<p>&laquo;&nbsp;<em>2022 a &eacute;t&eacute; une ann&eacute;e catastrophique et cette ann&eacute;e on a encore les cons&eacute;quences des chaleurs et du temps sec</em>&nbsp;&raquo;, explique Christian Bernard, 52 ans, au milieu de son champ d'artichauts &agrave; Taul&eacute; (Finist&egrave;re). &laquo;&nbsp;<em>En gros artichauts charnus, on est descendu &agrave; 20/25 centimes d'euros la t&ecirc;te pay&eacute; au producteur. Il faudrait qu'on soit &agrave; 55/60...&nbsp;</em>&raquo;, peste le mara&icirc;cher qui cultive depuis 30 ans cette plante. Signe du m&eacute;contentement, le 9 juin des dizaines de tonnes d'invendus ont &eacute;t&eacute; distribu&eacute;s par des producteurs &agrave; Lannion (C&ocirc;tes-d'Armor).</p><p>En cause dans cette chute des cours, le facteur m&eacute;t&eacute;o: la production bretonne et celle du Roussillon, 2&egrave;me r&eacute;gion fran&ccedil;aise, se sont chevauch&eacute;es de mani&egrave;re inhabituelle avec un afflux en juin sur les &eacute;tals de l'artichaut, dont on dit qu'il aime avoir les pieds dans l'eau et la t&ecirc;te au soleil. Mais outre cette conjoncture, il y a bien une tendance structurelle &agrave; ce d&eacute;clin. Car selon Pierre G&eacute;l&eacute;bart, chef produit artichaut &agrave; Prince de Bretagne, marque propri&eacute;t&eacute; de plusieurs organisations de producteurs, &laquo;&nbsp;<em>on perd 10.000 tonnes de production d'artichauts tous les dix ans&nbsp;</em>&raquo;, qui n'avoisine d&eacute;sormais plus que les 20.000 tonnes dans la p&eacute;ninsule armoricaine.</p><div class="citation">
    <span>"Pr&egrave;s de 70% des consommateurs ont plus de 60 ans"</span>
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<p>Comment expliquer le d&eacute;sint&eacute;r&ecirc;t des consommateurs pour ce l&eacute;gume nagu&egrave;re bien pr&eacute;sent dans les familles et au menu des cantines ? A une &eacute;poque o&ugrave; le temps de pr&eacute;paration des repas se r&eacute;duit, l'artichaut est per&ccedil;u comme un l&eacute;gume long &agrave; pr&eacute;parer, doubl&eacute; d'une tendance &agrave; vouloir sauter l'entr&eacute;e. &laquo;&nbsp;<em>Le repas fran&ccedil;ais, entr&eacute;e plat dessert, qu'on le veuille ou non, est en perte de vitesse</em>&nbsp;&raquo;, regrette M. G&eacute;l&eacute;bart, soulignant qu'on peut le pr&eacute;parer en seulement une dizaine de minutes au micro-ondes. L'artichaut, concurrenc&eacute; par des l&eacute;gumes jadis rares dans nos assiettes comme l'avocat, ne s&eacute;duit gu&egrave;re les jeunes g&eacute;n&eacute;rations. &laquo;&nbsp;<em>Pr&egrave;s de 70% des consommateurs ont plus de 60 ans&nbsp;</em>&raquo;, rel&egrave;ve ainsi M. G&eacute;l&eacute;bart.</p><h2>&laquo;&nbsp;L&eacute;gume des courageux&nbsp;&raquo;</h2><p>C&ocirc;t&eacute; producteurs, les mara&icirc;chers s'interrogent sur le devenir de l'artichaut, surnomm&eacute; le &laquo;&nbsp;l&eacute;gume des courageux&nbsp;&raquo; en raison du temps de travail n&eacute;cessaire pour le cultiver, au regard de sa faible rentabilit&eacute;. &laquo;&nbsp;<em>Ca repr&eacute;sente 300 heures de travail par an &agrave; l'hectare&nbsp;&raquo;, &agrave; comparer aux huit heures annuels pour un champ de c&eacute;r&eacute;ales</em>&nbsp;&raquo;, observe Marc Rousseau en surplomb de son champ &agrave; Henvic, qui offre une vue magnifique sur la baie de Morlaix. &laquo;&nbsp;<em>Il faut chercher le consommateur et obtenir des prix r&eacute;mun&eacute;rateurs, sinon les producteurs vont se lasser et se tourner vers un autre produit. C'est dommage de voir dispara&icirc;tre des cultures qui font partie de la gastronomie fran&ccedil;aise&nbsp;</em>&raquo;, ajoute le maraicher, soulignant qu'en Italie et en Espagne la consommation annuelle de &laquo;&nbsp;carciofo&nbsp;&raquo; et de &laquo;&nbsp;alcachofa&nbsp;&raquo; par personne atteignait huit &agrave; neuf kilos contre 400 grammes par Fran&ccedil;ais.</p><h2>En attendant l'IGP</h2><p>Les acteurs du monde de l'artichaut, qui fut introduit pour la premi&egrave;re fois en France sur la table de Catherine de M&eacute;dicis au XVIe et implant&eacute; vers 1810 dans les champs bretons, pointent ses qualit&eacute;s nutritives et sa richesse en fibres, ses racines profondes qui permettent de bien drainer les sols ou encore son allure atypique. &laquo;&nbsp;<em>Il y a plein de vertus &agrave; manger l'artichaut et pour les enfants il a un aspect ludique, qu'on effeuille&nbsp;</em>&raquo;, appuie Arnaud L&eacute;cuyer, vice-pr&eacute;sident de la r&eacute;gion Bretagne en charge de l'agriculture qui a appel&eacute; sur les r&eacute;seaux sociaux &agrave; consommer ce vrai plat du pauvre selon le c&eacute;l&egrave;bre mot de Coluche. Autre espoir de la fili&egrave;re, Prince de Bretagne, qui a r&eacute;alis&eacute; une campagne public taire dans le m&eacute;tro parisien, a lanc&eacute; les d&eacute;marches aupr&egrave;s de&nbsp;l'Institut national de l'origine et de la qualit&eacute; (Inao) en vue d'obtenir une Indication g&eacute;ographique prot&eacute;g&eacute;e (IGP) artichauts de Bretagne.</p>


Cultivé principalement dans le nord de la Bretagne, l'artichaut n'a plus la cote en France : perçu comme difficile à cuire, boudé par la jeune génération, ses ventes ne cessent de reculer et les producteurs s'inquiètent pour l'avenir de ce légume emblématique de la gastronomie française.

L'artichaut, légume en péril ?

