
<p>Jamais deux sans trois&nbsp;? Non. Il est possible de faire mentir le dicton. Mais les incantations ne suffiront pas. En effet, le contexte virologique n'est pas des plus enthousiasmants. Les &eacute;pizooties des deux ann&eacute;es pass&eacute;es laissent &agrave; penser que le virus rode. La France a n&eacute;anmoins recouvr&eacute;, le 27 octobre dernier, son statut de pays indemne d'influenza aviaire hautement pathog&egrave;ne (IAHP). C'est de bon augure &agrave; la veille de la saison migratoire et donc critique qui s'annonce, ainsi que pour les exportations vers les pays tiers. Mais pour combien de temps&nbsp;? L&agrave; est la question. L'&eacute;pizootie de 2015/2016 (H5N1, H5N2 et H5N9) a &eacute;t&eacute; d&eacute;clench&eacute;e par une mutation de souches faiblement pathog&egrave;nes circulant &agrave; bas bruit dans la population aviaire, les palmip&egrave;des &eacute;tant globalement assez r&eacute;sistants, en forme hautement pathog&egrave;ne (HP). L'&eacute;pizootie de 2016/2017 est quant &agrave; elle attribu&eacute;e une contamination par des oiseaux migrateurs affect&eacute;s du H5N8 HP. L'un ou l'autre de ces sc&eacute;narios, sinon les deux, sont &agrave; m&ecirc;me de se reproduire cette ann&eacute;e. Des oiseaux sauvages porteurs d'H5N8 HP ont &eacute;t&eacute; identifi&eacute;s en Allemagne. En Italie du Nord, ce sont des &eacute;levages qui sont affect&eacute;s depuis le d&eacute;but de l'automne.</p><h2>Fiches bios&eacute;curit&eacute;</h2><p>Ni la fr&eacute;quence et la virulence des attaques, ni les menaces a priori imparables dont est porteuse l'avifaune ne doivent conduire &agrave; la passivit&eacute;. C'est en tout cas le message port&eacute; par les autorit&eacute;s (minist&egrave;re, Anses) et par l'Itavi, l'Institut technique des fili&egrave;res avicole, cunicole et piscicole, message formalis&eacute; dans un Pacte de lutte contre l'influenza aviaire, &eacute;tabli 17 avril dernier. (voir pi&egrave;ce pointe). La bios&eacute;curit&eacute; est au centre du dispositif. Elle vise &agrave; pr&eacute;venir l'introduction, le maintien et la diffusion du virus. L'Itavi publie sur son site (ici) 50 fiches visant &agrave; r&eacute;pondre &agrave; tous les cas de figure. Elles int&egrave;grent des dispositions relatives aux petits &eacute;levages, aux &eacute;levages en circuits courts et en autarcie. Mais pour mieux identifier ces derni&egrave;res, un guide sp&eacute;cifique des bonnes pratiques est en cours de finalisation, &agrave; l'initiative de la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne (voir encadr&eacute;). Il est de la responsabilit&eacute; de l'&eacute;leveur de d&eacute;finir les moyens &agrave; mettre en &oelig;uvre pour &eacute;tablir un plan de bios&eacute;curit&eacute; r&eacute;pondant aux exigences l&eacute;gales. Autrement dit, l'obligation de r&eacute;sultat prime sur l'obligation de moyens, ce qui a l'avantage de r&eacute;server une certaine latitude aux &eacute;leveurs et de ne pas les astreindre &agrave; un cadre rigide et inappropri&eacute; aux situations particuli&egrave;res, forc&eacute;ment multiples. Autant que faire se peut, c'est &agrave; dire sans risquer d'oblit&eacute;rer l'efficacit&eacute; des mesures, l'Etat a m&eacute;nag&eacute; des d&eacute;rogations et des adaptations pour les &eacute;levages autarciques, en circuits courts et productions continues. Le sas unique, quel que soit le nombre d'unit&eacute;s de productions (cabanes...) en est un exemple. Mais le sas unique ne doit pas s'affranchir de la mise au point d'un plan de circulation des v&eacute;hicules et des personnes, distinguant trois zones&nbsp;: une zone d'&eacute;levage, une zone professionnelle et une zone publique.</p><h2>Pr&eacute;venir, surveiller et lutter</h2><p>Les virus de l'influenza aviaire, qui a une capacit&eacute; de survie dans le milieu comprise entre 4 et 7 semaines, est susceptible de voyager via de multiples vecteurs&nbsp;: hommes (v&ecirc;tement, chaussures...), animaux d'&eacute;levage et domestiques, rongeurs et autres animaux sauvages, visiteurs, intervenants, &eacute;quipements, mat&eacute;riels, v&eacute;hicules divers et vari&eacute;s (transport des animaux, des aliments, des effluents, des cadavres d'animaux...). Bref, pas grand chose ne l'arr&ecirc;te, pas m&ecirc;me la froidure hivernale bien au contraire. Eviter l'introduction, le maintien et la diffusion du virus via l'observation stricte des mesures de bios&eacute;curit&eacute;, tout au long de la chaine, de l'amont &agrave; l'aval, des &eacute;levages reproducteurs aux abattoirs en passant par intervenants et les transporteurs en tout genre, doit permettre de r&eacute;duire &agrave; la partie congrue le risque d'apparition de la maladie. Avec la pr&eacute;vention, les mesures de surveillance et de d&eacute;pistage visent &agrave; identifier pr&eacute;cocement tout cas suspect afin de circonscrire au maximum la maladie. Les &eacute;leveurs sont invit&eacute;s &agrave; renforcer leur vigilance clinique, notamment pendant les p&eacute;riodes &agrave; risque. Nouveaut&eacute; 2017&nbsp;: des tests PCR sont instaur&eacute;s avant tout mouvement de palmip&egrave;des vers un autre site d'&eacute;levage entre le 15 d&eacute;cembre et le 15 janvier ou en situation de risque mod&eacute;r&eacute; &agrave; &eacute;lev&eacute;. Pas de changement en ce qui concerne les m&eacute;thodes de lutte apr&egrave;s diagnostic&nbsp;: abattage des animaux de l'&eacute;levage suspect ou affect&eacute;, abattage pr&eacute;ventif et circonstanci&eacute; des &eacute;levages situ&eacute;s autour. Et pour cause. Zoonotique, c'est &agrave; dire potentiellement transmissible &agrave; l'homme apr&egrave;s mutation de certaines souches virales, l'influenza aviaire, concentre des enjeux de sant&eacute; publique, de bien-&ecirc;tre et sant&eacute; animale, de performance &eacute;conomique, sanitaire et environnementale des fili&egrave;res avicoles, tous modes de production confondus.</p><aside class="factbox">
    <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
    <p>Productions continues, plein air, b&acirc;timents l&eacute;gers et &eacute;pars&nbsp;: la mise en &oelig;uvre des mesures de bios&eacute;curit&eacute; par les &eacute;levages fermiers peut rapidement buter sur des probl&egrave;mes techniques ou &eacute;conomiques. Des &eacute;l&eacute;ments objectifs&nbsp;relativisent leur exposition au risque d&#039;influenza&nbsp;: faible densit&eacute; d&#039;animaux, conduite autarcique (poussin 1 jour jusqu&#039;au pr&ecirc;t &agrave; cuire), autonomie alimentaire r&eacute;duisant les entr&eacute;es ext&eacute;rieures. Pour autant, les petits &eacute;levages ne sont pas exon&eacute;r&eacute;s de leurs obligations en la mati&egrave;re. Preuve qu&#039;il est possible de concilier imp&eacute;ratifs sanitaires, techniques et &eacute;conomiques, la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne s&#039;appr&ecirc;ter &agrave; &eacute;diter un guide des bonnes pratiques de bios&eacute;curit&eacute; pour les petits &eacute;levages de volailles, valid&eacute; par les autorit&eacute;s et l&#039;Itavi.</p>
</aside>




