en baissant notamment le seuil de d&eacute;clenchement de 30% &agrave; 20 %. Il reviendra &agrave; chaque Etat membre de le mettre en place. Une question, tr&egrave;s sensible, se pose aussi dans les couloirs des organisations agricoles : faut-il rendre obligatoire l'assurance r&eacute;colte&nbsp;?<h2>&laquo;&nbsp;Nous sommes contre&nbsp;&raquo;</h2>&laquo;&nbsp;Nous sommes contre&nbsp;&raquo;, tranche Jacques Commere, le responsable de l'Organisation des producteurs de grain (OPG) &agrave; la Coordination rurale. &laquo;&nbsp;En agriculture, il y a d'autres fa&ccedil;ons de s'assurer que d'aller voir un assureur&nbsp;&raquo;, insiste-t-il. Il cite ainsi le choix des assolements, l'alternance des cultures... Jacques Commere estime que les assurances climatiques sont &agrave;&nbsp;&laquo;&nbsp;des tarifs tr&egrave;s &eacute;lev&eacute;s&nbsp;&raquo; et que &laquo;&nbsp;les agriculteurs sont souvent d&eacute;&ccedil;us&nbsp;&raquo;. Son avis sur les avanc&eacute;es permises par le r&egrave;glement Omnibus&nbsp;?&nbsp;&laquo;&nbsp;Les tarifs des assureurs vont augmenter en cons&eacute;quence&nbsp;&raquo;.Il soul&egrave;ve &eacute;galement un probl&egrave;me &eacute;galitaire&nbsp;:&nbsp;&laquo;&nbsp;ce sont dans les r&eacute;gions les plus &agrave; risque que les assurances sont &agrave; des tarifs les plus &eacute;lev&eacute;s&nbsp;&raquo;. Dans ces r&eacute;gions, les agriculteurs seraient donc moins enclins &agrave; s'assurer. Or, les subventions allou&eacute;es &agrave; l'assurance r&eacute;colte sont prises dans l'enveloppe du premier pilier de la PAC, consacr&eacute; au paiement des aides directes.<h2>&laquo;&nbsp;Manque de transparence &raquo;</h2>&laquo;&nbsp;L'assurance r&eacute;colte ne fonctionne pas&nbsp;&raquo;, estime Jacques Pasquier, agriculteur dans la Vienne et membre de&nbsp;la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne.&nbsp;&laquo;&nbsp;Ceux qui s'assurent sont souvent les moins fragiles &eacute;conomiquement&nbsp;&raquo;, d&eacute;plore-t-il. Il d&eacute;nonce aussi le fait que &laquo;&nbsp;les modalit&eacute;s d'assurance ne sont pas claires&nbsp;&raquo; et regrette un &laquo;&nbsp;manque de transparence&nbsp;&raquo; de la part des assureurs. Si l'assurance r&eacute;colte se r&eacute;pandait massivement, Jacques Pasquier estime que le budget n&eacute;cessaire au sein de la PAC &laquo;&nbsp;d&eacute;passerait le milliard&nbsp;&raquo;. Il s'inqui&egrave;te d'une amputation des autres aides de la PAC.Le syndicat met en avant un autre outil de gestion du risque&nbsp;: des fonds mutualis&eacute;s qui pourraient &ecirc;tre aliment&eacute;s par l'&Eacute;tat, la PAC, les agriculteurs et pourquoi pas l'ensemble de la fili&egrave;re aval.<h2>Une assurance&nbsp;&laquo;&nbsp;incitative&nbsp;&raquo;</h2>Apr&egrave;s d&eacute;bat, la FNSEA s'est positionn&eacute;e pour une assurance &laquo;&nbsp;incitative&nbsp;&raquo;. En d'autres termes, un agriculteur devrait disposer d'une assurance r&eacute;colte pour avoir acc&egrave;s &agrave; certains dispositifs d'accompagnement.