<p>Apr&egrave;s un &eacute;pisode 2022/2023 d&rsquo;Influenza aviaire hautement pathog&egrave;ne (IAHP) paroxystique qui a engendr&eacute; l&rsquo;abattage de 22 millions de volailles et des indemnisations &agrave; hauteur d&rsquo;un milliard d&rsquo;euros, faisant peser une menace existentielle pour l&rsquo;ensemble des fili&egrave;res volailles du fait de la contagion d&rsquo;&eacute;levages reproducteurs, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/influenza-aviaire-les-defis-et-les-echeances-de-la-future-strategie-vaccinale" target="_blank">le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture avait pr&eacute;sent&eacute; le 22 d&eacute;cembre dernier les tenants et les aboutissants d&rsquo;une strat&eacute;gie vaccinale</a>, encore tr&egrave;s hypoth&eacute;tique.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/influenza-aviaire-la-conf-contre-la-vaccination-obligatoire-en-elevage-paysan" target="_blank" title="">Influenza aviaire : la Conf&rsquo; contre la vaccination obligatoire en &eacute;levage paysan</a>
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<p>Six mois plus tard, de nombreux verrous ont &eacute;t&eacute; lev&eacute;s, notamment institutionnels. En f&eacute;vrier, la Commission europ&eacute;enne adoptait un r&egrave;glement d&eacute;l&eacute;gu&eacute; ouvrant la voie &agrave; la vaccination au sein des pays membres. En mai, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/influenza-aviaire-l-omsa-donne-son-feu-vert-a-la-vaccination" target="_blank">l&rsquo;Organisation mondiale de la sant&eacute; animale (OMSA) invitait ses 182 pays membres &agrave; envisager la vaccination comme un outil compl&eacute;mentaire au contr&ocirc;le de la maladie</a>, sans porter entrave aux &eacute;changes commerciaux.</p><p>Entre-temps, l&rsquo;Anses r&eacute;v&eacute;lait les r&eacute;sultats d&rsquo;essai &laquo;&nbsp;<em>tr&egrave;s positifs&nbsp;</em>&raquo; de deux candidats vaccins (Boehringer et Ceva) sur les canards tandis que le minist&egrave;re lan&ccedil;ait un appel d&rsquo;offres pour obtenir 80 millions de doses et que l&rsquo;Agence nationale du m&eacute;dicament v&eacute;t&eacute;rinaire (ANMV) d&eacute;livrait des autorisations temporaires d&rsquo;utilisation (ATU) &agrave; cinq vaccins v&eacute;t&eacute;rinaires efficaces contre la souche circulante d&rsquo;IAHP, dont trois concernant l&rsquo;esp&egrave;ce canard, Zoetis, s&rsquo;ajoutant &agrave; Boehringer et Ceva.</p><div class="citation">
    <span>"La France sera le premier pays &agrave; vacciner &agrave; l&rsquo;automne 2023, m&ecirc;me si des obstacles restent encore &agrave; lever"</span>
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<p>&laquo;&nbsp;<em>La France sera le premier pays &agrave; vacciner &agrave; l&rsquo;automne 2023, m&ecirc;me si des obstacles restent encore &agrave; lever</em>&nbsp;&raquo;, avance prudemment le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture, &eacute;voquant notamment la capacit&eacute; des industriels &agrave; fournir les vaccins et aspects logistiques li&eacute;s au transport des doses et au respect des conditions de leur conservation.</p><p>Le d&eacute;but de la campagne vaccinale est pr&eacute;vu le 1<sup>er</sup> octobre prochain et devrait concerner les &eacute;levages commerciaux de canards sur tout le territoire pendant la p&eacute;riode hivernale, soit un effectif pr&eacute;visionnel de 40 millions d&rsquo;animaux, un sc&eacute;nario qualifi&eacute; de &laquo;&nbsp;<em>minimal</em>&nbsp;&raquo;</p><p>Les deux doses successives seront administr&eacute;es par des &eacute;quipes de vaccinateurs. &laquo;&nbsp;<em>Une strat&eacute;gie de surveillance sera mise en &oelig;uvre par l&rsquo;&eacute;leveur, &agrave; un rythme hebdomadaire mais aussi par le v&eacute;t&eacute;rinaire sous le contr&ocirc;le officiel de l&rsquo;Etat pour v&eacute;rifier &agrave; intervalles r&eacute;guliers que les animaux ne sont pas contamin&eacute;s</em>&nbsp;&raquo;, indique le minist&egrave;re qui fait part &eacute;galement d&rsquo;un &laquo;&nbsp;<em>dispositif de tra&ccedil;abilit&eacute; et de remont&eacute;e d&rsquo;information&nbsp;pour assurer la cr&eacute;dibilit&eacute; vis-&agrave;-vis des pays tiers vers qui on va exporter&nbsp;</em>&raquo;.</p><h2>Strat&eacute;gie d&eacute;finitive d&rsquo;ici &agrave; la mi-juillet</h2><p>Le sch&eacute;ma de financement de la vaccination est un autre verrou &agrave; lever. Le chiffre de 70 millions d&rsquo;euros, &eacute;voqu&eacute; dans la presse, n&rsquo;est pas d&eacute;menti par le minist&egrave;re dans le cadre du sc&eacute;nario &laquo;&nbsp;<em>minimal</em>&nbsp;&raquo;. &laquo;&nbsp;<em>Les professionnels devront prendre en charge une partie du co&ucirc;t de la vaccination&nbsp;et tous les professionnels sont appel&eacute;s &agrave; contribuer au financement de la vaccination puisque les &eacute;leveurs de canards qui vaccinent leur cheptel prot&egrave;gent les autres fili&egrave;res</em>&nbsp;&raquo;, indique la rue de Varenne.&nbsp;S&rsquo;agissant de la contribution de l&rsquo;Etat, le minist&egrave;re affirme &ecirc;tre &laquo;&nbsp;<em>en phase de discussion interminist&eacute;rielle dans le cadre du Projet de loi de finances 2024, qui englobe la vaccination et le co&ucirc;t de la crise 2022/2023</em>&nbsp;&raquo;.&nbsp;En date du 28 juin, on recense 400 foyers et 10 millions d&rsquo;animaux abattus depuis le 1<sup>er</sup> ao&ucirc;t 2022.</p><p>Le minist&egrave;re esp&egrave;re un tir group&eacute; d&rsquo;annonces &laquo;&nbsp;<em>vers la mi-juillet&nbsp;</em>&raquo; concernant le sch&eacute;ma de financement, les r&eacute;sultats des appels d&rsquo;offres aupr&egrave;s des fournisseurs de vaccins et la validation du sc&eacute;nario d&eacute;finitif de vaccination.</p><p>Quels sont les r&eacute;sultats escompt&eacute;s de la vaccination&nbsp;? &laquo;&nbsp;<em>Si le virus est dans l&rsquo;environnement, on n&rsquo;&eacute;chappera pas &agrave; de nouveaux foyers en 2023-2024&nbsp;</em>&raquo;, indique le minist&egrave;re. &laquo;&nbsp;<em>L&rsquo;enjeu, c&rsquo;est d&rsquo;&eacute;viter une flamb&eacute;e de 300 foyers en trois semaines</em>&nbsp;&raquo; et de se limiter &agrave; &laquo;&nbsp;<em>quelques foyers par-ci par-l&agrave; sans que cela ne soit un enjeu de sant&eacute; animale et de sant&eacute; publique</em>&nbsp;&raquo;.</p><p>Pour le minist&egrave;re, la vaccination se place en &laquo;&nbsp;<em>compl&eacute;ment</em>&nbsp;&raquo; de la bios&eacute;curit&eacute; et de la r&eacute;duction des densit&eacute;s, ce volet faisant l&rsquo;objet de &laquo;&nbsp;<em>discussions</em>&nbsp;&raquo; avec les professionnels.</p>


La vaccination obligatoire des élevages commerciaux de canards devrait démarrer le 1er octobre prochain et concerner 40 millions d’animaux, à raison de deux doses, assortie d’un dispositif de traçabilité et de surveillance post-vaccinale, pour un coût total minimal de 70 millions d’euros, dont une partie à la charge des éleveurs.

Le financement, dernière inconnue ou presque de la vaccination contre l’Influenza aviaire

<p>&laquo;&nbsp;<em>Urbanisation rampante, fl&eacute;au de l'indivision, prolif&eacute;ration des friches, transmissions bloqu&eacute;es, terres difficiles &agrave; travailler faute des r&eacute;seaux essentiels, r&eacute;chauffement climatique... Les vents contraires s'accumulent&nbsp;</em>&raquo;, constate &agrave; l'issue de quatre mois de travaux, et l'audition de 85 personnes le rapport de la d&eacute;l&eacute;gation outre-mer du S&eacute;nat.</p><p>Hors Guyane, la surface agricole utile (SAU) a ainsi r&eacute;gress&eacute; de 7,5% en moyenne entre 2010 et 2020 en Guadeloupe, en Martinique &agrave; la R&eacute;union et &agrave; Mayotte. En cons&eacute;quence, la production agricole destin&eacute; au march&eacute; local a cr&ucirc; moins vite que la population, et a diminu&eacute; d'environ 900 tonnes par an dans le m&ecirc;me temps. Cependant, &laquo;&nbsp;<em>malgr&eacute; l'&eacute;troitesse du foncier agricole, les quantit&eacute;s de terres manquantes pour couvrir 100% des besoins en fruits et l&eacute;gumes n'apparaissent pas pharaoniques</em>&nbsp;&raquo;, selon les s&eacute;nateurs qui expliquent que dans les hypoth&egrave;ses les moins favorables, &laquo;&nbsp;<em>il faudrait augmenter la SAU de 10%&nbsp;</em><em>environ</em>&nbsp;&raquo;.</p><p>Les s&eacute;nateurs pr&eacute;conisent de sauvegarder les terres agricoles exploit&eacute;es notamment en renfor&ccedil;ant les moyens financiers des Soci&eacute;t&eacute;s d'am&eacute;nagement foncier et d'&eacute;tablissement rural (Safer) outre-mer, et de reconqu&eacute;rir les terres agricoles exploitables.</p><h2>R&eacute;serves fonci&egrave;res</h2><p>D'apr&egrave;s le minist&egrave;re de l'agriculture, il existerait un potentiel important de remise en culture en Martinique, en Guadeloupe et &agrave; La R&eacute;union, avec respectivement 12.000, 9.000 et 8.000 hectares de friches. Les pouvoirs publics (&Eacute;tat, d&eacute;partements, r&eacute;gions, communes, EPF) d&eacute;tiennent aussi des terrains inexploit&eacute;s dont il faudrait inventorier le potentiel agricole pour installer de jeunes agriculteurs, souligne le rapport.</p><p>Une autre marge de man&oelig;uvre r&eacute;side dans la diversification. Les monocultures d'exportation (canne et banane) utilisent beaucoup de SAU, en particulier &agrave; la R&eacute;union (48%), &agrave; la Guadeloupe (29%) et &agrave; la Martinique (30%). &laquo;&nbsp;<em>Une meilleure rotation des cultures au profit des cultures consomm&eacute;es localement contribuerait &agrave; la souverainet&eacute; alimentaire&nbsp;</em>&raquo;, souligne le rapport. &laquo;&nbsp;<em>En stoppant la d&eacute;prise agricole, en d&eacute;ployant des techniques innovantes de culture et en d&eacute;veloppant une agroforesterie raisonn&eacute;e, la souverainet&eacute; alimentaire est un objectif atteignable &agrave; horizon 2030&nbsp;</em>&raquo;, se projettent les s&eacute;nateurs.</p>


Pour garantir leur souveraineté alimentaire, les départements et régions ultra-marins doivent d'abord régler la question du foncier agricole, grignoté par l'urbanisation et la protection environnementale, un objectif atteignable selon un rapport du Sénat publié mercredi.

