Commen&ccedil;ons par le plus simple&nbsp;: le niveau D. Qualifi&eacute; de &laquo;&nbsp;standard,&nbsp;&raquo; il est attribu&eacute; par d&eacute;faut aux produits ne r&eacute;pondant pas &agrave; toutes les exigences du niveau C. En outre, il n'est pas n&eacute;cessairement associ&eacute; &agrave; un audit de contr&ocirc;le. Le niveau C correspond &agrave; la mention &laquo;&nbsp;assez bien&nbsp;&raquo;. Il pr&eacute;sente par cons&eacute;quent un certain nombre de gages en terme d'am&eacute;lioration du Bien-&ecirc;tre animal (BEA). Citons le rythme de croissance (interm&eacute;diaire &agrave; lent), un surplus de 40% d'espace par rapport au minimum l&eacute;gal, la pr&eacute;sence de perchoirs et d'objets &agrave; piquer, la lumi&egrave;re naturelle, une dur&eacute;e de transport maximale de 8 heures, l'engagement du transporteur sur le respect de la protection animale, l'&eacute;tourdissement pr&eacute;alable &agrave; la saign&eacute;e. Le niveau B (&laquo;&nbsp;bien&nbsp;&raquo;) renforce certains crit&egrave;res du niveau C. Le surplus d'espace est port&eacute; +53% et la dur&eacute;e maxi de transport &agrave; 6 heures. Il fixe aussi une dur&eacute;e minimale de vie (56 jours) et impose un acc&egrave;s des volailles &agrave; l'ext&eacute;rieur. Il oblige enfin les abattoirs &agrave; mettre en place un contr&ocirc;le vid&eacute;o dans les zones de manipulation des poulets vivants.<h2>Deux ans de travail</h2>Enfin, le niveau A (&laquo;&nbsp;sup&eacute;rieur&nbsp;&raquo;) impose en prime la croissance lente, une dur&eacute;e de vie minimale de 81 jours, un surplus d'espace est port&eacute; +68% par rapport au minimum l&eacute;gal et une dur&eacute;e maxi de transport &agrave; 3 heures. Cet &eacute;tiquetage, une premi&egrave;re selon Casino, est le fruit d'un travail de deux ans que Casino a men&eacute; avec une centaine d'&eacute;leveurs et trois associations de protection animale, &agrave; savoir Compassion in World Farming France (CIWF France), la Fondation Droit animal, &eacute;thique et sciences (LFDA) et l'association &OElig;uvre d'assistance aux b&ecirc;tes d'abattoirs (OABA). L'&eacute;tiquetage concerne les poulets de chair, entiers et d&eacute;coup&eacute;s, de la marque Casino Terre &amp; Saveurs. &laquo; Les premiers produits ont e&#769;te&#769; e&#769;tiquete&#769;s et seront pre&#769;sents dans les magasins Ge&#769;ant Casino et Supermarche&#769;s Casino de&#768;s le 10 de&#769;cembre&nbsp;&raquo;, d&eacute;clare Tina Schuler, directrice g&eacute;n&eacute;rale de Casino, cit&eacute;e dans le communiqu&eacute;. &laquo; Les consommateurs seront ainsi informe&#769;s du niveau de bien-e&#770;tre des poulets entiers et de&#769;coupe&#769;s Casino Terre &amp; Saveurs &raquo;.<h2>Foire d'&eacute;tiquettes et de labels ?</h2>L'enseigne met en place un site internet d&eacute;di&eacute; destin&eacute; &agrave; &eacute;toffer l'information des consommateurs. Casino souligne que l'e&#769;tiquetage relatif au bien-&ecirc;tre animal a vocation a&#768; e&#770;tre de&#769;ploye&#769; sur d'autres poulets de chair a&#768; marque Casino et au-dela&#768; du pe&#769;rime&#768;tre des produits Casino. &laquo; Nous re&#769;fle&#769;chissons actuellement a&#768; la mise en place d'une structure associative permettant de porter la de&#769;marche d'e&#769;tiquetage du bien-e&#770;tre animal et d'inte&#769;grer de nouveaux acteurs souhaitant e&#769;tiqueter leurs produits selon le re&#769;fe&#769;rentiel e&#769;tabli &raquo;, d&eacute;clare Matthieu Rich&eacute;, directeur de la RSE. Les six r&eacute;f&eacute;rences concern&eacute;es au d&eacute;marrage sont class&eacute;es A ou B. Le d&eacute;ploiement de l'&eacute;tiquetage BEA sera li&eacute; &agrave; l'accueil que lui r&eacute;serveront les consommateurs. Ces derniers risquent d'&ecirc;tre quelque peu d&eacute;sar&ccedil;onn&eacute;s par la cohabitation de diff&eacute;rents labels de qualit&eacute;. Un poulet Label Rouge transport&eacute; entr&eacute; entre 3 et 6 heures sera class&eacute; B chez Casino.<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 En 2013, le groupe Casino est le premier groupe de distribution a&#768; avoir cesse&#769;, avec son enseigne Monoprix, la vente d&#039;&oelig;ufs issus de poules e&#769;leve&#769;es en cage sous sa marque propre puis en marque nationale. Un engagement e&#769;tendu a&#768; toutes les enseignes en France d&#039;ici 2020 et d&#039;ici &agrave; 2025 pour les produits utilisant des &oelig;ufs en tant qu&#039;ingre&#769;dients. Le groupe a aussi mis en place un programme de contro&#770;le des conditions d&#039;abattage dans sa chai&#770;ne d&#039;approvisionnement en France vis-a&#768;-vis de la protection animale.
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En collaboration avec trois ONG, l’enseigne a élaboré un référentiel de 230 critères jaugeant le bien-être des poulets de chair, de la naissance à l’abattage. Un référentiel qui pourrait ne plus être inféodé à la marque si les consommateurs sont au rendez-vous et si d’autres acteurs veulent s’en réclamer.