&laquo;&nbsp;Tr&egrave;s favorable &agrave; l'assurance r&eacute;colte&nbsp;&raquo;, J&eacute;r&ocirc;me Volle voit le r&egrave;glement Omnibus comme une opportunit&eacute;, d'autant qu'il r&eacute;pond selon lui &agrave; &laquo;&nbsp;une attente forte des agriculteurs&nbsp;&raquo;. Mais ce sp&eacute;cialiste de la question assurantielle au sein de la FNSEA identifie encore des marges de progression concernant l'assurance r&eacute;colte.&nbsp;&laquo;&nbsp;Il existe un gros d&eacute;bat sur la moyenne quinquennale&nbsp;&raquo;, explique-t-il. Celle-ci est prise en compte pour calculer le rendement de r&eacute;f&eacute;rence, en enlevant les deux extr&ecirc;mes. Certains agriculteurs voient leurs r&eacute;sultats affect&eacute;s pour la troisi&egrave;me ann&eacute;e cons&eacute;cutive, donc ils n'ont plus aucun int&eacute;r&ecirc;t &agrave; s'assurer avec un tel syst&egrave;me de calcul.<h2>&laquo;&nbsp;Une vraie chance&nbsp;&raquo;</h2>&laquo;&nbsp;Le r&egrave;glement Omnibus est une vraie chance, rench&eacute;rit Fran&ccedil;ois Schmitt, de Groupama.&nbsp;Il faut que les &Eacute;tats membres se saisissent de la possibilit&eacute; de le mettre en &oelig;uvre&nbsp;&raquo;.&nbsp;Le pr&eacute;sident d&eacute;l&eacute;gu&eacute; estime qu'&laquo;&nbsp;il faut un socle de cotisation qui repr&eacute;sente au moins deux hectares sur trois pour garantir la p&eacute;rennit&eacute; technique de l'assurance r&eacute;colte&nbsp;&raquo;. Ce dernier prend exemple sur les pays Outre Atlantique, o&ugrave; l'assurance r&eacute;colte est plus r&eacute;pandue. &laquo; Dans ces pays,&nbsp;un contrat d'assurance est obligatoire pour obtenir un pr&ecirc;t &agrave; la banque, commente-t-il. Quand la mutualisation est tr&egrave;s importante, les cotisations baissent les bonnes ann&eacute;es, puis elles augmentent ensuite. Mais personne ne quitte le navire&nbsp;&raquo;. Fran&ccedil;ois Schmitt&nbsp;estime donc n&eacute;cessaire de mettre en place &laquo;&nbsp;une contrainte douce&nbsp;&raquo; ou une &laquo;&nbsp;incitation forte&nbsp;&raquo; pour d&eacute;velopper l'assurance r&eacute;colte en France.<h2>&laquo;&nbsp;Des contrats trop larges&nbsp;&raquo;</h2>Chez les Jeunes agriculteurs, la position est plus partag&eacute;e. &laquo;&nbsp;Je suis assez inquiet&nbsp;&raquo;, confie Nicolas Farthou, administrateur national chez JA. &laquo;&nbsp;Tous les contrats ne correspondent pas aux risques de toutes les exploitations. Les contrats sont trop larges et pas assez sp&eacute;cifiques en fonction des r&eacute;gions et des fili&egrave;res&nbsp;&raquo;. Il constate &laquo;&nbsp;encore beaucoup de travail &agrave; faire chez les assureurs&nbsp;&raquo;. Il &eacute;met donc des r&eacute;serves sur l'id&eacute;e d'obliger l'agriculteur &agrave; souscrire une assurance pour avoir acc&egrave;s &agrave; telle ou telle aide.Par ailleurs, les Jeunes agriculteurs souhaitent s&eacute;parer le conseil et la vente de contrats d'assurances. Une id&eacute;e dont ils discutent actuellement avec un organisme d'assurance. Dans tous les cas,&nbsp;&laquo;&nbsp;l'assurance n'est pas l'outil miracle &agrave; tous les maux&nbsp;&raquo;, r&eacute;sume Nicolas Farthou. S'il est favorable &agrave; l'assurance priv&eacute;e, il souhaite qu'elle soit int&eacute;gr&eacute;e &laquo;&nbsp;dans une palette d'outils&nbsp;&raquo; plus large.Pour en savoir plus, lisez le dossier : assurance climatique, comment trouver la bonne ?&nbsp;