Outre-mer : reconquérir le foncier agricole, un « objectif atteignable » selon un rapport du Sénat

<p style="text-align:justify;"><strong>La destruction des nids recommand&eacute;e en cas de probl&egrave;me</strong></p><p style="text-align:justify;">Ces deux familles d&rsquo;insectes appartiennent &agrave; l&rsquo;ordre des hym&eacute;nopt&egrave;res, tout comme les abeilles. Ils pr&eacute;sentent un pouvoir pathog&egrave;ne direct par les piq&ucirc;res qu&rsquo;ils infligent avec leur dard, notamment si on passe &agrave; proximit&eacute; du nid, et par la pr&eacute;dation qu&rsquo;ils exercent sur les ruchers pour les frelons asiatiques.</p><h2 style="text-align:justify;"><strong>Les gu&ecirc;pes, une famille avec de tr&egrave;s nombreuses esp&egrave;ces</strong></h2><h2 style="text-align:justify;"><strong>Plus de 200.000 esp&egrave;ces ont &eacute;t&eacute; d&eacute;crites dans le monde, les esp&egrave;ces les plus fr&eacute;quentes en Europe appartenant &agrave; la famille des vespid&eacute;s. Les gu&ecirc;pes sociales&nbsp;vivent&nbsp;en colonies, elles construisent un nid, plus ou moins &eacute;labor&eacute;, pouvant contenir en fin de saison plusieurs milliers d'individus. La colonie a une organisation de type reine &ndash; ouvri&egrave;res st&eacute;riles avec naissance de m&acirc;les et de femelles f&eacute;condes &agrave; l&rsquo;automne. Leur nid a un aspect&nbsp;en "papier m&acirc;ch&eacute;" marron. La gu&ecirc;pe fabrique cette p&acirc;te &agrave; papier en m&eacute;langeant sa salive avec de la cellulose qu'elle r&eacute;colte en rognant de fa&ccedil;on tr&egrave;s superficielle du vieux bois et de l'&eacute;corce de jeunes rameaux. Leur nid peut se trouver quasiment n'importe o&ugrave;, occupant tout ou partie du volume disponible, tout en &eacute;pousant les formes du support. Chaque ann&eacute;e, les gu&ecirc;pes abandonnent leur ancien nid et en reconstruisent un nouveau. Ces nids sont donc &agrave; usage unique et ne seront jamais recolonis&eacute;s l'ann&eacute;e d'apr&egrave;s.</strong></h2><h2 style="text-align:justify;"><strong>Le frelon europ&eacute;en, une esp&egrave;ce end&eacute;mique&hellip;</strong></h2><p style="text-align:justify;"><em>Vespa crabo</em><strong> </strong>est un proche cousin des gu&ecirc;pes et on le distingue principalement par sa taille, beaucoup plus importante. Il m&egrave;ne une vie sociale, comme les abeilles et les gu&ecirc;pes, au sein d'une communaut&eacute; de 100 &agrave; 200 individus (certaines colonies peuvent atteindre plus de mille individus). Le nid, toujours ouvert vers le bas, est g&eacute;n&eacute;ralement construit dans un tronc creux ou sous un abri, parfois dans le sol, mais jamais en haut des grands arbres. Les nids sont souvent compos&eacute;s de 5 &agrave; 10 (voire 12) rang&eacute;es de plateaux superpos&eacute;s constitu&eacute;s d'alv&eacute;oles. La couleur et les motifs du papier varient selon la fibre v&eacute;g&eacute;tale collect&eacute;e par les ouvri&egrave;res. Les nids construits dans les endroits non prot&eacute;g&eacute;s sont couverts d'une &eacute;paisse enveloppe brune, compos&eacute;e principalement de grosses fibres de bois pourri malax&eacute;es, et, par cons&eacute;quent, tr&egrave;s fragile. C&rsquo;est un pr&eacute;dateur utile qui se nourrit principalement de mouches et beaucoup plus rarement d&rsquo;abeilles. Le frelon n'est pas un insecte agressif, ni un piqueur spontan&eacute;. En principe, il n'attaque pas sauf si l'on s'approche trop pr&egrave;s de son nid (moins de 3 m) ou si l'on s'affole en faisant de grands mouvements &agrave; son approche.</p><h2 style="text-align:justify;"><strong>&hellip; et le frelon asiatique, une menace pour les insectes&hellip;</strong></h2><p style="text-align:justify;"><em>Vespa velutina</em>&nbsp;est apparu en 2004 dans le sud de la France et il a colonis&eacute; une grande partie du territoire. C&rsquo;est une esp&egrave;ce diurne qui, contrairement au frelon europ&eacute;en, interrompt toute activit&eacute; &agrave; la tomb&eacute;e de la nuit. Il se nourrit de fruits m&ucirc;rs et capture des insectes qu&rsquo;il ram&egrave;ne au nid pour nourrir les larves. Une seule colonie de frelons asiatiques&nbsp;consomme en moyenne plus de 10&nbsp;kg d&rsquo;insectes en une saison. Il s&rsquo;attaque &agrave; diff&eacute;rentes familles de mouches, gu&ecirc;pes sociales mais surtout aux abeilles domestiques. <em>Vespa velutina</em>&nbsp;n&rsquo;est pas agressif et il est possible d&rsquo;observer son nid &agrave; 4 ou 5&nbsp;m de distance sans risque. Les personnes piqu&eacute;es l&rsquo;ont &eacute;t&eacute; en tentant de d&eacute;truire un nid ou en touchant une ouvri&egrave;re par inadvertance.</p><p style="text-align:justify;"><strong>&hellip; et plus particuli&egrave;rement les abeilles</strong></p><p style="text-align:justify;">Les colonies d&rsquo;abeilles domestiques <em>Apis mellifera</em> souffrent de la pr&eacute;sence du frelon asiatique. En vol stationnaire &agrave; une vingtaine de centim&egrave;tres de l&rsquo;entr&eacute;e de la ruche, une ouvri&egrave;re de&nbsp;<em>Vespa velutina</em>&nbsp;succ&egrave;de r&eacute;guli&egrave;rement &agrave; une autre pour capturer les butineuses qui reviennent charg&eacute;es de pollen. Le frelon tue l&rsquo;abeille, la d&eacute;p&egrave;ce et ram&egrave;ne le thorax au nid. Si la conformation des ruches permet de r&eacute;duire la p&eacute;n&eacute;tration des frelons, la pr&eacute;dation s&rsquo;exerce sur les abeilles adultes avec une pr&eacute;sence insistante, parfois en grand nombre (15 &agrave; 20), devant les ruches. Cela stresse les abeilles, r&eacute;duisant leurs sorties, ce qui limite les r&eacute;coltes de nectar et de pollen &agrave; un moment o&ugrave; elles &eacute;l&egrave;vent leurs derni&egrave;res ouvri&egrave;res de l&rsquo;ann&eacute;e et font leur r&eacute;serve.<a id="Nutrition"></a><a id="Reproduction"></a> En cas d&rsquo;affaiblissement de la ruche, les frelons finissent par y p&eacute;n&eacute;trer et la d&eacute;truisent.</p><p style="text-align:justify;"><strong>Un cycle biologique original&hellip;</strong></p><p style="text-align:justify;">C&rsquo;est en automne (octobre &agrave; novembre) que les femelles reproductrices de la nouvelle g&eacute;n&eacute;ration quittent le nid en compagnie des m&acirc;les pour s&rsquo;accoupler&nbsp;; elles sont les seules &agrave; hiverner tandis que les m&acirc;les, les derni&egrave;res larves et les ouvri&egrave;res meurent. Les femelles f&eacute;cond&eacute;es hivernent isol&eacute;ment ou par groupes de deux ou trois enterr&eacute;es ou dans des troncs pourris. Au printemps (mars &agrave; juin), chaque reine fondatrice &eacute;bauche un nouveau nid, pond quelques &oelig;ufs et soigne ses premi&egrave;res larves qui deviendront, un mois &agrave; un mois et demi plus tard selon la temp&eacute;rature, des ouvri&egrave;res adultes capables de prendre en charge la construction du nid et l&rsquo;entretien de la colonie. La reine consacrera alors le reste de sa vie &agrave; pondre. Les jeunes nids, de la taille d&rsquo;une orange, sont install&eacute;s sur le rebord d&rsquo;un toit, dans divers abris ou des ruchettes vides. Ils comptent une dizaine de cellules entour&eacute;es d&rsquo;une fine coupole de papier puis d&rsquo;une enveloppe sph&eacute;rique.</p><p style="text-align:justify;"><strong>&hellip; avec une particularit&eacute; pour le frelon asiatique</strong></p><p style="text-align:justify;">70&nbsp;% des colonies d&eacute;m&eacute;nagent, courant ao&ucirc;t, lorsque le nid primaire est plac&eacute; trop pr&egrave;s du sol ou dans un endroit confin&eacute;&nbsp;; la colonie s&rsquo;installe alors dans un nouveau nid construit par les ouvri&egrave;res souvent &agrave; plus de 10&nbsp;m dans un arbre ou sous une charpente ou dans les chemin&eacute;es. Avec l&rsquo;apparition des ouvri&egrave;res, l&rsquo;activit&eacute; de la colonie s&rsquo;intensifie et la taille du nid augmente pour atteindre son maximum au d&eacute;but de l&rsquo;automne. Les nids apparaissent en moyenne cinq fois plus populeux que ceux du frelon europ&eacute;en. Les plus grands peuvent produire plus de 13.000 individus au cours de la saison (d&rsquo;avril &agrave; novembre) et peuvent contenir &agrave; l&rsquo;automne pr&egrave;s de 2.000 ouvri&egrave;res qui &eacute;l&egrave;vent entre 500 et 1.000 futures fondatrices et autant de m&acirc;les.</p><h2 style="text-align:justify;"><strong><a id="DistributionGeo"></a>Des travaux en cours pour mieux conna&icirc;tre, surveiller et lutter</strong></h2><p style="text-align:justify;">Depuis d&eacute;cembre 2020 un groupe de travail &laquo;&nbsp;<a href="http://frelonasiatique.mnhn.fr/">frelon asiatique </a>&raquo; est mis en place au sein de la <a href="https://www.plateforme-esa.fr/node/35786">plateforme d&rsquo;&Eacute;pid&eacute;miosurveillance Sant&eacute; Animale (ESA)</a>. Anim&eacute; par GDS France et la FNOSAD, ce groupe int&egrave;gre principalement des chercheurs et des acteurs de terrain, dont des Organismes &agrave; Vocation Sanitaire (OVS). Les objectifs du groupe sont doubles : d&eacute;terminer &agrave; un niveau fin la pr&eacute;sence du frelon asiatique ainsi que la pression de pr&eacute;dation exerc&eacute;e sur les abeilles domestiques. Le frelon asiatique est r&egrave;glement&eacute; au niveau europ&eacute;en en tant qu&rsquo;esp&egrave;ces exotiques envahissantes (EEE) au titre de son impact environnemental. Au niveau national, il &eacute;tait class&eacute; danger sanitaire de 2<sup>&egrave;me</sup> cat&eacute;gorie jusqu&rsquo;&agrave; l&rsquo;application de la Loi de Sant&eacute; Animale (il ne fait pas partie des maladies list&eacute;es). </p><p style="text-align:justify;"><strong>Un pi&eacute;geage individuel peu efficace</strong></p><p style="text-align:justify;">Le pi&eacute;geage printanier des femelles fondatrices&nbsp;est inutile voire contreproductif. Elles sont tr&egrave;s nombreuses et le printemps est la p&eacute;riode o&ugrave; la mortalit&eacute; des fondatrices de frelons comme de gu&ecirc;pes est la plus &eacute;lev&eacute;e, en grande partie du fait de la comp&eacute;tition intervenant entre individus d&rsquo;une m&ecirc;me esp&egrave;ce. D&eacute;truire certaines fondatrices &agrave; cette p&eacute;riode ne ferait que laisser la place &agrave; d&rsquo;autres. Le pi&eacute;geage des ouvri&egrave;res n&rsquo;est recommand&eacute; qu&rsquo;en cas d&rsquo;attaque&nbsp;de frelon asiatique sur un rucher, afin de diminuer la pression de pr&eacute;dation et d&rsquo;affaiblir les colonies du frelon. En 2022, en collaboration avec les GDS apicoles, diff&eacute;rents pi&egrave;ges et app&acirc;ts ont &eacute;t&eacute; &eacute;valu&eacute;s, l&rsquo;objectif &eacute;tant d&rsquo;obtenir des dispositifs efficaces mais s&eacute;lectifs. 53 dispositifs (pi&egrave;ge bouteille, pi&egrave;ge VetoPharma et pi&egrave;ge Jabeprode) ont &eacute;t&eacute; install&eacute;s de mars &agrave; mai, avec diff&eacute;rents app&acirc;ts. Aucun pi&egrave;ge ne s&rsquo;est av&eacute;r&eacute; vraiment s&eacute;lectif (meilleurs r&eacute;sultats avec le Jabeprode) et au final, c&rsquo;est le combin&eacute; pi&egrave;ge bouteille avec app&acirc;t bi&egrave;re - sirop qui a donn&eacute; les meilleurs r&eacute;sultats. </p><p style="text-align:justify;"><strong>Une destruction des nids &agrave; privil&eacute;gier, Farago Creuse r&eacute;pond &agrave; vos attentes</strong></p><p style="text-align:justify;">En cas de risque pour la population, les animaux domestiques ou les abeilles, la destruction des colonies&nbsp;reste la m&eacute;thode la plus efficace. Elle est d&rsquo;ailleurs impos&eacute;e par certains R&egrave;glements Sanitaire D&eacute;partementaux. GDS Creuse, OVS animal multi-esp&egrave;ces, a fait former plusieurs techniciens de sa filiale Farago Creuse aux m&eacute;thodes de lutte contre les gu&ecirc;pes et les frelons asiatiques et europ&eacute;ens et les a &eacute;quip&eacute;s avec du mat&eacute;riel performant pouvant atteindre des nids &agrave; 30 m&egrave;tres de hauteur. &nbsp;N&rsquo;h&eacute;sitez pas &agrave; nous contacter pour tout renseignement compl&eacute;mentaire ou pour prendre rendez-vous pour la destruction de nids.<strong> </strong></p><p style="text-align:right;"><strong>Dr Boris BOUBET &ndash; GDS Creuse &ndash; <a href="http://www.gdscreuse.fr/">www.gdscreuse.fr</a> </strong></p><p style="text-align:right;"><strong>Aur&eacute;lien LEGRAND &ndash; Farago Creuse &ndash; <a href="http://www.faragocreuse.fr/">www.faragocreuse.fr</a></strong></p>