A, B, C, D : le bien-être des poulets étiqueté chez Casino

Malgr&eacute; un retard dans les semis d&ucirc; au froid et &agrave; l'exc&egrave;s d'eau, les conditions climatiques chaudes du printemps permettaient de rattraper ce handicap et d'envisager en juin une belle r&eacute;colte. Las... la s&eacute;cheresse persistante douchait les espoirs qui se sont vite transform&eacute;s en craintes av&eacute;r&eacute;es. Toutefois, que l'on soit &agrave; l'&eacute;chelle de la r&eacute;gion, de la micror&eacute;gion et m&ecirc;me de la commune, l'extr&ecirc;me diversit&eacute; des quantit&eacute;s de pluie se traduit par une h&eacute;t&eacute;rog&eacute;n&eacute;it&eacute; rarement constat&eacute;e. Le rendement moyen national devrait m&ecirc;me &ecirc;tre inf&eacute;rieur &agrave; 85 t / ha &agrave; 16&deg; (13,3 t sucre/ha) soit 5 tonnes en dessous de la moyenne 5 ans et ce d'autant plus que la croissance d'automne habituellement constat&eacute;e sur les betteraves n'a pas lieu cette ann&eacute;e.L'extr&ecirc;me h&eacute;t&eacute;rog&eacute;n&eacute;it&eacute; des rendements se r&eacute;v&egrave;le d&egrave;s les premi&egrave;res semaines d s d'arrachage: de 40 t/ha &agrave; plus de 100 t/haEn outre la climatologie aura &eacute;t&eacute; favorable aux ravageurs, insectes et maladies du feuillage, en particulier la cercosporiose, qui s'est g&eacute;n&eacute;ralis&eacute;e avec une pression tr&egrave;s forte cette ann&eacute;e.<h2>Un march&eacute; mondial au plus bas</h2>Apr&egrave;s leur chute brutale de l'&eacute;t&eacute; 2017, les cours du sucre ont continu&eacute; de s'affaisser r&eacute;guli&egrave;rement pour atteindre des niveaux historiquement bas entre 10 et 11 cents par livre pour le sucre roux &agrave; New York et environ 340 $/T pour le sucre blanc &agrave; Londres. La production mondiale estim&eacute;e pour 2017 &agrave; 185 Mt d&eacute;passe largement la consommation pr&eacute;vue &agrave; 175 Mt.Incontestablement la production de la Tha&iuml;lande avec 14,4 Mt (environ 50 % de plus par rapport &agrave; l'ann&eacute;e pr&eacute;c&eacute;dente), de l'Inde 34 MT (+ 9 MT / n-1), mais aussi de l'Union Europ&eacute;enne (21,2 Mt) qui faisait son retour sur le march&eacute; mondial, p&egrave;se sur les cours mondiaux. L'inde et le Br&eacute;sil deviennent ainsi les deux premiers producteurs de sucre au monde. Rappelons que l'Union Europ&eacute;enne, sous le r&eacute;gime des quotas, devait respecter un plafond d'exportation d'environ 1,4 Mt de sucre et que la fin des quotas signait la possibilit&eacute; d'exporter sans limitation. Cette perspective nourrissait alors l'envie des principaux fabricants de sucre europ&eacute;ens d'augmenter leur production pour diminuer leurs co&ucirc;ts fixes et par voie de cons&eacute;quence am&eacute;liorer leur comp&eacute;titivit&eacute;, en incitant les planteurs de betteraves &agrave; augmenter leurs surfaces de betteraves et en rallongeant les dur&eacute;es de campagne de fabrication.Dans cette comp&eacute;tition, les principaux exportateurs ne jouent pas forc&eacute;ment &agrave; armes &eacute;gales. Les usines br&eacute;siliennes ont la chance de pouvoir arbitrer rapidement entre sucre et &eacute;thanol. Ainsi, avec un march&eacute; int&eacute;rieur corr&eacute;l&eacute; au march&eacute; mondial, donc d&eacute;prim&eacute;, actuellement, 60 % de la canne produite est destin&eacute;e au march&eacute; de l'&eacute;thanol, un peu plus r&eacute;mun&eacute;rateur que celui du sucre. Quant &agrave; l'Inde, la Chine et les &Eacute;tats-Unis, ces pays disposent d'outils de protection de leur march&eacute; domestique, (droits de douane, quotas, prix int&eacute;rieur minimum...) leur permettant d'assurer une meilleure rentabilit&eacute; sur le march&eacute; int&eacute;rieur.Le march&eacute; europ&eacute;en, longtemps d&eacute;correll&eacute; du march&eacute; mondial rejoint progressivement celui-ci. Compte tenu de l'ensemble des d&eacute;bouch&eacute;s, la valorisation de la betterave dans les conditions actuelles du march&eacute; n'atteint pas 20 &euro;/T.&nbsp;Le retournement du march&eacute;, que l'on pr&eacute;sageait il y a quelques mois, s'est produit en r&eacute;alit&eacute; beaucoup plus vite et avec une plus grande amplitude qu'attendue. Le march&eacute; europ&eacute;en, longtemps d&eacute;correll&eacute; du march&eacute; mondial rejoint progressivement celui-ci.<h2>D'autres facteurs renforcent l'inqui&eacute;tude des producteurs de betteraves </h2>Dans ce contexte de fondamentaux de march&eacute; du sucre d&eacute;favorables, s'ajoutent un march&eacute; de l'&eacute;thanol peu dynamique et une parit&eacute; &euro;/$ et &euro;/ Real br&eacute;silien p&eacute;nalisante pour les exportations europ&eacute;ennes.L'interdiction des n&eacute;onicotino&iuml;des en traitement de semences rendra n&eacute;cessaire l'&eacute;pandage a&eacute;rien d'insecticides en v&eacute;g&eacute;tation, sans garantie d'efficacit&eacute; suffisante et avec un risque de baisse de potentiel de rendement. D&eacute;j&agrave; inquiets des perspectives de march&eacute;, de nombreux planteurs de betteraves craignent ainsi de ne pas couvrir leur co&ucirc;t de production.Raisonner la place de la betterave&nbsp;Les perspectives de march&eacute; pourraient s'&eacute;claircir en 2020. Mais dans le contexte actuel, la confiance en la fin des quotas a laiss&eacute; place &agrave; un pessimisme ambiant conduisant m&ecirc;me certains agriculteurs &agrave; s'interroger sur la place de la betterave dans l'assolement. Aujourd'hui l'int&eacute;r&ecirc;t de la betterave n'&eacute;chappe pas au raisonnement global int&eacute;grant la volatilit&eacute; des march&eacute;s, l'organisation du travail, la gestion du risque et l'agronomie.&nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp;&nbsp;<h2>Raisonner la place de la betterave</h2>Les perspectives de march&eacute; pourraient s'&eacute;claircir en 2020. Mais dans le contexte actuel, la confiance en la fin des quotas a laiss&eacute; place &agrave; un pessimisme ambiant conduisant m&ecirc;me certains agriculteurs &agrave; s'interroger sur la place de la betterave dans l'assolement. Aujourd'hui l'int&eacute;r&ecirc;t de la betterave n'&eacute;chappe pas au raisonnement global int&eacute;grant la volatilit&eacute; des march&eacute;s, l'organisation du travail, la gestion du risque et l'agronomie.Article CERFRANCE - veille &eacute;conomique - lettre n&deg; 51/2018<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 Les industriels de l&#039;agroalimentaire manifestent aupr&egrave;s des fabricants de sucre une demande en sucre bio. En sucre de bouche, le consommateur focalise plut&ocirc;t sur le sucre roux de canne pour le bio. En revanche, pour un industriel &agrave; la recherche des qualit&eacute;s intrins&egrave;ques du sucre blanc, l&#039;ajout de sucre blanc bio lui permet de compl&eacute;ter sa gamme bio. Plusieurs essais en parcelles culturales de betteraves sont ainsi test&eacute;s et devraient s&#039;&eacute;tendre &agrave; d&#039;autres secteurs. Mais le passage en bio pour une culture telle que la betterave n&eacute;cessite de repenser compl&egrave;tement l&#039;itin&eacute;raire technique. Une v&eacute;ritable exp&eacute;rimentation...
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Après une excellente campagne 2017 caractérisée par des volumes de sucre produits exceptionnels découlant d’une climatologie favorable et de l’augmentation significative des surfaces de betteraves en France (485000 ha semés), les perspectives 2018 ont radicalement changé. Quelques semaines avant la récolte 2017, la première après la sortie des quotas, l’optimisme régnait encore. Mais très vite les nuages accumulés sur le marché du sucre au cours de l’été 2017 laissaient présager une chute des cours pour l’année 2018. Déception sur les rendements 


Betteraves : double renversement brutal de tendance

Et un troisi&egrave;me mat&eacute;riel connect&eacute; au catalogue de Beiser Environnement. Et une troisi&egrave;me r&eacute;compense. Au Space, l'entreprise avait re&ccedil;u un Innov'Space pour sa citerne &agrave; carburant Fuel Lib'. Au Sommet de l'&eacute;levage, c'est la Citerne d'eau Lib' qui avait &eacute;t&eacute; distingu&eacute;e. Points communs &agrave; ces deux &eacute;quipements&nbsp;: la pr&eacute;sence d'une sonde connect&eacute;e renfermant un capteur ultrasons pour &eacute;valuer le niveau de remplissage et un acc&eacute;l&eacute;rom&egrave;tre pour d&eacute;tecter le d&eacute;vissage. Ces deux informations transitent, &agrave; fr&eacute;quence r&eacute;guli&egrave;re, jusqu'au smartphone et son appli d&eacute;di&eacute;e via les r&eacute;seaux radio bas d&eacute;bit longue distance LoRa et/ou Sigfox, dont la couverture est garantie sur l'ensemble du territoire, moyennant un abonnement du constructeur. Avantages&nbsp;: faire l'&eacute;conomie de d&eacute;placements et &ecirc;tre alert&eacute; en cas de baisse suspecte des niveaux.<h2>Capteur de pes&eacute;e</h2>La remorque de transport et de mise &agrave; disposition du fourrage &laquo; Fourrage Lib' est quant &agrave; elle &eacute;quip&eacute;e d'un capteur de pes&eacute;e. Elle est vocation &agrave; &ecirc;tre parqu&eacute;e sur une parcelle &eacute;loign&eacute;e, o&ugrave; p&acirc;turent un troupeau allaitant ou des g&eacute;nisses de renouvellement. L'&eacute;leveur peut ainsi conna&icirc;tre en temps r&eacute;el le niveau de fourrage, sans se d&eacute;placer, et &ecirc;tre alert&eacute; lorsque des seuils de 50% et 70% sont atteints. Dot&eacute;e de r&acirc;teliers pour le fourrage et d'auges galvanise&#769;s, la remorque Fourrage Lib (6320 x 2195 x 2260) peut &ecirc;tre dot&eacute;e, en option, d'une protection contre la pluie.


La présence d’une sonde de pesée permet de suivre à distance sur son smartphone l’état de remplissage de la remorque. Médaille de Bronze au Sima 2019.