Les épidémies de 2015/2016 et de 2016/ 2017 ne doivent pas laisser à penser que l’influenza aviaire est une fatalité. L’expérience passée doit au contraire faire progresser la gestion de la lutte contre la maladie, autour de trois axes : prévention, surveillance et lutte. 


Grippe aviaire : déjouer la fatalité


L’interprofession laitière propose cette vidéo illustrant l’analyse de la qualité du lait, un travail précis, normé et réglementé. Ce dernier fait intervenir des laboratoires indépendants et impartiaux. Producteurs et entreprises laitières attendent d’eux la plus grande fiabilité. Une déclinaison de la vidéo pour le grand public est disponible ici


L'analyse de la qualité du lait en laboratoire interprofessionnel


<p>Pour tenter de r&eacute;pondre &agrave; cette question, concentrons-nous sur les r&eacute;sultats du&nbsp;diagnostic de durabilit&eacute; du R&eacute;seau CIVAM, auquel chacune des fermes du GIEE a &eacute;t&eacute; soumise pour r&eacute;aliser un &eacute;tat des lieux initial. Nous nous int&eacute;resserons plus particuli&egrave;rement aux r&eacute;sultats des fermes dont le syst&egrave;me est en croisi&egrave;re au travers des 3 indicateurs suivants : la d&eacute;pendance &eacute;nerg&eacute;tique, l'empreinte fonci&egrave;re et le bilan des min&eacute;raux.</p><p>Comme son nom l'indique, l'indicateur &laquo;&nbsp;d&eacute;pendance &eacute;nerg&eacute;tique&nbsp;&raquo; (exprim&eacute; en Equivalent Litres de Fioul par hectare de SAU) traduit la d&eacute;pendance de la ferme vis-&agrave;-vis des &eacute;nergies fossiles, en estimant les consommations d'&eacute;nergie directe (fioul, gaz, &eacute;lectricit&eacute;) et indirecte (aliments, plastiques, engrais, pesticides). Bien s&ucirc;r, cet indicateur ne constitue qu'une premi&egrave;re approche globale de la consommation &eacute;nerg&eacute;tique de la ferme. Il conviendrait de r&eacute;aliser une &eacute;tude &eacute;nerg&eacute;tique plus exhaustive, &agrave; l'aide de l'outil Dia'Terre&reg;, pour pouvoir affiner les r&eacute;sultats.</p><p>L'indicateur &laquo;&nbsp;empreinte fonci&egrave;re&nbsp;&raquo; (exprim&eacute; en pourcentage de la SAU) estime, quant &agrave; lui, la surface r&eacute;ellement mobilis&eacute;e par la ferme, en int&eacute;grant les surfaces n&eacute;cessaires &agrave; la production des aliments achet&eacute;s.</p><p>Cet indicateur est int&eacute;ressant, car il donne un aper&ccedil;u d'un des deux principaux postes de consommation d'&eacute;nergie indirecte sur une exploitation en polyculture-&eacute;levage, &agrave; savoir les aliments du b&eacute;tail. L'autre poste concerne les engrais de synth&egrave;se.</p><p>Au regard des r&eacute;sultats de ces 2&nbsp;indicateurs (graphique ci-dessous), on constate que la recherche d'autonomie alimentaire ne va pas forc&eacute;ment de paire avec une faible consommation d'&eacute;nergie. En effet, si l'empreinte fonci&egrave;re oscille entre 100 et 141 % de la SAU, avec une moyenne &agrave; 123 %, la d&eacute;pendance &eacute;nerg&eacute;tique varie beaucoup plus largement&nbsp;: de 210 &agrave; 1 125 EQF/ha SAU.<br>Ceci s'explique notamment par l'orientation des syst&egrave;mes de production&nbsp;: les fermes qui consomment le moins d'&eacute;nergie sont g&eacute;n&eacute;ralement des exploitations laiti&egrave;res en AB (SOLENVIE, GRASTEAU, HUET, LE PIS, CHANTENAY, BUISSON), alors que les 3 fermes qui consomment le plus d'&eacute;nergie sont des exploitations encore en syst&egrave;me conventionnel. Pour autant, ces fermes restent relativement autonomes au niveau de l'alimentation animale, parfois plus que certaines exploitations biologiques (L'HETRE, CHEDET).</p><p><strong>N&eacute;anmoins, il subsiste une diff&eacute;rence notable entre ces syst&egrave;mes&nbsp;qui est l'utilisation ou non des engrais min&eacute;raux. Alors la d&eacute;pendance &eacute;nerg&eacute;tique serait-elle &laquo;&nbsp;directement&nbsp;&raquo; reli&eacute;e &agrave; la consommation d'engrais&nbsp;? C'est que nous allons tenter d'analyser dans une deuxi&egrave;me partie et qui fera l'objet d'un second article.</strong></p><p><em>Emilie DENIS</em></p><h2>Partenaires :</h2><aside class="factbox">
    <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
    <p>Par exemple, l&#039;achat de 10 tonnes de tourteaux de soja mobilise environ 4,60 ha de surfaces &agrave; l&#039;ext&eacute;rieur de la ferme.</p>
</aside>