Guêpes et frelons : La proximité d’un nid peut présenter un risque pour l’homme, les animaux domestiques voire une prédation sur les colonies d’abeilles. Leur destruction reste alors la seule solution.

Guêpes et frelons

<p>&nbsp;Implant&eacute;e depuis 2018 &agrave; Saint-Ignat (63), la soci&eacute;t&eacute; Invers, sp&eacute;cialis&eacute;e dans la production et la transformation de vers &agrave; farine pour la consommation animale, franchit un nouveau cap.&nbsp; Elle multiplie sa capacit&eacute; de production par 10 gr&acirc;ce &agrave; son nouveau couvoir automatis&eacute; :&nbsp;un v&eacute;ritable coup d'acc&eacute;l&eacute;rateur pour le d&eacute;veloppement de sa fili&egrave;re en Auvergne-Rh&ocirc;ne-Alpes.<br><strong>Un nouveau b&acirc;timent</strong><br>Seulement neuf mois apr&egrave;s avoir annonc&eacute; d&eacute;tenir le financement n&eacute;cessaire &agrave; son projet, un nouveau b&acirc;timent de 4&nbsp;000 m2, destin&eacute; &agrave; l&rsquo;&eacute;closion et l&rsquo;&eacute;levage des jeunes larves, vient d&rsquo;ouvrir ses portes sur le site d&rsquo;Invers AuRA. &Agrave; l&rsquo;int&eacute;rieur, des dizaines d&rsquo;unit&eacute;s automatis&eacute;es dosent, p&egrave;sent et trient les bacs contenant les &oelig;ufs,&nbsp;larves et micro-larves, &agrave; l&rsquo;aide de robots d&rsquo;industrie &agrave; l&rsquo;allure futuriste. &laquo;&nbsp;Le d&eacute;marrage op&eacute;rationnel est pr&eacute;vu pour le 1er juillet&nbsp;&raquo; annonce fi&egrave;rement S&eacute;bastien Cr&eacute;pieux, pr&eacute;sident d&rsquo;Invers au niveau national. D&rsquo;ici 2025, l&rsquo;entreprise esp&egrave;re ainsi passer de 360 millions &agrave; 5 milliards de larves d&eacute;livr&eacute;es chaque mois.<br><strong>25 unit&eacute;s d&rsquo;&eacute;levage</strong><br>&laquo;&nbsp;Les agriculteurs sont un maillon essentiel de la cha&icirc;ne Invers&nbsp;&raquo; souligne S&eacute;bastien Cr&eacute;pieux. &Agrave; l&rsquo;heure actuelle, quatre exploitations agricoles poss&egrave;dent d&eacute;j&agrave; un atelier d'&eacute;levage de micro-larves dans la r&eacute;gion, et &laquo;&nbsp;plusieurs projets sont en cours &raquo;. &Agrave; terme, le nouveau couvoir sera capable de fournir 25 unit&eacute;s d&rsquo;engraissement dans des fermes partenaires, issues des 3 coop&eacute;ratives actionnaires d&rsquo;Invers AuRA : Limagrain, Oxyane et Eurea. &Agrave; raison de 9&nbsp;000 bacs de micro-larves livr&eacute;s mensuellement dans chacune des exploitations, chaque engraisseur devrait revendre entre 10 et 20 tonnes de larves par mois, afin d'&ecirc;tre valoris&eacute;es sur le site de Saint-Ignat. Elles finiront transform&eacute;es en produits d&rsquo;alimentation destin&eacute;s aux animaux domestiques et troupeaux d&rsquo;&eacute;levage.<br><strong>Un mod&egrave;le durable et duplicable</strong><br>R&eacute;solument engag&eacute; dans un d&eacute;veloppement durable, &eacute;cologique et pragmatique, Invers a fait le choix d&rsquo;un sch&eacute;ma d&rsquo;&eacute;conomie circulaire et en circuit-court, duplicable dans toutes les r&eacute;gions de France. En attendant, l&rsquo;entreprise doit continuer &agrave; faire ses preuves. &laquo;&nbsp;Avec ce projet, nous souhaitons acc&eacute;l&eacute;rer le d&eacute;veloppement et cr&eacute;er un mod&egrave;le &eacute;conomique solide pour cette fili&egrave;re &eacute;mergente, afin qu'elle soit viable, attractive et reconnue &agrave; plus large &eacute;chelle&nbsp;&raquo; explique Vincent Tardif, pr&eacute;sident d&rsquo;Invers AuRA et directeur strat&eacute;gique du d&eacute;veloppement des nouvelles fili&egrave;res chez Limagrain.</p><p>&nbsp;</p>


Jeudi 22 juin, la société Invers, productrice et transformatrice de protéines d’insectes destinées à l’alimentation animale, inaugurait son nouveau bâtiment d’élevage automatisé à Saint-Ignat (63).