Fourrage Lib’, le râtelier connecté de Beiser

Intitul&eacute; "European&nbsp;agricultural outlook" 2018-2030, le rapport produit par la Commission europ&eacute;enne dresse un panorama de l'agriculture &agrave; l'horizon 2030, pour les principales sp&eacute;culations v&eacute;g&eacute;tales et animales. Ne sont pris en consid&eacute;ration ni la future r&eacute;forme de la Pac, ni les conditions et les cons&eacute;quences de la sortie de l'UE du Royaume-Uni, programm&eacute;e pour fin mars 2019. En ce qui concerne la SAU, la Commission anticipe une perte de 2 M Ha, ce qui porterait la sole &agrave; 176 M ha &agrave; l'&eacute;chelle de l'Union.C&eacute;r&eacute;ales et soja en hausseEn mati&egrave;re de grandes cultures, la production europ&eacute;enne de c&eacute;r&eacute;ales&nbsp;devrait continuer de cro&icirc;tre, &agrave; 325 millions de tonnes d'ici 2030,&nbsp;essentiellement en raison de la hausse de la demande industrielle et d'aliment, notamment en ma&iuml;s.&nbsp; &nbsp;Le rapport estime que les prix devraient rester relativement stables au&nbsp;cours de la d&eacute;cennie, et terminer aux alentours de 170 euros la tonne en 2030.&nbsp; &nbsp;Dans le secteur des ol&eacute;agineux, aucune augmentation du colza n'est attendue en raison des limites sur les biocarburants. En revanche, le soja va continuer&nbsp;de cro&icirc;tre, mais &agrave; une vitesse inf&eacute;rieure &agrave; celle des ann&eacute;es pass&eacute;es.&nbsp; Au total, les prot&eacute;ines ne devraient toutefois pas repr&eacute;senter plus de 1,4%&nbsp;des r&eacute;coltes totales. En ce qui concerne le sucre, le tassement de la demande, pour des motifs li&eacute;s &agrave; la sant&eacute;, induirait une baisse de 5% de la production, qui s'&eacute;tablirait &agrave; 19 Mt en 2030, l'UE demeurant un exportateur net dans un march&eacute; domin&eacute; par le Br&eacute;sil.Lait et volaille en hausseDans le secteur laitier, la demande mondiale devrait tirer la production europ&eacute;enne, qui s'arrogerait pr&egrave;s du tiers de la croissance du march&eacute;. Les exportations europ&eacute;ennes de fromage,&nbsp;beurre, poudre de lait devraient croitre en moyenne de 330.000 tonnes par an.&nbsp;La consommation de viande est en revanche attendue en baisse au sein de l'UE. Elle s'&eacute;tablirait &agrave; 68,6 kg par habitant en 2030 contre 69,3 kg en 2018.&nbsp;La production europ&eacute;enne de viande de b&oelig;uf, estim&eacute;e &agrave; 8,2&nbsp;millions de tonnes en 2018, devrait d&eacute;cliner en raison de la chute de la&nbsp;consommation, et de la r&eacute;duction des troupeaux. Il en va de m&ecirc;me pour la viande de porc, qui devra composer avec une baisse de la consommation sur le march&eacute; int&eacute;rieur et des opportunit&eacute;s d'exportation vers la Chine, en d&eacute;pit de la concurrence du Br&eacute;sil et des &Eacute;tats-Unis. Seule la production de viande de volaille serait orient&eacute;e &agrave; la hausse, estim&eacute;e &agrave; +4 %, &agrave; la faveur d'une augmentation de la consommation int&eacute;rieure et des exportations.Vin, l&eacute;gumes et huile d'oliveEn ce qui concerne le vin, la consommation devrait l&eacute;g&egrave;rement se r&eacute;duire &agrave;&nbsp;25,3 litres par personne et par an en 2030 contre 26 litres en 2018, et la production se&nbsp;stabiliser. Les exportations seraient tir&eacute;es par les vins p&eacute;tillants et les AOP.&nbsp;Dans le secteur des fruits et l&eacute;gumes, la production totale de pommes devrait se stabiliser &agrave; 12,4 millions de tonnes (12,7 millions de tonnes en&nbsp;2018-19) ainsi que la production de tomates &agrave; 6,8 millions de tonnes en 2030&nbsp;(7 millions de tonnes en 2018). Durant les ann&eacute;es &agrave; venir, la production l'huile d'olive devrait cro&icirc;tre, &agrave; hauteur de 1,3% par an jusqu'en 2030. En 2018-19, la production est attendue autour de 2,3 millions de&nbsp;tonnes.


Un rapport de la Commission européenne dresse une projection des matières premières agricoles à l’horizon 2030. Avec les céréales, le secteur laitier devrait être tiré vers le haut, le vin se stabiliser. La SAU serait entamée de 1,1 %.