Depuis 2016, dans le cadre du dispositif GIEE, le CIVAM AD 72 accompagne un groupe d’une vingtaine d’éleveurs autour de la notion d’autonomie. Mais s’il ne fait quasiment plus de doute que les systèmes autonomes bénéficient d’une certaine indépendance économique vis-à-vis des opérateurs agricoles voire des aides publiques (Observatoire technico-économique du Réseau CIVAM), qu’en est-il d’un point de vue environnemental, et plus précisément énergétique ?


L’autonomie au service de l’indépendance énergétique


<p>Depuis 2008, l'Institut de l'&eacute;levage a constat&eacute; <strong>un alourdissement moyen de 3kg/an, des vaches de races allaitantes</strong>. Cette augmentation est &agrave; combiner &agrave; une conformation jug&eacute;e &laquo;&nbsp;insuffisante&nbsp;&raquo;, &agrave; savoir R= ou inf&eacute;rieure. La proportion de vaches lourdes et insuffisamment conform&eacute;es (LIC<sup>1</sup>) &eacute;tait de 4,5% en 2015, soit moins de 30&nbsp;000 t&ecirc;tes, contre 3,9% en 2012. Au sein des abattages totaux, les vaches LIC repr&eacute;sentent plus de 20% en Rouges des Pr&eacute;s, 5,5% des Charolaises, 4,3% des Blondes d'Aquitaine et moins de 1% des Limousines. D'apr&egrave;s une pr&eacute;c&eacute;dente &eacute;tude<sup>2</sup> de l'Institut de l'&eacute;levage, ces carcasses lourdes et insuffisamment conform&eacute;es ne rencontreraient ni le march&eacute; des bouchers traditionnels qui cherchent de tr&egrave;s bonnes conformations, ni celui des GMS qui pr&eacute;f&egrave;rent travailler avec des carcasses plus l&eacute;g&egrave;res. Ce dernier reste cependant le principal d&eacute;bouch&eacute; des LIC.</p><p></p><p>C&ocirc;t&eacute; prix, c'est tout de m&ecirc;me la conformation qui est la premi&egrave;re variable explicative du prix d'achat apr&egrave;s la p&eacute;riode de vente, elle influe sur 40% du prix. L'Institut de l'&eacute;levage constate en moyenne 5 centimes d'&eacute;cart par tiers de classe. Une tendance qui s'est accentu&eacute;e en 2014 et 2015. Cependant, le poids carcasse de l'animal reste le levier le plus fort sur le prix. Il a un effet strictement positif sur le prix au kilo, particuli&egrave;rement pour les moins bonnes conformations.</p><p>L'&eacute;tude permet d'&eacute;tablir une estimation de prix&nbsp;pour un type donn&eacute; de vache charolaise vendue en 2015. Ainsi une vache charolaise R-3 de 420kg aurait &eacute;t&eacute; vendue 1&nbsp;609&euro; soit 3,83&euro;/kg. Si la vache avait &eacute;t&eacute; plus lourde de 30kg, l'&eacute;leveur aurait obtenu d'apr&egrave;s l'&eacute;tude, 130&euro; suppl&eacute;mentaires. &nbsp;Si cette finition permet de gagner un tiers de classe, l'esp&eacute;rance de gain est alors, d'apr&egrave;s l'&eacute;tude, de 146&euro; dont 31&euro; li&eacute; &agrave; la hausse du prix au kilo (20% du gain). &laquo;&nbsp;La confrontation avec les co&ucirc;ts suppl&eacute;mentaires li&eacute;s &agrave; la finition montre que les &eacute;leveurs conservent un gain net &agrave; l'alourdissement, et ce d'autant plus que la conformation est m&eacute;diocre.&nbsp;&raquo;</p><p><sup>1</sup>&nbsp;: Vaches de poids sup&eacute;rieur &agrave; 450 kg et de conformation R ou moins.</p><p><sup>2</sup>&nbsp;: Etude de 2015 de l'Institut de l'&eacute;levage, &laquo;&nbsp;O&ugrave; va le b&oelig;uf&nbsp;&raquo;.</p><p>&nbsp;</p>



D’après une étude de l’Institut de l’élevage, la part des vaches de races allaitantes supérieures à 450 kg et insuffisamment conformées serait en augmentation depuis 2008. 