Un bond en avant pour la production d'insectes dans le Puy-de-Dôme

<p>5 milliards de larves par mois &agrave; compter de janvier 2025&nbsp;: c&rsquo;est l&rsquo;objectif assign&eacute; au couvoir inaugur&eacute; le 22 juin par Invers &agrave; Saint-Ignat, (Puy-de-D&ocirc;me). C&rsquo;est presque 15 fois plus que le couvoir actuel, qui alimente en larves trois &eacute;levages de vers de farine (Tenebrio molitor). A terme, le nouveau couvoir approvisionnera 25 b&acirc;timents d&rsquo;&eacute;levage sur le territoire des coop&eacute;ratives Eurea, Oxyane et Limagrain, associ&eacute;es dans Invers Aura (Auvergne Rh&ocirc;ne-Alpes).</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/j-ai-remplace-les-vaches-allaitantes-par-des-vers-de-farine" target="_blank" title="">&nbsp;&laquo;&nbsp;J&rsquo;ai remplac&eacute; les vaches allaitantes par les vers de farine&nbsp;&raquo;</a>
</aside>
<p>Cr&eacute;&eacute;e en 2016, Invers est positionn&eacute;e sur le segment de l&rsquo;alimentation animale (animaux d&rsquo;&eacute;levage et domestiques) en substituant aux c&eacute;r&eacute;ales et ol&eacute;o-prot&eacute;agineux des vers de farine riches en prot&eacute;ines (65%) et en acides amin&eacute;s (Om&eacute;ga 3 et 6). Invers n&rsquo;exclut pas des d&eacute;bouch&eacute;s dans l&rsquo;alimentation humaine, plus pr&eacute;cis&eacute;ment le march&eacute; des ingr&eacute;dients ciblant les sportifs et les personnes souffrant de d&eacute;nutrition.</p><h2>Mod&egrave;le local et circulaire</h2><p>Les vers de farine sont eux-m&ecirc;mes aliment&eacute;s avec des issues de c&eacute;r&eacute;ales, un co-produit peu pertinent et mal valoris&eacute; par ailleurs. Le cycle d&rsquo;engraissement est d&rsquo;environ quatre semaines &agrave; l&rsquo;issue desquelles Invers r&eacute;cp&egrave;re les vers avant de les transformer en aliment. A la production de vers de ferine s&rsquo;ajoute la production de mati&egrave;res fertilisantes issues du guano des vers, valoris&eacute;es localement par l&rsquo;&eacute;leveur. Invers garantit un process &laquo;&nbsp;z&eacute;ro &eacute;nergie, z&eacute;ro &eacute;mission, z&eacute;ro odeur&nbsp;&raquo; et peu consommateur d&rsquo;eau. Le partenariat avec les coop&eacute;ratives parach&egrave;ve le mod&egrave;le circulaire de l&rsquo;amont (issues de c&eacute;r&eacute;ales) &agrave; l&rsquo;aval (alimentation animale).</p><p>Pour mener &agrave; bien son projet, Invers a r&eacute;alis&eacute; en 2022 deux tours de financement pour une valeur totale de 18,3 millions d&rsquo;euros. Outre les coop&eacute;ratives Eurea, Oxyane et Limagrain, Agri Impact (Citizen Capital, Fondation Avril), le Cr&eacute;dit agricole Centre France, IDIA Capital Investissement, la Banque des Territoires ainsi que des business angels figurent parmi les investisseurs.</p>


Situé à Saint-Ignat, (Puy-de-Dôme), le bâtiment de 4000m2 alimentera en larves 25 bâtiments agricoles de production de vers de farine répartis sur le territoire des coopératives Eurea, Oxyane et Limagrain, associées à Invers, avec l’alimentation animale comme débouché.

Invers inaugure son couvoir de vers de farine

<p>10 kilom&egrave;tres de haies bocag&egrave;res, soit 20.000 arbres et arbustes, plant&eacute;s en deux semaines seulement&nbsp;: c&rsquo;est la performance atteinte par le prototype de planteuse de haies d&eacute;velopp&eacute; par Agrof&rsquo;&Icirc;le. L&rsquo;association fait valoir son projet sur <a href="https://budgetparticipatif.smartidf.services/project/bp5/collect/depot/proposals/jardins-pedagogiques-et-ateliers-de-sensibilisation-a-la-biodiversite?fbclid=IwAR0Q96xECD4d9XgzWa0NNmCuv88f4AqFZXgIOPU7lcmpNtUExyewbwSsEAk" target="_blank">la plateforme du budget participatif &eacute;cologique de la r&eacute;gion &Icirc;le-de-France</a>, dans l&rsquo;espoir de recevoir un financement destin&eacute; &agrave; finaliser sa conception et sa construction, en partenariat avec une entreprise familiale de l&rsquo;Essonne.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-haie-un-objet-encore-trop-largement-enjambe-et-pietine" target="_blank" title="">La haie, un objet encore trop largement enjamb&eacute; et pi&eacute;tin&eacute;</a>
</aside>
<p>Cr&eacute;&eacute;e en 2016 par un collectif d&rsquo;agriculteurs et de consommateurs d&eacute;sireux de replacer l&rsquo;arbre au c&oelig;ur des syst&egrave;mes agricoles franciliens, l&rsquo;association sensibilise tous les publics au r&ocirc;le des arbres dans les fermes. Elle accompagne les agriculteurs, de la co-conception &agrave; la mise en &oelig;uvre de leurs projets agroforestiers.</p><p>L&rsquo;association accompagne une soixantaine d&rsquo;agriculteurs en &Icirc;le-de-France, r&eacute;gion o&ugrave; l&rsquo;arbre hors for&ecirc;t occupe une place tr&egrave;s restreinte. La plantation de haies n&rsquo;a donc pas vocation &agrave; reconstituer un paysage disparu mais bien &agrave; introduire plus de biodiversit&eacute; dans un contexte de plaines ouvertes et rendre les syst&egrave;mes agricoles plus r&eacute;silients.</p>


L’association francilienne a développé un prototype apte à mécaniser la plantation de haies. Elle défend son projet sur la plateforme du budget participatif écologique de la région Île-de-France.

Agrof’Île en quête de soutien pour développer une planteuse de haies

<p>Le paradoxe jurassien&nbsp;: c&rsquo;est en ces termes que l&rsquo;&eacute;tude du Bureau de recherches g&eacute;ologiques et mini&egrave;res (BRGM) &eacute;voque les r&eacute;sultats d&rsquo;une &eacute;tude portant sur la pollution des eaux par les nitrates. Le paradoxe en question est le suivant&nbsp;: alors que le territoire est marqu&eacute; par la pr&eacute;&eacute;minence de pratiques extensives (80 % de prairies permanentes, 10 % de prairies temporaires 10 % de cultures de plein champ) et que les rejets agricoles sont orient&eacute;s &agrave; la baisse depuis plusieurs d&eacute;cennies, sous l&rsquo;effet conjugu&eacute; des mises aux normes, des plans d&rsquo;&eacute;pandage, de la baisse du cheptel et des apports d&rsquo;engrais min&eacute;raux, les rivi&egrave;res comtoises du massif du Jura (Ain, Bienne, Dessoubre, Doubs, Loue) connaissent depuis plusieurs d&eacute;cennies une d&eacute;gradation chronique de la qualit&eacute; de leurs eaux.</p><h2>Des pics de nitrates corr&eacute;l&eacute;s aux &eacute;pisodes de s&eacute;cheresse</h2><p>Le BRGM a &eacute;tabli entre le contexte g&eacute;ologique du massif du Jura, constitu&eacute; de sols peu profonds d&eacute;velopp&eacute;s sur des roches calcaires, les ph&eacute;nom&egrave;nes de s&eacute;cheresse et les pics de nitrates dans les rivi&egrave;res.&nbsp;Les bassins des rivi&egrave;res karstiques comtoises ont la double particularit&eacute; d&rsquo;&ecirc;tre aliment&eacute;s principalement par des eaux souterraines qui d&eacute;tiennent peu de pouvoir de r&eacute;tention des polluants (que ce soit pour l&rsquo;azote ou d&rsquo;autres types de contaminants), et de poss&eacute;der dans de nombreux cas de faibles r&eacute;serves en eau. </p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/rechauffement-climatique-preparer-nos-esprits-et-nos-vies-a-4-c-d-ici-a-2100" target="_blank" title="">R&eacute;chauffement 2100&nbsp;:&nbsp; pr&eacute;parer les esprits, nos vies et nos exploitations &agrave; +4&deg;C</a>
</aside>
<p>Durant la p&eacute;riode s&egrave;che, les sources et les rivi&egrave;res sont aliment&eacute;es par des eaux issues des r&eacute;serves les plus anciennes des aquif&egrave;res enrichis par la recharge des nappes des ann&eacute;es pr&eacute;c&eacute;dentes. Au retour des pluies automnales, l&rsquo;eau infiltr&eacute;e dans les fissures se retrouve en quelques heures transport&eacute;e dans des r&eacute;seaux souterrains et des cavit&eacute;s jusqu&rsquo;aux sources qui alimentent les rivi&egrave;res. Et c&rsquo;est alors que des pics de nitrates sont relev&eacute;s dans les cours d&rsquo;eau. Le mod&egrave;le d&rsquo;exportation des nitrates d&eacute;velopp&eacute; par le BRGM &eacute;tablit une corr&eacute;lation entre les concentrations en nitrates et les &eacute;pisodes de s&eacute;cheresse.</p><h2>Un tiers du territoire fran&ccedil;ais couvert par les karsts</h2><p>Les sols karstiques ne sont pas l&rsquo;apanage du Jura. Selon le BRGM, plus d&rsquo;un tiers de la France hexagonale est couverte par les karsts (Normandie, bassin Parisien, Jura, Causses du Sud-Ouest et du sud de la France, massifs des Pr&eacute;alpes et de Provence, etc.). De grandes villes fran&ccedil;aises (Paris, Montpellier, Orl&eacute;ans, Besan&ccedil;on&hellip;) d&eacute;pendent de cette ressource pour leur alimentation en eau potable. &laquo;&nbsp;<em>Lors de la derni&egrave;re d&eacute;cennie, 7 des 10 ann&eacute;es les plus chaudes ont &eacute;t&eacute; enregistr&eacute;es en France, amplifiant le risque de s&eacute;cheresse. Dans ce contexte pr&eacute;occupant, nous devons alors redoubler d&rsquo;efforts pour diminuer la pression polluante en nutriments si l&rsquo;on souhaite retrouver un bon &eacute;tat &eacute;cologique pour les territoires les plus sensibles comme les bassins karstiques&nbsp;</em>&raquo;, conclut le BRGM.</p>


Dans le massif karstique du Jura, les pics de nitrates relevés dans les rivières à l’automne sont corrélés à l’intensité des sécheresses. C’est ce que pointe une étude du BRGM, qui rappelle que les sols karstiques couvrent un tiers du territoire hexagonal.