L’assurance récolte se développe doucement en France, ne représentant qu’un quart des surfaces. Des améliorations du dispositif sont permises avec le règlement européen Omnibus. Certains acteurs s’interrogent aussi sur l’intérêt de la rendre obligatoire, pour passer à la vitesse supérieure. 


Débat : faut-il rendre obligatoire l'assurance récolte ? 


A l'approche de la fin d'année, Michel Portier, Directeur d'Agritel revient sur les éléments marquants de l'année 2017. Comment vont évoluer les marchés en 2018 d'après les prévisions d'Agritel ? Est-ce que la déprime des marchés est structurelle ou conjoncturelle ? Eléments de réponse avec Michel Portier, Directeur d'Agritel.


Point des marchés : au plus bas, les prix peuvent-ils rebondir en 2018 ? 

"Nous avons fait beaucoup de progr&egrave;s, nous sommes tr&egrave;s proches d'un accord&nbsp;mais nous n'y sommes pas encore vraiment", a d&eacute;clar&eacute; la commissaire europ&eacute;enne&nbsp;au Commerce Cecilia Malmstr&ouml;m lors d'une conf&eacute;rence de presse conjointe avec&nbsp;le ministre mexicain de l'&Eacute;conomie Ildefonso Guajardo. "C'est en vue, mais nous avons besoin de travail suppl&eacute;mentaire au d&eacute;but de&nbsp;l'ann&eacute;e prochaine", a-t-elle ajout&eacute;. "Je ne veux pas vous donner de date", a&nbsp;dit Mme Malmstr&ouml;m. Les deux parties s'&eacute;taient fix&eacute; l'objectif de conclure les n&eacute;gociations en&nbsp;2017. M. Guajardo s'&eacute;tait rendu sp&eacute;cialement &agrave; Bruxelles cette semaine avec&nbsp;une d&eacute;l&eacute;gation d'une cinquantaine de personnes, dans l'espoir de r&eacute;gler les&nbsp;derniers points de d&eacute;saccord. "Il ne reste que tr&egrave;s peu des probl&egrave;mes &agrave; r&eacute;gler", a insist&eacute; le ministre&nbsp;mexicain jeudi. Les discussions n'ont entre autres pas suffisamment avanc&eacute; sur le secteur&nbsp;agricole, en particulier les produits laitiers, tr&egrave;s sensible pour les&nbsp;Europ&eacute;ens, ainsi que sur l'ouverture des march&eacute;s publics mexicains, selon une&nbsp;source proche des discussions. Le Mexique r&eacute;fl&eacute;chit par ailleurs &agrave; la proposition des Europ&eacute;ens de mettre&nbsp;en place un syst&egrave;me r&eacute;form&eacute; de r&egrave;glement des diff&eacute;rends entre &Eacute;tats et&nbsp;investisseurs (appel&eacute; "ICS"), afin de remplacer les tribunaux d'arbitrage (ou&nbsp;"ISDS") charg&eacute;s jusqu'&agrave; pr&eacute;sent de r&eacute;gler les litiges dans les accords&nbsp;commerciaux, mais contest&eacute;s par les ONG. "Il y a quelque chose de tr&egrave;s attrayant de travailler avec l'UE sur cette&nbsp;question", a affirm&eacute; M. Guajardo.&nbsp;&nbsp; <h2>Acc&eacute;l&eacute;rer les discussions</h2>L'UE et le Mexique ont engag&eacute; en mai 2016 des pourparlers pour dynamiser&nbsp;leurs &eacute;changes commerciaux en modernisant un accord entr&eacute; en vigueur il y a 17&nbsp;ans, avec l'objectif de le mettre en conformit&eacute; avec le trait&eacute; sign&eacute; avec le&nbsp;Canada, le CETA, dont l'UE veut faire un mod&egrave;le. Les deux parties avaient annonc&eacute; quelques mois plus tard, en f&eacute;vrier 2017,&nbsp;leur intention d'acc&eacute;l&eacute;rer leurs discussions, port&eacute;es par l'&eacute;lection entre&nbsp;temps du protectionniste Donald Trump &agrave; la pr&eacute;sidence des &Eacute;tats-Unis. Le pr&eacute;sident am&eacute;ricain a rapidement remis en cause l'accord de&nbsp;libre-&eacute;change de son pays avec le Mexique et le Canada, l'Alena, que les trois&nbsp;parties ont commenc&eacute; &agrave; ren&eacute;gocier, ce qui a conduit Mexico &agrave; diversifier ses&nbsp;d&eacute;bouch&eacute;s commerciaux. Le protectionnisme affich&eacute; de M. Trump a par ailleurs amen&eacute; l'UE &agrave;&nbsp;renforcer son r&ocirc;le de porte-&eacute;tendard du libre-&eacute;change. Bruxelles s'est efforc&eacute;&nbsp;de conclure avant la fin de l'ann&eacute;e 2017 les n&eacute;gociations avec le Japon et&nbsp;aurait aim&eacute; faire de m&ecirc;me -- mais sans succ&egrave;s -- avec les pays du Mercosur&nbsp;(Br&eacute;sil, Argentine, Uruguay, Paraguay). Le Mexique a &eacute;t&eacute; le premier pays d'Am&eacute;rique latine &agrave; signer avec l'UE, en&nbsp;1997, un accord de partenariat &eacute;conomique, de coordination politique et de&nbsp;coop&eacute;ration, entr&eacute; en vigueur en 2000. Cet accord a permis d'instaurer une zone de libre-&eacute;change entre les deux&nbsp;parties, avec pour cons&eacute;quence un accroissement des &eacute;changes et des&nbsp;investissements bilat&eacute;raux. Le commerce entre le Mexique et l'Union europ&eacute;enne a ainsi tripl&eacute; entre&nbsp;1999 et 2016, selon les autorit&eacute;s mexicaines. Les exportations mexicaines vers l'UE, qui atteignent 19 milliards de&nbsp;dollars (16 milliards d'euros), restent n&eacute;anmoins modestes en comparaison des&nbsp;302 milliards de dollars (255 milliards d'euros) export&eacute;s l'an pass&eacute; vers les&nbsp;&Eacute;tats-Unis. Le Mexique &eacute;tait en 2016 le 13e partenaire commercial de l'Union europ&eacute;enne.


L'Union européenne et le Mexique n'ont pas réussi à conclure cette semaine comme ils l'espéraient les discussions en vue de moderniser leur accord commercial, renvoyant à de nouvelles négociations "début 2018", ont-ils annoncé jeudi.


UE et Mexique renvoient à 2018 la conclusion de leur accord commercial

Apr&egrave;s 6 &agrave; 10 mois d'arr&ecirc;t dans certains d&eacute;partements de Nouvelle-Aquitaine et d'Occitanie, la production 2017 devrait &ecirc;tre en baisse de 22 % par rapport &agrave; 2016. Ce recul s'observe aussi en Hongrie et en Bulgarie, qui voient leur production chuter de 50 %. Le total des pertes li&eacute;es &agrave; l'&eacute;pizootie d'influenza aviaire H5N8 d&eacute;passera 350 M&euro; pour 2016-2017.La fili&egrave;re est aujourd'hui en attente des remboursements des aides li&eacute;es &agrave; l'&eacute;pid&eacute;mie H5N8. 50 % des aides ont &eacute;t&eacute; vers&eacute;es en septembre 2017 et 20 % en novembre 2017. Les 30 % restants seront pay&eacute;s en 2018. Ces aides ne couvraient pas les cons&eacute;quences du vide sanitaires apr&egrave;s le 29 mai 2017, jusqu'&agrave; ce que le minist&egrave;re d&eacute;bloque de nouvelles aides le 10 novembre 2017. Le Comit&eacute; interprofessionnel des palmip&egrave;des &agrave; foie gras (Cifog) estime que 13 400 t de foies gras fran&ccedil;ais seront disponibles en 2017. Des volumes qui permettront de remplir les rayons fran&ccedil;ais, mais engendreront une hausse des prix pour les consommateurs. La France reste tout de m&ecirc;me sur la premi&egrave;re marche du podium mondial.magazine : JAMAG n&deg; 743 - D&eacute;cembre 2017