Vaches lourdes et insuffisamment conformées : un épiphénomène qui prend du poids

La directive IED concerne les installations class&eacute;es qui d&eacute;tiennent&nbsp; plus de 2000 places de porcs charcutiers ou plus de 750 places de truies ou plus de 40 000 volailles. Attention : elle ne comptabilise pas les animaux de la m&ecirc;me mani&egrave;re que la r&eacute;glementation sur les installations class&eacute;es, qui compte en &laquo; &eacute;quivalents &raquo; animaux. L'IED compte en animaux pr&eacute;sents.<br>L'une des r&egrave;gles de cette directive est que les &eacute;levages concern&eacute;s doivent mettre en &oelig;uvre &laquo;&nbsp; les meilleures techniques disponibles &raquo; (MTD), qui sont list&eacute;es dans un document appel&eacute; le &laquo; BREF &eacute;levage &raquo;. Tous les &eacute;leveurs de volailles ou de porcs concern&eacute;s par la Directive IED sont invit&eacute;s &agrave; venir s'informer &agrave; la chambre d'agriculture le mardi 14 novembre &agrave; 14h30. <br>La r&eacute;union d'information sera anim&eacute;e par la chambre r&eacute;gionale et la Dreal (inspection des Installations class&eacute;es). Elle portera notamment sur la mise en &oelig;uvre des Meilleures techniques disponibles, et sur le dossier de r&eacute;examen que tous les &eacute;leveurs concern&eacute;s devront r&eacute;aliser d'ici deux ans. <br>Les &eacute;leveurs pourront rencontrer les inspecteurs de l'environnement de la Direction d&eacute;partementale de la protection des populations qui seront en charge de l'instruction des dossiers et des bureaux d'&eacute;tude.



La directive IED est une directive européenne relative aux émissions industrielles, qui s'applique aussi en agriculture. Une réunion d'information est proposée à Nantes, le 14 novembre prochain. 

Loire-Atlantique. IED, MTD, BREF, kesako ?


<p>Cinq semaines. C'est le temps qu'il reste avant l'expiration de la licence&nbsp;le 15 d&eacute;cembre. L'horloge tourne et l'ex&eacute;cutif europ&eacute;en peine &agrave; rassembler la&nbsp;majorit&eacute; qualifi&eacute;e n&eacute;cessaire pour prendre une d&eacute;cision sur la poursuite ou&nbsp;non de l'utilisation du glyphosate sur le territoire de l'UE.&nbsp;&nbsp; La Commission avait pr&eacute;vu un vote le 25 octobre, mais apr&egrave;s avoir sond&eacute; les&nbsp;membres du comit&eacute; technique charg&eacute; du dossier, elle avait renonc&eacute;.&nbsp;&nbsp; Elle revient avec une nouvelle proposition portant sur une p&eacute;riode de cinq&nbsp;ans. Soit moiti&eacute; moins que sa proposition originale de 10 ans tabl&eacute;e apr&egrave;s le&nbsp;feu vert de l'Agence europ&eacute;enne pour la s&eacute;curit&eacute; des aliments (Efsa).&nbsp;&nbsp; </p><p>Le ministre fran&ccedil;ais de la Transition &eacute;cologique Nicolas Hulot a assur&eacute;&nbsp;mercredi, &agrave; la veille de la r&eacute;union, que la France, membre de poids dans le&nbsp;cas d'un vote &agrave; majorit&eacute; qualifi&eacute;e (55% des Etats membres et 65% des&nbsp;habitants), ne votera pas en faveur de la nouvelle proposition. <em>"Je ne crois pas que la Commission ait une majorit&eacute; pour une licence de 5&nbsp;ans"</em>, a avanc&eacute; de son c&ocirc;t&eacute; le ministre luxembourgeois de l'Agriculture Fernand&nbsp;Etgen dans le quotidien Luxemburger Wort. Le Grand-Duch&eacute; s'y opposera en tout&nbsp;cas. Si le vote a lieu et qu'aucune majorit&eacute; ne se dessine, un comit&eacute; d'appel&nbsp;sera organis&eacute;. Si la m&ecirc;me situation se reproduit, la d&eacute;cision reviendra &agrave; la&nbsp;Commission. Mais le commissaire &agrave; la Sant&eacute; Vytenis Andriukaitis a rejet&eacute; &agrave; plusieurs&nbsp;reprises l'id&eacute;e d'assumer seul la responsabilit&eacute; d'une telle d&eacute;cision,&nbsp;assurant qu'elle devait &ecirc;tre <em>"partag&eacute;e"</em> avec les Etats membres.</p><h2>Opinions divergentes</h2><p>Les minutes de la r&eacute;union &agrave; huis clos du 25 octobre, publi&eacute;es par la&nbsp;Commission, montrent que les opinions diff&egrave;rent &eacute;norm&eacute;ment entre Etats&nbsp;membres, qui n'y sont pas d&eacute;sign&eacute;s nomm&eacute;ment. Deux avaient d&eacute;fendu une autorisation pour 3 ans, un autre une "&eacute;limination&nbsp;progressive" dans les 5 ans. Mais "plusieurs" Etats membres s'&eacute;taient&nbsp;prononc&eacute;s en faveur de 15 ans et avaient ajout&eacute; que le compromis le plus bas&nbsp;qu'ils pourraient accepter &eacute;tait de 7 ans. La Commission y note &eacute;galement que le cadre r&eacute;glementaire ne "permet pas de&nbsp;fixer une date de fin arr&ecirc;t&eacute;e pour la substance active", une entreprise&nbsp;gardant la possibilit&eacute; de red&eacute;poser une demande d'autorisation lorsque la&nbsp;licence arrive &agrave; expiration.&nbsp;&nbsp; Press&eacute;e de formuler une nouvelle opinion scientifique sur la toxicit&eacute; du&nbsp;glyphosate apr&egrave;s qu'il ait &eacute;t&eacute; classifi&eacute; en 2015 comme "canc&eacute;rog&egrave;ne probable"&nbsp;par le Centre international de recherche sur le cancer, un organe de l'OMS,&nbsp;l'Efsa a eu une conclusion inverse. </p><p>Les adversaires du glyphosate estiment que le principe de pr&eacute;caution&nbsp;devrait pr&eacute;valoir. Sont venues s'ajouter &agrave; la controverse les accusations d'influence exerc&eacute;e&nbsp;par le g&eacute;ant de l'agrochimie Monsanto sur le contenu des &eacute;tudes scientifiques&nbsp;publi&eacute;es. Le principal syndicat europ&eacute;en d'agriculteurs, le Copa-Cogeca, a jug&eacute; en&nbsp;amont du vote que la proposition portant sur cinq ans &eacute;tait <em>"inacceptable". "Ni les &eacute;motions, ni la politique ne devraient r&eacute;gir des d&eacute;cisions aussi&nbsp;importantes"</em>, a regrett&eacute; le secr&eacute;taire-g&eacute;n&eacute;ral du syndicat, Pekka Pesonen. Dans l'UE, les pesticides &agrave; base de glyphosate repr&eacute;sentent un march&eacute;&nbsp;d'environ un milliard d'euros. La substance activ&eacute;, herbicide le plus utilis&eacute;&nbsp;dans l'UE, est pl&eacute;biscit&eacute; par les cultivateurs pour son efficacit&eacute; et son&nbsp;faible co&ucirc;t.</p><p>Pour en savoir plus :&nbsp;Le glyphosate sur la sellette</p>