La sécheresse, facteur aggravant de la pollution de l’eau par les nitrates

<p>Premi&egrave;re de sa section, championne femelle adulte et meilleur animal du concours, Nitrate (Jaladin Z x Hosana), vache non suit&eacute;e de 6 ans, s&rsquo;est impos&eacute;e dans le premier concours r&eacute;gional de Normandie en race Limousine le 24 juin &agrave; Torigny-les-Villes, concours inscrit au Herd Book Limousin. Une vache acquise par Romain Lalouelle, install&eacute; depuis 2019 &agrave; La Luzerne, avec aujourd&rsquo;hui une trentaine de m&egrave;res. Cet &eacute;leveur passionn&eacute; de g&eacute;n&eacute;tique a fait &eacute;voluer la g&eacute;nisse qu&rsquo;il avait acquise &agrave; l&rsquo;&acirc;ge de 8 mois chez un &eacute;leveur voisin, Maxime Chardine, install&eacute; quelques ann&eacute;es auparavant &agrave; Cond&eacute;-sur-Vire. &laquo;&nbsp;<strong>Elle faisait partie d&rsquo;un lot. C&rsquo;&eacute;tait une g&eacute;nisse lambda</strong>&nbsp;&raquo;, se rappelle-t-il. Mais &agrave; ses trois ans, elle s&rsquo;est r&eacute;v&eacute;l&eacute;e. Tr&egrave;s rapidement, elle a &eacute;t&eacute; dress&eacute;e.&nbsp;</p>

<p>Sur le ring, Romain Lalouelle et Maxime Chardine se sont retrouv&eacute;s tous les deux parce que &laquo;&nbsp;<strong>c&rsquo;est important de souligner d&rsquo;o&ugrave; elle vient&nbsp;</strong>&raquo;, fait remarquer Romain Lalouelle. Nitrate, conduite par Florian Harel, n&rsquo;est pas &agrave; sa premi&egrave;re sortie. &laquo;&nbsp;<strong>Quand tu travailles, tu es r&eacute;compens&eacute;</strong>&nbsp;&raquo;, assure l&rsquo;&eacute;leveur, qui par ce prix se trouve &laquo;&nbsp;motiv&eacute;&nbsp;&raquo; encore plus.&nbsp; Sa fille, Sulfureuse (Norton x Nitrate), marche dans ses pas. Elle a termin&eacute; 2<sup>e</sup> de section mais &agrave; Lessay en septembre 2022, elle &eacute;tait championne espoir.</p>

<h3>Crescendo</h3>

<p>Pour le juge, ce r&eacute;gional a &eacute;t&eacute; d&rsquo;un bon niveau. &laquo; <strong>On a mont&eacute; crescendo. On a commenc&eacute; par de jeunes animaux, moins puissants, pour terminer par des animaux bien pr&eacute;par&eacute;s, avec plus de volume. Et dans les animaux sans corne, j&rsquo;ai pu remarquer une belle progression&nbsp;</strong>&raquo;, affirme Bruno Lambert, juge agr&eacute;&eacute;, qui a mis un point d&rsquo;honneur &agrave; d&eacute;partager les animaux gr&acirc;ce entre autres &laquo;&nbsp;<strong>au-dessus d&rsquo;&eacute;paule.</strong>&nbsp;&raquo; Le Calvados repart avec le challenge interd&eacute;partemental, le champion m&acirc;le adulte pour Etienne Aubert, pr&eacute;sident du syndicat Limousin du Calvados, et le prix d&rsquo;ensemble pour le Gaec de la Vicomte d&rsquo;Auge.</p>

<p>A noter qu&rsquo;un &eacute;leveur a &eacute;t&eacute; bouscul&eacute; par un animal en d&eacute;but de concours. Il a &eacute;t&eacute; pris en charge par les sapeurs-pompiers et hospitalis&eacute;. Il a pu sortir en fin d&rsquo;apr&egrave;s-midi. Les organisateurs lui souhaitent un bon r&eacute;tablissement.&nbsp;</p>

<p>&nbsp;</p>

<h3 class="encadre">Palmar&egrave;s du concours r&eacute;gional</h3>

<div class="encadre"><strong>Prix de championnat</strong></div>

<div class="encadre">Champion m&acirc;le adulte&nbsp;: Rhodo A (Limousin x Jonquille), Etienne Aubert (Saint-Gatien-des-Bois &ndash; 14)</div>

<div class="encadre">Championne femelle adulte&nbsp;: Nitrate (Jaladin Z/Hosanna), Romain Lalouelle (La Luzerne - 50)</div>

<div class="encadre">Challenge esp&eacute;rance femelle&nbsp;: Sittle (Nuptial x Little), Gaec de la Vicomte d&rsquo;Auge (Clarbec &ndash; 14)</div>

<div class="encadre">Challenge esp&eacute;rance m&acirc;le&nbsp;: Tacos (Marmot x Noisette), Gilles Foug&egrave;res (Fourneville &ndash; 14)</div>

<div class="encadre">&nbsp;</div>

<div class="encadre"><strong>Prix sp&eacute;ciaux et championnat</strong></div>

<div class="encadre">Prix de synth&egrave;se femelle RR &ndash; RRE&nbsp;: Pluton (Nectar B x Lison), Gaec de l&rsquo;Alli&egrave;re (Valdalli&egrave;re &ndash; 14)</div>

<div class="encadre">Prix de synth&egrave;se m&acirc;le RJ &ndash; Espoir&nbsp;: Sancerre (Papagos x Majorette), Gaec de l&rsquo;Alli&egrave;re</div>

<div class="encadre">Meilleure femelle issue d&rsquo;IA&nbsp;: Sylvette (Lundi Pp x Mirabelle), SCEA du Mont Roty (Parfouru-l&rsquo;Eclin &ndash; 14)</div>

<div class="encadre">Meilleur m&acirc;le d&rsquo;IA&nbsp;: Terminator (Inox Mn x Palombea), SCEA de la Ferme du Theil (Epaignes &ndash; 27)</div>

<div class="encadre">Meilleur d&eacute;veloppement musculaire femelle&nbsp;: Sagesse (Lundi Pp x Omega), Benjamin Legigan (Cond&eacute;-sur-Vire &ndash; 50)</div>

<div class="encadre">Meilleur d&eacute;veloppement musculaire m&acirc;le&nbsp;: Rhodo A (Limousin x Jonquille), Etienne Aubert</div>

<div class="encadre">Meilleure femelle sans corne&nbsp;: Sylvette (Lundi Pp x Mirabelle), SCEA du Mont Roty (Parfouru-l&rsquo;Eclin &ndash; 14)</div>

<div class="encadre">Meilleur m&acirc;le sans corne&nbsp;: Tysson A (Pack P x Odaline A), Etienne Aubert (Saint-Gatien-des-Bois - 14)</div>

<div class="encadre">Meilleur animal du concours&nbsp;: Nitrate (Jaladin Z/Hosanna), Romain Lalouelle (La Luzerne - 50)</div>

<div class="encadre">Prix d&rsquo;ensemble&nbsp;: Gaec de la Vicomte d&rsquo;Auge (Clarbec - 14)</div>

<div class="encadre">Challenge interd&eacute;partemental&nbsp;: d&eacute;partement du Calvados</div>



Au concours régional Limousin à Torigny-les-Villes le 24 juin 2023, le Calvados a remporté sept sections sur douze. Mais le meilleur animal est issu de la Manche et plus particulièrement de l’élevage de Romain Lalouelle. Sa vache, Nitrate, s’impose devant une soixantaine d’animaux jugé par Bruno Lambert, éleveur du Maine-et-Loire.

La manchoise, Nitrate, gagne grâce à son dessus d’épaule

<p>Tous les deux ans, le CRDA Manche invite les agriculteurs &agrave; &laquo; Cultivons l&rsquo;Avenir &raquo;, une journ&eacute;e technique d&eacute;di&eacute;e &agrave; la valorisation des projets des groupes de d&eacute;veloppement et des GIEE de la Manche (Groupements d&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t &eacute;conomique et environnemental). Ils sont au nombre de sept dans le d&eacute;partement. &laquo;&nbsp;<strong>C&rsquo;est une journ&eacute;e en or pour d&eacute;couvrir les travaux conduits par les GIEE de la Manche</strong>&nbsp;&raquo;, assure Philippe Lecompagnon, pr&eacute;sident du CRDA de la Manche. Et pour cause, les sept structures avancent sur diff&eacute;rentes th&eacute;matiques&nbsp;: conservation du sol, &eacute;nergie, autonomie alimentaire,&hellip;. &laquo;&nbsp;<strong>Notre enjeu est de diffuser toutes les r&eacute;f&eacute;rences au plus grand nombre d&rsquo;agriculteurs, quelle que soient leurs productions&nbsp;</strong>&raquo;, ajoute-t-il.</p>

<h3>Accompagner face au changement climatique</h3>

<p>Alors, le programme sera dense le 30 juin &agrave; Gonneville-le-Theil, sur l&rsquo;exploitation de V&eacute;ronique et Maxime Besseli&egrave;vre, producteurs en lait et int&eacute;grant le GIEE &laquo;&nbsp;autonomie alimentaire du Cotentin&nbsp;&raquo;, Diff&eacute;rents ateliers, t&eacute;moignages, conf&eacute;rences, visites&hellip; se d&eacute;rouleront tout au long de la journ&eacute;e.</p>