UE agricole en 2030 : plus de céréales, moins de viande

<h2>Pour le bl&eacute;, la production fran&ccedil;aise est un atout &agrave; l'export</h2>M&ecirc;me si la s&eacute;cheresse avait d&eacute;j&agrave; r&eacute;veill&eacute; quelque peu les cours du bl&eacute;, qui pouvait pr&eacute;voir une telle embellie &agrave; partir de la mi-juillet?On savait que la production pluriannuelle des &Eacute;tats-Unis &eacute;tait sur une tendance baissi&egrave;re et que l'&eacute;volution des stocks de fin de campagne chez les principaux exportateurs mondiaux &eacute;tait &agrave; la r&eacute;duction; on se doutait que la Russie aurait du mal &agrave; r&eacute;&eacute;diter ses performances une troisi&egrave;me fois, mais personne n'avait pr&eacute;vu que le climat allait impacter les fondamentaux du march&eacute; &agrave; ce point.&nbsp;La production fran&ccedil;aise, moyenne en quantit&eacute;, s'&eacute;tablit aux alentours de 34,5 Mt. Mais elle b&eacute;n&eacute;ficie d'une excellente qualit&eacute;, les principaux crit&egrave;res &eacute;tant en moyenne: un taux remarquable de prot&eacute;ines &agrave; 12 %, un taux d'humidit&eacute; de 12,5 %, et un poids sp&eacute;cifique de 77,8. S'y ajoute une bonne qualit&eacute; boulang&egrave;re ce qui classe les bl&eacute;s fran&ccedil;ais pour 83 % en qualit&eacute; premium ou sup&eacute;rieure.La production europ&eacute;enne s'affiche &agrave; 137 Mt en baisse de 15 Mt. Les pays scandinaves connaissent une chute de 50 % de leur production alors que l'Allemagne, les pays baltes et la Pologne perdent 25 %. Concernant nos voisins de l'est concurrents sur les march&eacute;s du sud: la Russie produirait 71 Mt contre 85 Mt en 2017 renouant ainsi avec le niveau de 2016; quant &agrave; l'Ukraine sa production avoisinerait les 25,5 Mt, en &eacute;tant l&eacute;g&egrave;rement inf&eacute;rieure &agrave; celle des deux ann&eacute;es pr&eacute;c&eacute;dentes. (sources USDA sept 2018)&Agrave; l'&eacute;chelon mondial, l'Argentine qui s'attendait &agrave; des records s'inqui&egrave;te du d&eacute;ficit hydrique. Globalement la production mondiale est estim&eacute;e &agrave; 733 Mt en retrait de 25 Mt par rapport &agrave; 2017.<h2>Dans l'attente du retrait de la Russie du march&eacute; </h2>Avec une r&eacute;colte de qualit&eacute; la France dispose d'atouts s&eacute;reux &agrave; l'export pour reconqu&eacute;rir des parts de march&eacute; perdues en 2016 et que 2017 n'a pas permis de reprendre. De plus la parit&eacute; &euro;/$ entre 1,15 et 1,16 ainsi que la remont&eacute;e du rouble, am&eacute;liorent la comp&eacute;titivit&eacute; des bl&eacute;s fran&ccedil;ais.Pour autant le march&eacute; qui avait tutoy&eacute; les 220 &euro;/t sur Euronext d&eacute;but ao&ucirc;t est revenu sur les 200 &euro;/t malgr&eacute; quelques vell&eacute;it&eacute;s de reprise cons&eacute;cutives aux rumeurs de taxes ou restrictions &agrave; l'exportation en Russie. La Russie s'est montr&eacute;e encore plus agressive en d&eacute;but de campagne qu'en 2017 en maintenant un rythme d'exportation tr&egrave;s soutenu (9 Mt en deux mois). Mais, si elle a positionn&eacute; 41 Mt sur le march&eacute; mondial en 2017, il semble qu'elle ne puisse d&eacute;passer les 30 &agrave; 32 Mt en 2018 afin de pr&eacute;server son march&eacute; int&eacute;rieur.Selon FranceAgrimer, la France pourrait exporter 8,1 Mt de bl&eacute; en Europe contre 9,3 Mt en 2017, en raison de la concurrence du ma&iuml;s ukrainien sur les d&eacute;bouch&eacute;s alimentation animale et r&eacute;aliser 8,5 Mt de tonnes &agrave; l'export pays tiers.Si les craintes de s&eacute;cheresse persistent en Australie et que les difficult&eacute;s de r&eacute;colte perdurent au Canada, il est possible que le march&eacute; remonte sur les niveaux d'ao&ucirc;t mais c'est surtout l'absence de la Russie qui pousserait &agrave; la hausse les cours en deuxi&egrave;me partie de campagne&Agrave; plus long terme, peut-on s'attendre &agrave; des prix fermes?&bull; Oui, si on s'int&eacute;resse au ratio stocks/ consommation chez les principaux exportateurs mondiaux plut&ocirc;t qu'&agrave; l'ensemble du monde. La Chine &agrave; elle seule mobilise la moiti&eacute; des stocks fin de campagne soit 136 Mt alors que l'USDA estime ces stocks mondiaux &agrave; 261 Mt. Ainsi le ratio stocks sur consommation hors Chine descendrait en dessous de 20 % contre 22 % en 2012. C'est encore loin de 17,5 % constat&eacute; en 2007 mais ce serait incontestablement un facteur de soutien des prix.&bull; Non, si on consid&egrave;re que la croissance de la production de la Russie, devenue le premier pays exportateur mondial, est structurelle et que la position de la Chine sur la gestion de ses stocks demeure une inconnue. Restons donc prudents, d'autant plus que la volatilit&eacute; des march&eacute;s est, &agrave; coup s&ucirc;r, devenue structurelle, ce qui incite &agrave; saisir les opportunit&eacute;s de prix sans attendre le prix maximum.<h2>Orges</h2>En France les rendements d'orge d'hiver sont stables par rapport &agrave; ceux de 2017, mais comme les surfaces ont baiss&eacute; de 4 %, la production devrait atteindre 8,7 Mt contre 9,1 Mt l'an pass&eacute;.Si la France fut relativement &eacute;pargn&eacute;e par les conditions climatiques sur cette culture, il n'en va pas de m&ecirc;me pour les autres pays europ&eacute;ens en particulier l'Allemagne et la Pologne, ainsi que l'Ukraine et la Russie, qui ont vu leur production en forte baisse. De fait, la France sera quasiment le seul pays europ&eacute;en capable d'exporter en Europe (3 Mt envisag&eacute;es) et sur les pays tiers (3,7 Mt) notamment vers la Chine et l'Arabie Saoudite qui sont les principaux acheteurs mondiaux.La faible r&eacute;colte mondiale se traduira par des stocks fin de campagne d'environ 21 Mt, les plus bas que l'on ait connus depuis plus de 20 ans.Cons&eacute;quence de cette situation, le raffermissement progressif des cours constat&eacute; l'an pass&eacute; s'est brusquement acc&eacute;l&eacute;r&eacute; au d&eacute;but de l'&eacute;t&eacute; (cf. Teneur en prot&eacute;ines des bl&eacute;s fran&ccedil;ais r&eacute;colt&eacute;s graphique)Le prix &eacute;lev&eacute; de l'orge fourrag&egrave;re la rend moins attractive pour les fabricants d'aliments du b&eacute;tail et ce d'autant moins, que l'importante r&eacute;colte de ma&iuml;s de la r&eacute;gion Mer Noire (v cidessous) devrait tirer les prix vers le bas et augmenter la part de ma&iuml;s dans les formulations. L'incorporation d'orge pourrait se limiter &agrave; 1,1Mt soit une baisse de 150000 tonnes compar&eacute;e &agrave; 2017-2018.<h2>Orge brassicole</h2>L'avenir du maillon production et celui de l'abattage sont &eacute;troitement li&eacute;s. Des investissements des uns d&eacute;pendront les r&eacute;sultats des autres et r&eacute;ciproquement. L'ensemble de la fili&egrave;re est consciente qu'elle se situe aujourd'hui &agrave; un tournant majeur de son histoire et que tout se jouera dans la fa&ccedil;on de n&eacute;gocier collectivement le virage. Anne Bras Orge brassicole Le march&eacute; de l'orge brassicole s'est tendu plus t&ocirc;t que celui de l'orge fourrag&egrave;re. Les perspectives de mauvaise r&eacute;colte en Allemagne et dans les pays scandinaves se sont r&eacute;v&eacute;l&eacute;es d&egrave;s les premi&egrave;res coupes en juillet, contribuant ainsi &agrave; maintenir la hausse des prix, d&eacute;j&agrave; soutenus par le march&eacute; de l'orge fourrag&egrave;re; les deux march&eacute;s r&eacute;agissent la plupart du temps de mani&egrave;re parall&egrave;le. Toutefois la prime brassicole, actuellement aux alentours de 15 &euro;/T est anormalement faible; cette anomalie s'explique &agrave; la fois par un prix de l'orge fourrag&egrave;re tr&egrave;s &eacute;lev&eacute; et par un march&eacute; de l'orge brassicole attentiste, apr&egrave;s avoir connu un pic en ao&ucirc;t dernier. Si les rendements australiens s'av&egrave;rent d&eacute;cevants, le march&eacute; de l'orge de brasserie pourrait conna&icirc;tre &agrave; nouveau un acc&egrave;s de fi&egrave;vre compte tenu des faibles disponibilit&eacute;s europ&eacute;ennes<h2>Ma&iuml;s</h2>En France, comme en Allemagne d'ailleurs, le ma&iuml;s n'&eacute;chappe pas &agrave; la p&eacute;nalisation des rendements par la s&eacute;cheresse. La r&eacute;colte fran&ccedil;aise, beaucoup plus pr&eacute;coce qu'en temps normal, devrait atteindre 11,5 Mt, en retrait de 2 Mt par rapport &agrave; 2017. Le ma&iuml;s &eacute;tant beaucoup moins cher que le bl&eacute;, son incorporation par les FAB serait d'environ 2,2 Mt (+ 0,2 Mt). Ainsi le stock fin de campagne fran&ccedil;ais s'&eacute;tablirait &agrave; moins de 2 Mt soit beaucoup moins que l'an pass&eacute;.Au niveau mondial, la production avoisinerait 1070 Mt, un peu en dessous du record de 2016. Toutefois les stocks fin r&eacute;gressent fortement depuis deux ans pour atteindre un ratio S/C de 15 % contre 21 % en 2016.Malgr&eacute; cela les cours restent sous pression de la concurrence de pays comme la Bulgarie, la Roumanie ou l'Ukraine qui b&eacute;n&eacute;ficient d'une excellente r&eacute;colte. L'importante prime du ma&iuml;s fran&ccedil;ais sur ces origines d'environ 40 $/t dans les ports ne semble pas durable, laissant peu d'espoir &agrave; un raffermissement &agrave; court terme des cours et ouvrant grand la porte aux importations de ces pays par les fabricants d'aliments du b&eacute;tail.

Céréales :  la fin d’un cycle ? 