La Commission européenne va soumettre jeudi une nouvelle proposition à des Etats membres divisés sur le glyphosate, visant à renouveler pour cinq ans la licence de cet herbicide controversé, lors d'une réunion entre experts à Bruxelles.


UE : vote attendu sur le glyphosate, mais l'incertitude persiste


<p>Nous esp&eacute;rions 150 visiteurs, c'est <strong>plus de 300 professionnels</strong> qui sont venus remplir l'amphith&eacute;&acirc;tre du Lyc&eacute;e de Montmorot :</p><ul><li>Des op&eacute;rateurs de la viticulture du Jura : n&eacute;gociants, viticulteurs (apporteur de raisin, coop&eacute;rateur, ind&eacute;pendants bio ou conventionnels) en place, en cours ou en attente d'installation;</li><li>3 classes de BTS des lyc&eacute;es viticoles de Montmorot (39), de Beaune (21) et de Beaujeu (69),</li><li>Des &eacute;lus politiques et professionnels locaux, d&eacute;partementaux, r&eacute;gionaux et de repr&eacute;sentants de l'&eacute;tat,</li><li>La presse locale et la presse sp&eacute;cialis&eacute;e nationale,</li><li>Les partenaires de la viticulture Jurassienne.</li></ul><p>Ce colloque est un point de passage important dans le d&eacute;veloppement du vignoble : augmentation r&eacute;guli&egrave;re des ventes &agrave; l'export, am&eacute;lioration constante de l'image et de la qualit&eacute; des vins du Jura. De vrais enjeux se pr&eacute;sentent, l'acc&egrave;s au foncier, l'attrait des jeunes, ...</p><p>A l'initiative du Cr&eacute;dit Agricole de Franche Comt&eacute;, cet &eacute;v&egrave;nement est port&eacute; avec 4 autres acteurs de la fili&egrave;re : le Comit&eacute; Interprofessionnels des Vins du Jura (CIVJ), la Soci&eacute;t&eacute; de Viticulture du Jura (SVJ), la chambre d'agriculture du Jura, la SAFER Bourgogne&nbsp; Franche-Comt&eacute; et le CER France Alliance Comtoise. Le nom de cette journ&eacute;e "Vignoble du Jura : Terre d'avenir" est n&eacute; &agrave; la Maison de Salins (lieu o&ugrave; de grandes id&eacute;es naissent toujours ...).</p><h2>V&eacute;ritable enthousiasme des professionnels et partenaires de la fili&egrave;re</h2><p>Apr&egrave;s une intervention de Sophie CARON de Cr&eacute;dit Agricole SA, les repr&eacute;sentants de la fili&egrave;re ont pr&eacute;sent&eacute;s les atouts et les contraintes de la viticulture Jurassienne</p><p>L'ensemble de la salle s'est exprim&eacute; en toute libert&eacute; ce qui a permis de nourrir un vrai d&eacute;bat au niveau de la table ronde et a permis des &eacute;changes tr&egrave;s constructifs.</p><p>Le reste de la journ&eacute;e s'est d&eacute;roul&eacute; dans la convivialit&eacute; autour des stands anim&eacute;s par des interventions de la chambre d'agriculture.</p><h2>Le projet est en gestation depuis juillet 2016</h2><p>C'est une vraie r&eacute;ussite autant par la fr&eacute;quentation (nombre et qualit&eacute; des visiteurs), par la satisfaction g&eacute;n&eacute;rale ambiante, que par l'atteinte de notre ambition premi&egrave;re : devenir un acteur moteur et incontournable pour accompagner le d&eacute;veloppement de cette fili&egrave;re dans laquelle nous croyons fortement et nous misons.</p>



Soucieux d’accompagner la filière viticole jurassienne, le Crédit Agricole de Franche-Comté a coorganisé, le 13 octobre dernier, une journée avec les professionnels et partenaires de la filière au Lycée Agricole de Montmorot. Plus de 300 personnes étaient présentes dont les vignerons du Jura, des élus politiques, des professionnels mais également la presse locale. Retour sur cette journée qui a été un véritable succès.


Le Crédit Agricole de Franche Comté partenaire majeur de la viticulture Jurassienne !