À la suite de deux années de crise sans précédent pour les producteurs de foie gras, la production est en cours de redémarrage. L’influenza aviaire a causé plus de 350 M€ de pertes en 2016-2017


Foie gras : une production prête pour les fêtes

La n&eacute;osporose est une protozoose abortive chez les bovins due &agrave; un parasite de la famille des coccidies, Neospora caninum, avec comme h&ocirc;te d&eacute;finitif le chien. Pr&eacute;sente un peu partout dans le monde, elle est la cause de 5 &agrave; 25 % des avortements rencontr&eacute;s principalement dans les troupeaux laitiers mais aussi en &eacute;levage allaitant comme le montrent les derniers r&eacute;sultats du &laquo;&nbsp;kit avortements&nbsp;CRSSA&nbsp;&raquo; (cf. article du 06/10/2017).<h2>Un cycle complexe en raison de sources d'infections multiples</h2>D&eacute;couvert &agrave; la fin des ann&eacute;es 80, Neospora caninum pr&eacute;sente un cycle de d&eacute;veloppement original. Le chien, le coyote et probablement le renard sont les h&ocirc;tes d&eacute;finitifs. Il existe de nombreuses esp&egrave;ces d'h&ocirc;tes interm&eacute;diaires&nbsp;: ruminants (y compris sauvages), rongeurs, poulets. Les canid&eacute;s sont infect&eacute;s en ing&eacute;rant des mati&egrave;res contamin&eacute;es issues d'h&ocirc;tes interm&eacute;diaires infect&eacute;s ne pr&eacute;sentant pas forc&eacute;ment de sympt&ocirc;mes (d&eacute;livrances, avortons, cadavres divers). Ils excr&egrave;tent ensuite les parasites (sous forme d'ookystes) dans le milieu ext&eacute;rieur par leurs d&eacute;jections. Ces ookystes sont tr&egrave;s r&eacute;sistants.<h2>Des modes de transmission diff&eacute;rents&nbsp;: horizontale ou verticale</h2>Deux types de transmissions existent. La transmission horizontale consiste en une infection de l'animal par ingestion d'eau ou d'aliments contamin&eacute;s. Si la vache est infect&eacute;e pendant la gestation, elle peut s'avorter mais produit le plus souvent un veau infect&eacute;, c'est la transmission verticale (ou transplacentaire). Si c'est une femelle, ce veau infect&eacute; in utero produira &agrave; son tour des veaux infect&eacute;s dans 95 % des cas. Suite &agrave; une introduction positive, la transmission est verticale et le nombre de bovins positifs au sein du cheptel augmente lentement. Par contre, il n'existe pas de transmission de vaches infect&eacute;es &agrave; vaches saines m&ecirc;me par ingestion de d&eacute;livrances infect&eacute;es. Pour qu'il y ait propagation, la pr&eacute;sence de l'h&ocirc;te d&eacute;finitif ou de ses d&eacute;jections est indispensable. Parall&egrave;lement, aucun cas de n&eacute;osporose n'a &eacute;t&eacute; diagnostiqu&eacute; chez l'Homme.<h2>Des sympt&ocirc;mes peu r&eacute;v&eacute;lateurs</h2>La transmission de la m&egrave;re au veau pendant la gestation se produit sans provoquer de sympt&ocirc;mes chez ce dernier. Si un avortement se produit, il intervient g&eacute;n&eacute;ralement entre le 5&egrave;me et le 7&egrave;me mois de gestation mais est possible d&egrave;s le 3&egrave;me mois. Il est g&eacute;n&eacute;ralement sporadique mais peut survenir de mani&egrave;re r&eacute;p&eacute;t&eacute;e durant toute l'ann&eacute;e. Le f&oelig;tus peut mourir, &ecirc;tre r&eacute;sorb&eacute; dans l'ut&eacute;rus, momifi&eacute; ou d&eacute;compos&eacute;. Le veau peut &eacute;galement &ecirc;tre mort-n&eacute; ou s'il nait vivant, il peut pr&eacute;senter des troubles neurologiques (ataxie, perte d'&eacute;quilibre, diminution du r&eacute;flexe rotulien, exophtalmie, d&eacute;viation du globe oculaire), des d&eacute;formations diverses telles que la contracture des membres ant&eacute;rieurs ou post&eacute;rieurs ou un retard de croissance important. En cas de sympt&ocirc;mes &eacute;vocateurs, un diagnostic diff&eacute;rentiel avec la BVD par exemple est n&eacute;cessaire.<h2>La pr&eacute;sence de l'avorton n&eacute;cessaire pour le diagnostic individuel</h2>Le diagnostic individuel s'appuie sur la mise en &eacute;vidence chez l'avorton du parasite par PCR (recherche int&eacute;gr&eacute;e dans le &laquo;&nbsp;kit avortements&nbsp;&raquo; CRSSA) (cf. article du 06/10/2017). Pour le diagnostic direct, la PCR peut s'effectuer sur diff&eacute;rents tissus&nbsp;: c&oelig;ur, cerveau, rein ou poumon pour des f&oelig;tus de moins de 6 mois,&nbsp;exclusivement sur cerveau pour des f&oelig;tus de plus de 6 mois. Le placenta n'est pas un pr&eacute;l&egrave;vement de choix car le parasite n'y est pas forc&eacute;ment identifiable. Pour le diagnostic indirect&nbsp;(mise en &eacute;vidence du passage du parasite), une s&eacute;rologie par technique ELISA est effectu&eacute;e. La s&eacute;rologie individuelle positive sur une vache avort&eacute;e ne permet pas de conclure seule. En cas de s&eacute;ries d'avortements, le diagnostic de troupeau s'appuiera sur des analyses s&eacute;rologiques (ELISA) avec r&eacute;alisation de 6 s&eacute;rologies sur des vaches (dont 3 primipares) appartenant au lot concern&eacute; par la s&eacute;rie d'avortements&nbsp;: femelles ayant avort&eacute; compl&eacute;t&eacute;es par le pr&eacute;l&egrave;vement de femelles &agrave; probl&egrave;me de reproduction dans les 4 mois pr&eacute;c&eacute;dant (prise en charge de 50 % des frais d'analyse par GDS Creuse).