Avec une progression de 3 % par an depuis plusieurs ann&eacute;es, la volaille a ravi au porc en 2017 la place de premi&egrave;re viande produite au monde. La France ne suit pas ce chemin. L'hexagone est le seul pays de l'Union europ&eacute;enne &agrave; avoir vu sa production de volailles baisser, cons&eacute;quence de certains choix industriels. Entre 2017 et 2010 la production fran&ccedil;aise de poulet export, victime de la fin des aides europ&eacute;ennes, a baiss&eacute; de 37 %. De son c&ocirc;t&eacute;, la production de dinde a perdu 40 % de volumes en 12 ans. &Agrave; l'origine les produits &eacute;labor&eacute;s &eacute;taient fabriqu&eacute;s avec de la dinde. Les pays d'Europe du Nord (Belgique, Pays Bas, Allemagne) ont progressivement bascul&eacute; vers du poulet lourd, plus comp&eacute;titif. La France a tard&eacute; &agrave; prendre ce virage, ce qui a permis &agrave; nos voisins de rentrer sur le march&eacute; fran&ccedil;ais. Le pays exporte actuellement 31 % de sa production, mais importe 43 % de sa consommation contre 10 % en 1990.<h2>Brexit en t&ecirc;te</h2>Le d&eacute;ficit commercial de la France en volailles s'est encore accru en 2017. Le solde, n&eacute;gatif en volume (-65000 tec) comme en valeur (-193 millions &euro;), se creuse de 64 millions d'&euro; (+50 %) compar&eacute; &agrave; 2016 (eTeMa janvier-f&eacute;vrier 2018). La tendance se poursuit sur le 1er semestre 2018 avec + 41 M&euro; de d&eacute;ficit compar&eacute; &agrave; la m&ecirc;me p&eacute;riode de 2017 (eTeMa juillet-ao&ucirc;t 2018). Les importations sont en hausse continue, en volume (+2,5 % en 2017, +3,5 % sur 6 mois de 2018) comme en valeur (+3,8 % en 2017, +8 % en 2018). La mont&eacute;e des achats en provenance de la Pologne y contribue fortement.&nbsp;Autre sujet d'inqui&eacute;tude: le Brexit. La fili&egrave;re volailles s'inqui&egrave;te des conditions de sortie du Royaume Uni de l'Union europ&eacute;enne. Ce pays absorbe en effet 27 % des contingents d'importations de volailles &agrave; droits nuls ou limit&eacute;s, accord&eacute;s par l'Union europ&eacute;enne &agrave; ses partenaires commerciaux (dont Br&eacute;sil et Tha&iuml;lande). Cela repr&eacute;sente 239000 t sur 881000 t. Les autres &Eacute;tats membres souhaiteraient que le Royaume parte avec ses volumes pour &eacute;viter de voir ces tonnages redirig&eacute;s vers eux, encombrant d'autant le march&eacute; de l'Union. Si les achats globaux de viandes et &eacute;labor&eacute;s de volaille par les m&eacute;nages fran&ccedil;ais sont relativement stables (-0,5 % en 2017, +0,3 % sur 8 p&eacute;riodes 2018), les &eacute;volutions sont tr&egrave;s diff&eacute;rentes selon la nature des produits.<h2>D&eacute;couper Le poulet</h2>Les achats de poulets entiers baissent inexorablement. Les Fran&ccedil;ais leur pr&eacute;f&egrave;rent d&eacute;sormais, comme leurs voisins europ&eacute;ens, les d&eacute;coupes et les &eacute;labor&eacute;s. En 20 ans, les achats des m&eacute;nages sont pass&eacute;s de 52 % de poulets entiers &nbsp;&agrave; 25 %, tandis que les d&eacute;coupes grimpaient de 33 &agrave; 47 % et les &eacute;labor&eacute;s de 15 &agrave; 28 %. Cela n'est pas sans cons&eacute;quence pour la fili&egrave;re. Car si un quart des volailles fran&ccedil;aises sont produites sous signes de qualit&eacute;, cela concerne essentiellement les volailles vendues enti&egrave;res. La valorisation des volailles de qualit&eacute; est plus compliqu&eacute;e dans des nuggets, o&ugrave; le go&ucirc;t de la volaille est partiellement masqu&eacute; par celui des autres ingr&eacute;dients.Les fili&egrave;res qualit&eacute; ont donc un v&eacute;ritable d&eacute;fi devant elles pour ne pas perdre progressivement des parts de march&eacute; au profit de la volaille standard qui de son c&ocirc;t&eacute; poursuit un objectif de mont&eacute;e en gamme sur plusieurs aspects (bien-&ecirc;tre animal, r&eacute;duction des antibiotiques...). Le plan de la fili&egrave;re issu des &Eacute;tats G&eacute;n&eacute;raux de l'Alimentation s'attaque &agrave; la question. Pour les labels, il pr&eacute;voit non seulement d'augmenter de 20 % les ventes en RHD, mais aussi de passer de 30 % &agrave; 50 % de d&eacute;coupes en GMS (Grandes et Moyennes Surfaces de distribution) &nbsp;et RHD (Restaurants Hors domicile) et de doubler les exportations en passant de 4 &agrave; 8 % du total des volailles. Ces objectifs de march&eacute; devront &ecirc;tre atteints pour que celui de faire cro&icirc;tre la production de volailles label de 15 % en 5 ans, ne conduise &agrave; une surproduction et une baisse de la r&eacute;mun&eacute;ration des &eacute;leveurs. Crainte clairement exprim&eacute;e par le Synalaf (syndicat National des Labels Avicoles de France) en mati&egrave;re de production biologique. Apr&egrave;s une croissance de 36 % entre 2014 et 2017, les mises en &eacute;levage de volailles biologiques auraient cr&ucirc; de 27 % sur les 4 premiers mois de 2018 compar&eacute;s &agrave; la m&ecirc;me p&eacute;riode de 2017. Les ordres de grandeur sont les m&ecirc;mes pour le d&eacute;veloppement des &oelig;ufs biologiques. S'y ajoute un grand nombre de projets de construction de b&acirc;timents pour les 18 prochains mois. 1. Grandes et Moyennes Surfaces de distribution 2. Restauration Hors Domicile 3. Syndicat National des Labels Avicoles de France.<h2>En passant par la Bretagne</h2>Au travers de la Soci&eacute;t&eacute; Bretonne de Volaille (SBV), cr&eacute;&eacute;e en 2015 pour regrouper la dizaine d'outils industriels acquis entre 2004 et 2014, l'entreprise LDC s'est progressivement impos&eacute;e comme acteur majeur de la volaille en Bretagne. Elle r&eacute;aliserait aujourd'hui la moiti&eacute; des abattages de la r&eacute;gion (ABC analyse et Perspectives &ndash; Edition 2018 &ndash; chambre d'agriculture de Bretagne). LDC a pour objectif de reconqu&eacute;rir 10 % du march&eacute; fran&ccedil;ais de la volaille standard &agrave; partir de l'Ouest, o&ugrave; se situent un grand nombre d'&eacute;levages et d'outils industriels. Derni&egrave;re op&eacute;ration en date en 2018, la reprise partielle de l'entreprise Doux suite &agrave; sa mise en liquidation judiciaire. L'entreprise Al-Munajem, d&eacute;j&agrave; actionnaire de Doux, emporte la partie poulets exports et la marque Doux pour la p&eacute;ninsule arabique. Les volumes seront r&eacute;duits au tiers des tonnages actuels. Cela signifie que deux tiers des surfaces de poulaillers aujourd'hui consacr&eacute;es &agrave; l'export (environ 300000 m2) doivent &ecirc;tre reconvertis vers d'autres productions, en l'occurrence des poulets lourds et semi-lourds destin&eacute;s &agrave; LDC. L'entreprise sarthoise a &eacute;galement annonc&eacute; qu'il faudrait monter en gamme en termes de bien&ecirc;tre animal et d'environnement. Cela suppose pour les &eacute;leveurs concern&eacute;s d'investir pour adapter leurs b&acirc;timents (sol b&eacute;tonn&eacute;, &eacute;clairage naturel, ventilation...). En auront-ils les moyens et la volont&eacute; alors que d'aucuns estiment le co&ucirc;t des travaux n&eacute;cessaires &agrave; 50 &euro;/m2 ?Apr&egrave;s une nette remont&eacute;e des revenus entre les ann&eacute;es 2007 et 2013, les &eacute;leveurs bretons connaissent depuis 5 ans des r&eacute;sultats qui fluctuent au gr&eacute; des difficult&eacute;s de l'aval et de l'allongement des vides sanitaires qui leur sont impos&eacute;s. Le tout dans un climat permanent d'incertitude. L'avenir du maillon production et celui de l'abattage sont &eacute;troitement li&eacute;s. Des investissements des uns d&eacute;pendront les r&eacute;sultats des autres et r&eacute;ciproquement. L'ensemble de la fili&egrave;re est conscient qu'elle se situe aujourd'hui &agrave; un tournant majeur de son histoire et que tout se jouera dans la fa&ccedil;on de le n&eacute;gocier.


Le déficit commercial français en produits de volailles continue de se creuser. Le grand export se tarit alors que les volailles européennes s’engouffrent. La filière avicole française est à la croisée des chemins. Elle part à la reconquête de son marché intérieur en intégrant la demande de montée en gamme et de produits plus découpés et élaborés. L’épreuve de réalité pour une région comme la Bretagne se joue en 2019.