<p>Les attelages larges et lourds posent toujours la question de la meilleure r&eacute;partition possible de la charge sur les essieux pour &eacute;viter les d&eacute;s&eacute;quilibres, pr&eacute;server le sol et transmettre un maximum de puissance de traction aux pneumatiques de diff&eacute;rentes tailles. De par sa construction, la r&eacute;partition de la charge sur les essieux d'un tracteur ne pouvait jusqu'&agrave; pr&eacute;sent &ecirc;tre modifi&eacute;e qu'&agrave; l'aide de lests &agrave; l'avant et de masses de roues, tandis que le report de charge ne pouvait l'&ecirc;tre que par l'interm&eacute;diaire de l'outil.</p><h2>Lestage avant all&eacute;g&eacute;</h2><p>Tenant compte des reports de charge fluctuants, le VarioPull a pour objectif de r&eacute;partir id&eacute;alement la charge entre les essieux, en exploitant au mieux le poids de l'outil pour favoriser la traction. Le transfert de charge de l'outil est ainsi d&eacute;plac&eacute; autant que possible de l'essieu arri&egrave;re vers l'essieu avant. Le VarioPull rapproche autant que possible le point d'attelage &ndash; par exemple les crochets des bras inf&eacute;rieurs &ndash; de l'essieu arri&egrave;re &agrave; l'aide d'un v&eacute;rin de verrouillage hydrom&eacute;canique. Le bras de relevage trouve ainsi sa position entre le point d'attelage et l'essieu arri&egrave;re et r&eacute;duit en m&ecirc;me temps la sollicitation de l'essieu avant. Avec un lestage avant r&eacute;duit, la s&eacute;curit&eacute; et le confort de conduite sur route se trouvent renforc&eacute;s. Autre effet secondaire positif du syst&egrave;me : une am&eacute;lioration de la s&eacute;curit&eacute; et du confort lors de l'attelage de l'outil.</p><aside class="factbox">
    <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
    <p>Le VarioGrip, prim&eacute; &agrave; l&#039;Agritechnica 2015, est un syst&egrave;me de t&eacute;l&eacute;gonflage permettant d&#039;ajuster en quelques minutes la pression dans une fourchette comprise entre 0,6 et 2,5 bar. Il &eacute;tait jusqu&#039;&agrave; pr&eacute;sent uniquement disponible pour les essieux arri&egrave;re &agrave; flasque. Il est d&eacute;sormais adapt&eacute; aux arbres longs, autrement dit aux dispositifs de jumelage.</p>
</aside>




VarioPull permet d’optimiser la répartition de la charge entre les essieux avant et arrière du tracteur, optimisant ainsi la capacité de traction et le confort de conduite. Médaille d’argent à l’Agritechnica 2017.


VarioPull, un attelage à géométrie variable pour Fendt


A la veille de la saison migratoire, Gilles Salvat, directeur de la santé animale et du bien-être des animaux à l’Anses et directeur du laboratoire de Ploufragan-Plouzané (Côtes-d’Armor), le laboratoire de référence pour la grippe aviaire, fait le point sur l’état des risques d’influenza aviaire (IA). L’agent pathogène H5N8 hautement pathogène, celui qui a sévi l’an passé, a d’ores et déjà été identifié sur l’avifaune en Allemagne du Nord ainsi qu’en Italie du Nord, là aussi sur l’avifaune mais également dans une quarantaine d’élevages. La lutte contre l’IAHP (hautement pathogène) est un enjeu agricole de première importance mais également un enjeu de santé publique, la mutation de certaines souches de virus exposant potentiellement l’homme à des contaminations. Selon l’OMS, le H5N1 est à l’origine de 454 décès à travers le monde depuis 2003 et le H7N9 de 612 décès depuis 2013. Gilles Salvat évoque par ailleurs l’adaptation des mesures de biosécurité aux petits élevages ainsi que l’instauration de tests de dépistage avant tout mouvement de palmipèdes vers un site d’élevage, entre le 15 novembre et le 15 janvier et en période de risque modéré ou élévé.


Grippe aviaire : « instaurer une barrière entre l’intérieur et l’extérieur de l’élevage »


La récolte américaine de soja touche à sa fin, quelle première synthèse peut-on faire de la moisson ? La demande chinoise est-elle toujours aussi importante ? Eléments de réponse avec Alexandre Boy, Expert chez Agritel.


Point des marchés : quel soutien du soja au prix du colza ?