<p>Mais en pr&eacute;ambule, le CRDA invite les &eacute;lus &agrave; partager leur travail. &laquo;&nbsp;<strong>On s&rsquo;est engag&eacute; dans un grand projet pour accompagner l&rsquo;ensemble de ses adh&eacute;rents face au changement climatique&nbsp;</strong>&raquo;, pr&eacute;vient Philippe Lecompagnon. De mani&egrave;re coll&eacute;giale, ils sont amen&eacute;s &agrave; se poser les bonnes questions afin de s&rsquo;approprier leur outil et non le subir face aux multiples enjeux. Les &eacute;lus pourront ainsi &eacute;changer avec des exploitants et notamment Maxime Besseli&egrave;vre. Ce dernier &eacute;voquant les &eacute;volutions de son exploitation laiti&egrave;re.</p>

<h3>Des agriculteurs et des &eacute;lus</h3>

<p>A partir de 10 h 30, J&eacute;r&ocirc;me Pavie, expert fourrage de l&rsquo;Institut de l&rsquo;&eacute;levage, interviendra sur les syst&egrave;mes d'&eacute;levages et productions fourrag&egrave;res. &laquo; <strong>La diversification des fourrages dont la prairie particuli&egrave;rement, peut-elle r&eacute;pondre au double enjeu des volumes de lait attendus et de la performance &eacute;conomique des exploitations ? </strong>&raquo; Telle est la question qui alimentera le d&eacute;bat.</p>

<p>Suite &agrave; cette premi&egrave;re intervention, une table ronde r&eacute;unira des agriculteurs, des experts fourrages et des acteurs de la fili&egrave;re laiti&egrave;re, notamment des intervenants du lyc&eacute;e agricole de Montebourg et des Maitres laitiers du Cotentin. &laquo; <strong>Quand tout augmente, comment rester autonome et ma&icirc;tre de ses choix ? &raquo; </strong>et<strong> &laquo; Comment s&rsquo;assurer que mon exploitation est r&eacute;siliente &agrave; la conjoncture et au changement climatique ?</strong>&nbsp;&raquo;, autant de questions qui concernent tout type de production.</p>

<h3>Une vitrine des actions de d&eacute;veloppement</h3>

<p>L&rsquo;apr&egrave;s-midi se veut multiple avec diff&eacute;rents ateliers de pr&eacute;sentation des r&eacute;sultats des GIEE manchois tel que l&rsquo;agriculture de conservation (avoir un sol en bonne sant&eacute; pour plus d&rsquo;autonomie et de r&eacute;silience et pour r&eacute;duire mes charges), la production d&rsquo;&eacute;nergie et la maitrise de sa ressource &eacute;nerg&eacute;tique, le chantier de r&eacute;colte (choisir le bon mat&eacute;riel pour optimiser mes co&ucirc;ts, r&eacute;duire ma consommation d&rsquo;&eacute;nergie et mieux organiser mon travail), le carbone (faire &eacute;voluer mes pratiques en production laiti&egrave;re), des prairies de qualit&eacute; (cultiver la bonne prairie selon mes objectifs de performances, les fourrages &agrave; produire), le d&eacute;sherbage de ma&iuml;s ou encore le ma&iuml;s sans labour.<br />
Autant d&rsquo;&eacute;l&eacute;ments qui permettront sans nul doute de &laquo;&nbsp;renforcer son autonomie et maitriser ses co&ucirc;ts de mani&egrave;re simple&nbsp;&raquo;, concluent les organisateurs. Cette journ&eacute;e technique reste une vitrine des actions de d&eacute;veloppement agricole dans la Manche.</p>

<p>Pratique. Rendez-vous vendredi 30 juin 2023 de 10 h&nbsp;30 &agrave;&nbsp;16 h&nbsp;30 au Gaec Le Botrel, 2 route de la Planque&nbsp;&agrave; Gonneville-le-Theil. Restauration sur place (repas 10 &euro; boisson comprise, ticket &agrave; acheter &agrave; l&rsquo;entr&eacute;e). Contact&nbsp;: Valentine Le Velly, CRDA Manche, Chambre d&rsquo;agriculture de Normandie,&nbsp;02.33.95.46.14,&nbsp;<a href="mailto:valentine.le-velly@normandie.chambagri.fr">valentine.le-velly@normandie.chambagri.fr</a></p>



Organisée avec la Chambre d’agriculture de Normandie, les Maitres Laitiers du Cotentin, l’Institut de l’élevage,.. la prochaine édition de « Cultivons l’Avenir » est prévue le vendredi 30 juin à Gonneville-le-Theil. Le CRDA de la Manche veut s’emparer de la question de l’autonomie tout en partageant les références issus des travaux des groupements d’intérêts économique et environnemental (GIEE).

Comment renforcer mon autonomie et maîtriser mes coûts ?

<p><strong>Quel bilan de la premi&egrave;re &eacute;dition&nbsp;? Qu&rsquo;en retenez-vous&nbsp;? </strong></p>

<p>On a &eacute;t&eacute; tr&egrave;s satisfait de la premi&egrave;re &eacute;dition, parce qu&rsquo;elle a rempli les objectifs qu'on s'&eacute;tait fix&eacute;s. A savoir, rencontrer un public urbain. Parmi les personnes qui ont fait le d&eacute;placement sur site, 70 % repr&eacute;sentait un public citadin, qu'on n'a pas l'habitude de voir sur les diff&eacute;rentes manifestations agricoles.</p>

<p><strong>Vous avez &eacute;t&eacute; surpris par le succ&egrave;s de l&rsquo;affluence&nbsp;?</strong></p>

<p>Les gens se sont d&eacute;plac&eacute;s en nombre&nbsp;: 8 500 visiteurs sur le site. On ne pensait pas voir autant de public. Alors, &eacute;videmment, les conditions climatiques &eacute;taient de la partie, mais on a &eacute;t&eacute; agr&eacute;ablement surpris de la port&eacute;e de l'&eacute;v&eacute;nement. On avait fait beaucoup, et on le refait en 2023, de la publicit&eacute; aupr&egrave;s des &eacute;coles pour toucher les habitants.</p>

<div class="encadre">Lire aussi : <a href="https://www.agriculteur-normand.com/vachement-caen-vachement-bien" target="_blank">Vachement Caen : vachement bien</a></div>

<p><strong>Quelle vision pour l&rsquo;&eacute;dition 2023&nbsp;?</strong></p>

<p>Le but demeure d&rsquo;aller &agrave; la rencontre des Caennais et de dialoguer avec les consommateurs urbains. [&hellip;] Devant le succ&egrave;s de l'an pass&eacute;, tr&egrave;s rapidement, du monde s'est manifest&eacute; pour que &ccedil;a dure et qu'il y ait une seconde &eacute;dition. On veut inscrire l&rsquo;&eacute;v&eacute;nement dans les temps, que ce soit chez les visiteurs ou chez les partenaires.</p>

<p><strong>Le lieu sera-t-il identique&nbsp;?</strong></p>

<p>On reste sur le m&ecirc;me site. L'ann&eacute;e derni&egrave;re, il a rempli toutes ses fonctions. Il faut savoir que nous sommes proches de nos conditions d'exploitation&nbsp;: en plein air, sur de la pelouse. Pour les &eacute;leveurs, les conditions sont optimales. [&hellip;] On estime que le public sera plus nombreux en septembre 2023. Il faut que le site soit adapt&eacute;. Il va donc &ecirc;tre agrandi pour toucher un public encore plus large et afin que ce soit plus agr&eacute;able, pour ne pas &ecirc;tre entass&eacute;s les uns sur les autres.</p>

<div class="encadre">Lire aussi : <a href="https://www.agriculteur-normand.com/vachement-caen-les-trois-plus-de-ledition-2023" target="_blank">Vachement Caen : les trois plus de l'&eacute;dition 2023</a></div>

<p><strong>L&rsquo;endroit s&rsquo;agrandit, mais le format aussi&hellip;</strong></p>

<p>Certains aiment sortir le samedi, plut&ocirc;t que le dimanche. C&rsquo;est pourquoi, nous passons sur un format de deux jours. &Ccedil;a nous permettra de toucher un public diff&eacute;rent, avec un concert le samedi soir. Nous serons en partenariat avec <em>Le Conqu&eacute;rant tour</em> &ndash; le meilleur des artistes normands. Il y aura un temps d&eacute;di&eacute; &agrave; la musique contemporaine avec des reprises, puis avec un DJ.</p>

<p><strong>Quelles seront les autres animations&nbsp;?</strong></p>

<p>Les bapt&ecirc;mes de tracteurs des Jeunes agriculteurs du Calvados ont tr&egrave;s bien march&eacute;. C&rsquo;est donc une animation qui va continuer. Il y aura aussi des balades en cal&egrave;che pour les enfants, comme l&rsquo;an pass&eacute;, et de nombreuses animations propos&eacute;es par nos partenaires sur leurs stands. Ensuite, en nouveaut&eacute;, on aura une animation autour d'auteurs de livres agricoles avec une s&eacute;ance de d&eacute;dicaces aura aussi lieu.</p>

<div class="encadre">Lire aussi : <a href="https://www.agriculteur-normand.com/vachement-caen-la-campagne-portee-de-tram" target="_blank">Vachement Caen&nbsp;: l'&eacute;levage s'invite dans le centre-ville en septembre 2022</a></div>

<p><strong>Et c&ocirc;t&eacute; concours&nbsp;d&rsquo;animaux&nbsp;?</strong></p>

<p>On aura, comme l&rsquo;an pass&eacute;, le concours d&eacute;partemental Charolais. Nouveaut&eacute;&nbsp;: le concours r&eacute;gional Salers et Porcs de Bayeux. Sans compter les animaux en d&eacute;monstration. [&hellip;] Les syndicats de races r&eacute;pondent pr&eacute;sents au sein de l&rsquo;association. Les Charolais et les Salers depuis 2022 et les Prim&rsquo;Holstein et les Limousins nous ont rejoints en 2023. Mais toutes les races sont les bienvenues.</p>