La  filière volailles : à l'assaut du marché national

La betterave sucri&egrave;re &eacute;tait en France une des derni&egrave;res denr&eacute;es r&eacute;sistant &agrave; l'appel du bio. Une situation pas sp&eacute;cifique &agrave; notre pays du reste. En l'absence d'offre, difficile de mesurer l'app&eacute;tence des consommateurs pour le sucre bio. Le groupe coop&eacute;ratif Cristal Union devrait tout prochainement &ecirc;tre en mesure de la jauger. Une vingtaine de ses adh&eacute;rents a en effet produit cet automne, sur 150 ha, environ 8.000 t de betteraves bio, livr&eacute;es &agrave; la sucrerie de Corbeilles-en-G&acirc;tinais (Loiret). La coop&eacute;rative a donc lev&eacute;, c&ocirc;t&eacute; industriel, un premier frein &agrave; l'&eacute;mergence d'une fili&egrave;re bio. Au champ, la production de betteraves bio n'est pas non plus une sin&eacute;cure. Elle concentre plusieurs d&eacute;fis parmi lesquels figurent la disponibilit&eacute; en parcelles &eacute;ligibles &agrave; l'AB, la ma&icirc;trise des adventices et la gestion de la fertilisation azot&eacute;e. Pour cocher ces trois cases, le groupe s'est tourn&eacute; vers certains de ses adh&eacute;rents cultivant de la luzerne, l'autre m&eacute;tier de la coop&eacute;rative, en ciblant ceux certifi&eacute;s en AB. La luzerne constitue en effet une excellente t&ecirc;te d'assolement pour la betterave, sous l'angle herbicide et azot&eacute;.<h2>Un rendement moyen de 57 t/ha</h2>&laquo;&nbsp;L'&eacute;tat sanitaire s'est av&eacute;r&eacute; satisfaisant sur l'ensemble des parcelles bio, gr&acirc;ce &agrave; un mat&eacute;riel g&eacute;n&eacute;tique tr&egrave;s performant et &agrave; des applications pr&eacute;coces et efficaces de substances autoris&eacute;es en agriculture biologique&nbsp;&raquo;, indique la coop&eacute;rative. En ce qui concerne la lutte contre les adventices, Cristal Union a exp&eacute;riment&eacute; un prototype de bineuse inter-rang et inter-plant, d&eacute;velopp&eacute; par le constructeur britannique Garford (voir encadr&eacute;). R&eacute;sultats&nbsp;? Un rendement moyen de 57 t/ha &agrave; 16&deg; sur les 150 ha d'essai, &agrave; comparer aux 80 t/ha enregistr&eacute;es en conventionnel sur le m&ecirc;me bassin de production. Soit un &eacute;cart de 40 % mais une valorisation sup&eacute;rieure &agrave; 80 &euro;/t, additionnant prix unitaire et prime de fid&eacute;lit&eacute; pluriannuelle. Manque &eacute;videmment la composante des co&ucirc;ts de production pour jauger plus finement la rentabilit&eacute; de la betterave bio, &laquo;&nbsp;jug&eacute;e int&eacute;ressante par les planteurs bio&nbsp;&raquo;, affirme Cristal Union.<h2>Prospection en Champagne et au Sud de paris</h2>Fort de ses r&eacute;sultats, Cristal Union souhaite monte en puissance d&egrave;s la prochaine campagne, sur les bassins de Champagne et du sud de Paris. En partenariat avec les Chambres d'agriculture et le Groupement d'Agriculteurs Bio d'Eure-et-Loir, le groupe organise des d'information les 11 d&eacute;cembre &agrave; &Eacute;tampes (Essonne) et le 14 d&eacute;cembre &agrave; Gellainville (Eure-et-Loir). Cristal Union vise une sole de 1.500 ha en 2019. &laquo; Notre objectif est de r&eacute;pondre &agrave; la demande de nos clients industriels qui sont int&eacute;ress&eacute;s par un sucre bio, naturel et de qualit&eacute;, qui soit &eacute;galement produit localement&nbsp;&raquo;, souligne la coop&eacute;rative. &laquo;&nbsp;Le sucre issu des betteraves bio sera compl&eacute;mentaire &agrave; celui issu de notre production conventionnelle qui restera majoritaire. Nous souhaitons r&eacute;pondre &eacute;galement aux demandes des agriculteurs convertis au bio qui nous sollicitent pour d&eacute;velopper cette nouvelle culture et enrichir leur assolement. L'int&eacute;r&ecirc;t pour notre groupe coop&eacute;ratif est &eacute;galement d'enrichir nos connaissances agronomiques sur la betterave, qu'elle soit cultiv&eacute;e en bio ou en mode conventionnel, car l'ensemble des techniques alternatives qui sont exp&eacute;riment&eacute;es en bio sont transposables &agrave; la culture conventionnelle&nbsp;&raquo;.<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 Distribu&eacute;e par Novaxi, la bineuse InRow de Garford met en &oelig;uvre des lames en demi-lune entrant en rotation autour des jeunes betteraves (2 &agrave; 8/10 feuilles), pr&eacute;alablement identifi&eacute;es au moyen de deux cam&eacute;ras par rang. La bineuse progresse de 3 km/h de moyenne, le d&eacute;sherbage de l&#039;inter-rang &eacute;tant assur&eacute; par une rang&eacute;e de socs. Au final, Ainsi, 95 % de la surface de sol nu est travaill&eacute;. D&eacute;velopp&eacute; &agrave; l&#039;origine pour le maraichage, le prototype 6 rangs pour betteraves co&ucirc;te plus de 130.000 &euro;.
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Après deux campagnes d’essai, le groupe coopératif projette d’implanter en 2019 quelque 1500 ha de betteraves bio autour de sa sucrerie de Corbeilles-en-Gâtinais (Loiret). Moyennant un engagement pluriannuel des planteurs, la rémunération dépassera les 80 €/t.


Cristal Union intronise la betterave sucrière bio


Depuis 2010, Fabien Warzee élève des Angus à  Artaise. L’idée lui est venue lors d’un stage, durant ses études d’ingénieur, dans une exploitation australienne. En dehors des grandes qualités gustatives de sa viande, cette race présente de nombreux avantages : intelligence, robustesse, sensibilité, instinct maternel. Comme le bon vin, la viande de Fabien Warzee se bonifie avec le temps. En dehors du marché de Sedan le samedi matin, elle est présente sur des tables renommées de la région. Accompagné dans la réalisation de ses projets par le Crédit Agricole du Nord Est, Fabien Warzee étudie actuellement de traitement des effluents sur l’exploitation.  