<h2>Dans les &eacute;levages touch&eacute;s, identifier le mode de contamination (horizontal ou/et vertical) et &eacute;valuer la proportion de vaches s&eacute;ropositives</h2>Il n'y a pas en France de vaccin ou de traitement pour lutter contre cette maladie. Les mesures prophylactiques sont donc exclusivement sanitaires. Dans un &eacute;levage o&ugrave; des avortements &agrave; Neospora caninum ont &eacute;t&eacute; confirm&eacute;s, la premi&egrave;re &eacute;tape consiste &agrave;&nbsp;essayer d'identifier le mode de contamination qui pr&eacute;domine dans l'exploitation&nbsp;: contamination horizontale (&agrave; partir de chiens ou d'autres canid&eacute;s) ou verticale (des vaches aux veaux) et &eacute;valuer la proportion de vaches s&eacute;ropositives. Des s&eacute;rologies seront r&eacute;alis&eacute;es sur 15 &agrave; 20 vaches : avort&eacute;es, ascendantes, collat&eacute;rales et descendantes et des vaches non-avort&eacute;es et sans liens familiaux avec les pr&eacute;c&eacute;dentes (les sangs de prophylaxie peuvent &ecirc;tre utilis&eacute;s). Si la s&eacute;ropositivit&eacute; semble li&eacute;e aux familles, l'hypoth&egrave;se d'une contamination par voie verticale prime. Si les r&eacute;sultats sont plus al&eacute;atoires, c'est plut&ocirc;t l'hypoth&egrave;se d'une contamination par voie horizontale qui domine. Mais les deux modes de contamination peuvent coexister.<h2>Lutte contre la transmission verticale&nbsp;: agir selon la proportion de vaches s&eacute;ropositives</h2>Elle passe d'abord par le contr&ocirc;le syst&eacute;matique des femelles &agrave; l'introduction (prise en charge de 50 % des frais d'analyse dans le cadre du billet de garantie conventionnelle), afin de ne pas introduire de nouveaux animaux porteurs. Ensuite, si la proportion de vaches s&eacute;ropositives est faible (ce qui implique d'analyser tout le troupeau), la r&eacute;forme de la ou des lign&eacute;es concern&eacute;es &agrave; court terme sera envisag&eacute;e. Si la proportion de vaches s&eacute;ropositives est non-n&eacute;gligeable, on &eacute;talera les r&eacute;formes en s'assurant de ne pas conserver de g&eacute;nisses issues de vaches positives.<h2>En cas de transmission horizontale&nbsp;: essayer de casser le cycle du parasite</h2>C'est la partie d&eacute;licate de la pr&eacute;vention, notamment vis-&agrave;-vis des renards. Pour casser le cycle du parasite, les deux mesures principales sont les suivantes :<ul><li>Emp&ecirc;cher au maximum les chiens (ou des canid&eacute;s sauvages) d'ing&eacute;rer des placentas contamin&eacute;s. Pour cela, r&eacute;cup&eacute;rer les d&eacute;livrances des vaches connues positives et les d&eacute;truire rapidement en les stockant dans un bac d'&eacute;quarrissage ou en les enterrant &agrave; au moins 60 centim&egrave;tres de profondeur.</li><li>Emp&ecirc;cher l'acc&egrave;s des chiens aux stocks de fourrage et de nourriture, aux aires d'alimentation et d'abreuvement&nbsp;et &agrave; la nurserie. Des observations r&eacute;centes ont mis en &eacute;vidence l'infestation de bovins ayant consomm&eacute; des tontes de pelouse contamin&eacute;es par des d&eacute;jections canines.</li></ul>Par ailleurs, en cas de contamination horizontale, il convient de maintenir pendant au moins un an la d&eacute;tection par tests s&eacute;rologiques des animaux infest&eacute;s susceptibles de g&eacute;n&eacute;rer de futures contaminations verticales.<h2>Eviter de contaminer votre cheptel en contr&ocirc;lant toutes les femelles &agrave; l'introduction</h2>La n&eacute;osporose est une des principales maladies abortives chez la vache en France et pourtant peu &eacute;voqu&eacute;e en &eacute;levage allaitant. Son co&ucirc;t n'est pas n&eacute;gligeable tant par ses cons&eacute;quences sanitaires que par les moyens de contr&ocirc;le &agrave; mettre en &oelig;uvre. Il est alors primordial de bien d&eacute;finir les causes exactes de la contamination afin d'appliquer les m&eacute;thodes adapt&eacute;es et de s'en pr&eacute;munir par un contr&ocirc;le syst&eacute;matique des femelles &agrave; l'introduction. La n&eacute;osporose est d&eacute;sormais incluse dans le billet de garantie conventionnelle de GDS Creuse avec une prise en charge de 50 % des frais d'analyse (cf. article du 09/06/2017). Pour tout renseignement compl&eacute;mentaire, contactez votre v&eacute;t&eacute;rinaire ou GDS Creuse.<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 Retrouvez des informations compl&eacute;mentaires concernant les avortement sur www.gdscreuse.fr onglet &quot;boite &agrave; outils BOVINS&quot;
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La néosporose bovine =&gt; Parmi les causes d’avortements, la néosporose nécessite une approche particulière en raison de son mode de contamination