<p>Confront&eacute; lors de son arriv&eacute;e &agrave; une "impasse budg&eacute;taire", le ministre de l'Agriculture, St&eacute;phane Travert, a d&eacute;cid&eacute; de "recentrer" les aides &agrave;&nbsp;l'agriculture biologique sur le soutien aux nouveaux producteurs et de confier&nbsp;aux r&eacute;gions le financement, apr&egrave;s 2018, des aides au maintien des producteurs&nbsp;bio.&nbsp;A Nancy (Meurthe-et-Moselle), entre 200 et 250 producteurs bio de la r&eacute;gion Grand Est se sont rassembl&eacute;s pour protester contre la suppression de ces aides, soutenus par des militants d'associations de protection de l'environnement, selon la porte-parole de Bio en Grand Est, Sylvie Corpart, jointe par l'AFP.</p><p>Les agriculteurs se sont rassembl&eacute;s sur la place Charles-III pour&nbsp;sensibiliser les passants, offrant soupes chaudes et pommes bios.&nbsp;"C'est vraiment probl&eacute;matique, on a des co&ucirc;ts de production sup&eacute;rieurs, on&nbsp;emploie plus de main d'oeuvre que l'agriculture conventionnelle et les&nbsp;interventions sur les parcelles sont plus fr&eacute;quentes", a indiqu&eacute; Mme Corpart.&nbsp;"Les signaux qu'envoie l'Etat sur la diminution des enveloppes sont&nbsp;n&eacute;gatifs et on craint un gros coup de frein sur les conversions" apr&egrave;s un bel&nbsp;essor en 2015 et 2016, a-t-elle confi&eacute;.</p><h2>La d&eacute;fense de l'agriculture biologique bretonne</h2><p>En Bretagne, quelque 150 et 200 producteurs bio se sont retrouv&eacute;s &agrave; Rennes&nbsp;"pour la d&eacute;fense de l'agriculture biologique en Bretagne" avec des tracteurs&nbsp;affichant des pancartes "la vraie agriculture est bio, soutenons-la" ou&nbsp;"investissons dans le bio".&nbsp;"Le bio est sur une belle dynamique, 600 nouveaux agriculteurs ont franchi&nbsp;le pas cette ann&eacute;e et pile poil au m&ecirc;me moment l'Etat choisit de se d&eacute;sengager&nbsp;des aides au maintien &agrave; l'agriculture bio", a d&eacute;plor&eacute; Julien Sauv&eacute;, producteur&nbsp;de lait bio &agrave; Melesse (Ille-et-Vilaine).&nbsp;"La fili&egrave;re agricole re&ccedil;oit 550 millions de la PAC. Dans cette somme, nous&nbsp;n'en recevons que 50 et on pr&eacute;tend qu'on co&ucirc;te cher. Qui doit payer la&nbsp;d&eacute;pollution des eaux, des terres avec tout les pesticides employ&eacute;s ? ce sont&nbsp;les collectivit&eacute;s, l'Etat", a-t-il ajout&eacute;.</p><p>Les installations d'agriculteurs bio continuent de progresser en France,&nbsp;avec 1,77 million d'hectares d&eacute;sormais cultiv&eacute;s selon des principes&nbsp;biologiques (+15% en six mois), soit 6,5% de la surface agricole utile du&nbsp;pays, selon l'Agence Bio.&nbsp;51.490 fermes et entreprises &eacute;taient engag&eacute;es en bio au 30 juin 2017, soit&nbsp;une hausse de 9,3% depuis la fin 2016, selon les m&ecirc;mes statistiques.</p>&nbsp;<blockquote class="twitter-tweet" data-lang="fr"><p lang="fr" dir="ltr">250 personnes en Bretagne pour d&eacute;fendre la <a href="https://twitter.com/hashtag/bio?src=hash&amp;ref_src=twsrc%5Etfw">#bio</a>. M&ecirc;me menace en <a href="https://twitter.com/paysdelaloire?ref_src=twsrc%5Etfw">@paysdelaloire</a>. Agriculture bio en danger. Risque ann&eacute;e blanche en 2018. Mobilisation citoyenne n&eacute;cessaire pour un soutien politique fort. <a href="https://t.co/aGv2VjTUT5">pic.twitter.com/aGv2VjTUT5</a></p>&mdash; CAB BIO PDL (@CAB_BIO_PDL) <a href="https://twitter.com/CAB_BIO_PDL/status/928319097645027330?ref_src=twsrc%5Etfw">8 novembre 2017</a></blockquote> <script async src="https://platform.twitter.com/widgets.js" charset="utf-8"></script>




Plusieurs centaines d'agriculteurs convertis au bio ont manifesté mercredi en Lorraine et en Bretagne contre la suppression des aides au maintien de l'agriculture biologique.