Une race bovine britannique dans le Centre des Ardennes

De mi-2016 &agrave; l'automne 2017, la production porcine aura connu &agrave; peine un an et demi de tr&egrave;s bonne conjoncture gr&acirc;ce &agrave; un bon prix du porc combin&eacute; &agrave; un prix des aliments raisonnable. Les r&eacute;sultats &eacute;conomiques des &eacute;leveurs se sont nettement redress&eacute;s. Mais certains peinent encore &agrave; &eacute;ponger les d&eacute;ficits des 10 mauvaises ann&eacute;es pr&eacute;c&eacute;dentes. Pour qu'ils y parviennent il aurait fallu que l'embellie dure une &agrave; deux ann&eacute;es de plus. Or les cours du porc sont retomb&eacute;s &agrave; un bas niveau fin 2017 et n'ont quasiment pas d&eacute;coll&eacute; en 2018. En cause: une offre mondiale de porcs abondante.<h2>Plus de porcs</h2>En 2017 elle a augment&eacute; de 1 %; pour 2018, les pr&eacute;visions tablent sur + 1,5 &agrave; + 2 %. Les Etats-Unis affichent +3 % au 1er semestre 2018 et potentiellement +5 % sur l'ann&eacute;e. Avant l'arriv&eacute;e de la Peste Porcine Africaine, des hausses &eacute;taient &eacute;galement attendues en Chine &agrave; (+2 %), en Russie (+3 %) et dans l'Union europ&eacute;enne (+1,5 %). La concurrence entre pays exc&eacute;dentaires (Canada, &Eacute;tats-Unis, Br&eacute;sil, Union europ&eacute;enne) est tr&egrave;s forte pour capter les march&eacute;s. D'autant que beaucoup de pays europ&eacute;ens voient leur consommation int&eacute;rieure baisser. En France, sur le 1er semestre, les achats de porc frais sont en baisse de 6,5 %, celles de charcuteries de 2,6 %.<h2>Les prix de la col&egrave;re</h2>Au 1er octobre, au MPB2 le prix de base moyen 2018 s'&eacute;tablit &agrave; 1,201 &euro;, en recul de plus de 16 % par rapport &agrave; 2017. Le printemps-&eacute;t&eacute; n'a pas vu de pic saisonnier du cours malgr&eacute; une m&eacute;t&eacute;o tr&egrave;s ensoleill&eacute;e, favorable aux grillades, et une offre europ&eacute;enne limit&eacute;e &agrave; cette p&eacute;riode. &Agrave; la mi-septembre, l'annonce de l'arriv&eacute;e de la Peste Porcine Africaine en Belgique a fait perdre &agrave; la cotation les quelques centimes gagn&eacute;s en juillet-ao&ucirc;t. Au sein de l'Union, sur 8 mois de 2018 les cotations sont toutes en baisse compar&eacute; &agrave; 2017 : -12 % en Espagne, -15 % en Allemagne, -19 % au Danemark. Cependant, en2018 comme en 2017, le prix pay&eacute; aux &eacute;leveurs fran&ccedil;ais se situe en dessous des prix allemands et espagnols (pr&eacute;visions : respectivement -7 et -8 centimes/kg1(*)).&nbsp;D'o&ugrave; la col&egrave;re des producteurs et les tensions qui se sont manifest&eacute;es au MPB depuis la fin de l'&eacute;t&eacute;. Au point de devoir d&eacute;mat&eacute;rialiser les s&eacute;ances &agrave; partir du 20 septembre pour une dur&eacute;e ind&eacute;termin&eacute;e. Les &eacute;leveurs interrogent la repr&eacute;sentativit&eacute; du MPB. Celui-ci ne voit plus passer que 10 % de la production de la zone Uniporc Ouest2 (**) depuis le d&eacute;part des deux premiers abatteurs fran&ccedil;ais en 2015 (Cooperl et Bigard), mais sert toujours de r&eacute;f&eacute;rence pour l'ensemble du commerce de porc. Le MPB ne compte plus que 4 acheteurs principaux (repr&eacute;sentant 99,69 % des achats) dont 2 sont li&eacute;s &agrave; la Grande distribution: JPA (groupe Intermarch&eacute;, 15 % des achats du MPB) et Kerm&eacute;n&eacute; (Groupe Leclerc, 31 % des achats).L'UGPVB (***) et la FNP (****) voient le salut du March&eacute; dans la formation d'une Association d'Organisations de Producteurs (AOP) afin de regrouper l'offre pour peser davantage face aux abatteurs. L'objectif serait de pr&eacute;senter au cadran le maximum, voire 100 %, des porcs des groupements de la zone Uniporc Ouest. Faudra-t-il aussi y faire passer les porcs issus des d&eacute;marches de segmentation? Certains le souhaitent, r&eacute;clamant au passage de limiter le nombre de cahiers des charges &agrave; 3: un pour le label, un pour le porc conventionnel et un pour le bio. Les diff&eacute;rentes annonces de contrats tripartites n&eacute;goci&eacute;s entre producteurs, abatteurs et distributeurs, semblent indiquer que les choses n'&eacute;voluent pas dans ce sens.(*) Source FNP d'apr&egrave;s Ifip et MPB.(**) &Agrave; l'ouest d'une ligne reliant le d&eacute;partement du Nord et celui des Pyr&eacute;n&eacute;es Atlantique.(***) Union des Groupements de Producteurs de Porc de Bretagne(****) F&eacute;d&eacute;ration Nationale Porcine<h2>Hausse contenue de l'aliment</h2>En mati&egrave;re d'alimentation animale, son co&ucirc;t est attendu en hausse sur le 2e semestre. La s&eacute;cheresse qui affecte l'Europe depuis plusieurs mois a entra&icirc;n&eacute; une baisse des r&eacute;coltes c&eacute;r&eacute;ali&egrave;res et en cons&eacute;quence une hausse de leur prix. Au mois d'ao&ucirc;t, Bl&eacute; et orge se situaient respectivement 30 et 50 % au-dessus de leur niveau d'ao&ucirc;t 2017. Cependant, les stocks relativement &eacute;lev&eacute;s, notamment aux &Eacute;tats-Unis, devraient pr&eacute;munir d'une r&eacute;elle envol&eacute;e. Il en est de m&ecirc;me pour le prix du soja. La hausse de son cours, intervenue au printemps en raison d'une mauvaise r&eacute;colte en Argentine, a vite &eacute;t&eacute; stopp&eacute;e par des annonces de r&eacute;coltes satisfaisantes aux &Eacute;tats-Unis et de stocks plus importants qu'estim&eacute;s initialement dans ce m&ecirc;me pays.Les pr&eacute;visions crois&eacute;es des conjonctures prix du porc et co&ucirc;t de l'alimentation animale, conduisent &agrave; une vision plut&ocirc;t pessimiste de 2018. Sur 10 mois, la marge sur co&ucirc;t alimentaire se situe &agrave; 0,46 &euro;/kg net contre 0,7 &euro; en 2017. &Agrave; partir d'octobre, elle descend entre 0,30 et 0,35. Elle devrait y rester jusqu'au 1er semestre 2019. Dans les conditions actuelles 2018 peinera &agrave; &ecirc;tre meilleure que 2015 d'o&ugrave; de r&eacute;elles tensions &agrave; pr&eacute;voir sur les tr&eacute;soreries, et la difficult&eacute; pour certains de regagner, encore une fois, la confiance de leurs partenaires bancaires.<h2>La Peste derri&egrave;re la porte</h2>Mais en r&eacute;alit&eacute;, l'ann&eacute;e porcine d&eacute;pendra d'un autre facteur: l'avanc&eacute;e de la Peste Porcine Africaine, en Europe d'une part, en Asie de l'autre et en particulier en Chine. Plusieurs foyers sont apparus dans ce pays au cours de l'&eacute;t&eacute;. L'&eacute;pid&eacute;mie semble s'y r&eacute;pandre rapidement et aurait d&eacute;j&agrave; conduit &agrave; abattre plus de 38000 animaux. Il est bien difficile de pr&eacute;voir les cons&eacute;quences du ph&eacute;nom&egrave;ne dans ce pays, premier producteur mais aussi premier consommateur de porc au monde. Un appel d'air aux importations, &agrave; l'image de l'ann&eacute;e 2016, n'est pas &agrave; exclure. Reste &agrave; savoir quelle r&eacute;gion du monde sera en mesure d'approvisionner la Chine &agrave; l'heure o&ugrave; l'Union europ&eacute;enne voit elle aussi la menace s'amplifier sur son sol et les march&eacute;s export se fermer pour certains de ses membres. La crainte est de voir l'Allemagne contamin&eacute;e, avec arr&ecirc;t de ses exportations en dehors de l'Union europ&eacute;enne. Les volumes se retrouveraient sur le march&eacute; europ&eacute;en, faisant chuter le cours du porc. Pour approvisionner son march&eacute; int&eacute;rieur la Chine sera-t-elle contrainte de mettre en sommeil la guerre commerciale engag&eacute;e avec les &Eacute;tats-Unis ? L'avenir &agrave; court terme de la production porcine mondiale n'a sans doute jamais &eacute;t&eacute; aussi difficile &agrave; pr&eacute;dire.Article CERFRANCE - veille &eacute;conomique novembre 2018 - Anne Bras


Après le beau temps, la pluie. La filière porcine en fait l’amère expérience depuis le début de l’année. Alors que les cours du porc jouent à l’encéphalogramme plat et que le prix des céréales tente une remontée, la Peste Porcine Africaine s’annonce en embuscade. Le bilan de l’année 2018 sera probablement mauvais. Celui de l’année 2019 est impossible à prédire. 


La peste en embuscade, comment prédire l’imprévisible

Comment r&eacute;pondre aux attentes soci&eacute;tales croissantes ?&nbsp;Le mardi 27 novembre 2018, les ing&eacute;nieurs de l'IFIP et des Chambres d'Agriculture de Bretagne et des Pays de la Loire ont apport&eacute; un &eacute;clairage &agrave; ce challenge pour l'&eacute;levage porcin afin de comprendre et prendre en compte ce nouvel enjeu et de&nbsp;r&eacute;pondre aux diff&eacute;rentes attentes (bien-&ecirc;tre animal, environnement, &eacute;nergie) via les &eacute;quipements, l'alimentation, le mode de production, ...Nous vous proposons de t&eacute;l&eacute;charger le recueil des diff&eacute;rentes pr&eacute;sentations&nbsp;;&nbsp;cliquez ici&nbsp;pour acc&eacute;der au&nbsp;pdf&nbsp; avec&nbsp;au sommaire de ce document :&bull; Elevage et soci&eacute;t&eacute;&nbsp;<ul><li>Interpellations sociales : &eacute;tat des lieux</li><li>Le bien-&ecirc;tre animal : challenges techniques et r&eacute;ponses possibles</li><li>Environnement : objectiver et am&eacute;liorer le bilan environnemental global</li></ul>&nbsp;&bull; Quels challenges techniques pour la conduite des truies ?<ul><li>&Eacute;volution des &eacute;quipements en maternit&eacute;</li><li>Survie n&eacute;onatale</li><li>Conduite en production biologique</li><li>Travail : l'&eacute;leveur et l'animal ; travail et sant&eacute;</li></ul>Cette journ&eacute;e a rassembl&eacute; environ&nbsp;130&nbsp;techniciens,&nbsp;fournisseurs&nbsp;et &eacute;leveurs ainsi que des &eacute;tudiants des lyc&eacute;es agricoles bretons,&nbsp;venus&nbsp;&eacute;couter et &eacute;changer avec les meilleurs experts sur les techniques qui, aujourd'hui et demain, conditionnent la comp&eacute;titivit&eacute; des &eacute;levages.Contact :&nbsp;ifip@ifip.asso.frRecueil des pr&eacute;sentations de la Journ&eacute;e TECHPORC de novembre 2018

Retour de la 4ème Journée Tech Porc : Actualités de la recherche-développement pour l’élevage porcin