 La néosporose. Une maladie abortive à mieux connaître 

Cr&eacute;&eacute;e en 1968, Joskin est &agrave; l'origine une entreprise de travaux agricoles, qui s'est diversifi&eacute;e dans la distribution et la r&eacute;paration de machines agricoles (1973) avant de d&eacute;velopper une activit&eacute; de fabrication (1983). A son catalogue figurent des &eacute;pandeurs &agrave; fumier, des tonnes et accessoires de traitement des lisiers, des bennes, des b&eacute;taill&egrave;res, des tonnes &agrave; eau ou encore des a&eacute;rateurs de prairies. En 2011, le constructeur pr&eacute;sentait avec le Cargo-Track son premier v&eacute;hicule &agrave; moteur (450 ch, 8 roues), d&eacute;di&eacute; au transport des fourrages. En 2012, Joskin rachetait le constructeur fran&ccedil;ais LeBoulch, bas&eacute; &agrave; la Vieille Lyre (Eure). Le groupe emploie 750 personnes et poss&egrave;de deux usines en Belgique, deux en France et une en Pologne.<h2>11 mat&eacute;riels &agrave; prix net</h2>Pour marquer son cinquantenaire, Joskin lance une op&eacute;ration commerciale consistant &agrave; proposer 11 mat&eacute;riels &agrave; prix net. Il s'agit de la benne c&eacute;r&eacute;ali&egrave;re &agrave; timon ressort Trans-CAP 6500/22BC150,de labenne c&eacute;r&eacute;ali&egrave;re tri-benne Tetra-CAP 5025/15R120, de la benne travaux publics &agrave; timon ressort Trans-KTP 22/50, des &eacute;pandeurs &agrave; fumier &agrave; timon ressort Tornado3 5011/11V et Siroko S4010/9V, des tonnes &agrave; lisier &agrave; timon ressort Modulo2 11.000ME et Modulo2 16.000MEB, de l'a&eacute;rateur polyvalent avec repliage hydraulique EBR4S2 600, de l'a&eacute;rateur haut de gamme avec semoir pneumatique 120 l Scariflex R6S5 600, de la b&eacute;taill&egrave;re ras-du-sol &agrave; timon ressort Betimax RDS G6000 et enfin de la tondeuse &agrave; refus arri&egrave;re centrale TR/270/C3.


Le constructeur belge fêtera ses 50 ans en 2018. L’offre promotionnelle est valable jusqu’au 31 décembre 2018. Elle concerne 11 matériels dont trois bennes, deux épandeurs à fumier et deux tonnes à lisier.


Joskin propose 11 matériels à prix net pour ses 50 ans

Apr&egrave;s d'ultimes tractations, plusieurs &eacute;volutions vont &ecirc;tre annonc&eacute;es aujourd'hui dans une nouvelle feuille de route. Les premi&egrave;res visent &agrave; r&eacute;&eacute;quilibrer le rapport de force entre agriculteurs, transformateurs et distributeurs, afin d'offrir une meilleure r&eacute;mun&eacute;ration aux producteurs. Une ordonnance permettra, &agrave; titre exp&eacute;rimental pour deux ans, de relever le seuil de revente &agrave; perte de 10 % et d'encadrer les promotions en valeur (34%) et en volume (25%). Par ailleurs, il est pr&eacute;vu de faciliter la ren&eacute;gociation pour prendre en compte les variations des cours de mati&egrave;res premi&egrave;res.Ces &Eacute;tats g&eacute;n&eacute;raux ont d&eacute;bouch&eacute; sur la n&eacute;cessit&eacute; de nouveaux contrats types, propos&eacute;s par les interprofessions. Des contrats invers&eacute;s, qui tiennent compte d'indicateurs de production.Lors de cette journ&eacute;e, un temps sera pr&eacute;vu pour pr&eacute;senter les plans de fili&egrave;res qui ont &eacute;t&eacute; demand&eacute;s aux interprofessions. Mais ces derniers devraient encore faire l'objet d'un temps d'&eacute;change avec la soci&eacute;t&eacute; civile, ult&eacute;rieurement.<h2>Des mesures pour transformer les mod&egrave;les de production</h2>D'autres annonces importantes sont attendues aujourd'hui, comme la finalisation d'un plan d'action consacr&eacute; &agrave; la bio&eacute;conomie fin f&eacute;vrier 2018 ou encore la d&eacute;finition d'un nouveau plan &laquo;&nbsp;Ambition bio&nbsp;&raquo; au premier trimestre 2018.Afin de favoriser la transition &eacute;cologique de l'agriculture, le projet de loi pr&eacute;voit&nbsp;la s&eacute;paration du conseil et de la vente de pesticides. Les modalit&eacute;s de mise en oeuvre restent &agrave; pr&eacute;ciser. De m&ecirc;me que le calendrier d'&eacute;limination progressive des pesticides, dont le glyphosate.&nbsp;Concernant la lutte contre le gaspillage alimentaire, il a &eacute;t&eacute; retenu l'id&eacute;e d'&eacute;tendre &agrave; la restauration collective et aux industries agroalimentaires l'obligation de dons des exc&eacute;dents alimentaires, au-del&agrave; d'un seuil &agrave; d&eacute;terminer.L'am&eacute;lioration du bien-&ecirc;tre animal est aussi &agrave; l'ordre du jour, avec&nbsp;le renforcement des sanctions p&eacute;nales en cas de mauvais traitements des animaux et l'extension aux &eacute;tablissements d'abattage et de transport des animaux vivants. Les associations de protection animale pourront se constituer en partie civile concernant les informations relatives &agrave; la maltraitance animale au titre du code rural.&nbsp;


Ce soir, le Premier ministre clôturera les États généraux au terme d'une journée de restitution, après cinq mois de travaux. Parmi les principales avancées, un projet de loi est en cours de préparation et devrait être soumis au vote dans le premier semestre 2018.