Des centaines d'agriculteurs bio manifestent pour les aides au maintien


<p>Qu'en sera-t-il cette ann&eacute;e&nbsp;? &laquo;&nbsp;Une source de menace est clairement identifi&eacute;e en Italie du Nord, o&ugrave; une quarantaine de foyers H5N8 hautement pathog&egrave;nes ont &eacute;t&eacute; d&eacute;clar&eacute;s par les autorit&eacute;s&nbsp;&raquo;, d&eacute;clare Gilles Salvat, directeur de la sant&eacute; animale et du bien-&ecirc;tre des animaux &agrave; l'Anses, l'Agence nationale de s&eacute;curit&eacute; sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail. &laquo;&nbsp;M&ecirc;me si les migrations Nord-Sud pr&eacute;valent, des migrations Est-Ouest ne sont pas &agrave; exclure, mais peut-&ecirc;tre pas au point d'atteindre le Sud-Ouest de la France. Des cas de H5N8 sur avifaune ont &eacute;galement &eacute;t&eacute; signal&eacute;s dans le Nord de l'Allemagne&nbsp;&raquo;. Cons&eacute;quence imm&eacute;diate&nbsp;: le minist&egrave;re de l'Agriculture, par un arr&ecirc;t&eacute; du 11 octobre, a plac&eacute; les d&eacute;partements de l'Ain, de la Haute-Savoie et de la Savoie en situation de risque mod&eacute;r&eacute; vis &agrave; vis de l'avifaune, le reste du territoire national restant au niveau de risque n&eacute;gligeable, un statut reconquis le 4 mai 2017, apr&egrave;s l'&eacute;pid&eacute;mie de l'hiver 2016/2017, au bilan &eacute;loquent&nbsp;: 4 millions de palmip&egrave;des abattus, un vide sanitaire de 6 semaines (17 avril &ndash; 28 mai) dans 1134 communes de 5 d&eacute;partements, un co&ucirc;t financier global qui reste &agrave; chiffrer qui sera de l'ordre de plusieurs centaines de millions d'euros, apr&egrave;s la facture de 250 millions d'euros pour la fili&egrave;re palmip&egrave;des gras en 2015/2016, auxquels s'ajoutent 150 millions d'euros acquitt&eacute;s par l'Etat, non compt&eacute;es les mesures de soutien (formation et investissements dans la bios&eacute;curit&eacute;) des r&eacute;gions et d&eacute;partements. En 2 ans, la production de foie gras a chut&eacute; de 44 % pour s'&eacute;tablir &agrave; 10 750 t en 2017, sans toutefois affecter le leadership de la France dans le secteur.</p><h2>Alertes allemande et italienne</h2><p>Qu'en sera-t-il cette ann&eacute;e&nbsp;? &laquo;&nbsp;Une source de menace est clairement identifi&eacute;e en Italie du Nord, o&ugrave; une quarantaine de foyers H5N8 hautement pathog&egrave;nes ont &eacute;t&eacute; d&eacute;clar&eacute;s par les autorit&eacute;s&nbsp;&raquo;, d&eacute;clare Gilles Salvat, directeur de la sant&eacute; animale et du bien-&ecirc;tre des animaux &agrave; l'Anses, l'Agence nationale de s&eacute;curit&eacute; sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail. &laquo;&nbsp;M&ecirc;me si les migrations Nord-Sud pr&eacute;valent, des migrations Est-Ouest ne sont pas &agrave; exclure, mais peut-&ecirc;tre pas au point d'atteindre le Sud-Ouest de la France. Des cas de H5N8 sur avifaune ont &eacute;galement &eacute;t&eacute; signal&eacute;s dans le Nord de l'Allemagne&nbsp;&raquo;. Cons&eacute;quence imm&eacute;diate&nbsp;: le minist&egrave;re de l'Agriculture, par un arr&ecirc;t&eacute; du 11 octobre, a plac&eacute; les d&eacute;partements de l'Ain, de la Haute-Savoie et de la Savoie en situation de risque mod&eacute;r&eacute; vis &agrave; vis de l'avifaune, le reste du territoire national restant au niveau de risque n&eacute;gligeable, un statut reconquis le 4 mai 2017, apr&egrave;s l'&eacute;pid&eacute;mie de l'hiver 2016/2017, au bilan &eacute;loquent&nbsp;: 4 millions de palmip&egrave;des abattus, un vide sanitaire de 6 semaines (17 avril &ndash; 28 mai) dans 1134 communes de 5 d&eacute;partements, un co&ucirc;t financier global qui reste &agrave; chiffrer qui sera de l'ordre de plusieurs centaines de millions d'euros, apr&egrave;s la facture de 150 millions d'euros pour l'&eacute;pisode 2015/2016 acquitt&eacute;e par l'Etat, non compt&eacute;es les mesures de soutien (formation et investissements dans la bios&eacute;curit&eacute;) des r&eacute;gions et d&eacute;partements et les manques &agrave; gagner &agrave; tous les niveaux de la chaine. En 2 ans, la production de foie gras a chut&eacute; de 44 % pour s'&eacute;tablir &agrave; 10 750 t en 2017, sans toutefois affecter le leadership de la France dans le secteur.</p><h2>Eviter les 485 foyers de l'an pass&eacute;</h2><p>En 2015/2016, l'origine de l'&eacute;pizootie avait &eacute;t&eacute; attribu&eacute;e &agrave; des plusieurs souches, dont H5N1 et H5N2, pr&eacute;sentes sur le territoire dans la population aviaire mais &agrave; l'&eacute;tat faiblement pathog&egrave;ne, avant de muter sous forme hautement pathog&egrave;ne. Mutations sur les volailles domestiques en 2015/2016, avifaune en 2016/2017&nbsp;: les deux sc&eacute;narios de contamination sont possibles. &laquo;&nbsp;Etablir un pronostic des risques encourus pour la saison &agrave; venir est impossible&nbsp;&raquo;, conc&egrave;de Gilles Salvat. &laquo;&nbsp;Mais les 500 foyers enregistr&eacute;s l'an pass&eacute; ne sont en rien une fatalit&eacute;. On doit pouvoir juguler le ph&eacute;nom&egrave;ne &agrave; quelques foyers, gr&acirc;ce au respect des r&egrave;gles de bios&eacute;curit&eacute; par tous les acteurs de la fili&egrave;re, des &eacute;leveurs aux &eacute;quarrisseurs en passant par les transporteurs et tous les op&eacute;rateurs intervenant sur les &eacute;levages. Les &eacute;leveurs doivent en prime renforcer la vigilance clinique de leur &eacute;levage pour d&eacute;tecter tr&egrave;s rapidement les animaux malades et pr&eacute;venir les services comp&eacute;tents&nbsp;&raquo;.&nbsp;</p><aside class="factbox">
    <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
    <p>Entre le 15 novembre et le 15 janvier, tout comme en situation de risque mod&eacute;r&eacute; &agrave; &eacute;lev&eacute;, les &eacute;levages comptant plus de 3200 palmip&egrave;des doivent &ecirc;tre confin&eacute;s pour la part d&#039;effectif d&eacute;passant les 3200 animaux. Les &eacute;levages d&eacute;tenant moins de 3200 palmip&egrave;des doivent couvrir d&#039;un toit leurs dispositifs d&#039;alimentation et d&#039;abreuvement. Toujours entre le 15 d&eacute;cembre et le 15 janvier ou en situation de risque mod&eacute;r&eacute; &agrave; &eacute;lev&eacute; est instaur&eacute; un d&eacute;pistage obligatoire par PCR (entre 50 et 70 &euro; le test), avant tout mouvement de palmip&egrave;des vers un autre site d&#039;&eacute;levage. En attendant la mise au point imminente de kits moins on&eacute;reux, le minist&egrave;re de l&#039;Agriculture s&#039;appr&ecirc;te un publier un arr&ecirc;t&eacute; abaissant le nombre de pr&eacute;l&egrave;vements de 60 &agrave; 20.</p>
</aside>




A la veille de la saison migratoire, le risque de contamination des élevages par l’influenza aviaire est patent. Mais les pathogènes voyagent sous de multiples formes. Une seule parade : la biosécurité, doublée d’une vigilance accrue des éleveurs pour détecter et signaler tout cas suspect.


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