"Au vu de l'&eacute;volution des donn&eacute;es issues du suivi hivernal 2017/2018 et du&nbsp;suivi estival 2018, il est probable que l'estimation de l'effectif en sortie&nbsp;d'hiver 2018/2019 d&eacute;passe les 500 loups", estime l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS), qui rappelle que "ce&nbsp;chiffre correspond &agrave; un premier seuil de viabilit&eacute; d&eacute;mographique".&nbsp; L'expansion de l'animal se poursuit avec 85 zones de pr&eacute;sence permanente&nbsp;(ZPP), dont 72 meutes, selon le bilan estival publi&eacute; par le r&eacute;seau loup-lynx&nbsp;de l'ONCFS. Le bilan pr&eacute;c&eacute;dent relevait 74 ZPP dont 57 meutes.&nbsp;L'augmentation est perceptible en Occitanie (Aude, Aveyron, Gard, Loz&egrave;re) tandis que davantage de communes&nbsp;constatent leur pr&eacute;sence r&eacute;guli&egrave;re dans un secteur situ&eacute; entre Vosges et&nbsp;Meurthe-et-Moselle, ainsi que dans la Ni&egrave;vre.&nbsp;Des informations ponctuelles sont aussi recueillies dans le Cantal, la&nbsp;Corr&egrave;ze, la C&ocirc;te d'Or, la Creuse, le Jura, la Somme et le Tarn, mais elles doivent &ecirc;tre confirm&eacute;es.Les 51 loups pr&eacute;lev&eacute;s au 27 novembreLes m&eacute;faits du loup traumatisent, aux plans technico-&eacute;conomique et psychologique, nombre d'&eacute;levages et d'&eacute;leveurs, qui ont pour beaucoup l'impression de passer au second plan du point de vue de la protection des esp&egrave;ces, la d&eacute;mographie des &eacute;leveurs suivant une courbe inverse &agrave; celle des canid&eacute;s. Et s'ils ne se satisfaisaient pas du plan de gestion actuel, nul doute qu'ils vont attendre le gouvernement au tournant, lui qui s'&eacute;tait engag&eacute; &agrave; r&eacute;examiner le dispositif, une fois l'objectif d&eacute;mographique atteint. Dans un communiqu&eacute; publi&eacute; en d&eacute;but de semaine, la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne fait savoir que le plafond de pr&eacute;l&egrave;vement de 51 loups a &eacute;t&eacute; atteint le 27 novembre dernier suite &agrave; l'abattage d'une louve &agrave; Haute-Bl&eacute;one dans les Alpes-de-Haute-Provence. &laquo;&nbsp;En cons&eacute;quence, seuls les &eacute;leveurs et &eacute;leveuses sont autoris&eacute;s &agrave; mettre en place des tirs de d&eacute;fense simple&nbsp;&raquo;, indique le syndicat. &laquo;&nbsp;La majorit&eacute; des attaques ayant encore lieu la nuit, les &eacute;leveurs et &eacute;leveuses ont tr&egrave;s peu de chance d'intervenir contrairement &agrave; la brigade d'intervention de l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS)et de la Louveterie qui, eux, sont &eacute;quip&eacute;s pour r&eacute;aliser des pr&eacute;l&egrave;vements cibl&eacute;s en vision nocturne. Il est inacceptable que l'&Eacute;tat continue &agrave; reporter ainsi sa responsabilit&eacute;, compte tenu de la pression extr&ecirc;me de la pr&eacute;dation sur les &eacute;leveurs et les &eacute;leveuses, notamment de plein air&nbsp;&raquo;.10&nbsp;803 victimes au 31 octobreLa Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne rel&egrave;ve que qu'un bilan publi&eacute; le 31 octobre dernier faisait en effet &eacute;tat de 3150 attaques et de 10803 victimes, soit 10% d'attaques constat&eacute;es et indemnis&eacute;es de plus par rapport &agrave; 2017. &laquo;&nbsp;Que cherche l'&Eacute;tat, alors que le plan loups a atteint son objectif de 500 loups pr&eacute;sents sur le territoire ? &Eacute;liminer l'&eacute;levage de plein-air ?&nbsp;&raquo;, s'interroge la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne. Celle-ci doit rencontrer le 10 d&eacute;cembre le nouveau r&eacute;f&eacute;rent du Plan Loup aupr&egrave;s du pr&eacute;fet coordonnateur. Le syndicat demande une refonte du d&eacute;cret d'indemnisation, un d&eacute;plafonnement du nombre de loups &agrave; abattre en fonction des dommages, la prise en charge &agrave; 100 % des moyens de protection et la non-conditionnalit&eacute; des indemnisations aux moyens de protection.


La France comptera 500 loups à la sortie de l’hiver, selon l’ONCFS. Un effectif qui garantit sa viabilité démographique et qui va inévitablement conduire à repenser le dispositif de gestion. Le loup a dépecé 10 803 bêtes en dix mois, s’insurge de son côté la Confédération paysanne.


500 loups : et maintenant ?

Le d&eacute;but de la campagne de commercialisation 2018 de la tomate a d&eacute;but&eacute; dans des conditions difficiles en termes de production et dans un contexte de demande en recul. D&eacute;but avril, bien que la production nationale n'ait mont&eacute; que tr&egrave;s doucement, la consommation n'&eacute;tait pas encore suffisamment au rendez-vous. Les prix se sont nettement infl&eacute;chis &agrave; la baisse. Les premi&egrave;res chaleurs observ&eacute;es au mois d'avril aptes &agrave; redynamiser la consommation, ont &eacute;t&eacute; insuffisantes pour faire repartir les cours &agrave; la hausse. La poursuite de conditions plut&ocirc;t maussades en mai et juin n'a gu&egrave;re encourag&eacute; la consommation. Les volumes bien pr&eacute;sents, en d&eacute;pit de la baisse de l'offre sur un an, se sont difficilement &eacute;coul&eacute;s.En juin 2018, les prix moyens de la tomate &eacute;taient inf&eacute;rieurs de 30 % &agrave; ceux de juin 2017 et de 26 % &agrave; la moyenne 2013-2017. En cumul de janvier &agrave; mai 2018, les importations de tomates (287700 tonnes) ont augment&eacute; de 1 %. Les importations marocaines (64 % des importations) ont diminu&eacute; de 4 % mais celles en provenance d'Espagne et des Pays-Bas ont vivement progress&eacute;. Les exportations (128000 tonnes), constitu&eacute;es essentiellement de r&eacute;exportations de tomates marocaines et espagnoles vers les pays du nord de l'Europe, ont diminu&eacute; de 8 %. Le d&eacute;ficit des &eacute;changes a augment&eacute; de 11 % sur la p&eacute;riode.<h2>La segmentation des tomates &agrave; la fran&ccedil;aise est convoit&eacute;e </h2>Le march&eacute; fran&ccedil;ais paie plus cher les tomates d'origine France, mais les co&ucirc;ts de revient y sont globalement plus &eacute;lev&eacute;s, gr&acirc;ce aux efforts qualitatifs des op&eacute;rateurs. Ceux-ci ont su d&eacute;velopper des marques (Sav&eacute;ol, Les Paysans de Rougeline, Oc&eacute;ane, Solarenn, Prince de Bretagne) et une r&eacute;elle valeur ajout&eacute;e pour les consommateurs, en segmentant leur offre avec de petits fruits (tomates cerises, cocktail) et des vari&eacute;t&eacute;s anciennes comme la c&oelig;ur-de-b&oelig;uf, la noire de Crim&eacute;e ou l'Ananas. Leurs emballages, souvent innovants, assurent &agrave; la fois une bonne pr&eacute;sentation du produit, la mise en valeur de la marque et des conseils d'utilisationAvec sa production tr&egrave;s segment&eacute;e, market&eacute;e et vendue essentiellement en grande distribution, la France poss&egrave;de un r&eacute;el atout. Mais elle n'est pas autosuffisante: sa production, relativement stable, est de 570000 tonnes, pour une consommation nationale qui avoisine 800000 tonnes : les importations (400000 tonnes) proviennent du Maroc, d'Espagne, de Belgique et des Pays-Bas ; les exportations, incluant les r&eacute;exportations (150000 tonnes) vont en Allemagne, (35 %), Belgique, Pays-Bas, Pologne. Cette diff&eacute;renciation n&eacute;cessite malgr&eacute; tout des efforts permanents, car les importateurs convoitent ce march&eacute; &agrave; la fran&ccedil;aise: si les Marocains n'ont jamais r&eacute;ussi &agrave; concurrencer les Europ&eacute;ens en tomates grappe rondes, ils sont bien plac&eacute;s en prix sur la tomate cerise. De m&ecirc;me, les Pays Bas ou la Belgique d&eacute;veloppent des outils toujours de plus en plus &agrave; la pointe technologiquement et visent ce march&eacute; fran&ccedil;ais tr&egrave;s qualitatif. Face &agrave; une demande plus faible comme en 2018, la concurrence sur l'offre a &eacute;t&eacute; particuli&egrave;rement d&eacute;favorable au prix. Dans ce contexte, il est primordial de garder une longueur d'avance pour aller aussi loin que possible dans une r&eacute;ponse fine &agrave; la demande du consommateur. Qui mieux qu'un op&eacute;rateur fran&ccedil;ais pour &ecirc;tre au plus proche des attentes des consommateurs fran&ccedil;ais?Article Cerfrance - veille &eacute;conomique - lettre n&deg; 51/2018


Les prix à la production sont en recul de 20 à 30 % sur la campagne 2018. Dans un contexte de faible demande, la concurrence des pays voisins se renforce. Il est primordial de conserverune segmentation avec une diversification à la française.