Clap de fin sur les États généraux de l'alimentation

Quel type de contrat d'assurance choisir&nbsp;? Quels sont les blocs de cultures assurables ? Existe-t-il des contrats indiciels ? Voici quelques recommandations pour passer sereinement les f&ecirc;tes de fin d'ann&eacute;e et bien aborder la campagne 2018.<h2>Pour les grandes cultures</h2>Pour assurer les grandes cultures, plusieurs offres assurantielles coexistent sur le march&eacute; et l'exploitant doit s'orienter vers le contrat le plus adapt&eacute; &agrave; ses besoins. Il ne doit surtout pas h&eacute;siter &agrave; diversifier ses contrats, sans occulter les autres outils de couverture des risques climatiques (diversit&eacute; des assolements, choix des vari&eacute;t&eacute;s, dates de semis, DPA, etc.). Le tableau 1 dresse les diff&eacute;rents types de contrats d'assurance existant actuellement pour couvrir les grandes cultures.Certains assureurs proposent, par extension au contrat multirisque climatique, d'assurer un chiffre d'affaires mais uniquement sur les cultures de bl&eacute;, colza et ma&iuml;s. L'indice de r&eacute;f&eacute;rence est bas&eacute; sur le prix sur le march&eacute; &agrave; terme de la culture assur&eacute;e.Les grandes coop&eacute;ratives proposent &eacute;galement &agrave; leurs fid&egrave;les adh&eacute;rents des offres int&eacute;ressantes couvrant le chiffre d'affaires. L'int&eacute;r&ecirc;t de ces contrats est de couvrir une multitude de cultures (bl&eacute;, orge d'hiver, orge de printemps, bl&eacute; dur, ma&iuml;s grain et multiplicateurs) pour tous les risques (al&eacute;as climatiques, perte de qualit&eacute; et prix) et sans franchise. Le principal inconv&eacute;nient est le co&ucirc;t des contrats (en moyenne 70 &euro;/ha), sans subvention des pouvoirs publics.Les coop&eacute;ratives d&eacute;veloppent &eacute;galement avec certains assureurs des solutions indicielles ou param&eacute;triques. Ces coop&eacute;ratives se sont associ&eacute;es avec des assureurs ou courtiers sp&eacute;cialis&eacute;s (M&eacute;t&eacute;oProtect, AXA, Gras-Savoie, etc.) pour proposer &agrave; leurs adh&eacute;rents des contrats bas&eacute;s uniquement sur un risque choisi (m&eacute;t&eacute;o / prix), une dur&eacute;e de couverture, une franchise et un capital. L'int&eacute;r&ecirc;t de ces contrats est un prix relativement bas (non subventionn&eacute;) et surtout l'absence de d&eacute;claration de sinistre et d'expertise. L'inconv&eacute;nient est l'absence de subvention sur ce type de contrats.<h2>Pour des prairies</h2>Depuis 2016, les prairies sont &eacute;galement assurables d&egrave;s lors qu'il y a une activit&eacute; d'&eacute;levage sur l'exploitation. Plusieurs compagnies d'assurance proposent des contrats mais les risques couverts sont souvent tr&egrave;s limit&eacute;s (s&eacute;cheresse et d&eacute;ficit de temp&eacute;rature). Le tableau 2 montre les deux types de contrats existants avec leurs caract&eacute;ristiques.&nbsp;<h2>Pour la vigne</h2>Aujourd'hui, un peu moins de 30 % des surfaces viticoles sont assur&eacute;es en multirisque climatique en France. Malheureusement, en viticulture, les niveaux de pertes sont souvent importants et avec une fr&eacute;quence qui augmente.&nbsp; De nombreux contrats existent pour couvrir cette production.Les viticulteurs retrouvent les m&ecirc;mes types de contrat qu'en grandes cultures avec des contrats gr&ecirc;le, gr&ecirc;le + gel, multirisques climatiques &agrave; l'exploitation ou &agrave; l'appellation et des contrats indiciels. Ils peuvent par ailleurs, en cas d'al&eacute;as, utiliser le syst&egrave;me du volume compl&eacute;mentaire individuel (VCI) et la Dotation pour al&eacute;as (DPA).<h2>Pour les autres productions</h2>Les arboriculteurs restent malheureusement souvent les plus d&eacute;munis lorsqu'ils se posent la question de l'assurance car bien qu'il existe un contrat socle, il est tr&egrave;s peu commercialis&eacute; et son co&ucirc;t reste dissuasif.Les maraichers n'ont pas la possibilit&eacute; de couvrir leurs productions contre les al&eacute;as climatiques, mais peuvent s'en pr&eacute;munir en utilisant des filets de protection et des serres adapt&eacute;es.Pour en savoir plus, lisez le dossier : assurance climatique, comment trouver la bonne ?