<p><strong>Que diriez-vous aux agriculteurs qui craignent de se lancer et de venir&nbsp;?</strong></p>

<p>On essaye vraiment de mettre les &eacute;leveurs dans les meilleures conditions pour amener leurs animaux. On sait que ce n&rsquo;est pas &eacute;vident de les emmener sur la presqu&rsquo;&icirc;le, on sait l'effort que &ccedil;a demande, mais tout est con&ccedil;u pour (parking, acc&egrave;s, aire de d&eacute;chargement et de nettoyage, etc.). C&rsquo;est pour le bien de l&rsquo;&eacute;levage, laitier ou allaitant. Chacun participe &agrave; la communication positive&nbsp;: au-del&agrave; des deux concours, on a un souci de repr&eacute;sentation pour montrer la r&eacute;alit&eacute; de l'agriculture.</p>

<div class="encadre">Lire aussi : <a href="https://www.agriculteur-normand.com/vachement-caen-la-communication-positive-nest-pas-necessaire-elle-est-indispensable" target="_blank">Vachement Caen : &laquo; la communication positive n&rsquo;est pas n&eacute;cessaire, elle est indispensable &raquo; </a></div>

<p><strong>Cette ann&eacute;e, le sujet de la conf&eacute;rence sera sur l&rsquo;eau. Pourquoi&nbsp;?</strong></p>

<p>C&rsquo;est &eacute;videmment un sujet d'actualit&eacute;, que ce soit en quantit&eacute; ou en qualit&eacute;. On a besoin que le grand public s'impr&egrave;gne de ce dossier pour comprendre aussi les besoins agricoles&nbsp;: la n&eacute;cessit&eacute; de garder la capacit&eacute; &agrave; produire. Nous sommes les premiers touch&eacute;s par les restrictions d&rsquo;eau. C&rsquo;est aussi le moyen de leur partager tous les efforts qui sont faits par les agriculteurs sur les &eacute;volutions de la qualit&eacute; de l'eau.</p>

<p><strong>Cherchez-vous des b&eacute;n&eacute;voles&nbsp;?</strong></p>

<p>Oui, nous avons toujours besoin. Chacun peut nous rejoindre pour venir aider s&rsquo;il partage notre volont&eacute; de communiquer, que ce soit pour la logistique, le montage, mais aussi les jours J.</p>

<div class="encadre"><strong>Vachement Caen, 1<sup>e</sup> &eacute;dition </strong></div>

<div class="encadre">1 journ&eacute;e</div>

<div class="encadre">8 500 visiteurs</div>

<div class="encadre">50 b&eacute;n&eacute;voles environ</div>

<div class="encadre">110 bovins</div>

<div class="encadre">63 exposants, dont 31 producteurs locaux</div>

<div class="encadre">450 bapt&ecirc;mes de tracteur avec les JA.</div>



L’événement Vachement Caen a réuni 8 500 personnes en septembre 2022 sur la presqu’île de Caen. Devant le succès de la première édition, le second cru, qui se tiendra samedi 9 et dimanche 10 septembre 2023, promet d’être encore plus dynamique.

Vachement Caen 2023 : « Toucher un public différent »

<h2>Cheptel&nbsp;: 17 millions de t&ecirc;tes, -2% sur un an</h2><p>Fin 2022, le cheptel bovin fran&ccedil;ais s&rsquo;&eacute;l&egrave;ve &agrave; 16,99 millions d&rsquo;animaux, en repli de 2,0% sur un an. En baisse r&eacute;guli&egrave;re depuis 2015, le cheptel laitier (3,23 millions de t&ecirc;tes) se replie de 2,7% en 2022 et l&rsquo;allaitant de 2,4% (3,79 millions de t&ecirc;tes). C&ocirc;t&eacute; cheptel reproducteur, les effectifs de g&eacute;nisses laiti&egrave;res de 12 &agrave; 24 moins et de plus de 24 baissent respectivement de 3,3% et 5,4% sur un an. S&rsquo;agissant des g&eacute;nisses allaitantes, la situation est moins tendue : respectivement +0,7% et -0,7% pour celles de 12 &agrave; 24 mois et celles de plus de 24 mois. Cette baisse du cheptel reproducteur se traduit par un recul des naissances sur un an (- 1,5 %), avec un repli plus marqu&eacute; pour le cheptel laitier (- 4,8 %) qu&rsquo;allaitant (- 1,0 %). Au niveau europ&eacute;en, la baisse du cheptel atteint 6,1%.</p><h2>Bovins finis&nbsp;: 4<sup>&egrave;me</sup> ann&eacute;e de baisse, -4,3% sur un an</h2><p>En 2022, la production de bovins finis recule pour la quatri&egrave;me ann&eacute;e cons&eacute;cutive, &agrave; hauteur de -4,3% sur un an. La baisse de la production concerne toutes les cat&eacute;gories d&rsquo;animaux, &agrave; commencer par les gros bovins m&acirc;les (-5,9%), les veaux de boucherie (-5,5%), les vaches (-3,8%), les g&eacute;nisses (-0,8%). En poids, la production d&rsquo;animaux finis diminue de 4,4% en tec sur un an.</p><h2>Abattages&nbsp;: -4,4% sur un an</h2><p>Tous bovins confondus, les abattages ont baiss&eacute; de 4,4% sur un an. La baisse est de 5,5% pour les laiti&egrave;res, sous l&rsquo;effet de hausse continue du prix du lait et du repli des effectifs de g&eacute;nisses de renouvellement. Les abattages d&rsquo;allaitantes se replient de 2,1%. En 2022, les abattages en t&ecirc;tes de bovins m&acirc;les de plus de 8 mois sont en retrait de 5,9 % sur un an, ceux des veaux de boucherie de 6,2%. Extr&ecirc;mement faible (4600 animaux), le solde entre exportations et importations d&rsquo;animaux finis ne p&egrave;se pas sur les abattages.</p><h2>Balance commerciale&nbsp;: le d&eacute;ficit double sur un an</h2><p>En 2022, le solde des &eacute;changes de viande bovine s&rsquo;est d&eacute;grad&eacute;, sous l&rsquo;effet d&rsquo;une hausse des importations (+23%) et d&rsquo;une baisse des exportations (-2,3%). En volume, le d&eacute;ficit du commerce ext&eacute;rieur fran&ccedil;ais de viande bovine a doubl&eacute; en un an, pour s&rsquo;&eacute;tablir &agrave; 150.000 tec. Il d&eacute;passe les niveaux &eacute;lev&eacute;s de 2012 et 2013. En 2022, la France a accru ses importations aupr&egrave;s de ses principaux pays fournisseurs. Les plus fortes hausses concernent la Pologne (+ 85,3%), l&rsquo;Irlande (+71,6 %) et l&rsquo;Allemagne (+71,6 %). Les Pays-Bas restent le premier fournisseur de la France, en particulier de viande de veau. La viande fraiche repr&eacute;sente 60,1% de la viande bovine import&eacute;e en France contre 29,3% pour la viande congel&eacute;e.</p><h2>Broutards&nbsp;: 3<sup>&egrave;me</sup> ann&eacute;e de baisse, -5,8% sur un an</h2><p>Les exportations de bovins maigres, qui repr&eacute;sentent les deux tiers (68,2%) des ventes &agrave; l&rsquo;export d&rsquo;animaux vivants, ont baiss&eacute; de 5,8% sur un an, dans la lign&eacute;e de la destination Italie (-5,3%), qui p&egrave;se pour 81% du march&eacute; export. Les plus de 300 kg de poids vif continuent de dominer le march&eacute; fran&ccedil;ais&nbsp;: 66,2%, contre 58,9% en moyenne quinquennale. &Agrave; 3,32&euro;/kg vif, le cours moyen des broutards d&eacute;passe de 26,8% son niveau de 2021 et de 23,4% celui de la moyenne 2017-2021.</p><h2>Cours&nbsp;: 4,97 &euro;/kg, un niveau record</h2><p>&Agrave; 4,97 &euro;/kg carcasse en moyenne sur l&rsquo;ann&eacute;e, le prix moyen des gros bovins d&eacute;passe de 30,3% le niveau de 2021 et de 37,3 % celui de la moyenne quinquennale 2017-2021. Ces hausses, entam&eacute;es en 2021, concernent toutes les cat&eacute;gories de gros bovins et conduisent les cours &agrave; s&rsquo;&eacute;tablir &agrave; des niveaux record. En ce qui concerne les co&ucirc;ts de production, l&rsquo;Ipampa bovins viande fait &eacute;tat d&rsquo;une hausse moyenne de 19,4% sur un an.</p><h2>Consommation&nbsp;: hausse de 0,9% &agrave; 22,2 kilos</h2><p>Apr&egrave;s trois ann&eacute;es de baisse, la consommation apparente de viande bovine (hors et &agrave; domicile) repart l&eacute;g&egrave;rement &agrave; la hausse&nbsp;: +0,9% sur un an. En dix ans, la consommation moyenne par habitant a cependant diminu&eacute;, passant de 24,4 kilos &eacute;quivalent-carcasse (kgec) en 2012, &agrave; 22,2 kgec en 2022, soit -9%.</p>


La production de bovins finis a baissé de 4,3% sur un an, affectant toutes les catégories d’animaux. Les exportations de viande ont baissé de 2,3% tandis que les importations ont bondi de 23,3%, accentuant le déficit commercial. Les cours de la viande ont atteint des niveaux record, à 4,97 €/kg carcasse en moyenne sur l’année, progressant davantage que la hausse des coûts de production. La consommation de viande bovine progresse de 0,9%.

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