Face à la multiplication et à la diversité des aléas climatiques, la souscription d’une assurance climatique apparaît de plus en plus incontournable pour protéger ses récoltes et donc son revenu. À l’approche du 31 décembre, date limite de souscription ou de renouvellement des contrats, il faut se poser les bonnes questions… 


Comparatif : trouver l’assurance climatique adaptée à ses besoins

<h2>Le seuil de d&eacute;clenchement</h2>Le seuil de d&eacute;clenchement est parfois confondu avec la franchise car les valeurs sont souvent les m&ecirc;mes dans les contrats. Le seuil de d&eacute;clenchement est le niveau de perte minimum &agrave; partir duquel l'indemnit&eacute; sera vers&eacute;e.Jusqu'ici, les contrats d'assurance r&eacute;colte (multirisques) pouvaient &ecirc;tre subventionn&eacute;s par des fonds communautaires dans la limite d'un seuil de 30%. L'Europe vient d'abaisser ce seuil &agrave; 20% et l'&Eacute;tat fran&ccedil;ais devrait prochainement transposer cette disposition au droit national. Il conviendra donc de bien prendre en compte cette &eacute;ventualit&eacute; pour optimiser la subvention dans le cadre des multirisques.<h2>La franchise</h2>C'est la part du sinistre qui reste &agrave; la charge de l'assur&eacute;. Exemple pour un viticulteur&nbsp;: votre rendement moyen est de 80 hl, votre franchise est de 10% et vous n'avez r&eacute;colt&eacute; que 50 hl/ha. Votre base de volume indemnisable sera de : 22 hl/ha (72 hl/ha - 50 hl/ha). La m&ecirc;me formule s'applique dans le cadre des contrats dits &laquo;&nbsp;au capital&nbsp;&raquo;. Exemple pour un c&eacute;r&eacute;alier&nbsp;: votre rendement moyen est de 8 t/ha, votre franchise est de 25 % et vous n'avez r&eacute;colt&eacute; que 5 t/ha. Votre base indemnisable sera de 1 t/ha (6t/ha &ndash; 5t/ha).<h2>Le capital assur&eacute;</h2>Que le contrat assure un capital ou une r&eacute;colte, il sera toujours fait r&eacute;f&eacute;rence au final &agrave; une valeur de d&eacute;dommagement du sinistre, donc un capital. Ce qui distingue chaque type de contrat, c'est la mani&egrave;re de d&eacute;finir ce chiffre.- Les contrats gr&ecirc;le (et gr&ecirc;le + gel en viticulture) ont le fonctionnement le plus simple. Il est g&eacute;n&eacute;ralement possible d'assurer une valeur de r&eacute;colte (capital) &agrave; un niveau choisi (7000 &agrave; 10000 &euro;/ha par exemple). Le d&eacute;dommagement lors du sinistre correspond au taux de perte expertis&eacute; qui sera appliqu&eacute; &agrave; ce capital apr&egrave;s avoir d&eacute;duit la franchise.- Dans le cas de l'assurance r&eacute;colte multirisque, le capital garanti d&eacute;coule du rendement historique de l'exploitation (crit&egrave;re subi mais avec possibilit&eacute; de rachat) et du prix assur&eacute; (crit&egrave;re choisi).Le rendement qui sert de r&eacute;f&eacute;rence pour l'exploitation lors d'un sinistre est une moyenne &laquo;&nbsp;olympique&nbsp;&raquo;. C'est la moyenne des cinq derni&egrave;res r&eacute;coltes en ayant pr&eacute;alablement retir&eacute; la plus forte et la plus faible.Pour le prix assur&eacute;, les compagnies proposent en g&eacute;n&eacute;ral &agrave; l'exploitant de choisir lui-m&ecirc;me cette valeur qui conditionne le montant de la cotisation annuelle ainsi que le niveau de prime subventionnable. Pour chaque esp&egrave;ce assur&eacute;e, il existe un prix maximum au-del&agrave; duquel la compagnie refuse de prendre en compte.<h2>Les subventions possibles</h2>Seule les assurances multirisques climatiques correspondant au cahier des charges de l'assurance r&eacute;colte peuvent b&eacute;n&eacute;ficier d'une subvention. Les contrats d'assurance sp&eacute;cifiques gr&ecirc;le et gr&ecirc;le + gel ne sont pas concern&eacute;s. Ce r&eacute;f&eacute;rentiel impose notamment un spectre large d'al&eacute;as couverts, un seuil de d&eacute;clenchement et une franchise minimum. Le contrat socle est subventionnable sur la base de 65%. Certaines garanties suppl&eacute;mentaires (majoration de capital assur&eacute;, baisse de franchise...) peuvent &ecirc;tre subventionn&eacute;es &agrave; hauteur de 45%.Il faut avoir conscience que l'enveloppe communautaire est plafonn&eacute;e. Selon le nombre de dossiers souscrits au plan national, le taux de subvention peut-&ecirc;tre r&eacute;vis&eacute; &agrave; la baisse. Certains assureurs peuvent faire l'avance de la subvention, ce qui est tr&egrave;s appr&eacute;ciable car les d&eacute;lais de remboursement sont excessivement longs. Pour 2018, l'Etat s'est engag&eacute;, comme pour 2017, &agrave; maintenir les niveaux de subvention sans tenir compte du nombre de contrats qui seront souscrits.&nbsp;Pour en savoir plus, lisez le dossier : assurance climatique, comment trouver la bonne ?

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